Ce film est magnifique, il m'a fait rire et pleurer. Je n'attendais plus de ressentir quelque chose du cinéma ces derniers temps et ce film m'a mis une gifle bienvenue. J'ai appris des choses sur moi même et ai même retrouvé un peu d'espoir quand à mon utilité sur cette terre que j'ai du mal à suivre. Mon film de l'année. Super vidéo comme toujours !
Ce film a été un coup de poing au visage pour moi. C'était un truc assez puissant à regarder et clairement il ne m'a pas laissé indifférent. Ayant eu peur au début que ce soit une bête histoire de "vaincre le méchant pour sauver le multivers" au final le synopsis du film a changé au moins 4 fois sous mes yeux. 10/10 pour ma part.
Super analyse, j'ai beaucoup aimé la manière dont vous êtes rentrés en détail sur le fond du film, surtout car il est beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît ! Ce film c'était vraiment une claque, surtout comme vous le dites vous même car il est très sincère et premier degré. ça me donne maintenant envie de voir un film "drame social" dont la trame principale serait réellement un perso qui va dans le multivers voir où chaque prise de décision l'a amené pour rendre sa vie plus ou moins bien et... ah oui ça s'appelle "L'Effet Papillon" !
Je viens de voir aujourd'hui, Everything Everywhere All at Once. C'est Génial ! Dans les aspects artistique et symbolique. Tu as brillamment expliquer ce qui en fait un des Meilleurs Films de l'année.
J'arrive à la même conclusion, que si un film arrive à émouvoir et à transmettre des émotions en créant un dialogue entre 2 pierres sans un son... C'est alors une oeuvre réussie !
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Magnifique vidéo. Comme à chaque fois, je suis bluffé par la densité mais aussi la clarté de l'analyse. J'ai vraiment aimé le passage sur David Foster Wallace dont je ne connaissais pas le travail. Pour le coup ça me donne envie de me pencher là dessus. Et je partage totalement ce point de vue. Car oui, au delà du divertissement de qualité, ce qui marque chez Everything, Everywhere, all at once, c'est son message qui va à l'encontre de l'ironie, voir du cynisme actuel. Face au chaos du monde, retrouver du sens dans notre lien aux autres en faisant juste... de notre mieux, avec bienveillance et gentillesse. Waymond et sa philosophie de vie m'ont énormément touché pour le coup.
Merci pour cette vidéo ! Qu'est ce que c'est réjouissant de voir une oeuvre pareil avoir un tel succès aux yeux du public dans le contexte actuel ! Ce film m'a littéralement reconnecté aux autres, justement parce qu'il m'a prouvé que ce besoin de reconnexion était partagé par tout le monde !
Merci pour cet éclairage. Vous me faites mieux comprendre pourquoi j'adore tant l'œuvre des W. Sur ce film, je ne sais toujours pas si c'est génial ou pas, mais une chose est sûre c'est à voir et ouf ça marche au Box Office. Un peu d'espoir, que j'avais presque perdu après avoir une séance privé de 3000 ans à t'attendre. Et petite cerise sur le gâteau les remarques sur C.N. que je déguste toujours avec autant de plaisir
Je viens seulement de voir le film et c’est un vent de fraîcheur. Merci pour votre critique qui m’a permis de comprendre pourquoi et d’en approfondir le propos. Votre travail est incroyable, continuez!
Un film qui demandera plusieurs visionnages (comme Matrix tiens ^^) pour en tirer toute la substance. D'ailleurs j'étais un peu éméché en le voyant chez un pote (soirée apéro), ça a dû jouer sur la perception. C'était vraiment ENORME, ça devient rare les claques cinématographiques de ce genre. En effet il y a du génie à la Wachoswki chez les Daniels.
Je suis allé le voir hier. La salle n'était pas pleine mais il y avait quand même du monde et c'était cool. J'ai pu partager mes éclats de rire et mes "wtf" avec d'autres gens, c'était pas mal. En tout cas ce film est sûrement ma plus grosse mandale cinématographique de l'année. J'en ai savouré chaque minute, allant de surprise en surprise. Je ne suis pas du tout familier des productions A24 et seule la bande-annonce avait accroché mon intérêt. Et c'est tant mieux ! Je suis très content d'être allé voir ça dans une salle obscure. Je ne suis pas forcément doté de tous les outils pour comprendre tous les aspects du film. Et je pense qu'un nouveau visionnage sera nécessaire pour en absorber un peu plus le contenu (il y a tellement de choses dedans). Mais heureusement il y a vous et vos vidéos qui m'aident à mieux appréhender ce genre de projet. Alors merci. :) J'avais quand même repéré la grosse réf à Matrix dans les bureaux et la partie de cache-cache. Et je trouve aussi que la réalisation, notamment l'utilisation des chapitres et de la musique, me rappelle beaucoup celle de Tarantino. Sur un autre sujet : très sympa la petite réf dans la vidéo à Coherence. Je ne pensais pas voir ce film mentionné un jour quelque part comme ça. :O Malgré son budget archi rachitique j'avais beaucoup aimé. Bon par contre je resterais toujours un immense fan de Nolan malgré vos petites piques. Mais on ne se refait pas. :P
C'est extrêmement intéressant, j'ai particulièrement aimé le parallèle avec Nietzsche et la necessité de dépasser le nihilisme et l'essai de David Foster Wallace qui explique que les décennies 80-90 sont le moment d'une "hégémonie de l'ironie" dans la production artistique, que cette position est d'une certaine manière facile et rassurante, mais qu'il est peut être tant de la dépasser et de décider d'aller vers l'affirmation de valeurs bonnes et vitales (à la manière du surhumain de Nietzsche !) J'ai adoré ce film qui m'a fait pleurer tout du long, et votre analyse qui apporte énormément de choses si justes, à l'avant garde de ce que l'on pourrait voir arriver dans la production culturelle je l'espère
Un des points qui m'a marqué pendant le film c'est l'affirmation du nihilisme positif (Dieu est mort, l'univers est infini et nous sommes insignifiants, et en sachant ça c'est à nous maintenant d'être créateur de sens) comme une necessité quasi vitale pour dépasser la frénésie "malsaine" de la post-modernité Et cette affirmation a été joliement rendu à travers le personnage du mari qui pose la gentillesse comme valeur nécessaire. Dans un univers parallèle il dit a sa femme quelque chose comme "Tu crois que je suis faible parce que je suis gentil, mais j'ai bien compris que dans ce monde il n'y a que la gentillesse qui nous permette de vivre;" Ainsi, c'est un Surhomme
6:20 Hâte de découvrir les films de ce Chriftonner Colin que vous semblez tenir en si haute estime ! Quel film vraiment. J'ai tellement été emporté que je n'avais pas perçu l'incronguité de son héroïne dans les standards Hollywoodiens. C'était dans tous les cas rafraîchissant dès le début, même avant que ça "commence pour de vrais"
C'était génial ! Du coup, il faut que je vois ce film. À plusieurs moments de la vidéo je le suis déjà retrouvé avec les larmes aux yeux. C'est peut-être la fatigue et la fièvre ou que je me sépare mais ça m'a déjà touché. Va-t-on avoir un retour aux films sincères avec des personnages qui vivent au sein du film ? Va-t-on avoir moins de délires de scénaristes qui nous mettent des coups de coude dans les côtes pour nous dire qu'ils ont conscience d'être dans un film ? Le surhomme avec cette évocation de James Cameron ne sort pas de nulle part et Avatar 2 semble lui aussi un film sincère. Merci pour ce travail impeccable
Merci merci merci !!!! Mais c'est tellement bien vu et intelligent votre analyse. Des fois tu adores une œuvre et tu ne sais pas poser des mots. Et là tu regardes une vidéo comme celle ci et bim tu te sens intelligent et tout comprend tout. Quel travail ! Merci
Toujours un plaisir ces vidéos analyse ! Très bon film qui contraste sur le traitement du multivers avec Dr Strange, qui ne fait que le suggérer malgré son titre "Multiverse of Madness"
Merci pour l'écriture de cette vidéo ! J'ai vraiment détesté le film, je m'y suis ennuyé comme rarement je me suis ennuyé au cinéma, alors que j'adore le cinéma et que j'avais hâte de découvrir ce succès critique et public. La seule blague m'ayant fait rire étant celle sur les cailloux qui communiquent par dialogues écrits, j'ai été insensible à tout le reste, que ce soit l'humour, les genres, la narration... Pas sûr de lui redonner une chance vu le manque d'affect que j'ai eu pour ce film. Néanmoins, vous nous présentez quelques clefs, et je crois mieux percevoir pourquoi je n'ai pas aimé, et ce à côté de quoi je suis passé. C'est assez rare je crois, qu'un film me fasse l'effet d'une œuvre d'art contemporaine, dans le sens où je peux l'apprécier seulement en comprenant les tenants et les aboutissants, le contexte scénaristique, ce que souhaitaient transmettre les réalisateurs etc. C'est pourtant ce que je ressens actuellement : il m'aurait peut-être fallu une petite fiche pour mieux profiter de tout ce qui s'offrait. J'avais pourtant des références cinématographiques et de genre (In The Mood For Love, les films d'horreur, de comédie etc), mais ça a justement joué à alimenter ce côté "tout et n'importe" quoi qui m'a beaucoup rebuté. J'ai trouvé tout le film très premier degré, mais finalement c'est ce qu'il est. La manière presque naïve de parler de gentillesse juste à côté de scène où les personnages se battent avec des trophées en forme de plug-anal me paraissait totalement grotesque. A être dans tant de genres à la fois, je n'ai réussi à adhérer à aucun d'eux. Tout comme le fait de trainer scénaristiquement ; ce n'était pas chaotique, c'était horriblement long pour pas grand chose (à mon goût). Ce qui fait que rien n'était surprenant, rien n'était poignant, tout semblait absurde en fait. Et je me suis demandé si c'était le parti pris : l'absurdité ? Mais pourquoi vouloir quand même transmettre des valeurs et prôner la gentillesse et l'attachement aux personnes qui nous entourent, pourquoi dire "on décide de l'importance des choses", pour tout montrer sous le prisme de l'absurdité et du chaos ? Merci encore pour cette analyse, qui me satisfait et qui me donne des pistes à explorer à propos de ce film !
Absolument d'accord avec cet avis. J'ai trouvé le film abominable, j'ai failli arrêter avant la fin alors que cela ne m'est jamais arrivé (et je bouffe du cinéma). Et qu'est ce que c'est long..! Je vais checker cette vidéo, on verra bien..!
Pareil, j’ai détesté ce film qui n’est à mes yeux qu’une insupportable avalanche d’effets visuels et sonores sans âme. Et puis les délires autours des godemichets et autres plugs anal… au secours!!! J’étais une grande cinéphile depuis l’enfance mais depuis quelques années j’ai l’impression d’être constamment à contre courant, les œuvres plébiscitées me laissant systématiquement de marbre, à tel point que j’en viens doucement à me détourner de cet art qui me passionnait tant! Et ce film m’a malheureusement confortée dans l’idée que je n’étais plus du tout en phase avec la production cinématographique actuelle. Sans compter qu’aujoud’hui on ne peut plus critiquer un film ayant fait l’unanimité sans qu’on souhaite votre mort… Bref, j’aime beaucoup M Bobine mais ses explications ne me rendront pas les 2h20 que j’ai perdues en visionnant cette chose! Même mon mari qui est pourtant bon public, s’est endormi au bout d’une heure et n’a pas souhaité que je lui raconte la fin 😂 Bastons interminables, blagues lubriques et morale cucul la praline du genre « c’est pas gentil d’être méchant, c’est mieux d’être gentil »…en fait ce film m’a mise plus mal à l’aise qu’autre chose, en plus de me cramer la rétine et les tympans!! Non vraiment je ne vois pas où est le chef d’œuvre et ça fait du bien de le dire 😅
@@jennahthecat6305 j’ai vu la vidéo de Erwan Hingre sur le film ; j’ai été très touché par son analyse (vraiment, j’en avais les larmes aux yeux tant ça me parlait, mais j’ai eu l’impression qu’on n’avait pas vu le même film tant c’était à l’opposé de ce que j’ai ressenti au cinéma !). Je vous la conseille, elle m’a presque donné envie de redonner sa chance à Everything Everywhere All At Once, c’est dire ! Mais je vous rejoins en tout point, je ne comprends pas vraiment l’engouement, et je me sens aussi très à contre-courant… C’est quand même intéressant d’essayer de comprendre l’emballement général ! Ça me permet aussi de mieux comprendre ce que j’aime, de me confronter à des choses que visiblement je déteste. J’avais bien aimé les autres productions du studio A24, d’en est d’autant plus déconcertant.
Je pense que c'est le chemin inverse : montrer et embrasser le chaos du monde pour mieux affirmer ses choix ensuite. Puisque rien n'a de sens, c'est à nous de donner sens.
Il y a que moi qui ai vu des propos un peu Kafkaïen la dedans, suis-je à ce point là à côté de la plaque... En tout cas merci du gros boulot ! De voir la vidéo proposé sur le channel m'a fait me dire que c'était un film assez sérieux pour qu'on s'y penche. Vous êtes un peu mon seal de qualité.
Excellente vidéo et analyse de ce film 😊😊❤❤Enfin des asiatiques mis en valeur à Hollywood et en Occident ! 😊 Plutôt que des seconds rôles racistes et stéréotypés !
Excellent film, je l'ai vu sur conseil et (sur ces mêmes conseils) sans avoir vu la bande-annonce, qui spoile énormément de surprises (et ni plus ni moins que la fin de l'arc de la relation mère-fille). J'ai beaucoup apprécié cette critique, parce que sur ce que j'ai lu/entendu, c'était la première fois que j'entendais le mot "suicide", alors que j'ai vraiment ressenti que la dépression était le coeur du film, le trou du bagel en fait. Quant au film en lui-même, j'ai adoré me laisser porter par ce flot chaotique, vouloir essayer de comprendre les règles puis abandonner en faisant confiance au film pour me donner plus tard les clefs. Des scènes de kung-fu incroyable, de l'absurde hilarant, bon aussi du pipi-caca, une scénographie et des costumes superbes, et un trio de personnages bouleversant, des séquences de drames personnels, de phrases tour à tour assassines (j'ai rêvé d'une vie sans toi c'était merveilleux) ou inspirantes (we're all useless alone, but you're not alone). En résulte un amour immodéré pour Michelle Yeoh. Et superbe expérience à vivre en salle, bien que le ricanement narquois de voisins lors de la tirade de Waymond sur l'importance d'être gentil m'a donné envie de leur jeter des trucs à la tronche (ce qui prouve que 1- eux n'ont pas compris Waymond et le ton du film et 2- bin moi je l'ai ptet compris mais pour la mise en pratique on repassera)
Les films X-Men ont aussi imposé cette notion de multiverse en recréant une continuité contradictoire. J'y vois surtout une technique imposée par les studios pour continuer à développer une franchise alors que celle-ci est arrivée à une impasse narrative. Une nouvelle continuité, et c'est réglé. Ce qu'ont fait les films Spiderman, même si pas forcément consciemment sur le coup.
Daccord sur le fond mais on peut remonter encore plus loin, la saga Highlander n'a aucun sens en terme narratif après le 1er film par exemple. Quant à Terminator c'est carrément un saccage de cohérence chronologique avec les derniers reboots.
Absolument hors sujet gringo .....le multivers existe dans les comics depuis la fin des années 70 ....je vais pas te faire un cour d'histoire de la bd mais bien que ce soit une aubaine pour l'industrie du cinéma le multivers a été inventé au début du golden age pour mettre un terme à des personnages trop puissant qui tuaient le narratif et qui empêchaient la sortie de nouveaux héros......j'arrête là car trop long à développer mais te voilà avec un nouvel angle de vue tchuss 😎👍
Salut le ciné-club. Déjà, j'ai été ravi de découvrir ce film en avant-première au pathé gaumont de Nantes en votre compagnie. J'ai adoré le film et je suis heureux de son succès. Le dernier film qui m'avait marqué comme ça était "Good Will Hunting" que j'avais vu il y a plus d'1 an. (au passage, je vais radoté un peu ce que j’avais dit après la séance) En plus des ressemblances sur le fond de Matrix dont vous parler (le film commence littéralement sur un reflet dans un miroir, et ça revient plusieurs fois dans le film), le film me fait penser personnellement au film Lucy (qu'on aime le film ou pas ;p) cette fois ci sur la forme. En effet les 2 films ont un concept qu'ils exploitent à fond au lieu de se cantonner à la surface du concept (cc Marvel), un peut comme ce que les Daniels avait fait pour Swiss Army Man. Comme vous l'avez dit, le ratio et les couleurs changent en fonction de l'univers où le film se situe. J'ai eu plusieurs fois l'impression de voir plusieurs films en un. Le film, en plus d'utilisé ce concept de multivers pour parler des relations mère-fille et des relations de famille de manière général, fait aussi part d'un message que j'aime vraiment ; un message qui dit que "ce sont les petites choses qui comptes" (en plus des autres NOMBREUX messages qu'il transmet).
Quoiqu'on pense du film de Besson, le parallèle n'est effectivement pas déconnant, d'abord parce que les deux héroïnes se détachent progressivement du monde qui les entourent à mesure que leurs capacités se développent, mais aussi parce que ce sont deux films conçu relativement à la marge des studios, dont le succès n'était pas du tout acquis, et qui ne se privent pas de briser le statu quo quant à leur personnage principal (avec plus ou moins de réussite ^^). En tout cas, en changeant systématiquement de forme, de genre et de tonalités, Everything Everywhere All at Once est un film que l'on peut connecter à énormément d'autres œuvres (ce qui est, au passage, très wachowskien dans l'esprit ^^), et même si un parallèle peut sembler improbable de prime abord, ça n'empêche pas d'y voir des pistes ou des résonances intéressantes !
