Une chose qui m'agace au plus haut point en tant qu'autiste : c'est quand j'entends dire de la part de certaines personnes que les autistes n'ont pas d'empathie. Juste qu'on la manifeste différemment. Les autistes peuvent tout à fait apprendre l'empathie et certaines autres compétences aussi.
Sur la question de l'empathie, j'ai remarqué qu'elle était bien plus facile à ressentir lorsqu'il s'agit d'une émotion causée par un événement que l'on a soit-même vécu. À partir de ce moment là, je ressens vraiment la connexion. Sinon, je doit analyser la situation intellectuellement pour comprendre l'émotion de l'autre. Cela dit, j'ai remarqué le même type de carence chez les personnes dites « neurotypiques », d'où parfois des paroles détachées de leur part sur des questions graves d'inégalités sociales, par exemple.
TSA ou "neurotypiques" nous avons effectivement besoin d'avoir vécu les choses pour ressentir une réelle empathie. Il est très difficile de comprendre quelque chose que nous n'avons pas connu. Et c'est d'ailleurs toute la difficulté pour que les "neurotypiques" comprennent ce que peut vivre une personne différente comme une personne avec autisme. Le sentiment de décalage, de ne pas être dans un monde adapté, les différences sensorielles, les besoins de routines ou de stabilité, etc.. tout cela est difficile à comprendre pour une personne "neurotypique" qui ne le vit pas et à donc beaucoup de mal à se le représenter. Bonne soirée, Fabrice
Bonjour Fabrice. Je me reconnais sincèrement sur ce plans des émotions. Mon entourage me dit que je réagis "comme un robot". Ce n'est pas que je suis sans émotions c'est que je ne sais pas comment réagir face à une émotion X ou Y. Et comme vous le disiez, concernant les animaux, j'ai dû faire partir un de mes vieux chats. J'ai éclaté en larmes. Ce qui a étonné mes proches qui me pensaient sans émotions. Merci pour vos vidéos très complètes sur l'autisme Asperger. Fred
C'est très bien expliqué. Je vous rejoins pour l empathie pour les et je ne supporte pas les violences faites aux humains aux animaux. Je ne supporte ps l'injustice je pourrais être en crise ça dure des semaines. Récemment on m'a annoncé le dc de ma maman adoptive j'ai été effondre mais je n'ai pas pu aller la cérémonie d adieu. J'ai tout mes souvenirs d'enfance qui sont remontés que jvais occulte. Nous avions un lien fort. Merci bcp pour vos vidéos
Pour commencer, merci pour tes explications et ta chaine ! je ne sais pas pour les autres, mais pour ma part je n'ai pas trop de problèmes d'empathie ni avec les autres animaux ni avec les Aspi. Seuls les Nt me posent problème dans la compréhension du pourquoi de leur émotion. Je me suis rendu compte que souvent lorsqu'un Nt exprime une émotion que je ne comprends pas c'est que je ne conçois la chose de la même façon. J'ai cherché si on avait testé l'empathie des Nt envers les Aspi, j'ai pas trouvé. Mais d'après ma vie, je dirais que l'expression de l'empathie d'un Nt envers un Aspi est tout autant déplorable que l'inverse. Est ce que du coup ce ne serait pas juste une incompréhension totale liée à la divergence cérébrale des façons de penser ? Est ce qu' il ne serait pas juste très compliqué de comprendre les émotions d'un autre cerveau s'il réagit totalement différemment à une situation dans un sens comme dans l'autre?
Bonjour Twistegain, Votre analyse est exactement la bonne. Le constat est que l'empathie (tout du moins cognitive) est plus difficile dans les deux sens, TSA vers NT et NT vers TSA. Et c'est effectivement parce que les cerveaux ont des modalités de fonctionnement et de communication si différentes que chacun ne reçoit pas de l'autre les signaux qu'il attend inconsciemment. Donc soit il ne perçoit rien, soit il perçoit quelque chose d'erroné, car ce quelque chose a une signification différente pour son propre cerveau que pour le cerveau de celui qui l'a émis. Il est donc tout à fait normal que l'empathie soit plu difficile pour un TSA vis à vis d'un NT que vers un autre TSA ou même un animal. Je vous souhaite une bonne journée, Fabrice
Bonjour peut on être asperger mais au contraire avec les émotions et l'empathie décupler, seulement je. E sais pas comment exprimé l'empathie envers les gens, je peu rester de marbre alors que dans mon cœur et ma tête je comphati mais je n'arrive pas à l'exprimer gestiellement et verbalement. Également lors d'un décès je reste de marbre sur le coup pendant de longues semaines, puis quelques temps après je me rend compte du décès et la je ressent de la tristesse et émotion, mais jamais sur le coup, il me faut souvent un long moment avant de réalisé et d'exprimer mon chagrin Je suis HP Mais je me retrouve également énormément dans le syndrome asperger À bientot 😊
Bonsoir Ibrahim, Ce que vous exprimez est caractéristique. D'une part ce décalage entre ce que l'on ressent et notre capacité à l'exprimer. Et puis surtout ce décalage, qui peut effectivement être long, entre un événement et le ressenti des émotions qu'il génère en nous. Ce décalage peut durer plusieurs heures, jours ou semaines effectivement, le temps que notre cerveau traite l'information. Au final on a l'impression d'avoir toujours "un train de retard" et surtout on peut laisser aux autres le sentiment que nous sommes insensibles sur le moment, ce qui n'est bien entendu pas le cas. C'est un phénomène assez difficile à comprendre probablement pour notre entourage. Merci pour votre commentaire très évocateur et personnel. Bone soirée, Fabrice
Bonjour Fabrice, je découvre seulement aujourd'hui tes vidéos alors que ça fait très longtemps que je m'intéresse à ce sujet. J'aime beaucoup les exemples concrets qui me parlent et tes explications qui m'éclairent sur le fonctionnement interne des personnes autistes. J'ai une question concernant ta vidéo sur l'empathie. Peux tu m'expliquer (avec des exemples concrets si possible) à quel moment est activée l'empathie cognitive et l'empathie émotionnelle ? J'ai du mal à faire la différence. Merci beaucoup pour tes explications. Laurence
Bonjour Laurence, Tout d'abord merci pour ton commentaire. L'empathie émotionnelle est la capacité à ressentir l'émotion de l'autre, un peu comme si celle-ci nous "contaminait" ou "débordait en nous". On ressent ce que l'autre ressent. Cette empathie est généralement bien présente chez les personnes avec autisme. L'empathie cognitive, consiste à comprendre les émotion des autres, c'est à dire à se mettre à leur place et, ainsi, savoir comment se comporter avec elles car on sait ce qu'elles attendent. Celle-ci est plus compliquée pour les TSA. Concrètement, si je vois quelqu'un pleurer je vais comprendre que cette personne est triste, voir même ressentir cette tristesse moi-même: empathie émotionnelle. Par contre, je ne vais pas savoir quoi en conclure sur le comportement que je dois adopter. Je vais, en quelque sorte "rester con"... et passer pour un con, une personne sans cœur. C'est cela qui fait que les personnes avec autisme se voient coller l'étiquette de personnes "sans empathie", sans "attention aux autres", ce qui est faux. Elles ne savent simplement pas comment réagir. C'est la même chose pour toutes les émotions. Si je vois une personne exploser de joie parce qu'elle est reçue à un examen par exemple, je comprends très bien qu'elle est heureuse, et je peux même être heureux pour elle. Par contre, je ne vais pas forcément exprimer de réaction vis à vis d'elle, ce qui sera perçu comme de l'indifférence. Tu trouveras quelques explications complémentaires ici: nospensees.fr/lempathie-chez-les-personnes-asperger/ Encore merci 🙂 Fabrice
@Evelyne Favrot Bonjour Je suis auxiliaire de vie scolaire et en cette qualité je m occupe des enfants ayant des caractéristiques particulières comme l Autisme, dys, hyperactivite, Gilles de la Tourette... Quel âge à t il votre fils sans indiscrétion ? Sauf si ça me regarde pas. C'est surtout pour vous expliquer à hauteur de mes connaissances la manière dont votre fils observe le monde. Avez vous lu le guide complet du syndrome savant préfacé par Joseph shovanec et rédigé par Tony Atwood ? Cordialement à vous
J'ai une question, si d'autres sont dans ce cas : j'ai beaucoup entendu parler de l'empathie envers les animaux, cependant en tant qu'asperger je n'arrive pas du tout à éprouver d'empathie envers eux... Par contre ça correspond tout à fait à propos de la réaction à l'injustice, ou des sentiments exacerbés lorsque j'arrive à etre pénétrée par l'émotion de l'autre, ou dans un film, ou dans une quelconque projection emotionelle .
