Une remarque concernant Bernard Friot : Son travail, ses recherches et la thèse qu'il défend sont remarquables, tant sur le fond que sur la forme. De plus, il est sincère dans sa démarche, doté d'une gentillesse et d'une sagesse qui fait plaisir à voir et à entendre ;)
Une remarque de Baptiste que je trouve très juste : la société précède les individus et influence leurs choix. Ce qui me surprend, c'est qu'il n'en tire pas toutes les conséquences. Une des différences majeures qu'il me semble y avoir entre les deux propositions, c'est la position donnée à l'intitulé phare (revenu suffisant et salaire à vie ) dans le projet global. Dans le cas de Baptiste, le revenu est le point de départ, la condition par laquelle l'émancipation (la possibilité de ne pas faire ou de faire, et idéalement différemment) peut être poursuivie. Dans le cas de Bernard, le salaire à vie est la conséquence d'un processus émancipateur qui a lieu en amont; nous commençons par nous poser comme les seuls producteurs, à refaire du travail un objet politique et démocratique dont il faut en permanence discuter la finalité et les modalité de reconnaissance et donc à enclencher un processus de délégitimation d'un certain nombre d'institutions piliers du système de production actuel. Le salaire à vie est une des résultantes. Ce que je veux dire, c'est que la proposition de Bernard commence par créer le cadre collectif dans lequel les aspirations individuelles pourront mieux se déployer (émanciper le travail). Baptiste fait l'inverse : libérons les initiatives individuelles, le cadre collectif se construira de lui-même dans la foulée. Ce qui me semble contradictoire avec la remarque que je citais au début : les individus étant pris dans les rets d'une société qui encourage la poursuite des désirs individuels au détriment du collectif, est-il raisonnable d'imaginer qu'il suffit de donner plus de latitudes aux personnes pour qu'elles reconfigurent d'elles-même leur propre régime de désir ? Qu'elles changent leur regard sur le travail qu'elles vont sans arrêt opposer à leur temps libre ? Baptiste à beau dire que le revenu suffisant reconnait la contribution de tous, je ne vois pas comment cette proposition peut cohabiter avec le marché du travail qui questionne en permanence notre légitimité comme contributeur à la production et qui arrive à ce que nous en doutions nous-même. Au bout d'un moment, il faudra se la coltiner cette Révolution (au sens de Bernard) si on veut que les représentations tiennent. C'est pourquoi je suis beaucoup plus sensible au salaire à vie qu'au revenu de base, dût-il être suffisant.
Quiconque s'intéresse sérieusement au salaire à vie comprend rapidement qu'il présuppose une socialisation complète de la société, i.e. une révolution communiste. Il me semble qu'outre le débat théorique sur quel système serait le meilleur in fine, le plus important est la probabilité qui l'un ou l'autre puisse se mettre effectivement en place dans le monde réel. Et là le revenu universel est indubitablement plus probable. La difficulté est alors d'arriver à faire adopter une revenu universel "de gauche" (i.e. version Baptiste, Thomas Paine, collectif BIEN) plutôt qu'un revenu universel "de droite", genre version DeVillepin, DeBenoist, ou même Hamon, qui est effectivement de la grosse merde.
Je trouve très injuste de ta part d'assumer ses intentions à Baptiste. Je pense que la paradigme de Bernard et beaucoup moins entendable, que celui de Baptiste. Aujourd'hui il a fait une interview chez blast et a continué sa proposition dans un nouvel ouvrage. Je la trouve bien plus crédible, il est impossible d'imaginer voir le travail être retiré. Quant au revenu inconditionnel il (m'a) élargie grandement la fenêtre d'Overton, bien plus efficacement que la proposition de Bernard. Comme tu le dis Bernard pense à une finalité(dont Baptiste lui même entrevoit) et Baptiste nous y amène. Ces 2 personnes marchent ensemble ne repoussons pas la proposition de l'un car, pousserait l'autre aussi.
Les députés ont droit à une retraite de 1131 euros après seulement un mandat, soit 5 ans de carrière !!! Les mêmes députés qui veulent nous faire travailler 43 ans. Faites passer.
Très bon débat, merci de l'avoir organisé, depuis le temps que j'attendais une confrontation de ces deux thèses par leur promoteur les plus connus! Je regrette juste que Bernard n'ait pas répondu à la question que lui posait Baptiste au sujet de la fixation des prix dans une entreprise qui épouserait le paradigme du salaire socialisé.
à 11:00 le capitalisme expliqué en 30 secondes : 😂 je te pique, je te prête et j'exige du rendement sur ce que je t'ai prêté. argumentation en 30s : c'est une question de religion entre 2 productions de l'investissement : - cotisations puis subventions (investissement collectif) - prédations puis prêts (investissement capitaliste)
Pour limiter les rémunérations excessives, on pourrait faire référence à Rousseau qui disait que la démocratie, pour fonctionner, doit s'assurer que personne n'ait trop peu pour ne pas qu'on puisse l'acheter, et que personne n'ait trop, pour ne pas qu'il puisse acheter les autres. Edit: C'est mentionné plus loin !
1:12:00 les tâches les plus pénibles sont aussi les plus gratifiantes. Selon mon humble expérience, mais à condition de ne pas la réaliser trop longtemps.
Ouai et d'un côté ça parle "d'inégalités justes" et on me traite d'exploiteur, de l'autre on parle d'étendre le principe démocratique à la production et on me considère comme producteur de valeur...
Les logements ne se construisent et ne s'entretiennent pas tout seuls. Le loyer c'est la participation à son coût par celui qui l'utilise, le locataire.
Pourquoi ne pourrait-on pas produire de la valeur en recevant un revenu ? Le mot problématique n'est pas « revenu » mais « pouvoir d'achat » : disons « pouvoir monétaire » !
Ça fait mal de voir que Bernard , dans cette vidéo datant d'il y a à peine 8 ans parlait du quasi salaire à vie dans la branche de la métallurgie, et de constater que dans la nouvelle convention collective de la métallurgie, sortie cette année, les capitalistes sont revenus là dessus. On a du boulot ..
Est-ce qu'il y aurait pas un compromis à détacher ce qu'on considere comme vital du systeme de rémuneration. J'veux dire, au lieu de verser de l'argent, ça serait sous forme d'une carte qui donne droit à un certain nombre de ressources vitale (à voir pour la question du logement). Et le systeme capitaliste commencerait au délà de cette base là (produits de base/nourriture/logement/sante). Après au délà de ça, si les gens ont envie de plus, ont envie de competition, ont envie d'être riche, d'avoir des biens haut de gamme etc, why not
Bernard Friot et le réseau salariat propose une (ou plusieurs) caisses de cotisations pour rendre gratuit les produits de premières nécessités (eau, logement, électricité) jusqu'à un seuil où ils redeviennent marchand. Après, Friot explique bien qu'il ne veut pas qu'on lui attribut "3 friandises par semaine". Il croit dans le marché des biens et services avec une petite corde de sécurité.
