Merci pour ce podcast, c'est extrêmement intéressant ! De qui est la citation à la presque fin, celle évoquant la vie comme seule vérité de l'historien ?
Je ne connaissais pas ton format Hiatus, super intéressant! Ton exemple avec l'Or me rappelle les heurts que j'ai par rapport à l'Histoire de France/ le roman national, s'ajustant en fonction des besoins de la caste dominante. Simplement expliquer que les recherches en histoire sont souvent "ajustées", évoluent sans cesse, rien que ça entraîne en effet des réactions violentes, de gens ne s'étant pas documenté, mais croyant le roman leur ayant été inculqué. Très intéressant ce sujet. Merci pour le beau boulot!
Reflexions très interessante, ceci dit, je pense que la fiction nous en dit plus sur l'auteur, sa place dans la société et l'époque dans laquelle il s'inscrit que ce que l'histoire nous raconte, Zola par exemple avec son Germinal, nous éclaire plus sur sa position de bourgeois paternaliste de la IIIème République que de la subjectivité ouvrière du second empire. Ce qui en soit ne retire rien à la qualité de l'oeuvre, mais qui éclaire sur la construction de ce que fut en france, l'intellectuel engagée (avec dans le cas de Zola à la fois beaucoup de pathos pour la classe ouvrière, et dans le même temps une haine de classe farouche dés que celle-ci se rebelle comme sous la Commune). Néammoins, la fiction pose aussi beaucoup la question des mentalités et des représentations d'une époque, je suis par exemple toujours subjugués par les Saga Islandaise du XIIIème siècle (à commencer par celles rédigés par le grand poète Snorri Sturlussen) qui bien que chrétien et souvent clerc, mettent en scène des héros et des dieux, et des créatures des traditions religieuses de la Scandinavie pré-chrétiennes, ce qui par définition, pose la question de la place des survivances polythéistes, de la tolérence religieuse de l'époque, ou juste du pourquoi est-ce qu'on écrit ces choses là à ce moment là. Ce qui en plus du plaisir littéraire et de la qualités artistiques des oeuvres permet d'aller farfouiller sur ce que l'on sait, et ce que l'on ne sait pas encore sur les contextes de productions des oeuvres, leur courants artistiques etc. Par ailleurs, quand vous dites, la fiction à tous les droits sur l'Histoire, je pense qu'il s'agit d'autre chose, la fiction n'a pas la prétention d'être scientifique et les critères de validation d'une oeuvre ne peuvent par conséquent ne pas être les mêmes, du fait même de la différence de nature des deux discours
Bonjour! J’adore vos émissions mais, problème: je n’arrive jamais à recopier le nom de vos livres et des auteurs et je dois aller plusieurs fois en arrière. Vous trouveriez une solution? Peut être montrer pendant plus longtemps et une fois au début et la fin le volume? Merci!
Bonjour ! Normalement je mets toujours la liste des livres mentionnés dans la description de la vidéo, je vais vérifier sur l'ensemble des épisodes du podcast d'ici ce soir. Merci pour votre alerte !
Comme disait Alexandre Dumas (approximativement) peu importe de faire des infidélités à l'Histoire tant que les enfants sont beaux 😹 Le romancier n'a aucune obligation à respecter l'histoire tant qu'il présente son œuvre pour ce qu'elle est : une œuvre de fiction. Par contre ta définition de l'historien date un peu, aujourd'hui les historiens cherchent beaucoup plus à s'en tenir aux faits (quitte à avouer ce qu'ils ignorent) qu'à raconter une histoire . Et si l'interprétation qu'on en fait et les conclusions qu'on en tire peuvent évoluer (comme dans toute science), les faits eux sont une vérité immuable (à moins de voyager dans le temps évidemment 😹😹). C'est pour ça qu'ils croisent les sources et se basent sur des sciences multiples pour confirmer les faits et que par exemple ils ne s'en tiennent plus à un document unique comme source fiable (surtout les documents écrits qui ont toujours été influencés par des intérêts variés). "L'Or" est vraiment un livre extrêmement intéressant et s'il y a quelques approximations historiques, la vérité historique est en réalité plus proche du roman que de l'histoire officielle (ce qui montre aussi que l'histoire officielle n'est pas et n'a jamais été de l'histoire scientifique)
Faux-débat: la fiction se déroule dans son propre univers fictionnel, elle peut donc faire ce qu'elle veut. Si Tarantino veut tuer Hitler dans Inglorious Basterds, pourquoi pas? Si Jonathan Litle veut mettre en scène un docteur en philosophie des années 1940 qui se fait recruter de force par la Gestapo après s'être fait choper en flagrant délit de sodomie dans un parc, reste à voir si c'est intéressant. Le seul problème viendrait d'une perversion de l'histoire: faire du roman historique en prétendant que ce n'est pas si fictionnel (Bravehart entre autres...)
