C'était un homme qui s'est battu et qui a énormément apporté dans la musique d'abord avec le Jazz et le blues mais il a apporté son grain de sel dans le Rnb et au hip-hop avec des artistes comme Tevin Campbell, Al B Sure (dont Quincy est le mentor), Big Daddy kane, Ice-T... Il avait une capacité à s'adapter qui est juste incroyable. Merci pour tout Mr. Quincy jones🙏🏻🕊
Merci pour cet hommage à Quincy qui a remis en avant l'essentiel : musicien avant tout et producteur ensuite. Certains médias (la plupart) ont déjà oublié de le mentionner.......
Encore merci pour ce travail d'hommage et d'analyse. Je comprends peu mais ca fait du bien à entendre ! En passant, la disparition de Mr Jones m'a fait découvrir l'album Smackwater Jack, un truc de dingue. Exemple : 10 minutes de Whats going on, c'est stratosphérique, le batteur, le bassiste et tout le reste.. Brrr j'ai encore le poil herissé 😊
Rod Temperton est le principal compositeur de M.Jackson (thriller, rock with you...) compositeur anglais mort il y a quelques années et qui a signé d'autres mégaS tubes pour d'autres (give me the night (Benson), stomp (brothers johnson)...Inconnu mais essentiel dans le succès de ces gens.
c"est une equipe : bruce swedien, david williams ( guitar), jerry hey ( cuivre) , synth etc puis pour l'album bad, Mj choisis le côté synthetique, plus de recherche au niveau son
@@lartisan6274 Exact. Pour info il parait que lorsque les policiers et le médecin ont découvert le corps de M.Jackson dans sa chambre il y avait un morceau de papier sur la table de nuit avec l'inscription "penser à appeler Temperton" (c'était en vu d'un nouvel album), c'est dire l’importance du gars.
@@lancartis5078 ah je ne savais pas :o le pire c'est un enregistrement vocal entre le medecin et lui, c'est sur youtube" conrad murray, michael jackson recording " là il dit tous ses projets, " racheter Universal etc "
Michael Jackson c'était beaucoup, beaucoup plus que Taylor Swift. À l'époque même ceux qui n'aimaient pas cette musique connaissaient inévitablement Beat it ou Thriller parce qu'ils l'avaient forcément entendu à la radio ou à la tv. L'époque de ce que l'historien du jazz Ted Gioia appelle la "monoculture". Aujourd'hui toutes les musiques y compris celle de Taylor Swift sont devenues des niches. Chaque mois environ je découvre qu'un artiste récent dont je n'ai strictement jamais entendu parler, a une carrière, fait des concerts et vend par milliers. J'écoute la radio, regarde la tv, mais je serais incapable de chanter de mémoire le moindre truc de Swift, d'autant que l'absence de mélodie à forte identité thématique chez elle ne rend pas la chose facile.
MJ est une star universelle et définitive. Rien de comparable. Et c'est vrai que musicalement y'a 10 étages d'écart. Et on parle même pas de l'aspect visuel, du show.. Taylor Swift c'est sympa, mais c'est pas grand chose. Et ses diatribes démago anti-Trump font pitié. MJ avait au moins le bon gout d'être en retrait de tout ça .
Dans les années 80 pour sortir un album il fallait bcp de sous. Les compagnies dépensaient des fortunes en studios, musiciens, ingénieurs du son, promo.... ca durait des mois et il y avait très peu d'offres finalement. Aujourd'hui quasi n'importe qui peut se fzire connaître de sa chambre. On assiste à une explosion des styles musicaux. Avec énormément de déchets. Et au milieu, parfois, une perle noyée dans un océan de médiocrité. Il n'y a plus de sélection. Seul compte l'instantanéite. L argent facile et immédiat...
J'ai vécu les années 80 et c'était tout autant une époque de niches, sans doute même davantage, en particulier les amateurs de rock ou de new wave ne supportaient pas la musique noire américaine et ne l'écoutaient pas, et il y avait des déguisements propres à chaque tendance. Les musiciens, eux, étaient sans doute plus ouverts, le blues, la soul, la funk et la disco ayant largement infusé le rock et la pop
@@captainpawpawchannel Le rock et la new wave n'étaient pas des niches mais des genres, et vendaient suffisamment pour être présents dans les meilleures ventes. Il y avait par contre des niches à l'intérieur de ces genres.
@@cyberprimate ce que je veux dire c'est que les genres et leurs amateurs étaient très segmentés, oui Michael Jackson était très connu mais c'était une exception, le reste de la musique noire était ignoré et méprisé par les amateurs de rock, pop ou new wave, et MJ lui-même était détesté et moqué, aujourd'hui je trouve les genres plus ouverts et les amateurs plus tolérants
Merci Etienne et Stan d'avoir choisi cette œuvre pour rendre hommage à ce grand homme ! Comme vous le dites dans la vidéo, ce n'est malheureusement pas la 1ère musique à laquelle la majorité des gens pensent quand on leur dit "Quincy Jones". Et pourtant, l'album mérite de figurer dans toute discographie jazz ou "Quincyesque" qui se respecte : on en retiendra également le mythique "For Lena and Lennie" qu'il avait réarrangé (entre autres) pour sa rencontre/enregistrement avec les Double Six. Encore merci pour ce magnifique hommage qui ne saurait être plus parfait.
Merci pour la découverte. Je ne m'étais jamais vraiment penché sur la période Big Band de Quincy Jones (mis à part l'album bossa que tout le monde connaît). Le disque est vraiment génial, avec en prime des solistes que j'adore: Freddie Hubbard, Curtis Fuller, Phil Woods...
Vous ete impressionnant !! Bravo... je suis des 70s et quincy etait un sacree grand pour le grand public avec ses son george benson the berger Johnson..et évidement off the wall puis plein dautre comme James ingram.. Mais votre oreille est impressionnant sur quintessence rejouer immédiatement et commenter au piano... bravo jai adorer 🙏🏼
Il est un classique pour moi. Et c'est rien de le dire. Beaucoup de goût, d'intelligence et de sensibilité en termes de mélodies, harmonie et rythmiques...sans oublier l'orchestration bien évidemment. Merci encore.
Merci pour cette analyse et surtout merci pour l'hommage à ce très grand musicien. Les arrangeurs aujourd'hui ne sont plus "utilisés". Les arrangements pop n'ont plus aucune saveur si ce le schéma classique basse-batterie-nappe et guitare rythmique. Quincy a su suivre l"évolution de la musique pop et la rendre tellement puissante tout en la gardant populaire. Ça me rappelle qu'on a eu notre Quincy Jones en France, c'était Michel Colombier qui a énormément fait pour les artistes aussi dans les années 60-70. Son album "Wings" reste une référence absolue pour moi et pour beaucoup de musiciens de cette époque, uu peu avant l'ère Quincy.
Le message de fin est le plus important de notre époque. Cette fausse dichotomie entre tradition et modernité est un fléau (mais je pense qu'il est sur sa fin, tout le monde commence à comprendre). On retrouve la même chose dans tous les arts et techniques: peinture, danse : avant d'innover, il faut maitriser à fond les bases et la culture "classique" de son art.
Salut, Tu parle du concert-hommage à Bercy en 2019, l'intégralité est disponible sur la plateforme Arte concert, 100 musiciens, tous anglais, dir Jules Buckley, une tuerie.
"Un petit relevé à la volée "... Le niveau est juste hallucinant 👏 Merci de partager vos analyses ! (Post-S. : votre jeu dans Les Voix du Silence est fantastique👌)
Bravo, merci beaucoup du message que vous passez. Ça fait du bien à entendre et c’est très rafraîchissant d’écouter ça a l’heure actuelle. J’ai découvert votre chaîne aujourd’hui par le «hasard » de l’algorithme de RUclips. Je ne suis pas musicienne, juste chanteuse amateure et j’ai pris plaisir à écouter quelques unes de vos vidéos ce matin bien au chaud en regardant la neige tomber. Je vous ai laissé aussi quelques petits commentaires sous ces vidéos. Je me suis du coup abonnée. Merci beaucoup 😁🥰🙏
Habitant à quelques kilomètres de Montreux, j’ai eu la chance de vivre de fabuleux concerts à l’époque où il était associé à Claude Nobs pour la programmation. Entre les réunions de musiciens extraordinaires ou les arrangements pour big band qu’il dirigeait avec des merveilleux solistes et souvent des guests stars qui sortaient du chapeau de ce musicien à la maestria unique. Nostalgie … , nostalgie … de cette époque où le jazz était roi à Montreux durant deux semaines.