La tristesse tu peux te dire nostalgie la joie tu peut te dire apprendre faut voir Spinoza l'amour et les sentiments par l'intellectuel c'est transformé ce qui nous manque par ce qu'on connait et qu'on n'aime je suis hyperensible mais aucunement ampathique mais je transforme tout par l'intellectuel mais j'en suis qu'au debut et C'est très très très dur
Bonjour Fabrice, Je suis en pré diagnostic TSA asperger. Je voudrais vous demander votre avis. Pour mon parcours pro, je me suis dirigée vers la petite enfance naturellement car les entrées en communication étaient plus simple pour moi. Et j'ai développé une très forte empathie émotionnelle, comme tu l'as désignée, mais je l'applique je pense à tout le monde, enfin j'ai cette impression. De plus, j'ai la sensation de coller à l'émotion de l'autre, je ressens par exemple la colère de l'autre et ne peux m'en défaire. Je suis assez mono émotion en général et mon cerveau ce bloc alors, et je ne peux réagir face à cette forte émotion qui ne m'appartient pas. Paradoxalement pour les enfants, je sais qu'il ne peuvent les gérer et il m'est naturel, si je ne suis pas trop fatiguée, de pouvoir accueillir leur émotion et la gérer pour eux, et ainsi les accompagner vers autres choses. Avec les adultes cela m'est impossible. Qu'en pensez vous ?
Peut-être est ce une question trop spécifique, je suis désolée de vous l'avoir posé. La personne qui m'aide dans le diagnostic parle elle d'empathie en miroir. Je réfléchis donc à travers ce prisme pour voir si cela ouvre une autre compréhension de ma problématique.
Bonjour ma fille a des trouble mais on lui refuse les test bien que beaucoup d3 specialiste pense quelle a un tsa . Ce que ja narrive pas a supporter quand elle es frustrer (6 ans) elle ne le gere pas devien hyper violente et colerique elle peutbme plusser a bout et ne se rend pas compte sur le coup du mal que sa me fais . Il faus en reparler une fois calmer elle comprend ensuite le mal que sa fais mais sur le coup ces comme si les autre n existait plus on parle dans le vent comme on dit ces comme si on etait dans 2 dumension differente . Et je ne sais pas comment laider sur sa jai beau me renseigner je ne trouve pas vous avez des idee pour moi pour laider sur sa ?
Je ne dirai pas suite à quoi, mais quand j'ai appris que ma mere peux mourir, qu'elle est mortelle, j'ai eu terriblement peur de me retrouver à devoir simuler l'impacte émotionnel que sa mort aurait sur moi. Bien-sûr je pense que j'en serai attrister. Mais je ne l'exprimerai pas comme dans tout ces films que j'ai pu voir avec des personnage qui en font comme toujours trop pour moi. Alors je m'entraîne encore aujourd'hui à simuler, alors que je sais que si ce jour arrive je resterai dans ma grotte et je changerai de conversation
Rebonjour, j'avance dans vos vidéos ! C'est toujours aussi bien ! je reconnais beaucoup ce que vous dites concernant le ressenti des autres. pourtant je parviens à être empathique avec mes patients (je ne sais pas si j'ai appris ou si j'avais déjà cela en moi) pourtant je ne sais pas vraiment si je ressens les mêmes émotions qu'eux à ce moment. On me dit souvent que je suis hypocrite (pas mes patients mes proches) à dire que je suis désolée de l'apprendre ou de les consoler sans pour autant ressentir véritablement ce qu'ils ressentent. Est-ce possible d'avoir quand même une bonne empathie pour un asperger ? Enfin, je pensais avant comprendre les ressentis des gens car je ne supporte pas le bruit des pleurs ou des cris ( sauf de mes patients) est-ce vraiment de l'empathie ou de l'hyperesthésie au bruit ? Passez une bonne journée ! et merci encore pour tout ça ^^
Bonsoir, Je vous remercie beaucoup pour votre fidélité. Contrairement à un mythe tenace les personnes avec autisme ne sont pas dénuées d'empathie. Elles ressentent effectivement les émotions des autres (empathie émotionnelle)... quand elles ont réussi à les identifier (empathie cognitive, qui est plus difficile.) En fait nous sommes beaucoup dans l'apprentissage pour l'empathie cognitive, ce qui peut aussi expliquer (avec le fonctionnement "lent" de notre cerveau) que nous pouvons souvent ressentir les émotions des autres avec du retard, parfois plusieurs heures, le temps que cela "fasse le tour" et que le processus d'analyse s'effectue :-) Donc il nous arrive souvent de paraître froids sur le moment alors qu'en fait on va ressentir l'émotion avec un décalage dans le temps, ce que les autres ne voient pas... Concernant l'hypocrisie, j'ai fait une vidéo dessus. J'y dit que nous n'avons aucune raison de culpabiliser à ce sujet... parce que les "neurotypiques" le sont tout le temps! Pour ce qui est des cris et des pleurs il s'agit effectivement probablement d'hyperesthésie. Bonne soirée, Fabrice
@@aspiemillautismeaspergersa2134 bonjour merci de votre réponse ! Je vais de suite regarder la vidéo dont vous parlez et continuer ma progression ! Ca éclaircit un peu ma vision ! Merci de me rassurer ! Passez une agreable journée ou soirée
Moi, quand je vois un film, je me sens plongé dedans, dans l'histoire, les personnages et les circonstances. Si c'est pas de l'empathie, ça... Et ce n'est qu'un exemple avec un film
A propos de "factuel" j'ai tendance à dire 'c'est triste', mais rarement 'je suis triste', comme si l'analyse et la compréhension primait sur l'émotion ?
