Algéria, yacef saadi, harki, depuis 1957 ياسف سعدي باع قاع الناس، و اليوم اصبح شهيد

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  • Опубликовано: 2 ноя 2022
  • Le livre de l’historien et journaliste franco-américain Ted Morgan, de son vrai nom Sanche de Gramont, soulève l’ire de Yacef Saâdi et de sa famille. Sorti en 2006 aux États-Unis, l’ouvrage intitulé Ma Bataille d’Alger, qui vient d’être traduit pour la première fois en français, accuse l’ancien chef de la Zone autonome d’Alger (ZAA), d’avoir trahi Ali la Pointe et son groupe : Hassiba Ben Bouali, Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi.
    Hier, le fils et le neveu (le frère du petit Omar) de Yacef Saâdi ont annoncé à Liberté que la famille du héros de la Bataille d’Alger fera d’“importantes révélations”, aujourd’hui, lors de la conférence de presse, qui se tiendra au domicile familial, à Hydra (Alger). “Des dizaines de documents d’archives françaises”, récupérées à Paris, en France, seront divulguées, portant notamment sur le démantèlement de la ZAA suite à la “trahison” d’un certain Guendriche Hacène, alias Judas-Zerrouk-Safi, et sa collaboration avec les capitaines Paul-Alain Léger et Raymond Chabanes, ainsi que sur des documents relatifs à la “bleuite”, signés par le colonel Yves Godard. Mais d’autres éléments seront également exposés, incriminant Guendriche Hacène et confirmant à la fois les déclarations de Yacef Saâdi (La Bataille d’Alger, 1997) et celles du capitaine Léger (Au carrefour de la guerre, 1989). Notons au passage que Liberté est en possession d’un courrier datant d’octobre 1957 entre Ali la Pointe (Ali Amara) et Safi (Guendriche Hacène) : il s’agit des copies de 4 lettres tirées des archives françaises, dont
    2 (déchiffrables) d’Ali la Pointe, écrites par Hassiba Ben Bouali, et 2 (illisibles) de Safi. Il est question d’échanges autour du “plan pour l’organisation” tel que demandé par Safi, de “contact” avec la Wilaya III et de propositions sur la “réorganisation” de la ZAA, ainsi que du “transport d’armes”, de certaines “instructions” et “coordinations” d’actions “aussi bien politiques que militaires”.
    Zerrouk-Hacene Guendriche bascule chez l’ennemi
    Dans son ouvrage La Bataille d’Alger, plus particulièrement dans le chapitre destiné à “la trahison”, Yacef Saâdi révèle avoir rencontré, pour la première fois, en 1944, Guendriche Hacène. “C’est lui qui, quelques années plus tard, allait nous perdre et transformer Alger en un gigantesque navire en perdition”, écrit-il. Plus loin, il indique qu’au mois d’août 1956, lui et Ali la Pointe ont rencontré “par le plus pur des hasards”, Hacène Guendriche et son ami Hamoud Hader, qui se trouve être son ancien “chef” à l’Organisation secrète (OS). “La semaine suivante, une autre rencontre nous réunit, cette fois, chez Guendriche. Nous eûmes une longue discussion, qui déboucha sur un engagement ferme de leur part de s’impliquer immédiatement avec nous. J’en fus ravi, car justement nous manquions de cadres à la Zone III, Alger-Ouest, dont le responsable avait été arrêté. Hamoud Hader hérita donc du poste et eut comme adjoint Guendriche qui, sans doute impatient de faire la mue, décida de troquer le sobriquet de Judas contre celui de Zerrouk”, poursuit Yacef Saâdi. Ce dernier relève que le 6 août 1957 Zerrouk est arrêté.
    “Les parachutistes profitent de ce coup de filet pour arrêter par la même occasion Saïd Bakel trouvé dans le même refuge”, précise-t-il, informant, cependant, que Bakel s’évade le 10 septembre et décèdera “aux environs d’un bourg de la Mitidja, appelé Chebli, lors d’un lors d’un accrochage avec l’armée française”, sans avoir pu informer les responsables de la Zone autonome de l’arrestation de Zerrouk. Yacef Saâdi concède qu’à ce moment-là, “nous ignorions que le plan conçu par Zerrouk et ses manipulants, pour nous perdre, était déjà en route”. Pourtant, énonce-t-il, Zerrouk, une fois arrêté, va “se voir délier la langue par des ‘spécialistes’ que l’on sait’ et ‘se mettre à table’, avouant appartenir aux réseaux, ‘à la Zone III’ pour être précis”. Plus encore, Zerrouk aurait prêté “allégeance” aux services de l’armée coloniale : “Judas-Zerrouk-Hacene Guendriche bascule donc chez l’ennemi”. Pour Yacef Saâdi, Zerrouk, “pris en charge par le capitaine Chabannes, son directeur de conscience, (…) inaugure sa carrière de lâche absolu, par l’envoi d’une lettre à Ramel, son responsable direct”. Une lettre écrite “sous la dictée de Chabannes” et dans laquelle il demande à Ramel de “remplacer les agents de liaisons habituels par des nouveaux”.

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