Agatha Christie bientôt cancel ?...

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  • Опубликовано: 31 янв 2025

Комментарии • 229

  • @Mimihajee
    @Mimihajee 20 дней назад +11

    Je suis d'une communauté religieuse et ethnique qui s'en prend plein la gueule en ce moment mais j'aime beaucoup Christie et mon écrivain préféré mais vraiment je suis totalement fan c'est Lovecraft. Rien à faire de leur racisme le talent prend le dessus. On peut pas forcer les gens à aimer tout le monde.

  • @michelecollard4987
    @michelecollard4987 20 дней назад +14

    Totalement dément : un livre est le fruit d’une époque…

    • @lepageeric6689
      @lepageeric6689 4 дня назад

      Dans ce cas-là qu'on le laisse à son époque et qu'on l'oublie. Ou il évolue comme la société.

  • @robinperreaux8633
    @robinperreaux8633 22 дня назад +13

    Très bonne vidéo ! Je n’avais pas eu la chance de voir la première donc merci pour ton courage :))
    Malgré les propos violents de certaines personnes, sache que ta vidéo, dans mon cas, a clairement nuancé mon propos sur les œuvres révisés.
    Malgré tout, je ne peux m’empêcher de croire que l’option la plus intéressante et de mettre des notes de bas de pages ou une partie explicative en début de livre afin de contextualisé l’œuvre sans ne rien y changer.
    Surtout qu’en revisitant, sans prévenir, on fait oublier que ces termes et les normes de l’époque existait.
    En tous cas, j’ai découvert ta chaîne il y a pas longtemps et j’adore ton contenu.
    Continu ainsi et n’écoute pas les critiques, tes arguments sont nuancés, intéressant et sourcé ;))
    En espérant que cette nouvelle année te soit rempli de succès.

  • @Thecurator24
    @Thecurator24 18 дней назад +4

    Des fois quand je finis de regarder tes vidéos, je me demande si j'ai regardé la même chose que les gens dans les commentaires.
    Quoi qu'il en soit, merci pour ton travail, superbe comme d'habitude.

    • @solanelukoperse5815
      @solanelukoperse5815 16 дней назад +1

      Pareil. J'ai l'impression que beaucoup de gens ne réagissent qu'au titre et à leurs préjugés, et ne prennent pas le temps de regarder la vidéo en entier. (comme sous beaucoup d'autres vidéos, sous bien des articles, et sur d'autres réseaux sociaux)

  • @Gihennne
    @Gihennne 22 дня назад +11

    Merci pour le repload, votre travail mérite d'être vu.

  • @NicoGnrs
    @NicoGnrs 22 дня назад +28

    Merci pour ce reupload (et pour les ajouts que tu as apportés), et bravo pour le courage que tu as en faisant cela 👏

    • @john-fitzgeraldfkenobi
      @john-fitzgeraldfkenobi 22 дня назад

      Euh... globalement il suit parfaitement la doxa gaucho culturelle... ça ne deviendra du courage que le jour ou le débat public redeviendra à ce qu'il était avant 68. Et on en est assez loin

    • @FLMNH
      @FLMNH 22 дня назад +2

      oui donc je suis pas dans un bug de la matrix et ce n'était pas un "déjà-vu"
      réflexion pas moins intéressante même si je suis en partie en désaccord avec l'écrivaillion

    • @NicoGnrs
      @NicoGnrs 22 дня назад +4

      @john-fitzgeraldfkenobi ah, on compte sur vous pour "régénérer" nos intellects alors

    • @john-fitzgeraldfkenobi
      @john-fitzgeraldfkenobi 22 дня назад

      @@NicoGnrs à mon humble niveau naturellement 😀

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  22 дня назад +6

      Je serais bien prétentieux de me prétendre courageux en republiant une vidéo que j'ai supprimée à la suite d'une réaction essentiellement émotionnelle.
      Mais enfin, ce n'est pas très sérieux non plus de m'étiqueter "doxa gaucho culturelle".
      Je considère que mettre des étiquettes politiques sur mon contenu, c'est tomber à côté de tout ce que je fais, car je ne cherche pas à militer, je cherche à produire de la pensée. Que les résultats auxquels j'aboutis puissent se rapprocher de certains courants politiques, c'est une chose ; mais le point où j'arrive ne signifie pas qu'il s'agit du point dont je pars.
      Du reste, je ne prétends pas non plus à la fin d'une vidéo livrer une vérité fondamentale qui prévaudrait sur toutes les autres ; souvent d'ailleurs mes vidéos ont plutôt une fin ouverte. Je ne suis pas là pour mettre un point final à des idées et demander d'y croire ; je suis là pour initier des réflexions.

  • @karmaviet2832
    @karmaviet2832 21 день назад +3

    J’aime ce genre de format longs et travaillé, beau travail !

  • @6e8186
    @6e8186 22 дня назад +12

    Tres bon travail et un video avec une qualite impressionnante et des informations interessants.Je te regarde depuis 3 mois et je dois te dire que tu es l'un des youtubers les plus passionnants et intéressants sur cette platforme.Continue comme ça,ton travail merite d'etre vu et ce genre de contenu est plus utile pour la culture générale que les videos d'autres youtubeurs qui font des conneries et n'ont aucune créativité.Bravo pour cet video!

  • @rosebud3373
    @rosebud3373 21 день назад +2

    Je ne sais pas si c'est parce que avez pris plus de temps pour cette vidéo, mais celle-ci est celle qui me plaît le plus sur votre chaîne.
    La réflexion y est fouillée, encore davantage qu'à votre habitude.
    Merci à vous.

  • @funnylullaby
    @funnylullaby 20 дней назад +2

    Merci beaucoup pour cette vidéo détaillée qui me permet de pousser un peu plus loin ma réflexion.
    Je n'ai pas les compétences pour juger de la pertinence de tel ou tel choix de réécriture ou censure, ce que j'aimerais juste en tant que lectrice, ce sont le choix, l'information, et la transparence.
    - Pouvoir choisir entre une œuvre original ou réécrite.
    - Que sur chaque ouvrage soit clairement indiqué le nom de l'auteur et la date de publication de l’œuvre originale, le nom du traducteur et la date de traduction, ainsi que l'auteur et la date de révision le cas échéant, et le type de modification et son but.

  • @lefilsdebulle
    @lefilsdebulle 21 день назад +1

    merci beaucoup, je n'avais pas eu le temps de la voir!

  • @IsabelleMenestrellepicarde
    @IsabelleMenestrellepicarde 21 день назад +1

    🎈📚🔮 Merci beaucoup pour ces discussions et points de vue. Merci de nous avoir éclairé sur en quoi consiste cette révision réellement. J’ai beaucoup apprécié ton travail sur cette vidéo. À très bientôt pour d’autres aventures. ❄️📖☃️

  • @pourquoipas971
    @pourquoipas971 20 дней назад +4

    Fan d AC depuis l’ enfance. Femme née a la fin de 19 eme et morte en 1976. Une femme qui a évolué avec son temps, les préjugés de son époque etc.. Je trouve assez regrettable ce révisionnisme littéraire. Personne oblige à la lire, si on pense qu elle est raciste! Perso je ne lis pas les auteurs tel 😮Celine du fait de son positionnement franchement beaucoup plus discutable, mais je ne militerai jamais pour interdire ses ecrits. Ce révisionnisme est insupportable, IMO. Son best seller « les 10 petits négres » m’a fait aimer la littérature, j avais 12 ans. Je n ai pas viré raciste pour autant . Les lecteurs ont du discernement en général …stop à la censure

  • @axelleplace3687
    @axelleplace3687 16 дней назад +2

    C'est très ironique que tu aies eu à retirer cette vidéo pour te protéger, alors qu'elle traite littéralement de censure... Merci de l'avoir re-upload, et merci pour le travail que tu as fourni. Comme toujours, c'est complet, pertinent et ça donne envie de réfléchir au sujet traité.

  • @bertrandliliane2201
    @bertrandliliane2201 16 дней назад

    Merci pour vos analyses, toutes en nuances ! J'adore ces moments où, juste à lire le titre, j'avais déjà ma réponse bien claire et toute faite en tête, et 4 arguments bien tranchés et tranchants prêts à sortir de ma manche, et puis tout au long de la vidéo, à chaque minute, je vois poper devant mon nez un, cinq, puis vingt arguments pertinents qui me font tout reconsidérer, et qu'à la fin je me retrouve sans aucune réponse claire tout en me sentant plus éclairée sur la question !

  • @troublefist
    @troublefist 22 дня назад +12

    Quand j'étais petit mon Tintin préféré c'était Tintin au Congo 😑
    Ca n'apporte rien au débat mais j'avais besoin d'évacuer.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  22 дня назад +6

      Je suis aussi un grand fan de Tintin, mais j'avoue que justement, tout ce que Hergé a fait avant le Lotus Bleu n'est pas à la hauteur des albums suivants. J'avais lu que sa rencontre avec Tchang (l'étudiant chinois qui a inspiré le personnage fictif) l'avait bouleversé et ça s'est ressenti ensuite dans son écriture ; il a changé de démarche, il a commencé à faire des recherches plus sérieuses avant de se lancer dans l'écriture d'un album, et il en résulte des histoires plus riches, plus fournies. (Même si, je le précise, les albums de Tintin dans leur globalité sont loin d'être irréprochables et comportent, malgré certains efforts d'Hergé, encore leur lot de stéréotypes. Quoi qu'il en soit, le cas d'Hergé est encore particulier, puisqu'il a fini par prendre conscience de ça et il a révisé lui-même - ou du moins avec l'aide de ses collaborateurs - plusieurs de ses premiers albums.)

    • @simonpierre-histoiredislam2074
      @simonpierre-histoiredislam2074 19 дней назад

      ​​@@lecrivaillonet la version révisée de Tintin au Congo est beaucoup plus caricaturale et stéréotypée, et donc raciste, que la version originale : ex. des Congolais en costume et chapeau se retrouvent en pagne et lance... comme quoi, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Car la définition du racisme structurel c'est qu'ils est inconscient, et se glisse volontiers dans les réécritures antiracistes.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  19 дней назад

      @@simonpierre-histoiredislam2074 Je ne saurais me prononcer là-dessus car je n'ai pas lu la première version, mais il est certain que la version révisée, en dépit de quelques efforts, est très loin d'être irréprochable.
      (De toute façon, malgré leurs révisions, je trouve que les albums qui précèdent le Lotus Bleu ne sont vraiment pas bons.)

    • @simonpierre-histoiredislam2074
      @simonpierre-histoiredislam2074 19 дней назад

      @@lecrivaillon mais ils sont trop cool pour les enfants!

    • @simonpierre-histoiredislam2074
      @simonpierre-histoiredislam2074 19 дней назад

      @@lecrivaillon et toute la blague hilarante méta sur le décalage entre "notre pays la Belgique est..." qui ne sera jamais qualifiée car à chaque fois il se passe quelque chose... remplacée par "allons 2+2, personne ne sait combien font 2+2 ?", ça parle de soi meme, pour décoloniser un propos qui etait en fait universaliste, à la fois dans son discours officiel d'une belgité non-raciale (la meme que les Congolais en costume cravate), et dans son discours méta qui se moque de ce paradigme en fait irréaliste, la version moderne racise, et méprise.

  • @angelj8854
    @angelj8854 22 дня назад +2

    Je ne suis qu'au début de la vidéo mais je suis plus que ravie que tu a reuploadé cette vidéo! 🤍

  • @emmanuel-IIIIIII
    @emmanuel-IIIIIII 22 дня назад +5

    Superbe analyse, merci !

  • @baronnette3370
    @baronnette3370 22 дня назад +6

    Je suis justement en train de relire tous les Agatha Christie (premières éditions françaises. Je n'ai pas le niveau pour les lire de façon détaillée en anglais)
    Les exemples donnés pour ce qui peut paraître "méprisant" par exemple, sont loin d'être les pires. En effet, ils ne sont pas jugeants. Ce sont des termes habituels à l'époque, et dans les romans, ils ne sont pas utilisés dans un sens négatif. Concernant les Dix petits nègres, on a en France exactement la même comptine qui s'appelle les Dix petits marmitons (si ceux qui ont changé le titre en français avaient un brin de culture, ils connaîtraient et auraient pu simplement remplacer le terme sans que ça change le ton). Juste un détail: le fait qu'A. Christie ait accepté une révision de son roman ne signifie pas qu'elle était pleinement d'accord. Juste que c'est une autrice qui veut être lue et que tous les auteurs font sans cesse des concessions vis à vis des éditeurs. C'est ça ou le livre ne sort pas ou n'est pas mis en avant avec le même succès (il n'est pas rare qu'un auteur se fasse imposer un titre). Le choix est vite fait.
    Par contre, il y a bien des romans d'A. Christie où le propos est lui, franchement jugeant (que je n'ai jamais vu citer d'ailleurs, c'est amusant)
    Est-ce un problème? Non, ça représente son époque. Je pense qu'il est indispensable de lire un livre tel qu'il était à sa sortie (dans l'idéal, il faudrait même tout lire en VO, mais dans ce cas, il faut maîtriser parfaitement la langue. Sinon, mieux vaut un traducteur qui sait parfaitement en rendre le ton). Un livre appartient à une époque, à un mode de pensée. Et il faut connaître les époques, comprendre ce qui existait, ce qui était "normal" et qui ne l'est plus aujourd'hui. Effacer ce qui gêne dans le passer est dangereux.
    Donc, j'en ai donc déjà relu une bonne partie et... globalement ça a vieilli. Bien plus que des livres plus ancien parfois. "Corriger" certains éléments des livres ne changera pas ça, il faudrait réécrire en entier, au point qu'on ne garderait que l'intrigue grossièrement. Petit exemple: on focalise sur des termes liés à l'origine ethnique ou religieuse, mais par exemple, dans ses romans notamment les plus anciens, le "petit peuple" est complètement invisibilisé. Les domestiques n'existent juste pas. L'une meurt parce qu'elle a assisté à quelque chose? C'est dommage, c'était une bonne employée. Ce personnel est tellement inexistant qu'il n'est même pas suspect pour les meurtres alors qu'ils sont présents en permanence dans la maison. Etc. C'est finalement une ambiance générale: seuls comptent les gens appartenant à un petit milieu bien particulier (ce qui va aussi, à l'époque, avec la couleur de peau, la confession, le milieu social...).
    Bref, dans ce cadre, apporter des petites modifications est absurde (et la censure "non obligatoire", l'autocensure finalement, faite pas les éditeurs eux-mêmes, est plus dangereuse car plus pernicieuse que la "vraie" censure. Car elle est plus larvée, plus discrète et elle ne tombera pas avec un régime politique. Pour moi, ce n'est pas une question de droit, un éditeur ne devrait pas avoir al liberté de toucher à un roman une fois que l'auteur n'est plus là pour le défendre, même les œuvres libres de droit, d'ailleurs. Je suis contre les révisions par les sensitivity readers, mais tout autant contre les versions abrégées. Modifier une œuvre n'est pas interdire une adaptation sur d'autres médias, ni même l'utilisation des personnages).

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Je te suggère de faire attention aux traductions françaises pour fonder tes opinions sur cette affaire : elles ne rendent pas toujours bien compte des termes qui aujourd'hui posent souci dans les livres d'Agatha Christie. (Qui n'a pas toujours été traduite au mot près. Dans "Les Quatre" par exemple, Xavier Roux traduit "chink" en "chinois" au lieu de "chinetoque", ce qui efface par exemple - peut-être involontairement - une tournure ennuyeuse d'Agatha Christie.)
      Pour le reste, après, j'ai une position différente de toi, puisque je suis pour le domaine public.

    • @cyberlopo2478
      @cyberlopo2478 19 дней назад

      Souvent le problème ne vient pas de l'écrivain(e) mais de la traduction elle-même, qui peut être erronée et trompeuse. D'autant plus que le sens d'un mot peut changer avec lemps et l'évolution des mentalités. Enfin, les parties jugées racistes ne réflètent pas forcément l'opinion de l'écrivain(e), elles peuvent ëtre impersonnelles. Vous pouvez très bien imaginer un personnage ou écrire un texte qui sont l'antithèses de ce que vous êtes vraiment. Je suis en train de lire "L'Ethique" de Spinoza, les premières pages expliquent les difficultés et les défis de la traduction car le manuscrit original du philosophe était écrit en latin ! Il était donc très difficile d'être dans la tête de Spinoza. Et le sens de beaucoup de mots français a beaucoup évolué avec le temps ! Parfois une erreur de traduction ou une mauvaise interprétation d'un mot ou petit groupe de mots peut dénaturer un texte en entier ! D'où l'importance de ne pas juger une oeuvre ancienne avec les lunettes du présent, car l'univers mental d'un auteur ou d'une autrice du passé était très différent du nôtre aujourd'hui :)

  • @isabelita1985ful
    @isabelita1985ful 11 дней назад

    Merci pour publier à nouveau le vidéo !! Dix petits negrès est le premier livre que j'ai lu en français. C'est vraiment dommage ce révisionnisme littéraire et je trouve très intéressant que vous avez souligné que ça se doit à des intérêts d'argent plutôt que aux agissements de certains groupes sociaux. Excellent vidéo comme d' habitude ❤❤❤

  • @mpcvore
    @mpcvore 22 дня назад +67

    Réécrire pour coller au ''goût du jour'' (façon de parler) et ne pas choquer, c'est un peu comme si on rajoutait un slip sur le David de Michel-Ange, non...? Je trouve ça minable, mais tellement révélateur de la stupidité de notre époque, stupidité démultipliée par l'alliance de la bien-pensance et des réseaux sociaux .... Sans même parler des ouvrages ''interdits'' qu'on n'arrive plus à trouver du tout, si ce n'est d'occasion à des prix délirants.

