FÉMINISME - Transféminisme vs. ??

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  • Опубликовано: 27 ноя 2024

Комментарии • 87

  • @julienselignac9434
    @julienselignac9434 4 года назад +11

    L'humilité: une illustration.

  • @arph4093
    @arph4093 4 года назад +5

    Who ! Quel débat compliqué. J'avoue qu'en tant qu'homme cisgenre, j'étais pas du tout en courant de ces problématiques il y a peu. C'est grâce à Politikon que j'ai découvert le sujet et grâce à toi que je commence à être bien informé. J'avoue que j'avais des affinités avec la théorie queer mais que la critique transféministe présentée à la fin de cette vidéo est ultra pertinente. Et puis je n'imaginais pas que certaines féministes avaient été aussi dure avec les trans. Quelle violence inutile ! Alors qu'il est pourtant évident que les trans font clairement partie des personnes les plus incomprises et opprimées par la société patriarcale...
    Merci pour ton travail. Je n'ai pas encore visionné toutes tes vidéos, mais déjà avec celle sur les différents type de féminismes, celle sur le queer et celle-ci, je commence à avoir de bonne bases.

  • @shlomodelia2564
    @shlomodelia2564 Год назад

    Merci pour ton travail, tes vidéos m'ouvrent les yeux sur une complexité des théories féministes qui est absolument fascinante ! ❤

  • @carineboeuf2121
    @carineboeuf2121 4 года назад +2

    Bonjour,
    Je découvre ta chaîne grâce à "un monde riant". Et je viens de visionner cette vidéo. Très intéressant. Bien expliqué pour un truc pas simple ! Pour ma part, ancienne militante d'Act-Up Paris et cofondatrice du GAT (groupe activiste trans) dont tu as peut-être entendu parler (nos vidéos et nos émissions de radio sur radio libertaire sont toujours en ligne), nous avions pas mal bossé avec Sam Bourcier. D'ailleurs, Outrans' se revendique des luttes "actupiennes" du GAT. Au plaisir. Carine

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +1

      Tout à fait, j'ai entendu parler du GAT ! Merci pour ton travail :)

  • @pommeterre5198
    @pommeterre5198 4 года назад +2

    C’est passionnant!!! Merci, c’est clair à un point !
    Je découvre ta chaîne et les vidéo sont exigeant mais tellement clair

  • @Samusalf
    @Samusalf 4 года назад +15

    J'ai une question importante qui me taraude.
    Je suis convaincu(e) de la nécessité de lutter pour l'abolition du genre. Je comprends également qu'il faut prendre en compte les réalités sociales et comprendre que certaines personnes sentent le besoin de se conformer à "l'autre genre" pour éviter les discriminations inhérentes à notre société genrée. Toutefois j'ai du mal à ne pas concevoir comme triste la nécessité pour certaines personnes de modifier leur corps par des chirurgies et hormones uniquement pour se conformer à la société.
    L'acceptation de son corps me semble un concept très sain en soi. Si la raison de recourir au médical est purement sociale, n'est-ce pas là un échec de notre monde ? Quelque chose qu'il ne faudrait pas célébrer mais regretter ?
    Chacun devrait pouvoir vivre son expression de soi comme il l'entend, mais j'ai l'impression que souvent on célèbre les opérations et traitements hormonaux alors qu'ils m'apparaissent comme l'échec de se faire accepter et de s'accepter soi-même, amenant à se mutiler ou modifier artificiellement sa biologie, et ce sans jamais pouvoir atteindre la réalité biologique de l'autre sexe.
    Suis-je intolérant de penser ainsi ? N'est-ce pas simplement un rejet de la chirurgie esthétique et le désir d'une acceptation réelle de soi ?
    Certaines personnes souffrent pathologiquement de la présence d'un de leur membre sain. On peut trouver des exemples de personnes désirant s'auto-mutiler un bras ou les yeux. En quoi est-ce différent de désirer mutiler ses parties génitales ou ses seins ? Pourquoi certaines personnes devraient être découragées de leur désir profond de changement corporel artificiel et d'autres non ?
    Je ne veux sincèrement mépriser personne, je n'arrive simplement pas à comprendre comment peut être considéré "souhaitable" voire célébré que des gens modifient médicalement un corps sain uniquement pour des raisons sociales ou de souffrance psychologique. Et si modifier son corps est un acte politique, je ne peux désirer voir prospérer une telle pensée.
    Si une personne ouverte d'esprit souhaite me répondre, contredire ou corriger j'en serai honoré(e)