Le revenu de base ou universel : une confusion entre équité et égalitarisme (part 1) Égalité n’est pas équité. Le travers philosophique récurrent, confondant les deux notions, hante la philosophie des droits de l’Homme jusqu’à la devise nationale française. Il se devine par la genèse historico-politique de cette philosophie conjointe à un travers logique plus fondamental. Les abus n’inégalité inéquitables à l’évidence ont généré la fusion de notions distinctes. Les abus inégalitaires capitalistes actuels remettent le couvert avec l’idéologie biaisée du RdB. « Les inégalités sociales marquées se montrent souvent sources de transgressions remarquables du principe d’équité. » Sur ce terreau intervient alors une suite d’approximations voire d’erreurs logiques. 1. D’abord, la sentence initiale se transforme abusivement en loi d’implication : « toute inégalité implique iniquité. » Chacun imaginera la longue liste de contre-exemples à cette fausse loi, voire même des exemples où l’équité se fonde a contrario sur l’inégalité (le handicap technique en sport, l’impôt sur la fortune, ...). On remarquera déjà ici que le financement du RdB nie le principe égalitariste qui le fonde : si l’impôt est personnalisable pourquoi pas le montant du RdB ? Cela sent la finesse philosophique et la mûre réflexion. 2. Admettant cette fausse implication valide, on en déduirait sa contraposée : « toute situation équitable implique que l’égalitarisme a été respecté au départ ». Cette proposition a la même validité logique que la précédente. On lui devine aussi des contre-exemples comparables. 3. Mais la loufoquerie flagrante apparait dans la transformation abusive de l’implication en sa réciproque, laquelle n’a pas la même validité logique : « toute iniquité implique une inégalité ». Cette forme est trop abstraite pour se répandre dans la culture populaire et on lui préféré alors la forme équivalente suivante, de même validité logique ... 4. La contraposée de la réciproque : « toute égalité implique équité ! ». Monstruosité philosophique ! Les contre-exemples à cette ineptie sont innombrables mais la puissance de l’idéologie introduit cette monstruosité dans le discours sans soulever le tollé. Voilà sommairement exposée l’entourloupe rhétorique de l’égalitarisme dogmatique. RdB : Confusion entre équité et égalitarisme (part 2) La proposition de départ qui exprimait une notion de fréquence s’est d’abord transformée abusivement en implication universelle absolue. Puis par une aberration logique magistrale, celle implication s’est transformée en sa réciproque exprimée sous la forme plus familière de la contraposée de cette réciproque, à l’encontre de toute logique : « l’égalité fonde l’équité ». Ce barbarisme logique naïf hante la philosophie des droits de l’Homme. Cette ineptie prend dans les applications politiques une allure dogmatique propre à l’idéologie politico-religieuse. Elle réapparaît de manière monstrueusement évidente dans les fondements philosophiques (à supposer que ces inepties libertariennes hâtives relèvent de la philosophie), les principes juridiques et les théories économiques de la propagande idéologique du revenu de base. Mais ce qui fait de surcroit de cette idéologie une théorie bricolée et incohérente se révèle ensuite dans le fait que son financement s’articule sur des principes en radicale contradiction avec ceux de la construction théorique de l’allocation elle-même. Le financement par la fiscalité se fonde idéologiquement sur un principe inégalitaire : l’impôt est personnalisé (il ne peut revêtir qu’une apparence égalitaire dans le cas du taux fixe et universel ... mais c’est encore un bricolage égalitaire tout aussi disjoint de l’équité. Encore un symptôme de cette chère schizophrénie comptable). Le montant de l’allocation reste par contre impersonnel et se fonde sur un égalitarisme radical et aveugle, totalement dépersonnalisé et déguisé fallacieusement en oripeaux éthiques : « universel et inconditionnel » ... ... en plus explicite « impersonnel » pour parler juste : voici une entourloupe rhétorique supplémentaire de cette sournoise idéologie totalitariste ! On sent ici le moteur orwellien de la dérive totalitaire en marche. Cette idéologie réductrice et dogmatique suinte la dystopie totalitariste en germe. Les vidéos de propagande répètent en boucle, à la virgule près, un crédo (chiffres réducteurs à l’appui) réfractaire à toute pensée critique. Avec la puissance des réseaux sociaux et l’activation associée des atavismes grégaires, on commence à percevoir dans cette mouvance les scénarii orwelliens comme des prophéties auto-réalisatrices. RdB : Confusion entre équité et égalitarisme (part 3) L’aide sociale sous sa forme actuelle considère encore l’allocataire comme une personne. L’étymologie de « considérer » est ici essentielle : voir en chacun une étoile unique. Mais cette personnalisation se paie évidemment par une lourdeur administrative. L’humanisation du système n’a pas de prix ! Le totalitarisme égalitaire du RdB veut supprimer cette personnalisation de la solidarité par souci d’économie de frais administratifs, déjà (avec ce nauséabond relent orwellien : cela coûte évidemment moins cher de parquer des moutons que de se préoccuper individuellement de personnes humaines dans le besoin), mais justifie cette uniformisation égalitariste (le même montant pour tous) selon un principe sorti de nulle part sinon d’une philosophie de bistrot. Il est grand temps de cesser de hisser ces idéologues du RdB sur le piédestal de la respectabilité philosophique, leur discours est un tissu d’absurdités. L’aide sociale actuelle et la solidarité « considèrent » encore (même si c’est de moins en moins) le citoyen comme une personne. Avec le RdB, le citoyen devient un individu. : une unité impersonnelle dans une comptabilité de masse. Le RdB est le fondement idéologique, juridique et économique d’un futur totalitarisme monétaire. Le stade suivant sera la numérisation exclusive de la monnaie via l’électronique, rendant toute transaction économique lisible par le pouvoir bancaire. Associée à cette tendance actuelle de la microéconomie, la macroéconomie vise la marchandisation de tout ... jusqu’à la solidarité elle-même (déjà entamée par la notion d’allocation classique ayant remplacé la solidarité personnelle du « je t’invite à manger » par le « je cotise avec réticence » à la machinerie solidaire du système comptable d’aide sociale). Le RdB constitue l’aboutissement de cette dérive comptable déshumanisante. La dépersonnalisation radicale du citoyen : chacun la même allocation et « au revoir les frères ! ». « Au suivant ! Le numéro 00 654 321 ... mais non, on ne vous a pas demandé de venir en personne ; vous toucherez votre montant sur votre compte ... personnel ... le bel abus de langage ! ». Ce compte n’est plus personnel mais individuel. Le RdB ne fonde pas une société de personnes mais une masse d’individus. Lorsque toute activité « humaine » (?) sera marchande et que toute activité monétaire sera traçable par la banque, la boucle sera bouclée. Bonjour Big Brother. Vive le revenu de base ... il rend « libre » ! « Personnellement », je n’adhérerai jamais à cette grotesque parodie de philosophie. A chacun son truc ... Cordialement, pascal
"Travail ou pas travail on verra après" mais il n'en parle pas du tout. Lui il s'en fiche, il travaille même en retraite. Mais si la production est automatisée, il y aura forcément des exclus du travail, le système ne peut pas s'étendre à tout le monde. Toujours un peu la même chose ces révolutionnaires, ils ne pensent qu'à préserver leurs privilèges.