    • @christophecusumano5229
      @christophecusumano5229 21 день назад +8

      En réalité, ce qui est assez ironique est que le groupe le faisant le plus sont les détracteurs des wokes, soit les anti woke. Car ce sont les 1ers à s'offusquer des que touche aux aspects réactionnaires des choses. Et inversement, il y a des trucs que les anti woke critique aujourd'hui qu'on n'aurait pas critiquer ds le passer.
      Prenons un exemple très simple. Je me rappelle d'une version de Roméo et Juliette de qd j'étais ado qui avait pris l'idée d'adapter l'histoire en la faisant se déroule aujourd'hui tout en gardant la prose faisant "epoque". Aujourd'hui, les anti woke sont tellement omnibule par le fait de ne pas changer les choses qu'aurait une volée de bouclier.
      Prenons un autre exemple. Les œuvres des frères Grimes souvent reprises par Disney sont des déjà des réécritures. Donc, je trouve ça ironique de critiquer des changements sur des contes par rapport à une œuvre qui est déjà un remaniement. L'anti wokisme est aussi une forme de censure qui a tendance à brimer la créativité par conservatisme sur un doudou. Mon propos n'est pas de dire que les nouvelles versions sont meilleures que celles des anciennes. Mais cette anti wokisme est bien une forme de censure au même titre que ce qu'il condamne. C'est une attitude fort sclérosee tentant de maintenir un certain conservatisme réactionnaire.
      Sinon, je me rappelle du prêtre de mon enfance qui racontait des histoires de la bible en modifiant le contexte pour adapter l'histoire racontée au contexte actuelle. Je ne sais s'il continue de le faire mais il pourrait aujourd'hui passer au bûcher des anti woke alors qu'il ne fait que défendre le christianisme, ce qui les anti woke cherchent à défendre.
      En conclusion, j'ai tendance à méfier des titres plaçant le mot woke. C'est quasi systématiquement un marque de puritanisme et de panique morale à deux sous. J'insiste bien sur le quasi. Il y a des exceptions comme cette vidéo.

    • @samgratte3429
      @samgratte3429 21 день назад

      C'est surtout que ça fait suer les réactionnaires qui ont l'impression de perdre leurs privilèges de blancs CIS 🤣🤗😘

    • @samgratte3429
      @samgratte3429 21 день назад +1

      Bref, vous n'avez pas regardé la vidéo où alors rien compris (voir l'exemple aux USA avec les dix petits n*gres).

    • @skanvak
      @skanvak 21 день назад +6

      Les films Dysney ne sont pas des réécritures mais des adaptations (criticables d'ailleurs).
      Les anti-woke sont aussi contre la censure religieuse, idéologique et étatique. C'est la dérive totalitaire contre laquelle nous nous opposons.

    • @christophecusumano5229
      @christophecusumano5229 21 день назад

      @skanvak Oui ... en imposant une dérive raciste, réactionnaire et conservatrice. Ce qui est encore pire.
      Je ne suis pas fan du wokisme car je trouve ça assez superficielle. Mais les raciste, homophobe, etc. pleurnichard qui rale des qu'on ne met pas un homme blanc hétérosexuel ... est au mieux pathétique. Bref, cacher son racisme et ses autres phobies derrière une l'anti wokisme est assez hypocrite. C'est assez ironique d'utiliser la censure qd leur petit ego de fragile est touché.
      Je suis assez neutre vis à vis des wokes mais les anti woke et leur critique par des aspects réactionnaires est assez détestable. Après, que l'œuvre soit artistiquement bonne est autre question.
      Le fait de considérer une adaptation comme mauvaise par essence est bien un autre signe de l'hypocrisie anti woke et de leur autoririsme. Car c'est bien en soit en critiquant de la créativité. Comme le mettait en avant Flaubert, toutes œuvres artistiques est tjrs une réadaptation de quelques choses, qui peut être réussie ou non selon les goûts. Donc,je laisse leur conservatisme sclérosee au anti woke.
      Leur pleurnicherie des privilégiés me fait au mieux rire jaune.

  • @MP-iw4do
    @MP-iw4do 22 дня назад +5

    Superbe vidéo ! Très intéressante.

  • @amiedamish542
    @amiedamish542 21 день назад +5

    Un éternnel recommencement: nous trouvons ridicules maintenant d'avoir peint des feuilles de vigne sur les parties génitales des personnages de la chappelle Sixtine pour lutter contre leur obscénité... jusqu'à la prochaine fois.

  • @eric7314
    @eric7314 22 дня назад +5

    Un inconvénient malgré tout de ces réécritures à moyen terme. Avoir 2 littératures. La version pour âmes sensibles et sensibilisés à l'égalité. Et les vieux originaux qui circulent sous le manteau pour un public tradi. Continuer à publier 2 versions d'un même policier n'est sans doute pas rentable.

  • @arnaudkm5898
    @arnaudkm5898 7 дней назад

    1/5
    1. Vous avez le mérite d’aborder un sujet sensible et de tenter une approche nuancée du complexe phénomène en particulier des fameux « sensitivity readers » (litt. « lecteurs en sensibilité ») ou « démineurs éditoriaux ».
    2. Il me semble important de tenter une définition par son aspect fonctionnel dans un premier temps. Ainsi, la mission d’une telle personne consisterait, à la demande d’un auteur ou une maison d’édition, d’examiner une œuvre littéraire avant publication en vue de débusquer des contenus pouvant être perçus comme choquants, offensants ou porteurs de stéréotypes ou de biais, et par suite de rédiger un rapport avec des suggestions de réécriture.
    3. Vos propos soutiennent cette définition en indiquant à plusieurs reprises que cela consisterait même en un service opéré sous les seules initiative et commande des auteurs et des éditeurs et que ces derniers auraient le « dernier mot » afin d’arbitrer entre l’acceptation ou le rejet desdites suggestions. Ces « retours » ne seraient ainsi que des recommandations, pas des obligations à y procéder.
    4. En effet, ces professionnels (car il s’agit bien d’une activité lucrative) relisent les manuscrits de livre, comme également les scénarios et scripts de films ou de jeux vidéo, pour détecter et signaler des passages ou des éléments qui pourraient être perçus comme offensants, stéréotypés ou inappropriés envers des « communautés » spécifiques. Bien que leur travail soit souvent vu comme un moyen d’encourager l’inclusion et le respect, il n’échappe pas aux critiques.
    5. Ici, ma critique se situe, en dehors de celles nourries par les différents débats passionnés que ces « consultants » suscitent non simplement dans les milieux littéraires, mais également dans beaucoup d’activités culturelles, de divertissement, et de création (cinéma, jeux vidéo, publicité…) quant au sujet de la légitimité de leur intervention.
    6. De fait, il est souvent soutenu par leurs partisans qu’ils participeraient à la « modernisation », ils offriraient le moyen d’encourager l’inclusion et le respect, d’enrichir les récits en proposant des représentations plus justes tout en évitant de renforcer des clichés dommageables.
    7. Leurs opposants y voient, au contraire, une atteinte à la liberté artistique, une forme de censure, une occasion de brider la capacité des auteurs à explorer des sujets complexes ou à représenter des réalités inconfortables, aseptiser les œuvres, à en gommer toute nuance ou tension pour éviter la moindre controverse. Ils seraient les promoteurs d’une création artistique moins audacieuse, plus conformiste, etc.
    8. À cet égard, je ne peux pas me prononcer ici en quelques lignes sur ces débats polémiques mais fondamentaux.
    9. Mon présent propos est ailleurs car ne partageant totalement votre description précitée des intéressés et de leurs interventions, qui est quelque peu angélique.
    10. Assurément, tout d’abord, vous omettez un point essentiel. Qui sont-ils ? Que et comment le font-ils ? Selon « leur » logique même qui sous-tend la genèse de cet « exercice », un « démineur éditorial » ne peut être considéré comme « légitime » que s’il est personnellement « concerné » par le stéréotype qu’il prétend dénoncer.
    11. Cette « logique » relève du champ de l’axiologie qui se caractérise par l’étude des valeurs, c’est-à-dire des principes, des croyances ou des idéaux qui orientent les comportements, les décisions et les interactions au sein d’une société. L’axiologie explore la manière dont ces valeurs sont formées, transmises, transformées et intégrées dans la vie sociale. Elle est utile à la compréhension de l’identité des « démineurs éditoriaux », de leur système de valeurs, de leur fonctionnement.
    12. Cette exigence, formulée par ce groupe, de « devoir être » pour être reconnu et admis comme légitime, est loin d’être neutre. Elle conditionne leur intervention à une expérience strictement subjective, ce qui, par essence, fragilise et affaiblit la portée universelle et l’objectivité de leurs recommandations.
    13. De plus, vous passez sous silence un aspect important de leur biographie commune, à savoir leur rôle militant, qui dépasse souvent le simple cadre consultatif pour s’imposer comme une forme de pression idéologique.
    14. Enfin, impasse est faite au sujet de leur démarche qui est également marquée par un intérêt mercantile, où l’insistance à se faire engager et à voir leurs recommandations appliquées s’apparente, en réalité, à une pression insidieuse exercée sur les auteurs et les éditeurs.
    15. Je développe donc ces éléments éludés dans vos propos afin de donner un éclairage différent sur la prétendue nature de « services commandés » et de « simples recommandations » sans valeur prescriptive ni impérative.
    16. Primo, selon cette « logique » fermée d’ « appartenance communautaire », le « démineur éditorial » serait donc de surcroit « par nature » un « représentant » habilité par ladite « communauté » susceptible d’être personnellement offensée (ex.: personnes racisées, LGBTQIA+, personnes en situation de handicap, minorités religieuses, etc.).

  • @SetterSeele
    @SetterSeele 22 дня назад +3

    Bonne vidéo !

  • @swannpolydor1226
    @swannpolydor1226 22 дня назад +35

    La réécriture, en plus d'être une forme de censure, c'est surtout un moyen de perdre en information. On ne comprendra plus intuitivement comment une époque raisonnait, le choix des mots qu'ils employaient, les analogies, les rapports de force. L'uniformisation amène une pauvreté de la pensée.
    Pire encore, si je reprends l'exemple de "Dix petits nègres", c'est probablement le cas le plus absurde, puisqu'aucun des personnages n'est "noir". Ici cela fait référence à une comptine pour enfant, elle-même inspirée de "Les dix petits Indiens".
    Pour ne pas changer, on doit encore souffrir de l'obsession de gens complétements cons avec 40 de QI, qui n'ont, de toute évidence, JAMAIS lues Agatha Christie.
    En informatique, on a le même genre de débat où certains essayent de faire changer la terminologie "master / slave". Alors que ça fait référence à un type d'architecture logiciel entre plusieurs processus.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +6

      Mais non.
      Si on n'interdit pas les originaux, on ne perd pas en information. L'information sera toujours là pour ceux qui font l'effort de la chercher : c'est justement ce que je montre dans cette vidéo.
      Et il serait absurde de croire qu'on peut de toute façon comprendre comment toute une époque raisonnait en lisant seulement deux ou trois livres d'un même auteur. Si on prétend vouloir comprendre "comment une époque raisonnait", cela implique nécessairement de faire un sérieux travail de recherches, de confronter les sources, etc., pour produire une véritable vue d'ensemble, nuancée, sur ce qu'on étudie. En somme : cela demandera forcément des efforts. On ne pourra pas s'en tenir à ce qui est populaire, aux œuvres qui viennent facilement à nous - même s'il s'agit d'originaux -, car c'est justement comme ça que se créent les stéréotypes.
      Quant aux Dix petits nègres, c'est précisément parce qu'aucun personnage n'est noir qu'il n'y a pas lieu de s'attacher à ce terme dans l'histoire, et qu'on peut le remplacer par "soldat" sans dénaturer l'intrigue. Agatha Christie avait validé ce choix ; je ne vois pas pourquoi il y a lieu de s'indigner sur ce point.

    • @automatescellulaires8543
      @automatescellulaires8543 21 день назад +5

      @@lecrivaillon tu vas la récupérer comment l'information ? Par google qui te fournira 640 pages de publicité pour la nouvelle édition, ou par une IA qui te fera la morale, avant d'éventuellement te rediriger vers une impasse ? Ou par un réseau social qui fermera ton compte si tu poses la question ?

    • @swannpolydor1226
      @swannpolydor1226 21 день назад

      @ Si, on perd évidemment en information.
      Le but des Livre de poche c’était justement de rendre la littérature accessible à tous. Là on se retrouve avec une littérature à deux vitesses, y’a d’un côté l’édition qui rendra honneur à l’auteur en publiant ses œuvres originales, et de l’autre un truc dégagé de sa substance / sonorité, ou avec un immonde travail de recontextualisation pour t’expliquer que « nègre » c’est pas bien (dans un livre où y’a pas de personnages noirs, je le redis).
      Dans le cas de ce livre d’Agatha Christie, c’est objectivement complètement con, tout le monde peut constater que ça ne fait pas référence aux noirs.
      --
      Personne n’a dit qu’il était possible de comprendre comment « toute une époque raisonnait », tout le reste de l’argumentaire est donc parfaitement creux, puisque tu attaques un homme de paille.
      Tu me refais le coup de la dichotomie entre les spécialistes et le lecteur moyen.
      Évidemment que tu peux toujours faire un travail de recherche de sociologie et de philologie.
      Mais t’auras servi de la bouillie pour chien au lecteur moyen, tu auras altéré le texte, et surtout tu l’auras pris pour un con, en voyant du racisme là où ce n’était pas possible d’en avoir (puisque j’en rajoute une couche, il n’y a pas de personnages noirs et le livre ne parle pas des noirs).
      Là on se retrouve avec une vision : lecteur d’un côté et chercheur de l’autre.
      Le lecteur a le droit de prendre du plaisir à lire aussi en s’amusant des différences de vocabulaire entre les époques, de la façon dont les femmes étaient perçues, etc.
      Information que l’on perd à partir du moment où force une uniformisation.
      Dans le cas de ce livre d’Agathe Christie j’ai vraiment l’impression qu’on atteint le degré zéro : « nègre = pas bien ». Et ça va pas plus loin.
      Si c’était une IA qui avait appliqué ce genre de raisonnement j’aurais pu comprendre, mais en tant qu’humain, on peut pas juste faire un ctrl+f sur le mot « nègre » et décréter que c’est mal.
      Faut lire le livre, et conclure que c’est une comptine.
      « C’est justement comme ça que se créent les stéréotypes »
      Ah oui ? Lesquels ? C’était dur de créer un stéréotypes sur les noirs, puisque y’a aucun noir et que le mot « nègre » n’est pas utilisé pour les décrire.
      Du coup je vois pas bien de quoi on a peur ?
      Quant au fait qu’Agatha Christie ait accepté de changer le titre, ça reste finalement assez spéculatif, vu les procès en racisme qui ont foudroyé un certain nombre d’auteur, il est difficile de savoir si elle l’a fait de gaité de cœur ou non.
      À titre personnel je suis opposé à toute forme de purge idéologique, donc je suis pour le fait de garder les œuvres telles qu’elles ont été écrite.
      Cela reflète le travail d’un auteur à un instant T, les auteurs font un travail de sonorité, de longueur de phrase, ou même de choix de synonyme pour enrichir le texte.
      Une modification à postériori (pour un travail purement littéraire), ça appauvri l’œuvre, la traduction amène déjà une énorme perte, bien que nécessaire.