Une trés bonne analyse du film ainsi que des références... Même si ça me titille toujours un peu le cortex que l'on parle de Multivers sans citer Michael Moorcock... Mais ce film est bon visuellement et narativement... Je suis bien content de ne pas l'avoir piraté avant car j'ai pu enfin en profiter au ciné, alors qu'il me tardait de le voir depuis la première bande annonce U.S... Et une des références que j'ai vue lors de ma séance est l'animé : Abenobashi Mahou Shoutengai, un voyage entre des dimensions dans lequel les héros voient des proches sous différentes versions... Seul défaut pour ma part : aucune scène avec la musique de Bowie... Michelle Yeoh est sublime, le seconds rôles parfaits... C'est une tuerie... Même si les références sont un peu trop appuyées à mon goût...
On ne pouvait malheureusement pas être exhaustif sur la question du multivers, d'une part parce que la vidéo aurait été beaucoup trop longue, d'autre part, parce qu'au final, c'eut été hors sujet de refaire un historique complet puisque ce qui nous intéresse, c'est la manière dont le multivers est utilisé pour dresser des ponts entre différents marqueurs de la pop culture... ... ... ... (Bon... La vraie raison, c'est surtout que je n'ai jamais rien lu de Moorcock, mais je compte bien y remédier un jour ^^).
GG à vous pour cette vidéo, digne du film dont elle parle ! (Et au passage, très appréciable cette petite couche de vernis supplémentaire sur Ready Player et le cinéma de Wacho ! =) )
Un très bon boulot, surpris que vous suiviez pour le coup l'actualité, depuis que je vous connaît, vous parler de films qui sont sortie bien avant, P:S : Toujours curieux de ce (futur ? Probable ?) épisode sur Malignant (oui je n'ai pas oublier ta réponse sur la vidéo sur le SuperMan de Snyder ^^
Le fait de suivre l'actualité restera exceptionnel, c'est en parti dû au fait que l'auteur de l'épisode avait vu Everything Everywhere All at Once au cinéma bien avant nous puisqu'il habite à l'étranger, et il a donc eu le temps de travailler sur un texte pour un épisode. Concernant l'épisode sur Malignant, je ne promets rien ^^.
Ah lala et la première œuvre de sf qui a parler d univers parallèle sur nos écrans était star trek dans les années 60 avec la série original et l univers mirroir et aussi en 2009 avec la divergences temporelle qui vas créer une nouvelle timeline ( les films de jj) qui sera la kelvin timeline
Très bonne chronique pour un très bon film, merci M. Bobine. Une petite précision néanmoins au sujet de Marvel : ils ne se sont pas approprié le multivers avec la série What If, si ce n'est dans le seul domaine audiovisuel. En fait, le concept est chez eux beaucoup plus ancien que ça puisque la série de comics "What if ?" date de 1977 et présente dans chaque numéro le "Watcher" qui nous plonge dans un univers parallèle où un événement de l'univers principal a une autre issue que celle canonisée dans les séries régulières. On y retrouve d'ailleurs dans le numéro 10 une histoire qui nous raconte comment Jane Foster a soulevé le marteau de Thor, mais on trouve aussi dans d'autres numéros "Et si Gwen Stacy avait survécu ?" ou "Et si Captain America était devenu président ?"
En fait je ne parlais pas de Marvel dans son ensemble, mais du Studio Marvel ^^. Comme on le dit dans l'épisode, en littérature, le concept de multivers existe depuis belle-lurette et comme tu le soulignes, il été exploité plus d'une fois dans les comics. Mais je suis persuadé l'adaptation en série de What if...? est un galop d'essai pour tester cette mode des multivers afin de l'adapter à la nouvelle phase du MCU.
C’était un superbe film. Qui m’a fait du bien. Et qui fera du bien aussi à celles et ceux qui iront aussi le voir je l’espère. Merci à Mr Bobine et votre équipe.
Très beau travail comme toujours ! J'apprécie également qu'un film aussi candide et sincère existe dans cette océan de productions méta ironiques ou rien ne compte jamais, même si personnellement l'émotion n'était pas au rendez-vous pour moi. J'ai trouvé que l'éclatement des narrations dans les divers univers et le rythme effréné du film empêchait de vraiment se sentir impliqué émotionnellement dans ce que les personnages traversent... J'aurais aimé pleurer à la fin et j'ai été déçu ^^
C'est un aspect du film qui risque de laisser quelques spectateurs sur le carreau, en effet. Néanmoins, je trouve que cet éclatement de leur personnage est au cœur de la note d'intention des Daniels. On n'en parle pas dans l'épisode, mais sur ce point précis, les Daniels de nouveau une des règles de leur multivers. Au début du film, Alpha Waymond nous explique que chaque occurrence d'une personne devient un individu à part entière dans le multivers, ce qui est très bien illustré par Ke Huy Quan qui jongle entre Waymond et Alpha Waymond dans la première moitié du film, deux persona radicalement différentes. Mais dans la seconde, c'est l'inverse, toutes les occurrences d'un personnage deviennent progressivement la même personne : Evelyn et Joy évidemment, mais aussi tous les habitants de l'univers alpha comme Waymond ou Gong gong qui partagent la même philosophie de vie d'un univers à l'autre. Même la Deirdre douce et sensible de l'univers des doigts hot-dog et la "cold hard bitch" de l'univers d'Evelyn nous sont présentées comme les deux facettes d'une même pièce. Pour résumer, dans la première partie, Evelyn découvre que chaque version de soi-même s'éloigne progressivement les unes des autres selon leurs choix de vies. Mais dans la seconde partie, elle comprend que malgré ces différences de choix de vies, chacune de ces occurrences ne forment finalement qu'une seule et même personne. Et je trouve que c'est justement l'une des réussite du film : les Daniels ne se contentent pas de nous montrer l'éclatement des personnages à travers le multivers, ils tentent de recoller tous les morceaux de ces personnages divisés dans la seconde partie, ce qui est parfaitement raccord avec le propos qu'ils développent, puisque pour pouvoir se reconnecter à sa famille, Evelyn doit avant tout à ré-apprendre à s'aimer elle-même, sous toutes ses facettes éparpillées dans le multivers. C'est aussi l'enjeu de l'empathy fight d'ailleurs. Et comme par hasard, cet opposition entre un personnage divisé et un individu entier, unique, évoque énormément la dynamique entre Smith et Neo dans la saga Matrix ^^. Après, peut-être la mise en image n'est pas à la hauteur de l'intention sur ce point précis, en ce qui me concerne, le film m'a beaucoup plus touché au second visionnage (et encore plus au troisième ^^), et c'est aussi un des gros avantages d'Everything Everywhere All at Once, c'est que c'est un film qui supporte très bien le revisionnage !
@@MonsieurBobine merci pour cette longue réponse argumentée ! Effectivement c’est ce que je me dis après plusieurs retours d’amis particulièrement émus par le film : il faudrait que je le revoie !!
Ce film est une véritable révolution. J'avais déjà pris une claque devant son trailer qui nous est tombé dessus l'année passée, et j'en avais déjà entendu beaucoup de bien lors de sa sortie Américaine, en me lamentant de ne pas le voir en Belgique... jusqu'à sa sortie finalement en juillet ! Et mon dieu quelle pêche je me suis prise dans l'oeil ! 6 fois, d'ailleurs ! 6 fois que j'ai été voir le film, chaque fois rameutant des amis ou membres différents de la famille pour découvrir ce bijou cinématographique. Ce film sera au genre du multiverse ce que Retour vers le futur a été pour le genre du voyage temporel : Pas forcément le premier, mais certainement celui que tout le monde reconnaîtra instantanément comme étant LE film de référence du genre ! Il y aurait tant à dire sur ce film : - le fait que ce soit un film de cinéphiles pour les cinéphiles : toutes les références au divers films sur lesquels les Daniels ont grandi : Star Wars ("Ha, je ne suis pas ton père !") ou encore sa chaise roulante fumante, direct inspirée de la Delorean volante dans Retour vers le futur 2 ; In the Mood for love de Wong Kar Wai (toute la séquence dans la ruelle entre Waymond et Evelyn superstar, d'ailleurs, petit fait divers intéressant : Ke Huy Quan, l'acteur de Waymond, a bossé sur des films de Wong Kar Wai en tant qu'assistant caméra, 2046 entre autres, du coup ça a du être asez surréaliste pour lui de se retrouver devant la caméra pour une telle scène) ; Matrix (toute la scène de baston à la fin de l'acte 1, ou Evelyn est en gros The One, dans un grand hall avec des colonnes, déjà une réf des Wachowski à Ghost in the Shell ; Racacoonie, parodie assumée de Ratatouille, tous les films de kungfu de la Shaw brothers et de Jackie chan.... etc - La dualité entre le Everything Bagel de Jobu, un cercle noir avec un trou blanc à l'intérieur, en opposition avec les googly eyes de Waymond, des disques blancs avec un point noir à l'intérieur, symbolisant la dualité entre le yin et le yang, apportant une dimension philosophique chinoise au chaos du multiverse. Et Evelyn ayant expérimenté les 2, trouvant la balance entre eux, entre sa fille et son mari, les 2 opposés polaires du film, et joignant les 2 en devenant le taiji, le symbole complet du yin et du yang, apportant finalement l'équilibre dans le multiverse. - et effectivmeent, le fait que le film n'aie pas honte de balancer à la figure du spectateur sa candeur et sa sincérité quant à être gentil, dans un monde où tout le monde est cynique, désabusé, jemenfoutiste... Que la seule arme qui fasse sens dans tout ce bordel foutraque est justement le fait d'être bon et empathiques envers les autres. Un rappel tout ce qu'il y a de plus cathartique dans un monde qui est sur le point de basculer dans le néant dû à toutes les divisions sociales qui le consument et le tsunami climatique qui nous tombe dessus.
Je regarde pas toujours les films traités ( projectionniste donc "blasé" de l'image), mais je regarde toujours la team Mr Bobine! Et je note les films qui "valent" le coup ;) Numériquement votre
En effet, même si sur ce point je le rapprocherai surtout de Matrix Revolution ^^. D'ailleurs, les deux films se terminent sur un combat dont l'enjeu paradoxal pour le protagoniste est de cesser le combat. En revanche, comme Matrix Resurrections, Everything Everywhere All at Once est un film construit en deux parties qui se répondent l'une à l'autre : la première pousse jusqu'à l'absurde la posture post-moderniste des blockbusters actuels, puis propose une porte de sortie pour dépasser ce post-modernisme qui tourne en rond dans la seconde partie !
Swiss Army Man est mon film préféré (dans le sens où c'est le film qui m'a le plus touché). J'étais très intriguée du nouveau film des Daniels et je n'osais pas trop espérer un aussi bon film. Au final, j'ai été complètement désarçonnée. J'ai pris beaucoup de plaisir durant le film mais je ne savais pas quoi en penser. Il y a énormément à digérer (ce qui est une bonne chose je pense !), notamment les références. Votre vidéo est vraiment chouette pour ce travail de digestion, et me donne aussi des références que je n'avais pas vu. Bref, merci ! Je crois que je vais aller le revoir en salle :-)
Merci ^^. Mais c'est ça restera exceptionnel, en général on aime prendre le temps pour parler d'un film qui nous plaît, et dans le cas d'Everything Everywhere All at Once, l'auteur de l'épisode a eu la chance de le voir bien avant nous au cinéma puisqu'il habite à l'étranger ^^.
On en parlera probablement un jour, mais pas tout de suite ^^. Mais si tu veux, un des membres de notre équipe, Yoan Orzsulik, a fait une très belle critique du film de Miller pour le site de Furyosa : furyosa.com/trois-mille-ans-a-tattendre-critique/
Superbe vidéo, je suis passé à coté de pas mal de choses lors de mon visionnage au cinéma. C'est un film que j'ai "apprécié", et il me tarde de le regarder à nouveau en dvd, néanmoins beaucoup de choses avec lesquelles j'ai beaucoup de soucis. Cette vidéo m'aidera lors d'un second visionnage du film, même si il y a des choses qui restent un problème à mes yeux (en tout cas, au vue de mes souvenirs). Déjà, c'est un film que j'attendais pour l'utilisation atypique du multivers (et dont j'ai beaucoup aimé). J'avais marre des films de multivers qui se contentait de faire une approche multimonde des multivers issue d'une interprétation de la MQ à la Everett avec des embranchements, comme si il suffisait de faire des diagrammes cohérents pour que l'utilisation du multivers soit pertinent, et j'ai beaucoup apprécié l'audace des réals. Il y a des séquences du film qui m'ont touchées et qui ont fonctionnées sur moi, je pense à: la séquence de Kind-fu, le personnage de Waymond, lorsque Deirdre se moque des différents professions dans lesquelles Evelyn se reconnait montrant les multi-facettes inexploitées de sa personnalité, ou encore lorsqu'elle regarde la pièce à la télé et où l'on voit qu'elle a gardé une vision enfantine/enchantée du monde , et bien d'autres, de façon général l'absurde qui se dégage du film...mais pas si absurde que ça, le comique wtf du film. Les problèmes du film qui m'empêchent de l'apprécier encore plus vient pour moi d'une part du rythme de départ qui aurait dû être un peu plus lent pour poser les tensions entre Evelyn, Joy et Waymond et nous laisser prendre conscience du mal-être de chacun des personnages, histoire que j'ai une assise avant que le rythme du film gagne en intensité, d'autant plus que c'est le coeur du film (notamment la relation Evelyn/Joy), du coup la démesure qui se créé à partir de ces tensions perd justement de sa démesure (la démesure s'apprécie lorsqu'on a une référence de mesure, paradoxalement, et le film n'a pas réussi à me faire ressentir cette démesure). Donc, je n'ai pas réussi (complétement) à m'attacher aux personnages, et donc in fine à l'enjeu du film et à sa résolution finale (même si comme tu le dis, le rythme du début du film est là pour soutenir que le coté chaotique déjà présent avant même l'apparition du multivers). D'autre part, je n'ai pas compris comment les personnalités qui sautent entre les univers fonctionnent, du coup ça m'a un peu perdu. J'ai lu le commentaire plus bas que tu as laissé qui explique que à la première moitié du film, il y a une forme "d'éclatement" des personnalités, et que dans la seconde partie du film, c'est différentes personnalités se "recombinent" autour des personnages de notre monde, pourquoi pas. Mais, à quel moment je suis censé le voir dans le film ? A quel moment je suis censé le voir pour que je reste "connecté" aux personnages, pour que je le ressente lors du visionnage, et pas par intellectualisation à postériori ? Moi, ça diminue l'impact émotionnel du film, et la force de la résolution du film, en tout cas ça m'a perdu. Mon plus gros problème, c'est que je ne trouve pas que la relation Evelyn/Joy soit bien traité. Déjà, à cause du rythme du début mais aussi à la résolution, qui me semble être en la faveur du coté d'Evelyn, notamment lorsqu'elle dit "Je suis ta mère", comme si c'est une réponse en soi, comme si elle sait mieux ce qui est bon pour Joy que Joy elle même. Je n'ai pas eu la lecture que le bagel était associé au suicide parce que tout allait si vite que j'ai arrêter d'essayer de comprendre ce qu'il pouvait bien signifier, d'autant plus que le bagel est introduit comme une sorte "d'absurdité insignifiante" (à l'image du multivers), un second visionnage me serait utile ici. Pour moi, Joy attristé par le fait qu'elle ne puisse pas être reconnu par sa mère comme un individu à part entière choisi de se retrancher dans un monde terne, sans émotion, et donc sans souffrance, où elle pourra apprécié une dernière fois la beauté de quelque chose qui la dépasse, même si cela implique de disparaitre dans le processus, cela vaut mieux à ses yeux que le constant rejet auquel elle a eu droit. Alors dit comme ça, ça ressemble à quelque chose qui se rapproche du suicide, mais c'est quelque chose pour moi qui ressemble beaucoup plus à ce qui arrive à la scientifique dans Annihilation qui décide de se transformer en arbre, elle ne se suicide pas, elle choisi le réconfort de l'harmonie où elle peut en trouver. D'où, le fait que je trouve que le film est centré sur la perception des événements vu depuis Evelyn qui voit cela comme un suicide. A la toute fin, ce que je constate c'est que le noyau familiale est restauré centralisé autour du personnage d'Evelyn, alors que toute la tension entre elle et sa famille vient qu'en voulant être le centre de tout, elle en finissait par passer à coté de sa fille, de son mari, etc..., bref ne pas entrer en relation harmonieuse avec eux. Alors cette lecture, je l'ai parce que c'est intimement lié à ma relation personnelle avec ma famille, et ça me "gache" un peu le film (en tout cas, tels que c'est traité dans le film, c'est spontanément ce qui apparait à mes yeux). Pour ce qui concerne la partie existentialiste de la critique, je ne suis pas en accord avec la lecture que tu en fait. Je ne suis pas d'accord quand tu dis que le nihilisme se voit via le prisme du personnage d'Evelyn, et que le film parle de "l'insignifiance de l'humanité". Le nihilisme réside pour moi entre les tensions des personnages, et le fait que ces personnages ne se comprennent pas. Le monde a du sens seulement dans chacun des environnements immédiats des personnages, ces mondes ne communiquent pas entre eux ou sont en conflit, car ils manquent justement de l'harmonie (ce qui est différent de l'insignifiance tout court). Lorsque Waymond parle d'être gentil, Waymond fait une proposition (difficilement critiquable mais difficilement mise en pratique) de ce que pourrait être un élément de cette harmonie, et toute la séquence de kind-fu, et les séquences suivantes entre Waymond, Joy, Deirdre, c'est la résolution des conflits entre les personnages en instaurant de l'harmonie, sous forme de gentillesse. Du coup, ce que je retiens du film, c'est plutôt "le manque d'harmonie conduit au nihilisme le plus radical" (c'est ce qui se passe avec Joy, et Evelyn regagne la confiance de Joy en montrant qu'il existe aussi de l'harmonie dans ce monde avec le kind-fu, sa réconciliation avec Waymond, Deidre, son père etc...), et pas que "le nihilisme est vaincu par la seule force de la volonté d'un surhumain". D'ailleurs, la plupart des religions possèdent une forme d'harmonie (pas identique entre elles), donc ce que propose EEAAO, c'est de continuer à faire la même chose en fait, de construire une harmonie commune sans dieu(s). L'objectif a changé de forme et de taille, mais n'est pas devenu plus difficile (ou alors les religions ont prôné un objectif inatteignable, et c'est un argument de plus à s'en passer), donc je ne comprend pas l'invocation par Nietzsche de cet être surhumain, et ce que montre le film c'est qu'on peut sans passer (même si, le film reste centré autour d'Evelyn, et on a là sa vision de l'harmonie, c'est assez directe lorsqu'elle fait son kind-fu, elle impose sa vision de l'harmonie, de la gentillesse). Bref, Si le film est d'une richesse intellectuelle, émotionnellement parlant, entre le film et moi, à par un alignement des astres, ici et là, la collision des planètes ne s'est pas produite.