Un autre point que j'ai omis et sur lequel je suis en phase avec Baptiste est la notion de qualification : comme lui, je trouve nécessaire de se poser la question de l'utilité et de la nuisibilité, pour l'ensemble de la biosphère, d'une activité, de considérer le partage des tâches pénibles mais nécessaires et ensuite de considérer la valorisation par la monnaie de la pénibilité. Mon souci avec l'acquis de la qualification dans le salariat à vie est le suivant : j'ai constaté qu'en France, notamment, la société a, jusqu'ici, survalorisé les capacités intellectuelles par rapport aux autres et je crois que la qualification des salaires s'en ressent. Pourquoi une activité nécessitant certaines capacités intellectuelles serait-elle mieux valorisée qu'une activité manuelle ? Cela pose aussi d'ailleurs la question de la prise en compte de l'existence de différentes formes d'intelligences qui sont à l'œuvre dans les activités dites manuelles et physiques.
voila ce que je pence et :si tout le monde avais le même mon temps on commense a baisse le revenu du présidant qui non coûte cher, pour vivre de no jour il faut 1500€ par personne si on ne veux pas avoir de dette vu que la vie et tré cher en France et sur tout quand on a des enfants a sa charge et que on vie seul être maman au foyer c'est pas facile tout les jour
Après, la question de la pénibilité du travail reste quand même foutrement ardu à débattre, bien que pour moi, elle n'a pas à être débattue. D'un côté, y a la pénibilité physique qui, effectivement, pose problème... Quelqu'un qui travaille dans le batiment ou dans la manutention de charges lourdes avec le risque de dégradation physique que ca engendre, est considéré comme une pénibilité importante à souligner. Mais, je connais aussi la pénibilité mentale ou morale... Y a des postes de bureau qui sont très pénibles pour les nerfs. Un chef d'équipe, un manager, un exécutant dans un métier informatique comme le web ou le logiciel peut être très éprouvé psychologiquement à cause d'une surcharge de travail à cause un client particulièrement pète burnes ! Et croyez moi, des comme çà, j'en ai vu ! Moult !! J'ai même vu des responsables commerciaux en train de péter les plombs et tomber en déprime à la fin de leur journée ! Il faut donc arrêter avec les amalgames soi disant que les métiers de bureau sont des métiers pépère ! C'est faux... D'autant plus que des études disent bien que les métiers de bureaux ne sont pas forcément meilleurs pour la santé que les métiers de plein air ou d'usine... Les métiers non pénibles, pour moi, il y en a vraiment peu. C'est le type de pénibilité que certains ont du mal à assimiler !
C'est incroyable ! Quasiment toutes les solutions proposées sont applicables dés maintenant en generalisant le principe de la monnaie libre de Stéphane Laborde. Ça me donne encore plus envie d'utiliser la June pour rendre le capitalisme obsolète.
Le revenu de base est le projet des libéraux, comme ça ils peuvent continuer à contrôler l'outil de travail en jetant du lest. C'est le principe du RMI qui a permis de calmer le terrorisme.
au sujet du salaire à vie (ou revenue de base) quelles sont les solutions que propose Friot face aux "fuites" car toutes les dépenses ne se feront pas en France, certaines se feront à l'étranger (tourisme ou via internet) et donc il y aura nécessairement une diminution de la "quantité" d'argent?
Qui parle de citoyenneté ? Je parle des touristes français et des expatriés qui dépenseront leur argent à l'étranger et pas en France. Donc cet argent ne revient pas dans le circuit pour pouvoir être redistribué. Si mon raisonnement est bon, il faudrait un gouvernement mondial pas national.
Ok donc voilà une première condition à ce revenu de base: interdiction de voyager ou de s'expatrier. Interdiction aussi d'acheter en ligne chez des marchands étrangers (type aliexpress). Sa va être dur de mettre en pratique.
C'est partir du principe que personne de l'étranger n'achète chez nous. Une société avec salaire à vie (ou revenu de base) n'est pas une société d'échanges unilatéraux avec les autres pays, nous aurons toujours des touristes et des exportations, c'est une question de balance commerciale. Ceci étant dit, la question des expatriés se pose effectivement. Je ne peux pas parler pour le revenu de base, mais le salaire à vie est pensé comme un droit lié au lieu de résidence principal. Donc il est effectivement possible que les expatriés se retrouvent dans cette situation où ils n'en bénéficient pas.
16 ou 18 salaire à vie,un droit est trop plein pour défendre la démocratie est avoir le temps est plus que celà ,car tout cette argent vient ce que Kapital n'a pas pu prendre
@@allieck4833 C'est sûr qu'être exclu du travail c'est mieux que d'être exclu de l'emploi. Mais du coup on ne peut pas justifier le salaire par le fait d'être producteur.
Bien vu ce que dit Mylondo sur la rémunération selon la pénibilité VS la rémunération selon la qualification. Un bon argument pour conserver le marché de l'emploi. Je trouve globalement Friot moins convainquant que Mylondo, qui n'a pas besoin de hausser le ton pour faire passer ses idées.
j'aimerai bien savoir si ce Monsieur, qui est un grand donneur de leçons, irait ramasser les poubelles pour soulager ces éboueurs et combien de fois par semaine, par mois par an ?
En fait il a fait des études précisément pour avoir à ramasser les poubelles. Ça lui permet d'avoir un boulot bien plus intéressant et utile pour tous.
50:55 Bernard Friot se trompe, plus les metiers pénibles seront payés chers plus il y aura une incitation à détruire les métiers pénibles par la technologie. Les employeurs seront en effet encouragés a faire des économies sur les postes pénibles par la robotisation (par exemple).
Les employeurs ? Il n'y a pas "d'employeur" dans ce système. Mais peut être que les travailleurs eux même décideront démocratiquement de développer ces outils... D'ailleurs ça sera sûrement beaucoup de discussions pour savoir ce qu'il sera nécessaire de développer et ce qu'il faudra abandonner.
1:50:00 "C'est pas bien les petites avancées plut^to que de délirer sur un monde parfait?" => "PERSONNE NEST POOOOVRE". Pouah mais faut vraiment que la justice sociale se débarrasse de ces vieux révolutionnaires séniles
Bon ben si y faut sortir les autres pays du monde du capitalisme pour pouvoir avoir un SaV, c'est plié, ils font ce qu'ils veulent et on se fait plaisir à rêver...
