#17 Le lot de souffrances de l'ascension sociale | Mon témoignage

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  • Опубликовано: 8 сен 2024

Комментарии • 288

  • @alejandrogillick6788
    @alejandrogillick6788 3 года назад +213

    Un témoignage important, merci pour ça.
    Je me permets d'ajouter les transfuges/transclasses qui n'ont pas le salaire d'un bourgeois, socialement, économiquement ils n'ont pas changés de milieu mais leur soif de connaissance à pour effet de les éloigner de leur milieu d'origine.
    Un peu comme dans le livre Martin Eden de Jack London.
    Tu n'as pas une thune mais tes centres d'interets par exemple : ton amour des livres, le cinéma que tu affectionnes, la pratique de plusieurs instruments, ton style vestimentaire, ton gout et ta connaissances pour les arts, la politique, la philo, la sociologie, ton vocabulaire, etc etc...en somme tes habitus... t'éloignent de tes amis d'enfance et de ta famille mais tu ne te sens pas à l'aise avec les bourgeois non plus, pour les multiples raisons que tu as déjà cité dans ta vidéo. Transfuge sans argent, sans diplôme, c'est être dans l'obligation d'avoir un boulot qui ne stimule pas ton "potentiel intellectuel"" acquis" en autodidacte et non par l'école, et là, faut serrer les dents car tu es parfaitement lucide sur ta condition et ses conséquences.

    • @oiseaudeminerve1478
      @oiseaudeminerve1478 3 года назад +11

      Si tu n'as ni argent ni diplôme ni boulot intéressant c'est que tu n'as pas changé de classe, non ?

    • @alejandrogillick6788
      @alejandrogillick6788 3 года назад +44

      ​@@oiseaudeminerve1478 Tu peux être un intellectuel précaire, un artiste précaire, la "classe" n'est pas défini que par son niveau de revenu, son patrimoine ou diplôme. En gros, tu as acquis un capital symbolique, mais pas le capital financier.
      Donc oui, financièrement, tu n'as pas changé de classe, mais culturellement oui. Il est tout à fait possible d'acquérir ce capital sans passer par l'école et les diplômes, on appelle cela un autodidacte (je sais bien que tu le sais).
      De ce fait, par un processus d'apprentissage personnel, tu as changé tes habitus, tes centres d'intérêts, pour finalement te rendre compte que ton mode vie ton rapport au monde n'a plus rien a voir avec ton milieu d'origine. Et même si tu as le diplôme, un diplôme de socio, d'histoire de l'art ou de philo ne fera pas de toi un bourgeois sur le plan financier, mais d'un point de vue "capital culturel", oui. Pour finir, le footballeur riche ou ce que l'on appelle "un nouveau riche" n'a bien souvent pas changé d'habitus, il a changé de quartier, de voiture etc, mais bien souvent son patrimoine culturel est le même qu'a l'origine. Est-il plus transfuge que l'intello précaire ? Il y a débat.

    • @Matdavegraffiti
      @Matdavegraffiti 3 года назад +16

      @@alejandrogillick6788 Le plus important c'est quand meme le capital social, les lieux que tu fréquentes, les personnes que tu côtoies, les groupes dont tu fais partie, c'est surtout ca qui définit ton appartenance à une classe je crois. Le capital culturel , comme économique d'une certaine manière, est plus un un outil dans une classe supérieure, qu'un élément qui suffirait à en faire partie, sinon cela voudrait dire que la culture artistique est reservée aux classes supérieures. Bien sur et heureusement qu'il y a des gens cultivés artistiquement et politiquement dans les classes populaires, mème si c'est clair que c'est quelque chose qui peut créer un décalage. Mais il peut y avoir un certain décalage avec sa classe d'origine, par les études et par les références culturelles, sans changement de classe

    • @murielbegoens9568
      @murielbegoens9568 3 года назад +15

      Merci beaucoup pour votre témoignage. Effectivement, un intellectuel fauché, avec ou sans diplôme, est un statut qui peut engendrer beaucoup d'inconfort. Cette souffrance est proche de la dépression. Ne se sentir à sa place nulle part, c'est un peu comme être assis entre deux chaises. L'impression d'être prétentieux, déguisé sur une et d'être un imposteur, de mentir sur l'autre. Merci

    • @alejandrogillick6788
      @alejandrogillick6788 3 года назад +6

      @@murielbegoens9568 De rien. je dirai qu'en terme de souffrance, tout commence par la solitude.

  • @lawyertocitizen9326
    @lawyertocitizen9326 2 года назад +34

    Je suis transclasse. Je suis fils d'ouvrier et d'une mère au foyer qui ne savent ni lire ni écrire, dans une famille nombreuse. Je viens de ce que l'on nomme une "cité". J'ai décroché mon grade de docteur en droit après avoir été majeur de promo. J'enseigne le droit et exerce le métier d'avocat. Je suis créateur de legaltech et consultant en intelligence artificielle appliquée au droit. Le plus difficile lorsque l'on "monte" socialement, c'est de monter en restant soi-même. Merci pour cette vidéo.

    • @emmaphilo4049
      @emmaphilo4049 2 года назад +3

      Vous avez un très beau parcours !!!

    • @nekhlioudovbolkonsky2901
      @nekhlioudovbolkonsky2901 8 месяцев назад +1

      Tu me renvoies plein de violence symbolique, c'est po nice

    • @MyXtelle
      @MyXtelle 3 месяца назад

      Tu es une belle "anomalie" sociale. Bravo sincèrement, :)

    • @gennykool
      @gennykool 10 дней назад

      Merci pour ce témoignage si encourageant.
      Mes félicitations pour votre brilliant parcours !!!👏👏👏

  • @eylulhicran
    @eylulhicran 3 года назад +111

    "J’ai quitté une terre qui n’était pas la mienne, pour une autre, qui non plus, ne l’est pas". Edmond Jabès

  • @murielbegoens9568
    @murielbegoens9568 3 года назад +93

    Un énorme merci pour ce témoignage. Tu as mis des mots sur une grande partie de mes maux. J'ai 51 ans, ai grandi dans une cité que j'ai quittée à 19 ans pour entamer des études de communication. J'étais éblouie et fascinée, tout comme toi, par les personnes que je côtoyais. J'avais enfin l'impression d'être à ma place et de pouvoir exprimer mon potentiel. C'est affectivement que c'est devenu difficile. Je parviens à créer de l'intimité avec les personnes qui possèdent les mêmes origines que moi mais au niveau des valeurs, des centres d'intérêt, du langage, je n'ai rien à partager. En revanche, je me sens très bien au milieu de personnes raffinées dans leur langage et leurs manières. Nous partageons la même culture, etc...
    Mais en vieillissant et depuis que j'élève mes enfants seule, mon niveau financier est plus modeste... Subséquemment, j'ai développé un sentiment d'infériorité, un manque de confiance en moi par rapport à ces hommes et ces femmes dont je ne partage pas l'enfance ni l'encadrement familial.
    Tant en amitié qu'en amour, c'est difficile. Peut-être devrais partager mon quotidien avec un étranger ? Déraciné tout comme moi. Je ne me sens bien qu'avec les minorités. Je ne me reconnais dans aucune des deux classes et la dépression stagne...
    Merci beaucoup pour les références. Je me sens tellement mieux de t'avoir écoutée attentivement.

    • @cevanille1104
      @cevanille1104 2 года назад +9

      Bonjour Muriel, j'ai grandi en banlieue et ensuite par le travail j'ai eu accès aussi aux milieux sociaux plus élevés.
      Les gens modestes autour des grandes villes sont souvent d'origine étrangère et sont traditionnels, on les comprends parce qu'il nous sont familiers (on a grandi avec eux), on connait leurs habitudes familiales et sociales et leurs rites (parce qu'ils les ont entretenus et transmis à leurs enfants). Sauf que voila, beaucoup ne sont pas Français, et ne le seront jamais (parce qu'ils ne le veulent pas et ne sont là que pour le travail). Sauf que si vous avez la fibre communautaire/traditionnelle vous vous sentez proche de leurs valeurs familiales et morales, que beaucoup de Français ont perdu depuis la grande "libération" de 68 (bref la grande destruction).
      De l'autre côté les bobos pétés de fric des classes privilégiées de Paris, qui ont tous fait les mêmes écoles, les mêmes lycées, qui sont matérialistes, condescendants, classistes (j'ai vu leur haine des gilets jaunes pendant que je bossais sur Paris), décadents, souvent stupides car arrogants et donc naïfs (ils pensent être le centre du monde et le modèle à suivre), très opportunistes et qui se soucient beaucoup de leur apparence/crédit social tout en ayant très peu des qualités dont ils se targuent en public. Par exemple ils sont en mode "refugees welcome'' mais ils n'appellent même pas les pompiers quand le clodo bourré en bas de chez eux est en train de mourir de froid.
      Bref vous souffrez d'avoir été déconnectée de vos racines et de vos traditions européennes et de ne pas retrouver '"votre groupe" dans une société individualiste. Il faut bien comprendre que des gens comme vous il y en a beaucoup, mais ils ne sont pas dans les banlieues métissées, ils sont partis, à la campagne ou en périphérie.
      Si votre vie professionnelle le permet, choisissez une ville moyenne où les Français sont majoritaires, par exemple allez en Bretagne ou dans un coin comme ça. Vos enfants pourront grandir sans être minoritaire et cela leur évitera de s'identifier à des jeunes amis avec qui ils n'auront finalement plus grand chose en commun à l'âge adulte. Vous serez dans une ville avec plus de cohésion sociale, allez à des activités si vous trouvez le temps pour anticiper la retraite et avoir un réseau pour l'avenir. Et retournez à l'église catholique. J'ai été athée puis agnostique, et je reviens doucement au catholicisme, pas parce que je suis une zélée de la religion , mais parce que si nous-mêmes nous avons souffert de la perte d'identité et de l'aliénation culturelle, il faut ne pas le reproduire pour les enfants et leur donner une base, donc des habitudes familiales, de la sécurité, une histoire, une identité, un patrimoine, une religion.
      Ce n'est pas possible dans une banlieue africanisée ou islamisée. Il y a des coins magnifiques en France où les loyers sont plus abordables et les gens sont plus soudés, simplement il faut quitter les grandes villes.

    • @vandalsavage1424
      @vandalsavage1424 2 года назад

      courage.🙂

    • @totalola6532
      @totalola6532 2 года назад

      Bonjour,
      Je te remercie pour ce partage d'expérience, je vie actuellement une situation "similaire" dans le sens où j'ai quitté la cité où j'ai grandit pour un milieu social composé de personnes avec lesquelles je n'ai pas grand chose en commun. Je me suis fait la même réflexion sur les relations que je crée moi aussi avec les personnes étrangères... comme tu as dis qui sont elles aussi déracinés, comme moi.

    • @ooievaar6756
      @ooievaar6756 2 года назад

      @@cevanille1104 Exactement la même chose se produit aux Pays-Bas, bien que ce soit moins grave qu’en France. D’ailleurs, de nombreux Parisiens vivent ici ! En dehors des grandes villes, vous vivez ici raisonnablement bien. Dans les centres-villes, c’est trop cher, les bords sont appauvris et pleins d’immigrants. Toujours nouveau. Il est préférable d’élever des enfants dans une ville plus petite ou plus rurale. Pas cool ou branché mais plus sensé

    • @cevanille1104
      @cevanille1104 2 года назад

      @@ooievaar6756 Oui, c'est ce que les gens qui se disent "ouverts" ne comprennent pas, évidemment quand on gagne très bien sa vie, et à niveau social équivalent, l'immigration est qualitative, donc ça ne pose pas problème (et encore, parce que le limites de ce modèle ce sont le nihilisme, le relativisme culturel, le matérialisme et la perte identitaire).
      Mais les revenus moyens sont rejetés à la périphérie - un peu comme l'écume des bagues repoussent des sédiments - et là, ce n'est pas la même population ni la même "cohabitation". C'est très violent, et toujours au détriment des européens puisque les nouveaux arrivants sont belliqueux, agressifs et communautaires.

  • @Selasat
    @Selasat 3 года назад +57

    les vidéos comme ça sont rare sur youtube, merci.✨👏

    • @megalofm
      @megalofm 3 года назад

      Oui cé vré

  • @gabrielle3080
    @gabrielle3080 4 года назад +69

    Pour ma part, j’ai toujours vécu dans la bourgeoisie parisienne et je suis toujours curieuse d’en apprendre plus sur mon milieu... Alors je remercie la socio mais aussi les temoignages de transclasse ! Vous nous permettez de nous rendre compte des privilèges qu’on possède, des violences que l’on peut exercer sur d’autres, plein de choses qu’on ne réalise pas toujours...
    Merci pour votre témoignage !

    • @mariegarni7563
      @mariegarni7563 3 года назад +3

      @Deconstruction618 😂😂😂😂😂

    • @lafrancetartuffe
      @lafrancetartuffe 3 года назад +2

      et blablabla

    • @theflashgordon193
      @theflashgordon193 2 года назад

      merci pour ton commentaire

    • @marcsole4261
      @marcsole4261 2 года назад +1

      Je te rassures on peut devenir millionaire en province et n'avoir rien à foutre des expressions et des manières de bobos parisiens ou Suisse. J'en ai dressé quelques un au contingent scientifique à coups de boule, pas très téméraires et facilement rançonnable. Je dois les remercier pour les cuites gratis le soir au campement avec mes camarades prolos.

    • @LILLYWAYNA
      @LILLYWAYNA 2 года назад

      @LorN Comme tu es violent ! Quel ensauvagement !

