Brigitte Balleys: Les Nuits d'été by Berlioz

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  • Опубликовано: 20 янв 2025

Комментарии • 2

  • @mikeos1
    @mikeos1 5 лет назад

    wonderful performance.

  • @corsettipierre-paul5059
    @corsettipierre-paul5059 5 лет назад +1

    1. Villanelle (H 82)
    Date de composition : mars 1840. Orchestration : mars 1856.
    Quand viendra la saison nouvelle,
    Quand auront disparu les froids,
    Tous les deux, nous irons, ma belle,
    Pour cueillir le muguet aux bois ;
    Sous nos pieds égrenant les perles
    Que l'on voit au matin trembler,
    Nous irons écouter les merles
    Siffler.
    Le printemps est venu, ma belle,
    C'est le mois des amants béni,
    Et l'oiseau, satinant son aile,
    Dit des vers au rebord du nid.
    Oh ! viens donc sur ce banc de mousse
    Pour parler de nos beaux amours,
    Et dis-moi de ta voix si douce :
    Toujours !
    Loin, bien loin, égarant nos courses,
    Faisons fuir le lapin caché,
    Et le daim au miroir des sources
    Admirant son grand bois penché ;
    Puis chez nous, tout heureux, tout aises,
    En paniers enlaçant nos doigts,
    Revenons rapportant des fraises
    Des bois.
    2. Le Spectre de la rose (H 83)
    Date de composition : antérieure à novembre 1840. Orchestration : fin de 1855-janvier 1856.
    Soulève ta paupière close
    Qu'effleure un songe virginal,
    Je suis le spectre d'une rose
    Que tu portais hier au bal.
    Tu me pris encore emperlée
    Des pleurs d'argent de l'arrosoir,
    Et parmi la fête étoilée
    Tu me promenas tout le soir.
    Ô toi qui de ma mort fus cause,
    Sans que tu puisses le chasser,
    Toutes les nuits mon spectre rose
    À ton chevet viendra danser.
    Mais ne crains rien, je ne réclame
    Ni messe ni De Profundis ;
    Ce léger parfum est mon âme,
    Et j'arrive du paradis.
    Mon destin fut digne d'envie,
    Et pour avoir un sort si beau,
    Plus d'un aurait donné sa vie,
    Car sur ton sein j'ai mon tombeau,
    Et sur l'albâtre où je repose
    Un poète, avec un baiser,
    Écrivit : Ci-gît une rose
    Que tous les rois vont jalouser.
    3. Sur les lagunes : lamento (H 84)
    Date de composition : antérieure à septembre 1841. Orchestration : mars 1856.
    Ma belle amie est morte,
    Je pleurerai toujours ;
    Sous la tombe elle emporte
    Mon âme et mes amours.
    Dans le ciel, sans m'attendre,
    Elle s'en retourna ;
    L'ange qui l'emmena
    Ne voulut pas me prendre.
    Que mon sort est amer !
    Ah ! sans amour, s'en aller sur la mer !
    La blanche créature
    Est couchée au cercueil ;
    Comme dans la nature
    Tout me paraît en deuil !
    La colombe oubliée
    Pleure et songe à l'absent ;
    Mon âme pleure et sent
    Qu'elle est dépareillée.
    Que mon sort est amer !
    Ah ! sans amour, s'en aller sur la mer !
    Sur moi la nuit immense
    S'étend comme un linceul ;
    Je chante ma romance
    Que le ciel entend seul.
    Ah ! comme elle était belle
    Et comme je l'aimais !
    Je n'aimerai jamais
    Une femme autant qu'elle.
    Que mon sort est amer !
    Ah ! sans amour, s'en aller sur la mer !
    4. Absence (H 85)
    Date de composition : antérieure à novembre 1840. Orchestration : février 1843.
    Reviens, reviens, ma bien-aimée !
    Comme une fleur loin du soleil,
    La fleur de ma vie est fermée
    Loin de ton sourire vermeil.
    Entre nos cœurs quelle distance ;
    Tant d'espace entre nos baisers !
    Ô sort amer ! ô dure absence !
    Ô grands désirs inapaisés !
    Reviens, reviens, ma bien-aimée, etc.
    D'ici là-bas, que de campagnes,
    Que de villes et de hameaux,
    Que de vallons et de montagnes,
    À lasser le pied des chevaux !
    Reviens, reviens, ma bien-aimée, etc.
    5. Au cimetière : clair de lune (H 86)
    Date de composition : antérieure à septembre 1841. Orchestration : mars 1856.
    Connaissez-vous la blanche tombe
    Où flotte avec un son plaintif
    L’ombre d’un if ?
    Sur l’if, une pâle colombe,
    Triste et seule, au soleil couchant,
    Chante son chant ;
    Un air maladivement tendre,
    À la fois charmant et fatal,
    Qui vous fait mal
    Et qu’on voudrait toujours entendre,
    Un air, comme en soupire aux cieux
    L’ange amoureux.
    On dirait que l’âme éveillée
    Pleure sous terre, à l’unisson
    De la chanson,
    Et du malheur d’être oubliée,
    Se plaint dans un roucoulement
    Bien doucement.
    Sur les ailes de la musique
    On sent lentement revenir
    Un souvenir ;
    Une ombre, une forme angélique
    Passe dans un rayon tremblant,
    En voile blanc.
    Les belles de nuit, demi-closes,
    Jettent leur parfum faible et doux
    Autour de vous,
    Et le fantôme aux molles poses
    Murmure en vous tendant les bras :
    Tu reviendras !
    Oh ! jamais plus près de la tombe
    Je n’irai, quand descend le soir
    Au manteau noir,
    Écouter la pâle colombe
    Chanter, sur la pointe de l’if,
    Son chant plaintif !
    6. L'Île inconnue (H 87)
    Date de composition : antérieure à septembre 1841. Orchestration : mars 1856.
    Dites, la jeune belle,
    Où voulez-vous aller ?
    La voile enfle son aile,
    La brise va souffler !
    L'aviron est d'ivoire,
    Le pavillon de moire,
    Le gouvernail d'or fin ;
    J'ai pour lest une orange,
    Pour voile une aile d'ange,
    Pour mousse un séraphin.
    Dites, la jeune belle, etc.
    Est-ce dans la Baltique ?
    Dans la mer Pacifique,
    Dans l'île de Java ?
    Ou bien est-ce en Norvège,
    Cueillir la fleur de neige
    Ou la fleur d'Angsoka ?
    Dites, la jeune belle,
    Où voulez-vous aller ?
    Menez-moi, dit la belle,
    À la rive fidèle
    Où l'on aime toujours.
    - Cette rive, ma chère,
    On ne la connaît guère
    Au pays des amours.
    Où voulez-vous aller ?
    La brise va souffler !