"VARIANTE 8 : Le patient 0 c'est ton enfant/un prix Nobel de médecine." Si vous vouliez faire un commentaire de ce genre, sachez d'une part que des centaines d'autres ont laissé des commentaires de ce genre, et que du coup j'en parle spécifiquement dans la vidéo qui fait suite à celle-ci : ruclips.net/video/y2l8lxi-9aY/видео.html Voilà !
Pour aller plus loin que l’expérience de pensée, il y a un épisode de mindfield sur le problème du tramway, où les protagonistes ignorent prendre part à une expérience, et se retrouvent donc réellement face au choix de tuer une personne pour en sauver cinq. ( Il est moralement discutable de soumettre des personnes à une expérience de ce type, mais le résultat n'en ai pas moins intéressant.) ruclips.net/video/1sl5KJ69qiA/видео.html
L'hôpital ne reçoit plus de machine parce que c'est le patient 0 et seulement lui qui fabrique les machines. Ce qui change alors considérablement les données du problème.
Sur une colonie martienne, tout dépendrait aussi de certains facteurs : y a-t-il surpopulation ou manque de population ? Si le patient zéro est une femme et les cinq patients des hommes par exemple.
On vit dans un monde où les ressources des hopitaux servent essentiellement à repousser l'age de notre mort. C'est sans fin...donc il y aura toujours un manque de resource, sans parler du probleme moral quand les choix d'allocatiôn de ressources se fontf au detriment des plus jeunes ....
Alors j'ai une autre proposition qui est peut-être le niveau ultime de l'utilitarisme : Laisser tout les patients mourir et récupérer tout leurs organes, les revendre et avec l'argent, fabriquer beaucoup plus d'organes artificielles pour que les prochaines fois il n'y ait plus ce genre de dilemne.
Ça ne marche pas sur Mars, si on considère que les 6 patients sont les seuls membres de l'équipage ou une grande partie et que personne d'autre ne viendra avant longtemps (probable).
La règle de l’hôpital : A n'utiliser qu'en cas d'urgence ! (Les mathématiciens comprendront) Sinon perso, j'ai toujours sauvé les 5 même au niveau 7. Notez cependant que j'aurais sans doute fait un choix différent en prenant en compte les facteurs sociétaux : jugement d’autrui, prise en compte de la loi pour ne pas être hors la loi, ..., tout dépendant des facteurs pris en compte.
@@alexguigui1877 Ah parceque construire un hôpital avec des robots sur mars c'est faisable, mais y faire vivre un chat non c'est totalement de la science fiction ? x)
Soyons honnête, si les 5 autres sont des inconnus ET si l'action reste bel et bien confidentielle, tout le monde sauve sa pomme. Pas de pression sociale = individualisme au max
@@lusisa96 Je ne pense pas, moi par exemple si on me demande entre moi où mon chat je préfère laisser vivre mon chat. Alors 5 humains le choix est vite fait.
Je dirais plutôt que la question de maximiser le bonheur du plus grand nombre est une question politique car elle concerne des décisions et des conséquence d'un et sur un groupe.
@@anquetil43 affirmation qui nécessiterait quelques définitions et démonstrations. L'URSS? Le stalinisme? Le système de santé cubain? Le communisme de l'URSS a certainement échoué et n'a pas même réussi à maximiser le malheur ;-)
@@donroad9424 mon commentaire a une touche d'ironie. mais les famines, les purges, les goulags et les dizaines de millions de morts de la seconde guerre mondiale ou encore le grand bond en avant chinois me semble plus proche de la maximisation du malheur de du bonheur... a savoir que le communisme n'a jamais été réellement appliqué, on est est resté à la dictature du prolétariat.
J'ai arrêté à la variante 6. À partir d'ici, mon choix s'impose sur une vie en bonne santé, qui allait continuer si je n'agissais pas. Si j'agissais, cette vie prenait fin. Pour moi, il s'agit d'un meurtre, et je me refuse à tuer. De la même manière, à partir de cette variante, vu que le patient 0 n'est pas en danger de mort, lui imposer de mourir va à l'encontre de ma valeur de liberté et de choix, même si je peux sauver 5 personnes en lui imposant mon choix. C'est pour cela que je choisirai de ne rien faire. Cependant, si et seulement si, le patient 0 était conscient pendant le dilemme, je n'hésiterai pas à lui poser la question : est-il prêt à se sacrifier pour sauver 5 personnes ?
Xorno LAMIX J'ai eu la même réaction. D'un point de vue morale j'estime qu'imposé la mort à quelqu'un qui sans notre action peut vivre est un moins bien que de ne pas sauver 5 personnes.
Exacte, cependant chacun à le droit de vivre 1 an de plus comme le premier patient tu ne pense pas? Ce n'est pas un meurtre, c'est du répit pour chacun. (Pour moi) , d'autant plus que ce sont des organes artificiels, qui ne lui appartiennent pas finalement.
Se refuser à tuer, c'est un peu absolu non? Si le patient 0 était en fait un tueur qui allait tuer 5 otages, et que tu puisses le tuer donc ce-faisant sauver 5 otages, "je me refuse à tuer" ne tiendrais probablement plus (en tout cas pour moi).
Dans un premier temps j'ai un peu réagi comme vous mais après je me suis dit que c'est un mec inconscient pour un truc bénin et 5 autres inconscients pour un truc grave. Pourquoi est-ce que le mec qui a un truc bénin aurait plus le droit de vivre que les autres ? On peut très bien imaginer qu'ils aient tous été blessés dans un accident de bus et que c'est simplement la chance qui a déterminé la gravité des blessures. Dans ce cas pourquoi on en laisserai vivre un seul alors qu'on peut en sauver 5 à la place ?
Mais en vrai je ne suis pas utilitariste du tout, je pense... la version d'introduction est plus du bon sens qu'autre chose. L'utilitarisme inclut l'idée d'utiliser quelqu'un pour un bonheur commun. Hors j'estime qu'un sacrifice pour sauver plus de vie ne peut que venir de soi. Imaginons on est en guerre, un groupe allié dans une maison. Une grenade est jetée. Soit on meurt tous, soit quelqu'un se jette dessus et meurt pour le groupe. Je peux prendre l'initiative d'être cette personne mais je ne peux pas jeter mon voisin dessus. Il manque une version 8 au test. "Cinq patients arrivent. Tu es le seul compatible. Est-ce que tu meurs pour les sauver, sans rien savoir d'eux ?" Là on voit qui est utilitariste...
Très bon point. Mais selon moi tu restes utilitariste dans ton raisonnement. Tu considères simplement que dans un groupe, le fait même que le groupe puisse décider de sacrifier un individu sans lui demander son avis, fait baisser le niveau de "bonheur" (sentiment de sécurité), de chacun des membres du groupe. La garantie que le groupe ne viendra pas attenter à ta vie a une valeur supérieur à celle d'être sauvé en cas d'accident. A mon avis c'est le cas pour quasiment tout le monde. Finalement le cas 7 n'est pas si utilitariste que ça... Même dans ton cas de guerre, au final pourquoi est ce mal de jeter ton voisin? Parce que ça démontre ta lâcheté et le fait que tu fais passer ton intérêt devant celui de n'importe quel individu du groupe. Ce type de comportement généralisé créera de la défiance, une foule de sentiments négatifs, de la vengeance peut être (ouais le mec que t'as jeté sur la grenade c'était mon frère, je vais te buter.) et donc au final nuira au bonheur du plus grand nombre. A l'inverse si tu te sacrifies, tu donnes un exemples noble, personne ne peut faire de reproche à personne. A noter par contre que même si on ne peut pas te demander ton avis sur le coup mais qu'on a discuté du truc avant (par exemple tu as souscrit à l'assurance santé stipulant que tant que les soins ne sont pas terminés, on peut te débrancher n'importe quand pour sauver plus de monde)., alors il sera légitime de te sacrifier.
L'exemple de l'hopital est tres different, les 6 personnes sont deja blessés, c'est comme si la grenade avait deja explosé. on t'ammene un blessé par la grenade que tu peux soigner et alors que tu commence les soins, on te ramene 5 nouveaux patients qui eux aussi ont été blesser par la grenade, que tu peux tous sauver si tu choisis d'arretter les soins sur le patient 0. a titre perso je ne vois pas l'interet de sacrifier les 5 patient à ce stade, a moins par fainéantise de devoir ressortir les 4 organes deja en place et ouvrir 5 autre gars ^^ en tout cas si a ce stade on est deja utilitariste je pense que tout le monde l'es un minimum
Ce que tu dit est intéressant mais d'un autre côté répondre à ta 8 me semble bien plus facile que de répondre à la 7 comme tu dit c'est plus dur de sacrifier quelqu'un d'autre et si je suis prêt à faire ce sacrifice je le ferais sinon non.
Thanos : "Je claque des doigts" Capitaine roudoudou : "pour faire doubler le nombre de machine ?" Thanos : "non, pour faire disparaître la moitié des patients."
Bonjour ! Un petit mot pour vous dire à tous MERCI pour votre participation ! Lê pourra dire qu'il se sent moins seul vu tous les utilitaristes qui s'expriment ;) Il y a vraiment beaucoup de commentaires (déjà plus de 350 !) et je ne vais pas pouvoir répondre individuellement, mais je ferai bientôt une suite à cette vidéo où je m'appuierai sur vos remarques ainsi que sur vos réponses au questionnaire sur mon blog : monsieurphi.com/2017/09/04/7-experiences-de-pensee-avec-science4all-serez-vous-utilitariste-jusquau-bout-argument-frappant-6/ Notez aussi que je m'appuierai sans doute plus facilement sur les réponses aux questionnaires du blog car elles sont classées, tandis que trouver de l'ordre dans les commentaires RUclips est beaucoup plus compliqué. (J'ai lu pas mal de choses intéressantes dans les commentaires YT que je crains malheureusement de ne pas retrouver quand je voudrai écrire l'épisode...)
v6. je dirais que ce pose la question : pourquoi sauver les patients car on en arrive au point ou l'on vas tuer une personne que l'on a deja sauvé puis surtout en arrive la fameuse question moral : on imagine asse vite que le patient sauvé a rejoint sa famille et ses loisirs pendant un an, et je dirais, en résument, ce qui fait la difference entre vivre et survivre est l'amour. c'est donc la famille du patient 0 est une responsabilité que l'on ne connait pas avec les patients 1-5 je suis peu etre totalement hors sujet
V1 pour ma part et je ne suis guère surpris qu'il y ait beaucoup d'utilitaristes. Mais cchhut il ne faut pas parler des penseurs chrétiens. Enfin quand même l'utilitarisme correspond tout-à-fait à la mentalité technicienne aujourd'hui ultra dominante. D'ailleurs c'est intéressant cet argument qui revient régulièrement, vas-y, Lê tu es tout seul, tu peux faire ce que tu veux, personne n'en saura rien et croira à une mort naturelle. "Pas vu, pas pris" en somme et très instructif sur les ressorts de la morale...
Ce n'est pas parce qu'on ne connaît pas les patients 1-5, qu'ils n'ont pas une vie aussi remplie que le patient 0. Je suis version 6, aussi. Impossible d'expliquer vraiment pourquoi j'ai changé d'avis. Je vais y penser sérieusement.
Ça n'a rien avoir avec la mentalité technicienne. Je pense plutôt que la plupart des gens ne saisissent pas réellement la portée d'une pensée utilitariste jusqu'au bout et le terrain sur lequel ça les amène parce que, n'ayant pas d'informations sur les patients, ils conçoivent que si cette donnée changeait, il changerait leur avis. Sauf que ce n'est pas la manière correcte d'appréhender la question. Il faut répondre a ce problème sans tenir compte de ce paramètre (mais il faut également se libérer des contraintes sociales pour observer la morale personnelle, d’où la nécessité que ça ne soit ni connu, ni su de personne dans l’énoncé). D'ailleurs, dans l'exemple du cas numéro 7, la pensée utilitariste est même, au final, contre-productive si elle en devient généralisé. Parce que, a partir d'une hypothèse que le cas numéro 7 est généralisé par exemple, a tout une société. Alors, les individus ayant nécessité d'un organe ont beaucoup de chances d'en trouver (puisqu'on s'autorise a prendre sur les individus ayant des organes en bon état pour peu que leur sacrifice puisse sauver un nombre suffisant de personnes). Or, par extension, il devient risqué pour les personnes en bonne santé et souffrant de problèmes mineurs d'aller en hôpital, puisque pour eux, il existe un réel danger de décéder pour une "cause acceptable de sauver un nombre suffisant de personne." En conclusion de quoi, il est plus rentable et sécurisant d'avoir un organe défaillant (ou d'attendre qu'un organe devienne défaillant) plutôt que de passer en hôpital dans des cas préventifs ou pour des problèmes moins grave. Une société qui irait au bout de la logique utilitariste encouragerait en fait les problèmes de santé graves et les défaillances organiques (et encouragerait donc a boire trop, fumer trop, et a toutes sortes d'excès nocifs qui seraient plus sécurisants). Ce qui est absolument contre-productif en terme de santé.
"Le pas vu, pas pris" est là pour que l'action soit vraiment une action morale. Si l'action était connue, le décideur aurait des tas de raisons de choisir une solution ou une autre qui seraient extérieure à son point de vu moral.
je m'arrête à V6. Pour cela j'utilise un raisonnement libéral basé sur les droits de propriété. Jusqu'à V5, les organes (ou machine) ne sont pas encore la propriété du patient 0, ils sont ma propriété, j'ai donc un droit absolu sur eux et étant conséquentialiste je choisi donc de sauver 5 patients. à partir de V6, les organes font partie du corps de P0, il a donc la souveraineté absolu sur eux. La seule situation où il serait moralement bon (d'un point de vu libéral) de les lui arracher pour sauver P1-5 est si il a explicitement accepté la chose. Sinon, les lui prendre pour sauver les P1-5 est un viol de son droit de propriété de son propre corps
j'ai un peut la meme idee. meme si on imagine que les patient 1-5 sont des proches ou des personnes importantes, voir necessaire a un plus grand bonheur, ont va toujours trouver ca mauvais de voler a quelqu'un ses organes. edit: c'est des choses qu'on fera peut-etre, mais sans penser quelles soit morale.
Bonjour, Bien que pour les mêmes raison que toi, je me suis arrêté au niveau 5. Il me semble qu'à partir du moment où on lui greffe des organes dans le corps, on peut considérer qu'on lui a donné ces dits organes.
pareille, pour moi a partir du moment ou les organes sont placer, si on applique le serment d'hypocrate "primum non nocere" on ne peut plus les enlever. s'il s'agit de machines externes qui le soigne et seront enleve ensuite, on ne degrade pas l'etat du patient, on arrete de le soigner. si on lui retire des organes quand il est simplement en recuperation, on le tue activement.
Oh mon dieu, je viens de découvrir ta chaîne et du coup j'ai passé touuuute la sainte journée à regarder tes vidéos ( au lieu de travailler sur mon rendu de Wittgenstein ). Bravo pour cette qualité sémantique et synthétique que tu possède. Tu vulgarise très clairement sans éluder le propos. BRAVO et merci!
je me suis arreté a la variante 6 aussi. quand tu as dis que les choses seraient plus delicates au début j'ai tout de suite pensé au fait qu'on soit nous meme le patient 0, et la mon utilitarisme a plongé.
Une citation de dr house : "si tu penses que ta vie vaut moins que celle d'un autre signe ta carte de donneur d'organes et suicide toi." Dans la mesure où un donneur peut sauver 5 à 10 vies, du point de vue d'un utilitariste con-vaincu est ce qu'un suicide organisé de ce genre peut être justifié ? (dans le cadre d'une 8e expérience de pensée par exemple ?) Bon. J'avoue. C'était juste pour placer une citation du Dr House. Je sors. 😂
Mais du coup si ton raisonnement est bon et que tout les utilitaristes se suicide ça veut dire qu'il n'y aura plus d'utilitariste et donc que les vies sauvées seront celles d'individu ne contribuant pas activement au bonheur global en plus il faudra prendre en compte le malheur que tu causeras en te suicidant pourtant au final le nombre de vies sauvées sera supérieur au nombre de vie perdues ce qui on peut l'affirmer sans trop de risques contribuera au bonheur global... Bon du coup on se suicide ou pas ? (Non en vrai si vous vous posez la question ne vous suicidez pas dans aucun cas ça créera plus de bonheur que de malheur.)
Vidéos toujours hyper intéressantes! Merci! On avait fait cet exercice en stage, avec l'exemple du train, je ne sais plus où (pas en cours de philo, que j'avais adoré soit dit en passant en terminale littéraire. J'aurais du continuer... mais on ne peut pas tout faire!) Pour la morale, j'ai retenu "le ciel étoilé au dessus de moi, la loi morale en moi" de Manu et d'autres petits trucs.... Pour en revenir au dilemme, on était passé évidemment par les identités des patients (un enfant contre 5 anciens nazis par ex, ou ici sur Mars: le patient 0 est le seul qui sache faire marcher la machine à fabriquer de l'eau...) ou encore: nous sommes la victime 0, consciente, est-on héroïque et va t on se sacrifier pour 5 inconnus? (sur le papier: oui. Mais en réalité : bien sûr que non!) C'est comme dire "je donnerai ma vie pour mes enfants". Certes. Mais lui donnerai-je mes yeux, et resterai aveugle toute ma vie pour que lui revoit (on suppose qu'il faille les 2 yeux dans ce dilemme, ou qu'on en a qu'un)? Ben en réalité, c'est pas si sûr quand on y pense bien... Il y a un autre exercice : la planète va éclater. On doit former une équipe de survivants sur une autre planète. Et là une liste de spécialistes avec les contraintes propres à chacun : la femme qui sait faire les tissus ne veut pas être séparée de sa fille qui ne sait rien faire: une "bouche à nourrir" inutile (quelle horreur de parler comme ça! mais dans l'urgence, on en sort des vertes et des pas mûres!), le spécialiste des constructions est alcoolique, celui de l'eau a un caractère épouvantable et sème la zizanie etc une liste d'environ 20 personnes on ne peut en embarquer que 12 La belle équipe quoi! Et d'autres passagers potentiels, peut être moins bien spécialisés, mais disons, plus sociables. Ce genre d'exercice est intéressant, en ces temps actuels où l'on met en avant l'ultra-libéralisme cô seul système de vie collective pérenne: la somme de recherche du bonheur individuel par les "meilleurs éléments" aboutira au bonheur collectif, vs le "collectivisme": peut on imposer le bonheur à tout le monde (voir le roman de SF "Un bonheur insoutenable")? Et quel bonheur? L'égalité? Mais l'égalité est elle tjs équitable? etc, etc + rappel des totalitarismes (je résume horriblement, c'est indigeste ^^)... "ne faites pas à autrui ce que vous voudriez que l'on vous fasse... leurs goûts ne sont peut être pas les mêmes"!!!! Certes, cela déborde du sujet de l'utilitarisme, (je pars dans tous les sens, difficile de résumer sa pensée sur YT, sans réflexion en plus) mais c'est passionnant!
A 3 j'hésite beaucoup, je ne sais pas ce que je ferais, à 4 je finis de sauver le patient 0, ça fait un an que je le soigne et il est sur le point de s'en sortir, faut pas charrier, et alors après, je trouve que ça devient carrément du meurtre.
bien sûr que c'en est, mais est-ce que c'est pas aussi du meurtre de laisser mourir les 5 autres alors que tu aurais pu les sauver avec les organes du patient 0 ? Le truc c'est que personne le sait, donc ça dépend uniquement de si toi tu es prêt à tuer un inconnu de façon totalement libre
Je ne change qu'au niveau 7. Mon raisonnement concernant le niveau 6 est que le patient 0 a pu profiter de la vie pendant un laps de temps supplémentaire grâce aux organes d'autres personnes. Très bien pour lui sans ironie. Maintenant, aux 5 autres patients (de 1 à 5) de voir leur vie se prolonger un peu grâce à une faveur équivalente. Sans aucune difficulté morale je vais jusqu'au niveau 7. Au niveau 7, le patient 0 est '' innocent '' dans le sens où il n'a bénéficié d'aucune faveur préalablement, il n'a pas de '' dettes '' vis-à-vis de la société, donc il peut continuer à vivre. Tanpis pour les 5 autres, le cynisme est parfois essentiel.
"le patient 0 a pu profiter de la vie pendant un laps de temps supplémentaire grâce aux organes d'autres personnes" Ce n'est pas ce qui est dit dans la vidéo. Les organes sont artificiels.
ça ne marche que s'il a consenti d'avance (par exemple dans son contrat d'assurance) à être sauvé en échange de rendre ses organes plus tard pour sauver plus de gens.
gate inconnu la propriété fait partie du droit naturel (et de la déclaration des droits de l'homme). C'est cette éthique qui influence le capitalisme moderne et non l'inverse.
Ces expériences sont géniales ! A l'instar de Lê, je me suis arrêté à la 6ème variante. Plus qu'un avis philosophique, mon point de vue moral c'est faire le bonheur du maximum de gens, point. Et l'humain étant un animal social, la vie de chaque être humain dépend des autres. Donc la vie d'une personne dépend de l'organisation sociale qui l'entoure. Un monde dans lequel le service de santé est assez cruel pour ne pas garantir à un patient sa survie après la réussite de son opération est un système de santé défectueux. Sur l'expérience 5, son opération n'est pas réussite car elle n'est pas terminée. Mais une fois que le patient 0 est soigné, lui enlever ses organes pour en donner aux autres c'est un meurtre, ce qui bien sûr n'est pas bon pour le bien de tous. Et pour ceux qui se disent "oui mais l'expérience 3 aussi s'en est un", je répondrai "je ne vais pas tuer quelqu'un qui vient pour un rhume pour transplanter des patients avec ses organes". Car on serait en face d'un système de santé déficient. Si on extrapole, on soigne personne pour sauver plus, on prélève des organes pour soigner de potentiels futurs patients en grand nombre. Donc on ne sauve plus. Donc le système de santé est déficient.
Ce qu'il serait interessant aussi , c'est de dire que le patien zéro c'est un proche ( mais pas trop , genre un professeur qu'on appréciait ) , ou bien le patient zéro est un enfant alors que les autres patients sont adultes En tout cas , très très interessant comme sujet
Dans le cas de l'enfant pour moi ça change rien... une vie est une vie... (Bon je dis ça mais je sauve le patient 0, donc l'enfant, dès la variante 1: premier arriver premier servit !!!!!)
@@personne1341 je suis pas trop d'accord sur le principe de une vie est une vie, par exemple si les 5 patients ont genre 70 ans (plus ou moin) et que le patient 0 est un gosse de 8 ans et bien dans tous les cas je choisis le patient 0. Pour la bonne et simple raison que d'un côté les 5 ont déjà bien vécu, de 2 qu'ils ont beaucoup plus de proba de mourir dans les années qui arrivent, et de 3 l'inverse du point 1, que l'enfant na que 8 ans et quil a donc toute la vie devant lui
J'ai (relativement) souvent pensé aux points 1&3 mais jusqu'à maintenant je n'ai pas apprécié cette manière de réfléchir : un accident est vite arrivé (NB je suis un adolescent) ; le point 2 POURRAIT me faire changer d'avis mais j'ai fini par écarté cet argument car je le trouve insuffisant pour mettre une valeur sur une vie !!! PS : si un enfant se retrouve avec 5 blessures létales sans que ses parents soit blessés c'est (à mon avis) que 1: Il est gravement malade 2 : Ses parents ne s'occupent pas de lui (ou très mal) 3: Il vit comme il peut et c'est pas ça ou 4: Il était SEUL au mauvais endroit au mauvais moment mais dans les cas 1à 3 je ne lui donne plus trop longtemps à vivre ! PPS : À notre époque, une personne de ~70 PEUT possiblement avoir encore ~50 ans à vivre PPPS : Ce que je dis est quand même à prendre entre des pincettes car je suis tranquille dans mon lit et suis loin d'être dans une telle situation (bien que j'essaie de l'imaginer)
@@personne1341 on parle d'une situation où juste tu as la solution pour le sauver ou alors sauver 5 autres personnes sans rentrer dans le détail pour justement arriver à ce qui rapproche d'un cadre général, évidemment si on rajoute des facteurs externes ou des détails de ce type cela fausse la donne, par contre ton chiffre la, une personne de 70 ans peut vivre 50 ans de plus, non, l'espérance de vie pour un homme en france est de 79 ans, sachant que le record (également en france) est de 122 ans , cetait en 1997, le taux de % de vivre jusqua 120 ans doit être quasi similaire au % de chance de gagner au loto
@@personne1341 après chacun à son version de la morale, finalement la morale pour moi, cest juste agir de sorte à pouvoir se regarder dans une glace tout en assumant les choix que l'on a pu prendre
Je pense etre la seule mais je me suis arrêté à la variante 1. Je ne sais pas si c'est mon égo ou MA morale, mais je ne changerai pas de patient. Je sais que je suis quelqu'un qui, lorsqu'il prend une décision se dévoue à fond, mais ça c'est dans mes principes. Je vais évidemment regretter mais je pense que j'aurais meilleure conscience que si j'avais changé de choix. Après, chacun sa morale ! Allez bisou les gens xP
Enfin !! premier commentaire qui dit qui s'arrête a la variante 1, je ne pensais pas que tant de gens étaient utilitaristes c'est fous xD Je m'arrête aussi à la variante 1 et pour ceux qui vont plus loin je dirais qu'ils ont peu être trop théoriser cet exercice, en tout cas perso je me connais, je mets du temps a revenir sur mes décisions (ça demande de la réflexion) mais dans les cas proposer ça irais encore moins loin car dès le cas de la la variante 1 ben je me dirais direct sans réfléchir : "ben mince ils sont arriver trop tard" xD
Eh non, tu n'es pas la seule :-) Moi aussi, je change dès v2. Mon principe est : premier arrivé, premier servi ... quand un patient arrive et qu'on a besoin de N machines pour le soigner, si les N machines sont disponibles, elles sont réservées pour le patient. On ne revient pas en arrière à partir du moment où la décision est prise. Je n'applique l'utilitarisme que pour v1 car tous les patients sont tous demandeurs et tous égaux, et qu'aucune décision n'est encore prise. Dans ce cas, je sauve le maximum de personnes. Une conséquence notable : si un patient arrive avec N blessures létales et qu'on ne dispose pas de suffisamment de machines pour le soigner, on le laisse mourir et on conserve les machines disponibles pour d'autres patients qui pourraient venir par la suite. Et je ne pense pas que quelqu'un puisse proposer de sauver le dernier arrivé à tout prix, même si ça implique de tuer d'autres patients déjà en cours de traitement ! Faire nos choix et nos actes en conscience est l'attitude juste. La morale est trop discutable et trop encombrante, et ne nous sert finalement à rien d'autre qu'avoir des regrets.
