Vidéo super intéressante, j'ai bien aimé la partie sur la difficulté des modèles à lier réalisme/précision/généralité. Ça me fait penser au problème de surapprentissage en machine learning, où une erreur facile à faire est de rajouter trop de paramètres pour que l'algo colle bien à notre jeu de donnée, alors que c'est juste mettre trop de poids sur les points "réalisme" et "précision", au dépend de la "généralisation" (et on s'en rend compte dès que l'on change de jeu de donnée).
Bonjour, Encore une super vidéo ! Je pense que ce serait pratique lorsqu'une vidéo fait partie d'une série de mettre la précédent (et la suivante) en lien dans la description ! à bientôt !
Toujours excellent, bravo. Je ne sais pas si ces questions traitent de la biodiversité ? Est-ce un trait adaptatif d'un écosystème, si je peux dire ? Comment ça vient ?
Une réponse de la part de Philippe Huneman : La question demande si la biodiversité est une adaptation d’un écosystème. L’intuition derrière serait que la diversité est bien utile, donc elle pourrait être une adaptation, au niveau des écosystèmes eux mêmes. C’est une question très complexe. En gros, d’abord la réponse est non. Une adaptation, c’est un résultat de la sélection naturelle. Or la sélection naturelle agit sur ce qui est héritable. Mais il n’y a pas d’hérédité au niveau des écosystèmes. (Une forêt tropicale n’enfante pas une autre forêt tropicale). Ainsi, aucune propriété des écosystèmes ne peut être un résultat de la sélection naturelle, donc une adaptation. Ensuite, les écologues discutent depuis des décennies de savoir si la biodiversité entretient la stabilité d’un écosystème. Leur intuition (appuyée sur des données empiriques) est que oui. Il n’y a pas de preuve formelle de ça - plutôt une preuve formelle du contraire mais certains types de biodiversité semblent produire des formes de stabilité (constance de la biomasse par ex). Pour être plus exact et actuel, on doit toutefois ajouter deux choses: • si la sélection darwinienne orthodoxe a lieu au niveau de l’organisme ou du gène, de plus en plus d’auteurs recourent à des formes de sélection de groupe. Certes il ne s’agit pas de dire que la sélection agit pour le bien de l’espèce ou du groupe, conception récusée en particulier depuis le livre de Williams, 1966, Adaptation and natural selection. Mais il y a des modèles qui emploient des formes de sélection de groupe, en particulier pour comprendre des phénomènes dits d’altruisme. Certains pensent donc, comme Gould, des sélections au niveau de l’espèce (par ex., une espèce est favorisée contre une autre parce qu’elle a plus de diversité génétique donc résiste mieux aux changements environnementaux: clairement la diversité génétique est une propriété des espèces et non des individus, donc cette sélection jouerait au niveau de l’espèce). Ces modèles et ces théories redonnent une légitimité à des idées de sélection d’écosystèmes, lesquelles ont été testées expérimentalement sur des écosystèmes bactériens (articles de Svensson et Sloan Wilson, 2002 - ce dernier est le plus important théoricien actuel de la sélection de groupe). Pour approfondir, deux références philosophiques majeures: Samir Okasha (2007), Evolution and the levels of sélection (Oxford UP) - et Jonathan Birch, 2017, Philosophy of social evolution. En français un ouvrage majeur : L’évolution des organismes. Une perspective épistémologique, Martens Johannes (2018, Paris: Matériologiques), et sur la sélection de groupe et l’altruisme, Christine Clavien, Je t’aide moi non plus, Vuibert 2012. On trouvera des explications plus simples et rapides dans mon chapitre Sélection des Mondes Darwiniens, 2011 • Expliquer la biodiversité est une question majeure de l’écologie théorique. La plupart des explications recourent à la sélection naturelle : en gros, s’il y a telles et telles espèces dans cet écosystème, c’est que les X sont mieux adaptées à une région de l’écosystème, et les autres à une autre. Cela est théorisé assez mathématiquement avec le concept de “niche écologique“, formulé par Evelyn Hutchinson en 1957. Mais il existe des explications alternatives depuis une vingtaine d’années, qui pensent que la diversité d’un écosystème est en grande partie dûe à des phénomènes stochastiques. C’est la théorie dite neutraliste de l‘évolution, due essentiellement à Steve Hubbell (A unified neutral theory of ecology and biogeography, Princeton UP, 2001) Sur la niche et la biodiversité, voir le chapitre Niche des Mondes Darwiniens par Arnaud Pocheville
