Vraiment passionnant et époustouflant d'intelligence. Merci de rendre sa vraie place à la poésie de Mallarmé, une leçon de métaphysique matérialiste. Quand la langue sauve l'humanité du néant.
Elle aurait pû. Mais les concepts créés suffisent aux gens pour qu'ils continuent de les perpétuer et de s'y vautrer. Par flemme, par goût pour les chemins plutôt que pour les bois ou champs à traverser. Bravo pour "l'audace" de tes promenades. 😉
J ai eu ce prof en français et en latin dans les années 80 au collège Maryse Bastié de Reims. Toujours habillé en bleu il était distant glacial très réservé particulier mais érudit parlait 19 langues étrangères selon notre prof de sport et inutile de vous préciser que ses cours étaient d un niveau élevé pour des ados et les notes ne volaient pas haut !. Originaire de Lyon il avait 4 filles c est ce qu'il avait confié à notre grand étonnement à quelques filles de notre classe durant le club labo photo qu il animait durant les midis. Il avait les cheveux noirs et très fins et un regard bleu spécial et perçant. Bref un prof pas comme les autres qui marquait et se démarquait ! Seule sa voix m est familiere. Je ne l aurais pas reconnu !
C’est passionnant !!!!!!!!!!!!! À propos de la prévisibilité phrastique, dont parle le Professeur dans le dernier quart de la vidéo, je signale qu’il y a une conférence sur celle-ci chez Céline. (Ici sur RUclips), Marie-Albane Watine) C’est très curieux, je vois des points de contact entre Mallarmé et Céline...
Passionnant! Merci M. Marchal! Je suis de ceux qu'ont découragé l'obscurité et l'hermétisme de Mallarmé. A vous écouter, on ne peut que vouloir faire un nouvel effort de lecture pour apprécier ce poète. Une remarque, votre langue fourche à deux reprises et vous situez Tournon sur l'Ardèche. C'est évidemment le Rhône que Mallarmé voyait couler de l'ancien établissement jésuite auquel il avait été affecté.
vous êtes sévère !!! et puis entre l'ardèche et le rhône ... Je pense que c'est aussi une petite fourche sur laquelle sa langue a rappée ... quoiqu'il en soit c'est aussi riche et qu' accessible, comme entretien ... C'est génial que l'on puisse y avoir accès ! (je serai curieuse d'écouter, cinq mn, ce qu'onfray a eu, a en dire -comme il en est fait mention, ici... je suppose qu'il y aurait là ss doute plus matière à critique, visiblement ... : )))
@@alcharvet1172 le bonhomme a notamment bredouillé, volontairement maladroitement et avec beaucoup de condescendance, une ou deux lignes du Coup de dés de Mallarmé, afin de susciter les rires dans son public d'une ignorante bonne foi
Mais à 06:46, Bertrand Marchal dit : "à Tournon, en Ardèche." Sinon, ceci : "Demain je fuirai l'Ardèche. Ce nom me fait horreur. Et pourtant il renferme les deux mots auxquels j'ai voué ma vie - Art, dèche....." Mallarmé, lettre à Henri Cazalis et Emmanuel des Essarts. Tournon, mardi 30 août 1864. (Page 199, dans la "Correspondance", chez folio, éditée par Bertrand Marchal, livre que je recommande vivement. J'ajoute cette référence exactement 158 ans plus tard, ce 30 août 2022 qui tombe aussi un mardi.)
Je voudrais recommander à tous les amoureux de Mallarmé le film d'Eric Rohmer (28 minutes) de 1968, qu'on peut voir sur youtube. C'est doublement intéressant (pour ceux qui aiment Rohmer, évidemment) : ruclips.net/video/8auqLczPNPI/видео.html Et, en complément à ce que dit Bertrand Marchal, une conférence géniale de Quentin Meillassoux, introduite par Alain Badiou : ruclips.net/video/yxg0Vx78y-w/видео.html
Resensibiliser la langue, qu’elle palpite plus qu’elle ne raisonne. TEL FUT MON BUT. Je suis un styliste, un coloriste de mots mais non comme Mallarmé des mots de sens abscons rares. Des mots usuels des mots de tous les jours. Ni la vulgarité, ni la sexualité n’ont rien à faire dans cette histoire. -Louis-Ferdinand Céline à Milton Hindus, 15 mai 1947.
