Birmanie, un an après Nargis

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  • Опубликовано: 19 апр 2010
  • Documentaire de 26' Novembre 2008.
    Munis d'une autorisation spéciale, longuement négociée avec le Ministère de l'information birman, nous pénétrons dans le delta. Nous arrivons tout dabord à Bogalay, où Nargis a fait le plus de ravages. Six mois après, les stigmates de la catastrophe sont à peine visibles. Sous le doux soleil de novembre, Bogalay semble paisible. Seule trace de la mobilisation des autorités, des réunions permanentes se tiennent au siège du "commandement militaire" de la commune.
    Elles réunissent les membres des ONG étrangères et les militaires de haut rang en charge des secours, de la surveillance et des déplacements autorisés dans le delta. Nous sommes admis à filmer les diverses réunions et, contre toute attente, obtenons le droit de nous rendre dans le sud. Deux jours durant, nous pouvons suivre et filmer le travail des permanents de MSF Suisse sur la zone.
    Le suivi médical d'urgence est désormais interrompu et de simples visites de routine constituent la tâche quotidienne des médecins et infirmiers de la base. Le plus insolite est le travail d'accompagnement psychologique effectué sous l'égide d'un docteur malaisien à l'égard des survivants. Comment vivre lorsqu'on a tout perdu, ses proches, sa maison et le goût de vivre ? Appréhension de la douleur, techniques respiratoires, analyse des rêves... Freud s'invite dans les cahutes des paysans du delta birman ! Plus au sud, cap sur Ka Don Ka Ni. En chemin des dizaines de squelettes et de crânes jonchent les rives de lIrrawaddy. Images terribles de ces victimes perdues que leurs proches nont jamais retrouvées.
    Très isolée, postée à l'embouchure du delta de l'Irrawaddy, Ka Don Ka Ni n'est qu'un point sur la carte mais elle compte plus de 5000 habitants. Aucun étranger ny avait pénétré jusquà présent et nombre de ses habitants n'ont jamais vu doccidentaux. Ici, tous ou presque vivent de la pêche dans l'embouchure du fleuve. Poissons, crabes, crevettes abondent. Nargis a, hélas, fait de nombreuses victimes dans tous les villages environnants. Ici, on ne compte que 125 survivants sur un village de 500 âmes, là, ils ne sont plus que 80 contre 380 avant Nargis... Alors que l'on comptait plus de 2000 radeaux de bambous dans l'embouchure l'an dernier, on en dénombre à peine 250 en novembre 2008.
    Les hommes et leurs embarcations ont été emportés et la région aura du mal à s'en remettre. Dans les environs, nous filmons les camps de réfugiés où tentent de survivre des rescapés qui ont tout perdu. Par endroits, les rizières sont aujourdhui incultes à cause du sel déposé là par le cyclone Nargis. Les retombées humaines, sociales et économiques du cyclone Nargis sont de fait catastrophiques. Le delta était le grenier à riz et le vivier du pays. Aujourd'hui, l'argent et les bras manquent ! Fin avril 2009, laide et les ONG étrangères devront quitter le delta. Le travail de reconstruction est pourtant loin dêtre terminé.
    Réalisation :Régis MICHEL
    Images : Léo SCOMOROVSCHI
    Montage : Pascale BERTON
    Mixage : Florent FOURNIER-SICRE(FLOPIBO - Marseille)
    Post-production : Jean-Gildas GUERAN - Pom'Zed
    Producteur : Olivier BENGHEZAL
    Directrice de production : Caroline RICHTER-BONINI ©Pacifico Island Productions 2009 Droits réservés

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