Très bonne vidéo, comme d'hab'. Le film est riche, incontestablement. Je suis un peu moins convaincu sur le style. La première heure et demie, c'est vraiment du top niveau. Les Daniels exposent leur univers et ses règles avec une économie de mots et misent avant tout sur le visuel, et franchement arriver à faire ça avec 25 millions...Woah ! Je vois bien la différence avec Nolan, et ce qui peut vous faire tiquer chez le réalisateur britannique. Ce n'est pas mon cas même s'il gagnerait à épurer. Je considère le réalisateur comme une vraie curiosité en cela qu'il se pose sans arrêt de nouveaux défis ou accepte d'aller sur un terrain difficile (sur l'action par exemple). Bref, après l'avoir vu il y a quelques jours, il me paraissait évident que Everything Everywhere all at Once et Matrix étaient liés. Quand j'ai vu le teasing de cette vidéo, j'étais content de pas être le seul. Le trouble identitaire, les réalités multiples, la transcendance, la projection via un connecteur dans le camion, le kung-fu,... Après, j'ai eu plus de mal avec la dernière heure que je trouve justement trop bordélique et répétitive pour fonctionner à plein régime. Mais ça restera un clou pour 2022, une année bien chargée en grosse mandale avec élan. Le premier étant Bullet Train bien entendu...Non je déconne. 🤣
La dernière heure est aussi beaucoup plus casse-gueule et plus risquée sur le papier puisque la note d'intention était de reprendre les gags absurdes de la première partie et les passer sur un registre émotionnel. D'un côté, je comprends qu'on puisse trouver que c'est un peu plus bancal que la première partie, mais c'est tout de même un sacré pari ^^. Les réalisateurs eux-même étaient d'ailleurs un peu inquiet de la réception de l'Empathy Fight, mais ils savaient aussi qu'ils ne pouvaient pas tricher avec leur note d'intention !
Yo! Cool ta critique. Tjrs un plaisir d'écouter tes vidéos... Le film est pas encor sortie dans mon ciné... Je vais quand même aller voir maverick cette après-midi... heureusement lui il est encor en salle ....
J'ai vu ce film aujourd'hui, et beaucoup aimé, en particulier son multivers plus digeste et généreux que beaucoup d'autres. J'ai été étonné de ne pas voir mentionnés Loki (à part à la fin, mais c'est quand même le meilleur multivers qu'ait présenté Marvel), et Dark. Ce film est fou en tout cas.
La dédicace à cette saga de génie foutraque insensé qu'est Kingdom Hearts je m'y attendais pas Hahaha ! Merci !! D'ailleurs peut-on dire que le propos de KH n'est-il pas aussi anti-nihiliste et prone l'amour et la reconnection à l'autre comme sens à donner à notre existence? Dans une certaine mesure on peut comparer Nomura qui vient lui aussi des années 90 au Wacho, ses oeuvres qui faisaient l'unanimité sont désormais super clivantes, mais le fond du texte est le même ^^
Nomura reprend surtout le trope très présent dans les animés et les mangas des "true companions", c'est à dire que les personnages placent l'amitié comme valeur centrale de leurs aventures ^^ tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/TrueCompanions/AnimeAndManga Ceci dit, ça n'exclut effectivement pas que Kingdom Hearts rejoignent les propos des Wachowski ou des Daniels, même si cette série est paradoxale à plus d'un titre puisqu'elle compte un sacré paquet de personnages nihilistes. Sora lui-même se suicide en quelque sorte à la fin du premier opus, puis son simili, Roxas, doit littéralement disparaître après deux heures de jeu pour faire revenir Sora... Bref, pour une série de jeux vidéos avec Mickey, Donald et Dingo, on est quand même plus souvent du côté des ténèbres que de la lumière ^^. Et c'est ce paradoxe qui m'a toujours rendu Kingdom Hearts (et surtout le second opus) fascinant.
Je viens d'apprendre qu'il y avait des sous titres pendant la scène des caillous. La version que j'ai regardé n'en avait pas mais c'est presque tant mieux car la longue scène silencieuse après le chaos d'une batailles multiverselles était un moment de cinéma assez unique
En voyant le film j'avais relevé la simplicité de la moral, mais je n'avais pas remarqué que le film me la faisait accepté si facilement. En général quand le film prend l'amour comme solution ça à tendance à me faire lever les yeux au ciel ( interstellar je te vois). Mais là, je l'ai vue comme assez niais mais comme satisfaisant parce que c'est que ce que je voulais pour l'antagoniste. Un peu comme si c'était moi qui devait être sauvé de se nihilisme. Du coup, le film m'a parlé comme il parle à son antagoniste. Quand elle joue avec le multivers c'est cool, quand elle nie parent l'importance de tout se qui se passe ça me semble logique, mais quand elle veux partir je veux que sa mère la retienne tout comme elle. C'est particulier d'être le méchant du film et que celui ci te donne une leçon comme le ferait un parent.
Je remets à ce film l'oscar unique et sans pareil du "M'a littéralement fait regarder deux cailloux pendant près de 10 minutes et a réussi à rendre ça prenant". Je connais aucun autre film ayant réussi un tel exploit.
Encore une superbe vidéo , honnetement , everything everywhere all at one étiat bien , mais bizarrement j'ai pas été accrocher mais un film fun , et les daniels à voir leur carrière , est ce que vous allez faire une video sur park chan wook , un jour . J'ai adorer decision to leave . ça serait genial
Je ne peux rien promettre, mais Park Chan-wook fait parti des réalisateur dont on aimerait parler un jour dans le Ciné-club de M. Bobine. Quant à Multiverse of Madness, je n'ai effectivement pas aimé (je crois que ça se sent un peu dans la vidéo) mais j'avoue que je ne suis plus tellement objectif sur les films Marvel, et même si le film est probablement mieux réalisé que le tout venant du MCU, j'avoue que de voir du Sam Raimi en sous-régime m'a profondément agacé. Mais dans l'absolu, il ne faut jamais avoir honte d'aimer un film, hein ^^. On peut rester indifférent à des chef d’œuvres tout comme on peut être touché par des navets ou des blockbusters mainstream. Ce qui est amusant (mais pas essentiel non plus), c'est d'essayer de comprendre pourquoi ^^. En tout cas, c'est ce qu'on essaie de faire à notre modeste échelle.
@@MonsieurBobine c'est très gentil . Franchement continuer comme ça , vous etes geniaux . J'ai vraiment beaucoup appris grace à vous , meme si quelque fois , je peux etre en désaccord . Je comprends vos arguments. Vous avez donc une idée en tete pour votre prochaine vidéo 😁, j'ai très hate de voir
La prochaine vidéo est en production depuis plus longtemps que notre analyse d'Everything Everywhere All at Once ^^. c'est un énorme machin de plus d'une heure, mais c'est un très chouette sujet (qu'on dévoilera en temps et en heure), j'espère la terminer d'ici deux ou trois semaines !
J'ai trouvé le film brillant sur énormément de points, d'une richesse folle dans ses idées, une mise en scène et un montage d'une précision remarquable, une histoire touchante (ou en tous cas qui aurait du pronfondement me toucher). Et pourtant quelque chose m'a retenu en arrière pendant quasi tout le visionnage, et je pense que j'ai enfin mis le doigt dessus : oui, le film en a rien à faire de sa cohérence, donc pourquoi est-ce que j'en aurais quelque chose à faire de ses personnages ? Oui chercher la petite bête en mode CinemaSins est cynique, mais la cohérence d'un récit, respecter les règles qu'on s'efforce à établir, c'est la base de vraisemblance qui fait qu'on va ensuite croire à l'impossible ! Briser cette cohérence, c'est briser la confiance du spectateur et la réalité de ce monde en même temps. Si les Daniels voulaient que les règles changent selon les scènes, qu'ils ne s'embêtent pas à les expliquer et laissent tout dans le flou... PS: No Way Home et Multiverse of Madness sortent peut-être quelques années après No Way Home, mais le Multivers était déjà évokqué à plusieurs reprises dans le premier Dr Strange 2 ans avant Into the Spider-Verse, donc Marvel Studio avait sans doute pour objectif de se diriger vers une saga multiverselle depuis plusieurs années ;) (même si Spider-Verse reste la version la plus aboutie du multivers jusqu'à maintenant)
Mais les personnages sont toujours placé au cœur du film et ce malgré l'absurdité induite par le multivers ! C'est à mon sens le tour de force des Daniels dans ce film faussement bordélique, puisque tous les enjeux, aussi dramatiques et démesurés et ridicules soient-ils (comme la survie d'un multivers infini), en reviennent systématiquement aux personnages, et principalement à Evelyn qui est en balance entre le nihilisme de Joy et la gentillesse de Waymond. Les Daniels ne perdent jamais de vu ces enjeux, que ce soit par des petites idées visuelles comme par exemples les Google Eyes de Waymond, un cercle blanc contenant un cercle noir, qui s'oppose au bagel de Joy présenté comme un cercle noir contenant un cercle blanc. Ou encore le fait que durant la moitié du film : Evelyn ne regarde quasiment jamais son mari lorsqu'ils se parlent (sauf quand il est alpha-Waymond), ce qui démultiplie la puissance de la scène ou elle comprend sa philosophie de vie et donne l'impression qu'elle le voit tel qu'il est pour la première fois. Le film est blindé d'éléments de ce genre, ce qui le rend incroyablement cohérent. En cela, je trouve Everything Everywhere All at Once très proche de Speed Racer qui est aussi un film avec un univers incohérent, mais qui trouve sa cohérence dans les interactions entre ses personnages.
@@MonsieurBobine Effectivement le symbole du bagels se retrouve partout, du cercle qui entoure les fiches d'impôt, voire même jusqu'aux tambours des machines de la laverie, et c'est en ça qu'il y a un vrai effort clairement visible sur la mise en scène de ce film et que ça me semble d'autant plus étrange qu'il se soit permis d'être aussi désinvolte sur son univers, comme si les Daniels ne croyaient pas en leur propre histoire... Parce que c'est un tout qui forme le message d'un film, des personnages aux visuels en passant par la musique et le monde qu'il nous présente. Si un de ces éléments a l'air de s'en contrefoutre de garder une cohésion, alors toutes les qualités des autres ne sauront pas porter le film vers son plein potentiel. Et du coup, oui le travail sur les personnages est incroyablement touchant. Mais cette absence de cadre structuré fait qu'a aucun moment je n'ai réussi à m'attacher à ces personnage, alors même que plusieurs éléments dans l'histoire de Joy et sa mère font écho à des choses que j'ai vécu ou connues. Là où dans un Speed Racer, l'univers est absurde mais je n'ai pas souvenir qu'il s'amuse à casser des règles qu'il a explicitement présenté. Un tout petit peu plus de rigueur dans le "worldbuilding", sans non plus que ça signifie se freiner sur le foisonnement d'idées, m'aurait semblé être un meilleur équilibre pour que, personnellement, l'émotion du film me touche à son plein potentiel !
Après voilà, c'est un film que j'attendais énormément, qui m'a émerveillé par certains aspects, déçu sur d'autre, donc il sera surement dans un top 10 de l'année plutôt qu'un top 3, c'est des choses qui arrivent ^^ (et entre Vesper Chronicles, Coupez, Elvis, Nightmare Alley, The Northman, 3000 ans à t'attendre, c'est quand même une sacrée année, pour un top 10 la place est déjà chère !)
Je ne les trouve pas particulièrement désinvolte dans le traitement de leur univers, au contraire, si l'idée est que les personnages doivent trouver un sens dans un univers infini et absurde, alors c'est tout à fait logique d'appuyer l'absurdité de cet univers ^^. Mais je peux comprendre que le côté bordélique du film puisse être déroutant. D'autant plus que ce n'est que leur deuxième film, il y a forcément des choses qui sont encore en rôdage dans leur cinéma. Et en effet, se classer dans un top 10 cette année, c'est déjà un bel exploit ^^.
Non mais y'a des gens qu'ont fait des trucs de fou sur le multivers depuis environ un siècle. Aussi incroyable cela puisse-t-il paraître, Marvel n'a rien inventé de ce concept. Ils font de la récup commerciale vite fait. Le monde est plus large que le MCU
Bizarre de ne pas rappeler que les comics Marvel comme DC exploraient déjà le multivers depuis des décennies, et qu'on savait donc depuis le début du MCU que ça irait dans ce sens.
Il me semble qu'on dit justement que la notion de multivers existe depuis des décennies dans la pop culture, que ce soit dans les comics et surtout dans la littérature de science fiction. La question ici est d'essayer de comprendre pourquoi cette notion reviens à la mode spécifiquement maintenant. Ce qui reviens précisément a expliquer pourquoi la saga Marvel se dirigeait inexorablement vers cette direction.
@@MonsieurBobine Oui certes mais justement pour moi ce n'est pas un "retour à la mode" puisque c'était le chemin attendu. Mais par contre je vous suis sur l'explication sur la démocratisation de la culture geek qui permet donc d'avoir un film comme EEAAO d'être accessible au grand public et de gagner des Oscars. J'ajouterais aussi que la théorie du multivers a aussi fait son chemin en dehors de la culture, puisqu'elle est bien plus étudiée par les scientifiques et prise au sérieuse ces dernières décennies. Tout concourrait donc à ce que le public soit prêt à cette bascule (en plus du côté multiculture de l'ère internet que vous évoquez).
Faut que j'aille le voir en salles, mais j'ai déjà précommandé le Blu-ray ! Vous avez importé une copie US pour avoir le commentaire audio de votre côté, ou bien ??
Beaucoup aimé cette émission comme souvent. J'ai particulièrement été sensible à la remise dans le contexte de l'époque entre la trilogie Matrix et Everything Everywhere All at Once. C'est quelque chose auquel je n'avais pas pensé malgré l'évidence des filiations entre le travail des Daniels et des Watchowski. Et je pense que c'est aussi à rapprocher du contexte fin du siècle que vous aviez abordé dans l'émission sur l'année 1998 (tiens d'ailleurs Everything Everywhere All at Once ne serait-il pas un film "sleepers" ?). Bon maintenant je fais ma biatch car autant j'ai beaucoup aimé la pique sur Nolan autant je vous trouve un brin pas sympa avec le MCU. Bon je sais c'est pas votre tasse de thé mais je pense que c'est un brin biaisé de les considérer comme des suiveurs sur l'exploitation du multivers. Quelqu'un plus bas a rappelé le fait que la série What If existe depuis les années 60 mais la notion de multivers est un fondament même du comics de super-héros depuis les années 50 avec DC Comics puis s'injectant chez Marvel peu à peu. Alors je comprend l'idée de différencier Marvel Comics et Marvel Studio mais ca me semble quand même un brin trop rapide et oublieux que dès lors tout le MCU serait un suivisme par le simple fait d'exploiter son catalogue pourtant ancien. Mais je suis aussi très cynique malgré mon amour pour ces héros de papier puis de numérique et je ne vois pas le MCU comme suiveurs vis à vis d'un concept qui représente une parfaite occasion pour inonder tous leurs tuyaux médiatiques. Ce concept c'est le meilleurs moyen pour converger ciné et série et trouver des idées facile à exploiter (de fait le Multivers MCU lancé via Loki est dans les rouages bien avant le succès du Spidey animé lui-même décalque d'un, petit, succès BD). Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le comic (même malgré ses faibles) comme source d'idée créatif pour le MCU (après tout les Avengers version Whedon se base beaucoup sur les Ultimates de Millar et Hitch comics lui-même sorte de prêt à filmer pour Marvel). Enfin je pense que si la notion de multivers a autant imprégné les esprits depuis quelques années permettant le succès de Everything Everywhere All at Once c'est aussi parce qu'il y a eu des étapes entre-temps et l'une d'elle c'est le fait d'avoir popularisé de manière massive l'idée d'univers partagée faisant alors accepter au public l'idée de voir se cotoyer des héros aux univers disparate. Et ça bennn c'est Marvel (hélas ou pas hélas selon les gouts) à qui ont le doit au cinéma.
