Très intéressant encore une fois. De mon côté je viens d'un milieu petit bourgeois de campagne avec mère agrégée et père cadre de la fonction publique, plus un patrimoine culturel que financier, même si j'ai eu des leviers très importants pour mes études. Le principal effet levier pour moi a été la capacité de faire des études en fonction de mon intérêt (avec tout de même un stress pour l'avenir), ce qui fait qu'aujourd'hui, et après une découverte tardive, je suis chanteur lyrique. C'est assez amusant, moi qui viens d'une fac d'histoire, très militant et radical politiquement, de me retrouver dans ce milieu là du chant lyrique (c'est ta remarque sur la mère qui chante qui m'a donné l'idée de se commentaire). C'est à la fois un milieu bourgeois et en même temps, certains musiciens sont d'une précarité assez élevée. En règle général, les musiciens classiques sont moins bourgeois que leur publique. Bien sûr, cela devient faux peu à peu qu'on monte l'échelle de reconnaissance. Moi je ne suis qu'un simple choriste (qui est déjà un milieu concurrentiel parfois terrible, surtout pour les femmes). Il n'empêche que j'ai pu ressentir effectivement ce sentiment de double vie ou de 4ème dimension. Et je remarque aussi à quel point les enfants de bourgeois sont extrêmement favorisés dans leur carrière musicale et que ce que la plupart des gens appellent un "don" est en réalité le fruit de nombreux effets de leviers, comme par exemple : la capacité à se loger sans avoir de petit boulot à côté, la capacité de se payer des masterclass avec des professeurs renommés et qui participent au réseau, un physique parfois plus beau car tout simplement mieux entretenu, la capacité de se déplacer, de travailler gratuitement le temps de se faire connaitre etc... Bref, y compris dans un domaine très bourgeois comme le chant lyrique, se jouent des rapports de classe extrêmement forts qui déterminent la réussite et l'échec d'une carrière. Avec son lot de douleurs terribles pour ceux qui échouent.
L'éducation musicale classique fait partie de la base. C'est la marque de la bourgeoisie, exact ! Accessoirement, dans le show-biz, c'est un ascenseur. Non, un tapis volant ! Les Pinçon-Charlot : les quatre K. Kapital financier, Kapital culturel, Kapital social et Kapital symbolique
Tout cela est amusant et sympathique mais ne vole pas très haut car il s’agit surtout de fric, et de la fascination des petits bourgeois pour les grands. On ne fait un saut qualitatif qu’en approchant la noblesse des valeurs, rare dans la bourgeoisie mais fréquente dans les vieilles familles sans le sou ou dans le peuple conservateur.
super vidéo, très agréable. J'ai vécu une expérience du même genre : issu de la campagne bretonne aussi, mon ex-copine était de la haute-bourgeoisie parisienne. Elle ne me l'avait pas dit les premiers mois : nous nous étions rencontrés en province, et je l'ai su lors de notre déménagement pour travailler à Paris... Elle me dit alors qu'elle était en fait la petite-fille d'un ancien ministre français. C'était surréaliste ! Sa mère nous offrait pour notre arrivée une place dans un de ses appartements (haussmannien) ; Lilian Thuram habitait en face, Stéphane Bern habitait juste en-dessous... Leurs fortune se comptait en dizaine(s) de millions d'euros. Un après-midi par exemple je suis entré dans le salon, et sa mère était en train de checker les bateaux à vendre sur la télé (loin d'être des radeaux...). Sa famille a été très accueillante avec moi malgré mes origines modestes. Aux apéros de famille nous étions une vingtaine, ils étaient très agréable mais je sentais que pour les cousins/cousines, bien que sympa ils n'avaient pas de grande curiosité à mon égard. C'est plus tard, en entendant Pinçon-Charlot parler des codes de la bourgeoisie puis en les lisant, que j'ai vraiment compris que tout ce que j'avais vu, tous ces choix parfois curieux qu'ils faisaient, qui me semblaient être des habitudes de vie comme chaque famille en a, étaient au final ces codes bourgeois ; quand Monique P-C les expliquait j'avais des flashs, des images qui me revenaient et je me disais "Ah mais oui, c'était exactement ça !"... quand elle parlait des attitudes, du pique-nique qu'on faisait le dimanche au parc avec ces postures droites, de leurs tenues, tout ça...
1 seule fois dans le vie je suis sortie avéc une bourge.. de gauche... un désastre... jamais rencontré quelqu'un d'aussi con; pourtant elle était super diplômée Nous les hommes on a beaucoup moins accès à l'hypergamie
Très bon témoignage. J’ai moi même fait le chemin inverse, enfant de cadres supérieures, j’ai eut un parcours scolaire cahotique et j’ai fini simple employée, J’ai donc découvert le monde ouvrier cela n’a pas été si facile de m’adapter, cela peut paraître bizarre mais un jour une collègue m’a carrément dit "mais une personne qui gagne tant c’est impossible” j’étais entrain de lui parler d’un montant d’un salaire de cadre supérieur, c’était en franc à l’époque, je donnai le montant que ma mère professeur gagnait sans lui dire que c’était le salaire de ma maman pour ne pas la heurter, vu ça réponse j’ai évité de continuer de parler de ça. J’ai découvert que les jeunes employés aidaient financièrement leurs parents. Dans mon monde ce sont les parents qui aident leurs enfants. A contrario , j’ai eut la surprise de découvrir que certains employés autour de moi avaient hérité de nombreux terrains et maisons.
Merci beaucoup pour cette vidéo. Elle est super bien construite et, en termes d’accessibilité, c’est certainement un complément bienvenu à des vidéos plus théoriques. D’un point de vue de bourgeoise, la sensation de ne pas être riche ne me semble pas l’effet d’une comparaison avec des bourgeois plus riches, mais plutôt de la comparaison avec des milieux dans lesquels l’argent est davantage mentionné/montré. Je dis souvent qu’on est riche lorsqu’on n’a pas besoin de penser à l’argent. Lorsque j’étais enfant, on ne m’a jamais parlé des revenus divers de mes parents, ni même du coût d’une maison, des différents services ou biens de consommation. Je sais depuis que ça peut paraître incroyable, mais je n’en avais aucune idée. Même après les premières années d’émancipation à pouvoir sortir avec des ami.e.s et donc les accompagner faire du shopping ou manger des pâtisseries, le prix de ces choses-là ne me renseignait en rien sur ce avec quoi les gens pauvres (dont on sait toujours qu’ils existent, ne serait-ce que parce que certaines formes de misère sont assez médiatisées - comme c’est le cas avec les campagnes relatives à des catastrophes dans les pays étrangers). En cours, au lycée, j’ai appris avec étonnement quel était le montant du smic, alors que j’avais misé sur 3 000 € … Première petite réalisation puisque je comprends être à côté de la plaque, mais pour autant, je me dis que je ne suis pas « vraiment riche ». C’est-à-dire que je ne m’associe pas à l’image du « nouveau riche » (souvent qualifiée comme cela avec un mépris bien aristo-franchouillard) qui parle d’argent, qui a un style tape à l’œil, qui mène une vie sans sensation d’obligation et sans travailler. Pour résumé, quand tu grandis dans un milieu riche, tu ressens les choses comme « par défaut » puisque tu n’as que ce que tu connais comme point de référence. La réflexion sur l’incompressibilité des charges est hyper intéressante ! Après avoir coupé les ponts avec le milieu familial pour des raisons humaines et politiques, je me retrouve à vivre à Paris avec moins que le fameux smic. Je demeure hyper privilégiée : parce que j’ai un bagage culturel important, parce que je considère comme évident que j’ai le droit de satisfaire mon envie de faire des études longues, parce que je me fais plus facilement des ami.e.s riches qui m’invitent à me joindre à eux pour toutes sortes de choses … Mais surtout, parce que je n’ai pas certaines charges incompressibles liées à la culture populaire ! Ça peut paraître surprenant, mais je me suis longtemps demandé (sans mépris, vraiment), ce que les classes moyennes et défavorisées faisaient de leur argent … Moi, je me sens limitée parce que je ne peux plus consommer des produits de luxe comme avant, mais pour le reste il me semble qu’on peut confortablement vivre avec « peu ». J’ai réalisé qu’en fait il ne me viendrait jamais à l’esprit de mettre beaucoup d’argent dans un téléphone (parce que je me fiche bien de ce que ça trahirait mon milieu social), d’avoir une télé ou un abonnement au câble (parce que je lis beaucoup et que je connais l’existence d’autres activités culturelles), de dépenser pour des fringues de marques (parce que je sais reconnaître les vêtements et accessoires de très bonne qualité au premier coup d’œil en friperie), d’acheter des plats préparés ou des choses à grignoter (parce que je trouve ça mauvais), de faire un emprunt pour quoi que ce soit … Étant partie en vacances en camping avec un ami, j’ai également été perplexe de voir combien dépensent les gens pour des conditions de vie que je juge très inconfortables. Bref, toutes ces petites choses m’ont bien fait comprendre que, certes, c’est un grève cœur que de connaître le goût et le confort du luxe et d’en être exclue, mais surtout qu’avoir reçu une éducation bourgeoise est un avantage incroyable pour évoluer dans notre société qui survalorise cette culture et qui asservit ceux qui n’ont pas le temps, le loisir, de réfléchir à s’extraire de ce système cynique. Je suis désolée pour ce roman qui fait presque contre-témoignage, mais c’est simplement que le sujet me tient beaucoup à cœur et que la multiplicité des points de vue me semble toujours un bonus. Je te suis vraiment reconnaissante qu’un tel contenu (féminin en plus) soit disponible sur youtube. La violence de classe me semble vraiment diminuée/adoucie dans les médias au XXIe siècle, alors qu’elle est bel et bien réelle (et je parle en tant que « bourreau »). Diffuser des outils de compréhension comme tu le fais est absolument nécessaire !
Merci beaucoup de ce très riche témoignage. J’espérais aussi avoir des commentaires de personnages bourgeoises qui partagent leur vécu. C’est très intéressant la question de la comparaison aux nouveaux riches (je me souviens d’une amie qui se comparait à sa belle-famille). Très intéressée par ton partage sur l’absence de la question de l’argent aussi. J’ai plusieurs amis qui ne savent pas combien leurs parents gagnent, ce qui me surprend toujours. Et j’avais parlé de mon salaire alors que j’étais dans une famille bourgeoise et j’avais senti que j’avais commis une « faute » de comportement. Sur la question du rapport à l’argent et la consommation des pauvres, je te conseille (si tu ne l’as pas lu) le livre « Où va l’argent des pauvres » de Denis Colombi : c’est vraiment une mine d’informations et c’est super bien construit.
Je ne suis malheureusement pas surprise que tu aies été mise mal à l’aise en parlant d’argent à des bourgeois. Quand ces questions sont éludées depuis toujours, un véritable apprentissage est nécessaire pour arriver à ne pas se sentir vraiment gênée par le sujet. Et si comme tes amis beaucoup ne savent pas combien gagnent leurs parents, il me semble que c’est aussi parce que le salaire a un caractère assez anecdotique (comme tu le dis si bien dans ta partie sur le patrimoine) et n’impacte pas nécessairement le mode de vie des foyers très aisés. Je connais plusieurs personnes qui ont un « métier-passion » et ne gagnent presque pas d’argent par ce biais, mais bénéficient de nombreux autres revenus. Cela peut générer quelques autres discours indécents tenant de l’appropriation d’un statut « précaire » qu’elles ne connaissent en fait pas du tout. Merci beaucoup pour la recommandation ! Je ne savais pas qu’il existait un ouvrage traitant aussi frontalement la question et j’ai hâte de m’y plonger.
C’est marrant parce que les gens qui ont grandi dans un environnement bourgeois disent souvent ça, que pour eux c’est par défaut puisqu’ils n’ont connu que ça. Mais pourtant les non-bourgeois savent pertinemment qu’il y a des gens qui vivent dans de bien meilleures conditions (bien que ce soit une chose différente de le voir et de le sentir comme c’est le cas de Darah). D’ailleurs, les gens issus de classes pop (je dis pas les classes moyennes) vivent souvent leur situation comme anormale, en dessous de leur propre dignité, comme s’ils avaient intégré la vie bourgeoise comme point de référence. D’ailleurs ils croient souvent que les classes moyennes vivent comme des grands bourgeois. Je suppose que c’est lié aux mages véhiculées par la télé et le cinéma.
Merci pour ton témoignage très touchant et intéressant, que je ne trouve pas du tout dénigrant pour les classes modestes d'ailleurs, mais plutôt réaliste et factuel. Pour ma part, venant d'un milieu très modeste, j'ai pu "naviguer" un peu dans les différents milieux sociaux grâce à mon parcour et donc prendre un peu de recul. Je peux donc te donner un 1er élément de réponse à ta question "où va l'argent des pauvres" : je dirais tout simplement que, en vivant dans un milieu difficile financièrement, il peut être important de montrer à notre milieu social que l'on peut s'en sortir et réussir à avoir de l'argent. Et cela passe par l'affichage, l'acquisition de biens, futiles mais clinquants, que l'on acquière à coup de crédits s'il le faut (téléphones hors de prix, marques etc...), ou de vacances dans le plus "prestigieux" des bungalows d'un camping miteux, par exemple. (merci aussi Darah pour tes vidéos qui mettent enfin des mots sur des ressentis).
Cette vidéo est précieuse. Autant les informations communiquées nous renseignent sur ce fameux monde parallèle (qui est assez impressionnant pour moi), autant votre expérience personnelle rendent l'histoire passionnante et exclusive. Si un jour vous écrivez une autobiographie, vous pouvez être sûr de me compter parmi vos lecteurs.
Je n'écris jamais de commentaire au bas d'une vidéo, mais là je dois dire que j'ai été touchée par ton témoignage, dans lequel je me suis reconnue. Fille d'un exploitant agricole dans l'est de la France, je suis arrivée dans un "IEP de province" après mon bac. J'étais très heureuse de débuter mes études dans cet IEP (personne n'était diplômé du supérieur autour de moi) et je me rappelle qu'autour, j'étais entourée de beaucoup de bourgeois parisiens qui eux le vivaient comme un déclassement. Drôle d'ambiance, dans laquelle je n'ai jamais vraiment réussi à me fondre. Merci pour cette description très sincère et ces mots choisis !
Je n’ai pas l’habitude de laisser des commentaires sur RUclips mais j’ai trouvé ta vidéo extrêmement intéressante. Elle met des mots très justes sur des expériences que j’ai pu faire, alors même que je ne viens pas du même milieu que toi d’après les informations que tu donnes. C’est un sujet qui me tient vraiment à cœur donc mon commentaire est un peu long, mais j’espère qu’il sera clair et surtout qu’il ne blessera personne. Je me reconnais tout à fait dans l’expérience que tu décris de prise de conscience de l’existence d’un autre monde, de la possibilité de faire des choses « différemment », d’avoir un autre rapport à l’argent par exemple. Je me rappelle avoir eu une sensation de surprise face à ces manières de faire et de penser qui n’entraient tout simplement pas dans mon champ des possibles - elles ne m’apparaissent ni meilleures ni pires, justes complètement différentes, comme si elles ne rentraient pas dans mon logiciel. Rétrospectivement, j’ai l’impression d’avoir toujours su théoriquement que les inégalités sociales existaient, mais que je n’avais pas conscience de ce que ça impliquait très concrètement, au quotidien, dans les différences de modes de vie. Cette sensation je l’ai eu, alors même je viens d’un milieu favorisé, à la fois économiquement et culturellement - même si, bien sûr, personne n’est une caricature de son milieu. Et disons que j’ai mis du temps à m’en rendre compte. Je daterais cette conscientisation de mon entrée en prépa, quand j’ai rencontré davantage d’élèves qui étaient boursiers. J’en ai une certaine honte maintenant, mais c’est seulement à ce moment que j’ai pris conscience de ce que ça impliquait de faire attention à son argent au quotidien. À l’époque, j’ai d’ailleurs développé une attitude qui peut paraître étrange et qui consistait à faire attention de manière excessive, comme pour montrer que j’avais conscience de la valeur des choses. Mais si je suis tout à fait honnête, cette sensation de découverte d’un autre univers a été encore plus forte à mon entrée en grande école. Là, j’ai rencontré des camarades issus.es de la grande bourgeoisie, et surtout d’une frange particulière de celle-ci, celle des rallyes et des écoles privées avec 100% de mention TB. Pourtant comme je l’ai dit, je viens moi-même d’un milieu favorisé et j’en avais parfaitement conscience à ce moment de ma vie, mais je me rappelle m’être dit que, malgré ma position favorisée, il y avait quand même des gens même « au-dessus » de moi, qu’il y avait encore quelque chose « au-dessus » qui ne soit pas les milliardaires. C’était tout simplement des pratiques que je n’imaginais pas. Les rallyes par exemple, je me souviens avoir été vraiment stupéfaite en découvrant le concept ! Je sais bien qu’il y a des phénomènes de préservation de l’entre-soi dans l’ensemble des classes favorisées, mais en discutant avec ces gens j’ai été étonnée par leur dimension parfois consciente, volontaire et explicite. Tout cela pour dire que j’ai l’impression que la sensation de découvrir d’un autre monde peut survenir dans tous les milieux sociaux et que ça me semble être un indice d’une société très fortement cloisonnée, quelle que soit l’origine sociale. J’ai l’impression que le débat public sur les inégalités se polarise sur les très très riches. Pourtant, ça me semble primordial d’un point de vue politique de parler davantage de ceux qui sont « juste » riches, ça contribuerait sans doute à donner une meilleure représentation des hiérarchies sociales et donc à donner des outils pour mieux se situer dans le monde social. En tout cas, ta vidéo m’a énormément intéressée, elle s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans mon sujet de recherche puisque je travaille sur le rôle de l’environnement social et spatial (domicile, quartier…) dans la formation des perceptions des classes sociales. Je mène une enquête dans un quartier gentrifié auprès d’enfants, et je pensais déjà inclure des questions sur la découverte des logements de leurs amis.es, mais ta vidéo me confirme que c’est une piste à creuser ! Pour finir, je voulais te remercier pour ta chaîne ! Si les chaînes de vulgarisation en philosophie et en histoire ne manquent pas, ce n’est pas le cas pour la sociologie. Donc merci encore de venir combler ce manque !
J ai très apprécié ce commentaire!!En faite il y a plein de strates a travers les couches sociales . Issue d un melange immigré kabyle et breton. Melanges de cultures : 4 !! Les deux précitées plus la parisienne plein centre. Et encore la martiniquaise. Voyager entre 1 smic et 5 smics. Ça fait un beau mix!! Bac littéraire et beaucoup de lectures et autres, permettent de pratiquer différents niveaux de langages . La sociologie: c est super intéressant!!
Bravo. J'ai éprouvé beaucoup de plaisir et d'intérêt à vous écouter. Vous abordez le sujet de manière fort naturelle, mais aussi rigoureuse et, a votre crédit, neutre et tolérante. Vous êtes admirable et avez l'air très sympathique. Continuez comme ça; je vous souhaite tout le bonheur du monde.
Tu as mis des mots sur toute mon expérience, je me retrouve dans tout ce que tu dis, à l’exception que je suis en plus issue d’une famille arabe, et qu’au décalage social (pauvre de province découvrant la haute bourgeoisie parisienne) s’ajoutait (et s’ajoute toujours) le décalage culturel...