Heureux de lire votre commentaire (3ans de retard !). Je viens de recevoir en cadeau la Correspondance entre Céline et Milton Hindus. Pas encore lue. Je n'avais pas lu non plus votre commentaire et j'ignorais que Céline s'était clairement démarqué de Mallarmé lorsque j'ai écrit le commentaire critique ci-dessous : « On ne fait pas de la poésie avec des idées, mais avec des mots. » La réponse de Mallarmé à Degas rappelle le Céline des derniers interviews mais n’aurait-il pas posé un point à la fin de la première proposition ? Je l’entends bougonner à ses deux compères : « Ni avec des idées, ni avec des mots... » Puis, dans ses dents : « Il faut mettre sa peau sur la table, il faut payer... » Dès les premiers jours d’août 14, depuis le front, dans une lettre à ses parents : « [...] l’énervement a presque totalement disparu pour faire place à un calme à toute épreuve puisqu’il demeure face à la mort, qui est sûrement la pierre de touche du courage. » Avec Jünger peut-être, sous les Orages d’acier, certainement pas avec Mallarmé, au Coup de dés, tripot des imposteurs. Abstème, Louis ? Oui. Foin des vins baudelairiens ! L’eau vive de La Fontaine. Pas son genre, mais alors pas du tout, d’aller chercher refuge et salaire en un collège de province pour s’enivrer le soir venu de « magique musique des mots » et de « déconstruction », néologisme récent inconnu de Mallarmé, monsieur Marchal... Céline, lui, avait fait son choix entre « constructeur » et « destructeur ». Quant à sa musique, limpide syntaxe des émotions, pas ésotérique flou obscurantisme... En guise de coda, trois mots de Sergiu Celibidache, chef d’orchestre et compositeur (1912-1996) : « Nicht erkennen, erleben. »
Ses premiers poèmes, comme il est dit par M. Marchal, sont très influencés par Baudelaire et Poe (notamment), mais il s'en est vite détaché, et je ne pense pas qu'on puisse aller jusqu'à parler de plagiat. Sa "Correspondance" (une sélection en a été publiée chez Folio, sous la direction, d'ailleurs, du même Bertrand Marchal) montre que, dès 1866-67, il élabore une nouvelle poétique extrêmement originale. La première version du sonnet en "x" se trouve dans une lettre de juillet 1868 à un de ses amis. Voyez, pour vous faire une idée plus précise de ce que Mallarmé a d'unique, la "Préface" de Bertrand Marchal (encore lui) au Tome I des "Œuvres complètes" dans la Pléiade.
Ce cours de linguistique sur Mallarmé est pauvre me semble-t-il car il réutilise les concepts de la construction structurale à des fins lourdement pédagogiques dont le propos signifié ici est,n’en déplaise à Mallarmé qui n’en peut mais,d’un niveau de débutant philosophe tâchant de nous initier aux mystères de discours poètique ou prosodique d’un penseur difficile entre tous et dont les mystérieuses volutes volutes langagières rappellent que littéralement l’architecture est la base de l’entreprise ici. Merci.
![STÉPHANE MALLARMÉ (1842-1898) : Le mendieur d'azur - Une vie, une œuvre [1992]](/img/1.gif)
Vraiment passionnant et époustouflant d'intelligence. Merci de rendre sa vraie place à la poésie de Mallarmé, une leçon de métaphysique matérialiste. Quand la langue sauve l'humanité du néant.
Elle aurait pû. Mais les concepts créés suffisent aux gens pour qu'ils continuent de les perpétuer et de s'y vautrer. Par flemme, par goût pour les chemins plutôt que pour les bois ou champs à traverser.
Bravo pour "l'audace" de tes promenades. 😉
J ai eu ce prof en français et en latin dans les années 80 au collège Maryse Bastié de Reims.