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +12

      Je crois qu'il y a plusieurs choses à prendre en compte.
      D'une part, les modifications corporelles ne sont pas un mal en soi, ça ne veut pas nécessairement dire qu'on est en train de se détruire le corps ou de souffrir plus que quelqu'un qui ne ressent pas le besoin de passer par des modifications corporelles (si tant est que "modification corporelle" soit définissable aisément - est-ce que faire du sport tous les jours ça n'est pas une modification corporelle ? Écouter de la musique et passer en transe ? Comment est-ce qu'on pose une limite de "sécurité" à une pratique en se séparant de considérations morales qui n'ont rien à faire là ?). On peut considérer que c'est une manière de l'investir - et chacun, chacune a sa manière de l'investir. C'est dur de poser une norme sur "quoi faire de son propre corps", que ça soit par des pratiques médicales ou des pratiques artistiques et sportives. Évidemment, il y a des modifications corporelles qui peuvent paraître plus spectaculaires que d'autres, dans une même culture ou dans une culture qui n'est pas la nôtre (dans certaines cultures, la scarification est une pratique normale, et même organisée, chez nous ça passe moins bien). Et effectivement, la question de la liberté à modifier ou non son propre corps est politique - il y a des modifications qui sont bien perçues, d'autres beaucoup moins et ça varie. Exemple. Mettons que maintenant, globalement, pour une femme cisgenre, prendre la pilule, c'est admis. C'est une modification corporelle conséquente, ça a des impacts, des coûts physiques qui varient, mais actuellement on considère que c'est ok. S'il y a une pression sociale à la prendre, c'est quand même assez discutable, comme pratique de modification corporelle. Mais on voit ça comme un outil d'émancipation pour la sexualité féminine, donc à défendre. Tu notes l'influence de la pression sociale à se conformer par des modifications corporelles : si on constate qu'il y a une pression sociale à prendre la pilule (par exemple parce que ça rend les femmes cisgenres sexuellement disponibles pour les hommes cisgenres), est-ce que pour autant il faut considérer que cette modification corporelle est un mal en soi ? On peut se dire : le mieux, ça serait peut-être d'élargir le concept de sexualité, afin que ça ne veuille pas systématiquement dire pénis dans vagin, et donc hop, plus besoin de pilule. C'est pas mal comme idée, non ? Mais bon, en même temps, chacun chacune fait l'usage qu'il souhaite avoir de son corps (notamment de la pénétration vaginale par un pénis, sous hormones). Si pour les unes c'est la léchouille et les jouets sexuels, pourquoi pour les autres ça ne serait pas les hormones et la pénétration pénienne - à condition d'être bien informé sur les conséquences de la pratiques de la prise d'hormones, etc. ?
      Tu parles aussi de la valorisation des modifications corporelles parce qu'elles permettent la conformité de genre, et tu dis que c'est le signe d'un échec. Effectivement, on peut voir ça comme un échec, parce que les personnes trans devraient pouvoir faire ce qu'ils, elles, iels veulent de leur genre, et de la manière dont leur chair le représente ou non. Je pense qu'il faut bien voir que le queer et le transféminisme ont essayé de dénoncer cet aspect de la clinique, et ça évolue doucement, moyennant la lenteur des sociétés à arrêter d'être transphobes. Toutes les personnes trans ne passent pas par la chirurgie. Certaines le souhaitent et le font. Et tout comme on ne doit pas demander aux femmes si en prenant la pilule elles veulent s'éclater au pieu ou se rendre sexuellement disponibles pour la pénétration pénienne avec éjaculation et rester soumises, il semble qu'il n'y ai pas de raison de demander aux personnes trans qui veulent prendre des hormones et/ou faire de la chirurgie si elles le veulent parce qu'elles se soumettent à une société binaire ou si c'est parce que c'est le corps qu'il leur plaît d'avoir et de vivre.
      En résumé : il y a des modifications corporelles qui sont admises et pour lesquelles on est considérés comme des sujets qui prenons des décisions (femme cisgenre prenant la pilule), et des modifications corporelles qui ne sont pas admises, ou qui sont admises mais seulement parce que justement, on considère que vous n'êtes pas vraiment un sujet, vous êtes l'objet de vos passions, alors il faut vous soulager (personnes trans souhaitant recourir à la chir). Bien sûr, les modifications corporelles ont une forme de "coût" biologique - on le constate dans les prises de pilule, mais c'est considéré comme acceptable. Bon. Pour certaines personnes "travailler" a un coût biologique et modifie irrémédiablement le corps. Le startuper surdosé a plutôt la côte en ce moment - à voir combien d'années il tient avant de claquer d'un truc pour avoir trop bossé, pas assez dormi. Grosse mise en danger, grosse dégradation du corps. S'il a un médecin pas trop staruper, celui-ci pourra lui faire, à l'occasion, les gros yeux. Mais comme c'est plutôt bien vu de "se bouger le cul", il a des chances de décider, le startuper, de pousser jusqu'à destruction - et ensuite on élèvera un autel à sa gloire parce qu'il a bien bossé. Je ne dis pas ça pour dire : laissons les gens se détruire. Je dis ça parce que les gens se détruisent, voire sont poussés à se détruire, et c'est considéré comme normal. Et à côté de ce qu'on accepte socialement de maltraitance volontaire des corps par des horaires de travail extrêmes, les transitions hormonales et chirurgicales, c'est peanuts. Alors, oui, ça a un coût biologique, de bouffer des hormones, ou de passer sur une table d'opération pour se faire ôter les glandes mammaires ou refaire les maxillaires - l'hôpital, de manière générale, c'est rarement très fun, et puis les suites d'une opération, ça peut prendre un peu temps. Évidemment que c'est nul que pour certaines personnes trans ça ai été un parcours obligatoire de transition. Évidemment que c'est nul si pour certaines personnes, c'est pour améliorer leur passing parce que la société est transphobe et qu'il faut y survivre. Mais le corps devrait être compris comme un espace de liberté, pas comme un espace où le "naturel" est dicté aux uns par les autres. Du coup, oui, il faut changer les sociétés pour qu'elles cessent d'être transphobes, mais ça passe aussi par la libération des pratiques de modification corporelles.
      Je ne sais pas si ce développement t'aide, mais je crois que c'est le genre de décentrement qu'il faut opérer pour réussir à comprendre les thèses queer et transféministes. Et puis, bien sûr, aller lire les ressources en barre d'info si tu as envie de creuser !

    • @Samusalf
      @Samusalf 4 года назад

      @@GameOfHearth Merci infiniment pour ton commentaire exemplaire ! tu m'as totalement convaincu ! Tu m'as éclairé une zone d'ombre qui génait ma compréhension du sujet depuis un bout de temps. Encore merci mille fois d'avoir pris tout ce temps pour me répondre aussi bien :)

    • @CamaradeRC
      @CamaradeRC 4 года назад

      @@Samusalf On peut imaginer qu'après la révolution il y aura moult façon de transformer librement son corps, dont certaines plus ou moins douloureuses.

    • @xipethotek6157
      @xipethotek6157 4 года назад +2

      @@Samusalf oui , enfin elle esquive l'impact politique de l'exemplarité , ainsi que la mimétique attenante , également le fait qu'un nombre croissante de jeunes lesbiennes se revendiquent FtM plutot que femmes lesbiennes , tout le sujet de la détransition et des témoignages concomitants , je parle meme pas de l'exploitation animale nécessaire pour ces traitements

    • @margaretspencer5507
      @margaretspencer5507 4 года назад +6

      Je ne trouve pas que "regardez les staruper, c'est ok et la pilule pour les femmes c'est ok" donc "pourquoi pas les modifications corporelles d'un corps sain, ce n'est pas accepté?", ce n'est pas un contre argument très pertinant...
      La personne qui posait la question de "n'est-ce pas un échec de devoir modifier un corps sain pour se présenter comme on veut ?" pourrait rester sur sa faim comme je le suis, si elle était d'accord avec toi pour trouver ça naze aussi la pilule et les staruper.
      Pourquoi on modifie son corps sous la pression social reste un problème, peu importe le domaine (rapport au travail de notre société, relation hétéro basé sur la pénétration ou expression de qualités dits soi-disant "féminins" ou "masculins"). Si le manifeste du transféminisme c'est "c'est la pression d'aujourd'hui, on fait comme on peut", c'est pas vraiment combattant comme attitude. C'est plutôt, au contraire assez mou.
      Comme tu le dis toi-même, il faut visé un futur sans jugement sur l'expressions que prennent les corps. Mais je n'appelerais pas cela un futur "non transphobe". Il n'y aurait pas de "trans" vue qu'il n'y aurait pas de "féminité" ni de "virilité", juste des qualités exprimées dans des ratio différents en fonction de la personnalité de chacun. Et ça n'empêcherait pas de garder une liste d'info médical du type "xy, pas de pénis à la naissance, surveiller tout de même les cancers de la prostate au cas où".
      Et au lieu d'appeler tout le monde des trans, pour opposé à la norme actuelle de bipolarité, on dirait juste des être humains. Être contre un système, c'est faire partie du système. Comme idéal, il faut virer la notion de genre, mais pour cela il faut la garder pour l'identifier lorsqu'elle survient et mettre des mesures en place pour la combattre.
      Que les gens transforment ensuite leur corps par attrait esthétique comme pour les tatouages, c'est un autre sujet. Mais dire que c'est ok que certains le fassent sous pression sous pretexte que d'autres types de pressions sont acceptés, n'est pas un argument.
      Dire "ils font comme ils peuvent dans cette société et il faut les protéger" oui, évidemment mais de là à en faire "un fait à ne pas faire bouger", non. C'est de l'attentisme et ça n'aide personne si on reste là dessus.