Je ne connaissais pas la chaine de Stan mais tu l'as cité et son discours est intéressant. Il a gagné un abo. Merci pour la ref et merci pour cette belle analyse ❤
Un régale cette vidéo Etienne et un bel hommage à ce génie de l'arrangement qu'est Quincy ! N'hésite surtout pas à faire d'autres vidéos sur les pièces jazz de Quincy, c'est passionnant !
Merci beaucoup pour cette excellente vidéo d'hommage au grand Quincy Jones! Il se trouve que je ne savais pas que Quincy Jones avait travaillé avec Nadia Boulanger et Roger Boutry, vu son âge il y a peut-être croisé chez Madame Boulanger, feu mon cher ami Jacques Marichal (1934-1987) (organiste co-titulaire de Saint Séverin, avec Francis Chapelet et Michel Chapuis, puis titulaire de l'orgue de chœur de Notre-Dame de Paris et chef d'orchestre), quant-à Roger Boutry, j'ai plusieurs fois chanté sous sa direction...
Oui , oui. Oui !!! il faut apprendre de ses pères , se nourrir de tout !! Arthur rubinstein disait ala fin de sa vie , « j’apprends tout les jours , je sui au début ! » Merci donc Étienne , de participer à non seulement ce relais de passion , mais aussi cette envie d’excellence ! Quand a quincy , que dire de plus , ils se sont moqués de lui quand ils ont appris qu’il allait « bosser avec Michel » … Et l’histoire leur a rit au nez !!! Quincy est passé par toutes les étapes, sa grand mère lui faisait des « rats grillés » , il était ruiné à Paris ! Et puis , voilà , la passion et le talent se sont rencontrés , pour nous laisser une œuvre sublime ! Merci Étienne !
Bonjour , l’album Back on the Block ( 1989) est la synthèse parfaite de tous les courants musicaux qu’il a traversé en tant que producteur.Bonne continuation 👍🏼🤘🏼🎸
Le message que tu passes est absolument fondamental. La rupture c'est bien mais la rupture avec la culture c'est mieux. Je rapproche cela aussi d'un Pablo Picasso qui, avant de casser les codes, maitrisait parfaitement (lors de sa période bleue), les concepts "classiques" de son art. Comme d'habitude, vidéo parfaite et belle performance de relevé d'oreille des harmonies du morceau :). Merci à toi. Petite pub au passage je serais au sunset le 5 décembre et j'ai pris note de ta date du 9 janvier :)
Ah bah voilà ! Il me l'a refait ! En 10 mn au piano, il m'en colle pour 10 semaines de boulot ! Et une conclusion très juste, trouvai-je, sur la question de l'innovation dans le son et le niveau musical du géant. Merci monsieur ! Tiens, puisqu'on parle de modernité, j'ai sous la main un jeune londonien qui s'énerve un peu avec Logic et du microtonal, un p'tit peu doué en harmonie... A suivre, donc, si j'adhère à votre propos :-)
Merci pour cette analyse et cet hommage. Très intéressant cette explication sur le III7b13 qui est le faux-nez d'un I#5. Cela éclaire une observation que je m'étais faite en cherchant à expliquer l'harmonie de Someday, et où je me disais qu'il y avait 2 façons d'interpréter l'accord de la 2e mesure qui étaient liées, sans forcément réaliser ce sont deux expressions du même mouvement, avec l'une qui découle de l'autre. Si j'ai bien suivi, le "locrien seconde majeure" est la couleur que l'on obtient lorsque l'on fait entendre une 9e majeure sur un IIm7b5 ? Si c'est bien ça, alors je suis ravi de découvrir le nom de cette couleur qui est sûrement la première couleur "complexe" à laquelle j'aie été confronté : elle me rappelle ces II-V-I mineurs sans fonda que mon prof m'avait donné à transposer il y a quelques années, dans lequel on trouve cette couleur tellement musquée que j'ai mis du temps à convaincre mes oreilles que la 9e n'était pas une fausse note. :)
hello étienne merci pour cette vidéo j’avais eu la chance d assister au concert avec Miles avant sa mort - il y a une anecdote intéressante que j ai vu passer à l occasion de sa mort. comme tu le sais sûrement nadia boulanger avait pour ami et entretenait une relation espicolaire avec stravisky et un jour quincy a la fin d un cours se serait trouvé en face de stravinsky qui lui aurait demandé « vous travaillez sur quoi en ce moment cher Monsieur ! » l anecdote dit qu il n aurait rien su répondre …. a plus marc
Merci pour cet hommage amplement mérité mais une analyse qui a un gout de trop court !! 😞 J’aimerais beaucoup une analyse éclairante et détaillée sur son arrangement de « Dreamsville » qui me scotche à chaque écoute !! Encore merci ! William Ps: À propos d’alliance entre tradition et modernité., ayant quitté Paris, et étant devenu niçois depuis peu, Est-ce que le concert du 9 janvier sera diffusé en streaming ? 🤔😉 Sinon j’espère qu’il y aura quelques extraits vidéos sur la chaîne !! 👍😉
S’il vous plait, pourriez-vous faire une analyse de ce merveilleux compositeur qui a beaucoup travaillé avec Q. Jones, je parle de Rod Temperton, le Mozart de la mélodie de la musique populaire. Merci d’avance.
Henri Salvador est la plus belle voix avec laquelle j'ai jamais travaillé. Quincy Jones Orchestre de Count Basie dirigé et orchestré par Quincy Jones a joué derrière Henri Salvador & Frank Sinatra. Ca pose. 😎
Très bon point amené par Stan à propos de la fonction des Big Bands et de son évolution. Pour quelque raison, ta vidéo me fait penser à Monsieur Lotito, je me demande ce qu'il est devenu, s'il est toujours actif dans l'enseignement. Je ne sais pas lire ou écrire la musique (et ne bite absolument rien à la moitié de ce que tu dis quand tu relève ce morceau haha), je suis un gratteux amateur du dimanche mais tout ce qu'il nous faisait écouter dans de superbes conditions et qu'il décortiquait a cimenté mon amour de la musique et m'a fait vraiment découvrir et aimer le jazz et l'art de l'arrangement. D'ailleurs as tu déjà traité de Blood Sweat and Tears?
6:50 harpe ... tuba. LE tuba, instrument INDISPENSABLE dans un orchestre digne de ce nom. Hector Berlioz et Richard Wagner l'ont bien compris ... Ah ... hum ! je dois dire que je suis tubiste 😁👍 Poôh pôôbooÔ, yeah ! 😊
Merci infiniment, Monsieur, je suis votre plus grand fan. Mais je dois avouer que j’ai encore des doutes. Oh, pas sur vous - aucun doute que vous êtes le plus grand pédagogue que la musique ait connu, un talent de musicien et un sens de l'humour hors pair ! Non, les doutes, ils sont plutôt du côté de ma compréhension du solfège et de l’harmonie....
Il y a un peu de Quincy dans Jacob Collier et il coche assez bien votre description de l'artiste moderne. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'ils étaient amis.
Hello, ce qui est troublant dans ces analyses faites avec un spectre jazz, c'est que l'on tient à ce que toutes les notes jouées fassent absolument partie d'un chiffrage d'accord. Il n'y a plus de notion de note étrangère, de note de passage, de retard ou d'appoggiature etc... alors 1) ça aboutit à des noms d'accord à rallonge qui n'apportent pas forcément bcp d'information d'un point de vue harmonique, 2) on ramène l'harmonie de manière exagérée à des concepts modaux (par exemple j'ai des doutes sur le fait que d'un coup un mode "locrien #2" fasse une apparition et reparte comme il est venu), 3) ca donne une vision hâchée de la musique. En fait, avec cette vision, on ne chiffre plus des accords mais des intervalles. Ce n'est plus de l'analyse musicale mais une traduction littérale de notes dans un autre langage, mais qui n'apporte pas plus d'information. Je ne vois pas trop l'intérêt d'un point de vue de la compréhension du texte. D'ailleurs, le fait d'essayer d'attribuer parfois un mode différent à chaque accord est antinomique avec la notion de mode qui s'inscrit plus dans la durée (les plages). Bref, ce que dit Etienne n'est pas faux, mais est-ce que c'est une analyse du texte ? Je trouve que sous des aspects savants, on perd en fait en qualité d'analyse. Un exemple flagrant est do# mi sur si fa sol : c'est une double appoggiature de ré fa, comment peut-on entendre ça comme un "locrien #2" ?