Ce sujet est tellement pertinent par rapport à ma lecture de « Blonde » de Joyce Carol Oates qui se base sur la vie de Marilyn Monroe. C’est une question qui nous a taraudé l’esprit tout le livre avec ma partenaire de lecture! J’en ai tiré la conclusion qu’en se laissant la liberté de ne pas rester complètement fidèle à la vérité des faits, l’écrivaine pouvait mettre en exergue des éléments clefs pour comprendre au mieux la psychologie du personnage de Marilyn. Si elle s’était imposée la véracité des faits peut-être que cela aurait imposé une distance inintéressante avec le lecteur. J’adorerais avoir ton avis si tu l’as lu ou bien si tu le lis un jour ☺️
J'ai découvert cette chaîne il y a quelques jours. C'est passionnant !!!
Super intéressant, un sujet auquel on est souvent confronté en tant que lecteur !
Un régal de découverte. Merci.
Merci pour ce podcast, c'est extrêmement intéressant !
De qui est la citation à la presque fin, celle évoquant la vie comme seule vérité de l'historien ?
Je ne connaissais pas ton format Hiatus, super intéressant! Ton exemple avec l'Or me rappelle les heurts que j'ai par rapport à l'Histoire de France/ le roman national, s'ajustant en fonction des besoins de la caste dominante. Simplement expliquer que les recherches en histoire sont souvent "ajustées", évoluent sans cesse, rien que ça entraîne en effet des réactions violentes, de gens ne s'étant pas documenté, mais croyant le roman leur ayant été inculqué. Très intéressant ce sujet. Merci pour le beau boulot!
j'adore votre chaîne!
j'ai hâte d'écouter le prochain épisode ! Le podcast sera-t-il disponible sur deezer ?
Oui ! Pour l'instant il est uniquement sur Spotify mais d'ici la fin de journée il sera sur toutes les plateformes, la vidéo a un peu d'avance :)
@@Questcequonlit Super ! Merci beaucoup
Reflexions très interessante, ceci dit, je pense que la fiction nous en dit plus sur l'auteur, sa place dans la société et l'époque dans laquelle il s'inscrit que ce que l'histoire nous raconte, Zola par exemple avec son Germinal, nous éclaire plus sur sa position de bourgeois paternaliste de la IIIème République que de la subjectivité ouvrière du second empire. Ce qui en soit ne retire rien à la qualité de l'oeuvre, mais qui éclaire sur la construction de ce que fut en france, l'intellectuel engagée (avec dans le cas de Zola à la fois beaucoup de pathos pour la classe ouvrière, et dans le même temps une haine de classe farouche dés que celle-ci se rebelle comme sous la Commune). Néammoins, la fiction pose aussi beaucoup la question des mentalités et des représentations d'une époque, je suis par exemple toujours subjugués par les Saga Islandaise du XIIIème siècle (à commencer par celles rédigés par le grand poète Snorri Sturlussen) qui bien que chrétien et souvent clerc, mettent en scène des héros et des dieux, et des créatures des traditions religieuses de la Scandinavie pré-chrétiennes, ce qui par définition, pose la question de la place des survivances polythéistes, de la tolérence religieuse de l'époque, ou juste du pourquoi est-ce qu'on écrit ces choses là à ce moment là. Ce qui en plus du plaisir littéraire et de la qualités artistiques des oeuvres permet d'aller farfouiller sur ce que l'on sait, et ce que l'on ne sait pas encore sur les contextes de productions des oeuvres, leur courants artistiques etc.