  • @RiotForLiberty
    @RiotForLiberty 4 года назад +1

    Petit commentaire pour l'algorithme. En tout cas merci pour le re-upload. Cette révision est la bienvenue, c'est pas faux que la première version... laissait un peu a désirer ^^ Bravo a toutes le deux pour votre travail.

  • @Yuffy
    @Yuffy 4 года назад +4

    C'est moui qui te remercie uesh !!!! ♥♥♥

  • @assiaafif3097
    @assiaafif3097 2 года назад +2

    Bonjour, j’ai du mal à comprendre ce qu’entendent les feministes trans par “sexe” et “genre” et par “homme” et “femme”. Est ce qu’une femme est considérée comme un individu qui performe le genre féminin? Quelle est la place des organes genitaux dans cette performance du genre? Et du coup comment appelle-t-on les personnes qui portent des chromosomes XX? Le corps n’est il pas plutôt de l’ordre du sexe? Et si il se trouve que par “femme” les feministes queer et les feministes radicales n’entendent juste pas la même chose, est ce que toute cette dispute ne serait pas qu’un mal entendu? Si quelqu’un pouvait m’éclairer ca serait gentil :).

  • @J34NM0U71N5151
    @J34NM0U71N5151 4 года назад +2

    Salut, je ne suis pas sûr de bien comprendre le reproche fait à Judith Butler, qui ne me semble pas perdre de vue la matérialité des corps (c'est beaucoup développé dans Ces Corps qui comptent, ou Bodies that matter, dont le jeu de mots du titre fait déjà entendre cette matérialité). Dire que le sujet est un effet du discours est loin de supprimer le corps ; c'est simplement signaler que le corps est toujours appréhendé dans et par le discours. En ce qui concerne la "pathologisation" de la transidentité, là encore, j'ai l'impression qu'il s'agit plus d'un malentendu d'ordre psychanalytique : parler d'une mélancolie du genre comme le fait Butler (en tout cas comme je crois la comprendre) se réfère à la théorie lacanienne d'une perte fondamentale pour le sujet, dès lors qu'il se construit comme tel en rentrant dans le langage (ou le symbolique dirait Lacan), qui rend impossible une appréhension immédiate du corps. C'est bien cette perte qui constitue l'objet de la mélancolie, qui concerne donc a priori tous les sujets parlants, et pas seulement les trans. Bien sûr on peut discuter cette idée, mais à partir du moment où la "pathologisation" concerne l'ensemble des sujets parlants je ne vois pas vraiment en quoi elle est problématique : nous sommes tous et toutes concerné.es par la mélancolie dans notre rapport au genre.
    Toutefois, dans l'article en question, "Les transgenres et les attitudes de révolte", je crois néanmoins qu'elle parle d'autre chose que de cette mélancolie, puisque la perte ici, c'est comme elle dit "la perte du lieu, le désir du lieu" où l'identité transgenre, proscrite par la norme hétérosexiste et transphobe, pourrait être entendue, reconnaissable. Elle le précise à plusieurs reprises, il ne s'agit pas de pathologiser : l'enjeu est d'essayer de penser une mélancolie comme "phénomène culturel", où la perte de l'objet concerne une société toute entière.
    Voilà, après je n'ai pas spécialement creusé cette question précise, et je ne connais pas tous les propos de Butler, mais je suis un peu étonné qu'on puisse lui adresser de tels reproches. Si tu avais d'autres éclaircissements sur ce point j'en serais ravi !

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +2

      Les reproches auxquelles je fait référence ici sont en grande partie tirés de Sam Bourcier dans Queer Zones 3, "Le trouble avec "le genre"... qui loupe les corps". Je te mets un petit extrait (ou il est question de Ces Corps qui comptent) : "Significativement, le livre rate sa promesse ou en tout cas ne parvient pas à proposer autre chose que l'application de deux recettes derridienne et linguiciste. Première proposition : la matière (du corps, du sexe : ce n'est pas clair) est redéfinie comme un processus et un effet de matérialisation. Cette matière est une production elle aussi soumise à des normes qui ont besoin d'être répétées pour exister et qui, dans leur répétition ouvrent à la fois sur leur stabilisation et leur déstabilisation. On connaît la chanson pour ne pas dire la recette. Deuxième proposition qui va en fait dans le sens d'une augmentation du linguisticisme et de la décorporalisation ; le genre comme performance va être redéfini comme performatif. À la répétition des actes (corporels) se subsitue la réitération des discours ou formules performatives (les "c'est une fille", "c'est un garçon"), la citationalité derridienne. Difficile dans ce contexte de parler de liberté de genre ou de création qui sont par ailleurs des termes incompatibles avec les théorisations queer antifondationnalistes et avec la conception postmoderne du sujet. Ce que je veux dire, c'est que la dénaturalisation des genres, qu'ils soient vus comme des constructions ou des performances, a permis de démystifier et de s'approprier des mécanismes de production des genre et de produire des corps différents pour ceux et celles qui le veulent personnellement et politiquement. Il s'en est suivi une multiplication avérée des identités de genre et des pratiques sexuelles. Mais celle-ci ne se résume en rien à une déclinaison des théories et ne date pas de Gender Trouble".
      Pour la question de la pathologisation, c'est plus dans "Théorie queer de la première vague et politiques du disempowerment" (toujours Queer Zone 3), où se trouve une analyse du texte de Butler "Le transgenre et les attitudes de révolte". En gros il dit que même si Butler se défend de faire la pathologisation, tout dans son analyse concourt à exprimer le contraire. Butler serait au courant des reproches qui lui sont faites à propos des corps, mais elle tournerait quand même en boucle - du moins, pour un transféministe comme Bourcier, le résultat théorique des nouveaux travaux de Butler n'est pas à la hauteur de ce qu'il prétend faire.
      Il faudrait voir ensuite s'il y a eu des analyses de ces analyses, mais en l'occurrence ici j'essayais de reproduire les critiques transféministes, donc je n'ai pas été chercher plus loin, effectivement.
      Merci pour ton commentaire et bonne lecture si tu t'y plonges :)

  • @SerialPingoo
    @SerialPingoo 4 года назад +1

    C'est l'occasion de la revoir et encore mieux comprendre 👌

  • @NotStraightCat
    @NotStraightCat 4 года назад +5

    salut, est-ce que tu prévois de faire une vidéo Féminisme matérialiste vs Féminisme marxiste ? merci, à toute !

