Ce qui est intéressant quand vous dites que l'enseignement magistral n'est ni bon ni mauvais en soi, c'est que toutes vos vidéos que je regarde aujourd'hui (en faisant beaucoup d'arrêts pour prendre des notes) *sont* des enseignements magistraux. Or en tant qu'enseignant universitaire, je suis très intéressé par le sujet. Ce que je reproche aux enseignement magistraux traditionnels et m'a conduit à les abandonner, c'est qu'ils imposent le même rythme à des élèves qui ont des connaissances différentes et des vitesses d'apprentissage très différentes. Ce que je trouve génial avec les vidéos consultables individuellement par les personnes apprenantes, c'est qu'elles permettent à chacune et chacun de suivre l'enseignement magistral (est-ce le bon terme) à son propre rythme. C’est le cas aussi des documents textuels. J’aimerais bien avoir des ressources qui approfondissent les qualités et défauts des enseignements de type "exposé".
Il est vrai qu'un avantage des vidéos est la possibilité d'arrêter et de revenir en arrière. À ce propos, je vous conseille de regarder du côté de la théorie de la charge cognitive (cognitive load) et, plus spécifiquement, des effets de l'information transitoire (transient effects). scholar.google.com/scholar?hl=fr&as_sdt=0%2C5&q=transient+cognitive+load&btnG=
Bonjour Steve. Merci déjà de partager votre expertise avec nous. Je suis en pleine dissonance cognitive et j'aime ça. Lors des ma première année de prof, on nous a appris (à l'institut de formation des profs) qu'il fallait réactiver les représentations initiales des élèves pour mieux déconstruire ces représentations erronées et mieux les "effacer" des esprits des élèves. Or, en les faisant émerger, on réactive les circuits neuronaux de ces idées fausses. Que pensez-vous de cette idée de faire émerger les représentations initiales ? Enfin, avez-vous une étude comparative illustrant cette idée de pédagogie active quand il y a un faible risque d'erreur et plus transmissive quand le risque d'erreur est grand ? Bonne continuation.
Votre réflexion est des plus pertinentes ! Quelques études suggèrent qu’il est sans doute préférable de ne pas faire émerger les représentations au début de la séquence d’enseignement si on soupçonne que les contenus à apprendre peuvent être associés à des conceptions erronées. Voir par exemple cet article de mon collègue Patrice Potvin : doi.org/10.1002/tea.21235 Voir aussi ces articles montrant que les représentations initiales des étudiants ne s’effacent pas, mais coexistent avec les nouvelles connaissances : www.labneuroeducation.org/publications?tag=Science
Quand j’aborderai le principe de rétroaction, je citerai des études montrant notamment que la récupération en mémoire d’une erreur nuit à l’apprentissage, surtout si cette dernière est répétée. Il faut donc éviter la répétition de l’erreur et, conséquemment, être prudent dans les situations où le risque d’erreur est élevé. Voir aussi le chapitre 6 de mon livre « Activer ses neurones : pour mieux apprendre et enseigner ».
Bonjour Steve, j'ai lu les réponses que vous avez évoquées par rapport au fait de faire émerger les représentations mentales des élèves. J'ai donc une autre question. Qu'en est-il de la démarche scientifique et de l'émergence d'hypothèses à vérifier dans le cadre d'une question de recherche proposée à des élèves. Par exemple, je pourrais montrer des images d'inondations dans des régions sèches et provoquer chez eux un questionnement du style pourquoi là et pas ailleurs, alors qu'il y a justement peu de pluie. De ce fait, ils vont proposer une série d'hypothèse (de représentations surement erronées) qui seront à vérifier. Qu'en dites-vous ? Je sais en tous cas, que j'ai besoin de me questionner pour apprendre...
Bonjour M. Masson, J'aimerais mieux comprendre la notion de risque d'erreurs entre les approches passives et actives. Seriez vous en mesure de me donner un autre exemple en lien avec la FP svp? Merci, je trippe sur vos vidéos. En tant qu'infirmière enseignante pour les infirmières auxiliaires (SASI) je suis vraiment connectée sur vos propos! J'ai partagé votre chaîne à mes collègues.