@@GameOfHearth Merci pour cette réponse, et merci à Game of hearth pour son travail de transmission... j'ai l'impression qu'elle s'y connait très bien elle aussi sur toutes ces questions. Si je résume un peu lapidairement, en faisant injustice à toutes la variétés des approches, la biodiversité, on voit bien que ça existe, que c'est essentiel au vivant même si ça n'est pas toujours clair, mais on ne sait ni trop ce que c'est ni trop comment ça vient ?... Si cela caractérise un autre niveau vital, celui de l'espèce, vs celui de l'individu ?... peut-être une adaptation à des régions d'écosystème, mais c'est une explication qui recule pour mieux sauter il me semble : comment se fait-il qu'il y a des niches dans un écosystème, et comment vérifier si la diversité de l'écosystème est corrélée à la diversité des êtres vivants qui le peuplent ? Et puis, si ça vient de hasards (stochastique = hasard si je me trompe pas ? ), comment le hasard peut-il créer de la diversité ?... Je peux lancer une pièce de monnaie 500 fois, ça ne va générer aucune diversité que je sache, pas même si le sol contient des "niches". J'apprécie énormément vos réponses et elles m'apprennent beaucoup, mais ne vous croyez pas obligé de répondre à chaque fois... j'imagine le travail que ça vous donne... de toutes façons je vais continuer de voir vos vidéos, je ne suis pas le seul je suppose à me poser ces questions, et avec un peu de chance j'aurai un moment ou un autre quelque chose pour y penser. À bientôt.
Intéressant ! Bravo pour le boulot, ça a dû être balèze à monter... Et du coup c'est clair, pas trop long, digeste. Merci Pour la "dérive génétique" j'ai quand meme dû lire à coté, car ça allait super vite (pas de définition de l' "effet stochastique" notamment). C'est passionnant. Je retiendrai en particulier le fait que la reproduction sexuée est plus coûteuse que la non-sexuée, mais qu'elle l'emporte quand-même... J'entends déjà les arguments théistes et conservateurs qui s'appliqueraient aux humains ("un papa une maman"...). Ou encore l'hypothèse que le mâle protège la femelle pendant qu'elle materne... C'est du lourd ! A l'avenir j'espère connaître les résultats de ces travaux... non-théistes. - ne rien lâcher! :)
Une réponse de la part de Philippe Huneman, sous forme de bibliographie (sur la question de la reproduction sexuée) : - chapitre de Tatiana Giraud et PH Gouyon dans les Mondes Darwiniens, sur sexe et évolution et, de même, “Évolution du sexe, évolution des sexes“ ATALA Cultures et sciences humaines n° 15, «Pour une biologie évolutive», 2012
Courgette du référencement ! Bon j'avoue je connais rien au sujet, et moi qui est l'habitude de faire toujours des trucs a coté, la vidéo s'approche dangereusement de l'ASMR xD, va falloir que je revienne visionner tout ca. ^^'
Merci, c'est passionnant! Je me pose des questions sur les bois du rêne: comment se fait-il que certains caractères restent seulement parce qu'ils favorisent la reproduction sexuée? Intuitivement, on pourrait se dire que les trucs qui la favorisent évoluent trop vite dans le temps, de même que chez les humains les critères de beauté changent vachement vite, on pourrait imaginer que ce qui favorise la reproduction à un moment donné le défavorise à un autre. Tout ça amène à la question suivante: qu'est-ce qui fait qu'un truc favorise la reproduction sexuée ou pas? Je doute qu'on puisse répondre à une question aussi générale de façon certaine, mais est-on quand même capable de donner quelques éléments de réponse? Je ne sais pas si c'est compréhensible, parce que dans ma tête c'est un peu confus
Une réponse de la part de P. Huneman, sous forme de bibliographie : - Chapitre de Tatiana Giraud et PH Gouyon dans les Mondes Darwiniens, sur sexe et évolution - De même, “Évolution du sexe, évolution des sexes“ ATALA Cultures et sciences humaines n° 15, «Pour une biologie évolutive», 2012
Un peu plus compliqué que la 1 pour moi, faudra que je remate, mais c'est super interessant ! je pose ca au passage, mais comme idée de video "Duel" je trouverai ca cool le feminisme sex neg vs sex po. on a souvent une vision caricatural des sex neg alors que c'est plus interessant que ca
salut, toi qui parle d'écologie et de féminisme, je suppose que tu as entendu parler de psycho évolution (qui me semble plus proche de la pseudo science que de la science) et des sorties de Peggy Sastre par exemple, qui justifie la domination de la femme, la culture du viol par la biologie évolutive . Qu'en penses tu. As tu des éléments méthodologiques concerts pour infirmer ou affirmer les rercherches en psychologie évolutionniste?
