Je vous remercie beaucoup pour le choix du sujet abordé aujourd'hui. Votre exposé m' a permis à clarifier ma propre pensée. J' ai particulièrement apprécié votre conclusion.
J'aime bien cette idée de jauge de la tolérance globale, j'essaierai de la ressortir. Mais j'aime peut-être encore plus la conclusion sur la nécessité de compréhension. Pas évident quand on s'est tapé des Valls et autres au gouvernement...
4 года назад+7
"Mais en réalité, ça sert à rien" hahaha. Très bonne vidéo !
Bonjour, je prépare un échange sur le concept du vivre ensemble avec des adolescents et la tolérance est un concept qui ressortira surement. Je vous remercie pour cette vidéo qui apporte matière à réfléchir et qui rejoint l'idée que les solutions sont rarement parfaites, il faut trouver la ou les plus adaptée(s) selon les avantages et inconvénients de chacune d'elles suivant un contexte.
C'est exactement ce qui se passe quand on ose critiquer, arguments à l'appui, certains sujets comme les dérives d'un féminisme extrême qui essentialise les hommes comme des être violents par nature. On se fait alors insulter et exclure de groupes de paroles alors que l'on a tenté d'y apporter des éléments de réflexion incitant à la modération et à l'équité. On se retrouve alors exclu au nom de... la tolérance.
Quand on parle du marché des idées et qui il me semble correspond a ce que tu décrit au début comme une vision naïve, c'est traité par des philosophes ou ça a une autre source ?
En ce qui concerne le principe que "la société doit être tolérante", cela rejoint les principes inscrits aux frontons : Liberté, égalité, fraternité...On pourrait en rajouter bien d'autres : Laïcité, tolérance, démocratie, justice, etc. Pour autant ce sont toujours des principes en devenir, à définir ou redéfinir, à instaurer, à défendre, et même à remettre en question pourquoi pas. L'état peut en être le garant dans les institutions et le pire ennemi dans l'exercice du pouvoir. La démocratie, qui est à la fois un but et un moyen, peut également s'exprimer en contradiction avec ces principes puisqu'une majorité est souvent très relative et changeante. Ce n'est pas parce que la majorité a tort que la majorité a raison. Bernard Werber. Le traité de la tolérance de Voltaire est une réponse à l'affaire Calas, protestant accusé à tort de meurtre et exécuté d'une façon ignoble après un procès infâme où toute l'intolérance envers cette religion s'est exprimée et même déchaînée. De la même façon, en espérant qu'on ne m'accuse pas d'atteindre le point de Godwin, le régime nazie instauré par Hitler permet l'accession au pouvoir et l'expression de l'intolérance antisémite la plus exacerbée et fanatisée. Le traité de Voltaire en appel à la raison pour condamner et mettre fin à cette intolérance barbare et a un écho retentissant dans toute l'Europe. En ce qui concerne Hitler c'est avec une coalition extraordinaire, par les armes et après le sacrifice de beaucoup de combattants, de résistants, soldats ou civiles, que la paix a pu revenir, au moins provisoirement. Et pourtant l'intolérances'est développée dans le bloc de l'est notamment. L'antisémitisme existe toujours et d'autres intolérances, religieuses, raciales, sociologiques, politiques continuent d'apparaître de s'exprimer et d'exister. Par conséquent notre vigilance aussi bien individuelle que collective doit être permanente. Aucun individu et aucun collectif si vertueux soit-il, n'est à l'abri de l'intolérance. On n'acquière pas la tolérance, on la cultive, et dès que l'on cesse d'y faire attention pensant la posséder c'est l'intolérance qui prend insidieusement sa place.
Un débat philosophique où on ne définit pas la tolérance au départ, c'est bizarre. et puis je trouve qu'il fait l'amalgame entre "intolérant" et "anti-democratique".
Oui c'est vrai je le dis d'ailleurs à un moment. Qui décide ? Sur quel critère ? Une piste importante (que j'aurais dû étudier dans la vidéo) ce serait de distinguer les discours intolérants (qui sont discriminants et refusent par principe toute opposition) à rejeter, des discours intélorables (en fonction d'une règle morale) qui pose les problèmes que vous soulevez.
Étant déterministe, pour moi la réponse à cette question devrait être la société. Car elle est sensé structurer la pensée de ces citoyens et même celle des intolérants justement.
@@ludono2625 Oui mais le problème c'est que la société ça veut rien dire. Est ce que chaque individu a voix au chapitre et peut donner son avis sur ce qui est intolérable ou pas? Est ce qu'il faut élire un comité du tolérable? Dans quelle population choisit-on ce comité? Combien de membres dedans? Pour combien d'années sont-ils élus? En soit, c'est bien de dire que c'est à la société de décider, mais si Macron décide un truc tout seul dans son coin, il fait bien partie de la société, donc on peut dire que c'est bien la société qui décide ce qui est tolérable ou pas. Alors, je suis un déterministe aussi, mais ma question portait plus sur "quelle entité aurait la légitimité de définir ce qui est tolérable ou pas?" plutôt qu'une véritable question sur le mécanisme par lequel une idée devient tolérable ou intolérable. Non parce que concrètement, la seule entité que je vois techniquement légitime pour décider de ce qui est tolérable ou non dans l'espace public, c'est l'état, et en théorie, ce qui est intolérable est supposément légalement interdit. Du coup la "société", a pas vraiment à donner son avis sur la question. Soit il y a une action manifestement illicite et il faut envoyer la personne au tribunal, soit il n'y a pas d'acte manifestement illicite, et alors qu'on aime ou pas l'opinion de la personne en face, on prend sur nous et tant pis.