Ton commentaire m'a donné envie de partager mon experience aussi : Du peu de contact que j'ai pu avoir avec cette bourgeoisie (loin d'être "haute" je pense) et venant de la campagne Savoyarde + descendant d'un milieu paysan les mots qui me sont apparut les plus justes sont aussi "décalage culturel"...
Mi bretonne,mi kabyle: je viens d un extrême de la société. J ai connu le logement Paris 3e acheté une bouché de pain dans les années 60. Les sacs Vuiton/montre Bulgari/taxis/restos tous les jours avec un bon salaire de 20 à 30 ans par pur hasard. Mais sans le patrimoine culturel et social. Enfin une promenade dans la bourgeoisie par ses lieux:Carette,Angelina,le plazza Athenee le temps d un pot,pour faire ma petite observation sociologique des bourgeois non gentil hommes.:-)
Je me reconnais tellement dans tes propos. De mon côté, cette découverte dont tu parles, a eu lieu en seconde quand je suis arrivée dans un lycée privé à Nancy - en quittant ma campagne. Première révélation : les rallyes. Je me souviens avoir eu cette sensation “d’être étrangère” à ce monde… Sentiment qui ne m’a jamais vraiment quitté!
Ah, je vous comprends tellement ! J'ai appris l'existence des rallyes à 19 ans en arrivant à Paris. Au départ je pensais qu'on se moquait de moi ou si c'était une théorie complotiste sur la bourgeoisie !
Au-delà du contenu qui est très intéressant et rejoint tout à fait mon expérience personnelle, je tiens à vous féliciter pour votre éloquence. Il est devenu rare d'entendre un français aussi raffiné, sans être ampoulé, et dénué de tics verbaux et de "r" gutturaux. Quel plaisir pour les oreilles !
Coucou! Je viens de voir cette vidéo que j’ai trouvé très intéressante. Je viens personnellement d’un milieu bourgeois comme tu le décris et avant d’arriver à la fac je ne me rendais pas compte de la chance que j’ai eu. Je me suis prise une sacrée claque! Ensuite je me suis mariée et mon mari est issus d’un milieu populaire et ouvrier. Et en arrivant chez lui, je me suis heurtée à une sorte de différence culturelle ( façon de se tenir, de se vêtir, de prendre ses repas…) . J’avais l’impression d’arriver dans un autre pays. Avec des connaissances qui ne venaient pas d’un milieu bourgeois, Je me suis heurtée aussi à un mépris de classe assumé envers moi et mon milieu d’origine . Je pense que lorsque qu’on vient de là on ne se rend pas compte du tout de l’image que l’on renvoie. Qui peux blesser d’autre personne malheureusement..
Pour l'avoir ressentis, les gens aisés accordent effectivement une confiance très importante à ceux qui font partie de leur entourage (car ces gens sont finalement peu nombreux). Même en étant une simple professeur particulier tu peux donc être considéré comme un membre de la famille. Je sais aussi que la femme est très fidèle à son mari et s'occupe beaucoup de la gestion du ménage (communication avec les femmes de ménages, professeur pour les enfants...) et l'homme un rapport très fort avec le business et les relations dans ce milieu là. Finalement des comportements très bourgeois datant du 18ième siècle. C'est une bourgeoisie très européenne et très à la Française même qui a continuée de se répandre et je trouve ça assez incroyable la manière à laquelle elle s'est propagée sans jamais trop se mélanger à d'autres milieux finalement. Même toi je pense que devant toutes ces expériences tu n'as jamais vraiment su comment t'exprimer face à eux (tellement l'écart était important). Ce qui fait que ces personnes là n'ont finalement jamais l'occasion d'entendre les expériences d'autres personnes beaucoup moins aisés voir pauvres finalement face à eux. Ça se ressens quand tu en parles cette gêne du "pauvre" face au "riche". En tant que coach, je trouve ça intéressant de constater que dans un milieu fermé on peut être très embrigadé dans une certaine éducation finalement très codifiée. Comme quoi, l'environnement à un rôle prépondérant dans notre manière de penser, de vivre et d'agir au quotidien. Je vais écouter ta vidéo sur ton embourgoisement dont tu as parlée au début de cette vidéo. Je trouve ça très intéressant de voir à quel point tu as côtoyer ces milieux là, tu les observé (sans essayer de trop les juger), tu t'es même intégrée à eux en devenant finalement presque comme eux et ensuite pour t'en redétacher à la fin pour finalement faire un bilan de toutes ces expériences. Ce sont des expériences riches qui peuvent beaucoup apporter aux autres et à toi même. Peu de personnes pensent à voyager dans différents mondes comme celui-ci ou à en sortir quand ils y sont. Je trouve ça bien que tu l'es fait. Le clin d'oeil à ton arrière grand-mère (si je me souviens bien) qui a travaillée en tant que bonne dans les années 60. De là haut, je pense qu'elle a dû bien regarder tout ça ! Je trouve finalement tout cela assez concasse quand on y pense. 60 ans avant, rares sont les personnes issues de milieux populaires à pouvoir entrer dans un appartement Osmanien. Toi tu as pu le faire dans les années 2000. Comme quoi on vit vraiment une époque très différente. Intéressante video pour ma part. Merci à toi ! 💖
Votre vidéo a fait remonter en moi des sources et par conséquent de l'échec dont je suis issu . Ce monde est effectivement construit sur des bases pourries Tellement cachées et tellement visibles en même temps difficile à décrire mais vous le faites bcp mieux que moi. Je me sens proche de votre état d'esprit ça fait plaisir de savoir qu'il y a des gens corrects sur cette planète moribonde... Etty Hillesum, extraordinaire de puissance et de foi, mais il existe aussi René Daumal qui est l'honnêteté absolu ou des livres comme" semence de contemplation " de Merton, si loin de cette force sociale maléfique possédée du démon Argent 💰. Continuez, vous êtes très utiles à l'éclaircissement du monde et moi vieux bonhomme de 60 ans qui n'est jamais vraiment sorti de son marasme je trouve avec vous un peu d soutien. Bien amicalement, Pascal.
2eme vidéo de toi que je regarde, et wow c'est la première fois que je mets des mots sur certains trucs, parcours similaire, venant de la petite campagne en Anjou, passé aussi par l'ESSEC avec des vrais galères pour boucler des budgets malgré plein de petits boulots, et depuis un an je bosse en finance. C'est des années de ressentis d'absurde, d'injustice, ou d'incompréhension qui prennent plus de sens.
Merci pour cette vidéo que je comprends parfaitement, en dépit du fait d'être multi-culturelle car issue d'un couple dont la mère fait partie d'une famille qui fut de la haute bourgeoisie de province avec des appartements à Paris & d'un père issu du monde ouvrier. Tout était très confus dans ma tête d'enfant. Je voyais très bien la très grande différence architecturale des maisons. Une maison bourgeoise de 1920, 180 m² sur 4 étages, qui fut magnifique : boiserie, tenture, mobilier dessiné par le même artisan ou artiste, fabriqués dans de très belles matières, mais dont les tentures étaient bien délabrées. Cette famille a produit des ingénieurs pour les mâles & des techniciennes pour les femmes avec quelques enseignants. Mais aucun chef d'entreprise qui pourtant était l'origine sociale familiale. Et de l'autre côté de la famille un appartement de 70 m² des années 50 & une maisonnette pas loin du bord de la plage. Ingénieur & enseignant pour les mâles, personnels de service pour les femmes dans cette famille. Enfant je passais d'un milieu à l'autre comme quelque chose de naturel, sans aucun recul. La seule chose que je me disais c'était que mes grand-parents paternels étaient bien plus aimant (démonstratif) que ma grand-mère maternelle qui vivait dans cette grande maison où les règles de vie étaient si strictes & dénuées d'amour (exprimé). La vie y était très différente et enfant je préférais de très loin ma famille ouvrière. Adolescente, je me suis mise à me poser des questions à partir du lycée quand j'ai commencé à côtoyer la petite bourgeoisie de province qui me semblait bien superficielle & souvent arrogante & méprisante (pour certains individus). Se distinguant par leurs vêtements, la maroquinerie de marque, (sans être du Vuiton quoique je n'en jurerais plus aujourd'hui). Côtoyant depuis toujours ces deux mondes j'ai été surprise de ne faire partie d'aucun de ces deux mondes, ayant développé le goût des belles matières mais pas des marques. Par contre, les différences sociales & les injustices sociales issues du manque de patrimoine me sont très vite apparues lorsque je suis devenue adulte, lorsqu'il a fallu me loger. Bref, un entre-deux culturels qui perdure aujourd'hui ! Et rebelle dans l'âme, je n'ai jamais pu adhérer aux codes sociaux. Et bien qu'intéressée sur comment construire un patrimoine ma situation sociale a dégringolé avec les années au profit d'une vie plus proche de la Nature. Car il existe aussi une ségrégation entre les maris & les épouses lors d'un divorce si celle-ci s'est focalisé sur le bien-être familial & pas sur la construction de sa carrière.
Bonjour, merci infiniment pour ce commentaire dans lequel je me reconnais énormément! Je suis moi même tiraillée entre l'appartenance à la petite bourgeoisie, du côté de mon père, et au monde ouvrier, du côté de ma mère. Cette façon que tu décris qu'on a d'osciller entre les milieux sociaux pendant sa jeunesse est très parlante! Tu cites l'exemple des grands parents, mais je pense aussi au fait de fréquenter des établissements à la foi publics et privés au cours de sa scolarité, et donc d'avoir des amis plutôt pauvres et d'autres plutôt riches dans mon entourage. J'ai été longtemps surpris du mépris immense d'une grande partie de la petite bourgeoisie envers les classes populaires, alors que moi même je les ai toujours considérés comme des égaux. Ce témoignage me fait du bien, merci beaucoup. :)
Je tombe sur cette vidéo que maintenant, mais au vue de ton compte Instagram et ton appartement sur tes récentes vidéos , j’ose croire que tu l’es également devenu 😄
Bonjour, merci pour ce témoignage très intéressant et instructif. J'ai côtoyé la petite bourgeoisie de province dans une autre vie. Ils n'avaient pas le réseau mais par contre ils avaient le capital culturel et financier je dirais (enfin à l'époque ça me semblait bcp mais plus tant que ça ajd). Toujours est il que ces années ont été les pires de ma vie. J'ai été accueillie dans le monde de l'hypocrisie et des petites remarques blessantes. Ils m'ont mise à l'écart des années durant. Je n'étais pas une des leurs. Avec le recul, je pense qu'ils étaient surtt bêtes et méchants et je reste convaincue qu'il existe des gens charmants dans ce milieu. Moi même je suis une transfuge de classe. J'ai atteint un capital (surtt cultutel) dont mes parents ignoraient l'existence même. Par contre, pour ce qui est du capital social il est le plus dur à faire grandir mais en même temps je suis assez solitaire dc ... 😅 Merci en tt cas! Au plaisir de regarder d'autres vidéos sur votre chaîne 😊
Quand j'étais très jeune, mon premier copain faisait partie d'une famille plutôt bourgeoise comparée à la mienne (famille moyenne), le père était médecin, la mère tenait une galerie d'art et ils vivaient dans une superbe maison en banlieue parisienne et je ne donnerai pas de détails sur la fortune de la grand-mère...J'ai tout de suite senti que j'étais une tâche dans cette famille. Quand il est parti en Ecole de Commerce pour étudier, son éducation et le lavage de cerveau utilisé dans ces écoles lui sont montés à la tête. Il traitait les gens qui prenaient le métro de "populasse" dont je faisais partie...Finalement on s'est séparés et il s'est "reproduit" avec une fille de sa caste sociale. Je me sens très mal dans ce milieu encore aujourd'hui que je fuis.
@@Niko-vy5ggsi ta fille se mettait en couple avec quelqu'un d'extrêmement pauvre tu réagirais de la même façon. C'est facile de regarder ce qu'il y a au dessus mais vous méprisez ce qu'il y a en bas de vous Exactement comme les bourgeois
J'ai fait mes études à l'IEP de Bordeaux entre 1978 et 1982 et j'ai aperçu ce qu'était la bourgeoisie bordelaise. Fils de paysan breton productiviste, j'ai partagé ma chambre avec des ouvriers agricoles quand j'étais enfant. A Bordeaux, en fait à Talence, je n'avais que très peu de contacts avec la bourgeoisie locale évidemment très présente à l'IEP et plutôt repliée sur elle-même, c'était Bordeaux et le désert aquitain. Le plus éminent de mes professeurs aura été Jacques Ellul qui a toujours refusé d'aller enseigner à Paris. Vers 2010, je suis allé participer en tant qu'intervenant à Bordeaux-Bastide (quartier qui avait totalement changé par rapport à 1980) dans une conférence organisée par des étudiantes de l'IEP sur un thème dans lequel j'étais professionnellement engagé. Les deux moments de pause m'ont replongé dans cet univers bourgeois provincial que j'avais perdu de vue. De cette journée, je me rappelle d'une part m'être senti gêné par l'absence de profondeur des autres intervenants et des questions de la salle, mon engagement personnel dans le thème du jour n'intéressait en réalité personne et a probablement paru surprenant et un peu décalé, et d'autre part l'aisance des étudiants et des charmantes étudiantes organisateurs m'a à la fois amusé et rebuté. J'ai choisi à 30 ans de travailler dans le monde de collectivités locales, et donc loin de la bourgeoisie urbaine, et à cette occasion j'ai vraiment pris conscience, à 50 ans, que je n'avais aucun intérêt pour cette bourgeoisie là. Des différences et des indifférences réciproques en quelque sorte. Les circonstances de la vie, quoiqu'il faille sans doute prendre avec suspicion les hasards dans le parcours social des individus, m'ont plutôt ramené vers l'autre bout de la chaîne sociale. Dans ma cellule familiale recomposée d'aujourd'hui, il y a un enfant de 13 ans, fils d'un SDF qui s'est suicidé il y a un peu plus de 2 ans. Et je crois que tout le monde se sent à sa place dans ce domicile familial.
Bonjour, je suis tombé par hasard sur ta vidéo et c'est très intéressant. J'ai un parcours un peu similaire, prépa, école, une grand-mère bretonne qui faisait des ménages à Paris. Moi aussi j'ai découvert cela mais dès le collège donc j'ai eu une compréhension assez tôt de ce milieu. Je pense que le plus important c'est d'aller où tu veux aller sans se laisser piéger par la jalousie, le préjugé ou le mépris qui font perdre beaucoup de temps.
Hello! Exactement le même vécu pour la " maison de campagne"! J'imaginais une maisonnette avec jardinet, un peu froide et vieillote. Rien à voir avec les mas provençaux des bourgeois ! 😁
Je trouve que vos témoignages sur les classes sociales sont une belle leçon d'humilité. Vous n'êtes jamais dans le jugement des personnes venant d'un milieu différent du vôtre ni dans le déni de vos origines. C'est très intéressant parce que je pense que vous avez vécu comme la majorité des Français vivent : dans la simplicité et la modestie, et avec ce souci financier (plus ou moins prononcé selon les foyers) mais vos vidéos sont finalement la fenêtre qui donne vue sur une classe sociale minoritaire qui semble inaccessible et qui est un peu fantasmée. En vous écoutant, j'avais cette impression d'avoir à la fois grandi dans le même milieu que vous et d'avoir pu en même temps, par bribes, touché à ce milieu bourgeois parisien, sans pour autant avoir côtoyé des personnes issues de ce milieu (du fait de la personnalité de ma maman et de l'éducation qu'elle nous a transmis je pense... :p )
J'ai pas encore terminé ta vidéo que j'ai envie de te dire que j'adore ton travail, tes expériences, tes anecdotes et ta vision des choses. Bravo et merci :)
Encore une vidéo incroyablement intéressante ! Je viens de commencer Sociologie de la bourgeoisie du couple Pinçon-Charlot et je découvre pas mal de choses qui m’étaient finalement plutôt floues ! Merci pour ce témoignage :)
Excellente vidéo ! En tant que membre d'une famille plutôt issue de la moyenne bourgeoisie (de cadres, d'officiers militaires) et je valide tout ce que tu dis. À cause de mes problèmes psy j'étais souvent solitaire et à l'écart, et je trouvais ce monde très intriguant alors même que j'en faisais partie, et de voir un mécanisme que je trouvais surréaliste, et que les gens percevaient comme tout à fait normal Une autre chose, c'est que même en étant politisé et conscient, on a toujours tendance à sous-estimer ses propres privilèges, par exemple utiliser l'expression un peu discutable de "classe moyenne supérieure", alors qu'on fait partie des 15-20% les plus riches D'ailleurs, c'est souvent plus la confrontation avec des proches d'autre milieu que l'on réalise certaines choses, plus qu'en lisant ou se renseignant, et par exemple découvrir que le rapport avec des choses en apparence aussi simples et universelles que le rapport au temps, à l'espace, au corps variaient considérablement selon le milieu Deux choses (si je puis me permettre) qui prolongent ta vidéo : -En plus de systématiquement se sentir méritants, ce qui me fascine c'est l'impression qu'ont beaucoup des membres de cette classe de se sentir uniques, d'être originaux, alors même que le conformisme et l'homogénéité sont extrêmement présents -Effectivement y a des sous groupes que tu mentionnes pas, en fait deux sujets de vidéo à part entière et deux choses qui m'ont frappé c'est le décalage entre la bourgeoisie récente et la bourgeoisie ancienne ou l'aristocratie, qui est parfois très violent, ainsi que le statut ambiguë des cadres (moyenne bourgeoisie) et de la petite bourgeoisie, qui sont les deux prises entre l'aspiration à ressembler à la grande et un statut de salarié dans le cas des cadres ou d'indépendant dans le cas de la petite bourgeoisie En espérant une bonne continuation pour toi et une fin de ce système
Le 16ème, tout les Chics Arrondissements de Paris, Neuilly-Sur-Seine, toutes les Banlieues Chics de Paris, Cannes, Saint-Tropez, Nice, Monaco, tout le reste de la France où il y’a des Bourgeois, l’es Château etc. Côté Espagne t’as Ibiza Bref les Bourgeois enchaînent ces destinations chaque semaine comme si c’était pour aller au Leclerc d’à côté afin acheter ses courses. Je suis Jaloux j’avoue 😭❤️🇫🇷 Pas tant par le Train de Vie mais plus par l’argent. Sans Argent t’es à la rue, quand tu vois des mecs/meufs leur seul palmarès c’est d’avoir Papa Maman et d’être nés dans la Bonne famille. ça fout le Seum mais bon on y peux rien ❤️
Merci pour ce témoignage très clair et explicite. Qui me permet aussi de mesurer mon "embourgeoisement" ! A la fin vous evoquez non la bourgeoisie mais carrément l'aristocratie, qui constitue aussi un cercle pas forcément toujours très fortuné mais avec un capital culturel et relationnel très important
Il y a en effet la noblesse de robe et celle d'Empire mais il en manque une et c'est la plus importante : la noblesse d'épée et particulièrement celle des Croisades : Les Rohan puisque cette jeune femme est bretonne, les Harcourt, Grammont, La Rochefoucauld, Toulouse-Lautrec, Choiseul, etc.
