En lisant les commentaires je me rends compte que la pression sociale des études est toujours présente, même dans notre génération. Oui, de hautes études peuvent être un méga plus, mais seulement quand on a un projet pour lequel on est prêt à s'investir derrière. J'ai fait deux licences à l'université dans l'unique but pour la première de ne pas décevoir mes parents, la seconde de retarder mon entrée dans le monde du travail qui me terrorisait. Votre santé mentale est plus importante que vos études. Les confinement ont permis de prendre conscience de ça et de se dire qu'il est vraiment plus enrichissant dans la vie que de tester différents petits métiers, dehors ou en intérieur, c'est l'expérience qui prime sur les diplômes et c'est l'école de la vie qui fait grandir et se dépasser. J'ai fini par me dire que j'étais dépressive/anxieuse tous les jours à la fac c'était uniquement parce que je travaillais le mental bien plus que mon physique. Aujourd'hui je travaille en montagne dehors en saison d'hiver et je me sens tellement plus épanouie. Vous êtes tous capable de vous trouver, ça passe par le contact avec les gens, par différentes passions, toucher à tout, s'ouvrir à tout... on a tous une place qui nous attend, et il faut s'autoriser à ne pas être sur la bonne route, et c'est okay. Merci de m'avoir lue et merci Carolina pour ta vidéo qui me parle énormément !
@@lauretijou4494 Je suis saisonnière en station de ski ! Beaucoup y travaillent à l'année car les remontées mécaniques restent ouvertes pour les randonnées en altitude. J'ai souhaité ne faire que l'hiver pour pouvoir voyager durant l'été, et revenir en station de ski ailleurs au prochain hiver.
@@lauretijou4494 Quand il a neigé et qu'il y a eu mauvais temps, ça faisait bizarre d'aller dehors ne haut de la montagne pour pelleter la neige toute la journée et affronter des températures négatives... quand tu rentres t'es crevé et tu dors hyper bien haha !! Ça n'a pas duré aujourd'hui il fait très beau depuis plusieurs semaines mais l'entrée en matière était coriace, ça m'a sortie drastiquement de ma zone de confort. Moi j'aime bien ce post ! J'ai hâte que la saison se termine pour passer à autre chose et voyage run peu avec le camion.
J N ai pas été encourager PARS des gen6d acceuil pour faire des études , pdt le covi , j m suis dit , Pétain j suis contente q j n ai pas fait des etuxe6. TRAVAILLER très tôt à 16 ans. Vers 50 ans j ai repris des études DE de pédicure .
Hello, Petit partage perso: j'ai 26 ans et je viens de terminer mon master de psycho/socio. Ça m'a pris 7,5 ans 😅 4 ans pour le bachelor (parce que j'ai redoublé la 1ère année), et gros burnout pendant le master, il m'a fallu 1 an et demi supplémentaire pour faire mon mémoire. Je me suis retrouvée au plus bas mais j'ai tenu bon car il me restait plus que le mémoire à faire. C'est affolant qu'on soit si nombreux à se retrouver dans des états physiques et psychiques si bas alors qu'on est en plein dans la vingtaine et qu'on devrait vivre nos plus belles années. La société nous écrase...
Quasi le même parcours que toi! Sauf qu'entre le bac et le master j'ai fait une pause de deux ans (pdt lesquels j'ai bossé dans un secteur totalement différent de mon bac), puis j'ai finalement décidé de reprendre le master, pour mtn finir mon mémoire à 28 ans.. Ces études ont été des années de chaos, partagé entre honte, déprime (pensées suicidaires récurrentes) , angoisse tout du long, et la culpabilité quand on voit que d'autres y arrivent très bien, des amis qui avancent et pas nous, des amis qui ne comprennent pas notre parcours.. La dernière année j'ai même développé des tics nerveux contre lesquels je lutte encore ajd.. Bref, ça fait du bien de voir que d'autres ont des parcours similaires.. Courage à toi !!
@@vnr4164 Je suis désolée que tu aies à vivre ça toi aussi 😔 De mon côté j'ai encore des séquelles aussi, et d'ailleurs je ne me sens pas encore prête à chercher un emploi, parce que je dois encore prendre le temps de me reconstruire et prendre soin de moi (santé physique et mentale). Sinon je sens que je vais aller droit dans le mur. Et ça aussi peu de gens le comprennent. Et pas facile avec la pression financière notamment. Mais j'ai espoir que ça aille gentiment mieux. Et je l'espère pour toi aussi! Je me suis fais aidée avec une psychothérapie TCC (thérapie cognitivo-comportementale) si jamais. Peut-être que ça pourrait t'aider aussi avec l'anxiété et les tics si c'est quelque chose qui te déranges. Courage en tout cas, on va y arriver 💪
A l'université de Rennes 2, on a un cours qui s'appelle "inégalités et répartition des revenus" et tu racontes exactement ce que la prof disait : plus on avance dans notre parcours universitaire, moins on retrouve de personnes qui appartiennent aux classes populaires
@@EliseAzizac'edt juste pour plomber qui ont de faux espoir et les gosses de riche en général ont déjà leur poste préparé après les études et peuvent même aller taffer à l'étranger
Coucou Caro, (Je m’excuse d’avance pour la longueur de ce message) Cela fait des années maintenant que je suis tes vidéos avec beaucoup d’intérêt et c’est la toute première fois que je t’écris un commentaire (je fais partie de cette majorité silencieuse, fidèle mais peu réactive). Je suis anthropologue de formation et je connais le monde de l’université assez intimement car je réalise un doctorat depuis quelques années déjà. Je voulais te remercier pour le travail de vulgarisation scientifique que tu effectues, mais également pour cette vidéo en particulier. La sincérité de ton histoire est aussi touchante que ton analyse sur le monde universitaire est pertinente et clairvoyante. Tu as mis le doigt sur un élément qu’on n’enseigne pas assez aux jeunes qui veulent se lancer dans l’aventure universitaire (et tant se cassent la gueule face au système, parfois sans comprendre pourquoi) : quoi qu’on en dise, on n’est pas tous égaux face aux études supérieures. Avec ta grille de lecture sociologique, tu mets en avant tant les facteurs sociaux qu’individuels. D’un côté, tu parles des différences de classe et tout ce qu’elles impliquent (de l’habitus en passant par la possession ou non de capitaux sociaux, économiques, culturel, la présence ou non de soutien parental ou d’un environnement favorable, etc.). De l’autre, tu soulignes implicitement les facteurs individuels (le contexte de vie, l’état psychologique, la personnalité, les aspirations et rêves, etc.) qui jouent également un grand rôle dans la vie estudiantine. Je rajouterai une 3ème catégorie de facteurs : ceux inhérents au système universitaire (les règles administratives, la difficulté d’accès aux aides ou bourses, etc.) qui peuvent se révéler être de véritables freins. Ce que je trouve aberrant, c’est que personne ne parle de tout ça (à part les chercheurs en éducation mais bon soyons honnêtes, c’est des informations de niche). Les seuls échos de ce type d’expérience sont ce que j’appelle les « désenchantés de l’université », c’est-à-dire les personnes qui, comme toi, ont abandonné leurs études en cours de route (parfois même après être monté quand même « haut », master ou doctorat). Cela va te paraître paradoxal, mais nous, chercheurs et professeurs, on a besoin d’entendre des témoignages de ce genre. Plus que de lire des recherches là-dessus, on a surtout besoin d’entendre le vécu des élèves racontés par personne d’autre qu’eux-mêmes. Ton storytelling est vraiment bon et tu mets tous ces éléments en lumière d’une manière si claire. Que tu sois en lien ou non avec le monde de la recherche universitaire, je trouverai si intéressant si, un jour imaginons, tu produises une recherche sur ce que tu as développé dans cette vidéo : les différents facteurs pouvant être un frein aux études universitaires (tant leur accès que le bon déroulement une fois qu’on est dedans). Tu peux d’ailleurs continuer de récolter des données là-dessus comme tu le fais déjà avec cette vidéo ou à travers les conversations que tu as avec d’autres. Toujours est-il que je continuerai de suivre ton travail avec attention. BREF, merci d’exister. Merci pour ton travail. Ce que tu dis et ce que tu vis/as vécu a de la valeur. Merci pour le temps et l’énergie que tu dépenses à créer ces vidéos. Merci de créer des espaces pour ce genre de discussion !
Cette vidéo c'est un antidote, je te jure. L'an dernier j'ai traversé à peu près les mêmes questionnements, la même phase de dépression immense et terrifiante. J'étais en troisième année de licence d'archéologie et je me sentais si mal...si inadéquat. Tout le monde autour de moi disait que j'étais un touriste universitaire et juste...j'arrivais plus à ne pas les croire. Je m'en voulais de jamais trouver une fac qui puisse comprendre mes difficultés (j'ai une vue de merde, donc je vois jamais les écrans, et je me tape une fatigue visuelle constante...en plus d'avoir des insomnies de MALADE). Je m'en voulais d'avoir 26 ans et de me dire "bah ouais, je suis le plus vieux de ma famille et tout le monde qui parle de moi ne voit qu'une espèce de raté". Tout ça c'était juste trop, vraiment. J'ai disparu pendant un semestre et quand j'ai voulu passer les examens en rattrapage - pour ne pas ENCORE partir sur un échec - je me suis juste rendu compte que j'allais finir par haïr mes études alors que j'adore ce que je fais. Genre vraiment, j'ai une gratitude immense envers l'anthropologie et l'archéologie pour tout ce que j'ai pu apprendre sur l'histoire coloniale et qui a pesé sur toute mon enfance comme une ombre. Vraiment, j'ai pas les mots pour te dire combien je me reconnais dans ton récit et combien je suis heureux pour toi.
Ta vidéo résonne vraiment en moi, jai 24 ans, j’étais en LLCER Anglais et j’ai arrêté les études l’année dernière un mois avant les examens de fin d’année en L2, j’en pouvais plus j’étais épuisée, j’ai des problèmes de santé + je travaillais à côté de la fac et c’était vraiment trop à supporter. Les personnes de ma classe ne comprenaient pas, la plupart avaient 18 ans et tout était payé par papa maman et n’avaient pas de problème de santé, c’est sûr que c’est plus simple pour eux.
Ton histoire d'école d'art me rappelle la fois où j'avais fait les portes ouvertes d'une école d'art de ma ville. Après le lycée je voulais potentiellement me tourner vers l'art (sans que ce soit un grand rêve). Je me souviens encore du sentiment de "pas être assez bien" pour ce genre d'endroit.. Le directeur un peu arrogant, la salle informatique remplie de macs, ma mère qui me faisait comprendre que ce n'était pas une option financièrement... J'ai fait une licence de littérature anglaise a la fac publique (comme ma mère) et là un master de traduction (qui me plaît). Quand on regarde le parcours de chacun, on voit souvent la marque du milieu social et des parents ^^'.
Même expérience quand j'ai visité l'école des Beaux Arts de Bruxelles aux portes ouvertes, j'ai ressenti un énorme malaise et j'ai complètement abandonné l'idée de faire des études d'art...
Bonjour. Oui et c'est dommage car l'école devrait toujours être un ascenceur social. Mais tout est fait pour que les étudiants pauvres ne fassent pas d'études ou pour qu'ils ratent... L'éducation nationale ne se donne pas les moyens financiers pour que chaque enfant arrive à l'Excellence et à la Bienveillance auxquelles il a droit et ce dès l'entrée à la maternelle. Ensuite? Démotivation, échec, décrochage scolaire,etc... Bon courage à vous les jeunes , la vie n'est pas facile...
Bonjour caro et merci pour ton témoignage très intéressant qui résonne bcp en moi. J ai 38 ans et je voulais à mon tour de partager mon expérience. J ai commencé à travailler à 19 ans en tant qu auxiliaire de puériculture et j ai repris mes études à 25 ans pour devenir assistante sociale. Pour financer mes études j avais l allocation pôle emploi (je suis en france) et je faisais du baby sitting tous les soirs de 18 à 21h. Arrivée en milieu de 3eme et dernière année j ai craqué et j ai tout arrêté. Malgré les commentaires des gens autour de moi "t es inconsciente", "tu sais pas ce que tu veux", t es instable"... je me sentais libre et soulagée!! Je suis partie 3 semaines au Vietnam en sous louant mon appart pour financer le voyage et en rentrant j ai repris un travail en intérim. Qq années après j ai eu la chance de trouver un travail dans le social n étant pas diplômée. Ça m à reboostee et j ai à nouveau repris mes études à 35 ans et j ai adoré cette 3 ème année. Ça fait maintenant 2 ans que je suis diplômée et que je travaille dans le social. Maintenant j ai un nouveau projet, c est ouvrir un refuge pour animaux et pour le financer monter mon entreprise de garde d animaux, c est mon nouvel objectif avant mes 40 ans 😉 voilà tout ça pour dire, qu il y a un moment pour tout, rien n est perdu, rien n est figé, il faut à tout prix s écouter et quand le moment est venu on le sait!! Ps: je me rends compte que le système administratif est aussi compliqué en Suisse qu en France, je travaille avec les sans papiers et demandeurs d asile et c est une bataille de tous les jours pour faire valoir leurs droits! Je pense que c est fait exprès pour décourager les gens, c est triste 😔 Bon courage, bonne continuation à toi et suis ton ❤😉
Alors, voilà mon histoire d'études (spoiler : je suis actuellement en thèse) : J'ai commencé à la fac en sciences physiques, étant assez bonne en maths et intéressée par le sujet. Je me voyais plutôt rester dans quelque chose de très théorique, donc ça m'allait de rester dans du public. Au lycée j'étais très bonne élève mais à la fac, chaque année devenait plus difficile que la précédente. J'ai redoublé deux fois ma troisième année de licence (pour plusieurs raisons et notamment le fait de devoir travailler à côté), et j'avais assez honte de ce retard. Durant ces deux années de redoublement j'ai énormément souffert, j'ai eu des épisodes dépressifs et j'ai fini par arrêter d'aller en cours et au travail car j'étais au pic de mon anxiété. Je me disais qu'une fois la licence finie j'arrêterai. Puis on m'a parlé d'un master de médiation scientifique, et j'ai postulé en me disant que changer de sujet me ferait du bien. Je n'ai pas été acceptée car je devais d'abord passer ma première année de master en physique. J'y suis donc retournée, et j'ai continué à me forcer. Je n'avais pas de vie, mes soirées et mes week-ends n'étaient que des révisions. Au final, je me suis dit "puisque j'en suis là, je vais faire la deuxième année". C'était plus simple car moins de cours et plus de projets, et le deuxième semestre est uniquement un stage. Après ça, je me suis dit "pourquoi pas essayer la thèse, si je n'y arrive pas j'arrêterai". Cette logique m'a suivie toute ma vie "un pied devant l'autre, ne pas abandonner, il y aura de la lumière au bout du tunnel". Je ne sais pas si c'était le bon choix, car parfois quand je parle de mes études j'ai les larmes aux yeux, c'était réellement traumatisant pour moi qui suis très anxieuse. Maintenant ça va mieux car je suis payée à étudier (les thèses sont bien plus souvent financées dans mon domaine qu'en sciences sociales), et j'ai déménagé à Berlin. J'ai le sentiment de faire une boulimie d'études, car j'ai l'impression que je n'aurais pas de valeur si je ne fais pas tout ça. Et j'ai peur de la suite, car je me sens incapable en dehors du milieu scolaire. Voilà, comment quelqu'un se retrouve en thèse de physique sans vraiment savoir si c'est ce dont elle a besoin...
Même expérience en biologie... actuellement en thèse, parfois je me demande comment j'en suis arrivée la et c'est exactement le même procédé, un pieds devant l'autre et on verra bien
@@Janine0509Fleure même parcours que toi en biologie et j'ai arrêté en janvier après avoir redoublé ma deuxième année...j'ai donné corps et âme pour ces études mais à quoi bon si je ne me voyais pas capable d'exercer le métier qui allait avec ? vous avez beaucoup de courage @Janine k et @Nelly Clg, bravo d'avoir été jusqu'au bout dans un milieu aussi difficile et exigeant que les études scientifiques
Coucou ! Un petit témoignage sur les études : après 2 ans de classe prépa, je me suis complètement cramée alors que j'aurais dû arrêter pour me reposer. Et maintenant j'ai perdu (temporairement j'espère) la capacité d'étudier alors qu'avant ça avait toujours été un plaisir. Donc oui, continuer des études pour aller "jusqu'au bout" en se causant des souffrances, ça a des conséquences !
Ton expérience est tellement précieuse, tu décris parfaitement ce sentiment que des milliers d'étudiants vivent. Le fait d'arrêter ses études c'est toujours un moment dur, compliqué... je sais pas si je peux terminer cette vidéo qui me renvoie à des souvenirs difficiles, mais ça le fait vraiment du bien de t'entendre !
J’ai presque 12 ans d’études supérieures, et j’ai commencé à 16ans. Avec le recul, je trouve qu’il faut une certaine maturité pour les études. Je trouve que je ferais vraiment différemment mon master. J’ai l’impression d’avoir fait des cours pour faire des cours, j’ai pas su comprendre qu’est-ce qui était le plus important..! Les cours qui m’étaient le plus utile sont ceux où j’ai échoué les examens. Après mon master j’ai fait un doctorat, et là j’ai eu des grosses difficultés avec mon professeur de recherche et je me suis retrouvée à devoir abandonner mon projet après 4 ans. J’ai recommencé un nouveau projet avec un autre professeur et là je me suis vraiment forcée pendant 2 ans et demi. Aujourd’hui j’ai aucune fierté de ce doctorat et comme tu l’as dit, j’ai tellement été dégoûtée que je travaille dans un job qui nécessite seulement un Bachelor. En plus j’ai beaucoup de ressentiment par rapport à toutes ces années que j’ai investit dans ce diplôme. Je haie d’avoir donné autant de ma santé mentale, d’avoir bossé la veille de mon mariage, d’avoir bossé pendant ma lune de miel AU JAPON pour ce projet qui vaut rien à mes yeux. Il n’empêche que j’ai vraiment dû aller jusqu’au bout dans mon cas parce que je méritais réellement ce diplôme. Maintenant même avec mon petit job je suis vraiment très heureuse et quand je regarde par rapport à mon entourage, j’ai le bonheur d’aller au travail et moi qui ai détesté tous les jours de ma vie pendant 4 ans, je sais que c’est le plus important. Je pense que tu as eu raison et tu pourras toujours recommencer le master plus tard, si tu juges que tu pourrais en bénéficier et en sachant vraiment ce dont tu as besoin en le faisant. Courage à toi en tout cas ;)
Quelle patience incroyable. Je suis à ma troisième année après avoir eu une première année avortée en 2018/2019, ben j'en peux déjà plus... 12 ans j'aurais pété une durite, en plus d'avoir été assassinée par ma chronophobie 😅
Les mots sur mes maux, ça fait beaucoup de bien de se sentir moins seule. Je suis en fin de Master et je compte les jours avant la fin ... Pour pouvoir faire autre chose car je suis dégoûtée de mon secteur, je ne me sent pas à ma place pour pleins de raisons que tu as évoqué dans ta vidéo, et j'ai cette même sensation de devenir aigrie... J'essaie de relativiser en me disant que les difficultés auxquelles j'ai dû faire face pendant mes études (épuisement a travailler jusqu'à point d'heure, humiliation de professeurs qui le justifient comme "nous préparer a la vie pro", anxiété et problèmes physiques) ne m'ont peut être pas servi à rien et m'ont appris à grandir, mûrir, être plus forte ... Quoi que a quel prix ? Car il y a aussi quelque chose que tu as moins abordé dans ta vidéo, c'est que les proches aussi en bavent de cet acharnement dans les études . Pour ma part mon copain essuie parfois tout mon stress, mon aigritude alors qu'il fait tout pour me soutenir dans mes choix le pauvre et mes parents qui m'ont aidé financièrement alors qu'ils sont loin de rouler sur l'or ...
Merci Carolina! C’est très juste tout ça. J’ai quitté les beaux arts en cours de 3eme année parce que je ne supportais plus les humiliations des profs. Le snobisme et le mépris de classe qui y régnait m’a fait traverser la seule dépression de ma vie. Avec le recul, je me dis que la force que j’ai eu en tant que fille de classe populaire, c’est de ne pas accorder autant de valeur à un diplôme que les autres. Je suis la seule à être partie alors que je n’étais clairement pas la seule à souffrir. Alors félicitations à toi. Ce n’est pas un échec, c’est ton parcours singulier et different de ceux des autres. Ce sont les parcours que je préfère, aujourd’hui.
Merci pour ton témoignage, c’est super important de prendre soin de sa santé physique et mentale, et parfois les études n’aident pas. Je me faisais cette réflexion cette année, parce que les études étaient en train de me prendre beaucoup trop d’énergie, plus que ce que j’en avais, et j’ai décidé de lâcher la pression pour me recentrer sur mes besoins. Alors je n’ai pas arrêté mes études, mais je ne me mets plus la pression pour réussir, j’y vais pour apprendre, et si je ne réussi pas les concours à la fin de l’année, c’est pas grave, parce que ma santé est plus importante que ça.
Merci pour ce témoignage. Ça permet d’exposer la réalité de beaucoup d’étudiants. Même si tu dis que y a pire (oui c’est vrai), c’est important d’avoir ce type de témoignages. Le spectre de la pauvreté est large et perso j’inclus dedans les gens qui sont dans cette marge d’entre 2 (pas les pires mais pas bourgeois) Instant 3615 je raconte ma vie. J’ai fait une licence et un master d’archéologie. J’en ai bavé comme jamais. Car classe pauvre. J’avais que ma mère qui ne pouvait rien me donner car pas de travail. J’ai eu la chance d’obtenir des bourses (France. Mais bon 390€ c’est l’époque…) et j’ai réussi à me débrouiller avec ma mère et la bourse pour ne pas avoir besoin de travailler sauf en fin de master. Malgré tout j’étais épuisée même si j’ai adore faire ses études. C’est d’ailleurs une des raisons (avec le besoin d’argent) qui ont fait que je n’ai pas fait de doctorant. Donc déjà c’était difficile. Puis après j’ai poursuivi dans la précarité car je ne trouvais pas de travail. J’ai repris des études dans une école privé juste 1 an pour obtenir un cdi dans une grande entreprise, à des années lumières de l’archéologie car besoin de sortir de cette précarité. Au final, 10 ans après la fin de l’université, j’ai fait un burn out (ou du moins on a diag celui là à ce moment là) et j’ai été diag autiste tdah. Là j’ai compris qu’en plus de la « pauvreté » mes difficultés étaient encore plus aggravées par ce handicap. Toutes ces années je les ai traversé en étant handicapée sans le savoir, sans aménagements ni rien, j’en paie aujourd’hui les conséquences : dépression, anxiété, stress post traumatique complexe, incapacité de travail de plus d’un an… et je ne retrouverai jamais mon état « d’avant ». Je me suis cramée. Moi aussi a choisir entre 1 bourgeois qui a toujours tout eu dans le bec dès sa naissance et une personne qui a traversé les flammes de l’enfer, je choisis le 2ieme. Tout simplement parce que l’expérience m’a montré que ce sont des gens bien plus fiables, responsables, investis et motivés que les autres qui ne cherchent bien souvent qu’à s’arranger pour en foutre le moins possible, à être juste carriériste pour gagner le plus d’argent, qui vivent dans un autre monde… les personnes comme nous, on comprend la valeur de ce qu’on obtient car ça nous demande tellement d’efforts (travail, études, amitiés, etc) Alors force à toi. La bipolarité, la dépression et l’anxiété sont aussi des handicaps et évoluer dans un contexte conçu que pour les Valides, évidemment que nos chances de résister sont très maigres… je pense que tu as fait le bon choix, et comme tu le dis rien n’empêche dans plusieurs années de reprendre des études. Mais comme t’es amis t’ont dit, tu peux tout aussi bien réussir en autodidacte via yt ou les médias. Travailler et faire des recherches à ton rythme pour produire du contenu. 🙏 J’espère que tout ira mieux pour toi maintenant. Ça fait plaisir de te revoir sur yt en tout cas.
Merci tu as su mettre des mots sur mes sentiments. Je n'avais jamais conscientisé mon origine sociale ainsi. Je termine le master en pharmacie a l'université de Geneve dans le but de pousuivre mon rêve qui est de promouvoir et proposer des thérapies naturelles en Europe/Suisse. Les seules personnes autorisées à fabriquer et vendre des "produits thérapeutiques" sont les pharmaciens, alors je suis bien décidée à terminer ces études. Je suis aussi herboriste par passion à côté de ces études de pharmacie, et j'aimerais simplement proposer un jardin médicinal et faire des transformations de plantes (teintures mères, huiles essentielles... etc..) qui soit fait avec le cœur pour soigner les humains et les animaux. Je me souviens que, arrivée en milieu de bachelor j'ai aussi fait 2 ans de décalage suite à un burn-out (1 an de congé + 1 an de rattrapage) car j'ai complètement pété un câble devant le système universitaire. Je proviens d'une petite ville dans le canton de Neuchâtel où j'ai passé ma 1ere année uni, et je proviens aussi d'une famille immigrante et ma maman ne peut pas travailler (handicap), mon père est reparti dans le pays d'origine. Quand je suis arrivée en 2eme année à Genève, j'ai plongé dans l'anxiété et le stress à ne plus en pouvoir. Finalement j'ai terminé ces études, toujours en travaillant à côté. J'ai fait pleins de styles de jobs en même temps que mes études, et j'ai beaucoup compensé avec des addictions pour tenir le coup (notamment le tabac et le cannabis ; je n'aime pas l'alcool.) Je pense que le rêve que l'on a (de ce que l'on veut changer dans le monde) et le but que l'on se fixe, ce sont vraiment de réels moteurs!
J'ai fait des études en France dna sur domaine qui me passionne. J'ai eu ma licence jetait en première année de Master j'avais que des bonnes notes et tjrs autant de passion. Mais covid et enchaînement de problèmes familiaux, j'ai mis un stop net. Dans ma tête je me dit que je rêve de mener ma thèse à bien car elle est déjà écrite dans ma tête, mais en même temps partir dans la recherche universitaire ça ne paie pas le loyer. Alors je bosse et je me dit que qd je serais dans une situation familiale et financière stable je reprendrais. Mais bon 3 ans que j'ai stopper, je sais pas si je reprendrais au final. La passion est tjrs là mais j'ai l'impression que les études et notamment la recherche sont fait pour des gens qui peuvent se permettre de ne penser à rien d'autres qu'aux études et qui sont dans une vie confortable. Je sais que j'ai eu deux profs à la fac qui venaient de l'étranger et qui ont bcp travaillé en parallèle de leur études. J'aimerais être comme eux, mais la fatigue psychologique c'est terrible, t'as la force de rien. Merci Carolina pour tes vidéos. Je me reconnais pas mal dans ce que tu dit, même si je vis en France.
Je vis en France et je viens d’une famille assez aisée (j’ai été dans un lycée privé pour exemple). Je ne me rendais pas du tout compte de la difficulté que les personnes plus précaires rencontraient tant de difficultés durant leurs études. C’est en rentrant en école d’ingénieur que je suis sortie de ma méconnaisse et ça m’a beaucoup peinée. Du coup je ressens comme un « devoir » de réussir
Ne te mets pas ce genre de choses en tête non plus, c'est pas bon. Tu ne "dois" réussir pour personne d'autre que toi et la seule chose que tes privilèges peuvent faire attendre les autres de toi c'est le respect et le recul sur ce qui t'as facilité les choses. Et si tu éprouve de l'empathie face aux gens comme nous, rien n'empêche de parler, faire circuler tes réalisations etc... ya pas de petite forme d'aide. Bon courage pour ta vie et tes études sinon! 😊
@@lillyblack5619 C’est vrai tu as tout à fait raison. Je pense qu’il faut être particulièrement conscient des choses que l’on a ! C’est ça le plus important
Je te suis depuis je pense bien 6/7 ans, je n'ai jamais commenté, tu as sorti pleins de contenu qui m'on aidé mais cette vidéo vraiment juste merci elle m'a fait un bien fou
Carolina, je viens d'avoir une révélation. En fait, ce que tu fais sur cette chaîne... CETTE chaîne, c'est de l'art ! Bah ouais, déjà parce que c'est pas juste toi qui nous parles, c'est le personnage de Caro ! tu performes, tu nous apprends des trucs, tu nous fais rire, tu nous fait pleurer (le nombre de fois où j'ai pleuré devant tes videos dios mío)...C'est de l'art vivant (proche du cinema ou de la performance ou du theatre ou de la photo)! Et toutes tes histoires (des minis romans), elles forment un tissu qu'on peut traverser pour découvrir des choses, avec des motifs récurrents et tout, c'est à nous de faire des liens, de boucher les trous. On peut partir à l'aventure grâce à toi, tirer des leçons, nous sentir vivant, s'étonner, s'echapper de notre existence pour mieux l'appréhender, soit exactement TOUT ce qu'on fait grâce à des oeuvres d'art (petite envolée lyrique, ouioui). En fait, je me questionnais sur la nature de notre lien, parce que j'ai l'impression de te connaitre, tout en sachant que c'est pas la vraie Carolina Gonzales que je connais, et que cette Carolina, elle n'a aucune idee de mon existence (relation cheloue un peu). Et je me suis dit que c'était exactement la mm relation que je peux entretenir avec certains réalisateurs de films, ou photographes, ou ecrivains, des artistes quoi. Ce lien que tu tisses avec nous, il est, je pense, profondément vrai. Mais en même temps, ce que tu nous offres, c'est une représentation du réel, construite par tes soins (et ensuite par les nôtres dans la maniere qu'on a de recevoir tes petites oeuvres). En gros, comme dans l'art, on perçoit le monde à travers tes vidéos qui naissent de ta vision subjective des choses et de ton savoir-faire (je ne suis pas sous drogue, je fais des études littéraires). Et si, de la mm manière que la sociologie infuse tes vidéos, TU FERAIS PAS DE L'ART DEPUIS LE DÉBUT? T'es pas allée en école d'art mais t'as trouvé un moyen d'en faire quand même, et de façon complètement novatrice et révolutionnaire, en plus! 👑👑👑
Hello Caro, merci mille fois pour cette vidéo. Sujet très sensible pour moi, je t’écoute sans me poser les questions car ouais, ça pique… Je n’ai même pas eu mon bac, j’ai une histoire assez lourde et même si j’ai eu recour à beaucoup de bienveillance de la part de mes profs, amis, que ma mère s’est battue pour m’offrir un lycée privé, J’ai jamais pu étudier avec ma dépression, + les merdes qui se sont enchaînés ces années là Et je me sens hyper nulle de ne même pas posséder le bac… C’est pour ça que t’es vidéos c’est un pur plaisir, car j’aime m’instruire, évoluer et étudier à ma manière, mais la vie en société, les impératif et les notes, les critique, à l’époque je n’ai jamais pu y arriver Aujourd’hui j’ai la chance d’être dans un cadre qui a totalement changé, quand j’ai quitté le lycée c’était durant le premier confinement, et là j’ai rencontré quelqu’un avec un vrai projet de vie, qui m’a prise sous son aile, je vis en pleine nature, je me débrouille par moi même et j’aide mon entourage, les gens sont fier de moi ! Mais pas moi, c’est long d’oublier qu’on c’est détesté à ce point, même si aujourd’hui je fais partie de l’école de la vie comme on disais souvent Alors si toi tu trouves une autre voie, je te souhaite plein de courage pour passer au delà de toute ces idées sur nous meme… Qui sait, je passerai peut être mon bac maintenant que mentalement j’ai envie de rester sur terre 😂 Faut prendre son temps mais tout le monde n’a pas la chance que j’ai, de trouver un lieu et les ressources pour le prendre, ce temps Je t’embrasses très fort Et tout ceux qui se reconnaissent dans ces questions.