@@shanz7758 C'est pour cela que ma réponse est flou, la question est "trop" ouverte. Qui peut aussi bien désigner une personne ou une entité. La société pour moi à un sens, ça ne veut pas rien dire. Elle désigne un ensemble d'individu ayant accepter un contrat sociale de base des règles de fonctionnement intangibles et des outils de gestion qui eux peuvent évoluer. Donc en répondant de la sorte ce que je veux mettre en avant c'est que chaque individu passé et présent (expérience globale et cumulée de la société) va avoir son rôle à jouer dans la définition de ce qui est intolérable La notion d'individu passé est importante: On sait que les individus ne sont pas infaillible et que des discours et comportements intolérable finiront par passer le filtre. Au fond c'est une fatalité pour laquelle on peut pas faire grand sans mise en place de mesure coercitive. Mais le temps long compte beaucoup ici le but de la société qui voudrait maximiser la tolérance et de mutualisé et partager l’expérience de manière fiable et rapide, afin de limiter l'impact de l'acte d'intolérance sur la structure sociale. Et l'histoire le montre déjà je pense que j'ai pas besoin d'expliciter un point Godwin. Un autre exemple serait pour les relations sexuelle pour lesquels les normes vont dans le sens de l'évolution(LGBT, prohibition de rapport sexuelle avec des personne qui ne sont pas en ages...) . Étant humain, on veut des solutions rapide qu'on puisse voir de notre vivant. Mais la réalité est qu'on ne peut pas faire évoluer des structure de plusieurs millions d'habitant en un claquement doigt (surtout quand on essai d'aller dans le sens opposer). Et c'est encore plus vrai dans le contexte d'une société de consommation à l'agonie où la préoccupation des dominants de cette structure et de maintenir la médiocrité de la citoyenneté(en envahissant le débat publique de sujets toxiques, en limitant le temps libre des individu...). Le but est d'éviter la remise en cause de chose qui vont de soit pour les dominants comme l’hégémonie du modèle capitaliste par exemple. Voila où je voulais en venir en répondant "la société". Pour la question plus pointu "quelle entité aurait la légitimité de définir ce qui est tolérable ou pas?". Je ne sais pas quelle pourrait être l'entité et qui pourrait avoir la prétention de la savoir? Comme je le disais au départ pour moi les outils de la société doivent s'adapter aux expériences aux contexte. Peut être quelle n'existera que dans un futur que je ne verrai jamais. Donc pour moi la question qui vient un premier c'est plutôt vers quoi on veut tendre, quelles sont nos idéaux? Et ensuite on cherche et constitue si nécessaire des outils pour satisfaire l'objectif. "mais si Macron décide un truc tout seul dans son coin, il fait bien partie de la société, donc on peut dire que c'est bien la société qui décide ce qui est tolérable ou pas." Si on prend le postulat de départ où la société est notre société de consommation, Macron n'est pas un consommateur lambda de base et sa place dans la structure en tant que président lui donne une position qui l’élève dans une autre strate de la dites société par rapport a un consommateur basique. Dans cette société Macron représente plus la classe dominante que la société. Donc affirmé que ses décisions individuels sont celle de la société est fallacieux(no offence). "Non parce que concrètement, la seule entité que je vois techniquement légitime pour décider de ce qui est tolérable ou non dans l'espace public, c'est l'état, et en théorie, ce qui est intolérable est supposément légalement interdit. Du coup la "société", a pas vraiment à donner son avis sur la question." Encore une fois si on prend la société actuelle il y a de forte chance, car la structure étatique en place n'implique que de manière infime ce qui constitue la majorité de société. Dans une société qui serait plutôt anarchiste ce que tu dis n'aurais pas de sens par exemple puisque les différences entre la structure sociétale et étatique n'existeraient quasiment pas. " soit il n'y a pas d'acte manifestement illicite, et alors qu'on aime ou pas l'opinion de la personne en face, on prend sur nous et tant pis." On est d'accord et pour arriver à cet objectif il nous faut une société constitué d'adulte. Au sens psychologique du terme. Dans laquelle l'individu est formé à la citoyenneté, ou il a un temps consacré uniquement à cela tout au long de sa vie, qu'il soit en mesure d'être pleinement responsable et en capacité de comprendre et autre individu. C'est tout le contraire de notre consommateur actuel qu'on entretien volontairement éternellement de manière paternel comme un enfant. Couplé au cadre égoïste favorisé par l'économie on obtient une jolie bouse.
Vidéo très intéressante. J'ai une autre approche en matière de contexte. J'ai 2-3 exemples. Prenons quelqu'un qui prie dieu (osef duquel, prenons zeus). Comme cela n'impact pas les autres, on peut partir du principe qu'il est libre de faire ce qu'il veut. Soit dans ce cas nous pouvons être tolérant. Par contre si la personne tente de forcer la population à le faire (que ce soit bon ou pas pour la santé), alors cela devient problématique et l'on va faire preuve d'intolérance. Je reviendrais à "fais ce que veux" et ainsi à "votre liberté s'arrête où commence celle des autres". Soit principalement le faite de se faire forcer la main. Ou dans le problème de l'identité : tu te considère comme un loup, cela me fait une belle jambe. Par contre si tu veux que dans tes papiers officiels, tu sois reconnu comme un loup, cela va être plus problématique. Soit ici le problème de la différence d'intolérance entre l'acceptation simple d'une façon de pensée et son imposition de reconnaissance aux autres. Qui sont différents. Néanmoins le débat est ouvert car on ne peut pas vraiment prouver si oui on non cela a un impact concret. Maintenant avec un exemple plus scientifique. La gravité par exemple. Du faite qu'il est impossible de réfuter complétement un résultat de physique car ma foi, la pomme tombe est cela est indéniable, concrètement, il est absolument impossible de dénier. Ce n'est pas une question d'intolérance dans ce cas, pour les platiste par exemple mais une question de connaissance (qui a dit débile? je te vois). Alors on peut parler de la tolérance de la méconnaissance mais cela n'en reste pas moins irréfutable. Soit le débat ne peut PAS être ouvert dans ce cas. Car il ne fait pas sens. (En complément je ne bloque pas la remise en question de certaine formules de physique mais l'intepretation des résultats mathématique peut avoir variables cachées donc les formules peuvent être incomplètes mais c'est un autre sujet. Et scienceEtonnante en parle très bien.) Bref dernier exemple, quelqu'un qui mange ses excréments. Nous avons indéniablement des études qui prouve que cela est mauvais voir fatal pour l'humain. Si la personne veut le faire pour elle. Soit tant mieux. Mais si elle tente de persuader les autres, cela ne fait aucun sens. À nouveau, on peut bien faire preuve de tolérance pour son avis sur la question et qu'il se l'applique personnelement. Mais le faite de défendre les bienfaits de le faire est strictement illogique. On ne peut qu'être intolérant dans ce cas. Et en particulier s'il souhaite l'imposer aux autres. Soit l'application de la tolérance est contextuel
Étant déterministe, pour moi la réponse à cette question devrait être la société. Car elle est sensé structurer la pensée de ces citoyens et même celle des intolérants justement.
