Le rêve tel qu'on le conçoit est une énorme erreur, c'est en fait une construction cognitive à partir du souvenir qu'on a de l'imagerie générée pendant le sommeil paradoxal. Pour schématiser : - imagerie générée par un nettoyage des circuits neuronaux - imagerie aussi soumise à l'environnement ( température, bruits etc..) - quand on passe à une phase de sommeil léger, ou au réveil, à partir de cette imagerie, on construit un récit car le système cognitif est tel qu'il s'évertue à donner du sens, ceci en qqs millisecondes - selon le contenu de l'imagerie générée, le système cognitif parvient plus ou moins à donner du sens, prenons de la pâte à modeler (pam) pour comprendre: . imagerie d'une pam ressemblant vaguement à un cheval = je construis un cheval = j'ai rêvé d'un cheval . imagerie d'une pam ne ressemblant à pas grand chose = je construis un cheval à 2 têtes = j'ai rêvé d'un cheval à 2 têtes . imagerie d'une pam ne ressemblant à rien = je ne peux rien construire = je n'ai pas rêvé Le but du système cognitif est de donner du sens, tout le temps, en toutes circonstances, or l'imagerie générée pendant le sommeil paradoxal le permet plus ou moins. Les chercheurs sont sur une fausse piste et dans l'erreur, depuis des décennies, probablement par académisme et/ou incompétence.
Très intéressant mais juste une remarque à propos de l'abîme sur lequel est posé le rêve. On peut étudier la physiologie du rêve, pas celle de l'abîme. Par exemple vous dites : 2:53 - "On se souvient d'avoir vécu l'histoire en première personne". C'est souvent le cas mais pas toujours. On peut aussi prendre du recul dans son rêve et se voir rêver en se disant, c'est trop beau pour être vrai. Mais on fait comme si de rien n'était pour que le plaisir dure, ou alors du coup on se réveille. Avec un peu d'entrainement et de répétition d'un rêve sur l'autre, il est facile de prolonger cette mise en abîme de la conscience du rêve dans le rêve et de continuer à y naviguer.
J'ai été parmi ceux (encore vivants !) qui ont bénéficié à la fac des cours de Michel Jouvet (médecine expérimentale). Enseignant fort atypique et passionnant.
@@yvesgille9258 Je vous remercie. En fait ma réponse (vidéo) est plutôt caustique, bafouillante et caustique, mais, selon moi, rigoureusement en rapport avec ce que feu Michel Jouvet avait pu déclarer. Evidemment mes 30 années de vaines démarches auprès des scientifiques ne contribuent pas à édulcorer mon propos. ruclips.net/video/0R5QoBY-p5Q/видео.htmlsi=2L30BpPjIvmvA5-u
@@amarlakhdar4012 La question du "pourquoi" que vous évoquez est évidemment passionnante... mais elle reste très difficile à aborder scientifiquement. La science c'est apporter des preuves et il est évident que pour les multiples théories sur le rêve qui essaient d'aborder cette question, toutes restent des théories et n'ont pas le début d'un commencement de preuve. Elles ne sont donc pas scientifiques mais proposent des pistes. Et cette réflexion est très générale. Par exemple, pour prendre un exemple dans mon domaine, "pourquoi" des bactéries ont parasitées des cellules pour y devenir des mitochondries ? Le "pourquoi" reste inconnu : pourquoi ont-elles choisi cette possibilité alors qu'elles vivaient très bien avant (nécessairement !) ? On pourra, peut-être, un jour, comprendre le "comment" mais on ne peut répondre à ce "pourquoi". En tt cas pas moi ! Quand au "feu" Michel Jouvet, 7 ans après sa mort le terme me semble excessif (cf. dictionnaire-academie) !
Bonne mise à niveau de l"état des connaissances à l'égard du rêve.Sujet complexe à explorer et à expliquer !
Le rêve tel qu'on le conçoit est une énorme erreur, c'est en fait une construction cognitive à partir du souvenir qu'on a de l'imagerie générée pendant le sommeil paradoxal. Pour schématiser :
- imagerie générée par un nettoyage des circuits neuronaux
- imagerie aussi soumise à l'environnement ( température, bruits etc..)