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +5

      Le féminisme matérialiste est un rejeton du marxisme :) mais ça peut être intéressant de s'intéresser aux racines marxistes et de voir les conflits qu'il a pu y avoir sur cet héritage, effectivement! Je me note ça, merci :)

    • @NotStraightCat
      @NotStraightCat 4 года назад +3

      @@GameOfHearth salut! évidemment les concepts de classe ou de re/production sont repris dans le féminisme matérialiste mais je pensais plus aux oppositions théoriques/stratégiques entre féministes matérialistes comme Delphy aux théories féministes marxistes type Federici ou Fraser sur des questions sur l'existence d'un ou plusieurs ennemis relativement autonomes, le mode de production capitaliste et le patriarcat. Merci !

  • @raphwb
    @raphwb 4 года назад

    Merci à toutes les deux pour cette vidéo éditée, ça fait plaisir de voir qu'il y a des interactions entre vous ! C'est loin d'être illogique mais vos formats sont très différents donc je ne m'y attendais pas. En tout cas je trouverais intéressant de voir une collaboration entre vous autour d'un point plus spécifique du transféminisme (un débat dans une prochaine nuit rose ou peut être un format plus long ?).

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +2

      On a des petites idées de projets oui ;)

  • @ursusmajorraconte
    @ursusmajorraconte 3 года назад

    Merci pour cette vidéo qui contribue peu à peu à mettre un peu d'ordre et de clarté sur ces sujets. Cette vidéo me fait me poser la question suivante quant à la cible de l'oppression et de la domination et la cible du désir de l'oppresseur. Il me semble que le vecteur qui lie l'oppresseur physique, politique ou social à sa victime est orienté de la même manière que celui du désir des pour les victimes mêmes de l'oppression. Je me plante peut-être, mais il est étrange de voir que le rapport de domination dans les sphères publiques semble subir, à mesure qu'il s'exprime dans l'intimité, une mutation en désir sexuel.

  • @Laura-zd8wu
    @Laura-zd8wu 2 года назад

    Bonjour,
    Vous n’avez pas de video sur le Black Feminism?

  • @SohanTricoire
    @SohanTricoire 3 года назад

    Merci !

  • @AutoNomades
    @AutoNomades 3 года назад

    Merci pour ton travail !

  • @initialbb4828
    @initialbb4828 4 года назад +1

    Piou, en préambule merci pour tout ton fantastique taffe (ça c'est la partie indispensable, parce que hein, les compliments, c'est important pour une vie bien remplie et heureuse (le reste c'est moi qui me touille la tête sur de l'argumentatif, donc si t'as pas la motiv', laisse-donc ça de côté)).
    Je voulais la ramener sur une thématique que beaucoup de commentateurs transphobes ramènent en tant que gloriole argumentaire (globalement de tristes sires aux PP manga sur un réseau social bien connu, mais évidemment ce lieu commun pas très pertinent va bien plus loin): La Souffrance des personnes trans seraient inhérente à la transidentité, insécable même.
    Généralement, ce que je rétorque à ce lieu commun très con (type de commentaire où je vois peu de monde répondre d'ailleurs), c'est de retourner l'essentialisme contre lui-même. C'est à dire définir la dysphorie comme étant l'écart de perception entre une forme de "moi tel que je me connais" et de "moi perçu par la société"; et que cette dysphorie liée à la rigidité de la société face au genre et à la normativité socialement acceptable du paraître, vient faire naître cet écart, et par conséquent cette souffrance.
    Bref, je sais pas si c'est clair, et surtout, je sais pas si c'est pertinent et si ça permet d'expliquer les vrais bails à l'innocent cis qui vient me touiller un jour sur deux ._.' (et vue que tu m'as l'air bien plus pertinente et précise dans ton propos que je ne le suis moi-même je viens t'embêter avec ça, si évidemment t'as la motivé :3).

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +2

      Merci pour ton retour :)
      J'aurais tendance à répondre en utilisant la question de la pathologisation - en gros, comme toi, mais avec un élément en plus, une comparaison pour aider à la compréhension des enjeux. Je m'explique.
      En fait on voit bien que la perception générale des transidentités par le public non concerné c'est, effectivement : "personnes trans = malades". D'ailleurs, en France, ça fait à peine 10 ans que la transidentité n'est plus considérée comme une "maladie mentale". Donc la perception générale c'est plutôt : les personnes trans sont des personnes malades mentalement, et qui souffrent en plus du rejet de la société - donc ça ajouterait des problèmes sociaux aux souffrances "inhérentes" à leur pathologie (la fameuse dysphorie dont tu parles).
      Je pense qu'une réponse transféministe à cette conception serait de comparer la pathologisation des personnes trans à celle des femmes et des gays (au sens large). Pendant un temps, les sexualités non-hétérosexuelles ont été rangées dans les pathologies, et on considéraient donc que les gays étaient malades - donc quand ils faisaient une dépression, forcément, c'était associé à l'idée qu' "ils sont malades, donc ils souffrent, logique". Idem pour les femmes dans les plus grands moments de répression, où le moindre comportement "pas féminin" était rangé du côté "maladie mentale". Dans chaque cas, on a des personnes qu'on déclare "malades" par rapport à leurs comportements "hors-norme", et cette déclaration, la manière dont les comportements sont considérés et pris en charge, fait qu'il devient impossible de comprendre autrement et ces comportements - et par conséquent aussi la souffrance induite par la pathologisation. D'ailleurs, la pathologisation, ça n'est pas seulement ce qu'il se passe chez les médecins : c'est passé dans les sociétés de manière générale. Du coup, les représentations des personnes trans se retrouvent à être majoritairement des histoires de souffrance et tout le tintouin.
      Je ne sais pas si ça donne de l'eau à ton moulin, mais ça me semble une argumentation sur laquelle on peut s'appuyer :) Après je suppose que te viennent aussi des "prouve ce que tu dis" - et là ça demande d'aller dans l'histoire des luttes et dans l'histoire de la clinique. Dans les sources j'ai mentionné Les cahiers de la transidentités n°1, "Transidentités : histoire d’une dépathologisation" : je pense que le titre est plutôt éloquent sur ce que tu peux y trouver !

    • @initialbb4828
      @initialbb4828 4 года назад

      @@GameOfHearth J'avoues ne même pas m'appuyer sur ce type de source, et faire ma grosse feignasse en expliquant la génèse de la SOFECT, ce qui calme les plus claqués des plus claqués généralement. Et j'avoues qu'étant sur une ligne très très proche, on va dire que ça donne un fleuve secondaire plutôt sympatoche à mon moulin :3.

  • @claireguillou2744
    @claireguillou2744 4 года назад

    Trop bien !!

  • @gujisan8336
    @gujisan8336 4 года назад +1

    Bonsoir. Peut - on m'expliquer en quoi le phénomène drag est une preuve de la "mascarade" du genre ? SI j'ai bien compris, ce sont des sortes d'acteurs jouant la comédie du genre. Alors que ça n'indique pas leur réelle identité. Si on pousse le raisonnement, les acteurs en général prouveraient que toute vie humaine n'est que mascarade. Mais ça me semble trop gros. Merci..