    • @swannpolydor1226
      @swannpolydor1226 21 день назад +12

      @@lecrivaillon Si, on perd bien de l'information et on rentre d'ailleurs en contradiction avec ce qui semble être pourtant défendu par tout le monde : Le livre de poche.
      Le but était de rendre la littérature accessible, on va petit à petit se retrouver avec ceux qui auront effectivement accès à la pensée originale d'un auteur, et les autres devront se coltiner une forme totalement anachronique de l'œuvre avec de vulgaire trigger warning ou autre recontextualisation.
      Enfin je ne sais pas, quand tu lis Antigone, tu comprends intuitivement que le monde a changé.
      On ne devrait pas avoir besoin de fouiller dans des archives pour comprendre comment un auteur français du XV s'exprimait vis-à-vis des noirs / des homosexuels / des athées ou des indiens.
      Et réciproquement d'ailleurs, si je lis un auteur oriental du XIIIe siècle, c'est parce que ça m'intéresse de voir sa plume, sa vision du monde, ce qui était important pour sa civilisation de l'époque.
      Je ne m'attends pas à ce qu'il utilise l'écriture inclusive, ni qu'il soit particulièrement courtois à l'égard des espagnols par exemple.
      "Et il serait absurde de croire qu'on peut de toute façon comprendre comment toute une époque raisonnait en lisant seulement deux ou trois livres d'un même auteur."
      Ça tombe bien parce que personne n'a défendu cette thèse, c'est donc un homme de paille.
      "Quant aux Dix petits nègres, c'est précisément parce qu'aucun personnage n'est noir qu'il n'y a pas lieu de s'attacher à ce terme dans l'histoire, et qu'on peut le remplacer par "soldat" sans dénaturer l'intrigue. Agatha Christie avait validé ce choix ; je ne vois pas pourquoi il y a lieu de s'indigner sur ce point."
      Oui enfin, tu peux changer n'importe quel titre de livre avec ce genre d'argument.
      Je m'indigne justement parce que le changement ne s'est sûrement pas fait de gaité de cœur.
      L'absurdité, ce n'est pas tant de chercher à comprendre une époque en lisant des livres, c'est de vouloir censurer un titre parce qu'il contient le mot nègre alors même que celui-ci ne fait pas référence à des personnes noires.
      C'est intellectuellement humiliant que notre époque accepte une chose pareille, en plus de montrer le peu de considération qu'on peut avoir pour l'œuvre de quelqu'un

    • @xgalias8325
      @xgalias8325 21 день назад +1

      @@lecrivaillon Je ne suis pas vraiment d'accord. On peut considérer le roman sous deux aspects. Le premier est l'histoire en elle-même. Et là oui, on peut faire autant de variante que l'on veut. Par contre, re-écrire, c'est créer une nouvelle version, et lorsque l'auteur n'est plus là, cela devrait être clairement indiqué: "Nouveau Titre" version modifié de "Auteur". Même si l'auteur est d'accord. Dans ce cas version XXX doit-être noté. Ne pas clairement indiquer cela masque le fait qu'il y a eu plusieurs versions
      Ci-dessous, on parle de Tintin (et notamment au Congo). Je suis toujours gêné du fait que l'on considère que la version originale est en général profondément re-écrite, (version journal -> version album -> version album re-écrite -> version re-écrite 2). Découvrir cela à posteriori donne le sentiment que l'on a été bernée.
      On pourrait aussi re-écrire des romans de Jules Vernes ouvertement nationaliste, voire antisémites. Mais si on a l'éducation suffisante, on peut lire les originaux en se remettant dans le contexte (fin XIXeme) et savoir faire la part de l'histoire, du contexte et du propos de l'auteur.
      Bref, comme il est dit dans la video
      1 - pas de problème pour faire une nouvelle version pour l'adapter à une société qui change
      2 - il faut clairement indiquer quelle est la version de l’œuvre sinon cela revient à cacher
      3 - il est important d'éduquer les lecteurs et les futurs lecteurs.
      Sinon, bravo pour la présentation raisonné et factuelle. Cela fait du bien

  • @The-sahelian
    @The-sahelian 21 день назад +7

    Je suis un fan incommensurable de agatha christie, et de Poirot. Je l'ai lue et relue, et même si elle était raciste (ce qu'elle était tout comme 99% des Anglo-Saxons de l'époque), cela ne m'empêchera pas de reconnaître son talent littéraire et de prendre plaisir à lire ses œuvres. Tout come de nombreux auteurs et intellectuelles de l'époque etait ouvertement raciste et ceux meme des erudit en science et phylosophie.
    Toutefois, la mise a jours et la reinterpretation d'un oeuvre ne devalorise pas un oeuvre au-contraire il demontre ca valeur et son importance.
    Les oeuvre qui ne sont pas reinterprete avect les moeurs de l'epoque courante, courent le risque tout simplement d'etre compiler et oublier, car ils ne parlent plus au nouvelle generations.
    Un example evident est la bible. Chaque epoque/ere, a modifier la bible pour la faire a l'image de l'home contemporain, la faire parler avec la voix de son epoque, et c'est justement ceci qui lui rends toujours "d'actualité"
    Tout chefdoeuvre est une copie et reinterpretation dun oeuvre precedente, pour un public nouveau, pour un public avect d'autre connaissance et sensibilité.
    Parce que oui, l'art n'appartien a l'auteurs que jusqua ce quil sortent de l'atelier, et de la, il appartient au public.
    La vrai demande est ; combiens de jeune aujourdhuit lisent Agatha? et la reponse est tres tres tres peux, et la demande qui en suivras seras, pourqua? et coment le remetre dans les mains et les poche des lecteur, Ou Agatha aurais vulue qu'il soit.
    La demographie des lecteurs ont changer.
    les derniers sondage montre que les femmes afro-americain sont le grouppe qui lisent le plus (format confondue) au USA, du coup, un text qui hurte leurs sensibilité disons que il perds une bonne tranche du public.

    • @jipespi6507
      @jipespi6507 20 дней назад

      Bonjour. Source du sondage svp 😊

    • @jipespi6507
      @jipespi6507 20 дней назад

      Vu le nombre de fautes de frappe et l'approximation du propos, je dirais que les sources sont diluées 😅

  • @ThierryLalinne
    @ThierryLalinne 21 день назад +1

    Très bien ! Merci.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 21 день назад +2

    Agathe Christine était d’accord avec la correction aux us qui a souffert du racisme anti noir énormément
    Pas en France où on a pas du tout le même rapport avec le racisme»

  • @pechidam5108
    @pechidam5108 22 дня назад +2

    Bravo tu es un exemple de courage à suivre .❤

  • @marita40211
    @marita40211 22 дня назад +2

    Je ne suis pas très d'accord avec les révisions mais bon dieu cette video est brillantissime (et j'ai bien compris que vous n'étiez pas forcément pour non plus). Merci de l'avoir remise en ligne, on en ressort grandi.

  • @nikos_s6517
    @nikos_s6517 22 дня назад +1

    Content de pouvoir la regarder à nouveau !

  • @Mag-Nuss
    @Mag-Nuss 22 дня назад +1

    Comme je suis heureux que tu aies fait le choix de publier à nouveau ta vidéo ! Je pense que tu fais bien. Elle est importante et mérite d'être vue. Et je suis soulagé de constater que les brutes ne sont pas parvenue à te faire taire. Qu'ils aillent au diable. Chapeau bas, l'ami.

  • @arnaudkm5898
    @arnaudkm5898 7 дней назад

    4/5
    44. Fait révélateur, lors de la Game Developers Conference de 2019, la PDG de Sweet Baby Inc., Kim Belair, a ouvertement suggéré de « terrifier » les équipes « marketing » pour obtenir les ressources nécessaires à l’inclusion de consultants. Une approche qui souligne non seulement le caractère militant de cette démarche, mais aussi la pression réelle exercée pour imposer leurs services, bien souvent au détriment de la liberté créative des développeurs et de la sincérité des œuvres.
    45. Il est même piquant de constater le renforcement de ce mercantilisme lorsque, parmi les militants qui en faisaient une activité ponctuelle et accessoire, beaucoup ont pris aujourd’hui goût et appétit à des rentrées financières confortables en se professionnalisant finalement pour en faire une activité lucrative régulière. Nous sommes bien loin de l’image idéalisée du militant combattant désintéressé d’une « noble » cause.
    46. Ceci s’inscrit dans le mouvement plus généralement de la « mercantilisation de l’inclusion » où nombre de militants organisent des séminaires à prix d’or, donnant tout de même l’impression de transformer des causes sociales légitimes en opportunités lucratives, sans évidemment se préoccuper des résultats réels et mesurables sur la diversité et l’inclusion.
    47. Robin DiAngelo, célèbre pour son livre qui analyse la « fragilité blanche » et le « racisme systémique », est un exemple de conférencière qui « vend » ses séminaires à des prix élevés. Ses interventions peuvent être proposées pour un tarif compris entre 15.000 $ et 30.000 $ par conférence dans le cadre d’événements d’entreprise, comme le propose Ibram X. Kendi également. Des universitaires tels que Tara J. Yosso ont animé des séminaires « décolonialisés » et sur le thème des idéologies de justice sociale en facturant néanmoins des « frais de participation » à ces séminaires pouvant atteindre 10.000 $ par session comme il se fait concernant les « Diversity, Equity, and Inclusion (DEI) Workshops » qui sont facturés entre 5.000 $ et 25.000 $ selon la durée et la réputation des intervenants.
    48. Plus particulièrement, des « sensitivity readers » œuvrent comme le font : Talia Franks (écrivaine et activiste, spécialisée dans les communautés LGBTQIA+ et les questions de santé mentale), Crystal Shelley (fondatrice de « Rabbit with a Red Pen ») ou Justina Ireland (auteure et éditrice, productrice d’une base de données de « sensitivity readers » avant de la fermer en mars 2023) qui facturent en moyenne 120 $ de l’heure ou pour un manuscrit de 100.000 mots entre 3.000 $ et 10.000 $, parfois beaucoup plus pour les expérimentés.
    49. Il s’agit d’un marché éminemment lucratif, soigneusement entretenu et amplifié par une stratégie visant à augmenter « l’indice de susceptibilité » à l’offense dite « communautaire ». Les militants, à la fois initiateurs et vecteurs de cette dynamique, en contrôlent les codes et la communication. Autrement dit, les « sensitivity readers » contribuent activement à façonner un contexte propice à la commercialisation de leurs services, se créant ainsi un marché « captif » sur mesure où ils deviennent incontournables.
    50. Ainsi fort du constat objectif généralisé de l’existence d’une pression insidieuse de la part de « démineurs éditoriaux » pour s’imposer à leurs futurs clients ou « clients », certains sont passés à une forme supérieure de contraintes, plus brutale, comme précité. Un certain appât du gain et du pouvoir.
    51. Les « démineurs éditoriaux » ne se contentent pas de relire les œuvres : leur présence implique souvent une mise en cause implicite de l’intégrité de l’auteur ou de l’éditeur. Ils agissent comme des juges tacites, prêts à détecter et dénoncer toute « erreur » ou « insensibilité ». Cette dynamique crée un climat de méfiance et d’autocensure, où les créateurs et les éditeurs sont constamment sur le qui-vive, craignant de franchir une ligne invisible. Alors aller s’aventurer jusqu’à refuser leurs recommandations devient un jeu dangereux dans ce contexte.
    52. Est-ce donc un climat de confiance et de liberté de décision comme vous le prétendez ? Je crains que cela ne soit pas sain surtout tant que les « démineurs éditoriaux » seront des militants ou proches de l’influence de la sphère militante susceptibles de lancer facilement l’anathème et toute campagne publique de « désapprobation » contre tel auteur ou éditeur.
    53. Ainsi, en parallèle, cette pression s’accompagne d’un chantage moral implicite : refuser de consulter un « sensitivity reader » peut être perçu comme un manque d’engagement envers la diversité - qui sera vite rendu public et dénoncé. Ainsi, par crainte, les auteurs et éditeurs se retrouvent pris au piège d’un cercle vicieux, où la conformité aux recommandations de ces groupes de pression devient la seule issue pour préserver leur réputation et leur « commerce ».
    54. Certains voient les « sensitivity readers » comme le reflet d’une société de plus en plus sensible à la diversité et à l’inclusion, tandis que d’autres critiquent une tendance à l’autocensure ou à l’hyper-vigilance face aux sensibilités individuelles dont nous ne pouvons que constater que cette dernière prend le pas sur le reste.

  • @RoadTripGameNCo
    @RoadTripGameNCo 16 дней назад

    Merci pour le repuload. J'avais cru voir aussi que de ressortir un livre dans une version retravailler pouvais rallongé le temps avant que l'œuvre ne tombe dans le domaine public, je ne sais plus trop si j'avais mal lu/interpréter l'info mais je sais que certain cherche à éviter à ce que certaine œuvre deviennent public (il me semble que Poirot en fait partie ou encore Tintin et quelque autre perso de BD).
    Sinon ça m'a aussi fait pensé à une anecdote qu'on m'avait raconté d'un auteur anglophone surpris de certaine question sur son œuvre par des journaliste français, qui s'est rendu compte que la traduction de ces œuvres modifier parfois radicalement le sentiments qu'elles pouvaient dégager. Comme quoi au final dans le cas d'œuvres étrangère on peut se demande si on lit vraiment un livre de l'auteur ou du traducteur ^^

  • @BillDolworth
    @BillDolworth 21 день назад +2

    On peut dire la même chose de Simenon .

  • @tikatraub6872
    @tikatraub6872 22 дня назад +1

    Bravo pour ta vidéo et aussi pour le fait de l'avoir réuploadé. Je n'avais pas eu l'occasion de la voir avant que tu la retires et ça m'avait vraiement attristé de lire ton post qui expliquait les raisons du retrait. Tu ne mérites pas des critiques si virulentes d'autant plsu que tu es toujours nuancé dans ton analyse. Pour ma part, je suis tout à fait d'accord avec ton propos étant moi même métisse (belgo-libérien) il peut régulièrement m'arrivé d'être dérangé par certains passages de livres mais je ne suis pas pour autant pour une modification des textes. Je suis plutôt partisan d'une recontextualisation ou d'une réédition en parallèle de l'ancienne version (comme pour Roald Dahl).
    Sache en tous cas que même si je ne commente pas ou peu j'apprécie vraiment ton travail qui m'a d'avantage donné le goût de la lecture et m'a donné envie de m'intéresser à plein de classiques. Ton travail mérite plus de reconnaissance et ne t'inquiète pas, je suis sûr que bientôt les haters et les critiques non-constructives seront noyées dans la bienveillance de ta communauté

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Merci pour ton commentaire détaillé. 🙏

  • @Sans_Sucre_ajouté
    @Sans_Sucre_ajouté 20 дней назад +11

    Le wokisme s'effondre pas d'inquiétude

  • @jeannecola5578
    @jeannecola5578 22 дня назад +2

    Excellente vidéo ☺️ Vive la littérature, plus elle est accessible à tout-un-cha un, mieux c'est 🫶

  • @lessecondairesseconds12
    @lessecondairesseconds12 20 дней назад +2

    Ça va sonner très droitarder de dire ça comme ça, mais je demande ce qui les empêcheraient de tout traduire en écriture inclusive du coup ? Plutôt que de garder la valeur historique de ce que les œuvres sont, c’est à dire des témoignages d’une époque, on va les moderniser, perdant le témoignage au nom de valeurs bien floues. Je ne pense pas que jamais aucun livre du passé ne sera traduit en écriture inclusive, ça demanderait trop de travail. En plus on a toujours pas fini de traduire les livres du moyen âge français, on va pas commencer à traduire tous les livres déjà traduits en français, en écriture inclusive. Mais d’un point de vue légal visiblement, rien n’empêche que ce soit fait, et c’est assez effrayant à voir.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  20 дней назад

      De mon côté, je ne trouve pas ça plus choquant de publier un classique en version inclusive que de retoucher la grammaire d'un texte de La Fontaine.

    • @lessecondairesseconds12
      @lessecondairesseconds12 20 дней назад

      @ je n’aime pas ça principalement parce que ces textes sont lisibles et donc c’est une perte de temps, et aussi qu’on endommage leur poésie pour des volontés politiques peu pertinentes. Une poésie illisible doit être retravaillée, sinon on ne peut pas la lire. Mais une poésie déjà lisible, conservons ce qu’il lui reste de poésie. Ce serait à mon sens du gâchis de traduire les vieux livres et les vieux romans très bien lisibles pour nous, en une nouvelle langue, alors qu’il y a beaucoup de livres qui n’ont toujours pas été traduit en une langue lisible. Le travail serait colossal et la pertinence de ce travail me semble bien infondé.

    • @solanelukoperse5815
      @solanelukoperse5815 16 дней назад

      @@lessecondairesseconds12 Par écriture inclusive, vous entendez quoi, au juste ? On dirait quelqu'un qui pense que ça ne peut être que des textes avec des petits points partout, comme dans cette vieille vidéo d'un youtubeur survivaliste, alors que ça peut tout aussi bien n'être que l'utilisation plus fréquente de termes épicènes ou de tournures de phrases plus neutres ou moins dégradantes.
      C'est important de ne pas se cantonner qu'à la caricature vague qu'on a d'un nouveau concept, et de creuser un peu plus pour mieux en saisir le fond.