Incroyable cette vidéo j'ai l'impression de m'entendre il y a 7 mois. Au moment de ma dernière année d'études je me suis posé ces milles questions pensant être la seul a être dans cette état mental d'épuisement a vouloir arrêté puis reprendre puis arrêté. Pour ma par j'ai réussi à aller jusqu'au bout de mon diplôme d'art mais aucune satisfaction suite a la réussite du diplôme, sensation très étrange d'ailleurs, je pense aimé les études mais tout dépend du cadre j'était par exemple plus epanouit en fac d'art qu'en école d'art. Maintenant je suis vraiment sereine, je prépare un projet pour être indépendante et je n'ai jamais était aussi fière de moi que maintenant.
J'ai la chance de ne pas galèrer financièrement dans mes études (grâce à la bourse et des économies) mais je me reconnais totalement dans ce que tu dis. Je viens d'un milieu où les revenus ont toujours été stables, mais où les emplois occupés appartiennent à la petite classe moyenne/haut des classes pop. Je suis la première de toute ma famille à aller à l'université, et j'ai brisé le cycle en entrant dans un institut d'études politiques, donc dans une grande école. Pendant ma première année je n'ai pas eu autant l'impression, comparé à aujourd'hui, d'être en décalage avec mes camarade, mais je me rends compte avec le recul que c'était grâce au distanciel. Depuis que j'ai repris les cours en présentiel je réalise que je ne supporte pas cet environnement. Je ne m'identifie à rien ni à personne dans cet univers. Je n'ai ni la mentalité, ni l'ambition, ni l'aisance pour m'exprimer à l'oral, ni la culture général qu'ils ont, ni leurs passe-temps, ni leur rapport à la culture, à l'art, au voyage, tout est beaucoup trop différent de mon quotidien. Ce sont mes professeurs de lycée qui m'ont poussé à aller en IEP, car à l'époque cela représentait la suite logique de mon parcours : puisque j'avais de bonnes notes, il fallait que je saisisse cette opportunité. Ce point est important, parce que j'ai vraiment eu un choc quand j'ai appris que la plupart de mes camarades rêvaient d'être là depuis le collège, alors que j'ai appris l'existence des IEP milieu lycée. Certains ont même intégré des prépas pour pouvoir entrer. À cause de ça, dès le début j'ai eu le sentiment de ne pas être à ma place, d'être arrivée là par erreur. Aujourd'hui j'en suis à ma troisième année d'études et il n'y a pas une semaine que je passe sans penser à tout abandonner. La seule chose qui me retient c'est l'idée que si j'abandonne maintenant, j'aurais fait tout ça pour rien. J'ai l'impression que personne ne nous prépare à la réalité des études supérieures. J'ai toujours eu l'impression de venir d'un milieu privilégié jusqu'à ce que j'intègre ce cursus. Même si tout au long de ma vie on m'a éduqué de manière à ce que je réussisse le collège, puis le lycée, je me rends compte que je n'ai aucun des codes attendus dans le supérieur. Personne ne m'a dit que ce serait si difficile mentalement, mes professeurs se sont bien gardés d'en parler. Aucun professeur que j'ai aujourd'hui ne verbalise le fait que cet environnement est ultra élitiste. On pousse les boursiers et les enfants de milieux opposés à celui-ci, à intégrer ces espaces sans leur dire ce que c'est réellement, sans s'assurer de leur intégration, sans chercher à savoir s'ils s'en sortent. Rien n'est fait pour nous faciliter la vie, c'est vraiment marche ou crève. Parfois c'est même pire : certains profs taclent explicitement ceux qui n'ont pas les bonnes références, la bonne culture, etc. Aujourd'hui il me reste cette année à terminer, puis 2 ans de master dans le même établissement. Je suis intimement convaincue que les IEP devraient être supprimés, car rien ne justifie leur existence. L'enseignement y est moins bon qu'à la fac, les moyens ne sont pas vraiment plus élevés, les profs ne sont pas spécialement meilleurs. La seule raison d'être de ces établissements est la reproduction sociale. C'est à tel point que les profs qui y enseignent, sortent eux-mêmes d'IEP (c'est à se demander si ce n'est pas également le cas de leurs parents). En tout cas merci de partager ton expérience, j'ai l'impression que nous sommes nombreux à souffrir à cause de nos études, et pourtant ce sujet reste assez tabou. J'aime beaucoup ton travail et ta façon de penser, c'est toujours un plaisir de regarder tes vidéos. Bonne continuation ❤️
Hello ! Par curiosité, je me demandais dans quel IEP tu es ? Je suis personnellement à Sciences Po Paris et suis intriguée quand tu dis que tes cours sont moins bons que ceux dispensés à la fac. Tu ajoutes que la seule raison d'exister de ces établissements est la reproduction sociale et non pas la qualité d'enseignement. Étant très satisfaite de mon master et des cours suivis jusqu'à lors, je pensais que les enseignements dans les autres IEPs devaient également être qualitatifs... Tu pourrais élaborer un peu plus sur ce sujet ? J'espère que ça ne t'embêtera pas, je suis juste surprise par cette partie de ton commentaire. Je suis en revanche assez d'accord avec le reste de ton commentaire venant moi-même d'un petit lycée de région et m'étant retrouvée à Sciences Po suite aux conseils de mon prof d'histoire géo qui m'a poussé à m'inscrire au concours.
@@May-sp2qq salut, je préfère ne pas donner plus d'infos sur l'iep dans lequel je suis scolarisée. En revanche concernant la qualité d'enseignement ça ce résume assez vite : la qualité des cours de langue sont médiocres (entendu aussi auprès d'étudiants Erasmus) car on apprend concrètement rien, c'est juste de la garderie. Les cours d'amphi sont pour la plupart trop généralistes et superficiels, on éffleure chaque sujet sans jamais aller en profondeur, ce qui signifie qu'en troisième année, on a vu de tout mais on ne connaît concrètement rien. Les CM sont centrés sur les présentations orales plutôt que la dissertation, ou de manière générale, les rendus écrits. Avoir des exposés de temps en temps est bénéfique pour améliorer ton esprit de synthèse, mais quand cela compose 90% de ta notation de CM ça en devient ridicule, car tu ne peux pas approfondir correctement un sujet et développer ta réflexion sans passer par un écrit structuré. Ça renforce l'idée que sciences po est une école de blablateurs où on note ta capacité à saisir une audience plutôt que ta maîtrise concrète d'un sujet. Les CM sont également plus que légers. Alors qu'à la fac ils permettent d'approfondir les CF, de revenir plus en détail sur des sujets moins bien compris, à l'IEP ils n'ont parfois aucun lien avec les Amphis et reposent sur les présentations orales des étudiants. Sauf que personnellement, je viens en cours pour apprendre des choses, pas pour écouter 4 à 6h d'exposés par semaine. Pour finir, certains professeurs sont tout simplement mauvais. Ce sont de bons chercheurs, je n'en doute pas, mais ils sont peu pédagogues et leurs cours sont souvent mal expliqués, inintéressants ou beaucoup trop légers. Tout ça renforce l'idée que les IEP ne devraient pas exister. Le soit-disant enseignement privilégié et qualitatif qu'on y reçoit n'existe tout simplement pas. C'est une école de piètre qualité qui n'existe que pour justifier un entre sois et donner un sentiment d'importance à ceux qui en ressentent le besoin. Si la situation s'améliore en master tant mieux, mais la qualité ne devrait pas se trouver après trois ans d'enseignement. Personnellement je reste par pur opportunisme, je sais que cette école me donnera un "bon" diplôme valorisé par mes futurs employeurs, et j'aurais une place quasi assurée en master, ce qui n'est pas le cas à fac.
Salut Caro et aux personnes qui connaissent ou ont connu cette situation. J'ai beaucoup de respect pour chacun•e de vous. J'ai mis des années, en France, à finir mes études. Malgré les aides de l'État, j'ai passé les 4 dernières années de mes études en ne me sentant pas à ma place (socialement et sentiment d'imposture), à voir ma santé s'effondrer... Je ne le recommande pas. Je ne le souhaite à absolument personne, et je pèse mes mots. Je me suis forcée à aller jusqu'au bout et c'était une souffrance permanente d'étudier en venant d'un milieu social différent de la moyenne, avec un handicap non identifié à l'époque (coucou le TSA), sans aucun exemple et sans aucun accompagnement jusqu'au moment où j'ai craqué. Ce sont des services reliés au social et à la santé, dans mon école, qui m'ont tendu la main et qui ont fait que j'ai pu tenir tant bien que mal. Avec le recul, maintenant que je suis diplômée, je me dis que jamais rien ne vaut que l'on se ruine autant. Sans certitude, qui plus est, d'un avenir meilleur. Avant le bac, je me disais que peut-être que je ferais de la recherche plus tard. Après mon craquage, en 2019, il était clair que je ne ferais rien tant que je ne me sentirais pas dans l'état pour le faire. Et depuis, même en ayant un travail, je me dis que mes études m'ont fatiguée durablement. Mon rêve de faire de la recherche dans la culture, les sciences sociales et la technologie est enfoui pour le moment. Pour de bon ou pas, je ne sais pas. Je me sens quand même gâchée. Si jamais vous avez des doutes : c'est normal, ça arrive, mais surtout, écoutez-vous. Parlez avec des gens de votre milieu qui ont eu un projet similaire. Je vous souhaite de trouver des personnes qui pourront vous accompagner et vous apporter des éclaircissements sur votre présent. Force à vous. ❤️
Grave d'accord sur la différence entre incomfort et douleur/souffrance, mais c'est vraiment super dur à doser. Perso jpense les études sup m'ont coûté une bonne part de santé mentale et physique, ya des choses que je regrette pas avoir étudié du tout, mais je regrette un peu la manière dont ça m'a transformée (anxiété, perfectionnisme limite obsessionnel, ne plus savoir se mettre de limite, estime de moi pas ouf, plus vraiment de sentiment de satisfaction, epuisement ...) bref heureusement que c'est bientot fini pour moi, bon courage à ceux qui sont en plein dedans, force à vous Parenthèse : Avec une pote on se suit depuis 5 ans sur les memes etudes, perso j'ai des parents "riches" dans le sens où j'ai jamais eu à taffer, ma pote est dans la merde tous les mois et a du faire un prêt, on a toujours été première et deuxième de promo, crois-moi jamais jme suis dis que c'était elle l'imposture. Bien au contraire, jme suis toujours dis qu'à côté j'avais aucun mérite
Vidéo très intéressante et qui mérite plus de visibilité je pense. Beaucoup de points importants ! Je te souhaite juste d'être heureuse et de trouver ton équilibre. J'ai fait classe prépa + école d'ingé (en fr, niveau bac +5). Et j'ai réalisé à quel point j'ai eu une chance INCROYABLE de pouvoir faire mes études sans avoir à me soucier de gagner ma vie à côté. Je n'ai pas connu de gens dans mon cursus qui avaient un travail en dehors. Je n'en aurais pas été capable psychologiquement, c'est une certitude. J'étais clairement privilégiée, et malgré ça j'ai fini mes études en morceaux psychologiquement, épuisée (faudrait peut être aussi remettre en question les méthodes de certaines écoles, mais c'est un tout autre sujet). Donc avec un boulot alimentaire en plus ... , bref non, les études c'est PAS accessibles à tout le monde.
Ça fait quelques années que j’ai fini mon Master mais je comprends parfaitement ton ressenti =) Aujourd’hui mon Master me sert uniquement pour le niveau de diplôme auquel il correspond, niveau qui permet l’accès à plusieurs concours. Je me sens aussi totalement concernée par ce complexe de « faire tâche » qui à mon sens est différent du « syndrome de l’imposteur » dont on parle tant.
J'aime beaucoup ta vidéo et cette question de légitimité quand on vient d'un milieu social non favorisé. Moi je l'ai ressenti très tôt et ça a téléguidé ma vie. Maintenant j'ai grandi et je prends soin de moi, de mon corps et de mon mental. Je réalise se qui me rend heureuse, personne ne doit souffrir jusqu'à un point de non retour. Je pense que tu vas réaliser de très belles choses dans ta vie avec cette personnalité forte et ta franchise ! Force à toi ! ❤️
Très intéressant ! Je suis loin d'avoir le même parcours. Mais j'ai fais une fac de droit, et ce raisonnement à la con de "j'ai commencé, je réussi pourquoi j'arrêterai? Et puis pour faire quoi?" je l'ai eu et j'ai continué. Arrivée en Master 2, j'étais incapable de réfléchir, d'apprendre, de retenir, en oral je perdais le fil, javais des black out. Et ouais, les études parfois faut arrêter, mettre en pause pour aller mieux et réfléchir à ce que l'on veut vraiment. C'est mega important. Bref merci 🙏
Étant dans une période compliquée de remise en question cette vidéo tombe à pic, étant la sœur aînée j’ai du porter sur mes frêles épaules la responsabilité d’être celle qui réussit ses études haut la main pour montrer l’exemple donc en gros j’ai l’impression que depuis que j’ai commencé ma première année j’étudie plus pour mes proches que pour moi même et ça je pense qu’il n’y a rien de pire que d’entreprendre quelque chose sans en être sûre juste pour faire plaisir à l’entourage, j’aime mes études mais je veux surtout m’épanouir en apprenant, pas venir en cours simplement pour espérer réussir la première année mais c’est vrai que c’est compliqué de faire la part des choses entre ça et une famille qui te rappelle à longueur de journée que tu DOIS réussir pour nous rendre fiers et non pas parce que tu as envie d’apprendre 🤔
Super video vraiment ! Perso je suis en troisième année de licence et la moitié de mes amis de la fac ont dû arrêter a causes de difficultés qu'iels traversaient et qui font vraiment écho a ce que tu décris. J'essaie de les soutenir comme je peux dans leurs choix respectifs mais c'est vrai que ce système de tri est vraiment violent
Bonjour Caro, Alors vu que tu as demandé nos témoignages, voici le mien: Moi je fais parti des gens dont tu parles qui ont continué continué, fini, été diplômée, finie épuisée en burnout, et finalement je déteste ce que je fais tellement je suis dégoutée. J'ai fait médecine, ça a duré 12 ans + 2 post études, c'était un rythme infernal, j'ai fini en m'accrochant, avec le soutien de ma psy sinon je ne sais pas ce que j'aurais fait. Aujourd'hui je gagne heureusement suffisamment ma vie pour travailler à temps très partiel pour pouvoir récupérer du burn out et espérer un jour aimer à nouveau ce que je fais (parce que j'ai fait ça par passion et j'ai aimé ça pendant des années, mais ça c'était avant). Je sais que ça va me prendre des années pour me relever de ce burn out, si je m'en relève un jour. Sinon je me reconvertirais dans autre chose. Par ailleurs moi je suis enfant unique et j'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont financée durant mes 6 premières années. C'était le cas de la plupart des gens dans mon université, et j'en avais déjà largement conscience. Les personnes de ma promo qui travaillaient à côté étaient largement minoritaires, donc je ne suis pas surprise par ton histoire d'une seule assistante sociale. Mais au delà de la faible mixité sociale que j'ai constaté dans mes études, on était tous admiratifs des personnes qui continuaient en travaillant à coté. Ont étaient conscient qu'elles méritaient encore plus, et je trouve cela incroyable, j'en aurais été incapable. C'est déjà bien assez dur et épuisant comme cela. Chapeau à tous.tes dans ce cas. Bref, tu as raison, RIEN ne justifie de se mettre dans cet état de souffrance. J'ai continué par orgueil et par peur de la suite, aujourd'hui j'ai une sécurité financière, mais ça a été au détriment de ma santé mentale. Y'a des pours et des contres mais si c'était à refaire, je dirais à la moi de 18 ans de faire d'autres choix. Tu as raison c'est triste. Moi ça me rends très triste après tant d''investissement de voir que ça ne me rend pas heureuse du tout. Mais rien n'est jamais perdu et il n'est jamais trop tard pour dire stop et faire autre chose. Tu as raison d'écouter tes limites, c'est parfois une nécessité et parfois ça s'impose à soi-même mais ça n'en est pas moins courageux. Je regrette d'avoir mis 32 ans pour commencer à le faire. Prends soin de toi.
Je pense que c'est une bonne chose que tu ai pris cette décision, effectivement rien ne vaut de se mettre dans un état lamentable pour des études que tu pourrais reprendre plus tard. Puis je trouve qu'on met beaucoup de pression aux ados/jeunes adultes pour s'engouffrer dans des études qu'iels n'ont pas forcément pensé auparavant, alors qu'en fait ce ne serait pas une si mauvaise idée de travailler un peu avant! Perso j'ai fait 3 cursus différents avant de trouver ma voie!
Merci pour cette vidéo ! Je n'ai pas fait d'études sup, mais j'ai vu a quel point ça a affecté psychologiquement les personnes que j'ai connues au lycée ! Je pense que cette vidéo fera du bien à beaucoup de monde ! Le système éducatif est vraiment à repenser totalement, y'a un vrai problème quand un établissement qui est censé apporter des compétences ne fait que dégoûter et détruire l'estime de soi !
Je veux + de vidéos comme ça omg 🫣 1h de discours qui me parlent tellement en ce moment. Je suis en 2e année d'université (licence en France) et j'ai exactement les mêmes réflexions, les mêmes questions. J'ai un trouble anxieux généralisé qui s'est aggravé depuis cette année et un trouble déficitaire de l'attention, c'est très compliqué pour moi dz gérer les cours. Plus j'y vais, plus je vois les notes, les examens comme une compétitivité toxique. J'en avais parlé à une prof avec qui j'avais eu une mauvaise (très mauvaise) note en janvier en lui disant que peu importait les notes qu'elle me rendait, je faisais des études par dépit, parce qu'on m'a toujours appris que ma vie ne valait rien sans diplôme. Mes parents n'en n'ont pas, même pas le bac, et ils n'ont même pas l'excuse d'être immigrés ou expatriés, ayant des familles de la classe moyenne. Ça me travaille depuis des mois. Vidéo réconfortante en tout cas 🤧
je me retrouve tellement dans ce que tu dis vis à vis de ne pas se sentir à sa place à la fac puis de vouloir être chercheuse mais pas pouvoir mentalement... c'est vraiment mon cas aussi
Merci d'avoir été là pendant toutes ces années. J'ai arrêté de porter des soutiens gorges au début de mes études après avoir vu ta vidéo, et puis tu m'as accompagnée jusqu'à aujourd'hui. J'ai terminé la fac en septembre 2022. J'ai commencé mon premier vrai travail il y a 6 mois et je suis vraiment épanouie, rien à voir avec l'enfer de la fac. Si j'ai survécu aux études c'est grâce à des soutiens comme le tien. Merci pour tout
Merci merci pour cette vidéo ! J'ai arrêté mes etudes il y a quelque mois. Je voulais crever, c'était l'enfer alors que j'ai toujours aimé l'école. J'ai juste disparu, j'ai arrêté de venir et je ne suis pas venue aux examens. Ce fut la meilleure décision de ma vie. Tu vas voir, avoir un salaire et du temps libre c'est trop trop bien. Faire des études ca m'apparaît trop comme l'arnaque du siècle mtn
Merci de partager tout ça Caro, c'est essentiel ! Je me retrouve dans certaines des choses que tu décris. J'ai terminé mon Master de psycho l'année dernière et je suis enfin psychologue mais j'ai vraiment survécu à ma dernière année. Je suis encore dégoutée par mon mémoire, sujet que j'avais pourtant choisi, aimé et qui me passionnait. Et je me dis aujourd'hui que c'est quand même super ironique d'être à 2doigts du burn out (en travaillant à mi temps pour un salaire de merde mais bref) parce que je me suis forcée à continuer à étudier la psychologie. Les cordonnier sont les plus mal chaussés part il...et du coup je me sens pas légitime dans mon travail (celui à mi-temps parce que j'ai rien trouvé d'autre pour le moment...)
Salut Caro ❤ Ça fait des années que je te suis (la vidéo sur le soutif!!!) Et jàdore tellement tes vidéos, tu es une merveilleuse personne. Ne crois jamais plus que tu es une arnaque s’il te plaît ❤ Tu es un rayon de soleil et tu mérites tellement ❤
Pour plein de raisons je me retrouve très fort dans ce que tu racontes par rapport au parcours à l’unif (premiere de ma famille à faire l’unif, un cursus un peu rallongé, la sensation de ne jamais être trop à ma place, difficultés de santé mentale etc.). J’ai eu la chance d’avoir bénéficié et mobilisé des ressources qui m’ont permis de juste réussir mon master de socio, et même avec ça en main si on veut sortir du milieu académique c’est très compliqué de trouver un travail qui semble nous rémunérer à la hauteur de nos efforts et des sacrifices faits pendant tant d’années. Pour décrocher mon premier travail, c’est un de mes boulots étudiant qui a été l’élément décisif pour m’engager, pas du tout mon diplôme. Encore maintenant 2 ans après être sortie, je suis un peu dégoûtée de mon fac, je suis encore en train de gérer ma santé mentale avec l’aide d’un diagnostic et d’une thérapie, sans savoir que si c’avait été repéré plus tôt je n’aurais probablement pas du traverser ces années en « hard-mode ». L’après - uni n’est pas aisé, peu importe où on a arrêté. Un diplôme c’est en effet déjà excellent, et tout ce que le cursus nous a apporté est inoubliable et forge la manière dont on voit le monde actuellement, puis avec un bonne gestion dès souci psycho il y a moyen d’avoir une trajectoire qui va vers le haut et se voir avancer chaque jour :) Edit : en relisant ça peut sembler hautain, ce que je veux exprimer c’est mon expérience perso et comment je réussis à me sentir mieux deux fois nos après la fin de mes études. Quand on a la rate dans le guidon c’est difficile de se rendre compte que les étudiants depuis 3 ans font face à leurs difficultés personnelles, sociétales dans un contexte de pandémie en plus de tout ça qui rajoute une couche de complications. Peu importe où l’on se trouve dans le parcours académique actuel, c’est déjà super 🙌
C'est la première foi que je commente une de tes vidéos mais en lissant le commentaire et toutes les experiences je me rends compte que je ne suis pas seule. J'ai aussi l'envie et surtout le besoin de parler un peu de ma situation. Je suis Chilienne mais je suis allé en France pour les études car j'ai la chance d'avoir des parents qui peuvent m'aider. C'est fort a dire mais je n'ai jamais eu a travailler pour l'instant et j'en ai limite un peu honte. Mais ce n'est pas le sujet, j'ai fait une licence d'économie et la je me trouve au dernier semestre de ma licence. Je suis une personne très studieuse et je prends les étude très a coeur d'ailleurs, j'ai très bien reussi. Par contre j'ai décider un peu sur un coup de tete (comme pour tout dans ma vie) de faire ce dernier semestre d'étude a l'étranger. Je suis actuellement a Madrid et je suis dans une galére pas possible. Je ne connais pas grand monde dans cette ville et je n'arrive pas a intégrer les cercles erasmus, à vrai dire je n'ai pas l'énergie. Mon anxiété prends le dessus ma vie actuellement et je n'arrive pas a gérer. Je me sens que tout est trop. Cela m'a fait rentrer dans un cercle vicieux du quel je n'arrive pas a m'en sortir et m'empéche de pouvoir mettre ni un minimum d'énergie en ce que je fais. Je suis mentalement et physiquement au but. Ma santé va mal, depuis que je suis en Espagne (1mois et demi) je suis malade. Ce n'est rien de très grave mais ca m'empéche de pouvoir faire quoi que se soit. Le pire c'est que j'ai l'impression que c'est moi même qui me provoque cette maladie a cause justement de ce stresse et cette réflexion me stresse encore plus (un peu bizarre). Bref un cercle vicieux de merde du quel je n'arrive pas a m'en sortir. J'y suis en plein dedans. Je me dis que je dois être paciente avec moi même, être indulgente mais c'est dure. Ca fait une semaine que je sors pas de chez moi et le sentiment d'isolement deviens de plus en plus pensant mais d'un autre coté je ne me sens pas capable physiquement de faire autrement. Bref c'est long et mal expliqué mais en tous cas merci pour ta vidéo, c'est super fort de voir que il y a d'autres personnes qui sont potentiellement dans des situations similaire et avec qui on peut se sentir très identifié et compris. Bon courge a tous dans le commentaire
Hey Elisa, ton commentaire m'a touché. J'habite aussi à Madrid, depuis plusieurs années maintenant, si jamais tu avais besoin de conseils ou quoi que ce soit n'hésite pas à m'écrire 🤗 courage à toi !
J'ai l'impression aussi qu'avec toute l'arrivée de Erasmus, des échanges universitaires nationaux on a énormément banalisé l'idée de s'arracher de chez soi de sa culture, en ne venant que les aspects positifs d'un bouleversement pareil. En ne disant que "découvrir d'autres endroits du monde c'est génial" (et en soi bien sûr que c'est vrai), mais tout dépend de avec quels moyens tu bouges et de la possibilité ensuite de garder un lien avec ta famille d'origine ou pas (est-ce que tu as l'argent pour revenir régulièrement dans ton pays ou pas ..). Et la plupart du temps quand tu es étudiant et que tu bouges comme ça c'est vraiment pas facile de s'intégrer a la fois dans cette nouvelle culture et avec les difficultés de base que tu peux avoir (financière et autre). Et j'ai l'impression qu'on occulte totalement ça.
Mais tellement ! Je me retrouve totalement dans ce que tu dis.. quand j'ai fait mon Erasmus à Madrid ça a été à la fois les meilleures et les pires années de ma vie. C'est compliqué de dealer avec tout (les problèmes financiers, l'intégration dans le nouveau pays, dans la nouvelle fac, la nouvelle langue, être loin de tout le monde sans savoir quand on pourrait les revoir, rater des moments familiaux importants etc). Et pire je trouve, personne ne nous parle de la difficulté et la dépression quand l'Erasmus se termine et qu'on est une nouvelle fois déraciné.
Mon dieu que je peux comprendre ! Je suis en master 1 en sciences po/droit et ces derniers temps ça me stresse tellement que j'ai du mal à apprécier ce que j'apprends alors que c'est ma passion (et la seule, j'ai arrêté tous mes hobbies pour mes études). Je ne suis pas arrivée au point de tes limites donc je vais essayer de me ménager un peu et de continuer quand même, mais je peux vraiment comprendre qu'on arrête dans ta situation. Bon courage à toi, tu n'as pas besoin de ce diplôme pour faire des super choses dans ta vie ! Et il sera encore temps de reprendre dans quelques années si tu le veux.
Je comprends tellement ce truc de "ne pas savoir quoi faire". Il m'est arrivé 100% pareil, j'ai choisi la psycho un peu par défaut. Je ne regrette pas forcément mais je pense que j'aurais pu être très heureuse, voir plus, avec quelque chose d'autre.
tes réflexions sont passionnantes, et grâce à toi, on se sent moins seul dans les multiples difficultés de la vie. Mais une chose est sûre, et comme dit ton amie, il n'y a RIEN qui vaille le coup de souffrir à ce point. Il faut réussir à vaincre la peur pour s'écouter et ne plus subir la vie.