Enfin, je lis un commentaire sensé. Étant moi même compositeur amateur, ayant étudié le violon, la flûte traversière ainsi qu'un peu d'harmonie et de composition au conservatoire, j'ai parfois tendance à me perdre dans certaines dénominations d'accords. Alors que la plupart des "rajouts chiffrés " d'accords ne sont en fait que des notes de passage. Cette méthode n'apporte rien au propos et a plutôt tendance à dénaturer le principe de construction harmonique. Et de surcroît de l'évolution mélodique d'une oeuvre. Étienne est un très grand technicien et brillant analyste, cependant je pense qu'il gagnerait en apportant plus de sobriété et plus de clarté dans ses propos.
@@vincossissonsable5689 Je ne peux pas répondre sur tout, mais il y a pas mal d'éléments cités ici qui entrent en contradiction évidente avec ma propre expérience, alors je vais me contenter de ceux-ci. Tout d'abord, il faut placer le cadre : il ne s'agit pas ici que d'une analyse "spectre jazz", mais également selon le cadre stylistique précis de "l'école post-evansienne", dans laquelle des outils issus de la modalité sont appliqués au sein de l'harmonie cadencielle, ce que l'on considère comme le "fin du fin" de l'emploi des outils de la modalité en jazz. Pour rester simple, c'est une approche de l'harmonie du jazz qui vise à se concentrer sur les couleurs données aux accords, au-delà (mais tout en tenant compte) de leur fonction : il existe des tas de manières de colorer un accord de dominante ; nommer et étudier ces couleurs est encore le meilleur moyen de maîtriser ce que l'on fait entendre sur ces accords, plus particulièrement lorsque l'on improvise (parce que ça aussi c'est un éléphant dans la pièce : l'harmonie jazz n'a pas vocation à faire des explications de texte, mais de la musique, et qui plus est de la créer sur l'instant). L'utilisation de noms de modes comme "locrien bécarre 2" sert uniquement à rendre compte de la couleur très précise qui est produite, ne présuppose pas que l'on se situe sur une plage modale (même si les morceaux ou les sections modales sont également présentes en jazz, ici c'est encore d'autre chose qu'il s'agit), et n'est pas non plus fautive : c'est précisément le genre de raffinement harmonique qu'ont apporté des musiciens comme Bill Evans, Herbie Hancock, Wayne Shorter etc. et ces outils sont justement là pour rendre compte de la réalité entendue dans leur musique. Plutôt que de chiffrer "des intervalles" ou de résumer l'harmonie de façon purement verticale, il faut voir que cette approche permet de rendre compte de choses parfois bien plus subtiles que cela, comme par exemple le fait de suivre et rendre compte l'apparition ou la disparition des altérations (et donc des couleurs qu'elles engendrent) dans le flot musical, en suivant typiquement les gammes-mères des modes qui sont employés. Ensuite, bien sûr que l'on continue à identifier des retards et des appoggiatures dans l'harmonie, où donc avez-vous vu jouer le contraire ? Ce n'est pas parce qu'on parle de "7sus4 bemol 9" que l'on relie au "phrygien bécarre 6" que l'on va ignorer pour autant qu'il s'agit originellement d'un retard de la sous-dominante, par contre la couleur produite par ce retard ayant été complètement intégrée dans le jazz, il n'est plus nécessaire de le préparer ni de le résoudre, et donc le "7sus4" peut se retrouver utilisé tant que tel dans cette musique, en lieu et place d'une dominante, sans même que celle-ci soit précédée d'une sous-dominante. De plus il suffit de chercher 30 secondes pas plus loin que sur cette chaîne pour s'apercevoir qu'Étienne a un cours entier dédié aux appoggiatures, et ces sujets sont longuement discutés dès le premier tome de "En Harmonie". Le "spectre jazz" ne consiste pas qu'à coller des noms de modes ou des tonnes de notes d'extensions sur les accords, mais intègre bien évidemment toutes les notions issues de la tradition classique que vous mentionnez. Il s'agit plutôt d'une collection d'outils et de prismes servant à expliquer la musique sous des angles complémentaires suivant les situations. En fait plus je vous relis, moins j'ai l'impression que ce procès que vous dressez au "spectre jazz" repose sur une observation réellement attentive et objective de votre part. En partant d'un constat erroné de ce qui se passe dans cette pratique de l'harmonie, il est impossible de faire une déduction adéquate sur ce qu'elle apporte. Que cette approche vous soit étrangère n'est pas un problème en soi, ce qui l'est serait plutôt la promptitude du jugement sévère qui est exprimé dans votre message : je ne pense pas que vous ayez un aperçu suffisamment fidèle de cette pratique de l'harmonie pour justifier la façon dont vous semblez taper dessus.
Non mais je ne tape pas forcément sur toute cette approche, je dis qu'il y a un juste milieu entre une approche purement académique fonctionnelle, qui peut effectivement passer à côté de subtilités mélodiques /modales, et une approche exagérément focalisée sur les couleurs accord par accord, et qui peut passer à côté d'une vue d'ensemble (marches harmoniques, etc) et surinterpreter comme harmoniques de simples notes étrangères. Et je trouve que dans cette vidéo on tend un peu, parfois, vers cette exageration, c'est tout. Il y a aussi bcp de couleurs dans Rachmaninoff ou Wagner par exemple, et je suis curieux de ce que donnerait une lecture de ce type sur leur musique. J'ai vu par exemple une vidéo dans laquelle la personne analysait l'accord final d'une bagatelle de Beethoven ayant une appoggiature comme un accord de 9ème... bien sûr Beethoven conclut sur un accord de 9ème... Donc oui je trouve que ca peut être un peu exagéré, limite caricatural. Et je ne sais pas qui a dans l'oreille le locrien becarre 2 ou le phrygien becarre 6, mais j'ai des doutes là-dessus. Qd ca devient compliqué, généralement c'est qu'on s'eloigne des fondamentaux. Mais je sais que vous avez fait voeu de suivre l'enseignement d'Etienne donc je ne veux pas vous en détourner et je pense sincèrement qu'il y a de très bonnes choses, et en très grande majorité. Il faut juste garder un oeil critique.