2 года назад
Est-ce que l'intolérance ne vient pas parfois de la pression sociale pour se faire une opinion rapidement sur tous les sujets et choisir un camp ? Oui ou Non ; Pour ou Contre ; Condamner ou ne pas condamner ; Charlie ou pas Charlie 1 minute pour répondre... L'intolérance vient parfois aussi de la paresse intellectuelle. Une action ou un mode de vie qui va à l'encontre des convictions d'une personne est un moyen de communication comme un autre pour remettre en question ces convictions en question. Ne pas tolérer ces actions ou ces modes de vie est un moyen d'éviter la remise en question. Éviter la remise en question est un moyen de protéger ses convictions, qui peuvent être très fortes pour des raisons émotionnelles mais beaucoup moins pour des raisons rationnelles. L'essentialisation de toute une population par réaction à certains intolérants est un raccourci intellectuel souvent pris par des personnes qui veulent défendre la tolérance mais sans trop se casser la tête. Après "ça devient trop philosophique". Quand cette même population ne réclame aucune organisation pour la représenter mais que c'est d'autres personnes qui le réclament parce que ça leur permettrait d'avoir des repères pour identifier plus rapidement qui sont les gentils et qui sont les méchants, sans trop d'effort intellectuel ni d'ouverture d'esprit, est-ce que cela peut être considéré comme un bon moyen de lutter contre l'intolérance ? Est-ce que la conviction que l'on est déjà dans le camp des tolérants ne conduit pas à l'intolérance ? Une comparaison de la "logique Anglo-saxonne" avec la "logique française" concernant ces questions serait intéressant pour approfondir ces questions. Quand je dis "logique" ici, je parle des différents modes de raisonnement que l'on peut constater chez les français et les Anglo-saxons. Bien que chaque individu est différent, on peut quand même identifier 2 tendances de fond qui distinguent ces 2 mondes, tant dans l'opinion publique que dans les arguments lors des débats et dans les décisions politiques. Dans la "logique Anglo-saxonne", l'Etat garantie un tel niveau de liberté que tous les "extrêmes" s'expriment et cohabitent mais il permet peut-être moins aux individus de s'émanciper de leurs communautés. Note : je rappelle que j'ai dit "peut-être". Dans la logique française, l'Etat se doit d'intervenir pour émanciper les individus de leurs communautés. Cela peut passer pas l'interdiction de certaines choses pour éviter que les communautés les rendent obligatoires pour leurs membres. L'Etat aura tendance à imposer une certaine neutralité. Mais la neutralité étant subjective, quel est vraiment le rôle de l'Etat ?
Si on veut être tolérant on doit l'être y compris avec les intolérants. Par contre, pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance. Les ennemis de la tolérance sont plus qu'intolérants. On peut être intolérant ou avoir une attitude intolérante sans le savoir ou sans le vouloir. Etre intolérant avec eux revient à les renforcer dans leur intolérance. L'ennemi de la tolérance en plus d'être intolérant combat tout ce qui pourrait engendrer ou favoriser la tolérance, c'est à dire la plus petite expression ou la moindre émergence d'une pensée différente de la sienne. On peut l'assimiler au fanatique. Face à lui la tolérance devient une faiblesse dangereuse puisqu'elle n'est plus que de la naïveté soumise. De la même façon un non violent qui refuse de se défendre face à toute violence est un naïf, soumis, en grand danger. Eviter l'intolérance ou la violence par tous les moyens et y avoir recours quand il n'y a pas d'autre alternative pour conserver son libre arbitre et son intégrité ne sont en rien contradictoire.
Éventuellement pourquoi pas mais celle sur noël vous aidera bien plus notamment la 3eme partie sur le "paternalisme de la raison" ruclips.net/video/An_iSSjaRuo/видео.html
Je crois avoir lu ça dans '12 règles pour une vie' de Jordan Peterson : il dit qu'il ne faut pas tout tolérer car on tomberait dans le relativisme, qui selon lui, est mauvais.
Et je pense que prendre un exemple pour mettre cela en lumière est parlant. Typiquement je pense pas qu'il existe des sociétés qui tolérent les relations sexuelles avec des enfants.
Excellente vidéo, merci ! Ce débat c'est exactement celui sur la liberté d'expression non ? Faut-autoriser une liberté d'expression totale, jusqu'à l'incitation à la haine, le racisme, etc. ?
Le problème dans ce débat est souvent la définition de ce qui est haineux. Parfois ça saute aux yeux, mais parfois on met des mots dans la bouche des autres pour les faire paraître haineux selon nos propres standards et définitions. Par exemple, les "antiracistes" vont utiliser la formule "le mot en N" au lieu de citer le mot "nègre", comme si le seul fait de citer un mot implique une mauvaise intention de la part de la personne. Comme si utiliser cette formule ne revenait pas à dire le mot autrement pour éviter la réalité.
@@tomy1645 Prononcer ce mot peut être choquant, quelque-soit l'intention, quelque-soit le contexte. C'est comme dire "décédé" au lieu de "mort". C'est simplement de la gentillesse et de l'attention aux autres.
Ce n'est pas inintéressant mais ça me fait un peu l'effet d'être du pilpoul. Par rapport à l'argument exposé vers 10 mins, comment démontrez-vous que la tolérance au sein de la société soit maximisée en ne tolérant pas les intolérants plutôt qu'en les tolérant ? Pourquoi est-ce que l'intolérance de la somme des individus (puisque c'est bien à cela que ça revient, dans une société démocratique, même si vous l'habillez en suggérant que l'Etat en prenne la charge pour permettre aux individus d'être aussi tolérants que possible) envers les intolérants pèserait moins que l'intolérance des intolérants envers la société ? On se contente d'établir une hiérarchie complètement arbitraire et qui n'a pour fin que de justifier une action indissociable de celle de n'importe quelle autre société historique. A ce compte là, les bolchéviques du début des années 20, pour prendre un exemple parmi mille, n'étaient pas moins tolérants : ils toléraient les tolérants, ceux qui acceptaient l'architecture globale de la société bolchévique, mettons pour simplifier de Trotsky à gauche à Boukharine à droite, et ne toléraient pas les intolérants, les "extrêmes" au-delà de ces frontières, ceux qui refusaient l'architecture du système et souhaitaient sa mise à mort : anarchistes et "gauchistes" (dans le vocabulaire de Lénine) à gauche, démocrates libéraux, royalistes et compagnie à droite. Les arguments sur l'inanité du débat comme outil de régulation me semblent aussi un peu douteux : d'abord parce que les règles du débat peuvent très bien être resserrées pour éviter ce que vous qualifiez d'antijeu. D'ailleurs, dans les faits, la calomnie (pour citer un de vos exemples, je n'ai plus les autres en tête), l'injure etc. sont effectivement interdites par les règles, quoi que plus ou moins tolérées. Du reste, je ne suis pas bien sûr de suivre la démonstration : vous avez l'air de postuler que le dialogue n'est pas un outil fiable puisque son issue ne dépendrait pas de la qualité des idées de part et d'autre ; mais dans ce cas, suivez le raisonnement jusqu'au bout, il convient d'abolir le dialogue comme outil de la démocratie, puisqu'il est imparfait et même potentiellement contreproductif. Les arguments que vous avancez ne s'appliquent pas moins à toutes les idées entrant dans le champ de la tolérance, elles-mêmes supposément de qualité variable, qu'aux idées des intolérants. Ou bien on admet que le dialogue est un outil imparfait mais globalement productif, ou bien on considère qu'il est globalement improductif et la question n'a plus grand chose à voir avec celle de la tolérance, les intolérants n'étant pas a priori les seuls à pouvoir faire usage de la calomnie ou de méthodes "anti-jeu", non plus que l'issue du débat déterminée par des facteurs dépassant la seule qualité des idées uniquement dans le cas où un "intolérant" participerait au débat.