  • @arnaudb.7669
    @arnaudb.7669 22 дня назад +2

    Merci pour cette vidéo aussi nuancée qu'eclairante.
    Bon courage à vous!

  • @fricheteaupierre-igor6001
    @fricheteaupierre-igor6001 19 дней назад +1

    il n'y a rien à lui reprocher : elle écrit avec le vocabulaire de son époque et de sa classe sociale. Ensuite, c'est au lecteur de faire son travail critique. Toutes ces démarches m'apparaissent de plus en plus comme de la tartuferie sur le plan sociologique et du révisionnisme sur le plan politique, où l'on tente de faire disparaître les éléments estimés disgracieux du passé pour éviter de devoir faire une vraie lutte contre ceux du présent. lutter, c'est fatiguant.

  • @arnaudkm5898
    @arnaudkm5898 7 дней назад

    5/5
    55. En résumé, les « sensitivity readers » sont des figures à la croisée des chemins entre un engagement personnel, souvent une pseudo-expertise culturelle, et un travail éditorial. Leur rôle oscille certes souvent entre la correction bienveillante et le militantisme selon les perceptions et contextes dans lesquels ils interviennent, mais force est de constater que l’agenda militant prend très souvent le dessus.
    56. De plus, les « sensitivity readers » cherchent pour beaucoup à s’assurer une position économique personnellement lucrative et un pouvoir moral au prétexte que les représentations ne véhiculent pas de préjugés involontaires ou de messages nuisibles.
    57. Derrière le discours sur l’inclusivité se dissimule fréquemment une stratégie commerciale. Pour les éditeurs, éviter toute polémique est une priorité : un scandale peut nuire à l’image d’une maison d’édition et compromettre les ventes. Les « sensitivity readers » deviennent ainsi des outils prétextés de gestion de crise préventive, au service de la rentabilité.
    58. L’objectif ne semble plus de représenter fidèlement des « communautés », mais d’éviter toute prise de risque qui pourrait déplaire à une « minorité » souvent prétendue comme telle mais active et très bavarde. Ce conformisme réduit les médias et les objets culturels divers à des produits consensuels, éloignés de l’audace et de la liberté qui devraient les caractériser : une aseptisation.
    59. Ainsi, il s’agit bel et bien d’un « jeu de dupes » et c’est surtout bien naïf que de croire que les personnes qui ont initié ces mouvements et cette « pression » éditoriale ne seraient que de simples prestataires de services à la requête des auteurs et des éditeurs et que leurs recommandations ne seraient aucunement des obligations.
    60. En conclusion, une remise en question s’impose nécessairement.
    61. Fi à l’angélisme dont vous faîtes preuve à leur égard et au rôle bien sage et merveilleusement cantonné que vous décrivez. Leur rôle mérite d’être interrogé, non pas pour rejeter l’importance de la diversité ou de la représentation, mais surtout aujourd’hui pour dénoncer une dérive où ces pratiques se transforment en outils de contrôle idéologique et commercial, avec des prises d’intérêts économiques.
    62. La compréhension de l’autre et la prévention contre tous les biais et préjugés n’ont pas besoin d’individus mués par le militantisme et un besoin de revenus. Cette quête peut être honorable mais elle doit être désintéressée, apaisée, sans surenchère moraliste ni compétition stérile et brutale intra et inter-communautaire.
    63. N’alimentez, s’il vous plait, pas ce « jeu de dupes » tant le reste de vos propos sont mesurés. Il appartient aux éditeurs, aux auteurs et au public de refuser celui-ci et de défendre une créativité libre, audacieuse, et affranchie des diktats d’une minorité militante ou commerciale.

  • @amiedamish542
    @amiedamish542 21 день назад +1

    J'aime beaucoup votre manière d'aborder un sujet en étant sincère mais en ayant soin d'aborder tous les éclairages possibles...
    Pourriez-vous me dire le nom de l'artiste auteur du dessin à 26:25?

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Merci ! Il s'agit d'une illustration générée sur Midjourney.

    • @amiedamish542
      @amiedamish542 21 день назад

      @lecrivaillon Merci à vous.

  • @arnaudkm5898
    @arnaudkm5898 7 дней назад

    2/5
    17. À cet égard, il est déjà bien délicat, pour ne pas dire absurde, de parler ainsi de « communauté » dans le but de définir moultes « minorités », comme regroupant « tous » les gays, « tous » les juifs ou « toutes les personnes de petite taille » de manière globale - en masquant de la sorte toute singularité des individus qui la composeraient prétendument ainsi injustement essentialisés, réduits à très peu d’aspects de leur personnalité ou leur être.
    18. Alors que dire sur l’absurde illusion à proclamer telle personne ou telle autre comme une « représentante » légitime de cette « communauté » - qu’il faudrait éviter de froisser. Qui en a décidé ainsi ? Comment ? Un vote ? Par qui ?
    19. Par postulat intellectuel, nous savons en réalité qu’il s’agit souvent d’une auto-proclamation bien arrogante que de prétendre à soi seul la légitimité de « représenter » une « communauté » tout entière - au mépris d’en bien comprendre et admettre toutes les différences intrinsèques quant au sujet particulier des individus qui soi-disant en feraient partie - parfois même contre leur gré.
    20. Contradiction manifeste que de revendiquer cette « représentativité communautaire », tout en exaltant une absolue individualité ou particularité pour soi-même. Ceux qui s’en prévalent opportunément procèdent pourtant dans le même temps à un regroupement arbitraire de « leurs » coreligionnaires sous l’étiquette - cette fois bien utile - d’une « communauté », sans réellement, cette fois-ci, considérer ni respecter les différences et singularités qui sont propres à leurs membres supposés comme tels à qui il n’est pas laissé la décision de s’estimer de faire ou non partie de ladite « communauté ».
    21. « Je refuse qu’on m’assigne mais j’assigne sans scrupules les autres à ma communauté supposée ou réelle pour m’en octroyer la représentation légitime ». Cette posture paradoxale - « Je suis unique et irréductible, mais légitime à représenter un groupe (pourtant réductible) » - traduit une incohérence fondamentale, qui, à elle seule, devrait suffire à invalider leur démarche.
    22. Encore une manifestation ici d’un réflexe singulier à ces individus : exiger des autres ce qu’ils s’autorisent largement à eux-mêmes, usant d’une géométrie variable incessante et contradictoire. Une illustration parfaite en est leur prétendue lutte contre la discrimination… qui se fait souvent au prix d’une autre forme de discrimination à l’égard d’un groupe conspué, intrinsèquement et irrémédiablement fautif.
    23. Un paradoxe criant, n’est-ce pas ? Pas pour eux, apparemment, auxquels on attribue volontiers pourtant le monopole de l’inclusion éclairée et de la subtilité dans la nuance.
    24. Que dire alors quand il y a une multiplicité de « communautés » éventuellement concernées, qui s’entrecroisent ou non, au sujet d’une œuvre ou un projet, est-on bien sûr que tout le monde soit-il bien représenté par un tel « réviseur éditorial » idoine, « omniscient » et « omnipotent » ? Chacun fort de sa légitimité propre et individuelle si « différente » de celle de l’autre, si impérieuse ? Chacun sans aucun conflit d’intérêt ou sans aucune rivalité avec une « autre » communauté ?
    25. Pour exemple de cette difficulté, il me suffit d’évoquer les rivalités entre certains « trans-activistes » et certaines « féministes ». Qui peut parler au nom de qui ? Qui peut légitimement « réviser » une œuvre ainsi sur la base de cette logique si fragmentaire et isolationniste ?
    26. En résumé, par cette étrange « logique », il est impératif (selon eux) que les « démineurs éditoriaux » soient issus desdites « communautés » qu’ils seraient amenés à prétendument « représenter » ou protéger dans leur travail. Leur vécu et leur expérience personnelle leur permettraient - mieux que quiconque d’autres - de détecter des stéréotypes ou des représentations erronées qui échapperaient à des auteurs nécessairement extérieurs à ces réalités - parce que « homme », « hétérosexuel » ou « blanc » : un être réduit à ce(s) seul(s) critère(s) selon eux toutefois absolument excluant globalement du reste de l’humanité par ceux, qui ont tant à cœur de manifester leurs subtilités les plus infimes.
    27. Pensez-vous sérieusement, en outre, que toute personne qui se déclare frappée d’un tel « handicap de minorité » soit toujours elle-même la mieux placée pour avoir une vision parfaitement objective des causes qui la meuvent ou celles de « sa » « communauté » ?
    28. L’utilité de la sociologie selon une approche véritablement scientifique (et non celle dévoyée par une subjectivité exacerbée doublée d’un agenda politique et militant) n’est-elle pas plus pertinente pour repérer les « scories », les biais et les stéréotypes dans la production créative ? Mieux encore que ces « représentants » qui en véhiculent bien d’autres aussi par opposition ? Ne commettent-ils ainsi aucune discrimination ou ne reproduisent pas les préjugés de « leur » « communauté » ?
    29. Rien ne permet à ceux-ci de s’arroger plus qu’un autre cet absolu magistère du juste et de la morale - comme de la connaissance de soi-même. L’utilité d’un tiers neutre et objectif est tout simplement écartée dans ce cas.

  • @yt-lemro3237
    @yt-lemro3237 22 дня назад +3

    la censure n'est pas que sur les livres et c'est bien triste

  • @DanielleMeles
    @DanielleMeles 22 дня назад +4

    Ah mais on est en 1984 !

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      🤦‍♂

    • @DanielleMeles
      @DanielleMeles 21 день назад

      @lecrivaillon merci pour la réponse mais ça veut dire quoi je n'ai pas compris ?

    • @LEtoffedunChef
      @LEtoffedunChef 17 дней назад +1

      ​@@DanielleMeles En gros il est pas d'accord, mais en l'occurrence, tu as raison.

    • @DanielleMeles
      @DanielleMeles 17 дней назад

      @LEtoffedunChef merci pour la traduction!

  • @sharpgarage7073
    @sharpgarage7073 20 дней назад

    Bonjour, j'ai beaucoup apprécié le point de vue nuancé que tu apportes sur le sujet. On en conclut que les révisions sont faites davantage pour des raisons économiques, et je ne serai pas surprise si les sociétés qui ont pris ces décisions n'étaient pas pleinement au courant du "buzz" qui allait s'ensuivre. Cela ressemble à une opération de communication rondement menée, et de toute évidence efficace.
    Néanmoins la révision d'un texte pour épargner les sensibilités, bien qu'il ne faille pas l'interdire car comme tu l'as souligné ça serait soit même se placer du point de vue de la morale, doit être critiqué. Être choqué par des valeurs qui ne sont plus les notres est une bonne chose car cela permet de mesurer le chemin parcouru. Il est capital de conserver ce livres tels quels précisément afin de cultiver le sentiment de malaise que nous éprouvons en lisant. Ces polémiques sont cathartiques et nécessaires. Écrivons des histoires qui ressemblent à notre époque et à notre morale. Le révisionnisme est une impasse.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 21 день назад +4

    Les livres réécris pour la sensibilité moderne ne donne pas envie de les lire.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Eh ben ne les lis pas, qu'est-ce que tu veux je te dise ?

  • @laurentguiz745
    @laurentguiz745 21 день назад +1

    Meilleurs vœux pour 2025 Geoffrey et bravo pour cette nouvelle version complétée. À quelque chose malheur a été bon : les vociférations de quelques agités ont participé à donner de l'épaisseur à ton propos. On attend les vidéos suivantes avec impatience. 😊

  • @arnaudkm5898
    @arnaudkm5898 7 дней назад

    3/5
    30. Mais, le plus grave réside dans le fait que vous évacuez une grande partie de leur « axe » biographique. En effet, une très grande majorité d’entre eux a également un engagement militant ou associatif, ce qui alimente naturellement la perception qu’ils sont davantage des activistes que des conseillers éditoriaux. Ils militent pour l’inclusivité dans la littérature, la justice sociale, ou les droits des « communautés » qu’ils prétendent défendre.
    31. Ainsi, ils ne sont pas les « simples prestataires de services » sans pouvoir décisionnaire, comme vous le soutenez à plusieurs reprises.
    32. Le recours aux « sensitivity readers » se présente sous des atours séduisants (mais fallacieux à mon sens) : améliorer la représentation des minorités, éviter les stéréotypes, et promouvoir une littérature inclusive. Pourtant, derrière cet objectif louable, se cache une mécanique insidieuse, où la pression exercée sur les auteurs et éditeurs flirte dangereusement avec la manipulation tout en instituant l’autocensure.
    33. Ainsi, grâce à cet étrange mécanisme, ils s’octroient fréquemment l’opportunité de s’autoproclamer comme les « sensitivity readers » les plus légitimes du fait d’une surenchère de « pureté morale », concurrentielle, pour mieux encore assurer la promotion de leurs propres services personnels. Des services qu’ils imposent souvent, sous couvert de cette légitimité outrancière, par le biais d’un militantisme qui se révèle bien souvent plus offensif que défensif.
    34. Le militantisme, par sa nature ontologiquement coercitive, exerce une pression constante visant à obtenir gain de cause par des moyens de contrainte divers. Pour ces présentes causes « communautaires », ce militantisme pousse bien trop souvent jusqu’à effrayer éditeurs et producteurs qui, par crainte d’un risque de « cancellation », choisissent souvent de les « recruter » comme « consultants » dans une démarche plus défensive qu’authentiquement volontaire.
    35. Tout ceci peut être considéré comme un échange hypocrite et légitimement perçu comme un simple outil mercatique, visant pour les auteurs et éditeurs à éviter les controverses, risqués pour leurs « parts de marché » plutôt qu’à améliorer sincèrement la représentation des pseudo « communautés » auto-proclamées.
    36. Déjà il y a un vice intrinsèque à en faire une activité lucrative alors que cela devrait se conduire sincèrement et de manière désintéressée financièrement - à supposer que la défense d’une « communauté » en fut véritablement le motif profond et unique. Malheureusement force est de constater que toute noble action philanthropique sous l’influence des États-Unis est dévoyée en une opportunité mercantile, sapant ainsi sa crédibilité et ses nobles intentions premières.
    37. De ce fait, une dépendance savamment orchestrée est à craindre de leur part. Les militants en se positionnant, par ailleurs comme « sensitivity readers », et donc comme des experts incontournables, capables de garantir qu’une œuvre ne « heurte » aucune sensibilité, ils se créent un marché opportun et quelque peu captif en la personne des éditeurs et auteurs craintifs.
    38. Toutefois, force est de constater que cette expertise repose souvent sur des expériences personnelles subjectives ou des revendications militantes, plutôt que sur une véritable neutralité critique. Leur influence militante pousse les créateurs à se plier à des standards flous, évolutifs, et parfois contradictoires, sous peine de voir leur œuvre rejetée par les milieux éditoriaux ou dénoncée publiquement. La peur de ne pas vendre est puissante.
    39. Cette situation crée une dépendance implicite : les auteurs comme les éditeurs, dans la crainte de controverses ou de boycotts, sont incités à solliciter ces services pour valider leurs récits et assurer leurs chiffres d’affaires. On assiste alors à une externalisation de la responsabilité créative, où les écrivains perdent leur autonomie au profit d’un cadre normatif imposé par quelques-uns, forts d’un pouvoir social indéniable, qu’ils ne veulent sans cesse qu’augmenter comme leurs revenus finalement aussi.
    40. De la sorte il existe un fort soupçon d’une sorte de pacte, au moins tacite, de corruption, entre ces acteurs antagonistes, visant à étouffer, par un tel « recrutement », toute source de polémique - parfois artificiellement entretenue par ces « militants/consultants » - dont le but ontologique est de légitimer leur propre existence « révolutionnaire » ou « progressiste ». Cette dynamique suggère que la création et l’entretien de ces controverses ne sont pas toujours le fruit d’une nécessité réelle, mais bien souvent d’une stratégie délibérée pour justifier leur rôle et leur intervention rémunérée.
    41. Ce soupçon pourrait être évité en grande partie si lesdits « consultants » n’étaient pas « si militants » et œuvraient en outre de manière totalement désintéressée financièrement à l’égard de ceux à qui ils entendent faire la « leçon » pour la noble défense de leurs « communautés » respectives.
    42. Ce soupçon est malheureusement concrétisé quand il a été constaté que, sous pression d’un militantisme exercé à l’égard de certaines entreprises, ces « militants / consultants » ont « forcé », plus ou moins habilement, le recours à leurs services comme « sensitivity readers ».
    43. Prenons l’exemple du monde vidéoludique, où un acteur se présente habilement sous le récit mercatique d’être un « studio de développement narratif de jeux vidéo et de consultation ». En réalité, il s’agit d’un regroupement capitaliste de « sensitivity readers » opérant sous le nom de Sweet Baby Inc., dont l’objectif affiché est de rendre les jeux plus inclusifs et attractifs en promouvant la diversité, l’équité et l’inclusion dans les récits et au sein des studios. Ils prétendent traiter « respectueusement » des sujets progressistes tels que la diversité sexuelle, de genre ou ethnique, tout en s’inscrivant dans un secteur ultra-lucratif.