Une réponse de Philippe Huneman : Il y a un chapitre dans les Mondes Darwiniens, écrit par Edouard Machery et moi, avec un dossier comprenant 3-4 articles assez fouillé. Sinon, la dernière critique importante en date est un article de Subrena Smith relaté ici evolution-institute.org/why-evolutionary-psychology-probably-isnt-possible/ On trouvera assez facilement des réponses de tenants de la Psy evo, même si ce terme recouvre beaucoup plus de choses qu'il y a une vingtaine d'années. En ce qui me (GoH) concerne, je n'ai pas creusé le sujet pour le moment.
11:31 le buisson sphérique est la meilleure image que l'on ait trouvé à ce jour, celle de l'arbre est écartée désormais. Il serait souhaitable de ne plus utiliser l'image de l'arbre qui a des racines au sol et s'eleve vers le ciel. le changement colossal de paradigme c'est que les racines convergent au centre du buisson vers une sorte de LUCA (la première entitée) .. la hiérarchie entre espèces s'abolit avec le buisson. le buisson sphérique rappelle à qui l’observe que NOUS sapiens sommes exactement au même niveau que la crevette ou la paramécie ou le manchot ou le kangourou. tout au bord du buisson. 11:32 on ne descend pas tout à fait les uns des autres. beaucoup d'espèces se sont éteintes, beaucoup ont continué à évoluer et nous sommes pas mal au final sur la planète en même temps vivants ensemble (pas au meme endroit :-) . En fait, là ausis je fais des erreurs en m'exprimant= il faudrait parler de population de specimen; de population d’êtres humains, une population de bestioles représentant une espèce ; Parler par périphrase tout le temps est pénible. par contraction on dit espèce. Mais espèce c'est en fait une catégorie abstraite non actualisée sur terre inventée par sapiens pour réfléchir aux bestioles . Sur terre il n'y a que des populations de bestioles (sapiens etant une des bestioles :-)
Remarque que lorsque l'on parle d'arbre généalogique d'une famille, on ne cherche pas (plus) nécessairement à hiérarchiser les différentes branches. Idem lorsque l'on fait un arbre phylogénétique. A propos de la notion d'espèce. Bien qu'abstraite, elle n'est pas complètement imaginaire pour autant. Elle désigne un ensemble d'individu regroupé par une relation d'interfécondité. Ca pose encore quelques problèmes (notamment à cause de la non-transitivité de cette relation dans certains cas), c'est tout au plus un ensemble flou, mais ce n'est pas complètement arbitraire pour autant, ni inutile pour comprendre le monde. J'ai peur que la plupart des périphrases que tu proposent soient soit encore plus vagues, soit circulaires.