Bernard Friot comme Baptiste Mylondo courent , de toute évidence, après l'idole "travail". Le premier ne s'en cache pas :par quelque bout qu'on prenne ses thèses (et de quelque manière qu'il les défende) le travail n' y est ,en tant que tel, jamais remis en cause. Pas plus que l'Etat bien entendu.D'ailleurs qu'il est facile , à ce titre ,de cracher sur "l'utopie" et de revendiquer (ou de réhabiliter)à tout bout de champ la "violence sociale"!Georges Sorel , l'un des chantres du syndicalisme révolutionnaire a fait des petits.. Le second en étant plus utilitariste que le roi et Jeremy Bentham réunis et en supposant que toute valeur doive et puisse être examinée à l'aune de l'utilité (et donc de de l'inutilité) : rien n'est nuisible dit-il qui soit utile... Evidemment à cette affirmation catégorique nous eûmes préféré une question: tout ce qui est inutile (et déjà on entre en eaux troubles..mais c'est le charme de la théorie, grande ou petite..plutôt petite ici)est-il nuisible? Et puis si on était un peu poète on pourrait se demander si tout ce qui est nuisible est inutile et procéder à toutes les inversions nécessaires ..pour rire un bon coup.. En" scopland" par contre on semble ne douter de rien..tant il est vrai qu'une une scop aussi a besoin de slogan! Petit détail : Mylondo ferait bien de se méfier du syndrome-très répandu -du "j'ai réponse à tout.. mais c'est à la démocratie de voir" .. ça sent le petit chef .. Sinon qu'est-ce qui réunit vraiment(seulement?) ces deux grands penseurs: leur condamnation sans appel l'un au nom de l'audace(Mylondo a tout , ou presque,du chevalier blanc ! ;-))))) et l'autre au nom du sacro-saint esprit révolutionnaire de tout ce qui pourrait soulager ici et maintenant la condition des plus pauvres(et non pas des pauvres: abstraction -capitaliste ou pas d'ailleurs-que Friot , peu avare de paradoxe,dénonce et reprend à son compte dans le même temps!!). D'où cette interrogation :pourquoi la revendication de l'extension du rsa à une plus grande proportion de la population et la revendication de son inconditionnalité les font chier l'un et l'autre? Il y a deux raisons à ça, simples(l'aspect réformiste et non central de ces propositions étant très secondaire): ces deux coreligionnaires d'une part ne s'attaquent pas au capitalisme, bien au contraire ils le reconduisent (l'un et l'autre sont des alter-capitalistes et rien de plus: tout le dit, par exemple et pour n'en prendre qu'un, leur passion commune pour la monnaie dont la disparition actualiserait et réactualiserait tous les autres genres de domination.. "les femmes libérées par la monnaie" dixit Friot -franchement on glousse! peut-être les prostituées..:-)) ... qu'on ne cesse de faire chier d'ailleurs et que la gauche abolitionniste à laquelle appartient Friot ne cesse de stigmatiser et de précariser ; depuis que la monnaie existe il ne semble pas que les femmes aient connu de grandes heures de libération grâce à elle ) et on le sait l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres n'est pas une préoccupation des capitalistes et néocapitalistes et il est indispensable pour eux qu'ils y aient des "plus pauvres".. la hiérarchie des salaires de Friot en atteste au plus haut degré ou à l'inverse l'égalitarisme forcené de Mylondo..qui ne sont que les deux faces de la même médaille. D'autre part Mylondo comme Friot sont des petits bourgeois (et ils n'y sont pour rien et ne peuvent pas y changer grand chose- :-)))).La terminologie de "petits bourgeois est désuète il est vrai ..c'est justement pour ça qu'elle a ici tout son intérêt!Car sous toutes les latitudes ou cette espèce évolue rien ne l'incline , jamais,à soutenir les "pauvres".. ..qu'il est indispensable ,pour bien comprendre le problème de distinguer des "classes laborieuses"! Les classes laborieuses ont toute la sympathie de nos deux specimens: l'un est fondateur d'une charmante petite scop (pardon start up) qui marche bien -selon ses propres dires et l'autre est professeur d'université ,un professeur d'université qui de toute évidence déplore de ne pas gagner plus..
Pour comprendre ce commentaire - qui peut être, somme toute, assez confus - il faut avoir compris les principes de la critique de la valeur ( www.palim-psao.fr/ est un bon point de départ il me semble). Pour ma part, je trouve votre commentaire déplorable: quand on veut avancer des réflexions complexes comme celles -ci, et surtout lorsqu'on les a comprise, c'est dommage de les exprimer sur un angle aussi peu explicatif. Vous êtes en désaccord, ça on l'a comprit; je ne vois là ni une réflexion pour approfondir le sujet ni pour rejeter leurs idées. Mis à part, votre commentaire m'a permis de me replonger dans ces questions et pour cela je vous remercie.
1-La critique de la valeur vous inspire j'en suis bien aise.Pour ma part je n'en ai pas parlé. 2-Je suis confus.. merde alors.. ben tant pis pour vous :-)). 3-Contrairement à vous je n'ai pas compris grand chose à grand chose..en revanche je ne fais trop de fautes d'orthographe! Enfin : je me tamponne à un niveau métaphysique de vos remerciements. Vous n'approuvez pas ce que je dis , vous pensez me donner la becquée morale et intellectuelle, vous faites les questions et les réponses.Alors allez jusqu'au bout et par pitié évitez l'hypocrisie.
Mais j'm'en fous -complètement- de vos appréciations quant à ma façon façon d'écrire ou de penser..:-))..Si vous pouviez me lâcher,en revanche, ce serait super.Signé:un nul à un autre nul.
le capitalisme est un mode de production basé sur la propriété privée des moyens de productions, qu'ils remettent tous deux en cause. Donc non, il ne sont pas des "alter-capitalistes". Et si on travaille pas on crève tous au passage.
Une remarque concernant Bernard Friot : Son travail, ses recherches et la thèse qu'il défend sont remarquables, tant sur le fond que sur la forme. De plus, il est sincère dans sa démarche, doté d'une gentillesse et d'une sagesse qui fait plaisir à voir et à entendre ;)
Une remarque de Baptiste que je trouve très juste : la société précède les individus et influence leurs choix. Ce qui me surprend, c'est qu'il n'en tire pas toutes les conséquences.
Une des différences majeures qu'il me semble y avoir entre les deux propositions, c'est la position donnée à l'intitulé phare (revenu suffisant et salaire à vie ) dans le projet global. Dans le cas de Baptiste, le revenu est le point de départ, la condition par laquelle l'émancipation (la possibilité de ne pas faire ou de faire, et idéalement différemment) peut être poursuivie. Dans le cas de Bernard, le salaire à vie est la conséquence d'un processus émancipateur qui a lieu en amont; nous commençons par nous poser comme les seuls producteurs, à refaire du travail un objet politique et démocratique dont il faut en permanence discuter la finalité et les modalité de reconnaissance et donc à enclencher un processus de délégitimation d'un certain nombre d'institutions piliers du système de production actuel. Le salaire à vie est une des résultantes.