  • @jeanraoulraoul2383
    @jeanraoulraoul2383 20 дней назад +1

    J'ai du mal à comprendre comment on peut passer à côté de l'importance de l'influence sur les choix que nous pouvons tous faire, et de l'autocensure que cela engendre. Vous dites que tant que le choix existe, c'est bon, et que si les populations se détournent d'une alternative, c'est pour des raisons qu'ils leurs sont propres.
    Eh bien... je pense que l'erreur de raisonnement est là.
    Nous sommes profondément des êtres grégaires. Nous sommes particulièrement touchés par ce que les autres pensent et voient de nous même (même si l'on ne devrait pas...). Et nous sommes tous prêt à faire des choix pour ne pas être ostracisé.
    Je vois assez bien là où cela pourrait nous mener.
    A un choix désintéressé (pour ne pas être pointé du doigt) puis à la normalisation d'un choix et enfin à une injonction morale si l'on se détourne du choix majoritaire.
    N'y a t'il pas là un fond de raisonnement valide ?

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  20 дней назад

      Mais l'injonction morale, aujourd'hui, elle est aussi justement dirigée "contre les versions révisées".
      Alors pourquoi s'indigner que des militants sociaux moralisent, et ne pas s'indigner de ses propres attitudes moralisatrices, juste parce qu'elles sont le signe d'une morale opposée ?
      Du reste, les jeux d'influence peuvent être soumis à des manipulations, je suis lucide là-dessus - et entrer plus en profondeur là-dedans serait un autre sujet. Mon propos vise juste à souligner que ce serait une injustice d'interdire, ou de condamner moralement certaines versions, juste parce qu'elles vont contre "notre morale".

    • @jeanraoulraoul2383
      @jeanraoulraoul2383 19 дней назад

      @@lecrivaillon J'entends. Cependant je discuterai deux points.
      Tout d'abord, je ne pense pas qu'il soit réellement question d'un affrontement entre deux morales opposées. J'ai plutôt la sensation que d'un côté certains tentent de s'approprier les lauriers d'une lutte que les concernés n'ont pas demandée. Il y a un constat terrible à faire... l'écrasante majorité de ces militants sociaux n'appartiennent pas aux communautés qu'ils disent défendre. Ils parlent et agissent à leur place, s'appropriant le mérite d'une morale bien placée.
      Et de l'autre côté, je vois plutôt des gens maladroits, peut être même un peu bruts, et éventuellement peu concernés par le sentimentalisme. Mais derrière leur réaction, il y a surtout la volonté de ne pas laisser détruire le passé. Celui avec lequel ils ont grandi et se sont construit, avec ses qualités et ses défauts. Discours surement mal exprimé par certains, certes.
      Et aussi, surement, récupéré par certains idéologues mal intentionnés qui drapent cela en un combat moral.
      Néanmoins vous avez tout à fait raison de souligner les intentions mercantiles de ces décisions.
      Enfin, je ne suis pas sûr que l'injonction morale, aujourd'hui, majoritairement soit justement dirigée "contre les versions révisées". Il y a une levée de boucliers certes, par une minorité qui fait beaucoup de bruit.
      Je vois plutôt que nous sommes dans un moment charnière et qu'à la suite de ces choix faits, il y aura des conséquences que nous ne pourrons plus modifier.
      D'où l'importance de clarifier la situation (ce qui est, il me semble, votre objectif) et d'omettre le moins de paramètre possible (d'où mon intervention dans les commentaires).
      Oui je dois l'admettre, regardant notre société qui a un hystérique besoin d'absolu, j'ai peine à croire que la situation médiane que vous prônez (et qui est bien plus désirable) puisse réellement voir le jour.

  • @olpolf3388
    @olpolf3388 18 дней назад

    Bon j'essaie de résumer les échanges que j'ai eus avec toi, l"écrivaillon.
    L'argumentation, ce n'est pas trop ma tasse de thé au final. Je préfère l'instinct ou, pour être plus exact, le goût. Le goût c'est une inclination inconsciente qui n'est pas arbitraire mais orientée par un travail secret de la pensée. L'intuition... Que Pascal nommait l'esprit de finesse.
    Pour finir je trouve une profonde communauté de pensée entre ceux qui viennent t'insulter et ceux qui veulent à tout prix supprimer les mots gênants (pour eux) chez un auteur. L'excès est le même. Deux faces d'une même passion funeste : l'idéologie.
    Après, le plus important c'est ton travail. Elles sont bien faites, tes vidéos. L'articulation des parties est plaisante à suivre. Un débit rapide, comme si tu voulais prendre dans tes filets argumentatifs tes auditeurs. À peine le temps de digérer un argument qu'un autre arrive...😮
    Mais c'est de la bonne facture. Le travail est honorable.
    Je vais faire mon vieux con mais j'aimerais bien qu'on parle de la France, la vieille France. Chateaubriand, Molière, Villon... Elle sait être très moderne. Et non moderniste sauce woke. Pourquoi ne parle-t-on pas des auteurs classiques, qui sont si profonds qu'ils ont déjà anticipé le wokisme. Allez voir Les Caractères de la Bruyère et Les Pensées de Pascal. Ce goût des Hommes pour les étincelles brillantes de la polémique confondues avec l'esprit critique. Tout y est.
    Vive Pascal ! Vive la France !😊

    • @olpolf3388
      @olpolf3388 18 дней назад

      Le travail est honorable, j'ai voulu dire le travail fait notre honneur. Le travail comme émancipation face à l'ignorance.

  • @laurentbourdier1313
    @laurentbourdier1313 21 день назад +2

    Un Agatha Christie avec une traduction de Louis Postif...Donc passage chez les bouquinistes. Toujours ça que le Masque n'aura plus...

  • @lolanara4831
    @lolanara4831 20 дней назад

    Bravo et merci !
    Ravie de retrouver cette vidéo. J'avais entamé l'ancienne et lorsque j'étais revenue la terminer elle avait disparu 😂
    Je trouve que tu as tout dit, de façon claire, nette et argumentée.
    Je pense que les détracteurs se fichent pas mal du fond et souhaitent juste décrédibiliser les "wokes". Ils n'iront malheureusement jamais chercher aussi loin que toi et voudront juste scandaliser les gens.
    En tant que "woke", nous avons des combats autrement plus important que celui de censurer Agatha Christie.
    Je suis moi-même grande admiratrice de l'autrice, pour ses plots twists brillants et je possède son livre "les 10 petits nègres", je ne serais pas contre la version sans le n-word, qui porte l'ouvrage à des polémiques qui n'ont aucun lien avec le fond de l'œuvre.

  • @mlbucas8109
    @mlbucas8109 20 дней назад

    Merci pour cette vidéo dont les propos nuancés m’ont fait dépasser un réflexe biaisé. Bon maintenant je n’ai presque plus d’opinion claire sur le sujet 😅mais c’est mieux que de ne pas réfléchir du tout..

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 21 день назад +1

    La censure en soit n’est pas mauvaise ? 😂😂😂😂😂

  • @xhillatz6
    @xhillatz6 21 день назад +1

    Excellente vidéo, elle permet d'avoir un contexte documenté sur un sujet qui en général est traité comme une discussion de comptoir du café du Commerce : là, au moins il y a des vraies explications et des arguments !
    Je me permets de donner mon avis parce que pourquoi pas : autant je m'identifie assez à la notion de militant social/woke, autant je trouve un peu dérangeante la modification de textes pour des raisons autres que des adaptations (La Fontaine ou les Trois Mousquetaires - jeunesse). En effet, je pense que l'un des intérêts de la littérature est précisément de faire un pas de côté et d'adopter, l'espace de quelques pages, de points de vue, des histoires, différentes de sa propre vie.
    Lire des classiques permet de voyager dans l'espace et dans le temps, et de comprendre que les sociétés et les relations sociales ont changé.
    Je trouve qu'effacer les éléments qui peuvent nous déranger fausse la perception que l'on a du passé. Or, vue notre inculture générale sur le passé, si en plus on commence à effacer ce qui nous gêne, on risque vraiment d'oublier que nous venons d'une société raciste, sexiste, homophobe, etc., que des progrès ont été possibles et seront donc possibles à l'avenir.
    Enfin, voilà, c'est juste un avis.
    [Par ailleurs, je trouve ça assez cocasse que l'on s'insurge sur l'usage de quelques mots alors que l'essence même de histoires d'Agatha Christie ce sont des meurtres. Genre : "Oh, mon Dieu, on a insulté quelqu'un !" Enfin, on l'a tué aussi... 😅]

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Sur ce que tu soulignes dans ta dernière phrase, c'est en effet intéressant et paradoxal : cela tient au fait que dans une fiction, le "meurtre" n'est généralement pas considéré comme quelque chose de grave - alors que dans la vie, on le considère généralement comme le pire crime possible.

  • @I.dont.watch.ads.
    @I.dont.watch.ads. 22 дня назад +8

    Changer la terminologie ne change pas la réalité des choses

    • @Arkundja
      @Arkundja 22 дня назад

      Toutefois, une terminologie peut mal décrire une réalité. Une réalité mal nommée peut être préjudiciable.

    • @I.dont.watch.ads.
      @I.dont.watch.ads. 20 дней назад

      @Arkundja Dire " l'eau de l'épée" au lieu d'employer le terme " sang" ne rendra pas ce liquide moins rouge, moins vital ou moins offensant pour certains. A force de s'efforcer à être vertieux on transforme ce qui est synonyme de vie en quelque chose de strictement stigmatisant et martyrisant ;
      Juif noir arabe handicapé homo sont des descriptions et non des insultes. Et oui on doit les utiliser pour distinguer entre les individus et les communautés car nous sommes différents par notre race notre confession et note couleur de peau. Nous ne sommes pas des robots fabriqués en série dans une usine. On a instinctivement fait le choix de vivres dans des communautés qui nous séparent des autres communautés.
      Le vérité c'est que c'est dans la nature même de l'Homme d'éviter de faire face à la réalité de son existence et à toutes ses facettes ( Amour haine violence empathie). L'Homme ou certaines personnes n'arrivent pas à accepter leur nature qui n'est ni bonne ni mauvaise mais simplement humaine.
      Et puis effacer le souvenir de l'histoire c'est surtout un geste de profond mépris pour les victimes de cette histoire.

  • @geralddemeulemeester4961
    @geralddemeulemeester4961 20 дней назад

    Dans le film Le comte de Monte Christo, l’esclavagiste parle du nombre de "n..." qu’il peut transporter, ce qui est cohérent vu l’époque. Je me demande si la version anglophone ose aussi. 😅

  • @takkik282
    @takkik282 18 дней назад

    Censurer un livre pour y retirer tout ce qui peut choquer les gens a un problème plus pervers. Aujourd'hui, les gens ne supportent plus d'entendre ou voir des choses contraires à leur façon de penser, hors vivre dans une démocratie c'est dialoguer et du coup devoir parler d'idées qui peuvent être différentes. Je pense que ce n'est pas un hasard si aujourd'hui les extrêmes prospèrent, à force d'épurer notre environnement pour créer un monde 'safe', on est même plus capable d'échanger des idées, d'imaginer autre chose que le petit monde qu'on s'est construit parce qu'on est incapable d'entendre un autre son de cloche, d'affronter la réalité.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  18 дней назад

      "les gens ne supportent plus d'entendre ou voir des choses contraires à leur façon de penser" -> Ce n'est pas l'apanage de ceux qui s'indignent des termes "offensants" dans les romans d'Agatha Christie. C'est aussi précisément le cas de ceux qui s'indignent qu'on réécrive ses romans : ils ne supportent pas que des gens puissent penser différemment d'eux sur ce sujet.
      D'autre part, l'idée de la réécriture n'est pas "de ne pas choquer", sous-entendu : "les lecteurs de ces livres sont des âmes trop sensibles qu'il faut préserver." L'idée, c'est d'arrêter de véhiculer des stéréotypes infondés, racistes, et dénigrants au moyen d'un vocabulaire inadapté pour décrire des réalités.

    • @takkik282
      @takkik282 18 дней назад

      @@lecrivaillon "C'est aussi précisément le cas de ceux qui s'indignent qu'on réécrive ses romans : ils ne supportent pas que des gens puissent penser différemment d'eux sur ce sujet."; Non, c'est plutôt une mise en garde.
      " L'idée, c'est d'arrêter de véhiculer des stéréotypes infondés, racistes, et dénigrants au moyen d'un vocabulaire inadapté pour décrire des réalités." Donc, il faut réécrire l'histoire sous prétexte que cela risque d'influencer les gens ? Gommer l'esclavage, le colonialisme, les camps de la morts etc... ? C'est ce qui se produit avec le wokisme qui réécrit tout documentaire ou fiction historique pour retirer ce qui est problématique. Mais une fois qu'il ne restera plus aucune trace de ce qui était 'problématique' dans le passé, ne sommes-nous pas condamnés à reproduire les mêmes erreurs ?
      Ces livres sont comme une time capsule d'une autre époque. Si on veut faire évoluer les mentalité, il faut mieux encourager la discussion autour de ces sujets plutôt que d'effacer tout ce qui ne se conforme pas aux normes actuelles. Il faut arrêter de prendre les gens pour des abrutis incapable de faire la différence entre le passé et le présent. Utiliser les mêmes méthodes que les révisionnistes de l'histoire de l’extrême droite n'est pas une solution. Il faut être prêt à affronter le passé pour construire le futur, et non se bander les yeux.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  18 дней назад

      @@takkik282
      Une mise en garde ? Non, vraiment, il y a des commentaires qui dépassent totalement la mise en garde et sombrent purement et simplement dans l'indignation morale. Je ne mettrai pas tout le monde dans le même panier, mais enfin ces commentaires sont légion.
      Je ne dis pas "qu'il faut réécrire" : je dis qu'il n'y a pas lieu de s'indigner contre le fait de réécrire.
      Pour faire court, parce que je m'en suis déjà expliqué en commentaires et dans la vidéo : On n'efface rien, tant qu'on n'interdit pas les originaux. Encore une fois, réviser un livre ne veut pas dire "gommer l'histoire" ; les sensitivity readers ne cherchent pas à effacer ce qui a eu lieu hier, et les militants sociaux seront les premiers à rappeler ce qui se passait autrefois pour justement faire en sorte que des comportements inappropriés s'arrêtent. Les militants sociaux ne visent pas à effacer le passé : souvent, ils le connaissent d'ailleurs très bien et le rappellent eux-mêmes, pour inciter à prendre une autre voie.
      Si tu veux lire ces livres d'Agatha Christie comme des time capsules, c'est ton droit : il te suffit de lire les originaux, rien ne te l'interdit. (Et comme je le dis dans la vidéo, pour la plupart des auteurs, c'est probablement, si j'ai le choix, la décision que je prendrai aussi.)
      Mais si certains préfèrent lire des versions révisées, soit. C'est leur choix. Si c'est ce qu'ils veulent, je ne m'indigne pas ; je ne juge pas.

    • @takkik282
      @takkik282 18 дней назад

      @@lecrivaillon La plupart des gens ne vont pas voir très loin, ce qui veut dire qu'ils ne seront tout simplement jamais exposés aux originaux. On est dans une époque où les gens ne réfléchissent plus et ces modifications de texte vont dans ce sens. A une époque, on mettait des notes en bas de page ou à la fin du bouquin pour expliquer le texte dans son contexte. Ou alors une préface. Aujourd'hui on réécrit. Je n'y vois pas un progrès mais une régression.
      Et perso, je ne fais aucunement confiance à des militants pour préserver l'histoire, qu'importe leur cause. Ils ne sont pas objectifs et souvent très extrêmes dans leur position.
      Cela rappel surtout le pouvoir qu'on les diffuseurs. Parce que ce qui se passe avec les livres, se passent aussi dans le numérique avec des Googles et autres qui imposent leur point de vue moral, avec référencement, censure etc... Et qui avec le changement de présidence se retourne plus vite qu'une girouette.

  • @moutarde-fine8283
    @moutarde-fine8283 22 дня назад +4

    L'orientalisme est également un discours basé sur un racisme systémique et un ethnocentrisme et pourtant il nous a donné les lettres persannes ou Salammbô... Il faudrait aussi les réviser?