Everything Everywhere All At Once est effectivement un sleeper si l'on rapporte ses recettes à son budget très modeste ! Quant à l'influence des films Marvel et de leurs thématiques sur le succès du films des Daniels, c'est, à mon sens, un peu plus compliqué. Que le MCU soit les héritier d'un catalogue immense et riches d'histoires très variées c'est une évidence que je ne remets pas en question. Néanmoins, la compagnie gérée par Kevin Feigue me semble quand même très loin de la maison des idées des origines. Certes, on peut difficilement leur reprocher d'exploiter un catalogue aussi riche plutôt que de produire de nouveau récits. En revanche, sous le patronage de Disney, il y a quand même une grosse tendance à réduire au maximum les risques quitte à y mettre le prix. On se retrouve avec des films ou les décisions créatives sont strictement compartimentées et ou tout est interchangeable jusqu'à l'étape de la post-production, que ce soit les décors, l'histoire ou même les équipes techniques. Du coup, même si certains projets sont dans les tuyaux depuis longtemps, je n'ai aucun doute que le studio peut à tout moment l'ajuster ou même complétement le remodeler jusqu'au tout derniers instants de sa production. Pour moi, c'est cette logique consistant à payer très cher pour conserver un maximum de contrôle sur leurs franchises qui a conduit le studio sur ce type de narrations post-moderniste d'univers qui s'entrechoquent. Hors, si Everything Everywhere All at Once arrive effectivement dans un contexte particulier, ce n'est pas tant parce qu'il partage la thématique du multivers avec les films du MCU, que parce qu'il est construit en réaction à cette posture post-moderne.
Après n'oublions pas le virage de Days of future past ou la série Fringe avec les multivers. En revanche, je trouve le Raimi assez intéressant car il permet des variantes. Ainsi le Xavier n'est pas celui de la franchise, mais plutôt celui de la série animée des 90's d'où la musique pour son générique. Ce qui paraît déjà plus logique (ils auraient pu prendre McAvoy que cela aurait été aussi logique) que mettre trois Peter Parker aux visages différents. Au contraire de Into the spiderverse où chaque Spidey est différent (Morales, Parker, B Parker, Stacy, Ham, la japonaise et son robot).
Merci de faire connaître cette pépite. J'ai vu le multivers et le "Bagel" comme un sous-texte sur le suicide des LGBT et l'acceptation de l'homosexualité de Joy/Jobu par sa famille chinoise (l'Occident homo friendly étant une sorte d'univers parallèle pour eux)
Un des films les plus brillants qu'il m'est été donné de voir. Il est non seulement, intelligent, complexe et cohérent mais il réussi le tour de force d'être tout ça ET beau. Beau visuellement, beau émotionnellement et beau philosophiquement. Un Chef d'oeuvre. Un pur chef d'oeuvre.
Guillermo Del Toro disait "love is the new punk." Autrement, je trouve dommage que dans votre comparaison aux Wacho vous vous limitez à l'esprit souvent cynique des 90's. L'approche gnostique et platonicienne y est pour beaucoup dans l'aspect froid et chargé en philo de la trilogie Matrix. À l'inverse, Bound est un film beaucoup plus direct dans son propos, loin du cynisme des 90's malgré une facture visuelle propre à cette époque. Bref, continuez comme ça les pelloches !
On ne dit pas que les Wachos épousent le cynisme des 90's, mais que justement, leur approche gnostique et platonicienne est une conséquence de ce terreau culturel, de la même manière qu'un paquet de films des 90's d'ailleurs. Et d'ailleurs, si Bound est effectivement plus direct dans son propos, l'approche des Wachowski était déjà assez post-moderne puisqu'elles détournaient ouvertement les codes d'un genre particulièrement à la mode à l'époque : le thriller érotique. Funfact, cet aspect post-moderne n'était pas non plus totalement inédit à l'époque, Verhoeven s'amusait lui aussi à subvertir les genres à la mode à cette époque. Les Wachos ne s'interdisaient pas non plus une petite pointe d'ironie dans Bound, par exemple en reprenant le cliché de plombier séduit par sa cliente au début du film, cliché dont le personnage de Corky n'est pas dupe. Même si la fin du film montre qu'elles combattent le cynisme et l'ironie de cette période puisque c'est le "lien" qui donne son titre au film qui permet aux héroïnes de triompher de la mafia alors que la scène d'ouverture présageait un dénouement plus tragique, les Wachowski ont toujours gardé un certain détachement avec leurs propos, comme s'il était plus un sujet d'étude qu'une profession de foi (du moins jusqu'à Cloud Atlas). De la même manière, si on a encore trouvé une bonne douzaine d'autres points communs entre les Wachos et les Daniels depuis la mise en ligne de l'épisode (l'utilisation de la symétrie, l'opposition entre un monde structuré en arborescence que le héros ou l'héroïne change en rhizome etc...etc...) je trouve que les Daniels et les Wachos ont une approche radicalement différente de la pop-culture. Les Daniels passent pour des petits malin quand on les voit faire les idiots sur les tapis rouge, mais en interview, c'est tout l'inverse : ils ne prétendent pas réinventer ou subvertir quoique ce soit. Ainsi Everything Everywhere All at Once n'est pas tant un film somme qu'une porte d'entrée vers tout un cinéma dont ils reprennent les codes au premier degré. Par exemple, ils font de la kung-fu comedy en sachant pertinemment qu'ils n'ont ni les moyens ni le talent d'un Jackie Chan, mais ils n'essaient pas de compenser leurs limites avec une pirouette visuelle ou narrative. Daniel Sheinert a d'ailleurs dit que ceux qui trouvent son film incroyable vont halluciner en découvrant le cinéma de Stephen Chow ou de Jackie Chan. En celà, je trouve que les Daniels se rapprochent plus d'un Peter Jackson ou d'un Del Toro. En revanche, les Wachowki, elles, n'ont jamais eu trop de scrupules à se placer au dessus d'une certaine pop-culture. Elles subvertissent les genres, les codes dans le but affiché de faire bouger les lignes (not that there's anything wrong with that comme diraient l'autre ^^). Quand elles font Jupiter Ascending, c'est en réaction à une certaine uniformisation des DA de films de science-fiction, quand elles font Speed Racer, c'est aussi pour proposer des formes nouvelles de cinéma. Et contrairement aux Daniels qui semblent ne faire aucune hiérarchie dans leur films favoris, les Wachowski ont une posture un peu élitiste qui les amènent parfois à dire des trucs qui m'ont un peu fait grincer des dents. Je me souviens d'une vidéo ou elles considéraient Pacific Rim comme un gros blockbuster lambda et impersonnel juste parce que le films parlait de monstres et de robos géants... Tout ça pour dire que comme les Daniels, elles ont beau se positionner contre le cynisme de leur époque, elles n'en restent pas moins de purs produits de cette même époque ^^. Par exemple, les Daniels, eux, arrivent à un moment ou le post-modernisme à envahit toutes les strates de la pop-culture jusqu'à saturation d'une partie du public, dès lors, on peut comprendre qu'un film qui propose un dépassement de ce post-modernisme cynique et stérile trouve son public, de la même manière que Matrix a trouvé un large écho en se posant comme la somme de tous les thèmes à la mode dans les 90's. (désolé pour le pavé, je me rend compte qu'on a probablement assez de matière pour faire un second épisode sur Everything Everywhere All at Once...)
@@MonsieurBobine Personne ici ne dit que les Wacho épousent le cynisme. ^^ J'avais bien compris l'idée de dire qu'elles sont le produit de leur époque. Je me permets juste d'ajouter que le ton gnostique est très important dans la forme des 3 Matrix et surement plus intime qu'une réaction à l'air du temps. Bref, c'est du pinaillage et ces deux bras d'honneur au cynisme ont des tons différents, je crois qu'on est tous d'accord.
Enfin vu le film j'ai donc enfin vu cette vidéo. Le propos est tout ce que j'attendais depuis 20 ans et qu'on en arrête avec cette saleté de hégémonie de l'aplatissement culturel et émotionnel. La subtilité n'est pas le cynisme. La sincérité n'est pas la naïveté, et les recréations "en images réelles" (donc 100% fausses) des dessins animés Disney sont abomination.
Apparemment, de manière très trivial les films A24 sont (trop) chère pour les distribution et diffuseur français. C est une des raisons de leur manque en salle, il se propose trop chère.
je viens de voir le film. Autant j'aime beaucoup le decryptage que vous en faites, autant je suis passe a cote de ce film. Je m'y suis ennuye et n'ai a peine decoche un sourir devant les gags tellement ils sont trop gros a mon gout. Soit je n'etais pas dans les bonnes dispositions pour voir ce film, soit ce n'est pas un film pour moi.
Ça peut effectivement arriver, d'autant plus que malgré son intention intention de parler à un large public, Everything Everywhere All at Once est un film dont le rythme et la forme divisera les spectateurs. Par exemple, on n'en parle pas dans l'épisode, mais il semblerait que les Daniels ont une appétence pour les gags en dessous de la ceintures, ce qui ne fera pas forcément rire tous les spectateurs ^^.
@@MonsieurBobine les gags sous la ceinture, oui, j'avais remarqué. Je les ai trouvé même trop prévisibles. J'ai bien compris le sous-texte sur la famille, l'acceptation de soi, de ses échecs etc... mais je suis tout de même passé à côté. Je vais attendre un peu et essaye de le revoir.
@@MonsieurBobine Les gags en dessous de la ceinture, ça marche dans un film dont c’est le propos comme dans les films des frères Farrelly dont je ne suis pourtant pas du tout fan. Là dans le cadre d’un film qui parle de liens familiaux et surtout de relation mère-fille, je ne comprends vraiment mais alors vraiment pas ce que viennent faire godemichets et plugs anals là dedans… Je suis loin d’être prude ou facilement impressionnable mais honnêtement j’ai trouvé ça malaisant et malsain, et je suis même très surprise qu’on ne soit pas plus nombreux à avoir ce ressenti… On vit vraiment une « drôle » d’époque!!
Bah le multivers est quelque chose d'hyper intéressant mais régulièrement mal utilisé Prends l'exemple Spider-Man le dernier qui est sorti là avec les trois Spider-Man le truc en fait c'est que les univers parallèles dans Marvel ils existent juste pour dire vous avez vu les films que vous avez aimé existe aussi et ça ça pose un gros problème parce que le multivers ne doit pas se contenter de mettre en avant quelque chose comme ça Un exemple Rick et Morty la série utilise assez bien le multivers certes il utilise pour montrer des réalités alternatives totalement idiot débile mais aussi par la même occasion pour faire nourrir une réflexion qui s'installe dans la tête de toutes les personnes qui regardent et qui se doivent de réfléchir en regardant la série si vous aviez la possibilité d'aller dans un univers parallèle et que dans tous ces univers parallèles existants tout ce que vous avez fait existe déjà et tout ce que vous allez faire existe déjà et cela une infinité de fois quel serait votre place dans le monde J'ai trouvé que ce film quand j'ai vu avec mes amis bah c'était vraiment un film intéressant parce que je trouve que le multivers est bien utilisé il est pas utilisé juste pour dire et tu as vu ils ont des doigts avec des saucisses mais plutôt vraiment pour raconter quelque chose sur les personnages Et pour Spider-Man into the spider-verse je trouve aussi que on a affaire une très bonne utilisation du multivers car au-delà de Spider Cochon qui coopère avec Spider-Man d'un univers noir ça permet aussi de mettre en avant différentes manières de montrer un personnage différents manières de filmer et ça aussi un effet sur maïs morales parce que quel genre de Spider-Man va-t-il devenir quel genre d'adulte va-t-il devenir Va-t-il devenir un homme sombre comme Spider-Man noir un type optimiste comme dans un gag de cartoon quelqu'un de très actif comme dans un manga et quand tout ça sera fait va-t-il devenir comme Peter Parker gros et gris et si il perd quelqu'un va-t-il devenir comme Spider Gwen qui ne fais confiance à personne Bref au-delà du côté univers parallèle pour délirer il semble que ce film pose une réflexion sur l'adulte qu'il pourrait être et d'une certaine façon sur l'adulte que nous sommes à l'heure actuelle
11:07 Le cinéma sur RUclips est devenu comme la politique. Il faut trouver un RUclipsur qui ne fait pas sa propagande de ce qu'il déteste. Ce qui est malheureux, c'est qu'il suffirait à respecter les avis et les goûts de chacun. Mais non, l'objectivité apparemment n'est pas votre but.
J'ai été très déçu par ce film. Déjà je l'ai trouvé très étriqué. Alors je comprends qu'il y a des contraintes de budget, mais en tous cas, ça se sent. Au niveau "spoiler", oui c'est vrai que c'est sympa de découvrir l'univers, mais sinon il n'y a pas de suspens, pas de révélation... ce n'est pas grave, c'est juste que bon, la question du spoil avec ce film n'est pas non plus hyper pertinente. Je trouve que les rapports entre les personnages sont assez stéréotypés et les flashbacks ne sont pas intéressants. Évidemment la fin fonctionne émotionnellement et de ce que je comprends du film c'est qu'il n'y a que ça... alors c'est correct qu'un film veuille aboutir au moment où il veut dire quelque chose, mais bon, le reste s'avère du coup très pesant et malgré le rythme des images, un peu mou au niveau du récit... c'est ce que j'ai ressenti, de l'ennui en fait, tout simplement, même si je ne passais pas un mauvais moment. La répétition de l'humour sur le comportement incohérent m'a très rapidement blasé ; je n'avais pas remarqué vraiment les incohérences, plus exactement je me suis laissé faire parce que ce n'est pas grave et de toutes façons les explications scientifiques sont faites à quelqu'un qui ne comprend rien donc je trouve qu'on peut assez facilement accepté qu'elles ne sont pas complètes, mais pour moi ce n'est vraiment pas un problème. Les références faites avec les univers parallèles ne sont pas très réussis : ce n'est pas juste qu'ils ne sont pas suffisamment précis, mais c'est que l'ambiance n'est pas très puissante et donc l'émotion produite n'est pas énorme. -> La fin est assez bonne, et le reste du film sert à la préparer, mais ça se sent, et en plus au final, on a de l'eau tiède.
Je te conseil tout de même de voir le film avant notre vidéo ^^. D'une part parce qu'effectivement, on spoile comme des sagouins, mais aussi parce que comme on part du principe que ceux qui regardent notre analyse on vu le film, on ne recontextualise jamais l'histoire, et du coup, ça risque d'être un peu compliqué de suivre !
Ce film est magnifique, il m'a fait rire et pleurer. Je n'attendais plus de ressentir quelque chose du cinéma ces derniers temps et ce film m'a mis une gifle bienvenue.
J'ai appris des choses sur moi même et ai même retrouvé un peu d'espoir quand à mon utilité sur cette terre que j'ai du mal à suivre.
Mon film de l'année.
Super vidéo comme toujours !
Ce film a été un coup de poing au visage pour moi. C'était un truc assez puissant à regarder et clairement il ne m'a pas laissé indifférent. Ayant eu peur au début que ce soit une bête histoire de "vaincre le méchant pour sauver le multivers" au final le synopsis du film a changé au moins 4 fois sous mes yeux. 10/10 pour ma part.
Super analyse, j'ai beaucoup aimé la manière dont vous êtes rentrés en détail sur le fond du film, surtout car il est beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît ! Ce film c'était vraiment une claque, surtout comme vous le dites vous même car il est très sincère et premier degré.
ça me donne maintenant envie de voir un film "drame social" dont la trame principale serait réellement un perso qui va dans le multivers voir où chaque prise de décision l'a amené pour rendre sa vie plus ou moins bien et... ah oui ça s'appelle "L'Effet Papillon" !
Mister nobody sinon, en plus réussi.
L'effet papilllon est aussi un solide film, rempli de plot twists bien assénés. J'en garde un très bon souvenir.
Je viens de voir aujourd'hui, Everything Everywhere All at Once. C'est Génial ! Dans les aspects artistique et symbolique. Tu as brillamment expliquer ce qui en fait un des Meilleurs Films de l'année.
J'arrive à la même conclusion, que si un film arrive à émouvoir et à transmettre des émotions en créant un dialogue entre 2 pierres sans un son...
C'est alors une oeuvre réussie !
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❤️❤️
Dès que j'ai vu Sliders j'ai cliqué sur "j'aime" (41 ans, je l'ai connu ^^) très bonne vidéo 👍
Magnifique vidéo. Comme à chaque fois, je suis bluffé par la densité mais aussi la clarté de l'analyse. J'ai vraiment aimé le passage sur David Foster Wallace dont je ne connaissais pas le travail. Pour le coup ça me donne envie de me pencher là dessus. Et je partage totalement ce point de vue.
Car oui, au delà du divertissement de qualité, ce qui marque chez Everything, Everywhere, all at once, c'est son message qui va à l'encontre de l'ironie, voir du cynisme actuel. Face au chaos du monde, retrouver du sens dans notre lien aux autres en faisant juste... de notre mieux, avec bienveillance et gentillesse. Waymond et sa philosophie de vie m'ont énormément touché pour le coup.
Merci pour cette vidéo !
Qu'est ce que c'est réjouissant de voir une oeuvre pareil avoir un tel succès aux yeux du public dans le contexte actuel ! Ce film m'a littéralement reconnecté aux autres, justement parce qu'il m'a prouvé que ce besoin de reconnexion était partagé par tout le monde !