Pareil, je me suis arrêté à la variante 1 en hésitant à peine. Pour la variante 2 je n'hésitais même plus. J'aurai l'impression de me comporter comme une machine si j'agissais autrement (l'ordinateur fera le calcul et sa décision sera rapidement utilitariste)
Personnellement je ne me considère pas en tant qu’utilitariste, car je me suis mis à changer mon opinion au level 2, parce que pour moi et mes valeurs morales, une fois que je m’engage à faire quelque chose je le fait jusqu’au bout. Dans les deux cas je regretterai se que j’ai fait mais je le regretterai plus si je m’étais engagé en vers une personne (malgré qu’elle ne la sache pas) et finalement revenir sur ma décision
J'aime bien ton opinion parce que tu portes tes couilles et tu fais un choix. Des tas d'autres se défilent en essayant d'aller trouver des raisons extérieures et du coup ne pas jouer le jeu de se mettre face à son propre jeu de valeurs morales. Mon opinion diffère de la tienne mais je respecte ton choix à 100%.
Genre, les gens essayent tellement de trouver des solutions autres pour sauver les malades que Mr phi se sent obligé de dire que c'est une colonie sur mars avec 1 seul hôpital 😂
PRIMUM NON NOCERE. À partir du moment où mon intervention implique une dégradation de l'état actuel du patient, l'éthique médicale trace la ligne, entre 5 et 6. Ce qui est raccord avec Lê :)
idem, j'allais l'ecrire avant de lire ton com ^^ primum non nocere, et eviter le biais des coûts irrecuperables pour les precedents (surtout le 4 en fait)
Euh... Dès l'exemple 3 le patient 0 est (en train d'être) sauvé vu que toutes les machines sont branchés sur lui, du coup si tu les débranche tu implique une dégradation de l'état actuel du patient donc bon...
il n'est en aucun cas sauvé non... c'est bien precisé dans l'enoncé du probleme d'ailleurs... c'est le principe des couts irrecuperables (meme si ça semble plus derangeant avec des organes qu'avec un "robot" qui soigne)
Ce n'est pas moi qui parle de ça avec l'exemple 3, c'est écrit clairement dans la vidéo :) (texte à 12:50) Et d'ailleurs on pourrait trouver des 10aines de variantes au problème qui montrent bien qu'à partir de l'exemple 3, c'est notre choix qui condamne (ou non) le patient 0!
pour moi il est "en instance d'etre sauvé" et non pas sauvé, justement car sinon il n'aurait plus besoin des machines : pour moi dans cette situation (mais je peux tout a fait comprendre que certains aient des visions differentes) "debrancher" une machine s'apparente a "arreter de la laisser fonctionner" au final... un peu comme si on imaginait un secouriste en train de faire un massage cardiaque avec la certitude de sauver le patient : il ne l'est pas encore, c'est le fait de terminer l'action qui la sauvera... si le fait de terminer cette action a un resultat plus nefaste de manière certaine au global que le fait de la cesser, pour moi (encore une fois, chacun aura son ressenti sur la question), il faut la cesser. meme si dans la pratique, ça ne peut pas se passer ainsi : impossible d'avoir la moindre certitude sur les chances de survie de chaque patient... et que, quand bien meme on aurait des quasi certitudes sur ces points, dans le feu de l'action, je crains, j'en suis presque sure meme, de me laisser duper par les couts irrecuperables si une situation s'en appprochant m'arrivait (je suis etudiante veto : et j'imagine par exemple le type de situation avec personne d'autre ne pouvant faire quoi que ce soit, un animal en chir sous mes mains, qui a de grandes chances d'etre sauvé si je termine mon operation, et aucune si je m'arrete a ce moment la, et disons un autre animal gestant pour lequel il faut faire une cesarienne d'urgence (histoire de trouver un cas avec "plusieurs patients" a sauver de l'autre mais toujours seulement mes mains pour operer (et eventuellement un assistant qui ne peut que me tenir les outils) ) -> a tete reposée, si j'ai une 2eme salle de chir prete, je deciderai sans doute d'operer de la cesarienne... en pratique, j'en doute malheureusement, surtout si je sue sang et eau depuis plusieurs heures sur l'autre -alors que ce point ne devrait pas entrer en ligne de compte pour prendre une decision-)
Je m'arrête au cas 6. La différence est peut-être entre NE PAS SAUVER un patient mortellement blessé et TUER un patient considéré comme étant sauvé. C'est peut-être-là que notre intuition morale trouve sa source.
J'ai arrêté de les sauver à la variante 7, car je pense que la médecine est là pour soigner et non pour retirer la vie de personnes en bonne santé. Mon point de vue est assez résumé et reste discutable comme tout autre. Je n'ai pas encore fini de regarder la vidéo mais mon explication revient à définir la morale comme étant le mélange de l'éthique et de l'utilitarisme. Ici encore, il faudrait pouvoir définir l'éthique. Merci pour la vidéo, bien montée et vraiment sympa!^^
Moi je ne change d'avis qu'au dernier cas. Je m'explique : jusqu'au cas 6, les organes sont artificiels. Ils n'appartiennent donc pas au patient 0. Et même s'il les as utilisés durant un an, il les mérite autant que les 5 autres ! Alors il faut sauver le plus grand nombre. Par contre, dans le dernier cas, les organes sont LA PROPRIÉTÉ du patient 0. Peut-être a-t-il été plus prudent que les 5 autres durant sa vie ! Chacun naît avec UN SEUL EXEMPLAIRE de chacun de ses organes. Le patient 0 a réussi à les conserver, contrairement aux autres, bravo à lui ! Il peut vivre ^^
popolitto ton dernier argument est erroné, un cas facile : les autres ont perdu des organes à cause de déficience génétique. Mais même si ils avaient une génétique identique, si leurs éducations/déterminismes les avaient pousser à moins bien les conserver, ils n'en seraient pas responsables pour autant, principe du déterminisme.
après comment peut-on définir si les organes lui appartiennent : ruclips.net/video/JQVmkDUkZT4/видео.html une vidéo de kurzgesagt pour les bilingues, selon moi laisser mourir quelqu'un et le tuer revient strictement au même donc en suivant ce raisonnement on tue le patient 0 dès le premier cas pour moi, le cas 7 ne diffère toujours pas du 1
Mais sinon pour le reste je pense que si on avait su quoi que ce soit sur leurs antécédents et ce qui les avait conduit à l'hosto de mars même moi j'aurais changé d'avis
@@gabrielportais1070 Franchement en ayant dormi dessus, là j'en ai carrément plus rien à f depuis l'étape 0 en fait. Je sauve qui je veux, et encore, seulement si j'y trouve un intérêt quelconque. Cette vidéo est tout simplement exceptionnelle.
Moi je l'ai fait à l'etape 3. Parce que si t'as besoin de 24h de machine t'as besoin de 24h et pas 23h. Donc c'est déjà foutu pour les 2 à 5. Ou alors on rentre dans les proba et là tu pourra également penser que ton patient 0 avec ce qu'il a reçu d'incomplet peut survivre quand même. C'est la où la métaphore coince selon moi.
5>1 toujours ça change rien que ce soit artificiel ou pas, et la finalité n’est jamais modifiée. Les variables importantes seraient les personnes en elles-mêmes, et leurs propres capacités d’aider d’autres personnes.
C'est CHAUD (Hyper chaud) mais j'avoue que je m'arrêterais pas au 7. Du premier cas au septième ça revient strictement au même. T'en a un qui meurt, cinq qui vivent. Enfin surtout, c'est quoi cet hôpital en carton ?
Pour moi à partir du 6 c'est de l'abus parce que les organes artificiels ou non appartiennent au patient. Ca veut dire qu'on lui prélève des organes sans son accords. C'est donc un homicide pur et simple. (donc ceux qui se trouvent être utilitariste jusqu'au bout me font un peu peur...)
Mais d'un autre côté t'as Ia possibilité de sauver 5 personnes... Et tu Les Laisses mourir. C'est donc 5 homicides dans un sens aussi alors... ( tu me fais un peu peur >< )
Meulka Saku entre tuer quelqu'un et ne pas sauver quelqu'un il y'a une énorme différence. Ne pas intervenir pendant un viol c'est mal mais ca ne fait pas dr toi un violeur.
Meulka Saku encore que le cas du viol est différent car tu n'as rien à "perdre" a aller l'aider tandis que dans ce cas la tu joue la vie des gens. Moi je refuse de vivre dans un monde où on peut me tuer a tout moment pour 5 inconnus.
Urek Mazino je suis d'accord avec toi sur ce point. Si le patient 0 est quelqu'un que j'affectionne, je le sauve. ( de même si c'est moi, à part si j'ai 65 ans). C'est assez égoïste yep. Mais si il s'agit de personnes que je ne connais pas, et que personne, à part moi, ne peut mettre de jugement dessus, je préfère sauver 5 vies, quitte à en sacrifier une. ^^
legalement parlant, non, sinon l'euthanasie des humains serait autorisée (ou le fait de debrancher un patient interdit)... moralement parlant, chacun a son avis sur la question ;) pour moi, ça depend des cas...
Aux yeux de la loi, non, puisque la non assistance à une personne en danger est punit mais de manière moindre que le meurtre. Et laisser mourir a plusieurs degrés. Est-ce qu'on est tous coupable de meurtre quand un SDF meurt de faim/froid dans notre ville ? (cas extrême je l'accorde)
A mes yeux oui. L'inaction est un choix. Si ton inaction entraîne la mort de quelqu'un, tu es responsable de sa mort à mes yeux car tu l'as délibérément choisi. Beaucoup de gens s'arrêtent à 5 précisément car en deux alternatives toutes les deux très mauvaises, ils préfèrent choisir l'inaction, même s'il s'avère qu'elle est encore pire.
"L'inaction est un choix." Ca dépend des situations. Dans certaines situations, si tu as peur d'intervenir au point où ton corps te bloque au moment d'agir, alors on ne peut pas vraiment parler de choix vu que tu auras été dans l'incapacité d'agir. Les personnes qui hésitent tellement et qui bloquent au moment d'agir, elles laissent faire car elles ne peuvent pas faire autrement.
Ce qui m'as fait changer d'avis sur la v.7 c'est le fait de toucher à intégrité même de l'individu, c'est dérangeant . Mais on pourrait également soumettre le dilemme au patient 0 ( horrible)
Personnellement, quand le patient 0 entre vivant et peut ressortir vivant (c'est à dire sans le dépiauter pour sauver les 5 autres), il a son droit à la vie. Il est vivant et n'a aucune raison de mourir (combien même il est endormit). Je m'imagine à la place de ce pauvre patient 0 rentrer pour une rage de dent, et se faire découper en rondelle pour d'autres. Perso, ça ne me ferait pas plaisir et je me sentirait dépouiller de mon droit de vivre et de disposer de son corps. Il pourrait se sacrifier, certes, mais cela serait un devoir surérogatoire. Et, en effet, si il est déjà condamné, ne pas l'aider pour en aider 5 autres me parait un calcul logique. Sinon, j'adore ce que tu fais. P.S :Si il vous chante de sacrifier ce pauvre bougre, attention qu'on ne vienne pas vous dépouiller dans votre sommeil pour tous les demandeurs d'organe en attente !
Je suis d'accord ! si ont vivait dans société 100% utilitariste la police pourrais débarquer à tout moment chez toi te piquer tes organes pour sauver des gens que tu connais pas 😂
je commence à bugger a la variante 3, car à partir de là, j'ai vraiment l'impression de tuer vraiment moi meme le patient 0. on aurait pu imaginer aussi de dire que le patient 0, c'est son propre enfant ou conjoint(e), ça change aussi la donne !
Moi je suis allé jusqu'à la dernière et je l'ai accepté car pour moi laisser mourir quelqu'un et le tuer revient strictement au même donc en suivant ce raisonnement on tue le patient 0 dès le premier cas
Je pensais pas vraiment être utilitariste et au final comme le raisonnement était le même du début à la fin, peut-être que c'était un sorte de pied dans la porte mais j'ai été jusqu'au bout comme quoi
@@M_Julian_TSP En vrai, c'est vrai qu'on dit qu'il faut soigner celui qui a le plus de chance de survie. Mais je ne pense pas que dans un hôpital on puisse retirer le soin d'un patient pour le refiler à un autre et condamner le premier....
@@jords8299 Pour le retirer à un autre, sûrement pas ; mais l'arrêt des traitements d'une personnes qui allait être sauvée pour en sauver plusieurs autres c'est quelque chose d'assez courant, surtout lorsque l'hôpital est surchargé (surtout en ce moment donc) et ça fait partie de la stratégie de tous les hôpitaux publiques (et heureusement, sinon ce serait une catastrophe sanitaire)
(V.4.1an je m'arrête.) Meta question mais, comment vous avez fait pour écrire le script? Pour la vidéo, au final, ça sonne comme un échange entre vous deux, avec des idées qui évoluent au fur et à mesure.. Mais est-ce que dès le début l'un d'entre vous avait l'entièreté du script? Ou bien vous avez vraiment discuté du sujet pendant une heure puis fait un script qui retransmet à peu près le déroulement de la conversation..?
Hello ! Il s'arrête où Hypocrate ? J'imagine au 2 "d'abord ne pas nuire", on ne débranche pas quelqu'un en train de recevoir des soins. Les médecins n'ont ils d'ailleurs pas le devoir de traiter en priorité les patients dans l'état le plus critique ? Du coup à la 1 de choisir le plus abimé? Et du coup, pour ouvrir, tous ces serments: médecins, policier, avocats etc , sont toujours des trucs déontologiques et jamais utilitaristes. Est ce que ce serait pas exprès justement ? Parcequ'on veut que la frange de la population qui les a prétés, au vu des responsabilités qui lui est confié, agisse toujours de la même manière au lieu d'utiliser un utilitarisme 'absolu' qui suppose une sorte d'omniscience un peu bizarre (=maximiser la somme d'une valeur 'bonheur' à l'échelle de l'humanité) des individus - et qui du coup ferait intervenir leurs connaissances, croyances personnelles etc ...? Du coup est ce que ça augmenterait pas le bonheur du plus grand nombre de savoir que les gens en blouse, uniforme, robe, sont censés suivre toujours les mêmes règles? Le serment : la déontologie au service de l'utilitarisme ?
Je me demande au final si ce n'est pas surtout une question de contrat : qu'est ce qu'on attend de l'hôpital dans un tel cas? Sur un cas particulier et unique, on peut aller jusqu'à 7, mais dès qu'on généralise ce n'est plus possible sinon plus personne ne rentre à l'hôpital, même pour une ordonnance. Donc l'utilitarisme même interdit à l'hôpital d'aller jusqu'à 7. Jusqu'à 6 éventuellement, mais encore il faut que ce soit bien clair dans le contrat d'assurance santé "les organes implantés peuvent être récupérés à tout moment"... Je suis pas sur que beaucoup de gens signeraient un tel contrat.
Le problème c'est surtout la généralisation. Imaginons qu'il y ait que des gens comme toi. Bon bah plus personne osera entrer dans un hopital... Sur un cas exceptionnel, on peut justifier 6 et 7. Une fois, discretos. Mais si tout le monde admet que ce comportement est le plus "moral", alors ça risque de mener à une société "immorale" ou dès qu'on t'a sous la main, on te découpe pour sauver des blessés... Est ce qu'un comportement "moral" qui mène à une société "immorale" est vraiment un comportemet moral?
Sauf que en moyenne tu as 5 fois plus de chance d'être un des 5 heureux gagnant d'un organe tout neuf que celui du type tué pour la bonne cause. C'est un peu comme les discutions autour des voitures autonomes, faut-il laisser à une machine le soin de me jeter dans le vide pour sauver un car scolaire ? Et de mon point de vue utilitariste (et surtout probabiliste) : oui ! Cela augmente tes chances de survie à un accident de la route. De même pour la V7 du problème ci dessus pour laquelle mon réflexe a été de laisser vivre le bonhomme, mais après réflexion non, il est préférable de le tuer pour sauver 6 gus. Après je n'imagine pas la société s'en remettre, surtout avec les gros sous qui viennent mixer le tout. Mais si on donne à une IA la tache d'augmenter la durée de vie moyenne (ce qui est le but premier des hôpitaux) alors elle restera utilitariste jusqu'au bout. (Content de pas être médecin moi)
utilitariste jusqu'au bout... mais à la fin, tu sacrifies tout le monde .... car si le lendemain, arrivent de nouveaux patients (n°6 à n°11, pour qui il faut utiliser les machines ,( prises sur le 1er pour sauver les n°1 à n°5)..... et que etc..... c'est sans fin....
modifiez l'age, ou le sexe , ou l'état de santé préalable des patients, et vous avez un système de choix perturbé. si le patient 0 est un enfant de 5 ans, lui prendrez vous les machines pour sauver les 5 autres, qui peut-être ont en moyenne 86 ans.... (bus de retraités? lol) ou si le patient 0 est une jeune femme de 22 ans, enceinte de surcroît.... utilitariste toujours? si un des patients 1 à 5 est un criminel de guerre reconnu coupable d'atrocités... y aura t il un jugement de valeur dans la prise de décisions de qui sauver et qui laisser périr? (lors d'un naufrage, l'on crie: "les femmes et les enfants d'abord"........ est ce un jugement utilitariste, moral, ou purement émotionnel?
C'est effectivement la solution la plus neutre et la plus juste. 1er arrivé, premier servi. Le patient 0 n'a pas a etre sacrifié pour quiconque d'autre et payer pour la vétusté de l'hopital martien.
@@adolchristin9837 Ouf, heureusement qu'on gère pas les hôpitaux comme ça : On a un mec qui est arrivé avec le nez qui coule et 5 minutes après un type qui pisse le sang... ah mais on commence par le nez qui coule, premier arrivé...
@@RegalCooper Si, si, certains avis valent mieux que d'autres. Les avis rationnels et raisonnables. Appliquez le voile d'ignorance de John Rawls. Je sais que j'aurai probablement besoin d'aller à l'hôpital dans ma vie. Voile d'ignorance en action : Mais je ne sais pas si j'irai pour soigner une sinusite ou une hémorragie (ou tout autre problème plus ou moins grave de santé). Il faudrait que je choisisse un système de priorisation sans savoir qui je serai : est-ce que je préférerai un système "premier-arrivé-premier-servi" où je risque de mourir si j'arrive avec une hémorragie et que je dois attendre mon tour derrière quatre sinusites ou je choisirai un système dans lequel je risquerai d'attendre un peu plus longtemps avec ma sinusite, mais où je serai sauvé à temps si j'arrivais avec une hémorragie ? Je pense tout le monde serait d'accord que le second est meilleur et qu'il n'est pas qu'une opinion qui aurait la même valeur que l'autre.
Moi je pense que le scénario le plus extrême c'est de dire: le patient 0 a été en soin pendant 1 an mais tout en étant CONSCIENT et que vous avez le choix de lui retirer ses organes alors qu'il en est conscient pour sauver les 5 autres.
J'ai changé au même stade que toi Lé, et je pense que c'est parce que ce niveau implique de violer les droits du patient 0 sur son corps. Ce qui est immoral là, c'est de lui voler ses organes (notion de propriété sur soi-même) pour les donner aux autres patients même si ca les sauverait. Toutefois on pourrait réveiller le patient 0 pour lui demander que faire ? Sa réponse pourrait être très intéressante en particulier en fonction de ses liens avec les autres patients.
Merci pour cette vidéo bien perturbante. Pour ma part, elle m'a fait réfléchir sur le rapport entre la morale et le regard des autres. Je crois qu'il n'y a pas de morale sans la question du regard des autres. Si mon "immoralité" a supprimer une vie (scenario 7) ne serait jamais connue par d'autres que moi-même, pas plus que ma satisfaction à avoir sauvé 5 vies en échange, la seule chose qui compte pour moi, en tant qu’utilitariste, c'est le nombre de vies sauvées. Mais ce raisonnement se situe dans un monde ou l'on est sûr que même dieu n'existe pas... Ce que je veux dire via cela c'est que j'ai du mal a trouver l'argument rationnel qui me ferait changer d'avis au cours des scenarii 1 à 7 (sauf le regard des autres, leurs jugements).
Non, non, je ne me prononce pas sur l’existence ou non de dieu. Je dis juste que faire l'hypothèse que "personne ne sera au courant de mes choix" suppose que dieu n'existe pas.
Je suis tout à fait d'accord avec toi mais je rectifierai "mais ce choix n'est possible que si le décideur ne crois pas en une force supérieur omnisciente capable de le juger". Le croyants choisiront l'option qui minimisera l'impacte du jugement qu'ils recevront. Les athées devraient plutôt choisir de sauver les 5 autres personnes (le choix utilitariste)
Rivorn94 je ne suis pas d'accord. Moi même qui suis croyant je pense que Dieu ne me jugera pas sur un choix qui a été forcé. Ce que je veux dire c'est que on m'a forcé à faire un choix et dans les deux cas je dois tué une ou des vie(s). Mais de toutes façons je me resignerai à faire un choix car ça serait trop difficile pour moi.
Dès le début je me suis posée la question si j'en sauve 5 en condamnant 1 personne ou non. Résultat, même au lvl7 je persiste à sauver 5 personnes puisque finalement le résultat est le même
Le même.. Oui mais pas les actions pour y parvenir. Dans le 6 et 7 tu commet un homicide en violant les droits d'une personne, alors que dans les autres cas tu fais un choix en sauvant le plus de monde possible. En allant plus loin, le choix 6 et 7 correspondrait à une société où on sacrifie aléatoirement des gens pour en sauver le plus grand nombre. En gros demain tu aimerais que l'on tape a ta porte et que l'on te dise "coucou mec tu es compatibles avec 5 personne qui ont besoin chacune d'un organe différent, désolé mais tu es obliger, ciao bisous"... Je ne crois pas. (encore que dans le 5 je ne suis pas encore décider vue qu'il possède les organes)
La personne est sur le point de mourir, j'ai pas l'impression que vous compreniez ça. On va pas toquer à la porte des gens pour les tuer pour sauver plus de gens, on parle de sauver une personne plutôt que 5. Dans aucun cas c'est plus logique d'en sauver une seule. Si vous sauvez les 5 personnes vous aurez un mort sur la conscience, si vous sauvez l'autre vous en aurez 5.
Je comprend très bien, je pense. Dans le 6 et le 7 la personne n'est pas du tout sur le point de mourir elle est sauver. Donc si elle est sauver, Et que vous prenez ses organes, ça s'appel une violation des droits fondamentaux de disposer de sont corps, ainsi qu'un meurtre. Et bien entendu, quand je dit taper a la porte c'est un exemple, je me projette dans une société où tout fonctionnerait de manière utilitariste, je pousse la logique enfaite.
Dans la variante 6 et 7, faudrait l'accord du gars pour lui prendre ses organes artificiels ou naturels, sinon c'est pas légal de lui reprendre. Mais puisque personne saura rien, balek de lui : pour sauver le + de gens faut lui prendre ses organes.
Je me suis arrêté à la version 1... Je considère qu'il est le premier à recevoir des soins et que quels que soit l'influence dans l’hôpital il a le droit de recevoir les soins, on ne coupent pas les soins d'un pour sauver d'autres. Et je dois dire que ce raisonnement me perturbe au plus haut point. J'ai toujours étais un scientifique (je suis en prépa) et je me dis qu'il faut toujours que la société évolue pour améliorer la vie du plus grand nombre. Mon choix réfléchie, mon intuition me dit qu'il faut qu'a la version 1 que je sauve les autres patient, au nom du plus grand nombre. Mais malgré cette réflexion, il y a quelque chose au fond de moi qui me dit que cela reste "mal" de débrancher un patient, et j'ai beau essayer de me convaincre que cela servira pour le plus grand monde, que c'est le seul choix valable. Mais pourtant au final mon intuition profonde me dit de sauver le patient 0 à l'étape 1... Je n'arrive absolument pas à expliquer ce choix totalement irrationnel, pouvez vous me dire, me donner un début d'explication car je me sens perdue. Merci et bravo pour cette superbe vidéo!