@@vincossissonsable5689 OK, voici une réponse sur laquelle on peut tomber d'accord. En ce qui me concerne je pense qu'il n'est pas pertinent d'utiliser ces outils pour analyser Rachmaninov, Wagner ou Beethoven parce que cela ne correspond pas à la façon dont ces compositeurs abordaient la musique. Je ne suis pas du tout assez connaisseur de la musique romantique pour savoir si les neuvièmes étaient déjà intégrées (selon les mécanismes d'évolution décrits par Jacques Chailley) à l'époque de Beethoven, à vrai dire j'en doute très fort, mais je sais en revanche qu'avant de chiffrer un accord "9", il est indispensable de s'assurer que cela correspond à la réalité de l'époque : il y a eu une période où la 9e était une sonorité nouvelle dans l'harmonie, donc où on l'utilisait avec toutes les pincettes nécessaires (préparation et résolution, comme note de passage, ou comme un retard ou une note d'appoggiature), et puis il y a l'époque moderne où la 9e est l'extension la plus banale qui soit et où elle fait presque automatiquement partie de l'accord. Ça, c'est les travaux de Chailley qui me l'ont appris. Même si l'on reste dans le cadre du jazz, il est tout à fait possible de commettre des anachronismes, par exemple en analysant un morceau de Art Tatum (qui était contemporain de Rachmaninov) avec ces outils de la modalité : ça n'aurait aucun intérêt, car c'est une grille d'analyse complètement étrangère à l'approche harmonique de Art Tatum. Et même sans raisonner uniquement sur la chronologie, il serait tout aussi malvenu d'appliquer cette grille d'analyse aux boppers, dont l'approche harmonique n'avait pas grand chose de nouveau. Le bop est essentiellement rythmique et mélodique, et son harmonie ne va pas chercher beaucoup plus loin que des II-V parallèles ou secondaires. D'ailleurs, Barry Harris, qui était un grand pédagogue du bop et qui a survécu à Bill Evans, considérait cette histoire de modes comme une "arnaque pour vendre des cours à des gens qui n'en ont pas besoin", ce qui indique assez clairement qu'il avait une conception radicalement différente de l'harmonie. Cela explique aussi pourquoi Étienne ne fait pas grand cas de Harris : ils ne parlent simplement pas le même dialecte du jazz. En ce qui concerne cette "harmonie modale" du jazz, si je précise qu'il s'agit de l'école "post-evansienne", c'est justement parce que c'est avec Bill Evans dans les années 60 que ces outils modaux ont été créés, explorés, et progressivement intégrés dans la musique : il y a eu "Kind of Blue" qui était purement modal, puis il y a eu une adaptation de ces outils dans le contexte tonal pour tirer partie de ces nouvelles sonorités dans un cadre plus large que les plages modales (je pense à Blue In Green, ou encore à Infant Eyes de Wayne Shorter, qui font sonner cette approche hybride, comme une sorte de "jazz impressionniste"). Partant de là, je pense que l'on pourra tomber d'accord sur le fait que l'utilisation de cette grille d'analyse n'est pertinente que du moment que cette approche de l'harmonie entre en jeu dans la création de la pièce. C'est le cas du titre de Quincy Jones dont il est question dans cette vidéo. Après pour ce qui est "d'entendre locrien bécarre 2", personnellement je fais partie de ces gens qui entendent cette couleur depuis des années sans forcément la nommer de cette façon (j'appelais cette couleur "mineur 9 bémol 5" avant cette vidéo parce que je l'ai rencontrée dans des II-V-I mineurs longtemps avant de découvrir la modalité, et de façon assez rigolote, il y a une synchronicité entre cette vidéo et le cours d'harmonie d'Étienne, puisque ce 6e mode du système mineur mélodique fera justement l'objet du cours de la semaine prochaine...). Donc oui, je vous l'accorde, appliquer ces outils à de la musique qui n'a pas été construite avec, c'est passer à côté de l'essentiel, et de la musique elle-même en premier lieu. Et cela rejoint d'ailleurs la conclusion de cette vidéo : il faut apprendre, comprendre et respecter la tradition dans laquelle la musique est composée avant de prétendre innover, ce qui inclut de connaître l'histoire et l'évolution de l'harmonie : quand je disais tout à l'heure ignorer si la 9e était intégrée à l'époque de Beethoven, c'est précisément la première chose que je regarderai le jour où je me plongerai plus rigoureusement dans l'étude des compositeurs classiques.
Et si on prend une dominante secondaire sans altérations - genre un simple A7 pour aller vers D mineur - est-ce que ça crée une tension plus « relax », un peu du style "je vais tranquillement vers ma résolution", comme dans les intros de Bill Evans ? Tandis que, avec une dominante pleine d'altérations comme la 13e et la 9e mineure, on est plus dans un « Tu VAS résoudre, que tu le veuilles ou non », à la manière des phrases finales bien appuyées de Thelonious Monk ?
Est-ce que les altérations comme la 13e et la 9e mineure transforment la dominante secondaire en un aimant si puissant qu’on sent presque physiquement la résolution venir, comme quand « Giant Steps » de Coltrane n’a d’autre choix que de retomber pile sur sa cible ? Pourrait-on dire que ces altérations "verrouillent" la cadence, un peu comme un bon vieux G7 b13 pousse irrésistiblement vers le C ?
Je pinaille un petit peu mais... Selon la nomenclature de Bernard Maury (qu'Étienne enseigne), ce mode s'appelle "locrien bécarre 2" plutôt que "#2", parce que c'est une seconde mineure qui est majorisée ("naturalisée").
@@pianohar Pas de problème M le pinailleur (ou madame…), je prends note. De fait je n’ai appris l’existence d’Etienne qu’assez récemment et encore plus récemment celle de B. Maury, dont je ne connais pas l’enseignement. J’ai fait la connaissance, ou j’ai reconnu et nommé ce mode pour la première fois à la lecture du Piano Jazz Book de Mark Levine il y a quelques années où ce mode est effectivement nommé locrian #2. Happy practicing !!
@@marcdifrancia6952Il faudra que je redonne sa chance au livre de Mark Levine. Je l'avais acheté pour m'initier il y a un certain nombre d'années maintenant mais celui-ci était à l'époque un peu trop opaque pour moi. Le fait qu'il démarre sur Infant Eyes de Wayne Shorter m'avait beaucoup dérouté... Je suis sûr qu'il serait beaucoup plus accessible maintenant, et c'est quand même une sacrée référence. :)
@@marcdifrancia6952 J'ai lu Mark Levine à un moment de mon apprentissage où il était encore bien trop tôt. Rien que le choix d'Infant Eyes dès le premier chapitre est assez raide quand on s'initie au jazz. :D Cela dit il faudrait que je lui redonne sa chance maintenant. Tout ce que je sais, c'est qu'après avoir épluché des tonnes de ressources sur l'harmonie jazz, c'est vraiment "En Harmonie" (la méthode d'Étienne et de Lilian Dericq, qu'ils enseignent à la Bill Evans Piano Academy à Paris, en suivant la voie tracée par Bernard Maury) qui a su me donner un cadre à la fois complet et cohérent auquel je peux m'accrocher, en partant de la définition des intervalles puis en déroulant toute l'harmonie jusqu'à l'utilisation du rétrograde de l'inverse (l'utilisation des modes en miroir) qui n'a rien à envier à "l'harmonie négative" qui buzze depuis plusieurs années avec Jacob Collier. :)
Né en 78, évidemment a 8 ans on étais tous fou de michael Jackson, mais en vérité des gamin dans mon millieux et a mon age, avec l'album, y en avait quasi pas. Apres mon souvenir de kif d'un morceau DE Q, c'était a 13-14 ans "septembro", dans la BO du film Boyz'n da hood, avec cette bass que, plus tard je saurait reconnaitre comme du synclavier (pas du dx ni une fretless), mais Quincy Etait surtout producteur, et les années 90 ne sont pas ses annees le plus prolifiques je me souviens vers mes 15-16 ans de son album "Q's jook joint" que persone autour de moi en France n'a calculé. Dans les 90's il n'a pas été aussi prolifique, et après non plus... Les gens aiment bien se faire des récits qd mm (et puis alors qd ca sort d'LA le recit est deja pret et emballé). JB c'est pareil, a part mon père, j'ai connu aucun français avec un album chez lui autour de moi, et je suis de Lyon hein, pas du fin font de je ne sais ou, bon apres je sort pas d'un monde de rupin, mais parmis les classes popu des gens qui savent citter un album de Q yen a juste pas... Parmis ma génération, certains comme moi qui se sont intéressés aux influences du hiphop, avant que celui ci ne devienne une musique de masse, ont eu acces, au jazz, au rnb, mais clairement, quand je vois les gens poster sur les réseaux, ça me fais rigoler. En même temps je vois surtout cette citation que j'imagine, il aurait dite dans une itv sur les beatles... Sur la chaine d'Anthony Marinelli, vous aurez droit á quelques anecdotes... Sinon j'ai pas eu la chance comme mome d'avoir acces aux cours de musique (sauf le chant a l'eglise vu que ma mere est Louisianaise...), mon truc justement c le sound design depuis les 2000, mais le monsieur en conclusion a raison, sauf pour l'IA lol. ruclips.net/video/iKKyiFH2gbw/видео.html
le Q's jook joint ... ça me parle . Le cd je l'avais emprunté à la médiathèque et j'en avais fait une copie que j'ai prétée et perdu du coup . Let the good times roll et Moody's mood .....Faut que je me le procure à nouveau . Sacré QUINCY quel destin ! j'adore revisionner la séance où il dirige un fabuleux big band de pointures XXL pour une séance en studio avec FRANK SINATRA ( album L.A. is my Lady ) . Gratitude et admiration pour le génie qui nous invite et nous offre son immense talent et le supplément d'âme qu'on y gagne .