  • @Pierre-vn5rh
    @Pierre-vn5rh 24 дня назад

    Bonjour Darah,
    Depuis quelques semaines, j'écoute tes vidéos. J'ai vécu plusieurs déracinements: je suis natif de Madagascar, j'avais quitté à cause d'un putsch militaire en 1972. Mes parents nous ont demandé de poursuivre nos études en France, j'ai rejoint ma sœur et mon frère à Montpellier. Un gros choc culturel et aussi l'accoutrement (vestimentaire) était très différent.
    Je pense que ce choc culturel m'a forcé à faire de l'introspection et de mieux me connaître, et me centrer sur l'objectif de ma présence au lycée à Montpellier.
    Après le lycée, je suis allé rejoindre mon frère à Montréal (Québec). Arrivé à Montréal, j'ai osé faire des études dans une université anglaise. Cette décision était prise pour être parfaitement bilingue. À l'époque, pour avoir un emploi bien payant, être bilingue était un avantage.
    Dans ta présentation, tu accordes d'importance à l'apparence. Cette façon de comprendre est plus centrée sur une vie matérielle et peut-être moins intérieure. Ce n'est pas une critique, j'ai vu d'autres vidéos sur l'ancien Testament et l'Évangile (je remarque que ta vie spirituelle a grandi et que ta façon d'être a aussi évoluée).
    J'ai beaucoup lu sur la philosophie grecque et après des textes sur l'hindouisme et beaucoup plus tard sur le judaïsme, le christianisme et l'islam. C'est surtout la mystique qui m'intéresse.
    Je reviens à l'introspection, car je pense que c'est l'essentiel. L'importance de se connaître est très importante. La quête spirituelle est vraiment un moyen de dépasser ce monde matériel et essayer de trouver un sens à la vie…..
    … la vie est un long parcours, remplie d'obstacles et de réussites. Il faut apprécier à sa juste valeur chaque chose et surtout rester humble. Pas de moral… mais c'est vrai que la vie est complexe et les gens qui nous entourent sont préoccupés par ce monde en crise (je suis entrain de lire le livre de René Guénon: La crise du monde moderne), peut-être tu l'as lu… j'aime cette analyse que je trouve encore d'actualité.

  • @ewanquinio7942
    @ewanquinio7942 2 года назад +5

    Je suis en 2e année de prépa littéraire et je viens d'une classe assez populaire de campagne bretonne moi aussi. Alors certes ce n'est pas une grande prépa parisienne du 5e mais je me suis reconnu dans énormément de ce que tu as dit, particulièrement le sentiment d'illegitimité dans mon interaction avec les autres (relire 10 fois un message est encore presque systématique) et le rapport à la famille qui se dégrade. J'avais l'intuition de cette transition d'habitus qui complexifie les interactions mais je ne l'avais pas extériorisé et tu as su mettre les mots dessus. Merci pour cette vidéo, elle ne s'adresse peut-être qu'à une minorité mais elle est d'un intérêt rare pour les concernés.

  • @unepersonne6341
    @unepersonne6341 3 года назад +13

    Je suis plutôt issue d’un milieu bourgeois (mais mes parents sont eux trans classes et ont finit leur ascension sociale quand j’étais au collège), par ma famille je côtoie des agriculteurs, des femmes de ménage ect et par mon entourage plus scolaire des bourgeois. J’ai mis presque 5 ou 6 ans a vraiment acquérir les codes bourgeois (en même temps que mes parents du coup) et maintenant je me sens très a l’aise dans ce milieu.
    J’ai aussi fait une prépa littéraire et j’ai rapidement sympathisé avec des boursiers issus de milieux moins élevés socialement, mais je me sentais bien plus à ma place avec eux. Je suis en couple avec un trans classe (il vient d’un milieu très pauvre et il est maintenant en école d’ingénieur) et on a pu énormément parler de ces sujets ensemble. Je pense qu’il se retrouverait beaucoup dans ta vidéo. Il m’a énormément apprit sur ma propre culture, sur les difficultés que je ressentais mol même et inversement.
    Une phrase de sa part qui m’a vraiment marquée c’est « chez tes parents j’ose pas me resservir j’ai peur de me mal me comporter »
    Et au niveau des différences de langage, ce que tu dis est aussi très pertinent. Quand il est avec d’autres bourgeois, je sens qu’il fait beaucoup d’efforts pour trouver les bons mots, pour ne pas paraître vulgaire ect.
    Désolée pour ce commentaire un peu long et brouillon, mais j’avais envie de partager un peu tout ça en vrac.

    • @LILLYWAYNA
      @LILLYWAYNA 2 года назад

      Les ingénieurs sont rarement les plus cultivés

  • @marizouksalsa
    @marizouksalsa 3 года назад +22

    Finalement ces codes sont une limite à notre autonomie et à notre liberté. C'est pourquoi j'ai une attirance pour la chose artistique parce que j'ai l'impression que les artistes peuvent ne pas respecter ces codes. Ceci dit on en vient vite à se demander si les artistes à succès respectent également d'autres codes...

  • @juliencharnay7479
    @juliencharnay7479 2 года назад +30

    Je suis transclasse et j'ai été amené à fréquenter la grande bourgeoisie intellectuelle (lyonnaise en prépa d'abord puis parisienne, à Paris donc où c'est particulièrement pénible d'ailleurs : ah le fameux 5eme...). Maintenant j'assume bien mieux ce dont j'avais tellement honte avant comme mon langage vulgaire et ma désinvolture face à des choses si importantes pour les bourgeois (genre le réseau, fréquenter des gens par intérêt, ou linkedin lol). Je prends même un malin plaisir à forcer le trait des fois! Et depuis ce déclic, je vis bien mieux la situation! Mon directeur de thèse, Philippe, qui a eu le même parcours et qui en a rien à foutre aussi, a été d'une grande aide également. Manque plus qu'à quitter cette ville horrible et rentrer dans ma chère région lyonnaise :)
    Politiquement par contre, ça reste assez complexe. Les seuls moments ou la situation de transclasse est difficile à vivre concernent ceux où les antagonismes de classe sont exacerbés comme lors des élections ou de graves conflits sociaux. Ce genre de situation appelle à choisir son camp, son côté de la barricade. Par exemple, la crise des gilets jaunes a été hyper violente pour moi. A Paris effectivement, je trouvais beaucoup de personnes (pour ne pas dire presque exclusivement) qui ne comprenaient pas ce qu'il se passait et qui insultaient avec le plus violent mépris, des gens qui au final, étaient des gens comme ma famille (comme moi en fait). Je ressentais parfois même de la haine face à certains commentaires particulièrement méprisants et violents (et que je trouvais particulièrement stupides). Sans être particulièrement intelligents, ni avoir de culture politique, historique ou sociologique, les bourgeois sont tellement habitués à être écoutés qu'ils se permettaient des réflexions que je trouvais tellement idiotes! Mon positionnement était très clair et finalement, c'est comme si cet épisode m'avait aidé à trancher définitivement et totalement en faveur de mon milieu d'origine. Je me suis senti comme jamais en décalage avec une bonne partie de mon entourage à Paris (heureusement je suis prof donc je fréquente pas que des cadres du privé ou de la haute fonction publique!).

    • @cevanille1104
      @cevanille1104 2 года назад +4

      Julien, j'ai vécu la même pour les gilets jaunes, j'ai toujours répondu du tac au tac à tous ces abrutis qui vomissaient leur haine.
      Par exemple :
      eux : "les gilets jaunes ils devraient pas voter c'est des cons et des pauvres"
      moi : "ah bon, vous êtes pour le suffrage censitaire?'' --> silence gêné
      eux : "les gilets jaunes faut les gazer"
      moi : "oui ils ne s'appellent pas Mohammed donc vous ne gagnez pas de point sociaux à les défendre"
      eux : ''je vote macron je suis ni de gauche ni de droite''
      moi : "les bourgeois ont toujours collaboré, l'argent n'a pas d'odeur effectivement''
      Etc, etc. Il faut comprendre que ces gens sont d'une arrogance telle qu'ils se sentent moralement supérieurs. Il faut donc leur tendre un miroir, qu'ils puissent se voir, et qu'ils comprennent que eux aussi puent de la gueule.

    • @cevanille1104
      @cevanille1104 2 года назад +2

      @Leia Organaa Exactement, les aristocrates viennent de toutes les classes, ils aspirent au beau. Les bourgeois sont veules.

    • @philosophiaortensia9917
      @philosophiaortensia9917 2 года назад +1

      S'ils sont si médiocres pourquoi vous fascinent il autant ? Ne soyez pas de mauvaise foi !

    • @cevanille1104
      @cevanille1104 2 года назад +1

      je ne suis pas fascinée

    • @philosophiaortensia9917
      @philosophiaortensia9917 2 года назад

      @@cevanille1104 pourquoi alors ressentez vous le besoin de les dénigrer ?

  • @florencedelprat1283
    @florencedelprat1283 4 года назад +27

    Merci d'avoir fait cette vidéo. Cela fait tellement du bien d'entendre des mots sur des souffrances vécues.
    "Le lien a mon milieu d'origine était une grande source de souffrance. Le fait de venir d'un milieu prolétaire, d'ouvriers me faisait souffrir énormément, était une source de souffrance. Et de plus, en devant acquérir les nouveaux codes je perdais le réconfort de mes anciens codes. Il fallait se protéger de toutes parts."
    Ayant vécu dans une banlieue bourgeoise d'IDF mais n'en était pas une je connais très bien le poids de la différence sociale... Par ailleurs ayant une grande part de ma famille (tantes, oncles, cousins, cousines) en zone exclusivement rurale, j'ai dû acquérir les codes (que je percevais !) dès ma jeune enfance. J'ai tout de suite trouvé les codes de la bourgeoisie passionnants... Peut-être aussi que je manquais de soutien dans mon propre milieu. Mais mes amies ne semblaient manquer de rien, elles étaient bien vêtues, elles avaient leurs parents derrières elles pour étudier leurs leçons, elles avaient un cadre clair au niveau des heures du coucher, des heures autorisées ou non devant la télévision (quand il y en avait une... !) et elles avaient l'opportunité de prendre l'avion (privilège que je n'ai connu qu'une fois dans ma vie, - et c'était du low cost). J'allais oublier l'élément essentiel, elles avaient accès à des activités extra-scolaires (musique, chant, danse, arts plastiques). Mon amour pour les mots, la langue, la culture me faisait me sentir proche de ce milieu qui me fascinait et me faisait rêver. Enfant c'était en lisant la comtesse de Ségur que je passais de nombreuses heures de vacances, je m'imaginais vivant dans une grande demeure, et j'aimais la délicatesse de ces pages amenant à l'élévation de l'esprit. De par ma nature, je me retrouvais attachée naturellement à des valeurs plus ou moins défendues superficiellement par la bourgeoisie. Ayant par exemple un palais difficile, un écœurement prononcé pour les choses vils je me retrouvais dans les codes si propres et carrés de la bourgeoisie. Mon amour pour les grandes demeures se forgea dans mon enfance, impressionnée par toutes les grandes maisons de mes amies quand moi-même je devais partager ma chambre de 10m2 avec ma sœur, chambre qui n'était en réalité qu'un salon aménagé et dont la porte n'était qu'un triste rideau.
    Je me suis réjouit adolescente lorsque mon premier copain vivait lui aussi dans un appartement, dont ces parents avaient pour chambre le salon. Hélas, il me révéla - plus par orgueil - qu'en réalité ces parents gagnaient très bien leur vie mais avaient du rembourses la dette d'un ami. A ces mots je compris qu'un fossé nous éloignait, j'eu certainement le cœur serré, n'attendant nullement le jour où la dette serait épongée.
    J'aurai encore bien à dire, mais je ne me suis pas vraiment élevée, je ne sais de quoi sera fait mon avenir... A 27 ans j'eu encore mal au cœur en entendant un collègue fils de bourgeois s'étonner non nonchalamment du fait que des individus devaient sans cesse améliorer leur style vestimentaire : lui il s'était toujours habillé de la même façon. Ce fut comme un couteau dans ma poitrine, moi qui avait fourni tant d'effort à me vêtir selon les codes des cadres parisiens... Enfin bref, je cesse à présent d'essayer de coller à l'un ou l'autre milieu. Je vais me consacrer aux arts, à la littérature, à la musique et si mes mots pouvaient un jour rendre le monde meilleur ça serait beau... Le monde est hélas cruel et stupide, à ma connaissance aucune classe n'y échappe.

    • @darah1250
      @darah1250  4 года назад +6

      Florence Delprat Merci beaucoup de ce partage 🙏🏻 C’est précieux d’exprimer tout ça. Et oui, très d’accord sur le réconfort des arts 😌

    • @murielbegoens9568
      @murielbegoens9568 3 года назад +4

      Merci pour ton témoignage.
      Il va falloir travailler sur ce sentiment d'infériorité.
      Soutien !

  • @floyd6488
    @floyd6488 3 года назад +25

    Les facs sont les premières terres de chasse des bourgeois, on y construit une grande habilité à mentir, mépriser et au final se mentir. J'en était choqué.

    • @floatingsara
      @floatingsara 3 года назад +3

      Pourriez-vous donner des détails sur ça ?

    • @mamda2288
      @mamda2288 2 года назад +2

      Surtout mépriser.... c'est fou

    • @dorianlauwerier4451
      @dorianlauwerier4451 2 года назад +1

      Quelle fac? Toutes ne se valent pas , moi mon expérience en fac (fac de sciences) c'était plus que les gens s'ignoraient relativement avec des milieux très diverse , un endroit où les étudiants vivaient à côté plus qu'ensemble.