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад

      Bonjour, peut-être que le terme "mascarade" te paraît un peu fort parce qu'il porte la connotation du mensonge, du faux. Chez Butler, l'identité personnelle en tant que chose fixe est conçue comme une fiction : nous ne sommes un sujet fixe que parce que nous concevons notre identité ainsi. Pour elle, ce que nous appelons notre "identité" n'a rien de fixe et ne fait que changer, fluctuer. Ce qui nous amène à chercher une certaine pérennité de notre identité, c'est le monde social, où l'on répète des comportements qui sont des embrayeurs de nos relations aux groupes sociaux. Il est par ailleurs généralement admis que les comportements sociaux sont une mascarade : notre vie sociale est un jeu subtil d'échange de signes - maintien, politesse, discussion, etc. qui varient en fonction des situations, des places relatives des uns et des autres (si vous êtes face à un patron, un employé, un administrateur, un parent, un amant, un chef d'État, vous aurez des comportements bien différents). Si tu ouvres n'importe quel ouvrage de sociologie tu verras des descriptions de comportements sociaux, la manière dont ils se construisent, évoluent, ce qu'ils signifient, etc. Ça ne veut pas dire que c'est une mascarade mensongère (on peut le ressentir comme cela, ceci dit !), ça veut dire que ça fonctionne non pas à la spontanéité de tout un chacun, mais au contraire sur des contraintes intériorisées qui permettent qu'il y ai un fonctionnement général récurrent et relativement stable.
      En revanche, quand on arrive sur la question du genre, là, ça coince de manière assez considérable, comme s'il y devait y avoir une naturalité et une immuabilité des comportements genrés, de manière binaire. Ça devient tout de suite plus compliqué de ne pas penser que l'identité de genre fait partie de cette mascarade générale. Celles et ceux qui ne restent pas dans cette immuabilité binaire sont considérés comme ayant "un problème". Si le drag est important, c'est parce qu'il montre qu'au même titre que n'importe quel comportement à visée sociale, le genre est effectivement une suite de comportements qu'on doit performer, et pas l'expression naturelle de notre composition biologique : les comportements genrés viennent répondre à des attentes sociales qu'on performe, comme pour le reste de nos comportements. Si l'on fait sortir le drag de la scène, on se rend compte qu'on peut performer la masculinité et la féminité dans l'espace social : c'est comme ça que les individus sont reconnus comme étant des hommes et des femmes, et s'engageant en tant que tels dans leur socialisation.
      Est-ce que pour Butler ça veut dire qu'on passe son temps à mentir volontairement ? Non, parce qu'il y a cette fiction de l'identité, à laquelle on croit, on adhère. On se reconnaît dedans même si c'est une fiction, parce que ça nous rend fonctionnel. Le drag est un jeu ponctuel, comme le carnaval : c'est un moment de subversion des identités qui montre combien le jeu social est artificiel, peut être déconstruit et reconstruit rien qu'en changeant de vêtement et d'attitude. Mais il montre aussi combien il a en lui d'inertie - parce que quand la scène/la fête est finie, chacun reprend son identité sociale officielle, qu'elle plaise ou non. Et ce pour quoi plaide le queer - au-delà de ce que peut en penser Butler - c'est pour la subversion générale des identités de genre.
      Je ne sais pas si ça a pu éclairer un peu mieux ta lanterne, mais peut-être que visionner ma vidéo sur le féminisme queer pourra t'aider ? Elle venait avant celle-ci et reprend à la racine la question de l'identité personnelle selon Butler - en gros comme un héritage de la pensée française des années 1960-70, de l'anthropologie anglo-saxonne de la même période, et de la clinique du genre des années 1950.

    • @gujisan8336
      @gujisan8336 4 года назад

      @@GameOfHearth Merci pour cette réponse instructive et détaillée. Pour résumer ce que je ne comprenais pas, le genre est fluide mais se stabilise par convention sociale. Je devrais lire plus de socio, tous ces concepts remontent pour moi à 10 ans. Je vais bien sur regarder tes autres vidéos qui sont hyper intéressantes.
      Est ce que tu as ou compte faire d'autres vidéos sur la réception de ces théories dans le milieu scientifique ?

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +1

      @@gujisan8336 ça serait un beau projet ! Rien n'est vraiment prévu à l'avance, mais ça peut faire partie des choses que je décide de faire à un moment :)

    • @micksensei2259
      @micksensei2259 4 года назад +1

      ​@@GameOfHearth : Intéressante cette question de l'identité fluide, mais je la trouve traité de manière incomplète, partielle, il y a dans notre identité personnel un noyau fondamentale me semble t-il, nous ne naissons pas comme une page blanche, nous héritons d'un potentiel psychique à travers notre corps, notre biologie, des traits caractériel tel que l'impulsivité ou l'agressivité trouvent souvent trouver leur explication au moins partiel dans des facteurs hormonaux.
      C'est la question de l'innée et de l'acquis qui est sous-jacente, à mon sens la réponse est grise, le noyau de notre identité est très sommaire, mais il existe, et persiste tout le long de notre existence, au fonds même s'il existe il est suffisamment souple à la naissance pour nous laisser un potentiel de développement de construction très vaste (en générale, sauf maladie génétique, troubles hormonaux par exemple).
      Ce potentiel psychique va se confronter au réel, se construire et peu à peu se solidifier, je ne nie pas notre identité soit fluide dans une certaine mesure, mais que premièrement elle ne l'est que partiellement, et deuxièmement que sa capacité à fluctuer, à changer diminue au fil de la vie de l'individue, derrière il y aurait des causes biologique à étudier tel que le vieillissement du cerveau (sa souplesse et la vitesse d’apprentissage diminue, cela tend à faire penser que notre structure psychique change de plus en plus lentement le temps passant).
      Il n'est donc pas étonnant qu'il est communément admis que la construction fondamentale de l'identité de l'individue se fait au cour de l'enfance et de l'adolescence.
      Autre indice d'un aspect plus rigide de l'identité au sens large sont les traumatismes psychiques qui laissent des cicatrices psychologique marquant bien souvent à vie l'individue, affectant son identité sur le très long terme, indépendamment de la volonté de l'individu ou de son environnement sociologique.

  • @uma____3105
    @uma____3105 4 года назад

    Super !

  • @adriennaetoile9774
    @adriennaetoile9774 4 года назад +1

    Coucou il me manque un élément de clarté sachant que je découvre ces théories.
    J'ai l'impression que parler de combattre le genre c'est flou : en détruire les normes oui, mais on ne choisit pas de s'identifier comme une femme, et ça peut nous tomber dessus ou nous paraitre évident sans qu'on souhaite performer plus que cela ce que les autres reconnaissent comme étant féminin. Par exemple, on peut être sans passing de femme, que ce soit de la part d'une afan ou d'une aman, d'une butch ou d'un.e pangenre au passing d'homme cis : on ne performe aucune norme féminine pour la subvertir et tout se passe au niveau du ressenti personnel, de l'identité.
    Comment clarifier ça ?

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад

      Hello, quelle est ta question exactement ? Que faut-il clarifier ?