Toujours habillé en bleu il était distant glacial très réservé particulier mais érudit parlait 19 langues étrangères selon notre prof de sport et inutile de vous préciser que ses cours étaient d un niveau élevé pour des ados et les notes ne volaient pas haut !.
Originaire de Lyon il avait 4 filles c est ce qu'il avait confié à notre grand étonnement à quelques filles de notre classe durant le club labo photo qu il animait durant les midis.
Il avait les cheveux noirs et très fins et un regard bleu spécial et perçant.
Bref un prof pas comme les autres qui marquait et se démarquait !
Seule sa voix m est familiere.
Je ne l aurais pas reconnu !
C’est passionnant !!!!!!!!!!!!!
À propos de la prévisibilité phrastique, dont parle le Professeur dans le dernier quart de la vidéo, je signale qu’il y a une conférence sur celle-ci chez Céline. (Ici sur RUclips), Marie-Albane Watine)
C’est très curieux, je vois des points de contact entre Mallarmé et Céline...
Génial merci, notamment le Rien
je l'ai écouté 3 fois tellement c'est dense
BLANCHARD Michel
Moi aussi !!!
C’est dense et CLAIR !
ben écoute une quatrième fois tu éprouveras encore plus intensément la densité
@@jeanvanderstegen Moi aussi. Et, depuis, plusieurs autres fois, pour le plaisir !
Passionnant! Merci M. Marchal! Je suis de ceux qu'ont découragé l'obscurité et l'hermétisme de Mallarmé. A vous écouter, on ne peut que vouloir faire un nouvel effort de lecture pour apprécier ce poète. Une remarque, votre langue fourche à deux reprises et vous situez Tournon sur l'Ardèche. C'est évidemment le Rhône que Mallarmé voyait couler de l'ancien établissement jésuite auquel il avait été affecté.
Bonjour,
Tournon-sur-Rhône est situé en Ardèche.
vous êtes sévère !!! et puis entre l'ardèche et le rhône ... Je pense que c'est aussi une petite fourche sur laquelle sa langue a rappée ... quoiqu'il en soit c'est aussi riche et qu' accessible, comme entretien ... C'est génial que l'on puisse y avoir accès ! (je serai curieuse d'écouter, cinq mn, ce qu'onfray a eu, a en dire -comme il en est fait mention, ici... je suppose qu'il y aurait là ss doute plus matière à critique, visiblement ... : )))
@@alcharvet1172
le bonhomme a notamment bredouillé, volontairement maladroitement et avec beaucoup de condescendance, une ou deux lignes du Coup de dés de Mallarmé, afin de susciter les rires dans son public d'une ignorante bonne foi
Mais à 06:46, Bertrand Marchal dit : "à Tournon, en Ardèche."
Sinon, ceci : "Demain je fuirai l'Ardèche. Ce nom me fait horreur. Et pourtant il renferme les deux mots auxquels j'ai voué ma vie - Art, dèche....."
Mallarmé, lettre à Henri Cazalis et Emmanuel des Essarts. Tournon, mardi 30 août 1864. (Page 199, dans la "Correspondance", chez folio, éditée par Bertrand Marchal, livre que je recommande vivement. J'ajoute cette référence exactement 158 ans plus tard, ce 30 août 2022 qui tombe aussi un mardi.)
Passionant
Quand on entend Onfray venir ensuite detruire l oeuvre de Mallarmé...
la caricaturer, et profitant de l'ignorante bonne foi de ses auditeurs, en faire des rieurs qu'il met de son côté
Je voudrais recommander à tous les amoureux de Mallarmé le film d'Eric Rohmer (28 minutes) de 1968, qu'on peut voir sur youtube. C'est doublement intéressant (pour ceux qui aiment Rohmer, évidemment) : ruclips.net/video/8auqLczPNPI/видео.html
Et, en complément à ce que dit Bertrand Marchal, une conférence géniale de Quentin Meillassoux, introduite par Alain Badiou : ruclips.net/video/yxg0Vx78y-w/видео.html
33:30
55:48
45:48
15:40
50:00
47:20
Poxa, se tivesse legendado em português...