Merci pour cette vidéo. Je voudrais un avis. J'ai vécu une expérience de ce type chez un psychologue avec mon épouse pour tenter une réconciliation de couple. Dès le début de l'entretien, mon épouse à commencé à pleurer en parlant de la situation de couple. j'ai bien vu qu'elle pleurait, je comprenais pas trop pourquoi, c'était la première fois qu'elle pleurait ainsi. Ce qui m'a touché c'est que le psychologue m'a dit à la suite de cela, "vous savez on n'est pas tous des ordinateurs", j'étais informaticien. Je n'ai pas compris cette phrase. Je lui ai demandé "C'est qui "on"?, vous sous entendez que je suis un ordinateur?". Je suis sorti de cette rencontre en PLS. J'ai mis fin à cette thérapie de couple. Aujourd'hui, 30 ans plus tard, je peux peut-être expliquer ce qui nous est arrivé ce jour là.
Merci pour ce témoignage qui met en évidence cette différence dans le vécu de l'empathie et, aussi, sur la perception qu'en ont les autres. En l'occurrence, le psychologue a probablement eu le même ressenti que votre épouse d'alors: il vous a perçu comme quelqu'un de froid et insensible, parce que vous n'avez pas envoyé les signaux qu'il attendait face à cette situation. Sa méconnaissance du sujet a donc aggravé la situation plutôt que d'aider à la résoudre, d'autant plus qu'il est sorti de son indispensable posture de neutralité en vous mettant en cause, qui plus est en vous ramenant à un objet. En fait, dans ce genre de situation, le mieux est de tenter une thérapie de couple avec un praticien spécialisé dans les TED, qui saura expliquer à l'un et à l'autre leurs différences et les malentendus qu'elles provoquent. Malheureusement, pour cela il faut avoir déjà connaissance de ces différences, ce qui est rarement le cas. Ce sujet est véritablement une des très grandes difficultés des personnes avec autisme et de leur entourage. Cela peut créer des fossés qui deviennent vite insurmontables tellement il y a d'incompréhension mutuelle. Bonne soirée, Fabrice
@@aspiemillautismeaspergersa2134 Merci Fabrice pour ton commentaire. Cela c'est passé il y a 20 ans. L'autisme n'était pas encore connu comme maintenant et voilà que j'en prends connaissance maintenant à travers les vidéos que je regarde. Les vôtres sont très bien faites et ouvrent des possibles. Ce qui compte pour moi, c'est de prendre connaissance de l'origine du problème relationnel que je vivais si mal, dans la séparation, la culpabilité, l'incompréhension, le rejets et souvent dans la colère alors que j'ai beaucoup de douceur en moi. Je comprends enfin, son origine. Je me croyais, me voyais comme les autres alors que j'étais différents sans connaître la différence. Petites anecdote, ma mère me disait souvent que les premiers mots que j'ai prononcés sont "moi tout seul" pour faire les choses, apprendre par moi même . C'était une prophétie sur ce qu'allait être ma vie ... jusqu'à aujourd'hui parce que "moi plus tout seul mais différent"
@@cortomaltese3890 je ne comprends pas bien vos questions, ni pourquoi vous parlez d'enfant. C'est une expérience d'adultes. Pouvez vous développer. Merci.
@@cortomaltese3890 oui, je veux apprendre par moi même et faire les choses par moi moi-même, mais je peux déléguer. Toute ma vie j'ai fait beaucoup de chose en solitaire. Même à l'école, c'est comme un apprentissage autodidacte. Cepandant, je ne fuis pas les autres. J'ai appris à faire des activités en groupe, scoutisme, mais je préfère faire les activités que je peux faire seul. En sport, j'ai fait beaucoup de course d'orientation par exemple. Seul, c'est plus facile pour moi, moins de stress. Je peux faire à mon rythme. Je suis mon propre chef. Donc les activités que je peux faire seul, ça me va bien. Ca ne m'a pas empêché de créer une entreprise en informatique. Mais c'est devenu très lourd après quelques années et cela m'a conduit à un véritable Burn out en 1996 après 9 ans. Problèmes relationnelles trop nombreux, stress anguoisses, le tout très consommateur d'énergie. Maintenant, avec les descriptions de l'autisme, je comprends mieux ce qui m'est arrivé. Et le moi tout seul me ca bien, mais autrement.
Je suis en grande difficulté actuellement avec mon fils à cause de cette absence d'empathie cognitive. Nous n'arrivons plus à un vivre ensemble respectueux car tout tourne autour de son monde vu qu'il ne comprend pas et ne vis pas le nôtre de la même façon. Le lien se perd, nous sommes épuisés et ne savons plus quoi faire pour vivre en harmonie ensemble. Nous faisons des pas vers lui, mais nous nous confrontons à son impossibilité à lui d'en faire un vers nous puisque notre réalité n'est pas la sienne. Comment faire pour réussir à bien vivre ensemble dans ce cas ?
En réponse basique je dirais d'essayer de mettre en place des plages horaires où il fonctionne selon ses modalités, et d'autres où il doit fonctionner selon les modalités NT. S'il ne veut pas non plus, c'est clair que c'est embêtant. Voir s'il a également du TDAH avec un défaut d'empathie plus fort et pouvant nécessiter un traitement (le traitement peut parfois améliorer l'empathie, cherchez "adhd roller coaster narcissist" et le 1er résultat (en anglais) devrait vous apporter des informations), car 50% des autistes auraient aussi un TDAH plus ou moins fort.
J'ai tout les signes qui m'incite a penser que je pourais etre autiste mais concernant l'empathie je suis completement boulversé si je vois , entend un animal soufrir par consequent je ne les mange pas depuis l'age de 6 ans ca fait donc 60ans.
Bonjour, j ai diagnostiqué tsa par contre je ressens beaucoup d empathie est ce normal au final?, c est surtout au niveau de l humour, le second degrés que je ne comprends pas. Merci pour ton retour .
Bonjour J lune, Je me permets de reprendre un commentaire que je viens juste d'écrire sur une question similaire. L'empathie émotionnelle est la capacité à ressentir l'émotion de l'autre, un peu comme si celle-ci nous "contaminait" ou "débordait en nous". On ressent ce que l'autre ressent. Cette empathie est généralement bien présente chez les personnes avec autisme. C'est probablement celle que vous décrivez. L'empathie cognitive, consiste à comprendre les émotion des autres, c'est à dire à se mettre à leur place et, ainsi, savoir comment se comporter avec elles car on sait ce qu'elles attendent. Celle-ci est plus compliquée pour les TSA. Concrètement, si je vois quelqu'un pleurer je vais comprendre que cette personne est triste, voir même ressentir cette tristesse moi-même: empathie émotionnelle. Par contre, je ne vais pas savoir quoi en conclure sur le comportement que je dois adopter. Je vais, en quelque sorte "rester con"... et passer pour un con, une personne sans cœur. C'est cela qui fait que les personnes avec autisme se voient coller l'étiquette de personnes "sans empathie", sans "attention aux autres", ce qui est faux. Elles ne savent simplement pas comment réagir. C'est la même chose pour toutes les émotions. Si je vois une personne exploser de joie parce qu'elle est reçue à un examen par exemple, je comprends très bien qu'elle est heureuse, et je peux même être heureux pour elle. Par contre, je ne vais pas forcément exprimer de réaction vis à vis d'elle, ce qui sera perçu comme de l'indifférence. Tu trouveras quelques explications complémentaires ici: nospensees.fr/lempathie-chez-les-personnes-asperger/ Merci de me suivre 🙂 Fabrice
Merci pour ta vidéo. Dans mon cas, j'ai appris à adapter mon discours en fonction des situations. Est-ce que toi aussi, il t'arrive de conscientiser une forme d'empathie ? Par exemple, une personne qui vient de perdre un proche et qui est triste, nous pouvons lui dire "mince je suis désolé de l'apprendre.". Qu'en penses-tu ?