Témoignage de Bobby Tucker, arrangeur et chef d'orchestre, ami de Quincy (il l'a connu quand Quincy avait 15 ans) : "Nadia n'acceptait pas n'importe qui comme élève. Il fallait passer une sorte d'audition et monter la voir chez elle au 36 rue Ballu, lui parler, lui montrer ce qu'on savait, ce qu'on voulait apprendre, et alors elle décidait de vous instruire ou non. Elle a refusé Georges Gershwin. C'était Ravel qui le lui avait présenté, paraît-il, mais elle a dit qu'il gagnait trop d'argent, qu'il avait déjà parachevé son style comme mélodiste et qu'elle ne voulait pas l'embrouiller avec des cours sur des formes musicales plus étoffées. Et voila que débarque ce petit péquenot de négro, Quincy Jones. Il est allé chez elle avec ses partitions et ses petits crayons, lui a montré ce qu'il savait déjà et ce qu'il voulait apprendre, et elle l'a accepté. J'ai lu quelque que part qu'elle avait dit que les deux musiciens les plus marquants de sa connaissance étaient Quincy et Igor Stravinski. Quand je suis allé enregistrer "Mr. B in Paris" et que j'ai appris que Quincy étudiait avec elle, j'ai dit : "montre-moi ce qu'elle t'apprend", parce que les arrangeurs sont comme ça, assoiffés de connaissances musicales. On s'y est donc attelés. On était censés écrire des arrangements pour le disque de Billy Eckstine, au lieu de quoi on passait des nuits à analyser Daphnis et Chloé, de Ravel, ou L'Oiseau de feu, de Stravinski. Un jour où j'étais chez Quincy, il m'a dit : "je dois aller à Fontainebleau un peu plus tard pour ma leçon avec Nadia. Tu veux venir ? J'ai réponde : "Et comment !" On a pris le train jusqu'à Fontainebleau, où elle tenait son atelier d'été dans un château. On est entrés dans la cour d'honneur avec nos petits costumes et nos feutres à la Lester (Young), deux jeunes frères des Etats-Unis, et Quincy a crié en direction d'une fenêtre : "Bonjour Mademoiselle Boulanger !". La fenêtre s'est ouverte, et j'ai vu une vieille dame âgée passer la tête : "Ah, Quincy !", genre le retour du fils prodigue. J'ai pensé en moi-même : "Merde alors !". Elle est descendue dans la cour, aussi alerte qu'une gamine malgré ses soixante-dix ans. Elle a serré Quincy dans ses brasm, lui a demandé des nouvelles de sa femme et de sa fille, ils ont échangé des plaisanteries, et puis il m'a présenté. Elle m'a serré la main et ils sont montés dans la salle de classe. Moi je me suis assis dans la cour pour attendre Quincy, mais il m'a crié : "Bobby, viens aussi". J'en avais très envie. Quand on est arrangeur et orchestrateur et qu'on se trouve à quelques mètres de l'un des plus grands professeurs de composition, bien sûr qu'on veut y aller. Mais je me demandais si c'était correct, parce que Nadia m'avait seulement dit bonjour. Alors j'ai répondu : "non, mon vieux, je t'attends dans la cour." Je me suis assis et j'ai vu passer une dizaine d'élèves en route pour le cours de Nadia. Quelques minutes plus tard, la porte qui donnait sur la cour s'est ouverte, et Nadia en personne est venue me dire : "Allons, venez". Alors je suis entré et je l'ai suivie. Dans la salle de classe, les étudiants avaient la partition de L'Oiseau de feu sur leurs tables. Je me suis assis au fond, près de Quincy. Nadia s'est installée au piano et en a joué quelques mesures, avec une précision d'horloger et la vivacité d'une jeunette. Puis elle s'est adressée à la classe : "Et maintenant, faites les figures rythmiques du second violon et claquant des mains". On a commencé, mais elle nous a aussitôt arrêtés. "Non, non, pas de retard. Stravinski lui-même me l'a dit". J'étais soufflé. Moi, le vulgaire petit plouc de Morristown, dans le New Jersey, qu'est-ce que je foutais là ? J'ai jeté un coup d'oeil à Quincy, et j'ai vu qu'il était sur la même longueur d'ondes. Je me suis penché vers lui et je lui ai glissé à l'oreille : "Sltravinski, lui-même me l'a dit !". Et Quincy a murmuré : "Chapeau, mademoiselle !"
Précisons que j’ai vraiment creusé le sujet (j'ai essayé disons), je me suis mis au piano, et même demandé conseil à mon fils (il est auss fan de vous), qui maîtrise le solfège mieux que moi, et qui m’a d’ailleurs suggéré de revenir vers vous. Si j’ai bien saisi le truc , une dominante secondaire ne se contente pas de créer une mini-cadence vers un autre degré ; elle s'appuie souvent sur des altérations comme la 13e et la 9e mineure pour intensifier sa "force de résolution". Est-ce qu’une dominante sans ces altérations génèrerait alors une tension plus ouverte, moins appuyée ? Et en ce sens, est-ce que ces altérations rendent la résolution plus "inévitable" ? Si oui, comment peut-on jouer sur l’emploi ou l’absence de ces altérations pour nuancer la couleur harmonique et la direction d’une progression ?
Merci pour ce travail, ca sera la dernière pour moi, il me manque trop d'informations écrites : nature des accords, quelques notes écrites ou accord, de manière à pouvoir relire, comprendre. En l'absence de tout cela, c'est trop rapide. Je suis pourtant éleve d'écriture au conservatoire en 3e cycle en classique et jazz. J'aime bien les analyses mais là je n'arrive pas à en tirer profit. Je suis peut être un cas isolé, bonne suite
En notant et en re- écoutant lentement ....car c'est vrai que ça va vite et qu'il vaut mieux faire des poses et revenir sur les cours et leçons d'harmonie .
Bonjour! Encore une super vidéo. Merci! Est-ce que, à l'occasion, vous pourriez évoquer/expliquer la différence entre un "retard" et une "appogiature"? Bonne continuation!
@@thierrymeyts Un retard, c'est quand une note de l'accord précédent "traîne" avant de faire le mouvement que l'on attend d'elle. Typiquement dans un II-V-I, si on laisse traîner la 7e du II quand le V arrive au lieu de la faire descendre immédiatement sur la 3ce du V, alors cela nous donne un accord "7sus4" que l'on fait souvent suivre de l'accord 7 lorsque la note décroche enfin. Autrement dit c'est simplement une voix qui attend un peu plus longtemps que prévu avant de bouger. Une appoggiature en revanche, c'est quand sur un temps fort où l'on attend une note ou un accord donné (souvent un accord de tonique), on "atterrit à côté" volontairement : on fait d'abord entendre, sur le temps fort, une approche qui surprend (sur le demi-ton supérieur ou inférieur), que l'on résout ensuite sur la cible attendue. L'appoggiature provoque un effet très "appuyé" (bien moins discret que le retard) parce que sa tension n'est pas préparée, alors qu'un retard ne peut se faire que sur une note que l'on entend déjà avant le changement d'accord. Souvent, le retard va se situer sur un accord de dominante, pour étayer une tension qui est déjà censée être là, alors que l'appoggiature (souvent, là encore) crée une tension (ou prolonge la tension) sur un temps où l'on attendrait plutôt une résolution. De ce fait, on peut se dire que l'appogiature "retarde" la résolution, mais les deux mécanismes sont bien distincts.
Tout à fait d'accord sur le fait qu'un musicien exceptionnel aura avant tout, une culture musicale solide adossée à une formation musicale qui le sera tout autant. Ceci n'est pas à confondre avec le talent, c'est autre chose, un autre débat....... Ta conclusion peut aussi s'appliquer aux luthiers, aux ingénieurs (pas tous!), aux artisans, aux écrivains...
Là où je m'emmêle, c'est avec ces fameuses altérations (13e et 9e mineures). Si j'ai bien compris, vous nous dites que ce ne sont pas juste des ornements "pour faire jazzy", mais qu’elles ajoutent une vraie tension. Mais qu'est-ce que ça veut dire, une vraie tension ? Une tension propre aux accords altérés, ok, mais concrètement ? Comment savoir si ce que je joue crée un effet "qui sonne jazz" ou si je suis en train d’appuyer sur cette fameuse instabilité, celle qui pousse l'accord vers sa résolution ? Merci ! votre plus grand fan!
Les 9e mineures viennent frotter avec la tonique (juste un1/2 ton de différence, donc oui c'est tendu et on l'entend à l'oreille). Idem pour les 13e mineures (qui viennent frotter sur la 7e) Les 7e, les quintes augmentées sonnent vraiment jazz aussi, beaucoup plus qu'un accord X6, 9 d'ailleurs...A voir comment insérer tous ces accords dans une composition, une histoire d'habitude je suppose et de beaucoup de pratique (et de théorie d'harmonisation aussi! 😅)
Quelle différence faites-vous entre le sound design et la production ? Peut-on parler de sound design au sujet des albums de Pink Floyd comme Dark Side of The Moon ou The Wall ?