Coucou Caro, Après visionnage de ta vidéo et je me permets de laisser un commentaire qui sera grave long je m'excuse par avance mdr mais c'est parce que je me reconnais de OUF dans ton parcours et je ressens un besoin viscéral de déverser un bout de mon histoire ici. Je suis d'origine algérienne, issus de parents immigrés, de la classe moyenne (papa ouvrier et maman sans emploi), on habite en banlieue parisienne, au nord, considéré un peu comme "la zone" (on est à la frontière en vrai mdr mais j'dis ça parce que c'est important pour situer le contexte de tout ce bazar incoming lol) Lorsque tu parles de l'école d'art où tu avais postulé en amenant ton portfolio, je te jure j'me disais "wait a minute, that's me mdr" parce que y'a quelques années, j'avais postulé dans une école de restauration d'art à Paris, un de mes bet de rêve ça avait été de "réparer tout ce qui est ancien", et en particulier les œuvres d'art. Le pire, c'était que comme toi, j'avais tout rempli d'un point de vue administratif, j'avais MÊME passé le concours et YOU KNOW WHAT, j'avais été accepté mdrrrr MAIS, j'me suis dégonflée. Et plusieurs raisons. Déjà la raison financière. L'année coûtait à peu près 20K, et même avec toutes les aides possibles et inimaginables de l'école et autres, j'pouvais pas me le permettre. Sûrement que si j'avais fouillé un peu plus, j'aurai pu trouver une solution en vrai, mais je n'avais pas l'énergie (potit souci de santé mental et aussi familial qui me prenait le chou à cette époque) ni les ressources nécessaires pour me renseigner suffisamment et correctement. Et AUSSI ET SURTOUT, tout le long de mon aperçu de l'école (aux journées portes ouvertes et au moment du concours), j'arrêtais pas de me dire "qu'est c'que j'fous là" J'étais entourée de nanas habillée en LVMH et moi j'suis là au milieu, la nana rebeu avec ses boucles pas définies et ses fringues du marché MDR (je m'auto-juge pas, i love myself the way i am) C'est ultra con dit comme ça mais le sentiment de ne pas être à sa place prend TELLEMENT de place justement que ça oblitère tout sentiment de motivation, j'me suis sentie écrasée par la masse bourgeoise, mais c'était dans ma tête et j'en ai conscience, parce que les gens de l'administration de l'école avec qui j'avais pu parler back the ont été super cool avec moi, c'était vraiment un problème à l'intérieur de moi qui me suis encore aujourd'hui. Autre chose par rapport au sentiment d'imposteur et la sensation d'être une statistique au sein de ton université. J'ai quand même fait des études en relation avec ce qui me plaisait, en l'occurrence en histoire de l'art. J'ai fait ma licence à la fac de Nanterre, fac de banlieue, j'ai kiffé ma vie d'étudiante btw c'était grave bien. Et ensuite, un master à la Sorbonne, en plein cœur de Paris 6e, quartier latin, chic et touristique où le café est à 8e (j'exagère mais tu vois le genre mdr) Alors pourquoi j'me suis retrouvée là-bas : ce fut la seule université aux alentours qui proposait un master dans la discipline qui me plaisait, d'où ma candidature là-bas. Donc j'ai postulé et bim, ils m'ont accepté, gros lol, et j'étais contente parce que ça pète quoi, dans ma famille on était genre "wouaaah la Sorbonne, TOI" j'étais grave fière mdr MAIS. FRANCHEMENT, j'avais grave vu la diff d'ambiance par rapport à Nanterre. Mais mine de rien j'ai encaissé, déjà parce qu'on avait pas beaucoup de cours en master et que j'avais choisi une voie très spécifique (l'islam médiéval) qui fait que j'étais pas mal entourée de gens "comme moi", ça fait ultra sectaire dit comme ça j'en ai conscience mais j'vous jure ça joue de ouf et dans mon cas je le ressentais presque chaque jour. Bref, est arrivé le moment où à la fin de ton master, pour le valider il faut rendre un mémoire et passer sa soutenance à l'oral devant un jury de deux ou trois enseignants-chercheurs. Une fois fait (malgré les aléas du stress et de parler à l'oral tmtc mdr) j'ai pas pu m'empêcher de penser et je m'en souviens TRÈS BIEN "ils vont me donner mon master parce qu'ils ont eu pitié de moi", et encore aujourd'hui j'y pense de ouf, j'me dis que c'est parce que le jury a été "gentil" qu'ils m'ont donné mon master, que c'était aussi une manière de se "débarrasser de moi gentiment" comme ça "voilà on lui donne son diplôme, une arabe de banlieue diplômé à la Sorbonne ça rend bien, et elle va plus nous faire chier de toute elle sert à rien elle va pas continuer en thèse" (car j'avais déjà émis le souhait à mon professeur référent (celui qui me suivait tout au long de l'année pour mon master) que je n'avais pas envie de poursuivre jusqu'à la thèse, j'avais pas la niak suffisante et je sentais que l'ambiance recherche thésarde n'était pas faite pour moi, trop de compétition et je n'ai pas du tout cet esprit là) BREF, j'arrête, ce commentaire est déjà beaucoup trop long c'est une honte, PARDON (bravo et mes excuses aux personnes ayant lu ce bordel lol) Merci mille fois pour cette vidéo, tes analyses sont toujours ultra percutantes et ça fait grave du bien de t'écouter témoigner. Je te souhaite d'ETRE HEUREUSE parce que tu le mérite à l'infini, plein de courage pour la suite, on est ensemble, force à toi, t'as eu MILLE FOIS raison de t'écouter, prend bien soin de toi bôté, et merci pour touuuut
Merci pour ton témoignage j'ai fais mes études d'une traite et travail aujourd'hui et je regrette de ne pas avoir fais de pause et la question ce pose aujourd'hui d'en faire une. En tout cas merci à toi et tes vidéos avec LéaChoue vous m'avez fais découvrir la sociologie que j'ai pu étudier avec la géographie en Master et je t'en remercie cela m'a beaucoup apporté dans ma vie et mon travail dans le domaine de l'environnement. Force à toi et bravo pour ton parcours ta force et ta franchise
Merci pour cette vidéo, tu exprimes ce qu'on est énormément à ressentir quand on ne vient pas d'un milieu privilégié et qu'on atterrît dans les études supérieures. Ce sont des réflexions qu'on entend pas assez dans la société à mon goût. Dans mon cas, je me suis sentie très seule et coupable en arrêtant mon master , une vidéo comme la tienne m'aurait beaucoup aidé à l'époque. ça reste difficile de faire comprendre l'usure qui résulte de tout ça à ses proches.... Je te souhaite le meilleur pour la suite 💛
Je ne sais pas sous quel angle aborder mon témoignage. Voilà aujourd'hui je viens d'avoir 60 ans et même si j'accepte le parcours que j'ai eu, car les difficultés ont participé à me construire, avec beaucoup de compréhension & d'empathie pour les autres. Je me suis construit un parcours très riche, je suis l'antithèse de la spécialiste d'un domaine, au contraire c'est la diversité de mes passions qui me permettent de comprendre le monde, la Nature & nos besoins humains en lien avec la Terre. En t'écoutant parler & te connaissant, à travers tes vidéos depuis de nombreuses années. Ayant beaucoup d'admiration pour la qualité de l'expression & de la compréhension des situations que tu vis. La colère & la frustration montent en moi, d'autant que je ne peux pas t'aider. Je ne connais pas le système des bourses en France, mais il est aussi connu, que l’ascenseur social est aussi en panne depuis très longtemps. Avec la gniac que tu as, juste ça aurait pu te permettre de continuer. Bref, j'ai aussi du arrêter mes études, assez tôt, niveau bac, en imaginant que j'étais nulle. En fait j'ai toujours pensé que les prof voulaient qu'on invente du neuf à partir de ce qu'ils nous apprenaient. Et je ne savais pas comment apprendre par cœur, des textes où il n'y avait rien à comprendre, juste à répéter. Après avoir écouté une copine lors de sa thèse de Doctorat en physique des fluides, & ayant compris tout ce qu'elle disait ce jour-là, alors qu'elle avait fait 7 ans d'étude de physique de plus que moi. J'ai réalisé que j'avais du potentiel. Je me suis donc inscrite à l'Examen Spécial d'Entrée à l'Université, que j'ai eu avec de très belles notes dont je suis très fière d'autant que j'avais 2 enfants en bas âge & un emploi à mi-temps cette année-là. En fait, j'ai découvert cette année-là, que tout le monde n'apprenait pas de la même façon. Et même si j'étais issue d'un milieu social juste au-dessus du tien, personne n'avait ni affirmé que j'étais entièrement en capacité de faire des études supérieures comme mes cousins, ni soutenu mon projet. Donc 7 ans plus tard, avec 2 enfants, j'ai réussi la première étape, mais l'année suivante, je n'ai suivi que le premier trimestre de mathématique, sensé être une révision, que je n'ai absolument pas compris. 30 ans plus tard, j'ai étudié de nombreux domaines très variés, trop variés aux yeux des employeurs & surtout sans diplôme. J'ai donc créé mon propre emploi alliant tous mes domaines de compétence. Mais là côté santé, ce projet à capoté à son tour. Bref prends soin de toi ! Tu as un énorme potentiel, tu es brillante, je te souhaite de rencontrer des gens qui pourront soutenir ton projet de chercheuse en sociologie, & enfin te faciliter la vie.
Etant en master et handi/neuroA, le fais que tu as réussi à couplé étude, problem psy et boulot relève du miracle. J'ai énormément de mal à bossé car avec mon cerveau et mon dos en plus des etudes ,c'est compliqué. Heureusement même si mes parents ne roule pas sur l'or ils ont la capacité de me payer ces études ( et merci les bourses/APL). Aprés, pour moi, le fais d'être OBLIGÉ de travail toute l'année pour pouvoir MANGER en même temps que les études , c'est de la précarité... aprés c'est pas les plus précaire. De plus, tu n'as pas que la précarité de l'argent.Le fait d'avoir du mal à accédé a certain droit à cause de fatigue/handi/langue/origine est une forme de précarité (bourse, MDPH..). Vers 40 minutes tu disais que tu avais pas réussi a t'intégré a l'univ.. m'as question vu tous ce que tu raconte : tu en aurait eu le temps??? ( franchement si c'est le cas je suis impressioné). Spécialement, je sais que ce qui me pousse à continuer. c'est que , même si je suis moins passionné qu'avant (fatigue/problem d'adaptation) , je sais au plus profond de moi que j'aime cela ( d'ailleur même si j'ai du mal a me lever le matin, j'adore mes cours). De plus je sais que je ne suis pas faites pour le salaria : cela me boufferai .. le fait d'être dans une formation où j'aurai un plus haut niveau d'étude ( et dans un secteur qui embauche plutôt bien) , je pourrai plus choisir d'être (ou pas ) auto-entrepreuneur. Même si je suis en salaria, la majorité de travail je décide de ce que je fais... un autre truc qui "aide" ( mais si c'est pas ouf) , c'est que je suis TERRIFIER du monde du travail... alors j'essaye régulièrement de bossé quelque temps pour baissé cette peur mais mes problèmes ( psy et physique) aide pas... Dans des années difficiles, j'ai hésité a prendre une année sabbatique pour me changer des cours ( et cassé ma peur) mais jamais j'ai voulu total arrêté, cela ne s'est finalement pas fais ( en partie a cause de ma mère qui est anti-année sabatique) Je suis super contente d'entendre ton témoignage ^^ c'est super intéressant et si tu arrive a trouvé ton bonheurs c'est le principal. J'espère que tu trouvera tous le positif dans tas "nouvelle" voie^^
Go girl ! Je comprend parfaitement ce que tu vis. Les problèmes financiers ne viennent jamais seuls malheureusement, et tout comme toi j'ai travaillé comme une folle à côté de mes études pour m'en sortir et ça a fortement impacté ma santé physique et mentale. Donc oui, si nous acceptons de souffrir autant pour s'en sortir, évidement que sommes méritants et bien plus! Nous avons notre place, tout autant que les autres et même plus aussi. C'est juste à nous d'y croire comme tu le dis si bien ! Courage pour la suite et ne lâche rien, tu as toutes les capacités pour !
Merci pour ta vidéo, elle résonne vraiment en moi. J'ai de la chance mes parents m'ont supporté dans les hauts et les bas de la dépression au cours de mes études. J'ai enchainé 2 redoublements, je n'ai pas été sélectionnée dans le M2 que je voulais, et j'ai fini par faire un M2 par défaut. j'ai poussé le bouchon au plus loin et le moins qu'on puisse dire est que je suis brulée, mon système de récompense complètement brisé, j'ai une addiction aux écrans. Et que même si tout le monde me félicite pour la réussite (car les redoublements ne sont pas visibles une fois arrivé au bout du chemin) je suis énervée car ce n'est pas ce que je voulais ; j'ai le sentiment d'avoir perdu du temps et de m'être battu pour rien. Si c'était à refaire je suivrai tout simplement mon coeur en allant dans le domaine qui me plait, en réfléchissant à un vrai projet pro (parce que aujourd'hui je fais TOUT ce que je peux pour ne pas travailler dans le domaine de mon diplôme) et en prenant mon temps pour prendre soin de ma santé car la concentration, le plaisir d'étudier et le fait d'y arriver sont des ressources à part entière
J'ai découvert ta chaîne il y a seulement quelques jours un peu par hasard... Mais j'ai l'impression que tu vis dans mon cerveau. Chaque ressenti que tu exprime me parle énormément et je suis actuellement en grand questionnement sur mon master également... Et j'ai aussi essayé de faire une grosse pause en décembre mais clairement ce n'est pas suffisant et j'ai peur de me dégoûter complètement de ce que j'aime tellement initialement Enfin bref merci beaucoup pour ton témoignage parce qu'il m'est d'une grande aide ❤️
Hello ! J’ai fait tout le parcours beaux-arts classique donc bachelor et puis master (après avoir fait une partie du collège et tout le lycée dans une école d’art plastique aussi), aujourd’hui j’évolue dans le monde de l’art, c’est mon boulot quoi et je comprends très bien ton ressenti quand tu as passé les examens d’entrée. Je pense que tu es tombé au mauvais endroit, si on peut dire, parce qu’il y a plein de type d’école différentes. Pour ma part, je suis allé dans de petits beaux-arts pas très réputé, dans une petite ville aussi du coup ce qui fait que j’ai été très peu exposée à ce que tu décris. Ce qui n’empêche qu’il y a un vrai problème de mixité sociale dans les études artistiques, pour des raisons assez évidentes. C’est clairement un privilège de passer 5 ans de sa vie à étudier quelque chose qui ne te rapportera pas ou peu d’argent. Je te conseille le podcast « paye ta vie d’artiste » de manifesto 21. Il y a un épisode sur les écoles d’art qui parle de ça. Par contre, faut pas se leurrer, on peut carrément devenir un bon artiste sans avoir fait d’étude d’art, mais les études t’apportent quand même énormément de chose en terme de pertinence dans ta création, de connaissance historiques, techniques et de réseau aussi. Ça fait gagner beaucoup de temps tout simplement parce que pendant 5 ans tu consacres toute ton temps et ta vie à ça. ‘ Pour ma part, j’aurais beaucoup aimé aller à l’université, mais ayant passé un bac technique, je ne m’en suis pas senti capable ou à ma place. Bref, y’a plein de raison de se retrouver à un endroit ou un autre
1/2 Merci énormément pour cette fabuleuse vidéo empreinte d'honnêteté. Je me reconnais dans ton histoire, bien que je n'aie pas eu exactement le même parcours. Le mien est tout de même similaire, bien qu'un peu mons pire je crois (en termes de galère de santé mentale et de problèmes financiers), mais pas tant que ça. Je suis au Québec et le système est un peu différent, mais arrivée au Collège (l'équivalent du A Level en Angleterre, donc le niveau Baccalauréat en France, donc la Maturité en Suisse j'imagine), j'ai commencé à galérer. Il faut savoir que chez nous, ce diplôme n'est pas obligatoire, il survient après le Diplôme d'études secondaires (que les gens pensent équivalent au Bacc/maturité) et ça se passe dans un autre établissement. (On appelle ça le Collège, mais souvent aussi le Cégep, qui vient de C.E.G.E.P. = Collège d'enseignement général et professionnel). Ce sont des études supérieures, mais juste un tout petit peu en dessous de l'université. Deux an de formation pré-universitaire dans un programme de Lettre et communication (comme la Filière L en France), en Science humaines et sociales (comme la filière ES) ou en Sciences pures (comme le filière S). Avec ça, on peut accéder à l'université. (Mais d'autres personnes choisissent un programme technique, ce qui veut dire que c'ets 3 ans au lieu de 2, et ils ont un diplôme professionalisant et peuvent aller travailler tout de suite après, tout comme ils peuvent décider de poursuivre à l'université, puisqu'ils ont le Collège, a.k.a les cours de base - littérature, philo, anglais, etc.) et les tests du Ministère, contrairement à quelqu'un qui va dans une école de formation professionnelle qui forme de la "main d'œuvre" et n'ont pas de cours de "discipline académique". Bref, toujours est-il que j'ai toujours adoré l'école et apprendre, et qu'arrivée au Collège, j'ai un peu galéré vis-à-vis des gens qui avaient fait des études secondaires (équivalent collège/lycée, etc.) dans des écoles privées ou dans des programmes à vocations particulières (sports, arts, etc.) ou dans le programme P.E.I (Programme d'étude intermédiaire du Baccalauréat international). Moi qui adorais le français, je n'avais jamais eu de cours de littérature poussés (juste de la grammaire de base et des lectures de romans contemporains assez simples pour essayer de faire lire les jeunes du village pas du tout enclin aux études, etc.) ni de philosophie, etc. J'ai mis beaucoup plus que 2 ans à finir mon programme de Sciences humaines car je prenais des sessions sabbatiques et je travaillais comme caissière dans une pharmacie pendant ce temps. Je ne savais pas ce que j'allais faire à l'université non plus donc je n'étais pas pressée de terminer. Rendu à l'uni, la claque a été encore plus forte. Je suis entrée en Littérature à l'Université de Montréal, où plein de gens de cette discipline avaient des parents lettrés, profs, etc. et avaient étudié les grands classiques, etc. à l'école privée ou au lycée français de Montréal. On était dans le même bâtiment que la Faculté de droit aussi. Une autre clientèle particulière pour des gens de mon milieu. Bref, je n'avais pas le niveau et des profs me l'ont fait remarquer. Mais je n'avais jamais appris à rédiger un travail de niveau universitaire avec un language très soutenu. Une fois que j'ai compris (après 1-2 ans) comment le milieu fonctionnait, je me suis tappé des A et des A+ sans problème. Mais j'ai dû passer par une phase de grande adaptation. Comme tous, mais la marche était plus grande dans mon cas et l'adaptation plus longue, vu que je "partais de plus loin". Ensuite, j'ai changé de programmes pour aller en Arts de la scène et Études théâtrales à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM). La vibe était tout autre, car il s'agit d'une université fondée dans les années 70 avec une vocation populaire et avec des domaines d'études d'arts et de sciences sociales et d'éducation, principalement. Pas de faculté de médecine, etc. Quelques programmes en sciences pures, mais surtout de la biologie. Pas les gros programmes de l'UdeM ou de McGill en médecine, médecine dentaire, ergothérapie, physiothérapie, etc. Il y a une fac de droit, mais elle a une vocation plus sociale (droit social et du travail, droit administratif, droit de l'immigration, droit international, etc. plutôt que droit des affaires et droit corporatif, la spécialité de l'UdeM. Tout le monde se moque du programme de droit de l'UQÀM en disant que ce ne sont pas de vrais avocats parce qu'ils finissent dans des postes pas payants pour l'État, à l'aide juridique etc. plutôt que dans des grands cabinets. Bref vous voyez le genre de mépris de l'élite.) J'ai adoré mes années là-bas parce que j'étais dans un petit programme où on s'entraidait et où il n'y avait pas de compétition. On était un peu une gang à part, en arts, à rêver. Entourée de gens en communication, en cinéma, en littérature, en sociologie, en histoire, etc. C'est une fois à la Maîtrise (Master) que ça s'est gâché.
2/2 Déjà en dernière année de B.A je commencais à découvrir les dessous du milieu universitaire, la pression, les bourses, les subventions, voir qui obtenait toujours les bourses et les postes d'auxiliaire de recherche et d'enseignement (toujours les gens plus articulés, avec des C.V impressionnants, aussi toujours issus de milieux plus aisés ayant fait des études leur ayant permis de garnir leur C.V autant avec pleins d'activité parascolaires, des voyages humanitaires, etc. qui faisaient partie de leurs programmes d'études secondaires et collégiales au privé. Des gens ayant les moyens et le temps de s'investir car ils habitaient chez leur parents, dans une grande maison d'un quartier riche, versus ceux qui galèrent au centre-ville dans des apparts minables à devoir travailler énormément en dehors des études). Au final, j'ai dû arrêter. Pas juste pour ça, il y a eu plusieurs raisons dont la réalisation que je n'étais pas faite pour vivre comme pigiste vu l'angoisse de ma situation toujours précaire, et la réalisation que je me dirigeais vers l'enseignement de la littérature et de la dramaturgie par défaut car c'est ce qui me semblait plus stable comme emploi dans ce milieu, mais qu'en fait, j'avais pas du tout envie d'être enseignante/prof. Puis, la pandémie est arrivée et ça m'a permis de prendre du recul et de réfléchir à tout ça. Je suis entrée en Sciences politiques en visant la fonction publique ou quelque chose dans le communautaire, mais j'ai eu peur d'encore une fois finir avec un B.A non professionnalisant qui ne m'ouvrirait pas grand porte, et faire une Maîtrise après aurait été tellement long. Après 6 ans à l'uni à galérer financièrement, je ne pouvais pas entrevoir de refaire un B.A de 3 ans puis un Master de 2 ans. Des cours de Droit pendant Science Po m'ont fait penser au Droit, pas par grande passion, mais comme emploi plus stable, que je comptais utiliser pour des causes humanitaires et défendre les grands délaissés de la société. Finalement, les longues études m'ont fait peur vu mon état psychologique et ma situation financière. L'UQÀM offre la possibilité de le faire à temps partiel, mais là on parle d'une durée d'étude de 6-7 ans. Et ensuite il y a l'École du Barreau d'un an et le stage. Je ne pouvais pas entrevoir d'étudier encore aussi longtemps et de rester dans ma condition précaire encore toutes ces années, surtout pour un emploi "Plan B", un emploi pas passionnel mais juste un emploi pour survivre. J'ai donc opté pour une Diplôme d'études collégiales en Techniques juridiques au Cégep (retour avec des plus jeunes, yay. Au moins j'ai déjà un DEC, donc mes cours de base et mes examens du Ministères sont passés depuis longtemps. Mes sessions sont allégées, ce qui me permet de travailler plus d'heures en dehors et de vivre un peu mieux). C'est 3 ans "seulement", mais sans Barreau à la fin, les études sont financées par l'État donc ça coûte très peu, on n'a pas d'accréditation à payer à un ordre professionnel par la suite, etc. Bref, ma décision aura été fortement teintée par ma situation sociale et financière. (Bien plus que la longueur des études d'un point de vue de temporalité seulement et non pas en termes de finances reliées à cette longue durée.) Je viens d'obtenir un emploi étudiant comme greffière au Palais de justice (je suis en 2e année sur 3, je n'ai pas terminé le diplôme). Ce n'est pas mon emploi de rêve, ce n'est pas ce que je pensais faire à la base, je n'ai pas l'impression de changer le monde, mais bon. Je prends de l'expérience et on verra après ma graduation où je vais travailler, si je quitte cet emploi, etc. Au moins le côté positif c'est que je vois des avocats plaider en salle d'audience et que je me rends compte que leur travail ne me fait pas tellement envie, donc ça confirme que j'ai prise la bonne décision de ne pas me faire chier autant d'année et payer aussi cher pour finir avec un emploi "prestigieux" et plus payant, mais qui ne me plaît pas du tout. Là peut-être que mon emploi ne me plaira pas tant que ça, mais ça ne m'aura presque rien coûté et j'aurai une meilleure conciliation vie personnelle/travail. J'aurai moins de pression aussi. Je regarde les secrétaires, les adjoint‧e‧s à la magistrature et les agent‧e‧s de bureaux autour de moi aussi, et je me dis qu'eux non plus ne trippent sûrement pas sur leur emploi et n'ont pas de titre enviable, mais ils font de leur gros possible, du mieux qu'ils peuvent, comme la majorité des gens et c'est peut-être ce que j'aurais dû viser dès le départ. Je compte continuer à apprendre, avec des cours du soir à l'université dans des programmes en ligne, en Sciences politiques et en Socio, à temps partiel après l'obtention de mon diplôme actuel. Pas de pression. Juste de l'apprentissage pour le plaisir de m'enrichir et de faire quelque chose d'intellectuel sans galérer financièrement en ayant un emploi stable dans la fonction publique pendant ce temps. On verra si après je finis par aller ailleurs et faire quelque chose de plus significatif socialement, mais bon, pour l'instant j'avais besoin de m'éloigner un peu de l'académique, de la pression, de l'activisme, etc. pour ma santé mentale, et de trouver un domaine d'emploi
Je n'ai même pas mon bac, et pourtant la plupart de tes vidéos résonnent en moi, par rapport à mille sujets que tu aborde au travers le sujet des études. Plein de belles choses pour toi 💜💜💜
C'est justement la vocation de l'université que d'accueillir sans distinction et de permettre de déjouer les déterminismes sociologiques. Ton récit est un immense parpaing dans le mythe de la méritocratie. On ne réussit pas scolairement ou professionnellement parce qu'on est géniaux mais parce qu'on a fait les "bonnes" rencontres pour ce faire et qu'on a un entourage d'initiés. Quoi que tu fasses par la suite, je t'admire. Mes études ont été payées jusqu'à bac + 5 et assumées personnellement ensuite. Et franchement, avoir tel diplôme de telle universités ne fait pas de toi une meilleure personne : cela prouve que l'on a satisfait à des codes et des attendus. J'ai commencé à douter de l'université quand j'ai vu sa faible intelligence militante et politique contre le néo-libéralisme. Et son peu d'intérêt pour le sort de ses étudiants et anciens étudiants en dit long sur sa cécité sociopolitique.
Merci beaucoup Carolina pour cette vidéo qui m’a fait beaucoup de bien ❤ je suis actuellement en 1ère années de doctorat et je viens d’avoir une réalisation similaire … Après ma licence en philo-socio, j’ai enchaîné avec un master de recherche en philo ( qu’est-ce qu’on peut faire d’autres en même n’est-ce pas quand on a juste une licence ?). Puis j’ai enchaîné avec le doctorat. Mais là je suis juste vidé … j’en peux plus des études, de devoir tout le temps être dans le stress d’avoir de bonnes notes pour avoir le bon master puis le Bon doctorat puis le bon post-doc etc. J’ai l’impression que c’est une course sans fin pour accumuler des diplômes qui ne mènent au final à rien 😅 je rêve d’avoir juste un an pour ne plus avoir à bosser et stresser sur les prochaines échéances… bref tout ça pour dire que tu as bien fait de t’arrêter avant de te retrouver embarquer dans le cercle infernal des études 😂
je regarde ta chaîne depuis presque 5 ans je maintenant et je te suis infiniment reconnaissante pour tout le travail que tu postes, toutes les informations que tu donnes, il est évident que tu aimes partager ton expérience et c’est si admirable! j’aimerais continuer à te suivre le plus longtemps que je peux, tant que tu posteras, longue vie à ta chaîne et MERCI encore pour tout ce que tu nous apportes🙏
Salut Carolina, je comprends ce que tu as traversé, merci pour ce partage. Mon parcours a été un peu chaotique aussi, j'étais (très) bonne élève, après le bac je ne savais pas quoi faire alors je suis allée en classe prépa littéraire (alors que dans ma famille c'est comme toi ils ont pas fait "d'études supérieures") pour continuer toutes les matières générales, en me disant que je me specialiserai plus tard. Au bout de 4 mois j'étais déjà a bout et ça n'avait aucun sens, mais j'ai continué. A la fin de l'année les profs ont essayé de faire pression en m'incitant a continuer, en me disant qu'à la fac j'allais me faire chier. J'ai finalement décidé d'arrêter. Et là, au conseil de classe, ils ont décidé d'écrire que JE n'étais PAS ADMISE en deuxième année. Sur le coup (et j'avoue aujourd'hui encore), j'ai super mal pris le fait qu'ils déforment la réalité, c'est comme s'ils m'avaient privée de ma liberté de choix, comme s'ils voulaient me punir pour ma décision. Après j'ai pris un an sabbatique où j'ai travaillé en Irlande, puis en revenant j'ai fait une licence de géographie parce que c'était la matière qui me déplaisait le moins, mais je savais toujours pas ce que je voulais faire. J'ai eu ma licence, mais là aussi cocotte minute qui explose, du coup dès ma licence en poche j'ai bossé 6 mois en maraîchage puis avec mon copain on est parti deux ans en Australie, travailler et voyager. Par dessus toutes ces périodes d'étude, on rajoute de l'anxiété ++/de la dépression et un vide intergalactique dans la tête et le coeur, rien n'avait de sens. Après des expériences professionnelles mentalement difficiles aussi, j'ai appris à accepter que je pouvais exister autrement que par mon statut et mon taf, comme toi quand ça concerne les autres je m'en fous de savoir ce qu'ils font, je juge pas, mais pour moi je suis sévère de ouf. Bref, j'apprends à me donner de l'amour et de la bienveillance pour éviter de repartir en vrille, je suis plus à l'écoute de moi meme. Après l'Australie, je revis ma meilleure vie, j'ai déménagé dans un endroit que j'adore, je vends du fromage et pour l'instant c'est ça qui me rend heureuse, parce que j'ai enfin fait des choix de vie qui me ressemblent. Je sais que c'est pas acquis mais j'apprécie les bons moments quand ils se présentent. Maintenant quand on me demande mon parcours, je dis que je suis la meuf qui cumule autant d'années d'études que d'années sabbatiques 😂 Prends soin de toi Carolina c'est trop important et tu n'as pas besoin d'un diplôme pour nous passionner et nous questionner !
