Éloge de l'oisiveté, Bertrand RUSSELL, 1932 - texte intégral, livre audio

Поделиться
HTML-код
  • Опубликовано: 22 июл 2024
  • Livre audio de l'Éloge de l'oisiveté (titre original : "In Praise of Idleness") de Bertrand RUSSELL, court essai publié en 1932 dans le journal Review of Reviews, ici présenté dans sa traduction de l'anglais par Michel PARMENTIER. Non sans humour, l'auteur y vante les vertus du repos et de la paresse, et dresse un réquisitoire contre la morale commune qui tend à valoriser la propension à s'éreinter au travail comme un signe de vertu et à dévaloriser le fait de goûter aux loisirs comme une frivolité.
    Une telle morale, aux yeux de RUSSELL, n'a pas d'autre raison d'être que sa persistance héritée d'un temps où la minorité oisive des puissants, pour disposer de temps libre, devait exploiter les masses laborieuses ; cette morale valait comme expédient pour justifier l'injustifiable asservissement des uns par les autres, et les plus fortunés tendent à en avoir conservé l'idée reçue que les pauvres sont pour ainsi dire voués au labeur, et seraient désœuvrés s'ils n'étaient pas mis au travail.
    Or, à l'heure où les progrès du machinisme et de la grande industrie ont démultiplié la puissance productive humaine, plus rien ne sert que les gens travaillent huit, ou dix, ou douze, ou quinze heures par jour : plutôt que de jeter une partie des travailleurs dans le surmenage et l'autre dans le chômage, un partage raisonnable du temps de travail aurait pour effets d'une part la disparition du chômage, et d'autre part une réduction significative de la journée de travail, qui permettrait au loisir et aux champs de libre exercice de la pensée, de la créativité ou de la rêverie de ne plus être le privilège de quelques uns. Le bonheur humain en serait étendu, la sécurité matérielle et la santé améliorées, les humeurs pacifiées, et les contributions aux arts, à la littérature, aux sciences et au bien commun multipliées.
    « Nous nous sommes montrés bien bêtes, écrit-il. Mais il n'y a pas de raison pour persévérer dans notre bêtise indéfiniment.»
    SOMMAIRE :
    0:00 Titre & musique introductive
    2:05 Introduction : que l'on travaille beaucoup trop de par le monde
    3:58 Préambule : que les gens dépensiers font plus de bien à la société que les épargnants
    7:56 De la mise en place historique du labeur du grand nombre en vue du loisir du petit nombre
    15:30 Que la technique moderne permettrait d'étendre le loisir à tous, mais que les préjugés hérités des conceptions morales des exploiteurs qui ont dominé pendant des siècles s'y opposent fermement
    19:57 De l'absurde subversion des moyens et des fins dans les discours qui tendent à culpabiliser les loisirs comme une forme de frivolité et à valoriser le travail comme étant à lui-même sa propre fin
    36:01 Des bienfaits de l'oisiveté sur l'activité des individus, leur curiosité intellectuelle, leur créativité, leur bonheur, et sur la prospérité générale des sociétés humaines
    43:50 Debussy, Prélude à l'après-midi d'un faune
    ♪♬ Musique : Prélude à l'Après-midi d'un faune, Claude DEBUSSY (1894), interprété par l'Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Charles DUTOIT, et disponible au lien suivant : • Claude Debussy, Prélud...
    ◙ Tableau accompagnant la lecture : Paysage de Pühajärve et personnages, Konrad MÄGI (1921).

Комментарии • 26

  • @AlexisDayon
    @AlexisDayon  4 года назад +10

    SOMMAIRE :
    2:05 - Introduction : que l'on travaille beaucoup trop de par le monde
    3:58 - Préambule : que les gens dépensiers font plus de bien à la société que les épargnants
    7:56 - De la mise en place historique du labeur du grand nombre en vue du loisir du petit nombre
    15:30 - Que la technique moderne permettrait d'étendre le loisir à tous, mais que les préjugés hérités des conceptions morales des exploiteurs qui ont dominé pendant des siècles s'y opposent fermement
    19:57 - De l'absurde subversion des moyens et des fins dans les discours qui tendent à culpabiliser les loisirs comme une forme de frivolité et à valoriser le travail comme étant à lui-même sa propre fin
    36:01 - Des bienfaits de l'oisiveté sur l'activité des individus, leur curiosité intellectuelle, leur créativité, leur bonheur, et sur la prospérité générale des sociétés humaines

  • @Mr-kz1fc
    @Mr-kz1fc 2 года назад +3

    C'est bon j ai retrouvé foi en l humanité , merci beaucoup !

  • @sandrineankaoua6034
    @sandrineankaoua6034 6 месяцев назад

    Merci infiniment de partager votre passion🙏 et ainsi de rendre accessible la pensée, la réflexion de ces auteurs. Merci

  • @awakenragnarock
    @awakenragnarock 3 года назад +5

    Ce prélude, en prélude. choix parfaitement adéquat :)merci.