Pour moi le fait de tolérer des discours haineux et violents qui font ce sentir en danger des minorités est inacceptable dans aucun contexte Alors si il faut interdire ça je vois pas le mal
Le normatif est assumé d'abord par la socialisation des individus, mais si l'espace médiatique dissout le normatif dans d'innombrables variations, l'autorégulation se noie dans la post-vérité. Le plus exemplaire des cas est le cas du GIEC ayant engendré tant de nébuleuses conspirationnistes à son encontre, l'économie durable comme source de tous les maux de la terre. Le discours scientifique est rejeté en masse car sûrement inaccessible pour la plupart dans ses nuances, le profane ne tient plus compte du sacré, préférant son opinion et son expérience. La porte est donc de nouveau ouverte à toutes les stupidités où tout se vaut, terreau de toutes les manipulations à grande échelle, mais comment donc est arrivé au pouvoir Trump ? "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu" - Jean 1.1
Lorsqu'on parle de ne pas tolérer l'intolérance, et de prendre des mesures législatives en conséquence, il y a une énorme tâche aveugle, dans la mesure, où l'on ne sait pas quel discours, à quel moment, est susceptible de produire ou non tel ou tel effet dommageable. Donc en fait, il ne s'agit de rien de plus que d'un principe de précaution imposé, sur la base d'une présomption de nocivité ultérieure. A ce sujet, il s'agirait par ailleurs de démontrer un lien entre des propos tenus et des actes qui potentiellement en résultent. En l'absence de démonstration, cela ne consiste en rien de plus qu'en le fait de vouloir légiférer sur la base de ses angoisses. Et avec une telle faiblesse justificative, je pourrais tout aussi bien dire "je ne tolère pas les films dans lesquels des gens se font tuer, parce que ça pourrait inciter dans la vraie vie, des gens à en tuer d'autres".
C'est ce qu'explique l'auteur de la vidéo a la fin, légiférer est une mesure sécuritaire réactionnaire. Concernant l'argument que tu présentes à la fin concernant un film qui contient une scène ou une personne est tué on pourrait te répondre que tout dépend du contexte du film et de la mise en scène du meutre. Si le message est ambigu et que le film encense la violence a travers des cette scène au d'au moins une autre dans ce cas il faudra se poser la question dans le cas contraire c'est plutôt la personne qui a sortie cette argument qui est intolérante.
@@ludono2625 ça ne dépend pas que du contexte. Ça dépend de telles ou telles personnes par rapport à tel contexte.. Et il ne s'agirait pas seulement de se poser la question, mais également d'y répondre, méta-analyse à l'appui. Sinon ça ne passe pas le cap de la rationalité. On reste dans de l'ergotage consistant en une vaine tentative de rationnalisation d'angoisses.
@@maximemercier9704dans le contexte que tu as évoqué on est bien sûr une réaction puisqu'on se pose la question après la production du dit film. C'est plus en ce sens que je parle de réaction.
La démocratie est fondamentalement plus problématique que la tolérance de l'intolérance, puisqu'elle implique d'imposer ses idées à autrui par la force. Autrement dit, la tolérance de l'intolérance, va potentiellement conduire à la négation de l'intégrité d'autrui. La démocratie nie l'intégrité d'autrui de manière effective.
@@ludono2625 tu n'es pas d'accord. Donc une violence effective est préférable à une violence potentielle ? Je suis favorable au respect systématique du consentement des individus, en la maximisation de leur liberté, ce qui philosophico-politique ment de traduit par l'anarcho-capitalisme.
@@maximemercier9704 ok donc dans un premier temps je propose que tu respectes ton propre principe en évitant de ventriloquer ma pensée. Ce qui me dérange dans ton raisonnement c'est la notion de violence effective que signifie t-elle ? Si je te suis j'ai l'impression que la violence implicite serait tout à fait acceptable et bien meilleur ? Si mes suppositions sont bonnes tu dois avoir une vision cartésienne des hommes. De mon côté ma vision déterministe de l'homme est effectivement a l'opposé de ta pensée. Mais le déterminisme n'est pas une fatalité. Justement on devrait plutôt éduquer les hommes sur les limites de leur rationalité pour qu'ils soient en mesure de maximiser leur liberté. C'est exactement le contraire de ce que propose le modèle que tu évoques. Les systèmes capitalistes sont par essence coercitifs. Rien ne doit limiter l'appétit des agents qui la composent, couplé à cela l'accumulation des richesses qui permet d'obtenir du pouvoir implicite et, l'héritage (fiduciaire, culturel, géographique... Jusqu'à preuve du contraire on ne choisi pas rationnellement où et dans quelle condition on naît) perpétue le cycle comme dans un système féodal. En terme de maximisation de liberté je pense qu'il y a largement mieux tu ne penses pas?
Tu joue beaucoup sur les mots sans te jeter à l’eau , oui la société doit tolérer ce qui n’empêche pas de vivre en société , voilà tu as fais 20 mins de vidéo pour pas grands choses , mais on tolere la vacuité ou comment faire un monologue vide
L’intolérant dans une société équivaut au loup dans une bergerie. Mais qui va déterminer qui est l’intolérant ? L’hitlerien est intolérant ça c’est évident. Mais où est la frontière de l’intolérance ?
Pour moi c'est justement les citoyens qui constituent la société qui doivent être en mesure d'identifier le loup, un peu comme dans le jeu du loup garou.
J'apprécie ce petit tacle à propos de la réaction habituelle et démissionnaire du gouvernement.
Je vous remercie beaucoup pour le choix du sujet abordé aujourd'hui.
Votre exposé m' a permis à clarifier ma propre pensée.
J' ai particulièrement apprécié votre conclusion.
J'aime bien cette idée de jauge de la tolérance globale, j'essaierai de la ressortir.
Mais j'aime peut-être encore plus la conclusion sur la nécessité de compréhension. Pas évident quand on s'est tapé des Valls et autres au gouvernement...
"Mais en réalité, ça sert à rien" hahaha. Très bonne vidéo !
Je ne sais pas si la référence est volontaire, mais c'est très beau.
ah ah malheureusement non ce n'est pas volontaire! c'est quoi la référence en question?