Pareil, l'ambiance anxiogène de l'école me pousse de + en + à la quitter du jour au lendemain, ne jamais revenir en cours. C'est vraiment une question que je me pose régulièrement ces derniers temps tandis que l'examen est dans 2 mois
Pour avoir réussi mon master de psychologie du travail et ergonomie j’étais dans un état misérable à la fin et je n’étais pas plus satisfaite que ça et en dépression j’ai mis 1 an et demi à m’en remettre et j’ai fait ensuite un burn out … sincèrement je rejoins la vidéo les études c’est pas fait pour se bousiller la santé !
Merci pour cette vidéo, vraiment c'est très intéressant et important d'avoir ton récit. Étant bourrée de privilèges, ça me les fait encore plus conscientiser. Merci de nous éduquer. Prends soin de toi et de ta santé mentale !
Je comprends tout à fait, j'ai fait des études en cinéma d'animation dans une école assez prestigieuse et après 4 et demi j'ai lâcher à 6 mois du diplôme car je pouvais juste plus aller à l'école et travailler avec mon équipe de court métrage. En général dans cette école, la mentalité était assez négative et critique, c'était la normalité de faire des nuits blanches pour le taff, la 3d était devenu une obsession. J'étais un peu dans une team au centre de ma promo et je m'en suis éloigné totalement car je n'aimais pas la personne que j'étais quand j'étais près d'eux. Beaucoup de personne étaient en burn out dans mon équipe de film avec laquelle j'ai bossé pendant un an sur un court métrage. Une personne en particulier disait qu'il était à deux doigts de se suicider quand notre travail n'était comme il le voulait. C'est trop, ça c'est du harcèlement psychologique et l'école ni faisait pas grand chose elle a même des fois favoriser le travail avant tout. J'ai décidé de partir car la passion c'est géniale mais c'est à double tranchant et personne ne devrait se ruiner le mental et la santé pour si peu. Ma famille m'a soutenue dans mon choix car j'avais eu déjà un passage difficile pendant les confinements et que je m'étais vraiment reconstruite et je m'héritais que tous mes efforts ne soit pas détruits. J'ai pris un an pour me recentrer voyager et calmer la haine (le poison comme tu dis) que j'avais. Aujourd'hui ça va mieux je travaille petite à petit dans le cinéma, j'ai retrouvé des objectifs, j'ai réussi à renforcées des amitiés, j'ai sauvé mon couple et aussi bizarre que ca paraisse je suis devenue un exemple pour certains élèves dans mon école, beaucoup réfléchissent de ne pas forcément faire la dernière année de l'école qui coute très cher et qui avec le rythme de travaille est la pire année. Dans mon domaine c'est les connaissance et le talent qui compte et non le diplôme beaucoup sont arrivée à la même conclusion que moi. J'ai eu la chance de ne pas avoir autant de problème financier que toi donc la pression du nécessaire je ne l'ai pas eu autant donc c'est différent. Mais j'ai appris certaines choses importante cette année: 1) LES CHOSES PRENNENT DU TEMPS L'IMPATIENCE EST TON PIRE ENNEMIS 2) Si t'as besoin de faire quelque chose, fait le, peut importe si pour ton entourage c'est irrationnel ou inutile. (voyage, sport, expérience) 3) Tu n'as pas toujours à te justifier ou t'expliquer auprès de ton entourage. C'est ok de pas avoir de plan. 4) PRENDS le double de temps que tu penses à première vue avoir besoin pour te remettre et te chercher, car sinon tu vas t'en vouloir de n'être pas arrivé à trouver des réponses à tes questions en un temps qui était de base beaucoup trop court. 5) ne cherche pas forcément une nouvelle passion, cherche juste un autre moyen d'avancer sur celle que tu as déjà, un moyen moins conventionnel. 6) rends toi compte qu'entre Sécurité, Malheureux VS Roue Libre et Bonheur peut te personne ont les couilles de faire le choix que t'as fait. 7) N'hésite pas à refuser d'avoir l'avis des gens, même de tes proches, quand tu n'en a pas besoin et que tu es sur de toi. Les gens en générale donnent trop leur avis et souvent ca m'a atteint il faut leur faire savoir des fois qu'on leur à pas demander sans être méchant. 8) Compare pas ton chemin avec les autres, c'est vraiment inutile, juste inspire toi. PS: excusez moi j'ai dû faire bcp de fautes :)
en tant que bourge ayant des parents qui me paient le loyer, j'ai toujours complexé de tout avoir sur un plateau et je me suis sentie pas légitime, moins méritante comme tu dis ! (je dis pas ça pour me plaindre mais pour dire le syndrome de l'imposteur est des deux côtés). Bravo d'avoir tenu jusque là !
Je ne met jamais de commentaire en général. Merci pour cette vidéo. Je te suis depuis le début. Je me vois en toi, je viens des quartiers nords d'une grande ville, je n'ai pas grandis avec une cuillère en or dans la bouche comme on dit. Et j'ai tout fait pour faire des études pour vivre et non survivre, depuis mes 16 ans, j'en ai 23 ans aujourd'hui, je suis en graphisme, un domaine de riche comme j'appelle. Je me suis toujours pas fais d'amis dans ces études alors que je suis en master. Je vois ce que tu veux dire on sent une vibes différente qui émane des gens, de l'endroit de tout... on se sent pas à notre place alors qu'il y a rien d'écrit, ou de fait. On le sent, c'est tout.
Mon compagnonvient d'une ex-ville minière du nord de la France, il a fait des jobs alimentaires et au black avant de pouvoir espérer étudier. Il s'est inscrit en logopédie en Belgique il y a 10 ans, sélection sur dossier => recalé. En revanche nombre jeunes filles de 18 ans relativement aisées, pas de souci. Il a préparé les concours d'orthophonie en France dans une prépa à 40km de chez lui (trajet A/R quotidien) tout en travaillant comme préparateur de commandes dans une grande enseigne de distribution. Sa mère s'est vue diagnostiquer un cancer à un stade avancé au début de ce projet... Résultat: il a réussi son année et a été accepté dans 3 CF d'ortho sur une dizaine passés, mais il a pris 8 kg pendant l'année à force de bosser/réviser, il était rincé, sa mère est décédée. Il est ensuite parti à 900km de chez lui dans une nouvelle région pour ce projet. Pour quoi? Pour continuer à galérer avec les bourses, à devoir trouver une job en parallèle de son cursus, ne pas avoir l'écoute des resp. péda et du directeur des Etudes, et voir sa demande de transfert dans une fac de sa région d'origine rejetée. Se retrouver dans une promo où ses "consoeurs" ont toutes fait 2-3 prépas à 3000€/an (sans les frais annexes, juste l'inscription) payées par les parents, qui mettaient sur un pied d'égalité le mal-être suite à un deuil familial et la difficulté à rencontrer des mecs. Promis. Comme tu le dis, et c'est pour cela que je te réponds, il l'a senti tout de suite la différence sociale, le questionnement sur la légitimité à être là (alors qu'il a bossé pour). Il a eu la même réflexion que toi. ^^ Pendant qu'il bossait les week end sur différents chantiers, les meufs de sa promo se faisaient brunches sur brunches, des week ends à droite à gauche, à l'aise. Tant mieux pour elles mais en parallèle il y avait de la part de certaines une forme de dédain à son égard. Justifié? Je ne pense pas. Et d'avoir à vivre cela au quotidien les gens ne s'en rendent pas compte non plus de la difficulté que c'est, c'est ce qui est douloureux également.
Tout d'abord merci pour cette vidéo :) je commente très peu mais vraiment j'apprecie tous les sujets que tu évoques notamment celui des études quand on est issus de classes popolaires puisque je suis moi même dans ce cas là. Alors pour la petite histoire moi je viens de la campagne donc un milieu populaire mais différent a celui des cités par exemple. Tout comme toi j'ai toujours eu des bonnes notes et on m'a poussé a faire des études. C'est ce que j'ai fais, je ne regrette pas je suis en 2eme année de BUT et je compte terminer mon cursus et entrer dans le monde du travail apres ma 3eme année (bien que tout le monde autour de moi le conseille de continuer sans bien évidemment connaître ma classe et situation sociale) J'ai déjà été contrainte d'integrer un établissement peu réputé car je n'avais pas les moyens d'aller habiter dans une grande ville. Meme si mes parents ne me l'ont jamais dit, je me suis moi meme convaincu que ce serait trop pour eux qui subviennent déjà tout juste a leurs besoins, de leurs imposer des depenses supplémentaires sachant que je suis seulement échelon 1 à la bourse (180€ par mois quoi) et que c'était hors de question pour moi de bosser à coté des études. Et maintenant que je suis dans les etudes j'ai tellement de difficultés à m'intégrer dans ce milieu qui n'est pas celui de ma classe sociale, où tout le monde a des parents médecins, profs etc L'education aussi est différente, les codes, les activités, les ressentis enfin voila je pense que tu vois de quoi je parle. Je trouve ça vrm difficile d'évoluer dans ce monde ça m'angoisse même d'aller en stage car j'ai peur et pour cause j'ai déjà expérimenté le mépris (?) de la classe moyenne élevée envers la classe populaire, les gens de la campagne. Enfin voila tout ça pour dire que je m'accroche mais c'est compliqué car je ressens beaucoup ces différences et j'ai souvent eu envie de tout arreter pour fréquenter de nouveaux des gens de ma classe sociale, de mon milieu et j'ai pu aussi comprendre pourquoi beaucoup ne font tout simplement pas d'études : car la différence entre ces 2 milieux fait vraiment peur et peut être dificile a vivre pour certains. Voila désolé pour le gros pavé mais je tenais à partager tout ça :)
Coucou, je ne sais pas si tu vas me lire, mais ton histoire me parle énormément car je suis passé par là. Voilà un petit résumé de mon parcours : - Bac en section graphisme, je me dirige vers un bachelor en école d'art en Belgique. Je ne savais pas quoi faire ducoup j'ai suivi cette suite logique de mon bac... Pire année de ma vie, des professeurs qui nous démoralisent, qui nous rabaisse (j'ai même eu le droit à un conseil d'un de mes profs de me suicider), pas dormir de la nuit pour rendre des dessins à la con pour au final nous rabaisser, déchirer nos dessins... Des profs qui font du chantage avec certaines filles ect... Et j'en passe, Bref j'ai arrêté le délire, y avait rien de normal... - L'année d'après je commence un Bts en design Graphisme, et pareil je me sens pas dans mon élément, tellement de pression, tellement de travaux à rendre que ça m'en a dégouté de ce milieu. C'était une vraie passion, et ça s'est transformé en cauchemar, en corvée. Je me voyais en aucun cas travaillé dans ce milieu, qui de plus, ne correspondait pas à mes valeurs ( exemple : je suis quelqu'un d'ecolo, et quand on imprimait 10 000 feuilles par jour pour rien ça me rendait malade). - Et par hasard, je tombe dans le domaine du bâtiment (en peinture exactement), J'adore, une réelle révélation pour moi. Je me forme, je prends en expérience, on me fais confiance, tout ce qui est bon à apprendre, je garde tout en tête, je suis curieuse à fond, je veux tout connaître de ce domaine. Et maintenant je vais reprendre des études en alternance pour devenir conductrice de travaux dans le domaine de la peinture de bâtiment. Et putain quesque j'en suis fière, de moi, et de mon parcours, d'être arrivé là. Là, j'en suis sûr, c'est mon domaine, c'est ce que je veux faire de ma vie. Moi aussi je culpabilisais d'avoir arrêté mes études, je complexais comme tu dis, face aux gens j'avais "honte" d'avoir arrêter (surtout que certain(e)s ont beaucoup de mal à comprendre...). Mais je pense qu'avec le temps, ça s'estompe, et puis même si on a pas ce fichu papier, on a quand même acquis des connaissances, qui elles ne partiront pas. J'espère que tu vas pouvoir te reposer, remettre les batteries à zéro, prends le temps qu'il faut. Merci pour ta vidéo, elle m'a fait du bien. ❤️
Je suis issue d'une famille de profs donc financièrement j'ai eu ce qu'il fallait, j'ai eu d'autres problèmes (psychologiques un peu comme toi) et donc j'ai pas eu mon master moi non plus (psycho), mais je suis en tout cas tout à fait d'accord avec toi sur ta conclusion !! Et tu as plus de "mérite" que moi quitte à parler en ces termes, à être arrivée où tu es arrivée. BRAVO
J’ai presque le même parcours que toi. J’ai fait 2 années sabbatiques après un BAC. Pendant ma deuxième année j’ai tenté les écoles d’art et j’ai eu très peur de ce monde; j’me suis sentie jugée et j’avais également cette peur qu’on me reconfigure le cerveau de la mauvaise manière. J’ai fait une année de socio à l’université de Genève également et j’aimais beaucoup mais j’ai pas eu l’impression de trouver ma place non plus parce que j’étais pas épanouie. Là je suis en fac de langues et les études me pèsent toujours mais je tiens bon parce que j’aime ce que j’apprends. Je sais pas encore ce que je vais faire plus tard mais à mon avis je vais finir par faire plein de petits projets, travailler avec mes mains comme avec ma tête, me rapprocher plus de la nature et d’un truc plus humain aussi.
Hello ! C'est la première fois que je commente une de tes vidéos et il est possible que mon témoignage te fasse du bien : Je suis une personne qui a aussi développé un trouble borderline quand j'étais enfant, dans un contexte scolaire. Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite mais j'ai développé au fur et à mesure une phobie scolaire et professionnelle qui m'affecte encore un peu aujourd'hui mentalement mais surtout : qui m'a plongé dans une précarité pendant de nombreuses années. De parents professeurs et qui n'ont du coup jamais connu le chômage, c'était d'autant plus culpabilisant pour moi de ne plus supporter l'école et d'enchaîner les entretiens et les emplois précaires parce que je me sentais à ma place nul part. J'ai vraiment cru ne jamais m'en sortir mais j'ai réussi à voir le bout du tunnel à mes 30 ans, lorsque j'ai reçu par hasard un mail d'une école (la Rocket School) qui au delà des formations proposées m'a chamboulé par ses valeurs humaines. Pour la première fois de ma vie ma personnalité, mon univers et mon parcours hors norme était un atout. J'ai quitté du jour au lendemain un énième emploi précaire où j'étais peu respectée, et j'ai repris le banc de l'école à 30ans, pour faire de l'alternance dans une école. Tout n'est pas tout rose, mais j'ai la chance d'être entourée d'une équipe formidable, j'ai des bonnes notes, je reprends doucement confiance en moi, en l'avenir. Je suis autant payée que mon ancien taff nul, mais je n'ai plus ce stress constant en moi et j'ai une belle carrière qui m'attend ensuite.
Si tu étais mon amie, je t'aurais dit prends une pause, une vraie va chercher des expériences professionnelles que tu peux avoir grâce à ton bachelor en sociologie, vis, si tu dois faire un jour un master et un doctorat en sociologie, cela te rappellera quand ça ira mieux ou non. J'habite au Québec et ici la norme et de faire sa maitrise après plusieurs années d'expériences, je trouve ça super perso! Quand à la communication digitale, avec ton expérience sur les réseaux, tu peux sans souci postuler, vraiment!
Hello, Petit commentaire avant de reprendre la vidéo (à 36:49) : merci. merci. merci pour ton partage. Même si nos situations de vie sont différentes, j'ai vécu cet épuisement il y a peu (dans un autre contexte que les études) et mes proches m'ont dit exactement la même phrase "il n'y a rien qui justifie de souffrir à ce point". Cette phrase, je l'avais entendue plusieurs fois mais sans être capable d'ouvrir les yeux. J'étais tellement obsédée par la relation toxique que je vivais (dans un domaine de ma vie) qu'il était à l'époque impensable pour moi d'arrêter le train en marche. J'ai failli tout perdre et aujourd'hui, avec le recul, je suis tellement reconnaissante envers les personnes qui m'ont rattrapées in-extremis avant l'irréparable. Je vais reprendre la vidéo mais pour tous ceux qui sont dans une situation similaire, demandez de l'aide à un professionnel (en physique si vous pouvez sinon via une ligne téléphonique d'urgence). Vraiment. Vous méritez de vivre une vie plus sereine et en accord avec vos besoins ❤
J'ai aussi été très dégoûté des études car déjà j'ai fait un parcours en programmation-électronique et j'ai toujours été la seule personne perçue comme femme dans ma classe du coup les propos sexistes j'en ai eu tout un tas. Avant cela j'ai fait une filière au bac qui ne me plaisait pas du coup donc en rentrant dans les études j'ai directement fait une réorientation ans avoir de pré-requis. Dans mes 3 ans d'études j'ai du en même temps apprendre les 2 ans de filière au lycée pour suivre les cours. Pour la bourse je n'avais rien sauf au mois de juin car étant juste ma mère comme parent, la bourse ne pouvait pas être débloqué. J'ai commencé mes études en septembre 2019 ce qui fait que je me suis tape la grosse période covid qui n'a pas du tout aidé pendant ces 3 ans. J'ai fait ma licence dans 2 écoles différents qui étaient chacune à 1h de trajet de chez moi et pourtant je ne vis absolument pas à la campagne. L'éducation supérieur veut qu'on apprenne tout sur papier même la programmation et l'électronique (oui apprendre à réparer des machines sur du papier et rien d'autre). A cause de tous j'ai voulu abandonner 4 fois mes études en 3 ans. J'ai du cumule 2 boulots à côté de mes études même si je vivais chez ma mère. Aujourd'hui j'ai trouvé un métier qui me plaît (mais payé au SMIC) j'ai espoir de continuer mes études dans ce domaine (professeur de sciences numériques et informatiques).
Hello, merci pour ta vidéo. Elle m'a fait penser au phénomène d'épuisement académique, ou burnout estudiantin. Ça pourrait peut-être t'intéresser :) bon courage pour la suite !
Coucou Caro, merci pour ton témoignage :) Incroyable cette différence entre la façon dont possiblement tu te perçois et ce que je vois (je suis peut être HS) ... En terme de soft skill comme on aime appeler cela dans le 'monde du travail' et que pour ma part j'ai trouvé peu développé à l'université française (formation surtout intellectuelle, même si pas que)... Ou même simplement humainement parlant, que se soit par ta recherche d'autonomie, tes prises de décision, ta créativité, tes avancées hors des sentiers connus, ton sens de la transmission et j'en passe... J'espère de belles choses à venir pour toi :)
Merci pour cette vidéo, j’ai moi même décidé d’arrêter mes études ils y a un an pour pleins de raisons dont certaines que tu as cité. Ça fait du bien d’écouter des témoignages similaires. J’espère que tout va aller mieux pour toi❤
Allô! Votre partage me fait tellement écho. Il y a 12 ans, j’ai essayé de commencer une maîtrise en sociologie au Québec et malgré toute ma bonne volonté, je n’y suis pas parvenue avec l’emploi en parallèle et le manque de ressources. Plein d’ondes positives sur vous! Merci pour votre générosité sur cette chaîne.❤
Hello Caro, merci pour ton témoignage, ça prouve vraiment que c‘ est pas facile. Pour ma part j’ai intégré un master qui ne me plaisait pas du tout la première année (tres théorique, ca manquait vraiment d’”opérationnel”). Le premier semestre a été très compliqué pour conjuguer études + boulot étudiant en temps que vendeuse. Ce qui m’a sauvée pour ma deuxième année c’est vraiment l’alternance. Je suis restée dans la meme structure que là ou j’avais fait mon stage de master 1, ça m’a permis d’avoir un salaire régulier et d’avoir moins de pression. Même si les cours ne sont pas tous passionnants et que le rythme était soutenu, je ne regrette pas. Je me sentais capable d’endurer encore pour 6 mois complets les études universitaires et ca donne de vraies opportunités pro par la suite ! C’était peut etre un coup de chance mais il ne faut pas perdre espoir, cultivez vos relations pro, vos stages etc et parfois ca peut vraiment payer !
Super vidéo ! Pour ma part j'ai persisté jusqu'à finir mon master tout en sachant que je n'allais probablement pas continuer dans cette voie. Je me suis effectivement réorientée. Heureusement mon master me sert toujours sur le cv pour mon salaire, donc je ne l'ai pas fait pour rien, mais c'était bien la merde.
Ta valeur ne se résume pas à tes études, ni à la masse de connaissance que tu accumule. Place à l'expérimentation concrète de la vie. Ce n'est pas un échec, tu as changé, il faut donc accepter le changement, c'est la résistance au changement qui fait mal
Beaucoup d'infos dans cette vidéo... Ca donne envie de répondre à tellement de points, j'aimerais bien par exemple partager moi aussi mon parcours scolaire comme tu invites à le faire, mais j'avoue j'en ai pas l'énergie x') Ca implique d'effectivement prendre le temps de se poser et de réfléchir, et je crois que ça m'angoisse encore un peu trop, mais que le fait que ça revienne en fond de manière répétitive, c'est le signe qu'il faudrait commencer à s'occuper de tout ça... En tout cas, tu es loin d'être bête, tout ce que tu racontes est pertinent, et aussi révoltant que réconfortant ! Je suis égoïstement reconnaissante que tu aies traversé toutes ces galères, pour pouvoir en faire une vidéo et exprimer tes pensées avec bien plus de conscience, justesse et clarté que ce dont je suis capable. Comme tu le soulèves en fin de vidéo, avoir recours aux sponsors n'est pas forcément incompatible avec tes valeurs. Déjà, c'est jugé beaucoup moins négativement qu'il y a quelques années, c'est pour le moment nécessaire pour que tu vives plus décemment et sois plus sereine au quotidien, et puis pour tout le travail que tu fournis c'est la moindre des choses d'être rémunérée à sa juste valeur quoi merde !!! J'espère que tu te rends compte à quel point tout ce que tu partages est sensé, inspirant et aide des gens ! Et puis ton glow up est exceptionnel ! Ca remonte à 6 ans la fois où j'ai regardé une de tes vidéos pour la première fois, et depuis je parsème ton évolution sur la mienne quand j'y trouve du sens, c'est à dire souvent ! En général je suis une "abonnée de l'ombre", mais j'en sors pour te dire vraiment un immense merci, un immense bravo, et immense courage à toi pour concrétiser tes envies et projets, tu le mérites tellement ! Tu as mon soutien le plus sincère et bienveillant (qui bientôt je l'espère, pourra te permettre de te payer un café).
Soooo, j'suis franco-dz, née en cité etc... J'ai fait un burn-out aux Beaux-arts, j'ai failli en finir à ce moment-là parce que j'ai pris dans les dents ma catégorie soc., précarité ÉNORME (genre 50€ par mois de reste à vivre) et le fait que mes profs respectaient pas mes axes de travail (politiques notamment). Deux ans après, j'ai tout niqué et j'ai financé mon diplôme avec le soutien de la rue (merci la bicrave). J'dis pas que c'est facile tous les jours (parce que TDA, TSPT-c ect...) mais j'suis ravie et reconnaissante de faire ce qui me passionne vrm, les métiers alimentaires me donnaient envie de crever, la recherche donne du sens à ma vie... Je suis en master et je viens de recevoir mon premier diplôme supérieur, petite larme à l’œil après tout ça on va pas s'mentir. En ce moment c'est la traversée du désert mais j'me soigne et jspr mener à bien mon travail de recherche qui me prend tlm aux tripes que je dois en parler avec une psy. Il a fallu deux licences et un début de master pour que je commence à prendre soin VRAIMENT de ma santé mentale et c'est bien parce que maintenant j'ai enfin revendiqué une bourse qui m'apporte un confort matériel considérable. La Fac va même m'aider à mettre en place un aménagement d'études adapté à mes difficultés et mes troubles. Alors pitié ne faites pas comme moi, DEMANDEZ DE L'AIDE dès les premiers signes de vacillement. Alala... on aurait tant à partager nous toustes dans les commentaires sur nos désenchantements respectifs et nos amours du travail en même temps... Force à vous et on s'revoit au bout du tunnel, oubliez pas d'y mettre quelques bougies quand même :)
Hello Caro, merci pour cette vidéo, car elle peut parler à beaucoup de personnes, comme on le voit dans les commentaires, qui sont touchées par des problématiques sociales/économiques comme toi mais aussi psychologiques, et l'on voit en ce moment que les jeunes et notamment les étudiants n'ont jamais été aussi mal psychologiquement dans leurs études. Je le remarque au quotidien dans mon master 2 de philo : déjà le master 1 a cassé psychologiquement des personnes qui sont arrivées pleines d'espoir, et les effectifs entre le m1 et le m2 ont chuté, au point que certains m2 doivent aujourd'hui fermés par manque d'effectif ; et les concours de l'enseignement de ma discipline, concours qui sont la voie majoritairement prise en fin de parcours, n'attirent plus, il n'y a jamais eu aussi peu d'inscrits. Parmi les survivants de mon master, le peu qui reste se demande aujourd'hui si ça valait le coup, et beaucoup pensent à se réorienter, alors même qu'ils adoraient la philo. J'ai l'impression que cela vient de plusieurs choses : la fatigue accumulée au fur et à mesure des années, et encore plus avec le covid ; le fait qu'en master tu es encore plus laissé pour compte, avec un nombre d'heures de cours ridiculement bas, le reste du temps devant être consacré, en solitaire, au mémoire, avec personne pour aider tes problématiques (de santé ou de sous) ; le manque de perspective, avec l'impression de plus en plus grande que faire tous ses efforts ne sert sûrement à rien, avec la situation environnementale qui se dégrade tellement vite. Pour ma part, j'ai la chance que mes parents paient mon loyer et ma psy, et que ma bourse paie le reste. Sans leur aide, je ne sais pas comment j'aurai pu faire. Souffrant d'anxiété comme toi, et celle-ci ayant atteint un paroxysme en 2021, s'ils n'avaient pas été capables de me payer une psy, mais aussi mon loyer (car alors j'aurai dû travailler en plus) j'aurai sûrement dû arrêter. Et je pense que beaucoup d'étudiants ont arrêté par manque de moyens pour se nourrir et vivre, mais aussi pour se soigner psychologiquement (les soins psycho n'étant que difficilement perçus comme des soins et restant très majoritairement à la charge des personnes). Et je trouve tout ça vraiment injuste. Les études sont généralement à une période de la vie où l'on est fragile, en recherche de soi, et où l'on construit difficilement son indépendance, et il y a trop peu de discours autour de ça, donc merci d'en parler. On a besoin de ça pour décomplexer quand on y arrive plus, mais aussi pour être fière quand on arrive à tenir, parce que ce n'est pas rien. Alors merci encore ❤
ça me parle tellement, moi aussi j'ai sacrifié ma santé physique et mentale dans mes études, mais aujourd'hui j'ai trouvé un bon taff en cdi plutot bien payé... a un moment j'ai vraiment eu l'impression d'avoir vendu mon âme au diable, plus rien n'avait de sens et la seule motivation était la stabilité et l'argent. C'est triste :(
C’est une grande réussite d’être parvenu a prendre cette décision ! Moi je crois qu’il faut écouter ses emotions et son coeur pour finir là où l’on doit être, persuadé que ta voie est unique et que tu es en train de l’emprunter !
En lisant les commentaires je me rends compte que la pression sociale des études est toujours présente, même dans notre génération. Oui, de hautes études peuvent être un méga plus, mais seulement quand on a un projet pour lequel on est prêt à s'investir derrière. J'ai fait deux licences à l'université dans l'unique but pour la première de ne pas décevoir mes parents, la seconde de retarder mon entrée dans le monde du travail qui me terrorisait.
Votre santé mentale est plus importante que vos études. Les confinement ont permis de prendre conscience de ça et de se dire qu'il est vraiment plus enrichissant dans la vie que de tester différents petits métiers, dehors ou en intérieur, c'est l'expérience qui prime sur les diplômes et c'est l'école de la vie qui fait grandir et se dépasser. J'ai fini par me dire que j'étais dépressive/anxieuse tous les jours à la fac c'était uniquement parce que je travaillais le mental bien plus que mon physique. Aujourd'hui je travaille en montagne dehors en saison d'hiver et je me sens tellement plus épanouie.
Vous êtes tous capable de vous trouver, ça passe par le contact avec les gens, par différentes passions, toucher à tout, s'ouvrir à tout... on a tous une place qui nous attend, et il faut s'autoriser à ne pas être sur la bonne route, et c'est okay. Merci de m'avoir lue et merci Carolina pour ta vidéo qui me parle énormément !
Que fais-tu comme métier en montagne exactement ? Si c'est pas indiscret
@@lauretijou4494 Je suis saisonnière en station de ski ! Beaucoup y travaillent à l'année car les remontées mécaniques restent ouvertes pour les randonnées en altitude. J'ai souhaité ne faire que l'hiver pour pouvoir voyager durant l'été, et revenir en station de ski ailleurs au prochain hiver.
@@IzunaKimura wow, est-ce que c'est intéressant ? Vu comment tu en parles ça a l'air plutôt cool!