Excellente question! Je pense que j'y répondrai en détail...en vidéo. Pour que tout le monde en profite. Mais disons déjà que...oui, bien souvent, si ce n'est quasiment toujours, je suis amené à conscientiser les manifestations d'empathie. Tel que tu le décris.
J'ai toujours eu une réflexion particulière sur la mort, je vois ça d'un côté très factuel, comme tu dis. Aux enterrements par exemple, même si la personne décédée m'était proche (grands-parents, tante) je me sens nulle ou sans cœur et je culpabilise car je n'arrive pas à pleurer comme les autres... (même si c'est un gros cliché pourri : pour une fille, ça craint d'autant plus) Souvent, c'est en voyant les autres pleurer que j'y arrive... c'est tordu ça, ou pas ?
@@8-neoria-8 je ne suis pas autiste asperger, je suis HP. Je ne pleure pas non plus quand j'apprends la mort d'un proche. Je ne saurais pas dire si je me sens triste. Je pense que la situation est triste selon la manière dont la personne est décédée. Je ressentirai un manque dû à l'absence de cette personne et pourtant je sais que je ne suis pas "sans cœur". Pourtant la perte de mon chat a été bien plus difficile. J'ai pleuré pendant des mois, je crois que j'ai un lien avec les animaux que je n'ai pas avec ma propre espèce. Déjà enfant il n'y avait que les chiens qui savaient me réconforter. Votre commentaire me semble prouver que vous avez bel et bien un cœur et je ne pense pas que votre technique pour pleurer soit tordu non plus.
@@Copuiko merci je me sens moins seule ! Pareil mon monde s'effondre à la perte d'un chien ou d'un chat... Et je pleure devant un reportage sur le réchauffement climatique...
J’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’un asperger est censé ressentir face aux émotions des autres ? Quelles émotions ? Dans quel contexte ? J’ai du mal a comprendre tout ça. J’ai besoin d’un exemple d’une situation qui pourrait générer des émotions qu’un asperger n’est pas en mesure de comprendre.
Bonjour Sonia, Les personnes avec autisme comprennent tout à fait les émotions des autres... à partir du moment où elles les perçoivent. Or, souvent elles ne les perçoivent pas, ou mal, sur l'instant car elles ne captent pas ou n'interprètent pas immédiatement les signaux non verbaux à travers lesquels passent ces émotions, surtout quand ces signaux sont implicites. Pour ma part, je peux rencontrer plusieurs types de situation: Si les signaux sont trop implicites je ne vais rien percevoir du tout, ce qui peut malheureusement m'amener à avoir des attitudes décalées. Pour certains signaux implicites je vais ressentir les émotions des autres plusieurs heures après, le temps que "cela fasse le tour" de mon processus cognitif. Typiquement je vais avoir un "flash" au milieu de la nuit suivante qui va me dire "mais oui, bien sûr... ah mais quel idiot de ne pas l'avoir vu!". Certains signaux explicites (par exemple quelqu'un qui pleure) vont me mettre très mal à l'aise sur le moment car je "vois" l'émotion de l'autre, mais je ne ressens rien. J'ai alors l'impression d'être un "voyeur" ou d'empiéter sur la pudeur de l'autre. Et dans d'autres cas, quand mes circuits cognitifs sont suffisamment "entraînés", par exemple quand la situation émotionnelle de l'autre est à l'image de mon propre vécu, je vais ressentir les choses sur le moment et très fort. C'est donc un sujet complexe. C'est avant tout une question d'apprentissage, notamment par le vécu, et donc cela varie fortement d'une personne à l'autre. J'espère que cette réponse vous a été utile. Bonne fin de journée, Fabrice
Percevoir ou identifier les signaux implicites? Même les Aspis peuvent décrypter les implicites, avec quelques efforts conséquents et de la volonté! Rien n'est immuable que ce soit pour les gens "normaux", les aspis ou autres profils neurologiques! Tout est enviseageable quand on veut! Est-ce qu'un Aspi peut ressentir les émotions des autres sans pouvoir donner en retour une réponse adéquate?
Alors ce n'est pas un reproche mais je m'étonne de constater que pour quelqu'un, qui parle de la misophonie et donc la haine que produit les bruits de bouche, d'en faire autant. Moi je sais ce que cela me fait, et j'en suis donc consciente et très vigilante des bruits que je pourrais produire pour éviter de les faire. Je ne peux donc pas écouter votre vidéo, c'est dommage =(
Petite question p-e un peu personnel tu as le droit d'y répondre ou pas..Est-ce que pour toi prendre ta différence en considération serait un manque de respect ?? bien que je suis très consciente que tu sois un être humain.
Bonsoir Rox ane, Je pense que prendre ma différence en compte serait justement une marque de considération, plutôt que d'attendre de moi que je me comporte comme quelqu'un que je ne suis pas, ou que l'on exige de moi une façon d'être que je ne suis pas en mesure de fournir. Respecter l'autre cela commence par accepter sa différence, et lui montrer qu'on la comprend et qu'on l'accepte en faisant soi-même un effort pour s'y adapter. Bonne soirée, Fabrice
@@aspiemillautismeaspergersa2134 Merci beaucoup pour ta réponse ! Je remarque que touts les aspies n'ont pas la même vision. Ne lâche pas ! Tu travail hyper bien👍😊
Je ne retrouve plus l'étude mais paradoxalement, les autistes (surtout les femmes) décryptent davantage les émotions des non-autistes (allistes) que les non-autistes ne savent décrypter les émotions des autistes. Souvent, ils interprètent de travers. L'autiste peut très bien détecter l'émotion (un rictus bien typique observé, un changement de posture,... bref scanner le moindre détail), juste il ne la partagera pas (parce qu'il aurait réagit autrement à sa place, cette émotion ne se serait pas "allumée"). Je dirais que l'empathie est souvent un sujet parce que c'est un problème d'appropriation de l'émotion de l'autre. La compréhension sera au mieux que purement le fruit d'analyse et d'observation mais pas "vécu" spontanément" comme un effet miroir. Dit encore autrement : on verra bien que la personne en face est triste, on pourra être désolée pour elle de souffrir, c'est bien dommage pour elle, mais on se sent très nul ou impuissant pour l'aider car ce qui nous aide généralement, l'enfonce de son côté (rationnaliser le chagrin) parce que "chez nous" (je pense), le chagrin est annihilé par la réflexion, la rationalisation. Ce qui tient les émotions à distance.
Vous êtes super, Fabrice !
Une chose qui m'agace au plus haut point en tant qu'autiste : c'est quand j'entends dire de la part de certaines personnes que les autistes n'ont pas d'empathie. Juste qu'on la manifeste différemment. Les autistes peuvent tout à fait apprendre l'empathie et certaines autres compétences aussi.