  • @raf3850
    @raf3850 3 месяца назад

    MEEERCIII pour cette transmissiooon 🙏🏼🙏🏼🙏🏼🙏🏼🙏🏼

  • @jrpim17
    @jrpim17 2 года назад +2

    On ne profite bien de son oisiveté qu'après un rude entraînement.
    Votre lecture restitue bien la fine ironie de Russell. Merci.

  • @josiadark
    @josiadark 4 года назад +5

    Merci infiniment !

    • @AlexisDayon
      @AlexisDayon  4 года назад +2

      Le plaisir est pour moi ! :-)

  • @pamelaheuts3659
    @pamelaheuts3659 3 года назад +4

    Merci pour cette lecture 😊

  • @thesmilingscavenger49
    @thesmilingscavenger49 4 года назад +6

    Merci pour votre travail !

  • @viodnrv9251
    @viodnrv9251 3 года назад +1

    Si seulement...
    Merci beaucoup pour votre partage, et votre lecture d'une voix posée.

  • @aminemezahem2814
    @aminemezahem2814 2 года назад +1

    Merci pour le service accomplie

  • @ccaiado2012
    @ccaiado2012 2 года назад +3

    👋👋👋... quel joie de revisiter les classiques avec vous... c'est très pertinente et si actuell cette discussion du conflit capital/travail... je n'ai pas des mots pour vous remercier.... 🙏

  • @elisanetlaser8051
    @elisanetlaser8051 Год назад +1

    J'adore !

  • @monrevenudebaseengaspesie1990
    @monrevenudebaseengaspesie1990 4 года назад +11

    Merci ! Le rythme de votre lecture ne saurait être plus approprié aux fondements de ce texte !

    • @TheNoblot
      @TheNoblot 4 года назад +1

      le contenue 🤔

  • @decroissance9607
    @decroissance9607 3 года назад +4

    Un grand merci !!! Je saurai dorénavant que mon discours n'a rien d'original et que Bertrand Russell a exprimé ma pensée bien avant moi et avec une grande clarté !! Prélude à l'après midi d'un Faune... je kiffe en plus mais ça c'est pas Bertrand Russell 😉

  • @tiitux
    @tiitux 2 года назад +1

    merci :-)

  • @frederiquecouture3924
    @frederiquecouture3924 10 месяцев назад

    Une Nouvelle Ére. Aire.

  • @SeiroosFardipour-wf4bi
    @SeiroosFardipour-wf4bi 2 месяца назад

    Toutes mes félicitations tous les gens doit voir et écouter cette vidéo surtout ce qui croient en communisme.

  • @SeiroosFardipour-wf4bi
    @SeiroosFardipour-wf4bi 2 месяца назад

    On doit remplacer le mot "travail" par le concept PASSION.

  • @nicopacabana6611
    @nicopacabana6611 3 года назад +3

    Un beau discours pour ceux qui vivaient en 1932, l'époque où on n'avait pas encore les 35 heures, la sécurité sociale, les congés payés…
    Aujourd'hui, on est presque arrivé à la situation voulu par ce cher Philosophe, et nous en voyons les conséquences : surconsommation, désintérêt envers les grandes valeurs, la morale, le bien commun, la politique. Une population aveuglée par son profit personnel, et qui se laisse dériver par le confort outrancier.
    Ce texte oublie de prendre en compte le fait que les enjeux écologiques ne permettent pas non plus de vivre sur ce système indéfiniment, et dans ces temps où nous sommes plus de 7 milliards d'humains sur Terre, il est difficile de croire que tout le monde peut vivre oisivement. Seul les Européens/Américains le peuvent, jamais le confort de vie Occidental pourra se répandre équitablement sur tous les continents, cela simplement car nous n'en avons point la capacité matérielle. Je dis cela en parlant des années 2000, mais même au temps de ce livre, l'Europe possédait un luxe qui reposait sur la colonisation, sans laquelle il n'y aurait pas eu d'oisiveté. Déjà à son époque on ne pouvait appliquer ses dires...

    • @Hobbit_libertaire
      @Hobbit_libertaire Год назад +8

      L'oisiveté totale n'est évidemment pas envisageable, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas ou ne doit pas vouloir travailler beaucoup moins. On le doit, même, car si l'on veut survivre on va devoir produire moins. Quant aux externalités négatives de la baisse du temps de travail en Occident que vous énumérez, j'aimerais vous rappeler un principe simple d'esprit critique : corrélation n'est pas causalité, ce n'est pas parce qu'on observe une corrélation entre baisse du temps de travail et hausse de la consommation par exemple que l'une a causée l'autre. Les pirates sont de moins en moins nombreux à mesure que le CO2 s'accumule dans l'atmosphère, mais le dérèglement climatique n'a ni tué les pirates, ni la périclitation de la piraterie n'a émit tant de CO2, il y a autre chose qui explique cette corrélation (l'essor du capitalisme en est sans doute la principale).

  • @frederiquecouture3924
    @frederiquecouture3924 28 дней назад

    Ah! Your Institute has not answered. You are guilty of High Treason ...Owner of this site.

  • @jessicarinaldi7742
    @jessicarinaldi7742 3 года назад +2

    Matelasmétriques appliquées, esclaffe textuelle