C'est la différence entre des expériences de pensées et la vie réelle. On est une société pas seulement des chiffres dans un tableur ce que les utilitaristes ont tendance à oublier xD
A partir de la version 3, j'ai arrêté de sauver les 5 patients. A partir du moment que le traitement a déjà commencé pour le n*0, je laisse tel quel: 1er arrivé 1er servi.
@@antoiner9004 j'ai du temps, j'te la refais : si tu m'invites à dîner chez toi, avec d'autres personnes, je n'irai pas - trop peur d'arriver le troisième 🌼 vu ? 🌼 sinon, laisse tomber
V0, je sauve les 5 patients, V1 et suivant, je sauve le patient 0. Je considère que mon action ne doit pas arrêter un bien déjà en cours de réalisation. Premier arrivé, premier servi, c'est la fatalité pour ceux qui arrivent ensuite.
Moi au niveau 6 je demande combien de temps prends le sauvetage des 5 patients parce que si ca va prendre 1 an, qu'es ce qui me dit qu'il va pas y avoir un choix similaire avec un impact meilleur
Abandon de l'utilitarisme à la variante 5.3 : à ce moment là, le patient EST sauvé, puisqu'il devra garder ces cinq organes artificiels jusqu'à la fin de sa vie, le traitement est terminé, il est désormais simplement en convalescence... Donc lui reprendre les organes revient à PROVOQUER sa mort (alors que dans les cas précédents, en tout cas tels que je les ai compris, on se contente de NE PAS EMPÊCHER sa mort, et ce pour de bonnes raisons). En gros, tant que le patient est mourant, préférer en sauver cinq autres me semble moral... En revanche, à partir du moment où il n'est plus mourant, il faut le tuer pour soigner les cinq autres, ce qui est pour moi immoral, quand bien-même ça serait pour une "bonne" raison.
En effet le serment d'Hippocrate ne serait transgressé que dans les derniers cas. Mais refuser alors de tuer 1 pour sauver 5 n'est pas nécessairement un abandon de l'utilitarisme. Il faut seulement l'élargir, prendre en considération le bonheur des soignants et de la société. Le bonheur n'est pas simplement la vie, mais la qualité de la vie.
tu n'as aucune info sur les soignants et la société, c'est le principe même de cette expérience de pensée. Donc en l'occurrence, si, c'est un abandon de l'utilitarisme. Dans ma réaction intervient un impératif catégorique, celui de ne pas tuer.
Donc si tu as la possibilité de tuer quelqu'un qui se dispose à lancer une bombe atomique sur Paris, si c'est la seule façon de l'en empêcher, tu ne le tues pas ?
Moi je change dès la première variante. Une fois que j'ai pris la décision de "donner" ces quatre machines à quelqu'un, je ne peux pas les reprendre, même si elles n'ont pas encore commencé, même si elles sauveraient plus de personnes. Une fois que je me suis engagée à donner les machines, elles ne sont tout simplement plus à ma disposition donc je ne sais rien faire pour les patients 1 à 5...
Je suis pareil que toi c'est une question de principe. Mais dans les commentaires, les gens utilisent plus la logique que suivre des principes ça fait un peu peur honnêtement. Pas très humain tout ça
Moi j'ai arrêté de sauver les 5 à la variante 4 avec 1 an. J'estimais qu'il était dommage d'avoir mis tous ces efforts pendant un an pour le tuer au dernier jour.
ça ne change rien, c'est un biais des coûts irrécupérables. le fait est qu'il reste un jour et que 5 vont mourir contre juste un dans le cas contraire. Il faut donc faire abstraction des 364 jours passés et faire comme si aucun temps ne s'était passé. au final tu te retrouve exactement dans la même situation qu'avant c'est juste que tu as retardé sa mort.
@@adriencharriere6388 Non, c'est ton avis et juste ton avis personnel. La vidéo montre bien qu'il n'y a pas une bonne façon de faire. Moi j'estime que c'est totalement différent si 6 personnes arrivent en même temps et que j'en choisi naturellement d'en sauver 5 plutôt que 1 (simples mathématiques) et que si j'ai ce même choix, mais que j'ai lutté et que je me suis acharné pendant un an pour lui sauver la vie, je trouve ça effectivement con, qu'au dernier moment, je jette l'éponge. Ce n'est pas une question de "coûts"
@@Darkjoy13 c'est exactement la définition un an ou 1 jour, ce n'est toujours pas abouti et la situation est exactement la même : tu as laissé un moment et tu arrêtes --> coûts irrécupérables --> situation stricto sensu identique
@@adriencharriere6388 je t'ai dit que c'était pas une question de coût ! Tu n'as absolument rien compris ! Mais si toi tu as vu ça juste sur les questions de coups, ça ne m'étonne pas que tu es allé beaucoup plus loin dans l'expérience...
pareil que Lee, je m’arrête à 6, car: jusque 6, se sont des machines appartenant à l’hôpital( que se soit des machines internes(organes) ou pas), et que l'hôpital est là pour sauver le max de gens juqu'a la limite de SES capacités. à 6, ya un soucis, c'est que le patient 0 est sortis, et a mener sa vie. donc, je considère, que les machines organes deviennent un peu la propriété du patient, nous sommes plus à l'hôpital, on ne peut pas lui retirer ce qui lui à été donné. à moins que le patient 0 soit conscient que ces organes peuvent et doivent lui être retiré en cas de besoin. mais alors à 7, c'est juste du vol, ou du meurtre comme vous l'avez dit.
Bonjour ! L'utilitariste cherche à maximiser le bonheur d'un maximum d'humains (de mémoire), mais ne pourrait-on pas lui reprocher de s'occuper "que" de sa propre espèce ? Quid du bonheur/bien être des animaux ? (je vous laisse imaginer des expériences, genre sauver une personne parmi 2, entre un braconnier récréatif ou une autre personne -neutre ou sans info ou un gérant de sanctuaire pour animaux-, c'est 'pile ou face' ou y'a une préférence morale ? ect...) S'il existe une telle morale (je pense que ca se rapproche du bouddhisme mais je suis conscient d'être approximatif), en la poussant pas trop loin, soit on doit attribuer une pondération selon les espèces, soit on s'arrête de marcher pour ne pas écraser fourmi(s/acariens?). Et si on remontait le temps petit à petit, en remontant noter arbre généalogique (encore flou) vers homo sapiens, habilis, on garderait la même pondération ?? -ou l'utilitarisme aurait-il un sens il y a qques 100 000 ans - Je dois me tromper mais : pour l'utilitariste, si 1 personne veut tuer 2 autres c'est immoral, mais si 1000 personnes veulent en tuer UNE (pour le fun, ou pour ...mieux.... car ce n'est pas 'qqun qui cherche à maximiser le bonheur total') c'est moral, mais comme les gens seraient moins heureux de vivre dans une telle société, ca ne serait tout de même pas moral ... c'est ca ?
Et dans le cas ou la réponse est "comme les gens seraient moins heureux de vivre dans une telle société, ca ne serait tout de même pas moral", dès que la société est au courant de ces pratiques qu'on nous propose de faire en cachette (des expériences de pensée des vidéos), alors ca ne devient plus moral/faisable ... ?
Mr Eargasmic je suis de ceux qui pensent que la vie d’un animal qui a conscience de lui, ou du moins qui a une certaine intelligence, n’as rationnellement pas moins de valeur que celle d’un homo sapiens
l'utilitarisme est en fait tres adapte pour prendre en compte les patients non-humains et tres rependu en ethique animale. Beaucoup d'utilitaristes celebres sont ou etaient des defenseurs des animaux, comme Bentham, le fondateur cite en debut de video, ou Peter Singer, sans doute l'utilitariste le plus influent aujourd'hui, auteur d'animal liberation
Je m'arrête à 5. En fait je pense que c'est l'état d'arrivée qui vraiment me fait changer d'avis, dans le sens où, de 1 à 5, si tu ne fais rien, le patient 0 meurt. Par contre après si tu ne fais rien, il continue de vivre : une action où l'on privilégie le nombre engendre une mort par notre main, alors qu'avant c'était une mort certes, mais accidentelle dûe aux événements précédents ton intervention dans la timeline de la vie de ces gens. J'arrive un peu tard mais vraiment intéressant, je m'abonne ;)
Si ça se trouve, Lê est en fait utilitariste jusqu'au bout et nous a menti en disant s’arrêter à la 6ème variante car il pense que nous dire la vérité sur la décision qu'il aurait prise nuirait au bonheur général
Pas utilitariste du tout dès le niveau 0. Les expériences de pensée ont surtout l'intérêt de mettre en évidence quelque chose de très important : la primordialité de la réalité physique. Je m'explique : l'expérience proposée déshumanise de façon capitale les choses. Les conditions font tout pour que les "patients" ne soient considérés que comme des nombres et pas comme des humains. On ne connaît pas leurs noms, leurs âges, on les suppose tous étrangers à nous. C'est bien là le problème. Si j'ai le choix entre un patient 0 qui a 25 ans et 3 enfants et 5 patients 1 à 5 qui ont 98 ans, je ne vais pas hésiter longtemps. Comme tout le monde. Si j'ai le choix entre un patient 0 criminel de guerre et 5 patients 1 à 5 de ma famille, je pense aussi que je ne vais pas hésiter longtemps. L'expérience implique donc de fait que ces 6 personnes soient "égales" et c'est bien là la véritable difficulté. En mathématique, l'égalité implique que les deux objets désignés soient en fait le même. Personne n'est donc égale à quelqu'un d'autre. Personne n'est même égal à lui-même si on considère le facteur temps (je ne suis pas égal à moi il y a 3 minutes). Donc, il est impossible de répondre correctement à cette expérience de pensée car aucun être humain n'est égal à un autre. On peut développer un peu plus, mais je trouve que ce seul argument, d'un point de vue logique, est suffisant. Car après, si on est tous différent, alors il faudrait établir une relation d'ordre pour définir si la somme des 5 "valeurs" des patients 1 à 5 est supérieure à celle du patient 0. Et cela pose également d'énormes problèmes : à savoir, en premier lieu sur quels critères poser cette relation? Est-ce que le fait d'être meilleur en course à pied est à mettre à équivalence avec le fait d'être meilleur intellectuellement? Est-ce que, pour être plus précis, si mon patient 0 est Carl Lewis (désolé, je suis nul en sportif), et 5 patients Einstein justifie de sauver les 5 Einstein ou a contrario, est ce qu'un patient 0 Einstein contre 5 Carl Lewis justifie de sauver les 5 Lewis? Qui juge de la valeur des gens, de la supériorité d'un tel sur un autre? Le fameux utilitarisme peut vite arriver vers des dérives du genre : il vaut mieux sauver un type intelligent que 5 normaux et après un type riche vaut bien plus que 5 pauvres. L'utilitarisme est, à mon avis, synonyme d'une approche très chiffrée de quelque chose qui, dans ma morale à moi, ne doit jamais l'être : l'humain. Je pourrais donner des arguments à cela, mais il faudrait me le demander... C'était mon premier commentaire sur youtube, alors allons y doucement. Je tenais encore à dire que cette vidéo de M Phi montre avec tact et subtilité l'équivalence logique qu'il y a entre les niveaux 0 et 7 et, en arrière plan, une critique de l'utilitarisme tout à fait intelligente et réfléchie.
en fait, à bien y réfléchir, la seule réponse cohérente avec la version que je mentionne ci-dessus, avec les indications que l'on a sur les patients (c'est à dire aucune) est la version : on ne choisit pas, on ne fait rien. 6 morts. Pas beaucoup plus que 5.
Mais il n'est pas si rare d'être dans une situation où tu dois faire un choix à partir de données très abstraites, en tenant compte du fait que ce choix aura des répercussions bien concrètes. Ainsi, en fin de compte, parce que la situation te semblait à TOI trop abstraite, six personnes bien concrètes sont mortes quand tu pouvais en sauver cinq. De toutes les actions dans tous les scénario, ne rien faire reste, je pense, la pire...
Bonjour. Hume pensait que lorsque l'on n'est pas d'accord, c'est que l'on ne se comprend pas. Or je sais que j'ai tendance, des fois, à ne pas être très clair. Ce que je voulais dire, c'est qu'il s'agit d'une expérience de pensée et que c'est exactement POUR CA que l'on peut dire : 5 morts c'est pire que 1 mort parce que 5 est plus grand que 1. Cette expérience de pensée marque, à mon avis, la limite de l'expérience de pensée. Enfin, plutôt, je pense qu'elle est faite uniquement pour démontrer les limites de l'utilitarisme, et je trouve ça très bien, mais là n'est pas le sujet. Si l'expérience était réellement comme vous la décrivez, (à savoir un hôpital sur Mars, le seul, avec des robots qui font le travail, et moi qui attribut les ressources) alors la première question que je me poserais serait : en quoi a-t-on besoin de moi? Il me semble beaucoup plus simple de créer un algorithme pour attribuer les ressources que pour soigner les malades, donc la question ne se pose pas. Et cette manière de détourner le problème n'a rien d'anodin, car ce qui fait que je ne suis pas utilitariste DU TOUT est la valeur que j'attribue à la vie humaine. Car, comme l'explique très bien Lê dans ses vidéos (ou n'importe quel cours de math, par ailleurs), s'il est possible de classer 5 et 1 selon une relation d'ordre (5>1), il n'est pas possible d'établir une relation d'ordre entre 5 vies humaines et 1. Même pas entre 2 et 1 et même pas entre une et une, en fait. C'est ce que j'essayais de démontrer plus haut avec mes histoires d'Einstein et de sportifs (mais on aurait pu prendre le Dalaï lama ou l'empereur Palpatine). Le fait de poser le problème sous cette forme (problème qui peut arriver tous les jours dans un hôpital, j'imagine) amène forcément à occulter l'être humain (vu que l'on a aucune info sur les patients) et donc à n'avoir d'eux que le nombre. C'est, je pense, ce que doivent faire à peu près tous les gens qui ont du pouvoir, à commencer par les stratèges militaires. Sacrifier 1000 personnes pour en sauver 100 000. Je suis à peu près sûr qu'a contrario, les médecins qui reçoivent 6 patients dans l'état que vous décrivez, ont, dans le cas où ils ont un choix à faire, une démarche toute différente : celle d'aller voir les patients, de se rendre compte de ce qu'ils sont en tant qu'êtres humains et ensuite de faire leur choix, choix qui sera forcément imparfait, forcément dicté par leurs peurs, leurs angoisses ou je ne sais pas, mais qui sera établi par des Hommes pour des Hommes. Je ne pense donc pas du tout que les choses soient trop abstraites, je pense qu'elles sont trop déshumanisées. Ce n'est pas du tout la même chose. Pour être tout à fait complet, je me suis souvent interrogé sur ces questions de choix entre des vies humaines. Et ma conclusion (la mienne à moi, mais peut-être que je ne suis pas le seul à en être arrivé à cette conclusion, qui tient moins de la logique que d'un choix délibéré) est d'attribuer à la vie humaine une valeur infinie. C'est à dire que, d'une part, on ne peut rien en dire en terme de comparaison et de relation d'ordre, (car l'infini, c'est long, surtout vers la fin) et d'autre part, cela donne la réponse immédiate à votre expérience de pensée : on ne peut pas comparer 5 infinis et 1 infini. Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre. Vos vidéos sont exceptionnelles et largement sous considérées au vu du nombre de vus.
Une expérience de pensée est une abstraction. Elle est utile car elle abstrait de manière arbitraire des éléments qui n’intéresse pas la question initiale. La question posée ici est : Quel paramètre doit-on ajouter à l’énoncé de base pour que le scenario ne se résolve pas par une simple équation arithmétique. Une fois cette réponse trouvée, nous pouvons engager la discussion sur ce paramètre, son origine voire sa pertinence. Lorsque vous dites "La première question que je me poserais [...]", vous échappez de base à l'énoncé et vous ne vous soumettez pas à l'abstraction imposé par l'énoncé. A ce moment précis vous ne faites plus partie de "notre" fiction commune qu'est l’expérience de pensée de M. Phi. Nous ne parlons, plus, à ce moment précis, du même scenario. Votre point de vue sur l'impossible relation d'ordre entre plusieurs être humains me semble intéressant à creuser. Aussi je permettre de vous posez quelques questions (orientées, évidemment et sans mauvaise pensée). - Un jeune est-il plus jeune que le vieux ? - Un sprinter coure-t-il plus vite un 100m qu'un sédentaire ? - Un puissant est-il plus puissant qu'un faible ? Je veux souligner qu'une relation d'ordre existe nécessairement lorsque deux entités sont de "type identique" (ici humain), mais que cette relation d'ordre n'existe que dans un contexte donnée : - Un jeune est inférieur à un vieux sur une échelle d'âge - Un sportif est supérieur à un sédentaire sur le plan de la performance physique - Un puissant est supérieur à un faible sur l’échelle de puissance à considérer L’expérience de pensée nous impose d'abstraire toutes les relations d'ordres entre les individus en réduisant leur existence à leur simple cardinalité (1,2,3...6 humains) et en deux états (vie et mort) Toutes autres considérations ne doit pas être prise en compte dans cette expérience de pensée(la famille de la personne, son parcours, ses projets...). Ensuite, les "niveaux" tentent d'ajouter des paramètres élémentaires pour tenter d'isoler ce qui, pour chacun, permet d'amener une nouvelle relation d'ordre surpassant la simple cardinalité. De ce que je dégage de vos interventions, c'est que votre morale est basée sur l'absolu (et nécessairement arbitraire) de la valeur infinie de chaque existence humaine. Il peut-être néanmoins éclairant, pour comprendre les morales d'autrui, de s'abstraire de ses propres dogmes. C'est là tout l'enjeu de l'étude de la philosophie de la morale.
Bonjour Je comprends tout à fait ce que vous dites. Néanmoins, une expérience de pensée est, par définition, assez ambiguë, on pourrait presque dire qu'il s'agit d'un oxymore (si l'on considérait comme l'explique très bien M Phi dans sa vidéo sur Descartes, la pensée et le matériel comme deux choses séparées) car, certes il y a l'abstraction de la pensée, mais le mot expérience, qui lui est juxtaposé, ramène l'ensemble à une dimension expérimentale qu'il ne faut pas oublier. L'abstraction pure reste quelque chose de l'ordre du fantasme. Tout est né de quelque chose de bien matériel et l'expérience de pensée ne s'en soustrait nullement. Je suis d'accord avec vous quand à dire que je me soustrais des conditions évoquées lorsque je dis "la première question que je me poserais...". La raison en est évoquée plus haut et nous ne parlons plus du même scénario. Ce que je veux dire, c'est que si on réduit les patients à des numéros et des états, on ne peut que donner une réponse comptable à la chose et c'est pour cette raison que le problème posé ne peut pas toucher à notre morale. Dire que 5 est plus grand que 1 n'est pas de la morale, c'est des maths. Dire que je sauve un enfant plutôt qu'un vieillard est déjà moins de l'ordre des sciences exactes (et encore). Je ne dis pas du tout que le problème est mal posé, je trouve au contraire que M Phi arrive très bien à son objectif : faire réfléchir ses spectateurs. Je dis juste que le problème n'est pas là où il paraît. Pour la relation d'ordre entre des êtres humains, je fais référence à Spinoza. Car, il est vrai qu'un jeune est plus jeune qu'un vieux et qu'un riche plus riche qu'un pauvre. C'est indiscutable. La question arrive avec un jeune pauvre et un vieux riche. Lequel est meilleur que l'autre? Qu'est-ce qu'être meilleur, quand on parle de l'être? Spinoza disait que l'être se dit de différentes manières. On pourrait dire d'une infinité de manière. Il y a une infinité ou presque de critères. Je suis jeune, riche, généreux, beau, talentueux... mais j'ai une maladie génétique incurable, même en 2248. Est-ce que l'on me sauve? Et je ne parle que de critères caricaturaux. Dans la vraie vie, chez les vrais gens, on a toujours des gens + ou - de chaque, avec quelques domaines d'excellence et d'autres complètement nul. Sur quel critère se baser pour classer, pour ordonner tout ça? Je suis convaincu que même une intelligence artificielle qui pourrait calculer la moyenne pondérée sur des millions de critères qu'elle aurait elle-même évalués ne pourrait rendre de valeurs objectivement neutre. Car le choix des critères et leur importance relative émanerait forcément d'une décision partiale. Il ne peut y avoir aucune relation d'ordre objective entre les êtres humains. Selon moi, évidemment. Je partage votre avis sur le fait que ma morale soit basée sur le caractère absolu de l'être humain. C'est un choix qui est le mien et qui en vaut un autre (et que j'assume d'autant plus que c'est mon choix à moi). Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse réellement d'un dogme puisque j'en suis arrivé à cette conclusion en réfléchissant à cette question, mais je trouve très intéressant de chercher à comprendre sur quoi se base la morale des gens. Je trouve, par exemple, que celle de Lê est plus fondée sur l'affect que sur la pensée, puisque son "dogme" est clairement de vouloir rendre le plus de gens possible (c'est pour cela qu'il fait les choix patients 1 à 5 au début) et que, suite à des variantes de l'expérience de pensée initiale, il change de choix. Ce qui, au passage, signifie peut-être que sa morale est une vraie morale. Il faudrait réfléchir sur la question. Bien cordialement.
@@MartinV1 Si il n'y avait pas eu le secret, je ne serais jamais allé jusqu'au 7... Si on retire le secret, nous ne sommes plus entrain "d'évaluer" la morale mais entrain d'évaluer l'impact qu'aura le regard des autres sur nos actions.
Merci pour vos videos, toujours excellentes! Perso, je me suis arrêté au 6. Mais, après-coup, je me suis demandé si l'ordre dans lequel les scenarios m'ont été présentés n'ont pas une influence sur mon choix. On est parti des cas les olus clairement positifs pour l'utilitarisme. Si l'ordre avait été le contraire, du 7 au 1, est-ce que j'aurais changé d'avis, mettons au 5.4 ou 5.3? J'avoue avoir un gros doute. Par ailleurs, il me semble que ce sont cas assez facile a tester. Est-ce qu'il y a des etudes scientifiques qui montre quel % de la population s'arrête à telle ou telle etape?
Honnêtement je pense sauver les patients 1-5 que dans le premier cas A partir du v.2 il y a au moins une machine branché sur le patient 0, je ne me vois pas du tout donner une chance de survivre à quelqu' un et la lui retirer juste après A partir du moment où le processus a commencé je ne pourrais pas tout stoper sans l'accord du patient De toute façon laisser mourrir 1 ou 5 personnes cest aussi pesant l'un que l'autre pour moi
MonCompteTubulaire Non les cas sont differents, ils varient puisque les patients 1-5 n'arrivent pas au même moment et le processus de guérison a plus ou moins commencé
Tu fais simplement un différence en agir et rester passif. Pour toi, ne pas agir est moins grave que faire une action. Si tu fais violer, tu en voudra plus au gars qui te viole ou à celui mater tranquille en buvant son verre? Car s'il avait agis, tu n'aurais été été violé! Ici, c'est pareil, du dois décider quel action faire pour optimiser la vie.
David Bieder Ba jai pas vraiment vu ça comme ça Pour moi soigner le patient 0 cetait pas rester sans rien faire Je ne sais pas si on peut comparer un viol au fait de sauver une vie ou 5 Si jamais ce genre de cas m'arrivait réellement je pense que ça mériterait vraiment débat avec d'autres personnes et qui faudrait au moins quelqu' un pour rappeler que le patient 0 cest pas juste un dechet qui prend trop de place dans l'hôpital Sinon bien sûr je comprend tout à fait que l'on veuille sauver le plus de personnes possible ! Mais ça mérite débat
Parce que les 5 autres seraient eux des déchets? Ils devraient se sacrifier pour permettre a 0 de vivre? Te semble t'il normal qu'un personne ait de droit de manger 5 repas privant 5 personne de nourriture? Sur quel base justifie tu de donner plus a certain?
Et pourtant choisir de ne pas arrêter de tirer sur la gâchette d'un fusil ou choisir de ne pas sauver quelqu'un quand on le peut, c'est semblable dans le sens que dans les deux cas, on choisit que la personne meurt.
Bah si le meurtre permet de sauver plus de personnes, pourquoi pas. Laisser 5 personnes mourir en sachant qu'on aurait pu les sauver en en tuant qu'une, c'est ça ce que je vois comme un meurtre.
J'ai terminé tout en tuant le patient 0 et je ne regrette pas et si on me donnait ce choix à faire... J'ai appris certaines choses dont une qui est "la fin justifie les moyens".
v.1 Contre-ordre v.2 Contre-ordre v.3 Contre-ordre v.4 Contre-ordre encore contre-ordre 1an après v.5 Contre-ordre même si organes artificiels v.6 je sauve les 5 v.7 je sauve les 5 bigre de bougre Je suis si utilitariste mon dieu.
Aujourd'hui, tu as une bonne dizaine d'organes que tu peux donner pour sauver des gens qui ont un cancer de l'organe que tu peux leur donner. Pourquoi tu ne le fais pas si tu es si utilitariste ? C'est ta vie contre celle de 10 autres personnes ? Et une fois que tu as répondu à cette question, comment en plus de cela peux-tu te permettre de faire ça à une tierce personne ? Ne trouves-tu pas que tu supprimes les libertés du patient 0 ? Tu t'octroies un droit de vie ou de mort sur lui, non ?
