L'exemple de l'aire d'un triangle est particulier parce qu'il s'agit d'une formule très facile à construire à partir de connaissances sur l'aire d'un rectangle. En quelque sorte, c'est un corollaire, une conséquence de la formule de l'aire d'un rectangle. Dès lors, n'y a t-il pas pas un double bénéfice d'inciter les élèves qui sont en mesure d'inférer cette formule de l'aire du triangle à partir de celle du rectangle à le faire, plutôt que simplement la récupérer ? Je sais que la pédagogie par la découverte est devenue taboue et fait l'objet d'une sorte de chasse aux sorcières parce que certains élèves ne réussissent pas à apprendre de cette manière et sont découragés par cette approche. Mais faut-il en priver les autres ? Pour les personnes capables de déduire, de construire une connaissance en s'appuyant sur leurs acquis n'y a t-il pas un bénéfice à cultiver cette aptitude ? Très jeune, j'étais capable de reconstruire cette formule de l'aire du triangle. Mais après l'avoir reconstruite, je pouvais la récupérer immédiatement dès lors que j'en avais un usage régulier. Après plusieurs mois ou années sans l'utiliser, la formule n'était plus immédiatement disponible dans ma mémoire, mais la faculté de la reconstruire par le raisonnement, par contre, était toujours disponible. Or, la reconstruction de la formule par le raisonnement avait, dans mon cas un intérêt particulier : elle me procurait beaucoup plus de plaisir que le simple fait de se rappeler ou de mémoriser "par coeur" une connaissance. Même si, à court terme, la simple récupération est plus efficace, le plaisir d'apprendre en découvrant, en construisant, n'est-il pas un bénéfice sur le long terme, s'il rend les études moins rébarbatives et plus excitantes ?
En plus, donner du temps est une belle forme de respect pour l'apprenant.
Merci
Très intéressant
Hi im English i like your video
L'exemple de l'aire d'un triangle est particulier parce qu'il s'agit d'une formule très facile à construire à partir de connaissances sur l'aire d'un rectangle. En quelque sorte, c'est un corollaire, une conséquence de la formule de l'aire d'un rectangle.
Dès lors, n'y a t-il pas pas un double bénéfice d'inciter les élèves qui sont en mesure d'inférer cette formule de l'aire du triangle à partir de celle du rectangle à le faire, plutôt que simplement la récupérer ?
Je sais que la pédagogie par la découverte est devenue taboue et fait l'objet d'une sorte de chasse aux sorcières parce que certains élèves ne réussissent pas à apprendre de cette manière et sont découragés par cette approche. Mais faut-il en priver les autres ? Pour les personnes capables de déduire, de construire une connaissance en s'appuyant sur leurs acquis n'y a t-il pas un bénéfice à cultiver cette aptitude ?
Très jeune, j'étais capable de reconstruire cette formule de l'aire du triangle. Mais après l'avoir reconstruite, je pouvais la récupérer immédiatement dès lors que j'en avais un usage régulier. Après plusieurs mois ou années sans l'utiliser, la formule n'était plus immédiatement disponible dans ma mémoire, mais la faculté de la reconstruire par le raisonnement, par contre, était toujours disponible.
Or, la reconstruction de la formule par le raisonnement avait, dans mon cas un intérêt particulier : elle me procurait beaucoup plus de plaisir que le simple fait de se rappeler ou de mémoriser "par coeur" une connaissance.
Même si, à court terme, la simple récupération est plus efficace, le plaisir d'apprendre en découvrant, en construisant, n'est-il pas un bénéfice sur le long terme, s'il rend les études moins rébarbatives et plus excitantes ?
Merci pour votre commentaire. Comme vous le verrez, le prochain principe présenté touchera indirectement à certains de vos questionnements.
@@Steve.Masson Super, merci.
Monsieur Masson, vos conseils sont-ils aussi adaptés aux enfants autistes ?
Bien qu’ils doivent bien sûr être adaptés en fonction du contexte, les principes proposés s’appliquent à tous les profils d’apprenant.