  • @katchal2
    @katchal2 3 года назад +21

    Salut ! Bravo pour tes vidéos que je découvre. Pour parler un peu cavalièrement, je pense que tu auras toujours « le cul entre deux chaises ». Un peu comme moi qui ait deux cultures. Je ne me sens pas à 100% française, mais je sais que je ne suis plus de ma culture première. Avec l’âge, je pense qu’on apprend à s’en foutre et à piocher ce qui nous convient des deux classes/cultures. Tout en sachant qu’il n’y aura jamais de retour en arrière possible, ni d’état de confort permanent dans l’une ou l’autre case. Mais c’est la vie, comme on dit. Ce qui est formidable dans ton cas, c’est que tu as su analyser tout ça alors que tu es encore très jeune. L’avenir ne peut donc t’être que simplifié. Et sinon, j’ai trouvé le commentaire de ta maman très émouvant. Une vraie maman. Bonne continuation à vous !

    • @user-ph7hq6zb8e
      @user-ph7hq6zb8e 9 месяцев назад +1

      Oh oui l'âge n'apporte pas que l'arthrose mais la paix et même la fierté de notre parcours. Avoir deux cultures c'est parfois avoir le cul entre deux chaises certes mais avec l'âge cela se transforme en richesse : comme si l'on avait la chance d'avoir deux chaises

  • @perrineh3990
    @perrineh3990 2 года назад +4

    Je pense que changer de classe, de région ou de milieu culturel est une chance. Pour moi ça l'a été : sortir de mes certitudes, être plus en nuance et donc plus en empathie avec l'autre, être ouverte à différents horizons et différentes mentalités. Tout cela est une merveilleuse occasion de rencontrer l'autre. Je l'ai vécu les 1ères années avec souffrance, mais cela me permet maintenant d'être (en tout cas je l'espère) plus en empathie. Accepter cet entre-deux n'est pas toujours simple à vivre, mais l'intranquillité est une source de vie, de croissance. Je dirais même de croissance spirituelle. Je suis persuadée que les transclasses sont essentielles à notre société, parce qu'ils peuvent interroger cette même société, apporter des clés de lecture que d'autres (quel que soit leur classe) n'auront pas.

    • @cbeentresoi7780
      @cbeentresoi7780 Год назад

      J'ai du mal à concevoir bourgeois et empathie. Je pense que les études de sociologie permettent de comprendre les codes de la société. Et par cela les sociologues, comme les philosophes sont dans la classe des dominants. Mais pour autant ils ne sont pas bourgeois.

  • @Stella-ng6kz
    @Stella-ng6kz 3 года назад +20

    Je ne suis pas transclasse je pense que je ne serai jamais élevée socialement peu importe et ce que tu décris je n'ai pas eu besoin de faire ton parcours pour le ressentir.
    Je me sens le cul entre 2 chaises
    Une partie de ma famille s est élevée socialement pas moi ça m a fait comprendre beaucoup de choses (celles que tu évoques) des mon enfance
    C'est dur quand tu sens le faussé avec tes propres cousins que tu côtoies parfois et qui te ramènent à une réalité extrêmement désagréable.
    Pour toi à la rigueur c etait dur en effet mais tu y es arrivée et c etait des inconnus que tu as côtoyé.
    Bref heureusement que le bonheur ne se réduit pas à tout ça.
    Il y a une grosse part d ego là dedans qui nous fait oublier qu à la base on est tellement insignifiants à l échelle de la planète.
    Un grain de sable...
    La vie est si courte et déjà bien difficile pour s infliger de telles pressions qui ne garantissent pas le bonheur.
    Ca se saurait
    Tous ces suicides dont la classe bourgeoise n est pas du tout épargnée.
    Les pervers narcissiques la pédophilie qui est encore moins facilement décelable dans ces milieux pourtant ça pullule et je le sais de source sûre.
    Donc il faut vraiment éviter d'aduler qui que ce soit.
    De plus il faudrait je pense à toute échelle sociale se concentrer sur autre chose que sur notre petit confort et se masturber le cerveau ou encore se gargariser de culture encore faut il que ça serve à quelque chose comme entretenir la planète qui se meurt pour les futures générations.
    Mais la encore on fait culpabiliser les plus pauvres sur leur mode de vie. Bref il y aurait tant à dire.

  • @vivi-nz7ve
    @vivi-nz7ve 3 года назад +6

    En tous cas, le fait que tu t'exprimes bien à l'oral, ca te permet d'avoir une manière de parler très fluide et très agréable pour nous!

  • @filuo9058
    @filuo9058 2 года назад +2

    Merci beaucoup pour votre témoignage.
    J'ai passé - et je passe encore - à travers cette ascension sociale. Pour moi, ça l'a été essentiellement sur le langage et la culture. Cela est arrivé à plusieurs reprises que des personnes risent de moi pour des erreurs de français. J'ai aussi apris quelques années plus tard que j'ai un TDAH. Le tout a énormément affecté mon estime de moi....
    Encore aujourd'hui, j'ai de la misère à accepter cette transition. J'ai maintenant des possibilités de carrière valorisante et offrant des privilèges multiples dont un avantage financier notable. Je n'aurais jamais eu cela auparavant. Cependant, malgré ces avantages, j'ai encore en moins ce sentiment de pauvreté....

  • @johan9593
    @johan9593 3 года назад +17

    Fils d'ouvrier issu de la campagne, j'ai connu des difficultés similaires lors des mes études d'histoire. Bien que curieux et m'intéressant à beaucoup de sujets, j'ai pourtant ressenti un net décalage entre leurs références culturelles et les miennes. J'avais l'impression que jamais je ne rattraperais cet écart. Ce n'est pas totalement faux, on ne peut effacer 18 années d'une éducation différente. Mais ça n'empêche pas la réussite, au prix de certains efforts d'adaptation.
    Tout comme toi, à présent je gagne un salaire auquel mes parents n'auraient jamais pu prétendre. D'un côté cela me permet de me faire des petits plaisirs, mais de l'autre j'ai cette peur de manquer, issue de certaines périodes de privation par le passé, qui me pousse à gérer mon argent différemment.
    Enfin, je ne me sens maintenant plus totalement à l'aise ni dans mon milieu d'origine ouvrière ni dans mon nouveau milieu. Les deux sont différents, ont de bons et de moins bons côtés, mais aucun ne me correspond totalement. Peut-être cela évoluera-t-il encore..

    • @murielbegoens9568
      @murielbegoens9568 3 года назад +3

      Merci à toi pour ce témoignage. J'ai 51 ans et ne suis jamais parvenue à me sentir parfaitement comblée d'un côté ou de l'autre.
      Je me sens à l'aise affectivement avec les personnes partageant mon milieu d'origine ( j'ai grandi dans une cite), mais ça s'arrête là. Leur langage, attitudes, centres d'intérêt, sont tellement différents...
      En revanche, si j'apprécie la compagnie de personnes érudites, je ressens un sentiment d'infériorité à leur côté. Il me manque quelque chose. Je ne me sens pas légitime. Ce n'est pas évident !

    • @Nerd2merde
      @Nerd2merde 3 года назад

      @@murielbegoens9568 nesrine slaoui parle du terme intéressant de "chevaux à bascule" pour parler de nous les transclasses dans son livre "illégitime".

    • @Soleil-vk9ts
      @Soleil-vk9ts 2 года назад

      Bonjour que faites vous comme métier ? Merci de votre témoignage !

  • @fpafpa
    @fpafpa 2 года назад +6

    Merci d’avoir posé ça là, sur RUclips, ce n’est pas anodin …
    A 50 ans , ma mue vers un poste de cadre ( intermédiaire) s’est opérée non pas par les études mais au cours de ma carrière, plus progressivement que pour vous ( moins violent ?), grâce à une certaine agilité « socio-situationnelle » que je rapprocherais de votre mimétisme mais que je peux tout à fait qualifier d’opportunisme si je me laisse influencer par le syndrome de l’imposteur, qui m’accompagne plus ou moins bruyamment mais fidèlement .
    Je suis partagée aujourd’hui entre la satisfaction d’avoir évolué « au mérite », de n’avoir rien volé à personne et le sentiment d’illégitimité malgré la reconnaissance que j’ai « tout ce qu’il faut » par mes pairs, ma hiérarchie, le milieu dans lequel j’exerce…
    Plutôt d’ailleurs que le sentiment d’illégitimité dans mon travail, je crois que c’est le conflit de loyauté vis à vis de mon milieu d’origine ( « prolo-précaire ») et mes grands parents, mes parents (chaleureux, dignes, méritants, syndiqués, militants…) qui me pèse le plus.
    Je viens d’ailleurs de refuser une promotion qui m’aurait irrémédiablement fait passer « dans l’autre camp », cadre sup… j’ai peut être atteint mon plafond de verre et peut être que je dois laisser la main à mes filles maintenant sur ce chemin transclasse. Elles sont pleines d’énergie , moi de moins en moins.

  • @homecoils599
    @homecoils599 2 года назад +2

    C'est énorme ! je sais pas comment je suis arrivé sur ta vidéo, mais ces réflexions décomplexées et décontractes sont tres enrichissantes.
    je m'abonne. 👍

  • @carodehomem-christo
    @carodehomem-christo 3 года назад +12

    Bonjour ! Pour moi c'était un peu l'inverse, je viens d'une famille plutôt riche, et je me suis mis en couplé avec un ouvrier... Et je ne regrette pas je suis heureuse il est très gentil, je m'excuse si je fais des fautes, ma langue maternelle est l'espagnol 🙂

  • @misscreative5097
    @misscreative5097 3 года назад +6

    En une seule vidéo, tu as résumé merveilleusement bien ce que je peux ressentir !

  • @marizouksalsa
    @marizouksalsa 3 года назад +9

    Bonjour votre analyse est intéressante et votre sincerité touchante. Ce qui en fait quelque chose de rare est que vous décrivez à la fois des analyses factuelles et des émotions. Ce qui m'a toujours déplu avec les codes sociaux est qu'ils finissent par se substituer à la pensée voire inhibent les émotions. Ainsi les échanges entre 2 personnes sont très souvent fondés exclusivement sur des opinions et des goûts de leur classe plutôt que de véritables analyses. Par ailleurs, le respect du bon goût ou du chic nous interdiront les discussions bruyantes et rieuses mais aussi d'éprouver les émotions qui y sont associées et qui n'auraient pas été inhibées si l'on avait pas intériorisé ce bon goût.

  • @maybe6691
    @maybe6691 3 года назад +9

    Je te comprends énormément et je te rejoins sur tous les sujets. J'étais souvent confrontée à ces souffrances (en plus du racisme que je subissais ). Au début, je pensais que le problème venais de moi mais maintenant j'ai compris que j'avais beaucoup de chance de toucher à différents mondes (pauvre/ riche /géographique et culturel). J'ai adoré regarder ta vidéo !

  • @A.bc7521
    @A.bc7521 2 года назад +11

    La mentalité parisienne est particulière. J'ai l'impression que vous attribuez à un changement de niveau d'intelligence, une sorte de choc purement culturel.
    On dirait qu'on vous a lavé le cerveau et que vous vous pliez au fantasme de nombreux parisiens de se croire supérieurs et plus intelligents que les "bouseux" de province.

    • @pasdupe2900
      @pasdupe2900 2 года назад +1

      Mais il y a très peu de vrais parisiens sur plusieurs générations et ne vous en déplaisent mais on les voit arriver les bouseux avec la crise économique qui s’imaginent qu on attends après eux ! Le Parisien est éduqué ! Je suis de province j habite Paris depuis 50 ans et je les reconnais les vrais parisiens avec leur accent et leurs bonnes manières !

    • @A.bc7521
      @A.bc7521 2 года назад +1

      @@pasdupe2900 Les bonnes manières et l'accent c'est une chose, ce n'est pas ça qui rend humainement supérieur. J'ai une autre façon de voir la vie, je ne m'arrête pas à ce genre de choses pour juger de la valeur d'une personne, une vision un petit peu moins obtue que vous, désolée si vous vous sentez rabaissée 🤭

  • @sansson6579
    @sansson6579 2 года назад +1

    Merci pour cette belle analyse des différences vécues concernant le choc des classes sociales et intellectuelles qui se rencontrent. Pour avoir été éduquée avec des normes religieuses limite sectaires, et pour avoir repris plusieurs fois mes études, avec bien sûr l'ascension professionnelle qui en résulte, je comprends ce que vous dites et cela fait du bien que des mots soit si justement et intelligemment posés sur cette problématique d'adaptation. Le syndrome de l'imposteur est le plus fidèle ennemi de notre condition. Mais c'est aussi une véritable chance de pouvoir vivre cet accès à une plus grande richesse intellectuelle.

  • @SandrineInDelhi
    @SandrineInDelhi 2 года назад +1

    J'ai 52 ans, j'ai vécu ce que vous décrivez (avec une grande justesse, beaucoup d'honnêteté et de bienveillance). J'aimerais juste vous rassurer en vous disant que vous êtes encore en pleine "construction", comme 100% des jeunes gens de votre âge, et que vous trouverez dans votre expérience de vie des réponses à toutes les questions que vous vous posez encore. Elles sont légitimes et intelligentes : il faut du temps pour s'apprendre, pour connaitre ses goûts et les assumer. Merci pour la sincérité touchante de votre témoignage. Constance

  • @jeanbaptistemalo736
    @jeanbaptistemalo736 3 года назад +7

    J'ai fait le chemin inverse... Je suis venu me perdre près de Lorient. Et malgré mes efforts je n'ai jamais réussi à vraiment m'intégrer. Au fond changer de région ou de pays amène presque forcément des difficultés d'intégration.