Merci! Comme la répétition d’une erreur peut mener à un renforcement de cette erreur, il faut tenter d’éviter les situations où une erreur, et surtout la répétition d’une erreur, peut survenir. Donc, quand le risque d’erreur associé à une notion ou une procédure est élevé (parce qu’on sait que les apprenants se trompent souvent pour la notion ou la procédure en question), il peut être préférable d’utiliser des approches plus passives, comme l’enseignement magistral, avant de laisser les apprenants faire de façon autonome les exercices. J’espère que cette courte explication aide à mieux comprendre.
Bravo et Merci ! C'est très clair même pour qqun qui s'intéresse de loin aux neurosciences ! Une question (plutôt remarque) : ces précautions concernent également les émotions ? Je m'explique : si un enfant éprouve des difficultés devant un sujet et qu'un adulte le souligne particulièrement, ce même enfant risque d'assimiler que dès qu'il active les neurones liés aux sciences, les "zones" du stress, de la crainte vont empe^cher les fameuses connexions de se faire et donc empirer la situation ! Oui, non ? Merci encore !
Bonjour monsieur Masson, Je suis présentement en train de faire la lecture de votre livre et après deux chapitres j’ai déjà des idées de changements dans mon enseignement qui se précisent. Je débute toujours l’année scolaire de mes 6e par un PowerPoint sur le cerveau, leur principal outil de travail dont ils ne savent presque rien. Je crois que la métacognition est une approche gagnante et j’essaie de l’intégrer le plus possible au quotidien. Évidemment, je surligne plusieurs informations de votre livre afin de bonifier le PowerPoint du début d’année! Voici ma question : Existe-t-il une vidéo explicative destinée spécifiquement aux jeunes de 11-12 ans dans laquelle on vulgarise ces notions d’activation des neurones ? Je pense qu’il s’agit de la prochaine clientèle qu’il faut instruire à ce sujet et ne pas attendre qu’ils soient devenus enseignants ou adultes pour y avoir accès ! Évidemment, je peux faire moi-même un résumé de votre livre, mais lorsque c’est appuyé par un expert, ça ajoute du poids ! Merci infiniment de partager votre expertise en capsules vidéo, c’est vraiment instructif !
Je crois que vous aimerez le dernier chapitre de mon livre qui parle justement de l’importance de parler du cerveau aux élèves. Je ne me rappelle pas avoir vu une vidéo en français spécifiquement destinée aux enfants ; j’ai une étudiante au doctorat qui compte en produire une d’ici deux ans. En attendant, des enseignants me rapportent avoir présenté cette vidéo à des jeunes du primaire : ruclips.net/video/36IA8Y8mRgE/видео.html
Merci Steve grâce a toi mes 3 neurones ne se battent plus en duel et vivent en harmonie ! Je vous aime ! Voulez-vous m'épouser ? PS: votre coupe de cheveux me fait penser à Rogue dans Harry Potter (ne le prenez pas mal) 😏🖤
Euh Clara je trouve ton commentaire très inapproprié au vu du contenu proposé. Tu devrais probablement revoir ton attitude avant de faire des propositions indécentes de la sorte et justement utiliser le peu de neurones que tu as à bon escient. A bon entendeur 😉
@@cloevivant7441 Je suis d'accord avec toi, toutefois il me semble important de notifier le fait que les neurones sont responsables de l'attraction. Aussi peut-être n'est-ce-pas pleinement la faute de cette jeune femme si la passion l'a transporté. (Ou peut-être est-elle seulement une dévergondée.)
Comment travailler l inhibition des automatismes pour laisser place à une nouvelle construction de un savoir? Quelle lecture pouvez vous m indiquer pour que je construise ce savoir ?
Comme le souligne Ismail, il y a effectivement les travaux d’Olivier Houdé, de Grégoire Borst et de leur équipe. Cet article, en anglais, pourrait aussi vous intéresser : www.labneuroeducation.org/publications/blocking-our-brain-how-we-can-avoid-repetitive-mistakes. C’est une thématique qui m’intéresse particulièrement et j’en parlerai éventuellement sur cette chaîne.
J'ai écrit deux ouvrages pédagogiques qui viennent de paraître et qui traitent de la manière de travailler et prendre en compte le contrôle inhibiteur en classe. Il s'agit d'"entraîner le cerveau à résister" l'un pour les élèves lecteurs, l'autre pour les non lecteurs. Ils sont le fruit d'une recherche collaborative entre le labo et la classe menée depuis 3 ans et sont directement issus des travaux de Grégoire Borst et Olivier Houdé qui les ont préfacés. Ils pourront peut être répondre à votre questionnement.