@@darah1250 Oui c'est assez bizarre de voir ça. Le pire c'est peut être quand on leur dit venir d'un milieu populaire en étant transclasse (personnellement j'ai un passing "bourgeois" dans le sens où depuis que je suis dans une grande école j'ai carrément adopté leur codes au moins vestimentaires. Ils voient ça sans voir que le soir, c'est dans un 10m carré que je rentre et quand je retourne chez mes parents dans un HLM... ), ils peuvent être surpris et sous estiment le niveau de pauvreté "Oui mais tu vis à peu près comme nous non ? À part peut être pour le logement il n'y a pas trop de différence ". Il y a une grosse ignorance que je pense sincère, ce n'est même pas de la mauvaise foie. Elle vient je pense du clivage entre les classes... Surtout pour ceux qui ont été dans le privé durant le collège et le lycée
@@Nirinadu27 C’est super intéressant le sujet du passing bourgeois. Et en effet pareil, j’ai toujours eu cette impression qu’ils ne voyaient pas le gap. C’était particulièrement marquant (et ça me blessait beaucoup) quand on se mettait à parler de politique.
@@darah1250 Je l'ai dit dans mon commentaire, nous avons des oeillères, malheureusement. Je comprends tellement ce que vous dites... On ne sous estime pas le niveau de pauvreté enfin je ne l'ai pas fait et je n'ai pas connu de telles personnes. Mais nous étions ignorants, oui. Dans notre bulle, oui. Sauf que, quand on rencontre des personnes d'un autre milieu, qu'on devient des amis et qu'on comprend bien le clivage, on ouvre énormément les yeux. Bien que, je me doute que ce ne soit pas le cas de tout le monde car ce que vous vivez est parfois inconcevable pour les autres. Ils ne se projettent pas.
Ce n'est pas "ne pas se sentir riche" dans le sens où nous n'avons pas assez d'argent ou autre. C'est juste que, pour ma part, nous n'avons jamais eu de problème avec l'argent. Alors dans ce cas, tu te sens ni riche, ni pauvre, tu ne te situes pas. L'argent n'est pas et n'était pas le centre de nos préoccupations, il entrait et sortait, nous ne connaissions pas le manque d'argent, nous vivions très bien tout simplement, voilà toute la nuance... En tout cas, pour les enfants.
Ce qui est super Intéressant c’est qu’aujourd’hui ces mecs/meufs de 16 à 28ans environ s’affichent sur Insta Du coup tu peux voir leur Train de Vie et c’est Incroyable, des Soirées tout les jours des vacances chaque semaine ou au moins 2/3 fois par mois, des Sapes de Luxes à 2000€, et comme t’as dis les Restaurants tout les jours et évidemment un Entre-sois Bourgeois. Perso je suis pas matérialiste donc leur vie ne me fait ni chaud ni froid mais ouai j’avoue j’ai la Haine de voir ça hahaha ❤️❤️🇫🇷😭 Et Bien sûr je parles même pas des Vieux eux ils sont discrets et ils ont 5 fois plus d’argent mdrrrr c’est Abusé, Tant mieux pour Eux ❤️❤️🇫🇷🇫🇷
Je suis d'accord, internet nous offre un regard incroyable sur les inégalités. Par contre je ne dirais pas tant mieux pour eux, je dirais malheur aux autres...
Pareil pour moi. J avais 25 ans début des années 90 et j ai découvert lors d une fête qu il existait d énormes appartements. Pour moi à l époque, de façon un peu inconsciente certainement, je pensais qu il n y avait que des petits appartement. Après j ai découvert, comme toi, des appartements sur l avenue de la Grande armée. Mais ka je réalisais bien que ce n était pas mon monde.
J’arrive tard sur ta vidéo, mais tu sous-estimes beaucoup le prix des appartements parisiens, surtout les beaux hausmanniens des "beaux quartiers" . Multiplies par 3 à 6... Ça garantit un entre soi, une pensée assez homogène, comme effet secondaire. Avec des phrases sur les ”petits salaires” de leurs enfants débutants qu’on a beaucoup de mal à avaler . Je suis issue d’un milieu plutôt aisé, où on était conscient d’avoir de la chance, mais où l’argent, en suffisance mais sans excès, n’était pas une valeur, encore moins un critère de jugement. On travaillait l’été pour se payer un voyage, baby-sitting pour l’argent de poche. Nous étions 5 enfants, et notre patrimoine, on l’a constitué nous même, à coup d’emprunt. La vraie différence, pour moi, c’était surtout une imprégnation culturelle, et l’absence d’angoisse du lendemain. Après j’ai rencontré de vrais grands bourgeois, et j’ai été aussi choquée que vous.
Je découvre votre chaîne . Étant transclasse moi même, je ressens profondément ce que vous dites. Il m intéresserait de savoir ce qui fait que certains enfants issus de milieu trés modestes changent de catégories sociales. Merci pour votre travail.
Je suis d'accord avec vous on peut vite être impressionné par tant d'opulence mais il'faut arriver à prendre du recul et se dire qu'il.y'a des gens qui n'ont même pas la chance d'avoir un toit c'est à ces gens là qu'il faut penser, j'habite à Paris et à côté de chez moi il y'a un immeuble vide, honteux alors qu'il y'a des gens qui crèvent de froid... je suis très croyante chez nous on apprend à se contenter de ce qu'on a c'est peut être pour cela que je n'ai pas la même vision des choses... Et surtout nous mourrons tous un jour donc ces grands apparts nous ne les prendrons pas avec nous ...
Je vis aux Pays-Bas, une de mes amies ici est mariée à une française d’un milieu bourgeois, son père était au sénat et avait des affaires lui-même. Tous ses enfants sont devenus médecins ou artistes et ont travaillé dans toutes sortes de Français territoires d’outre-mer. L’argent n’était pas important, parce qu’il y en avait assez. Une fois qu’elle était à la fin de la trentaine et a commencé à postuler pour un emploi de pédiatre à Rotterdam, l’ambassadeur Français a appelé l’institution là-bas! pour exercer une influence... La réalisatrice à Rotterdam a dit qu’elle n’avait qu’à apprendre le néerlandais pendant 3 ans, puis revenir. Sinon, comment pourrait-elle parler aux parents? Quelle étrange façon de faire les choses, aux Pays-Bas, la méritocratie est beaucoup plus subtile, ici il s’agit plus d’exclusion, et vous ne savez jamais exactement quels codes sociaux vous manquent. Sauf si vous êtes un bon technicien ou si vous voulez un employé des TIC mais la bourgeoisie est en fait quelque chose de typiquement Français. Peut-être est-ce dû au déluge de niveaux nationaux de gouvernement, d’organismes, de comités, d’instituts d’inspection, d’un trop grand nombre de membres à l’assemblée, etc. Il y a tout simplement trop de fonctionnaires qui se poussent la balle les uns contre les autres. Les idées de bas en haut ne peuvent presque jamais être mises en œuvre, car elles étouffent dans la bureaucratie soulevée par le superflu
Venant d'un milieu populaire la première fois que j'ai eu affaire à de gens de classes sociales supérieures à la mienne c'est à l'université. c'est comme tu dis un autre monde, même si j'ai eu affaire à un prof très sympa pas du tout snob, meme si bien sur il avait son habitus de classe. personnellement je fais tout pour m'élever jusqu'à la classe moyenne sup avec un objectif de 5000 euros par mois avec notamment l'aide de mon entreprise de rédaction web et de mes études d'anthropologie (ok même si je sais que les bourges n'étudient généralement pas les sciences sociales çà reste l'univ. Là je termine ma L2, et cet été je vais m'occuper de mon entreprise afin de pouvoir en vivre complétement et faire ma 3e en présentiel. Personnellement j'évite les bourges autant que possible pour éviter la violence symbolique, ce qui n'est pas dur vu que j'habite une région pauvre.
Continuez à croire dans votre potentiel, vous allez y arriver, le jour que vous commencer à travailler, le plus important sera d’apprendre à économiser!! Cela est très important, surtout dans nos familles modestes, nous l’avons pas eu cette éducation financière. Ceci est un premier grand pas en tant que adulte, la vie ne fait pas de cadeau, il faut être courageux et discipliné si on veut avoir qqchose. Bon courage!
@@giordanogaetana8086 Il est au contraire prouvé que la plupart des personnes modestes ou pauvres, précaires (et pas celles qui croient l'être) gèrent particulièrement bien leur argent dans les conditions qui leurs sont imposées : connaissance du prix de chaque chose, savoir ce que sont leurs postes de dépenses et lesquels peuvent être comprimés en cas de coup dur (chauffage par ex), utiliser toutes les promos, soldes et bons plans, utiliser des restes, trouver des manières de réutiliser ou de réparer... Voir le livre "Où va l'argent des pauvres" de Denis Colombi. Sur Babelio il y a la 4e de couverture et qqs commentaires.
Pareil pour moi, j'ai découvert la bourgeoisie en visitant un immense appart haussmannien où j'avais RDV pour un stage (chez une pianiste). Pourtant je vie en banlieue grande couronne et j'allais à Paris pour mes études et les weekends, mes points de RDV était sur les Champs Elysées. Pourtant je n'étais pas consciente de cette vie parallèle que je croisais tous les jours, pas consciente que ces appartements étaient aussi grands, aussi beaux, que de vraies personnes vivaient dedans. C'était "abstrait" comme tu dis, irréaliste.
Bonsoir Darah j’ai regardé l’ensemble de vos vidéos et j’apprécie votre démarche et ce partage. La hasard m’a fait écouter un archive Ina avec Annie Ernaux que si vous ne l’avez pas encore vu ne va pas vous surprendre ! Vous avez des expériences similaires et une analyse semblable il semble sur la question des trans-classes et du langage. L’appartenance. D’ailleurs son ouvrage s’intitule La place
@@darah1250 En l’écoutant cela m’a fait penser à ce que vous disiez sur votre mère et vous et la distance entre la vie d’avant et cette nouvelle vie parisienne. Deux univers et deux solitudes
très intéressant comme analyse et témoignage, on en parlait avec mon mari du privilège que certaines personnes ont de commencer leur vie avec un patrimoine financier qui leur permet d'aller plus loin et d'allèger leurs souci du quotidien
En tant que femme noire, dans le milieu bourgeois/nouveau riche que j'ai pu côtoyer dans mon job, il y avait une notion de gentillesse mais elle cachait vite une sorte d'entitlement comme si je leur devait leur gentillesse qui est pourtant naturelle entre etres humains
Untiltment ? Et Français? Oui parce que en procédant ainsi, c'est à dire en utilisant ces mots anglais, n' appliquez-vous pas d'une certaine façon une disqualification d'autres personnes qui visionnent cette vidéo (excellente au demeurant), qui n'auraient pas vos .....codes linguistiques ?
Du côté de ma mère, il y avait un peu de bourgeoisie et mon père étant cadre supérieur, je ne manquais de rien. Par contre je préférais les gens simples de petits commerçants de la famille de mon père. Et toute ma vie j'ai cherché le contact avec des milieux simples et populaires qui ont les pieds sur terre et moins de maladies mentales / psychologiques. J'habite aujourd'hui dans une commune très bourgeoise des Yvelines et j'ai des connaissances aux plus hauts niveaux de responsabilités mais ils ne m'intéressent pas. J'ai trop connu de choses bien plus impressionnantes, vécu 5 ans au Japon etc
Bonjour Madame, J'ai beaucoup apprécié votre vidéo que je trouve fort pertinente. Pour ma part ce dont vous parlé , m'est assez familier, car je fréquente ce milieu en province, mais aussi à Paris et Versailles. Cependant, je vois que vous mettez l'aristocratie et la bourgeoisie dans le même sac. Je trouve que c'est assez différent. Je côtoie beaucoup d'aristocrates et ils ne sont pas tous pareils . Ils y a des pratiques et des habitudes qui changent. Et eux même n'aiment pas être confondu avec la bourgeoisie. Par contre, vous n'avez pas parlé des soirées rallyes ( soirées dansantes où l'on danse le rock et la valse entre gens de bonnes familles), dans votre vidéo et pourtant c'est quelque chose de commun dans le milieu. En région parisienne, ainsi que dans les grandes villes de province, ces soirées rythmes la vie des jeunes gens. Sinon, je trouve que vous avez bien décrit le milieu dans lequel j'évolue depuis toujours.
Bonjour Je viens de visionner votre vidéo, très intéressante en effet même si elle est parfois un peu réductrice. Nous avons l’impression que d’être riche c’est être né riche, rester entre soit pour se transmettre cette richesse permettant d’entretenir une forme d’oisiveté sur consommatrice de produits de luxe . La bourgeoisie ne peut pas être réduite qu’à la seule bourgeoisie parisienne. Dans certaines provinces elle est plus feutrée et moins éclaboussante. Je pense entre autre aux familles d’industriels du Nord. Il est vrai qu’afficher son aisance financière à tout va, en consommant du luxe à outrance pour juste se rassurer de n’être pas né au dernier étage (dans les chambres dites de bonnes) , est extrêmement toxique pour les enfants élèves ainsi . Pour ma part je suis issue d’une bourgeoisie de cadres supérieurs expatriés avec une belle ouverture sur le monde. Nous ne disposions pas d’héritage patrimonial. Interne à la Légion d’honneur, les filles de ministre ou de haute aristocratie côtoyées les pupils de la nation. Toutes en uniformes, nous vivions la semaine dans une certaine homogénéité et une forme d’acceptation de la différence sociale de l’autre. Mon mari fils de pieds noirs est issu de ces personnes ayant débarqué en France avec pour toute fortune une valise. Son père bac en poche , en suivant des cours du soir a pu accéder à des postes de cadres supérieurs. Mon mari , n’ayant pas les codes des études supérieurs: établissements prestigieux, est passé par une fac de math: Orsay et à fini avec un diplôme d’ingénieur de cette même fac. Son parcours professionnel dans des PME ainsi que les risques qu’il a pris en reprenant des entreprises sur ses deniers personnels sans héritage, mais accompagné par des fonds d’investissements ( siège éjectable sans assurance chômage) lui ont permis d’accéder maintenant à la sphère des chefs d’entreprises à plusieurs M € Nous avons trois, enfants, maintenant jeunes adultes, de part notre milieu sociale nous avions les codes pour qu’ils aillent dans de bons établissements scolaires et fassent de bonnes études pour accéder à des emplois de cadre. Nous avons toujours essayé de les préserver de l’entre soit , pas d’argent de poche à profusion, mais des petits boulots. Ils ont conscience de vivre dans des lieux très privilégiés, ils éprouvent même parfois une certaine gêne lorsqu’ils invitent des amis pour la première fois dans nos intérieurs. Ils savent, qu’ainsi que vous le disiez ils n’auront pas à emprunter pour se loger confortablement. Depuis qu’ils sont petits nous avons toujours essayé de préserver en eux les valeurs d’une forme de simplicité, d’une certaine ouverture d’esprit , ce qui leur permet de fréquenter des personnes de classes sociales très différentes. Mon mari effectivement fait parti de clubs d’influence à dimension caritative. J’ai accès ma vie sur le bénévolat, que ce soit dans des établissements scolaires, entraide alimentaire, Emmaus , association d’accueil du Nouvel arrivant dans les villes. Cela m’a toujours permis de garder les pieds sur terre, et peut être de me sentir acteur de cette société. Être qualifié de Bourgeois, dans le langage courant, c’est une insulte,: une classe sociale de nantis exploitants une classe de démunis. Ce n’est pas si simple, en veillant sur des centaines d’emplois, je ne pense pas que mon mari soit perçu par ses employés comme un exploiteur. En gagnant beaucoup d’argent, mais en payant beaucoup d’impôts, je ne pense pas que nous ne jouions pas nous aussi notre part dans cette société. Je pense que l’ascenseur social ne peut passer que par un bon système éducatif dès le primaire avec un bon accompagnement des enfants issus des milieux défavorisés pour qu’ils puissent avoir envie d’étudier à qu’ils puissent étudier dans une atmosphère propice aux études. Certainement en réduisant drastiquement les effectifs et en rétablissant un cadre passant par une discipline et un respect mutuel, le vouvoiement en est la première pierre. Un sociologue avait assez bien résumé la chose: Pour faire des études il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, mais bien de pouvoir vouloir étudier. Avec quelqu’un qui vous donne la possibilité, les codes pour avoir l’envie d’étudier et de prendre le risque d’avoir envie de sortir de son milieu pour se donner les moyens d’étudier. Étudier à Louis le Grand a certainement était pour vous une immense chance, qui vous aiguillé sur cette filière, vos parents, votre milieu social, ou un enseignant qui a vu en vous l’élève brillante qui pouvait s’orienter vers les études les plus prestigieuses en commençant par une prépa à Louis le Grand. Dans les milieux très défavorisés on ne peut pas avoir connaissance de ces parcours d’excellence si quelqu’un n’aiguille pas au départ. Bienvenue dans le monde de la bourgeoisie, car vous en êtes maintenant……
Par définition la biurgeoisie exploite puisqu'elle tire bénéfice du travail des autres et tient à préserver cet état de fait, après il y a un état d'esprit bourgeois qui est une chose dont on peut essayer de se préserver
Bonjour, les cadres supérieurs ne sont pas bourgeois mais bien petit bourgeois, dans un sens marxiste. Cela est vrai dans la mesure où ils ont certes un contrôle sur la production/le travail des prolétaires mais ils sont eux aussi exploités et ne possèdent pas directement les moyens de production, comme un bourgeois. Ainsi, peu importe son revenu, on peut qualifier un cadre de petit bourgeois.
Pas besoin d'être immergé dans ce monde de bourgeois pour comprendre tout ça. Il suffit d'être dans la vie et de se servir de ses neurones car le peuple subit et paie avec lourdeur tout se qui est presque gratuit pour ces bourgeois. Si tout était payant selon ses ressources ( comme pour nous) et acquis (patrimoines) , beaucoup vivraient largement mieux et d'autres comprendraient mieux notre souffrance . Ils court après l'argent on ne c mm pas pk alors que nous c pour survivre. Perso je ne pourrais aimé être bourgeois en sachant que ma famille à écrasé bcp d'autres pour cette richesse. En tout cas merci bcp pour cette vidéo qui peut aider bcp a comprendre que le peuple ne peut plus accepter cette inégalité. Le monde est détruit par l'argent et la stupidité humaine.
Vidéo très interessante comme d'habitude. Pour ma part, je viens d'une classe moyenne , un peu à la frontière entre ces deux mondes et j'ai pu bénéficier de certains avantages que tu as exposés ici, comme le fait de partir à l'étranger en famille quelques fois, que mes parents emploient une femme de ménage à certains moments, ou encore que ma famille bénéficie d'une "maison de campagne", qui est en réalité plus proche de ce que tu t'imaginais au premier abord comme étant une maison de campagne :D (c'est à dire un chalet assez rustique, sans internet, et sans confort absolu.) Grâce à mes études j'ai pu rencontrer des personnes de milieux réellement tous différents, mais aucun, il me semble, appartenant à cette bourgeoisie dont tu parles, spécifiquement. Est-ce que ces classes sont principalement visibles à Paris et Lyon par exemple? Autour de moi, la plupart des personnes aisées, voire très aisées le sont parce qu'elles ont hérité de biens immobiliers ou d'entreprises qui ont pris énormément de valeurs dans le temps, notamment grâce à leur situation géographique, et leur proximité avec des lieux de villégiature français, qui ont désormais une attractivité internationale et une clientèle étrangère extrêmement riche. Cela donne des familles, où par exemple, il y avait une très grande partie d'agriculteurs il y a deux générations, et qui se sont transformés en riches chefs/cheffes d'entreprises pour les générations actives, et avec un fort patrimoine immobilier. Pour comparer avec la bourgeoisie dont tu parles, il n'y a donc pas tout ce rapport à l'héritage symbolique, très royaliste finalement, et peu souvent un attrait pour le luxe qui n'aurait aucune forme d'utilité réelle, qui serait là uniquement pour l'esthétique. Mais on peut retrouver chez eux certaines habitudes de consommation dont tu parles, notamment pour le rapport aux services, aux voyages, au réseau, etc. Par ailleurs, et parmi certains milieux que je connais, la consommation du luxe n'est pas réservé qu'aux personnes riches. J'ai remarqué que dans les quartiers très populaires notamment, le luxe était vraiment très présent. Par exemple, le sac Louis Vuitton dont tu parles n'est pas du tout une exception.
