[🛋 PSYCHO] Traumatisme et addiction : Quels sont les liens ?

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  • Опубликовано: 1 июл 2024
  • Et si on parlait plus précisément des symptômes de psychotrauma et de leur lien avec la consommation des produits ?
    En effet, les études montrent que la consommation de produits licites et illicites est présente chez les personnes qui ont vécu un psychotrauma : alcool chez 52% des hommes et 28% des femmes, et consommation d'autres substances psychoactives chez 35% des hommes et 27% des femmes.
    D'autres études montrent une prévalence élevée de psychotrauma chez les personnes transgenres liée à la discrimination et à la violence transphobe. Les résultats d'une des études montrent 4 fois plus de problématiques de polyconsommation chez les personnes transgenres comparées aux personnes cisgenres.
    Les symptômes de psychotrauma sont : une reviviscence émotionnelle d'événements traumatiques, de flashbacks (les souvenirs des images, sons, odeurs, sensations non contrôlées et intrusives), de cauchemars, un évitement de tout ce qui rappelle l’événement, des réactions de sursaut, un état d’hypervigilance et/ou une dissociation (un sentiment d’irréalité et d’être spectateur de soi-même).
    Pour se protéger de ces symptômes qui font souffrir, la personne peut présenter des conduites agressives et/ou auto-agressives afin d'entraîner une anesthésie affective et physique et calmer l’angoisse. Parmi ces conduites qui soulagent, nous pouvons observer les troubles addictifs.
    Comment ce soulagement apparent fonctionne-t-il ? En se mettant dans des situations dangereuses, le cerveau produit des taux toxiques d'hormones de stress, qui représentent un risque vital cardiovasculaire (adrénaline) et neurologique (le cortisol est neurotoxique) très élevé.
    Pour échapper à ce risque vital, comme un circuit électrique en survoltage qui disjoncte pour protéger les appareils électriques, le cerveau fait disjoncter le circuit émotionnel à l'aide de neurotransmetteurs qui sont des « drogues » anesthésiantes et dissociantes (morphine-like et kétamine-like et des endorphines). N'oublions pas, cet évitement de charge émotionnelle soulage à court terme. À long terme, il va recharger et aggraver encore plus la mémoire traumatique, ce qui va amener la personne à consommer encore plus, et la voilà dans un joli cercle vicieux.
    La manière de sortir de ce cercle est propre à chacun.e, mais être accompagné.e par un.e professionnel.le facilite ce chemin.

Комментарии • 44

  • @SwD_13
    @SwD_13 9 месяцев назад +1

    Coeur sur vous. 🙏

    • @kepsmag
      @kepsmag  9 месяцев назад +1

      Coeur sur toi

  • @a.n.6970
    @a.n.6970 Год назад +5

    Boulot de qualité sur cette chaîne. Continuez.

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      Oh merci beaucou :)

  • @user-lo4qf4un7y
    @user-lo4qf4un7y 9 месяцев назад +1

    Je ne peux que vous dire merci. ❤

    • @kepsmag
      @kepsmag  8 месяцев назад

      Merci CARLA

  • @Valcoppens
    @Valcoppens Год назад +1

    Merci pour ces mots et ces explications !

  • @kepsmag
    @kepsmag  Год назад +2

    Pour les plus dûrs de la feuilles, et les plus suspicieux d'entre-vous qui regarderez la vidéo (mais aussi, pour "repondre" à tous les commentaires insultants qu'on a dû supprimer ce week-end) voici un extrait qui permet de "sourcer" le lien entre les traumas et les addictions :

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      "S’appuyant sur les résultats de l’enquête sur l’impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte réalisée par l’association Mémoire traumatique et victimologie en 2015, avec le soutien de l’Unicef ([22]), la Dr Muriel Salmona a présenté plusieurs données chiffrées permettant de comprendre la gravité des conséquences des violences sexuelles qui sont « un problème de santé publique majeur » :
      − 96 % des victimes interrogées dans ce cadre estiment que les violences sexuelles qu’elles ont subies ont « un impact sur leur santé mentale » et 60 % qu’elles ont « impact sur leur santé physique » ;
      − 78 % des victimes déclarent avoir déjà eu des idées suicidaires et 42 % ont fait au moins une tentative de suicide ;
      − 50 % des victimes ont développé des conduites addictives ;
      − 50 % des victimes ont développé des troubles dépressifs répétés ;
      − 50 % des victimes ont traversé au moins une période de grande précarité et de marginalisation, qui ont pu avoir ensuite de lourdes conséquences sociales et professionnelles."
      ==> www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ega/l15b0721_rapport-information#P122_5245