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Si tu étais allé jusqu'au bout de la vidéo, tu aurais pris connaissance du dilemme philosophique que je pose : "Est-ce qu'on lit un livre ou un auteur ?"
      Comme je le dis avec les exemples de Proust et Céline, il y a des auteurs pour lesquels lire la meilleure version d'une œuvre (ou une version plus morale) n'est pas ce que je recherche, ni ce que recherchent les lecteurs, car ce qu'on vise alors, avec de tels auteurs, c'est plutôt de découvrir leur vision, sans l'édulcorer, avec toutes ses forces et ses faiblesses.

  • @chatterton1822
    @chatterton1822 18 дней назад

    Il ne faudrait pourtant pas faire l'erreur de croire qu'une idéologie totalitaire doive obligatoirement se manifester par des bruits de bottes et des autodafés. On est à l'ère du "soft power". N'attendons pas d'être littéralement dans un monde à la 1984 pour s'inquiéter de certaines dérives.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 21 день назад

    Agathe Christine était d’accord avec la correction aux us qui a souffert du racisme anti noir énormément
    Pas en France où on a pas du tout le même rapport avec le racisme

  • @adione75
    @adione75 20 дней назад

    Notre époque cynique se drape de bien-pensance. Va t'il falloir réécrire la langue espagnole pour supprimer le mot "négro" qui signifie noir? Combien d'autres auteurs, livres, récits vont être confrontés à ce phénomène? que va t'il rester à la fin? (pas grand chose d'intéressant à mon avis). Faut-il réécrire "mein kampf" pour le rendre plus présentable et réhabiliter son auteur?

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  20 дней назад

      Parce que tu penses qu'il y a un public qui attend assidument une révision de mein kampf pour réhabiliter Hitler ?...

  • @aaos75
    @aaos75 21 день назад

    À l'avenir, il suffirait aux auteurs de faire les commentaires de leurs œuvres. En premier lieu, peu de choses changent rien n'est irréversible dans cette situation, bref, y'a pas mort d'homme. En outre, je me demande vraiment qu'elle est la "résilience" d'un style, à savoir la quantité de changement minimale qui fasse perdre les connotations initiales. Précisément, s'il y a un mot qui soit à la fois la clef de voûte d'une phrase, d'une importance capitale à la formulation, et à la fois sensible au point qu'on veuille le changer, n'y a-t-il pas un défaut grave, là le signe manifeste d'un style "fragile" ou "cassant" ? Le consensuel devient alors du béton armé sans esthétique, et la polémique un support aussi fragile que le papier de riz.
    Soit dit en passant que l'on peut ajouter l'argument de la désuétude : les mots d'autrefois, par exemple "Indians" pour ne pas dire l'autre, si l'on considère qu'ils étaient acceptables à l'époque, ne le sont vraiment plus aujourd'hui, "ou alors dites-les en publique si vous l'osez". En somme, l'argument du combat social est inutile, et des réécritures basées sur l'évolution du langage courant me semblent totalement légitimes.
    Dans un autre registre, je suis scientifique de formation, aussi j'ignore tout de ce que le monde académique nous enseigne pour développer une belle plume. J'en suis particulièrement curieux, si jamais le idées de vidéos viennent à manquer.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +2

      Merci.
      Bon, par contre, c'était très long de faire cette vidéo donc ces formats longs resteront exceptionnels à mon avis. 😅

  • @megantvenstrup7687
    @megantvenstrup7687 22 дня назад

    Si possible, j'aimerais bien une vidéo sur le livre 'Houris' où l'auteur à brisé le secret médical pour écrire son livre.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      J'ai mis le lien de la vidéo de la chaîne « Qu'est-ce qu'on lit » à ce sujet en description, mais à vrai dire, pour l'heure, je ne saurai pas trop quoi ajouter par rapport à elle.

    • @megantvenstrup7687
      @megantvenstrup7687 21 день назад

      @@lecrivaillon Merci. J'irais voir la vidéo recommandée.

  • @PrinceGrenouille
    @PrinceGrenouille 21 день назад

    Je me demande si on peut mettre au même niveau Roald Dahl à Cristie, au sens où le premier écrivait des livres pour enfants. Un lecteur adulte va remettre dans le contexte de l'époque, mais un enfant, forcément, ne le fera pas. Je dis ça en ayant en tête ma lecture de la première version Charlie et la Chocolaterie, où il y a effectivement un truc avec les oompas loompas qui sont des hommes noirs, petits, venant d'Afrique que Willy Wonka dupe parce qu'ils sont cons en tant qu'africains et les réduit en esclavage. Chaud quand même, je ne me vois pas lire ça à un môme de 6 ou 7 ans. (version qui a été modifiée du vivant de Roald Dahl d'ailleurs, pour faire des oompas loompas des créatures fantastiques) A côté de ça, Dahl était très fermement opposé à la modification de ses textes, et de fait, ça ne me parait pas correct de les modifier. Pour autant, effectivement, certains de ces textes sont compliqués à mettre dans des mains d'enfants à qui ils sont pourtant destinés. Et tout gamin n'a pas un parent derrière pour lui expliquer que l'auteur était raciste et antisémite (je ne le sors pas de mon chapeau, les ayants-droits ont eux-même communiqué là-dessus) Après, j'ai envie de dire, pourquoi ne pas les garder en l'état pour la postérité et un public adulte, vu ça n'est pas ce qui manque de bons auteurs jeunesse pour avoir des livres adéquats pour les enfants (bah oui, les éditeurs ne feront pas autant de pognon avec un autre, c'est vrai) Il y a aussi l'option du carton, comme pour les Aristochats, pour expliquer que certains passages montrent des représentations datées et stéréotypées.
    Je pense aussi que changer nègres en soldats, vraiment, c'est pas grave, surtout que c'est fait de façon nette et à grand bruit, et que ça ne s'est pas fait en secret. Il me semble qu'"ils étaient dix" est un des romans le plus vendu au monde, pas de souci pour avoir l'ancienne traduction si on y tient tellement (tu le soulignes bien, les versions antérieures ne disparaissent pas)
    Après, j'ai une position nuancée, je préfère qu'on garde le texte original, avec une remise en contexte (cf une fois de plus tiens, la représentation des juifs chez Cristie) et je dis ça....en ayant été sensivity reader sur trois romans primo- édités (pas réécrits donc). Je ne vais pas parler pour les collègues, mais clairement, on cherche au max à garder le texte original, parfois la modif se joue sur un seul mot avant parution et toujours en discussion avec l'auteur ou l'autrice. Mieux, de ce que j'ai expérimenté, ceux-ci étaient bien contents d'avoir ce regard sur leur travail (et non, je ne dirais ni qui, ni chez qui, ni aucun titre)

  • @ocrabilis
    @ocrabilis 21 день назад

    👍👍👍

  • @mathilde1212
    @mathilde1212 20 дней назад

    c'est quoi ce bordel ? ? ? c'est mon commentaire pre écoute de votre video. merci pour les éclaircissements

  • @dariusfunk1
    @dariusfunk1 21 день назад

    non mais j'hallucine "faisait-elle preuve de racisme inconscient ou systèmique" elle était sujet britanique du Royaume-Uni et du Commonwealth le plus grand empire ayant existé dans l'histoire qui s'est constitué par la guerre systématique par l'économique, le social et le militaire. Le racisme "c'est pas bien" c'est ce qui cimentait toute la structure du eux c'est eux et nous c'est nous, c'est à dire l'assurance d'un peuple contre les autres peuples et de maintenir ces derniers à leur place, votre vision individualiste est trop étroite pour vos propos. Agatha Christie est d'abord un sujet britanique et anglicane avant même d'étre femme, mère, auteure ou autre.en religion elle était traditionaliste et dévôte elle a failli ne pas épouser son second mari parce qu'il était catholique, elle a écrit au pape Paul VI pour qu'il autorise de noucveau la messe en latin en Angleterre après Vatican II... bref c'est malgrè tout cela qu'elle a réussi à écrire son oeuvre. Il faut prendre l'histoire à l'endroit

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Mais c'est totalement absurde ce que tu dis.
      Ce n'est pas parce qu'un individu naît et vit dans un pays qu'il cautionne tout ce que fait son pays et qu'il adhère, sans nuance, à l'idéologie de son gouvernement.

    • @dariusfunk1
      @dariusfunk1 21 день назад

      @@lecrivaillon mais elle l'a fait à son niveau, elle a divorcé et s'est enfuie lorsque son premier mari l'a trompé, mais Agatha Christie est un pur produit de l'empire britanique, son enfance, ses voyages, son mari archéologue (découverte et constitution d'une histoire des autres civilisations) alors que 99 % des gens ne se déplacaient pas à plus de 30 km de chez eux, il a fallu deux guerre mondiale pour qu'un éveil se constitue il faut une vie de réflexion quant tout autour de vous ne vous y autorise pas vous jugez avec l'esprit qu'est le votre aujourd'hui avec vos connaissances et leur médiatisation vous condamnez moralement une personne avec un anachronisme débridé c'est vous qui vous placez au-dessus de tout, vous planez comme un pur esprit détaché de tout mais vous êtes le résultat de cette civilisation

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Agatha Christie est un pur produit de l'Empire britannique, alors qu'elle avait une vie différente de 99% des britanniques de son époque ?...
      (Allez, je dis ça pour te taquiner. J'admets volontiers qu'on est toujours influencé par le milieu dans lequel on vit, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut préjuger les idées d'un individu par rapport à son milieu social, sans s'être intéressé à cet individu : c'est absurde.)
      Du reste, tu n'as visiblement pas dû regarder ma vidéo en entier, puisque je dis justement que je ne blâme pas Agatha Christie pour l'emploi de son vocabulaire - même si je le trouve regrettable. Il n'y a d'ailleurs aucune charge contre elle dans ma vidéo.
      Je ne me place pas au-dessus de tout ; je laisse simplement la morale de côté pour produire une réflexion.

  • @automatescellulaires8543
    @automatescellulaires8543 21 день назад

    c'est important de réécrire l'histoire, et les classiques. Il faudrait pas qu'on se souvienne trop du passé. Comme ça demain, on pourra reconstruire le monde d'hier, sans s'en rendre compte. Même si c'est plus efficace de réprimer par la loi, et la matraque, ce n'est pas la seule façon de faire de la propagande révisionniste. Lepen Père a été condamné plusieurs pour ses "interprétations" de l'histoire, pour autant il ne contraignait personne à l'écouter, le lire ou autre. Mais le baton de la loi a jugé à ce moment que proposer des versions fantaisistes de l'histoire, c'est dangereux pour la société. Avec les mouvements millitant aux états, amplifiés par les réseaux sociaux, la censure peut être effective et réelle, même sans passer par des lois. Il suffit que les libraires qui voudraient braver l'autorité de la bien pensance en proposant des anciennes version d'A.C, se fassent aggresser verbalement tous les trois jours, et qu'on mettent en désordre leurs étals une fois par mois par activisme. Avec suffisament de bonne volonté, on peut vraiment réussir à faire pression. Même si rien de très officiel ne vient soutenir l'éffort.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Discours de la peur totalement infondé :
      1- Les nouvelles versions n'effacent pas les anciennes, dans la mesure où personne ne les interdit. Elles restent accessibles.
      2- Un libraire qui commercialise les originaux d'Agatha Christie n'est en rien un opposant à la bien-pensance. Aucun groupe d'influence ne s'est opposé vigoureusement à ces versions au point de vouloir les faire cancel. Si cela arrivait, je condamnerais ces actes. Mais c'est pas du tout le cas, raison pour laquelle chercher à effrayer avec ce genre d'histoires relève d'une narration de la peur totalement absurde.

    • @automatescellulaires8543
      @automatescellulaires8543 21 день назад

      @@lecrivaillon "Aucun groupe d'influence ne s'est opposé vigoureusement à ces versions au point de vouloir les faire cancel. Si cela arrivait, je condamnerais ces actes." Alors d'accord. Si c'est vrai, tu as raison. Pour moi le vrai risque de censure n'est pas la loi, mais ces groupes, en tout cas aux USA. Personnellement je suis tout à fait convaincu (sans que cet avis soit non réversible) qu'il y a bien des tendances aux USA, à former naturellement ces groupes de censure et d'aggresion systématiques. Et pire, ces tendances s'exportent doucement avec beaucoup de lenteur à l'étranger, et contaminent le le reste du monde. En particulier la France.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Que des militants sociaux extrémistes existent, il n'en fait aucun doute - et encore une fois, je serai le premier à condamner leurs actions si elles s'apparentent à des formes de totalitarisme. Mais ce n'est pas parce qu'ils servent mal leur cause en usant de méthodes douteuses que tous les militants sont à mettre dans le même panier : voilà ce que je veux dire.

    • @automatescellulaires8543
      @automatescellulaires8543 21 день назад

      @@lecrivaillon qui vivra verra. Je ne suis pas très confiant, mais j'espère.

  • @jee-el4345
    @jee-el4345 22 дня назад +7

    Bon, 8 min, j'arrête !
    ça me rend dingue ce discours !
    comment peut-on, ose-t-on juger une personne et son oeuvre, datant d'il y a 100 ans, 2, 3 siècles, même 50 ans à l'aune de contraintes moralo-politiques actuelles induites par une minorité politique totalitaire ? c'est juste une aberration intellectuelle !
    Mais que les fantômes de Poirot ou James viennent tirer par les pieds ces iconoclastes !
    😡

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  22 дня назад +4

      Ce que tu ne réalises visiblement pas - car tu n'as pas regardé la vidéo en entier, et donc tu ignores tout de l'intégralité de mon propos -, c'est qu'en défendant la démarche des révisions (et non les révisions elles-mêmes), je suis moins du côté de la morale que ceux qui s'indignent des phrases scandaleuses d'Agatha Christie, et des autres qui comme toi s'indignent qu'on puisse oser toucher à ses textes "pour des raisons morales".
      En vérité, ton commentaire, c'est celui de quelqu'un qui s'indigne qu'on ose modifier les textes d'une autrice pour des raisons morales. Mais en t'indignant, tu fais toi-même preuve de moralité.
      Le problème n'est donc pas qu'on modifie des textes pour une raison morale ; le problème, c'est qu'on les modifie pour une raison morale qui ne correspond pas à ta propre morale.
      En cela, toute mon analyse est en dehors du champ de la morale.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 22 дня назад

    La censure existe si on donne sont avis sur des chose comme le conflit Israël Palestine et que ça vas pas dans le bon sens. Bizarrement beaucoup moins pour les actes pedophile

  • @FREDO4624
    @FREDO4624 20 дней назад

    A bon il y a des wokes qui savent encore lire ??...c est nouveau

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 21 день назад

    « si on indigne on ne réfléchit plus » comment traité les gens de cons de manière polie 😂

  • @maggyrusty527
    @maggyrusty527 21 день назад +6

    A quand la réécriture de la bible car là il y a de quoi faire....

    • @riposteintellectuelle-jeanbaer
      @riposteintellectuelle-jeanbaer 20 дней назад

      Il ya surtout de quoi faire avec la réécriture de Voltaire, raciste, esclavagiste, hypocrite de première...

  • @jomzrcoaching
    @jomzrcoaching 21 день назад

    Je m'abonne à votre chaîne mais je tiens à souligner l'argumentaire chronocentré et anachronique de cette vidéo. L'ethnocentrisme oui et quoi que .. c'est un terme encore inconnu du grand publique au début du XXe siècle.
    Quand on aime la littérature il ne faut pas systématiquement s'esssayer à l'histoire.

  • @Arkundja
    @Arkundja 22 дня назад

    ✅💯

  • @ycftokyo
    @ycftokyo 19 дней назад

    Heureusement si on a les ePub

  • @PrinceGrenouille
    @PrinceGrenouille 21 день назад

    Je me permets une parenthèse sur l’œuvre tombée dans le domaine public. En France, l’œuvre conservera le droit moral, donc on ne peut pas en faire n'importe quoi. Pour reprendre l'exemple des trois Mousquetaires, tu ne pourrais pas t'en servir pour illustrer le programme d'un parti politique par exemple. Et en vrai, je ne pense pas que tu puisses renommer D'Artagnan Tartempion d'ailleurs, à voir. Le site officiel économie du gouvernement explique bien tout ça, et il me semble, mais je me trompe peut-être, que c'est là une spécificité française.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Il faudrait un spécialiste du droit pour nous éclairer sur le sujet ; sur le droit moral, j’ai lu notamment qu’il fallait continuer de citer l’auteur - qui ne perd pas la paternité de son œuvre - ; après, il y a peut-être quelques spécificités que j’ignore. Je serais cependant étonné qu’on ne puisse pas changer le nom d’un personnage, ce qui est une pratique relativement courante dans le cas d’adaptations cinématographiques par exemple.

