Ta vidéo tombe à pic ! Je viens de finir "l'AGCS, Comment les états abdiquent face aux multinationales" et il y a comme un bel écho ! C'est un petit bouquin que je recommande. 100 pages qui détaillent sans lourdeur les mécanismes de cet accord, qui contraint les pays - riches comme pauvres - à abandonner au marché toujours plus de secteurs publiques (et même plus généralement à abandonner sa capacité à intervenir dans tous les secteurs).
Vidéo très instructive. Toujours sur le libéralisme, il y a Grégoire Chamayou qui a écrit "La Société Ingouvernable: généalogie du libéralisme autoritaire", qui se concentre plutôt sur la répression et la déviation des demandes sociales et écologiques dans la 2e moitié du 20e siècle, par les économistes néoclassiques. Je pense que les 2 ouvrages peuvent bien se compléter. Et je vais essayer de lire celui de Slobodian dès que possible. 👌👌, la contestation a besoin de connaître les mecanismes de l'oppression pour lutter contre. Merci pour la vidéo (et les autres aussi)
@@bartelby7855 En effet, on y voie bien tout le cynisme des partisans (intellectuels et hommes d'entreprise) du libéralisme économique. C'est franchement glaçant. Et en effet, comme le dit l'intervieweuse de hors série, si ces textes n'étaient pas mis au jour, on aurait pu traiter l'auteur de complotiste. Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à avoir lu ce livre. Après vu le contenu que propose politikon, pas étonnant que les personnes qui regardent ses vidéos lisent Chamayou. Il me faut d'ailleurs lire "théorie du drone", apparemment il est très bon aussi.
@Udiaq. non, ce n'en n'est pas un, si par libéralisme on entend libéralisme économique. Il ne t'auras pas échappé que lorsqu'on parle de libéralisme, on parle en général en priorité de libéralisme économique. Donc marché très libre. Sauf que un marché libre peut se conjuguer à une répression des libertés individuelles (autres qu'économique) et politiques. En gros liberté pour les capitalistes de marchandiser ce qu'ils veulent comme ils le veulent et répression de la population qui exprime des demandes sociales. C'est le cas par exemple du Chili de Pinochet: libéralisme économique et répression de la contestation politique.
@Udiaq. déjà, je te pries de respecter les "cervelles" qui auraient des blocages. Je t'ai respecté dans ma réponse et les attaques ne permettent en rien de convaincre quelqu'un qui n'est pas d'accord avec ce que tu dis. Bien sur que si, l'usage des termes est important. C'est l'usage d'un terme qui permet d'en savoir la définition (la définition d'un mot vient de comment la majorité des gens l'emploie. C'est pour ça que les 1ers dictionnaires ont été faits en répertoriant les mots qui circulaient dans l'espace social). Le mot "chronophage" par exemple n'est pas reconnu par l'académie française et donc n'existe pas officiellement. Cependant, tout le monde ou presque en discerne la définition. Le fait de dire que parce que les théoriciens (j'imagine que tu penses à Locke, John Stuart Mill par exemple) n'envisageaient pas une répression au nom du libéralisme (chose qui est pour toi une incohérence) ne veut pas dire que d'autres théoriciens du libéralisme ne l'envisageaient pas. Friedrich Hayek (penseur du libéralisme s'il en est) et Milton Friedman était pour la répression autoritaire, dans les situations particulières oú il y aurair trop d'agitation populaire. Encore une fois, il y a énormément de mots que nous utilisons tous (oui, toi aussi...) qui avaient à l'origine un sens particulier et que l'usage a dévié pour désigner autre chose. D'ailleurs, ces déviations sont souvent enregistrées par les institutions. Tu me demandais de chercher une définition du libéralisme. Tu n'as pas dû toi même vérifier tes propos (probablement parce que tu écris pour prouver que tu as raison et non pour chercher la vérité),... parce que dans le Larousse, la première définition du terme est une définition économique, dont a priori rien ne présume qu'elle soit en opposition avec une forme d'autoritarisme. Tu me dis que "les capitalistes" ça n'existe pas, en caricaturant ma position en me parlant de fleuriste à Osaka, comme si j'avais dit "tout commerçant est un capitaliste" alors même que le commerce existait avant le capitalisme. Biensur que si, "les capitalistes" ça existe. Toi qui est attaché aux définitions, le mot "capitalisme" en a une et a une histoire tout à fait documentée et actuellement observable. Donc dire "les capitalistes" ça n'existe pas te permet de nier une réalité qui te dérange. Tes vues politiques ne me concernent pas tellement, tu peux penser ce que tu veux. Par contre tordre la réalité, en niant qu'il existe quelque chose comme "des capitalistes" me semble problématique. Tu me demandais d'aller chercher une définition du "libéralisme". Je te renvoie le conseil pour le mot "capitaliste". Tu serais bien surpris de constater que (quelle surprise!) il existe une définition (et pas qu'une, comme pour quasi tous les mots) de ce mot.