    • @darah1250
      @darah1250  3 года назад +2

      Je comprends. Surtout quand on est sensible à son environnement/quartier etc. Typiquement aujourd’hui je sens qu’il me serait très difficile de partir de Paris car j’aurais l’impression d’être à nouveau déracinée - et je ne suis pas ready à revivre ça.

    • @jeanbaptistemalo736
      @jeanbaptistemalo736 3 года назад

      @@darah1250 ça me parle complètement car je souhaite déménager depuis quelques années mais je n'y parviens pas. Au dernier moment je bloque. Je finis par me dire que partir me coûtera autant ou davantage.

    • @darah1250
      @darah1250  3 года назад +1

      @@jeanbaptistemalo736 oui il faut s’écouter au maximum, quand on peut 🙏🏻

  • @carolinemelikoff783
    @carolinemelikoff783 2 года назад

    Hello Darah, merci infiniment pour ta vidéo, j’ai eu l’impression de m’écouter moi-même.
    C’est la première fois que j’entends quelqu’un parler des différences corporelles, vestimentaires… des causes et conséquences de ces différences
    Fréquentant des personnes de bonnes familles et venant d’un milieu ouvrier, j’ai parfois même l’impression que mes os sont plus gros que les leurs, mes poils plus noirs, mon corps plus grossier, mes doigts moins fins, ma peau moins pure… C’est grotesque mais ça ne me quitte jamais.
    C’est fou ce que ça me rassure de t’entendre en parler si ouvertement.

  • @anana27
    @anana27 4 года назад +8

    Merci pour cette vidéo rare et intéressante. Elle fait écho en moi, qui suis beaucoup plus en amont dans ce chemin. 😊

  • @Curly3373
    @Curly3373 2 года назад +1

    Mettre un mot sur mon malaise, cela fait un bien fou : transclasse. Une véritable découverte merci !

  • @lenamatsuo
    @lenamatsuo 3 года назад +3

    Merci pour cette vidéo, je me retrouve dans tous les points abordés alors que je ne suis encore qu'en fin d'étude. Une anecdote qui m'a marqué avec ma famille c'est quand leurs blagues, qui n'ont pas changé, ont commencé à ne plus me faire rire ou que leurs conversations m'ennuyaient et du coup j'y prennais très peu part. Du coup je passe pour "la parisienne" et ça me fait beaucoup de peine car clairement si je n'avais pas été obligé de quitter la campagne pour faire des études je ne serais pas parti et s'il y avait des jobs à la hauteur de mes études dans la région d'où je viens, j'y retournerais avec plaisir.

  • @SaeedALSABBAGH-kv4vv
    @SaeedALSABBAGH-kv4vv 3 месяца назад

    Un témoignage HYPER intéressant et touchant, merci !

  • @scribouillartadministrateu1329
    @scribouillartadministrateu1329 3 года назад +6

    Merci pour ta vidéo !
    Je te conseille fortement la lecture du livre "La névrose de classe" de Vincent de Gaulejac. Avec Martin Eden, c'est le livre qui m'a le plus aidé à comprendre mon malaise de transclasse.
    Je suis maitre de conférence et je viens d'une famille d'ouvriers immigrés du bâtiment et de l'automobile. Personnellement, je n'ai jamais réussi à être à l'aise au milieu des bourgeois (je ressens encore aujourd'hui une haine de classe inextinguible au contact des pédants et des riches inconséquents, ahah). En tant qu'enseignant-chercheur, je ne fréquente quasiment pas les séminaires et les colloques pour cette raison, et je vis dans une zone rurale assez reculée.

    • @happylife5654
      @happylife5654 3 года назад +3

      c ok de s embourgeoiser et de développer son réseau, il faut pas avoir de la haine ce n'est pas une trahison de classe, c'est une évolution, c'est le meilleur moyen de faire honneur a la classe ouvrière c'est bien d en changer.

  • @DDeckardR
    @DDeckardR 3 года назад +18

    Touchant, universel.. le thème de la névrose de classe (Vincent de Gaulejac) qui fait l'oeuvre de Annie Ernaux; les codes, les clés...et "tout ce temps perdu à tenter de ressembler" comme chante Goldman. Que l'on grimpe ou que l'on descende, si l'on ne fait pas la paix avec notre culture d origine, on le paie.. on somatise.. J'ai connu des "supérieurs" de famille et de métier, finalement bien ternes sur le plan du niveau de conscience.. Il faut se rendre à l'évidence que la classe "supérieure" n'est pas forcément plus proche de la vérité-du point de vue de l'âme et du coeur-; certes, elle dirige, souvent avec arrogance, ou du moins le pense t'elle.. Bonne vidéo :)

    • @murielbegoens9568
      @murielbegoens9568 3 года назад +1

      Merci pour la référence.
      Je vais me procurer ce livre.
      Assurément, renier son origine crée davantage de souffrances. On peut faire illusion quelques temps mais le soma nous rattrape très vite.

  • @farid-de-musset
    @farid-de-musset 3 года назад +3

    Singulier, profond intelligent, bravo a toi ce sujet est jamais traité. Tu ne devrais pas te sentir coupable de ce que tu es car grande partie c'est un juste retour de ton travail et de ta valeur humaine. La seule chose dont on peut être coupable c'est d'une action négative et ce sens tu fais plutôt de bonnes choses en nous donnant des réflexions de qualité. MErci a toi

  • @aureliecacheux8151
    @aureliecacheux8151 Год назад +2

    Bonjour vidéo très intéressante personnellement je suis née dans le nord dans une famille modeste jnai déménage à paris grâce à mon beau père aujourd’hui moi et mon mari gagnons très bien notre vie j’ai donc changé de classe sociale et quand je retourne dans ma famille j’ai un sentiment de culpabilité car il y a un écart de niveau de vie énorme et également je peine à trouver ma place car dans le milieu modeste je m’ennuie ( moquerie quand j’ecoute du jazz ou de la musique classique ou quand je visite des muses ou des châteaux ) par contre dans mes milieux bourgeois je me sens bien mais j’ai comme un sentiment d’imposteur

  • @fredericchristin9794
    @fredericchristin9794 2 года назад +1

    Bonjour,
    Premièrement, je trouve le sujet des transclasses est intéressant et je pense qu'il y a beaucoup à dire sur le sujet et oui je pense que selon le milieu social, le vocabulaire qui va être utilisé par la majorité des étudiants de prépa peut-être un peu déroutant pour les étudiants de milieux sociaux plus modestes. C'est ce que Bourdieu appelait le code soutenu qui est plutôt dans l'habitus de classe supérieure selon la classification utilisée par lui. Berstein qui était anglais lui parlait de code restreint et de code élaboré, mais l'idée de base va dans le même sens pour les deux auteurs. Et oui, pour réussir des études supérieures, il faut réussir à acquérir un vocabulaire soutenu de sa carrière. Ceci va donner une légitimités à ces études et par la force des choses une position supérieure vis-à-vis d'une bonne partie de la population. Se trouver légitime pour des étudiants de milieu plus modeste dans les prépas n'est sûrement pas toujours facile et oui ceci est une certaine force de violence symbolique qu'utilisait Bourdieu pour parler des rapport de domination.
    Une deuxième chose que je trouve intéressant dans ton approche de transfuge ou transclasse, tu insistes beaucoup dans ta vidéos dans la nécessité que tu as ressenti en prépa, d'aller dans toutes les activités courues de la bonnes société pour avoir les mêmes références que la majorité des autres étudiants et je me demande si le fait de beaucoup faire référence à la fois à la culture légitime (habitus des classes supérieures) et à la nécessité d'avoir un habillement reconnu par la bourgeoisie est propre à Paris qui est vu comme la capital de la culture et de la mode en France ou si c'est la même chose dans toutes les grandes villes de France. Soit dit en passant l'offre culture est très large dans la capital française.
    Une chose que je demande sans clairement juger. Pensez que Paris est supérieur au ville de province pour les études supérieures, ce ne serait pas comme pensez que la culture des pays dit "développés" est supérieur aux pays dit en développement, mais utiliser ces expression développé et en développement n'est pas neutre. Ceci renvoie à une vision colonialiste qui voyait l'Europe comme le centre du monde et que tous les autres pays avaient des choses à apprendre des européens et pour justifier ceci les proto-anthropologues ont essayé d'utiliser une théorie de darwinisme pour justifier une domination des pays du nord sur les pays du sud avec toutes les limites de cette approche théorique. Dans l'anthropologie moderne, on parle plutôt de anthropologie engagé, anthropologie critique, etc. On a arrêté de penser que les pays les plus riches devaient aller éduquer les autres pays grâce en partie à Boas.
    Sans remettre en cause le très bon niveau des universités parisiennes, serait-t-il possible de prendre en compte le niveau tout aussi bon d'autres université d'autres villes en France. Et de manière générale, bien que la société valorise plus les études supérieures, serait-il possible un jour de reconnaître le savoir des professions manuelles qui est un savoir intéressant et surtout très important. Je parle de la situation en France, mais je suis suisse et je vis également en Suisse et le système éducative varie par rapport à la France. En Suisse, les métiers manuels sont assez valorisés, mais reste moins reconnu socialement parlant que les études supérieures et certaines facultés sont plus reconnus socialement que d'autres. Mais dans mon pays, il est possible de bien gagné sa vie financièrement parlant et selon les concepts de Bourdieu, ces personnes auraient un bons capitale financier, mais pas forcément un bon capital culturel, ni un capital social.
    Je pense surtout personnellement, que les études supérieures doivent aider à passer par dessus la vision un peu binaire de la société, tout en gardant en tête que de manière générale, les diplômes d'études supérieures te donnent de biens meilleures possibilités dans la vie et par la force des choses de bien meilleures salaires. Une question qui me vient en tête, serait-il variable le vécu que les élèves vont ressentir selon l'orientation de carrière choisie? Toutes les facultés, n'ont pas les mêmes ambiances, ni les mêmes codes. De plus certaines facultés universitaires sont plus sélectives que d'autres et cela change l'approche des études. En Suisse, selon les facultés, les dynamiques de groupes et la façon de voir les études varient beaucoup.
    Sans remettre en cause la hiérarchisation sociale, pour moi le fait d'avoir la chance d'avoir des possibilités d'étudier plus permet de relativiser le savoir dans son ensemble. Chaque fois que je pense au savoir, je pense à l'approche que met Platon dans la bouche de Socrate. Dans les livres de Platon Socrate dit "moi ce que je sais, c'est que je ne sais rien". Et ceci est l'approche que l'on peut avoir quand on commence à avancer un peu dans ces études. On peut se spécialiser dans un domaine particulier, mais on va reconnaître que son expertise est limité à un domaine particulier et que pour le reste, on a un savoir limité et c'est ceci qui nous fait en savoir plus avec le temps. Néanmoins, le fait d'étudier donne envie d'en savoir plus et surtout donne les outils pour pouvoir appréhender plus d'informations. Et si l'on relativise le savoir, on va aussi relativiser le pouvoir qui l'accompagne.
    Quand tu parles du fait que sur RUclips, que ton vocabulaire et ta position sociale rend plus fort ta légitimité et ton influence, c'est sûr et certain et tu vas faire attention sans t'en rendre compte d'accentuer ceci avec le cadrage. On peut penser à livres derrière toi et c'est le cas de la majorité des érudits ou de ceux qui traitent des sujets plutôt culturel qui font des vidéos ou des réunions, il y a toujours une bibliothèque remplie en arrière plan. Cela renforce la position de supériorité. Néanmoins je trouve ta vidéos intéressante bien et tu peux passer sans autre sur mes petites critiques et si je devais dire que pourrait amener les personnes transclasses, ce serait peut-être de déconstruire le modèle méritocratique (ce que tu fais dans d'autres vidéos) et parler des mécanisme de domination inconscients qui permettent le statu quo des positions sociales familiales. Une personne transclasse même si elle va être privilégiée va pouvoir relativiser la hiérarchisation entre classe dominante et classe dominé et montrer que la culture de référence qui est celle de la classe supérieure est une construction sociale et qu'elle n'est pas naturel. Et que c'est une si l'on met de côté cette construction sociale, on ne pourra pas dire qu'aller écouter un opéra est une activité supérieure socialement parlant que d'aller voir un match de football.

  • @charlesminier5252
    @charlesminier5252 2 года назад +1

    Excellent. Cela me rappelle le livre de Norbert Elias "La société de Cour" qui décrit la domestication des instincts, l'auto-contrôle des individus; obligatoire dans une société très hiérarchisée. .

  • @MrAlkylation
    @MrAlkylation 2 года назад +3

    Donc bosser pour vivre dans 20 m² à Paris et se nourrir au carrefour contact d'en bas de la rue sans regarder son compte bancaire c'est un privilège. Merci pour l'info.