@@lauretijou4494 Quand il a neigé et qu'il y a eu mauvais temps, ça faisait bizarre d'aller dehors ne haut de la montagne pour pelleter la neige toute la journée et affronter des températures négatives... quand tu rentres t'es crevé et tu dors hyper bien haha !! Ça n'a pas duré aujourd'hui il fait très beau depuis plusieurs semaines mais l'entrée en matière était coriace, ça m'a sortie drastiquement de ma zone de confort. Moi j'aime bien ce post ! J'ai hâte que la saison se termine pour passer à autre chose et voyage run peu avec le camion.
J N ai pas été encourager PARS des gen6d acceuil pour faire des études , pdt le covi , j m suis dit , Pétain j suis contente q j n ai pas fait des etuxe6. TRAVAILLER très tôt à 16 ans. Vers 50 ans j ai repris des études DE de pédicure .
Hello,
Petit partage perso: j'ai 26 ans et je viens de terminer mon master de psycho/socio. Ça m'a pris 7,5 ans 😅 4 ans pour le bachelor (parce que j'ai redoublé la 1ère année), et gros burnout pendant le master, il m'a fallu 1 an et demi supplémentaire pour faire mon mémoire. Je me suis retrouvée au plus bas mais j'ai tenu bon car il me restait plus que le mémoire à faire. C'est affolant qu'on soit si nombreux à se retrouver dans des états physiques et psychiques si bas alors qu'on est en plein dans la vingtaine et qu'on devrait vivre nos plus belles années. La société nous écrase...
Tu as tout dit, courage! Pour vu que tu trouve un emploi où tu t’épanouiras ☺️
Quasi le même parcours que toi! Sauf qu'entre le bac et le master j'ai fait une pause de deux ans (pdt lesquels j'ai bossé dans un secteur totalement différent de mon bac), puis j'ai finalement décidé de reprendre le master, pour mtn finir mon mémoire à 28 ans.. Ces études ont été des années de chaos, partagé entre honte, déprime (pensées suicidaires récurrentes) , angoisse tout du long, et la culpabilité quand on voit que d'autres y arrivent très bien, des amis qui avancent et pas nous, des amis qui ne comprennent pas notre parcours.. La dernière année j'ai même développé des tics nerveux contre lesquels je lutte encore ajd.. Bref, ça fait du bien de voir que d'autres ont des parcours similaires.. Courage à toi !!
@@vnr4164 Je suis désolée que tu aies à vivre ça toi aussi 😔 De mon côté j'ai encore des séquelles aussi, et d'ailleurs je ne me sens pas encore prête à chercher un emploi, parce que je dois encore prendre le temps de me reconstruire et prendre soin de moi (santé physique et mentale). Sinon je sens que je vais aller droit dans le mur. Et ça aussi peu de gens le comprennent. Et pas facile avec la pression financière notamment. Mais j'ai espoir que ça aille gentiment mieux. Et je l'espère pour toi aussi! Je me suis fais aidée avec une psychothérapie TCC (thérapie cognitivo-comportementale) si jamais. Peut-être que ça pourrait t'aider aussi avec l'anxiété et les tics si c'est quelque chose qui te déranges. Courage en tout cas, on va y arriver 💪
Waouw... C'est juste dingue comment l'école nous traumatise et nous stress autant au lieu de nous faire découvrir la beauté de la vie quoi
à savoir apprendre mais sans le côté compétitif et performant nauséabond auquel on est obligé de se mouiller...
Réussir à s’écouter c’est une force énorme ! Plein de courage pour la suite ♥️
A l'université de Rennes 2, on a un cours qui s'appelle "inégalités et répartition des revenus" et tu racontes exactement ce que la prof disait : plus on avance dans notre parcours universitaire, moins on retrouve de personnes qui appartiennent aux classes populaires
Je ne sais pas quoi penser de l'ironie du fait que cela soit enseigné à l'unif...
@@EliseAzizac'edt juste pour plomber qui ont de faux espoir et les gosses de riche en général ont déjà leur poste préparé après les études et peuvent même aller taffer à l'étranger
Merci captain obvious
Coucou Caro,
(Je m’excuse d’avance pour la longueur de ce message)
Cela fait des années maintenant que je suis tes vidéos avec beaucoup d’intérêt et c’est la toute première fois que je t’écris un commentaire (je fais partie de cette majorité silencieuse, fidèle mais peu réactive). Je suis anthropologue de formation et je connais le monde de l’université assez intimement car je réalise un doctorat depuis quelques années déjà. Je voulais te remercier pour le travail de vulgarisation scientifique que tu effectues, mais également pour cette vidéo en particulier. La sincérité de ton histoire est aussi touchante que ton analyse sur le monde universitaire est pertinente et clairvoyante. Tu as mis le doigt sur un élément qu’on n’enseigne pas assez aux jeunes qui veulent se lancer dans l’aventure universitaire (et tant se cassent la gueule face au système, parfois sans comprendre pourquoi) : quoi qu’on en dise, on n’est pas tous égaux face aux études supérieures.
Avec ta grille de lecture sociologique, tu mets en avant tant les facteurs sociaux qu’individuels. D’un côté, tu parles des différences de classe et tout ce qu’elles impliquent (de l’habitus en passant par la possession ou non de capitaux sociaux, économiques, culturel, la présence ou non de soutien parental ou d’un environnement favorable, etc.). De l’autre, tu soulignes implicitement les facteurs individuels (le contexte de vie, l’état psychologique, la personnalité, les aspirations et rêves, etc.) qui jouent également un grand rôle dans la vie estudiantine. Je rajouterai une 3ème catégorie de facteurs : ceux inhérents au système universitaire (les règles administratives, la difficulté d’accès aux aides ou bourses, etc.) qui peuvent se révéler être de véritables freins.
Ce que je trouve aberrant, c’est que personne ne parle de tout ça (à part les chercheurs en éducation mais bon soyons honnêtes, c’est des informations de niche). Les seuls échos de ce type d’expérience sont ce que j’appelle les « désenchantés de l’université », c’est-à-dire les personnes qui, comme toi, ont abandonné leurs études en cours de route (parfois même après être monté quand même « haut », master ou doctorat). Cela va te paraître paradoxal, mais nous, chercheurs et professeurs, on a besoin d’entendre des témoignages de ce genre. Plus que de lire des recherches là-dessus, on a surtout besoin d’entendre le vécu des élèves racontés par personne d’autre qu’eux-mêmes.
Ton storytelling est vraiment bon et tu mets tous ces éléments en lumière d’une manière si claire. Que tu sois en lien ou non avec le monde de la recherche universitaire, je trouverai si intéressant si, un jour imaginons, tu produises une recherche sur ce que tu as développé dans cette vidéo : les différents facteurs pouvant être un frein aux études universitaires (tant leur accès que le bon déroulement une fois qu’on est dedans). Tu peux d’ailleurs continuer de récolter des données là-dessus comme tu le fais déjà avec cette vidéo ou à travers les conversations que tu as avec d’autres. Toujours est-il que je continuerai de suivre ton travail avec attention.
BREF, merci d’exister. Merci pour ton travail. Ce que tu dis et ce que tu vis/as vécu a de la valeur. Merci pour le temps et l’énergie que tu dépenses à créer ces vidéos. Merci de créer des espaces pour ce genre de discussion !
Cette vidéo c'est un antidote, je te jure. L'an dernier j'ai traversé à peu près les mêmes questionnements, la même phase de dépression immense et terrifiante. J'étais en troisième année de licence d'archéologie et je me sentais si mal...si inadéquat. Tout le monde autour de moi disait que j'étais un touriste universitaire et juste...j'arrivais plus à ne pas les croire. Je m'en voulais de jamais trouver une fac qui puisse comprendre mes difficultés (j'ai une vue de merde, donc je vois jamais les écrans, et je me tape une fatigue visuelle constante...en plus d'avoir des insomnies de MALADE). Je m'en voulais d'avoir 26 ans et de me dire "bah ouais, je suis le plus vieux de ma famille et tout le monde qui parle de moi ne voit qu'une espèce de raté". Tout ça c'était juste trop, vraiment. J'ai disparu pendant un semestre et quand j'ai voulu passer les examens en rattrapage - pour ne pas ENCORE partir sur un échec - je me suis juste rendu compte que j'allais finir par haïr mes études alors que j'adore ce que je fais. Genre vraiment, j'ai une gratitude immense envers l'anthropologie et l'archéologie pour tout ce que j'ai pu apprendre sur l'histoire coloniale et qui a pesé sur toute mon enfance comme une ombre. Vraiment, j'ai pas les mots pour te dire combien je me reconnais dans ton récit et combien je suis heureux pour toi.
nous on croit en toi 🎉
Ta vidéo résonne vraiment en moi, jai 24 ans, j’étais en LLCER Anglais et j’ai arrêté les études l’année dernière un mois avant les examens de fin d’année en L2, j’en pouvais plus j’étais épuisée, j’ai des problèmes de santé + je travaillais à côté de la fac et c’était vraiment trop à supporter. Les personnes de ma classe ne comprenaient pas, la plupart avaient 18 ans et tout était payé par papa maman et n’avaient pas de problème de santé, c’est sûr que c’est plus simple pour eux.
J'ai vécu exactement pareil ?!! C'était dur pour moi financièrement depuis le lycée mais alors là fac....ça se passe mieux pour toi ?
Ton histoire d'école d'art me rappelle la fois où j'avais fait les portes ouvertes d'une école d'art de ma ville. Après le lycée je voulais potentiellement me tourner vers l'art (sans que ce soit un grand rêve). Je me souviens encore du sentiment de "pas être assez bien" pour ce genre d'endroit.. Le directeur un peu arrogant, la salle informatique remplie de macs, ma mère qui me faisait comprendre que ce n'était pas une option financièrement... J'ai fait une licence de littérature anglaise a la fac publique (comme ma mère) et là un master de traduction (qui me plaît). Quand on regarde le parcours de chacun, on voit souvent la marque du milieu social et des parents ^^'.
Même expérience quand j'ai visité l'école des Beaux Arts de Bruxelles aux portes ouvertes, j'ai ressenti un énorme malaise et j'ai complètement abandonné l'idée de faire des études d'art...
Bonjour.
Oui et c'est dommage car l'école devrait toujours être un ascenceur social.
Mais tout est fait pour que les étudiants pauvres ne fassent pas d'études ou pour qu'ils ratent...
L'éducation nationale ne se donne pas les moyens financiers pour que chaque enfant arrive à l'Excellence et à la Bienveillance auxquelles il a droit et ce dès l'entrée à la maternelle.
Ensuite? Démotivation, échec, décrochage scolaire,etc...
Bon courage à vous les jeunes , la vie n'est pas facile...
Bonjour caro et merci pour ton témoignage très intéressant qui résonne bcp en moi. J ai 38 ans et je voulais à mon tour de partager mon expérience. J ai commencé à travailler à 19 ans en tant qu auxiliaire de puériculture et j ai repris mes études à 25 ans pour devenir assistante sociale. Pour financer mes études j avais l allocation pôle emploi (je suis en france) et je faisais du baby sitting tous les soirs de 18 à 21h. Arrivée en milieu de 3eme et dernière année j ai craqué et j ai tout arrêté. Malgré les commentaires des gens autour de moi "t es inconsciente", "tu sais pas ce que tu veux", t es instable"... je me sentais libre et soulagée!! Je suis partie 3 semaines au Vietnam en sous louant mon appart pour financer le voyage et en rentrant j ai repris un travail en intérim. Qq années après j ai eu la chance de trouver un travail dans le social n étant pas diplômée. Ça m à reboostee et j ai à nouveau repris mes études à 35 ans et j ai adoré cette 3 ème année. Ça fait maintenant 2 ans que je suis diplômée et que je travaille dans le social. Maintenant j ai un nouveau projet, c est ouvrir un refuge pour animaux et pour le financer monter mon entreprise de garde d animaux, c est mon nouvel objectif avant mes 40 ans 😉 voilà tout ça pour dire, qu il y a un moment pour tout, rien n est perdu, rien n est figé, il faut à tout prix s écouter et quand le moment est venu on le sait!!
Ps: je me rends compte que le système administratif est aussi compliqué en Suisse qu en France, je travaille avec les sans papiers et demandeurs d asile et c est une bataille de tous les jours pour faire valoir leurs droits! Je pense que c est fait exprès pour décourager les gens, c est triste 😔
Bon courage, bonne continuation à toi et suis ton ❤😉
quel beau parcours!! bravo
@@Funkirse merci beaucoup 😊
Alors, voilà mon histoire d'études (spoiler : je suis actuellement en thèse) : J'ai commencé à la fac en sciences physiques, étant assez bonne en maths et intéressée par le sujet. Je me voyais plutôt rester dans quelque chose de très théorique, donc ça m'allait de rester dans du public. Au lycée j'étais très bonne élève mais à la fac, chaque année devenait plus difficile que la précédente. J'ai redoublé deux fois ma troisième année de licence (pour plusieurs raisons et notamment le fait de devoir travailler à côté), et j'avais assez honte de ce retard. Durant ces deux années de redoublement j'ai énormément souffert, j'ai eu des épisodes dépressifs et j'ai fini par arrêter d'aller en cours et au travail car j'étais au pic de mon anxiété. Je me disais qu'une fois la licence finie j'arrêterai. Puis on m'a parlé d'un master de médiation scientifique, et j'ai postulé en me disant que changer de sujet me ferait du bien. Je n'ai pas été acceptée car je devais d'abord passer ma première année de master en physique. J'y suis donc retournée, et j'ai continué à me forcer. Je n'avais pas de vie, mes soirées et mes week-ends n'étaient que des révisions. Au final, je me suis dit "puisque j'en suis là, je vais faire la deuxième année". C'était plus simple car moins de cours et plus de projets, et le deuxième semestre est uniquement un stage. Après ça, je me suis dit "pourquoi pas essayer la thèse, si je n'y arrive pas j'arrêterai". Cette logique m'a suivie toute ma vie "un pied devant l'autre, ne pas abandonner, il y aura de la lumière au bout du tunnel". Je ne sais pas si c'était le bon choix, car parfois quand je parle de mes études j'ai les larmes aux yeux, c'était réellement traumatisant pour moi qui suis très anxieuse. Maintenant ça va mieux car je suis payée à étudier (les thèses sont bien plus souvent financées dans mon domaine qu'en sciences sociales), et j'ai déménagé à Berlin. J'ai le sentiment de faire une boulimie d'études, car j'ai l'impression que je n'aurais pas de valeur si je ne fais pas tout ça. Et j'ai peur de la suite, car je me sens incapable en dehors du milieu scolaire. Voilà, comment quelqu'un se retrouve en thèse de physique sans vraiment savoir si c'est ce dont elle a besoin...
Même expérience en biologie... actuellement en thèse, parfois je me demande comment j'en suis arrivée la et c'est exactement le même procédé, un pieds devant l'autre et on verra bien
@@Janine0509Fleure même parcours que toi en biologie et j'ai arrêté en janvier après avoir redoublé ma deuxième année...j'ai donné corps et âme pour ces études mais à quoi bon si je ne me voyais pas capable d'exercer le métier qui allait avec ? vous avez beaucoup de courage @Janine k et @Nelly Clg, bravo d'avoir été jusqu'au bout dans un milieu aussi difficile et exigeant que les études scientifiques
Coucou !
Un petit témoignage sur les études : après 2 ans de classe prépa, je me suis complètement cramée alors que j'aurais dû arrêter pour me reposer. Et maintenant j'ai perdu (temporairement j'espère) la capacité d'étudier alors qu'avant ça avait toujours été un plaisir. Donc oui, continuer des études pour aller "jusqu'au bout" en se causant des souffrances, ça a des conséquences !
Actuellement en prépa je comprends tellement ce message, je suis juste dégoûtée de tout ce qui me passionnait avant ✌hâte de partir
@@nw.896quel prépa ?
Ton expérience est tellement précieuse, tu décris parfaitement ce sentiment que des milliers d'étudiants vivent. Le fait d'arrêter ses études c'est toujours un moment dur, compliqué... je sais pas si je peux terminer cette vidéo qui me renvoie à des souvenirs difficiles, mais ça le fait vraiment du bien de t'entendre !
J’ai presque 12 ans d’études supérieures, et j’ai commencé à 16ans. Avec le recul, je trouve qu’il faut une certaine maturité pour les études. Je trouve que je ferais vraiment différemment mon master. J’ai l’impression d’avoir fait des cours pour faire des cours, j’ai pas su comprendre qu’est-ce qui était le plus important..! Les cours qui m’étaient le plus utile sont ceux où j’ai échoué les examens.
Après mon master j’ai fait un doctorat, et là j’ai eu des grosses difficultés avec mon professeur de recherche et je me suis retrouvée à devoir abandonner mon projet après 4 ans. J’ai recommencé un nouveau projet avec un autre professeur et là je me suis vraiment forcée pendant 2 ans et demi. Aujourd’hui j’ai aucune fierté de ce doctorat et comme tu l’as dit, j’ai tellement été dégoûtée que je travaille dans un job qui nécessite seulement un Bachelor. En plus j’ai beaucoup de ressentiment par rapport à toutes ces années que j’ai investit dans ce diplôme. Je haie d’avoir donné autant de ma santé mentale, d’avoir bossé la veille de mon mariage, d’avoir bossé pendant ma lune de miel AU JAPON pour ce projet qui vaut rien à mes yeux.
Il n’empêche que j’ai vraiment dû aller jusqu’au bout dans mon cas parce que je méritais réellement ce diplôme.
Maintenant même avec mon petit job je suis vraiment très heureuse et quand je regarde par rapport à mon entourage, j’ai le bonheur d’aller au travail et moi qui ai détesté tous les jours de ma vie pendant 4 ans, je sais que c’est le plus important.
Je pense que tu as eu raison et tu pourras toujours recommencer le master plus tard, si tu juges que tu pourrais en bénéficier et en sachant vraiment ce dont tu as besoin en le faisant. Courage à toi en tout cas ;)
Je suis contente de lire que vous allez mieux
Quelle patience incroyable. Je suis à ma troisième année après avoir eu une première année avortée en 2018/2019, ben j'en peux déjà plus... 12 ans j'aurais pété une durite, en plus d'avoir été assassinée par ma chronophobie 😅
Les mots sur mes maux, ça fait beaucoup de bien de se sentir moins seule. Je suis en fin de Master et je compte les jours avant la fin ... Pour pouvoir faire autre chose car je suis dégoûtée de mon secteur, je ne me sent pas à ma place pour pleins de raisons que tu as évoqué dans ta vidéo, et j'ai cette même sensation de devenir aigrie... J'essaie de relativiser en me disant que les difficultés auxquelles j'ai dû faire face pendant mes études (épuisement a travailler jusqu'à point d'heure, humiliation de professeurs qui le justifient comme "nous préparer a la vie pro", anxiété et problèmes physiques) ne m'ont peut être pas servi à rien et m'ont appris à grandir, mûrir, être plus forte ... Quoi que a quel prix ? Car il y a aussi quelque chose que tu as moins abordé dans ta vidéo, c'est que les proches aussi en bavent de cet acharnement dans les études . Pour ma part mon copain essuie parfois tout mon stress, mon aigritude alors qu'il fait tout pour me soutenir dans mes choix le pauvre et mes parents qui m'ont aidé financièrement alors qu'ils sont loin de rouler sur l'or ...
Merci Carolina! C’est très juste tout ça. J’ai quitté les beaux arts en cours de 3eme année parce que je ne supportais plus les humiliations des profs. Le snobisme et le mépris de classe qui y régnait m’a fait traverser la seule dépression de ma vie. Avec le recul, je me dis que la force que j’ai eu en tant que fille de classe populaire, c’est de ne pas accorder autant de valeur à un diplôme que les autres. Je suis la seule à être partie alors que je n’étais clairement pas la seule à souffrir. Alors félicitations à toi. Ce n’est pas un échec, c’est ton parcours singulier et different de ceux des autres. Ce sont les parcours que je préfère, aujourd’hui.
Tu as été une école en art dans quelle matière? :)
Merci pour ton témoignage, c’est super important de prendre soin de sa santé physique et mentale, et parfois les études n’aident pas. Je me faisais cette réflexion cette année, parce que les études étaient en train de me prendre beaucoup trop d’énergie, plus que ce que j’en avais, et j’ai décidé de lâcher la pression pour me recentrer sur mes besoins. Alors je n’ai pas arrêté mes études, mais je ne me mets plus la pression pour réussir, j’y vais pour apprendre, et si je ne réussi pas les concours à la fin de l’année, c’est pas grave, parce que ma santé est plus importante que ça.
Merci pour ce témoignage. Ça permet d’exposer la réalité de beaucoup d’étudiants. Même si tu dis que y a pire (oui c’est vrai), c’est important d’avoir ce type de témoignages. Le spectre de la pauvreté est large et perso j’inclus dedans les gens qui sont dans cette marge d’entre 2 (pas les pires mais pas bourgeois)
Instant 3615 je raconte ma vie. J’ai fait une licence et un master d’archéologie. J’en ai bavé comme jamais. Car classe pauvre. J’avais que ma mère qui ne pouvait rien me donner car pas de travail. J’ai eu la chance d’obtenir des bourses (France. Mais bon 390€ c’est l’époque…) et j’ai réussi à me débrouiller avec ma mère et la bourse pour ne pas avoir besoin de travailler sauf en fin de master. Malgré tout j’étais épuisée même si j’ai adore faire ses études. C’est d’ailleurs une des raisons (avec le besoin d’argent) qui ont fait que je n’ai pas fait de doctorant. Donc déjà c’était difficile.
Puis après j’ai poursuivi dans la précarité car je ne trouvais pas de travail. J’ai repris des études dans une école privé juste 1 an pour obtenir un cdi dans une grande entreprise, à des années lumières de l’archéologie car besoin de sortir de cette précarité.
Au final, 10 ans après la fin de l’université, j’ai fait un burn out (ou du moins on a diag celui là à ce moment là) et j’ai été diag autiste tdah. Là j’ai compris qu’en plus de la « pauvreté » mes difficultés étaient encore plus aggravées par ce handicap. Toutes ces années je les ai traversé en étant handicapée sans le savoir, sans aménagements ni rien, j’en paie aujourd’hui les conséquences : dépression, anxiété, stress post traumatique complexe, incapacité de travail de plus d’un an… et je ne retrouverai jamais mon état « d’avant ». Je me suis cramée.
Moi aussi a choisir entre 1 bourgeois qui a toujours tout eu dans le bec dès sa naissance et une personne qui a traversé les flammes de l’enfer, je choisis le 2ieme. Tout simplement parce que l’expérience m’a montré que ce sont des gens bien plus fiables, responsables, investis et motivés que les autres qui ne cherchent bien souvent qu’à s’arranger pour en foutre le moins possible, à être juste carriériste pour gagner le plus d’argent, qui vivent dans un autre monde… les personnes comme nous, on comprend la valeur de ce qu’on obtient car ça nous demande tellement d’efforts (travail, études, amitiés, etc)
Alors force à toi. La bipolarité, la dépression et l’anxiété sont aussi des handicaps et évoluer dans un contexte conçu que pour les Valides, évidemment que nos chances de résister sont très maigres… je pense que tu as fait le bon choix, et comme tu le dis rien n’empêche dans plusieurs années de reprendre des études. Mais comme t’es amis t’ont dit, tu peux tout aussi bien réussir en autodidacte via yt ou les médias. Travailler et faire des recherches à ton rythme pour produire du contenu. 🙏
J’espère que tout ira mieux pour toi maintenant. Ça fait plaisir de te revoir sur yt en tout cas.
Merci tu as su mettre des mots sur mes sentiments. Je n'avais jamais conscientisé mon origine sociale ainsi. Je termine le master en pharmacie a l'université de Geneve dans le but de pousuivre mon rêve qui est de promouvoir et proposer des thérapies naturelles en Europe/Suisse. Les seules personnes autorisées à fabriquer et vendre des "produits thérapeutiques" sont les pharmaciens, alors je suis bien décidée à terminer ces études. Je suis aussi herboriste par passion à côté de ces études de pharmacie, et j'aimerais simplement proposer un jardin médicinal et faire des transformations de plantes (teintures mères, huiles essentielles... etc..) qui soit fait avec le cœur pour soigner les humains et les animaux.
Je me souviens que, arrivée en milieu de bachelor j'ai aussi fait 2 ans de décalage suite à un burn-out (1 an de congé + 1 an de rattrapage) car j'ai complètement pété un câble devant le système universitaire. Je proviens d'une petite ville dans le canton de Neuchâtel où j'ai passé ma 1ere année uni, et je proviens aussi d'une famille immigrante et ma maman ne peut pas travailler (handicap), mon père est reparti dans le pays d'origine. Quand je suis arrivée en 2eme année à Genève, j'ai plongé dans l'anxiété et le stress à ne plus en pouvoir. Finalement j'ai terminé ces études, toujours en travaillant à côté. J'ai fait pleins de styles de jobs en même temps que mes études, et j'ai beaucoup compensé avec des addictions pour tenir le coup (notamment le tabac et le cannabis ; je n'aime pas l'alcool.)
Je pense que le rêve que l'on a (de ce que l'on veut changer dans le monde) et le but que l'on se fixe, ce sont vraiment de réels moteurs!
J'ai fait des études en France dna sur domaine qui me passionne. J'ai eu ma licence jetait en première année de Master j'avais que des bonnes notes et tjrs autant de passion. Mais covid et enchaînement de problèmes familiaux, j'ai mis un stop net. Dans ma tête je me dit que je rêve de mener ma thèse à bien car elle est déjà écrite dans ma tête, mais en même temps partir dans la recherche universitaire ça ne paie pas le loyer. Alors je bosse et je me dit que qd je serais dans une situation familiale et financière stable je reprendrais. Mais bon 3 ans que j'ai stopper, je sais pas si je reprendrais au final. La passion est tjrs là mais j'ai l'impression que les études et notamment la recherche sont fait pour des gens qui peuvent se permettre de ne penser à rien d'autres qu'aux études et qui sont dans une vie confortable. Je sais que j'ai eu deux profs à la fac qui venaient de l'étranger et qui ont bcp travaillé en parallèle de leur études. J'aimerais être comme eux, mais la fatigue psychologique c'est terrible, t'as la force de rien. Merci Carolina pour tes vidéos. Je me reconnais pas mal dans ce que tu dit, même si je vis en France.
Je vis en France et je viens d’une famille assez aisée (j’ai été dans un lycée privé pour exemple). Je ne me rendais pas du tout compte de la difficulté que les personnes plus précaires rencontraient tant de difficultés durant leurs études. C’est en rentrant en école d’ingénieur que je suis sortie de ma méconnaisse et ça m’a beaucoup peinée. Du coup je ressens comme un « devoir » de réussir
Ne te mets pas ce genre de choses en tête non plus, c'est pas bon.
Tu ne "dois" réussir pour personne d'autre que toi et la seule chose que tes privilèges peuvent faire attendre les autres de toi c'est le respect et le recul sur ce qui t'as facilité les choses.
Et si tu éprouve de l'empathie face aux gens comme nous, rien n'empêche de parler, faire circuler tes réalisations etc... ya pas de petite forme d'aide.
Bon courage pour ta vie et tes études sinon! 😊
@@lillyblack5619 C’est vrai tu as tout à fait raison. Je pense qu’il faut être particulièrement conscient des choses que l’on a ! C’est ça le plus important
J’ai ce même complexe, que tout m’a été donné et que je ne le mérite pas
Je te suis depuis je pense bien 6/7 ans, je n'ai jamais commenté, tu as sorti pleins de contenu qui m'on aidé mais cette vidéo vraiment juste merci elle m'a fait un bien fou
Carolina, je viens d'avoir une révélation. En fait, ce que tu fais sur cette chaîne... CETTE chaîne, c'est de l'art !
Bah ouais, déjà parce que c'est pas juste toi qui nous parles, c'est le personnage de Caro ! tu performes, tu nous apprends des trucs, tu nous fais rire, tu nous fait pleurer (le nombre de fois où j'ai pleuré devant tes videos dios mío)...C'est de l'art vivant (proche du cinema ou de la performance ou du theatre ou de la photo)! Et toutes tes histoires (des minis romans), elles forment un tissu qu'on peut traverser pour découvrir des choses, avec des motifs récurrents et tout, c'est à nous de faire des liens, de boucher les trous. On peut partir à l'aventure grâce à toi, tirer des leçons, nous sentir vivant, s'étonner, s'echapper de notre existence pour mieux l'appréhender, soit exactement TOUT ce qu'on fait grâce à des oeuvres d'art (petite envolée lyrique, ouioui).
En fait, je me questionnais sur la nature de notre lien, parce que j'ai l'impression de te connaitre, tout en sachant que c'est pas la vraie Carolina Gonzales que je connais, et que cette Carolina, elle n'a aucune idee de mon existence (relation cheloue un peu). Et je me suis dit que c'était exactement la mm relation que je peux entretenir avec certains réalisateurs de films, ou photographes, ou ecrivains, des artistes quoi.
Ce lien que tu tisses avec nous, il est, je pense, profondément vrai.
Mais en même temps, ce que tu nous offres, c'est une représentation du réel, construite par tes soins (et ensuite par les nôtres dans la maniere qu'on a de recevoir tes petites oeuvres). En gros, comme dans l'art, on perçoit le monde à travers tes vidéos qui naissent de ta vision subjective des choses et de ton savoir-faire (je ne suis pas sous drogue, je fais des études littéraires).