merci! J'aurais une question/pensée. 1. ne faut-il pas faire la nuance entre une population politiquement impuissante (du fait d'un système l'obligeant à mettre son sort entre les mains d'une poignée de politiciens/hauts fonctionnaires coupés du réel de la base populaires = rechercher des dirigeants, des chefs qui rassurent?) et le nationalisme? 2. est-ce qu'une population éduquée, informée, émancipée et ayant le contrôle direct des institutions serait nationaliste ou bien chercherait juste à vivre peinarde/en paix de son travail? Je pense qu'il serait salutaire de faire la différence entre une population qui a peur (du mur que ses "élites" sont en train de lui faire prendre) cherchant par tous les moyens à reprendre son destin en mains Vs la volonté de s'enfermer du monde par peur de l'altérité
Merci pour cette vidéo, du super boulot comme toujours! Par contre je trouve ça dommage que tu n’aies pas défini plus clairement ce qu’est le marché, car c’est justement le cœur de la pensée libéral. Pour les liberaux/ néolibéraux, le marché n’est rien d’autre que la somme des contrats passé entre des individus libres. Si les néolibéraux veulent protéger le marché des interventions de l’état, c’est pour protéger l’individu contre l’oppression d’un groupe (quand bien même celui-ci prétend se battre « pour le bien commun », comme l’état pas exemple). C’est là le cœur de la philosophie libérale: la liberté individuelle émancipe de l’oppression. Dès lors les néolibéraux ne veulent pas faire taire les individus, mais justement leur offrir le champs d’expression le plus libre: le marché. J’ai aussi une question sur la fin de la vidéo: comment une idéologie qui justement préviens de l’oppression (économique) de l’état peut-elle se mettre à son service? Il me semble que considérer les régimes autoritaires (cf Obrán) comme étant néolibéraux est un contresens: le néolibéralisme se bat pour un monde sans frontières et sans tyrans. J’ai l’impression que la majorité des critiques adressées aux néolibéraux vient d’une confusion sur ce qu’est le marché: le marché n’est pas une entité indépendante avec une volonté propre et égoïste, le marché est simplement la manifestation de la liberté individuelle et économique (ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas d’effets pervers ou désagréables, mais il est la condition nécessaire à la liberté).
Ouai enfin les acteurs économiques types multinationales usent et abusent de leur pouvoir face aux individus en passant notamment par du lobbying dans les institutions démocratiques, hors c'est précisément ces boites là que les politiques néolibérales favorisent. Le libre marché n'existe pas dans l'absolu, il y aura toujours un acteur économique plus puissant qu'un autre, regardes le nombre de boîtes qui se font racheter par plus grosse qu'elle. Le pouvoir économique et politique est aux mains de quelques uns, il suffit de voir la concentration de richesses au détriment de la majorité. C'est bien beau de parler de liberté quand on fait partie de la minorité possédant du capital, pour les autres c'est juste de la théorie.
@@cyberslan L’un des principes fondamentaux du libéralisme est justement la concurrence: casser les monopoles et les entreprises qui ont un pouvoir disproportionné sur le marché. Ce principe n’est pas toujours respecté et cela favorise la corruption et les abus, mais ce n’est pas voulu par la théorie libérale.. c’est un travers purement humain, qu’il faut punir par loi, mais on ne s’en débarrasse pas en sortant du libéralisme. Tu penses vraiment qu’il n’y a pas de corruption et de positions abusives dans les régimes socialistes? Mais il est vrai, le principe de concurrence et de suppression des monopoles n’est pas suffisamment respectée… et si tu lis les penseurs libéraux tu te rendras compte que ce sont les premiers à le déplorer.
@@pierrenoyer9881 Ha mais tout à fait je ne pense pas que les régimes marxistes aient été irréprochables loin de là. Tout comme le libéralisme il y a un monde entre la théorie et la pratique. La nature humaine est ce qu'elle est et goûte peu l'idéologie qui est pur produit de l'esprit. Raison et envie sont souvent en désaccord.
Merci pour ta vidéo, comme toujours précise et synthétique. Une question. N’y a-t-il pas un manque de radicalité de la part des néolibéraux ? Si le marché est la somme des préférences individuelles, c’est-à-dire des actes que chacun est prêt à faire selon ce qui lui estime profitable, alors, une mise en cause de l’ordre économique du marché par l’Etat ne devrait pas poser problème pour autant qu’elle est voulue par le peuple. Autrement dit, si collectivement, les citoyens d’un pays acceptent de se priver d’investissements étrangers potentiels et d’accepter plus de taxes et une plus grande justice sociale, en quoi serait-ce illégitime ? Au nom de quel principe les néolibéraux fondent-ils que le marché doit prévaloir malgré un refus conscient et assumé d’un peuple qui s’y oppose librement ? Est-ce pour cela que d’autres libéraux (libertariens) comme Rothbar par exemple, semblent faire preuve de plus de cohérence (en refusant tout forme d’État et en reconnaissant la légitimité d’une structure coercitive de redistribution pour autant qu’elle est librement voulue par ceux qui s’y soumettent) ?