Oui j'avais remarqué aussi, mais après, un buisson ça n'est jamais qu'un arbre compliqué. C'est une autre image mais qui n'explique pas grand chose, qui remet juste en cause l'image principale, mais sans vraiment apporter quelque chose de nouveau. Mais votre remarque est bonne, et je serais curieux d'avoir l'avis de m. huneman là dessus.
Aucune analogie ne réponds ne pleinement a cela, mais le buisson semble la plus explicite et a la grand intérêt de sortir l'être humain du piedstal qu'il s'est installé. Les classification existe t et son utiles, mais elles ont elles aussi leur limite, sinon on ne s'asserais jamais que sur des chaises ou des fauteuils et ça serait pas drôle, s'assoir sur l'herbe c cool...
@@jeanblique389 Oui dans votre cas vous n'avez pas tort. Mais , buisson ou arbre ont des racines sous terre et des branches en l'air. Vous pouvez changer le sens des mots vernaculaires a votre guise mais plus personne ne vous suivra. le lexique permet de converser. la personne qui parle dans l'entretien parle d'évolution ici "d'arbre de la vie". ce qui est malvenu en 2020. Le buisson sphérique de la vie et pas le buisson tout court est mieux adapté a létat de nos connaissances.
@@istapouss9780 Il ne s'agit pas d'un buisson. Il s'agit d' un buisson sphérique, cet objet de représentation n'existe pas dans la "nature". on ne connait pas de buisson sans racines. Nous les scientifiques avons inventé une image que tout le monde devrait comprendre facilement. si vous retirez l'adjectif "spherique", vous perdez toute la substance de l'image de cette représentation .
Vidéo super intéressante, j'ai bien aimé la partie sur la difficulté des modèles à lier réalisme/précision/généralité. Ça me fait penser au problème de surapprentissage en machine learning, où une erreur facile à faire est de rajouter trop de paramètres pour que l'algo colle bien à notre jeu de donnée, alors que c'est juste mettre trop de poids sur les points "réalisme" et "précision", au dépend de la "généralisation" (et on s'en rend compte dès que l'on change de jeu de donnée).
Très instructif. Vraiment.
très intéressant. Merci pour cette série très pédagogique pour les non initiés comme moi
"La vérité est à l'intersection de différent mensonges." et la tension entre réalisme, précision et portée générale des modèles est très intéressante.
je suis tres impressionne.... c'est captivant. Bravo
Bonjour,
Encore une super vidéo !
Je pense que ce serait pratique lorsqu'une vidéo fait partie d'une série de mettre la précédent (et la suivante) en lien dans la description !
à bientôt !
Je fais, merci pour la suggestion !
Génial, merci pour cette série de vidéo ^^
je me réjouis de voir la suite.
C'est passionnant, merci. Abonné du coup.
référencement !
Je n'avais jamais entendu parler de la théorie de l'antagonisme pléïotropique, à propos de la mort. Blow my mind.
Toujours excellent, bravo.
Je ne sais pas si ces questions traitent de la biodiversité ? Est-ce un trait adaptatif d'un écosystème, si je peux dire ? Comment ça vient ?
Pas sûre de comprendre la question :)
Une réponse de la part de Philippe Huneman :
La question demande si la biodiversité est une adaptation d’un écosystème. L’intuition derrière serait que la diversité est bien utile, donc elle pourrait être une adaptation, au niveau des écosystèmes eux mêmes. C’est une question très complexe.
En gros, d’abord la réponse est non. Une adaptation, c’est un résultat de la sélection naturelle. Or la sélection naturelle agit sur ce qui est héritable. Mais il n’y a pas d’hérédité au niveau des écosystèmes. (Une forêt tropicale n’enfante pas une autre forêt tropicale). Ainsi, aucune propriété des écosystèmes ne peut être un résultat de la sélection naturelle, donc une adaptation.
Ensuite, les écologues discutent depuis des décennies de savoir si la biodiversité entretient la stabilité d’un écosystème. Leur intuition (appuyée sur des données empiriques) est que oui. Il n’y a pas de preuve formelle de ça - plutôt une preuve formelle du contraire mais certains types de biodiversité semblent produire des formes de stabilité (constance de la biomasse par ex).