Et si, de la mm manière que la sociologie infuse tes vidéos, TU FERAIS PAS DE L'ART DEPUIS LE DÉBUT? T'es pas allée en école d'art mais t'as trouvé un moyen d'en faire quand même, et de façon complètement novatrice et révolutionnaire, en plus! 👑👑👑
Merci ! Ta vidéo je le clame haut et fort mériterait d'être classé d'utilité publique de 🙏🏽👍🏽
Hello Caro, merci mille fois pour cette vidéo. Sujet très sensible pour moi, je t’écoute sans me poser les questions car ouais, ça pique…
Je n’ai même pas eu mon bac, j’ai une histoire assez lourde et même si j’ai eu recour à beaucoup de bienveillance de la part de mes profs, amis, que ma mère s’est battue pour m’offrir un lycée privé,
J’ai jamais pu étudier avec ma dépression, + les merdes qui se sont enchaînés ces années là
Et je me sens hyper nulle de ne même pas posséder le bac…
C’est pour ça que t’es vidéos c’est un pur plaisir, car j’aime m’instruire, évoluer et étudier à ma manière, mais la vie en société, les impératif et les notes, les critique, à l’époque je n’ai jamais pu y arriver
Aujourd’hui j’ai la chance d’être dans un cadre qui a totalement changé, quand j’ai quitté le lycée c’était durant le premier confinement, et là j’ai rencontré quelqu’un avec un vrai projet de vie, qui m’a prise sous son aile, je vis en pleine nature, je me débrouille par moi même et j’aide mon entourage, les gens sont fier de moi ! Mais pas moi, c’est long d’oublier qu’on c’est détesté à ce point, même si aujourd’hui je fais partie de l’école de la vie comme on disais souvent
Alors si toi tu trouves une autre voie, je te souhaite plein de courage pour passer au delà de toute ces idées sur nous meme…
Qui sait, je passerai peut être mon bac maintenant que mentalement j’ai envie de rester sur terre 😂
Faut prendre son temps mais tout le monde n’a pas la chance que j’ai, de trouver un lieu et les ressources pour le prendre, ce temps
Je t’embrasses très fort
Et tout ceux qui se reconnaissent dans ces questions.
Incroyable cette vidéo j'ai l'impression de m'entendre il y a 7 mois. Au moment de ma dernière année d'études je me suis posé ces milles questions pensant être la seul a être dans cette état mental d'épuisement a vouloir arrêté puis reprendre puis arrêté. Pour ma par j'ai réussi à aller jusqu'au bout de mon diplôme d'art mais aucune satisfaction suite a la réussite du diplôme, sensation très étrange d'ailleurs, je pense aimé les études mais tout dépend du cadre j'était par exemple plus epanouit en fac d'art qu'en école d'art. Maintenant je suis vraiment sereine, je prépare un projet pour être indépendante et je n'ai jamais était aussi fière de moi que maintenant.
J'ai la chance de ne pas galèrer financièrement dans mes études (grâce à la bourse et des économies) mais je me reconnais totalement dans ce que tu dis.
Je viens d'un milieu où les revenus ont toujours été stables, mais où les emplois occupés appartiennent à la petite classe moyenne/haut des classes pop. Je suis la première de toute ma famille à aller à l'université, et j'ai brisé le cycle en entrant dans un institut d'études politiques, donc dans une grande école.
Pendant ma première année je n'ai pas eu autant l'impression, comparé à aujourd'hui, d'être en décalage avec mes camarade, mais je me rends compte avec le recul que c'était grâce au distanciel. Depuis que j'ai repris les cours en présentiel je réalise que je ne supporte pas cet environnement. Je ne m'identifie à rien ni à personne dans cet univers. Je n'ai ni la mentalité, ni l'ambition, ni l'aisance pour m'exprimer à l'oral, ni la culture général qu'ils ont, ni leurs passe-temps, ni leur rapport à la culture, à l'art, au voyage, tout est beaucoup trop différent de mon quotidien.
Ce sont mes professeurs de lycée qui m'ont poussé à aller en IEP, car à l'époque cela représentait la suite logique de mon parcours : puisque j'avais de bonnes notes, il fallait que je saisisse cette opportunité. Ce point est important, parce que j'ai vraiment eu un choc quand j'ai appris que la plupart de mes camarades rêvaient d'être là depuis le collège, alors que j'ai appris l'existence des IEP milieu lycée. Certains ont même intégré des prépas pour pouvoir entrer.
À cause de ça, dès le début j'ai eu le sentiment de ne pas être à ma place, d'être arrivée là par erreur. Aujourd'hui j'en suis à ma troisième année d'études et il n'y a pas une semaine que je passe sans penser à tout abandonner. La seule chose qui me retient c'est l'idée que si j'abandonne maintenant, j'aurais fait tout ça pour rien.
J'ai l'impression que personne ne nous prépare à la réalité des études supérieures. J'ai toujours eu l'impression de venir d'un milieu privilégié jusqu'à ce que j'intègre ce cursus. Même si tout au long de ma vie on m'a éduqué de manière à ce que je réussisse le collège, puis le lycée, je me rends compte que je n'ai aucun des codes attendus dans le supérieur.
Personne ne m'a dit que ce serait si difficile mentalement, mes professeurs se sont bien gardés d'en parler. Aucun professeur que j'ai aujourd'hui ne verbalise le fait que cet environnement est ultra élitiste. On pousse les boursiers et les enfants de milieux opposés à celui-ci, à intégrer ces espaces sans leur dire ce que c'est réellement, sans s'assurer de leur intégration, sans chercher à savoir s'ils s'en sortent. Rien n'est fait pour nous faciliter la vie, c'est vraiment marche ou crève. Parfois c'est même pire : certains profs taclent explicitement ceux qui n'ont pas les bonnes références, la bonne culture, etc.
Aujourd'hui il me reste cette année à terminer, puis 2 ans de master dans le même établissement. Je suis intimement convaincue que les IEP devraient être supprimés, car rien ne justifie leur existence. L'enseignement y est moins bon qu'à la fac, les moyens ne sont pas vraiment plus élevés, les profs ne sont pas spécialement meilleurs. La seule raison d'être de ces établissements est la reproduction sociale. C'est à tel point que les profs qui y enseignent, sortent eux-mêmes d'IEP (c'est à se demander si ce n'est pas également le cas de leurs parents).
En tout cas merci de partager ton expérience, j'ai l'impression que nous sommes nombreux à souffrir à cause de nos études, et pourtant ce sujet reste assez tabou. J'aime beaucoup ton travail et ta façon de penser, c'est toujours un plaisir de regarder tes vidéos. Bonne continuation ❤️
Hello ! Par curiosité, je me demandais dans quel IEP tu es ? Je suis personnellement à Sciences Po Paris et suis intriguée quand tu dis que tes cours sont moins bons que ceux dispensés à la fac. Tu ajoutes que la seule raison d'exister de ces établissements est la reproduction sociale et non pas la qualité d'enseignement. Étant très satisfaite de mon master et des cours suivis jusqu'à lors, je pensais que les enseignements dans les autres IEPs devaient également être qualitatifs... Tu pourrais élaborer un peu plus sur ce sujet ?
J'espère que ça ne t'embêtera pas, je suis juste surprise par cette partie de ton commentaire.
Je suis en revanche assez d'accord avec le reste de ton commentaire venant moi-même d'un petit lycée de région et m'étant retrouvée à Sciences Po suite aux conseils de mon prof d'histoire géo qui m'a poussé à m'inscrire au concours.
@@May-sp2qq salut, je préfère ne pas donner plus d'infos sur l'iep dans lequel je suis scolarisée.
En revanche concernant la qualité d'enseignement ça ce résume assez vite : la qualité des cours de langue sont médiocres (entendu aussi auprès d'étudiants Erasmus) car on apprend concrètement rien, c'est juste de la garderie.
Les cours d'amphi sont pour la plupart trop généralistes et superficiels, on éffleure chaque sujet sans jamais aller en profondeur, ce qui signifie qu'en troisième année, on a vu de tout mais on ne connaît concrètement rien.
Les CM sont centrés sur les présentations orales plutôt que la dissertation, ou de manière générale, les rendus écrits. Avoir des exposés de temps en temps est bénéfique pour améliorer ton esprit de synthèse, mais quand cela compose 90% de ta notation de CM ça en devient ridicule, car tu ne peux pas approfondir correctement un sujet et développer ta réflexion sans passer par un écrit structuré. Ça renforce l'idée que sciences po est une école de blablateurs où on note ta capacité à saisir une audience plutôt que ta maîtrise concrète d'un sujet.
Les CM sont également plus que légers. Alors qu'à la fac ils permettent d'approfondir les CF, de revenir plus en détail sur des sujets moins bien compris, à l'IEP ils n'ont parfois aucun lien avec les Amphis et reposent sur les présentations orales des étudiants. Sauf que personnellement, je viens en cours pour apprendre des choses, pas pour écouter 4 à 6h d'exposés par semaine.
Pour finir, certains professeurs sont tout simplement mauvais. Ce sont de bons chercheurs, je n'en doute pas, mais ils sont peu pédagogues et leurs cours sont souvent mal expliqués, inintéressants ou beaucoup trop légers.
Tout ça renforce l'idée que les IEP ne devraient pas exister. Le soit-disant enseignement privilégié et qualitatif qu'on y reçoit n'existe tout simplement pas. C'est une école de piètre qualité qui n'existe que pour justifier un entre sois et donner un sentiment d'importance à ceux qui en ressentent le besoin. Si la situation s'améliore en master tant mieux, mais la qualité ne devrait pas se trouver après trois ans d'enseignement.
Personnellement je reste par pur opportunisme, je sais que cette école me donnera un "bon" diplôme valorisé par mes futurs employeurs, et j'aurais une place quasi assurée en master, ce qui n'est pas le cas à fac.
Salut Caro et aux personnes qui connaissent ou ont connu cette situation. J'ai beaucoup de respect pour chacun•e de vous.
J'ai mis des années, en France, à finir mes études. Malgré les aides de l'État, j'ai passé les 4 dernières années de mes études en ne me sentant pas à ma place (socialement et sentiment d'imposture), à voir ma santé s'effondrer... Je ne le recommande pas. Je ne le souhaite à absolument personne, et je pèse mes mots.
Je me suis forcée à aller jusqu'au bout et c'était une souffrance permanente d'étudier en venant d'un milieu social différent de la moyenne, avec un handicap non identifié à l'époque (coucou le TSA), sans aucun exemple et sans aucun accompagnement jusqu'au moment où j'ai craqué. Ce sont des services reliés au social et à la santé, dans mon école, qui m'ont tendu la main et qui ont fait que j'ai pu tenir tant bien que mal.
Avec le recul, maintenant que je suis diplômée, je me dis que jamais rien ne vaut que l'on se ruine autant. Sans certitude, qui plus est, d'un avenir meilleur.
Avant le bac, je me disais que peut-être que je ferais de la recherche plus tard. Après mon craquage, en 2019, il était clair que je ne ferais rien tant que je ne me sentirais pas dans l'état pour le faire. Et depuis, même en ayant un travail, je me dis que mes études m'ont fatiguée durablement. Mon rêve de faire de la recherche dans la culture, les sciences sociales et la technologie est enfoui pour le moment. Pour de bon ou pas, je ne sais pas. Je me sens quand même gâchée.
Si jamais vous avez des doutes : c'est normal, ça arrive, mais surtout, écoutez-vous. Parlez avec des gens de votre milieu qui ont eu un projet similaire. Je vous souhaite de trouver des personnes qui pourront vous accompagner et vous apporter des éclaircissements sur votre présent.
Force à vous. ❤️
Grave d'accord sur la différence entre incomfort et douleur/souffrance, mais c'est vraiment super dur à doser. Perso jpense les études sup m'ont coûté une bonne part de santé mentale et physique, ya des choses que je regrette pas avoir étudié du tout, mais je regrette un peu la manière dont ça m'a transformée (anxiété, perfectionnisme limite obsessionnel, ne plus savoir se mettre de limite, estime de moi pas ouf, plus vraiment de sentiment de satisfaction, epuisement ...) bref heureusement que c'est bientot fini pour moi, bon courage à ceux qui sont en plein dedans, force à vous
Parenthèse : Avec une pote on se suit depuis 5 ans sur les memes etudes, perso j'ai des parents "riches" dans le sens où j'ai jamais eu à taffer, ma pote est dans la merde tous les mois et a du faire un prêt, on a toujours été première et deuxième de promo, crois-moi jamais jme suis dis que c'était elle l'imposture. Bien au contraire, jme suis toujours dis qu'à côté j'avais aucun mérite
Vidéo très intéressante et qui mérite plus de visibilité je pense. Beaucoup de points importants ! Je te souhaite juste d'être heureuse et de trouver ton équilibre.
J'ai fait classe prépa + école d'ingé (en fr, niveau bac +5). Et j'ai réalisé à quel point j'ai eu une chance INCROYABLE de pouvoir faire mes études sans avoir à me soucier de gagner ma vie à côté. Je n'ai pas connu de gens dans mon cursus qui avaient un travail en dehors. Je n'en aurais pas été capable psychologiquement, c'est une certitude.
J'étais clairement privilégiée, et malgré ça j'ai fini mes études en morceaux psychologiquement, épuisée (faudrait peut être aussi remettre en question les méthodes de certaines écoles, mais c'est un tout autre sujet). Donc avec un boulot alimentaire en plus ... , bref non, les études c'est PAS accessibles à tout le monde.
Ça fait quelques années que j’ai fini mon Master mais je comprends parfaitement ton ressenti =)
Aujourd’hui mon Master me sert uniquement pour le niveau de diplôme auquel il correspond, niveau qui permet l’accès à plusieurs concours.
Je me sens aussi totalement concernée par ce complexe de « faire tâche » qui à mon sens est différent du « syndrome de l’imposteur » dont on parle tant.
J'aime beaucoup ta vidéo et cette question de légitimité quand on vient d'un milieu social non favorisé. Moi je l'ai ressenti très tôt et ça a téléguidé ma vie. Maintenant j'ai grandi et je prends soin de moi, de mon corps et de mon mental. Je réalise se qui me rend heureuse, personne ne doit souffrir jusqu'à un point de non retour. Je pense que tu vas réaliser de très belles choses dans ta vie avec cette personnalité forte et ta franchise ! Force à toi ! ❤️
Quel courage et quel parcours Caro ! ❤️ Merci de dire qu'effectivement l'administration c'est une folie. Ta vidéo est d'intérêt publique.
Très intéressant ! Je suis loin d'avoir le même parcours. Mais j'ai fais une fac de droit, et ce raisonnement à la con de "j'ai commencé, je réussi pourquoi j'arrêterai? Et puis pour faire quoi?" je l'ai eu et j'ai continué. Arrivée en Master 2, j'étais incapable de réfléchir, d'apprendre, de retenir, en oral je perdais le fil, javais des black out. Et ouais, les études parfois faut arrêter, mettre en pause pour aller mieux et réfléchir à ce que l'on veut vraiment. C'est mega important.
Bref merci 🙏
Étant dans une période compliquée de remise en question cette vidéo tombe à pic, étant la sœur aînée j’ai du porter sur mes frêles épaules la responsabilité d’être celle qui réussit ses études haut la main pour montrer l’exemple donc en gros j’ai l’impression que depuis que j’ai commencé ma première année j’étudie plus pour mes proches que pour moi même et ça je pense qu’il n’y a rien de pire que d’entreprendre quelque chose sans en être sûre juste pour faire plaisir à l’entourage, j’aime mes études mais je veux surtout m’épanouir en apprenant, pas venir en cours simplement pour espérer réussir la première année mais c’est vrai que c’est compliqué de faire la part des choses entre ça et une famille qui te rappelle à longueur de journée que tu DOIS réussir pour nous rendre fiers et non pas parce que tu as envie d’apprendre 🤔
Super video vraiment !
Perso je suis en troisième année de licence et la moitié de mes amis de la fac ont dû arrêter a causes de difficultés qu'iels traversaient et qui font vraiment écho a ce que tu décris. J'essaie de les soutenir comme je peux dans leurs choix respectifs mais c'est vrai que ce système de tri est vraiment violent
Bonjour Caro,
Alors vu que tu as demandé nos témoignages, voici le mien: Moi je fais parti des gens dont tu parles qui ont continué continué, fini, été diplômée, finie épuisée en burnout, et finalement je déteste ce que je fais tellement je suis dégoutée. J'ai fait médecine, ça a duré 12 ans + 2 post études, c'était un rythme infernal, j'ai fini en m'accrochant, avec le soutien de ma psy sinon je ne sais pas ce que j'aurais fait. Aujourd'hui je gagne heureusement suffisamment ma vie pour travailler à temps très partiel pour pouvoir récupérer du burn out et espérer un jour aimer à nouveau ce que je fais (parce que j'ai fait ça par passion et j'ai aimé ça pendant des années, mais ça c'était avant). Je sais que ça va me prendre des années pour me relever de ce burn out, si je m'en relève un jour. Sinon je me reconvertirais dans autre chose.
Par ailleurs moi je suis enfant unique et j'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont financée durant mes 6 premières années. C'était le cas de la plupart des gens dans mon université, et j'en avais déjà largement conscience. Les personnes de ma promo qui travaillaient à côté étaient largement minoritaires, donc je ne suis pas surprise par ton histoire d'une seule assistante sociale. Mais au delà de la faible mixité sociale que j'ai constaté dans mes études, on était tous admiratifs des personnes qui continuaient en travaillant à coté. Ont étaient conscient qu'elles méritaient encore plus, et je trouve cela incroyable, j'en aurais été incapable. C'est déjà bien assez dur et épuisant comme cela. Chapeau à tous.tes dans ce cas.
Bref, tu as raison, RIEN ne justifie de se mettre dans cet état de souffrance. J'ai continué par orgueil et par peur de la suite, aujourd'hui j'ai une sécurité financière, mais ça a été au détriment de ma santé mentale. Y'a des pours et des contres mais si c'était à refaire, je dirais à la moi de 18 ans de faire d'autres choix. Tu as raison c'est triste. Moi ça me rends très triste après tant d''investissement de voir que ça ne me rend pas heureuse du tout. Mais rien n'est jamais perdu et il n'est jamais trop tard pour dire stop et faire autre chose. Tu as raison d'écouter tes limites, c'est parfois une nécessité et parfois ça s'impose à soi-même mais ça n'en est pas moins courageux. Je regrette d'avoir mis 32 ans pour commencer à le faire. Prends soin de toi.
Je pense que c'est une bonne chose que tu ai pris cette décision, effectivement rien ne vaut de se mettre dans un état lamentable pour des études que tu pourrais reprendre plus tard. Puis je trouve qu'on met beaucoup de pression aux ados/jeunes adultes pour s'engouffrer dans des études qu'iels n'ont pas forcément pensé auparavant, alors qu'en fait ce ne serait pas une si mauvaise idée de travailler un peu avant! Perso j'ai fait 3 cursus différents avant de trouver ma voie!
Merci pour cette vidéo ! Je n'ai pas fait d'études sup, mais j'ai vu a quel point ça a affecté psychologiquement les personnes que j'ai connues au lycée ! Je pense que cette vidéo fera du bien à beaucoup de monde !
Le système éducatif est vraiment à repenser totalement, y'a un vrai problème quand un établissement qui est censé apporter des compétences ne fait que dégoûter et détruire l'estime de soi !
Je veux + de vidéos comme ça omg 🫣 1h de discours qui me parlent tellement en ce moment. Je suis en 2e année d'université (licence en France) et j'ai exactement les mêmes réflexions, les mêmes questions. J'ai un trouble anxieux généralisé qui s'est aggravé depuis cette année et un trouble déficitaire de l'attention, c'est très compliqué pour moi dz gérer les cours. Plus j'y vais, plus je vois les notes, les examens comme une compétitivité toxique. J'en avais parlé à une prof avec qui j'avais eu une mauvaise (très mauvaise) note en janvier en lui disant que peu importait les notes qu'elle me rendait, je faisais des études par dépit, parce qu'on m'a toujours appris que ma vie ne valait rien sans diplôme. Mes parents n'en n'ont pas, même pas le bac, et ils n'ont même pas l'excuse d'être immigrés ou expatriés, ayant des familles de la classe moyenne. Ça me travaille depuis des mois. Vidéo réconfortante en tout cas 🤧
je me retrouve tellement dans ce que tu dis vis à vis de ne pas se sentir à sa place à la fac puis de vouloir être chercheuse mais pas pouvoir mentalement... c'est vraiment mon cas aussi
Merci d'avoir été là pendant toutes ces années. J'ai arrêté de porter des soutiens gorges au début de mes études après avoir vu ta vidéo, et puis tu m'as accompagnée jusqu'à aujourd'hui. J'ai terminé la fac en septembre 2022. J'ai commencé mon premier vrai travail il y a 6 mois et je suis vraiment épanouie, rien à voir avec l'enfer de la fac. Si j'ai survécu aux études c'est grâce à des soutiens comme le tien. Merci pour tout
Merci merci pour cette vidéo ! J'ai arrêté mes etudes il y a quelque mois. Je voulais crever, c'était l'enfer alors que j'ai toujours aimé l'école. J'ai juste disparu, j'ai arrêté de venir et je ne suis pas venue aux examens. Ce fut la meilleure décision de ma vie. Tu vas voir, avoir un salaire et du temps libre c'est trop trop bien. Faire des études ca m'apparaît trop comme l'arnaque du siècle mtn
Merci de partager tout ça Caro, c'est essentiel !
Je me retrouve dans certaines des choses que tu décris. J'ai terminé mon Master de psycho l'année dernière et je suis enfin psychologue mais j'ai vraiment survécu à ma dernière année. Je suis encore dégoutée par mon mémoire, sujet que j'avais pourtant choisi, aimé et qui me passionnait. Et je me dis aujourd'hui que c'est quand même super ironique d'être à 2doigts du burn out (en travaillant à mi temps pour un salaire de merde mais bref) parce que je me suis forcée à continuer à étudier la psychologie. Les cordonnier sont les plus mal chaussés part il...et du coup je me sens pas légitime dans mon travail (celui à mi-temps parce que j'ai rien trouvé d'autre pour le moment...)
Salut Caro ❤
Ça fait des années que je te suis (la vidéo sur le soutif!!!)
Et jàdore tellement tes vidéos, tu es une merveilleuse personne.
Ne crois jamais plus que tu es une arnaque s’il te plaît ❤
Tu es un rayon de soleil et tu mérites tellement ❤
Pour plein de raisons je me retrouve très fort dans ce que tu racontes par rapport au parcours à l’unif (premiere de ma famille à faire l’unif, un cursus un peu rallongé, la sensation de ne jamais être trop à ma place, difficultés de santé mentale etc.). J’ai eu la chance d’avoir bénéficié et mobilisé des ressources qui m’ont permis de juste réussir mon master de socio, et même avec ça en main si on veut sortir du milieu académique c’est très compliqué de trouver un travail qui semble nous rémunérer à la hauteur de nos efforts et des sacrifices faits pendant tant d’années. Pour décrocher mon premier travail, c’est un de mes boulots étudiant qui a été l’élément décisif pour m’engager, pas du tout mon diplôme. Encore maintenant 2 ans après être sortie, je suis un peu dégoûtée de mon fac, je suis encore en train de gérer ma santé mentale avec l’aide d’un diagnostic et d’une thérapie, sans savoir que si c’avait été repéré plus tôt je n’aurais probablement pas du traverser ces années en « hard-mode ». L’après - uni n’est pas aisé, peu importe où on a arrêté. Un diplôme c’est en effet déjà excellent, et tout ce que le cursus nous a apporté est inoubliable et forge la manière dont on voit le monde actuellement, puis avec un bonne gestion dès souci psycho il y a moyen d’avoir une trajectoire qui va vers le haut et se voir avancer chaque jour :)
Edit : en relisant ça peut sembler hautain, ce que je veux exprimer c’est mon expérience perso et comment je réussis à me sentir mieux deux fois nos après la fin de mes études. Quand on a la rate dans le guidon c’est difficile de se rendre compte que les étudiants depuis 3 ans font face à leurs difficultés personnelles, sociétales dans un contexte de pandémie en plus de tout ça qui rajoute une couche de complications. Peu importe où l’on se trouve dans le parcours académique actuel, c’est déjà super 🙌
C'est la première foi que je commente une de tes vidéos mais en lissant le commentaire et toutes les experiences je me rends compte que je ne suis pas seule.
J'ai aussi l'envie et surtout le besoin de parler un peu de ma situation.
Je suis Chilienne mais je suis allé en France pour les études car j'ai la chance d'avoir des parents qui peuvent m'aider. C'est fort a dire mais je n'ai jamais eu a travailler pour l'instant et j'en ai limite un peu honte.
Mais ce n'est pas le sujet, j'ai fait une licence d'économie et la je me trouve au dernier semestre de ma licence. Je suis une personne très studieuse et je prends les étude très a coeur d'ailleurs, j'ai très bien reussi.
Par contre j'ai décider un peu sur un coup de tete (comme pour tout dans ma vie) de faire ce dernier semestre d'étude a l'étranger. Je suis actuellement a Madrid et je suis dans une galére pas possible.
Je ne connais pas grand monde dans cette ville et je n'arrive pas a intégrer les cercles erasmus, à vrai dire je n'ai pas l'énergie. Mon anxiété prends le dessus ma vie actuellement et je n'arrive pas a gérer. Je me sens que tout est trop. Cela m'a fait rentrer dans un cercle vicieux du quel je n'arrive pas a m'en sortir et m'empéche de pouvoir mettre ni un minimum d'énergie en ce que je fais. Je suis mentalement et physiquement au but.
Ma santé va mal, depuis que je suis en Espagne (1mois et demi) je suis malade. Ce n'est rien de très grave mais ca m'empéche de pouvoir faire quoi que se soit. Le pire c'est que j'ai l'impression que c'est moi même qui me provoque cette maladie a cause justement de ce stresse et cette réflexion me stresse encore plus (un peu bizarre). Bref un cercle vicieux de merde du quel je n'arrive pas a m'en sortir. J'y suis en plein dedans.
Je me dis que je dois être paciente avec moi même, être indulgente mais c'est dure. Ca fait une semaine que je sors pas de chez moi et le sentiment d'isolement deviens de plus en plus pensant mais d'un autre coté je ne me sens pas capable physiquement de faire autrement.
Bref c'est long et mal expliqué mais en tous cas merci pour ta vidéo, c'est super fort de voir que il y a d'autres personnes qui sont potentiellement dans des situations similaire et avec qui on peut se sentir très identifié et compris.
Bon courge a tous dans le commentaire
Hey Elisa, ton commentaire m'a touché. J'habite aussi à Madrid, depuis plusieurs années maintenant, si jamais tu avais besoin de conseils ou quoi que ce soit n'hésite pas à m'écrire 🤗 courage à toi !
J'ai l'impression aussi qu'avec toute l'arrivée de Erasmus, des échanges universitaires nationaux on a énormément banalisé l'idée de s'arracher de chez soi de sa culture, en ne venant que les aspects positifs d'un bouleversement pareil. En ne disant que "découvrir d'autres endroits du monde c'est génial" (et en soi bien sûr que c'est vrai), mais tout dépend de avec quels moyens tu bouges et de la possibilité ensuite de garder un lien avec ta famille d'origine ou pas (est-ce que tu as l'argent pour revenir régulièrement dans ton pays ou pas ..). Et la plupart du temps quand tu es étudiant et que tu bouges comme ça c'est vraiment pas facile de s'intégrer a la fois dans cette nouvelle culture et avec les difficultés de base que tu peux avoir (financière et autre). Et j'ai l'impression qu'on occulte totalement ça.
Mais tellement ! Je me retrouve totalement dans ce que tu dis.. quand j'ai fait mon Erasmus à Madrid ça a été à la fois les meilleures et les pires années de ma vie. C'est compliqué de dealer avec tout (les problèmes financiers, l'intégration dans le nouveau pays, dans la nouvelle fac, la nouvelle langue, être loin de tout le monde sans savoir quand on pourrait les revoir, rater des moments familiaux importants etc). Et pire je trouve, personne ne nous parle de la difficulté et la dépression quand l'Erasmus se termine et qu'on est une nouvelle fois déraciné.
Mon dieu que je peux comprendre ! Je suis en master 1 en sciences po/droit et ces derniers temps ça me stresse tellement que j'ai du mal à apprécier ce que j'apprends alors que c'est ma passion (et la seule, j'ai arrêté tous mes hobbies pour mes études). Je ne suis pas arrivée au point de tes limites donc je vais essayer de me ménager un peu et de continuer quand même, mais je peux vraiment comprendre qu'on arrête dans ta situation. Bon courage à toi, tu n'as pas besoin de ce diplôme pour faire des super choses dans ta vie ! Et il sera encore temps de reprendre dans quelques années si tu le veux.
Je comprends tellement ce truc de "ne pas savoir quoi faire". Il m'est arrivé 100% pareil, j'ai choisi la psycho un peu par défaut. Je ne regrette pas forcément mais je pense que j'aurais pu être très heureuse, voir plus, avec quelque chose d'autre.
Tu es en quelle année ?
J'ai fini maintenant et je travaille
tes réflexions sont passionnantes, et grâce à toi, on se sent moins seul dans les multiples difficultés de la vie. Mais une chose est sûre, et comme dit ton amie, il n'y a RIEN qui vaille le coup de souffrir à ce point. Il faut réussir à vaincre la peur pour s'écouter et ne plus subir la vie.