Merci pour cette excellente vidéo. J'ai une mini observation: je ne vois pas en quoi le néolibéralisme "s'oppose" au libéralisme. C'est comme de dire : "La démocratie représentative s'oppose à la démocratie". C'est comme si tout ce qui n'est pas la démocratie s'oppose à elle. Il me semble que le néolibéralisme est un un "add-on', un "expansion pack" qui propose des ajustements et non une opposition. et qui perverti plus ou moins le logiciel de base.
Beaucoup de chercheurs et spécialistes montrent qu’il y a eu une discontinuité entre les premiers libéraux « classiques » et ce qu’est devenu par la suite la pensée économique qui se voulut une science, et prétendit moins observer le réel que le simplifier pour le rendre modélisable, avec des axiomes inchangeables On peut aussi établir la coupure au fait que le libéralisme a aboutit par manque de régulation au début du XX° siècle à plusieurs crises menaçant son existence, et qu’à partir de là ses principaux théoriciens se sont attachés à utiliser l’intervention de l’Etat comme garant du libre marché (juridiction)
Bonjour ! C'est ce qu'il explique dans la conclusion à 14:00. Le libéralisme "pur", c'est le laisser-faire. On ne touche pas aux marchés, on restreint au maximum les règlementations et l'intervention de l’État. Le néo-libéralisme, ce sont les États au service des marchés en "imposant au monde un ordre juridique permettant de protéger les marchés des aléas nationaux et démocratiques". Il n'y a pas d'alternative, comme disait Thatcher.
Sauf que comme c'est très bien expliqué dans la vidéo sur Polanyi, le libéralisme "pur" est impossible, c'est une utopie. Le liberalisme du 19ème siècle était tout aussi interventionniste que le neoliberalisme actuel. Le neoliberalisme c'est juste l'admission par les liberaux que le libéralisme est impossible sans interventionnisme.
@@Olivier-GM On attend toujours des exemples de cet "ordre juridique qui protège les marchés" de la part des tenants d'une distinction entre libéralisme et néolibéralisme. Si c'est le droit à la propriété privé ou autre, il semblerait que ça existait déjà avant.
Qu'est ce le néolibéralisme ?, C'est concept, un mode de gouvernance et de gestion. A ce titre, il n'est pas cantonné à la sphère politico-economique, mais trouve ses origines dont toutes les relations avec subordination où on veut imprimer à outrance une hiérarchisation et un exercice à outrance du pouvoir (la Pyramide). Ainsi donc, le néolibéralisme est probablement aussi vieux que les hommes. Il est à l'origine de tous les conflits et toutes les guerres. Comme il est ignoré par les hommes, il n'est jamais désigné comme responsable et ne juge pas responsable et le pire , il renait toujours de ses cendres. L'exemple type d'un néolibéral c'est Macron
Je comprends maintenant la création de la banque des BRICS ainsi que des accords au sein du groupe et l'invitation à d'autres nations pour l'agrandir et rendre plus fortes leurs décisions ... Et le néo-socialisme peut-on en parler ... ?