    • @apotheoz9196
      @apotheoz9196 Год назад +1

      @@kepsmag je faisais plutôt un point sur les raccourcis qui sont pris, notamment par rapport à l'hormone du stress (adrénaline ? Cortisol ? Noradrénaline ? Qui sait ?) et la notion de culpabilité aussi qui est pas automatique avec tous les traumatismes (dont le mien). Enfin voilà, ce qui est présenté est un cadre théorique de la création et gestion des traumas, mais ce serait extrêmement réducteur de penser qu'elle est vraie pour tous les traumas. Après effectivement je ne remets pas en question l'impact des traumas, juste la généralisation de cette approche simpliste, même si je conçois que c'est une vidéo de vulgarisation, bien que ce ne soit pas présenté explicitement comme tel.
      Merci pour les sources quand même, c'est juste qu'elles ne montrent pas la validité de la théorie expliquée dans votre vidéo ce qui était le point de la critique.

    • @Carlagerfeld13
      @Carlagerfeld13 Год назад

      @@apotheoz9196 Bonjour,
      En effet, ce n’est pas applicable à toutes les situations de chaque individu ayant vécu un événement traumatique et ce n’est à aucun moment ce qui est dit dans la vidéo :) mais comme je vous ai répondu l’autre fois, si ça a été perçu comme une vérité générale ce n’était pas l’intention.
      Quoiqu’il en soit, au delà d’une conception théorique c’est surtout une façon de lier trauma et addiction qui a permis à beaucoup de mes patient(e)s d’avancer dans leur rapport à l’objet d’addiction et à sortir de schémas autodestructeur, d’où l’envie de le partager à un plus grand nombre.
      Pour ce qui est de l’apport théorique vous pouvez aisément en trouver sur internet, pleins de recherches sont mises à disposition si vous souhaitez approfondir ce sujet
      Bonne journée

  • @aurianebardon4580
    @aurianebardon4580 Год назад +1

    Franchement hyper clair, c'est fascinant et ça fait tellement sens c'est comme si les pièces d'un puzzles se ressemblaient merci merci.

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад +1

      Un grand merci !

  • @andndrmod3104
    @andndrmod3104 Год назад +3

    Sujet très intéressant et super explication ! 👍

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      Merci beaucoup 😁

  • @juliaberger4432
    @juliaberger4432 Месяц назад

    Ce n'est pas qu'un comportement autodestructeur, d'auto flagellation mais c'est aussi en grande partie pour calmer les pensées intrusives, les palpitations cardiaques, etc dans le cas d'un ptsd.

  • @nathaliedufour6811
    @nathaliedufour6811 Год назад +1

    çà éclaire hyper bien et de façon super clair pour le profane,top

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      merci beaucoup =)

  • @nathaliedufour6811
    @nathaliedufour6811 Год назад +1

    merciiii!!!!

  • @Ursdemars
    @Ursdemars 8 месяцев назад

    Merci pour cette vidéo constructive :)

    • @kepsmag
      @kepsmag  8 месяцев назад

      Merci à toi 😊

  • @Loganeee
    @Loganeee Год назад +1

    Merci c’est super clair;)

    • @Loganeee
      @Loganeee Год назад +1

      J’ai été moi même dans une situation similaire, addiction à certaine drogue, je me suis rendue compte avec le temps, que les états dans les quelles je me mettais était de l’auto sabotage. J’essayais de me punir, d’avoir un fin en sois. Je n’ai plus du tout le même rapport à ces addictions maintenant que je vais mieux

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      Chaque situation est bien entendue différentes des autres et spécifique, néanmoins il existe des motifs récurent.
      merci pour votre commentaire =)

  • @aicha9241
    @aicha9241 Год назад +1

    Il y a quelque chose que cette jeune femme oublie c’est qu’on contrebalance la souffrance avec du plaisir. Si on a trop de trauma et qu’on souffre trop on va avoir tendance à se noyer dans les addictions pour oublier la souffrance qu’on ressent et donc ressentir du plaisir, c’est pas seulement une manière de se « punir » comme elle le dit. Allez voir des vrais psychologues (le mieux est la thérapie cognitive et comportementale, emdr etc.) et aussi les psy du public sont nuls mais d’une force, allez voir les psychologues du privé (oui ça coûte de l’argent mais investir dans son bien être mental est important). Bonne soirée 👍