Ce que je veux dire, c'est que la proposition de Bernard commence par créer le cadre collectif dans lequel les aspirations individuelles pourront mieux se déployer (émanciper le travail). Baptiste fait l'inverse : libérons les initiatives individuelles, le cadre collectif se construira de lui-même dans la foulée.
Ce qui me semble contradictoire avec la remarque que je citais au début : les individus étant pris dans les rets d'une société qui encourage la poursuite des désirs individuels au détriment du collectif, est-il raisonnable d'imaginer qu'il suffit de donner plus de latitudes aux personnes pour qu'elles reconfigurent d'elles-même leur propre régime de désir ? Qu'elles changent leur regard sur le travail qu'elles vont sans arrêt opposer à leur temps libre ? Baptiste à beau dire que le revenu suffisant reconnait la contribution de tous, je ne vois pas comment cette proposition peut cohabiter avec le marché du travail qui questionne en permanence notre légitimité comme contributeur à la production et qui arrive à ce que nous en doutions nous-même. Au bout d'un moment, il faudra se la coltiner cette Révolution (au sens de Bernard) si on veut que les représentations tiennent.
C'est pourquoi je suis beaucoup plus sensible au salaire à vie qu'au revenu de base, dût-il être suffisant.
Il est jeune ,pénibilité est responsabilité ne se mesure pas pareil,ce sujet me tient à coeur,enfant cherie de Karl Marks
Quiconque s'intéresse sérieusement au salaire à vie comprend rapidement qu'il présuppose une socialisation complète de la société, i.e. une révolution communiste.
Il me semble qu'outre le débat théorique sur quel système serait le meilleur in fine, le plus important est la probabilité qui l'un ou l'autre puisse se mettre effectivement en place dans le monde réel.
Et là le revenu universel est indubitablement plus probable.
La difficulté est alors d'arriver à faire adopter une revenu universel "de gauche" (i.e. version Baptiste, Thomas Paine, collectif BIEN) plutôt qu'un revenu universel "de droite", genre version DeVillepin, DeBenoist, ou même Hamon, qui est effectivement de la grosse merde.
Je pose ça là
www.cairn.info/revue-mouvements-2003-2-page-40.htm
sabina gaut Le salaire à vie penche tellement plus vers Proudhon que de Marx.
Je trouve très injuste de ta part d'assumer ses intentions à Baptiste. Je pense que la paradigme de Bernard et beaucoup moins entendable, que celui de Baptiste. Aujourd'hui il a fait une interview chez blast et a continué sa proposition dans un nouvel ouvrage. Je la trouve bien plus crédible, il est impossible d'imaginer voir le travail être retiré. Quant au revenu inconditionnel il (m'a) élargie grandement la fenêtre d'Overton, bien plus efficacement que la proposition de Bernard. Comme tu le dis Bernard pense à une finalité(dont Baptiste lui même entrevoit) et Baptiste nous y amène. Ces 2 personnes marchent ensemble ne repoussons pas la proposition de l'un car, pousserait l'autre aussi.
Les députés ont droit à une retraite de 1131 euros après seulement un mandat, soit 5 ans de carrière !!! Les mêmes députés qui veulent nous faire travailler 43 ans. Faites passer.
Très bon débat, merci de l'avoir organisé, depuis le temps que j'attendais une confrontation de ces deux thèses par leur promoteur les plus connus!
Je regrette juste que Bernard n'ait pas répondu à la question que lui posait Baptiste au sujet de la fixation des prix dans une entreprise qui épouserait le paradigme du salaire socialisé.
Merci pour la diffusion du débat !
Un sujet bien traité ! Ça montre bien qu'un sujet bien traité reste intemporel, sur YT comme ailleurs ;)
Excellament intelligent. J'adore.
à 11:00 le capitalisme expliqué en 30 secondes : 😂
je te pique, je te prête et j'exige du rendement sur ce que je t'ai prêté.
argumentation en 30s : c'est une question de religion entre 2 productions de l'investissement :
- cotisations puis subventions (investissement collectif)
- prédations puis prêts (investissement capitaliste)
des bonnes idées merci friot
Pour limiter les rémunérations excessives, on pourrait faire référence à Rousseau qui disait que la démocratie, pour fonctionner, doit s'assurer que personne n'ait trop peu pour ne pas qu'on puisse l'acheter, et que personne n'ait trop, pour ne pas qu'il puisse acheter les autres.
Edit: C'est mentionné plus loin !
1:12:00 les tâches les plus pénibles sont aussi les plus gratifiantes. Selon mon humble expérience, mais à condition de ne pas la réaliser trop longtemps.
C'est la thèse de Bernard Friot qui est la plus sérieuse...
Je dirai plutôt la plus solide, la plus cohérente. Et en effet, ca l'est !
Ouai et d'un côté ça parle "d'inégalités justes" et on me traite d'exploiteur, de l'autre on parle d'étendre le principe démocratique à la production et on me considère comme producteur de valeur...
Pourquoi je découvre ce document exceptionnel en 2020??
Algorithme YT, chercherais tu à censurer certains contenus.....?!
1:51:36 Personne n'est pauvre, la classe ouvrière ne s'est pas construite comme syndicats de victimes mais comme la seule productice de valeur.
Les logements ne se construisent et ne s'entretiennent pas tout seuls. Le loyer c'est la participation à son coût par celui qui l'utilise, le locataire.
Pourquoi ne pourrait-on pas produire de la valeur en recevant un revenu ? Le mot problématique n'est pas « revenu » mais « pouvoir d'achat » : disons « pouvoir monétaire » !
Ça fait mal de voir que Bernard , dans cette vidéo datant d'il y a à peine 8 ans parlait du quasi salaire à vie dans la branche de la métallurgie, et de constater que dans la nouvelle convention collective de la métallurgie, sortie cette année, les capitalistes sont revenus là dessus. On a du boulot ..
Est-ce qu'il y aurait pas un compromis à détacher ce qu'on considere comme vital du systeme de rémuneration.
J'veux dire, au lieu de verser de l'argent, ça serait sous forme d'une carte qui donne droit à un certain nombre de ressources vitale (à voir pour la question du logement). Et le systeme capitaliste commencerait au délà de cette base là (produits de base/nourriture/logement/sante).
Après au délà de ça, si les gens ont envie de plus, ont envie de competition, ont envie d'être riche, d'avoir des biens haut de gamme etc, why not
Bernard Friot et le réseau salariat propose une (ou plusieurs) caisses
de cotisations pour rendre gratuit les produits de premières nécessités
(eau, logement, électricité) jusqu'à un seuil où ils redeviennent
marchand. Après, Friot explique bien qu'il ne veut pas qu'on lui
attribut "3 friandises par semaine". Il croit dans le marché des biens
et services avec une petite corde de sécurité.
HD dune
+jp jl Mhm ? Quel mortel ose invoquer mon nom ?