La création des BRICS n'est pas liée au néolibéralisme mais à l'anti-impérialisme occidental. Si tu regardes bien, les seules monnaies, banques et institutions à l'échelle mondiales sont occidentales... La fin de l'urss en 1989 (avec la chute du mur de Berlin) à ouvert un cycle d'OPA économique/financière industrielle et institutionnelle de l'occident sur les territoires ex-soviétiques et leurs alliés. Cette expansion de l'occident s'est faite par domination des peuples via l'utilisation des institutions économiques (Banque Mondiale, FMI, ONU, etc...) et militaires (OTAN) internationales (principalement sous la coupe occidentale car dépendant de ses financement publics et privés) Ainsi l'occident faisait en sorte que les pays tiers aient des marionnettes à leur tête. Il y a, à mon avis, 2 modèles: 1. anglo-saxon 2. français Dans le modèle anglo-saxon: des pantins sont mis à la tête des pays, mais l'économie se développe par transfert des savoirs et de l'industrie permettant de créer une classe oligarchique qui tiendra les institutions politiques en les mettant au service de leurs affaires. Ici, le but est d'élargir le marché, mais de le maintenir sous la coupe des multinationales anglo-saxonne parce que ces dernières contrôlent la demande mondiale (sans laquelle toutes les entreprises/pays producteurs ne sont rien) Dans le modèle français: des pantins sont mis à la tête des pays tiers et l'économie ne se développe pas. Des multinationales françaises exploitent les richesses des pays pour alimenter le développement des multinationales françaises. Ici en contrôlant les matières premières et en contrôlant leur transformation et leur distribution, ce modèle est plus robuste que le modèle anglo-saxon. Car il tient à la fois l'offre et la demande Les BRICs essaient de faire en sorte que les marchés reviennent à l'échelle des institutions contrôlées par les peuples (ou leurs "représentants). Cette demande n'a de sens que parce que la quasi-totalité des pays tiers sont riches en matières premières et qu'ils peuvent être auto-suffisants. Autonomie que les occidentaux ne sont plus en mesure d'avoir sans les matières premières de ces pays tiers... La guerre en Ukraine marque la fin du cycle d'expansion impérialiste occidentale via l'Otan + le néolibéralisme mondialiste sous la coupe des multinationales occidentales. L'issue de cette guerre soit remettra cent balles dans la broyeuse impérialiste étasunienne sous forme de néolibéralisme mondialiste (car après avoir inféodé l'économie européenne en la coupant de l'énergie russe et en la rendant dépendante du gaz/pétrole étasunien, elle mettrait la main sur les matières premières russes!!!!!!) soit en faisant disparaître cette dernière. Vu la raréfaction croissante des matières premières fondamentales à la vie humaines (eau, nourriture, énergie) qui rend l'économie de marché impossible dans les années à venir, j'ai bien peur que l'impérialisme néolibéral étasunien ira jusqu'au bout pour sauvegarder son oligarchie et ses multinationales. Même s'il leur faudra déclencher un nouvelle guerre mondiale pour ça. Le "bon côté" de la situation, c'est que pour alimenter les machines de guerre occidentales, il faut une énergie devenue tellement rare que si une guerre est déclenchée, il ne restera plus assez d'énergie pour que les oligarchies puissent subsister après le conflit. Toutes les limites physiques écosystémiques terrestres sont atteintes ou sur le point de l'être. Nous sommes donc face à un croisement historique dont l'issue est la fin de la civilisation humaine: 1. soit nous passons à une gestion planifiée de l'humanité et des ressources de manière égalitaire (ce qui évitera les guerres) 2. soit nous le faisons pas...
"Le capitalisme s'adresse à des enfants dont l'insatiabilité, le désir de consommer sans trêve vont de pair avec la négation de la mort, c'est pourquoi il est morbide. Le désir fou d'argent, qui n'est qu'un désir d'allonger le temps, est enfantin et nuisible. il nous fait oublier le vrai désir, le seul désir adorable, le désir d'amour." Bernard Maris
Pour mettre fin au néolibéralisme il faudrait détruire ses institutions, ça n'est pas l'idéologie auquel il faut s'attaquer mais les conditions matérielles d'existence qui lui sont associées, c'est à dire s'engager dans un rapport de force politique contre les défenseurs du néolibéralisme, pas dans un débat d'idées...
La pandémie au contraire à révélée l'état actuel des choses après 40 ans de néolibéralisme. Elle a révélé que le néolibéralisme est caduc et sans avenir, mais n'y a pas mis fin du tout, au contraire, elle a été un accélérateur.
Complotiste! Lol... Plus sérieusement, faire croire au peuple que la justice sociale s'obtient dans le seul domaine législatif, par une sorte d'ordo-socialisme, sans expliquer ces influences idéologiques très pratiques et politiciennes, c'est ce condamner à l'impuissance, à jouer avec des tricheurs, et des manipulateurs.
Ta vidéo tombe à pic ! Je viens de finir "l'AGCS, Comment les états abdiquent face aux multinationales" et il y a comme un bel écho !
C'est un petit bouquin que je recommande. 100 pages qui détaillent sans lourdeur les mécanismes de cet accord, qui contraint les pays - riches comme pauvres - à abandonner au marché toujours plus de secteurs publiques (et même plus généralement à abandonner sa capacité à intervenir dans tous les secteurs).
Passionnant et exigeant ! Bravo pour cette explication du livre de Quinn Slobodian.
extra ! Merci pr la vidéo kamarate !
Merci pour le travail et la qualité des vidéos !
Vidéo très instructive. Toujours sur le libéralisme, il y a Grégoire Chamayou qui a écrit "La Société Ingouvernable: généalogie du libéralisme autoritaire", qui se concentre plutôt sur la répression et la déviation des demandes sociales et écologiques dans la 2e moitié du 20e siècle, par les économistes néoclassiques. Je pense que les 2 ouvrages peuvent bien se compléter. Et je vais essayer de lire celui de Slobodian dès que possible.
