La cuisson s'appelle la polymérisation. La nappe, c'est du pré-imprégné; carbone et résine polymerisatrice. La cuisson permet a cet ensemble de se fondre l'un dans l'autre. Ensuite on ponce l'élément ou pas. On le vernis a la couleur désirée ou pas. La déformation de l'élément ne transmet aucune énergie a la canne. Bien au contraire cette déformation (ovalisation) qui doit être idéalement la moins importante possible, car elle crée des vibrations secondaires lorsque l'élément reprend sa forme au moment ou elle n'est plus sous tension. L' énergie c'est la soie et son poids adapté a la canne ( norme Aftma ) qui l'apporte. Pourquoi n' y a t'il pas de ces vibrations secondaires dans le Bambou Refendu ? Simplement parce que il est plein, il n'y a donc aucune ovalisation. Pas d'ovalisation cela veut dire que l'élément ne se déforme pas. Si on était capable de faire une canne en carbone plein, on aurait le même résultat. La position des anneaux sur l'épine, ou a son opposé, permet de déplacer "le point dur" pour favoriser la place la plus nerveuse sur l'arraché ou lancer arrière, ou le lancer avant. Il faut bien comprendre que le ressort de la canne fournit le maximum d''effort sur l'arracher et non au lancer qui lorsqu'il est bien réalisé on ne force presque pas pour allonger la soie. C'est la base de la norme Aftma. Pour tester les vibrations secondaires, il faut tenir la canne par sa poignée dans la main, poignet rigide et actionner la canne par un coup de fouet sec vers le bas en conservant son bras bien droit. Plus la canne ou le scion met de temps a se remettre en place, plus il y a de vibrations secondaires. Forcément plus la canne portera une soie fine, plus cette ovalisation sera importante. Ces vibrations sont néfaste pour la tenue du poisson. La qualité du carbone intervient aussi, et surtout la résine utilisée ( par son coéfficient de pénétration dans les fibres du carbone a la polymérisation) permet de sceller au plus fort le mélange carbone/résine
Merci pour certaines précisions sur la fabrication proprement dite de la canne. Les vibrations s’exacerbent aussi par un lancer type « coup de point ». Un lancer progressif absorbe les vibrations ce qui se visualise par une boucle régulière. Localisation du blank permet une réaction du carbone. La société Orvis en parle depuis plus de trente ans et j’adhère complètement au concept. Il est possible que ce couloir de pensée ne soit pas exactement le bon mais il permet d’appréhender plus simplement le fonctionnement, de pouvoir le conceptualiser et de se l’approprier plus facilement. Dans tout les cas , merci pour ce retour enrichissant 👍👍
@@yannickdpt11 Effectivement, lorsqu'un lancer coup de poing, ou lorsque on violente la canne par un choc, le phénomène est accentué sur les fibres tubulaires. L'amalgame soie/canne sont l'élément mécanique - hors défaut du lanceur - le plus important pour qu'une canne fonctionne sans avoir a forcer, a condition que la canne soit bien faite et l'équilibre soit respecté par la norme en vigueur. La déformation correspond a un affaiblissement de l'élément. Cette dernière est le grand défaut du tubulaire (carbone/fibre de verre) que les BONS fabricants cherchent a éviter a tout prix. Le vrai progrès depuis 30 ans sur les pré-imprégnés, a été sur les résines, et dans une moindre mesure sur les carbones. Les haut modules ne sont pas d'une grande utilité pour une canne a mouche (sauf a en faire un argument marketing) car cela durci les cannes; ceux d'ailleurs a quoi on assiste depuis un certain temps ! La régularité dans la disposition des fibres ont pas mal progressé aussi.. Mais en parler et essayer de faire comprendre le phénomène de façon simple permettra aux gens de percevoir la différence de qualité entre une canne et une autre, surtout avec une offre de cannes de plus en plus importante, mais aussi avec de plus en plus de disparité qualitative.
Géniale cette explication!! On te suivrait partout Yannick👍
Toujours de bon conseil Maître yannick
Merci Yannick et bravo pour tes vidéos, toujours ludiques, simples mais tellement essentielles. A bientôt 🙂
Un grand merci Yannick pour ton explication
Merci Yannick pour dinner du sens au matériel et à la technique.