Sur la question de l'empathie, j'ai remarqué qu'elle était bien plus facile à ressentir lorsqu'il s'agit d'une émotion causée par un événement que l'on a soit-même vécu. À partir de ce moment là, je ressens vraiment la connexion. Sinon, je doit analyser la situation intellectuellement pour comprendre l'émotion de l'autre. Cela dit, j'ai remarqué le même type de carence chez les personnes dites « neurotypiques », d'où parfois des paroles détachées de leur part sur des questions graves d'inégalités sociales, par exemple.
TSA ou "neurotypiques" nous avons effectivement besoin d'avoir vécu les choses pour ressentir une réelle empathie.
Il est très difficile de comprendre quelque chose que nous n'avons pas connu.
Et c'est d'ailleurs toute la difficulté pour que les "neurotypiques" comprennent ce que peut vivre une personne différente comme une personne avec autisme.
Le sentiment de décalage, de ne pas être dans un monde adapté, les différences sensorielles, les besoins de routines ou de stabilité, etc.. tout cela est difficile à comprendre pour une personne "neurotypique" qui ne le vit pas et à donc beaucoup de mal à se le représenter.
Bonne soirée,
Fabrice
Bonjour Fabrice. Je me reconnais sincèrement sur ce plans des émotions. Mon entourage me dit que je réagis "comme un robot". Ce n'est pas que je suis sans émotions c'est que je ne sais pas comment réagir face à une émotion X ou Y. Et comme vous le disiez, concernant les animaux, j'ai dû faire partir un de mes vieux chats. J'ai éclaté en larmes. Ce qui a étonné mes proches qui me pensaient sans émotions.
Merci pour vos vidéos très complètes sur l'autisme Asperger. Fred
Merci pour ses explications précises et détaillés. Je comprends mieux maintenant cette difficulté cognitive.
Merci.
Cela me fait toujours plaisir quand on me dit que cela a été utile. 😊
C'est très bien expliqué. Je vous rejoins pour l empathie pour les et je ne supporte pas les violences faites aux humains aux animaux. Je ne supporte ps l'injustice je pourrais être en crise ça dure des semaines. Récemment on m'a annoncé le dc de ma maman adoptive j'ai été effondre mais je n'ai pas pu aller la cérémonie d adieu. J'ai tout mes souvenirs d'enfance qui sont remontés que jvais occulte.
Nous avions un lien fort.
Merci bcp pour vos vidéos
Pour commencer, merci pour tes explications et ta chaine ! je ne sais pas pour les autres, mais pour ma part je n'ai pas trop de problèmes d'empathie ni avec les autres animaux ni avec les Aspi. Seuls les Nt me posent problème dans la compréhension du pourquoi de leur émotion. Je me suis rendu compte que souvent lorsqu'un Nt exprime une émotion que je ne comprends pas c'est que je ne conçois la chose de la même façon. J'ai cherché si on avait testé l'empathie des Nt envers les Aspi, j'ai pas trouvé. Mais d'après ma vie, je dirais que l'expression de l'empathie d'un Nt envers un Aspi est tout autant déplorable que l'inverse. Est ce que du coup ce ne serait pas juste une incompréhension totale liée à la divergence cérébrale des façons de penser ? Est ce qu' il ne serait pas juste très compliqué de comprendre les émotions d'un autre cerveau s'il réagit totalement différemment à une situation dans un sens comme dans l'autre?
Bonjour Twistegain,
Votre analyse est exactement la bonne.
Le constat est que l'empathie (tout du moins cognitive) est plus difficile dans les deux sens, TSA vers NT et NT vers TSA.
Et c'est effectivement parce que les cerveaux ont des modalités de fonctionnement et de communication si différentes que chacun ne reçoit pas de l'autre les signaux qu'il attend inconsciemment.
Donc soit il ne perçoit rien, soit il perçoit quelque chose d'erroné, car ce quelque chose a une signification différente pour son propre cerveau que pour le cerveau de celui qui l'a émis.
Il est donc tout à fait normal que l'empathie soit plu difficile pour un TSA vis à vis d'un NT que vers un autre TSA ou même un animal.
Je vous souhaite une bonne journée,
Fabrice
Bonjour peut on être asperger mais au contraire avec les émotions et l'empathie décupler, seulement je. E sais pas comment exprimé l'empathie envers les gens, je peu rester de marbre alors que dans mon cœur et ma tête je comphati mais je n'arrive pas à l'exprimer gestiellement et verbalement. Également lors d'un décès je reste de marbre sur le coup pendant de longues semaines, puis quelques temps après je me rend compte du décès et la je ressent de la tristesse et émotion, mais jamais sur le coup, il me faut souvent un long moment avant de réalisé et d'exprimer mon chagrin
Je suis HP
Mais je me retrouve également énormément dans le syndrome asperger
À bientot 😊
Bonsoir Ibrahim,
Ce que vous exprimez est caractéristique.
D'une part ce décalage entre ce que l'on ressent et notre capacité à l'exprimer.
Et puis surtout ce décalage, qui peut effectivement être long, entre un événement et le ressenti des émotions qu'il génère en nous. Ce décalage peut durer plusieurs heures, jours ou semaines effectivement, le temps que notre cerveau traite l'information.
Au final on a l'impression d'avoir toujours "un train de retard" et surtout on peut laisser aux autres le sentiment que nous sommes insensibles sur le moment, ce qui n'est bien entendu pas le cas.
C'est un phénomène assez difficile à comprendre probablement pour notre entourage.
Merci pour votre commentaire très évocateur et personnel.
Bone soirée,
Fabrice
Merci ❤️
Bonjour Fabrice, je découvre seulement aujourd'hui tes vidéos alors que ça fait très longtemps que je m'intéresse à ce sujet. J'aime beaucoup les exemples concrets qui me parlent et tes explications qui m'éclairent sur le fonctionnement interne des personnes autistes. J'ai une question concernant ta vidéo sur l'empathie. Peux tu m'expliquer (avec des exemples concrets si possible) à quel moment est activée l'empathie cognitive et l'empathie émotionnelle ? J'ai du mal à faire la différence. Merci beaucoup pour tes explications. Laurence
Bonjour Laurence,
Tout d'abord merci pour ton commentaire.
L'empathie émotionnelle est la capacité à ressentir l'émotion de l'autre, un peu comme si celle-ci nous "contaminait" ou "débordait en nous". On ressent ce que l'autre ressent.
Cette empathie est généralement bien présente chez les personnes avec autisme.
L'empathie cognitive, consiste à comprendre les émotion des autres, c'est à dire à se mettre à leur place et, ainsi, savoir comment se comporter avec elles car on sait ce qu'elles attendent.
Celle-ci est plus compliquée pour les TSA.
Concrètement, si je vois quelqu'un pleurer je vais comprendre que cette personne est triste, voir même ressentir cette tristesse moi-même: empathie émotionnelle.
Par contre, je ne vais pas savoir quoi en conclure sur le comportement que je dois adopter. Je vais, en quelque sorte "rester con"... et passer pour un con, une personne sans cœur. C'est cela qui fait que les personnes avec autisme se voient coller l'étiquette de personnes "sans empathie", sans "attention aux autres", ce qui est faux. Elles ne savent simplement pas comment réagir.