👌👌, la contestation a besoin de connaître les mecanismes de l'oppression pour lutter contre. Merci pour la vidéo (et les autres aussi)
Ah oui!! Exceptionnel cet essai! L’interview d’hors série l’est également!!!!!
@@bartelby7855 En effet, on y voie bien tout le cynisme des partisans (intellectuels et hommes d'entreprise) du libéralisme économique. C'est franchement glaçant. Et en effet, comme le dit l'intervieweuse de hors série, si ces textes n'étaient pas mis au jour, on aurait pu traiter l'auteur de complotiste.
Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à avoir lu ce livre. Après vu le contenu que propose politikon, pas étonnant que les personnes qui regardent ses vidéos lisent Chamayou. Il me faut d'ailleurs lire "théorie du drone", apparemment il est très bon aussi.
@@bartelby7855 La rèf de la video svp :)
@Udiaq. non, ce n'en n'est pas un, si par libéralisme on entend libéralisme économique. Il ne t'auras pas échappé que lorsqu'on parle de libéralisme, on parle en général en priorité de libéralisme économique. Donc marché très libre. Sauf que un marché libre peut se conjuguer à une répression des libertés individuelles (autres qu'économique) et politiques. En gros liberté pour les capitalistes de marchandiser ce qu'ils veulent comme ils le veulent et répression de la population qui exprime des demandes sociales. C'est le cas par exemple du Chili de Pinochet: libéralisme économique et répression de la contestation politique.
@Udiaq. déjà, je te pries de respecter les "cervelles" qui auraient des blocages. Je t'ai respecté dans ma réponse et les attaques ne permettent en rien de convaincre quelqu'un qui n'est pas d'accord avec ce que tu dis.
Bien sur que si, l'usage des termes est important. C'est l'usage d'un terme qui permet d'en savoir la définition (la définition d'un mot vient de comment la majorité des gens l'emploie. C'est pour ça que les 1ers dictionnaires ont été faits en répertoriant les mots qui circulaient dans l'espace social). Le mot "chronophage" par exemple n'est pas reconnu par l'académie française et donc n'existe pas officiellement. Cependant, tout le monde ou presque en discerne la définition.
Le fait de dire que parce que les théoriciens (j'imagine que tu penses à Locke, John Stuart Mill par exemple) n'envisageaient pas une répression au nom du libéralisme (chose qui est pour toi une incohérence) ne veut pas dire que d'autres théoriciens du libéralisme ne l'envisageaient pas. Friedrich Hayek (penseur du libéralisme s'il en est) et Milton Friedman était pour la répression autoritaire, dans les situations particulières oú il y aurair trop d'agitation populaire.
Encore une fois, il y a énormément de mots que nous utilisons tous (oui, toi aussi...) qui avaient à l'origine un sens particulier et que l'usage a dévié pour désigner autre chose. D'ailleurs, ces déviations sont souvent enregistrées par les institutions. Tu me demandais de chercher une définition du libéralisme. Tu n'as pas dû toi même vérifier tes propos (probablement parce que tu écris pour prouver que tu as raison et non pour chercher la vérité),... parce que dans le Larousse, la première définition du terme est une définition économique, dont a priori rien ne présume qu'elle soit en opposition avec une forme d'autoritarisme.
Tu me dis que "les capitalistes" ça n'existe pas, en caricaturant ma position en me parlant de fleuriste à Osaka, comme si j'avais dit "tout commerçant est un capitaliste" alors même que le commerce existait avant le capitalisme. Biensur que si, "les capitalistes" ça existe. Toi qui est attaché aux définitions, le mot "capitalisme" en a une et a une histoire tout à fait documentée et actuellement observable. Donc dire "les capitalistes" ça n'existe pas te permet de nier une réalité qui te dérange. Tes vues politiques ne me concernent pas tellement, tu peux penser ce que tu veux. Par contre tordre la réalité, en niant qu'il existe quelque chose comme "des capitalistes" me semble problématique. Tu me demandais d'aller chercher une définition du "libéralisme". Je te renvoie le conseil pour le mot "capitaliste". Tu serais bien surpris de constater que (quelle surprise!) il existe une définition (et pas qu'une, comme pour quasi tous les mots) de ce mot.
Merci #PolitikonPhi pour ce super boulot.
merci!
J'aurais une question/pensée.
1. ne faut-il pas faire la nuance entre une population politiquement impuissante (du fait d'un système l'obligeant à mettre son sort entre les mains d'une poignée de politiciens/hauts fonctionnaires coupés du réel de la base populaires = rechercher des dirigeants, des chefs qui rassurent?) et le nationalisme?
2. est-ce qu'une population éduquée, informée, émancipée et ayant le contrôle direct des institutions serait nationaliste ou bien chercherait juste à vivre peinarde/en paix de son travail?