Le revenu de base ou universel : une confusion entre équité et égalitarisme (part 1)
Égalité n’est pas équité.
Le travers philosophique récurrent, confondant les deux notions, hante la philosophie des droits de l’Homme jusqu’à la devise nationale française.
Il se devine par la genèse historico-politique de cette philosophie conjointe à un travers logique plus fondamental.
Les abus n’inégalité inéquitables à l’évidence ont généré la fusion de notions distinctes.
Les abus inégalitaires capitalistes actuels remettent le couvert avec l’idéologie biaisée du RdB.
« Les inégalités sociales marquées se montrent souvent sources de transgressions remarquables du principe d’équité. »
Sur ce terreau intervient alors une suite d’approximations voire d’erreurs logiques.
1. D’abord, la sentence initiale se transforme abusivement en loi d’implication : « toute inégalité implique iniquité. »
Chacun imaginera la longue liste de contre-exemples à cette fausse loi, voire même des exemples où l’équité se fonde a contrario sur l’inégalité (le handicap technique en sport, l’impôt sur la fortune, ...).
On remarquera déjà ici que le financement du RdB nie le principe égalitariste qui le fonde : si l’impôt est personnalisable pourquoi pas le montant du RdB ? Cela sent la finesse philosophique et la mûre réflexion.
2. Admettant cette fausse implication valide, on en déduirait sa contraposée : « toute situation équitable implique que l’égalitarisme a été respecté au départ ». Cette proposition a la même validité logique que la précédente. On lui devine aussi des contre-exemples comparables.
3. Mais la loufoquerie flagrante apparait dans la transformation abusive de l’implication en sa réciproque, laquelle n’a pas la même validité logique : « toute iniquité implique une inégalité ». Cette forme est trop abstraite pour se répandre dans la culture populaire et on lui préféré alors la forme équivalente suivante, de même validité logique ...
4. La contraposée de la réciproque : « toute égalité implique équité ! ».
Monstruosité philosophique ! Les contre-exemples à cette ineptie sont innombrables mais la puissance de l’idéologie introduit cette monstruosité dans le discours sans soulever le tollé.
Voilà sommairement exposée l’entourloupe rhétorique de l’égalitarisme dogmatique.
RdB : Confusion entre équité et égalitarisme (part 2)
La proposition de départ qui exprimait une notion de fréquence s’est d’abord transformée abusivement en implication universelle absolue.
Puis par une aberration logique magistrale, celle implication s’est transformée en sa réciproque exprimée sous la forme plus familière de la contraposée de cette réciproque, à l’encontre de toute logique : « l’égalité fonde l’équité ».
Ce barbarisme logique naïf hante la philosophie des droits de l’Homme.
Cette ineptie prend dans les applications politiques une allure dogmatique propre à l’idéologie politico-religieuse.
Elle réapparaît de manière monstrueusement évidente dans les fondements philosophiques (à supposer que ces inepties libertariennes hâtives relèvent de la philosophie), les principes juridiques et les théories économiques de la propagande idéologique du revenu de base.
Mais ce qui fait de surcroit de cette idéologie une théorie bricolée et incohérente se révèle ensuite dans le fait que son financement s’articule sur des principes en radicale contradiction avec ceux de la construction théorique de l’allocation elle-même.
Le financement par la fiscalité se fonde idéologiquement sur un principe inégalitaire : l’impôt est personnalisé (il ne peut revêtir qu’une apparence égalitaire dans le cas du taux fixe et universel ... mais c’est encore un bricolage égalitaire tout aussi disjoint de l’équité. Encore un symptôme de cette chère schizophrénie comptable).
Le montant de l’allocation reste par contre impersonnel et se fonde sur un égalitarisme radical et aveugle, totalement dépersonnalisé et déguisé fallacieusement en oripeaux éthiques : « universel et inconditionnel » ...
... en plus explicite « impersonnel » pour parler juste : voici une entourloupe rhétorique supplémentaire de cette sournoise idéologie totalitariste !
On sent ici le moteur orwellien de la dérive totalitaire en marche.
Cette idéologie réductrice et dogmatique suinte la dystopie totalitariste en germe.
Les vidéos de propagande répètent en boucle, à la virgule près, un crédo (chiffres réducteurs à l’appui) réfractaire à toute pensée critique.
Avec la puissance des réseaux sociaux et l’activation associée des atavismes grégaires, on commence à percevoir dans cette mouvance les scénarii orwelliens comme des prophéties auto-réalisatrices.
RdB : Confusion entre équité et égalitarisme (part 3)
L’aide sociale sous sa forme actuelle considère encore l’allocataire comme une personne.
L’étymologie de « considérer » est ici essentielle : voir en chacun une étoile unique.
Mais cette personnalisation se paie évidemment par une lourdeur administrative.
L’humanisation du système n’a pas de prix !
Le totalitarisme égalitaire du RdB veut supprimer cette personnalisation de la solidarité par souci d’économie de frais administratifs, déjà (avec ce nauséabond relent orwellien : cela coûte évidemment moins cher de parquer des moutons que de se préoccuper individuellement de personnes humaines dans le besoin), mais justifie cette uniformisation égalitariste (le même montant pour tous) selon un principe sorti de nulle part sinon d’une philosophie de bistrot.
Il est grand temps de cesser de hisser ces idéologues du RdB sur le piédestal de la respectabilité philosophique, leur discours est un tissu d’absurdités.
L’aide sociale actuelle et la solidarité « considèrent » encore (même si c’est de moins en moins) le citoyen comme une personne.
Avec le RdB, le citoyen devient un individu. : une unité impersonnelle dans une comptabilité de masse.
Le RdB est le fondement idéologique, juridique et économique d’un futur totalitarisme monétaire.
Le stade suivant sera la numérisation exclusive de la monnaie via l’électronique, rendant toute transaction économique lisible par le pouvoir bancaire.
Associée à cette tendance actuelle de la microéconomie, la macroéconomie vise la marchandisation de tout ... jusqu’à la solidarité elle-même (déjà entamée par la notion d’allocation classique ayant remplacé la solidarité personnelle du « je t’invite à manger » par le « je cotise avec réticence » à la machinerie solidaire du système comptable d’aide sociale).
Le RdB constitue l’aboutissement de cette dérive comptable déshumanisante.
La dépersonnalisation radicale du citoyen : chacun la même allocation et « au revoir les frères ! ».
« Au suivant ! Le numéro 00 654 321 ... mais non, on ne vous a pas demandé de venir en personne ; vous toucherez votre montant sur votre compte ... personnel ... le bel abus de langage ! ». Ce compte n’est plus personnel mais individuel.
Le RdB ne fonde pas une société de personnes mais une masse d’individus.
Lorsque toute activité « humaine » (?) sera marchande et que toute activité monétaire sera traçable par la banque, la boucle sera bouclée. Bonjour Big Brother.
Vive le revenu de base ... il rend « libre » !