@@Labilephilo Yann Kerninon fait également de la vidéo de vulgarisation de philo avec un format nommé "La philosophie, ça sert à rien". :D
Très bonne vidéo, je viens de découvrir cette chaine et apprécie son contenu transversal. Merci pour ce partage
Bonjour, je prépare un échange sur le concept du vivre ensemble avec des adolescents et la tolérance est un concept qui ressortira surement. Je vous remercie pour cette vidéo qui apporte matière à réfléchir et qui rejoint l'idée que les solutions sont rarement parfaites, il faut trouver la ou les plus adaptée(s) selon les avantages et inconvénients de chacune d'elles suivant un contexte.
C'est exactement ce qui se passe quand on ose critiquer, arguments à l'appui, certains sujets comme les dérives d'un féminisme extrême qui essentialise les hommes comme des être violents par nature. On se fait alors insulter et exclure de groupes de paroles alors que l'on a tenté d'y apporter des éléments de réflexion incitant à la modération et à l'équité. On se retrouve alors exclu au nom de... la tolérance.
très bonne vidéo, merci monsieur
Quand on parle du marché des idées et qui il me semble correspond a ce que tu décrit au début comme une vision naïve, c'est traité par des philosophes ou ça a une autre source ?
En ce qui concerne le principe que "la société doit être tolérante", cela rejoint les principes inscrits aux frontons : Liberté, égalité, fraternité...On pourrait en rajouter bien d'autres : Laïcité, tolérance, démocratie, justice, etc.
Pour autant ce sont toujours des principes en devenir, à définir ou redéfinir, à instaurer, à défendre, et même à remettre en question pourquoi pas. L'état peut en être le garant dans les institutions et le pire ennemi dans l'exercice du pouvoir. La démocratie, qui est à la fois un but et un moyen, peut également s'exprimer en contradiction avec ces principes puisqu'une majorité est souvent très relative et changeante. Ce n'est pas parce que la majorité a tort que la majorité a raison. Bernard Werber.
Le traité de la tolérance de Voltaire est une réponse à l'affaire Calas, protestant accusé à tort de meurtre et exécuté d'une façon ignoble après un procès infâme où toute l'intolérance envers cette religion s'est exprimée et même déchaînée. De la même façon, en espérant qu'on ne m'accuse pas d'atteindre le point de Godwin, le régime nazie instauré par Hitler permet l'accession au pouvoir et l'expression de l'intolérance antisémite la plus exacerbée et fanatisée.
Le traité de Voltaire en appel à la raison pour condamner et mettre fin à cette intolérance barbare et a un écho retentissant dans toute l'Europe. En ce qui concerne Hitler c'est avec une coalition extraordinaire, par les armes et après le sacrifice de beaucoup de combattants, de résistants, soldats ou civiles, que la paix a pu revenir, au moins provisoirement. Et pourtant l'intolérances'est développée dans le bloc de l'est notamment.
L'antisémitisme existe toujours et d'autres intolérances, religieuses, raciales, sociologiques, politiques continuent d'apparaître de s'exprimer et d'exister. Par conséquent notre vigilance aussi bien individuelle que collective doit être permanente. Aucun individu et aucun collectif si vertueux soit-il, n'est à l'abri de l'intolérance. On n'acquière pas la tolérance, on la cultive, et dès que l'on cesse d'y faire attention pensant la posséder c'est l'intolérance qui prend insidieusement sa place.
Un débat philosophique où on ne définit pas la tolérance au départ, c'est bizarre.
et puis je trouve qu'il fait l'amalgame entre "intolérant" et "anti-democratique".
Amènes ta pierre à l'édifice, comment tu la défini toi la tolérance.
Trop cho monsieur continuez comme sa vous allez percer
Merci beaucoup pour cette vidéo, elle est vraiment excellente, bravo 👏 !
Le problème, c'est de savoir qui définit ce qui est tolérable ou intolérable.
Oui c'est vrai je le dis d'ailleurs à un moment. Qui décide ? Sur quel critère ? Une piste importante (que j'aurais dû étudier dans la vidéo) ce serait de distinguer les discours intolérants (qui sont discriminants et refusent par principe toute opposition) à rejeter, des discours intélorables (en fonction d'une règle morale) qui pose les problèmes que vous soulevez.
Étant déterministe, pour moi la réponse à cette question devrait être la société. Car elle est sensé structurer la pensée de ces citoyens et même celle des intolérants justement.
@@ludono2625 Oui mais le problème c'est que la société ça veut rien dire. Est ce que chaque individu a voix au chapitre et peut donner son avis sur ce qui est intolérable ou pas? Est ce qu'il faut élire un comité du tolérable? Dans quelle population choisit-on ce comité? Combien de membres dedans? Pour combien d'années sont-ils élus? En soit, c'est bien de dire que c'est à la société de décider, mais si Macron décide un truc tout seul dans son coin, il fait bien partie de la société, donc on peut dire que c'est bien la société qui décide ce qui est tolérable ou pas. Alors, je suis un déterministe aussi, mais ma question portait plus sur "quelle entité aurait la légitimité de définir ce qui est tolérable ou pas?" plutôt qu'une véritable question sur le mécanisme par lequel une idée devient tolérable ou intolérable. Non parce que concrètement, la seule entité que je vois techniquement légitime pour décider de ce qui est tolérable ou non dans l'espace public, c'est l'état, et en théorie, ce qui est intolérable est supposément légalement interdit. Du coup la "société", a pas vraiment à donner son avis sur la question. Soit il y a une action manifestement illicite et il faut envoyer la personne au tribunal, soit il n'y a pas d'acte manifestement illicite, et alors qu'on aime ou pas l'opinion de la personne en face, on prend sur nous et tant pis.
@@shanz7758 C'est pour cela que ma réponse est flou, la question est "trop" ouverte. Qui peut aussi bien désigner une personne ou une entité. La société pour moi à un sens, ça ne veut pas rien dire. Elle désigne un ensemble d'individu ayant accepter un contrat sociale de base des règles de fonctionnement intangibles et des outils de gestion qui eux peuvent évoluer.
Donc en répondant de la sorte ce que je veux mettre en avant c'est que chaque individu passé et présent (expérience globale et cumulée de la société) va avoir son rôle à jouer dans la définition de ce qui est intolérable La notion d'individu passé est importante:
On sait que les individus ne sont pas infaillible et que des discours et comportements intolérable finiront par passer le filtre. Au fond c'est une fatalité pour laquelle on peut pas faire grand sans mise en place de mesure coercitive. Mais le temps long compte beaucoup ici le but de la société qui voudrait maximiser la tolérance et de mutualisé et partager l’expérience de manière fiable et rapide, afin de limiter l'impact de l'acte d'intolérance sur la structure sociale. Et l'histoire le montre déjà je pense que j'ai pas besoin d'expliciter un point Godwin. Un autre exemple serait pour les relations sexuelle pour lesquels les normes vont dans le sens de l'évolution(LGBT, prohibition de rapport sexuelle avec des personne qui ne sont pas en ages...) .