Je pense qu'il serait salutaire de faire la différence entre une population qui a peur (du mur que ses "élites" sont en train de lui faire prendre) cherchant par tous les moyens à reprendre son destin en mains Vs la volonté de s'enfermer du monde par peur de l'altérité
@ward zala ça dépend entre les mains de qui est le nationalisme.
Je viens de découvrir votre chaine ❤❤❤❤❤❤❤❤
Beau travail
Merci à vous
Très bonne chaine d'éducation populaire
Excellent et précis. Merci !
Merci pour toutes ces vidéos très éclairantes et de rendre accessible la sociologie!
Très intéressant comme d'habitude. Merci !
Je vous aime d’amour! Profondément politique 🌬️🤍💜💫
Ca faisait longtemps que je n'étais pas venu sur ta chaine. Faudra que je me plonge dans tes vidéos.
Absolument didactique !!!
Liberté d'expression. Liberté individuelle. Pour qui à les bons codes, et un comportement civile resonable.
"raisonnable"
Très bonne vidéo ! 😊
tu peux parler des autres types de neoliberalismes?
Merci pour cette vidéo, du super boulot comme toujours!
Par contre je trouve ça dommage que tu n’aies pas défini plus clairement ce qu’est le marché, car c’est justement le cœur de la pensée libéral. Pour les liberaux/ néolibéraux, le marché n’est rien d’autre que la somme des contrats passé entre des individus libres. Si les néolibéraux veulent protéger le marché des interventions de l’état, c’est pour protéger l’individu contre l’oppression d’un groupe (quand bien même celui-ci prétend se battre « pour le bien commun », comme l’état pas exemple). C’est là le cœur de la philosophie libérale: la liberté individuelle émancipe de l’oppression. Dès lors les néolibéraux ne veulent pas faire taire les individus, mais justement leur offrir le champs d’expression le plus libre: le marché.
J’ai aussi une question sur la fin de la vidéo: comment une idéologie qui justement préviens de l’oppression (économique) de l’état peut-elle se mettre à son service? Il me semble que considérer les régimes autoritaires (cf Obrán) comme étant néolibéraux est un contresens: le néolibéralisme se bat pour un monde sans frontières et sans tyrans.
J’ai l’impression que la majorité des critiques adressées aux néolibéraux vient d’une confusion sur ce qu’est le marché: le marché n’est pas une entité indépendante avec une volonté propre et égoïste, le marché est simplement la manifestation de la liberté individuelle et économique (ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas d’effets pervers ou désagréables, mais il est la condition nécessaire à la liberté).
Ouai enfin les acteurs économiques types multinationales usent et abusent de leur pouvoir face aux individus en passant notamment par du lobbying dans les institutions démocratiques, hors c'est précisément ces boites là que les politiques néolibérales favorisent. Le libre marché n'existe pas dans l'absolu, il y aura toujours un acteur économique plus puissant qu'un autre, regardes le nombre de boîtes qui se font racheter par plus grosse qu'elle. Le pouvoir économique et politique est aux mains de quelques uns, il suffit de voir la concentration de richesses au détriment de la majorité. C'est bien beau de parler de liberté quand on fait partie de la minorité possédant du capital, pour les autres c'est juste de la théorie.
@@cyberslan L’un des principes fondamentaux du libéralisme est justement la concurrence: casser les monopoles et les entreprises qui ont un pouvoir disproportionné sur le marché.
Ce principe n’est pas toujours respecté et cela favorise la corruption et les abus, mais ce n’est pas voulu par la théorie libérale.. c’est un travers purement humain, qu’il faut punir par loi, mais on ne s’en débarrasse pas en sortant du libéralisme.
Tu penses vraiment qu’il n’y a pas de corruption et de positions abusives dans les régimes socialistes?
Mais il est vrai, le principe de concurrence et de suppression des monopoles n’est pas suffisamment respectée… et si tu lis les penseurs libéraux tu te rendras compte que ce sont les premiers à le déplorer.
@@pierrenoyer9881 Ha mais tout à fait je ne pense pas que les régimes marxistes aient été irréprochables loin de là. Tout comme le libéralisme il y a un monde entre la théorie et la pratique. La nature humaine est ce qu'elle est et goûte peu l'idéologie qui est pur produit de l'esprit. Raison et envie sont souvent en désaccord.
Super vidéo !
hyper bien
Merci pour ta vidéo, comme toujours précise et synthétique.
Une question. N’y a-t-il pas un manque de radicalité de la part des néolibéraux ? Si le marché est la somme des préférences individuelles, c’est-à-dire des actes que chacun est prêt à faire selon ce qui lui estime profitable, alors, une mise en cause de l’ordre économique du marché par l’Etat ne devrait pas poser problème pour autant qu’elle est voulue par le peuple. Autrement dit, si collectivement, les citoyens d’un pays acceptent de se priver d’investissements étrangers potentiels et d’accepter plus de taxes et une plus grande justice sociale, en quoi serait-ce illégitime ? Au nom de quel principe les néolibéraux fondent-ils que le marché doit prévaloir malgré un refus conscient et assumé d’un peuple qui s’y oppose librement ?