- quand on passe à une phase de sommeil léger, ou au réveil, à partir de cette imagerie, on construit un récit car le système cognitif est tel qu'il s'évertue à donner du sens, ceci en qqs millisecondes
- selon le contenu de l'imagerie générée, le système cognitif parvient plus ou moins à donner du sens, prenons de la pâte à modeler (pam) pour comprendre:
. imagerie d'une pam ressemblant vaguement à un cheval = je construis un cheval = j'ai rêvé d'un cheval
. imagerie d'une pam ne ressemblant à pas grand chose = je construis un cheval à 2 têtes = j'ai rêvé d'un cheval à 2 têtes
. imagerie d'une pam ne ressemblant à rien = je ne peux rien construire = je n'ai pas rêvé
Le but du système cognitif est de donner du sens, tout le temps, en toutes circonstances, or l'imagerie générée pendant le sommeil paradoxal le permet plus ou moins.
Les chercheurs sont sur une fausse piste et dans l'erreur, depuis des décennies, probablement par académisme et/ou incompétence.
Très intéressant mais juste une remarque à propos de l'abîme sur lequel est posé le rêve. On peut étudier la physiologie du rêve, pas celle de l'abîme.
Par exemple vous dites :
2:53 - "On se souvient d'avoir vécu l'histoire en première personne". C'est souvent le cas mais pas toujours. On peut aussi prendre du recul dans son rêve et se voir rêver en se disant, c'est trop beau pour être vrai. Mais on fait comme si de rien n'était pour que le plaisir dure, ou alors du coup on se réveille. Avec un peu d'entrainement et de répétition d'un rêve sur l'autre, il est facile de prolonger cette mise en abîme de la conscience du rêve dans le rêve et de continuer à y naviguer.
J'ai été parmi ceux (encore vivants !) qui ont bénéficié à la fac des cours de Michel Jouvet (médecine expérimentale). Enseignant fort atypique et passionnant.
En ce cas je vais commettre un sacrilège à travers ce portrait de Michel Jouvet ruclips.net/video/0R5QoBY-p5Q/видео.htmlsi=QuOOO3RAEFxmng7-
Si je ne m'abuse ma réponse argumentée a été censurée, il n'en reste qu'une sorte d'index qui indique effectivement une réponse fut MAIS disparu.
@@amarlakhdar4012 refaites votre réponse sans doute est-ce un accident plutôt qu'une censure. Si, bien sûr, votre réponse était respectueuse et polie.
@@yvesgille9258 Je vous remercie.
En fait ma réponse (vidéo) est plutôt caustique, bafouillante et caustique, mais, selon moi, rigoureusement en rapport avec ce que feu Michel Jouvet avait pu déclarer. Evidemment mes 30 années de vaines démarches auprès des scientifiques ne contribuent pas à édulcorer mon propos. ruclips.net/video/0R5QoBY-p5Q/видео.htmlsi=2L30BpPjIvmvA5-u
@@amarlakhdar4012 La question du "pourquoi" que vous évoquez est évidemment passionnante... mais elle reste très difficile à aborder scientifiquement. La science c'est apporter des preuves et il est évident que pour les multiples théories sur le rêve qui essaient d'aborder cette question, toutes restent des théories et n'ont pas le début d'un commencement de preuve. Elles ne sont donc pas scientifiques mais proposent des pistes.
Et cette réflexion est très générale. Par exemple, pour prendre un exemple dans mon domaine, "pourquoi" des bactéries ont parasitées des cellules pour y devenir des mitochondries ? Le "pourquoi" reste inconnu : pourquoi ont-elles choisi cette possibilité alors qu'elles vivaient très bien avant (nécessairement !) ? On pourra, peut-être, un jour, comprendre le "comment" mais on ne peut répondre à ce "pourquoi". En tt cas pas moi !
Quand au "feu" Michel Jouvet, 7 ans après sa mort le terme me semble excessif (cf. dictionnaire-academie) !
Très intéressant !
Bonjour,comment peut on analyser un rêve?
Toutes les énergies ne se valent pas : on a besoin d'énormément de *puissance pilotable* !
Curieux je suis le premier pouce du jour... Écoutons.
On est la. Mais on parle peu :)