  • @noemiejacquemond3256
    @noemiejacquemond3256 2 года назад

    Bonjour Darah, merci pour ton témoignage et cette vidéo. Je ne me retrouve pas nécessairement dans l'expérience et les émotions que tu as pu ressentir durant ces 3 années - probablement car mon "transfert" a été plus progressif et de moins grande envergure - mais je te suis et partage totalement ton observation des caractéristiques de classe, notamment le rapport aux plaisirs/loisirs et aux normes d'apparence et d'attitude que tu décris. Je me rappelle aussi comme toi avoir réalisé il y a quelques années l'importance de la nourriture et des repas de famille ou entre amis dans le quotidien de mon milieu d'origine, et la différence si flagrante à cet égard avec le milieu bourgeois.
    Je me retrouve beaucoup dans la fin de la vidéo, où tu parles de la vie post-transfert: ce que je trouve difficile personnellement est de parvenir à trouver des ponts entre ma réalité/vie quotidienne et celle de ma famille, car je sens que mon expérience leur échappe quasi totalement. Pour revenir sur ta capacité à mimer l'autre pour t'adapter à ton nouveau milieu, je me sens parfois caméléon et ai l'impression aussi désormais que cela s'applique dans les deux sens - lorsque je suis dans le milieu "bourgeois" et lorsque je reviens dans mon milieu d'origine ouvrier. :)

  • @unrealemma8724
    @unrealemma8724 3 месяца назад

    J’ai regardé la vidéo parce que l’expérience d’être transclasse a l’air assez comparable avec le fait d’être autiste. Je suis autiste et très souvent les gens sur internet pensent que je suis transclasse.
    Ce n’est vraiment pas la même expérience, mais grâce à cette vidéo je comprends mieux pourquoi les gens l’interprètent souvent comme ça: c’est parce que je fais partie des autistes qui renvoient cette « violence symbolique ». C’est à cause de la façon différente dont on acquiert le langage, plus en passant par l’écrit que par l’oral, du fait qu’on ne comprenne pas certaines blagues, à cause aussi des hypersensibilités sensorielles qui font que spontanément enfant j’ai été très jugeante envers « les grosses ambiances », je partais m’isoler et si on m’interrogeait je disais que ce n’était pas possible que je reste étant donné comment ils étaient bruyants. Il y a aussi la façon de s’habiller qui ne suit pas la mode. La façon de bouger beaucoup plus rigide. Donc en effet tous les éléments de la violence symbolique sont présents. Mais là où c’est différent c’est qu’on envoie cette violence symbolique à notre famille quand on a 8-9 ans, on a l’attitude mais sans avoir le contenu, c’est à dire qu’on n’a pas les codes culturels du milieu bourgeois, et que cette attitude n’est pas forcément associée à un goût pour les études qui puisse nous conduire naturellement à devenir pour de bon transclasse ni à une connaissance et compréhension du système social qui puisse nous permettre de mettre à exécution le plan de devenir transclasse pour trouver notre place dans la société. Par exemple, c’est vers la trentaine que j’ai découverts qu’il y avait un truc qui s’appelait « prépa » et que c’était élitiste. Par conséquent, quand j’étais lycéenne et que je n’avais qu’un lien ténu avec ma famille (j’ai été interne à cette période à 200km de chez moi et je n’en ai ressenti aucun déchirement) je ne pouvais pas me dire que puisque j’avais l’air d’une bourge et que tout le monde dans mon entourage me le reprochait, j’allais faire une prépa et des grandes études pour rencontrer le milieu social avec lequel j’étais apparement assortie.

  • @aureliacalvas2035
    @aureliacalvas2035 2 года назад +2

    Avant de savoir que je ne suis pas seule à souffir de ça, j'appelais ça être un.e exilé.e social.e. Je l'ai vécu comme une véritable exil...

  • @madameyeah498
    @madameyeah498 Год назад

    Au chapitre "les liens avec la famille", le fait de reconnaitre a posteriori que l'on a pu renvoyer malgré soi une violence symbolique, j'ai pleuré. C'est comme dans un film avec un happy end

  • @YaLamEntredeuxlivres
    @YaLamEntredeuxlivres 3 года назад +10

    D’abord un grand merci. Ensuite et en tant que transclasse , j’aimerais ajouter qu’en ce qui concerne le déracinement qu’on pourrait appeler peut-être culturel ou symbolique je ne sais pas, ce dont j’ai le plus souffert et qui m’a fait réaliser que je n’étais plus du même monde que mes parents (et ma famille) c’est qu’ils étaient incapables de comprendre ce que je faisais, les concepts, les enjeux esthétiques, ou plus tard la recherche en littérature, bref ! C’était déchirant.

  • @ClaudieMoreau56
    @ClaudieMoreau56 2 года назад +1

    merci pour cette vidéo très authentique mais ne pas oublier que le milieu populaire n'est pas inférieur aux classes dominantes et il arrive souvent que les gens des milieux dominants rejoignent les milieux populaires et s'en trouvent très bien

  • @rafalerobertsau
    @rafalerobertsau 2 года назад

    Bravo
    Rien à dire je suis admiratif des personnalités qui "doutent " se remettent en question et n'oublient pas la racine culturelle (de leur classe)
    Cependant comme les promesses de la chenille, n'engagent pas le papillon 🦋, vos questionnement sont légitimes et illustrent d'une bonne santé intellectuelle et mentale. Ne jamais oublier les racines... avec votre brillant parcours, vous semblez tiraillé entre l'arbre et la pirogue. ( mythe Mélanésien Archipel du Vanuatu )
    Après votre remontada, allons découvrir le monde
    Bravo encore à vous

  • @lhranzani
    @lhranzani Год назад

    Je vour remercie pour le video. C'est un sujet que me interet beaucoup et vous ecouter a été assez intéressant

  • @greencollar2986
    @greencollar2986 3 месяца назад

    Je me retrouve beaucoup dans ce que tu décris, parcours un peu similaire au tien, je viens de cité, je suis enfant d’immigrés noirs et arabes, très brillante à l’école notamment grâce à mes parents qui ont surinvesti mes études et m’ont mis une pression à la réussite telle que je n’avais pas le choix. Je suis donc rentrée en hypokhâgne khâgne et là aussi le choc de la découverte de ces élèves bourgeois. Ces élèves « blancs » et je ne dis pas ça par racisme, mais en tant qu’enfant d’immigrés je ressentais ce gros gap entre ces élèves blancs, bourgeois, habillés en grosse marque avec un capital culturel que je n’avais pas. Ils connaissaient déjà les grands vins, les bons fromages, la bonne musique. Et moi j’écoutais du rap/rnb, je m’habillais en code « cité ». Mais le pire c’est que dans ma banlieue d’origine j’étais vue comme une intello complètement perchée et objet de fascination/moquerie. Bref à ma place nulle part. Et j’ai développé une addiction au luxe à vouloir mimer le style vestimentaire des bourgeois qui l’entouraient. Par la suite j’ai commencé à travailler et gagner plus d’argent et pendant longtemps j’ai été très irresponsable financièrement parce que presque toutes mes payes passaient en habits de grande marque, objets de déco de luxe, le moindre achat que je faisais me coûtait 5x le prix normal. Enfin bref, je me soigne du moins j’essaie, mais je me retrouve totalement dans ton témoignage de cette découverte de cette classe sociale bourgeoise qui m’a tellement marqué et impacté ! Au final comme dit plus tôt je me soigne, mais je reste pétrie de contradiction entre fascination totale pour cette culture dominante et volonté d’affirmer ma propre culture car je ne sais que trop bien que la culture dominante qui me fascine tant méprise ma culture d’origine. Donc je suis perpétuellement le cul entre deux chaises mais j’apprends à m’apprécier ainsi comme une personne éclectique. Ça tombe pas trop mal car je suis d’ailleurs introvertie et ne souhaite pas plaire à tout le monde mais c’est toujours un peu douloureux à naviguer. Mon style vestimentaire par exemple est plutôt « classique parisien » et ça me vaut toujours des remarques de personnes de mon milieu d’origine en mode elle se la pète. Les gens de mon milieu d’origine me trouvent souvent arrogante. Elle se la pète elle se la joue. Et puis après de temps en temps je continue à me prendre des chassés de l’autre côté dans ma soi disant nouvelle classe sociale. La dernière en date : restau de fin d’année pour le CODIR de la boîte et me voilà dans un grand restau parisien incapable de donner mon avis sur le vin et en plus j’ai confondu les couverts et mangé l’entrée avec les couverts du plat principal. Et pour couronner le tout en bonne compagnie assise entre 2 directeurs qui font des blagues classistes et racistes sur les immigrés devant moi et presque avec moi. Je fais des sourires gênés. Et je sors du restau presque en larmes en réalisant que si mes collègues croisaient ma mère un jour sans savoir que c’était ma mère il lui cracheraient sans doute dessus . Parfois je me dis que ça aurait été plus simple pour moi de juste être ouvrière. Et parfois je me dis que je dois m’accepter dans toutes mes contradictions de transfuge de classe.

  • @rom4you
    @rom4you 11 месяцев назад

    Excellent témoignage. Merci beaucoup !

  • @laurxnne5629
    @laurxnne5629 Год назад

    Super vidéo ! merci d'avoir objectivé beaucoup de mes comportements et de mes pensées envers la classe dominante. Je suis étudiante en sociologie depuis 2 ans et cela n'a fait que renforcer mon envie d'appartenir aux classes supérieures, et c'est vrai que je ressent comme toi ce décalage... Merci encore, je like !!

  • @cly2348
    @cly2348 Год назад

    Vidéo intéressante, c’est toujours "rassurant" de voir que ce phénomène touche d’autres personnes que soit. Je me suis reconnu dans la partie parlant de la famille et des centres d’intérêt. Peut-être que j’analyserais cela différemment dans quelques années mais j’ai le sentiment qu’il y a eu un cheminement un peu inverse dans mon expérience.
    Nous avons beaucoup mieux gagné notre vie d’un coup et il s’est passé deux choses en parallèle.
    Premièrement le fait de ne pas vouloir suivre un chemin "standard" pour notre âge et profiter de la vie (et de l’argent) au lieu de rentrer dans le moule social de l’enfant et de la famille, mais aussi la volonté de faire découvrir - et profiter - aux parents.
    Pour le premier point, cela a créé une distance dans les relations probablement due au fait que cela renvoie l'entourage vers sa propre expérience et finalement ce qu’ils auraient voulu vivre ; pour le second point c’était un échec parce que sans parler de "luxe", juste aller dans des beaux endroits (un peu chics mais restants simples) créait une tension et ils refusaient d’être invités, comme si le fait que nous soyons "plus riches qu'eux" les rendaient inutiles.
    C'est après cela que nous nous sommes décomplexés, et avons surtout refusé de "faire semblant" et que la partie culturelle est entrée en jeu. Un peu comme si nous avions été vexés qu'ils n'acceptent pas notre évolution sociale et qu'ils fassent peser sur nous leur malaise par rapport à leur propre vie, projetée à travers la nôtre.

  • @chrisrobert5252
    @chrisrobert5252 2 года назад +1

    Du monde ouvrier de province aux cabinets de consulting parisiens, j'ai ressenti dès les entretiens d'embauche que je ne détenais pas les codes et ne connaissais pas les règles implicites, c'est-à-dire les plus importantes. Il faut beaucoup de temps pour ne plus s'excuser d'être là, parmi "eux".

    • @marita40211
      @marita40211 Год назад

      Bonjour, quelles règles par exemple ? Merci

  • @yvescharignon5613
    @yvescharignon5613 3 года назад +1

    Merci beaucoup. J'ai écouté tous vos podcasts avec beaucoup d'intérêt et j'attends avec impatience le #18 !

    • @darah1250
      @darah1250  3 года назад

      Yves Charignon merci beaucoup ! 🙂

  • @Cocofabable
    @Cocofabable 3 года назад

    Excellente video ! Merci pour tes vidéos. Structurée mais tu y restes spontanée. Je me suis reconnue parfois dans ton témoignage.

  • @fahedch6785
    @fahedch6785 3 года назад +1

    Pour moi le fait d’avoir envie de savoir, de creuser, de marteler son ignorance, d’analyser, de décortiquer, d’absorber, de philosopher , ça vient tout d’abord de la conscience, qui ensuite se transforme en une conscience malheureuse et au bout du compte nous gâchent la vie, de vraiment tout savoir, d’échapper à l’ignorance partielle, enfin de vouloir tout comprendre, par ailleurs si une personne sotte, ignare, brute, soit disant qu’elle a transcendé sa classe, cependant elle n’aurait point pour de bon d’essayer de comprendre à ce qu’elle a réussi, elle s’en moque factuellement, et c’est ca qui erige le dit bonheur.