    • @PrinceGrenouille
      @PrinceGrenouille 21 день назад

      @@lecrivaillon Le problème du droit moral, c'est que c'est du cas par cas. ça tombe tu vas faire une adaptation porno des Trois Mousquetaires qui passera, mais une de Vingt ans après qui ne passera pas. Il y a bien sûr le fait de citer l'auteur etc, mais il y a aussi quelque chose d'indéfini sur le contenu même qui fait que tu ne fais pas ce que tu veux. C'est sur deux plans : 1 l'intégrité, soit les modifs, les coupes etc 2 l'esprit, et c'est ça le point tendancieux. Je cite carrément le site du gouvernement : "respect de son esprit : cela vise des modalités d’utilisation méconnaissant la volonté, l’esprit, que l’auteur a donnés à l’œuvre (détournements politiques ou promotionnels, utilisation pour illustrer des propos contraires aux positions de l’auteur, etc.)" en ajoutant cet autre point de la même source : " Ces obligations s’appliquent à toutes les œuvres sans limitation de temps (même après l’entrée dans le domaine public)."

  • @rogerlaitem4380
    @rogerlaitem4380 22 дня назад

    Il faudrait surtout réécrire les livres saints.

    • @BillDolworth
      @BillDolworth 21 день назад

      Vaste programme ( Dieu ) ! 😇

    • @BillDolworth
      @BillDolworth 21 день назад +1

      C'est quand même réconfortant d'écouter quelqu'un d'intelligent 🐵

    • @BillDolworth
      @BillDolworth 21 день назад

      Et si on f... la paix aux bons auteurs ?

    • @rogerlaitem4380
      @rogerlaitem4380 21 день назад

      @@BillDolworth A tous tous les auteurs et de prendre les lecteurs pour des enfants. une petite note signalant qu'une langue ça évolue en une petite note en première page pour l'expliquer, ce serait suffisant.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 22 дня назад +2

    Le mots woke n’est pas un mot s qui sert à décrédibiliser les wokes. C’est un mot qu’ils se sont attribuer eux même quand le terme SJW est devenu péjoratif. Cela servait à ce qu’il affirme leur supériorité moral en se prétendant éveillé. C’est leurs excès dans ce domeaine qui a mener à leur decredibilisation, pas le fait que leurs ennemie politique prononce le mots péjorativement

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +2

      Que certains militants sociaux aient un sentiment de supériorité morale, c'est une chose et je condamne en effet ce genre d'attitude.
      Mais nier le fait que le terme "woke" vise à les décrédibiliser, en les mettant tous dans le même panier, c'est malhonnête. Je ne vais pas me répéter, j'ai déjà expliqué pourquoi dans la vidéo.

  • @LEtoffedunChef
    @LEtoffedunChef 17 дней назад

    Vidéo hyper décevante. Je pense que tu as fait du meilleur travail et que tu en feras du meilleur. Mais là, ça passe pas.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  17 дней назад

      Il faudrait justifier et expliquer pourquoi, parce que là, je ne vois pas quoi faire de ton commentaire...

    • @LEtoffedunChef
      @LEtoffedunChef 17 дней назад

      ​@@lecrivaillon Désolé pour la longueur. Je trouve que ta vidéo n'est pas bonne car : 1) il manque cette distinction entre racisme, qui est une idéologie et une haine, et les préjugés raciaux qui sont les signes d'une société pour qui les races existaient et avaient des traces distinctives, des qualités et des tares. On s'y référait, et tout le monde n'était pas d'accord pour les définir. Mais elles existaient, et existeront longtemps encore, et n'impliquaient nullement le racisme. Céline est un vrai antisémite, et je ne demande pas à le réviser (comme toi) mais en ce qui concerne Christie, là, on se bat sur des mouchettes. En outre, le mot "nègre" peut être raciste ; mais il ne l'est certainement pas en toute circonstance. Beaucoup d'abolitionnistes voulaient sauver les "nègres". les mots ont de nombreuses facettes et les juger offensants et seulement comme tels, c'est encore une façon de se priver de ce qu'ils ont de magique. Car oui, les "dix petits nègres", était un titre curieux et évocateur dans l'esprit de beaucoup de jeunes enfants découvrant le polar. 2) Lorsque tu dis 'je peux comprendre que certaines personnes se sentent offusquées par..." il faut savoir que personne n'est réellement offusqué, c'est surtout de la comédie. Plusieurs personnes ont parlé de sensiblerie dans les commentaires, tu les as contredites, mais elles avaient raison. Ma copine est une ivoirienne qui est fan des Dix Petits Nègres depuis qu'elle est toute petite... et elle est pourtant très sensible à tout ce qui regarde sa couleur de peau, légitimement. Mais ces gens pseudo-offusqués, en l'occurrence, ne voient que ce qu'ils veulent voir. S'ils manquent de distance, c'est chez eux un défaut qu'il ne faut pas encourager, c'est le cas 1 fois sur dix. Le reste sont idéologues, et là, il faut les dénoncer car ce pouvoir de révision pourrait devenir très grand entre leurs mains. Leur idée est de déconstruire la littérature et nos schémas de pensée pour faire de nous des êtres parfaits. Leur idéologie existe, d'autant plus qu'elle est séduisante. Assoiffés de justice, ils sont prêts à sacrifier beaucoup de choses pour refaire l'homme à leur image. S'ils n'existaient pas, on se ficherait bien de cette histoire de réécriture. 3) Je n'ai pas aimé quand tu te moques de ceux qui "croient qu'on va vers le totalitarisme". Il faut savoir : soit on considère que des préjugés raciaux presque inoffensifs, peuvent conduire au racisme, et alors on censure par anticipation. Mais alors, dans la même logique, il faut accepter que le principe de la révision soit poussé dans toutes ses implications, et alors oui, il fait un peu penser à la novlangue de 1984. Plutôt que d'apprendre à l'homme comment penser, on pense à sa place pour s'assurer qu'il pense comme on le souhaite. On va alors jusqu'à court-circuiter sa source d'informations. Plus encore, c'est la porte ouverte à beaucoup de choses ; et ton commentaire sur l'écriture inclusive, montre que dans le fond, tu ouvres la porte. Or l'écriture inclusive est une écriture militante, par ailleurs fort avancée dans la société et donc c'est bien une instrumentalisation politique du livre qui est rendue possible ; le fait que ce cas précis en soit une forme bénigne n'empêche pas des formes malignes qui d'ailleurs existent déjà et ton auditoire y a déjà eu affaire personnellement. 4) Un peu de nuance, c'est bien, mais là, tu fais des nuances et des nuances de nuances... sans mettre le doigt sur la chose importante, pour moi, la première à dire, qui est mon point 5. Tu perds les spectateurs qui aiment que les choses soient dites simplement et c'est difficile de tenir la vidéo au bout. Moi, j'apprécie les nuances, mais j'ai trouvé que dans la forme tu te répétais sans être nécessairement si clair que ça. Je sais que tu es intelligent, mais tu es aussi sensible (on l'a vu) et du coup, on se doute que tu cherches à ménager ceux-ci ou ceux-la... cela nuit à la franchise du propos. Mais je continuerai à t'écouter pour voir si je me trompe. 5) La chose importante, que je voulais que tu dises, mais que tu n'as pas dit (enfin je n'ai pas tout regardé), c'est qu'une lecture est un moment sacré dans la mesure où une relation intime se noue entre un auteur, souvent mort, et un lecteur vivant. J'ai ressenti cela chez un auteur, une fois, avec Jacobsen. C'était une expérience forte. Ce moment nous fait franchir d'un bond une période, pour créer une intimité tout à fait singulière. L'art crée cette merveille qui défie le temps. Chercher à corrompre ce lien, c'est exprimer un certain mépris de l'art, et c'est perdre une des rares choses qui soient privilège du lecteur : la garantie de l'authenticité, sa confiance. C'est une grave rupture d'immersion, une trahison de confiance aussi. Tu as fait l'effort de comparer les deux versions ; mais les gens ne feront pas cet effort. Ils ne feront pas non plus l'effort de savoir si telle autre version a été rééditée. La plupart des gens prennent ce qu'on leur sert et les politiques éditoriales sont des contraintes que le lecteur ne contrôle pas. Il y a quelque chose de grave ici qui est brisé. Or, tu es passionné de littérature, c'était à toi de protéger ce lien. Tu ne l'as pas fait. Pour toutes ces raisons, cet épisode m'a déçu. Mais j'ai beaucoup aimé ceux sur : Pascal, Céline...

    • @LEtoffedunChef
      @LEtoffedunChef 17 дней назад

      @@lecrivaillon J'avais fait une longue réponse d'explication mais le robot l'a pas laissée passer je pense

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  16 дней назад +1

      Merci pour tes précisions qui me permettent d'y voir plus clair.
      Pour répondre aux différents points que tu abordes :
      1- Je n'ai pas ouvert de parenthèse dans la parenthèse pour préciser encore bien des choses sur la question du racisme, mais il me semble justement prendre le temps de positionner Agatha Christie sur cette "échelle", en précisant que je n'ai aucune preuve qu'elle vouait une haine contre une ethnie en particulier ; je souligne seulement que son vocabulaire est le fruit d'au moins une forme de racisme inconscient. On peut certes disserter longuement sur la question "Le mot "nègre" était-il raciste à son époque, en Angleterre ?" ; et j'avoue humblement que je n'ai pas la réponse, puisqu'il faudrait faire une analyse sémiologique/historique de ce vocabulaire pour apporter une réponse vraiment satisfaisante - chose qui sort de mes compétences - ; néanmoins, cela ne change rien à la finalité, car il m'apparaît évident, au regard des diverses formules qu'emploie Agatha Christie, qu'elle utilise régulièrement des mots péjoratifs - même à son époque - pour qualifier certains individus : l'emploi de "chink" au lieu de "chinese" en est un parfait exemple. À partir de là, elle ne voue peut-être pas de haine consciente et féroce contre les chinois, mais force est de constater qu'elle les dénigre, sans que ce soit justifié d'un point de vue artistique ou littéraire - ces formules chez Agatha Christie sonnent d'ailleurs souvent comme des faiblesses de style à mon goût. Le terme "nègre" ne doit pas faire oublier qu'il y a chez Agatha Christie encore une foule d'autres formules "racistes" ou très limite, qui ne peuvent pas être expliquées par les mêmes raisons.
      2- C'est sans doute avec ton point numéro 2 que je suis le plus en désaccord avec toi, parce que je te sens dans une position essentiellement idéologique. Laisser supposer que "personne ne se sent offusqué par..." et que "c'est de la comédie", c'est faire à la fois des généralités et un procès d'intention. Il n'y a qu'un seul point que j'accorderai là-dessus, comme je le souligne dans la vidéo : tous les militants sociaux ou individus issus de minorités ne sont pas des indignés, et ils ne demandent pas forcément la révision des œuvres ; je souligne même que je ne suis pas certain qu'ils seraient clients des versions révisées.
      À côté de ça, je n'encourage pas "le manque de distance" de certains lecteurs ; j'évite simplement de le condamner "en règle général", puisque certaines de leurs critiques peuvent être tout à fait légitimes, construites, pertinentes, et d'autres exagérées et simplement moralisatrices - donc bêtes et sans intérêt. J’évite donc de condamner sans avoir examiné. Quant au reste de ces gens que tu accuses d'être des idéologues, si par-là tu veux parler de militants extrémistes aux techniques d'influence douteuses, parce qu'autoritaires : oui, il faut les combattre. Mais ce n'est pas parce que certains soutiennent mal une cause que toute la cause est mauvaise, et que tous les militants sont à mettre dans le même panier. Enfin, je rappellerai aussi ce que je dis dans la vidéo : l'affaire des révisions d'Agatha Christie n'a pas été causée par un mouvement de cancel venu de militants sociaux extrémistes - ce que j'aurais condamné - ; ce sont des ayants droits qui ont pris spontanément la décision de les modifier, alors que rien ne les menaçait sérieusement.
      3- J’ai déjà montré dans ma vidéo que “modifier n’est pas nécessairement censurer”. La comparaison avec 1984 s’arrête dès lors qu’on s’intéresse au “Pourquoi” et au “Comment” tout ceci s’organise. En l’occurrence : rien n’interdit les originaux, aucune sanction n’est prévue par personne. La situation est très différente. Ensuite, tu écris : “Plutôt que d'apprendre à l'homme comment penser, on pense à sa place pour s'assurer qu'il pense comme on le souhaite.” Oui et non. Enfin, il y aurait beaucoup à dire là-dessus. D’un côté, la plupart des gens qui remplissent une mission d’éducation éduquent de toute façon pour inciter les autres à penser comme eux - il y a souvent dans un principe éducationnel un principe idéologique qui y est lié, même dans les démocraties. (Je ne m’étends pas plus sur le fait que ce soit bien ou mal pour éviter de divaguer, je le mentionne simplement.) Attention : Je ne dis pas non plus qu’un enseignement est nécessairement idéologique jusqu’à la moelle ; je relève simplement qu’il est très rare qu’aucun fondement idéologique ne se trouve en dessous d’un enseignement, même s’il ne s’observe qu’en demi-teinte, très subtilement ; cela impose une rigueur que, malheureusement, la plupart des enseignants (au sens de ceux qui transmettent) n’ont pas. Quoi qu’il en soit, je dis “oui et non”, car dans le même temps, ce n’est pas en changeant quelques mots dans un livre d’Agatha Christie qu’on va radicalement changer toutes les perceptions “racistes” d’une société. Je vois simplement là-dedans un moyen d’éviter de les normaliser. Rien de choquant à ça. Même si, je le répète, je ne dis pas “qu’il faut réviser les œuvres” ; je dis juste : “on le peut”.
      Tes propos sur l’écriture inclusive sont également manifestes d’une incohérence que je ne peux m’empêcher de souligner : il est étrange d’être contre “la novlangue” et contre “l’écriture inclusive” à la fois. L’écriture inclusive n’est militante que dans le combat politique de sa promotion, car sa finalité vise aussi et surtout à produire une langue plus précise. Il y a de nombreuses absurdités dans la langue française ; il est par exemple absurde de masculiniser le genre “d’un piano” et de féminiser celui “d’une guitare”, qui n’ont pas de sexe et devraient être neutres, pour coller mieux à la réalité qu’on observe. De la même façon, si j’écris “les musicien•nes” au lieu de “les musiciens”, pour signifier l’idée qu’il y a parmi eux des hommes et des femmes, j’aboutis à une langue plus précise, et cette précision permet in fine de penser avec plus de justesse. À partir de là, combattre des mouvements qui veulent permettre à la langue d’évoluer pour “l’enrichir”, pour lui permettre de rendre compte de nuances plus élevées, c’est une position incohérente. Surtout si l’on brandit l’argument de l’esprit : plus une langue est riche, plus la pensée est encouragée.
      4- Le sujet est vaste, dense. J’ai fait en sorte d’être le plus complet possible, tout en sachant que je ne peux être exhaustif. Mais je ne suis pas nuancé pour préserver les sensibilités de chacun ; je le suis avant tout parce que j’ai à cœur de faire preuve d’honnêteté intellectuelle vis-à-vis de moi-même.
      5- La raison pour laquelle je n’ai pas cette position de défense vigoureuse de l’art envers et contre tous tient à cette phrase que je dis à la fin de la partie 4 de ma vidéo : je ne sacralise pas l’art.
      Je citerai également Camus (Le Mythe de Sisyphe), qui présente bien ma position sur ce sujet : “Travailler et créer « pour rien », sculpter dans l'argile, savoir que sa création n'a pas d'avenir, voir son œuvre détruite en un jour en étant conscient que, profondément, cela n'a pas plus d'importance que de bâtir pour des siècles, c'est la sagesse difficile que la pensée absurde autorise.”
      Pour finir, je te remercie tout de même pour ce commentaire détaillé qui me permet d’y voir plus clair sur ce que tu avais à me reprocher - même si, comme tu le vois, j’ai des désaccords avec toi.
      J’apprécie cependant que tu aies exposé tes idées clairement et dans le calme. Cela me change de certains commentaires.