Est-ce pour cela que d’autres libéraux (libertariens) comme Rothbar par exemple, semblent faire preuve de plus de cohérence (en refusant tout forme d’État et en reconnaissant la légitimité d’une structure coercitive de redistribution pour autant qu’elle est librement voulue par ceux qui s’y soumettent) ?
Merci pour cette excellente vidéo. J'ai une mini observation: je ne vois pas en quoi le néolibéralisme "s'oppose" au libéralisme. C'est comme de dire : "La démocratie représentative s'oppose à la démocratie". C'est comme si tout ce qui n'est pas la démocratie s'oppose à elle. Il me semble que le néolibéralisme est un un "add-on', un "expansion pack" qui propose des ajustements et non une opposition. et qui perverti plus ou moins le logiciel de base.
Beaucoup de chercheurs et spécialistes montrent qu’il y a eu une discontinuité entre les premiers libéraux « classiques » et ce qu’est devenu par la suite la pensée économique qui se voulut une science, et prétendit moins observer le réel que le simplifier pour le rendre modélisable, avec des axiomes inchangeables
On peut aussi établir la coupure au fait que le libéralisme a aboutit par manque de régulation au début du XX° siècle à plusieurs crises menaçant son existence, et qu’à partir de là ses principaux théoriciens se sont attachés à utiliser l’intervention de l’Etat comme garant du libre marché (juridiction)
Bonjour ! C'est ce qu'il explique dans la conclusion à 14:00. Le libéralisme "pur", c'est le laisser-faire. On ne touche pas aux marchés, on restreint au maximum les règlementations et l'intervention de l’État. Le néo-libéralisme, ce sont les États au service des marchés en "imposant au monde un ordre juridique permettant de protéger les marchés des aléas nationaux et démocratiques".
Il n'y a pas d'alternative, comme disait Thatcher.
Sauf que comme c'est très bien expliqué dans la vidéo sur Polanyi, le libéralisme "pur" est impossible, c'est une utopie.
Le liberalisme du 19ème siècle était tout aussi interventionniste que le neoliberalisme actuel.
Le neoliberalisme c'est juste l'admission par les liberaux que le libéralisme est impossible sans interventionnisme.
@@Olivier-GM On attend toujours des exemples de cet "ordre juridique qui protège les marchés" de la part des tenants d'une distinction entre libéralisme et néolibéralisme.
Si c'est le droit à la propriété privé ou autre, il semblerait que ça existait déjà avant.
Le "néolibéralisme" n' existe pas, la doxa dominante est le socialisme autoritaire (pléonasme)
Merci !
Merci.
C'est la tyrannie des marchés en somme?
Non, on est dans la tyrannie des Etats
@@Udiaq non
Pas d'économie de marché pas de prospérité. 1:13
(pourquoi "miziz" ? haha)
Qu'est ce le néolibéralisme ?, C'est concept, un mode de gouvernance et de gestion. A ce titre, il n'est pas cantonné à la sphère politico-economique, mais trouve ses origines dont toutes les relations avec subordination où on veut imprimer à outrance une hiérarchisation et un exercice à outrance du pouvoir (la Pyramide). Ainsi donc, le néolibéralisme est probablement aussi vieux que les hommes. Il est à l'origine de tous les conflits et toutes les guerres. Comme il est ignoré par les hommes, il n'est jamais désigné comme responsable et ne juge pas responsable et le pire , il renait toujours de ses cendres. L'exemple type d'un néolibéral c'est Macron
Je comprends maintenant la création de la banque des BRICS ainsi que des accords au sein du groupe et l'invitation à d'autres nations pour l'agrandir et rendre plus fortes leurs décisions ...
Et le néo-socialisme peut-on en parler ... ?
La création des BRICS n'est pas liée au néolibéralisme mais à l'anti-impérialisme occidental.
Si tu regardes bien, les seules monnaies, banques et institutions à l'échelle mondiales sont occidentales...
La fin de l'urss en 1989 (avec la chute du mur de Berlin) à ouvert un cycle d'OPA économique/financière industrielle et institutionnelle de l'occident sur les territoires ex-soviétiques et leurs alliés.
Cette expansion de l'occident s'est faite par domination des peuples via l'utilisation des institutions économiques (Banque Mondiale, FMI, ONU, etc...) et militaires (OTAN) internationales (principalement sous la coupe occidentale car dépendant de ses financement publics et privés)
Ainsi l'occident faisait en sorte que les pays tiers aient des marionnettes à leur tête.