  • @loicberteloot4913
    @loicberteloot4913 2 года назад

    Bonjour Darah,
    Je suis reconnaissant de découvrir ta chaine aujourd'hui. C'est une très bonne vidéo, sensible et informée. Je ne sais pas si tu réponds encore aux messages sur ta chaine, ayant constaté que tu ne postes plus depuis quelques mois.
    J'ai moi-même beaucoup creusé la question, au travers d'un parcours intellectuel incluant les bibliographies que j'ai pu voir sous tes vidéos, malgré le fait que je ne suis pas un transclasse, mais plutôt une espèce de transfuge culturel. J'ai commencé à me politiser sur une ligne disons anarcho-décroissante dès l'adolescence, ce qui m'a mené assez rapidement à ne pas vouloir parvenir socialement. Economiquement, je me suis même plutôt déclassé, mes parents étant devenus propriétaire de leur moyen de production au cours de mon adolescence (restaurateurs) : je suis pour ma part partis vivre sur les routes, et vis volontairement (et tout à fait confortablement à mon sens) en dessous du seuil de pauvreté.
    Aussi, il y a une constante qui ne cesse de m'étonner dans les parcours et les discours auto-analytiques des transclasses, c'est leur profonde ambivalence morale à l'égard, non pas tant de la culture légitime, mais de leur statut économique, qu'ils présentent tous comme une chance et une émancipation objective. Avec d'ailleurs une ambiguïté assez souvent sur la nécessité d'appartenir à cette classe pour accéder à la dite culture, par le biais des filières scolaires élitistes, là où des parcours d'autodidactes hors système peuvent tout à fait mener à une équivalence sur le plans des savoirs, voire dans certains cas à un éclectisme plus prononcé. Tout en préservant de cet espèce de sentiment d'obligation à se conformer au codes comportementaux de la bourgeoisie.
    Pour ma part, j'ai passé le plus clair de mon temps depuis l'âge de 18 ans à étudier hors du système scolaire, sans aucun désir d'accéder au mode de vie de la petite bourgeoisie intellectuelle, que je ne trouve non seulement pas enviable, mais aliénant en bien des points : politiquement avant tout, en raison de la fameuse position de dominants dominés dans laquelle elle installe le sujet, et le trouble de fidélité dans lequel il le plonge avec la mauvaise conscience qui accompagne souvent cette position. Ecologiquement, c'est aussi un réel problème, car c'est généralement un mode de vie absolument insoutenable.
    Je serais sincèrement curieux de connaître ton regard sur ces points. Pourquoi cette manière d'estimer l'acquisition d'un tel statut économique, et en quoi serait-ce un mode de vie enviable ? Une fois un véritable regard critique acquis sur son propre parcours, pourquoi ne pas faire des choix politiques de déclassement, tel que ceux qui se faisaient à l'époque d'un certain militantisme ? Sur cette dernière question, je remarque que bien des jeunes le font de nouveau aujourd'hui, mais je remarque que ce ne sont justement pas ceux qui se sentent dans l'obligation de témoigner de leurs parcours. Aussi, je me demande sincèrement si cette tentation du témoignage chez les transclasses n'est pas beaucoup plus liée à leur difficulté à remettre en cause réellement cette adhésion aux valeurs et aux modes de vie (à son confort, notamment) de la classe moyenne, et ainsi une manière d'expier une mauvaise conscience de classe qui ne peut donc totalement s'assumer en tant que telle, puisque ce serait justement prendre le risque de devoir résoudre cette contradiction. Adhésion qui explique aussi, à mon sens, l'attachement de cette classe à des politiques réformistes redistributives, comme si il était réellement possible (et enviable, encore une fois) de voir advenir une espèce de classe moyenne universelle, plutôt qu'une remise en cause profonde et réelle du mode de production et des modes de vies bourgeois. Qu'en penses-tu ?
    Désolé pour ce petit pavé, au plaisir peut-être d'une réponse :)

  • @henri6538
    @henri6538 2 года назад

    J'ai grandi avec la bourgeoisie de Province et j'ai developpé une passion pour ce sujet le jour ou je m'en suis rendu compte (vers 18/19ans).
    J'appartiens à ce monde et je m'y sens bien puisque j'ai grandi avec eux mais je vois quand même le décalage entre eux et moi. Mes parents sont immigrés mais libéraux/medecins, j'ai fait les meilleurs ecoles de la ville/région (un de mes amis à un parent député). Je vais donner mon point de vue en tant que 1ère génération:
    -Non on ne se rend pas compte qu'on ait aisé ou qu'on a des privilèges parce qu'on vit dans notre monde et qu'on se compare entre nous (d'ou ma curiosité pour le sujet quand je l'ai compris)
    -On a interiorisé le fait d'avoir du réseau et de demander à qqun qui en fait partie si on a besoin de qque chose (stage ou autre)
    -oui on a intériorisas le fait d'avoir un avenir certain
    je pourrai encore m'étaler longtemps mais venant en à nos différences, je ne sais pas skier car mes parents ne m'y ont jamais emmené (pas dans la culture) alors que mes amis ont des chalets au ski, pas de maison secondaire à part au bled, alors que mes amis en ont parfois 2-3 même en corse. Une fois j'ai "visité" un domaine viticole avec une ferme qu'ils avaient transformé en Villa + grange avec Voitures + Bateau de collection, le jardinier venait couper la pelouse alors que + personne habitait là (parents medecins sur 4 générations). Bref merci pour ton témoignage

    • @henri6538
      @henri6538 2 года назад

      *est, franchement j'ai pas relu et j'ai hésité à poster, vous pardonnerez mes fautes d'orthographe

  • @mlsnt
    @mlsnt 2 года назад

    Merci pour ce témoignage éclairé et éclairant. On sent que vs y avez beaucoup pensé et analysé votre transition. Je me retrouve dans pratiquement tout. Je ss moi mm issue d'un milieu modeste économiquement/socialement/intellectuellement et le décalage dont vs parlez je l'ai également vécu - surtt dans la souffrance. Ajd je dirais que je me ss ajustée à mon nveau milieu mm si je ne m'y sens pas totalement à ma place. Il demeure encore des bribes de mon ancien "moi" et je dois dire que, si à une époque je cherchais à tt prix à les effacer, ajd ce n'est plus le cas. J'ajouterais que la question de la transition de classe m'a également bcp fait réflêchir quand je ss devenue mère. Naturellement se pose la question de ce que l'on souhaite transmettre à son enfant en termes d'identité et de valeurs. J'ai fait le choix d'être celle que je suis, mélange de celle d'avant et de celle d'ajd et de prendre le meilleur dans chacun de ces deux univers afin d'enrichir mon enfant de ces deux expériences. Merci encore pour ce que vs nous avez partagé, cela fait du bien de voir que d'autres ont vécu exactement les même expériences. Bonne journée, ML

  • @johanna4360
    @johanna4360 2 года назад

    Merci de ce partage et de cette transparence. Ce fut très enrichissant.

  • @philomenephilomene7425
    @philomenephilomene7425 2 года назад

    Merci pour ce témoignage et les autres vidéos.
    Je ne sais pas si je suis à proprement parler une transclasse : père étranger, grand-mère analphabète, mère française mais sans bac issue d'une famille nombreuse moyenne mais devenue assez "friquée" avec le temps (hausse vertigineuse des prix de l'immobilier ces quarante dernières années avantage énormément la génération de nos parents) ; j'ai réussi à obtenir un CAPES en philosophie (l'agrégation m'échappe encore) et je partage beaucoup des sentiments exposés ici. Notamment ceux qui touchent aux apparences, aux distances paradoxalement douloureuses avec la famille (comment peut-on vouloir fuir quelque chose qui nous manque ?!) et l'aspect financier : j'ai une obsession quasi maladive de la sécurité financière.
    Je vais de ce pas regarder la vidéo sur le Poids des apparences.

  • @mariesaint-martin4503
    @mariesaint-martin4503 3 месяца назад

    Une problématique qui se transmet aux générations suivantes, je trouve. Issue de générations (mes grands parents) transfugent de classe, nous ne nous sentons ni de l'une, ni de l'autre bien que mes parents aient suivi le trajet engendré par mes aïeux.

  • @pasteur_jb
    @pasteur_jb 3 года назад +5

    Merci en tous cas pour votre témoignage sensible et touchant qui m'a profondément parlé. Cela m'a fait penser au film "L'homme chanceux" (actuellement sur Netflix) qui relate de façon vivide cette douleur de l'expérience transclasse. D'ailleurs j'aimerais bien votre critique sur ce film si vous l'avez vu.

    • @darah1250
      @darah1250  3 года назад

      Merci de votre message et de ce partage, je n’avais pas entendu parler de ce film.

  • @croissantdelune6255
    @croissantdelune6255 2 года назад +1

    Félicitations pour cette analyse et observations très juste, je pourrais être ta maman je pense, ou au moins ta très grande soeur..😄. mais tu m'a beaucoup appris.

  • @zahfys
    @zahfys Год назад +1

    vidéo passionnante ! je vois les choses de cette manière : il y a plein de choses super dans la vie (appartements confortable et bien situés, vacances à l'étranger/au ski, très bon produits alimentaires, beaux quartiers etc...), actuellement c'est la bourgeoisie qui en profite à 99%, pour moi chaque personne issue de la classe moyenne/populaire qui parvient à y accéder est une victoire à célébrer, bravo pour votre parcours et profitez en bien, un jour d'autre d'entre nous vous y rejoindrons aussi 💪

  • @filuo9058
    @filuo9058 2 года назад +1

    Avec les différentes dynamiques que vous avez mentionnées, j'imagine qu'on peut intégrer une perspective intersectionnelle à cette notion de transclasse.

  • @mariesaint-martin4503
    @mariesaint-martin4503 2 года назад

    J'aime le coup de la grosse ambiance où tout le monde rit très fort 😅 je visualise bien. Sujet très intéressant, à analyser sur plusieurs générations car ces décalages persistent dans le temps, même si au bout de 2 ou 3 générations on est "déclassé", l'esprit de fond reste !

  • @mademoiselleb4662
    @mademoiselleb4662 9 месяцев назад

    Je me reconnais tellement dans ce que tu dis!! Je suis vraiment contente d’être tombé sur ta chaîne, ça fait du bien 😌

  • @permafroost
    @permafroost 5 месяцев назад

    Oh les pauvres choupinous... Trop dur... 😂 On passe dans les classes supérieures mais on est quand même des victimes. C'est top, continuez c'est super.

  • @mept9338
    @mept9338 3 года назад +4

    c’est intéressant comme sujet, je le découvre seulement depuis quelques temps. Une question par rapport à la culture : cette sensation de ne pas avoir la bonne culture (je parle de l’aspect, littérature, cinématographique, etc.) a t elle été renforcée par le fait d’être en prépa littéraire ? Est ce que la sensation est aussi forte si les études sont plus portées sur les sciences ? Je me pose vraiment la question, car par ex c’est tout un pan de culture générale que je n’ai pas et je me serais aussi sentie en décalage. Pourtant j’ai fait une école d’ingénieur et je ne suis pas transclasse. En écoutant la vidéo, j’ai aussi beaucoup ressenti le décalage “vivre à Paris” et vivre en dehors de Paris. Ca semble tellement un monde à part, au delà de la classe sociale. C’est pas très clair dans ma tête et donc mon commentaire ne l’est pas non plus. Mais en résumé est ce que certains facteurs (en l’occurrence le lieu de vie, les études choisies, etc.) peuvent renforcer le décalage que les transclasses ressentent ?
    Sinon, il y a aussi des parallèles avec le fait de vivre à l’étranger : parfois des codes différents, nouvelle langue à apprendre, puis à maîtriser (c’est dur de bien différencier les niveaux de langage au début), pas les mêmes références culturelles…

  • @soukamouta584
    @soukamouta584 2 года назад +2

    Très bonne vidéo, et à quel point cela me parle concernant toutes ces émotions, ce sentiment de n être chez soi nul part ! Chercher à imposer mon légitimité ds la nouvelle mais aussi dans la culture d origine...
    J ai noté votre phrase de la fin et je compte aussi vieillir pour voir la suite..
    Merci

  • @satyayuga33
    @satyayuga33 2 года назад

    Merci ça change de certaines réflexions c'est u' sujet societal très intéressant

  • @oiseaudeminerve1478
    @oiseaudeminerve1478 3 года назад +3

    En regardant ta vidéo j'ai découvert quel type d'étagères j'allais installer dans mon studio, merci ! Des étagères en vrai bois plutôt que des étagères bas de gamme en aggloméré. Peut-être que si j''étais un bourgeois le bon choix m'aurait apparu évident spontanément ...

    • @darah1250
      @darah1250  3 года назад

      Hello! Les étagères sur crémaillère c’est super cool : pas cher, hyper modulable et assez joli je trouve :)

  • @anitaframboise7725
    @anitaframboise7725 9 дней назад

    Interessante ta video. Je suis nee a Paris et grandi la bas. Et pourtant je nai pas bcp eu acces a cette population. cest fou comme a Paris on peut vivre ds une meme ville et meconnaitre autant une classe. Et jetais au lycee Victor hugo (jen ai croisé des enfants de bourges mais cetait pas la norme, il ny avait tt de meme de la mixité, par contre en litterature ils etaient waaaaouw).

  • @ubchlo-7993
    @ubchlo-7993 3 года назад +2

    Excellente vidéo sur le sujet, merci beaucoup !

  • @quentinbrunet4620
    @quentinbrunet4620 2 года назад +1

    J'apprécie votre vidéo de talk libre un peu chill , vous êtes Smart .
    PS : Si vous voulez déculpabiliser de votre ascension sociale , je peux vous envoyer mon Rib .
    Sérieusement la vraie question est : êtes vous prête à vous oublier vous même pour un statut social et le regard des gens ou bien vous voulez être apaisée jusqu'au plus profond de vous-même et vivre sereinement , en Femme libre ?
    Bien à vous .

  • @mithrowen
    @mithrowen 2 года назад

    Bonjour, je me retrouve beaucoup dans ta vidéo, même si habitant en Suisse, j'ai l'impression que les classes sociales sont un peu plus "plates", qu'il y a peu de "grandes bourgeoisies" liées à des noms de famille prestigieux et aussi par le fait qu'il n'y a pas de "grandes écoles" et de "prépa". J'ai changé de classe sociale par mes amies (comme j'étais un grande lectrice et enfant très curieuse, je me suis toujours fait des amies de classe sociale plus élevé que la mienne) et par mes études. Je suis la première de ma famille à avoir des diplômes universitaires (depuis quelque uns m'ont suivis) et il y a aussi un passé de migration chez mes grands-parents et mon père. Il faut savoir par exemple que ma grand-mère paternelle ne sait pas lire. Le "gap" est moins marquant du côté de ma famille maternelle, mais ça reste une famille d'ouvriers. Je me retrouve totalement quand tu évoques la question de l'argent. Je suis souvent fascinée par des choses très chères, mais je dépense peu car j'ai toujours très peur de manquer. Alors que foncièrement, j'ai un travail stable avec un bon salaire, donc j'ai peu de risques financier à moins de me mettre à jouer au casino ou d'avoir un gros accident de vie. C'est la première fois que j'entends quelqu'un l'évoquer aussi clairement!