C'est la même chose pour toutes les émotions. Si je vois une personne exploser de joie parce qu'elle est reçue à un examen par exemple, je comprends très bien qu'elle est heureuse, et je peux même être heureux pour elle. Par contre, je ne vais pas forcément exprimer de réaction vis à vis d'elle, ce qui sera perçu comme de l'indifférence.
Tu trouveras quelques explications complémentaires ici:
nospensees.fr/lempathie-chez-les-personnes-asperger/
Encore merci 🙂
Fabrice
merci je comprend mieux mon fils
@Evelyne Favrot
Bonjour
Je suis auxiliaire de vie scolaire et en cette qualité je m occupe des enfants ayant des caractéristiques particulières comme l Autisme, dys, hyperactivite, Gilles de la Tourette...
Quel âge à t il votre fils sans indiscrétion ? Sauf si ça me regarde pas. C'est surtout pour vous expliquer à hauteur de mes connaissances la manière dont votre fils observe le monde.
Avez vous lu le guide complet du syndrome savant préfacé par Joseph shovanec et rédigé par Tony Atwood ?
Cordialement à vous
C est exactement ça !!!!
J'ai une question, si d'autres sont dans ce cas : j'ai beaucoup entendu parler de l'empathie envers les animaux, cependant en tant qu'asperger je n'arrive pas du tout à éprouver d'empathie envers eux... Par contre ça correspond tout à fait à propos de la réaction à l'injustice, ou des sentiments exacerbés lorsque j'arrive à etre pénétrée par l'émotion de l'autre, ou dans un film, ou dans une quelconque projection emotionelle .
Ma fille est très touchée par la souffrance animale. Moi c est dans les situations d injustice.
La tristesse tu peux te dire nostalgie la joie tu peut te dire apprendre faut voir Spinoza l'amour et les sentiments par l'intellectuel c'est transformé ce qui nous manque par ce qu'on connait et qu'on n'aime je suis hyperensible mais aucunement ampathique mais je transforme tout par l'intellectuel mais j'en suis qu'au debut et C'est très très très dur
Bonjour Fabrice,
Je suis en pré diagnostic TSA asperger. Je voudrais vous demander votre avis. Pour mon parcours pro, je me suis dirigée vers la petite enfance naturellement car les entrées en communication étaient plus simple pour moi. Et j'ai développé une très forte empathie émotionnelle, comme tu l'as désignée, mais je l'applique je pense à tout le monde, enfin j'ai cette impression. De plus, j'ai la sensation de coller à l'émotion de l'autre, je ressens par exemple la colère de l'autre et ne peux m'en défaire. Je suis assez mono émotion en général et mon cerveau ce bloc alors, et je ne peux réagir face à cette forte émotion qui ne m'appartient pas. Paradoxalement pour les enfants, je sais qu'il ne peuvent les gérer et il m'est naturel, si je ne suis pas trop fatiguée, de pouvoir accueillir leur émotion et la gérer pour eux, et ainsi les accompagner vers autres choses. Avec les adultes cela m'est impossible.
Qu'en pensez vous ?
Peut-être est ce une question trop spécifique, je suis désolée de vous l'avoir posé. La personne qui m'aide dans le diagnostic parle elle d'empathie en miroir. Je réfléchis donc à travers ce prisme pour voir si cela ouvre une autre compréhension de ma problématique.
Bonjour ma fille a des trouble mais on lui refuse les test bien que beaucoup d3 specialiste pense quelle a un tsa .
Ce que ja narrive pas a supporter quand elle es frustrer (6 ans) elle ne le gere pas devien hyper violente et colerique elle peutbme plusser a bout et ne se rend pas compte sur le coup du mal que sa me fais . Il faus en reparler une fois calmer elle comprend ensuite le mal que sa fais mais sur le coup ces comme si les autre n existait plus on parle dans le vent comme on dit ces comme si on etait dans 2 dumension differente . Et je ne sais pas comment laider sur sa jai beau me renseigner je ne trouve pas vous avez des idee pour moi pour laider sur sa ?
Je ne dirai pas suite à quoi, mais quand j'ai appris que ma mere peux mourir, qu'elle est mortelle, j'ai eu terriblement peur de me retrouver à devoir simuler l'impacte émotionnel que sa mort aurait sur moi. Bien-sûr je pense que j'en serai attrister. Mais je ne l'exprimerai pas comme dans tout ces films que j'ai pu voir avec des personnage qui en font comme toujours trop pour moi. Alors je m'entraîne encore aujourd'hui à simuler, alors que je sais que si ce jour arrive je resterai dans ma grotte et je changerai de conversation
Rebonjour, j'avance dans vos vidéos ! C'est toujours aussi bien ! je reconnais beaucoup ce que vous dites concernant le ressenti des autres. pourtant je parviens à être empathique avec mes patients (je ne sais pas si j'ai appris ou si j'avais déjà cela en moi) pourtant je ne sais pas vraiment si je ressens les mêmes émotions qu'eux à ce moment. On me dit souvent que je suis hypocrite (pas mes patients mes proches) à dire que je suis désolée de l'apprendre ou de les consoler sans pour autant ressentir véritablement ce qu'ils ressentent. Est-ce possible d'avoir quand même une bonne empathie pour un asperger ? Enfin, je pensais avant comprendre les ressentis des gens car je ne supporte pas le bruit des pleurs ou des cris ( sauf de mes patients) est-ce vraiment de l'empathie ou de l'hyperesthésie au bruit ? Passez une bonne journée ! et merci encore pour tout ça ^^
Bonsoir,
Je vous remercie beaucoup pour votre fidélité.
Contrairement à un mythe tenace les personnes avec autisme ne sont pas dénuées d'empathie. Elles ressentent effectivement les émotions des autres (empathie émotionnelle)... quand elles ont réussi à les identifier (empathie cognitive, qui est plus difficile.)
En fait nous sommes beaucoup dans l'apprentissage pour l'empathie cognitive, ce qui peut aussi expliquer (avec le fonctionnement "lent" de notre cerveau) que nous pouvons souvent ressentir les émotions des autres avec du retard, parfois plusieurs heures, le temps que cela "fasse le tour" et que le processus d'analyse s'effectue :-)
Donc il nous arrive souvent de paraître froids sur le moment alors qu'en fait on va ressentir l'émotion avec un décalage dans le temps, ce que les autres ne voient pas...
Concernant l'hypocrisie, j'ai fait une vidéo dessus. J'y dit que nous n'avons aucune raison de culpabiliser à ce sujet... parce que les "neurotypiques" le sont tout le temps!
Pour ce qui est des cris et des pleurs il s'agit effectivement probablement d'hyperesthésie.
Bonne soirée,
Fabrice
@@aspiemillautismeaspergersa2134 bonjour merci de votre réponse ! Je vais de suite regarder la vidéo dont vous parlez et continuer ma progression !
Ca éclaircit un peu ma vision !
Merci de me rassurer ! Passez une agreable journée ou soirée
Moi, quand je vois un film, je me sens plongé dedans, dans l'histoire, les personnages et les circonstances. Si c'est pas de l'empathie, ça...
Et ce n'est qu'un exemple avec un film
A propos de "factuel" j'ai tendance à dire 'c'est triste', mais rarement 'je suis triste', comme si l'analyse et la compréhension primait sur l'émotion ?
Bonjour Fabrice
Merci pour cette vidéo. Je voudrais un avis. J'ai vécu une expérience de ce type chez un psychologue avec mon épouse pour tenter une réconciliation de couple.