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад +3

      Les deux idées ne s'opposent pas, la recherche de plaisir et l'usage de drogue peut tout aussi bien être une manière inconsciente de se faire mal.
      Qu'est-ce qu'on dirait à une personne qui boit pour le plaisir mais blackout à chaque soirées ?
      Plaisir ou punition ?
      Du reste Carla est une professionnelle, diplomée et spécialisée dans les troubles alimentaires et les conduites addictives. Merci de ne pas médire sur ses compétences sur la base d'une vidéo de 4 minutes.

    • @sandrinem.3516
      @sandrinem.3516 2 месяца назад

      ​@@kepsmagBien répondu, merci

  • @boubou.131
    @boubou.131 Год назад +1

    Merci merci merci..

  • @lilibird884
    @lilibird884 8 месяцев назад

    De l aide au travers d' " animatrice en RDR " j ai pas compris vous disiez quoi s il vous plait ? EMDR ?
    Merci beaucoup pour votre explication.
    Je pense que j ai une addiction aux écrans le soir, ayant ete agressee a plusieur reprise et peur de dormir et d avoir des flashs et d etre triste, de penser a ces choses la avant de dormir.
    Alors possible que je me distrais au maximum, pour etre epuisee et ne pas y penser si je tombe de sommeil. Ce qui n est pas toujours garanti.
    Et merci pour les statistiques en commentaire. Tellement parlantes et déculpabilisantes.
    Vous pouvez faire une vidéo ou vous en parlez et ou elles s affichent ?

    • @kepsmag
      @kepsmag  7 месяцев назад

      "Animatrice de RdR"
      C'est l'acronyme de Réduction des Risques : une politique de santé publique qui prend en compte des réalités de prises de risques sans les condamner.
      Je vous met le lien d'un document hyper bien fait par Aides www.aides.org/reduction-des-risques-lies-usage-de-drogues

  • @soniabourget3789
    @soniabourget3789 Год назад +2

    Vous avez une élocution trop speed pour aborder des thématiques profondes sur base de traumas. C est dommage, votre sujet est intéressant mais j ai pas pu me concentrer sur l écoute et l importance de vos informations tellement c était invasif cette rapidité..

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      Vous avez une transcription et des sous titres si l'élocution de Carla n'est pas à votre goût.

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад +1

      Et la possibilité de ralentir la vidéo aussi si vous préférez :)

  • @MrTerminator4boy
    @MrTerminator4boy Год назад

    Cette femme a t elle un Instagram ou des réseaux sociaux?

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      Oh non c'est pas serieux quand même ?

    • @MrTerminator4boy
      @MrTerminator4boy Год назад

      @@kepsmag si. Je n’ai pas vu la vidéo, on m en a envoyé un extrait. J ai cherché dans la description aucun lien.

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      @@MrTerminator4boy chaînede prévention et reduction des risques liésaux risques festifs et a l'usage de drogues. Pas de drague ici, bon visionnage !

    • @MrTerminator4boy
      @MrTerminator4boy Год назад

      @@kepsmag le but de mon commentaire n’était pas lié à de la drague. Uniquement savoir si cette personne avait un Instagram professionnel lié à son activité professionnelle. Merci à vous

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      @@MrTerminator4boy ha ! Oui oln est en train d'en preparer 1. On le communiquera quand il sera effectif. Autrement ne pas hésiter a nous ecrire on fait le relai

  • @Pyro36000
    @Pyro36000 Год назад

    Je suis désolé mais il y a grand creux dans votre raisonnement : concrètement vous dites de ne plus se placer du côté de la culpabilité pour basculer vers la responsabilité. Seulement j'ai déjà suffisamment discuté avec des personnes traumatisées pour comprendre que non, la culpabilité n'est pas un état choisi mais bien une conséquence du traumatisme qui s'impose aux victimes. Il ne leur appartient donc pas de pouvoir en sortir et il arrive parfois qu'elles en restent prisonnières malgré elles, malgré leur accord avec un raisonnement logique leur amenant normalement à penser que cette culpabilité ne fait pas sens.

    • @kepsmag
      @kepsmag  Год назад

      Je pense que nous nous sommes mal compris, en permanence il ne s'agit que de mécanisme inconscients