CE FILM, NOM DE DIEU.
C'EST LE FILM DE L'ANNÉE.
ON PEUT TOUT ARRÊTER, ON NE POURRA PAS FAIRE MIEUX CETTE ANNÉE.
J'en sors et c'était un véritable régal. Une trempe. j'ai déjà trop envie de le revoir !!
Merci pour cet éclairage. Vous me faites mieux comprendre pourquoi j'adore tant l'œuvre des W. Sur ce film, je ne sais toujours pas si c'est génial ou pas, mais une chose est sûre c'est à voir et ouf ça marche au Box Office. Un peu d'espoir, que j'avais presque perdu après avoir une séance privé de 3000 ans à t'attendre. Et petite cerise sur le gâteau les remarques sur C.N. que je déguste toujours avec autant de plaisir
il y a un humour incroyable dans ce film aussi , le moment avec ratatouille ( ou je ne sais plus son nom dans ce film ) c'est vraiment hilarant XD
Je viens seulement de voir le film et c’est un vent de fraîcheur. Merci pour votre critique qui m’a permis de comprendre pourquoi et d’en approfondir le propos. Votre travail est incroyable, continuez!
Je ne comprenais pourquoi je n'ai pas réussir à rentrer dans ce film maintenant, je sais pourquoi ! Rien que pour ça, merci !
Un film qui demandera plusieurs visionnages (comme Matrix tiens ^^) pour en tirer toute la substance. D'ailleurs j'étais un peu éméché en le voyant chez un pote (soirée apéro), ça a dû jouer sur la perception. C'était vraiment ENORME, ça devient rare les claques cinématographiques de ce genre. En effet il y a du génie à la Wachoswki chez les Daniels.
😂❤ un film á voir/boire avec modération😇...du coup, faut q tu vois "Las Vegas Parano"....🤪🤣🥳🤣🤪🤯😉
@@PedroCruz-lk6qg Ho j'ai déjà vu plusieurs fois Las Vegas Parano. 🤯
Je suis allé le voir hier. La salle n'était pas pleine mais il y avait quand même du monde et c'était cool. J'ai pu partager mes éclats de rire et mes "wtf" avec d'autres gens, c'était pas mal.
En tout cas ce film est sûrement ma plus grosse mandale cinématographique de l'année. J'en ai savouré chaque minute, allant de surprise en surprise. Je ne suis pas du tout familier des productions A24 et seule la bande-annonce avait accroché mon intérêt. Et c'est tant mieux ! Je suis très content d'être allé voir ça dans une salle obscure.
Je ne suis pas forcément doté de tous les outils pour comprendre tous les aspects du film. Et je pense qu'un nouveau visionnage sera nécessaire pour en absorber un peu plus le contenu (il y a tellement de choses dedans). Mais heureusement il y a vous et vos vidéos qui m'aident à mieux appréhender ce genre de projet. Alors merci. :)
J'avais quand même repéré la grosse réf à Matrix dans les bureaux et la partie de cache-cache. Et je trouve aussi que la réalisation, notamment l'utilisation des chapitres et de la musique, me rappelle beaucoup celle de Tarantino.
Sur un autre sujet : très sympa la petite réf dans la vidéo à Coherence. Je ne pensais pas voir ce film mentionné un jour quelque part comme ça. :O Malgré son budget archi rachitique j'avais beaucoup aimé.
Bon par contre je resterais toujours un immense fan de Nolan malgré vos petites piques. Mais on ne se refait pas. :P
J'avoue, la pique à Nolan était gratuite ^^.
C'est extrêmement intéressant, j'ai particulièrement aimé le parallèle avec Nietzsche et la necessité de dépasser le nihilisme et l'essai de David Foster Wallace qui explique que les décennies 80-90 sont le moment d'une "hégémonie de l'ironie" dans la production artistique, que cette position est d'une certaine manière facile et rassurante, mais qu'il est peut être tant de la dépasser et de décider d'aller vers l'affirmation de valeurs bonnes et vitales (à la manière du surhumain de Nietzsche !)
J'ai adoré ce film qui m'a fait pleurer tout du long, et votre analyse qui apporte énormément de choses si justes, à l'avant garde de ce que l'on pourrait voir arriver dans la production culturelle je l'espère
Un des points qui m'a marqué pendant le film c'est l'affirmation du nihilisme positif (Dieu est mort, l'univers est infini et nous sommes insignifiants, et en sachant ça c'est à nous maintenant d'être créateur de sens) comme une necessité quasi vitale pour dépasser la frénésie "malsaine" de la post-modernité
Et cette affirmation a été joliement rendu à travers le personnage du mari qui pose la gentillesse comme valeur nécessaire. Dans un univers parallèle il dit a sa femme quelque chose comme "Tu crois que je suis faible parce que je suis gentil, mais j'ai bien compris que dans ce monde il n'y a que la gentillesse qui nous permette de vivre;"
Ainsi, c'est un Surhomme
La place de la syncérité est tellement important pour ce film !
6:20 Hâte de découvrir les films de ce Chriftonner Colin que vous semblez tenir en si haute estime !
Quel film vraiment. J'ai tellement été emporté que je n'avais pas perçu l'incronguité de son héroïne dans les standards Hollywoodiens. C'était dans tous les cas rafraîchissant dès le début, même avant que ça "commence pour de vrais"
J'avais pas fait le lien avec les Wachowski, c'est pourtant assez net une fois expliqué. Excellente vidéo !!
Excellent comme d'hab. Je l'ai vu deux fois déjà et je n'ai qu'une envie c'est de le revoir
Vu et approuvé ! Bon retour Monsieur Bobine ! Le film vient de remonter d'un cran dans mon estime qui était déjà très élevé.
C'était génial ! Du coup, il faut que je vois ce film. À plusieurs moments de la vidéo je le suis déjà retrouvé avec les larmes aux yeux. C'est peut-être la fatigue et la fièvre ou que je me sépare mais ça m'a déjà touché.
Va-t-on avoir un retour aux films sincères avec des personnages qui vivent au sein du film ? Va-t-on avoir moins de délires de scénaristes qui nous mettent des coups de coude dans les côtes pour nous dire qu'ils ont conscience d'être dans un film ?
Le surhomme avec cette évocation de James Cameron ne sort pas de nulle part et Avatar 2 semble lui aussi un film sincère.
Merci pour ce travail impeccable
Je trouve que Mr Nobody essayait également d'aborder la question du chaos et de la philosophie de la vie
Merci merci merci !!!! Mais c'est tellement bien vu et intelligent votre analyse. Des fois tu adores une œuvre et tu ne sais pas poser des mots. Et là tu regardes une vidéo comme celle ci et bim tu te sens intelligent et tout comprend tout. Quel travail ! Merci
Toujours un plaisir ces vidéos analyse ! Très bon film qui contraste sur le traitement du multivers avec Dr Strange, qui ne fait que le suggérer malgré son titre "Multiverse of Madness"
Merci pour l'écriture de cette vidéo !
J'ai vraiment détesté le film, je m'y suis ennuyé comme rarement je me suis ennuyé au cinéma, alors que j'adore le cinéma et que j'avais hâte de découvrir ce succès critique et public. La seule blague m'ayant fait rire étant celle sur les cailloux qui communiquent par dialogues écrits, j'ai été insensible à tout le reste, que ce soit l'humour, les genres, la narration... Pas sûr de lui redonner une chance vu le manque d'affect que j'ai eu pour ce film.
Néanmoins, vous nous présentez quelques clefs, et je crois mieux percevoir pourquoi je n'ai pas aimé, et ce à côté de quoi je suis passé. C'est assez rare je crois, qu'un film me fasse l'effet d'une œuvre d'art contemporaine, dans le sens où je peux l'apprécier seulement en comprenant les tenants et les aboutissants, le contexte scénaristique, ce que souhaitaient transmettre les réalisateurs etc. C'est pourtant ce que je ressens actuellement : il m'aurait peut-être fallu une petite fiche pour mieux profiter de tout ce qui s'offrait. J'avais pourtant des références cinématographiques et de genre (In The Mood For Love, les films d'horreur, de comédie etc), mais ça a justement joué à alimenter ce côté "tout et n'importe" quoi qui m'a beaucoup rebuté. J'ai trouvé tout le film très premier degré, mais finalement c'est ce qu'il est. La manière presque naïve de parler de gentillesse juste à côté de scène où les personnages se battent avec des trophées en forme de plug-anal me paraissait totalement grotesque. A être dans tant de genres à la fois, je n'ai réussi à adhérer à aucun d'eux. Tout comme le fait de trainer scénaristiquement ; ce n'était pas chaotique, c'était horriblement long pour pas grand chose (à mon goût). Ce qui fait que rien n'était surprenant, rien n'était poignant, tout semblait absurde en fait. Et je me suis demandé si c'était le parti pris : l'absurdité ? Mais pourquoi vouloir quand même transmettre des valeurs et prôner la gentillesse et l'attachement aux personnes qui nous entourent, pourquoi dire "on décide de l'importance des choses", pour tout montrer sous le prisme de l'absurdité et du chaos ?
Merci encore pour cette analyse, qui me satisfait et qui me donne des pistes à explorer à propos de ce film !
Absolument d'accord avec cet avis. J'ai trouvé le film abominable, j'ai failli arrêter avant la fin alors que cela ne m'est jamais arrivé (et je bouffe du cinéma). Et qu'est ce que c'est long..! Je vais checker cette vidéo, on verra bien..!
Pareil, j’ai détesté ce film qui n’est à mes yeux qu’une insupportable avalanche d’effets visuels et sonores sans âme.
Et puis les délires autours des godemichets et autres plugs anal… au secours!!!
J’étais une grande cinéphile depuis l’enfance mais depuis quelques années j’ai l’impression d’être constamment à contre courant, les œuvres plébiscitées me laissant systématiquement de marbre, à tel point que j’en viens doucement à me détourner de cet art qui me passionnait tant!
Et ce film m’a malheureusement confortée dans l’idée que je n’étais plus du tout en phase avec la production cinématographique actuelle.
Sans compter qu’aujoud’hui on ne peut plus critiquer un film ayant fait l’unanimité sans qu’on souhaite votre mort…
Bref, j’aime beaucoup M Bobine mais ses explications ne me rendront pas les 2h20 que j’ai perdues en visionnant cette chose!
Même mon mari qui est pourtant bon public, s’est endormi au bout d’une heure et n’a pas souhaité que je lui raconte la fin 😂
Bastons interminables, blagues lubriques et morale cucul la praline du genre « c’est pas gentil d’être méchant, c’est mieux d’être gentil »…en fait ce film m’a mise plus mal à l’aise qu’autre chose, en plus de me cramer la rétine et les tympans!!
Non vraiment je ne vois pas où est le chef d’œuvre et ça fait du bien de le dire 😅
@@jennahthecat6305 j’ai vu la vidéo de Erwan Hingre sur le film ; j’ai été très touché par son analyse (vraiment, j’en avais les larmes aux yeux tant ça me parlait, mais j’ai eu l’impression qu’on n’avait pas vu le même film tant c’était à l’opposé de ce que j’ai ressenti au cinéma !). Je vous la conseille, elle m’a presque donné envie de redonner sa chance à Everything Everywhere All At Once, c’est dire !
Mais je vous rejoins en tout point, je ne comprends pas vraiment l’engouement, et je me sens aussi très à contre-courant… C’est quand même intéressant d’essayer de comprendre l’emballement général ! Ça me permet aussi de mieux comprendre ce que j’aime, de me confronter à des choses que visiblement je déteste. J’avais bien aimé les autres productions du studio A24, d’en est d’autant plus déconcertant.
Je pense que c'est le chemin inverse : montrer et embrasser le chaos du monde pour mieux affirmer ses choix ensuite. Puisque rien n'a de sens, c'est à nous de donner sens.
Il y a que moi qui ai vu des propos un peu Kafkaïen la dedans, suis-je à ce point là à côté de la plaque... En tout cas merci du gros boulot ! De voir la vidéo proposé sur le channel m'a fait me dire que c'était un film assez sérieux pour qu'on s'y penche. Vous êtes un peu mon seal de qualité.
Excellente vidéo et analyse de ce film 😊😊❤❤Enfin des asiatiques mis en valeur à Hollywood et en Occident ! 😊 Plutôt que des seconds rôles racistes et stéréotypés !
Excellent film, je l'ai vu sur conseil et (sur ces mêmes conseils) sans avoir vu la bande-annonce, qui spoile énormément de surprises (et ni plus ni moins que la fin de l'arc de la relation mère-fille). J'ai beaucoup apprécié cette critique, parce que sur ce que j'ai lu/entendu, c'était la première fois que j'entendais le mot "suicide", alors que j'ai vraiment ressenti que la dépression était le coeur du film, le trou du bagel en fait.
Quant au film en lui-même, j'ai adoré me laisser porter par ce flot chaotique, vouloir essayer de comprendre les règles puis abandonner en faisant confiance au film pour me donner plus tard les clefs. Des scènes de kung-fu incroyable, de l'absurde hilarant, bon aussi du pipi-caca, une scénographie et des costumes superbes, et un trio de personnages bouleversant, des séquences de drames personnels, de phrases tour à tour assassines (j'ai rêvé d'une vie sans toi c'était merveilleux) ou inspirantes (we're all useless alone, but you're not alone). En résulte un amour immodéré pour Michelle Yeoh.
Et superbe expérience à vivre en salle, bien que le ricanement narquois de voisins lors de la tirade de Waymond sur l'importance d'être gentil m'a donné envie de leur jeter des trucs à la tronche (ce qui prouve que 1- eux n'ont pas compris Waymond et le ton du film et 2- bin moi je l'ai ptet compris mais pour la mise en pratique on repassera)
La critique du film est tellement de qualité, que je la regarde une seconde fois
Les films X-Men ont aussi imposé cette notion de multiverse en recréant une continuité contradictoire. J'y vois surtout une technique imposée par les studios pour continuer à développer une franchise alors que celle-ci est arrivée à une impasse narrative. Une nouvelle continuité, et c'est réglé. Ce qu'ont fait les films Spiderman, même si pas forcément consciemment sur le coup.
Daccord sur le fond mais on peut remonter encore plus loin, la saga Highlander n'a aucun sens en terme narratif après le 1er film par exemple. Quant à Terminator c'est carrément un saccage de cohérence chronologique avec les derniers reboots.
Absolument hors sujet gringo .....le multivers existe dans les comics depuis la fin des années 70 ....je vais pas te faire un cour d'histoire de la bd mais bien que ce soit une aubaine pour l'industrie du cinéma le multivers a été inventé au début du golden age pour mettre un terme à des personnages trop puissant qui tuaient le narratif et qui empêchaient la sortie de nouveaux héros......j'arrête là car trop long à développer mais te voilà avec un nouvel angle de vue tchuss 😎👍
Salut le ciné-club.
Déjà, j'ai été ravi de découvrir ce film en avant-première au pathé gaumont de Nantes en votre compagnie.
J'ai adoré le film et je suis heureux de son succès. Le dernier film qui m'avait marqué comme ça était "Good Will Hunting" que j'avais vu il y a plus d'1 an.
(au passage, je vais radoté un peu ce que j’avais dit après la séance)
En plus des ressemblances sur le fond de Matrix dont vous parler (le film commence littéralement sur un reflet dans un miroir, et ça revient plusieurs fois dans le film), le film me fait penser personnellement au film Lucy (qu'on aime le film ou pas ;p) cette fois ci sur la forme. En effet les 2 films ont un concept qu'ils exploitent à fond au lieu de se cantonner à la surface du concept (cc Marvel), un peut comme ce que les Daniels avait fait pour Swiss Army Man.
Comme vous l'avez dit, le ratio et les couleurs changent en fonction de l'univers où le film se situe. J'ai eu plusieurs fois l'impression de voir plusieurs films en un.
Le film, en plus d'utilisé ce concept de multivers pour parler des relations mère-fille et des relations de famille de manière général, fait aussi part d'un message que j'aime vraiment ; un message qui dit que "ce sont les petites choses qui comptes" (en plus des autres NOMBREUX messages qu'il transmet).
Quoiqu'on pense du film de Besson, le parallèle n'est effectivement pas déconnant, d'abord parce que les deux héroïnes se détachent progressivement du monde qui les entourent à mesure que leurs capacités se développent, mais aussi parce que ce sont deux films conçu relativement à la marge des studios, dont le succès n'était pas du tout acquis, et qui ne se privent pas de briser le statu quo quant à leur personnage principal (avec plus ou moins de réussite ^^).
En tout cas, en changeant systématiquement de forme, de genre et de tonalités, Everything Everywhere All at Once est un film que l'on peut connecter à énormément d'autres œuvres (ce qui est, au passage, très wachowskien dans l'esprit ^^), et même si un parallèle peut sembler improbable de prime abord, ça n'empêche pas d'y voir des pistes ou des résonances intéressantes !
Une trés bonne analyse du film ainsi que des références... Même si ça me titille toujours un peu le cortex que l'on parle de Multivers sans citer Michael Moorcock...
Mais ce film est bon visuellement et narativement...
Je suis bien content de ne pas l'avoir piraté avant car j'ai pu enfin en profiter au ciné, alors qu'il me tardait de le voir depuis la première bande annonce U.S...
Et une des références que j'ai vue lors de ma séance est l'animé : Abenobashi Mahou Shoutengai, un voyage entre des dimensions dans lequel les héros voient des proches sous différentes versions...
Seul défaut pour ma part : aucune scène avec la musique de Bowie...