« Personnellement », je n’adhérerai jamais à cette grotesque parodie de philosophie.
A chacun son truc ...
Cordialement,
pascal
"Travail ou pas travail on verra après" mais il n'en parle pas du tout. Lui il s'en fiche, il travaille même en retraite. Mais si la production est automatisée, il y aura forcément des exclus du travail, le système ne peut pas s'étendre à tout le monde. Toujours un peu la même chose ces révolutionnaires, ils ne pensent qu'à préserver leurs privilèges.
Un autre point que j'ai omis et sur lequel je suis en phase avec Baptiste est la notion de qualification : comme lui, je trouve nécessaire de se poser la question de l'utilité et de la nuisibilité, pour l'ensemble de la biosphère, d'une activité, de considérer le partage des tâches pénibles mais nécessaires et ensuite de considérer la valorisation par la monnaie de la pénibilité. Mon souci avec l'acquis de la qualification dans le salariat à vie est le suivant : j'ai constaté qu'en France, notamment, la société a, jusqu'ici, survalorisé les capacités intellectuelles par rapport aux autres et je crois que la qualification des salaires s'en ressent. Pourquoi une activité nécessitant certaines capacités intellectuelles serait-elle mieux valorisée qu'une activité manuelle ? Cela pose aussi d'ailleurs la question de la prise en compte de l'existence de différentes formes d'intelligences qui sont à l'œuvre dans les activités dites manuelles et physiques.
voila ce que je pence et :si tout le monde avais le même mon temps on commense a baisse le revenu du présidant qui non coûte cher, pour vivre de no jour il faut 1500€ par personne si on ne veux pas avoir de dette vu que la vie et tré cher en France et sur tout quand on a des enfants a sa charge et que on vie seul être maman au foyer c'est pas facile tout les jour
Après, la question de la pénibilité du travail reste quand même foutrement ardu à débattre, bien que pour moi, elle n'a pas à être débattue.
D'un côté, y a la pénibilité physique qui, effectivement, pose problème... Quelqu'un qui travaille dans le batiment ou dans la manutention de charges lourdes avec le risque de dégradation physique que ca engendre, est considéré comme une pénibilité importante à souligner.
Mais, je connais aussi la pénibilité mentale ou morale... Y a des postes de bureau qui sont très pénibles pour les nerfs. Un chef d'équipe, un manager, un exécutant dans un métier informatique comme le web ou le logiciel peut être très éprouvé psychologiquement à cause d'une surcharge de travail à cause un client particulièrement pète burnes ! Et croyez moi, des comme çà, j'en ai vu ! Moult !! J'ai même vu des responsables commerciaux en train de péter les plombs et tomber en déprime à la fin de leur journée !
Il faut donc arrêter avec les amalgames soi disant que les métiers de bureau sont des métiers pépère ! C'est faux... D'autant plus que des études disent bien que les métiers de bureaux ne sont pas forcément meilleurs pour la santé que les métiers de plein air ou d'usine... Les métiers non pénibles, pour moi, il y en a vraiment peu. C'est le type de pénibilité que certains ont du mal à assimiler !
C'est incroyable ! Quasiment toutes les solutions proposées sont applicables dés maintenant en generalisant le principe de la monnaie libre de Stéphane Laborde. Ça me donne encore plus envie d'utiliser la June pour rendre le capitalisme obsolète.
Pour ceux qui veulent des infos sur la monnaie libre:ruclips.net/video/RV_eeRzh8x4/видео.html
Le revenu de base est le projet des libéraux, comme ça ils peuvent continuer à contrôler l'outil de travail en jetant du lest. C'est le principe du RMI qui a permis de calmer le terrorisme.
au sujet du salaire à vie (ou revenue de base) quelles sont les solutions que propose Friot face aux "fuites" car toutes les dépenses ne se feront pas en France, certaines se feront à l'étranger (tourisme ou via internet) et donc il y aura nécessairement une diminution de la "quantité" d'argent?
je pense que l'accés à la citoyenneté française et donc à ce salaire sera extrémement difficile
Qui parle de citoyenneté ? Je parle des touristes français et des expatriés qui dépenseront leur argent à l'étranger et pas en France. Donc cet argent ne revient pas dans le circuit pour pouvoir être redistribué. Si mon raisonnement est bon, il faudrait un gouvernement mondial pas national.
on leur donne rien
Ok donc voilà une première condition à ce revenu de base: interdiction de voyager ou de s'expatrier. Interdiction aussi d'acheter en ligne chez des marchands étrangers (type aliexpress).
Sa va être dur de mettre en pratique.
C'est partir du principe que personne de l'étranger n'achète chez nous. Une société avec salaire à vie (ou revenu de base) n'est pas une société d'échanges unilatéraux avec les autres pays, nous aurons toujours des touristes et des exportations, c'est une question de balance commerciale.
Ceci étant dit, la question des expatriés se pose effectivement. Je ne peux pas parler pour le revenu de base, mais le salaire à vie est pensé comme un droit lié au lieu de résidence principal. Donc il est effectivement possible que les expatriés se retrouvent dans cette situation où ils n'en bénéficient pas.
Salaire à vie est de s'attaquer au Kapital,car la première question pour ce salaire à vie est comment,simple
faut faire des barrage sur la rivière
16 ou 18 salaire à vie,un droit est trop plein pour défendre la démocratie est avoir le temps est plus que celà ,car tout cette argent vient ce que Kapital n'a pas pu prendre
Salaire à vie = travail à vie ?
Oui mais travail n'est pas emploi
@@allieck4833 C'est sûr qu'être exclu du travail c'est mieux que d'être exclu de l'emploi. Mais du coup on ne peut pas justifier le salaire par le fait d'être producteur.
Bien vu ce que dit Mylondo sur la rémunération selon la pénibilité VS la rémunération selon la qualification. Un bon argument pour conserver le marché de l'emploi. Je trouve globalement Friot moins convainquant que Mylondo, qui n'a pas besoin de hausser le ton pour faire passer ses idées.
j'aimerai bien savoir si ce Monsieur, qui est un grand donneur de leçons, irait ramasser les poubelles pour soulager ces éboueurs et combien de fois par semaine, par mois par an ?
Janek KONIECZKA ce monsieur à un nom, je présume 🤔
En fait il a fait des études précisément pour avoir à ramasser les poubelles.
Ça lui permet d'avoir un boulot bien plus intéressant et utile pour tous.
50:55 Bernard Friot se trompe, plus les metiers pénibles seront payés chers plus il y aura une incitation à détruire les métiers pénibles par la technologie. Les employeurs seront en effet encouragés a faire des économies sur les postes pénibles par la robotisation (par exemple).
MM attention ça dépend ou est le rapport de force
Ben tant mieux : il n'y a aucun intérêt à défendre l'existence des travaux pénibles.
Les employeurs ? Il n'y a pas "d'employeur" dans ce système. Mais peut être que les travailleurs eux même décideront démocratiquement de développer ces outils...