    • @adriennaetoile9774
      @adriennaetoile9774 4 года назад

      La notion de ''combattre le genre'' qui est revendiquée par les transfeministes alors qu'une identité de genre tu peux y tenir et surtout elle peut te tomber dessus et tu dois la revendiquer, affirmer que c'est ton identité, que c'est important, fondamental et du solide (d'où l'importance de dire fuck Judith butler)

    • @adriennaetoile9774
      @adriennaetoile9774 4 года назад

      @@GameOfHearth et du coup le lien entre le transfeminisme et les revendications queer, comment le transfeminisme a émergé à la fois des theories queer et en conflit avec elles (si c'est bien ça qui s'est passé ? En tout cas c'est ce moment de la vidéo où il m'a manqué des détails)
      Par ailleurs merci pour cette vidéo très claire et informative, très efficace, mais comme tout résumé posant des questions qui demandent toujours de creuser plus pour le.a visionneur.se candide :)

    • @adriennaetoile9774
      @adriennaetoile9774 4 года назад

      Et aussi deuxième question : comment la définition de performativité du genre a évolué par rapport à celle d'identité de genre ?

    • @adriennaetoile9774
      @adriennaetoile9774 4 года назад +1

      @@GameOfHearth et pour me paraphraser une dernière fois pour être sûr de pouvoir être clair :
      Le genre est-ce une performance sociale (à déconstruire) et/ou un ensemble d'identités (à affirmer) et dans quelle mesure ?

  • @PetitPoneyArcEnCiel
    @PetitPoneyArcEnCiel 4 года назад

    commentaire pour l'algo!!

  • @26yd1
    @26yd1 4 года назад +3

    Passionnant, ça me conforte dans mon questionnement de me considérer néo-radfem comme synonyme de queer matérialiste ou anarcho-queer (en gros la ligne d'Antastésia), que j'avais adopté y'a quelque mois, ça répond à pourquoi de mon point de vue de la théorie radfem est la bonne mais celles qui s'en revendiquent sont presques toutes réacs (TERF, SWERF, sex-negative, anti-porn, anti-kink comme set de base; avec un rabbit hole "FGTOW" séparatiste lesbien qui termine en suprémacie féminine néo-fasciste.)
    La suite cest ma vision, partiale et située, de classer les choses dans mes idées, si des gens veulent la critiquer ou commenter?
    En fait, selon une "ligne du progrès exponentiel" à laquelle je "crois" (bayésiennement) on a eu, en occident, en comptant pas l'anarcha-féminisme qui était avant-gardiste:
    > Le premier et dernier paradigme essentialiste + le premier paradigme matérialiste du marxisme orthodoxe et léniniste + le grand paradigme universaliste, rationaliste et républicain des lumières. Rendus obsolètes par:
    > Le second paradigme matérialiste: radfem, seconde vague, post-genriste. Rendu obsolète par:
    > Le premier paradigme matérialiste à retour essentialiste: queer, évoluant en l'intersectionnalité, version libérale. Paradigme dominant à l'université et dans les espaces militants à tendance réformistes en 2020. Rendu obsolète par:
    > Le troisième paradigme matérialiste: le transféminisme, évoluant en l’intersectionnalité, version matérialiste et révolutonnaire, souvent libertaire, ou une théorie queer matérialiste synthétique. Paradigme en phase de remplacement du paradigme queer original à l'université qui domine encore; et déja dominant dans les espaces militants libertaires ou pas loin. Le paradigme de notre petite extrème-gauchosphère youtube francophone et surtout du breadtube.
    (> La quatrième paradigme matérialiste: féminisme transhumaniste. Féminisme vraiment post-radfem, post-genriste, intersectionnel, anarchiste qui transcende le transféminisme, surtout investie actuellement par une petite minorité des femmes trans.)

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +3

      C'est une façon de comprendre les choses, mais la présentation sous forme de "progrès" me semble trop imprécise, parce que tout ça est beaucoup plus compliqué qu'une suite d'élaborations toujours "mieux" conçues, avec une avant-garde amenée à devenir "la norme" en matière de progrès social. Je comprends que ça te semble une bonne façon de présenter les choses, parce qu'on est un peu bercés au "progrès" dans le récit général qu'on se fait de l'histoire occidentale - du moins à une forme de développement qui, à travers des essais -> échecs, essais -> échecs moins pire, essais -> réussite, nous mènerait vers le "mieux".
      Moi j'aurais tendance à me méfier de cette lecture et à retourner dans l'histoire des idées et des sociétés. Ça serait compliqué de te répondre rapidement, il faudrait faire quelques thèses (c'est une idée!)
      Merci d'avoir pris le temps de commenter, j'espère que d'autres passeront te répondre (on va dire que je te réponds sur le long terme, de vidéo en vidéo, et en continuant mon travail de manière générale :D )