Dès le début de l'entretien, mon épouse à commencé à pleurer en parlant de la situation de couple. j'ai bien vu qu'elle pleurait, je comprenais pas trop pourquoi, c'était la première fois qu'elle pleurait ainsi. Ce qui m'a touché c'est que le psychologue m'a dit à la suite de cela, "vous savez on n'est pas tous des ordinateurs", j'étais informaticien. Je n'ai pas compris cette phrase. Je lui ai demandé "C'est qui "on"?, vous sous entendez que je suis un ordinateur?". Je suis sorti de cette rencontre en PLS. J'ai mis fin à cette thérapie de couple. Aujourd'hui, 30 ans plus tard, je peux peut-être expliquer ce qui nous est arrivé ce jour là.
Merci pour ce témoignage qui met en évidence cette différence dans le vécu de l'empathie et, aussi, sur la perception qu'en ont les autres. En l'occurrence, le psychologue a probablement eu le même ressenti que votre épouse d'alors: il vous a perçu comme quelqu'un de froid et insensible, parce que vous n'avez pas envoyé les signaux qu'il attendait face à cette situation.
Sa méconnaissance du sujet a donc aggravé la situation plutôt que d'aider à la résoudre, d'autant plus qu'il est sorti de son indispensable posture de neutralité en vous mettant en cause, qui plus est en vous ramenant à un objet.
En fait, dans ce genre de situation, le mieux est de tenter une thérapie de couple avec un praticien spécialisé dans les TED, qui saura expliquer à l'un et à l'autre leurs différences et les malentendus qu'elles provoquent.
Malheureusement, pour cela il faut avoir déjà connaissance de ces différences, ce qui est rarement le cas.
Ce sujet est véritablement une des très grandes difficultés des personnes avec autisme et de leur entourage. Cela peut créer des fossés qui deviennent vite insurmontables tellement il y a d'incompréhension mutuelle.
Bonne soirée,
Fabrice
@@aspiemillautismeaspergersa2134 Merci Fabrice pour ton commentaire. Cela c'est passé il y a 20 ans. L'autisme n'était pas encore connu comme maintenant et voilà que j'en prends connaissance maintenant à travers les vidéos que je regarde. Les vôtres sont très bien faites et ouvrent des possibles. Ce qui compte pour moi, c'est de prendre connaissance de l'origine du problème relationnel que je vivais si mal, dans la séparation, la culpabilité, l'incompréhension, le rejets et souvent dans la colère alors que j'ai beaucoup de douceur en moi. Je comprends enfin, son origine. Je me croyais, me voyais comme les autres alors que j'étais différents sans connaître la différence. Petites anecdote, ma mère me disait souvent que les premiers mots que j'ai prononcés sont "moi tout seul" pour faire les choses, apprendre par moi même . C'était une prophétie sur ce qu'allait être ma vie ... jusqu'à aujourd'hui parce que "moi plus tout seul mais différent"
@@cortomaltese3890 je ne comprends pas bien vos questions, ni pourquoi vous parlez d'enfant. C'est une expérience d'adultes. Pouvez vous développer. Merci.
@@cortomaltese3890 oui, je veux apprendre par moi même et faire les choses par moi moi-même, mais je peux déléguer. Toute ma vie j'ai fait beaucoup de chose en solitaire. Même à l'école, c'est comme un apprentissage autodidacte. Cepandant, je ne fuis pas les autres. J'ai appris à faire des activités en groupe, scoutisme, mais je préfère faire les activités que je peux faire seul. En sport, j'ai fait beaucoup de course d'orientation par exemple. Seul, c'est plus facile pour moi, moins de stress. Je peux faire à mon rythme. Je suis mon propre chef. Donc les activités que je peux faire seul, ça me va bien. Ca ne m'a pas empêché de créer une entreprise en informatique. Mais c'est devenu très lourd après quelques années et cela m'a conduit à un véritable Burn out en 1996 après 9 ans. Problèmes relationnelles trop nombreux, stress anguoisses, le tout très consommateur d'énergie. Maintenant, avec les descriptions de l'autisme, je comprends mieux ce qui m'est arrivé. Et le moi tout seul me ca bien, mais autrement.
Je suis en grande difficulté actuellement avec mon fils à cause de cette absence d'empathie cognitive. Nous n'arrivons plus à un vivre ensemble respectueux car tout tourne autour de son monde vu qu'il ne comprend pas et ne vis pas le nôtre de la même façon. Le lien se perd, nous sommes épuisés et ne savons plus quoi faire pour vivre en harmonie ensemble. Nous faisons des pas vers lui, mais nous nous confrontons à son impossibilité à lui d'en faire un vers nous puisque notre réalité n'est pas la sienne.
Comment faire pour réussir à bien vivre ensemble dans ce cas ?
En réponse basique je dirais d'essayer de mettre en place des plages horaires où il fonctionne selon ses modalités, et d'autres où il doit fonctionner selon les modalités NT.
S'il ne veut pas non plus, c'est clair que c'est embêtant.
Voir s'il a également du TDAH avec un défaut d'empathie plus fort et pouvant nécessiter un traitement (le traitement peut parfois améliorer l'empathie, cherchez "adhd roller coaster narcissist" et le 1er résultat (en anglais) devrait vous apporter des informations), car 50% des autistes auraient aussi un TDAH plus ou moins fort.
Est-il possible de communiquer avec vous, directement svp?
J'ai tout les signes qui m'incite a penser que je pourais etre autiste mais concernant l'empathie je suis completement boulversé si je vois , entend un animal soufrir par consequent je ne les mange pas depuis l'age de 6 ans ca fait donc 60ans.
Bonjour, j ai diagnostiqué tsa par contre je ressens beaucoup d empathie est ce normal au final?, c est surtout au niveau de l humour, le second degrés que je ne comprends pas. Merci pour ton retour .
Bonjour J lune,
Je me permets de reprendre un commentaire que je viens juste d'écrire sur une question similaire.
L'empathie émotionnelle est la capacité à ressentir l'émotion de l'autre, un peu comme si celle-ci nous "contaminait" ou "débordait en nous". On ressent ce que l'autre ressent.
Cette empathie est généralement bien présente chez les personnes avec autisme. C'est probablement celle que vous décrivez.
L'empathie cognitive, consiste à comprendre les émotion des autres, c'est à dire à se mettre à leur place et, ainsi, savoir comment se comporter avec elles car on sait ce qu'elles attendent.
Celle-ci est plus compliquée pour les TSA.
Concrètement, si je vois quelqu'un pleurer je vais comprendre que cette personne est triste, voir même ressentir cette tristesse moi-même: empathie émotionnelle.
Par contre, je ne vais pas savoir quoi en conclure sur le comportement que je dois adopter. Je vais, en quelque sorte "rester con"... et passer pour un con, une personne sans cœur. C'est cela qui fait que les personnes avec autisme se voient coller l'étiquette de personnes "sans empathie", sans "attention aux autres", ce qui est faux. Elles ne savent simplement pas comment réagir.
C'est la même chose pour toutes les émotions. Si je vois une personne exploser de joie parce qu'elle est reçue à un examen par exemple, je comprends très bien qu'elle est heureuse, et je peux même être heureux pour elle. Par contre, je ne vais pas forcément exprimer de réaction vis à vis d'elle, ce qui sera perçu comme de l'indifférence.