@@RegalCooper Et pourquoi pas lui prendre sa vie ? Personne ne le sait et une majorité y gagne, personnellement je ne perd rien à le tuer. Après si c'est ma vie qui est en jeu, je choisirais de me tuer dans peu de cas car je me considère plus utile sur le long terme par rapport à beaucoup de monde. C'est extrêmement narcissique et égoïste mais bon...personne ne le saura.
@@mj.arkhenium6853 Oh putain faut avoir les reins solides pour l'encaisser celle-là x) La vache ! Du coup je vais te demander de développer stp. En quoi te sens-tu plus utile que d'autres personnes ?
@@mj.arkhenium6853 et si tu devais kidnapper quelqu'un dans la rue, lui piquer ses organes pour sauver plusieurs patient ? Parce que ça se fait déjà, hein... et comme tu es égoïste, sache que tu gagnerais de l'argent en faisant tout ce bien, en plus !
Le point 7 n'est pas très "utilitariste" dans la question du bonheur globale, ce n'est pas une question de sauver des vies. Vivre dans une société ou on peut librement prélever vos organes alors que vous êtes vivant et en bonne santé pour sauver d'autres vies implique forcément une certaine "quantité" de malheur, donc dans ce point de vue de maximisation du bonheur global, il ne faudrait pas utiliser les organes du patient. Rien de monstrueux dans l'utilitarisme, ce raisonnement est juste biaisé car il ne prend pas en compte les conséquences globales d'un tel traitement, uniquement une petite part de celui ci. Si on suppose qu'il n'y'a aucune conséquence en dehors de l'expérience de pensée alors OUI il est normal de sacrifier une personne pour en sauver cinq, ce n'est QUE en dehors de ce cadre que le raisonnement créé du malheur. Pour le point 6 d'un point de vue utilitariste on peut considérer qu'il est normal de reprendre les organes donnés, les soignés pourraient avoir conscience que ce qu'on leur donne peut être reprit tôt ou tard et si ils sont dans une optique de bonheur global ils accepteront l'idée. Ca créé tout de même une certaine quantité de malheur de vivre avec une épée de damoclès au dessus de la tête, alors on peut toujours laisser le choix à la personne ( d'accepter ou non ces organes "prêtés") et lui faire confiance pour choisir la meilleure option pour elle même. Et du coup pour répondre, je n'ai changé de choix qu'au niveau 7 mais je n'ai pas changé d'avis. :]
Je copie colle mon commentaire au dessus qui peut amener du grain à moudre de ta pensée cartésienne: Quand on part du principe que sauver trop de gens en quantité devient un frein pour l'ensemble, un argument morale de sauver la qualité plutôt que la quantité devient-il également un argument utilitariste ? Exemple: le patient zéro est un prix Nobel de la paix, les 5 autres patients sont des terroristes qui se sont ratés. Est-ce plus utilitariste de sauver le patient 0 ou les 5 autres patients ?
On a tendance à avoir souvent cette pensée assez déontologique comme quoi toutes les vies ont la même valeur (enfin pour les terroristes c'est moins fréquent). Donc entre un prix nobel de la paix (qui pourrait encore faire du bien autour de lui sinon son prix n'est pas pertinent pour un utilitariste) et qqn qui vit seul dans son appartement sans rien faire d'extraordinaire, on aurait tendance à penser que c'est immoral de donner plus de valeur à la vie du premier alors que d'un point de vue purement conséquentialiste, sauver le premier est bien mieux que sauver les autres. La question est alors à partir de combien de patients on dira que c'est mieux de sauver les autres patients plutôt que le prix nobel (d'un PdV utilitariste) ?
@@MsMoeb alors comment on calcule cette somme dans ce cas ? Puisque les actions de chacun sont souvent sur différents axes donc difficilement comparables (je sais que je n'aurai pas de réponse générale de toute façon puisque que la réponse à cette question ne peut pas l'être, et que du cas par cas est nécessaire, je sais aussi que c'est une question qui est au coeur des débats sur l'utilitarisme depuis qu'il existe)
@@noefillon1749 Tu as raison. A mon sens, l'intention a plus de valeur que l'action. Une personne agissant dans un cadre égoïste aura à mon sens moins de valeur qu'une personne qui fait de son mieux pour aider le groupe. (Même si le résultat final est divergent). Pour une raison simple: Sur un bateau au milieu de l'océan, il vaut mieux être entouré de marins maladroits mais fidèles, que de marins habiles mais traitres.
J'ai l'impression d'être... injuste à partir de la variante 6. Dans les variantes précédentes j'ai l'impression de faire un choix entre donner un cadeau à 1 personne ou a 5. A partir de la version 6 j'ai vraiment l'impression de voler la vie de quelqu'un, de la fractionner, et de l’insuffler dans 5 autres. C'est pour moi le choix le plus rationnel, mais c'est un choix que je pourrais pas faire. Une excellente vidéo en tout cas, merci!
Tu es un meurtrier en faite parce que les niveau 6 et 7 cest chaud quand même Donc en faite tu me rassures pas du tout et j'espère que je tomberai jamais sur toi lol
@@eternellementgamin5907 en médecine on joue continuellement avec la santé, et par extension la vie des gens. En une vie de pratique, tout medecin finit meurtrier.. Mais je comprend ton point de vue, et bien sûr que "c'est chaud". C'est justement le but du truc. Mais je le rappelle et c'est aussi l'objet de la vidéo : le choix reste a chaque fois le même, j'entend, le résultat reste le même.
Super interessant, le probleme de la V4.1an est qu'il y a la ressource du temps à prendre en compte. Tu as déjà dépensé '1 an' de ressource pour un gars, que tu dessides donc de 'jeter' ? Pour une question de ressource je garderai le patient 0, tant pis pour les autres ils sont arrivés au mauvais moment, juste pas de chance.
C'est marrant parceque je me suis pas forcément considérer comme utilitariste et j'ai d'ailleurs pas mal hésité des le 1er level mais au final j'ai tenu ce raisonnement jusqu'au bout avec beaucoup d'hésitation à la fin évidemment mais le fait que je suis le seul à savoir et que je ne connais rien de la vie de ces patients m'a vraiment décidé sinon j'aurais stoppé des le 2 ou 3eme lvl
Les deux derniers exemples (v6 et v7) sont un peu tordus : à partir du moment où le Patient 0 à pu être sauvé il revient à son état initial "en bonne santé"... et n'est donc plus un patient. Dans ce cas les Patients 1-5 n'ont pas de donneur disponible (mort ou presque, comme dans les autres exemples), et vont probablement mourir faute de moyens pour les sauver. Stou. Je comprends l'exercice intellectuel, mais à mon avis la faiblesse ici est le choix du scénario de base un peu tiré par les cheveux. Cela impose de tordre le système proposé pour les variantes 6 et 7, et tordre un truc déjà tiré par les cheveux, forcément ça marche moins bien :) Dans la même famille d'exercice il y'en a un qui propose des scénarios très simples, mais plus réels : la Morale Machine du MIT qui permet de faire des choix du type _"écraser un bébé ou une vieille"_ dans un exercice où l'on joue le pilote automatique d'une voiture autonome. moralmachine.mit.edu/hl/fr Cela étant dit vraiment chouette idée d'avoir fait ce petit feat !
Perso, je pense que si l'impossibilité de sauver les 5 autres patients blessés moins gravement est causée par le patient 0 (blessé tellement gravement qu'il coupe tout les moyens de l'hôpital), je pense que je le débrancherais. On en reviens à la 1 dans toute les situations : le patient 0 et ses 5 blessures empêchent le soin des 5 autres. Le seul ou je me suis stoppé est le 7, c'est plus "sa faute", c'est la que je m'arrête.
C'est fait exprès. Mais justement, ce sont toujours les MÊMES situations : on échange une vie contre cinq, sachant qu'à chaque fois c'est bien nous qui avons le pouvoir de choisir entre 1 vs 5 (et ne rien faire EST une action). => Ce n'est pas intrinsèquement immoral de tuer, c'est les bilans des choix possibles qu'il convient de considérer.
C'est la contexte qui change tout, le problème avec tes exemples c'est que chacun d'eux nécessitent beaucoup plus d'informations pour pouvoir prendre une décision
Personnellement dès la deuxième version j'ai envie de sauver uniquement le patient 0, (mais j'avoue c'est pas un choix facile). En revanche pour la V4, je pense que je n'aurais jamais branché le patient 0 dans un premier temps puisque ça signifie paralyser l'hopital pdt un ans.
Ah tiens moi pareil. Et pour deux raisons. La première c'est que quand même on s'en engagé à sauver un gars, et voilà on s'y tient, et on pourra regarder la famille dans les yeux. La 2e raison est un peu utilitariste : si après les 5 t'en as 6 qui arrivent, puis 7, puis 8, et si à chaque fois tu débranches, eh ben après des jours et des jours t'as toujours sauvé personne, à changer d'avis tout le temps.
Personnellement j'arrête à la variante 7 : Le point déterminant est la sensation de tuer le.patient en agissant contre l'ordre des choses et les actions passées je pense : Mais en fait on pourrait aussi dire que l'on change l'ordre des choses en sauvant le patient zéro parcequ'on l'emmène à l'hôpital : donc l'argument de "changer l'ordre des choses" ne vaux rien : ce qui compte c'est la prohibition du meurtre , et ce qui est interressant c'est que l'utilitarisme permet de réaliser qu'il y a l'air de rien bel et bien une différence subtile entre "ne pas sauver pour sauver " et "tuer pour sauver" ... C'est fort, une excellente vidéo !
La volonté première de cette vidéo (excellente au demeurant) est de montrer qu'il n'y a pas de choix qui soient plus "moraux" l'un que l'autre. Chacun est maître de sa morale et la voue à différents desseins. Pour info, mais ce n'est absolument pas important selon moi, je m'arrête au premier niveau. Ce n'est pas là le plus intéressant. Mais je constate en parcourant les commentaires que chacun tente de justifier "sa" moralité en inventant des variables dont la vidéo, justement, se défausse. C'est bien là tout le charme de cette expérience ! N'allez pas chercher si le patient zéro est un criminel, ou si les cinq patients sont des vieux de 98 ans et le zéro un jeune homme ou une jeune femme, ça n'a aucun intérêt et vous tentez juste de vous justifier auprès des autres... Et ce sont ces personnes qui m'inquiètent le plus, d'ailleurs, si j'étais à la place des cinq ! Là où cette vidéo montre très bien les choses, c'est qu'elle met en évidence que chacun a sa propre conception d'une morale "morale" si je puis dire, bien que nous nous entendons, en tant qu'êtres humains, sur quelques principes identiques, souvent. Et qu'il faut donc arrêter de faire la leçon aux autres.
La justification des gens pour le oui à la version 7 en mode "personne n'en saura rien, il suffira de dire qu'il était mort en entrant à l'hopital" me fait un peu peur quand meme...
La volonté de la video est de montrer les limites de l'utilitarisme. Pas de défendre le relativisme total dont tu te fais l'avocat :) La morale individuelle est mouvante, mais pas nécessairement parcequ'elle est relative. Par exemple, moi je m'arrête au 6. Mais c'est entre autre parceque je généralise le comportement, et j'imagine ce que j'aimerais qu'il soit fait pour moi, ou un membre de ma famille. Si toi et moi on discute longtemps, il est probable qu'on finisse par tomber d'accord, sous réserve que chacun d'entre nous ait de vraies justifications de son comportement. Tout simplement parce que nos désirs en tant qu'êtres humains ne sont pas assez différents pour que le relativisme l'emporte. C'est ce qui manque dans cette video : la discussion des raisons profondes des choix de Lê.
je trouve ça interressant de jauger le type d'argument pour chaque scenario, c'est pas parce que ca fait peur qu'il faut fermer les yeux. D'autant plus que beaucoup de reponse sont argumentés sans variables autres que celle proposées dans ces mises en situation. ton avis aurait été interressant car c'est aussi en exprimant son avis que l'on arrive à s'entendre sur quelques principe identiques, des fois. ;)
Merci pour ta réponse. Je me fais sans doute chantre d'un certain relativisme autour de cette question, qui est très spécifique à l'utilitarisme, mais je ne suis pas un adepte du relativisme total. Je déteste d'ailleurs entendre quelqu'un dire "chacun ses goûts"... Car les goûts ne se valent pas toujours ;). Si nous discutons longtemps, en effet, je suis quasi-sûr que nous tomberons d'accord, mais il demeure une probabilité que nous restions campés sur nos positions et sur notre propre morale.
La frontiere du changement d'avis est assez simple pour moi: a partir du moment ou le patient 0 se reveille et fait sa vie, il sort de la balance pour moi. En revanche, alors que la reponse me semblait presque evidente ici, je me rends compte que c'est exactement le cas de figure du trolley problem, dans lequel pourtant je me suis blinde et j'ai choisi de sacrfier la personne seule.
On peut quand même associer une variation d'utilité différente entre les premières situations où on laisse mourrir le patient 0 et les dernières où on le tue. La finalité est la même mais les actions sont différentes.
J'ai arrêter au niveau 4 et je pense être un des rares à m'être arrêter là mais je crois savoir pourquoi. Je pense que nous sommes pseudo-utilitariste dans le sens où nous voulons maximiser le bonheur des personnes humaines VIVANTES. Ainsi dans les premiers scénarios, tous les patients sont encores pour moi des victimes sensées mourir et je cherche à en sauver le maximum (utilitarisme pur) car l'ensemble des autres personnes VIVANTES préférera sauver un maximum d'humains. Mais je considère qu'au bout d'un certain temps, le patient 0 DEVIENT VIVANT, je ne sais pas à quel moment mais clairement moins qu'un an. C'est exactement le même raisonnement que pour ton Argument Frappant sur l'avortement. Il existe un moment ou je considère que le patient et redevenu vivant comme un fœtus devient un être vivant à un moment entre 0 et 9 mois. Il convient de fixer une date limite, arbitraire mais nécessaire. Et donc, il importe pour moi de maximiser le bonheur des VIVANTS et donc de sauver le patient 0. Désolé pour cet énorme pavé mais je pense que c'est un début de réflexion intéressant pour mieux cerner la morale humaine. Bravo pour tes vidéos (et celles de Lê) qui sont pour moi parmi les plus plaisantes à regarder sur RUclips ! ^^
Valentin Guyonneau non mais là c'est un peu différent du cas du foetus car à aucun moment il y en a un qui est non vivant. Ils sont tous vivants tout le temps
Valentin Guyonneau Bon raisonnement c'est vrai ! Mais le patient 0 n'étant pas conscient (dans le cas 5) de ce qui lui arrive et ne pouvant en garder aucun souvenirs même suite à un hypothétique réveil.. doit on quand même le considérer comme vivant tout le temps où il est en train de se faire soigner ? Parce qu'il est clairement à l'état de légume la.. contrairement au foetus de l'expérience de pensée du violoniste. Dites moi si je me trompe quelque part ^^ Personnellement je penses que dans les conditions énoncées j'irai jusqu'au cas 6 à partir du moment où on ne possède pas d'avantage d'informations sur l'ensemble des patients (catégorie sociale, famille, profession, personnalité, antécédents juridiques et sociaux etc..). Il parrait assez évident que les patients de 1 à 5 pourront apporter d'avantage à la société et à l'espèce dans sa globalité, que le patient 0 (pour la plupart des scénarios de vie imaginables depuis les informations manquantes). En somme, la probabilité que sauver les 5 apporte d'avantage de bienfaits dans le futur que de sauver le patient 0 me semble très élevée ; et donc préférable.
en faite sa depend si on est en surpopulation mondiale vas falloir en sauver qu 'un pour augmenter le bonheur des autres... mais est que dans ce cas ne serez t'il pas plus morale de sauver q'un patient ?
hum si il y a vente , il y a profit , ce n'est pas exactement la meme chose que de tuer quelquun pour sauver un plus grand nombre. Par ailleurs , il est ici donner plusieurs postulat de base important tel que "je ne serais pas juger sur ce choix" qui est quand meme assez important , il faudrais que les gens auquel je vole des organes soit mort ou bien qu'il ne puissent pas me juger pour ce que je leur ai fait pour avoir une equivalence avec les dilemes de cette video
Je pense que la principale limite de l'utilitarisme réside dans les facteurs qui sont pris en compte dans le raisonnement moral. Déjà en terme de qualité (comment arbitrer entre des valeurs non quantifiables comme le niveau de bien/mal être) et en terme de quantité d'information (comment prévoir l'ensemble des conséquences à long terme). Dans l'expérience proposée, que faire si les 5 patients sauvés sont des dépressif chroniques et que le patient sacrifié est un jeune père soutien de famille? Et qu'en est-il de la confiance dans les institutions? (même sous couvert de confidentialité, on aura soi même une crainte d'être sacrifié en allant à l'hopital...)
Je n'ai pas changé d'avis pour ma part, toujours utilitariste. Il me semble que Lê n'est pas cohérent dans sa position. J'ajoute que si j'avais pu déclencher par magie un accident pour blesser et faire venir un patient 0, lui voler ses organes et sauver les 5 personnes, je l'aurais fait aussi. J'imagine que c'est un raisonnement qui peut faire peur, mais en réalité y'a pas vraiment de quoi s'affoler. Dans le cas où mes actions n'auraient pas été secrètes, j'aurais été utilitariste dans la limite des lois (pas seulement pour ne pas finir en prison, mais aussi dans l'idée que la première vertu des lois est de permettre aux gens de vivre sereinement, et que donc nous devons tous penser qu'elles sont respectées pour que nos vies soient moins angoissantes (et moins d'angoisse = plus de bonheur général)). Ça peut paraitre tordu à certains, mais je vous assure que c'est ma position réelle :D
Quentin Brabant ca parait extrêmement tordu mais j'accepte que tu puisse avoir une position différente de la mienne ;) Mais du coup tu donnerais tes organes a à des malades du cancer par exemple quitté a en mourir?
Quentin Brabant mais si tu vivais dans un monde où on peut a tout moment te tuer pour sauver un autre, ce monde ne serait il pas archi angoissant et donc pas du tout utilitariste au final? ^^
Oui, c'est exactement ce que je voulais dire. Pour ce dilemme particulier, la réponse utilitariste c'est qu'il faut sacrifier une personne pour en sauver 5. Mais si on regarde tous les paramètres qui entrent en compte "dans la vraie vie", ben peut être que respecter certains principes "dogmatiques" est la meilleur solution, car c'est rassurant pour l'ensemble de la société de savoir que ces principes seront respectés... au final ça reste une vision utilitariste, puisqu'on vise toujours le bonheur global. Pour ce qui est de mes organes, la solution morale serait en effet de les donner aux 5 victimes. Je sais pas si je le ferais, parce que c'est MES organes, quand même :D Et valentin, je suis d'accord avec toi (je partais du principe que les lois que je suis censé suivre sont "à peut près" pertinentes).
En voilà UN ! Je ne voudrais pas être inconscient à côté de toi. Tu ne peux pas tuer quelqu'un qui peut vivre même pour en sauver mille. Si on appliquait ton utilitarisme partout, on tuerait plein de gens pour en sauver d'autres, partout; pour chaque paire de blessés au moins on en tue un. Notre destin serait directement lié à celui des autres. Tout le monde vivrait dans la peur et dans le malheur. Ce ne serait plus du tout utilitariste. Et philosophiquement ça n'a aucun sens, sans parler de morale. Avec quels critères choisirait-on ? la richesse, le chômage, l'utilité, le degré d'études ...? C'est sûr que dans notre société on choisirait sans problème un SDF pour sauver 2 riches et puissants.
"VARIANTE 8 : Le patient 0 c'est ton enfant/un prix Nobel de médecine." Si vous vouliez faire un commentaire de ce genre, sachez d'une part que des centaines d'autres ont laissé des commentaires de ce genre, et que du coup j'en parle spécifiquement dans la vidéo qui fait suite à celle-ci : ruclips.net/video/y2l8lxi-9aY/видео.html
Voilà !
Pour aller plus loin que l’expérience de pensée, il y a un épisode de mindfield sur le problème du tramway, où les protagonistes ignorent prendre part à une expérience, et se retrouvent donc réellement face au choix de tuer une personne pour en sauver cinq. ( Il est moralement discutable de soumettre des personnes à une expérience de ce type, mais le résultat n'en ai pas moins intéressant.) ruclips.net/video/1sl5KJ69qiA/видео.html
Monsieur Phi . Level 9 : nous sommes le donneur universel et les machines peuvent faire le travail. Demain moi je suis mort et les 5 patients vivent.
J'allais justement le dire :D
V7 je sauve les 5 patient V8 si c'est un proche désolé pour les autres ... :D
Je sauve le type a la V4 quelque chose me dis que ça serait mal de de le débrancher :s
On en parle de cet hôpital qui ne reçoit pas d'outils de soins en 1 an ?
Ben c'est un hôpital du turfu, un hôpital d'après la politique de rigueur.
L'hôpital ne reçoit plus de machine parce que c'est le patient 0 et seulement lui qui fabrique les machines. Ce qui change alors considérablement les données du problème.
Mdr
Ils ont pas assez d'argent :P
Sur une colonie martienne, tout dépendrait aussi de certains facteurs : y a-t-il surpopulation ou manque de population ? Si le patient zéro est une femme et les cinq patients des hommes par exemple.
Conclusion : avoir des ressources dans les hôpitaux, c’est important
Ce commentaire est d'autant plus criant de vérité dans le contexte actuel 😟
On vit dans un monde où les ressources des hopitaux servent essentiellement à repousser l'age de notre mort. C'est sans fin...donc il y aura toujours un manque de resource, sans parler du probleme moral quand les choix d'allocatiôn de ressources se fontf au detriment des plus jeunes ....
Amen.
Mais sur Mars lol
Pas du tout mdrr
Quand j'ai parlé de ces dilemmes à ma femme, elle répond : "dis donc, tes 5 patients, il se seraient pas fait rouler dessus par un tramway???"
Pourquoi ?
@@ramboterminator7716 ruclips.net/video/Ydr-WWpcT70/видео.html
réponse dans cette video
😂 Excellent !
Alors j'ai une autre proposition qui est peut-être le niveau ultime de l'utilitarisme :
Laisser tout les patients mourir et récupérer tout leurs organes, les revendre et avec l'argent, fabriquer beaucoup plus d'organes artificielles pour que les prochaines fois il n'y ait plus ce genre de dilemne.
Everyone dies
The end
Ça ne marche pas sur Mars, si on considère que les 6 patients sont les seuls membres de l'équipage ou une grande partie et que personne d'autre ne viendra avant longtemps (probable).
Je tue les 6, je me fabrique 6 horcruxe et je deviens immortel
XD
La règle de l’hôpital : A n'utiliser qu'en cas d'urgence ! (Les mathématiciens comprendront)
Sinon perso, j'ai toujours sauvé les 5 même au niveau 7. Notez cependant que j'aurais sans doute fait un choix différent en prenant en compte les facteurs sociétaux : jugement d’autrui, prise en compte de la loi pour ne pas être hors la loi, ..., tout dépendant des facteurs pris en compte.
GGL DMRD Dis donc, c’est limite limite tout ça...
@@jerisjeternuejaidesfuitesu4230 ouai mais je fais ce que je veux :ThugLifeSmiley:
@@jerisjeternuejaidesfuitesu4230 ton pseudo, je surkiffe (y)
L'interface de l'hôpital du futur c'est chaud quand même. Y à un chat qui monte sur le clavier et tout l'hôpital se fait amputer des deux jambes.
PTDR !
À quel moment t’as un chat qui se balade sur mars?
Et personne ne saura jamais ce qu'il s'est passé!
@@alexguigui1877 Ah parceque construire un hôpital avec des robots sur mars c'est faisable, mais y faire vivre un chat non c'est totalement de la science fiction ? x)
Kaptain Krunch c’est pas ce que j’ai dit
Je vois juste pas l’intérêt de mettre un putain de chat sur mars
Niveau 8 : VOUS êtes le patient zéro
TOUT LE MONDE MEURT, J'AI PAS LE DROIT DE MOURIR AVANT LA FIN DE SNK
(si vous me trouvez égoïste....bah wé j'assume)
Soyons honnête, si les 5 autres sont des inconnus ET si l'action reste bel et bien confidentielle, tout le monde sauve sa pomme.
Pas de pression sociale = individualisme au max
La réponse morale est ma mort, si je fais une action immorale pour sauver ma peau, cela ne rentre pas en compte dans la moralité de l'action
blanche niveau 10 : tu es le patient 0 et dans les autres patient il y a un membre de ta famille
@@lusisa96 Je ne pense pas, moi par exemple si on me demande entre moi où mon chat je préfère laisser vivre mon chat. Alors 5 humains le choix est vite fait.
En fait, l'utilitariste jusqu'au boutiste c'est du communiste:
patiens 0: Mes organes.
Moi : NOS organes
Je dirais plutôt que la question de maximiser le bonheur du plus grand nombre est une question politique car elle concerne des décisions et des conséquence d'un et sur un groupe.
en pratique, le communisme a plutôt maximisé le malheur
@@anquetil43 affirmation qui nécessiterait quelques définitions et démonstrations. L'URSS? Le stalinisme? Le système de santé cubain? Le communisme de l'URSS a certainement échoué et n'a pas même réussi à maximiser le malheur ;-)
@@donroad9424 mon commentaire a une touche d'ironie. mais les famines, les purges, les goulags et les dizaines de millions de morts de la seconde guerre mondiale ou encore le grand bond en avant chinois me semble plus proche de la maximisation du malheur de du bonheur... a savoir que le communisme n'a jamais été réellement appliqué, on est est resté à la dictature du prolétariat.