Les biais cognitifs rentrent-ils dans cette catégorie d'idées à éviter d'activer ? Il faudrait donc éviter d'activer les neurones dans lesquels ils sont engrammés, pour qu'ils ne construisent pas de nouveaux réseaux avec de nouveaux apprentissages erronés. Mais eux-même, au départ comment se construisent-ils ? Sont-ils innés, dans la mesure où on les retrouve très fréquemment chez de nombreux humains (exemple le biais de négativité, ou de confirmation) ?
Oui, quand c’est possible, il est préférable d’éviter l’activation des biais ou des automatismes pour éviter de les renforcer. Certains automatismes sont sans doute innés et d’autres sont peut-être acquis. Il y a fort à parier, qu’en fait, la plupart de nos automatismes proviennent d’une combinaison de ces deux sources.
Pas tout à fait selon moi, car les stratégies heuristiques, du moins certaines, peuvent s’avérer appropriées dans certains contextes. Par contre, les stratégies inappropriées dont je parle sont effectivement, en général, des stratégies heuristiques. Autrement dit, les stratégies heuristiques englobent les stratégies inappropriées dont je parle, mais aussi d’autres stratégies.
Je me questionne sur la place nécessaire des erreurs pour apprendre... De même, je vous laisse un lien vers une page www.evidencebasedteaching.org.au/conceptual-change-process/ qui reprend cette idée en tenant compte des mauvaises conceptions des élèves. Je me demande quel effet nous avons si nous n’activons pas ces mauvaises conceptions et ne nous en servons pas pour enseigner et finalement pour apprendre. Qu’en pensez-vous?
Encore bravo Steve Masson pour cet éclairage sur la diff entre les stratégies actives et passives !!
Merci pour ces précieux consignes
J'attends la synthèse avec impatience, merci.
Ce qui est intéressant quand vous dites que l'enseignement magistral n'est ni bon ni mauvais en soi, c'est que toutes vos vidéos que je regarde aujourd'hui (en faisant beaucoup d'arrêts pour prendre des notes) *sont* des enseignements magistraux. Or en tant qu'enseignant universitaire, je suis très intéressé par le sujet. Ce que je reproche aux enseignement magistraux traditionnels et m'a conduit à les abandonner, c'est qu'ils imposent le même rythme à des élèves qui ont des connaissances différentes et des vitesses d'apprentissage très différentes. Ce que je trouve génial avec les vidéos consultables individuellement par les personnes apprenantes, c'est qu'elles permettent à chacune et chacun de suivre l'enseignement magistral (est-ce le bon terme) à son propre rythme. C’est le cas aussi des documents textuels. J’aimerais bien avoir des ressources qui approfondissent les qualités et défauts des enseignements de type "exposé".
Il est vrai qu'un avantage des vidéos est la possibilité d'arrêter et de revenir en arrière. À ce propos, je vous conseille de regarder du côté de la théorie de la charge cognitive (cognitive load) et, plus spécifiquement, des effets de l'information transitoire (transient effects). scholar.google.com/scholar?hl=fr&as_sdt=0%2C5&q=transient+cognitive+load&btnG=
Bonjour Steve. Merci déjà de partager votre expertise avec nous. Je suis en pleine dissonance cognitive et j'aime ça. Lors des ma première année de prof, on nous a appris (à l'institut de formation des profs) qu'il fallait réactiver les représentations initiales des élèves pour mieux déconstruire ces représentations erronées et mieux les "effacer" des esprits des élèves. Or, en les faisant émerger, on réactive les circuits neuronaux de ces idées fausses. Que pensez-vous de cette idée de faire émerger les représentations initiales ? Enfin, avez-vous une étude comparative illustrant cette idée de pédagogie active quand il y a un faible risque d'erreur et plus transmissive quand le risque d'erreur est grand ? Bonne continuation.