Pour être plus exact et actuel, on doit toutefois ajouter deux choses:
• si la sélection darwinienne orthodoxe a lieu au niveau de l’organisme ou du gène, de plus en plus d’auteurs recourent à des formes de sélection de groupe. Certes il ne s’agit pas de dire que la sélection agit pour le bien de l’espèce ou du groupe, conception récusée en particulier depuis le livre de Williams, 1966, Adaptation and natural selection. Mais il y a des modèles qui emploient des formes de sélection de groupe, en particulier pour comprendre des phénomènes dits d’altruisme. Certains pensent donc, comme Gould, des sélections au niveau de l’espèce (par ex., une espèce est favorisée contre une autre parce qu’elle a plus de diversité génétique donc résiste mieux aux changements environnementaux: clairement la diversité génétique est une propriété des espèces et non des individus, donc cette sélection jouerait au niveau de l’espèce). Ces modèles et ces théories redonnent une légitimité à des idées de sélection d’écosystèmes, lesquelles ont été testées expérimentalement sur des écosystèmes bactériens (articles de Svensson et Sloan Wilson, 2002 - ce dernier est le plus important théoricien actuel de la sélection de groupe).
Pour approfondir, deux références philosophiques majeures: Samir Okasha (2007), Evolution and the levels of sélection (Oxford UP) - et Jonathan Birch, 2017, Philosophy of social evolution. En français un ouvrage majeur : L’évolution des organismes. Une perspective épistémologique, Martens Johannes (2018, Paris: Matériologiques), et sur la sélection de groupe et l’altruisme, Christine Clavien, Je t’aide moi non plus, Vuibert 2012. On trouvera des explications plus simples et rapides dans mon chapitre Sélection des Mondes Darwiniens, 2011
• Expliquer la biodiversité est une question majeure de l’écologie théorique. La plupart des explications recourent à la sélection naturelle : en gros, s’il y a telles et telles espèces dans cet écosystème, c’est que les X sont mieux adaptées à une région de l’écosystème, et les autres à une autre. Cela est théorisé assez mathématiquement avec le concept de “niche écologique“, formulé par Evelyn Hutchinson en 1957. Mais il existe des explications alternatives depuis une vingtaine d’années, qui pensent que la diversité d’un écosystème est en grande partie dûe à des phénomènes stochastiques. C’est la théorie dite neutraliste de l‘évolution, due essentiellement à Steve Hubbell (A unified neutral theory of ecology and biogeography, Princeton UP, 2001)
Sur la niche et la biodiversité, voir le chapitre Niche des Mondes Darwiniens par Arnaud Pocheville
@@GameOfHearth Merci pour cette réponse, et merci à Game of hearth pour son travail de transmission... j'ai l'impression qu'elle s'y connait très bien elle aussi sur toutes ces questions.
Si je résume un peu lapidairement, en faisant injustice à toutes la variétés des approches, la biodiversité, on voit bien que ça existe, que c'est essentiel au vivant même si ça n'est pas toujours clair, mais on ne sait ni trop ce que c'est ni trop comment ça vient ?... Si cela caractérise un autre niveau vital, celui de l'espèce, vs celui de l'individu ?... peut-être une adaptation à des régions d'écosystème, mais c'est une explication qui recule pour mieux sauter il me semble : comment se fait-il qu'il y a des niches dans un écosystème, et comment vérifier si la diversité de l'écosystème est corrélée à la diversité des êtres vivants qui le peuplent ? Et puis, si ça vient de hasards (stochastique = hasard si je me trompe pas ? ), comment le hasard peut-il créer de la diversité ?... Je peux lancer une pièce de monnaie 500 fois, ça ne va générer aucune diversité que je sache, pas même si le sol contient des "niches".
J'apprécie énormément vos réponses et elles m'apprennent beaucoup, mais ne vous croyez pas obligé de répondre à chaque fois... j'imagine le travail que ça vous donne... de toutes façons je vais continuer de voir vos vidéos, je ne suis pas le seul je suppose à me poser ces questions, et avec un peu de chance j'aurai un moment ou un autre quelque chose pour y penser.