Il y a, à mon avis, 2 modèles:
1. anglo-saxon
2. français
Dans le modèle anglo-saxon: des pantins sont mis à la tête des pays, mais l'économie se développe par transfert des savoirs et de l'industrie permettant de créer une classe oligarchique qui tiendra les institutions politiques en les mettant au service de leurs affaires.
Ici, le but est d'élargir le marché, mais de le maintenir sous la coupe des multinationales anglo-saxonne parce que ces dernières contrôlent la demande mondiale (sans laquelle toutes les entreprises/pays producteurs ne sont rien)
Dans le modèle français: des pantins sont mis à la tête des pays tiers et l'économie ne se développe pas. Des multinationales françaises exploitent les richesses des pays pour alimenter le développement des multinationales françaises.
Ici en contrôlant les matières premières et en contrôlant leur transformation et leur distribution, ce modèle est plus robuste que le modèle anglo-saxon. Car il tient à la fois l'offre et la demande
Les BRICs essaient de faire en sorte que les marchés reviennent à l'échelle des institutions contrôlées par les peuples (ou leurs "représentants).
Cette demande n'a de sens que parce que la quasi-totalité des pays tiers sont riches en matières premières et qu'ils peuvent être auto-suffisants. Autonomie que les occidentaux ne sont plus en mesure d'avoir sans les matières premières de ces pays tiers...
La guerre en Ukraine marque la fin du cycle d'expansion impérialiste occidentale via l'Otan + le néolibéralisme mondialiste sous la coupe des multinationales occidentales.
L'issue de cette guerre soit remettra cent balles dans la broyeuse impérialiste étasunienne sous forme de néolibéralisme mondialiste (car après avoir inféodé l'économie européenne en la coupant de l'énergie russe et en la rendant dépendante du gaz/pétrole étasunien, elle mettrait la main sur les matières premières russes!!!!!!) soit en faisant disparaître cette dernière.
Vu la raréfaction croissante des matières premières fondamentales à la vie humaines (eau, nourriture, énergie) qui rend l'économie de marché impossible dans les années à venir, j'ai bien peur que l'impérialisme néolibéral étasunien ira jusqu'au bout pour sauvegarder son oligarchie et ses multinationales.
Même s'il leur faudra déclencher un nouvelle guerre mondiale pour ça.
Le "bon côté" de la situation, c'est que pour alimenter les machines de guerre occidentales, il faut une énergie devenue tellement rare que si une guerre est déclenchée, il ne restera plus assez d'énergie pour que les oligarchies puissent subsister après le conflit.
Toutes les limites physiques écosystémiques terrestres sont atteintes ou sur le point de l'être.
Nous sommes donc face à un croisement historique dont l'issue est la fin de la civilisation humaine:
1. soit nous passons à une gestion planifiée de l'humanité et des ressources de manière égalitaire (ce qui évitera les guerres)
2. soit nous le faisons pas...
"Le capitalisme s'adresse à des enfants dont l'insatiabilité, le désir de consommer sans trêve vont de pair avec la négation de la mort, c'est pourquoi il est morbide.
Le désir fou d'argent, qui n'est qu'un désir d'allonger le temps, est enfantin et nuisible. il nous fait oublier le vrai désir, le seul désir adorable, le désir d'amour."
Bernard Maris
La pandémie du coronavirus n’a pas mit fin au néolibéralisme ? J’ai cru comprendre que c’était une idéologie Caduc
Pour mettre fin au néolibéralisme il faudrait détruire ses institutions, ça n'est pas l'idéologie auquel il faut s'attaquer mais les conditions matérielles d'existence qui lui sont associées, c'est à dire s'engager dans un rapport de force politique contre les défenseurs du néolibéralisme, pas dans un débat d'idées...
@@penseessubversives8601 d’accord je vois merci de m’avoir répondu
La pandémie au contraire à révélée l'état actuel des choses après 40 ans de néolibéralisme. Elle a révélé que le néolibéralisme est caduc et sans avenir, mais n'y a pas mis fin du tout, au contraire, elle a été un accélérateur.
Pour mettre fin aux "institutions" du "néolibéralisme", il faudrait déjà qu' elles existent et que ce dernier existe également
Ce n' est pas le cas.
@@becanepaul3049 On vient de traverser 40 ans de socialisme, c' est ça qui est caduc et sans avenir
Complotiste! Lol... Plus sérieusement, faire croire au peuple que la justice sociale s'obtient dans le seul domaine législatif, par une sorte d'ordo-socialisme, sans expliquer ces influences idéologiques très pratiques et politiciennes, c'est ce condamner à l'impuissance, à jouer avec des tricheurs, et des manipulateurs.
Les guignols l’avaient bien expliqué c’est la World compagnie.
Pourquoi tout compliquer ? 😛