Votre réflexion est des plus pertinentes ! Quelques études suggèrent qu’il est sans doute préférable de ne pas faire émerger les représentations au début de la séquence d’enseignement si on soupçonne que les contenus à apprendre peuvent être associés à des conceptions erronées. Voir par exemple cet article de mon collègue Patrice Potvin : doi.org/10.1002/tea.21235 Voir aussi ces articles montrant que les représentations initiales des étudiants ne s’effacent pas, mais coexistent avec les nouvelles connaissances : www.labneuroeducation.org/publications?tag=Science
Quand j’aborderai le principe de rétroaction, je citerai des études montrant notamment que la récupération en mémoire d’une erreur nuit à l’apprentissage, surtout si cette dernière est répétée. Il faut donc éviter la répétition de l’erreur et, conséquemment, être prudent dans les situations où le risque d’erreur est élevé. Voir aussi le chapitre 6 de mon livre « Activer ses neurones : pour mieux apprendre et enseigner ».
Bonjour Steve, j'ai lu les réponses que vous avez évoquées par rapport au fait de faire émerger les représentations mentales des élèves. J'ai donc une autre question. Qu'en est-il de la démarche scientifique et de l'émergence d'hypothèses à vérifier dans le cadre d'une question de recherche proposée à des élèves. Par exemple, je pourrais montrer des images d'inondations dans des régions sèches et provoquer chez eux un questionnement du style pourquoi là et pas ailleurs, alors qu'il y a justement peu de pluie. De ce fait, ils vont proposer une série d'hypothèse (de représentations surement erronées) qui seront à vérifier. Qu'en dites-vous ? Je sais en tous cas, que j'ai besoin de me questionner pour apprendre...
Très clair 😊👌 !!! Merci !
Bonjour M. Masson,
J'aimerais mieux comprendre la notion de risque d'erreurs entre les approches passives et actives. Seriez vous en mesure de me donner un autre exemple en lien avec la FP svp?
Merci, je trippe sur vos vidéos. En tant qu'infirmière enseignante pour les infirmières auxiliaires (SASI) je suis vraiment connectée sur vos propos!
J'ai partagé votre chaîne à mes collègues.
Merci! Comme la répétition d’une erreur peut mener à un renforcement de cette erreur, il faut tenter d’éviter les situations où une erreur, et surtout la répétition d’une erreur, peut survenir. Donc, quand le risque d’erreur associé à une notion ou une procédure est élevé (parce qu’on sait que les apprenants se trompent souvent pour la notion ou la procédure en question), il peut être préférable d’utiliser des approches plus passives, comme l’enseignement magistral, avant de laisser les apprenants faire de façon autonome les exercices. J’espère que cette courte explication aide à mieux comprendre.
Bravo et Merci ! C'est très clair même pour qqun qui s'intéresse de loin aux neurosciences ! Une question (plutôt remarque) : ces précautions concernent également les émotions ? Je m'explique : si un enfant éprouve des difficultés devant un sujet et qu'un adulte le souligne particulièrement, ce même enfant risque d'assimiler que dès qu'il active les neurones liés aux sciences, les "zones" du stress, de la crainte vont empe^cher les fameuses connexions de se faire et donc empirer la situation !
Oui, non ? Merci encore !
Bonjour monsieur Masson,
Je suis présentement en train de faire la lecture de votre livre et après deux chapitres j’ai déjà des idées de changements dans mon enseignement qui se précisent.
Je débute toujours l’année scolaire de mes 6e par un PowerPoint sur le cerveau, leur principal outil de travail dont ils ne savent presque rien. Je crois que la métacognition est une approche gagnante et j’essaie de l’intégrer le plus possible au quotidien. Évidemment, je surligne plusieurs informations de votre livre afin de bonifier le PowerPoint du début d’année!
Voici ma question : Existe-t-il une vidéo explicative destinée spécifiquement aux jeunes de 11-12 ans dans laquelle on vulgarise ces notions d’activation des neurones ?
Je pense qu’il s’agit de la prochaine clientèle qu’il faut instruire à ce sujet et ne pas attendre qu’ils soient devenus enseignants ou adultes pour y avoir accès !
Évidemment, je peux faire moi-même un résumé de votre livre, mais lorsque c’est appuyé par un expert, ça ajoute du poids !
Merci infiniment de partager votre expertise en capsules vidéo, c’est vraiment instructif !