    • @26yd1
      @26yd1 4 года назад +1

      ​@@GameOfHearth
      Attention Pavé César qui part trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès loin (merde, c'est déja occidentalo-centré comme blague^^)
      Je sais très bien en fait que ma façon de présenter les choses à une origine venant de l'homme blanc de gauche occidental, je me rend compte aussi que tous mes commentaires sur tes récentes vidéos en viennent un peu au mème point, non pas que je fasse une obsession la dessus (ou un chouilla^^) mais c'est le niveau d'analyse le plus poussé que j'ai acquis et seule ta chaine et celle de Tzitzimil ou Politikon me permettent de le coucher sur papier virtuel à un niveau ou je suis pas en train d'essayer de le vulgariser mais l'étayer pour moi mème.
      En fait le truc c'est que pour moi, il y a une sorte de fatalisme du dominant, une sorte d'effet Dunning-Kruger appliqué à la domination à cause de l'intériorisation des normes du dominant par les dominé.es.
      En gros on a en version simplifiée la contradiction suivante qui sous-tend l'université et la gauche actuelle, selon moi et mes biais, comme version actuelle du débat antique entre matérialisme et idéalisme qui sous-tend tout débat idéologique sans exception:
      Choix 1 > Matérialisme: Fonctionnel, cohérent, transcendant (rétro-déterministe si je puis dire, la fameuse courbe du progrès) MAIS occidental, patriarcal et élitiste, facilement retourné en outil de domination.
      Choix 2 > "L'autre truc", le "postmodernisme", dont la non-clarté fait déja parti de la définition: essentialiste, relativiste, anomique MAIS accessible aux dominé.es, et hyper simple à rendre libéral/réformiste et faire de l'entrisme pour améliorer les conditions réelles de vie sans attendre le grand soir ou le socialisme queer interplanétaire.
      j'ai l'impression que tout le monde proche du camp libertaire et investi en SHS, peu importe qu'iels aient ma définition de la contradiction ou une autre, qu'iels la perçoivent consciencieusement ou non: on en est toustes insatisfait de cette binarité et cherche une synthèse. Moi je suis un dominant en terme capitaliste et colonial, mais dominé en terme patriarcal, bon archétype du nerd puceau introverti qui ne sors pas de chez lui, avec un capital-culturel qui fait bouclier contre l'alt-right, les incels etc... Donc je suis protégé de la violence de la militance, et peut théoriser dans ma tour d'ivoire comment partir du choix 1 et le dépatriarcaliser, désoccidentaliser etc... j'ai une certaine conscience de mes points aveugles, Mexie par exemple m'a idée à voir comment le dépatriarcaliser, mais mon biais occidental en terme de connassances, fait que j'avoue clairement avoir un biais occidentalo-centré d'analyse, et donc paternaliste, j'ai pas réponse à tout et d’ailleurs je regarderais ta dernière interview sous peu, sans rien faire d'autre si j'ai le courage.
      J'ai le sentiment intuitif très fort que tout ce que j'apprend rentre à merveille dans ce logiciel la, tout fait sens dans cette transcendance matérialiste avec de l’émergence partout; et que l'approche numéro deux disons, soit de matérialiser la postmodernité, c'est une vraie impasse sans réponse.
      Maintenant que je suis en phase de désoccidentalisation^^ limite j'aimerais bien arriver à avoir tort, parce que je me sens limite coupable de "rester" dans ce logiciel qui ramène au vieux marxisme blanc et patriarcal (ou à un transhumanisme libertarien théologique), c'est juste que je peux pas désapprendre ce que j'ai appris, juste apprendre plus, et tout ce que j'apprend conforte mon biais, ce fatalisme du dominant qui à par défaut accès à la bonne analyse à cause de son privilège, la ou la seconde voie me semble venir de la culpabilité trop forte de tenir ces positions intrinsèquement paternalistes tout en militant au coté de la violence réelle, une dissonance intenable.
      Par ailleurs mes positions sont autant le fait du déterminisme de white mec dominant lambda déterminé vers la rationalité; que de mec non-viril... quand je parle que je vois de l’émergence partout et que tout fait sens, ben justement ce féminisme transhumaniste, xénoféminisme, que je considère comme le dernier niveau d'avant-garde actuel, et qui est investi par des femmes trans, il est basé sur les théories radfems originales qui sont supposées exclure les trans, mais lues autrement, c'est aussi la quintessence de l'émancipation trans, et il est pour l'instant une avant-garde très edgy parce qu'il correspond à ce que j'aime appeler une analyse "radcuck" pour me marrer en retournant le stigmate: socialisation de mec blanc occidental non-viril et souffre douleur du patriarcat, mais bénéficiant des déterminants du dominant qui poussent vers le matérialisme du gauchiste blanc occidental (avant a transition, s'il y a transition). Et moi-mème si je claque des doigts je suis une femme trans selon les critères "postmodernes", je coche toutes les cases, et c'est pas une critique parce que ça se défend aussi selonun oeil matérialiste, si demain matin je trouve que je me sans mieux en femme, je claquerais des doigts^^.
      Quand tu vois ça, c'est dur de penser que ce rétro-déterminisme-réductionniste-absolu-et-transcendant qui est cohérent d'un bloc est biaisé, quand il est cohérent de l’émergence de la particule quantique au super-amas de clusters de galaxies, et qu'il t'explique ce qu'est l'atome, la société, la conscience, et l'univers selon cette bonne vieille science de l'homme blanc... mais du coup ça redevient aussi une sorte de théologie-bayésienne, donc nouvelle contradiction, et on s'en sort jamais mdr).

    • @alexandrebozier4703
      @alexandrebozier4703 4 года назад +4

      Et oui le travaille du sexe est du travail. Merci le libéralisme et le beau passage langue de bois startup nation (sex négative mdr la blague).

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +3

      Je @.@
      C'est intéressant ce que tu essaies de proposer comme lecture du champ intellectuello-militant. Pour le champ militant, je ne saurais pas vraiment dire (je n'y suis pas), et pour le champ universitaire, c'est quand même plus compliqué que ça. Ça fait quelques décennies que la tension relativisme/histoire comme science prédictive est dépassée de plein de manières - sans qu'on s'arrête sur une résolution unique de la tension, on n'est pas bloqués dans une dissertation de terminale à faire une synthèse unique pour tout le monde parce qu'on n'a ni l'inspiration ni le temps de tirer plus loin.
      Je ne sais pas si j'ai bien tout compris dans ta manière de distinguer les deux grands pôles, mais j'espère que je vais réussir à montrer qu'il n'y a pas qu'une alternative insuffisante, et qu'il y a plein d'outils autres à disposition pour penser. :)

    • @26yd1
      @26yd1 4 года назад +1

      @@GameOfHearth
      La fameuse complexité du champ universitaire, je verrais bien, e suis autant dedans qu'en dehors et peut-être que mon problème vient de la^^ la déconstruction se termine jamais^^

  • @cyrilliko
    @cyrilliko 4 года назад

    pt'it commentaire de référencement ^^

  • @pacman7118
    @pacman7118 4 года назад

    Courgette ! je regarderais plus tard je suis pas en état ce soir

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад

      Je pense que tu as déjà vu cette vidéo, c'est une version corrigée d'une précédente :) Mais merci pour la courgette!

    • @pacman7118
      @pacman7118 4 года назад

      @@GameOfHearth Justement la correction m’intéresse :D

  • @mwasted696
    @mwasted696 3 года назад

    ton t shirt igorrr

  • @valerieserval4731
    @valerieserval4731 3 года назад

    👌🏿

  • @xipethotek6157
    @xipethotek6157 4 года назад +7

    L'oppression systémique dépend du passing , mais les FtM ont le choix , pas les femmes
    autant au début de la vidéo avec butler et le mouvement queer , je suis
    autant aprés ça commence à faire du kamoulox ..... et tout baser à chaque fois sur money qui as falsifié ses travaux et c'est basé sur un seul binome de jumeaux , c'est scientifiquement trés trés faible
    l 'argument du passing obligatoire pour éviter les aggressions ..... c'est oublier les aggressions présentes sur les femmes mêmes lorsqu'elles obeissent aux injonctions des stéréotypes de genre ...
    l'oppression lié au corps des femmes est aussi complètement passer par les armes ...
    le transactivisme est une étape nécessaire pour le transhumanisme , le scientisme de notre époque as besoin de détruire le matérialisme des humains , le féminisme queer as été modifié pour non plus détruire le genre , mais justifier la performance ... nos sociétés individualistes meritocratique ont besoin de tuer les lectures systémiques mettant en lumière les oppressions et hierarchies
    que les personnes intersexes puissent etre libre de mutilation à la naissance , que les personnes transgenre décident de "performer" , du moment que ces humains ne viennent pas exclure de leur classe sexuel biologique des personnes qui n'ont pas choisi d'y être , et qu'ils n'utilisent pas devant un refus , une violence toute stéréotypé issu d'une socialisation violente masculine toxique ....
    les appels à bruler les TERFS c'est juste de la violence patriarcale , et c'est ne pas comprendre que les féministes radicales n'exclues pas les personnes transgenre , car la sororité inclue de facto les personnes FtM....