Coucou Caro,
Après visionnage de ta vidéo et je me permets de laisser un commentaire qui sera grave long je m'excuse par avance mdr mais c'est parce que je me reconnais de OUF dans ton parcours et je ressens un besoin viscéral de déverser un bout de mon histoire ici. Je suis d'origine algérienne, issus de parents immigrés, de la classe moyenne (papa ouvrier et maman sans emploi), on habite en banlieue parisienne, au nord, considéré un peu comme "la zone" (on est à la frontière en vrai mdr mais j'dis ça parce que c'est important pour situer le contexte de tout ce bazar incoming lol)
Lorsque tu parles de l'école d'art où tu avais postulé en amenant ton portfolio, je te jure j'me disais "wait a minute, that's me mdr" parce que y'a quelques années, j'avais postulé dans une école de restauration d'art à Paris, un de mes bet de rêve ça avait été de "réparer tout ce qui est ancien", et en particulier les œuvres d'art. Le pire, c'était que comme toi, j'avais tout rempli d'un point de vue administratif, j'avais MÊME passé le concours et YOU KNOW WHAT, j'avais été accepté mdrrrr MAIS, j'me suis dégonflée. Et plusieurs raisons. Déjà la raison financière. L'année coûtait à peu près 20K, et même avec toutes les aides possibles et inimaginables de l'école et autres, j'pouvais pas me le permettre. Sûrement que si j'avais fouillé un peu plus, j'aurai pu trouver une solution en vrai, mais je n'avais pas l'énergie (potit souci de santé mental et aussi familial qui me prenait le chou à cette époque) ni les ressources nécessaires pour me renseigner suffisamment et correctement. Et AUSSI ET SURTOUT, tout le long de mon aperçu de l'école (aux journées portes ouvertes et au moment du concours), j'arrêtais pas de me dire "qu'est c'que j'fous là" J'étais entourée de nanas habillée en LVMH et moi j'suis là au milieu, la nana rebeu avec ses boucles pas définies et ses fringues du marché MDR (je m'auto-juge pas, i love myself the way i am) C'est ultra con dit comme ça mais le sentiment de ne pas être à sa place prend TELLEMENT de place justement que ça oblitère tout sentiment de motivation, j'me suis sentie écrasée par la masse bourgeoise, mais c'était dans ma tête et j'en ai conscience, parce que les gens de l'administration de l'école avec qui j'avais pu parler back the ont été super cool avec moi, c'était vraiment un problème à l'intérieur de moi qui me suis encore aujourd'hui.
Autre chose par rapport au sentiment d'imposteur et la sensation d'être une statistique au sein de ton université. J'ai quand même fait des études en relation avec ce qui me plaisait, en l'occurrence en histoire de l'art. J'ai fait ma licence à la fac de Nanterre, fac de banlieue, j'ai kiffé ma vie d'étudiante btw c'était grave bien. Et ensuite, un master à la Sorbonne, en plein cœur de Paris 6e, quartier latin, chic et touristique où le café est à 8e (j'exagère mais tu vois le genre mdr) Alors pourquoi j'me suis retrouvée là-bas : ce fut la seule université aux alentours qui proposait un master dans la discipline qui me plaisait, d'où ma candidature là-bas. Donc j'ai postulé et bim, ils m'ont accepté, gros lol, et j'étais contente parce que ça pète quoi, dans ma famille on était genre "wouaaah la Sorbonne, TOI" j'étais grave fière mdr MAIS. FRANCHEMENT, j'avais grave vu la diff d'ambiance par rapport à Nanterre. Mais mine de rien j'ai encaissé, déjà parce qu'on avait pas beaucoup de cours en master et que j'avais choisi une voie très spécifique (l'islam médiéval) qui fait que j'étais pas mal entourée de gens "comme moi", ça fait ultra sectaire dit comme ça j'en ai conscience mais j'vous jure ça joue de ouf et dans mon cas je le ressentais presque chaque jour. Bref, est arrivé le moment où à la fin de ton master, pour le valider il faut rendre un mémoire et passer sa soutenance à l'oral devant un jury de deux ou trois enseignants-chercheurs. Une fois fait (malgré les aléas du stress et de parler à l'oral tmtc mdr) j'ai pas pu m'empêcher de penser et je m'en souviens TRÈS BIEN "ils vont me donner mon master parce qu'ils ont eu pitié de moi", et encore aujourd'hui j'y pense de ouf, j'me dis que c'est parce que le jury a été "gentil" qu'ils m'ont donné mon master, que c'était aussi une manière de se "débarrasser de moi gentiment" comme ça "voilà on lui donne son diplôme, une arabe de banlieue diplômé à la Sorbonne ça rend bien, et elle va plus nous faire chier de toute elle sert à rien elle va pas continuer en thèse" (car j'avais déjà émis le souhait à mon professeur référent (celui qui me suivait tout au long de l'année pour mon master) que je n'avais pas envie de poursuivre jusqu'à la thèse, j'avais pas la niak suffisante et je sentais que l'ambiance recherche thésarde n'était pas faite pour moi, trop de compétition et je n'ai pas du tout cet esprit là)
BREF, j'arrête, ce commentaire est déjà beaucoup trop long c'est une honte, PARDON (bravo et mes excuses aux personnes ayant lu ce bordel lol) Merci mille fois pour cette vidéo, tes analyses sont toujours ultra percutantes et ça fait grave du bien de t'écouter témoigner. Je te souhaite d'ETRE HEUREUSE parce que tu le mérite à l'infini, plein de courage pour la suite, on est ensemble, force à toi, t'as eu MILLE FOIS raison de t'écouter, prend bien soin de toi bôté, et merci pour touuuut
Hello je dois sûrement habiter dans une ville proche de la tienne ! Tu fais quoi aujourd’hui ?
Merci pour ton témoignage j'ai fais mes études d'une traite et travail aujourd'hui et je regrette de ne pas avoir fais de pause et la question ce pose aujourd'hui d'en faire une. En tout cas merci à toi et tes vidéos avec LéaChoue vous m'avez fais découvrir la sociologie que j'ai pu étudier avec la géographie en Master et je t'en remercie cela m'a beaucoup apporté dans ma vie et mon travail dans le domaine de l'environnement.
Force à toi et bravo pour ton parcours ta force et ta franchise
Merci pour cette vidéo, tu exprimes ce qu'on est énormément à ressentir quand on ne vient pas d'un milieu privilégié et qu'on atterrît dans les études supérieures. Ce sont des réflexions qu'on entend pas assez dans la société à mon goût. Dans mon cas, je me suis sentie très seule et coupable en arrêtant mon master , une vidéo comme la tienne m'aurait beaucoup aidé à l'époque. ça reste difficile de faire comprendre l'usure qui résulte de tout ça à ses proches.... Je te souhaite le meilleur pour la suite 💛
Je ne sais pas sous quel angle aborder mon témoignage. Voilà aujourd'hui je viens d'avoir 60 ans et même si j'accepte le parcours que j'ai eu, car les difficultés ont participé à me construire, avec beaucoup de compréhension & d'empathie pour les autres. Je me suis construit un parcours très riche, je suis l'antithèse de la spécialiste d'un domaine, au contraire c'est la diversité de mes passions qui me permettent de comprendre le monde, la Nature & nos besoins humains en lien avec la Terre.
En t'écoutant parler & te connaissant, à travers tes vidéos depuis de nombreuses années. Ayant beaucoup d'admiration pour la qualité de l'expression & de la compréhension des situations que tu vis. La colère & la frustration montent en moi, d'autant que je ne peux pas t'aider. Je ne connais pas le système des bourses en France, mais il est aussi connu, que l’ascenseur social est aussi en panne depuis très longtemps. Avec la gniac que tu as, juste ça aurait pu te permettre de continuer.
Bref, j'ai aussi du arrêter mes études, assez tôt, niveau bac, en imaginant que j'étais nulle. En fait j'ai toujours pensé que les prof voulaient qu'on invente du neuf à partir de ce qu'ils nous apprenaient. Et je ne savais pas comment apprendre par cœur, des textes où il n'y avait rien à comprendre, juste à répéter. Après avoir écouté une copine lors de sa thèse de Doctorat en physique des fluides, & ayant compris tout ce qu'elle disait ce jour-là, alors qu'elle avait fait 7 ans d'étude de physique de plus que moi. J'ai réalisé que j'avais du potentiel. Je me suis donc inscrite à l'Examen Spécial d'Entrée à l'Université, que j'ai eu avec de très belles notes dont je suis très fière d'autant que j'avais 2 enfants en bas âge & un emploi à mi-temps cette année-là. En fait, j'ai découvert cette année-là, que tout le monde n'apprenait pas de la même façon. Et même si j'étais issue d'un milieu social juste au-dessus du tien, personne n'avait ni affirmé que j'étais entièrement en capacité de faire des études supérieures comme mes cousins, ni soutenu mon projet. Donc 7 ans plus tard, avec 2 enfants, j'ai réussi la première étape, mais l'année suivante, je n'ai suivi que le premier trimestre de mathématique, sensé être une révision, que je n'ai absolument pas compris.
30 ans plus tard, j'ai étudié de nombreux domaines très variés, trop variés aux yeux des employeurs & surtout sans diplôme. J'ai donc créé mon propre emploi alliant tous mes domaines de compétence. Mais là côté santé, ce projet à capoté à son tour.
Bref prends soin de toi ! Tu as un énorme potentiel, tu es brillante, je te souhaite de rencontrer des gens qui pourront soutenir ton projet de chercheuse en sociologie, & enfin te faciliter la vie.
Merci pour chaque syllabes prononcée dans cette vidéo, ça aide, clarifie ma pensée à ce sujet, réconforte, merciiii
Merci, je sens en la regardant ton témoignage va me faire beaucoup avancer dans ma situation
Etant en master et handi/neuroA, le fais que tu as réussi à couplé étude, problem psy et boulot relève du miracle. J'ai énormément de mal à bossé car avec mon cerveau et mon dos en plus des etudes ,c'est compliqué. Heureusement même si mes parents ne roule pas sur l'or ils ont la capacité de me payer ces études ( et merci les bourses/APL). Aprés, pour moi, le fais d'être OBLIGÉ de travail toute l'année pour pouvoir MANGER en même temps que les études , c'est de la précarité... aprés c'est pas les plus précaire. De plus, tu n'as pas que la précarité de l'argent.Le fait d'avoir du mal à accédé a certain droit à cause de fatigue/handi/langue/origine est une forme de précarité (bourse, MDPH..).
Vers 40 minutes tu disais que tu avais pas réussi a t'intégré a l'univ.. m'as question vu tous ce que tu raconte : tu en aurait eu le temps??? ( franchement si c'est le cas je suis impressioné).
Spécialement, je sais que ce qui me pousse à continuer. c'est que , même si je suis moins passionné qu'avant (fatigue/problem d'adaptation) , je sais au plus profond de moi que j'aime cela ( d'ailleur même si j'ai du mal a me lever le matin, j'adore mes cours). De plus je sais que je ne suis pas faites pour le salaria : cela me boufferai .. le fait d'être dans une formation où j'aurai un plus haut niveau d'étude ( et dans un secteur qui embauche plutôt bien) , je pourrai plus choisir d'être (ou pas ) auto-entrepreuneur. Même si je suis en salaria, la majorité de travail je décide de ce que je fais... un autre truc qui "aide" ( mais si c'est pas ouf) , c'est que je suis TERRIFIER du monde du travail... alors j'essaye régulièrement de bossé quelque temps pour baissé cette peur mais mes problèmes ( psy et physique) aide pas...
Dans des années difficiles, j'ai hésité a prendre une année sabbatique pour me changer des cours ( et cassé ma peur) mais jamais j'ai voulu total arrêté, cela ne s'est finalement pas fais ( en partie a cause de ma mère qui est anti-année sabatique)
Je suis super contente d'entendre ton témoignage ^^ c'est super intéressant et si tu arrive a trouvé ton bonheurs c'est le principal. J'espère que tu trouvera tous le positif dans tas "nouvelle" voie^^
Go girl ! Je comprend parfaitement ce que tu vis. Les problèmes financiers ne viennent jamais seuls malheureusement, et tout comme toi j'ai travaillé comme une folle à côté de mes études pour m'en sortir et ça a fortement impacté ma santé physique et mentale. Donc oui, si nous acceptons de souffrir autant pour s'en sortir, évidement que sommes méritants et bien plus! Nous avons notre place, tout autant que les autres et même plus aussi. C'est juste à nous d'y croire comme tu le dis si bien ! Courage pour la suite et ne lâche rien, tu as toutes les capacités pour !
Merci pour ta vidéo, elle résonne vraiment en moi. J'ai de la chance mes parents m'ont supporté dans les hauts et les bas de la dépression au cours de mes études. J'ai enchainé 2 redoublements, je n'ai pas été sélectionnée dans le M2 que je voulais, et j'ai fini par faire un M2 par défaut. j'ai poussé le bouchon au plus loin et le moins qu'on puisse dire est que je suis brulée, mon système de récompense complètement brisé, j'ai une addiction aux écrans. Et que même si tout le monde me félicite pour la réussite (car les redoublements ne sont pas visibles une fois arrivé au bout du chemin) je suis énervée car ce n'est pas ce que je voulais ; j'ai le sentiment d'avoir perdu du temps et de m'être battu pour rien. Si c'était à refaire je suivrai tout simplement mon coeur en allant dans le domaine qui me plait, en réfléchissant à un vrai projet pro (parce que aujourd'hui je fais TOUT ce que je peux pour ne pas travailler dans le domaine de mon diplôme) et en prenant mon temps pour prendre soin de ma santé car la concentration, le plaisir d'étudier et le fait d'y arriver sont des ressources à part entière
J'ai découvert ta chaîne il y a seulement quelques jours un peu par hasard... Mais j'ai l'impression que tu vis dans mon cerveau. Chaque ressenti que tu exprime me parle énormément et je suis actuellement en grand questionnement sur mon master également... Et j'ai aussi essayé de faire une grosse pause en décembre mais clairement ce n'est pas suffisant et j'ai peur de me dégoûter complètement de ce que j'aime tellement initialement
Enfin bref merci beaucoup pour ton témoignage parce qu'il m'est d'une grande aide ❤️
Tu es juste magnifique ❤Prends soin de toi . Ta voie va t’attendre
Hello !
J’ai fait tout le parcours beaux-arts classique donc bachelor et puis master (après avoir fait une partie du collège et tout le lycée dans une école d’art plastique aussi), aujourd’hui j’évolue dans le monde de l’art, c’est mon boulot quoi et je comprends très bien ton ressenti quand tu as passé les examens d’entrée. Je pense que tu es tombé au mauvais endroit, si on peut dire, parce qu’il y a plein de type d’école différentes. Pour ma part, je suis allé dans de petits beaux-arts pas très réputé, dans une petite ville aussi du coup ce qui fait que j’ai été très peu exposée à ce que tu décris. Ce qui n’empêche qu’il y a un vrai problème de mixité sociale dans les études artistiques, pour des raisons assez évidentes. C’est clairement un privilège de passer 5 ans de sa vie à étudier quelque chose qui ne te rapportera pas ou peu d’argent.
Je te conseille le podcast « paye ta vie d’artiste » de manifesto 21. Il y a un épisode sur les écoles d’art qui parle de ça.
Par contre, faut pas se leurrer, on peut carrément devenir un bon artiste sans avoir fait d’étude d’art, mais les études t’apportent quand même énormément de chose en terme de pertinence dans ta création, de connaissance historiques, techniques et de réseau aussi. Ça fait gagner beaucoup de temps tout simplement parce que pendant 5 ans tu consacres toute ton temps et ta vie à ça. ‘
Pour ma part, j’aurais beaucoup aimé aller à l’université, mais ayant passé un bac technique, je ne m’en suis pas senti capable ou à ma place. Bref, y’a plein de raison de se retrouver à un endroit ou un autre
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Merci énormément pour cette fabuleuse vidéo empreinte d'honnêteté. Je me reconnais dans ton histoire, bien que je n'aie pas eu exactement le même parcours. Le mien est tout de même similaire, bien qu'un peu mons pire je crois (en termes de galère de santé mentale et de problèmes financiers), mais pas tant que ça. Je suis au Québec et le système est un peu différent, mais arrivée au Collège (l'équivalent du A Level en Angleterre, donc le niveau Baccalauréat en France, donc la Maturité en Suisse j'imagine), j'ai commencé à galérer. Il faut savoir que chez nous, ce diplôme n'est pas obligatoire, il survient après le Diplôme d'études secondaires (que les gens pensent équivalent au Bacc/maturité) et ça se passe dans un autre établissement. (On appelle ça le Collège, mais souvent aussi le Cégep, qui vient de C.E.G.E.P. = Collège d'enseignement général et professionnel). Ce sont des études supérieures, mais juste un tout petit peu en dessous de l'université. Deux an de formation pré-universitaire dans un programme de Lettre et communication (comme la Filière L en France), en Science humaines et sociales (comme la filière ES) ou en Sciences pures (comme le filière S). Avec ça, on peut accéder à l'université. (Mais d'autres personnes choisissent un programme technique, ce qui veut dire que c'ets 3 ans au lieu de 2, et ils ont un diplôme professionalisant et peuvent aller travailler tout de suite après, tout comme ils peuvent décider de poursuivre à l'université, puisqu'ils ont le Collège, a.k.a les cours de base - littérature, philo, anglais, etc.) et les tests du Ministère, contrairement à quelqu'un qui va dans une école de formation professionnelle qui forme de la "main d'œuvre" et n'ont pas de cours de "discipline académique". Bref, toujours est-il que j'ai toujours adoré l'école et apprendre, et qu'arrivée au Collège, j'ai un peu galéré vis-à-vis des gens qui avaient fait des études secondaires (équivalent collège/lycée, etc.) dans des écoles privées ou dans des programmes à vocations particulières (sports, arts, etc.) ou dans le programme P.E.I (Programme d'étude intermédiaire du Baccalauréat international). Moi qui adorais le français, je n'avais jamais eu de cours de littérature poussés (juste de la grammaire de base et des lectures de romans contemporains assez simples pour essayer de faire lire les jeunes du village pas du tout enclin aux études, etc.) ni de philosophie, etc. J'ai mis beaucoup plus que 2 ans à finir mon programme de Sciences humaines car je prenais des sessions sabbatiques et je travaillais comme caissière dans une pharmacie pendant ce temps. Je ne savais pas ce que j'allais faire à l'université non plus donc je n'étais pas pressée de terminer. Rendu à l'uni, la claque a été encore plus forte. Je suis entrée en Littérature à l'Université de Montréal, où plein de gens de cette discipline avaient des parents lettrés, profs, etc. et avaient étudié les grands classiques, etc. à l'école privée ou au lycée français de Montréal. On était dans le même bâtiment que la Faculté de droit aussi. Une autre clientèle particulière pour des gens de mon milieu. Bref, je n'avais pas le niveau et des profs me l'ont fait remarquer. Mais je n'avais jamais appris à rédiger un travail de niveau universitaire avec un language très soutenu. Une fois que j'ai compris (après 1-2 ans) comment le milieu fonctionnait, je me suis tappé des A et des A+ sans problème. Mais j'ai dû passer par une phase de grande adaptation. Comme tous, mais la marche était plus grande dans mon cas et l'adaptation plus longue, vu que je "partais de plus loin". Ensuite, j'ai changé de programmes pour aller en Arts de la scène et Études théâtrales à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM). La vibe était tout autre, car il s'agit d'une université fondée dans les années 70 avec une vocation populaire et avec des domaines d'études d'arts et de sciences sociales et d'éducation, principalement. Pas de faculté de médecine, etc. Quelques programmes en sciences pures, mais surtout de la biologie. Pas les gros programmes de l'UdeM ou de McGill en médecine, médecine dentaire, ergothérapie, physiothérapie, etc. Il y a une fac de droit, mais elle a une vocation plus sociale (droit social et du travail, droit administratif, droit de l'immigration, droit international, etc. plutôt que droit des affaires et droit corporatif, la spécialité de l'UdeM. Tout le monde se moque du programme de droit de l'UQÀM en disant que ce ne sont pas de vrais avocats parce qu'ils finissent dans des postes pas payants pour l'État, à l'aide juridique etc. plutôt que dans des grands cabinets. Bref vous voyez le genre de mépris de l'élite.) J'ai adoré mes années là-bas parce que j'étais dans un petit programme où on s'entraidait et où il n'y avait pas de compétition. On était un peu une gang à part, en arts, à rêver. Entourée de gens en communication, en cinéma, en littérature, en sociologie, en histoire, etc. C'est une fois à la Maîtrise (Master) que ça s'est gâché.
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Déjà en dernière année de B.A je commencais à découvrir les dessous du milieu universitaire, la pression, les bourses, les subventions, voir qui obtenait toujours les bourses et les postes d'auxiliaire de recherche et d'enseignement (toujours les gens plus articulés, avec des C.V impressionnants, aussi toujours issus de milieux plus aisés ayant fait des études leur ayant permis de garnir leur C.V autant avec pleins d'activité parascolaires, des voyages humanitaires, etc. qui faisaient partie de leurs programmes d'études secondaires et collégiales au privé. Des gens ayant les moyens et le temps de s'investir car ils habitaient chez leur parents, dans une grande maison d'un quartier riche, versus ceux qui galèrent au centre-ville dans des apparts minables à devoir travailler énormément en dehors des études). Au final, j'ai dû arrêter. Pas juste pour ça, il y a eu plusieurs raisons dont la réalisation que je n'étais pas faite pour vivre comme pigiste vu l'angoisse de ma situation toujours précaire, et la réalisation que je me dirigeais vers l'enseignement de la littérature et de la dramaturgie par défaut car c'est ce qui me semblait plus stable comme emploi dans ce milieu, mais qu'en fait, j'avais pas du tout envie d'être enseignante/prof. Puis, la pandémie est arrivée et ça m'a permis de prendre du recul et de réfléchir à tout ça. Je suis entrée en Sciences politiques en visant la fonction publique ou quelque chose dans le communautaire, mais j'ai eu peur d'encore une fois finir avec un B.A non professionnalisant qui ne m'ouvrirait pas grand porte, et faire une Maîtrise après aurait été tellement long. Après 6 ans à l'uni à galérer financièrement, je ne pouvais pas entrevoir de refaire un B.A de 3 ans puis un Master de 2 ans. Des cours de Droit pendant Science Po m'ont fait penser au Droit, pas par grande passion, mais comme emploi plus stable, que je comptais utiliser pour des causes humanitaires et défendre les grands délaissés de la société. Finalement, les longues études m'ont fait peur vu mon état psychologique et ma situation financière. L'UQÀM offre la possibilité de le faire à temps partiel, mais là on parle d'une durée d'étude de 6-7 ans. Et ensuite il y a l'École du Barreau d'un an et le stage. Je ne pouvais pas entrevoir d'étudier encore aussi longtemps et de rester dans ma condition précaire encore toutes ces années, surtout pour un emploi "Plan B", un emploi pas passionnel mais juste un emploi pour survivre. J'ai donc opté pour une Diplôme d'études collégiales en Techniques juridiques au Cégep (retour avec des plus jeunes, yay. Au moins j'ai déjà un DEC, donc mes cours de base et mes examens du Ministères sont passés depuis longtemps. Mes sessions sont allégées, ce qui me permet de travailler plus d'heures en dehors et de vivre un peu mieux). C'est 3 ans "seulement", mais sans Barreau à la fin, les études sont financées par l'État donc ça coûte très peu, on n'a pas d'accréditation à payer à un ordre professionnel par la suite, etc. Bref, ma décision aura été fortement teintée par ma situation sociale et financière. (Bien plus que la longueur des études d'un point de vue de temporalité seulement et non pas en termes de finances reliées à cette longue durée.) Je viens d'obtenir un emploi étudiant comme greffière au Palais de justice (je suis en 2e année sur 3, je n'ai pas terminé le diplôme). Ce n'est pas mon emploi de rêve, ce n'est pas ce que je pensais faire à la base, je n'ai pas l'impression de changer le monde, mais bon. Je prends de l'expérience et on verra après ma graduation où je vais travailler, si je quitte cet emploi, etc. Au moins le côté positif c'est que je vois des avocats plaider en salle d'audience et que je me rends compte que leur travail ne me fait pas tellement envie, donc ça confirme que j'ai prise la bonne décision de ne pas me faire chier autant d'année et payer aussi cher pour finir avec un emploi "prestigieux" et plus payant, mais qui ne me plaît pas du tout. Là peut-être que mon emploi ne me plaira pas tant que ça, mais ça ne m'aura presque rien coûté et j'aurai une meilleure conciliation vie personnelle/travail. J'aurai moins de pression aussi. Je regarde les secrétaires, les adjoint‧e‧s à la magistrature et les agent‧e‧s de bureaux autour de moi aussi, et je me dis qu'eux non plus ne trippent sûrement pas sur leur emploi et n'ont pas de titre enviable, mais ils font de leur gros possible, du mieux qu'ils peuvent, comme la majorité des gens et c'est peut-être ce que j'aurais dû viser dès le départ. Je compte continuer à apprendre, avec des cours du soir à l'université dans des programmes en ligne, en Sciences politiques et en Socio, à temps partiel après l'obtention de mon diplôme actuel. Pas de pression. Juste de l'apprentissage pour le plaisir de m'enrichir et de faire quelque chose d'intellectuel sans galérer financièrement en ayant un emploi stable dans la fonction publique pendant ce temps. On verra si après je finis par aller ailleurs et faire quelque chose de plus significatif socialement, mais bon, pour l'instant j'avais besoin de m'éloigner un peu de l'académique, de la pression, de l'activisme, etc. pour ma santé mentale, et de trouver un domaine d'emploi
Je me reconnais totalement dans ce que tu dis. Merci d'en parler et surtout de mettre des mots sur ce que beaucoup de monde doivent subir ❤️
Je n'ai même pas mon bac, et pourtant la plupart de tes vidéos résonnent en moi, par rapport à mille sujets que tu aborde au travers le sujet des études. Plein de belles choses pour toi 💜💜💜
C'est justement la vocation de l'université que d'accueillir sans distinction et de permettre de déjouer les déterminismes sociologiques. Ton récit est un immense parpaing dans le mythe de la méritocratie. On ne réussit pas scolairement ou professionnellement parce qu'on est géniaux mais parce qu'on a fait les "bonnes" rencontres pour ce faire et qu'on a un entourage d'initiés. Quoi que tu fasses par la suite, je t'admire. Mes études ont été payées jusqu'à bac + 5 et assumées personnellement ensuite. Et franchement, avoir tel diplôme de telle universités ne fait pas de toi une meilleure personne : cela prouve que l'on a satisfait à des codes et des attendus. J'ai commencé à douter de l'université quand j'ai vu sa faible intelligence militante et politique contre le néo-libéralisme. Et son peu d'intérêt pour le sort de ses étudiants et anciens étudiants en dit long sur sa cécité sociopolitique.
merci parce que ça me parle particulièrement en ce moment et ça fait du bien
Merci pour ce partage des tripes, merci pour l'inspiration que cela apporte au monde, merci de mettre à jour ta vulnérabilité d'être humain 😘
Merci beaucoup Carolina pour cette vidéo qui m’a fait beaucoup de bien ❤ je suis actuellement en 1ère années de doctorat et je viens d’avoir une réalisation similaire … Après ma licence en philo-socio, j’ai enchaîné avec un master de recherche en philo ( qu’est-ce qu’on peut faire d’autres en même n’est-ce pas quand on a juste une licence ?). Puis j’ai enchaîné avec le doctorat. Mais là je suis juste vidé … j’en peux plus des études, de devoir tout le temps être dans le stress d’avoir de bonnes notes pour avoir le bon master puis le Bon doctorat puis le bon post-doc etc. J’ai l’impression que c’est une course sans fin pour accumuler des diplômes qui ne mènent au final à rien 😅 je rêve d’avoir juste un an pour ne plus avoir à bosser et stresser sur les prochaines échéances… bref tout ça pour dire que tu as bien fait de t’arrêter avant de te retrouver embarquer dans le cercle infernal des études 😂
je regarde ta chaîne depuis presque 5 ans je maintenant et je te suis infiniment reconnaissante pour tout le travail que tu postes, toutes les informations que tu donnes, il est évident que tu aimes partager ton expérience et c’est si admirable! j’aimerais continuer à te suivre le plus longtemps que je peux, tant que tu posteras, longue vie à ta chaîne et MERCI encore pour tout ce que tu nous apportes🙏
Merci Caro pour tes vidéos, d'être si authentique depuis le début. C'est inspirant, à chaque fois.