Tu trouveras quelques explications complémentaires ici:
nospensees.fr/lempathie-chez-les-personnes-asperger/
Merci de me suivre 🙂
Fabrice
Merci pour ta vidéo.
Dans mon cas, j'ai appris à adapter mon discours en fonction des situations.
Est-ce que toi aussi, il t'arrive de conscientiser une forme d'empathie ?
Par exemple, une personne qui vient de perdre un proche et qui est triste, nous pouvons lui dire "mince je suis désolé de l'apprendre.".
Qu'en penses-tu ?
Excellente question! Je pense que j'y répondrai en détail...en vidéo. Pour que tout le monde en profite.
Mais disons déjà que...oui, bien souvent, si ce n'est quasiment toujours, je suis amené à conscientiser les manifestations d'empathie. Tel que tu le décris.
@@aspiemillautismeaspergersa2134 Me voilà rassuré !
J'ai toujours eu une réflexion particulière sur la mort, je vois ça d'un côté très factuel, comme tu dis. Aux enterrements par exemple, même si la personne décédée m'était proche (grands-parents, tante) je me sens nulle ou sans cœur et je culpabilise car je n'arrive pas à pleurer comme les autres... (même si c'est un gros cliché pourri : pour une fille, ça craint d'autant plus) Souvent, c'est en voyant les autres pleurer que j'y arrive... c'est tordu ça, ou pas ?
@@8-neoria-8 je ne suis pas autiste asperger, je suis HP. Je ne pleure pas non plus quand j'apprends la mort d'un proche. Je ne saurais pas dire si je me sens triste. Je pense que la situation est triste selon la manière dont la personne est décédée. Je ressentirai un manque dû à l'absence de cette personne et pourtant je sais que je ne suis pas "sans cœur". Pourtant la perte de mon chat a été bien plus difficile. J'ai pleuré pendant des mois, je crois que j'ai un lien avec les animaux que je n'ai pas avec ma propre espèce. Déjà enfant il n'y avait que les chiens qui savaient me réconforter. Votre commentaire me semble prouver que vous avez bel et bien un cœur et je ne pense pas que votre technique pour pleurer soit tordu non plus.
@@Copuiko merci je me sens moins seule ! Pareil mon monde s'effondre à la perte d'un chien ou d'un chat... Et je pleure devant un reportage sur le réchauffement climatique...
J’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’un asperger est censé ressentir face aux émotions des autres ? Quelles émotions ? Dans quel contexte ? J’ai du mal a comprendre tout ça. J’ai besoin d’un exemple d’une situation qui pourrait générer des émotions qu’un asperger n’est pas en mesure de comprendre.
Bonjour Sonia,
Les personnes avec autisme comprennent tout à fait les émotions des autres... à partir du moment où elles les perçoivent.
Or, souvent elles ne les perçoivent pas, ou mal, sur l'instant car elles ne captent pas ou n'interprètent pas immédiatement les signaux non verbaux à travers lesquels passent ces émotions, surtout quand ces signaux sont implicites.
Pour ma part, je peux rencontrer plusieurs types de situation:
Si les signaux sont trop implicites je ne vais rien percevoir du tout, ce qui peut malheureusement m'amener à avoir des attitudes décalées.
Pour certains signaux implicites je vais ressentir les émotions des autres plusieurs heures après, le temps que "cela fasse le tour" de mon processus cognitif. Typiquement je vais avoir un "flash" au milieu de la nuit suivante qui va me dire "mais oui, bien sûr... ah mais quel idiot de ne pas l'avoir vu!".
Certains signaux explicites (par exemple quelqu'un qui pleure) vont me mettre très mal à l'aise sur le moment car je "vois" l'émotion de l'autre, mais je ne ressens rien. J'ai alors l'impression d'être un "voyeur" ou d'empiéter sur la pudeur de l'autre.
Et dans d'autres cas, quand mes circuits cognitifs sont suffisamment "entraînés", par exemple quand la situation émotionnelle de l'autre est à l'image de mon propre vécu, je vais ressentir les choses sur le moment et très fort.
C'est donc un sujet complexe. C'est avant tout une question d'apprentissage, notamment par le vécu, et donc cela varie fortement d'une personne à l'autre.
J'espère que cette réponse vous a été utile.
Bonne fin de journée,
Fabrice
Percevoir ou identifier les signaux implicites? Même les Aspis peuvent décrypter les implicites, avec quelques efforts conséquents et de la volonté! Rien n'est immuable que ce soit pour les gens "normaux", les aspis ou autres profils neurologiques! Tout est enviseageable quand on veut! Est-ce qu'un Aspi peut ressentir les émotions des autres sans pouvoir donner en retour une réponse adéquate?
j'ai un peu de mal avec la notion d'empathie émotionnelle (la comprendre et vivre ce côté on/off)
Alors ce n'est pas un reproche mais je m'étonne de constater que pour quelqu'un, qui parle de la misophonie et donc la haine que produit les bruits de bouche, d'en faire autant. Moi je sais ce que cela me fait, et j'en suis donc consciente et très vigilante des bruits que je pourrais produire pour éviter de les faire. Je ne peux donc pas écouter votre vidéo, c'est dommage =(
Petite question p-e un peu personnel tu as le droit d'y répondre ou pas..Est-ce que pour toi prendre ta différence en considération serait un manque de respect ?? bien que je suis très consciente que tu sois un être humain.
Bonsoir Rox ane,
Je pense que prendre ma différence en compte serait justement une marque de considération, plutôt que d'attendre de moi que je me comporte comme quelqu'un que je ne suis pas, ou que l'on exige de moi une façon d'être que je ne suis pas en mesure de fournir.
Respecter l'autre cela commence par accepter sa différence, et lui montrer qu'on la comprend et qu'on l'accepte en faisant soi-même un effort pour s'y adapter.
Bonne soirée,
Fabrice
@@aspiemillautismeaspergersa2134 Merci beaucoup pour ta réponse ! Je remarque que touts les aspies n'ont pas la même vision. Ne lâche pas ! Tu travail hyper bien👍😊
Je ne retrouve plus l'étude mais paradoxalement, les autistes (surtout les femmes) décryptent davantage les émotions des non-autistes (allistes) que les non-autistes ne savent décrypter les émotions des autistes. Souvent, ils interprètent de travers. L'autiste peut très bien détecter l'émotion (un rictus bien typique observé, un changement de posture,... bref scanner le moindre détail), juste il ne la partagera pas (parce qu'il aurait réagit autrement à sa place, cette émotion ne se serait pas "allumée"). Je dirais que l'empathie est souvent un sujet parce que c'est un problème d'appropriation de l'émotion de l'autre. La compréhension sera au mieux que purement le fruit d'analyse et d'observation mais pas "vécu" spontanément" comme un effet miroir.
Dit encore autrement : on verra bien que la personne en face est triste, on pourra être désolée pour elle de souffrir, c'est bien dommage pour elle, mais on se sent très nul ou impuissant pour l'aider car ce qui nous aide généralement, l'enfonce de son côté (rationnaliser le chagrin) parce que "chez nous" (je pense), le chagrin est annihilé par la réflexion, la rationalisation. Ce qui tient les émotions à distance.