@@anquetil43 La dictature tout court, le prolétariat il a plutôt tendance à mourir de faim
J'ai arrêté à la variante 6. À partir d'ici, mon choix s'impose sur une vie en bonne santé, qui allait continuer si je n'agissais pas. Si j'agissais, cette vie prenait fin. Pour moi, il s'agit d'un meurtre, et je me refuse à tuer. De la même manière, à partir de cette variante, vu que le patient 0 n'est pas en danger de mort, lui imposer de mourir va à l'encontre de ma valeur de liberté et de choix, même si je peux sauver 5 personnes en lui imposant mon choix. C'est pour cela que je choisirai de ne rien faire. Cependant, si et seulement si, le patient 0 était conscient pendant le dilemme, je n'hésiterai pas à lui poser la question : est-il prêt à se sacrifier pour sauver 5 personnes ?
Xorno LAMIX J'ai eu la même réaction. D'un point de vue morale j'estime qu'imposé la mort à quelqu'un qui sans notre action peut vivre est un moins bien que de ne pas sauver 5 personnes.
Exacte, cependant chacun à le droit de vivre 1 an de plus comme le premier patient tu ne pense pas? Ce n'est pas un meurtre, c'est du répit pour chacun. (Pour moi) , d'autant plus que ce sont des organes artificiels, qui ne lui appartiennent pas finalement.
Se refuser à tuer, c'est un peu absolu non?
Si le patient 0 était en fait un tueur qui allait tuer 5 otages, et que tu puisses le tuer donc ce-faisant sauver 5 otages, "je me refuse à tuer" ne tiendrais probablement plus (en tout cas pour moi).
Dans un premier temps j'ai un peu réagi comme vous mais après je me suis dit que c'est un mec inconscient pour un truc bénin et 5 autres inconscients pour un truc grave. Pourquoi est-ce que le mec qui a un truc bénin aurait plus le droit de vivre que les autres ? On peut très bien imaginer qu'ils aient tous été blessés dans un accident de bus et que c'est simplement la chance qui a déterminé la gravité des blessures. Dans ce cas pourquoi on en laisserai vivre un seul alors qu'on peut en sauver 5 à la place ?
Totalement d'accord
Mais en vrai je ne suis pas utilitariste du tout, je pense... la version d'introduction est plus du bon sens qu'autre chose.
L'utilitarisme inclut l'idée d'utiliser quelqu'un pour un bonheur commun. Hors j'estime qu'un sacrifice pour sauver plus de vie ne peut que venir de soi.
Imaginons on est en guerre, un groupe allié dans une maison. Une grenade est jetée. Soit on meurt tous, soit quelqu'un se jette dessus et meurt pour le groupe.
Je peux prendre l'initiative d'être cette personne mais je ne peux pas jeter mon voisin dessus.
Il manque une version 8 au test.
"Cinq patients arrivent. Tu es le seul compatible. Est-ce que tu meurs pour les sauver, sans rien savoir d'eux ?"
Là on voit qui est utilitariste...
Très bon point. Mais selon moi tu restes utilitariste dans ton raisonnement. Tu considères simplement que dans un groupe, le fait même que le groupe puisse décider de sacrifier un individu sans lui demander son avis, fait baisser le niveau de "bonheur" (sentiment de sécurité), de chacun des membres du groupe.
La garantie que le groupe ne viendra pas attenter à ta vie a une valeur supérieur à celle d'être sauvé en cas d'accident. A mon avis c'est le cas pour quasiment tout le monde. Finalement le cas 7 n'est pas si utilitariste que ça...
Même dans ton cas de guerre, au final pourquoi est ce mal de jeter ton voisin? Parce que ça démontre ta lâcheté et le fait que tu fais passer ton intérêt devant celui de n'importe quel individu du groupe. Ce type de comportement généralisé créera de la défiance, une foule de sentiments négatifs, de la vengeance peut être (ouais le mec que t'as jeté sur la grenade c'était mon frère, je vais te buter.) et donc au final nuira au bonheur du plus grand nombre. A l'inverse si tu te sacrifies, tu donnes un exemples noble, personne ne peut faire de reproche à personne.
A noter par contre que même si on ne peut pas te demander ton avis sur le coup mais qu'on a discuté du truc avant (par exemple tu as souscrit à l'assurance santé stipulant que tant que les soins ne sont pas terminés, on peut te débrancher n'importe quand pour sauver plus de monde)., alors il sera légitime de te sacrifier.
L'exemple de l'hopital est tres different, les 6 personnes sont deja blessés, c'est comme si la grenade avait deja explosé.
on t'ammene un blessé par la grenade que tu peux soigner et alors que tu commence les soins, on te ramene 5 nouveaux patients qui eux aussi ont été blesser par la grenade, que tu peux tous sauver si tu choisis d'arretter les soins sur le patient 0.
a titre perso je ne vois pas l'interet de sacrifier les 5 patient à ce stade, a moins par fainéantise de devoir ressortir les 4 organes deja en place et ouvrir 5 autre gars ^^
en tout cas si a ce stade on est deja utilitariste je pense que tout le monde l'es un minimum
Tout à fait d'accord avec vous
Tout à fait d'accord avec vous
Ce que tu dit est intéressant mais d'un autre côté répondre à ta 8 me semble bien plus facile que de répondre à la 7 comme tu dit c'est plus dur de sacrifier quelqu'un d'autre et si je suis prêt à faire ce sacrifice je le ferais sinon non.
Je susurre à l'oreille du patient 0 qu'il va sauver 5 vies.
Oh putain ça va tellement avec ta pp
Thanos : "Je claque des doigts"
Capitaine roudoudou : "pour faire doubler le nombre de machine ?"
Thanos : "non, pour faire disparaître la moitié des patients."
This
Oh la référence incroyable
Bonjour ! Un petit mot pour vous dire à tous MERCI pour votre participation ! Lê pourra dire qu'il se sent moins seul vu tous les utilitaristes qui s'expriment ;)
Il y a vraiment beaucoup de commentaires (déjà plus de 350 !) et je ne vais pas pouvoir répondre individuellement, mais je ferai bientôt une suite à cette vidéo où je m'appuierai sur vos remarques ainsi que sur vos réponses au questionnaire sur mon blog : monsieurphi.com/2017/09/04/7-experiences-de-pensee-avec-science4all-serez-vous-utilitariste-jusquau-bout-argument-frappant-6/
Notez aussi que je m'appuierai sans doute plus facilement sur les réponses aux questionnaires du blog car elles sont classées, tandis que trouver de l'ordre dans les commentaires RUclips est beaucoup plus compliqué. (J'ai lu pas mal de choses intéressantes dans les commentaires YT que je crains malheureusement de ne pas retrouver quand je voudrai écrire l'épisode...)
v6. je dirais que ce pose la question : pourquoi sauver les patients
car on en arrive au point ou l'on vas tuer une personne que l'on a deja sauvé
puis surtout en arrive la fameuse question moral : on imagine asse vite que le patient sauvé a rejoint sa famille et ses loisirs pendant un an, et je dirais, en résument, ce qui fait la difference entre vivre et survivre est l'amour. c'est donc la famille du patient 0 est une responsabilité que l'on ne connait pas avec les patients 1-5
je suis peu etre totalement hors sujet
V1 pour ma part et je ne suis guère surpris qu'il y ait beaucoup d'utilitaristes. Mais cchhut il ne faut pas parler des penseurs chrétiens. Enfin quand même l'utilitarisme correspond tout-à-fait à la mentalité technicienne aujourd'hui ultra dominante.
D'ailleurs c'est intéressant cet argument qui revient régulièrement, vas-y, Lê tu es tout seul, tu peux faire ce que tu veux, personne n'en saura rien et croira à une mort naturelle.
"Pas vu, pas pris" en somme et très instructif sur les ressorts de la morale...
Ce n'est pas parce qu'on ne connaît pas les patients 1-5, qu'ils n'ont pas une vie aussi remplie que le patient 0. Je suis version 6, aussi. Impossible d'expliquer vraiment pourquoi j'ai changé d'avis. Je vais y penser sérieusement.
Ça n'a rien avoir avec la mentalité technicienne.
Je pense plutôt que la plupart des gens ne saisissent pas réellement la portée d'une pensée utilitariste jusqu'au bout et le terrain sur lequel ça les amène parce que, n'ayant pas d'informations sur les patients, ils conçoivent que si cette donnée changeait, il changerait leur avis. Sauf que ce n'est pas la manière correcte d'appréhender la question. Il faut répondre a ce problème sans tenir compte de ce paramètre (mais il faut également se libérer des contraintes sociales pour observer la morale personnelle, d’où la nécessité que ça ne soit ni connu, ni su de personne dans l’énoncé).
D'ailleurs, dans l'exemple du cas numéro 7, la pensée utilitariste est même, au final, contre-productive si elle en devient généralisé.
Parce que, a partir d'une hypothèse que le cas numéro 7 est généralisé par exemple, a tout une société. Alors, les individus ayant nécessité d'un organe ont beaucoup de chances d'en trouver (puisqu'on s'autorise a prendre sur les individus ayant des organes en bon état pour peu que leur sacrifice puisse sauver un nombre suffisant de personnes).
Or, par extension, il devient risqué pour les personnes en bonne santé et souffrant de problèmes mineurs d'aller en hôpital, puisque pour eux, il existe un réel danger de décéder pour une "cause acceptable de sauver un nombre suffisant de personne."
En conclusion de quoi, il est plus rentable et sécurisant d'avoir un organe défaillant (ou d'attendre qu'un organe devienne défaillant) plutôt que de passer en hôpital dans des cas préventifs ou pour des problèmes moins grave.
Une société qui irait au bout de la logique utilitariste encouragerait en fait les problèmes de santé graves et les défaillances organiques (et encouragerait donc a boire trop, fumer trop, et a toutes sortes d'excès nocifs qui seraient plus sécurisants).
Ce qui est absolument contre-productif en terme de santé.
"Le pas vu, pas pris" est là pour que l'action soit vraiment une action morale. Si l'action était connue, le décideur aurait des tas de raisons de choisir une solution ou une autre qui seraient extérieure à son point de vu moral.
je m'arrête à V6. Pour cela j'utilise un raisonnement libéral basé sur les droits de propriété. Jusqu'à V5, les organes (ou machine) ne sont pas encore la propriété du patient 0, ils sont ma propriété, j'ai donc un droit absolu sur eux et étant conséquentialiste je choisi donc de sauver 5 patients. à partir de V6, les organes font partie du corps de P0, il a donc la souveraineté absolu sur eux. La seule situation où il serait moralement bon (d'un point de vu libéral) de les lui arracher pour sauver P1-5 est si il a explicitement accepté la chose. Sinon, les lui prendre pour sauver les P1-5 est un viol de son droit de propriété de son propre corps
j'ai un peut la meme idee. meme si on imagine que les patient 1-5 sont des proches ou des personnes importantes, voir necessaire a un plus grand bonheur, ont va toujours trouver ca mauvais de voler a quelqu'un ses organes.
edit: c'est des choses qu'on fera peut-etre, mais sans penser quelles soit morale.
avril victor V6 pour les mêmes raisons.
Bonjour,
Bien que pour les mêmes raison que toi, je me suis arrêté au niveau 5. Il me semble qu'à partir du moment où on lui greffe des organes dans le corps, on peut considérer qu'on lui a donné ces dits organes.
pareille, pour moi a partir du moment ou les organes sont placer, si on applique le serment d'hypocrate "primum non nocere" on ne peut plus les enlever. s'il s'agit de machines externes qui le soigne et seront enleve ensuite, on ne degrade pas l'etat du patient, on arrete de le soigner. si on lui retire des organes quand il est simplement en recuperation, on le tue activement.
c'est pas faux, je crois que je m'arrêterai aussi à V5 du coup
Oh mon dieu, je viens de découvrir ta chaîne et du coup j'ai passé touuuute la sainte journée à regarder tes vidéos ( au lieu de travailler sur mon rendu de Wittgenstein ). Bravo pour cette qualité sémantique et synthétique que tu possède. Tu vulgarise très clairement sans éluder le propos. BRAVO et merci!
je me suis arreté a la variante 6 aussi. quand tu as dis que les choses seraient plus delicates au début j'ai tout de suite pensé au fait qu'on soit nous meme le patient 0, et la mon utilitarisme a plongé.
Une citation de dr house : "si tu penses que ta vie vaut moins que celle d'un autre signe ta carte de donneur d'organes et suicide toi." Dans la mesure où un donneur peut sauver 5 à 10 vies, du point de vue d'un utilitariste con-vaincu est ce qu'un suicide organisé de ce genre peut être justifié ? (dans le cadre d'une 8e expérience de pensée par exemple ?)
Bon.
J'avoue.
C'était juste pour placer une citation du Dr House.
Je sors.
😂
Mais du coup si ton raisonnement est bon et que tout les utilitaristes se suicide ça veut dire qu'il n'y aura plus d'utilitariste et donc que les vies sauvées seront celles d'individu ne contribuant pas activement au bonheur global en plus il faudra prendre en compte le malheur que tu causeras en te suicidant pourtant au final le nombre de vies sauvées sera supérieur au nombre de vie perdues ce qui on peut l'affirmer sans trop de risques contribuera au bonheur global... Bon du coup on se suicide ou pas ? (Non en vrai si vous vous posez la question ne vous suicidez pas dans aucun cas ça créera plus de bonheur que de malheur.)
Pas de morale. Pile ou face c'est le plus équitable. De toutes façon la fin de l'histoire est la même pour tout le monde. Juste une question de temps.
Mauvais raisonnement car sur une vie on peut sauver plus d'une centaines de vie si ce n'est des milliers en y dédiant sa vie.
Argument irrecevable.
Groupe Abelien : Sauf si sauver des vies ne présente aucun intérêt.
Il me semble que c'est illégal de prendre les organes de suicidés donneurs d'organes.
...
Pour dissuader du suicide notamment.
Va vraiment falloir investir dans les hôpitaux...
Fiwex Gwendalavir 😂😂😂😂😂
Fiwex Gwendalavir c’est clair
Vidéos toujours hyper intéressantes! Merci!
On avait fait cet exercice en stage, avec l'exemple du train, je ne sais plus où (pas en cours de philo, que j'avais adoré soit dit en passant en terminale littéraire. J'aurais du continuer... mais on ne peut pas tout faire!)
Pour la morale, j'ai retenu "le ciel étoilé au dessus de moi, la loi morale en moi" de Manu et d'autres petits trucs....
Pour en revenir au dilemme, on était passé évidemment par les identités des patients (un enfant contre 5 anciens nazis par ex, ou ici sur Mars: le patient 0 est le seul qui sache faire marcher la machine à fabriquer de l'eau...)
ou encore: nous sommes la victime 0, consciente, est-on héroïque et va t on se sacrifier pour 5 inconnus? (sur le papier: oui. Mais en réalité : bien sûr que non!)
C'est comme dire "je donnerai ma vie pour mes enfants".
Certes. Mais lui donnerai-je mes yeux, et resterai aveugle toute ma vie pour que lui revoit (on suppose qu'il faille les 2 yeux dans ce dilemme, ou qu'on en a qu'un)? Ben en réalité, c'est pas si sûr quand on y pense bien...
Il y a un autre exercice : la planète va éclater. On doit former une équipe de survivants sur une autre planète. Et là une liste de spécialistes avec les contraintes propres à chacun :
la femme qui sait faire les tissus ne veut pas être séparée de sa fille qui ne sait rien faire: une "bouche à nourrir" inutile (quelle horreur de parler comme ça! mais dans l'urgence, on en sort des vertes et des pas mûres!),
le spécialiste des constructions est alcoolique,
celui de l'eau a un caractère épouvantable et sème la zizanie
etc une liste d'environ 20 personnes on ne peut en embarquer que 12
La belle équipe quoi! Et d'autres passagers potentiels, peut être moins bien spécialisés, mais disons, plus sociables.
Ce genre d'exercice est intéressant, en ces temps actuels où l'on met en avant l'ultra-libéralisme cô seul système de vie collective pérenne: la somme de recherche du bonheur individuel par les "meilleurs éléments" aboutira au bonheur collectif, vs le "collectivisme": peut on imposer le bonheur à tout le monde (voir le roman de SF "Un bonheur insoutenable")? Et quel bonheur? L'égalité? Mais l'égalité est elle tjs équitable? etc, etc + rappel des totalitarismes (je résume horriblement, c'est indigeste ^^)...
"ne faites pas à autrui ce que vous voudriez que l'on vous fasse... leurs goûts ne sont peut être pas les mêmes"!!!!
Certes, cela déborde du sujet de l'utilitarisme, (je pars dans tous les sens, difficile de résumer sa pensée sur YT, sans réflexion en plus) mais c'est passionnant!
Proverbe Shadok : « Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible il faut toujours taper sur les mêmes ».
C'est utilitariste ?
En un sens, oui !
A 3 j'hésite beaucoup, je ne sais pas ce que je ferais, à 4 je finis de sauver le patient 0, ça fait un an que je le soigne et il est sur le point de s'en sortir, faut pas charrier, et alors après, je trouve que ça devient carrément du meurtre.
Pareil. Mais on tombe peut-être dans le biais des "coûts irrécupérables".
ruclips.net/video/GCmfXMMhRzk/видео.html
bien sûr que c'en est, mais est-ce que c'est pas aussi du meurtre de laisser mourir les 5 autres alors que tu aurais pu les sauver avec les organes du patient 0 ? Le truc c'est que personne le sait, donc ça dépend uniquement de si toi tu es prêt à tuer un inconnu de façon totalement libre
Fiorile c’est toujours du 1
@@zorm_ ça le serait si tu étais responsable de leur état :)
Je ne change qu'au niveau 7. Mon raisonnement concernant le niveau 6 est que le patient 0 a pu profiter de la vie pendant un laps de temps supplémentaire grâce aux organes d'autres personnes. Très bien pour lui sans ironie. Maintenant, aux 5 autres patients (de 1 à 5) de voir leur vie se prolonger un peu grâce à une faveur équivalente. Sans aucune difficulté morale je vais jusqu'au niveau 7. Au niveau 7, le patient 0 est '' innocent '' dans le sens où il n'a bénéficié d'aucune faveur préalablement, il n'a pas de '' dettes '' vis-à-vis de la société, donc il peut continuer à vivre. Tanpis pour les 5 autres, le cynisme est parfois essentiel.
l1on je pensais la même chose
"le patient 0 a pu profiter de la vie pendant un laps de temps supplémentaire grâce aux organes d'autres personnes" Ce n'est pas ce qui est dit dans la vidéo. Les organes sont artificiels.
ça ne marche que s'il a consenti d'avance (par exemple dans son contrat d'assurance) à être sauvé en échange de rendre ses organes plus tard pour sauver plus de gens.
C'est intéressant car cette morale est intimement liée au capitalisme de notre société (notion de possessions, de dettes etc...)
gate inconnu la propriété fait partie du droit naturel (et de la déclaration des droits de l'homme). C'est cette éthique qui influence le capitalisme moderne et non l'inverse.
Ces expériences sont géniales ! A l'instar de Lê, je me suis arrêté à la 6ème variante. Plus qu'un avis philosophique, mon point de vue moral c'est faire le bonheur du maximum de gens, point. Et l'humain étant un animal social, la vie de chaque être humain dépend des autres. Donc la vie d'une personne dépend de l'organisation sociale qui l'entoure. Un monde dans lequel le service de santé est assez cruel pour ne pas garantir à un patient sa survie après la réussite de son opération est un système de santé défectueux. Sur l'expérience 5, son opération n'est pas réussite car elle n'est pas terminée. Mais une fois que le patient 0 est soigné, lui enlever ses organes pour en donner aux autres c'est un meurtre, ce qui bien sûr n'est pas bon pour le bien de tous. Et pour ceux qui se disent "oui mais l'expérience 3 aussi s'en est un", je répondrai "je ne vais pas tuer quelqu'un qui vient pour un rhume pour transplanter des patients avec ses organes". Car on serait en face d'un système de santé déficient. Si on extrapole, on soigne personne pour sauver plus, on prélève des organes pour soigner de potentiels futurs patients en grand nombre. Donc on ne sauve plus. Donc le système de santé est déficient.
Ce qu'il serait interessant aussi , c'est de dire que le patien zéro c'est un proche ( mais pas trop , genre un professeur qu'on appréciait ) , ou bien le patient zéro est un enfant alors que les autres patients sont adultes
En tout cas , très très interessant comme sujet
Dans le cas de l'enfant pour moi ça change rien... une vie est une vie...
(Bon je dis ça mais je sauve le patient 0, donc l'enfant, dès la variante 1: premier arriver premier servit !!!!!)
@@personne1341 je suis pas trop d'accord sur le principe de une vie est une vie, par exemple si les 5 patients ont genre 70 ans (plus ou moin) et que le patient 0 est un gosse de 8 ans et bien dans tous les cas je choisis le patient 0. Pour la bonne et simple raison que d'un côté les 5 ont déjà bien vécu, de 2 qu'ils ont beaucoup plus de proba de mourir dans les années qui arrivent, et de 3 l'inverse du point 1, que l'enfant na que 8 ans et quil a donc toute la vie devant lui
J'ai (relativement) souvent pensé aux points 1&3 mais jusqu'à maintenant je n'ai pas apprécié cette manière de réfléchir : un accident est vite arrivé (NB je suis un adolescent) ; le point 2 POURRAIT me faire changer d'avis mais j'ai fini par écarté cet argument car je le trouve insuffisant pour mettre une valeur sur une vie !!!
PS : si un enfant se retrouve avec 5 blessures létales sans que ses parents soit blessés c'est (à mon avis) que 1: Il est gravement malade 2 : Ses parents ne s'occupent pas de lui (ou très mal) 3: Il vit comme il peut et c'est pas ça ou 4: Il était SEUL au mauvais endroit au mauvais moment mais dans les cas 1à 3 je ne lui donne plus trop longtemps à vivre !
PPS : À notre époque, une personne de ~70 PEUT possiblement avoir encore ~50 ans à vivre
PPPS : Ce que je dis est quand même à prendre entre des pincettes car je suis tranquille dans mon lit et suis loin d'être dans une telle situation (bien que j'essaie de l'imaginer)
@@personne1341 on parle d'une situation où juste tu as la solution pour le sauver ou alors sauver 5 autres personnes sans rentrer dans le détail pour justement arriver à ce qui rapproche d'un cadre général, évidemment si on rajoute des facteurs externes ou des détails de ce type cela fausse la donne, par contre ton chiffre la, une personne de 70 ans peut vivre 50 ans de plus, non, l'espérance de vie pour un homme en france est de 79 ans, sachant que le record (également en france) est de 122 ans , cetait en 1997, le taux de % de vivre jusqua 120 ans doit être quasi similaire au % de chance de gagner au loto
@@personne1341 après chacun à son version de la morale, finalement la morale pour moi, cest juste agir de sorte à pouvoir se regarder dans une glace tout en assumant les choix que l'on a pu prendre
Je pense etre la seule mais je me suis arrêté à la variante 1. Je ne sais pas si c'est mon égo ou MA morale, mais je ne changerai pas de patient. Je sais que je suis quelqu'un qui, lorsqu'il prend une décision se dévoue à fond, mais ça c'est dans mes principes. Je vais évidemment regretter mais je pense que j'aurais meilleure conscience que si j'avais changé de choix.
Après, chacun sa morale ! Allez bisou les gens xP
Enfin !! premier commentaire qui dit qui s'arrête a la variante 1, je ne pensais pas que tant de gens étaient utilitaristes c'est fous xD
Je m'arrête aussi à la variante 1 et pour ceux qui vont plus loin je dirais qu'ils ont peu être trop théoriser cet exercice, en tout cas perso je me connais, je mets du temps a revenir sur mes décisions (ça demande de la réflexion) mais dans les cas proposer ça irais encore moins loin car dès le cas de la la variante 1 ben je me dirais direct sans réfléchir : "ben mince ils sont arriver trop tard" xD
Eh non, tu n'es pas la seule :-)
Moi aussi, je change dès v2.
Mon principe est : premier arrivé, premier servi ... quand un patient arrive et qu'on a besoin de N machines pour le soigner, si les N machines sont disponibles, elles sont réservées pour le patient. On ne revient pas en arrière à partir du moment où la décision est prise.
Je n'applique l'utilitarisme que pour v1 car tous les patients sont tous demandeurs et tous égaux, et qu'aucune décision n'est encore prise. Dans ce cas, je sauve le maximum de personnes.
Une conséquence notable : si un patient arrive avec N blessures létales et qu'on ne dispose pas de suffisamment de machines pour le soigner, on le laisse mourir et on conserve les machines disponibles pour d'autres patients qui pourraient venir par la suite. Et je ne pense pas que quelqu'un puisse proposer de sauver le dernier arrivé à tout prix, même si ça implique de tuer d'autres patients déjà en cours de traitement !
Faire nos choix et nos actes en conscience est l'attitude juste. La morale est trop discutable et trop encombrante, et ne nous sert finalement à rien d'autre qu'avoir des regrets.
Personnellement je ne sais pas si je m'arrêterais après la 1 ou la 2 mais je suis d'accord, j'ai posté un commentaire où j'explique ma réaction ^^
Idem, je sauve le patient 0 dès la variante 1 !