Je découvre petit à petit tes vidéos, j'ai l'impression de voir un François Bégaudeau au féminin. (j'espère que tu le prends pour un compliment ^^) Je suis en classe moy-basse, et je suis actuellement en Master de japonais à Lyon. J'écris justement un mémoire sur les chrétiens-anarchistes au Japon, mais aussi sur l'hétérodoxie, l'hérésie, l'apostasie, le militantisme de gauche mélangés au christianisme au Japon. J'aimerai bien qu'on échange nos idées un jour. Je suis agnostique pour info, ex-protestant évangélique. Et je suis anarchiste, voire anarcho-communiste.
Totalement caricatural et plein de préjugés notamment sur la façon de vivre. La culture peut s acquérir à tout moment dans la vie, il suffit de le vouloir. Chacun peut progresser pour changer de milieu, c est une démarche personnelle. L essentiel est d être soi-même et de faire ce que l on veut dans la vie.
Elle est bien cadrée et ça devient rare ; il y a de l'air à droite, à sa gauche donc. Elle est au tiers et peut-être même au nombre d'or.. L' opérateur de prise de vue qu'elle est peut-être, connaît son affaire.
Merci. Il m'est venu ceci : à la connaissance comme aux moyens financiers, une règle s'applique. Plus l'on est riche, plus on se sent pauvre. C'est dramatique. La rupture aux antipodes, temporaire ou non, d'avec le milieu originel ne résoudrait même rien. Et indexer les privilèges sur l'altruisme, ou plutôt le sens du bien commun, est la grande gageure utopique. Cet héroïsme-là est d'ailleurs, déjà et depuis longtemps, le paravent marketé du cynisme, ou de l'inconscience. Et l'un ou l'autre n'ont qu'une seule raison d'être : supprimer l'inconfort.
Il y a ceux qui changent de classe dans le sens ascendant mais il y a aussi les déclassés, issus de familles bourgeoises et/ou nobles et qui ont tout perdu : la fortune ou tout au moins l'aisance financière, et la particule parce que leur ancêtre était UNE ancêtre, qui a par amour ou par intérêt épousé un roturier qui lui a donné son nom en même temps qu'elle perdait le sien. Ceux-là ne sont riches que de souvenirs et d'une histoire familiale plus ou moins entretenue. C'est moins exaltant, moins fascinant, moins glamour que ceux qui ont su thésauriser, au propre et au figuré.
C'est en changeant de monde que l'on se rend compte de toute la complexite du monde. Video super interessante, merci de nous partager tes experiences. Elles nous permettent de ressentir le poids de l'argent dans les inegalités (tu souligne extrement bien les inégalites de naissance). Je vois difficilement comment pourrait on naitre completement egaux mais un tel ecart entre les personnes est il justifiable ? C'est la question que je me pose. Merci encore, j'ai vue quelque unes de tes vidéos, bravo pour tout 🔥
Sans naître égaux on pourrait au moins espérer que les travailleurs soient propriétaire des moyens de production, ça aplanirait considérablement les différences et mettrait fin à la grande bourgeoisie, qui fait beaucoup de tort
Bonsoir C'est bien la première fois que me vient l'envie me prend de laisser un commentaire à l'issue du visionnage d'une vidéo sur le net. La vôtre "m'interpelle" comme ils disent et je voudrais sans être trop long vous dire pourquoi. Vous décrivez le bloc bourgeois tel que vous l'avez vécu et je dois dire d'emblée que je ne l'ai jamais exploré avec cette persévérance... Aussi, je n'ai pas fait les grandes écoles comme vous et j'ai juste décroché à Brest un DEA de cultures bretonnes et celtiques et je suis originaire d'Auray dans le Morbihan. Question de génération aussi car je suis né en 1963. Le peu que j'ai connu du milieu bourgeois ne m'a pas du tout stupéfié comme vous semblez l'avoir été vous-même. Ce milieu qui en impose par ailleurs m'a tout de suite paru faux et futile à moi. J'étais alors un jeune homme plutôt séduisant et je crois que mon approche de la bourgeoisie même petite m'est toujours apparue comme problématique. C'est peut-être là une différence entre l'approche d'une femme qui peut en attendre quelque chose, du moins qui le croit, et un homme (jeune) qui tout de suite va devoir "passer à l'offensive" et bousculer ces gens et dieu sait qu'ils n'aiment pas ça! Vous parlez de "familles adorables" mais c'est plutôt facile de l'être quand on a ne serait-ce qu'un peu d'argent d'avance et certains ont bien plus que ça. Vous êtes aussi par trop indulgente vis-à-vis des bourgeois qui eux ne nous ferons jamais aucun cadeau. J'apprécie Sartre pour avoir refusé le Nobel mais pas que bien sûr. Le contre-exemple c'est Camus qui lui l'accepte et qui de ce fait fait allégeance à la classe dite supérieure qui depuis s'emploie à diffuser le plus possibles ses écrits. Camus n'est dangereux pour personne et surtout pas pour les bourgeois : ils se délectent au contraire (en s'en moquant sûrement) de cette prose de petit prolo qui ne s'engage sur rien et a simplement écrit que la vie était "absurde". Vous parlez d'une trouvaille! Même mon boucher pourrait le dire... Un mentor pour Onfray et pas grand-chose d'autre (Onfray a toute la collection de la pléiade, vous en parliez). Bien à vous
Superbe commentaire, qui fait plaisir à voir au vu de ce qu'on voit plus haut. Je crois que vous avez parfaitement souligné la différence de comportement entre les femmes et les hommes face à l'opulence. D'autant que la femme y est plus facilement invitée, l'homme doit s'y frayer par lui-même son chemin. Pour la défense de Camus (que je déteste au plus haut point : Unes des pires, si ce n'est la pire, des plumes françaises et qui a inspirée énormément de mauvais écrivains à écrire en se disant qu'il suffisait d'écrire de simples phrases de 4 5 mots pour faire de beaux tirages), il faut dire que Sartre a toujours vécu dans l'opulence et dans les hauts-milieux, on peut pas en vouloir à Camus d'accepter le prix Nobel (et l'argent qui va avec) contrairement à Sartre qui n'en a jamais eu besoin. D'ailleurs on sent aussi comme une envie de flatter son propre égo avec ce refus..
J'apprécie particulièrement cette démarche qui fait echo à ma propre expérience (dans une moindre mesure). Connais-tu les travaux de Vincent de Gaulejac qui traitent pas mal de ces thématiques (notamment dans Névrose de classe)?
Ah ! Je l’avais mis dans ma bibliographie mais j’ai pas encore lu. J’avoue que j’ai quelques préjugés car je crains que ça ne soit très appuyé sur des présupposés psychanalytiques ? (je suis pas mega fan des dogmes de la psychanalyse). Preneuse de ton avis :)
@@darah1250 La sociologie clinique cherche à articuler sociologie et psychanalyse. Ce faisant, il y a en effet une forte inspiration analytique mais qui, dans mon souvenir, ne se focalise pas tant sur la dimension sexuelle (l'obsession des psychanalystes) mais plus les concepts d'identification, projection, contre projections articulés à des dimensions sociales. On aime ou on aime pas, il faut le lire pour se faire un avis. Personnellement je m'identifie plus aux paradigme de la sociologie relationnelle et, à ce titre, entretien un certain scepticisme à l'égard des propositions analytiques, mais ce texte de Gaulejac n'en demeure pas moins intéressant. Si tu as lu et apprécié l'Esquisse pour une autoanalyse de Bourdieu, ce texte pourrait t’intéresser. Je précise toutefois, qu'étant centré sur des récits de vie, il a une prose focalisée sur des cas individuels qui diffère pas mal d'autres écrits sur le sujet. Ps: Si cela peut éclairer mes propos, j'entretiens un rapport ambiguë à l'égard de la psychanalyse oscillant entre fascination et rejet critique. De nombreux concepts ont une dimension heuristique qui me semble difficile de remettre en cause (projection, contre projection...) tandis que d'autres me semble juste faux. Mais surtout la psychanalyse prise comme doctrine me donne constamment l'impression de fonctionner en vase clos, s'autojustifiant elle-même et faisant violence aux faits à partir de ces présupposées théoriques. Bref la psychanalyse a des propositions théoriques intéressantes, mais comme doctrine elle me semble faire fausse route.
@@epilegein-ludovic6275 D’accord, très clair, merci beaucoup de ta réponse très détaillée. Tu me convaincs de le lire du coup. D’autant que je me sens assez proche de ta position vis-à-vis de la psychanalyse. Très belle journée à toi
@@darah1250 Merci. Quitte à ajouter un livre à ta pile à lire, plutot que celui précédemment discuté, je me permet de te conseiller un autre livre de sociologie qui, si tu ne l'as pas lu, est vraiment un incontournable que je recommande plus que chaudement: "Outsiders" d'Howard Becker. Ce livre est à la fois un classique et une perle, je ne peux résister à la tentation de le mentionner. Bonne journée.
"Qu elle chance" vous dites !!!! ???? Je ne comprends pas la fascination que l´on peut avoir pour ce milieu. Le taux de mépris qu´il génère est tellement indécent et violant ...
ce serait bien que tu parles si je peux me le permettre, des différences qu'il y a dans ce milieu car il y a les anciens riches et les nouveaux riches je ne sais pas si ces derniers tu les a déjà fréquenté?
ce serait plus judicieux de s' interresser a soi meme , ne pas regarder les autres vivre, et lorsqu on s intéresse vraiment aux autres tout le monde a souffert sur cette terre.... tout le monde a besoin d'amour point barre.....car il y a plus riche , plus beau plus intelligent...donc !!! trouver sa voie
Sujet intéressant et pertinent. Tu ouvres une fenêtre sur un monde assez peu connu. Les anecdotes sont très révélatrices de la culture de ce milieu dit "bourgeois". La carricature est facile mais ça n'enlève pas l'intérêt de ce sujet. Cependant, et sans vouloir t'accabler, je pense que tu es toi-même issue de ce milieu mais que par modestie tu affirmes que tu es issue d'un milieu ouvrier. Pourquoi dis-je cela? Ton idiolecte. Tu parles avec éloquence. Il est impossible, à l'âge adulte, de changer ainsi son champ lexical. On peut parfois utiliser un mot, mais changer entièrement sa façon de parler à l'âge adulte me laisse assez dubitatif. Ceci étant dit, merci pour la vidéo.
Bonjour, Ce n’est pas la première fois que je reçois ce type de message sur ma classe sociale d’origine, ce que je trouve assez difficile à recevoir. Je confirme donc que je viens bien d’un milieu ouvrier. Ma mère m’a eue seule, elle était secrétaire à temps partielle et nous vivions chez mes grands-parents. Mon grand-père était ouvrier (ferronnier puis chauffeur routier), ma grand-mère était au foyer. Par la suite, ma mère s’est mariée ; mon beau-père était ouvrier également (tourneur-fraiseur). N’oublions pas que 1.même si l’accès à la culture n’est pas le même pour toutes les classes, les rapports à la culture des familles sont plein de nuances, 2. Les études et 11 ans à Paris jouent énormément sur la personnalité et la manière de s’exprimer
@@darah1250 Bonjour Darah, D'accord. Je te crois. Félicitations à toi! Tu as réalisé une belle ascension. Le premier point que tu relèves (les rapports à la culture des familles sont plein de nuances) est très vrai.
Je confirmed qu'on peut changer son langage, son accent, sa manière de s'exprimer... je l'ai fait et me suis entraînée longtemps jusqu'à ce que cela paraisse tout à fait naturel (vs. affecté)
Sans vouloir t "accabler" : c est quoi ce vocabulaire harcelant voir torturant? Elle vous a fait quoi la petite dame :si ce n est de benevolement travailler et partager son savoir et expérience pour mon plus grand plaisir? Le plaisir de diminuer son prochain?
Je viens d'un milieu bourgeois mais branche de famille très déclassé me au vu de nos origines. Ce qui me choque avec certains, ce sont les croyances de luxe, en particulier l'idéologie de gauche, véritable maladie mentale qui leur fait adopter des postures morales plutôt que regarder les choses en face. Heureusement, notre culture familiale est forte grace au catholicisme et nous cultivons une noblesse de coeur qui nous fait garder l'esprit chevaleresque d'antan.
Je trouve vos vidéos très intéressantes par leur contenu et par votre expérience. Vous avez un langage agréable à écouter. Ce pendant il est dommage suivant les évocations que vous ressentiez le besoin d’emprunter des expressions orales de la rue. 😏 peut être un manque de confiance ?
😂 En somme, vous êtes déchirée entre la puissance et l'impuissance de l'argent ! Entre l'excellence et la nullité ! Soyez vous-même ! Ce sera suffisant.
Vidéo sympa. Sinon, le fait d'acheter un logement dès que t'as 500 000€ n'est pas si naturel pour un "pauvre", au minimum cela dépend de l'âge et de la vision de la société. Je suis un ex-SDF toujours sous le seuil de pauvreté, et si on me donnait tant de fric, ma réaction de "pauvre" ne serait surtout pas d'acheter un appart de ce prix là, mais de partir vivre dans un endroit qui me plaît, loin de la ville (en Espagne, bon ça c'est juste un goût personnel), même dans un tout petit studio en location (en tout 50 000€ environ pour le temps qu'il me reste à vivre), et de finir ma vie à cet endroit, vu que comme beaucoup de pauvres, ma santé et mon espérance de vie ont beaucoup diminué. Si je gagnais 500 000€ aujourd'hui, je n'aurais pas tout dépensé à ma mort.
C'est bizarre, mais ça m'attire pas plus que ça un grand appart à Paris. Si, par un hasard extraordinaire, j'en possédai un, je le revendrai au plus vite (et pourtant j'habite à Paris). Idem pour la consommation : je n'ai aucun attrait pour cette hyper-consommation de biens de luxe ou de services (que je ferai bien mieux qu'une bonne). J'avais une partie de ma famille très riches (grands appart', beaucoup de sorties culturelles, maisons secondaires, bateaux, voyages à l'étranger), résultat: ils sont tous plein de fric et sont tous déprimés. En gros, cette vidéo ne montrent que des bourgeois qui réussissent, beaucoup dépriment dans cette vie inutile.
Ca ne veut rien dire classe bourgeoise. Tout le monde est le beauf ou le bourge d'un autre. L'argent ne définit pas le bourgeois. Beaucoup de vrais" bourgeois" les anciens nobles, sont aujourd'hui ruinés. Certains ont le capital économique sans culture, d'autre le capital scio-culturelle mais pas l'argent. Arrête de vouloir mettre les gens dans des cases et pousse ta réflexion hors des schémas issus de l'idéologie gauchiste.
"Tout le monde est le beauf ou le bourge d'un autre" .C'est plutôt ça qui ne veut rien dire , le coup classique de la confusion et du relativisme qui ne mène nulle parts ... on ne parle pas de perception quand ont parle de classe bourgeoise . C'est objectif , il y a bien des personnes possédant un capitale socio culturelle particulier en plus de hauts salaires en plus d'un patrimoine et qui s'organise dans l' intérêt de préservé tous cela de diverse manière . Le plus important pour la définition étant les revenu et le patrimoine . C'est un fait . Ensuite on peut analyser et mettre en évidence des sous catégorie évidement ... Les anciens nobles ruinés n'ont rien a voire avec cette histoire. Si tu veut prouver que l'idéologie gauchiste ce trompe , démontre qu'il n'existe pas des gens au patrimoine et au revenus élevées ( avec plus ou moi de point commun socio culturel)...qui ont intérêt a les gardé.
Tout dépend de notre perception de la vie. Ma mère ayant eu la bonne idée de m’emmener aux enterrements et veillées funèbres dès le bas âge (certainement par fierté, car je me retrouvais aux enterrements de certains qui m’avaient donnée pour morte), je suis sensible à la triste condition de tous les êtres humain, qu’ils vivent dans un duplex au pied de la Tour Eiffel, ou sur un trottoir. Et l’esprit bourgeois est un bien triste esprit, que je ne souhaite à personne.
Très intéressant encore une fois. De mon côté je viens d'un milieu petit bourgeois de campagne avec mère agrégée et père cadre de la fonction publique, plus un patrimoine culturel que financier, même si j'ai eu des leviers très importants pour mes études. Le principal effet levier pour moi a été la capacité de faire des études en fonction de mon intérêt (avec tout de même un stress pour l'avenir), ce qui fait qu'aujourd'hui, et après une découverte tardive, je suis chanteur lyrique.
C'est assez amusant, moi qui viens d'une fac d'histoire, très militant et radical politiquement, de me retrouver dans ce milieu là du chant lyrique (c'est ta remarque sur la mère qui chante qui m'a donné l'idée de se commentaire). C'est à la fois un milieu bourgeois et en même temps, certains musiciens sont d'une précarité assez élevée. En règle général, les musiciens classiques sont moins bourgeois que leur publique. Bien sûr, cela devient faux peu à peu qu'on monte l'échelle de reconnaissance. Moi je ne suis qu'un simple choriste (qui est déjà un milieu concurrentiel parfois terrible, surtout pour les femmes). Il n'empêche que j'ai pu ressentir effectivement ce sentiment de double vie ou de 4ème dimension. Et je remarque aussi à quel point les enfants de bourgeois sont extrêmement favorisés dans leur carrière musicale et que ce que la plupart des gens appellent un "don" est en réalité le fruit de nombreux effets de leviers, comme par exemple : la capacité à se loger sans avoir de petit boulot à côté, la capacité de se payer des masterclass avec des professeurs renommés et qui participent au réseau, un physique parfois plus beau car tout simplement mieux entretenu, la capacité de se déplacer, de travailler gratuitement le temps de se faire connaitre etc...
Bref, y compris dans un domaine très bourgeois comme le chant lyrique, se jouent des rapports de classe extrêmement forts qui déterminent la réussite et l'échec d'une carrière. Avec son lot de douleurs terribles pour ceux qui échouent.
L'éducation musicale classique fait partie de la base. C'est la marque de la bourgeoisie, exact ! Accessoirement, dans le show-biz, c'est un ascenseur. Non, un tapis volant !