Étant humain, on veut des solutions rapide qu'on puisse voir de notre vivant. Mais la réalité est qu'on ne peut pas faire évoluer des structure de plusieurs millions d'habitant en un claquement doigt (surtout quand on essai d'aller dans le sens opposer). Et c'est encore plus vrai dans le contexte d'une société de consommation à l'agonie où la préoccupation des dominants de cette structure et de maintenir la médiocrité de la citoyenneté(en envahissant le débat publique de sujets toxiques, en limitant le temps libre des individu...). Le but est d'éviter la remise en cause de chose qui vont de soit pour les dominants comme l’hégémonie du modèle capitaliste par exemple.
Voila où je voulais en venir en répondant "la société". Pour la question plus pointu "quelle entité aurait la légitimité de définir ce qui est tolérable ou pas?". Je ne sais pas quelle pourrait être l'entité et qui pourrait avoir la prétention de la savoir? Comme je le disais au départ pour moi les outils de la société doivent s'adapter aux expériences aux contexte. Peut être quelle n'existera que dans un futur que je ne verrai jamais.
Donc pour moi la question qui vient un premier c'est plutôt vers quoi on veut tendre, quelles sont nos idéaux? Et ensuite on cherche et constitue si nécessaire des outils pour satisfaire l'objectif.
"mais si Macron décide un truc tout seul dans son coin, il fait bien partie de la société, donc on peut dire que c'est bien la société qui décide ce qui est tolérable ou pas."
Si on prend le postulat de départ où la société est notre société de consommation, Macron n'est pas un consommateur lambda de base et sa place dans la structure en tant que président lui donne une position qui l’élève dans une autre strate de la dites société par rapport a un consommateur basique. Dans cette société Macron représente plus la classe dominante que la société. Donc affirmé que ses décisions individuels sont celle de la société est fallacieux(no offence).
"Non parce que concrètement, la seule entité que je vois techniquement légitime pour décider de ce qui est tolérable ou non dans l'espace public, c'est l'état, et en théorie, ce qui est intolérable est supposément légalement interdit. Du coup la "société", a pas vraiment à donner son avis sur la question."
Encore une fois si on prend la société actuelle il y a de forte chance, car la structure étatique en place n'implique que de manière infime ce qui constitue la majorité de société. Dans une société qui serait plutôt anarchiste ce que tu dis n'aurais pas de sens par exemple puisque les différences entre la structure sociétale et étatique n'existeraient quasiment pas.
" soit il n'y a pas d'acte manifestement illicite, et alors qu'on aime ou pas l'opinion de la personne en face, on prend sur nous et tant pis."
On est d'accord et pour arriver à cet objectif il nous faut une société constitué d'adulte. Au sens psychologique du terme. Dans laquelle l'individu est formé à la citoyenneté, ou il a un temps consacré uniquement à cela tout au long de sa vie, qu'il soit en mesure d'être pleinement responsable et en capacité de comprendre et autre individu.
C'est tout le contraire de notre consommateur actuel qu'on entretien volontairement éternellement de manière paternel comme un enfant. Couplé au cadre égoïste favorisé par l'économie on obtient une jolie bouse.
Vidéo très intéressante. J'ai une autre approche en matière de contexte. J'ai 2-3 exemples.
Prenons quelqu'un qui prie dieu (osef duquel, prenons zeus). Comme cela n'impact pas les autres, on peut partir du principe qu'il est libre de faire ce qu'il veut. Soit dans ce cas nous pouvons être tolérant. Par contre si la personne tente de forcer la population à le faire (que ce soit bon ou pas pour la santé), alors cela devient problématique et l'on va faire preuve d'intolérance.
Je reviendrais à "fais ce que veux" et ainsi à "votre liberté s'arrête où commence celle des autres". Soit principalement le faite de se faire forcer la main.
Ou dans le problème de l'identité : tu te considère comme un loup, cela me fait une belle jambe. Par contre si tu veux que dans tes papiers officiels, tu sois reconnu comme un loup, cela va être plus problématique. Soit ici le problème de la différence d'intolérance entre l'acceptation simple d'une façon de pensée et son imposition de reconnaissance aux autres. Qui sont différents. Néanmoins le débat est ouvert car on ne peut pas vraiment prouver si oui on non cela a un impact concret.
Maintenant avec un exemple plus scientifique. La gravité par exemple. Du faite qu'il est impossible de réfuter complétement un résultat de physique car ma foi, la pomme tombe est cela est indéniable, concrètement, il est absolument impossible de dénier. Ce n'est pas une question d'intolérance dans ce cas, pour les platiste par exemple mais une question de connaissance (qui a dit débile? je te vois). Alors on peut parler de la tolérance de la méconnaissance mais cela n'en reste pas moins irréfutable. Soit le débat ne peut PAS être ouvert dans ce cas. Car il ne fait pas sens.
(En complément je ne bloque pas la remise en question de certaine formules de physique mais l'intepretation des résultats mathématique peut avoir variables cachées donc les formules peuvent être incomplètes mais c'est un autre sujet. Et scienceEtonnante en parle très bien.)
Bref dernier exemple, quelqu'un qui mange ses excréments. Nous avons indéniablement des études qui prouve que cela est mauvais voir fatal pour l'humain. Si la personne veut le faire pour elle. Soit tant mieux. Mais si elle tente de persuader les autres, cela ne fait aucun sens. À nouveau, on peut bien faire preuve de tolérance pour son avis sur la question et qu'il se l'applique personnelement. Mais le faite de défendre les bienfaits de le faire est strictement illogique. On ne peut qu'être intolérant dans ce cas. Et en particulier s'il souhaite l'imposer aux autres.
Soit l'application de la tolérance est contextuel
C'est mot pour mot un sujet que j'ai eu en philo en terminale ou en Khâgne je ne sais plus :D
Qui décide les opinions légitimes et autorisées?
Étant déterministe, pour moi la réponse à cette question devrait être la société. Car elle est sensé structurer la pensée de ces citoyens et même celle des intolérants justement.
Est-ce que l'intolérance ne vient pas parfois de la pression sociale pour se faire une opinion rapidement sur tous les sujets et choisir un camp ?
Oui ou Non ; Pour ou Contre ; Condamner ou ne pas condamner ; Charlie ou pas Charlie
1 minute pour répondre...
L'intolérance vient parfois aussi de la paresse intellectuelle.
Une action ou un mode de vie qui va à l'encontre des convictions d'une personne est un moyen de communication comme un autre pour remettre en question ces convictions en question.
Ne pas tolérer ces actions ou ces modes de vie est un moyen d'éviter la remise en question.
Éviter la remise en question est un moyen de protéger ses convictions, qui peuvent être très fortes pour des raisons émotionnelles mais beaucoup moins pour des raisons rationnelles.
