Qu'est-ce que la romanité?

"Citoyenneté et romanité" constitue la première série de nos cours d'Histoire antique. Après un premier volet consacré à la citoyenneté romaine, puis à l'édit de Caracalla, nous abordons la romanité. Au cours de cette émission, Dimitri Tilloi d'Ambrosi décrit les symboles, les signes et les structures d'appartenance à la romanité. Il répond aux questions suivantes:
- Quel rôle joue le modèle de la ville dans la romanisation?
- Quelle est la place des spectacles dans la civilisation romaine
- Quelle est l’action de Rome sur les religions ?
- L’eau peut-être elle un signe de romanité?
- Comment s’organise la maison romaine ?
- Que peut-on dire de la famille romaine ?
Notre professeur d'Histoire: Agrégé d’histoire et spécialiste de l’Antiquité, Dimitri Tilloi-D’Ambrosi est chargé de cours à l’université Lyon III. Ses recherches portent sur l’alimentation, la diététique et la médecine à l’époque romaine. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu.
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[@boubacarfadera3313]

Intéressant

[@Antho0753]

Je pense qu'il est difficile voire même impossible de trouver une définition de la romanité. Mais si l'historien parvenait finalement à en identifier une, celle-ci ne serait sans doute pas déclinée qu'au singulier. L'histoire romaine des mentalités se déploie dans la longue durée . La réponse à la question "qu'est-ce que se sentir romain ou se dire romain? " n'est évidemment pas univoque même si l'on peut notamment se réferer au critère objectif de la citoyenneté (le "civis optimo jure" distinct/distant du péregrin ou de l'esclave) pour commencer à définir "la" romanité. C'est un point de départ nécessaire mais insuffisant. A l'analyse du critère antique de citoyenneté, il conviendrait à mon sens d'ajouter celle des appartenances subjectives et peut- être ainsi parler "Des Romanités". La psyché d'un citoyen "restreint" de Lanuvium contemporain du consulat de Caton l'Ancien n'est en rien semblable à celle d'un citoyen "de plein droit" né à Damas sous l'Empereur Caracalla. Bien qu’il existe au sein de l’Empire romain une culture commune à l’Empire, la façon de se sentir romain est, selon moi, plurielle.