Pareil, je me suis arrêté à la variante 1 en hésitant à peine. Pour la variante 2 je n'hésitais même plus. J'aurai l'impression de me comporter comme une machine si j'agissais autrement (l'ordinateur fera le calcul et sa décision sera rapidement utilitariste)
Personnellement je ne me considère pas en tant qu’utilitariste, car je me suis mis à changer mon opinion au level 2, parce que pour moi et mes valeurs morales, une fois que je m’engage à faire quelque chose je le fait jusqu’au bout.
Dans les deux cas je regretterai se que j’ai fait mais je le regretterai plus si je m’étais engagé en vers une personne (malgré qu’elle ne la sache pas) et finalement revenir sur ma décision
Tu n est pas obligé de t engagé et de promettre que tu va sauver cette personne jusqu au bout
@@gouloum8644 c'est ses propre valeur, il n'est pas obligé, mais c'est comme ça qu'il fonctionne
Il n'y a que les cons qui ne change pas d'avis !
Je vous conseille de regarder la vidéo de science étonnante sur les coûts irrécupérables ... vous changerez sûrement d avis ^^
J'aime bien ton opinion parce que tu portes tes couilles et tu fais un choix. Des tas d'autres se défilent en essayant d'aller trouver des raisons extérieures et du coup ne pas jouer le jeu de se mettre face à son propre jeu de valeurs morales.
Mon opinion diffère de la tienne mais je respecte ton choix à 100%.
Superbe Vidéo 😁Apparemment ma prof de philo a aussi bien aimé la vidéo vu qu'elle la passe en cours 😂 elle l'a même télécharger pour vous dire😂
Genre, les gens essayent tellement de trouver des solutions autres pour sauver les malades que Mr phi se sent obligé de dire que c'est une colonie sur mars avec 1 seul hôpital 😂
PRIMUM NON NOCERE. À partir du moment où mon intervention implique une dégradation de l'état actuel du patient, l'éthique médicale trace la ligne, entre 5 et 6. Ce qui est raccord avec Lê :)
idem, j'allais l'ecrire avant de lire ton com ^^ primum non nocere, et eviter le biais des coûts irrecuperables pour les precedents (surtout le 4 en fait)
Euh... Dès l'exemple 3 le patient 0 est (en train d'être) sauvé vu que toutes les machines sont branchés sur lui, du coup si tu les débranche tu implique une dégradation de l'état actuel du patient donc bon...
il n'est en aucun cas sauvé non... c'est bien precisé dans l'enoncé du probleme d'ailleurs... c'est le principe des couts irrecuperables (meme si ça semble plus derangeant avec des organes qu'avec un "robot" qui soigne)
Ce n'est pas moi qui parle de ça avec l'exemple 3, c'est écrit clairement dans la vidéo :) (texte à 12:50)
Et d'ailleurs on pourrait trouver des 10aines de variantes au problème qui montrent bien qu'à partir de l'exemple 3, c'est notre choix qui condamne (ou non) le patient 0!
pour moi il est "en instance d'etre sauvé" et non pas sauvé, justement car sinon il n'aurait plus besoin des machines : pour moi dans cette situation (mais je peux tout a fait comprendre que certains aient des visions differentes) "debrancher" une machine s'apparente a "arreter de la laisser fonctionner" au final... un peu comme si on imaginait un secouriste en train de faire un massage cardiaque avec la certitude de sauver le patient : il ne l'est pas encore, c'est le fait de terminer l'action qui la sauvera... si le fait de terminer cette action a un resultat plus nefaste de manière certaine au global que le fait de la cesser, pour moi (encore une fois, chacun aura son ressenti sur la question), il faut la cesser.
meme si dans la pratique, ça ne peut pas se passer ainsi : impossible d'avoir la moindre certitude sur les chances de survie de chaque patient...
et que, quand bien meme on aurait des quasi certitudes sur ces points, dans le feu de l'action, je crains, j'en suis presque sure meme, de me laisser duper par les couts irrecuperables si une situation s'en appprochant m'arrivait (je suis etudiante veto : et j'imagine par exemple le type de situation avec personne d'autre ne pouvant faire quoi que ce soit, un animal en chir sous mes mains, qui a de grandes chances d'etre sauvé si je termine mon operation, et aucune si je m'arrete a ce moment la, et disons un autre animal gestant pour lequel il faut faire une cesarienne d'urgence (histoire de trouver un cas avec "plusieurs patients" a sauver de l'autre mais toujours seulement mes mains pour operer (et eventuellement un assistant qui ne peut que me tenir les outils) ) -> a tete reposée, si j'ai une 2eme salle de chir prete, je deciderai sans doute d'operer de la cesarienne... en pratique, j'en doute malheureusement, surtout si je sue sang et eau depuis plusieurs heures sur l'autre -alors que ce point ne devrait pas entrer en ligne de compte pour prendre une decision-)
Je m'arrête au cas 6. La différence est peut-être entre NE PAS SAUVER un patient mortellement blessé et TUER un patient considéré comme étant sauvé. C'est peut-être-là que notre intuition morale trouve sa source.
tfaufau Oui, mais pour un utilitariste c'est sensé être la même chose.
J'ai arrêté de les sauver à la variante 7, car je pense que la médecine est là pour soigner et non pour retirer la vie de personnes en bonne santé. Mon point de vue est assez résumé et reste discutable comme tout autre. Je n'ai pas encore fini de regarder la vidéo mais mon explication revient à définir la morale comme étant le mélange de l'éthique et de l'utilitarisme. Ici encore, il faudrait pouvoir définir l'éthique.
Merci pour la vidéo, bien montée et vraiment sympa!^^
Moi je ne change d'avis qu'au dernier cas. Je m'explique : jusqu'au cas 6, les organes sont artificiels. Ils n'appartiennent donc pas au patient 0. Et même s'il les as utilisés durant un an, il les mérite autant que les 5 autres ! Alors il faut sauver le plus grand nombre. Par contre, dans le dernier cas, les organes sont LA PROPRIÉTÉ du patient 0. Peut-être a-t-il été plus prudent que les 5 autres durant sa vie ! Chacun naît avec UN SEUL EXEMPLAIRE de chacun de ses organes. Le patient 0 a réussi à les conserver, contrairement aux autres, bravo à lui ! Il peut vivre ^^
Pareil j'ai dit non seulement au 7
de plus c'est un peu comme si tu allais dans la rue tuer des gens pour redonner leurs organes aux hôpitaux... c'est complètement con
popolitto ton dernier argument est erroné, un cas facile : les autres ont perdu des organes à cause de déficience génétique.
Mais même si ils avaient une génétique identique, si leurs éducations/déterminismes les avaient pousser à moins bien les conserver, ils n'en seraient pas responsables pour autant, principe du déterminisme.
après comment peut-on définir si les organes lui appartiennent : ruclips.net/video/JQVmkDUkZT4/видео.html une vidéo de kurzgesagt pour les bilingues, selon moi laisser mourir quelqu'un et le tuer revient strictement au même donc en suivant ce raisonnement on tue le patient 0 dès le premier cas pour moi, le cas 7 ne diffère toujours pas du 1
Mais sinon pour le reste je pense que si on avait su quoi que ce soit sur leurs antécédents et ce qui les avait conduit à l'hosto de mars même moi j'aurais changé d'avis
5 patients à sauver par an et par hôpital, c'est pas safe Mars...
Grave
Bah si, pas de blessures
6^^
A partir de la deuxieme versions j ai un principle de "Premier arrive, Premier servit"...
Il a fallu que j'aille à l'étape 4 ou 5 avant de comprendre que j'aurais dû moi aussi m'arrêter à l'étape 2.
@@christophealexandre1538 je m arrete au 7 perso, le 6 ca me derange pas car personne ne le sait.
@@gabrielportais1070 Franchement en ayant dormi dessus, là j'en ai carrément plus rien à f depuis l'étape 0 en fait. Je sauve qui je veux, et encore, seulement si j'y trouve un intérêt quelconque. Cette vidéo est tout simplement exceptionnelle.
Moi je l'ai fait à l'etape 3. Parce que si t'as besoin de 24h de machine t'as besoin de 24h et pas 23h. Donc c'est déjà foutu pour les 2 à 5. Ou alors on rentre dans les proba et là tu pourra également penser que ton patient 0 avec ce qu'il a reçu d'incomplet peut survivre quand même. C'est la où la métaphore coince selon moi.
oui mais si c'est des vie c'est pas la meme
5>1 toujours ça change rien que ce soit artificiel ou pas, et la finalité n’est jamais modifiée. Les variables importantes seraient les personnes en elles-mêmes, et leurs propres capacités d’aider d’autres personnes.
C'est CHAUD (Hyper chaud) mais j'avoue que je m'arrêterais pas au 7. Du premier cas au septième ça revient strictement au même. T'en a un qui meurt, cinq qui vivent.
Enfin surtout, c'est quoi cet hôpital en carton ?
absolument d'accord. j'ai continué a sauver les patients 1 2 3 4 et 5
Pour moi à partir du 6 c'est de l'abus parce que les organes artificiels ou non appartiennent au patient. Ca veut dire qu'on lui prélève des organes sans son accords. C'est donc un homicide pur et simple. (donc ceux qui se trouvent être utilitariste jusqu'au bout me font un peu peur...)
Mais d'un autre côté t'as Ia possibilité de sauver 5 personnes... Et tu Les Laisses mourir. C'est donc 5 homicides dans un sens aussi alors... ( tu me fais un peu peur >< )
Meulka Saku entre tuer quelqu'un et ne pas sauver quelqu'un il y'a une énorme différence. Ne pas intervenir pendant un viol c'est mal mais ca ne fait pas dr toi un violeur.
Urek Mazino Mais au final 5 personnes sont mortes, et quelqu'un a été violé :/
Meulka Saku encore que le cas du viol est différent car tu n'as rien à "perdre" a aller l'aider tandis que dans ce cas la tu joue la vie des gens.
Moi je refuse de vivre dans un monde où on peut me tuer a tout moment pour 5 inconnus.
Urek Mazino je suis d'accord avec toi sur ce point. Si le patient 0 est quelqu'un que j'affectionne, je le sauve. ( de même si c'est moi, à part si j'ai 65 ans). C'est assez égoïste yep. Mais si il s'agit de personnes que je ne connais pas, et que personne, à part moi, ne peut mettre de jugement dessus, je préfère sauver 5 vies, quitte à en sacrifier une. ^^
Est ce que tuer et laisser mourir sont équivalents ?
legalement parlant, non, sinon l'euthanasie des humains serait autorisée (ou le fait de debrancher un patient interdit)... moralement parlant, chacun a son avis sur la question ;) pour moi, ça depend des cas...
Aux yeux de la loi, non, puisque la non assistance à une personne en danger est punit mais de manière moindre que le meurtre. Et laisser mourir a plusieurs degrés. Est-ce qu'on est tous coupable de meurtre quand un SDF meurt de faim/froid dans notre ville ? (cas extrême je l'accorde)
A mes yeux oui. L'inaction est un choix. Si ton inaction entraîne la mort de quelqu'un, tu es responsable de sa mort à mes yeux car tu l'as délibérément choisi.
Beaucoup de gens s'arrêtent à 5 précisément car en deux alternatives toutes les deux très mauvaises, ils préfèrent choisir l'inaction, même s'il s'avère qu'elle est encore pire.
Je suis d'accord sur le fait que l'inaction est un choix mais je ne pense pas pour autant que cela fait de "laisser mourir" la même chose que "tuer"
"L'inaction est un choix." Ca dépend des situations. Dans certaines situations, si tu as peur d'intervenir au point où ton corps te bloque au moment d'agir, alors on ne peut pas vraiment parler de choix vu que tu auras été dans l'incapacité d'agir. Les personnes qui hésitent tellement et qui bloquent au moment d'agir, elles laissent faire car elles ne peuvent pas faire autrement.
Ce qui m'as fait changer d'avis sur la v.7 c'est le fait de toucher à intégrité même de l'individu, c'est dérangeant . Mais on pourrait également soumettre le dilemme au patient 0 ( horrible)
Personnellement, quand le patient 0 entre vivant et peut ressortir vivant (c'est à dire sans le dépiauter pour sauver les 5 autres), il a son droit à la vie. Il est vivant et n'a aucune raison de mourir (combien même il est endormit).
Je m'imagine à la place de ce pauvre patient 0 rentrer pour une rage de dent, et se faire découper en rondelle pour d'autres. Perso, ça ne me ferait pas plaisir et je me sentirait dépouiller de mon droit de vivre et de disposer de son corps. Il pourrait se sacrifier, certes, mais cela serait un devoir surérogatoire.
Et, en effet, si il est déjà condamné, ne pas l'aider pour en aider 5 autres me parait un calcul logique.
Sinon, j'adore ce que tu fais.
P.S :Si il vous chante de sacrifier ce pauvre bougre, attention qu'on ne vienne pas vous dépouiller dans votre sommeil pour tous les demandeurs d'organe en attente !
Maxime Lennoz idem
Je suis d'accord ! si ont vivait dans société 100% utilitariste la police pourrais débarquer à tout moment chez toi te piquer tes organes pour sauver des gens que tu connais pas 😂
Ouais bon c'est pas pour une rage de dent, il allait mourir, ce n'est donc pas du vol d'organe. Restons concentré les zenfants :)
je commence à bugger a la variante 3, car à partir de là, j'ai vraiment l'impression de tuer vraiment moi meme le patient 0.
on aurait pu imaginer aussi de dire que le patient 0, c'est son propre enfant ou conjoint(e), ça change aussi la donne !
Moi je suis allé jusqu'à la dernière et je l'ai accepté car pour moi laisser mourir quelqu'un et le tuer revient strictement au même donc en suivant ce raisonnement on tue le patient 0 dès le premier cas
Je pensais pas vraiment être utilitariste et au final comme le raisonnement était le même du début à la fin, peut-être que c'était un sorte de pied dans la porte mais j'ai été jusqu'au bout comme quoi
Moi je galère déjà a la 1
Personnellement je vois les choses différemment, à partir du moment ou j'ai commencer à soigner le patient zéro je continue jusqu'au bout...
De même...
Pareil, quand on décide de sauver quelqu'un on ne change pas d'avis 5 min après.
Des gens comme toi dans les hôpitaux et on rempli les cimetières^^
@@M_Julian_TSP En vrai, c'est vrai qu'on dit qu'il faut soigner celui qui a le plus de chance de survie. Mais je ne pense pas que dans un hôpital on puisse retirer le soin d'un patient pour le refiler à un autre et condamner le premier....
@@jords8299 Pour le retirer à un autre, sûrement pas ; mais l'arrêt des traitements d'une personnes qui allait être sauvée pour en sauver plusieurs autres c'est quelque chose d'assez courant, surtout lorsque l'hôpital est surchargé (surtout en ce moment donc) et ça fait partie de la stratégie de tous les hôpitaux publiques (et heureusement, sinon ce serait une catastrophe sanitaire)
(V.4.1an je m'arrête.)
Meta question mais, comment vous avez fait pour écrire le script?
Pour la vidéo, au final, ça sonne comme un échange entre vous deux, avec des idées qui évoluent au fur et à mesure..
Mais est-ce que dès le début l'un d'entre vous avait l'entièreté du script? Ou bien vous avez vraiment discuté du sujet pendant une heure puis fait un script qui retransmet à peu près le déroulement de la conversation..?
Hello ! Il s'arrête où Hypocrate ? J'imagine au 2 "d'abord ne pas nuire", on ne débranche pas quelqu'un en train de recevoir des soins. Les médecins n'ont ils d'ailleurs pas le devoir de traiter en priorité les patients dans l'état le plus critique ? Du coup à la 1 de choisir le plus abimé?
Et du coup, pour ouvrir, tous ces serments: médecins, policier, avocats etc , sont toujours des trucs déontologiques et jamais utilitaristes. Est ce que ce serait pas exprès justement ? Parcequ'on veut que la frange de la population qui les a prétés, au vu des responsabilités qui lui est confié, agisse toujours de la même manière au lieu d'utiliser un utilitarisme 'absolu' qui suppose une sorte d'omniscience un peu bizarre (=maximiser la somme d'une valeur 'bonheur' à l'échelle de l'humanité) des individus - et qui du coup ferait intervenir leurs connaissances, croyances personnelles etc ...?
Du coup est ce que ça augmenterait pas le bonheur du plus grand nombre de savoir que les gens en blouse, uniforme, robe, sont censés suivre toujours les mêmes règles?
Le serment : la déontologie au service de l'utilitarisme ?
Je me demande au final si ce n'est pas surtout une question de contrat : qu'est ce qu'on attend de l'hôpital dans un tel cas?
Sur un cas particulier et unique, on peut aller jusqu'à 7, mais dès qu'on généralise ce n'est plus possible sinon plus personne ne rentre à l'hôpital, même pour une ordonnance. Donc l'utilitarisme même interdit à l'hôpital d'aller jusqu'à 7. Jusqu'à 6 éventuellement, mais encore il faut que ce soit bien clair dans le contrat d'assurance santé "les organes implantés peuvent être récupérés à tout moment"... Je suis pas sur que beaucoup de gens signeraient un tel contrat.
J'aime bien cette pensée qui pousse le raisonnement un peu plus loin.
Personnellement je suis utilitariste jusqu'au bout... C'est vraiment si inquiétant que ça?
Le problème c'est surtout la généralisation. Imaginons qu'il y ait que des gens comme toi. Bon bah plus personne osera entrer dans un hopital... Sur un cas exceptionnel, on peut justifier 6 et 7. Une fois, discretos. Mais si tout le monde admet que ce comportement est le plus "moral", alors ça risque de mener à une société "immorale" ou dès qu'on t'a sous la main, on te découpe pour sauver des blessés...
Est ce qu'un comportement "moral" qui mène à une société "immorale" est vraiment un comportemet moral?
Sauf que en moyenne tu as 5 fois plus de chance d'être un des 5 heureux gagnant d'un organe tout neuf que celui du type tué pour la bonne cause.
C'est un peu comme les discutions autour des voitures autonomes, faut-il laisser à une machine le soin de me jeter dans le vide pour sauver un car scolaire ?
Et de mon point de vue utilitariste (et surtout probabiliste) : oui ! Cela augmente tes chances de survie à un accident de la route. De même pour la V7 du problème ci dessus pour laquelle mon réflexe a été de laisser vivre le bonhomme, mais après réflexion non, il est préférable de le tuer pour sauver 6 gus.
Après je n'imagine pas la société s'en remettre, surtout avec les gros sous qui viennent mixer le tout. Mais si on donne à une IA la tache d'augmenter la durée de vie moyenne (ce qui est le but premier des hôpitaux) alors elle restera utilitariste jusqu'au bout.
(Content de pas être médecin moi)
Egalement utilitariste jusqu'au bout, et j'approuve le commentaire de Gael.
utilitariste jusqu'au bout... mais à la fin, tu sacrifies tout le monde .... car si le lendemain, arrivent de nouveaux patients (n°6 à n°11, pour qui il faut utiliser les machines ,( prises sur le 1er pour sauver les n°1 à n°5)..... et que etc..... c'est sans fin....
modifiez l'age, ou le sexe , ou l'état de santé préalable des patients, et vous avez un système de choix perturbé.
si le patient 0 est un enfant de 5 ans, lui prendrez vous les machines pour sauver les 5 autres, qui peut-être ont en moyenne 86 ans.... (bus de retraités? lol)
ou si le patient 0 est une jeune femme de 22 ans, enceinte de surcroît....
utilitariste toujours?
si un des patients 1 à 5 est un criminel de guerre reconnu coupable d'atrocités... y aura t il un jugement de valeur dans la prise de décisions de qui sauver et qui laisser périr?
(lors d'un naufrage, l'on crie: "les femmes et les enfants d'abord"........ est ce un jugement utilitariste, moral, ou purement émotionnel?
Pour moi je me suis arrêté à la variante 2 parce que je me dit 1er arrivé, 1er servit. Jsp si c bien de penser comme ça😅
C'est effectivement la solution la plus neutre et la plus juste. 1er arrivé, premier servi. Le patient 0 n'a pas a etre sacrifié pour quiconque d'autre et payer pour la vétusté de l'hopital martien.
Pas d'accord
Y'a pas de bonne réponse objective :) Ton avis vaut pas plus ou moins qu'un autre.
@@adolchristin9837 Ouf, heureusement qu'on gère pas les hôpitaux comme ça : On a un mec qui est arrivé avec le nez qui coule et 5 minutes après un type qui pisse le sang... ah mais on commence par le nez qui coule, premier arrivé...
@@RegalCooper Si, si, certains avis valent mieux que d'autres. Les avis rationnels et raisonnables. Appliquez le voile d'ignorance de John Rawls. Je sais que j'aurai probablement besoin d'aller à l'hôpital dans ma vie. Voile d'ignorance en action : Mais je ne sais pas si j'irai pour soigner une sinusite ou une hémorragie (ou tout autre problème plus ou moins grave de santé). Il faudrait que je choisisse un système de priorisation sans savoir qui je serai : est-ce que je préférerai un système "premier-arrivé-premier-servi" où je risque de mourir si j'arrive avec une hémorragie et que je dois attendre mon tour derrière quatre sinusites ou je choisirai un système dans lequel je risquerai d'attendre un peu plus longtemps avec ma sinusite, mais où je serai sauvé à temps si j'arrivais avec une hémorragie ? Je pense tout le monde serait d'accord que le second est meilleur et qu'il n'est pas qu'une opinion qui aurait la même valeur que l'autre.
Moi je pense que le scénario le plus extrême c'est de dire: le patient 0 a été en soin pendant 1 an mais tout en étant CONSCIENT et que vous avez le choix de lui retirer ses organes alors qu'il en est conscient pour sauver les 5 autres.
J'ai changé au même stade que toi Lé, et je pense que c'est parce que ce niveau implique de violer les droits du patient 0 sur son corps. Ce qui est immoral là, c'est de lui voler ses organes (notion de propriété sur soi-même) pour les donner aux autres patients même si ca les sauverait. Toutefois on pourrait réveiller le patient 0 pour lui demander que faire ? Sa réponse pourrait être très intéressante en particulier en fonction de ses liens avec les autres patients.
Merci pour cette vidéo bien perturbante. Pour ma part, elle m'a fait réfléchir sur le rapport entre la morale et le regard des autres. Je crois qu'il n'y a pas de morale sans la question du regard des autres. Si mon "immoralité" a supprimer une vie (scenario 7) ne serait jamais connue par d'autres que moi-même, pas plus que ma satisfaction à avoir sauvé 5 vies en échange, la seule chose qui compte pour moi, en tant qu’utilitariste, c'est le nombre de vies sauvées. Mais ce raisonnement se situe dans un monde ou l'on est sûr que même dieu n'existe pas... Ce que je veux dire via cela c'est que j'ai du mal a trouver l'argument rationnel qui me ferait changer d'avis au cours des scenarii 1 à 7 (sauf le regard des autres, leurs jugements).
Léo Gerville-Réache donne tes arguments sur le fait que dieu n'existe pas stp
Non, non, je ne me prononce pas sur l’existence ou non de dieu. Je dis juste que faire l'hypothèse que "personne ne sera au courant de mes choix" suppose que dieu n'existe pas.
Je suis tout à fait d'accord avec toi mais je rectifierai "mais ce choix n'est possible que si le décideur ne crois pas en une force supérieur omnisciente capable de le juger".
Le croyants choisiront l'option qui minimisera l'impacte du jugement qu'ils recevront.
Les athées devraient plutôt choisir de sauver les 5 autres personnes (le choix utilitariste)
Rivorn94 je ne suis pas d'accord. Moi même qui suis croyant je pense que Dieu ne me jugera pas sur un choix qui a été forcé. Ce que je veux dire c'est que on m'a forcé à faire un choix et dans les deux cas je dois tué une ou des vie(s). Mais de toutes façons je me resignerai à faire un choix car ça serait trop difficile pour moi.
Léo Gerville-Réache ok je n'avais pas compris ton raisonnement.
Dès le début je me suis posée la question si j'en sauve 5 en condamnant 1 personne ou non. Résultat, même au lvl7 je persiste à sauver 5 personnes puisque finalement le résultat est le même
Le même.. Oui mais pas les actions pour y parvenir. Dans le 6 et 7 tu commet un homicide en violant les droits d'une personne, alors que dans les autres cas tu fais un choix en sauvant le plus de monde possible. En allant plus loin, le choix 6 et 7 correspondrait à une société où on sacrifie aléatoirement des gens pour en sauver le plus grand nombre. En gros demain tu aimerais que l'on tape a ta porte et que l'on te dise "coucou mec tu es compatibles avec 5 personne qui ont besoin chacune d'un organe différent, désolé mais tu es obliger, ciao bisous"... Je ne crois pas.
(encore que dans le 5 je ne suis pas encore décider vue qu'il possède les organes)
La personne est sur le point de mourir, j'ai pas l'impression que vous compreniez ça. On va pas toquer à la porte des gens pour les tuer pour sauver plus de gens, on parle de sauver une personne plutôt que 5. Dans aucun cas c'est plus logique d'en sauver une seule. Si vous sauvez les 5 personnes vous aurez un mort sur la conscience, si vous sauvez l'autre vous en aurez 5.
Je comprend très bien, je pense. Dans le 6 et le 7 la personne n'est pas du tout sur le point de mourir elle est sauver. Donc si elle est sauver, Et que vous prenez ses organes, ça s'appel une violation des droits fondamentaux de disposer de sont corps, ainsi qu'un meurtre. Et bien entendu, quand je dit taper a la porte c'est un exemple, je me projette dans une société où tout fonctionnerait de manière utilitariste, je pousse la logique enfaite.