L'essentialisation de toute une population par réaction à certains intolérants est un raccourci intellectuel souvent pris par des personnes qui veulent défendre la tolérance mais sans trop se casser la tête. Après "ça devient trop philosophique".
Quand cette même population ne réclame aucune organisation pour la représenter mais que c'est d'autres personnes qui le réclament parce que ça leur permettrait d'avoir des repères pour identifier plus rapidement qui sont les gentils et qui sont les méchants, sans trop d'effort intellectuel ni d'ouverture d'esprit, est-ce que cela peut être considéré comme un bon moyen de lutter contre l'intolérance ?
Est-ce que la conviction que l'on est déjà dans le camp des tolérants ne conduit pas à l'intolérance ?
Une comparaison de la "logique Anglo-saxonne" avec la "logique française" concernant ces questions serait intéressant pour approfondir ces questions.
Quand je dis "logique" ici, je parle des différents modes de raisonnement que l'on peut constater chez les français et les Anglo-saxons. Bien que chaque individu est différent, on peut quand même identifier 2 tendances de fond qui distinguent ces 2 mondes, tant dans l'opinion publique que dans les arguments lors des débats et dans les décisions politiques.
Dans la "logique Anglo-saxonne", l'Etat garantie un tel niveau de liberté que tous les "extrêmes" s'expriment et cohabitent mais il permet peut-être moins aux individus de s'émanciper de leurs communautés.
Note : je rappelle que j'ai dit "peut-être".
Dans la logique française, l'Etat se doit d'intervenir pour émanciper les individus de leurs communautés. Cela peut passer pas l'interdiction de certaines choses pour éviter que les communautés les rendent obligatoires pour leurs membres.
L'Etat aura tendance à imposer une certaine neutralité. Mais la neutralité étant subjective, quel est vraiment le rôle de l'Etat ?
travail excellent merci beaucoup. respectable !
Si on veut être tolérant on doit l'être y compris avec les intolérants. Par contre, pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance. Les ennemis de la tolérance sont plus qu'intolérants. On peut être intolérant ou avoir une attitude intolérante sans le savoir ou sans le vouloir. Etre intolérant avec eux revient à les renforcer dans leur intolérance.
L'ennemi de la tolérance en plus d'être intolérant combat tout ce qui pourrait engendrer ou favoriser la tolérance, c'est à dire la plus petite expression ou la moindre émergence d'une pensée différente de la sienne. On peut l'assimiler au fanatique. Face à lui la tolérance devient une faiblesse dangereuse puisqu'elle n'est plus que de la naïveté soumise. De la même façon un non violent qui refuse de se défendre face à toute violence est un naïf, soumis, en grand danger.
Eviter l'intolérance ou la violence par tous les moyens et y avoir recours quand il n'y a pas d'autre alternative pour conserver son libre arbitre et son intégrité ne sont en rien contradictoire.
J'ai un sujet de dissertation "Faut il tolérer toutes les pratiques culturelles, est ce que votre vidéo peut m'aider à sa rédaction ?
Éventuellement pourquoi pas mais celle sur noël vous aidera bien plus notamment la 3eme partie sur le "paternalisme de la raison"
ruclips.net/video/An_iSSjaRuo/видео.html
@@Labilephilo
@@Labilephilo
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Je crois avoir lu ça dans '12 règles pour une vie' de Jordan Peterson : il dit qu'il ne faut pas tout tolérer car on tomberait dans le relativisme, qui selon lui, est mauvais.
Et je pense que prendre un exemple pour mettre cela en lumière est parlant. Typiquement je pense pas qu'il existe des sociétés qui tolérent les relations sexuelles avec des enfants.
Excellente vidéo, merci !
Ce débat c'est exactement celui sur la liberté d'expression non ? Faut-autoriser une liberté d'expression totale, jusqu'à l'incitation à la haine, le racisme, etc. ?
Le problème dans ce débat est souvent la définition de ce qui est haineux. Parfois ça saute aux yeux, mais parfois on met des mots dans la bouche des autres pour les faire paraître haineux selon nos propres standards et définitions. Par exemple, les "antiracistes" vont utiliser la formule "le mot en N" au lieu de citer le mot "nègre", comme si le seul fait de citer un mot implique une mauvaise intention de la part de la personne. Comme si utiliser cette formule ne revenait pas à dire le mot autrement pour éviter la réalité.
@@tomy1645 Prononcer ce mot peut être choquant, quelque-soit l'intention, quelque-soit le contexte. C'est comme dire "décédé" au lieu de "mort". C'est simplement de la gentillesse et de l'attention aux autres.
Ce n'est pas inintéressant mais ça me fait un peu l'effet d'être du pilpoul. Par rapport à l'argument exposé vers 10 mins, comment démontrez-vous que la tolérance au sein de la société soit maximisée en ne tolérant pas les intolérants plutôt qu'en les tolérant ? Pourquoi est-ce que l'intolérance de la somme des individus (puisque c'est bien à cela que ça revient, dans une société démocratique, même si vous l'habillez en suggérant que l'Etat en prenne la charge pour permettre aux individus d'être aussi tolérants que possible) envers les intolérants pèserait moins que l'intolérance des intolérants envers la société ? On se contente d'établir une hiérarchie complètement arbitraire et qui n'a pour fin que de justifier une action indissociable de celle de n'importe quelle autre société historique. A ce compte là, les bolchéviques du début des années 20, pour prendre un exemple parmi mille, n'étaient pas moins tolérants : ils toléraient les tolérants, ceux qui acceptaient l'architecture globale de la société bolchévique, mettons pour simplifier de Trotsky à gauche à Boukharine à droite, et ne toléraient pas les intolérants, les "extrêmes" au-delà de ces frontières, ceux qui refusaient l'architecture du système et souhaitaient sa mise à mort : anarchistes et "gauchistes" (dans le vocabulaire de Lénine) à gauche, démocrates libéraux, royalistes et compagnie à droite.
Les arguments sur l'inanité du débat comme outil de régulation me semblent aussi un peu douteux : d'abord parce que les règles du débat peuvent très bien être resserrées pour éviter ce que vous qualifiez d'antijeu. D'ailleurs, dans les faits, la calomnie (pour citer un de vos exemples, je n'ai plus les autres en tête), l'injure etc. sont effectivement interdites par les règles, quoi que plus ou moins tolérées. Du reste, je ne suis pas bien sûr de suivre la démonstration : vous avez l'air de postuler que le dialogue n'est pas un outil fiable puisque son issue ne dépendrait pas de la qualité des idées de part et d'autre ; mais dans ce cas, suivez le raisonnement jusqu'au bout, il convient d'abolir le dialogue comme outil de la démocratie, puisqu'il est imparfait et même potentiellement contreproductif. Les arguments que vous avancez ne s'appliquent pas moins à toutes les idées entrant dans le champ de la tolérance, elles-mêmes supposément de qualité variable, qu'aux idées des intolérants. Ou bien on admet que le dialogue est un outil imparfait mais globalement productif, ou bien on considère qu'il est globalement improductif et la question n'a plus grand chose à voir avec celle de la tolérance, les intolérants n'étant pas a priori les seuls à pouvoir faire usage de la calomnie ou de méthodes "anti-jeu", non plus que l'issue du débat déterminée par des facteurs dépassant la seule qualité des idées uniquement dans le cas où un "intolérant" participerait au débat.