    • @LEtoffedunChef
      @LEtoffedunChef 16 дней назад

      @@lecrivaillon Merci pour la réponse. L'art n'est pas sacré, c'est certain, il ne l'a jamais été au sens strict et heureusement, Camus a raison, mais ce dont j'ai parlé est ce qu'il avait de plus proche de sacré, de plus noble disons, quel dommage que ce soit ici qu'on frappe. Ensuite, l'écriture inclusive est peut-être plus précise, mais elle n'apporte qu'une précision superficielle (le genre, c'est élémentaire, on est loin des belles subtilités entre quasi-synonymes qui, eux, font évoluer la pensée) et elle alourdit formidablement le mot. C'est une langue très laide (je sais de quoi je parle, j'habite près d'une fac qui a converti toutes ses affiches, en inclusif ; les phrases sont illisibles), mais là n'est pas le pire. C'est une langue qui est construite pour me culpabiliser ; si on la trouve laide, c'est que notre cerveau n'est pas lavé des préjugés du passé, c'est que nous sommes manipulés par le machisme ou le racisme latent, en d'autres termes : c'est que nous sommes voués à disparaître, à être broyés par l'époque, nous sommes le rebut de la civilisation. Tout ceci, nous le comprenons dès que la première phrase est sous nos yeux. Il ne sert à rien de continuer, l'insulte est faite. Personnellement, j'aime beaucoup cette occultation du féminin par le masculin dans la langue, j'aime écrire mes poésies, mes textes, mes scripts de cette façon ; et je n'en respecte pas moins les femmes, je ne les aime pas moins. C'est cette langue que j'ai aimée, et que je parlerai et écrirai, pour des raisons esthétiques aussi. Je n'ai jamais vu une écriture aussi frontalement insulter son lecteur, lui dire aussi clairement que s'il ne se soumet pas, s'il n'accepte pas sa diffusion, son officialisation, c'est qu'il est mauvais, c'est qu'il n'appartient pas au Bien, c'est qu'il sera détruit par la marche inéluctable du progrès. Cette insulte, cette violence bruite tout effort de communication. Vouloir communiquer dans ces conditions révèle un profond manque de savoir-vivre et de lucidité sur l'histoire de l'homme et, le pire, c'est qu'ils ne comprennent pas les femmes davantage. C'est très triste. J'ai fini, pour le reste, je te souhaite bon courage et je regarderai la suite.

  • @astral4564
    @astral4564 20 дней назад +2

    Putain toujours les « Wokes » bordel

  • @moutarde-fine8283
    @moutarde-fine8283 22 дня назад +3

    Le problème de la justice sociale à la sauce 2025 c'est l'absence total de relativisme de la part de ces agents de la morale. Les œuvres témoignent de leur temps, les transformer c'est réécrire et corrompre l'histoire au nom d'un politiquement correcte moderne. Je ne suis pas en accord avec ces révisions...

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад +1

      Les agents de la morale, ce ne sont pas seulement les militants qui demanderaient une révision des œuvres (je parle au conditionnel, puisqu'il n'est pas question de ça ici, mais je ne doute pas en même temps qu'il en existe), ce sont aussi tous ceux qui s'opposent et s'indignent face à ces militants.
      En cela, ton commentaire est aussi celui d'un "agent de la morale", puisque tu moralises la démarche de révision en la présentant comme quelque chose de "mal".
      Tu n'es pas du même côté de la morale que les militants que tu dénonces, mais tu t'inscris précisément, en t'exprimant de la sorte, dans une attitude moralisatrice.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 22 дня назад

    Leçon de moralité bonjour

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Voir une leçon de moralité dans mon discours, qui est amoral en cela que je laisse le bien et le mal de côté, contrairement à la plupart des gens qui s'indignent de ces révisions (dans un sens comme dans l'autre, qu'ils soient pour ou contre), c'est quand même faire preuve d'un manque flagrant de compréhension.

  • @lesalondesrefuses-sp4oy
    @lesalondesrefuses-sp4oy 22 дня назад

    c'est n'importe quoi 😢

  • @olpolf3388
    @olpolf3388 19 дней назад

    Houlala que de précautions oratoires vous faites ! Vous dites au moins 5 fois que Agatha Christie ne voulait pas choquer... On a compris. Comme si vous aviez peur... Rassurez-moi vous n'avez pas peur ?! La littérature est le passe-temps des hommes libres non ?
    Le mot "nègre" à l'époque n'était pas péjoratif. Et Gainsbourg chante dans Mélodie Nelson " sont des nègres portant des flambeaux". Mais pourquoi les woke ont-ils pignon sur rue alors que tout le monde semble les détester en commentaire ?

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  18 дней назад

      Pourquoi tant de précautions oratoires ? Mais parce que si je ne les fais pas, si je ne les répète pas, les gens ne comprennent pas ma position. Il n'y a rien de plus inattentif qu'un homme qui lit et qui croit avoir raison.
      Je dis cela avec d'autant plus de raison que cette vidéo est la seconde version d'une autre que j'avais publiée en décembre, et dans laquelle je me suis fait insulter en commentaire par des dizaines d'individus - qui n'avaient justement pas compris les nuances de mon propos.
      Alors oui je me répète, mais c'est parce que JE SAIS que si je ne le fais pas, des spectateurs inattentifs s'indignent bêtement.
      Ensuite, tu peux ergoter autant que tu veux sur le caractère péjoratif du mot "nègre" à l'époque d'Agatha Christie, ça ne répond en rien à ses autres choix très douteux de vocabulaire. ("Chink" pour qualifier un chinois, ses nombreuses phrases antisémites, etc.)
      Enfin, à propos de ton : "Les wokes ont pignon sur rue" -> C'est surtout leur caricature qui est ultra médiatisée par leurs détracteurs.

    • @olpolf3388
      @olpolf3388 18 дней назад

      @@lecrivaillon merci d'avoir pris le temps de répondre.
      Mon avis est que je vois une contradiction, sans doute tout à ton honneur, entre la subtilité de ton propos (je m'en suis fait une idée dans une autre de tes vidéos littéraires) et les réactions de ces personnes qui, s'il faut leur répéter cinq fois les choses, ne sont de ce fait pas destinées à comprendre ces propos subtils. Pisser dans un violon, j'aime cette formule surréaliste...
      D'accord pour le mot "nègre". Il me semble que dans les années 30 c'était l'équivalent de notre "un black". Nègre veut d'ailleurs dire noir, comme Black. On change juste de signifiant, ce qui est d'ailleurs important .
      Au risque de te choquer, j'ai connu des personnes qui avaient grandi dans les années 30 et qui avait parfois un vocabulaire limite. C'était pourtant des personnes adorables et qui ne mettaient pas de sens raciste dans leur mot. Si Agatha Christie écrivait Chink ce mot est un témoin des mentalités de l'époque. En le supprimant on supprime son témoignage.

    • @olpolf3388
      @olpolf3388 18 дней назад

      Juste pour ajouter : je vois que tu aimes raisonner, donc tu t'aperçois bien que la caricature est intrinsèque à certaines outrances des wokes eux-mêmes ? Je te laisse choisir dans le cinéma, les exemples sont foison. Dans 10 ans ces "débats" on ne les aura plus. Enfin le wokisme n'existe pas. C'est le faux nom par lequel on désigne l'américanisation de certaines façons de penser. Tout ceci vient des États-Unis et non de notre vieille Europe. Les concepts et le vocabulaire de Victor Hugo suffit largement à mener des combats que pense mener les wokes.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  18 дней назад

      @@olpolf3388 Bien sûr qu'il y a des militants sociaux qui ont un comportement extrême et outrancier. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut en déduire que tous les militants sociaux sont extrémistes et outranciers ; or, c'est justement cette confusion qui est faite par leurs détracteurs.
      Nietzsche disait que le meilleur moyen de nuire à une cause, c'est de la soutenir pour des raisons perfides. J'ajouterai même : c'est de mal la servir.
      Mais que certains la servent mal ne doit pas faire oublier que la cause peut être légitime et aussi bien servie par d'autres.
      Pour répondre à ton précédent commentaire : Je dis explicitement dans la vidéo qu'utiliser un vocabulaire tel que celui d'Agatha Christie ne fait pas d'un individu une mauvaise personne. Je n'ai aucun doute que je me serais bien entendu avec bien des britanniques des années 1930, en dépit de leur langage.
      Le mot "chink" a une connotation péjorative évidente.
      Les gens ne lisent pas Agatha Christie parce qu'ils tiennent "au témoignage de son époque". Ils lisent Agatha Christie pour son univers policier, pour faire face à un mystère et le résoudre. C'est du divertissement.
      Enfin, si l'on veut vraiment comprendre une époque, il est nécessaire d'avoir des notes de bas de page qui contextualisent certaines informations. Un lecteur, par lui-même, n'a pas forcément les codes pour décrypter tout ce qu'une formule peut symboliser sans le contexte auquel elle fait référence. (Mais encore une fois, la plupart des lecteurs d'Agatha Christie sont davantage là pour l'histoire qu'elle écrit que pour recueillir les témoignages d'une époque. De toute façon, une fiction n'est pas forcément représentative de son époque. En témoigne par exemple la série "Emily in Paris" qui, si dans 100 ans, crée des représentations de ce qu'était la vie des parisiens aujourd'hui, en donnera une version très romancée, bien loin de la réalité.)

  • @BillDolworth
    @BillDolworth 21 день назад

    Cette vidéo n'est pas "politically correct". B... de m... 😊

  • @francoisrct2263
    @francoisrct2263 22 дня назад +8

    Il y a un angle mort dans le sujet de cette vidéo qui n'a pas été traité je trouve, bien qu'elle soit de qualité.
    Ce qui selon moi est dommage dans la révision d'une œuvre pour des considérations morales, ce n'est pas l'imposition d'une doxa pseudo wokiste dont parle les franges conservatrices de la société, mais bien l'effacement pur et simple d'une œuvre témoin de son temps ou au moins de son auteur.ice.
    Je n'ai personnellement aucune envie de continuer à lire des livres emprunts d'une culture raciste, colonialiste, antisémite ou encore misogyne sans qu'aucun ajout a minima explicatif ne soit fait.
    J'ai lu très tôt dans ma vie des "classiques" de la littérature et ceux-ci n'étaient pas annotés. C'est regrettable car des explications claires des problématiques morales à travers différents biais (note de l'éditeur en pré/postface, notes de bas de page, n.d.l.e...) eut été utile à ma compréhension de l'œuvre et du monde. Et plutôt que de lire une révision qui annihile le caractère historique d'un livre, j'aurais aimé qu'on renseigne sur le pourquoi du comment cet.te auteur.ice en est arrivé à utiliser telle tournure ou vocabulaire.
    Informer c'est prévenir avant de guérir, là où effacer c'est oublier. Et nous devons faire un travail de mémoire sur le caractère discriminatoire de nos sociétés pour ne pas en reproduire les conséquences.
    Quand à ceux qui souhaitent leur conservation originale sans aucune retouche ni remise en contexte, c'est qu'ils voient probablement dans ces œuvres un moyen de continuer à maintenir certains discours ou pensées.

    • @raphaelrichard5829
      @raphaelrichard5829 22 дня назад +3

      je ne répondrait que sur le derniere partie, trouverais tu normal que l'on réécrive Mein Kampf dans une version édulcorée ? Faire une remise en contexte est necessaire, refomuler en revient a effacer l'oeuvre originale, c'est une autre facon de bruler les livres qui ne nous plaisent pas... Ca en reviendrait a recouvrir d'un voile l'origine du monde ou les seins de la Vénus d'Urbino. Ne vaut il pas mieu s'eduquer a la pensée critique qu'a la critique elle meme ?

    • @francoisrct2263
      @francoisrct2263 22 дня назад +1

      @raphaelrichard5829 c'est exactement le sens de mon commentaire, je t'invite à le relire.
      Quand au sujet tres precis de Mein Kampf, ce livre n'a pas lieu d'être publié et est d'ailleurs interdit a la vente et la publication pour des raisons évidentes et nécessaires. Le travail de réflexion critique sur la pensée nazie me paraissant relativement fournie dans notre société, bien qu'une frange fascisante voire fasciste en édulcore les idées de façon à les rendre à nouveau populaire aujourd'hui.

    • @gamekilleuse9185
      @gamekilleuse9185 22 дня назад +3

      ​@@raphaelrichard5829
      Je partage votre avis .
      J'ai déjà argumenté plus haut,, donc pardon pour mon commentaire lapidaire ....

    • @expos-ito7385
      @expos-ito7385 22 дня назад +7

      Rien t'oblige à lire les textes qui te déplaisent. Les réécrire comme te plairait revient, non seulement à réécrire leur histoire mais d'ainsi l'Histoire. Les œuvres du passé témoignent du passé et leur réécriture contribue à le fausser.

    • @francoisrct2263
      @francoisrct2263 22 дня назад

      @@expos-ito7385 je vous invite à me relire avec attention, je me positionne moi même contre la réécriture des textes, lisez mieux

  • @eric7314
    @eric7314 22 дня назад

    Vive cette vidéo étayée qui donne tant d'éléments pour se faire son opinion éclairée.
    Ce qui me laisse dans la réaction, la réécriture des dialogues des fictions. En déduire que ce qu'un auteur fait dire à son personnage est l'auteur. J'ai un exemple encore + hard, Zola dans son premier roman La confession de Claude, fait dire à Laurence, qui veut se remettre avec Claude après l'avoir trompé, je cite, "tu me battras" .En déduire que Zola était partisan de la violence conjugale, hem hem . Il me semble normal et logique que les personnages incarnent le meilleur et le pire de l'époque de l'écriture ou l'action de l'histoire. Ca a même un intérêt historique pour les lecteurs des générations suivantes.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  22 дня назад +2

      Ça rejoint ce que Romain Gary dit dans la vidéo que j'ai faite sur lui : Il faut faire attention à différencier le langage de l'auteur du langage de ses personnages.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 22 дня назад +1

    « Agathe Christine n’aurais pas aimé que des lecteur se sente agresser par son VOCABULAIRE ? »
    Mais à quel niveau de fragilité faut il être exactement pour se sentir agresser par un livre et son VICABULAIRE ÉCRIT il y a plus d’un demi siècle ?
    Le mot negre était déjà problématique aux États Unis… mais pas en Angleterre et la dame était anglaise. Les relations des américains aux noir ne sont pas les même sur toute la planète

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  21 день назад

      Attitude purement moralisatrice de critiquer "la fragilité" des lecteurs qui pourraient se sentir blessés par ses tournures de phrase, en laissant supposer que ce n'est pas bien, qu'ils sont faibles, etc.
      C'est amusant parce que dans un autre commentaire, tu me reproches de faire une leçon de morale, et pourtant, tu es en plein dans la morale toi-même.
      Ensuite, oui, le mot "nègre" était très problématique aux États-Unis à son époque, et moins en Angleterre. Ces sociétés étaient différentes. C'est pour cette raison que je n'accable pas Agatha Christie pour l'emploi de ce mot - même si, pour d'autres termes, ils pouvaient déjà être problématiques à son époque, en Angleterre, comme toutes ses allusions antisémites.

  • @EatTheBook
    @EatTheBook 21 день назад

    Je suis pour la censure mais aussi contre …..

  • @VincentVSD
    @VincentVSD 22 дня назад +4

    Dans le cas d'Agatha Cristie, il s'agit d'une censure au nom du politiquement correct. Faire ça c'est être une ennemi de la littérature car la littérature c'est la forme d'art du politiquement correct

    • @raptorzarathoustra820
      @raptorzarathoustra820 22 дня назад

      Ok.

    • @troublefist
      @troublefist 22 дня назад +3

      T'as rien écouté, j'espère que t'as pas regardé en entier sinon quelle perte de temps.

    • @Gihennne
      @Gihennne 22 дня назад

      t'as un gars qui se casse le c... pour faire une vidéo d'une heure où tout est parfaitement calibré, nuancé et mesuré et, paf, t'as un béotien qui arrive et qui en deux phrases dit l'extrême inverse de ce qui est dit dans la vidéo et en plus est fier de lui. Franchement, heureusement que c'est pas pour ce genre d'individu que l'on doit proposer des contenus de si haute tenue.

    • @lecrivaillon
      @lecrivaillon  22 дня назад +2

      En soi, qu'il veuille contredire mon propos, ce n'est pas un souci ; mais disons qu'il faudrait au moins qu'il parte de mes arguments pour proposer une antithèse pertinente. Là, il n'y a pas d'argument, pas de contre-argument. Je ne sais même pas quoi dire. 😅

    • @oiseaudeminerve1478
      @oiseaudeminerve1478 21 день назад +1

      Peut-être voulais tu dire que "la littérature c'est la forme d'art du politiquement INcorrect".
      Ce qui aurait un plus de sens, même si la notion idiote de politiquement correct/incorrect n'a guère de rapport avec l'art ou la littérature.

  • @benoitbarthes394
    @benoitbarthes394 20 дней назад

    Le jesuitisme et le wokisme réunis pour le meilleur et surtout pour le pire dans cette video. Résumé : le style permet le racisme mais Agatha christie qui n avait pas de style n' a pas le droit d employer le mot en N...
    Les ayant droit ont agi sous pression commerciale. Vous faites l' impasse en plus sur une ideologie asphyxiante en Angleterre que tout le monde connait sauf vous apparemment.