Dans la variante 6 et 7, faudrait l'accord du gars pour lui prendre ses organes artificiels ou naturels, sinon c'est pas légal de lui reprendre.
Mais puisque personne saura rien, balek de lui : pour sauver le + de gens faut lui prendre ses organes.
Je me suis arrêté à la version 1... Je considère qu'il est le premier à recevoir des soins et que quels que soit l'influence dans l’hôpital il a le droit de recevoir les soins, on ne coupent pas les soins d'un pour sauver d'autres.
Et je dois dire que ce raisonnement me perturbe au plus haut point.
J'ai toujours étais un scientifique (je suis en prépa) et je me dis qu'il faut toujours que la société évolue pour améliorer la vie du plus grand nombre. Mon choix réfléchie, mon intuition me dit qu'il faut qu'a la version 1 que je sauve les autres patient, au nom du plus grand nombre.
Mais malgré cette réflexion, il y a quelque chose au fond de moi qui me dit que cela reste "mal" de débrancher un patient, et j'ai beau essayer de me convaincre que cela servira pour le plus grand monde, que c'est le seul choix valable. Mais pourtant au final mon intuition profonde me dit de sauver le patient 0 à l'étape 1...
Je n'arrive absolument pas à expliquer ce choix totalement irrationnel, pouvez vous me dire, me donner un début d'explication car je me sens perdue.
Merci et bravo pour cette superbe vidéo!
C'est la différence entre des expériences de pensées et la vie réelle. On est une société pas seulement des chiffres dans un tableur ce que les utilitaristes ont tendance à oublier xD
A partir de la version 3, j'ai arrêté de sauver les 5 patients.
A partir du moment que le traitement a déjà commencé pour le n*0, je laisse tel quel: 1er arrivé 1er servi.
j'irai pas manger chez toi 🌻
@@jadorelesjonquilles984 aucun rapport...
@@antoiner9004
j'ai du temps, j'te la refais :
si tu m'invites à dîner chez toi, avec d'autres personnes, je n'irai pas
- trop peur d'arriver le troisième
🌼 vu ? 🌼
sinon, laisse tomber
V0, je sauve les 5 patients, V1 et suivant, je sauve le patient 0.
Je considère que mon action ne doit pas arrêter un bien déjà en cours de réalisation.
Premier arrivé, premier servi, c'est la fatalité pour ceux qui arrivent ensuite.
Moi au niveau 6 je demande combien de temps prends le sauvetage des 5 patients parce que si ca va prendre 1 an, qu'es ce qui me dit qu'il va pas y avoir un choix similaire avec un impact meilleur
12:27
Jpense que ça dépend si les organes sont prêtés ou donnés
Abandon de l'utilitarisme à la variante 5.3 : à ce moment là, le patient EST sauvé, puisqu'il devra garder ces cinq organes artificiels jusqu'à la fin de sa vie, le traitement est terminé, il est désormais simplement en convalescence... Donc lui reprendre les organes revient à PROVOQUER sa mort (alors que dans les cas précédents, en tout cas tels que je les ai compris, on se contente de NE PAS EMPÊCHER sa mort, et ce pour de bonnes raisons). En gros, tant que le patient est mourant, préférer en sauver cinq autres me semble moral... En revanche, à partir du moment où il n'est plus mourant, il faut le tuer pour soigner les cinq autres, ce qui est pour moi immoral, quand bien-même ça serait pour une "bonne" raison.
Idem.
Pareil
En effet le serment d'Hippocrate ne serait transgressé que dans les derniers cas. Mais refuser alors de tuer 1 pour sauver 5 n'est pas nécessairement un abandon de l'utilitarisme. Il faut seulement l'élargir, prendre en considération le bonheur des soignants et de la société. Le bonheur n'est pas simplement la vie, mais la qualité de la vie.
tu n'as aucune info sur les soignants et la société, c'est le principe même de cette expérience de pensée. Donc en l'occurrence, si, c'est un abandon de l'utilitarisme.
Dans ma réaction intervient un impératif catégorique, celui de ne pas tuer.
Donc si tu as la possibilité de tuer quelqu'un qui se dispose à lancer une bombe atomique sur Paris, si c'est la seule façon de l'en empêcher, tu ne le tues pas ?
J'adore Lê qui rends absolument tout mathématique 😂
Moi je change dès la première variante. Une fois que j'ai pris la décision de "donner" ces quatre machines à quelqu'un, je ne peux pas les reprendre, même si elles n'ont pas encore commencé, même si elles sauveraient plus de personnes. Une fois que je me suis engagée à donner les machines, elles ne sont tout simplement plus à ma disposition donc je ne sais rien faire pour les patients 1 à 5...
Je suis pareil que toi c'est une question de principe.
Mais dans les commentaires, les gens utilisent plus la logique que suivre des principes ça fait un peu peur honnêtement. Pas très humain tout ça
Moi j'ai arrêté de sauver les 5 à la variante 4 avec 1 an.
J'estimais qu'il était dommage d'avoir mis tous ces efforts pendant un an pour le tuer au dernier jour.
ça ne change rien, c'est un biais des coûts irrécupérables.
le fait est qu'il reste un jour et que 5 vont mourir contre juste un dans le cas contraire.
Il faut donc faire abstraction des 364 jours passés et faire comme si aucun temps ne s'était passé.
au final tu te retrouve exactement dans la même situation qu'avant c'est juste que tu as retardé sa mort.
@@adriencharriere6388 Non, c'est ton avis et juste ton avis personnel.
La vidéo montre bien qu'il n'y a pas une bonne façon de faire.
Moi j'estime que c'est totalement différent si 6 personnes arrivent en même temps et que j'en choisi naturellement d'en sauver 5 plutôt que 1 (simples mathématiques) et que si j'ai ce même choix, mais que j'ai lutté et que je me suis acharné pendant un an pour lui sauver la vie, je trouve ça effectivement con, qu'au dernier moment, je jette l'éponge. Ce n'est pas une question de "coûts"
@@Darkjoy13 c'est exactement la définition
un an ou 1 jour, ce n'est toujours pas abouti et la situation est exactement la même : tu as laissé un moment et tu arrêtes --> coûts irrécupérables --> situation stricto sensu identique
@@adriencharriere6388 je t'ai dit que c'était pas une question de coût !
Tu n'as absolument rien compris !
Mais si toi tu as vu ça juste sur les questions de coups, ça ne m'étonne pas que tu es allé beaucoup plus loin dans l'expérience...
Ça c'est du a un biais cognitif qu'on appelle le biais des coûts irrécupérables^^
pareil que Lee, je m’arrête à 6, car:
jusque 6, se sont des machines appartenant à l’hôpital( que se soit des machines internes(organes) ou pas), et que l'hôpital est là pour sauver le max de gens juqu'a la limite de SES capacités.
à 6, ya un soucis, c'est que le patient 0 est sortis, et a mener sa vie. donc, je considère, que les machines organes deviennent un peu la propriété du patient, nous sommes plus à l'hôpital, on ne peut pas lui retirer ce qui lui à été donné. à moins que le patient 0 soit conscient que ces organes peuvent et doivent lui être retiré en cas de besoin.
mais alors à 7, c'est juste du vol, ou du meurtre comme vous l'avez dit.
Bonjour ! L'utilitariste cherche à maximiser le bonheur d'un maximum d'humains (de mémoire), mais ne pourrait-on pas lui reprocher de s'occuper "que" de sa propre espèce ? Quid du bonheur/bien être des animaux ? (je vous laisse imaginer des expériences, genre sauver une personne parmi 2, entre un braconnier récréatif ou une autre personne -neutre ou sans info ou un gérant de sanctuaire pour animaux-, c'est 'pile ou face' ou y'a une préférence morale ? ect...)
S'il existe une telle morale (je pense que ca se rapproche du bouddhisme mais je suis conscient d'être approximatif), en la poussant pas trop loin, soit on doit attribuer une pondération selon les espèces, soit on s'arrête de marcher pour ne pas écraser fourmi(s/acariens?). Et si on remontait le temps petit à petit, en remontant noter arbre généalogique (encore flou) vers homo sapiens, habilis, on garderait la même pondération ?? -ou l'utilitarisme aurait-il un sens il y a qques 100 000 ans -
Je dois me tromper mais : pour l'utilitariste, si 1 personne veut tuer 2 autres c'est immoral, mais si 1000 personnes veulent en tuer UNE (pour le fun, ou pour ...mieux.... car ce n'est pas 'qqun qui cherche à maximiser le bonheur total') c'est moral, mais comme les gens seraient moins heureux de vivre dans une telle société, ca ne serait tout de même pas moral ... c'est ca ?
Et dans le cas ou la réponse est "comme les gens seraient moins heureux de vivre dans une telle société, ca ne serait tout de même pas moral", dès que la société est au courant de ces pratiques qu'on nous propose de faire en cachette (des expériences de pensée des vidéos), alors ca ne devient plus moral/faisable ... ?
Entre sauver 5 humains nazis et un chien sauveteur, qui sauveriez-vous ?
Entre une femme fertile et 5 hommes stériles ? ;)
Mr Eargasmic je suis de ceux qui pensent que la vie d’un animal qui a conscience de lui, ou du moins qui a une certaine intelligence, n’as rationnellement pas moins de valeur que celle d’un homo sapiens
l'utilitarisme est en fait tres adapte pour prendre en compte les patients non-humains et tres rependu en ethique animale. Beaucoup d'utilitaristes celebres sont ou etaient des defenseurs des animaux, comme Bentham, le fondateur cite en debut de video, ou Peter Singer, sans doute l'utilitariste le plus influent aujourd'hui, auteur d'animal liberation
Je m'arrête à 5. En fait je pense que c'est l'état d'arrivée qui vraiment me fait changer d'avis, dans le sens où, de 1 à 5, si tu ne fais rien, le patient 0 meurt. Par contre après si tu ne fais rien, il continue de vivre : une action où l'on privilégie le nombre engendre une mort par notre main, alors qu'avant c'était une mort certes, mais accidentelle dûe aux événements précédents ton intervention dans la timeline de la vie de ces gens.
J'arrive un peu tard mais vraiment intéressant, je m'abonne ;)
Si ça se trouve, Lê est en fait utilitariste jusqu'au bout et nous a menti en disant s’arrêter à la 6ème variante car il pense que nous dire la vérité sur la décision qu'il aurait prise nuirait au bonheur général
Pas utilitariste du tout dès le niveau 0.
Les expériences de pensée ont surtout l'intérêt de mettre en évidence quelque chose de très important : la primordialité de la réalité physique.
Je m'explique : l'expérience proposée déshumanise de façon capitale les choses. Les conditions font tout pour que les "patients" ne soient considérés que comme des nombres et pas comme des humains. On ne connaît pas leurs noms, leurs âges, on les suppose tous étrangers à nous. C'est bien là le problème. Si j'ai le choix entre un patient 0 qui a 25 ans et 3 enfants et 5 patients 1 à 5 qui ont 98 ans, je ne vais pas hésiter longtemps. Comme tout le monde.
Si j'ai le choix entre un patient 0 criminel de guerre et 5 patients 1 à 5 de ma famille, je pense aussi que je ne vais pas hésiter longtemps.
L'expérience implique donc de fait que ces 6 personnes soient "égales" et c'est bien là la véritable difficulté. En mathématique, l'égalité implique que les deux objets désignés soient en fait le même. Personne n'est donc égale à quelqu'un d'autre. Personne n'est même égal à lui-même si on considère le facteur temps (je ne suis pas égal à moi il y a 3 minutes). Donc, il est impossible de répondre correctement à cette expérience de pensée car aucun être humain n'est égal à un autre.
On peut développer un peu plus, mais je trouve que ce seul argument, d'un point de vue logique, est suffisant.
Car après, si on est tous différent, alors il faudrait établir une relation d'ordre pour définir si la somme des 5 "valeurs" des patients 1 à 5 est supérieure à celle du patient 0. Et cela pose également d'énormes problèmes : à savoir, en premier lieu sur quels critères poser cette relation?
Est-ce que le fait d'être meilleur en course à pied est à mettre à équivalence avec le fait d'être meilleur intellectuellement?
Est-ce que, pour être plus précis, si mon patient 0 est Carl Lewis (désolé, je suis nul en sportif), et 5 patients Einstein justifie de sauver les 5 Einstein ou a contrario, est ce qu'un patient 0 Einstein contre 5 Carl Lewis justifie de sauver les 5 Lewis?
Qui juge de la valeur des gens, de la supériorité d'un tel sur un autre?
Le fameux utilitarisme peut vite arriver vers des dérives du genre : il vaut mieux sauver un type intelligent que 5 normaux et après un type riche vaut bien plus que 5 pauvres.
L'utilitarisme est, à mon avis, synonyme d'une approche très chiffrée de quelque chose qui, dans ma morale à moi, ne doit jamais l'être : l'humain.
Je pourrais donner des arguments à cela, mais il faudrait me le demander...
C'était mon premier commentaire sur youtube, alors allons y doucement.
Je tenais encore à dire que cette vidéo de M Phi montre avec tact et subtilité l'équivalence logique qu'il y a entre les niveaux 0 et 7 et, en arrière plan, une critique de l'utilitarisme tout à fait intelligente et réfléchie.
en fait, à bien y réfléchir, la seule réponse cohérente avec la version que je mentionne ci-dessus, avec les indications que l'on a sur les patients (c'est à dire aucune) est la version : on ne choisit pas, on ne fait rien. 6 morts. Pas beaucoup plus que 5.
Mais il n'est pas si rare d'être dans une situation où tu dois faire un choix à partir de données très abstraites, en tenant compte du fait que ce choix aura des répercussions bien concrètes. Ainsi, en fin de compte, parce que la situation te semblait à TOI trop abstraite, six personnes bien concrètes sont mortes quand tu pouvais en sauver cinq. De toutes les actions dans tous les scénario, ne rien faire reste, je pense, la pire...
Bonjour. Hume pensait que lorsque l'on n'est pas d'accord, c'est que l'on ne se comprend pas.
Or je sais que j'ai tendance, des fois, à ne pas être très clair.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il s'agit d'une expérience de pensée et que c'est exactement POUR CA que l'on peut dire : 5 morts c'est pire que 1 mort parce que 5 est plus grand que 1.
Cette expérience de pensée marque, à mon avis, la limite de l'expérience de pensée. Enfin, plutôt, je pense qu'elle est faite uniquement pour démontrer les limites de l'utilitarisme, et je trouve ça très bien, mais là n'est pas le sujet.
Si l'expérience était réellement comme vous la décrivez, (à savoir un hôpital sur Mars, le seul, avec des robots qui font le travail, et moi qui attribut les ressources) alors la première question que je me poserais serait : en quoi a-t-on besoin de moi? Il me semble beaucoup plus simple de créer un algorithme pour attribuer les ressources que pour soigner les malades, donc la question ne se pose pas.
Et cette manière de détourner le problème n'a rien d'anodin, car ce qui fait que je ne suis pas utilitariste DU TOUT est la valeur que j'attribue à la vie humaine. Car, comme l'explique très bien Lê dans ses vidéos (ou n'importe quel cours de math, par ailleurs), s'il est possible de classer 5 et 1 selon une relation d'ordre (5>1), il n'est pas possible d'établir une relation d'ordre entre 5 vies humaines et 1. Même pas entre 2 et 1 et même pas entre une et une, en fait. C'est ce que j'essayais de démontrer plus haut avec mes histoires d'Einstein et de sportifs (mais on aurait pu prendre le Dalaï lama ou l'empereur Palpatine).
Le fait de poser le problème sous cette forme (problème qui peut arriver tous les jours dans un hôpital, j'imagine) amène forcément à occulter l'être humain (vu que l'on a aucune info sur les patients) et donc à n'avoir d'eux que le nombre.
C'est, je pense, ce que doivent faire à peu près tous les gens qui ont du pouvoir, à commencer par les stratèges militaires. Sacrifier 1000 personnes pour en sauver 100 000.
Je suis à peu près sûr qu'a contrario, les médecins qui reçoivent 6 patients dans l'état que vous décrivez, ont, dans le cas où ils ont un choix à faire, une démarche toute différente : celle d'aller voir les patients, de se rendre compte de ce qu'ils sont en tant qu'êtres humains et ensuite de faire leur choix, choix qui sera forcément imparfait, forcément dicté par leurs peurs, leurs angoisses ou je ne sais pas, mais qui sera établi par des Hommes pour des Hommes.
Je ne pense donc pas du tout que les choses soient trop abstraites, je pense qu'elles sont trop déshumanisées. Ce n'est pas du tout la même chose.
Pour être tout à fait complet, je me suis souvent interrogé sur ces questions de choix entre des vies humaines. Et ma conclusion (la mienne à moi, mais peut-être que je ne suis pas le seul à en être arrivé à cette conclusion, qui tient moins de la logique que d'un choix délibéré) est d'attribuer à la vie humaine une valeur infinie. C'est à dire que, d'une part, on ne peut rien en dire en terme de comparaison et de relation d'ordre, (car l'infini, c'est long, surtout vers la fin) et d'autre part, cela donne la réponse immédiate à votre expérience de pensée : on ne peut pas comparer 5 infinis et 1 infini.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre.
Vos vidéos sont exceptionnelles et largement sous considérées au vu du nombre de vus.
Une expérience de pensée est une abstraction.
Elle est utile car elle abstrait de manière arbitraire des éléments qui n’intéresse pas la question initiale.
La question posée ici est : Quel paramètre doit-on ajouter à l’énoncé de base pour que le scenario ne se résolve pas par une simple équation arithmétique.
Une fois cette réponse trouvée, nous pouvons engager la discussion sur ce paramètre, son origine voire sa pertinence.
Lorsque vous dites "La première question que je me poserais [...]", vous échappez de base à l'énoncé et vous ne vous soumettez pas à l'abstraction imposé par l'énoncé. A ce moment précis vous ne faites plus partie de "notre" fiction commune qu'est l’expérience de pensée de M. Phi. Nous ne parlons, plus, à ce moment précis, du même scenario.
Votre point de vue sur l'impossible relation d'ordre entre plusieurs être humains me semble intéressant à creuser. Aussi je permettre de vous posez quelques questions (orientées, évidemment et sans mauvaise pensée).
- Un jeune est-il plus jeune que le vieux ?
- Un sprinter coure-t-il plus vite un 100m qu'un sédentaire ?
- Un puissant est-il plus puissant qu'un faible ?
Je veux souligner qu'une relation d'ordre existe nécessairement lorsque deux entités sont de "type identique" (ici humain), mais que cette relation d'ordre n'existe que dans un contexte donnée :
- Un jeune est inférieur à un vieux sur une échelle d'âge
- Un sportif est supérieur à un sédentaire sur le plan de la performance physique
- Un puissant est supérieur à un faible sur l’échelle de puissance à considérer
L’expérience de pensée nous impose d'abstraire toutes les relations d'ordres entre les individus en réduisant leur existence à leur simple cardinalité (1,2,3...6 humains) et en deux états (vie et mort)
Toutes autres considérations ne doit pas être prise en compte dans cette expérience de pensée(la famille de la personne, son parcours, ses projets...).
Ensuite, les "niveaux" tentent d'ajouter des paramètres élémentaires pour tenter d'isoler ce qui, pour chacun, permet d'amener une nouvelle relation d'ordre surpassant la simple cardinalité.
De ce que je dégage de vos interventions, c'est que votre morale est basée sur l'absolu (et nécessairement arbitraire) de la valeur infinie de chaque existence humaine. Il peut-être néanmoins éclairant, pour comprendre les morales d'autrui, de s'abstraire de ses propres dogmes. C'est là tout l'enjeu de l'étude de la philosophie de la morale.
Bonjour
Je comprends tout à fait ce que vous dites. Néanmoins, une expérience de pensée est, par définition, assez ambiguë, on pourrait presque dire qu'il s'agit d'un oxymore (si l'on considérait comme l'explique très bien M Phi dans sa vidéo sur Descartes, la pensée et le matériel comme deux choses séparées) car, certes il y a l'abstraction de la pensée, mais le mot expérience, qui lui est juxtaposé, ramène l'ensemble à une dimension expérimentale qu'il ne faut pas oublier.
L'abstraction pure reste quelque chose de l'ordre du fantasme. Tout est né de quelque chose de bien matériel et l'expérience de pensée ne s'en soustrait nullement.
Je suis d'accord avec vous quand à dire que je me soustrais des conditions évoquées lorsque je dis "la première question que je me poserais...". La raison en est évoquée plus haut et nous ne parlons plus du même scénario.
Ce que je veux dire, c'est que si on réduit les patients à des numéros et des états, on ne peut que donner une réponse comptable à la chose et c'est pour cette raison que le problème posé ne peut pas toucher à notre morale. Dire que 5 est plus grand que 1 n'est pas de la morale, c'est des maths. Dire que je sauve un enfant plutôt qu'un vieillard est déjà moins de l'ordre des sciences exactes (et encore).
Je ne dis pas du tout que le problème est mal posé, je trouve au contraire que M Phi arrive très bien à son objectif : faire réfléchir ses spectateurs. Je dis juste que le problème n'est pas là où il paraît.
Pour la relation d'ordre entre des êtres humains, je fais référence à Spinoza.
Car, il est vrai qu'un jeune est plus jeune qu'un vieux et qu'un riche plus riche qu'un pauvre. C'est indiscutable.
La question arrive avec un jeune pauvre et un vieux riche. Lequel est meilleur que l'autre?
Qu'est-ce qu'être meilleur, quand on parle de l'être?
Spinoza disait que l'être se dit de différentes manières. On pourrait dire d'une infinité de manière. Il y a une infinité ou presque de critères. Je suis jeune, riche, généreux, beau, talentueux... mais j'ai une maladie génétique incurable, même en 2248. Est-ce que l'on me sauve?
Et je ne parle que de critères caricaturaux. Dans la vraie vie, chez les vrais gens, on a toujours des gens + ou - de chaque, avec quelques domaines d'excellence et d'autres complètement nul. Sur quel critère se baser pour classer, pour ordonner tout ça? Je suis convaincu que même une intelligence artificielle qui pourrait calculer la moyenne pondérée sur des millions de critères qu'elle aurait elle-même évalués ne pourrait rendre de valeurs objectivement neutre. Car le choix des critères et leur importance relative émanerait forcément d'une décision partiale.
Il ne peut y avoir aucune relation d'ordre objective entre les êtres humains. Selon moi, évidemment.
Je partage votre avis sur le fait que ma morale soit basée sur le caractère absolu de l'être humain. C'est un choix qui est le mien et qui en vaut un autre (et que j'assume d'autant plus que c'est mon choix à moi). Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse réellement d'un dogme puisque j'en suis arrivé à cette conclusion en réfléchissant à cette question, mais je trouve très intéressant de chercher à comprendre sur quoi se base la morale des gens.
Je trouve, par exemple, que celle de Lê est plus fondée sur l'affect que sur la pensée, puisque son "dogme" est clairement de vouloir rendre le plus de gens possible (c'est pour cela qu'il fait les choix patients 1 à 5 au début) et que, suite à des variantes de l'expérience de pensée initiale, il change de choix.
Ce qui, au passage, signifie peut-être que sa morale est une vraie morale. Il faudrait réfléchir sur la question.
Bien cordialement.
7:32
Le « personne ne saura » qu’il a dit est très grave, c’est peut-être ça le point noir du raisonnement..
Non parce que le secret est parfois nécessaire, la totale transparence est pas forcément bonne
@@MartinV1 Si il n'y avait pas eu le secret, je ne serais jamais allé jusqu'au 7...
Si on retire le secret, nous ne sommes plus entrain "d'évaluer" la morale mais entrain d'évaluer l'impact qu'aura le regard des autres sur nos actions.
Merci pour vos videos, toujours excellentes!
Perso, je me suis arrêté au 6.
Mais, après-coup, je me suis demandé si l'ordre dans lequel les scenarios m'ont été présentés n'ont pas une influence sur mon choix. On est parti des cas les olus clairement positifs pour l'utilitarisme. Si l'ordre avait été le contraire, du 7 au 1, est-ce que j'aurais changé d'avis, mettons au 5.4 ou 5.3? J'avoue avoir un gros doute.
Par ailleurs, il me semble que ce sont cas assez facile a tester. Est-ce qu'il y a des etudes scientifiques qui montre quel % de la population s'arrête à telle ou telle etape?
Honnêtement je pense sauver les patients 1-5 que dans le premier cas
A partir du v.2 il y a au moins une machine branché sur le patient 0, je ne me vois pas du tout donner une chance de survivre à quelqu' un et la lui retirer juste après
A partir du moment où le processus a commencé je ne pourrais pas tout stoper sans l'accord du patient
De toute façon laisser mourrir 1 ou 5 personnes cest aussi pesant l'un que l'autre pour moi
Ta pensée morale n'est pas intègre, les cas 1 à 7 sont strictement équivalents.
MonCompteTubulaire Non les cas sont differents, ils varient puisque les patients 1-5 n'arrivent pas au même moment et le processus de guérison a plus ou moins commencé
Tu fais simplement un différence en agir et rester passif. Pour toi, ne pas agir est moins grave que faire une action. Si tu fais violer, tu en voudra plus au gars qui te viole ou à celui mater tranquille en buvant son verre? Car s'il avait agis, tu n'aurais été été violé! Ici, c'est pareil, du dois décider quel action faire pour optimiser la vie.