Le sound design, c'est le fait de texturer le son indépendamment de ses qualités musicales. Exemple au pif : faire sonner un piano comme s'il était submergé dans un aquarium, ça relève du sound design. La production, pour faire simple, englobe de nos jours le sound design et la composition (qui consiste justement à agencer les sons dans le temps en fonction de qualités musicales, c'est-à-dire créer une mélodie, un rythme, une harmonie, qui ne reposent pas sur le timbre des instruments). Dans ces conditions, Dark Side of the Moon est un album produit et pas uniquement du sound design : la musique de Pink Floyd s'analyse tout à fait avec les mêmes outils d'analyse musicale que l'on utiliserait pour analyser du jazz, et elle a un intérêt en tant que tel, il ne s'agit pas QUE de son texturé. :) Pour arriver au cocktail pur sound design / indigence musicale, ça se passe plusieurs décennies après Pink Floyd : c'est un phénomène plutôt récent qui a eu besoin entre autres de la popularisation du home studio dans les années 90 et du développement des technologies numériques pour être vraiment significatif.
Je crois que c est meme la base des beatmakers au depart..et compositeur music actuel..né 80s90s..melange de groove quincy et generalement blues rock pop..
C'était un homme qui s'est battu et qui a énormément apporté dans la musique d'abord avec le Jazz et le blues mais il a apporté son grain de sel dans le Rnb et au hip-hop avec des artistes comme Tevin Campbell, Al B Sure (dont Quincy est le mentor), Big Daddy kane, Ice-T... Il avait une capacité à s'adapter qui est juste incroyable. Merci pour tout Mr. Quincy jones🙏🏻🕊
Vous êtes l'intelligence incarnée au service de la Musique . Merci Monsieur pour votre contribution de haute qualité . A regarder sans modération
oui !
Merci pour cet hommage à Quincy qui a remis en avant l'essentiel : musicien avant tout et producteur ensuite. Certains médias (la plupart) ont déjà oublié de le mentionner.......
Encore merci pour ce travail d'hommage et d'analyse. Je comprends peu mais ca fait du bien à entendre !
En passant, la disparition de Mr Jones m'a fait découvrir l'album Smackwater Jack, un truc de dingue. Exemple : 10 minutes de Whats going on, c'est stratosphérique, le batteur, le bassiste et tout le reste.. Brrr j'ai encore le poil herissé 😊
Merci ! Hommage à la légende Quincy Jones ❤️
Rod Temperton est le principal compositeur de M.Jackson (thriller, rock with you...) compositeur anglais mort il y a quelques années et qui a signé d'autres mégaS tubes pour d'autres (give me the night (Benson), stomp (brothers johnson)...Inconnu mais essentiel dans le succès de ces gens.
Temperton, c'est aussi Heatwave! (Boogie Nights et l'intro à la... harpe!)
c"est une equipe : bruce swedien, david williams ( guitar), jerry hey ( cuivre) , synth etc puis pour l'album bad, Mj choisis le côté synthetique, plus de recherche au niveau son
@@lartisan6274 Exact. Pour info il parait que lorsque les policiers et le médecin ont découvert le corps de M.Jackson dans sa chambre il y avait un morceau de papier sur la table de nuit avec l'inscription "penser à appeler Temperton" (c'était en vu d'un nouvel album), c'est dire l’importance du gars.
@@moussetache1815 Exact, et je crois qu'on doit en oublier tellement ce gars à fait de choses (pattie austin aussi il me semble...)
@@lancartis5078 ah je ne savais pas :o le pire c'est un enregistrement vocal entre le medecin et lui, c'est sur youtube" conrad murray, michael jackson recording " là il dit tous ses projets, " racheter Universal etc "
Michael Jackson c'était beaucoup, beaucoup plus que Taylor Swift. À l'époque même ceux qui n'aimaient pas cette musique connaissaient inévitablement Beat it ou Thriller parce qu'ils l'avaient forcément entendu à la radio ou à la tv. L'époque de ce que l'historien du jazz Ted Gioia appelle la "monoculture". Aujourd'hui toutes les musiques y compris celle de Taylor Swift sont devenues des niches. Chaque mois environ je découvre qu'un artiste récent dont je n'ai strictement jamais entendu parler, a une carrière, fait des concerts et vend par milliers. J'écoute la radio, regarde la tv, mais je serais incapable de chanter de mémoire le moindre truc de Swift, d'autant que l'absence de mélodie à forte identité thématique chez elle ne rend pas la chose facile.
MJ est une star universelle et définitive. Rien de comparable.
Et c'est vrai que musicalement y'a 10 étages d'écart. Et on parle même pas de l'aspect visuel, du show..
Taylor Swift c'est sympa, mais c'est pas grand chose. Et ses diatribes démago anti-Trump font pitié.
MJ avait au moins le bon gout d'être en retrait de tout ça .
Dans les années 80 pour sortir un album il fallait bcp de sous. Les compagnies dépensaient des fortunes en studios, musiciens, ingénieurs du son, promo.... ca durait des mois et il y avait très peu d'offres finalement.
Aujourd'hui quasi n'importe qui peut se fzire connaître de sa chambre.
On assiste à une explosion des styles musicaux. Avec énormément de déchets. Et au milieu, parfois, une perle noyée dans un océan de médiocrité. Il n'y a plus de sélection. Seul compte l'instantanéite. L argent facile et immédiat...
J'ai vécu les années 80 et c'était tout autant une époque de niches, sans doute même davantage, en particulier les amateurs de rock ou de new wave ne supportaient pas la musique noire américaine et ne l'écoutaient pas, et il y avait des déguisements propres à chaque tendance. Les musiciens, eux, étaient sans doute plus ouverts, le blues, la soul, la funk et la disco ayant largement infusé le rock et la pop
@@captainpawpawchannel Le rock et la new wave n'étaient pas des niches mais des genres, et vendaient suffisamment pour être présents dans les meilleures ventes. Il y avait par contre des niches à l'intérieur de ces genres.
@@cyberprimate ce que je veux dire c'est que les genres et leurs amateurs étaient très segmentés, oui Michael Jackson était très connu mais c'était une exception, le reste de la musique noire était ignoré et méprisé par les amateurs de rock, pop ou new wave, et MJ lui-même était détesté et moqué, aujourd'hui je trouve les genres plus ouverts et les amateurs plus tolérants
21:42 entièrement d’accord avec cette conclusion ! Merci de porter ce message 🙏
1000 fois d'accord avec ta conclusion ! Une fois encore, super vidéo Étienne 👍
Comme chantait Prince "Make the rules, then break them all cuz you are the best".
Merci Etienne et Stan d'avoir choisi cette œuvre pour rendre hommage à ce grand homme ! Comme vous le dites dans la vidéo, ce n'est malheureusement pas la 1ère musique à laquelle la majorité des gens pensent quand on leur dit "Quincy Jones". Et pourtant, l'album mérite de figurer dans toute discographie jazz ou "Quincyesque" qui se respecte : on en retiendra également le mythique "For Lena and Lennie" qu'il avait réarrangé (entre autres) pour sa rencontre/enregistrement avec les Double Six.
Encore merci pour ce magnifique hommage qui ne saurait être plus parfait.
le plus grand producteur et l'un des meilleurs chef d'orchestre et musicien du 20eme siècle.
Merci pour la découverte. Je ne m'étais jamais vraiment penché sur la période Big Band de Quincy Jones (mis à part l'album bossa que tout le monde connaît). Le disque est vraiment génial, avec en prime des solistes que j'adore: Freddie Hubbard, Curtis Fuller, Phil Woods...
Vous ete impressionnant !! Bravo... je suis des 70s et quincy etait un sacree grand pour le grand public avec ses son george benson the berger Johnson..et évidement off the wall puis plein dautre comme James ingram..
Mais votre oreille est impressionnant sur quintessence rejouer immédiatement et commenter au piano... bravo jai adorer 🙏🏼
Message de fin impeccable. Merci 🙏
Il est un classique pour moi. Et c'est rien de le dire. Beaucoup de goût, d'intelligence et de sensibilité en termes de mélodies, harmonie et rythmiques...sans oublier l'orchestration bien évidemment. Merci encore.