Salut Carolina, je comprends ce que tu as traversé, merci pour ce partage. Mon parcours a été un peu chaotique aussi, j'étais (très) bonne élève, après le bac je ne savais pas quoi faire alors je suis allée en classe prépa littéraire (alors que dans ma famille c'est comme toi ils ont pas fait "d'études supérieures") pour continuer toutes les matières générales, en me disant que je me specialiserai plus tard. Au bout de 4 mois j'étais déjà a bout et ça n'avait aucun sens, mais j'ai continué. A la fin de l'année les profs ont essayé de faire pression en m'incitant a continuer, en me disant qu'à la fac j'allais me faire chier. J'ai finalement décidé d'arrêter. Et là, au conseil de classe, ils ont décidé d'écrire que JE n'étais PAS ADMISE en deuxième année. Sur le coup (et j'avoue aujourd'hui encore), j'ai super mal pris le fait qu'ils déforment la réalité, c'est comme s'ils m'avaient privée de ma liberté de choix, comme s'ils voulaient me punir pour ma décision. Après j'ai pris un an sabbatique où j'ai travaillé en Irlande, puis en revenant j'ai fait une licence de géographie parce que c'était la matière qui me déplaisait le moins, mais je savais toujours pas ce que je voulais faire. J'ai eu ma licence, mais là aussi cocotte minute qui explose, du coup dès ma licence en poche j'ai bossé 6 mois en maraîchage puis avec mon copain on est parti deux ans en Australie, travailler et voyager. Par dessus toutes ces périodes d'étude, on rajoute de l'anxiété ++/de la dépression et un vide intergalactique dans la tête et le coeur, rien n'avait de sens. Après des expériences professionnelles mentalement difficiles aussi, j'ai appris à accepter que je pouvais exister autrement que par mon statut et mon taf, comme toi quand ça concerne les autres je m'en fous de savoir ce qu'ils font, je juge pas, mais pour moi je suis sévère de ouf. Bref, j'apprends à me donner de l'amour et de la bienveillance pour éviter de repartir en vrille, je suis plus à l'écoute de moi meme. Après l'Australie, je revis ma meilleure vie, j'ai déménagé dans un endroit que j'adore, je vends du fromage et pour l'instant c'est ça qui me rend heureuse, parce que j'ai enfin fait des choix de vie qui me ressemblent. Je sais que c'est pas acquis mais j'apprécie les bons moments quand ils se présentent. Maintenant quand on me demande mon parcours, je dis que je suis la meuf qui cumule autant d'années d'études que d'années sabbatiques 😂 Prends soin de toi Carolina c'est trop important et tu n'as pas besoin d'un diplôme pour nous passionner et nous questionner !
Je vois cette vidéo dans un moment où je suis en total doute sur mes propres études, je pense que c'est un signe 😅
Pareil, l'ambiance anxiogène de l'école me pousse de + en + à la quitter du jour au lendemain, ne jamais revenir en cours. C'est vraiment une question que je me pose régulièrement ces derniers temps tandis que l'examen est dans 2 mois
Ahaha pareil. Je suis en plein cœur de ce doute. Je vois cette vidéo aussi comme un signe!
Courage à vous et on va y arriver🤞
Je me dis la même chose mdr
On est là :')
Moi aussi !!! 😮😮😮😮
Pour avoir réussi mon master de psychologie du travail et ergonomie j’étais dans un état misérable à la fin et je n’étais pas plus satisfaite que ça et en dépression j’ai mis 1 an et demi à m’en remettre et j’ai fait ensuite un burn out … sincèrement je rejoins la vidéo les études c’est pas fait pour se bousiller la santé !
Merci pour cette vidéo, vraiment c'est très intéressant et important d'avoir ton récit. Étant bourrée de privilèges, ça me les fait encore plus conscientiser. Merci de nous éduquer. Prends soin de toi et de ta santé mentale !
Je comprends tout à fait, j'ai fait des études en cinéma d'animation dans une école assez prestigieuse et après 4 et demi j'ai lâcher à 6 mois du diplôme car je pouvais juste plus aller à l'école et travailler avec mon équipe de court métrage. En général dans cette école, la mentalité était assez négative et critique, c'était la normalité de faire des nuits blanches pour le taff, la 3d était devenu une obsession. J'étais un peu dans une team au centre de ma promo et je m'en suis éloigné totalement car je n'aimais pas la personne que j'étais quand j'étais près d'eux. Beaucoup de personne étaient en burn out dans mon équipe de film avec laquelle j'ai bossé pendant un an sur un court métrage. Une personne en particulier disait qu'il était à deux doigts de se suicider quand notre travail n'était comme il le voulait. C'est trop, ça c'est du harcèlement psychologique et l'école ni faisait pas grand chose elle a même des fois favoriser le travail avant tout. J'ai décidé de partir car la passion c'est géniale mais c'est à double tranchant et personne ne devrait se ruiner le mental et la santé pour si peu. Ma famille m'a soutenue dans mon choix car j'avais eu déjà un passage difficile pendant les confinements et que je m'étais vraiment reconstruite et je m'héritais que tous mes efforts ne soit pas détruits. J'ai pris un an pour me recentrer voyager et calmer la haine (le poison comme tu dis) que j'avais. Aujourd'hui ça va mieux je travaille petite à petit dans le cinéma, j'ai retrouvé des objectifs, j'ai réussi à renforcées des amitiés, j'ai sauvé mon couple et aussi bizarre que ca paraisse je suis devenue un exemple pour certains élèves dans mon école, beaucoup réfléchissent de ne pas forcément faire la dernière année de l'école qui coute très cher et qui avec le rythme de travaille est la pire année. Dans mon domaine c'est les connaissance et le talent qui compte et non le diplôme beaucoup sont arrivée à la même conclusion que moi.
J'ai eu la chance de ne pas avoir autant de problème financier que toi donc la pression du nécessaire je ne l'ai pas eu autant donc c'est différent. Mais j'ai appris certaines choses importante cette année:
1) LES CHOSES PRENNENT DU TEMPS L'IMPATIENCE EST TON PIRE ENNEMIS
2) Si t'as besoin de faire quelque chose, fait le, peut importe si pour ton entourage c'est irrationnel ou inutile. (voyage, sport, expérience)
3) Tu n'as pas toujours à te justifier ou t'expliquer auprès de ton entourage. C'est ok de pas avoir de plan.
4) PRENDS le double de temps que tu penses à première vue avoir besoin pour te remettre et te chercher, car sinon tu vas t'en vouloir de n'être pas arrivé à trouver des réponses à tes questions en un temps qui était de base beaucoup trop court.
5) ne cherche pas forcément une nouvelle passion, cherche juste un autre moyen d'avancer sur celle que tu as déjà, un moyen moins conventionnel.
6) rends toi compte qu'entre Sécurité, Malheureux VS Roue Libre et Bonheur peut te personne ont les couilles de faire le choix que t'as fait.
7) N'hésite pas à refuser d'avoir l'avis des gens, même de tes proches, quand tu n'en a pas besoin et que tu es sur de toi. Les gens en générale donnent trop leur avis et souvent ca m'a atteint il faut leur faire savoir des fois qu'on leur à pas demander sans être méchant.
8) Compare pas ton chemin avec les autres, c'est vraiment inutile, juste inspire toi.
PS: excusez moi j'ai dû faire bcp de fautes :)
en tant que bourge ayant des parents qui me paient le loyer, j'ai toujours complexé de tout avoir sur un plateau et je me suis sentie pas légitime, moins méritante comme tu dis ! (je dis pas ça pour me plaindre mais pour dire le syndrome de l'imposteur est des deux côtés). Bravo d'avoir tenu jusque là !
Je suis exactement comme toi, merci d'en parler 🙏
Magnifique vidéo ! Félicitation !
Je ne met jamais de commentaire en général. Merci pour cette vidéo. Je te suis depuis le début. Je me vois en toi, je viens des quartiers nords d'une grande ville, je n'ai pas grandis avec une cuillère en or dans la bouche comme on dit. Et j'ai tout fait pour faire des études pour vivre et non survivre, depuis mes 16 ans, j'en ai 23 ans aujourd'hui, je suis en graphisme, un domaine de riche comme j'appelle. Je me suis toujours pas fais d'amis dans ces études alors que je suis en master. Je vois ce que tu veux dire on sent une vibes différente qui émane des gens, de l'endroit de tout... on se sent pas à notre place alors qu'il y a rien d'écrit, ou de fait. On le sent, c'est tout.
Mon compagnonvient d'une ex-ville minière du nord de la France, il a fait des jobs alimentaires et au black avant de pouvoir espérer étudier. Il s'est inscrit en logopédie en Belgique il y a 10 ans, sélection sur dossier => recalé. En revanche nombre jeunes filles de 18 ans relativement aisées, pas de souci.
Il a préparé les concours d'orthophonie en France dans une prépa à 40km de chez lui (trajet A/R quotidien) tout en travaillant comme préparateur de commandes dans une grande enseigne de distribution.
Sa mère s'est vue diagnostiquer un cancer à un stade avancé au début de ce projet...
Résultat: il a réussi son année et a été accepté dans 3 CF d'ortho sur une dizaine passés, mais il a pris 8 kg pendant l'année à force de bosser/réviser, il était rincé, sa mère est décédée.
Il est ensuite parti à 900km de chez lui dans une nouvelle région pour ce projet.
Pour quoi? Pour continuer à galérer avec les bourses, à devoir trouver une job en parallèle de son cursus, ne pas avoir l'écoute des resp. péda et du directeur des Etudes, et voir sa demande de transfert dans une fac de sa région d'origine rejetée.
Se retrouver dans une promo où ses "consoeurs" ont toutes fait 2-3 prépas à 3000€/an (sans les frais annexes, juste l'inscription) payées par les parents, qui mettaient sur un pied d'égalité le mal-être suite à un deuil familial et la difficulté à rencontrer des mecs. Promis.
Comme tu le dis, et c'est pour cela que je te réponds, il l'a senti tout de suite la différence sociale, le questionnement sur la légitimité à être là (alors qu'il a bossé pour). Il a eu la même réflexion que toi. ^^
Pendant qu'il bossait les week end sur différents chantiers, les meufs de sa promo se faisaient brunches sur brunches, des week ends à droite à gauche, à l'aise. Tant mieux pour elles mais en parallèle il y avait de la part de certaines une forme de dédain à son égard. Justifié? Je ne pense pas. Et d'avoir à vivre cela au quotidien les gens ne s'en rendent pas compte non plus de la difficulté que c'est, c'est ce qui est douloureux également.
Tout d'abord merci pour cette vidéo :) je commente très peu mais vraiment j'apprecie tous les sujets que tu évoques notamment celui des études quand on est issus de classes popolaires puisque je suis moi même dans ce cas là.
Alors pour la petite histoire moi je viens de la campagne donc un milieu populaire mais différent a celui des cités par exemple. Tout comme toi j'ai toujours eu des bonnes notes et on m'a poussé a faire des études. C'est ce que j'ai fais, je ne regrette pas je suis en 2eme année de BUT et je compte terminer mon cursus et entrer dans le monde du travail apres ma 3eme année (bien que tout le monde autour de moi le conseille de continuer sans bien évidemment connaître ma classe et situation sociale)
J'ai déjà été contrainte d'integrer un établissement peu réputé car je n'avais pas les moyens d'aller habiter dans une grande ville. Meme si mes parents ne me l'ont jamais dit, je me suis moi meme convaincu que ce serait trop pour eux qui subviennent déjà tout juste a leurs besoins, de leurs imposer des depenses supplémentaires sachant que je suis seulement échelon 1 à la bourse (180€ par mois quoi) et que c'était hors de question pour moi de bosser à coté des études.
Et maintenant que je suis dans les etudes j'ai tellement de difficultés à m'intégrer dans ce milieu qui n'est pas celui de ma classe sociale, où tout le monde a des parents médecins, profs etc L'education aussi est différente, les codes, les activités, les ressentis enfin voila je pense que tu vois de quoi je parle. Je trouve ça vrm difficile d'évoluer dans ce monde ça m'angoisse même d'aller en stage car j'ai peur et pour cause j'ai déjà expérimenté le mépris (?) de la classe moyenne élevée envers la classe populaire, les gens de la campagne.
Enfin voila tout ça pour dire que je m'accroche mais c'est compliqué car je ressens beaucoup ces différences et j'ai souvent eu envie de tout arreter pour fréquenter de nouveaux des gens de ma classe sociale, de mon milieu et j'ai pu aussi comprendre pourquoi beaucoup ne font tout simplement pas d'études : car la différence entre ces 2 milieux fait vraiment peur et peut être dificile a vivre pour certains.
Voila désolé pour le gros pavé mais je tenais à partager tout ça :)
Coucou, je ne sais pas si tu vas me lire, mais ton histoire me parle énormément car je suis passé par là.
Voilà un petit résumé de mon parcours :
- Bac en section graphisme, je me dirige vers un bachelor en école d'art en Belgique. Je ne savais pas quoi faire ducoup j'ai suivi cette suite logique de mon bac... Pire année de ma vie, des professeurs qui nous démoralisent, qui nous rabaisse (j'ai même eu le droit à un conseil d'un de mes profs de me suicider), pas dormir de la nuit pour rendre des dessins à la con pour au final nous rabaisser, déchirer nos dessins... Des profs qui font du chantage avec certaines filles ect... Et j'en passe, Bref j'ai arrêté le délire, y avait rien de normal...
- L'année d'après je commence un Bts en design Graphisme, et pareil je me sens pas dans mon élément, tellement de pression, tellement de travaux à rendre que ça m'en a dégouté de ce milieu. C'était une vraie passion, et ça s'est transformé en cauchemar, en corvée. Je me voyais en aucun cas travaillé dans ce milieu, qui de plus, ne correspondait pas à mes valeurs ( exemple : je suis quelqu'un d'ecolo, et quand on imprimait 10 000 feuilles par jour pour rien ça me rendait malade).
- Et par hasard, je tombe dans le domaine du bâtiment (en peinture exactement), J'adore, une réelle révélation pour moi. Je me forme, je prends en expérience, on me fais confiance, tout ce qui est bon à apprendre, je garde tout en tête, je suis curieuse à fond, je veux tout connaître de ce domaine.
Et maintenant je vais reprendre des études en alternance pour devenir conductrice de travaux dans le domaine de la peinture de bâtiment. Et putain quesque j'en suis fière, de moi, et de mon parcours, d'être arrivé là. Là, j'en suis sûr, c'est mon domaine, c'est ce que je veux faire de ma vie. Moi aussi je culpabilisais d'avoir arrêté mes études, je complexais comme tu dis, face aux gens j'avais "honte" d'avoir arrêter (surtout que certain(e)s ont beaucoup de mal à comprendre...). Mais je pense qu'avec le temps, ça s'estompe, et puis même si on a pas ce fichu papier, on a quand même acquis des connaissances, qui elles ne partiront pas.
J'espère que tu vas pouvoir te reposer, remettre les batteries à zéro, prends le temps qu'il faut. Merci pour ta vidéo, elle m'a fait du bien. ❤️
Je suis issue d'une famille de profs donc financièrement j'ai eu ce qu'il fallait, j'ai eu d'autres problèmes (psychologiques un peu comme toi) et donc j'ai pas eu mon master moi non plus (psycho), mais je suis en tout cas tout à fait d'accord avec toi sur ta conclusion !!
Et tu as plus de "mérite" que moi quitte à parler en ces termes, à être arrivée où tu es arrivée. BRAVO
J’ai presque le même parcours que toi. J’ai fait 2 années sabbatiques après un BAC. Pendant ma deuxième année j’ai tenté les écoles d’art et j’ai eu très peur de ce monde; j’me suis sentie jugée et j’avais également cette peur qu’on me reconfigure le cerveau de la mauvaise manière. J’ai fait une année de socio à l’université de Genève également et j’aimais beaucoup mais j’ai pas eu l’impression de trouver ma place non plus parce que j’étais pas épanouie. Là je suis en fac de langues et les études me pèsent toujours mais je tiens bon parce que j’aime ce que j’apprends. Je sais pas encore ce que je vais faire plus tard mais à mon avis je vais finir par faire plein de petits projets, travailler avec mes mains comme avec ma tête, me rapprocher plus de la nature et d’un truc plus humain aussi.
Bravo pour ton parcours tu t'exprimes très bien tes vidéos sont très intéressantes. Bravo
Hello !
C'est la première fois que je commente une de tes vidéos et il est possible que mon témoignage te fasse du bien :
Je suis une personne qui a aussi développé un trouble borderline quand j'étais enfant, dans un contexte scolaire. Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite mais j'ai développé au fur et à mesure une phobie scolaire et professionnelle qui m'affecte encore un peu aujourd'hui mentalement mais surtout : qui m'a plongé dans une précarité pendant de nombreuses années.
De parents professeurs et qui n'ont du coup jamais connu le chômage, c'était d'autant plus culpabilisant pour moi de ne plus supporter l'école et d'enchaîner les entretiens et les emplois précaires parce que je me sentais à ma place nul part. J'ai vraiment cru ne jamais m'en sortir mais j'ai réussi à voir le bout du tunnel à mes 30 ans, lorsque j'ai reçu par hasard un mail d'une école (la Rocket School) qui au delà des formations proposées m'a chamboulé par ses valeurs humaines. Pour la première fois de ma vie ma personnalité, mon univers et mon parcours hors norme était un atout.
J'ai quitté du jour au lendemain un énième emploi précaire où j'étais peu respectée, et j'ai repris le banc de l'école à 30ans, pour faire de l'alternance dans une école. Tout n'est pas tout rose, mais j'ai la chance d'être entourée d'une équipe formidable, j'ai des bonnes notes, je reprends doucement confiance en moi, en l'avenir. Je suis autant payée que mon ancien taff nul, mais je n'ai plus ce stress constant en moi et j'ai une belle carrière qui m'attend ensuite.
Si tu étais mon amie, je t'aurais dit prends une pause, une vraie va chercher des expériences professionnelles que tu peux avoir grâce à ton bachelor en sociologie, vis, si tu dois faire un jour un master et un doctorat en sociologie, cela te rappellera quand ça ira mieux ou non. J'habite au Québec et ici la norme et de faire sa maitrise après plusieurs années d'expériences, je trouve ça super perso!
Quand à la communication digitale, avec ton expérience sur les réseaux, tu peux sans souci postuler, vraiment!
OMG ouii je l'attendais avec impatience 🥰
Hello,
Petit commentaire avant de reprendre la vidéo (à 36:49) : merci. merci. merci pour ton partage.
Même si nos situations de vie sont différentes, j'ai vécu cet épuisement il y a peu (dans un autre contexte que les études) et mes proches m'ont dit exactement la même phrase "il n'y a rien qui justifie de souffrir à ce point". Cette phrase, je l'avais entendue plusieurs fois mais sans être capable d'ouvrir les yeux. J'étais tellement obsédée par la relation toxique que je vivais (dans un domaine de ma vie) qu'il était à l'époque impensable pour moi d'arrêter le train en marche.
J'ai failli tout perdre et aujourd'hui, avec le recul, je suis tellement reconnaissante envers les personnes qui m'ont rattrapées in-extremis avant l'irréparable.
Je vais reprendre la vidéo mais pour tous ceux qui sont dans une situation similaire, demandez de l'aide à un professionnel (en physique si vous pouvez sinon via une ligne téléphonique d'urgence). Vraiment. Vous méritez de vivre une vie plus sereine et en accord avec vos besoins ❤
J'ai aussi été très dégoûté des études car déjà j'ai fait un parcours en programmation-électronique et j'ai toujours été la seule personne perçue comme femme dans ma classe du coup les propos sexistes j'en ai eu tout un tas. Avant cela j'ai fait une filière au bac qui ne me plaisait pas du coup donc en rentrant dans les études j'ai directement fait une réorientation ans avoir de pré-requis. Dans mes 3 ans d'études j'ai du en même temps apprendre les 2 ans de filière au lycée pour suivre les cours. Pour la bourse je n'avais rien sauf au mois de juin car étant juste ma mère comme parent, la bourse ne pouvait pas être débloqué. J'ai commencé mes études en septembre 2019 ce qui fait que je me suis tape la grosse période covid qui n'a pas du tout aidé pendant ces 3 ans. J'ai fait ma licence dans 2 écoles différents qui étaient chacune à 1h de trajet de chez moi et pourtant je ne vis absolument pas à la campagne. L'éducation supérieur veut qu'on apprenne tout sur papier même la programmation et l'électronique (oui apprendre à réparer des machines sur du papier et rien d'autre). A cause de tous j'ai voulu abandonner 4 fois mes études en 3 ans. J'ai du cumule 2 boulots à côté de mes études même si je vivais chez ma mère. Aujourd'hui j'ai trouvé un métier qui me plaît (mais payé au SMIC) j'ai espoir de continuer mes études dans ce domaine (professeur de sciences numériques et informatiques).
Hello, merci pour ta vidéo. Elle m'a fait penser au phénomène d'épuisement académique, ou burnout estudiantin. Ça pourrait peut-être t'intéresser :) bon courage pour la suite !
Coucou Caro, merci pour ton témoignage :)
Incroyable cette différence entre la façon dont possiblement tu te perçois et ce que je vois (je suis peut être HS) ... En terme de soft skill comme on aime appeler cela dans le 'monde du travail' et que pour ma part j'ai trouvé peu développé à l'université française (formation surtout intellectuelle, même si pas que)... Ou même simplement humainement parlant, que se soit par ta recherche d'autonomie, tes prises de décision, ta créativité, tes avancées hors des sentiers connus, ton sens de la transmission et j'en passe... J'espère de belles choses à venir pour toi :)
Merci pour cette vidéo, j’ai moi même décidé d’arrêter mes études ils y a un an pour pleins de raisons dont certaines que tu as cité. Ça fait du bien d’écouter des témoignages similaires. J’espère que tout va aller mieux pour toi❤
Allô! Votre partage me fait tellement écho. Il y a 12 ans, j’ai essayé de commencer une maîtrise en sociologie au Québec et malgré toute ma bonne volonté, je n’y suis pas parvenue avec l’emploi en parallèle et le manque de ressources. Plein d’ondes positives sur vous! Merci pour votre générosité sur cette chaîne.❤
Hello Caro, merci pour ton témoignage, ça prouve vraiment que c‘ est pas facile.
Pour ma part j’ai intégré un master qui ne me plaisait pas du tout la première année (tres théorique, ca manquait vraiment d’”opérationnel”). Le premier semestre a été très compliqué pour conjuguer études + boulot étudiant en temps que vendeuse.
Ce qui m’a sauvée pour ma deuxième année c’est vraiment l’alternance. Je suis restée dans la meme structure que là ou j’avais fait mon stage de master 1, ça m’a permis d’avoir un salaire régulier et d’avoir moins de pression.
Même si les cours ne sont pas tous passionnants et que le rythme était soutenu, je ne regrette pas. Je me sentais capable d’endurer encore pour 6 mois complets les études universitaires et ca donne de vraies opportunités pro par la suite !
C’était peut etre un coup de chance mais il ne faut pas perdre espoir, cultivez vos relations pro, vos stages etc et parfois ca peut vraiment payer !
Super vidéo ! Pour ma part j'ai persisté jusqu'à finir mon master tout en sachant que je n'allais probablement pas continuer dans cette voie. Je me suis effectivement réorientée. Heureusement mon master me sert toujours sur le cv pour mon salaire, donc je ne l'ai pas fait pour rien, mais c'était bien la merde.
Ta valeur ne se résume pas à tes études, ni à la masse de connaissance que tu accumule. Place à l'expérimentation concrète de la vie. Ce n'est pas un échec, tu as changé, il faut donc accepter le changement, c'est la résistance au changement qui fait mal
Beaucoup d'infos dans cette vidéo... Ca donne envie de répondre à tellement de points, j'aimerais bien par exemple partager moi aussi mon parcours scolaire comme tu invites à le faire, mais j'avoue j'en ai pas l'énergie x')
Ca implique d'effectivement prendre le temps de se poser et de réfléchir, et je crois que ça m'angoisse encore un peu trop, mais que le fait que ça revienne en fond de manière répétitive, c'est le signe qu'il faudrait commencer à s'occuper de tout ça...
En tout cas, tu es loin d'être bête, tout ce que tu racontes est pertinent, et aussi révoltant que réconfortant ! Je suis égoïstement reconnaissante que tu aies traversé toutes ces galères, pour pouvoir en faire une vidéo et exprimer tes pensées avec bien plus de conscience, justesse et clarté que ce dont je suis capable.
Comme tu le soulèves en fin de vidéo, avoir recours aux sponsors n'est pas forcément incompatible avec tes valeurs. Déjà, c'est jugé beaucoup moins négativement qu'il y a quelques années, c'est pour le moment nécessaire pour que tu vives plus décemment et sois plus sereine au quotidien, et puis pour tout le travail que tu fournis c'est la moindre des choses d'être rémunérée à sa juste valeur quoi merde !!!
J'espère que tu te rends compte à quel point tout ce que tu partages est sensé, inspirant et aide des gens !
Et puis ton glow up est exceptionnel ! Ca remonte à 6 ans la fois où j'ai regardé une de tes vidéos pour la première fois, et depuis je parsème ton évolution sur la mienne quand j'y trouve du sens, c'est à dire souvent !
En général je suis une "abonnée de l'ombre", mais j'en sors pour te dire vraiment un immense merci, un immense bravo, et immense courage à toi pour concrétiser tes envies et projets, tu le mérites tellement ! Tu as mon soutien le plus sincère et bienveillant (qui bientôt je l'espère, pourra te permettre de te payer un café).
Soooo, j'suis franco-dz, née en cité etc... J'ai fait un burn-out aux Beaux-arts, j'ai failli en finir à ce moment-là parce que j'ai pris dans les dents ma catégorie soc., précarité ÉNORME (genre 50€ par mois de reste à vivre) et le fait que mes profs respectaient pas mes axes de travail (politiques notamment). Deux ans après, j'ai tout niqué et j'ai financé mon diplôme avec le soutien de la rue (merci la bicrave). J'dis pas que c'est facile tous les jours (parce que TDA, TSPT-c ect...) mais j'suis ravie et reconnaissante de faire ce qui me passionne vrm, les métiers alimentaires me donnaient envie de crever, la recherche donne du sens à ma vie...
Je suis en master et je viens de recevoir mon premier diplôme supérieur, petite larme à l’œil après tout ça on va pas s'mentir. En ce moment c'est la traversée du désert mais j'me soigne et jspr mener à bien mon travail de recherche qui me prend tlm aux tripes que je dois en parler avec une psy.
Il a fallu deux licences et un début de master pour que je commence à prendre soin VRAIMENT de ma santé mentale et c'est bien parce que maintenant j'ai enfin revendiqué une bourse qui m'apporte un confort matériel considérable. La Fac va même m'aider à mettre en place un aménagement d'études adapté à mes difficultés et mes troubles. Alors pitié ne faites pas comme moi, DEMANDEZ DE L'AIDE dès les premiers signes de vacillement.
Alala... on aurait tant à partager nous toustes dans les commentaires sur nos désenchantements respectifs et nos amours du travail en même temps...
Force à vous et on s'revoit au bout du tunnel, oubliez pas d'y mettre quelques bougies quand même :)
Hello Caro, merci pour cette vidéo, car elle peut parler à beaucoup de personnes, comme on le voit dans les commentaires, qui sont touchées par des problématiques sociales/économiques comme toi mais aussi psychologiques, et l'on voit en ce moment que les jeunes et notamment les étudiants n'ont jamais été aussi mal psychologiquement dans leurs études. Je le remarque au quotidien dans mon master 2 de philo : déjà le master 1 a cassé psychologiquement des personnes qui sont arrivées pleines d'espoir, et les effectifs entre le m1 et le m2 ont chuté, au point que certains m2 doivent aujourd'hui fermés par manque d'effectif ; et les concours de l'enseignement de ma discipline, concours qui sont la voie majoritairement prise en fin de parcours, n'attirent plus, il n'y a jamais eu aussi peu d'inscrits. Parmi les survivants de mon master, le peu qui reste se demande aujourd'hui si ça valait le coup, et beaucoup pensent à se réorienter, alors même qu'ils adoraient la philo. J'ai l'impression que cela vient de plusieurs choses : la fatigue accumulée au fur et à mesure des années, et encore plus avec le covid ; le fait qu'en master tu es encore plus laissé pour compte, avec un nombre d'heures de cours ridiculement bas, le reste du temps devant être consacré, en solitaire, au mémoire, avec personne pour aider tes problématiques (de santé ou de sous) ; le manque de perspective, avec l'impression de plus en plus grande que faire tous ses efforts ne sert sûrement à rien, avec la situation environnementale qui se dégrade tellement vite.
Pour ma part, j'ai la chance que mes parents paient mon loyer et ma psy, et que ma bourse paie le reste. Sans leur aide, je ne sais pas comment j'aurai pu faire. Souffrant d'anxiété comme toi, et celle-ci ayant atteint un paroxysme en 2021, s'ils n'avaient pas été capables de me payer une psy, mais aussi mon loyer (car alors j'aurai dû travailler en plus) j'aurai sûrement dû arrêter. Et je pense que beaucoup d'étudiants ont arrêté par manque de moyens pour se nourrir et vivre, mais aussi pour se soigner psychologiquement (les soins psycho n'étant que difficilement perçus comme des soins et restant très majoritairement à la charge des personnes). Et je trouve tout ça vraiment injuste. Les études sont généralement à une période de la vie où l'on est fragile, en recherche de soi, et où l'on construit difficilement son indépendance, et il y a trop peu de discours autour de ça, donc merci d'en parler. On a besoin de ça pour décomplexer quand on y arrive plus, mais aussi pour être fière quand on arrive à tenir, parce que ce n'est pas rien. Alors merci encore ❤
ça me parle tellement, moi aussi j'ai sacrifié ma santé physique et mentale dans mes études, mais aujourd'hui j'ai trouvé un bon taff en cdi plutot bien payé... a un moment j'ai vraiment eu l'impression d'avoir vendu mon âme au diable, plus rien n'avait de sens et la seule motivation était la stabilité et l'argent. C'est triste :(
C’est une grande réussite d’être parvenu a prendre cette décision ! Moi je crois qu’il faut écouter ses emotions et son coeur pour finir là où l’on doit être, persuadé que ta voie est unique et que tu es en train de l’emprunter !