David Bieder Ba jai pas vraiment vu ça comme ça
Pour moi soigner le patient 0 cetait pas rester sans rien faire
Je ne sais pas si on peut comparer un viol au fait de sauver une vie ou 5
Si jamais ce genre de cas m'arrivait réellement je pense que ça mériterait vraiment débat avec d'autres personnes et qui faudrait au moins quelqu' un pour rappeler que le patient 0 cest pas juste un dechet qui prend trop de place dans l'hôpital
Sinon bien sûr je comprend tout à fait que l'on veuille sauver le plus de personnes possible ! Mais ça mérite débat
Parce que les 5 autres seraient eux des déchets? Ils devraient se sacrifier pour permettre a 0 de vivre? Te semble t'il normal qu'un personne ait de droit de manger 5 repas privant 5 personne de nourriture? Sur quel base justifie tu de donner plus a certain?
La 6 et le 7 cest des meurtres
Perso je m'arrête au niveau 5
Et pourtant choisir de ne pas arrêter de tirer sur la gâchette d'un fusil ou choisir de ne pas sauver quelqu'un quand on le peut, c'est semblable dans le sens que dans les deux cas, on choisit que la personne meurt.
C'est tous des meurtres
Cest different de tuer quelqu'un ou de le laisser mourrir
@@Joseph-mf1lz pas si tu peux le sauver
Bah si le meurtre permet de sauver plus de personnes, pourquoi pas. Laisser 5 personnes mourir en sachant qu'on aurait pu les sauver en en tuant qu'une, c'est ça ce que je vois comme un meurtre.
J'ai terminé tout en tuant le patient 0 et je ne regrette pas et si on me donnait ce choix à faire...
J'ai appris certaines choses dont une qui est "la fin justifie les moyens".
ces choses, tu les as vraiment apprises ? 🌼
La différence entre les scénarios 1 a 5 et 6/7 c’est le meurtre, la morale est donc dominée par le droit ?
v.1 Contre-ordre
v.2 Contre-ordre
v.3 Contre-ordre
v.4 Contre-ordre encore contre-ordre 1an après
v.5 Contre-ordre même si organes artificiels
v.6 je sauve les 5
v.7 je sauve les 5 bigre de bougre
Je suis si utilitariste mon dieu.
Aujourd'hui, tu as une bonne dizaine d'organes que tu peux donner pour sauver des gens qui ont un cancer de l'organe que tu peux leur donner. Pourquoi tu ne le fais pas si tu es si utilitariste ? C'est ta vie contre celle de 10 autres personnes ? Et une fois que tu as répondu à cette question, comment en plus de cela peux-tu te permettre de faire ça à une tierce personne ? Ne trouves-tu pas que tu supprimes les libertés du patient 0 ? Tu t'octroies un droit de vie ou de mort sur lui, non ?
@@RegalCooper Si on peut etre très utilitariste, on peut aussi être très égoiste...
@@RegalCooper Et pourquoi pas lui prendre sa vie ?
Personne ne le sait et une majorité y gagne, personnellement je ne perd rien à le tuer.
Après si c'est ma vie qui est en jeu, je choisirais de me tuer dans peu de cas car je me considère plus utile sur le long terme par rapport à beaucoup de monde.
C'est extrêmement narcissique et égoïste mais bon...personne ne le saura.
@@mj.arkhenium6853 Oh putain faut avoir les reins solides pour l'encaisser celle-là x) La vache !
Du coup je vais te demander de développer stp. En quoi te sens-tu plus utile que d'autres personnes ?
@@mj.arkhenium6853 et si tu devais kidnapper quelqu'un dans la rue, lui piquer ses organes pour sauver plusieurs patient ?
Parce que ça se fait déjà, hein... et comme tu es égoïste, sache que tu gagnerais de l'argent en faisant tout ce bien, en plus !
Le point 7 n'est pas très "utilitariste" dans la question du bonheur globale, ce n'est pas une question de sauver des vies. Vivre dans une société ou on peut librement prélever vos organes alors que vous êtes vivant et en bonne santé pour sauver d'autres vies implique forcément une certaine "quantité" de malheur, donc dans ce point de vue de maximisation du bonheur global, il ne faudrait pas utiliser les organes du patient.
Rien de monstrueux dans l'utilitarisme, ce raisonnement est juste biaisé car il ne prend pas en compte les conséquences globales d'un tel traitement, uniquement une petite part de celui ci.
Si on suppose qu'il n'y'a aucune conséquence en dehors de l'expérience de pensée alors OUI il est normal de sacrifier une personne pour en sauver cinq, ce n'est QUE en dehors de ce cadre que le raisonnement créé du malheur.
Pour le point 6 d'un point de vue utilitariste on peut considérer qu'il est normal de reprendre les organes donnés, les soignés pourraient avoir conscience que ce qu'on leur donne peut être reprit tôt ou tard et si ils sont dans une optique de bonheur global ils accepteront l'idée. Ca créé tout de même une certaine quantité de malheur de vivre avec une épée de damoclès au dessus de la tête, alors on peut toujours laisser le choix à la personne ( d'accepter ou non ces organes "prêtés") et lui faire confiance pour choisir la meilleure option pour elle même.
Et du coup pour répondre, je n'ai changé de choix qu'au niveau 7 mais je n'ai pas changé d'avis. :]
c'est je crois le thème du beau roman de Ishiguro, "Auprès de moi, toujours"
Je sauve à chaque fois les 5 ça me paraît naturelle en t'en que cartésien le résulta est positif
Je copie colle mon commentaire au dessus qui peut amener du grain à moudre de ta pensée cartésienne: Quand on part du principe que sauver trop de gens en quantité devient un frein pour l'ensemble, un argument morale de sauver la qualité plutôt que la quantité devient-il également un argument utilitariste ? Exemple: le patient zéro est un prix Nobel de la paix, les 5 autres patients sont des terroristes qui se sont ratés. Est-ce plus utilitariste de sauver le patient 0 ou les 5 autres patients ?
On a tendance à avoir souvent cette pensée assez déontologique comme quoi toutes les vies ont la même valeur (enfin pour les terroristes c'est moins fréquent). Donc entre un prix nobel de la paix (qui pourrait encore faire du bien autour de lui sinon son prix n'est pas pertinent pour un utilitariste) et qqn qui vit seul dans son appartement sans rien faire d'extraordinaire, on aurait tendance à penser que c'est immoral de donner plus de valeur à la vie du premier alors que d'un point de vue purement conséquentialiste, sauver le premier est bien mieux que sauver les autres.
La question est alors à partir de combien de patients on dira que c'est mieux de sauver les autres patients plutôt que le prix nobel (d'un PdV utilitariste) ?
@@noefillon1749 je dirai à partir du moment où là somme des actions d'un agent orienté sur collectif est plus important d'un côté que de l'autre.
@@MsMoeb alors comment on calcule cette somme dans ce cas ? Puisque les actions de chacun sont souvent sur différents axes donc difficilement comparables (je sais que je n'aurai pas de réponse générale de toute façon puisque que la réponse à cette question ne peut pas l'être, et que du cas par cas est nécessaire, je sais aussi que c'est une question qui est au coeur des débats sur l'utilitarisme depuis qu'il existe)
@@noefillon1749 Tu as raison. A mon sens, l'intention a plus de valeur que l'action. Une personne agissant dans un cadre égoïste aura à mon sens moins de valeur qu'une personne qui fait de son mieux pour aider le groupe. (Même si le résultat final est divergent). Pour une raison simple: Sur un bateau au milieu de l'océan, il vaut mieux être entouré de marins maladroits mais fidèles, que de marins habiles mais traitres.
J'ai l'impression d'être... injuste à partir de la variante 6. Dans les variantes précédentes j'ai l'impression de faire un choix entre donner un cadeau à 1 personne ou a 5. A partir de la version 6 j'ai vraiment l'impression de voler la vie de quelqu'un, de la fractionner, et de l’insuffler dans 5 autres.
C'est pour moi le choix le plus rationnel, mais c'est un choix que je pourrais pas faire.
Une excellente vidéo en tout cas, merci!
Bonjour
Je tiens à dire que je suis médecin, et rassurez vous, je suis utilitariste jusqu'au bout
C'est le serment d'hypocate qui va pas être content
@@kawaazi5236 Il le sera toujours davantage que dans le cas contraire ^^
Tu es un meurtrier en faite parce que les niveau 6 et 7 cest chaud quand même
Donc en faite tu me rassures pas du tout et j'espère que je tomberai jamais sur toi lol
@@eternellementgamin5907 en médecine on joue continuellement avec la santé, et par extension la vie des gens. En une vie de pratique, tout medecin finit meurtrier..
Mais je comprend ton point de vue, et bien sûr que "c'est chaud". C'est justement le but du truc. Mais je le rappelle et c'est aussi l'objet de la vidéo : le choix reste a chaque fois le même, j'entend, le résultat reste le même.
Je suis désolé tu ne peux pas sacrifier quelquun sans son consentement
Je pense que jusqu'a la variante 5 ça passe mais après cest un meurtre
* est ce qu'ils lavent les machines avant de les rebrancher :thinking: *
En soit la réponse ne change rien puisque tu ne vois pas les patient ne connais pas leurs état ni rien
C'est juste des led sur un écran
@@yujuyuhutark6246 ouais mais j'me sentirait quand même très concerné de refiler des organes artificiel sale...
c'est important l'hygiène .w.
@@bruoche alors pars du principe que les machines savent ce qu'elles font et que les organes ont été nettoyé xD
@@yujuyuhutark6246 perfection uwu
@@bruoche j'ai fait exactement la même réflexion et c'est le seul truc qui m'a fait douter du début à la fin...
Scénario 6, je sauve le patient 0 x) Après c'est chaud, ca devient du meurtre xD
Super interessant, le probleme de la V4.1an est qu'il y a la ressource du temps à prendre en compte. Tu as déjà dépensé '1 an' de ressource pour un gars, que tu dessides donc de 'jeter' ? Pour une question de ressource je garderai le patient 0, tant pis pour les autres ils sont arrivés au mauvais moment, juste pas de chance.
Avec le COVID 19 cette experience de pensée va devenir une réalité :/
C'est marrant parceque je me suis pas forcément considérer comme utilitariste et j'ai d'ailleurs pas mal hésité des le 1er level mais au final j'ai tenu ce raisonnement jusqu'au bout avec beaucoup d'hésitation à la fin évidemment mais le fait que je suis le seul à savoir et que je ne connais rien de la vie de ces patients m'a vraiment décidé sinon j'aurais stoppé des le 2 ou 3eme lvl
Les deux derniers exemples (v6 et v7) sont un peu tordus : à partir du moment où le Patient 0 à pu être sauvé il revient à son état initial "en bonne santé"... et n'est donc plus un patient.
Dans ce cas les Patients 1-5 n'ont pas de donneur disponible (mort ou presque, comme dans les autres exemples), et vont probablement mourir faute de moyens pour les sauver. Stou.
Je comprends l'exercice intellectuel, mais à mon avis la faiblesse ici est le choix du scénario de base un peu tiré par les cheveux.
Cela impose de tordre le système proposé pour les variantes 6 et 7, et tordre un truc déjà tiré par les cheveux, forcément ça marche moins bien :)
Dans la même famille d'exercice il y'en a un qui propose des scénarios très simples, mais plus réels : la Morale Machine du MIT qui permet de faire des choix du type _"écraser un bébé ou une vieille"_ dans un exercice où l'on joue le pilote automatique d'une voiture autonome.
moralmachine.mit.edu/hl/fr
Cela étant dit vraiment chouette idée d'avoir fait ce petit feat !
Perso, je pense que si l'impossibilité de sauver les 5 autres patients blessés moins gravement est causée par le patient 0 (blessé tellement gravement qu'il coupe tout les moyens de l'hôpital), je pense que je le débrancherais. On en reviens à la 1 dans toute les situations : le patient 0 et ses 5 blessures empêchent le soin des 5 autres.
Le seul ou je me suis stoppé est le 7, c'est plus "sa faute", c'est la que je m'arrête.
C'est fait exprès. Mais justement, ce sont toujours les MÊMES situations : on échange une vie contre cinq, sachant qu'à chaque fois c'est bien nous qui avons le pouvoir de choisir entre 1 vs 5 (et ne rien faire EST une action). => Ce n'est pas intrinsèquement immoral de tuer, c'est les bilans des choix possibles qu'il convient de considérer.
C'est la contexte qui change tout, le problème avec tes exemples c'est que chacun d'eux nécessitent beaucoup plus d'informations pour pouvoir prendre une décision
Personnellement dès la deuxième version j'ai envie de sauver uniquement le patient 0, (mais j'avoue c'est pas un choix facile). En revanche pour la V4, je pense que je n'aurais jamais branché le patient 0 dans un premier temps puisque ça signifie paralyser l'hopital pdt un ans.
Ah tiens moi pareil. Et pour deux raisons. La première c'est que quand même on s'en engagé à sauver un gars, et voilà on s'y tient, et on pourra regarder la famille dans les yeux. La 2e raison est un peu utilitariste : si après les 5 t'en as 6 qui arrivent, puis 7, puis 8, et si à chaque fois tu débranches, eh ben après des jours et des jours t'as toujours sauvé personne, à changer d'avis tout le temps.
A partir de l’expérience 6 les conséquences changent, en ne faisant rien on passe de 6 à 5 morts vu que 0 survit sans notre intervention.
oups g sauve tout le monde a chaque fois
Waouh trop fort :o
Personnellement j'arrête à la variante 7 :
Le point déterminant est la sensation de tuer le.patient en agissant contre l'ordre des choses et les actions passées je pense :
Mais en fait on pourrait aussi dire que l'on change l'ordre des choses en sauvant le patient zéro parcequ'on l'emmène à l'hôpital : donc l'argument de "changer l'ordre des choses" ne vaux rien : ce qui compte c'est la prohibition du meurtre , et ce qui est interressant c'est que l'utilitarisme permet de réaliser qu'il y a l'air de rien bel et bien une différence subtile entre "ne pas sauver pour sauver " et "tuer pour sauver" ...
C'est fort, une excellente vidéo !
La volonté première de cette vidéo (excellente au demeurant) est de montrer qu'il n'y a pas de choix qui soient plus "moraux" l'un que l'autre. Chacun est maître de sa morale et la voue à différents desseins. Pour info, mais ce n'est absolument pas important selon moi, je m'arrête au premier niveau. Ce n'est pas là le plus intéressant.
Mais je constate en parcourant les commentaires que chacun tente de justifier "sa" moralité en inventant des variables dont la vidéo, justement, se défausse. C'est bien là tout le charme de cette expérience ! N'allez pas chercher si le patient zéro est un criminel, ou si les cinq patients sont des vieux de 98 ans et le zéro un jeune homme ou une jeune femme, ça n'a aucun intérêt et vous tentez juste de vous justifier auprès des autres... Et ce sont ces personnes qui m'inquiètent le plus, d'ailleurs, si j'étais à la place des cinq !
Là où cette vidéo montre très bien les choses, c'est qu'elle met en évidence que chacun a sa propre conception d'une morale "morale" si je puis dire, bien que nous nous entendons, en tant qu'êtres humains, sur quelques principes identiques, souvent.
Et qu'il faut donc arrêter de faire la leçon aux autres.
Adam10z quelle élégante façon de dire qu'on es entouré de conards ^^
La justification des gens pour le oui à la version 7 en mode "personne n'en saura rien, il suffira de dire qu'il était mort en entrant à l'hopital" me fait un peu peur quand meme...
La volonté de la video est de montrer les limites de l'utilitarisme. Pas de défendre le relativisme total dont tu te fais l'avocat :)
La morale individuelle est mouvante, mais pas nécessairement parcequ'elle est relative. Par exemple, moi je m'arrête au 6. Mais c'est entre autre parceque je généralise le comportement, et j'imagine ce que j'aimerais qu'il soit fait pour moi, ou un membre de ma famille. Si toi et moi on discute longtemps, il est probable qu'on finisse par tomber d'accord, sous réserve que chacun d'entre nous ait de vraies justifications de son comportement. Tout simplement parce que nos désirs en tant qu'êtres humains ne sont pas assez différents pour que le relativisme l'emporte.
C'est ce qui manque dans cette video : la discussion des raisons profondes des choix de Lê.
je trouve ça interressant de jauger le type d'argument pour chaque scenario, c'est pas parce que ca fait peur qu'il faut fermer les yeux. D'autant plus que beaucoup de reponse sont argumentés sans variables autres que celle proposées dans ces mises en situation.
ton avis aurait été interressant car c'est aussi en exprimant son avis que l'on arrive à s'entendre sur quelques principe identiques, des fois. ;)
Merci pour ta réponse.
Je me fais sans doute chantre d'un certain relativisme autour de cette question, qui est très spécifique à l'utilitarisme, mais je ne suis pas un adepte du relativisme total. Je déteste d'ailleurs entendre quelqu'un dire "chacun ses goûts"... Car les goûts ne se valent pas toujours ;).
Si nous discutons longtemps, en effet, je suis quasi-sûr que nous tomberons d'accord, mais il demeure une probabilité que nous restions campés sur nos positions et sur notre propre morale.
La frontiere du changement d'avis est assez simple pour moi: a partir du moment ou le patient 0 se reveille et fait sa vie, il sort de la balance pour moi. En revanche, alors que la reponse me semblait presque evidente ici, je me rends compte que c'est exactement le cas de figure du trolley problem, dans lequel pourtant je me suis blinde et j'ai choisi de sacrfier la personne seule.
9:42 ils pouvaient pas être blesser un jour après ces cons !
On peut quand même associer une variation d'utilité différente entre les premières situations où on laisse mourrir le patient 0 et les dernières où on le tue. La finalité est la même mais les actions sont différentes.
J'ai arrêter au niveau 4 et je pense être un des rares à m'être arrêter là mais je crois savoir pourquoi.
Je pense que nous sommes pseudo-utilitariste dans le sens où nous voulons maximiser le bonheur des personnes humaines VIVANTES. Ainsi dans les premiers scénarios, tous les patients sont encores pour moi des victimes sensées mourir et je cherche à en sauver le maximum (utilitarisme pur) car l'ensemble des autres personnes VIVANTES préférera sauver un maximum d'humains.
Mais je considère qu'au bout d'un certain temps, le patient 0 DEVIENT VIVANT, je ne sais pas à quel moment mais clairement moins qu'un an.
C'est exactement le même raisonnement que pour ton Argument Frappant sur l'avortement. Il existe un moment ou je considère que le patient et redevenu vivant comme un fœtus devient un être vivant à un moment entre 0 et 9 mois. Il convient de fixer une date limite, arbitraire mais nécessaire.
Et donc, il importe pour moi de maximiser le bonheur des VIVANTS et donc de sauver le patient 0.
Désolé pour cet énorme pavé mais je pense que c'est un début de réflexion intéressant pour mieux cerner la morale humaine.
Bravo pour tes vidéos (et celles de Lê) qui sont pour moi parmi les plus plaisantes à regarder sur RUclips ! ^^
Valentin Guyonneau Très bon raisonnement.
Valentin Guyonneau non mais là c'est un peu différent du cas du foetus car à aucun moment il y en a un qui est non vivant. Ils sont tous vivants tout le temps
On peut parler de conscient. Le patient 0 n'est jamais mort non plus dans les cas qu'on traite. On sait pas (encore) ressusciter.
Valentin Guyonneau
Bon raisonnement c'est vrai !
Mais le patient 0 n'étant pas conscient (dans le cas 5) de ce qui lui arrive et ne pouvant en garder aucun souvenirs même suite à un hypothétique réveil.. doit on quand même le considérer comme vivant tout le temps où il est en train de se faire soigner ? Parce qu'il est clairement à l'état de légume la.. contrairement au foetus de l'expérience de pensée du violoniste. Dites moi si je me trompe quelque part ^^
Personnellement je penses que dans les conditions énoncées j'irai jusqu'au cas 6 à partir du moment où on ne possède pas d'avantage d'informations sur l'ensemble des patients (catégorie sociale, famille, profession, personnalité, antécédents juridiques et sociaux etc..). Il parrait assez évident que les patients de 1 à 5 pourront apporter d'avantage à la société et à l'espèce dans sa globalité, que le patient 0 (pour la plupart des scénarios de vie imaginables depuis les informations manquantes). En somme, la probabilité que sauver les 5 apporte d'avantage de bienfaits dans le futur que de sauver le patient 0 me semble très élevée ; et donc préférable.
en faite sa depend si on est en surpopulation mondiale vas falloir en sauver qu 'un pour augmenter le bonheur des autres... mais est que dans ce cas ne serez t'il pas plus morale de sauver q'un patient ?
je suis désolé mais dire chocolatine c'est pas neutre, c'est mal ^^
je suis le seul qui sauve les patients 1-5 jusqu'à la fin, SANS être utilitariste?
(je suis Conséquentialiste)
perso j'l'ai fait du 1 au 7 en étant utilitariste/quelque peu conséquentialiste.
La Tortue PGM moi pareil
enoril l Non et heureusement.
du coup j'imagine que s'introduire chez les gens en bonne santé pendant leur sommeil pour vendre leur organnes au marché noir c'est ok pour toi ?
hum si il y a vente , il y a profit , ce n'est pas exactement la meme chose que de tuer quelquun pour sauver un plus grand nombre. Par ailleurs , il est ici donner plusieurs postulat de base important tel que "je ne serais pas juger sur ce choix" qui est quand meme assez important , il faudrais que les gens auquel je vole des organes soit mort ou bien qu'il ne puissent pas me juger pour ce que je leur ai fait pour avoir une equivalence avec les dilemes de cette video
Je pense que la principale limite de l'utilitarisme réside dans les facteurs qui sont pris en compte dans le raisonnement moral. Déjà en terme de qualité (comment arbitrer entre des valeurs non quantifiables comme le niveau de bien/mal être) et en terme de quantité d'information (comment prévoir l'ensemble des conséquences à long terme). Dans l'expérience proposée, que faire si les 5 patients sauvés sont des dépressif chroniques et que le patient sacrifié est un jeune père soutien de famille? Et qu'en est-il de la confiance dans les institutions? (même sous couvert de confidentialité, on aura soi même une crainte d'être sacrifié en allant à l'hopital...)
J'ai arrêté à la troisième variante; premier arrivé, premier servi.
Je n'ai pas changé d'avis pour ma part, toujours utilitariste. Il me semble que Lê n'est pas cohérent dans sa position. J'ajoute que si j'avais pu déclencher par magie un accident pour blesser et faire venir un patient 0, lui voler ses organes et sauver les 5 personnes, je l'aurais fait aussi.
J'imagine que c'est un raisonnement qui peut faire peur, mais en réalité y'a pas vraiment de quoi s'affoler. Dans le cas où mes actions n'auraient pas été secrètes, j'aurais été utilitariste dans la limite des lois (pas seulement pour ne pas finir en prison, mais aussi dans l'idée que la première vertu des lois est de permettre aux gens de vivre sereinement, et que donc nous devons tous penser qu'elles sont respectées pour que nos vies soient moins angoissantes (et moins d'angoisse = plus de bonheur général)).
Ça peut paraitre tordu à certains, mais je vous assure que c'est ma position réelle :D
Quentin Brabant ca parait extrêmement tordu mais j'accepte que tu puisse avoir une position différente de la mienne ;)
Mais du coup tu donnerais tes organes a à des malades du cancer par exemple quitté a en mourir?
Quentin Brabant Je trouve qu'etre limité par la loi est encore un problème car si cette loi assure le malheur, j'ai intérêt à désobéir à cette loi.
Quentin Brabant mais si tu vivais dans un monde où on peut a tout moment te tuer pour sauver un autre, ce monde ne serait il pas archi angoissant et donc pas du tout utilitariste au final? ^^
Oui, c'est exactement ce que je voulais dire. Pour ce dilemme particulier, la réponse utilitariste c'est qu'il faut sacrifier une personne pour en sauver 5. Mais si on regarde tous les paramètres qui entrent en compte "dans la vraie vie", ben peut être que respecter certains principes "dogmatiques" est la meilleur solution, car c'est rassurant pour l'ensemble de la société de savoir que ces principes seront respectés... au final ça reste une vision utilitariste, puisqu'on vise toujours le bonheur global.
Pour ce qui est de mes organes, la solution morale serait en effet de les donner aux 5 victimes. Je sais pas si je le ferais, parce que c'est MES organes, quand même :D
Et valentin, je suis d'accord avec toi (je partais du principe que les lois que je suis censé suivre sont "à peut près" pertinentes).
En voilà UN ! Je ne voudrais pas être inconscient à côté de toi.
Tu ne peux pas tuer quelqu'un qui peut vivre même pour en sauver mille. Si on appliquait ton utilitarisme partout, on tuerait plein de gens pour en sauver d'autres, partout; pour chaque paire de blessés au moins on en tue un. Notre destin serait directement lié à celui des autres. Tout le monde vivrait dans la peur et dans le malheur. Ce ne serait plus du tout utilitariste. Et philosophiquement ça n'a aucun sens, sans parler de morale. Avec quels critères choisirait-on ? la richesse, le chômage, l'utilité, le degré d'études ...? C'est sûr que dans notre société on choisirait sans problème un SDF pour sauver 2 riches et puissants.
A partir de la variante 3, il s'agit d'un meurtre.
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