Merci pour cette analyse et surtout merci pour l'hommage à ce très grand musicien. Les arrangeurs aujourd'hui ne sont plus "utilisés". Les arrangements pop n'ont plus aucune saveur si ce le schéma classique basse-batterie-nappe et guitare rythmique. Quincy a su suivre l"évolution de la musique pop et la rendre tellement puissante tout en la gardant populaire. Ça me rappelle qu'on a eu notre Quincy Jones en France, c'était Michel Colombier qui a énormément fait pour les artistes aussi dans les années 60-70. Son album "Wings" reste une référence absolue pour moi et pour beaucoup de musiciens de cette époque, uu peu avant l'ère Quincy.
Merci pour ta vidéo méga intéressante et de nous faire connaître Quincy Jones . ☝️🥸👍
Il avait touché à plusieurs styles de musique. Aussi, musique de film. Merci, l'artiste ♥️♥️♥️♥️♥️♥️♥️🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🌹🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏😞
Merci pour le partage ! C’est tellement, mais tellement intéressant ! ❤
Le message de fin est le plus important de notre époque. Cette fausse dichotomie entre tradition et modernité est un fléau (mais je pense qu'il est sur sa fin, tout le monde commence à comprendre). On retrouve la même chose dans tous les arts et techniques: peinture, danse : avant d'innover, il faut maitriser à fond les bases et la culture "classique" de son art.
Exactement
Un immense merci pour cet hommage éclairé !
Encore un beau message indispensable !!! Bravo et merci.
Salut,
Tu parle du concert-hommage à Bercy en 2019, l'intégralité est disponible sur la plateforme Arte concert, 100 musiciens, tous anglais, dir Jules Buckley, une tuerie.
"Un petit relevé à la volée "...
Le niveau est juste hallucinant 👏
Merci de partager vos analyses !
(Post-S. : votre jeu dans Les Voix du Silence est fantastique👌)
Quincy Jones une légende un géant...mon enfance qui disparaît encore et encore... Merci pour cet hommage.
Bel hommage à Quincy,merci Etienne.
Bravo, merci beaucoup du message que vous passez. Ça fait du bien à entendre et c’est très rafraîchissant d’écouter ça a l’heure actuelle. J’ai découvert votre chaîne aujourd’hui par le «hasard » de l’algorithme de RUclips. Je ne suis pas musicienne, juste chanteuse amateure et j’ai pris plaisir à écouter quelques unes de vos vidéos ce matin bien au chaud en regardant la neige tomber. Je vous ai laissé aussi quelques petits commentaires sous ces vidéos. Je me suis du coup abonnée. Merci beaucoup 😁🥰🙏
Bel hommage à Quincy et analyse très intéressante. Merci
Très instructif ce cours musical.
Habitant à quelques kilomètres de Montreux, j’ai eu la chance de vivre de fabuleux concerts à l’époque où il était associé à Claude Nobs pour la programmation. Entre les réunions de musiciens extraordinaires ou les arrangements pour big band qu’il dirigeait avec des merveilleux solistes et souvent des guests stars qui sortaient du chapeau de ce musicien à la maestria unique.
Nostalgie … , nostalgie … de cette époque où le jazz était roi à Montreux durant deux semaines.
Exactement!!!! Merci de le rappeler… cordialement
Un immense musicien, il maîtrisait tout !
Je ne connaissais pas la chaine de Stan mais tu l'as cité et son discours est intéressant. Il a gagné un abo. Merci pour la ref et merci pour cette belle analyse ❤
Magnifique!
Un régale cette vidéo Etienne et un bel hommage à ce génie de l'arrangement qu'est Quincy ! N'hésite surtout pas à faire d'autres vidéos sur les pièces jazz de Quincy, c'est passionnant !
ça donne envie grave d'écouter l'albumen fait.. du couff merci !
Merci pour cet éclairage "savant" et pour ta conclusion .
Merci beaucoup pour cette excellente vidéo d'hommage au grand Quincy Jones!
Il se trouve que je ne savais pas que Quincy Jones avait travaillé avec Nadia Boulanger et Roger Boutry, vu son âge il y a peut-être croisé chez Madame Boulanger, feu mon cher ami Jacques Marichal (1934-1987) (organiste co-titulaire de Saint Séverin, avec Francis Chapelet et Michel Chapuis, puis titulaire de l'orgue de chœur de Notre-Dame de Paris et chef d'orchestre), quant-à Roger Boutry, j'ai plusieurs fois chanté sous sa direction...
si on tappe Quincy Jones dans google la 1ere informationqu'on a est ''Michael Jackson / Nadia Boulanger''. Pas fort fort en recherche toé.
Merci pour Quincy.
Oui , oui. Oui !!!
il faut apprendre de ses pères , se nourrir de tout !!
Arthur rubinstein disait ala fin de sa vie ,
« j’apprends tout les jours , je sui au début ! »
Merci donc Étienne , de participer à non seulement ce relais de passion , mais aussi cette envie d’excellence !
Quand a quincy , que dire de plus , ils se sont moqués de lui quand ils ont appris qu’il allait « bosser avec Michel » …
Et l’histoire leur a rit au nez !!!
Quincy est passé par toutes les étapes, sa grand mère lui faisait des « rats grillés » , il était ruiné à Paris !
Et puis , voilà , la passion et le talent se sont rencontrés , pour nous laisser une œuvre sublime !
Merci Étienne !
Sublime morceau d'une richesse inouï.
c'est un morceau que j'apprécie et que je joue dans mon big band.
Bonjour , l’album Back on the Block ( 1989) est la synthèse parfaite de tous les courants musicaux qu’il a traversé en tant que producteur.Bonne continuation 👍🏼🤘🏼🎸
Amazing job sir ! Thank you
quel disque magnifique
Merci, l'artiste
Merci d'avoir choisi Quintessence
Beau message ça me parle 👍
Le message que tu passes est absolument fondamental. La rupture c'est bien mais la rupture avec la culture c'est mieux. Je rapproche cela aussi d'un Pablo Picasso qui, avant de casser les codes, maitrisait parfaitement (lors de sa période bleue), les concepts "classiques" de son art. Comme d'habitude, vidéo parfaite et belle performance de relevé d'oreille des harmonies du morceau :). Merci à toi. Petite pub au passage je serais au sunset le 5 décembre et j'ai pris note de ta date du 9 janvier :)
La vidéo très attendue !
Ah bah voilà ! Il me l'a refait ! En 10 mn au piano, il m'en colle pour 10 semaines de boulot ! Et une conclusion très juste, trouvai-je, sur la question de l'innovation dans le son et le niveau musical du géant. Merci monsieur !
Tiens, puisqu'on parle de modernité, j'ai sous la main un jeune londonien qui s'énerve un peu avec Logic et du microtonal, un p'tit peu doué en harmonie... A suivre, donc, si j'adhère à votre propos :-)
Merci pour cette analyse et cet hommage.
Très intéressant cette explication sur le III7b13 qui est le faux-nez d'un I#5. Cela éclaire une observation que je m'étais faite en cherchant à expliquer l'harmonie de Someday, et où je me disais qu'il y avait 2 façons d'interpréter l'accord de la 2e mesure qui étaient liées, sans forcément réaliser ce sont deux expressions du même mouvement, avec l'une qui découle de l'autre.
Si j'ai bien suivi, le "locrien seconde majeure" est la couleur que l'on obtient lorsque l'on fait entendre une 9e majeure sur un IIm7b5 ? Si c'est bien ça, alors je suis ravi de découvrir le nom de cette couleur qui est sûrement la première couleur "complexe" à laquelle j'aie été confronté : elle me rappelle ces II-V-I mineurs sans fonda que mon prof m'avait donné à transposer il y a quelques années, dans lequel on trouve cette couleur tellement musquée que j'ai mis du temps à convaincre mes oreilles que la 9e n'était pas une fausse note. :)
concilier tradition et modernité = avancer. surtout ne pas les opposer !
Hello Étienne. Très bonne vidéo comme toujours. Pourrais-tu faire un jour une analyse harmo. sur François de Roubaix?
Musicalement,
Marc'co.
10:03 Pour ceux qui n'ont pas l'habitude du chiffrage 6 "5 barré", c'est le premier renversement d'un accord de 7ème de dom
Je voudrais que les 17 dernières minutes de la vidéo soient passées dans tous les conservatoires en boucle !!! ;-)
Merci 🙂
hello étienne merci pour cette vidéo j’avais eu la chance d assister au concert avec Miles avant sa mort - il y a une anecdote intéressante que j ai vu passer à l occasion de sa mort. comme tu le sais sûrement nadia boulanger avait pour ami et entretenait une relation espicolaire avec stravisky et un jour quincy a la fin d un cours se serait trouvé en face de stravinsky qui lui aurait demandé « vous travaillez sur quoi en ce moment cher Monsieur ! » l anecdote dit qu il n aurait rien su répondre …. a plus marc
Il aurait répondu à Stravinsky : "Sur un arrangement pour Henri Salvador" (Le blues du dentiste)
Merci.