Michelle Yeoh est sublime, le seconds rôles parfaits... C'est une tuerie... Même si les références sont un peu trop appuyées à mon goût...
On ne pouvait malheureusement pas être exhaustif sur la question du multivers, d'une part parce que la vidéo aurait été beaucoup trop longue, d'autre part, parce qu'au final, c'eut été hors sujet de refaire un historique complet puisque ce qui nous intéresse, c'est la manière dont le multivers est utilisé pour dresser des ponts entre différents marqueurs de la pop culture...
...
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(Bon... La vraie raison, c'est surtout que je n'ai jamais rien lu de Moorcock, mais je compte bien y remédier un jour ^^).
Un pur délice en vue
GG à vous pour cette vidéo, digne du film dont elle parle !
(Et au passage, très appréciable cette petite couche de vernis supplémentaire sur Ready Player et le cinéma de Wacho ! =) )
Un très bon boulot, surpris que vous suiviez pour le coup l'actualité, depuis que je vous connaît, vous parler de films qui sont sortie bien avant,
P:S : Toujours curieux de ce (futur ? Probable ?) épisode sur Malignant (oui je n'ai pas oublier ta réponse sur la vidéo sur le SuperMan de Snyder ^^
Le fait de suivre l'actualité restera exceptionnel, c'est en parti dû au fait que l'auteur de l'épisode avait vu Everything Everywhere All at Once au cinéma bien avant nous puisqu'il habite à l'étranger, et il a donc eu le temps de travailler sur un texte pour un épisode.
Concernant l'épisode sur Malignant, je ne promets rien ^^.
@@MonsieurBobine Ah très bien ^^
la fixet sur l’être James Cameron comme être supérieur me fait très rire!!
Ca y est, j'ai enfin regardé le film, et c'était vraiment super bien ! Et cette analyse aussi :p
Ah lala et la première œuvre de sf qui a parler d univers parallèle sur nos écrans était star trek dans les années 60 avec la série original et l univers mirroir et aussi en 2009 avec la divergences temporelle qui vas créer une nouvelle timeline ( les films de jj) qui sera la kelvin timeline
Très bonne chronique pour un très bon film, merci M. Bobine. Une petite précision néanmoins au sujet de Marvel : ils ne se sont pas approprié le multivers avec la série What If, si ce n'est dans le seul domaine audiovisuel. En fait, le concept est chez eux beaucoup plus ancien que ça puisque la série de comics "What if ?" date de 1977 et présente dans chaque numéro le "Watcher" qui nous plonge dans un univers parallèle où un événement de l'univers principal a une autre issue que celle canonisée dans les séries régulières. On y retrouve d'ailleurs dans le numéro 10 une histoire qui nous raconte comment Jane Foster a soulevé le marteau de Thor, mais on trouve aussi dans d'autres numéros "Et si Gwen Stacy avait survécu ?" ou "Et si Captain America était devenu président ?"
En fait je ne parlais pas de Marvel dans son ensemble, mais du Studio Marvel ^^. Comme on le dit dans l'épisode, en littérature, le concept de multivers existe depuis belle-lurette et comme tu le soulignes, il été exploité plus d'une fois dans les comics. Mais je suis persuadé l'adaptation en série de What if...? est un galop d'essai pour tester cette mode des multivers afin de l'adapter à la nouvelle phase du MCU.
C’était un superbe film. Qui m’a fait du bien. Et qui fera du bien aussi à celles et ceux qui iront aussi le voir je l’espère.
Merci à Mr Bobine et votre équipe.
Excellente surprise ce film ! Et là, pour le coup, on peut parler d'un "Multivers of madness" hehe
Très beau travail comme toujours ! J'apprécie également qu'un film aussi candide et sincère existe dans cette océan de productions méta ironiques ou rien ne compte jamais, même si personnellement l'émotion n'était pas au rendez-vous pour moi. J'ai trouvé que l'éclatement des narrations dans les divers univers et le rythme effréné du film empêchait de vraiment se sentir impliqué émotionnellement dans ce que les personnages traversent... J'aurais aimé pleurer à la fin et j'ai été déçu ^^
C'est un aspect du film qui risque de laisser quelques spectateurs sur le carreau, en effet. Néanmoins, je trouve que cet éclatement de leur personnage est au cœur de la note d'intention des Daniels. On n'en parle pas dans l'épisode, mais sur ce point précis, les Daniels de nouveau une des règles de leur multivers. Au début du film, Alpha Waymond nous explique que chaque occurrence d'une personne devient un individu à part entière dans le multivers, ce qui est très bien illustré par Ke Huy Quan qui jongle entre Waymond et Alpha Waymond dans la première moitié du film, deux persona radicalement différentes. Mais dans la seconde, c'est l'inverse, toutes les occurrences d'un personnage deviennent progressivement la même personne : Evelyn et Joy évidemment, mais aussi tous les habitants de l'univers alpha comme Waymond ou Gong gong qui partagent la même philosophie de vie d'un univers à l'autre. Même la Deirdre douce et sensible de l'univers des doigts hot-dog et la "cold hard bitch" de l'univers d'Evelyn nous sont présentées comme les deux facettes d'une même pièce.
Pour résumer, dans la première partie, Evelyn découvre que chaque version de soi-même s'éloigne progressivement les unes des autres selon leurs choix de vies. Mais dans la seconde partie, elle comprend que malgré ces différences de choix de vies, chacune de ces occurrences ne forment finalement qu'une seule et même personne.
Et je trouve que c'est justement l'une des réussite du film : les Daniels ne se contentent pas de nous montrer l'éclatement des personnages à travers le multivers, ils tentent de recoller tous les morceaux de ces personnages divisés dans la seconde partie, ce qui est parfaitement raccord avec le propos qu'ils développent, puisque pour pouvoir se reconnecter à sa famille, Evelyn doit avant tout à ré-apprendre à s'aimer elle-même, sous toutes ses facettes éparpillées dans le multivers. C'est aussi l'enjeu de l'empathy fight d'ailleurs. Et comme par hasard, cet opposition entre un personnage divisé et un individu entier, unique, évoque énormément la dynamique entre Smith et Neo dans la saga Matrix ^^.
Après, peut-être la mise en image n'est pas à la hauteur de l'intention sur ce point précis, en ce qui me concerne, le film m'a beaucoup plus touché au second visionnage (et encore plus au troisième ^^), et c'est aussi un des gros avantages d'Everything Everywhere All at Once, c'est que c'est un film qui supporte très bien le revisionnage !
@@MonsieurBobine merci pour cette longue réponse argumentée ! Effectivement c’est ce que je me dis après plusieurs retours d’amis particulièrement émus par le film : il faudrait que je le revoie !!
Ce film est une véritable révolution. J'avais déjà pris une claque devant son trailer qui nous est tombé dessus l'année passée, et j'en avais déjà entendu beaucoup de bien lors de sa sortie Américaine, en me lamentant de ne pas le voir en Belgique... jusqu'à sa sortie finalement en juillet ! Et mon dieu quelle pêche je me suis prise dans l'oeil !
6 fois, d'ailleurs ! 6 fois que j'ai été voir le film, chaque fois rameutant des amis ou membres différents de la famille pour découvrir ce bijou cinématographique.
Ce film sera au genre du multiverse ce que Retour vers le futur a été pour le genre du voyage temporel : Pas forcément le premier, mais certainement celui que tout le monde reconnaîtra instantanément comme étant LE film de référence du genre !
Il y aurait tant à dire sur ce film :
- le fait que ce soit un film de cinéphiles pour les cinéphiles : toutes les références au divers films sur lesquels les Daniels ont grandi : Star Wars ("Ha, je ne suis pas ton père !") ou encore sa chaise roulante fumante, direct inspirée de la Delorean volante dans Retour vers le futur 2 ; In the Mood for love de Wong Kar Wai (toute la séquence dans la ruelle entre Waymond et Evelyn superstar, d'ailleurs, petit fait divers intéressant : Ke Huy Quan, l'acteur de Waymond, a bossé sur des films de Wong Kar Wai en tant qu'assistant caméra, 2046 entre autres, du coup ça a du être asez surréaliste pour lui de se retrouver devant la caméra pour une telle scène) ; Matrix (toute la scène de baston à la fin de l'acte 1, ou Evelyn est en gros The One, dans un grand hall avec des colonnes, déjà une réf des Wachowski à Ghost in the Shell ; Racacoonie, parodie assumée de Ratatouille, tous les films de kungfu de la Shaw brothers et de Jackie chan.... etc
- La dualité entre le Everything Bagel de Jobu, un cercle noir avec un trou blanc à l'intérieur, en opposition avec les googly eyes de Waymond, des disques blancs avec un point noir à l'intérieur, symbolisant la dualité entre le yin et le yang, apportant une dimension philosophique chinoise au chaos du multiverse. Et Evelyn ayant expérimenté les 2, trouvant la balance entre eux, entre sa fille et son mari, les 2 opposés polaires du film, et joignant les 2 en devenant le taiji, le symbole complet du yin et du yang, apportant finalement l'équilibre dans le multiverse.
- et effectivmeent, le fait que le film n'aie pas honte de balancer à la figure du spectateur sa candeur et sa sincérité quant à être gentil, dans un monde où tout le monde est cynique, désabusé, jemenfoutiste... Que la seule arme qui fasse sens dans tout ce bordel foutraque est justement le fait d'être bon et empathiques envers les autres. Un rappel tout ce qu'il y a de plus cathartique dans un monde qui est sur le point de basculer dans le néant dû à toutes les divisions sociales qui le consument et le tsunami climatique qui nous tombe dessus.
Je regarde pas toujours les films traités ( projectionniste donc "blasé" de l'image), mais je regarde toujours la team Mr Bobine!
Et je note les films qui "valent" le coup ;)
Numériquement votre
Finalement, on se retrouve avec un propos proche de matrix résurrection où l'amour triomphe ouvertement de tout malgré le cynisme ambiant.
En effet, même si sur ce point je le rapprocherai surtout de Matrix Revolution ^^. D'ailleurs, les deux films se terminent sur un combat dont l'enjeu paradoxal pour le protagoniste est de cesser le combat. En revanche, comme Matrix Resurrections, Everything Everywhere All at Once est un film construit en deux parties qui se répondent l'une à l'autre : la première pousse jusqu'à l'absurde la posture post-moderniste des blockbusters actuels, puis propose une porte de sortie pour dépasser ce post-modernisme qui tourne en rond dans la seconde partie !
👍💪🏆 rien que pour la référence à Sliders et Jet Li 💪👍
Swiss Army Man est mon film préféré (dans le sens où c'est le film qui m'a le plus touché). J'étais très intriguée du nouveau film des Daniels et je n'osais pas trop espérer un aussi bon film.
Au final, j'ai été complètement désarçonnée. J'ai pris beaucoup de plaisir durant le film mais je ne savais pas quoi en penser. Il y a énormément à digérer (ce qui est une bonne chose je pense !), notamment les références.
Votre vidéo est vraiment chouette pour ce travail de digestion, et me donne aussi des références que je n'avais pas vu. Bref, merci !
Je crois que je vais aller le revoir en salle :-)
Merci ! Je crois que je ne vais pas tarder à y retourner aussi ^^.
C cool de te voire sur les actu ciné pour parlé de film qui valent le détours
Merci ^^. Mais c'est ça restera exceptionnel, en général on aime prendre le temps pour parler d'un film qui nous plaît, et dans le cas d'Everything Everywhere All at Once, l'auteur de l'épisode a eu la chance de le voir bien avant nous au cinéma puisqu'il habite à l'étranger ^^.
@@MonsieurBobine dommage parce que j'ai remarqué,
puisque que tu es fan de mad max fury road et de george miller tu parlerai de 3000 ans attendre
On en parlera probablement un jour, mais pas tout de suite ^^. Mais si tu veux, un des membres de notre équipe, Yoan Orzsulik, a fait une très belle critique du film de Miller pour le site de Furyosa : furyosa.com/trois-mille-ans-a-tattendre-critique/
Superbe vidéo, je suis passé à coté de pas mal de choses lors de mon visionnage au cinéma. C'est un film que j'ai "apprécié", et il me tarde de le regarder à nouveau en dvd, néanmoins beaucoup de choses avec lesquelles j'ai beaucoup de soucis. Cette vidéo m'aidera lors d'un second visionnage du film, même si il y a des choses qui restent un problème à mes yeux (en tout cas, au vue de mes souvenirs).
Déjà, c'est un film que j'attendais pour l'utilisation atypique du multivers (et dont j'ai beaucoup aimé). J'avais marre des films de multivers qui se contentait de faire une approche multimonde des multivers issue d'une interprétation de la MQ à la Everett avec des embranchements, comme si il suffisait de faire des diagrammes cohérents pour que l'utilisation du multivers soit pertinent, et j'ai beaucoup apprécié l'audace des réals. Il y a des séquences du film qui m'ont touchées et qui ont fonctionnées sur moi, je pense à: la séquence de Kind-fu, le personnage de Waymond, lorsque Deirdre se moque des différents professions dans lesquelles Evelyn se reconnait montrant les multi-facettes inexploitées de sa personnalité, ou encore lorsqu'elle regarde la pièce à la télé et où l'on voit qu'elle a gardé une vision enfantine/enchantée du monde , et bien d'autres, de façon général l'absurde qui se dégage du film...mais pas si absurde que ça, le comique wtf du film.
Les problèmes du film qui m'empêchent de l'apprécier encore plus vient pour moi d'une part du rythme de départ qui aurait dû être un peu plus lent pour poser les tensions entre Evelyn, Joy et Waymond et nous laisser prendre conscience du mal-être de chacun des personnages, histoire que j'ai une assise avant que le rythme du film gagne en intensité, d'autant plus que c'est le coeur du film (notamment la relation Evelyn/Joy), du coup la démesure qui se créé à partir de ces tensions perd justement de sa démesure (la démesure s'apprécie lorsqu'on a une référence de mesure, paradoxalement, et le film n'a pas réussi à me faire ressentir cette démesure). Donc, je n'ai pas réussi (complétement) à m'attacher aux personnages, et donc in fine à l'enjeu du film et à sa résolution finale (même si comme tu le dis, le rythme du début du film est là pour soutenir que le coté chaotique déjà présent avant même l'apparition du multivers). D'autre part, je n'ai pas compris comment les personnalités qui sautent entre les univers fonctionnent, du coup ça m'a un peu perdu. J'ai lu le commentaire plus bas que tu as laissé qui explique que à la première moitié du film, il y a une forme "d'éclatement" des personnalités, et que dans la seconde partie du film, c'est différentes personnalités se "recombinent" autour des personnages de notre monde, pourquoi pas. Mais, à quel moment je suis censé le voir dans le film ? A quel moment je suis censé le voir pour que je reste "connecté" aux personnages, pour que je le ressente lors du visionnage, et pas par intellectualisation à postériori ? Moi, ça diminue l'impact émotionnel du film, et la force de la résolution du film, en tout cas ça m'a perdu.
Mon plus gros problème, c'est que je ne trouve pas que la relation Evelyn/Joy soit bien traité. Déjà, à cause du rythme du début mais aussi à la résolution, qui me semble être en la faveur du coté d'Evelyn, notamment lorsqu'elle dit "Je suis ta mère", comme si c'est une réponse en soi, comme si elle sait mieux ce qui est bon pour Joy que Joy elle même. Je n'ai pas eu la lecture que le bagel était associé au suicide parce que tout allait si vite que j'ai arrêter d'essayer de comprendre ce qu'il pouvait bien signifier, d'autant plus que le bagel est introduit comme une sorte "d'absurdité insignifiante" (à l'image du multivers), un second visionnage me serait utile ici. Pour moi, Joy attristé par le fait qu'elle ne puisse pas être reconnu par sa mère comme un individu à part entière choisi de se retrancher dans un monde terne, sans émotion, et donc sans souffrance, où elle pourra apprécié une dernière fois la beauté de quelque chose qui la dépasse, même si cela implique de disparaitre dans le processus, cela vaut mieux à ses yeux que le constant rejet auquel elle a eu droit. Alors dit comme ça, ça ressemble à quelque chose qui se rapproche du suicide, mais c'est quelque chose pour moi qui ressemble beaucoup plus à ce qui arrive à la scientifique dans Annihilation qui décide de se transformer en arbre, elle ne se suicide pas, elle choisi le réconfort de l'harmonie où elle peut en trouver. D'où, le fait que je trouve que le film est centré sur la perception des événements vu depuis Evelyn qui voit cela comme un suicide. A la toute fin, ce que je constate c'est que le noyau familiale est restauré centralisé autour du personnage d'Evelyn, alors que toute la tension entre elle et sa famille vient qu'en voulant être le centre de tout, elle en finissait par passer à coté de sa fille, de son mari, etc..., bref ne pas entrer en relation harmonieuse avec eux. Alors cette lecture, je l'ai parce que c'est intimement lié à ma relation personnelle avec ma famille, et ça me "gache" un peu le film (en tout cas, tels que c'est traité dans le film, c'est spontanément ce qui apparait à mes yeux).