Je crois que vous aimerez le dernier chapitre de mon livre qui parle justement de l’importance de parler du cerveau aux élèves. Je ne me rappelle pas avoir vu une vidéo en français spécifiquement destinée aux enfants ; j’ai une étudiante au doctorat qui compte en produire une d’ici deux ans. En attendant, des enseignants me rapportent avoir présenté cette vidéo à des jeunes du primaire : ruclips.net/video/36IA8Y8mRgE/видео.html
Merci Steve grâce a toi mes 3 neurones ne se battent plus en duel et vivent en harmonie ! Je vous aime ! Voulez-vous m'épouser ? PS: votre coupe de cheveux me fait penser à Rogue dans Harry Potter (ne le prenez pas mal) 😏🖤
PS: j'adore votre magnifique accent 🖤
Euh Clara je trouve ton commentaire très inapproprié au vu du contenu proposé. Tu devrais probablement revoir ton attitude avant de faire des propositions indécentes de la sorte et justement utiliser le peu de neurones que tu as à bon escient. A bon entendeur 😉
@@cloevivant7441 Je suis d'accord avec toi, toutefois il me semble important de notifier le fait que les neurones sont responsables de l'attraction. Aussi peut-être n'est-ce-pas pleinement la faute de cette jeune femme si la passion l'a transporté. (Ou peut-être est-elle seulement une dévergondée.)
Kiss Kiss les haters 😘
Activez d’abord l’apprenant!!!
Comment travailler l inhibition des automatismes pour laisser place à une nouvelle construction de un savoir? Quelle lecture pouvez vous m indiquer pour que je construise ce savoir ?
Comme le souligne Ismail, il y a effectivement les travaux d’Olivier Houdé, de Grégoire Borst et de leur équipe. Cet article, en anglais, pourrait aussi vous intéresser : www.labneuroeducation.org/publications/blocking-our-brain-how-we-can-avoid-repetitive-mistakes. C’est une thématique qui m’intéresse particulièrement et j’en parlerai éventuellement sur cette chaîne.
@@SteveMasson Merci vous m aidez bien
J'ai écrit deux ouvrages pédagogiques qui viennent de paraître et qui traitent de la manière de travailler et prendre en compte le contrôle inhibiteur en classe. Il s'agit d'"entraîner le cerveau à résister" l'un pour les élèves lecteurs, l'autre pour les non lecteurs. Ils sont le fruit d'une recherche collaborative entre le labo et la classe menée depuis 3 ans et sont directement issus des travaux de Grégoire Borst et Olivier Houdé qui les ont préfacés. Ils pourront peut être répondre à votre questionnement.
Les biais cognitifs rentrent-ils dans cette catégorie d'idées à éviter d'activer ? Il faudrait donc éviter d'activer les neurones dans lesquels ils sont engrammés, pour qu'ils ne construisent pas de nouveaux réseaux avec de nouveaux apprentissages erronés. Mais eux-même, au départ comment se construisent-ils ? Sont-ils innés, dans la mesure où on les retrouve très fréquemment chez de nombreux humains (exemple le biais de négativité, ou de confirmation) ?
Oui, quand c’est possible, il est préférable d’éviter l’activation des biais ou des automatismes pour éviter de les renforcer. Certains automatismes sont sans doute innés et d’autres sont peut-être acquis. Il y a fort à parier, qu’en fait, la plupart de nos automatismes proviennent d’une combinaison de ces deux sources.
Peut on dire que les stratégies inappropriées sont ce que l on peut appeler des stratégies heuristiques?
Pas tout à fait selon moi, car les stratégies heuristiques, du moins certaines, peuvent s’avérer appropriées dans certains contextes. Par contre, les stratégies inappropriées dont je parle sont effectivement, en général, des stratégies heuristiques. Autrement dit, les stratégies heuristiques englobent les stratégies inappropriées dont je parle, mais aussi d’autres stratégies.
Je me questionne sur la place nécessaire des erreurs pour apprendre... De même, je vous laisse un lien vers une page www.evidencebasedteaching.org.au/conceptual-change-process/ qui reprend cette idée en tenant compte des mauvaises conceptions des élèves. Je me demande quel effet nous avons si nous n’activons pas ces mauvaises conceptions et ne nous en servons pas pour enseigner et finalement pour apprendre. Qu’en pensez-vous?
C'est surement une erreur ! ÉVITER ???? il est question de l’importance d’éviter d’activer des idées ou des stratégies appropriées.
Il est question d’éviter d’activer des idées ou des stratégies inappropriées (et non pas appropriées, bien entendu).