    • @JacquesdeJef
      @JacquesdeJef 3 года назад +1

      1) d'abord les ftm ne sont pas des femmes et donc les inclure dans votre sorotitie c est nier leur identité .De plus les personne Ftm vont également gagner des privilèges masculin plus ils vont transitionner,ce qui est le contraire des perosnne MTF.Aussi ne jouer à "je ne suis pas racist mon ami 'est noire en disant qu'inclure les hommes trans vous dédouane de toute transphobie 2) Le passing UN choix ? Une obligation plutôt.zpour se faire reconnaître comme femme la femme trans doit être hyper féminine et se conformer aux stéréotypes. C'est parfois une violence. De plus la femme trans bas pas choisir d'être une femme. Personne ne décide "tient ce matin je vais être une femme/homme ". Également toutes les violences et les oppression que vivent les femmes trans. Dois je vous rappelez qu'il y a plus de mort chez les femmes trans par ratio et que beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté. 3)exclure les femmes cis de leur classe biologique ? Personne dis ça.les femmes trans veulent juste être incluse et pas oublié,comme les femmes noirs. Aussi il est normale qu'un homme trans enceinte ne veut pas être appelée femme enceinte.personne enceinte les inclus 4) sur brûler des terfs, mon petit doigt que beaucoup de féministe radicale a appeler à castrer les agresseurs et envoie crever l extrêmement droite. Pis twitrer c est pas la communauté trans
      Bref votre commentaire pour la mauvaise foi et la transmysognie

    • @xipethotek6157
      @xipethotek6157 3 года назад +2

      invoquer la mauvaise foi quand on ne comprends pas le message initial est une option en effet
      quand à la transmysognie , je ne sais pas ce que c'est

    • @JacquesdeJef
      @JacquesdeJef 3 года назад +1

      @@xipethotek6157 bon la transmysognie. C Est la mysogynie qui cible les femmes trans .Comme l'explique l article de wiki là dessus : "La transmisogynie (parfois trans-misogynie) est l'intersection entre la transphobie et la misogynie. Le terme a été inventé par Julia Serano dans son livre Whipping Girl publié en 2007, et il est utilisé pour décrire la discrimination spécifique à laquelle font face les femmes trans[1],[2],[3] et la manière dont la transphobie intensifie la misogynie dont sont victimes les femmes trans (et vice versa)[1]. La transmisogynie est un concept central du transféminisme qui est aussi communément rencontré dans la théorie féministe de l'intersectionnalité. La suggestion que la féminité des femmes trans est source de transmisogynie est rejeté par certaines féministes radicales qui considèrent que les femmes trans ne sont pas des femmes[4]."

    • @JacquesdeJef
      @JacquesdeJef 3 года назад +1

      @@xipethotek6157 votre commentaire semble casser du sucre sur les personnes trans. Vous semblez méfiante. Plus je le relie plus vous semblez faire de préoccupation centrale qui prime sur les femmes ces. Encore qui vient exclure les femmes cis de leur "classe biologique "

    • @xipethotek6157
      @xipethotek6157 3 года назад

      @@JacquesdeJef du coup c'est en effet pas la transmysognie ^^

  • @micksensei2259
    @micksensei2259 4 года назад +2

    Vidéo bien réalisé et intéressante, même si sur le fonds cette idéologie qui nie tout lien entre le biologique et le genre me semble déconnecté du réel.
    Se sentir homme ou femme, adopter un comportement féminin ou masculin est d'abord déterminé par des élément biologique, indépendamment des structures sociale ou de l'expérience vécue par l'individue. D'ailleurs il suffit d'observer les différences comportementale entre femelle et mâle dans la nature plus particulièrement chez les espèces sociale (car plus proche de nous sur le rapport au sexe) pour s'en convaincre.
    Au fonds nos désirs sexuelle comme notre identité sexuelle sont pour l'essentiel déterminé biologiquement, les hommes et les femmes sont programmé génétiquement pour se désirer l'un l'autre afin de perpétuer l'espèce, ils demeureront inchangée à travers l'histoire de l'humanité car inscris dans sont ADN, la culture et la psychologie ne sont que des couches de complexité qui viennent s'adosser à un socle naturel, c'est pourquoi cela fait principe dans toutes les sociétés humaines.

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +4

      Bonjour,
      Je pense qu'il vous manque des notions de biologie de l'évolution et de biologie du sexe, parce que c'est bien plus compliqué que ce que vous prétendez.

    • @micksensei2259
      @micksensei2259 4 года назад

      Game Of Hearth : Je suis plutôt sûre de moi dans ce domaine sans être un spécialiste.
      Simplement dans le format commentaire youtube je m'impose d'être claire et concis sans rentrer directement dans le détail des arguments, je me contente donc d'exposer les plus grosses failles de la théorie adverse.
      Au fonds il n'est pas étonnant que la faiblesse d'un discours sociologique ou psychologique soit l'aspect scientifique, biologique du problème.

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +3

      @@micksensei2259 je comprends tout à fait, ceci dit si vous n'avez ni une connaissance avancée en études de genre, ni une connaissance avancée en biologie de l'évolution, c'est un bien mauvais point de départ pour affirmer des choses de manière aussi péremptoire ! Si la question vous intéresse, je vous invite fortement à creuser des deux côtés à la fois: vous verrez que ce que vous affirmez n'est pas correct, que vous parliez des études de genre ou du sexe biologique et de l'évolution.

    • @micksensei2259
      @micksensei2259 4 года назад +1

      @@GameOfHearth: j'attend plutôt des arguments de votre part, quand à mes connaissances bien que non spécialiste je suis plutôt confiant.
      Au fonds je n'ai dis que des banalité scientifique, bien sur j'ai grossi le trait cependant mes arguments n'en demeure pas moins pertinent.

    • @GameOfHearth
      @GameOfHearth  4 года назад +7

      @@micksensei2259 vous imaginez bien qu'on ne parle plus d'arguments là, on parle de l'entièreté de la littérature en biologie et en biologie de l'évolution. Si ça vous intéresse d'affirmer des choses à ce propos, rien ne vous empêche d'aller vous faire une culture sur tout ça, mais j'aime autant vous dire que ça va vous prendre un peu de temps pour investir les débats, et plus encore ceux qui ont effectivement lieu à l'endroit des questions de genre et de sexe. À titre d'exemple vous noterez que la position réductionniste que vous prenez pour une évidence, à savoir l'hypothèse du gène égoïste que nous devons à Dawkins, n'est pas l'un des fondements communs de la biologie de l'évolution, mais une thèse hautement controversée, et que peu de scientifique reprennent à leur compte.
      Quant à savoir si les études de genre ignorent bêtement l'existence des sciences dures: la réponse est non, il y a une abondante littérature là dessus, j'en ai déjà parlé sur cette chaîne.
      Je vous souhaite une bonne continuation dans vos recherches documentaires.