Les Pinçon-Charlot : les quatre K. Kapital financier, Kapital culturel, Kapital social et Kapital symbolique
Tout cela est amusant et sympathique mais ne vole pas très haut car il s’agit surtout de fric, et de la fascination des petits bourgeois pour les grands. On ne fait un saut qualitatif qu’en approchant la noblesse des valeurs, rare dans la bourgeoisie mais fréquente dans les vieilles familles sans le sou ou dans le peuple conservateur.
super vidéo, très agréable. J'ai vécu une expérience du même genre : issu de la campagne bretonne aussi, mon ex-copine était de la haute-bourgeoisie parisienne. Elle ne me l'avait pas dit les premiers mois : nous nous étions rencontrés en province, et je l'ai su lors de notre déménagement pour travailler à Paris... Elle me dit alors qu'elle était en fait la petite-fille d'un ancien ministre français. C'était surréaliste ! Sa mère nous offrait pour notre arrivée une place dans un de ses appartements (haussmannien) ; Lilian Thuram habitait en face, Stéphane Bern habitait juste en-dessous... Leurs fortune se comptait en dizaine(s) de millions d'euros. Un après-midi par exemple je suis entré dans le salon, et sa mère était en train de checker les bateaux à vendre sur la télé (loin d'être des radeaux...). Sa famille a été très accueillante avec moi malgré mes origines modestes.
Aux apéros de famille nous étions une vingtaine, ils étaient très agréable mais je sentais que pour les cousins/cousines, bien que sympa ils n'avaient pas de grande curiosité à mon égard.
C'est plus tard, en entendant Pinçon-Charlot parler des codes de la bourgeoisie puis en les lisant, que j'ai vraiment compris que tout ce que j'avais vu, tous ces choix parfois curieux qu'ils faisaient, qui me semblaient être des habitudes de vie comme chaque famille en a, étaient au final ces codes bourgeois ; quand Monique P-C les expliquait j'avais des flashs, des images qui me revenaient et je me disais "Ah mais oui, c'était exactement ça !"... quand elle parlait des attitudes, du pique-nique qu'on faisait le dimanche au parc avec ces postures droites, de leurs tenues, tout ça...
Merci pour ce partage d’expérience 🙏🏻
Peux tu développer encore c est super intéressant!!
1 seule fois dans le vie je suis sortie avéc une bourge.. de gauche... un désastre... jamais rencontré quelqu'un d'aussi con; pourtant elle était super diplômée
Nous les hommes on a beaucoup moins accès à l'hypergamie
Vous avez lu quels livres de Pincon Charlot ? Des recommandations peut-être ? Merci 🙂
Très bon témoignage. J’ai moi même fait le chemin inverse, enfant de cadres supérieures, j’ai eut un parcours scolaire cahotique et j’ai fini simple employée, J’ai donc découvert le monde ouvrier cela n’a pas été si facile de m’adapter, cela peut paraître bizarre mais un jour une collègue m’a carrément dit "mais une personne qui gagne tant c’est impossible” j’étais entrain de lui parler d’un montant d’un salaire de cadre supérieur, c’était en franc à l’époque, je donnai le montant que ma mère professeur gagnait sans lui dire que c’était le salaire de ma maman pour ne pas la heurter, vu ça réponse j’ai évité de continuer de parler de ça. J’ai découvert que les jeunes employés aidaient financièrement leurs parents. Dans mon monde ce sont les parents qui aident leurs enfants. A contrario , j’ai eut la surprise de découvrir que certains employés autour de moi avaient hérité de nombreux terrains et maisons.
Merci beaucoup pour cette vidéo. Elle est super bien construite et, en termes d’accessibilité, c’est certainement un complément bienvenu à des vidéos plus théoriques.
D’un point de vue de bourgeoise, la sensation de ne pas être riche ne me semble pas l’effet d’une comparaison avec des bourgeois plus riches, mais plutôt de la comparaison avec des milieux dans lesquels l’argent est davantage mentionné/montré.
Je dis souvent qu’on est riche lorsqu’on n’a pas besoin de penser à l’argent. Lorsque j’étais enfant, on ne m’a jamais parlé des revenus divers de mes parents, ni même du coût d’une maison, des différents services ou biens de consommation. Je sais depuis que ça peut paraître incroyable, mais je n’en avais aucune idée. Même après les premières années d’émancipation à pouvoir sortir avec des ami.e.s et donc les accompagner faire du shopping ou manger des pâtisseries, le prix de ces choses-là ne me renseignait en rien sur ce avec quoi les gens pauvres (dont on sait toujours qu’ils existent, ne serait-ce que parce que certaines formes de misère sont assez médiatisées - comme c’est le cas avec les campagnes relatives à des catastrophes dans les pays étrangers). En cours, au lycée, j’ai appris avec étonnement quel était le montant du smic, alors que j’avais misé sur 3 000 € … Première petite réalisation puisque je comprends être à côté de la plaque, mais pour autant, je me dis que je ne suis pas « vraiment riche ». C’est-à-dire que je ne m’associe pas à l’image du « nouveau riche » (souvent qualifiée comme cela avec un mépris bien aristo-franchouillard) qui parle d’argent, qui a un style tape à l’œil, qui mène une vie sans sensation d’obligation et sans travailler.
Pour résumé, quand tu grandis dans un milieu riche, tu ressens les choses comme « par défaut » puisque tu n’as que ce que tu connais comme point de référence.
La réflexion sur l’incompressibilité des charges est hyper intéressante ! Après avoir coupé les ponts avec le milieu familial pour des raisons humaines et politiques, je me retrouve à vivre à Paris avec moins que le fameux smic. Je demeure hyper privilégiée : parce que j’ai un bagage culturel important, parce que je considère comme évident que j’ai le droit de satisfaire mon envie de faire des études longues, parce que je me fais plus facilement des ami.e.s riches qui m’invitent à me joindre à eux pour toutes sortes de choses … Mais surtout, parce que je n’ai pas certaines charges incompressibles liées à la culture populaire ! Ça peut paraître surprenant, mais je me suis longtemps demandé (sans mépris, vraiment), ce que les classes moyennes et défavorisées faisaient de leur argent … Moi, je me sens limitée parce que je ne peux plus consommer des produits de luxe comme avant, mais pour le reste il me semble qu’on peut confortablement vivre avec « peu ». J’ai réalisé qu’en fait il ne me viendrait jamais à l’esprit de mettre beaucoup d’argent dans un téléphone (parce que je me fiche bien de ce que ça trahirait mon milieu social), d’avoir une télé ou un abonnement au câble (parce que je lis beaucoup et que je connais l’existence d’autres activités culturelles), de dépenser pour des fringues de marques (parce que je sais reconnaître les vêtements et accessoires de très bonne qualité au premier coup d’œil en friperie), d’acheter des plats préparés ou des choses à grignoter (parce que je trouve ça mauvais), de faire un emprunt pour quoi que ce soit … Étant partie en vacances en camping avec un ami, j’ai également été perplexe de voir combien dépensent les gens pour des conditions de vie que je juge très inconfortables. Bref, toutes ces petites choses m’ont bien fait comprendre que, certes, c’est un grève cœur que de connaître le goût et le confort du luxe et d’en être exclue, mais surtout qu’avoir reçu une éducation bourgeoise est un avantage incroyable pour évoluer dans notre société qui survalorise cette culture et qui asservit ceux qui n’ont pas le temps, le loisir, de réfléchir à s’extraire de ce système cynique.
Je suis désolée pour ce roman qui fait presque contre-témoignage, mais c’est simplement que le sujet me tient beaucoup à cœur et que la multiplicité des points de vue me semble toujours un bonus. Je te suis vraiment reconnaissante qu’un tel contenu (féminin en plus) soit disponible sur youtube. La violence de classe me semble vraiment diminuée/adoucie dans les médias au XXIe siècle, alors qu’elle est bel et bien réelle (et je parle en tant que « bourreau »). Diffuser des outils de compréhension comme tu le fais est absolument nécessaire !
Merci beaucoup de ce très riche témoignage. J’espérais aussi avoir des commentaires de personnages bourgeoises qui partagent leur vécu.
C’est très intéressant la question de la comparaison aux nouveaux riches (je me souviens d’une amie qui se comparait à sa belle-famille). Très intéressée par ton partage sur l’absence de la question de l’argent aussi. J’ai plusieurs amis qui ne savent pas combien leurs parents gagnent, ce qui me surprend toujours. Et j’avais parlé de mon salaire alors que j’étais dans une famille bourgeoise et j’avais senti que j’avais commis une « faute » de comportement.
Sur la question du rapport à l’argent et la consommation des pauvres, je te conseille (si tu ne l’as pas lu) le livre « Où va l’argent des pauvres » de Denis Colombi : c’est vraiment une mine d’informations et c’est super bien construit.
Je ne suis malheureusement pas surprise que tu aies été mise mal à l’aise en parlant d’argent à des bourgeois. Quand ces questions sont éludées depuis toujours, un véritable apprentissage est nécessaire pour arriver à ne pas se sentir vraiment gênée par le sujet. Et si comme tes amis beaucoup ne savent pas combien gagnent leurs parents, il me semble que c’est aussi parce que le salaire a un caractère assez anecdotique (comme tu le dis si bien dans ta partie sur le patrimoine) et n’impacte pas nécessairement le mode de vie des foyers très aisés. Je connais plusieurs personnes qui ont un « métier-passion » et ne gagnent presque pas d’argent par ce biais, mais bénéficient de nombreux autres revenus. Cela peut générer quelques autres discours indécents tenant de l’appropriation d’un statut « précaire » qu’elles ne connaissent en fait pas du tout.
Merci beaucoup pour la recommandation ! Je ne savais pas qu’il existait un ouvrage traitant aussi frontalement la question et j’ai hâte de m’y plonger.
C’est marrant parce que les gens qui ont grandi dans un environnement bourgeois disent souvent ça, que pour eux c’est par défaut puisqu’ils n’ont connu que ça.
Mais pourtant les non-bourgeois savent pertinemment qu’il y a des gens qui vivent dans de bien meilleures conditions (bien que ce soit une chose différente de le voir et de le sentir comme c’est le cas de Darah).
D’ailleurs, les gens issus de classes pop (je dis pas les classes moyennes) vivent souvent leur situation comme anormale, en dessous de leur propre dignité, comme s’ils avaient intégré la vie bourgeoise comme point de référence. D’ailleurs ils croient souvent que les classes moyennes vivent comme des grands bourgeois.
Je suppose que c’est lié aux mages véhiculées par la télé et le cinéma.
Merci pour ton témoignage très touchant et intéressant, que je ne trouve pas du tout dénigrant pour les classes modestes d'ailleurs, mais plutôt réaliste et factuel. Pour ma part, venant d'un milieu très modeste, j'ai pu "naviguer" un peu dans les différents milieux sociaux grâce à mon parcour et donc prendre un peu de recul. Je peux donc te donner un 1er élément de réponse à ta question "où va l'argent des pauvres" : je dirais tout simplement que, en vivant dans un milieu difficile financièrement, il peut être important de montrer à notre milieu social que l'on peut s'en sortir et réussir à avoir de l'argent. Et cela passe par l'affichage, l'acquisition de biens, futiles mais clinquants, que l'on acquière à coup de crédits s'il le faut (téléphones hors de prix, marques etc...), ou de vacances dans le plus "prestigieux" des bungalows d'un camping miteux, par exemple. (merci aussi Darah pour tes vidéos qui mettent enfin des mots sur des ressentis).
Merci pour ce long témoignage ,qui participe à ma culture du sujet!
A développer encore et encore!
Cette vidéo est précieuse. Autant les informations communiquées nous renseignent sur ce fameux monde parallèle (qui est assez impressionnant pour moi), autant votre expérience personnelle rendent l'histoire passionnante et exclusive. Si un jour vous écrivez une autobiographie, vous pouvez être sûr de me compter parmi vos lecteurs.
Je n'écris jamais de commentaire au bas d'une vidéo, mais là je dois dire que j'ai été touchée par ton témoignage, dans lequel je me suis reconnue. Fille d'un exploitant agricole dans l'est de la France, je suis arrivée dans un "IEP de province" après mon bac. J'étais très heureuse de débuter mes études dans cet IEP (personne n'était diplômé du supérieur autour de moi) et je me rappelle qu'autour, j'étais entourée de beaucoup de bourgeois parisiens qui eux le vivaient comme un déclassement. Drôle d'ambiance, dans laquelle je n'ai jamais vraiment réussi à me fondre. Merci pour cette description très sincère et ces mots choisis !
Je suis de nationalité argentine et écouter ton témoignage est vraiment très instructif. Ta manière de t’exprimer est très agréable et précise, merci
Je n’ai pas l’habitude de laisser des commentaires sur RUclips mais j’ai trouvé ta vidéo extrêmement intéressante. Elle met des mots très justes sur des expériences que j’ai pu faire, alors même que je ne viens pas du même milieu que toi d’après les informations que tu donnes. C’est un sujet qui me tient vraiment à cœur donc mon commentaire est un peu long, mais j’espère qu’il sera clair et surtout qu’il ne blessera personne.
Je me reconnais tout à fait dans l’expérience que tu décris de prise de conscience de l’existence d’un autre monde, de la possibilité de faire des choses « différemment », d’avoir un autre rapport à l’argent par exemple. Je me rappelle avoir eu une sensation de surprise face à ces manières de faire et de penser qui n’entraient tout simplement pas dans mon champ des possibles - elles ne m’apparaissent ni meilleures ni pires, justes complètement différentes, comme si elles ne rentraient pas dans mon logiciel. Rétrospectivement, j’ai l’impression d’avoir toujours su théoriquement que les inégalités sociales existaient, mais que je n’avais pas conscience de ce que ça impliquait très concrètement, au quotidien, dans les différences de modes de vie.
Cette sensation je l’ai eu, alors même je viens d’un milieu favorisé, à la fois économiquement et culturellement - même si, bien sûr, personne n’est une caricature de son milieu. Et disons que j’ai mis du temps à m’en rendre compte. Je daterais cette conscientisation de mon entrée en prépa, quand j’ai rencontré davantage d’élèves qui étaient boursiers. J’en ai une certaine honte maintenant, mais c’est seulement à ce moment que j’ai pris conscience de ce que ça impliquait de faire attention à son argent au quotidien. À l’époque, j’ai d’ailleurs développé une attitude qui peut paraître étrange et qui consistait à faire attention de manière excessive, comme pour montrer que j’avais conscience de la valeur des choses. Mais si je suis tout à fait honnête, cette sensation de découverte d’un autre univers a été encore plus forte à mon entrée en grande école. Là, j’ai rencontré des camarades issus.es de la grande bourgeoisie, et surtout d’une frange particulière de celle-ci, celle des rallyes et des écoles privées avec 100% de mention TB. Pourtant comme je l’ai dit, je viens moi-même d’un milieu favorisé et j’en avais parfaitement conscience à ce moment de ma vie, mais je me rappelle m’être dit que, malgré ma position favorisée, il y avait quand même des gens même « au-dessus » de moi, qu’il y avait encore quelque chose « au-dessus » qui ne soit pas les milliardaires. C’était tout simplement des pratiques que je n’imaginais pas. Les rallyes par exemple, je me souviens avoir été vraiment stupéfaite en découvrant le concept ! Je sais bien qu’il y a des phénomènes de préservation de l’entre-soi dans l’ensemble des classes favorisées, mais en discutant avec ces gens j’ai été étonnée par leur dimension parfois consciente, volontaire et explicite.
Tout cela pour dire que j’ai l’impression que la sensation de découvrir d’un autre monde peut survenir dans tous les milieux sociaux et que ça me semble être un indice d’une société très fortement cloisonnée, quelle que soit l’origine sociale. J’ai l’impression que le débat public sur les inégalités se polarise sur les très très riches. Pourtant, ça me semble primordial d’un point de vue politique de parler davantage de ceux qui sont « juste » riches, ça contribuerait sans doute à donner une meilleure représentation des hiérarchies sociales et donc à donner des outils pour mieux se situer dans le monde social.
En tout cas, ta vidéo m’a énormément intéressée, elle s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans mon sujet de recherche puisque je travaille sur le rôle de l’environnement social et spatial (domicile, quartier…) dans la formation des perceptions des classes sociales. Je mène une enquête dans un quartier gentrifié auprès d’enfants, et je pensais déjà inclure des questions sur la découverte des logements de leurs amis.es, mais ta vidéo me confirme que c’est une piste à creuser !
Pour finir, je voulais te remercier pour ta chaîne ! Si les chaînes de vulgarisation en philosophie et en histoire ne manquent pas, ce n’est pas le cas pour la sociologie. Donc merci encore de venir combler ce manque !
Merci beaucoup pour ce commentaire, je m’y reconnais énormément.
Il faudra nous faire part du titre de l'ouvrage quand il sera publié 😀
J ai très apprécié ce commentaire!!En faite il y a plein de strates a travers les couches sociales .
Issue d un melange immigré kabyle et breton. Melanges de cultures : 4 !!
Les deux précitées plus la parisienne plein centre. Et encore la martiniquaise.
Voyager entre 1 smic et 5 smics.
Ça fait un beau mix!!
Bac littéraire et beaucoup de lectures et autres, permettent de pratiquer différents niveaux de langages .
La sociologie: c est super intéressant!!
Bravo. J'ai éprouvé beaucoup de plaisir et d'intérêt à vous écouter. Vous abordez le sujet de manière fort naturelle, mais aussi rigoureuse et, a votre crédit, neutre et tolérante. Vous êtes admirable et avez l'air très sympathique. Continuez comme ça; je vous souhaite tout le bonheur du monde.
Tu as mis des mots sur toute mon expérience, je me retrouve dans tout ce que tu dis, à l’exception que je suis en plus issue d’une famille arabe, et qu’au décalage social (pauvre de province découvrant la haute bourgeoisie parisienne) s’ajoutait (et s’ajoute toujours) le décalage culturel...
Ton commentaire m'a donné envie de partager mon experience aussi :
Du peu de contact que j'ai pu avoir avec cette bourgeoisie (loin d'être "haute" je pense) et venant de la campagne Savoyarde + descendant d'un milieu paysan les mots qui me sont apparut les plus justes sont aussi "décalage culturel"...
Mi bretonne,mi kabyle: je viens d un extrême de la société.
J ai connu le logement Paris 3e acheté une bouché de pain dans les années 60.
Les sacs Vuiton/montre Bulgari/taxis/restos tous les jours avec un bon salaire de 20 à 30 ans par pur hasard.
Mais sans le patrimoine culturel et social. Enfin une promenade dans la bourgeoisie par ses lieux:Carette,Angelina,le plazza Athenee le temps d un pot,pour faire ma petite observation sociologique des bourgeois non gentil hommes.:-)
Je me reconnais tellement dans tes propos. De mon côté, cette découverte dont tu parles, a eu lieu en seconde quand je suis arrivée dans un lycée privé à Nancy - en quittant ma campagne. Première révélation : les rallyes. Je me souviens avoir eu cette sensation “d’être étrangère” à ce monde… Sentiment qui ne m’a jamais vraiment quitté!
Ah, je vous comprends tellement ! J'ai appris l'existence des rallyes à 19 ans en arrivant à Paris. Au départ je pensais qu'on se moquait de moi ou si c'était une théorie complotiste sur la bourgeoisie !
Au-delà du contenu qui est très intéressant et rejoint tout à fait mon expérience personnelle, je tiens à vous féliciter pour votre éloquence. Il est devenu rare d'entendre un français aussi raffiné, sans être ampoulé, et dénué de tics verbaux et de "r" gutturaux. Quel plaisir pour les oreilles !
Coucou! Je viens de voir cette vidéo que j’ai trouvé très intéressante.
Je viens personnellement d’un milieu bourgeois comme tu le décris et avant d’arriver à la fac je ne me rendais pas compte de la chance que j’ai eu.