À bientôt.
Intéressant !
Bravo pour le boulot, ça a dû être balèze à monter... Et du coup c'est clair, pas trop long, digeste. Merci
Pour la "dérive génétique" j'ai quand meme dû lire à coté, car ça allait super vite (pas de définition de l' "effet stochastique" notamment). C'est passionnant. Je retiendrai en particulier le fait que la reproduction sexuée est plus coûteuse que la non-sexuée, mais qu'elle l'emporte quand-même... J'entends déjà les arguments théistes et conservateurs qui s'appliqueraient aux humains ("un papa une maman"...). Ou encore l'hypothèse que le mâle protège la femelle pendant qu'elle materne... C'est du lourd ! A l'avenir j'espère connaître les résultats de ces travaux... non-théistes. - ne rien lâcher! :)
Une réponse de la part de Philippe Huneman, sous forme de bibliographie (sur la question de la reproduction sexuée) :
- chapitre de Tatiana Giraud et PH Gouyon dans les Mondes Darwiniens, sur sexe et évolution
et, de même, “Évolution du sexe, évolution des sexes“ ATALA Cultures et sciences humaines n° 15, «Pour une biologie évolutive», 2012
@@GameOfHearth Ah merci beaucoup ! j'ai trouvé des liens du coup, j'attends le bon moment et hop! ^^
@@GameOfHearth J'ai enfin lu tout ça MERCI j'ai quasi tout compris :) A suivre...
Courgette du référencement ! Bon j'avoue je connais rien au sujet, et moi qui est l'habitude de faire toujours des trucs a coté, la vidéo s'approche dangereusement de l'ASMR xD, va falloir que je revienne visionner tout ca. ^^'
Merci, c'est passionnant! Je me pose des questions sur les bois du rêne: comment se fait-il que certains caractères restent seulement parce qu'ils favorisent la reproduction sexuée? Intuitivement, on pourrait se dire que les trucs qui la favorisent évoluent trop vite dans le temps, de même que chez les humains les critères de beauté changent vachement vite, on pourrait imaginer que ce qui favorise la reproduction à un moment donné le défavorise à un autre. Tout ça amène à la question suivante: qu'est-ce qui fait qu'un truc favorise la reproduction sexuée ou pas? Je doute qu'on puisse répondre à une question aussi générale de façon certaine, mais est-on quand même capable de donner quelques éléments de réponse?
Je ne sais pas si c'est compréhensible, parce que dans ma tête c'est un peu confus
Une réponse de la part de P. Huneman, sous forme de bibliographie :
- Chapitre de Tatiana Giraud et PH Gouyon dans les Mondes Darwiniens, sur sexe et évolution
- De même, “Évolution du sexe, évolution des sexes“ ATALA Cultures et sciences humaines n° 15, «Pour une biologie évolutive», 2012
@@GameOfHearth Merci!!
Un peu plus compliqué que la 1 pour moi, faudra que je remate, mais c'est super interessant !
je pose ca au passage, mais comme idée de video "Duel" je trouverai ca cool le feminisme sex neg vs sex po. on a souvent une vision caricatural des sex neg alors que c'est plus interessant que ca
Je note, merci pour la suggestion !
salut, toi qui parle d'écologie et de féminisme, je suppose que tu as entendu parler de psycho évolution (qui me semble plus proche de la pseudo science que de la science) et des sorties de Peggy Sastre par exemple, qui justifie la domination de la femme, la culture du viol par la biologie évolutive . Qu'en penses tu. As tu des éléments méthodologiques concerts pour infirmer ou affirmer les rercherches en psychologie évolutionniste?
Une réponse de Philippe Huneman :
Il y a un chapitre dans les Mondes Darwiniens, écrit par Edouard Machery et moi, avec un dossier comprenant 3-4 articles assez fouillé.