Par ailleurs, quand vous dites, la fiction à tous les droits sur l'Histoire, je pense qu'il s'agit d'autre chose, la fiction n'a pas la prétention d'être scientifique et les critères de validation d'une oeuvre ne peuvent par conséquent ne pas être les mêmes, du fait même de la différence de nature des deux discours
Bonjour! J’adore vos émissions mais, problème: je n’arrive jamais à recopier le nom de vos livres et des auteurs et je dois aller plusieurs fois en arrière. Vous trouveriez une solution? Peut être montrer pendant plus longtemps et une fois au début et la fin le volume? Merci!
Bonjour ! Normalement je mets toujours la liste des livres mentionnés dans la description de la vidéo, je vais vérifier sur l'ensemble des épisodes du podcast d'ici ce soir. Merci pour votre alerte !
Vous aurez la réponse dans Pandore au Congo d'Albert Sanchez Pinol
Je suis utilisateur de l'application podcast addict et je ne trouve pas ton podcast malheureusement. Je suis tristesse.
Je ne connaissais pas... Je vais regarder si je peux l'ajouter gratuitement.
L"exemple des Dan Brown est assez éloquent
Comme disait Alexandre Dumas (approximativement) peu importe de faire des infidélités à l'Histoire tant que les enfants sont beaux 😹
Le romancier n'a aucune obligation à respecter l'histoire tant qu'il présente son œuvre pour ce qu'elle est : une œuvre de fiction.
Par contre ta définition de l'historien date un peu, aujourd'hui les historiens cherchent beaucoup plus à s'en tenir aux faits (quitte à avouer ce qu'ils ignorent) qu'à raconter une histoire . Et si l'interprétation qu'on en fait et les conclusions qu'on en tire peuvent évoluer (comme dans toute science), les faits eux sont une vérité immuable (à moins de voyager dans le temps évidemment 😹😹). C'est pour ça qu'ils croisent les sources et se basent sur des sciences multiples pour confirmer les faits et que par exemple ils ne s'en tiennent plus à un document unique comme source fiable (surtout les documents écrits qui ont toujours été influencés par des intérêts variés).
"L'Or" est vraiment un livre extrêmement intéressant et s'il y a quelques approximations historiques, la vérité historique est en réalité plus proche du roman que de l'histoire officielle (ce qui montre aussi que l'histoire officielle n'est pas et n'a jamais été de l'histoire scientifique)
C'est bien de poser cette question parce que effectivement l'histoire est une fiction pratiquement tout est faux la chronologie est fausse...
Faux-débat: la fiction se déroule dans son propre univers fictionnel, elle peut donc faire ce qu'elle veut.
Si Tarantino veut tuer Hitler dans Inglorious Basterds, pourquoi pas? Si Jonathan Litle veut mettre en scène un docteur en philosophie des années 1940 qui se fait recruter de force par la Gestapo après s'être fait choper en flagrant délit de sodomie dans un parc, reste à voir si c'est intéressant.
Le seul problème viendrait d'une perversion de l'histoire: faire du roman historique en prétendant que ce n'est pas si fictionnel (Bravehart entre autres...)
On peut dire faux débat partout et ne réfléchir à rien, c'est utile effectivement.
Ce sujet est tellement pertinent par rapport à ma lecture de « Blonde » de Joyce Carol Oates qui se base sur la vie de Marilyn Monroe. C’est une question qui nous a taraudé l’esprit tout le livre avec ma partenaire de lecture! J’en ai tiré la conclusion qu’en se laissant la liberté de ne pas rester complètement fidèle à la vérité des faits, l’écrivaine pouvait mettre en exergue des éléments clefs pour comprendre au mieux la psychologie du personnage de Marilyn. Si elle s’était imposée la véracité des faits peut-être que cela aurait imposé une distance inintéressante avec le lecteur. J’adorerais avoir ton avis si tu l’as lu ou bien si tu le lis un jour ☺️
Je l'ajoute à ma liste de livres à lire, tu as piqué ma curiosité :) Je te tiens au courant dès que je l'ai lu !