Pour ce qui concerne la partie existentialiste de la critique, je ne suis pas en accord avec la lecture que tu en fait. Je ne suis pas d'accord quand tu dis que le nihilisme se voit via le prisme du personnage d'Evelyn, et que le film parle de "l'insignifiance de l'humanité". Le nihilisme réside pour moi entre les tensions des personnages, et le fait que ces personnages ne se comprennent pas. Le monde a du sens seulement dans chacun des environnements immédiats des personnages, ces mondes ne communiquent pas entre eux ou sont en conflit, car ils manquent justement de l'harmonie (ce qui est différent de l'insignifiance tout court). Lorsque Waymond parle d'être gentil, Waymond fait une proposition (difficilement critiquable mais difficilement mise en pratique) de ce que pourrait être un élément de cette harmonie, et toute la séquence de kind-fu, et les séquences suivantes entre Waymond, Joy, Deirdre, c'est la résolution des conflits entre les personnages en instaurant de l'harmonie, sous forme de gentillesse. Du coup, ce que je retiens du film, c'est plutôt "le manque d'harmonie conduit au nihilisme le plus radical" (c'est ce qui se passe avec Joy, et Evelyn regagne la confiance de Joy en montrant qu'il existe aussi de l'harmonie dans ce monde avec le kind-fu, sa réconciliation avec Waymond, Deidre, son père etc...), et pas que "le nihilisme est vaincu par la seule force de la volonté d'un surhumain". D'ailleurs, la plupart des religions possèdent une forme d'harmonie (pas identique entre elles), donc ce que propose EEAAO, c'est de continuer à faire la même chose en fait, de construire une harmonie commune sans dieu(s). L'objectif a changé de forme et de taille, mais n'est pas devenu plus difficile (ou alors les religions ont prôné un objectif inatteignable, et c'est un argument de plus à s'en passer), donc je ne comprend pas l'invocation par Nietzsche de cet être surhumain, et ce que montre le film c'est qu'on peut sans passer (même si, le film reste centré autour d'Evelyn, et on a là sa vision de l'harmonie, c'est assez directe lorsqu'elle fait son kind-fu, elle impose sa vision de l'harmonie, de la gentillesse).
Bref, Si le film est d'une richesse intellectuelle, émotionnellement parlant, entre le film et moi, à par un alignement des astres, ici et là, la collision des planètes ne s'est pas produite.
Merci à toi !! Comme toujours !
Très bonne vidéo, comme d'hab'.
Le film est riche, incontestablement. Je suis un peu moins convaincu sur le style. La première heure et demie, c'est vraiment du top niveau. Les Daniels exposent leur univers et ses règles avec une économie de mots et misent avant tout sur le visuel, et franchement arriver à faire ça avec 25 millions...Woah !
Je vois bien la différence avec Nolan, et ce qui peut vous faire tiquer chez le réalisateur britannique. Ce n'est pas mon cas même s'il gagnerait à épurer.
Je considère le réalisateur comme une vraie curiosité en cela qu'il se pose sans arrêt de nouveaux défis ou accepte d'aller sur un terrain difficile (sur l'action par exemple).
Bref, après l'avoir vu il y a quelques jours, il me paraissait évident que Everything Everywhere all at Once et Matrix étaient liés. Quand j'ai vu le teasing de cette vidéo, j'étais content de pas être le seul. Le trouble identitaire, les réalités multiples, la transcendance, la projection via un connecteur dans le camion, le kung-fu,...
Après, j'ai eu plus de mal avec la dernière heure que je trouve justement trop bordélique et répétitive pour fonctionner à plein régime. Mais ça restera un clou pour 2022, une année bien chargée en grosse mandale avec élan. Le premier étant Bullet Train bien entendu...Non je déconne. 🤣
La dernière heure est aussi beaucoup plus casse-gueule et plus risquée sur le papier puisque la note d'intention était de reprendre les gags absurdes de la première partie et les passer sur un registre émotionnel. D'un côté, je comprends qu'on puisse trouver que c'est un peu plus bancal que la première partie, mais c'est tout de même un sacré pari ^^. Les réalisateurs eux-même étaient d'ailleurs un peu inquiet de la réception de l'Empathy Fight, mais ils savaient aussi qu'ils ne pouvaient pas tricher avec leur note d'intention !
Vais aller voir le film et vous écouterai plus tard 😘… merci de votre travail toujours remarquable… vous êtes top !
C'est plus sage de voir le film avant, oui ^^.
@@MonsieurBobine vu ! Le film est complètement barré 🤪
Yo! Cool ta critique. Tjrs un plaisir d'écouter tes vidéos...
Le film est pas encor sortie dans mon ciné...
Je vais quand même aller voir maverick cette après-midi... heureusement lui il est encor en salle ....
J'ai vu ce film aujourd'hui, et beaucoup aimé, en particulier son multivers plus digeste et généreux que beaucoup d'autres. J'ai été étonné de ne pas voir mentionnés Loki (à part à la fin, mais c'est quand même le meilleur multivers qu'ait présenté Marvel), et Dark. Ce film est fou en tout cas.
La dédicace à cette saga de génie foutraque insensé qu'est Kingdom Hearts je m'y attendais pas Hahaha ! Merci !! D'ailleurs peut-on dire que le propos de KH n'est-il pas aussi anti-nihiliste et prone l'amour et la reconnection à l'autre comme sens à donner à notre existence? Dans une certaine mesure on peut comparer Nomura qui vient lui aussi des années 90 au Wacho, ses oeuvres qui faisaient l'unanimité sont désormais super clivantes, mais le fond du texte est le même ^^
Nomura reprend surtout le trope très présent dans les animés et les mangas des "true companions", c'est à dire que les personnages placent l'amitié comme valeur centrale de leurs aventures ^^ tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/TrueCompanions/AnimeAndManga
Ceci dit, ça n'exclut effectivement pas que Kingdom Hearts rejoignent les propos des Wachowski ou des Daniels, même si cette série est paradoxale à plus d'un titre puisqu'elle compte un sacré paquet de personnages nihilistes. Sora lui-même se suicide en quelque sorte à la fin du premier opus, puis son simili, Roxas, doit littéralement disparaître après deux heures de jeu pour faire revenir Sora... Bref, pour une série de jeux vidéos avec Mickey, Donald et Dingo, on est quand même plus souvent du côté des ténèbres que de la lumière ^^. Et c'est ce paradoxe qui m'a toujours rendu Kingdom Hearts (et surtout le second opus) fascinant.
Je viens d'apprendre qu'il y avait des sous titres pendant la scène des caillous. La version que j'ai regardé n'en avait pas mais c'est presque tant mieux car la longue scène silencieuse après le chaos d'une batailles multiverselles était un moment de cinéma assez unique
Elle y est sur RUclips en anglais, même le petit morceau où elles tombent , pour moi le texte est parfait pour ce moment
Meilleure vidéo sur le sujet
Je viens de voir le film...excellent!!!
Géniale vidéo, merci 📽
Un grand merci pour cette analyse !
Vidéo hyper intéressante, comme d'habitude, bravo et merci !
En voyant le film j'avais relevé la simplicité de la moral, mais je n'avais pas remarqué que le film me la faisait accepté si facilement. En général quand le film prend l'amour comme solution ça à tendance à me faire lever les yeux au ciel ( interstellar je te vois). Mais là, je l'ai vue comme assez niais mais comme satisfaisant parce que c'est que ce que je voulais pour l'antagoniste. Un peu comme si c'était moi qui devait être sauvé de se nihilisme. Du coup, le film m'a parlé comme il parle à son antagoniste. Quand elle joue avec le multivers c'est cool, quand elle nie parent l'importance de tout se qui se passe ça me semble logique, mais quand elle veux partir je veux que sa mère la retienne tout comme elle. C'est particulier d'être le méchant du film et que celui ci te donne une leçon comme le ferait un parent.
Bravo 👏🏾👌🏾excellente review et analyse
Je remets à ce film l'oscar unique et sans pareil du "M'a littéralement fait regarder deux cailloux pendant près de 10 minutes et a réussi à rendre ça prenant". Je connais aucun autre film ayant réussi un tel exploit.
Encore une superbe vidéo , honnetement , everything everywhere all at one étiat bien , mais bizarrement j'ai pas été accrocher mais un film fun , et les daniels à voir leur carrière , est ce que vous allez faire une video sur park chan wook , un jour . J'ai adorer decision to leave . ça serait genial
aussi je présume que t'as pas aimer multiverse of madness 😀meme si j'ai un peu aimer pour etre honnete juste pour sam raimi
mais je respecte votre choix si vous n'aviez pas aimer
Je ne peux rien promettre, mais Park Chan-wook fait parti des réalisateur dont on aimerait parler un jour dans le Ciné-club de M. Bobine.
Quant à Multiverse of Madness, je n'ai effectivement pas aimé (je crois que ça se sent un peu dans la vidéo) mais j'avoue que je ne suis plus tellement objectif sur les films Marvel, et même si le film est probablement mieux réalisé que le tout venant du MCU, j'avoue que de voir du Sam Raimi en sous-régime m'a profondément agacé. Mais dans l'absolu, il ne faut jamais avoir honte d'aimer un film, hein ^^. On peut rester indifférent à des chef d’œuvres tout comme on peut être touché par des navets ou des blockbusters mainstream. Ce qui est amusant (mais pas essentiel non plus), c'est d'essayer de comprendre pourquoi ^^. En tout cas, c'est ce qu'on essaie de faire à notre modeste échelle.
@@MonsieurBobine c'est très gentil . Franchement continuer comme ça , vous etes geniaux . J'ai vraiment beaucoup appris grace à vous , meme si quelque fois , je peux etre en désaccord . Je comprends vos arguments. Vous avez donc une idée en tete pour votre prochaine vidéo 😁, j'ai très hate de voir
La prochaine vidéo est en production depuis plus longtemps que notre analyse d'Everything Everywhere All at Once ^^. c'est un énorme machin de plus d'une heure, mais c'est un très chouette sujet (qu'on dévoilera en temps et en heure), j'espère la terminer d'ici deux ou trois semaines !
Une pensée pour Jackie Chan qui est passé à côté d'un Oscar.
Pour moi 2022 c'est RRR et ce film. 2 films ultra généreux qui ne nous prennent pas pour des cloches.
J'ai trouvé le film brillant sur énormément de points, d'une richesse folle dans ses idées, une mise en scène et un montage d'une précision remarquable, une histoire touchante (ou en tous cas qui aurait du pronfondement me toucher). Et pourtant quelque chose m'a retenu en arrière pendant quasi tout le visionnage, et je pense que j'ai enfin mis le doigt dessus : oui, le film en a rien à faire de sa cohérence, donc pourquoi est-ce que j'en aurais quelque chose à faire de ses personnages ?
Oui chercher la petite bête en mode CinemaSins est cynique, mais la cohérence d'un récit, respecter les règles qu'on s'efforce à établir, c'est la base de vraisemblance qui fait qu'on va ensuite croire à l'impossible ! Briser cette cohérence, c'est briser la confiance du spectateur et la réalité de ce monde en même temps. Si les Daniels voulaient que les règles changent selon les scènes, qu'ils ne s'embêtent pas à les expliquer et laissent tout dans le flou...
PS: No Way Home et Multiverse of Madness sortent peut-être quelques années après No Way Home, mais le Multivers était déjà évokqué à plusieurs reprises dans le premier Dr Strange 2 ans avant Into the Spider-Verse, donc Marvel Studio avait sans doute pour objectif de se diriger vers une saga multiverselle depuis plusieurs années ;) (même si Spider-Verse reste la version la plus aboutie du multivers jusqu'à maintenant)
Mais les personnages sont toujours placé au cœur du film et ce malgré l'absurdité induite par le multivers ! C'est à mon sens le tour de force des Daniels dans ce film faussement bordélique, puisque tous les enjeux, aussi dramatiques et démesurés et ridicules soient-ils (comme la survie d'un multivers infini), en reviennent systématiquement aux personnages, et principalement à Evelyn qui est en balance entre le nihilisme de Joy et la gentillesse de Waymond.
Les Daniels ne perdent jamais de vu ces enjeux, que ce soit par des petites idées visuelles comme par exemples les Google Eyes de Waymond, un cercle blanc contenant un cercle noir, qui s'oppose au bagel de Joy présenté comme un cercle noir contenant un cercle blanc. Ou encore le fait que durant la moitié du film : Evelyn ne regarde quasiment jamais son mari lorsqu'ils se parlent (sauf quand il est alpha-Waymond), ce qui démultiplie la puissance de la scène ou elle comprend sa philosophie de vie et donne l'impression qu'elle le voit tel qu'il est pour la première fois. Le film est blindé d'éléments de ce genre, ce qui le rend incroyablement cohérent.
En cela, je trouve Everything Everywhere All at Once très proche de Speed Racer qui est aussi un film avec un univers incohérent, mais qui trouve sa cohérence dans les interactions entre ses personnages.
@@MonsieurBobine Effectivement le symbole du bagels se retrouve partout, du cercle qui entoure les fiches d'impôt, voire même jusqu'aux tambours des machines de la laverie, et c'est en ça qu'il y a un vrai effort clairement visible sur la mise en scène de ce film et que ça me semble d'autant plus étrange qu'il se soit permis d'être aussi désinvolte sur son univers, comme si les Daniels ne croyaient pas en leur propre histoire...
Parce que c'est un tout qui forme le message d'un film, des personnages aux visuels en passant par la musique et le monde qu'il nous présente. Si un de ces éléments a l'air de s'en contrefoutre de garder une cohésion, alors toutes les qualités des autres ne sauront pas porter le film vers son plein potentiel.
Et du coup, oui le travail sur les personnages est incroyablement touchant. Mais cette absence de cadre structuré fait qu'a aucun moment je n'ai réussi à m'attacher à ces personnage, alors même que plusieurs éléments dans l'histoire de Joy et sa mère font écho à des choses que j'ai vécu ou connues.
Là où dans un Speed Racer, l'univers est absurde mais je n'ai pas souvenir qu'il s'amuse à casser des règles qu'il a explicitement présenté.
Un tout petit peu plus de rigueur dans le "worldbuilding", sans non plus que ça signifie se freiner sur le foisonnement d'idées, m'aurait semblé être un meilleur équilibre pour que, personnellement, l'émotion du film me touche à son plein potentiel !
Après voilà, c'est un film que j'attendais énormément, qui m'a émerveillé par certains aspects, déçu sur d'autre, donc il sera surement dans un top 10 de l'année plutôt qu'un top 3, c'est des choses qui arrivent ^^ (et entre Vesper Chronicles, Coupez, Elvis, Nightmare Alley, The Northman, 3000 ans à t'attendre, c'est quand même une sacrée année, pour un top 10 la place est déjà chère !)
Je ne les trouve pas particulièrement désinvolte dans le traitement de leur univers, au contraire, si l'idée est que les personnages doivent trouver un sens dans un univers infini et absurde, alors c'est tout à fait logique d'appuyer l'absurdité de cet univers ^^. Mais je peux comprendre que le côté bordélique du film puisse être déroutant. D'autant plus que ce n'est que leur deuxième film, il y a forcément des choses qui sont encore en rôdage dans leur cinéma. Et en effet, se classer dans un top 10 cette année, c'est déjà un bel exploit ^^.
Non mais y'a des gens qu'ont fait des trucs de fou sur le multivers depuis environ un siècle. Aussi incroyable cela puisse-t-il paraître, Marvel n'a rien inventé de ce concept. Ils font de la récup commerciale vite fait. Le monde est plus large que le MCU
L'un des meilleurs films de l'année pour moi😍
Bizarre de ne pas rappeler que les comics Marvel comme DC exploraient déjà le multivers depuis des décennies, et qu'on savait donc depuis le début du MCU que ça irait dans ce sens.
Il me semble qu'on dit justement que la notion de multivers existe depuis des décennies dans la pop culture, que ce soit dans les comics et surtout dans la littérature de science fiction. La question ici est d'essayer de comprendre pourquoi cette notion reviens à la mode spécifiquement maintenant. Ce qui reviens précisément a expliquer pourquoi la saga Marvel se dirigeait inexorablement vers cette direction.
@@MonsieurBobine Oui certes mais justement pour moi ce n'est pas un "retour à la mode" puisque c'était le chemin attendu. Mais par contre je vous suis sur l'explication sur la démocratisation de la culture geek qui permet donc d'avoir un film comme EEAAO d'être accessible au grand public et de gagner des Oscars. J'ajouterais aussi que la théorie du multivers a aussi fait son chemin en dehors de la culture, puisqu'elle est bien plus étudiée par les scientifiques et prise au sérieuse ces dernières décennies. Tout concourrait donc à ce que le public soit prêt à cette bascule (en plus du côté multiculture de l'ère internet que vous évoquez).
Faut que j'aille le voir en salles, mais j'ai déjà précommandé le Blu-ray ! Vous avez importé une copie US pour avoir le commentaire audio de votre côté, ou bien ??
Le com audio vient du bluray us, oui. Par contre, le film vaut carrément le coup d'être vu en salle, ne serait-ce que pour les réactions du public.
@@MonsieurBobine je vais y aller avant mercredi prochain ah ah, en essayant de tirer quelqu'un avec moi en prime !
Beaucoup aimé cette émission comme souvent. J'ai particulièrement été sensible à la remise dans le contexte de l'époque entre la trilogie Matrix et Everything Everywhere All at Once. C'est quelque chose auquel je n'avais pas pensé malgré l'évidence des filiations entre le travail des Daniels et des Watchowski. Et je pense que c'est aussi à rapprocher du contexte fin du siècle que vous aviez abordé dans l'émission sur l'année 1998 (tiens d'ailleurs Everything Everywhere All at Once ne serait-il pas un film "sleepers" ?).