Je me suis prise une sacrée claque!
Ensuite je me suis mariée et mon mari est issus d’un milieu populaire et ouvrier. Et en arrivant chez lui, je me suis heurtée à une sorte de différence culturelle ( façon de se tenir, de se vêtir, de prendre ses repas…) . J’avais l’impression d’arriver dans un autre pays.
Avec des connaissances qui ne venaient pas d’un milieu bourgeois,
Je me suis heurtée aussi à un mépris de classe assumé envers moi et mon milieu d’origine .
Je pense que lorsque qu’on vient de là on ne se rend pas compte du tout de l’image que l’on renvoie. Qui peux blesser d’autre personne malheureusement..
Pour l'avoir ressentis, les gens aisés accordent effectivement une confiance très importante à ceux qui font partie de leur entourage (car ces gens sont finalement peu nombreux). Même en étant une simple professeur particulier tu peux donc être considéré comme un membre de la famille.
Je sais aussi que la femme est très fidèle à son mari et s'occupe beaucoup de la gestion du ménage (communication avec les femmes de ménages, professeur pour les enfants...) et l'homme un rapport très fort avec le business et les relations dans ce milieu là. Finalement des comportements très bourgeois datant du 18ième siècle. C'est une bourgeoisie très européenne et très à la Française même qui a continuée de se répandre et je trouve ça assez incroyable la manière à laquelle elle s'est propagée sans jamais trop se mélanger à d'autres milieux finalement. Même toi je pense que devant toutes ces expériences tu n'as jamais vraiment su comment t'exprimer face à eux (tellement l'écart était important). Ce qui fait que ces personnes là n'ont finalement jamais l'occasion d'entendre les expériences d'autres personnes beaucoup moins aisés voir pauvres finalement face à eux. Ça se ressens quand tu en parles cette gêne du "pauvre" face au "riche".
En tant que coach, je trouve ça intéressant de constater que dans un milieu fermé on peut être très embrigadé dans une certaine éducation finalement très codifiée.
Comme quoi, l'environnement à un rôle prépondérant dans notre manière de penser, de vivre et d'agir au quotidien.
Je vais écouter ta vidéo sur ton embourgoisement dont tu as parlée au début de cette vidéo.
Je trouve ça très intéressant de voir à quel point tu as côtoyer ces milieux là, tu les observé (sans essayer de trop les juger), tu t'es même intégrée à eux en devenant finalement presque comme eux et ensuite pour t'en redétacher à la fin pour finalement faire un bilan de toutes ces expériences.
Ce sont des expériences riches qui peuvent beaucoup apporter aux autres et à toi même.
Peu de personnes pensent à voyager dans différents mondes comme celui-ci ou à en sortir quand ils y sont. Je trouve ça bien que tu l'es fait.
Le clin d'oeil à ton arrière grand-mère (si je me souviens bien) qui a travaillée en tant que bonne dans les années 60. De là haut, je pense qu'elle a dû bien regarder tout ça !
Je trouve finalement tout cela assez concasse quand on y pense. 60 ans avant, rares sont les personnes issues de milieux populaires à pouvoir entrer dans un appartement Osmanien. Toi tu as pu le faire dans les années 2000.
Comme quoi on vit vraiment une époque très différente.
Intéressante video pour ma part.
Merci à toi ! 💖
Haussmanien. :-)
Votre vidéo a fait remonter en moi des sources et par conséquent de l'échec dont je suis issu .
Ce monde est effectivement
construit sur des bases pourries
Tellement cachées et tellement visibles en même temps difficile à décrire mais vous le faites bcp mieux que moi.
Je me sens proche de votre état d'esprit ça fait plaisir de savoir qu'il y a des gens corrects sur cette planète moribonde...
Etty Hillesum, extraordinaire de puissance et de foi, mais il existe aussi René Daumal qui est l'honnêteté absolu ou des livres comme" semence de contemplation " de Merton, si loin de cette force sociale maléfique possédée du démon Argent 💰.
Continuez, vous êtes très utiles à l'éclaircissement du monde et moi vieux bonhomme de 60 ans qui n'est jamais vraiment sorti de son marasme je trouve avec vous un peu d soutien.
Bien amicalement, Pascal.
2eme vidéo de toi que je regarde, et wow c'est la première fois que je mets des mots sur certains trucs, parcours similaire, venant de la petite campagne en Anjou, passé aussi par l'ESSEC avec des vrais galères pour boucler des budgets malgré plein de petits boulots, et depuis un an je bosse en finance. C'est des années de ressentis d'absurde, d'injustice, ou d'incompréhension qui prennent plus de sens.
Merci pour cette vidéo que je comprends parfaitement, en dépit du fait d'être multi-culturelle car issue d'un couple dont la mère fait partie d'une famille qui fut de la haute bourgeoisie de province avec des appartements à Paris & d'un père issu du monde ouvrier. Tout était très confus dans ma tête d'enfant. Je voyais très bien la très grande différence architecturale des maisons. Une maison bourgeoise de 1920, 180 m² sur 4 étages, qui fut magnifique : boiserie, tenture, mobilier dessiné par le même artisan ou artiste, fabriqués dans de très belles matières, mais dont les tentures étaient bien délabrées. Cette famille a produit des ingénieurs pour les mâles & des techniciennes pour les femmes avec quelques enseignants. Mais aucun chef d'entreprise qui pourtant était l'origine sociale familiale. Et de l'autre côté de la famille un appartement de 70 m² des années 50 & une maisonnette pas loin du bord de la plage. Ingénieur & enseignant pour les mâles, personnels de service pour les femmes dans cette famille. Enfant je passais d'un milieu à l'autre comme quelque chose de naturel, sans aucun recul. La seule chose que je me disais c'était que mes grand-parents paternels étaient bien plus aimant (démonstratif) que ma grand-mère maternelle qui vivait dans cette grande maison où les règles de vie étaient si strictes & dénuées d'amour (exprimé). La vie y était très différente et enfant je préférais de très loin ma famille ouvrière.
Adolescente, je me suis mise à me poser des questions à partir du lycée quand j'ai commencé à côtoyer la petite bourgeoisie de province qui me semblait bien superficielle & souvent arrogante & méprisante (pour certains individus). Se distinguant par leurs vêtements, la maroquinerie de marque, (sans être du Vuiton quoique je n'en jurerais plus aujourd'hui). Côtoyant depuis toujours ces deux mondes j'ai été surprise de ne faire partie d'aucun de ces deux mondes, ayant développé le goût des belles matières mais pas des marques.
Par contre, les différences sociales & les injustices sociales issues du manque de patrimoine me sont très vite apparues lorsque je suis devenue adulte, lorsqu'il a fallu me loger. Bref, un entre-deux culturels qui perdure aujourd'hui ! Et rebelle dans l'âme, je n'ai jamais pu adhérer aux codes sociaux. Et bien qu'intéressée sur comment construire un patrimoine ma situation sociale a dégringolé avec les années au profit d'une vie plus proche de la Nature. Car il existe aussi une ségrégation entre les maris & les épouses lors d'un divorce si celle-ci s'est focalisé sur le bien-être familial & pas sur la construction de sa carrière.
Bonjour, merci infiniment pour ce commentaire dans lequel je me reconnais énormément! Je suis moi même tiraillée entre l'appartenance à la petite bourgeoisie, du côté de mon père, et au monde ouvrier, du côté de ma mère. Cette façon que tu décris qu'on a d'osciller entre les milieux sociaux pendant sa jeunesse est très parlante! Tu cites l'exemple des grands parents, mais je pense aussi au fait de fréquenter des établissements à la foi publics et privés au cours de sa scolarité, et donc d'avoir des amis plutôt pauvres et d'autres plutôt riches dans mon entourage. J'ai été longtemps surpris du mépris immense d'une grande partie de la petite bourgeoisie envers les classes populaires, alors que moi même je les ai toujours considérés comme des égaux. Ce témoignage me fait du bien, merci beaucoup. :)
Je tombe sur cette vidéo que maintenant, mais au vue de ton compte Instagram et ton appartement sur tes récentes vidéos , j’ose croire que tu l’es également devenu 😄
Bonjour, merci pour ce témoignage très intéressant et instructif.
J'ai côtoyé la petite bourgeoisie de province dans une autre vie. Ils n'avaient pas le réseau mais par contre ils avaient le capital culturel et financier je dirais (enfin à l'époque ça me semblait bcp mais plus tant que ça ajd). Toujours est il que ces années ont été les pires de ma vie. J'ai été accueillie dans le monde de l'hypocrisie et des petites remarques blessantes. Ils m'ont mise à l'écart des années durant. Je n'étais pas une des leurs. Avec le recul, je pense qu'ils étaient surtt bêtes et méchants et je reste convaincue qu'il existe des gens charmants dans ce milieu.
Moi même je suis une transfuge de classe. J'ai atteint un capital (surtt cultutel) dont mes parents ignoraient l'existence même. Par contre, pour ce qui est du capital social il est le plus dur à faire grandir mais en même temps je suis assez solitaire dc ... 😅 Merci en tt cas! Au plaisir de regarder d'autres vidéos sur votre chaîne 😊
Quand j'étais très jeune, mon premier copain faisait partie d'une famille plutôt bourgeoise comparée à la mienne (famille moyenne), le père était médecin, la mère tenait une galerie d'art et ils vivaient dans une superbe maison en banlieue parisienne et je ne donnerai pas de détails sur la fortune de la grand-mère...J'ai tout de suite senti que j'étais une tâche dans cette famille. Quand il est parti en Ecole de Commerce pour étudier, son éducation et le lavage de cerveau utilisé dans ces écoles lui sont montés à la tête. Il traitait les gens qui prenaient le métro de "populasse" dont je faisais partie...Finalement on s'est séparés et il s'est "reproduit" avec une fille de sa caste sociale. Je me sens très mal dans ce milieu encore aujourd'hui que je fuis.
Ceux milieu est faux et être dans ceux milieux faut être sociopathe
Et psychopathe.
heureusement pour vous au moins vous êtes saint d'esprit :)
@@Niko-vy5ggsi ta fille se mettait en couple avec quelqu'un d'extrêmement pauvre tu réagirais de la même façon.
C'est facile de regarder ce qu'il y a au dessus mais vous méprisez ce qu'il y a en bas de vous
Exactement comme les bourgeois
En tant qu'americain ayant vecu un peu en France je trouve ce discours fascinant !
A lire: " le journal d'une femme de chambre" d'octave MIRBEAU" et "Martin EDEN" de Jack LONDON.
Ta vidéo m’a retourné le Cerveau, si on parle juste niveau « Expérience Personnel » t’as tout décrit et tu l’as fais parfaitement bien ❤️❤️❤️🇫🇷🇫🇷🇫🇷
Bonjour Madame,
Je découvre votre chaîne ce dimanche même et quel plaisir s'annonce à moi ! Merci pour votre travail !
Victoria étudiante de 21 ans
J'ai fait mes études à l'IEP de Bordeaux entre 1978 et 1982 et j'ai aperçu ce qu'était la bourgeoisie bordelaise. Fils de paysan breton productiviste, j'ai partagé ma chambre avec des ouvriers agricoles quand j'étais enfant. A Bordeaux, en fait à Talence, je n'avais que très peu de contacts avec la bourgeoisie locale évidemment très présente à l'IEP et plutôt repliée sur elle-même, c'était Bordeaux et le désert aquitain. Le plus éminent de mes professeurs aura été Jacques Ellul qui a toujours refusé d'aller enseigner à Paris.
Vers 2010, je suis allé participer en tant qu'intervenant à Bordeaux-Bastide (quartier qui avait totalement changé par rapport à 1980) dans une conférence organisée par des étudiantes de l'IEP sur un thème dans lequel j'étais professionnellement engagé. Les deux moments de pause m'ont replongé dans cet univers bourgeois provincial que j'avais perdu de vue. De cette journée, je me rappelle d'une part m'être senti gêné par l'absence de profondeur des autres intervenants et des questions de la salle, mon engagement personnel dans le thème du jour n'intéressait en réalité personne et a probablement paru surprenant et un peu décalé, et d'autre part l'aisance des étudiants et des charmantes étudiantes organisateurs m'a à la fois amusé et rebuté. J'ai choisi à 30 ans de travailler dans le monde de collectivités locales, et donc loin de la bourgeoisie urbaine, et à cette occasion j'ai vraiment pris conscience, à 50 ans, que je n'avais aucun intérêt pour cette bourgeoisie là. Des différences et des indifférences réciproques en quelque sorte. Les circonstances de la vie, quoiqu'il faille sans doute prendre avec suspicion les hasards dans le parcours social des individus, m'ont plutôt ramené vers l'autre bout de la chaîne sociale. Dans ma cellule familiale recomposée d'aujourd'hui, il y a un enfant de 13 ans, fils d'un SDF qui s'est suicidé il y a un peu plus de 2 ans. Et je crois que tout le monde se sent à sa place dans ce domicile familial.
Beau partage!!!Merci
Bonjour, je suis tombé par hasard sur ta vidéo et c'est très intéressant. J'ai un parcours un peu similaire, prépa, école, une grand-mère bretonne qui faisait des ménages à Paris. Moi aussi j'ai découvert cela mais dès le collège donc j'ai eu une compréhension assez tôt de ce milieu. Je pense que le plus important c'est d'aller où tu veux aller sans se laisser piéger par la jalousie, le préjugé ou le mépris qui font perdre beaucoup de temps.
Hello! Exactement le même vécu pour la " maison de campagne"! J'imaginais une maisonnette avec jardinet, un peu froide et vieillote. Rien à voir avec les mas provençaux des bourgeois ! 😁
Je trouve que vos témoignages sur les classes sociales sont une belle leçon d'humilité. Vous n'êtes jamais dans le jugement des personnes venant d'un milieu différent du vôtre ni dans le déni de vos origines. C'est très intéressant parce que je pense que vous avez vécu comme la majorité des Français vivent : dans la simplicité et la modestie, et avec ce souci financier (plus ou moins prononcé selon les foyers) mais vos vidéos sont finalement la fenêtre qui donne vue sur une classe sociale minoritaire qui semble inaccessible et qui est un peu fantasmée.
En vous écoutant, j'avais cette impression d'avoir à la fois grandi dans le même milieu que vous et d'avoir pu en même temps, par bribes, touché à ce milieu bourgeois parisien, sans pour autant avoir côtoyé des personnes issues de ce milieu (du fait de la personnalité de ma maman et de l'éducation qu'elle nous a transmis je pense... :p )
J'ai pas encore terminé ta vidéo que j'ai envie de te dire que j'adore ton travail, tes expériences, tes anecdotes et ta vision des choses. Bravo et merci :)
Encore une vidéo incroyablement intéressante ! Je viens de commencer Sociologie de la bourgeoisie du couple Pinçon-Charlot et je découvre pas mal de choses qui m’étaient finalement plutôt floues ! Merci pour ce témoignage :)
Excellente vidéo ! En tant que membre d'une famille plutôt issue de la moyenne bourgeoisie (de cadres, d'officiers militaires) et je valide tout ce que tu dis. À cause de mes problèmes psy j'étais souvent solitaire et à l'écart, et je trouvais ce monde très intriguant alors même que j'en faisais partie, et de voir un mécanisme que je trouvais surréaliste, et que les gens percevaient comme tout à fait normal
Une autre chose, c'est que même en étant politisé et conscient, on a toujours tendance à sous-estimer ses propres privilèges, par exemple utiliser l'expression un peu discutable de "classe moyenne supérieure", alors qu'on fait partie des 15-20% les plus riches
D'ailleurs, c'est souvent plus la confrontation avec des proches d'autre milieu que l'on réalise certaines choses, plus qu'en lisant ou se renseignant, et par exemple découvrir que le rapport avec des choses en apparence aussi simples et universelles que le rapport au temps, à l'espace, au corps variaient considérablement selon le milieu
Deux choses (si je puis me permettre) qui prolongent ta vidéo :
-En plus de systématiquement se sentir méritants, ce qui me fascine c'est l'impression qu'ont beaucoup des membres de cette classe de se sentir uniques, d'être originaux, alors même que le conformisme et l'homogénéité sont extrêmement présents
-Effectivement y a des sous groupes que tu mentionnes pas, en fait deux sujets de vidéo à part entière et deux choses qui m'ont frappé c'est le décalage entre la bourgeoisie récente et la bourgeoisie ancienne ou l'aristocratie, qui est parfois très violent, ainsi que le statut ambiguë des cadres (moyenne bourgeoisie) et de la petite bourgeoisie, qui sont les deux prises entre l'aspiration à ressembler à la grande et un statut de salarié dans le cas des cadres ou d'indépendant dans le cas de la petite bourgeoisie
En espérant une bonne continuation pour toi et une fin de ce système
Le 16ème, tout les Chics Arrondissements de Paris, Neuilly-Sur-Seine, toutes les Banlieues Chics de Paris, Cannes, Saint-Tropez, Nice, Monaco, tout le reste de la France où il y’a des Bourgeois, l’es Château etc. Côté Espagne t’as Ibiza Bref les Bourgeois enchaînent ces destinations chaque semaine comme si c’était pour aller au Leclerc d’à côté afin acheter ses courses. Je suis Jaloux j’avoue 😭❤️🇫🇷 Pas tant par le Train de Vie mais plus par l’argent. Sans Argent t’es à la rue, quand tu vois des mecs/meufs leur seul palmarès c’est d’avoir Papa Maman et d’être nés dans la Bonne famille. ça fout le Seum mais bon on y peux rien ❤️
Merci pour ce témoignage très clair et explicite. Qui me permet aussi de mesurer mon "embourgeoisement" ! A la fin vous evoquez non la bourgeoisie mais carrément l'aristocratie, qui constitue aussi un cercle pas forcément toujours très fortuné mais avec un capital culturel et relationnel très important
Il y a en effet la noblesse de robe et celle d'Empire mais il en manque une et c'est la plus importante : la noblesse d'épée et particulièrement celle des Croisades : Les Rohan puisque cette jeune femme est bretonne, les Harcourt, Grammont, La Rochefoucauld, Toulouse-Lautrec, Choiseul, etc.
Très bonne vidéo. Moi même en étant transfuge j'ai remarqué cela. Ce qui m'a le plus frappé ce sont ces "riches qui ne se sentent pas riches"
Franchement c’est toujours hardcore à recevoir sur le moment
@@darah1250 Oui c'est assez bizarre de voir ça. Le pire c'est peut être quand on leur dit venir d'un milieu populaire en étant transclasse (personnellement j'ai un passing "bourgeois" dans le sens où depuis que je suis dans une grande école j'ai carrément adopté leur codes au moins vestimentaires. Ils voient ça sans voir que le soir, c'est dans un 10m carré que je rentre et quand je retourne chez mes parents dans un HLM... ), ils peuvent être surpris et sous estiment le niveau de pauvreté "Oui mais tu vis à peu près comme nous non ? À part peut être pour le logement il n'y a pas trop de différence ". Il y a une grosse ignorance que je pense sincère, ce n'est même pas de la mauvaise foie. Elle vient je pense du clivage entre les classes... Surtout pour ceux qui ont été dans le privé durant le collège et le lycée
@@Nirinadu27 C’est super intéressant le sujet du passing bourgeois. Et en effet pareil, j’ai toujours eu cette impression qu’ils ne voyaient pas le gap. C’était particulièrement marquant (et ça me blessait beaucoup) quand on se mettait à parler de politique.