  •  4 года назад +4

    Merci pour ce témoignage documenté ! j'ai capté plein de trucs sur ma propre expérience de transfuge, notamment le déracinement géographique, mais aussi les codes et les conventions sociales (ne pas se "tenir bien"), et enfin le rapport au corps qui CHANGE quand on change d'environnement. Oui, c'est évident une fois qu'on l'a dit, mais en fait, on le dit pas tant que ça quoi.

    •  4 года назад +1

      je sens que je vais chialer sur le rapport à la famille

    • @darah1250
      @darah1250  4 года назад +2

      Merci beaucoup à toi pour ton commentaire. Et oui, ce sont des sujets certes déjà abordés mais encore assez tabou quand même. Et ça fait du bien d’en parler.

    • @darah1250
      @darah1250  4 года назад +2

      Et oui, le rapport à la famille : tellement dur 😢

    •  4 года назад

      @@darah1250 je suis quasi sûr que ma transidentité (non pas le fait de me "sentir garçon", mais le fait d'en avoir fait un enjeu identitaire) est aussi lié à cette traversée. Paul B. Preciado en parle super bien dans ses bouquins je trouve.

    • @darah1250
      @darah1250  4 года назад +1

      Pronom île Puis-je me permettre de t’écrire quelque part en mp prochainement à ce sujet ? Ça m’intéresse beaucoup.

  • @newjeansfan238
    @newjeansfan238 3 года назад +7

    Je n'ai pas vraiment vécu ça, je suis actuellement chômeuse, je suis asiat née en france de parents asiats immigrés en France donc classe basse mais j'ai pu aller à la fac jusqu'en master 1 grâce surtout à des bourses et pu partir étudier 1 semestre à l'étranger grâce à des bourses. Par contre il y a une part de personnalité: Toutes les familles de classe ouvrière ne sont pas bruyantes, extraverties etc, ta famille l'était, la mienne était beaucoup moins bruyante et je suis une personne introvertie depuis petite qui est ma personnalité.
    Pareil avec les mimiques, toi tu es une personne qui aime imiter les tics des autres etc, d'autres transclasses peuvent ne pas avoir ça et j'ai pas ça.
    Comme la façon de parler, mon expérience perso d'avoir été à la fac, pas en lettres mais en langues étrangères, ne m'a pas fait changer ma façon de parler orale du tout en plus que je n'aime pas parler et je connais mon type de personnalité et il y a des types de personnalité qui ont pas un truc naturel qui fait qu'on sait pas parler clairement.
    Dans le sens, on peut avoir du voc, j'ai déjà fait des oraux mais mon naturel fait que je pars dans tous les sens à l'oral, je reviens en arrière car j'ai oublié de dire une chose puis en avant, donc pas très claire et plus difficile à suivre, même moi quand je parle des fois, je peux m'embrouiller ou je sais plus ce que je voulais dire etc. ça peut se travailler mais difficilement selon les types de personnalité aussi.
    Mais c'est vrai pour le mépris de classe pauvre inférieur aussi, j'ai vu pas mal de séries tv où par ex, une fille qui vient d'une famille pauvre méprisait son milieu, la pauvreté et est passé en classe supérieure en devenant avocate ou même dans une autre série, un perso masculin qui venait d'un milieu pauvre en étant orphelin méprisait son milieu et est devenu le méchant en se mariant avec une fille riche et en pensant qu'ils allaient plus le mépriser s'il devenait encore plus riche etc.
    Ce qui n'est pas arrivé car sa belle-mère l'a toujours méprisé car c'est un orphelin.
    Après étant asiat, j'ai aussi de la famille asiat sur Paris dont certains ont réussi et sont devenu transclasse comme toi. Après moi, être riche ça n'a jamais été dans ma conception du bonheur, je savais ce qu'était l'élitisme et j'ai été en bac L avec l'élitisme de la culture légitime des classiques que j'ai détesté!
    Concernant la mode, oui il y a des tissus plus quali et cher, après je me suis habillée surtout chez h&m, pimkie et je peux faire des bonnes combinaisons dont c'est pas que des riches qui sont à la pointe de la mode, il y a la confiance en soi en jeu et l'assurance en effet + la créativité de la mode, le plaisir de mélanger des pièces et le fait d'essayer pour trouver les bonnes combinaisons de couleurs qui vont ensemble par ex!
    Mais je suis mince, maigre mais j'ai pas de taille fine, des petits seins donc pas totalement dans les normes de la femme à seins et surtout taille fine. Après j'ai aussi appris à aimer mon corps par la mode, j'ai un look féminin-masculin décontracté coloré mais le look parisien de la bourgeoise c'est surtout le look minimaliste simple stricte, gris, noir, blanc, look que je déteste perso et déjà même à des entretiens, j'essaye d'être "stricte" avec veste mais aussi à l'aise avec ma personnalité avec un look coloré!
    Le total look simple minimaliste parisien c'est pas du tout moi et jamais j'adopterai dont il y a aussi une question de confiance en soi pour sa personnalité

    • @Jo-yl2om
      @Jo-yl2om 3 года назад +1

      @Deconstruction618 Je me permets de répondre à ce commentaire car il m’a fait sourire 😀 cette recherche d’appartenance à une élite ne nous ferait-elle pas perdre notre humanité ? Si les hommes naissent libres et égaux en droits c’est un mensonge . Je fais partie de la classe moyenne mais je ne m’en « fous pas » du peuple, j’ai une empathie car je déteste l’injustice. Finalement seul Dieu remet le monde en place

    • @Stella-ng6kz
      @Stella-ng6kz 3 года назад +1

      @@Jo-yl2om totalement.
      Je souffre un peu de ne pas être élevée socialement et du coup
      J irai encore plus loin que vous,
      toute ces prises de tête pour au final finir entre 4 planches...

    • @Jo-yl2om
      @Jo-yl2om 3 года назад +1

      @@Stella-ng6kz je partage cette pensée également ...

    • @amelineg.9314
      @amelineg.9314 3 года назад +2

      Je te rejoins. Je viens d’une classe très pauvre. Je suis d’origine française, mes parents aussi donc je n’ai pas d’attaches culturelles « autres » ( désolée si je suis maladroite, j’ai beaucoup de mal à m’exprimer). J’ai deux Licences que j’ai pu passer grâce aux bourses mais au final je suis quand même au chômage. Les licences n’apprennent pas de métiers donc au final, je ne suis former à rien 🤷‍♀️ ma mère ne comprend pas ça. Pour elle, université = très bon emploi. Je n’arrive pas à lui faire comprendre que non.
      J’aurai pu continuer en master, mais pourquoi faire ? J’avais déjà pris ces licences par défaut, parce qu’il fallait bien faire quelque chose après le bac. Je n’ai personne dans mon entourage qui soit allé en études supérieures, seule ma sœur a aussi passé un bac. Du coup, je n’ai personne vers qui me tourner pour des conseils.
      A la fac, je n’ai pas lié d’amitié (non seulement parce que dans ma famille, ça n’a jamais été normal d’avoir des amis mais aussi parce que je ne me reconnaissais pas dans les autres étudiants).
      Comme toi, j’ai beaucoup de mal à m’exprimer. Toute ma vie, on m’a demandé de me taire, on ne m’a jamais écoutée. J’ai grandi dans une famille très fermée. Ça n’avait rien des fêtes paysannes « à l’abonné franquette » qu’on peut s’imaginer. C’était soit beaucoup de cris soit beaucoup de silence.
      Au final, je ne suis à ma place nulle part : ni dans ma famille parce que j’ai des centres d’intérêts différents et que ma façon de penser est différente de la leur. Au cours de mes études, j’ai appris à analyser, à ouvrir ma pensée... j’ai des références différentes des leurs. Mais je ne me reconnais pas non plis dans ces personnes qui m’entourent dans la ville universitaire où je vis depuis que j’ai commencé mes études et de laquelle je ne suis pas partie (j’ai rencontré mon conjoint et on s’est installés).
      Lui et comme moi mais pour des raisons différentes : il a du mal à se lier aux autres.
      Et pour finir, à propos des vêtements, j’ai une apparence très négligée : j’ai grandi en récupérant les vêtements de ma sœur et de mon frère (ça donne une idée de ma féminité 😂). Le coiffeur c’était une fois l’année et encore. Je n’ai pas pu développer mon goût vestimentaire, ne choisissant pas mes vêtements. Je n’ai jamais appris à me maquiller donc je ne me maquille pas. Et je crois que même si je gagnais 3000€ par mois, ça ne changerait pas 🤷‍♀️
      Physiquement, je suis en surpoids. Pour ma défense, j’ai pris beaucoup de poids car j’ai développé un trouble cardiaque à 18 ans. Mais mes habitudes alimentaires et ma non habitude à bouger y sont pour beaucoup aussi. Chez nous, ça a toujours été nourriture rapide. Je n’ai jamais appris à cuisinier et même si je sais que je pourrais apprendre seule, ce n’est pas quelque chose de naturel pour moi. Je déteste me regarder dans le miroir parc que non seulement ce que j’y vois ne me plait pas mais aussi parce qu’interieurement, ce n’est pas comme ça que je me vois. L’apparence, que ce soit la mienne ou celle des autres, est tellement insignifiante pour moi que je n’arrive pas à y accorder de l’importance. Surtout pour les autres. Parce que je suis rattrapée en permanence par mes complexes.
      Désolée pour cet énorme commentaire très égo-centré. Je crois que finalement, c’est à moi-même que je m’adresse et que j’avais besoin de vider un peu mon sac...
      En tous cas, je te comprends et j’apprécie beaucoup ta façon de voir la vie !

  • @danielleettango
    @danielleettango Год назад

    J'ai aussi connu le décalage mais je mettais ça en rapport avec la personnalité de ma mère qui était sur le registre ''passif agressif'' ce qui était un truc qui me distinguait des autres, en revanche la norme du corps ne m'a pose aucun problème vu le nombre de km à pied que je parcourais et pour les vêtements j'étais déjà brifée car j'avais hérité des habits de ma cousine et je connaissais des enfants d'amis a mes parents plus vieux que moi.
    Je pense qu'au niveau de la rigolade ça évolue pas mal en tous cas il y a des gens qui s'en fichent.
    Je suis retournée en province a la fin et c'est quand même plus cool, il y a plus de diversité surtout

  • @GeoffreyProf30
    @GeoffreyProf30 2 года назад +1

    Très intéressant comme témoignage ! Et maintenant comment vos parents vous voient ?Et transclasse et couple ?

  • @ALEXANDRAKOOB
    @ALEXANDRAKOOB 2 года назад +6

    Beaucoup trop de gens se revendiquent transclasses alors qu’ils viennent simplement de la classe moyenne plutôt « basse » pour passer à la classe moyenne plutôt « haute ». C’est finalement ce que vit la majorité d’une génération aujourd’hui, c’est un phénomène de masse et naturel en France.
    On sera toujours un peu plus aisés que nos parents de manière générale.

    • @ALEXANDRAKOOB
      @ALEXANDRAKOOB 2 года назад +5

      D’ailleurs les études que tu dis « prestigieuses » sont en faites désormais à ta portée car l’exigence générale a considérablement baissé, et finalement le niveau général des étudiants aujourd’hui est très bas.
      La plupart des enfants qui travaillent passablement bien à l’école se voient ouvrir les portes de l’université aujourd’hui. Donc une sensation d’ascension sociale alors qu’il n’en est rien...

    • @antoinechix7033
      @antoinechix7033 2 года назад

      C'est con parce que les statistiques montrent que la majorité de la population s'appauvrit et que l'on pourrait avoir la première génération qui sera moins riche que ses parents.

    • @Lau1678
      @Lau1678 2 года назад +2

      @@ALEXANDRAKOOB Pensez vous que le sentiment soit plus légitime pour quelqu’un comme moi qui ai grandit dans une tour de QPV, scolarisée en ZEP mais aujourd’hui répertoriée comme des établissements de REP + et première de ma famille à faire des études ? (Ce dernier point qui est d’ailleurs assez mal perçu par mon père notamment, premièrement car je suis une femme et deuxièmement car il rejette un peu la conception des études voir les méprise. Il s’agit d’une perte de temps à l’heure d’un taux de chômage si élevé selon lui, l’idée de se cultiver par exemple est perçue comme une menace à son égard et à son autorité de père ayant inculqué des valeurs et des traditions qui par la culture enseignée par les études peuvent se voir remplacées justement par d’autres codes dont il est question dans la vidéo..) C’est donc dans une place très délicate que je me retrouve aujourd’hui, pris entre cette étiquette d’élève issue de QPV qui se poursuit jusque dans l’enseignement supérieur et avec la réalité de devoir travailler plus que les autres, et l’incompréhension que génère mon choix de vie pour mon milieu d’origine. Mais comme indiqué c’est un choix de vie :)

    • @marcsole4261
      @marcsole4261 2 года назад

      @@Lau1678 Tout ce que tu dis c'est du pipo. Les origines c'est de la facilité hormis le problème culturel moyenâgeux dont tu es issue (il faudra changer de mentalité si vous souhaitez être accepté). C'est pas de la faute des français, moi-même espadre, espingouin, chico et j'en passe (ce n'était pas une insulte dans ma jeunesse) j'ai fait des études d'ingénieur et dans les années 70 il n'y en avait pas beaucoup. Tomber dans cette demande de repentance finira un jour par se retourner contre vous.