Sinon, la dernière critique importante en date est un article de Subrena Smith relaté ici
evolution-institute.org/why-evolutionary-psychology-probably-isnt-possible/
On trouvera assez facilement des réponses de tenants de la Psy evo, même si ce terme recouvre beaucoup plus de choses qu'il y a une vingtaine d'années.
En ce qui me (GoH) concerne, je n'ai pas creusé le sujet pour le moment.
je comprenais mal la dérive génétique là c'était limpide. merci !
11:31 le buisson sphérique est la meilleure image que l'on ait trouvé à ce jour, celle de l'arbre est écartée désormais. Il serait souhaitable de ne plus utiliser l'image de l'arbre qui a des racines au sol et s'eleve vers le ciel.
le changement colossal de paradigme c'est que les racines convergent au centre du buisson vers une sorte de LUCA (la première entitée) .. la hiérarchie entre espèces s'abolit avec le buisson.
le buisson sphérique rappelle à qui l’observe que NOUS sapiens sommes exactement au même niveau que la crevette ou la paramécie ou le manchot ou le kangourou. tout au bord du buisson.
11:32 on ne descend pas tout à fait les uns des autres.
beaucoup d'espèces se sont éteintes, beaucoup ont continué à évoluer et nous sommes pas mal au final sur la planète en même temps vivants ensemble (pas au meme endroit :-) . En fait, là ausis je fais des erreurs en m'exprimant= il faudrait parler de population de specimen; de population d’êtres humains, une population de bestioles représentant une espèce ; Parler par périphrase tout le temps est pénible. par contraction on dit espèce. Mais espèce c'est en fait une catégorie abstraite non actualisée sur terre inventée par sapiens pour réfléchir aux bestioles . Sur terre il n'y a que des populations de bestioles (sapiens etant une des bestioles :-)
Remarque que lorsque l'on parle d'arbre généalogique d'une famille, on ne cherche pas (plus) nécessairement à hiérarchiser les différentes branches. Idem lorsque l'on fait un arbre phylogénétique.
A propos de la notion d'espèce. Bien qu'abstraite, elle n'est pas complètement imaginaire pour autant. Elle désigne un ensemble d'individu regroupé par une relation d'interfécondité. Ca pose encore quelques problèmes (notamment à cause de la non-transitivité de cette relation dans certains cas), c'est tout au plus un ensemble flou, mais ce n'est pas complètement arbitraire pour autant, ni inutile pour comprendre le monde. J'ai peur que la plupart des périphrases que tu proposent soient soit encore plus vagues, soit circulaires.
Oui j'avais remarqué aussi, mais après, un buisson ça n'est jamais qu'un arbre compliqué. C'est une autre image mais qui n'explique pas grand chose, qui remet juste en cause l'image principale, mais sans vraiment apporter quelque chose de nouveau. Mais votre remarque est bonne, et je serais curieux d'avoir l'avis de m. huneman là dessus.
Aucune analogie ne réponds ne pleinement a cela, mais le buisson semble la plus explicite et a la grand intérêt de sortir l'être humain du piedstal qu'il s'est installé.
Les classification existe t et son utiles, mais elles ont elles aussi leur limite, sinon on ne s'asserais jamais que sur des chaises ou des fauteuils et ça serait pas drôle, s'assoir sur l'herbe c cool...
@@jeanblique389 Oui dans votre cas vous n'avez pas tort. Mais , buisson ou arbre ont des racines sous terre et des branches en l'air. Vous pouvez changer le sens des mots vernaculaires a votre guise mais plus personne ne vous suivra. le lexique permet de converser. la personne qui parle dans l'entretien parle d'évolution ici "d'arbre de la vie". ce qui est malvenu en 2020. Le buisson sphérique de la vie et pas le buisson tout court est mieux adapté a létat de nos connaissances.
@@istapouss9780 Il ne s'agit pas d'un buisson. Il s'agit d' un buisson sphérique, cet objet de représentation n'existe pas dans la "nature". on ne connait pas de buisson sans racines. Nous les scientifiques avons inventé une image que tout le monde devrait comprendre facilement. si vous retirez l'adjectif "spherique", vous perdez toute la substance de l'image de cette représentation .