Mallarmé
Resensibiliser la langue, qu’elle palpite plus qu’elle ne raisonne. TEL FUT MON BUT.
Je suis un styliste, un coloriste de mots mais non comme Mallarmé des mots de sens abscons rares.
Des mots usuels des mots de tous les jours.
Ni la vulgarité, ni la sexualité n’ont rien à faire dans cette histoire.
-Louis-Ferdinand Céline à Milton Hindus, 15 mai 1947.
t'es un gros con toi
@@oligarque1067 oui, oui, bourbilleux stylophore...
@@jeanvanderstegen abolit bibelot d'inanité sonore
Heureux de lire votre commentaire (3ans de retard !). Je viens de recevoir en cadeau la Correspondance entre Céline et Milton Hindus. Pas encore lue. Je n'avais pas lu non plus votre commentaire et j'ignorais que Céline s'était clairement démarqué de Mallarmé lorsque j'ai écrit le commentaire critique ci-dessous :
« On ne fait pas de la poésie avec des idées, mais avec des mots. » La réponse de Mallarmé à Degas rappelle le Céline des derniers interviews mais n’aurait-il pas posé un point à la fin de la première proposition ? Je l’entends bougonner à ses deux compères : « Ni avec des idées, ni avec des mots... » Puis, dans ses dents : « Il faut mettre sa peau sur la table, il faut payer... »
Dès les premiers jours d’août 14, depuis le front, dans une lettre à ses parents : « [...] l’énervement a presque totalement disparu pour faire place à un calme à toute épreuve puisqu’il demeure face à la mort, qui est sûrement la pierre de touche du courage. » Avec Jünger peut-être, sous les Orages d’acier, certainement pas avec Mallarmé, au Coup de dés, tripot des imposteurs.
Abstème, Louis ? Oui. Foin des vins baudelairiens ! L’eau vive de La Fontaine.
Pas son genre, mais alors pas du tout, d’aller chercher refuge et salaire en un collège de province pour s’enivrer le soir venu de « magique musique des mots » et de « déconstruction », néologisme récent inconnu de Mallarmé, monsieur Marchal...
Céline, lui, avait fait son choix entre « constructeur » et « destructeur ». Quant à sa musique, limpide syntaxe des émotions, pas ésotérique flou obscurantisme...
En guise de coda, trois mots de Sergiu Celibidache, chef d’orchestre et compositeur (1912-1996) :
« Nicht erkennen, erleben. »
Mallarmé ne "dit" rien, il fait "craquer" les images et les mots.
Mallarmé aurait-il plagié d'autres auteurs ?
Ses premiers poèmes, comme il est dit par M. Marchal, sont très influencés par Baudelaire et Poe (notamment), mais il s'en est vite détaché, et je ne pense pas qu'on puisse aller jusqu'à parler de plagiat. Sa "Correspondance" (une sélection en a été publiée chez Folio, sous la direction, d'ailleurs, du même Bertrand Marchal) montre que, dès 1866-67, il élabore une nouvelle poétique extrêmement originale. La première version du sonnet en "x" se trouve dans une lettre de juillet 1868 à un de ses amis. Voyez, pour vous faire une idée plus précise de ce que Mallarmé a d'unique, la "Préface" de Bertrand Marchal (encore lui) au Tome I des "Œuvres complètes" dans la Pléiade.
Ce cours de linguistique sur Mallarmé est pauvre me semble-t-il car il réutilise les concepts de la construction structurale à des fins lourdement pédagogiques dont le propos signifié ici est,n’en déplaise à Mallarmé qui n’en peut mais,d’un niveau de débutant philosophe tâchant de nous initier aux mystères de discours poètique ou prosodique d’un penseur difficile entre tous et dont les mystérieuses volutes volutes langagières rappellent que littéralement l’architecture est la base de l’entreprise ici. Merci.
Eh bien ! dites-moi, vous n'avez pas l'air de vous prendre pour rien, vous !
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