D'ailleurs ça sera sûrement beaucoup de discussions pour savoir ce qu'il sera nécessaire de développer et ce qu'il faudra abandonner.
1:50:00 "C'est pas bien les petites avancées plut^to que de délirer sur un monde parfait?" => "PERSONNE NEST POOOOVRE".
Pouah mais faut vraiment que la justice sociale se débarrasse de ces vieux révolutionnaires séniles
Qui non laborat, non manducet.
Bravo, en 5 mots, vous venez de démonter votre inhumanité et votre absence totale de compassion envers les êtres humains.
ça tombe bien, on ne parle pas de supprimer le travail mais l'emploi.
Bon ben si y faut sortir les autres pays du monde du capitalisme pour pouvoir avoir un SaV, c'est plié, ils font ce qu'ils veulent et on se fait plaisir à rêver...
Bernard Friot comme Baptiste Mylondo courent , de toute évidence, après l'idole "travail".
Le premier ne s'en cache pas :par quelque bout qu'on prenne ses thèses (et de quelque manière qu'il les défende) le travail n' y est ,en tant que tel, jamais remis en cause. Pas plus que l'Etat bien entendu.D'ailleurs qu'il est facile , à ce titre ,de cracher sur "l'utopie" et de revendiquer (ou de réhabiliter)à tout bout de champ la "violence sociale"!Georges Sorel , l'un des chantres du syndicalisme révolutionnaire a fait des petits..
Le second en étant plus utilitariste que le roi et Jeremy Bentham réunis et en supposant que toute valeur doive et puisse être examinée à l'aune de l'utilité (et donc de de l'inutilité) : rien n'est nuisible dit-il qui soit utile...
Evidemment à cette affirmation catégorique nous eûmes préféré une question: tout ce qui est inutile (et déjà on entre en eaux troubles..mais c'est le charme de la théorie, grande ou petite..plutôt petite ici)est-il nuisible?
Et puis si on était un peu poète on pourrait se demander si tout ce qui est nuisible est inutile et procéder à toutes les inversions nécessaires ..pour rire un bon coup..
En" scopland" par contre on semble ne douter de rien..tant il est vrai qu'une une scop aussi a besoin de slogan!
Petit détail : Mylondo ferait bien de se méfier du syndrome-très répandu -du "j'ai réponse à tout.. mais c'est à la démocratie de voir" .. ça sent le petit chef ..
Sinon qu'est-ce qui réunit vraiment(seulement?) ces deux grands penseurs: leur condamnation sans appel l'un au nom de l'audace(Mylondo a tout , ou presque,du chevalier blanc ! ;-))))) et l'autre au nom du sacro-saint esprit révolutionnaire de tout ce qui pourrait soulager ici et maintenant la condition des plus pauvres(et non pas des pauvres: abstraction -capitaliste ou pas d'ailleurs-que Friot , peu avare de paradoxe,dénonce et reprend à son compte dans le même temps!!).
D'où cette interrogation :pourquoi la revendication de l'extension du rsa à une plus grande proportion de la population et la revendication de son inconditionnalité les font chier l'un et l'autre?
Il y a deux raisons à ça, simples(l'aspect réformiste et non central de ces propositions étant très secondaire): ces deux coreligionnaires d'une part ne s'attaquent pas au capitalisme, bien au contraire ils le reconduisent (l'un et l'autre sont des alter-capitalistes et rien de plus: tout le dit, par exemple et pour n'en prendre qu'un, leur passion commune pour la monnaie dont la disparition actualiserait et réactualiserait tous les autres genres de domination.. "les femmes libérées par la monnaie" dixit Friot -franchement on glousse! peut-être les prostituées..:-)) ... qu'on ne cesse de faire chier d'ailleurs et que la gauche abolitionniste à laquelle appartient Friot ne cesse de stigmatiser et de précariser ; depuis que la monnaie existe il ne semble pas que les femmes aient connu de grandes heures de libération grâce à elle ) et on le sait l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres n'est pas une préoccupation des capitalistes et néocapitalistes et il est indispensable pour eux qu'ils y aient des "plus pauvres".. la hiérarchie des salaires de Friot en atteste au plus haut degré ou à l'inverse l'égalitarisme forcené de Mylondo..qui ne sont que les deux faces de la même médaille.
D'autre part Mylondo comme Friot sont des petits bourgeois (et ils n'y sont pour rien et ne peuvent pas y changer grand chose- :-)))).La terminologie de "petits bourgeois est désuète il est vrai ..c'est justement pour ça qu'elle a ici tout son intérêt!Car sous toutes les latitudes ou cette espèce évolue rien ne l'incline , jamais,à soutenir les "pauvres"..
..qu'il est indispensable ,pour bien comprendre le problème de distinguer des "classes laborieuses"!
Les classes laborieuses ont toute la sympathie de nos deux specimens: l'un est fondateur d'une charmante petite scop (pardon start up) qui marche bien -selon ses propres dires et l'autre est professeur d'université ,un professeur d'université qui de toute évidence déplore de ne pas gagner plus..
Pour comprendre ce commentaire - qui peut être, somme toute, assez confus - il faut avoir compris les principes de la critique de la valeur ( www.palim-psao.fr/ est un bon point de départ il me semble).
Pour ma part, je trouve votre commentaire déplorable: quand on veut avancer des réflexions complexes comme celles -ci, et surtout lorsqu'on les a comprise, c'est dommage de les exprimer sur un angle aussi peu explicatif. Vous êtes en désaccord, ça on l'a comprit; je ne vois là ni une réflexion pour approfondir le sujet ni pour rejeter leurs idées.
Mis à part, votre commentaire m'a permis de me replonger dans ces questions et pour cela je vous remercie.
1-La critique de la valeur vous inspire j'en suis bien aise.Pour ma part je n'en ai pas parlé.
2-Je suis confus.. merde alors.. ben tant pis pour vous :-)).
3-Contrairement à vous je n'ai pas compris grand chose à grand chose..en revanche je ne fais trop de fautes d'orthographe!
Enfin : je me tamponne à un niveau métaphysique de vos remerciements.
Vous n'approuvez pas ce que je dis , vous pensez me donner la becquée morale et intellectuelle, vous faites les questions et les réponses.Alors allez jusqu'au bout et par pitié évitez l'hypocrisie.
Blablabla t'es hypocrite t'écris mal et t'es trop nul!
Ca va, on a compris qu'vous êtes pas content, pas d'inquiétude.
Mais j'm'en fous -complètement- de vos appréciations quant à ma façon façon d'écrire ou de penser..:-))..Si vous pouviez me lâcher,en revanche, ce serait super.Signé:un nul à un autre nul.
le capitalisme est un mode de production basé sur la propriété privée des moyens de productions, qu'ils remettent tous deux en cause. Donc non, il ne sont pas des "alter-capitalistes".
Et si on travaille pas on crève tous au passage.