@@darah1250 Je l'ai dit dans mon commentaire, nous avons des oeillères, malheureusement. Je comprends tellement ce que vous dites... On ne sous estime pas le niveau de pauvreté enfin je ne l'ai pas fait et je n'ai pas connu de telles personnes. Mais nous étions ignorants, oui. Dans notre bulle, oui. Sauf que, quand on rencontre des personnes d'un autre milieu, qu'on devient des amis et qu'on comprend bien le clivage, on ouvre énormément les yeux. Bien que, je me doute que ce ne soit pas le cas de tout le monde car ce que vous vivez est parfois inconcevable pour les autres. Ils ne se projettent pas.
Ce n'est pas "ne pas se sentir riche" dans le sens où nous n'avons pas assez d'argent ou autre. C'est juste que, pour ma part, nous n'avons jamais eu de problème avec l'argent. Alors dans ce cas, tu te sens ni riche, ni pauvre, tu ne te situes pas. L'argent n'est pas et n'était pas le centre de nos préoccupations, il entrait et sortait, nous ne connaissions pas le manque d'argent, nous vivions très bien tout simplement, voilà toute la nuance... En tout cas, pour les enfants.
Quand tu as raconté ton histoire j'ai cru revivre ma propre expérience. Cest exactement bien dit, j'ai aussi vecu la meme chose.
Ce qui est super Intéressant c’est qu’aujourd’hui ces mecs/meufs de 16 à 28ans environ s’affichent sur Insta Du coup tu peux voir leur Train de Vie et c’est Incroyable, des Soirées tout les jours des vacances chaque semaine ou au moins 2/3 fois par mois, des Sapes de Luxes à 2000€, et comme t’as dis les Restaurants tout les jours et évidemment un Entre-sois Bourgeois. Perso je suis pas matérialiste donc leur vie ne me fait ni chaud ni froid mais ouai j’avoue j’ai la Haine de voir ça hahaha ❤️❤️🇫🇷😭 Et Bien sûr je parles même pas des Vieux eux ils sont discrets et ils ont 5 fois plus d’argent mdrrrr c’est Abusé, Tant mieux pour Eux ❤️❤️🇫🇷🇫🇷
Je suis d'accord, internet nous offre un regard incroyable sur les inégalités. Par contre je ne dirais pas tant mieux pour eux, je dirais malheur aux autres...
Naturelle
Merci Darah, ... trés intéressant ...
Pareil pour moi. J avais 25 ans début des années 90 et j ai découvert lors d une fête qu il existait d énormes appartements. Pour moi à l époque, de façon un peu inconsciente certainement, je pensais qu il n y avait que des petits appartement. Après j ai découvert, comme toi, des appartements sur l avenue de la Grande armée. Mais ka je réalisais bien que ce n était pas mon monde.
Passionnant de découvrir grâce à toi cet univers si hermétique.
La noblesse du coeur est la plus noble...
Bravo et merci pour ce témoignage, j'imagine que tu as lu "Histoire de ta bêtise" de Francois Begaudeau.
j'ai adoré votre sincérité .
je commence a vous suivre depuis l'Algérie
Excellent et touchant de sincérité et de distanciation
Merci énormement pour cette vidéo! Bonne continuation!
J’arrive tard sur ta vidéo, mais tu sous-estimes beaucoup le prix des appartements parisiens, surtout les beaux hausmanniens des "beaux quartiers" . Multiplies par 3 à 6... Ça garantit un entre soi, une pensée assez homogène, comme effet secondaire. Avec des phrases sur les ”petits salaires” de leurs enfants débutants qu’on a beaucoup de mal à avaler . Je suis issue d’un milieu plutôt aisé, où on était conscient d’avoir de la chance, mais où l’argent, en suffisance mais sans excès, n’était pas une valeur, encore moins un
critère de jugement. On travaillait l’été pour se payer un voyage, baby-sitting pour l’argent de poche. Nous étions 5 enfants, et notre patrimoine, on l’a constitué nous même, à coup d’emprunt. La vraie différence, pour moi, c’était surtout une imprégnation culturelle, et l’absence d’angoisse du lendemain.
Après j’ai rencontré de vrais grands bourgeois, et j’ai été aussi choquée que vous.
Je découvre votre chaîne . Étant transclasse moi même, je ressens profondément ce que vous dites. Il m intéresserait de savoir ce qui fait que certains enfants issus de milieu trés modestes changent de catégories sociales. Merci pour votre travail.
Merci pour votre partage, vous êtes sublime
Je suis d'accord avec vous on peut vite être impressionné par tant d'opulence mais il'faut arriver à prendre du recul et se dire qu'il.y'a des gens qui n'ont même pas la chance d'avoir un toit c'est à ces gens là qu'il faut penser,
j'habite à Paris et à côté de chez moi il y'a un immeuble vide, honteux alors qu'il y'a des gens qui crèvent de froid...
je suis très croyante chez nous on apprend à se contenter de ce qu'on a c'est peut être pour cela que je n'ai pas la même vision des choses... Et surtout nous mourrons tous un jour donc ces grands apparts nous ne les prendrons pas avec nous ...
très intéressant ! merci pour ton témoignage 👍
Très intéressant, merci pour ce témoignage
Je vis aux Pays-Bas, une de mes amies ici est mariée à une française d’un milieu bourgeois, son père était au sénat et avait des affaires lui-même. Tous ses enfants sont devenus médecins ou artistes et ont travaillé dans toutes sortes de Français territoires d’outre-mer. L’argent n’était pas important, parce qu’il y en avait assez. Une fois qu’elle était à la fin de la trentaine et a commencé à postuler pour un emploi de pédiatre à Rotterdam, l’ambassadeur Français a appelé l’institution là-bas! pour exercer une influence...
La réalisatrice à Rotterdam a dit qu’elle n’avait qu’à apprendre le néerlandais pendant 3 ans, puis revenir. Sinon, comment pourrait-elle parler aux parents? Quelle étrange façon de faire les choses, aux Pays-Bas, la méritocratie est beaucoup plus subtile, ici il s’agit plus d’exclusion, et vous ne savez jamais exactement quels codes sociaux vous manquent. Sauf si vous êtes un bon technicien ou si vous voulez un employé des TIC
mais la bourgeoisie est en fait quelque chose de typiquement Français. Peut-être est-ce dû au déluge de niveaux nationaux de gouvernement, d’organismes, de comités, d’instituts d’inspection, d’un trop grand nombre de membres à l’assemblée, etc. Il y a tout simplement trop de fonctionnaires qui se poussent la balle les uns contre les autres. Les idées de bas en haut ne peuvent presque jamais être mises en œuvre, car elles étouffent dans la bureaucratie soulevée par le superflu
Le livre des pinçons charlot ,la sociologie de la bougeoisie est génial.
Cool, des vidéos de vulgarisation sociologique, et en plus une femme dans cet univers youtube impitoyablement masculin. Je m’abonne direct!
Venant d'un milieu populaire la première fois que j'ai eu affaire à de gens de classes sociales supérieures à la mienne c'est à l'université. c'est comme tu dis un autre monde, même si j'ai eu affaire à un prof très sympa pas du tout snob, meme si bien sur il avait son habitus de classe. personnellement je fais tout pour m'élever jusqu'à la classe moyenne sup avec un objectif de 5000 euros par mois avec notamment l'aide de mon entreprise de rédaction web et de mes études d'anthropologie (ok même si je sais que les bourges n'étudient généralement pas les sciences sociales çà reste l'univ. Là je termine ma L2, et cet été je vais m'occuper de mon entreprise afin de pouvoir en vivre complétement et faire ma 3e en présentiel. Personnellement j'évite les bourges autant que possible pour éviter la violence symbolique, ce qui n'est pas dur vu que j'habite une région pauvre.
Continuez à croire dans votre potentiel, vous allez y arriver, le jour que vous commencer à travailler, le plus important sera d’apprendre à économiser!! Cela est très important, surtout dans nos familles modestes, nous l’avons pas eu cette éducation financière. Ceci est un premier grand pas en tant que adulte, la vie ne fait pas de cadeau, il faut être courageux et discipliné si on veut avoir qqchose. Bon courage!
@@giordanogaetana8086 Il est au contraire prouvé que la plupart des personnes modestes ou pauvres, précaires (et pas celles qui croient l'être) gèrent particulièrement bien leur argent dans les conditions qui leurs sont imposées : connaissance du prix de chaque chose, savoir ce que sont leurs postes de dépenses et lesquels peuvent être comprimés en cas de coup dur (chauffage par ex), utiliser toutes les promos, soldes et bons plans, utiliser des restes, trouver des manières de réutiliser ou de réparer...
Voir le livre "Où va l'argent des pauvres" de Denis Colombi. Sur Babelio il y a la 4e de couverture et qqs commentaires.
Pareil pour moi, j'ai découvert la bourgeoisie en visitant un immense appart haussmannien où j'avais RDV pour un stage (chez une pianiste). Pourtant je vie en banlieue grande couronne et j'allais à Paris pour mes études et les weekends, mes points de RDV était sur les Champs Elysées. Pourtant je n'étais pas consciente de cette vie parallèle que je croisais tous les jours, pas consciente que ces appartements étaient aussi grands, aussi beaux, que de vraies personnes vivaient dedans. C'était "abstrait" comme tu dis, irréaliste.
Bonsoir Darah j’ai regardé l’ensemble de vos vidéos et j’apprécie votre démarche et ce partage. La hasard m’a fait écouter un archive Ina avec Annie Ernaux que si vous ne l’avez pas encore vu ne va pas vous surprendre ! Vous avez des expériences similaires et une analyse semblable il semble sur la question des trans-classes et du langage. L’appartenance. D’ailleurs son ouvrage s’intitule La place
Bonsoir, merci beaucoup de ce gentil commentaire. J’aime beaucoup Annie Ernaux oui, la lire m’a beaucoup apporté 🙏🏻
Il y aurait aussi beaucoup de choses à dire sur la question du langage !!!! Un jour plus tard.... Bonnes fêtes
@@darah1250 En l’écoutant cela m’a fait penser à ce que vous disiez sur votre mère et vous et la distance entre la vie d’avant et cette nouvelle vie parisienne. Deux univers et deux solitudes
bravo pour ce témoignage coup de poing (qu'on ne s'imagine pas quelque soit le côté de la barrière(culturelle et sociale))
très intéressant comme analyse et témoignage, on en parlait avec mon mari du privilège que certaines personnes ont de commencer leur vie avec un patrimoine financier qui leur permet d'aller plus loin et d'allèger leurs souci du quotidien
En tant que femme noire, dans le milieu bourgeois/nouveau riche que j'ai pu côtoyer dans mon job, il y avait une notion de gentillesse mais elle cachait vite une sorte d'entitlement comme si je leur devait leur gentillesse qui est pourtant naturelle entre etres humains
Si on ne pouvait choisir qu'un mot pour décrire ce monde, ce serait celui-ci: entitlement.
Sinon on a aussi une langue qu'on peut utiliser au lieu de tomber dans la ridicule vassalisation linguistique.
Untiltment ? Et Français? Oui parce que en procédant ainsi, c'est à dire en utilisant ces mots anglais, n' appliquez-vous pas d'une certaine façon une disqualification d'autres personnes qui visionnent cette vidéo (excellente au demeurant), qui n'auraient pas vos .....codes linguistiques ?
@@heech66 Légitimité.Du mouton fier de son pré-carré.
Du côté de ma mère, il y avait un peu de bourgeoisie et mon père étant cadre supérieur, je ne manquais de rien. Par contre je préférais les gens simples de petits commerçants de la famille de mon père. Et toute ma vie j'ai cherché le contact avec des milieux simples et populaires qui ont les pieds sur terre et moins de maladies mentales / psychologiques. J'habite aujourd'hui dans une commune très bourgeoise des Yvelines et j'ai des connaissances aux plus hauts niveaux de responsabilités mais ils ne m'intéressent pas. J'ai trop connu de choses bien plus impressionnantes, vécu 5 ans au Japon etc
Bonjour Madame, J'ai beaucoup apprécié votre vidéo que je trouve fort pertinente. Pour ma part ce dont vous parlé , m'est assez familier, car je fréquente ce milieu en province, mais aussi à Paris et Versailles. Cependant, je vois que vous mettez l'aristocratie et la bourgeoisie dans le même sac. Je trouve que c'est assez différent. Je côtoie beaucoup d'aristocrates et ils ne sont pas tous pareils . Ils y a des pratiques et des habitudes qui changent. Et eux même n'aiment pas être confondu avec la bourgeoisie. Par contre, vous n'avez pas parlé des soirées rallyes ( soirées dansantes où l'on danse le rock et la valse entre gens de bonnes familles), dans votre vidéo et pourtant c'est quelque chose de commun dans le milieu. En région parisienne, ainsi que dans les grandes villes de province, ces soirées rythmes la vie des jeunes gens. Sinon, je trouve que vous avez bien décrit le milieu dans lequel j'évolue depuis toujours.
Très intéressant de vous écouter .
Très bonne vidéo, par une charmante jeune femme.
Bonjour
Je viens de visionner votre vidéo, très intéressante en effet même si elle est parfois un peu réductrice.
Nous avons l’impression que d’être riche c’est être né riche, rester entre soit pour se transmettre cette richesse permettant d’entretenir une forme d’oisiveté sur consommatrice de produits de luxe .
La bourgeoisie ne peut pas être réduite qu’à la seule bourgeoisie parisienne.
Dans certaines provinces elle est plus feutrée et moins éclaboussante. Je pense entre autre aux familles d’industriels du Nord.
Il est vrai qu’afficher son aisance financière à tout va, en consommant du luxe à outrance pour juste se rassurer de n’être pas né au dernier étage (dans les chambres dites de bonnes) , est extrêmement toxique pour les enfants élèves ainsi .
Pour ma part je suis issue d’une bourgeoisie de cadres supérieurs expatriés avec une belle ouverture sur le monde.
Nous ne disposions pas d’héritage patrimonial.
Interne à la Légion d’honneur, les filles de ministre ou de haute aristocratie côtoyées les pupils de la nation.
Toutes en uniformes, nous vivions la semaine dans une certaine homogénéité et une forme d’acceptation de la différence sociale de l’autre.
Mon mari fils de pieds noirs est issu de ces personnes ayant débarqué en France avec pour toute fortune une valise.
Son père bac en poche , en suivant des cours du soir a pu accéder à des postes de cadres supérieurs.
Mon mari , n’ayant pas les codes des études supérieurs: établissements prestigieux, est passé par une fac de math: Orsay et à fini avec un diplôme d’ingénieur de cette même fac.
Son parcours professionnel dans des PME ainsi que les risques qu’il a pris en reprenant des entreprises sur ses deniers personnels sans héritage, mais accompagné par des fonds d’investissements ( siège éjectable sans assurance chômage) lui ont permis d’accéder maintenant à la sphère des chefs d’entreprises à plusieurs M €
Nous avons trois, enfants, maintenant jeunes adultes, de part notre milieu sociale nous avions les codes pour qu’ils aillent dans de bons établissements scolaires et fassent de bonnes études pour accéder à des emplois de cadre.
Nous avons toujours essayé de les préserver de l’entre soit , pas d’argent de poche à profusion, mais des petits boulots.
Ils ont conscience de vivre dans des lieux très privilégiés, ils éprouvent même parfois une certaine gêne lorsqu’ils invitent des amis pour la première fois dans nos intérieurs. Ils savent, qu’ainsi que vous le disiez ils n’auront pas à emprunter pour se loger confortablement.
Depuis qu’ils sont petits nous avons toujours essayé de préserver en eux les valeurs d’une forme de simplicité, d’une certaine ouverture d’esprit , ce qui leur permet de fréquenter des personnes de classes sociales très différentes.
Mon mari effectivement fait parti de clubs d’influence à dimension caritative.
J’ai accès ma vie sur le bénévolat, que ce soit dans des établissements scolaires, entraide alimentaire, Emmaus , association d’accueil du Nouvel arrivant dans les villes. Cela m’a toujours permis de garder les pieds sur terre, et peut être de me sentir acteur de cette société.
Être qualifié de Bourgeois, dans le langage courant, c’est une insulte,: une classe sociale de nantis exploitants une classe de démunis.
Ce n’est pas si simple, en veillant sur des centaines d’emplois, je ne pense pas que mon mari soit perçu par ses employés comme un exploiteur.
En gagnant beaucoup d’argent, mais en payant beaucoup d’impôts, je ne pense pas que nous ne jouions pas nous aussi notre part dans cette société.
Je pense que l’ascenseur social ne peut passer que par un bon système éducatif dès le primaire avec un bon accompagnement des enfants issus des milieux défavorisés pour qu’ils puissent avoir envie d’étudier à qu’ils puissent étudier dans une atmosphère propice aux études. Certainement en réduisant drastiquement les effectifs et en rétablissant un cadre passant par une discipline et un respect mutuel, le vouvoiement en est la première pierre.
Un sociologue avait assez bien résumé la chose:
Pour faire des études il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, mais bien de pouvoir vouloir étudier. Avec quelqu’un qui vous donne la possibilité, les codes pour avoir l’envie d’étudier et de prendre le risque d’avoir envie de sortir de son milieu pour se donner les moyens d’étudier.
Étudier à Louis le Grand a certainement était pour vous une immense chance, qui vous aiguillé sur cette filière, vos parents, votre milieu social, ou un enseignant qui a vu en vous l’élève brillante qui pouvait s’orienter vers les études les plus prestigieuses en commençant par une prépa à Louis le Grand.
Dans les milieux très défavorisés on ne peut pas avoir connaissance de ces parcours d’excellence si quelqu’un n’aiguille pas au départ.
Bienvenue dans le monde de la bourgeoisie, car vous en êtes maintenant……
Par définition la biurgeoisie exploite puisqu'elle tire bénéfice du travail des autres et tient à préserver cet état de fait, après il y a un état d'esprit bourgeois qui est une chose dont on peut essayer de se préserver
Bonjour, les cadres supérieurs ne sont pas bourgeois mais bien petit bourgeois, dans un sens marxiste. Cela est vrai dans la mesure où ils ont certes un contrôle sur la production/le travail des prolétaires mais ils sont eux aussi exploités et ne possèdent pas directement les moyens de production, comme un bourgeois. Ainsi, peu importe son revenu, on peut qualifier un cadre de petit bourgeois.
Pas besoin d'être immergé dans ce monde de bourgeois pour comprendre tout ça. Il suffit d'être dans la vie et de se servir de ses neurones car le peuple subit et paie avec lourdeur tout se qui est presque gratuit pour ces bourgeois. Si tout était payant selon ses ressources ( comme pour nous) et acquis (patrimoines) , beaucoup vivraient largement mieux et d'autres comprendraient mieux notre souffrance . Ils court après l'argent on ne c mm pas pk alors que nous c pour survivre.
Perso je ne pourrais aimé être bourgeois en sachant que ma famille à écrasé bcp d'autres pour cette richesse.
En tout cas merci bcp pour cette vidéo qui peut aider bcp a comprendre que le peuple ne peut plus accepter cette inégalité.
Le monde est détruit par l'argent et la stupidité humaine.
Vidéo très interessante comme d'habitude.