Pour moi le fait de tolérer des discours haineux et violents qui font ce sentir en danger des minorités est inacceptable dans aucun contexte
Alors si il faut interdire ça je vois pas le mal
Le normatif est assumé d'abord par la socialisation des individus, mais si l'espace médiatique dissout le normatif dans d'innombrables variations, l'autorégulation se noie dans la post-vérité.
Le plus exemplaire des cas est le cas du GIEC ayant engendré tant de nébuleuses conspirationnistes à son encontre, l'économie durable comme source de tous les maux de la terre.
Le discours scientifique est rejeté en masse car sûrement inaccessible pour la plupart dans ses nuances, le profane ne tient plus compte du sacré, préférant son opinion et son expérience.
La porte est donc de nouveau ouverte à toutes les stupidités où tout se vaut, terreau de toutes les manipulations à grande échelle, mais comment donc est arrivé au pouvoir Trump ?
"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu" - Jean 1.1
À condition d'analyser
Que l'absolu ne doit pas être annihilé
Par l'illusoire précarité de nos amours destituées
Et Vice et Versa
@@adquentum4515 Tu peux aussi demander ce que tu ne comprends pas, c'est toi qui choisis
On est obligé de tolérer les intolerants mais on ne peut pas tolerer leurs idées intolérantes
Merci !
Merci Mr.
De toute façon la tolérance et la vertu des fables et des hypocrites
Lorsqu'on parle de ne pas tolérer l'intolérance, et de prendre des mesures législatives en conséquence, il y a une énorme tâche aveugle, dans la mesure, où l'on ne sait pas quel discours, à quel moment, est susceptible de produire ou non tel ou tel effet dommageable.
Donc en fait, il ne s'agit de rien de plus que d'un principe de précaution imposé, sur la base d'une présomption de nocivité ultérieure. A ce sujet, il s'agirait par ailleurs de démontrer un lien entre des propos tenus et des actes qui potentiellement en résultent.
En l'absence de démonstration, cela ne consiste en rien de plus qu'en le fait de vouloir légiférer sur la base de ses angoisses.
Et avec une telle faiblesse justificative, je pourrais tout aussi bien dire "je ne tolère pas les films dans lesquels des gens se font tuer, parce que ça pourrait inciter dans la vraie vie, des gens à en tuer d'autres".
C'est ce qu'explique l'auteur de la vidéo a la fin, légiférer est une mesure sécuritaire réactionnaire.
Concernant l'argument que tu présentes à la fin concernant un film qui contient une scène ou une personne est tué on pourrait te répondre que tout dépend du contexte du film et de la mise en scène du meutre. Si le message est ambigu et que le film encense la violence a travers des cette scène au d'au moins une autre dans ce cas il faudra se poser la question dans le cas contraire c'est plutôt la personne qui a sortie cette argument qui est intolérante.
@@ludono2625 ça ne dépend pas que du contexte. Ça dépend de telles ou telles personnes par rapport à tel contexte..
Et il ne s'agirait pas seulement de se poser la question, mais également d'y répondre, méta-analyse à l'appui.
Sinon ça ne passe pas le cap de la rationalité. On reste dans de l'ergotage consistant en une vaine tentative de rationnalisation d'angoisses.
@@ludono2625 rien n'est réactionnaire ou progressiste par essence.
Seule la liberté et sa répression son objectivables.
@@maximemercier9704dans le contexte que tu as évoqué on est bien sûr une réaction puisqu'on se pose la question après la production du dit film. C'est plus en ce sens que je parle de réaction.
SUPER!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La démocratie est fondamentalement plus problématique que la tolérance de l'intolérance, puisqu'elle implique d'imposer ses idées à autrui par la force.
Autrement dit, la tolérance de l'intolérance, va potentiellement conduire à la négation de l'intégrité d'autrui.
La démocratie nie l'intégrité d'autrui de manière effective.
Je suis pas d'accord avec ton point de départ mais soit, ou veux tu en venir c'est quoi toi ton choix de société, ta direction ?
@@ludono2625 tu n'es pas d'accord. Donc une violence effective est préférable à une violence potentielle ?
Je suis favorable au respect systématique du consentement des individus, en la maximisation de leur liberté, ce qui philosophico-politique ment de traduit par l'anarcho-capitalisme.
@@maximemercier9704 ok donc dans un premier temps je propose que tu respectes ton propre principe en évitant de ventriloquer ma pensée.
Ce qui me dérange dans ton raisonnement c'est la notion de violence effective que signifie t-elle ? Si je te suis j'ai l'impression que la violence implicite serait tout à fait acceptable et bien meilleur ?
Si mes suppositions sont bonnes tu dois avoir une vision cartésienne des hommes. De mon côté ma vision déterministe de l'homme est effectivement a l'opposé de ta pensée.
Mais le déterminisme n'est pas une fatalité. Justement on devrait plutôt éduquer les hommes sur les limites de leur rationalité pour qu'ils soient en mesure de maximiser leur liberté. C'est exactement le contraire de ce que propose le modèle que tu évoques. Les systèmes capitalistes sont par essence coercitifs. Rien ne doit limiter l'appétit des agents qui la composent, couplé à cela l'accumulation des richesses qui permet d'obtenir du pouvoir implicite et, l'héritage (fiduciaire, culturel, géographique... Jusqu'à preuve du contraire on ne choisi pas rationnellement où et dans quelle condition on naît) perpétue le cycle comme dans un système féodal. En terme de maximisation de liberté je pense qu'il y a largement mieux tu ne penses pas?
Tu joue beaucoup sur les mots sans te jeter à l’eau , oui la société doit tolérer ce qui n’empêche pas de vivre en société , voilà tu as fais 20 mins de vidéo pour pas grands choses , mais on tolere la vacuité ou comment faire un monologue vide
L’intolérant dans une société équivaut au loup dans une bergerie. Mais qui va déterminer qui est l’intolérant ?
L’hitlerien est intolérant ça c’est évident. Mais où est la frontière de l’intolérance ?
Pour moi c'est justement les citoyens qui constituent la société qui doivent être en mesure d'identifier le loup, un peu comme dans le jeu du loup garou.