Bon maintenant je fais ma biatch car autant j'ai beaucoup aimé la pique sur Nolan autant je vous trouve un brin pas sympa avec le MCU. Bon je sais c'est pas votre tasse de thé mais je pense que c'est un brin biaisé de les considérer comme des suiveurs sur l'exploitation du multivers. Quelqu'un plus bas a rappelé le fait que la série What If existe depuis les années 60 mais la notion de multivers est un fondament même du comics de super-héros depuis les années 50 avec DC Comics puis s'injectant chez Marvel peu à peu. Alors je comprend l'idée de différencier Marvel Comics et Marvel Studio mais ca me semble quand même un brin trop rapide et oublieux que dès lors tout le MCU serait un suivisme par le simple fait d'exploiter son catalogue pourtant ancien.
Mais je suis aussi très cynique malgré mon amour pour ces héros de papier puis de numérique et je ne vois pas le MCU comme suiveurs vis à vis d'un concept qui représente une parfaite occasion pour inonder tous leurs tuyaux médiatiques. Ce concept c'est le meilleurs moyen pour converger ciné et série et trouver des idées facile à exploiter (de fait le Multivers MCU lancé via Loki est dans les rouages bien avant le succès du Spidey animé lui-même décalque d'un, petit, succès BD). Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le comic (même malgré ses faibles) comme source d'idée créatif pour le MCU (après tout les Avengers version Whedon se base beaucoup sur les Ultimates de Millar et Hitch comics lui-même sorte de prêt à filmer pour Marvel).
Enfin je pense que si la notion de multivers a autant imprégné les esprits depuis quelques années permettant le succès de Everything Everywhere All at Once c'est aussi parce qu'il y a eu des étapes entre-temps et l'une d'elle c'est le fait d'avoir popularisé de manière massive l'idée d'univers partagée faisant alors accepter au public l'idée de voir se cotoyer des héros aux univers disparate. Et ça bennn c'est Marvel (hélas ou pas hélas selon les gouts) à qui ont le doit au cinéma.
Everything Everywhere All At Once est effectivement un sleeper si l'on rapporte ses recettes à son budget très modeste !
Quant à l'influence des films Marvel et de leurs thématiques sur le succès du films des Daniels, c'est, à mon sens, un peu plus compliqué. Que le MCU soit les héritier d'un catalogue immense et riches d'histoires très variées c'est une évidence que je ne remets pas en question. Néanmoins, la compagnie gérée par Kevin Feigue me semble quand même très loin de la maison des idées des origines. Certes, on peut difficilement leur reprocher d'exploiter un catalogue aussi riche plutôt que de produire de nouveau récits. En revanche, sous le patronage de Disney, il y a quand même une grosse tendance à réduire au maximum les risques quitte à y mettre le prix. On se retrouve avec des films ou les décisions créatives sont strictement compartimentées et ou tout est interchangeable jusqu'à l'étape de la post-production, que ce soit les décors, l'histoire ou même les équipes techniques. Du coup, même si certains projets sont dans les tuyaux depuis longtemps, je n'ai aucun doute que le studio peut à tout moment l'ajuster ou même complétement le remodeler jusqu'au tout derniers instants de sa production. Pour moi, c'est cette logique consistant à payer très cher pour conserver un maximum de contrôle sur leurs franchises qui a conduit le studio sur ce type de narrations post-moderniste d'univers qui s'entrechoquent.
Hors, si Everything Everywhere All at Once arrive effectivement dans un contexte particulier, ce n'est pas tant parce qu'il partage la thématique du multivers avec les films du MCU, que parce qu'il est construit en réaction à cette posture post-moderne.
Après n'oublions pas le virage de Days of future past ou la série Fringe avec les multivers. En revanche, je trouve le Raimi assez intéressant car il permet des variantes. Ainsi le Xavier n'est pas celui de la franchise, mais plutôt celui de la série animée des 90's d'où la musique pour son générique. Ce qui paraît déjà plus logique (ils auraient pu prendre McAvoy que cela aurait été aussi logique) que mettre trois Peter Parker aux visages différents. Au contraire de Into the spiderverse où chaque Spidey est différent (Morales, Parker, B Parker, Stacy, Ham, la japonaise et son robot).
Je me cantonnerai à un énorme pouce bleu! Ah ben non du coup merdouille😕😚 encore une fois passionnant
Michelle Yeoh est malaisienne, pas chinoise, mais la vidéo est tout de même très bien faite, bravo à vous
Merci de faire connaître cette pépite. J'ai vu le multivers et le "Bagel" comme un sous-texte sur le suicide des LGBT et l'acceptation de l'homosexualité de Joy/Jobu par sa famille chinoise (l'Occident homo friendly étant une sorte d'univers parallèle pour eux)
Je l'ai vu ce soir, je retourne le voir demain
Un des films les plus brillants qu'il m'est été donné de voir. Il est non seulement, intelligent, complexe et cohérent mais il réussi le tour de force d'être tout ça ET beau. Beau visuellement, beau émotionnellement et beau philosophiquement. Un Chef d'oeuvre. Un pur chef d'oeuvre.
Guillermo Del Toro disait "love is the new punk."
Autrement, je trouve dommage que dans votre comparaison aux Wacho vous vous limitez à l'esprit souvent cynique des 90's. L'approche gnostique et platonicienne y est pour beaucoup dans l'aspect froid et chargé en philo de la trilogie Matrix.
À l'inverse, Bound est un film beaucoup plus direct dans son propos, loin du cynisme des 90's malgré une facture visuelle propre à cette époque.
Bref, continuez comme ça les pelloches !
On ne dit pas que les Wachos épousent le cynisme des 90's, mais que justement, leur approche gnostique et platonicienne est une conséquence de ce terreau culturel, de la même manière qu'un paquet de films des 90's d'ailleurs. Et d'ailleurs, si Bound est effectivement plus direct dans son propos, l'approche des Wachowski était déjà assez post-moderne puisqu'elles détournaient ouvertement les codes d'un genre particulièrement à la mode à l'époque : le thriller érotique. Funfact, cet aspect post-moderne n'était pas non plus totalement inédit à l'époque, Verhoeven s'amusait lui aussi à subvertir les genres à la mode à cette époque.
Les Wachos ne s'interdisaient pas non plus une petite pointe d'ironie dans Bound, par exemple en reprenant le cliché de plombier séduit par sa cliente au début du film, cliché dont le personnage de Corky n'est pas dupe. Même si la fin du film montre qu'elles combattent le cynisme et l'ironie de cette période puisque c'est le "lien" qui donne son titre au film qui permet aux héroïnes de triompher de la mafia alors que la scène d'ouverture présageait un dénouement plus tragique, les Wachowski ont toujours gardé un certain détachement avec leurs propos, comme s'il était plus un sujet d'étude qu'une profession de foi (du moins jusqu'à Cloud Atlas).
De la même manière, si on a encore trouvé une bonne douzaine d'autres points communs entre les Wachos et les Daniels depuis la mise en ligne de l'épisode (l'utilisation de la symétrie, l'opposition entre un monde structuré en arborescence que le héros ou l'héroïne change en rhizome etc...etc...) je trouve que les Daniels et les Wachos ont une approche radicalement différente de la pop-culture. Les Daniels passent pour des petits malin quand on les voit faire les idiots sur les tapis rouge, mais en interview, c'est tout l'inverse : ils ne prétendent pas réinventer ou subvertir quoique ce soit. Ainsi Everything Everywhere All at Once n'est pas tant un film somme qu'une porte d'entrée vers tout un cinéma dont ils reprennent les codes au premier degré. Par exemple, ils font de la kung-fu comedy en sachant pertinemment qu'ils n'ont ni les moyens ni le talent d'un Jackie Chan, mais ils n'essaient pas de compenser leurs limites avec une pirouette visuelle ou narrative. Daniel Sheinert a d'ailleurs dit que ceux qui trouvent son film incroyable vont halluciner en découvrant le cinéma de Stephen Chow ou de Jackie Chan. En celà, je trouve que les Daniels se rapprochent plus d'un Peter Jackson ou d'un Del Toro.
En revanche, les Wachowki, elles, n'ont jamais eu trop de scrupules à se placer au dessus d'une certaine pop-culture. Elles subvertissent les genres, les codes dans le but affiché de faire bouger les lignes (not that there's anything wrong with that comme diraient l'autre ^^). Quand elles font Jupiter Ascending, c'est en réaction à une certaine uniformisation des DA de films de science-fiction, quand elles font Speed Racer, c'est aussi pour proposer des formes nouvelles de cinéma. Et contrairement aux Daniels qui semblent ne faire aucune hiérarchie dans leur films favoris, les Wachowski ont une posture un peu élitiste qui les amènent parfois à dire des trucs qui m'ont un peu fait grincer des dents. Je me souviens d'une vidéo ou elles considéraient Pacific Rim comme un gros blockbuster lambda et impersonnel juste parce que le films parlait de monstres et de robos géants...
Tout ça pour dire que comme les Daniels, elles ont beau se positionner contre le cynisme de leur époque, elles n'en restent pas moins de purs produits de cette même époque ^^. Par exemple, les Daniels, eux, arrivent à un moment ou le post-modernisme à envahit toutes les strates de la pop-culture jusqu'à saturation d'une partie du public, dès lors, on peut comprendre qu'un film qui propose un dépassement de ce post-modernisme cynique et stérile trouve son public, de la même manière que Matrix a trouvé un large écho en se posant comme la somme de tous les thèmes à la mode dans les 90's.
(désolé pour le pavé, je me rend compte qu'on a probablement assez de matière pour faire un second épisode sur Everything Everywhere All at Once...)
@@MonsieurBobine Personne ici ne dit que les Wacho épousent le cynisme. ^^
J'avais bien compris l'idée de dire qu'elles sont le produit de leur époque. Je me permets juste d'ajouter que le ton gnostique est très important dans la forme des 3 Matrix et surement plus intime qu'une réaction à l'air du temps. Bref, c'est du pinaillage et ces deux bras d'honneur au cynisme ont des tons différents, je crois qu'on est tous d'accord.
au top comme d habitude
super vidéo !
Enfin vu le film
j'ai donc enfin vu cette vidéo.
Le propos est tout ce que j'attendais depuis 20 ans et qu'on en arrête avec cette saleté de hégémonie de l'aplatissement culturel et émotionnel. La subtilité n'est pas le cynisme. La sincérité n'est pas la naïveté, et les recréations "en images réelles" (donc 100% fausses) des dessins animés Disney sont abomination.
En -300 Épicure parlait déjà d’une infinité d’Univers.
Apparemment, de manière très trivial les films A24 sont (trop) chère pour les distribution et diffuseur français. C est une des raisons de leur manque en salle, il se propose trop chère.
Tout à fait
@@MonsieurBobine super vidéo !
je viens de voir le film. Autant j'aime beaucoup le decryptage que vous en faites, autant je suis passe a cote de ce film. Je m'y suis ennuye et n'ai a peine decoche un sourir devant les gags tellement ils sont trop gros a mon gout. Soit je n'etais pas dans les bonnes dispositions pour voir ce film, soit ce n'est pas un film pour moi.
Ça peut effectivement arriver, d'autant plus que malgré son intention intention de parler à un large public, Everything Everywhere All at Once est un film dont le rythme et la forme divisera les spectateurs.
Par exemple, on n'en parle pas dans l'épisode, mais il semblerait que les Daniels ont une appétence pour les gags en dessous de la ceintures, ce qui ne fera pas forcément rire tous les spectateurs ^^.
@@MonsieurBobine les gags sous la ceinture, oui, j'avais remarqué. Je les ai trouvé même trop prévisibles. J'ai bien compris le sous-texte sur la famille, l'acceptation de soi, de ses échecs etc... mais je suis tout de même passé à côté. Je vais attendre un peu et essaye de le revoir.
@@MonsieurBobine Les gags en dessous de la ceinture, ça marche dans un film dont c’est le propos comme dans les films des frères Farrelly dont je ne suis pourtant pas du tout fan.
Là dans le cadre d’un film qui parle de liens familiaux et surtout de relation mère-fille, je ne comprends vraiment mais alors vraiment pas ce que viennent faire godemichets et plugs anals là dedans…
Je suis loin d’être prude ou facilement impressionnable mais honnêtement j’ai trouvé ça malaisant et malsain, et je suis même très surprise qu’on ne soit pas plus nombreux à avoir ce ressenti…
On vit vraiment une « drôle » d’époque!!
Extra ..... Merci .....
Peut être aura t’on la chance de voir un film tiré de l’œuvre de Michael Moorcock ? 😊
James Cameron = Surhomme
J'adore xD
merci 😀👍
Merci
Bah le multivers est quelque chose d'hyper intéressant mais régulièrement mal utilisé
Prends l'exemple Spider-Man le dernier qui est sorti là avec les trois Spider-Man le truc en fait c'est que les univers parallèles dans Marvel ils existent juste pour dire vous avez vu les films que vous avez aimé existe aussi et ça ça pose un gros problème parce que le multivers ne doit pas se contenter de mettre en avant quelque chose comme ça
Un exemple Rick et Morty la série utilise assez bien le multivers certes il utilise pour montrer des réalités alternatives totalement idiot débile mais aussi par la même occasion pour faire nourrir une réflexion qui s'installe dans la tête de toutes les personnes qui regardent et qui se doivent de réfléchir en regardant la série si vous aviez la possibilité d'aller dans un univers parallèle et que dans tous ces univers parallèles existants tout ce que vous avez fait existe déjà et tout ce que vous allez faire existe déjà et cela une infinité de fois quel serait votre place dans le monde
J'ai trouvé que ce film quand j'ai vu avec mes amis bah c'était vraiment un film intéressant parce que je trouve que le multivers est bien utilisé il est pas utilisé juste pour dire et tu as vu ils ont des doigts avec des saucisses mais plutôt vraiment pour raconter quelque chose sur les personnages
Et pour Spider-Man into the spider-verse je trouve aussi que on a affaire une très bonne utilisation du multivers car au-delà de Spider Cochon qui coopère avec Spider-Man d'un univers noir ça permet aussi de mettre en avant différentes manières de montrer un personnage différents manières de filmer et ça aussi un effet sur maïs morales parce que quel genre de Spider-Man va-t-il devenir quel genre d'adulte va-t-il devenir
Va-t-il devenir un homme sombre comme Spider-Man noir un type optimiste comme dans un gag de cartoon quelqu'un de très actif comme dans un manga et quand tout ça sera fait va-t-il devenir comme Peter Parker gros et gris et si il perd quelqu'un va-t-il devenir comme Spider Gwen qui ne fais confiance à personne
Bref au-delà du côté univers parallèle pour délirer il semble que ce film pose une réflexion sur l'adulte qu'il pourrait être et d'une certaine façon sur l'adulte que nous sommes à l'heure actuelle
Sliders c'est mieux que le mcu, perso c'est ma ref, mon MONDE, le mcu c'est pas fou fou
J'ai détesté le film mais d'une force. ..😅
Très bonne vidéo mais je n'ai absolument pas aimé le film. J'aurais aimé aimer.
11:07 Le cinéma sur RUclips est devenu comme la politique. Il faut trouver un RUclipsur qui ne fait pas sa propagande de ce qu'il déteste. Ce qui est malheureux, c'est qu'il suffirait à respecter les avis et les goûts de chacun. Mais non, l'objectivité apparemment n'est pas votre but.
¯\_(ツ)_/¯
J'ai été très déçu par ce film. Déjà je l'ai trouvé très étriqué. Alors je comprends qu'il y a des contraintes de budget, mais en tous cas, ça se sent.
Au niveau "spoiler", oui c'est vrai que c'est sympa de découvrir l'univers, mais sinon il n'y a pas de suspens, pas de révélation... ce n'est pas grave, c'est juste que bon, la question du spoil avec ce film n'est pas non plus hyper pertinente.
Je trouve que les rapports entre les personnages sont assez stéréotypés et les flashbacks ne sont pas intéressants. Évidemment la fin fonctionne émotionnellement et de ce que je comprends du film c'est qu'il n'y a que ça... alors c'est correct qu'un film veuille aboutir au moment où il veut dire quelque chose, mais bon, le reste s'avère du coup très pesant et malgré le rythme des images, un peu mou au niveau du récit... c'est ce que j'ai ressenti, de l'ennui en fait, tout simplement, même si je ne passais pas un mauvais moment.
La répétition de l'humour sur le comportement incohérent m'a très rapidement blasé ; je n'avais pas remarqué vraiment les incohérences, plus exactement je me suis laissé faire parce que ce n'est pas grave et de toutes façons les explications scientifiques sont faites à quelqu'un qui ne comprend rien donc je trouve qu'on peut assez facilement accepté qu'elles ne sont pas complètes, mais pour moi ce n'est vraiment pas un problème.
Les références faites avec les univers parallèles ne sont pas très réussis : ce n'est pas juste qu'ils ne sont pas suffisamment précis, mais c'est que l'ambiance n'est pas très puissante et donc l'émotion produite n'est pas énorme.
-> La fin est assez bonne, et le reste du film sert à la préparer, mais ça se sent, et en plus au final, on a de l'eau tiède.
✊
Je prends le risque d'être spoilé.
Je te conseil tout de même de voir le film avant notre vidéo ^^. D'une part parce qu'effectivement, on spoile comme des sagouins, mais aussi parce que comme on part du principe que ceux qui regardent notre analyse on vu le film, on ne recontextualise jamais l'histoire, et du coup, ça risque d'être un peu compliqué de suivre !
@@MonsieurBobine pas grave, je regarde quand-même la vidéo.
@@Champa_Flemi franchement ça serait dommage, j'appuie son conseil de voir le film avant. Tu ne perdras pas ton temps 👍.
@@Vicelhard t'inquiète pas, j'irai le voir que se soit au ciné ou en DVD
@@Champa_Flemi Tu les as bien accroché quand même pour rester camper sur ta position