Pour ma part, je viens d'une classe moyenne , un peu à la frontière entre ces deux mondes et j'ai pu bénéficier de certains avantages que tu as exposés ici, comme le fait de partir à l'étranger en famille quelques fois, que mes parents emploient une femme de ménage à certains moments, ou encore que ma famille bénéficie d'une "maison de campagne", qui est en réalité plus proche de ce que tu t'imaginais au premier abord comme étant une maison de campagne :D (c'est à dire un chalet assez rustique, sans internet, et sans confort absolu.)
Grâce à mes études j'ai pu rencontrer des personnes de milieux réellement tous différents, mais aucun, il me semble, appartenant à cette bourgeoisie dont tu parles, spécifiquement. Est-ce que ces classes sont principalement visibles à Paris et Lyon par exemple?
Autour de moi, la plupart des personnes aisées, voire très aisées le sont parce qu'elles ont hérité de biens immobiliers ou d'entreprises qui ont pris énormément de valeurs dans le temps, notamment grâce à leur situation géographique, et leur proximité avec des lieux de villégiature français, qui ont désormais une attractivité internationale et une clientèle étrangère extrêmement riche.
Cela donne des familles, où par exemple, il y avait une très grande partie d'agriculteurs il y a deux générations, et qui se sont transformés en riches chefs/cheffes d'entreprises pour les générations actives, et avec un fort patrimoine immobilier.
Pour comparer avec la bourgeoisie dont tu parles, il n'y a donc pas tout ce rapport à l'héritage symbolique, très royaliste finalement, et peu souvent un attrait pour le luxe qui n'aurait aucune forme d'utilité réelle, qui serait là uniquement pour l'esthétique. Mais on peut retrouver chez eux certaines habitudes de consommation dont tu parles, notamment pour le rapport aux services, aux voyages, au réseau, etc.
Par ailleurs, et parmi certains milieux que je connais, la consommation du luxe n'est pas réservé qu'aux personnes riches. J'ai remarqué que dans les quartiers très populaires notamment, le luxe était vraiment très présent. Par exemple, le sac Louis Vuitton dont tu parles n'est pas du tout une exception.
Je découvre petit à petit tes vidéos, j'ai l'impression de voir un François Bégaudeau au féminin. (j'espère que tu le prends pour un compliment ^^) Je suis en classe moy-basse, et je suis actuellement en Master de japonais à Lyon. J'écris justement un mémoire sur les chrétiens-anarchistes au Japon, mais aussi sur l'hétérodoxie, l'hérésie, l'apostasie, le militantisme de gauche mélangés au christianisme au Japon. J'aimerai bien qu'on échange nos idées un jour. Je suis agnostique pour info, ex-protestant évangélique. Et je suis anarchiste, voire anarcho-communiste.
berk
Très bonne vidéo.
Totalement caricatural et plein de préjugés notamment sur la façon de vivre. La culture peut s acquérir à tout moment dans la vie, il suffit de le vouloir. Chacun peut progresser pour changer de milieu, c est une démarche personnelle. L essentiel est d être soi-même et de faire ce que l on veut dans la vie.
Elle est bien cadrée et ça devient rare ; il y a de l'air à droite, à sa gauche donc. Elle est au tiers et peut-être même au nombre d'or.. L' opérateur de prise de vue qu'elle est peut-être, connaît son affaire.
Merci.
Il m'est venu ceci : à la connaissance comme aux moyens financiers, une règle s'applique. Plus l'on est riche, plus on se sent pauvre. C'est dramatique.
La rupture aux antipodes, temporaire ou non, d'avec le milieu originel ne résoudrait même rien. Et indexer les privilèges sur l'altruisme, ou plutôt le sens du bien commun, est la grande gageure utopique. Cet héroïsme-là est d'ailleurs, déjà et depuis longtemps, le paravent marketé du cynisme, ou de l'inconscience. Et l'un ou l'autre n'ont qu'une seule raison d'être : supprimer l'inconfort.
superbe video
Il y a ceux qui changent de classe dans le sens ascendant mais il y a aussi les déclassés, issus de familles bourgeoises et/ou nobles et qui ont tout perdu : la fortune ou tout au moins l'aisance financière, et la particule parce que leur ancêtre était UNE ancêtre, qui a par amour ou par intérêt épousé un roturier qui lui a donné son nom en même temps qu'elle perdait le sien. Ceux-là ne sont riches que de souvenirs et d'une histoire familiale plus ou moins entretenue. C'est moins exaltant, moins fascinant, moins glamour que ceux qui ont su thésauriser, au propre et au figuré.
Excellent !
Merci pour cette vidéo !
C'est en changeant de monde que l'on se rend compte de toute la complexite du monde. Video super interessante, merci de nous partager tes experiences. Elles nous permettent de ressentir le poids de l'argent dans les inegalités (tu souligne extrement bien les inégalites de naissance). Je vois difficilement comment pourrait on naitre completement egaux mais un tel ecart entre les personnes est il justifiable ? C'est la question que je me pose. Merci encore, j'ai vue quelque unes de tes vidéos, bravo pour tout 🔥
Sans naître égaux on pourrait au moins espérer que les travailleurs soient propriétaire des moyens de production, ça aplanirait considérablement les différences et mettrait fin à la grande bourgeoisie, qui fait beaucoup de tort
Ils iront tout droit en Enfer.
Bonsoir C'est bien la première fois que me vient l'envie me prend de laisser un commentaire à l'issue du visionnage d'une vidéo sur le net. La vôtre "m'interpelle" comme ils disent et je voudrais sans être trop long vous dire pourquoi. Vous décrivez le bloc bourgeois tel que vous l'avez vécu et je dois dire d'emblée que je ne l'ai jamais exploré avec cette persévérance... Aussi, je n'ai pas fait les grandes écoles comme vous et j'ai juste décroché à Brest un DEA de cultures bretonnes et celtiques et je suis originaire d'Auray dans le Morbihan. Question de génération aussi car je suis né en 1963. Le peu que j'ai connu du milieu bourgeois ne m'a pas du tout stupéfié comme vous semblez l'avoir été vous-même. Ce milieu qui en impose par ailleurs m'a tout de suite paru faux et futile à moi. J'étais alors un jeune homme plutôt séduisant et je crois que mon approche de la bourgeoisie même petite m'est toujours apparue comme problématique. C'est peut-être là une différence entre l'approche d'une femme qui peut en attendre quelque chose, du moins qui le croit, et un homme (jeune) qui tout de suite va devoir "passer à l'offensive" et bousculer ces gens et dieu sait qu'ils n'aiment pas ça! Vous parlez de "familles adorables" mais c'est plutôt facile de l'être quand on a ne serait-ce qu'un peu d'argent d'avance et certains ont bien plus que ça. Vous êtes aussi par trop indulgente vis-à-vis des bourgeois qui eux ne nous ferons jamais aucun cadeau. J'apprécie Sartre pour avoir refusé le Nobel mais pas que bien sûr. Le contre-exemple c'est Camus qui lui l'accepte et qui de ce fait fait allégeance à la classe dite supérieure qui depuis s'emploie à diffuser le plus possibles ses écrits. Camus n'est dangereux pour personne et surtout pas pour les bourgeois : ils se délectent au contraire (en s'en moquant sûrement) de cette prose de petit prolo qui ne s'engage sur rien et a simplement écrit que la vie était "absurde". Vous parlez d'une trouvaille! Même mon boucher pourrait le dire... Un mentor pour Onfray et pas grand-chose d'autre (Onfray a toute la collection de la pléiade, vous en parliez).
Bien à vous
Superbe commentaire, qui fait plaisir à voir au vu de ce qu'on voit plus haut.
Je crois que vous avez parfaitement souligné la différence de comportement entre les femmes et les hommes face à l'opulence. D'autant que la femme y est plus facilement invitée, l'homme doit s'y frayer par lui-même son chemin.
Pour la défense de Camus (que je déteste au plus haut point : Unes des pires, si ce n'est la pire, des plumes françaises et qui a inspirée énormément de mauvais écrivains à écrire en se disant qu'il suffisait d'écrire de simples phrases de 4 5 mots pour faire de beaux tirages), il faut dire que Sartre a toujours vécu dans l'opulence et dans les hauts-milieux, on peut pas en vouloir à Camus d'accepter le prix Nobel (et l'argent qui va avec) contrairement à Sartre qui n'en a jamais eu besoin.
D'ailleurs on sent aussi comme une envie de flatter son propre égo avec ce refus..
bravo Sarah
Merci pour cette très intéressante vidéo. Faites-vous des conférences ?
On peut lire aussi le Que sais-je de Régine Pernoud intitulé " Histoire de la bourgeoisie en France".
J'apprécie particulièrement cette démarche qui fait echo à ma propre expérience (dans une moindre mesure). Connais-tu les travaux de Vincent de Gaulejac qui traitent pas mal de ces thématiques (notamment dans Névrose de classe)?
Ah ! Je l’avais mis dans ma bibliographie mais j’ai pas encore lu. J’avoue que j’ai quelques préjugés car je crains que ça ne soit très appuyé sur des présupposés psychanalytiques ? (je suis pas mega fan des dogmes de la psychanalyse). Preneuse de ton avis :)
@@darah1250 La sociologie clinique cherche à articuler sociologie et psychanalyse. Ce faisant, il y a en effet une forte inspiration analytique mais qui, dans mon souvenir, ne se focalise pas tant sur la dimension sexuelle (l'obsession des psychanalystes) mais plus les concepts d'identification, projection, contre projections articulés à des dimensions sociales. On aime ou on aime pas, il faut le lire pour se faire un avis. Personnellement je m'identifie plus aux paradigme de la sociologie relationnelle et, à ce titre, entretien un certain scepticisme à l'égard des propositions analytiques, mais ce texte de Gaulejac n'en demeure pas moins intéressant. Si tu as lu et apprécié l'Esquisse pour une autoanalyse de Bourdieu, ce texte pourrait t’intéresser. Je précise toutefois, qu'étant centré sur des récits de vie, il a une prose focalisée sur des cas individuels qui diffère pas mal d'autres écrits sur le sujet.
Ps: Si cela peut éclairer mes propos, j'entretiens un rapport ambiguë à l'égard de la psychanalyse oscillant entre fascination et rejet critique. De nombreux concepts ont une dimension heuristique qui me semble difficile de remettre en cause (projection, contre projection...) tandis que d'autres me semble juste faux. Mais surtout la psychanalyse prise comme doctrine me donne constamment l'impression de fonctionner en vase clos, s'autojustifiant elle-même et faisant violence aux faits à partir de ces présupposées théoriques. Bref la psychanalyse a des propositions théoriques intéressantes, mais comme doctrine elle me semble faire fausse route.
@@epilegein-ludovic6275 D’accord, très clair, merci beaucoup de ta réponse très détaillée. Tu me convaincs de le lire du coup. D’autant que je me sens assez proche de ta position vis-à-vis de la psychanalyse. Très belle journée à toi
@@darah1250 Merci. Quitte à ajouter un livre à ta pile à lire, plutot que celui précédemment discuté, je me permet de te conseiller un autre livre de sociologie qui, si tu ne l'as pas lu, est vraiment un incontournable que je recommande plus que chaudement: "Outsiders" d'Howard Becker. Ce livre est à la fois un classique et une perle, je ne peux résister à la tentation de le mentionner. Bonne journée.
"Qu elle chance" vous dites !!!! ????
Je ne comprends pas la fascination que l´on peut avoir pour ce milieu.
Le taux de mépris qu´il génère est tellement indécent et violant ...
ce serait bien que tu parles si je peux me le permettre, des différences qu'il y a dans ce milieu car il y a les anciens riches et les nouveaux riches je ne sais pas si ces derniers tu les a déjà fréquenté?
Lisez et écoutez les Pinçon-Charlot ...
ce serait plus judicieux de s' interresser a soi meme , ne pas regarder les autres vivre, et lorsqu on s intéresse vraiment aux autres tout le monde a souffert sur cette terre.... tout le monde a besoin d'amour point barre.....car il y a plus riche , plus beau plus intelligent...donc !!! trouver sa voie
Tout à fait d'accord je ne regarde pas jusqu'au bout...... J'ai des gens que j'aime dans tout les milieus..... Le mental divise le cœur rassemble !
Une lecture en rapport avec le sujet de la vidéo : Une Enfance de rêve, de Catherine Millet (Catherine Millet est issue d'un milieu modeste).
Sujet intéressant et pertinent. Tu ouvres une fenêtre sur un monde assez peu connu.
Les anecdotes sont très révélatrices de la culture de ce milieu dit "bourgeois". La carricature est facile mais ça n'enlève pas l'intérêt de ce sujet.
Cependant, et sans vouloir t'accabler, je pense que tu es toi-même issue de ce milieu mais que par modestie tu affirmes que tu es issue d'un milieu ouvrier.
Pourquoi dis-je cela? Ton idiolecte. Tu parles avec éloquence.
Il est impossible, à l'âge adulte, de changer ainsi son champ lexical. On peut parfois utiliser un mot, mais changer entièrement sa façon de parler à l'âge adulte me laisse assez dubitatif.
Ceci étant dit, merci pour la vidéo.
Bonjour,
Ce n’est pas la première fois que je reçois ce type de message sur ma classe sociale d’origine, ce que je trouve assez difficile à recevoir. Je confirme donc que je viens bien d’un milieu ouvrier. Ma mère m’a eue seule, elle était secrétaire à temps partielle et nous vivions chez mes grands-parents. Mon grand-père était ouvrier (ferronnier puis chauffeur routier), ma grand-mère était au foyer. Par la suite, ma mère s’est mariée ; mon beau-père était ouvrier également (tourneur-fraiseur).
N’oublions pas que 1.même si l’accès à la culture n’est pas le même pour toutes les classes, les rapports à la culture des familles sont plein de nuances, 2. Les études et 11 ans à Paris jouent énormément sur la personnalité et la manière de s’exprimer
@@darah1250 Bonjour Darah,
D'accord. Je te crois. Félicitations à toi!
Tu as réalisé une belle ascension. Le premier point que tu relèves (les rapports à la culture des familles sont plein de nuances) est très vrai.
Je confirmed qu'on peut changer son langage, son accent, sa manière de s'exprimer... je l'ai fait et me suis entraînée longtemps jusqu'à ce que cela paraisse tout à fait naturel (vs. affecté)
Sortir de Louis Le Grand ,sans avoir modifie sa manière de s exprimer!!!
Il faudrait être serieusrment hermetique!!
Sans vouloir t "accabler" : c est quoi ce vocabulaire harcelant voir torturant?
Elle vous a fait quoi la petite dame :si ce n est de benevolement travailler et partager son savoir et expérience pour mon plus grand plaisir?
Le plaisir de diminuer son prochain?
Je viens d'un milieu bourgeois mais branche de famille très déclassé me au vu de nos origines. Ce qui me choque avec certains, ce sont les croyances de luxe, en particulier l'idéologie de gauche, véritable maladie mentale qui leur fait adopter des postures morales plutôt que regarder les choses en face. Heureusement, notre culture familiale est forte grace au catholicisme et nous cultivons une noblesse de coeur qui nous fait garder l'esprit chevaleresque d'antan.
Je trouve vos vidéos très intéressantes par leur contenu et par votre expérience. Vous avez un langage agréable à écouter. Ce pendant il est dommage suivant les évocations que vous ressentiez le besoin d’emprunter des expressions orales de la rue. 😏 peut être un manque de confiance ?
😂
En somme, vous êtes déchirée entre la puissance et l'impuissance de l'argent !
Entre l'excellence et la nullité !
Soyez vous-même !
Ce sera suffisant.
Vidéo sympa.
Sinon, le fait d'acheter un logement dès que t'as 500 000€ n'est pas si naturel pour un "pauvre", au minimum cela dépend de l'âge et de la vision de la société. Je suis un ex-SDF toujours sous le seuil de pauvreté, et si on me donnait tant de fric, ma réaction de "pauvre" ne serait surtout pas d'acheter un appart de ce prix là, mais de partir vivre dans un endroit qui me plaît, loin de la ville (en Espagne, bon ça c'est juste un goût personnel), même dans un tout petit studio en location (en tout 50 000€ environ pour le temps qu'il me reste à vivre), et de finir ma vie à cet endroit, vu que comme beaucoup de pauvres, ma santé et mon espérance de vie ont beaucoup diminué. Si je gagnais 500 000€ aujourd'hui, je n'aurais pas tout dépensé à ma mort.
Bonsoir, vous confondez souvent « bourgeoisie « et « haute bourgeoisie «
Bonsoir, c’est une question très intéressante que celle des bourgeoisieS. Je la traiterai sûrement un jour sur ma chaîne :)
Merci
C'est bizarre, mais ça m'attire pas plus que ça un grand appart à Paris. Si, par un hasard extraordinaire, j'en possédai un, je le revendrai au plus vite (et pourtant j'habite à Paris).
Idem pour la consommation : je n'ai aucun attrait pour cette hyper-consommation de biens de luxe ou de services (que je ferai bien mieux qu'une bonne).
J'avais une partie de ma famille très riches (grands appart', beaucoup de sorties culturelles, maisons secondaires, bateaux, voyages à l'étranger), résultat: ils sont tous plein de fric et sont tous déprimés.
En gros, cette vidéo ne montrent que des bourgeois qui réussissent, beaucoup dépriment dans cette vie inutile.
La bourgeoisie est un milieu triste et toxique, j'ai passé 2 ans dans un grand lycée parisien et j'ai cotoyé la bourgeoisie, c'était horrible
Merci pour ce partage. Qu'est ce qui vous a poussé à faire ce genre de vidéo ?
Ca ne veut rien dire classe bourgeoise. Tout le monde est le beauf ou le bourge d'un autre. L'argent ne définit pas le bourgeois. Beaucoup de vrais" bourgeois" les anciens nobles, sont aujourd'hui ruinés. Certains ont le capital économique sans culture, d'autre le capital scio-culturelle mais pas l'argent. Arrête de vouloir mettre les gens dans des cases et pousse ta réflexion hors des schémas issus de l'idéologie gauchiste.
"Tout le monde est le beauf ou le bourge d'un autre" .C'est plutôt ça qui ne veut rien dire , le coup classique de la confusion et du relativisme qui ne mène nulle parts ... on ne parle pas de perception quand ont parle de classe bourgeoise . C'est objectif , il y a bien des personnes possédant un capitale socio culturelle particulier en plus de hauts salaires en plus d'un patrimoine et qui s'organise dans l' intérêt de préservé tous cela de diverse manière . Le plus important pour la définition étant les revenu et le patrimoine . C'est un fait . Ensuite on peut analyser et mettre en évidence des sous catégorie évidement ...
Les anciens nobles ruinés n'ont rien a voire avec cette histoire. Si tu veut prouver que l'idéologie gauchiste ce trompe , démontre qu'il n'existe pas des gens au patrimoine et au revenus élevées ( avec plus ou moi de point commun socio culturel)...qui ont intérêt a les gardé.
Je suis tellement jaloux de ces gens, ça me mine le moral
Tout dépend de notre perception de la vie. Ma mère ayant eu la bonne idée de m’emmener aux enterrements et veillées funèbres dès le bas âge (certainement par fierté, car je me retrouvais aux enterrements de certains qui m’avaient donnée pour morte), je suis sensible à la triste condition de tous les êtres humain, qu’ils vivent dans un duplex au pied de la Tour Eiffel, ou sur un trottoir. Et l’esprit bourgeois est un bien triste esprit, que je ne souhaite à personne.