Top !
La cuisson s'appelle la polymérisation. La nappe, c'est du pré-imprégné; carbone et résine polymerisatrice. La cuisson permet a cet ensemble de se fondre l'un dans l'autre.
Ensuite on ponce l'élément ou pas. On le vernis a la couleur désirée ou pas.
La déformation de l'élément ne transmet aucune énergie a la canne. Bien au contraire cette déformation (ovalisation) qui doit être idéalement la moins importante possible, car elle crée des vibrations secondaires lorsque l'élément reprend sa forme au moment ou elle n'est plus sous tension. L' énergie c'est la soie et son poids adapté a la canne ( norme Aftma ) qui l'apporte. Pourquoi n' y a t'il pas de ces vibrations secondaires dans le Bambou Refendu ? Simplement parce que il est plein, il n'y a donc aucune ovalisation. Pas d'ovalisation cela veut dire que l'élément ne se déforme pas. Si on était capable de faire une canne en carbone plein, on aurait le même résultat.
La position des anneaux sur l'épine, ou a son opposé, permet de déplacer "le point dur" pour favoriser la place la plus nerveuse sur l'arraché ou lancer arrière, ou le lancer avant. Il faut bien comprendre que le ressort de la canne fournit le maximum d''effort sur l'arracher et non au lancer qui lorsqu'il est bien réalisé on ne force presque pas pour allonger la soie. C'est la base de la norme Aftma. Pour tester les vibrations secondaires, il faut tenir la canne par sa poignée dans la main, poignet rigide et actionner la canne par un coup de fouet sec vers le bas en conservant son bras bien droit. Plus la canne ou le scion met de temps a se remettre en place, plus il y a de vibrations secondaires. Forcément plus la canne portera une soie fine, plus cette ovalisation sera importante. Ces vibrations sont néfaste pour la tenue du poisson. La qualité du carbone intervient aussi, et surtout la résine utilisée ( par son coéfficient de pénétration dans les fibres du carbone a la polymérisation) permet de sceller au plus fort le mélange carbone/résine
Merci pour certaines précisions sur la fabrication proprement dite de la canne.
Les vibrations s’exacerbent aussi par un lancer type « coup de point ». Un lancer progressif absorbe les vibrations ce qui se visualise par une boucle régulière.
Localisation du blank permet une réaction du carbone. La société Orvis en parle depuis plus de trente ans et j’adhère complètement au concept.
Il est possible que ce couloir de pensée ne soit pas exactement le bon mais il permet d’appréhender plus simplement le fonctionnement, de pouvoir le conceptualiser et de se l’approprier plus facilement.
Dans tout les cas , merci pour ce retour enrichissant 👍👍
@@yannickdpt11
Effectivement, lorsqu'un lancer coup de poing, ou lorsque on violente la canne par un choc, le phénomène est accentué sur les fibres tubulaires. L'amalgame soie/canne sont l'élément mécanique - hors défaut du lanceur - le plus important pour qu'une canne fonctionne sans avoir a forcer, a condition que la canne soit bien faite et l'équilibre soit respecté par la norme en vigueur. La déformation correspond a un affaiblissement de l'élément. Cette dernière est le grand défaut du tubulaire (carbone/fibre de verre) que les BONS fabricants cherchent a éviter a tout prix.
Le vrai progrès depuis 30 ans sur les pré-imprégnés, a été sur les résines, et dans une moindre mesure sur les carbones. Les haut modules ne sont pas d'une grande utilité pour une canne a mouche (sauf a en faire un argument marketing) car cela durci les cannes; ceux d'ailleurs a quoi on assiste depuis un certain temps ! La régularité dans la disposition des fibres ont pas mal progressé aussi.. Mais en parler et essayer de faire comprendre le phénomène de façon simple permettra aux gens de percevoir la différence de qualité entre une canne et une autre, surtout avec une offre de cannes de plus en plus importante, mais aussi avec de plus en plus de disparité qualitative.