    • @Lau1678
      @Lau1678 2 года назад +1

      @@marcsole4261 mais ça va pas je témoigne de mon vécu et c’est du Pipo ? Franchement retenez vous de répondre à des gens que vous ne connaissez pas si c’est pour répondre de telles bêtises

  • @thantalus77
    @thantalus77 2 года назад +1

    Plutôt souriez plus souvent et profitez de votre succès, arrêtez de souffrir

  • @neimadz9118
    @neimadz9118 3 года назад +2

    Gros partage qui peut servir à tous les transclasses

  • @koussikoussa9710
    @koussikoussa9710 2 года назад

    Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire car moi aussi j'ai été confrontée à des gens de" la haute" étant plus jeune, et moi aussi je voulais paraître plus cultivée, moins "beauf" on va dire. Mais ce n'est vraiment pas la solution, et je te promet que même si sa peut paraître impressionnant, au final ses gens sont humains tout comme toi, et rester toi même est la meilleure solution. Bien-sûr, amélioré quelque petits paramètres tel que l'éloquence ne va pas changer ta personnalitée, et c'est toujours un plus😉

  • @freewind1977
    @freewind1977 2 года назад

    Merci, magnifique

  • @lepatientzero9637
    @lepatientzero9637 4 года назад +3

    Question un peu bête un peu hors sujet (et un peu trop vaste, sans doute demanderait-elle un long développement, pardonnez ma candeur) : dans quelle mesure peut-on parler de déclassement quand il s'opère de l'enfance à l'âge adulte ? Typiquement : X a grandi dans un environnement bourgeois (ou, plus précisément, de dominant économique) et, adulte, vit avec un smic. Le capital social est encore relativement présent, le capital symbolique et culturel aussi. Mais la perte des seuls moyens financiers ne suffit-elle pas à produire une expérience de déclassement ?

    • @darah1250
      @darah1250  4 года назад +3

      Bonjour ! En effet c'est un gros sujet, super vaste, qui questionne le poids des différentes dimensions (économique, sociale, culturelle, symbolique) dans la condition bourgeoise. Ce serait intéressant qu'une personne concernée partage son ressenti. Pour ma part, deux idées me viennent en tête : 1. j'ai croisé pas mal de personnes dans ce cas, mais je ressentais très fortement leur bourgeoisie quand même (ce qui ne veut pas dire qu'elles ne souffraient pas / n'avaient pas des difficultés économiques réelles). Autrement dit, je ressentais de la violence symbolique culturelle malgré tout, en effet. 2. Trèèèès souvent, il faut creuser cette dimension économique pour avoir une vue d'ensemble : par exemple, un faible salaire ne veut pas dire qu'on n'a pas de patrimoine, de matelas de sécurité via les parents qui aident régulièrement, de réseau en mesure de nous aider en cas de coup dur etc. Je trouve qu'il y a parfois un monde entre le salaire reçu tous les mois et le rapport à l'argent en général des personnes.

    • @lepatientzero9637
      @lepatientzero9637 4 года назад

      @@darah1250 Très clairement. Entièrement d'accord avec vos deux points. Ca suppose aussi de proposer peut-être une graduation du déclassement. On pourrait imaginer parler de "faible déclassement" et de "déclassement fort" par exemple. Il y a une violence symbolique (même si elle n'est pas terrible) à sentir que l'on n'a pas moyens financiers pour fonder une famille dans les mêmes conditions que ce que l'on a soi-même vécu (j'imagine, parce que ce n'est pas mon problème et que je n'ai pas rencontré de témoignage sur ce point). Cela interroge aussi la valeur que l'on donne à ces capitaux. Si son capital culturel est source de fierté ou si, au contraire, il génère une forme de gêne, cela risque de changer le vécu drastiquement. A titre personnel, j'ai fait la "scie" : déclassement, ascension, déclassement, ascension, déclassement. (C'est relatif, mais c'est à peu près ça). Et ce, sur différents plan (symboliques et matériels). Donc je suis un peu perdu mais je trouve la question fascinante !

    • @anarkystontheroad9322
      @anarkystontheroad9322 3 года назад +5

      J'ai grandi dans un milieu bourgeois et j'en ai donc appris les codes, mais très tôt dans mon adolescence, je me suis senti oppressé dans ce milieu sans en comprendre la raison. J'ai maintenant 36 ans et je commence à penser que j'avais compris sans me le formuler cette violence symbolique tournée vers les gens de "classe inférieure", et aussi l'hypocrisie d'un milieu chrétien qui dit que son but est l'amour et l'harmonie tout en étant aveugle de la domination qu'il applique.
      Je pense que ce mal être m'a poussé inconsciemment vers un isolement social car qqpart je rejette ce milieu, et malgré tout j'avais intériorisé mon mépris des codes des classes sociales autres que la mienne.
      Une vidéo comme celle là m'aide dans cette réflexion, surtout à un moment tel que Noël où je suis directement confronté à ce genre de problématique donc merci beaucoup pour ton travail.

    • @oiseaudeminerve1478
      @oiseaudeminerve1478 3 года назад +2

      @@darah1250 " Je trouve qu'il y a parfois un monde entre le salaire reçu tous les mois et le rapport à l'argent en général des personnes.
      "
      Tout à fait d'accord. Dans une émission de Laurent Ruquier, une jeune femme qui venait de publier un roman expliquait que lorsqu'on est un bourgeois, on le reste à vie, car on n'a pas du tout le même rapport à l'argent qu'un pauvre, même lorsqu'on a plus un rond ( Elle venait de de la famille de Michel Debré ). Le sentiment d'insécurité financière que l'on acquiert enfant nous marque à vie de façon inconsciente pour le reste de nos jours et s i'on ne devient pas extrêmement riche il est difficile de s'en débarrasser. Cette jeune femme était également lesbienne, et visiblement elle le vivait extrêmement bien, elle était masculine mais de façon très élégante, pas du tout la caricature de la " camionneuse " en marcel et cheveux courts. Le fait d'appartenir à la très grande bourgeoisie lui donnait je pense un sentiment de supériorité dans tous les domaines de son identité, aussi bien sexuelle qu'intellectuelle ou autres. C'est l'injustice de classe dans toute sa splendeur : quand tu es un grand bourgeois RIEN n'est difficile dans la vie, tu as suffisamment de pouvoir pour te permettre toutes les transgressions sans que personne ne t'emmerde.

  • @rebeccay-borotto2090
    @rebeccay-borotto2090 2 года назад

    Sujet très intéressant qui, je ne pensais pas, méritait tant de réflexion. Mais très réel et très complexe, j’espère que votre vidéo en aidera plusieurs à réfléchir et à trouver un équilibre sain.

  • @gallia6429
    @gallia6429 3 года назад +7

    Le "quoi" à la fin des phrases est très révélateur.

    • @adrien8572
      @adrien8572 3 года назад +1

      En effet, ainsi que quelques autres tournures.

    • @emmanuellepons1356
      @emmanuellepons1356 2 года назад

      Il y a une "mademoiselle" très diplômée petite fille d’une princesse actrice qui dit "euh" "euh” à chaque phrase alors "quoi" ce n’est pas très grave.

    • @ahouidaccord
      @ahouidaccord 2 года назад

      On est dans la violence pas symbolique là. Ce mépris.

    • @emmaphilo4049
      @emmaphilo4049 2 года назад +1

      @@adrien8572 quelles sont ces autres tournures ?? Le sociolecte bourgeois m'intéresse.

  • @beyonder1918
    @beyonder1918 3 года назад

    Tu es trés belle et tu n'as rien à envier à qui que ce soit. Entre parenthéses le régime c'est la pire chose à faire quand on veut réellement perdre du poids sur la durée. Il faut d'abord apprendre à connaitre son corps, sa génétique, manger mieux et faire du sport pour sculpter et raffermir son corps tout en augmentant son métabolisme pour bruler les graisses continuellement. Pour ce qui est du style vestimentaire du moment ou tu aimes ton corps et que tu dégages de l'assurance, tout ce que tu porteras semblera plus beau et stylé. Bises et bonne continuation!

  • @jackpiauneau6899
    @jackpiauneau6899 Год назад +1

    Merci pour votre témoignage. Je suis l'oncle d'une transclasse et notre relation s'est interrompu. J'en suis désolé. Mais je n'y peux rien. C'est douloureux et la vie continue sans que nous ayons trouvé une nouvelle harmonie. C'est quelques fois le prix à payer pour une réussite sociale. je suis fier d'elle mais ne peux pas lui dire. Tout est dû à nos maladresses de langage.

    • @lisabounty9464
      @lisabounty9464 Год назад

      Vous pourriez simplement lui dire que vous etes fier d'elle

  • @Richi42
    @Richi42 2 года назад +1

    43:30 en fait ce n'est pas un privilège mais c'est la prise de conscience venant de la classe "d'en bas" je suis dans le même cas, je ne me prive pas je peu me payer "tout" ce que je veu ou ai besoin dans la limite du raisonnable sans faire de folie non plus. Le problème c'est qu'on a été élevé en "raccommodant les bouts de ficelles" et dès qu'on a quelques milliers d'euros ou dizaines de milliers d'euros ça parait des sommes de "privilégiés" alors qu'on est loin d'avoir des centaines ou encore moins des millions d'euros ... le problème c'est qu'être pauvre parait normal quand on a été elevé dedans . Alors oui on peut vivre en étant pauvre mais ce n'est pas normal.

  • @laurentdoleans
    @laurentdoleans 2 года назад

    Un livre intéressant (très court en plus : 60 pages) sur un parcours de transclasse atypique :
    _Grand patron, fils d'ouvrier, de Jules Naudet_
    Anonymisé "Franck", l'identité du patron en question est vraiment facile à retrouver à partir des informations disponibles dans le livre : il s'agit de Patrick Romeo, ex-PDG de la branche Shell France.
    (Je le dis parce qu'il y a quelques vidéos de lui sur youtube, et je trouve agréable de mettre un visage et une voix sur ce personnage, vu sa singularité...)
    Atypique disais-je, parce qu'il n'évoque aucune souffrance dans son parcours, ou son déracinement. Et pourtant, il a vraiment fréquenté le sommet de l'élite, intégrant le très sélectif "Automobile Club de France" par exemple. Atypique surtout de par le fait qu'il n'a jamais cherché à "s'intégrer" à cette élite, à en copier les codes. Mais l'un explique peut-être l'autre du coup!

  • @nymoolsok7270
    @nymoolsok7270 2 года назад +2

    Ne devrions-nous pas représenter les classes sociales comme un continuum sans frontières bien déterminées ? On peut kiffer être dans les 2 classes et surtout entre personnes transclasses !

  • @vincentrazakamaitso7969
    @vincentrazakamaitso7969 2 года назад +1

    D'utilité publique, merci.

  • @quedepassage
    @quedepassage 11 месяцев назад +1

    Je sais pas si tu va lire ce pavé mais tu as oublier de mentionner deux choses à mon sens. On ne peut pas généraliser bien sur mais pour une partie c'est une classe qui est beaucoup dans l'apparence et le parraitre ainsi qu'une classe prête à tout pour écraser la première personne qui les fera se sentir inférieur. Juste deux exemples ( si t'est encore la bien sûr 😅) : je me baladais au château de montechristo pour voir l'œuvre de Duma. Une bourgeoise était présente et faisait la visite à ses amies, elle en connaissais un rayon. Une chose ma interpellé et à la sortie je suis aller la voir pour lui poser une question. Madame, comment se fait il qu'il est mentionné dans l'œuvre de Duma qu'il à écrit Hamlet alors qu'à l'école on nous apprend que c'est Shakespeare ? Elle est devenu pale et ses amies étaient choqués de n'avoir jamais remarqué cela pendant la visite. Deuxième exemple, j'intègre un travail, mon n+1 un bobo de 27 ans sorti de polytechnique. A mon poste j'apprends tout très vite, je m'intègre parfaitement, on a une très bonne image de moi, j'ai beaucoup de présence, j'aime les beaux vêtements et tout les retour sur moi sont plus que positif. Monsieur a prétendu que je ne m'étais pas présenter au travail un lundi ( je voyais qu'il ne me supportait pas ), manque de bol pour lui ce jour là j'étais connecté à un ordinateur de l'entreprise avec mes identifiant ce qui a pu prouver ma présence. Résultat il m'a quand même licencié. Pour certains à leurs yeux moi l'arabe qui est sensé être inférieur, il n'iront toutes formes d'intelligence ou de capacité et me detruirons plutôt que d' avoir à supporter qu'un rat 🐀 puisse être autre chose qu'un rat 🐀 .

    • @csanad28
      @csanad28 8 месяцев назад

      Oui je l'ai ressenti aussi ce decalage de valeurs par rapport à ses collègues de classe (sociale et scolaire). Mais je me demande au final si l'amitié existe vraiment tellement il y a de l'égoïsme à tous les niveaux meme chez les rats

  • @samuelfriant1487
    @samuelfriant1487 3 года назад +1

    Hyper intéressantes tes vidéos... "Ça parle", et "ça résonne" en moi .. et sinon génial le mug qui apparaît à 31mn40s 😋😉🙃

  • @Jjj-zt6dg
    @Jjj-zt6dg 3 года назад +3

    Super de parler de ça. Vous devriez écrire quelque chose à ce sujet. Merci❤️

  • @mlleEstelle
    @mlleEstelle 2 года назад

    J'aime trop tes vidéos