Il n'y a pas que l'harmonie dans la vie :)
ça me fait immédiatement penser aux séries policières américaines des années 70 début 80 !
Merci pour cet hommage amplement mérité mais une analyse qui a un gout de trop court !! 😞 J’aimerais beaucoup une analyse éclairante et détaillée sur son arrangement de « Dreamsville » qui me scotche à chaque écoute !!
Encore merci !
William
Ps:
À propos d’alliance entre tradition et modernité., ayant quitté Paris, et étant devenu niçois depuis peu, Est-ce que le concert du 9 janvier sera diffusé en streaming ? 🤔😉
Sinon j’espère qu’il y aura quelques extraits vidéos sur la chaîne !! 👍😉
belle analyse ,comme d'habitude !!merci
S’il vous plait, pourriez-vous faire une analyse de ce merveilleux compositeur qui a beaucoup travaillé avec Q. Jones, je parle de Rod Temperton, le Mozart de la mélodie de la musique populaire. Merci d’avance.
OUI la force de Quincy c’est l’alliance de la tradition et de la modernité …
Bizarre qu'on oublie qu'il a travaillé avec Henri Salvador début soixante 😢
Henri Salvador est la plus belle voix avec laquelle j'ai jamais travaillé.
Quincy Jones
Orchestre de Count Basie dirigé et orchestré par Quincy Jones a joué derrière Henri Salvador & Frank Sinatra. Ca pose. 😎
Il a travaillé tellement de gens quand il était directeur musical et arrangeur chez Barclay fin 50.... Henri Salvador et tant d'autres...;-)
Très bon point amené par Stan à propos de la fonction des Big Bands et de son évolution.
Pour quelque raison, ta vidéo me fait penser à Monsieur Lotito, je me demande ce qu'il est devenu, s'il est toujours actif dans l'enseignement. Je ne sais pas lire ou écrire la musique (et ne bite absolument rien à la moitié de ce que tu dis quand tu relève ce morceau haha), je suis un gratteux amateur du dimanche mais tout ce qu'il nous faisait écouter dans de superbes conditions et qu'il décortiquait a cimenté mon amour de la musique et m'a fait vraiment découvrir et aimer le jazz et l'art de l'arrangement. D'ailleurs as tu déjà traité de Blood Sweat and Tears?
Quincy et mimi perin..duo gagnant sur tapis avec un double six !
🙌🙌
Amen pour votre commentaire sur la formation et la culture musicale du bonhomme.
⚓\ 😀 /🇫🇷 Excellent ! 🇫🇷\ 😀 /⚓
6:50 harpe ... tuba.
LE tuba, instrument INDISPENSABLE dans un orchestre digne de ce nom. Hector Berlioz et Richard Wagner l'ont bien compris ...
Ah ... hum !
je dois dire que je suis tubiste
😁👍 Poôh pôôbooÔ,
yeah ! 😊
Merci infiniment, Monsieur, je suis votre plus grand fan. Mais je dois avouer que j’ai encore des doutes. Oh, pas sur vous - aucun doute que vous êtes le plus grand pédagogue que la musique ait connu, un talent de musicien et un sens de l'humour hors pair ! Non, les doutes, ils sont plutôt du côté de ma compréhension du solfège et de l’harmonie....
Il y a un peu de Quincy dans Jacob Collier et il coche assez bien votre description de l'artiste moderne. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'ils étaient amis.
Perso les harmonies m'ont un peu rappelé Wayne Shorter. Merci pour cette analyse !
Ah oui..... Paix à son âme
A quand une vidéo sur le genial Stevie wonder?...🤪
💜
Hello, ce qui est troublant dans ces analyses faites avec un spectre jazz, c'est que l'on tient à ce que toutes les notes jouées fassent absolument partie d'un chiffrage d'accord. Il n'y a plus de notion de note étrangère, de note de passage, de retard ou d'appoggiature etc... alors 1) ça aboutit à des noms d'accord à rallonge qui n'apportent pas forcément bcp d'information d'un point de vue harmonique, 2) on ramène l'harmonie de manière exagérée à des concepts modaux (par exemple j'ai des doutes sur le fait que d'un coup un mode "locrien #2" fasse une apparition et reparte comme il est venu), 3) ca donne une vision hâchée de la musique. En fait, avec cette vision, on ne chiffre plus des accords mais des intervalles. Ce n'est plus de l'analyse musicale mais une traduction littérale de notes dans un autre langage, mais qui n'apporte pas plus d'information. Je ne vois pas trop l'intérêt d'un point de vue de la compréhension du texte. D'ailleurs, le fait d'essayer d'attribuer parfois un mode différent à chaque accord est antinomique avec la notion de mode qui s'inscrit plus dans la durée (les plages). Bref, ce que dit Etienne n'est pas faux, mais est-ce que c'est une analyse du texte ? Je trouve que sous des aspects savants, on perd en fait en qualité d'analyse. Un exemple flagrant est do# mi sur si fa sol : c'est une double appoggiature de ré fa, comment peut-on entendre ça comme un "locrien #2" ?
Enfin, je lis un commentaire sensé. Étant moi même compositeur amateur, ayant étudié le violon, la flûte traversière ainsi qu'un peu d'harmonie et de composition au conservatoire, j'ai parfois tendance à me perdre dans certaines dénominations d'accords. Alors que la plupart des "rajouts chiffrés " d'accords ne sont en fait que des notes de passage. Cette méthode n'apporte rien au propos et a plutôt tendance à dénaturer le principe de construction harmonique. Et de surcroît de l'évolution mélodique d'une oeuvre. Étienne est un très grand technicien et brillant analyste, cependant je pense qu'il gagnerait en apportant plus de sobriété et plus de clarté dans ses propos.
@@vincossissonsable5689 Je ne peux pas répondre sur tout, mais il y a pas mal d'éléments cités ici qui entrent en contradiction évidente avec ma propre expérience, alors je vais me contenter de ceux-ci.
Tout d'abord, il faut placer le cadre : il ne s'agit pas ici que d'une analyse "spectre jazz", mais également selon le cadre stylistique précis de "l'école post-evansienne", dans laquelle des outils issus de la modalité sont appliqués au sein de l'harmonie cadencielle, ce que l'on considère comme le "fin du fin" de l'emploi des outils de la modalité en jazz. Pour rester simple, c'est une approche de l'harmonie du jazz qui vise à se concentrer sur les couleurs données aux accords, au-delà (mais tout en tenant compte) de leur fonction : il existe des tas de manières de colorer un accord de dominante ; nommer et étudier ces couleurs est encore le meilleur moyen de maîtriser ce que l'on fait entendre sur ces accords, plus particulièrement lorsque l'on improvise (parce que ça aussi c'est un éléphant dans la pièce : l'harmonie jazz n'a pas vocation à faire des explications de texte, mais de la musique, et qui plus est de la créer sur l'instant).
L'utilisation de noms de modes comme "locrien bécarre 2" sert uniquement à rendre compte de la couleur très précise qui est produite, ne présuppose pas que l'on se situe sur une plage modale (même si les morceaux ou les sections modales sont également présentes en jazz, ici c'est encore d'autre chose qu'il s'agit), et n'est pas non plus fautive : c'est précisément le genre de raffinement harmonique qu'ont apporté des musiciens comme Bill Evans, Herbie Hancock, Wayne Shorter etc. et ces outils sont justement là pour rendre compte de la réalité entendue dans leur musique. Plutôt que de chiffrer "des intervalles" ou de résumer l'harmonie de façon purement verticale, il faut voir que cette approche permet de rendre compte de choses parfois bien plus subtiles que cela, comme par exemple le fait de suivre et rendre compte l'apparition ou la disparition des altérations (et donc des couleurs qu'elles engendrent) dans le flot musical, en suivant typiquement les gammes-mères des modes qui sont employés.
Ensuite, bien sûr que l'on continue à identifier des retards et des appoggiatures dans l'harmonie, où donc avez-vous vu jouer le contraire ? Ce n'est pas parce qu'on parle de "7sus4 bemol 9" que l'on relie au "phrygien bécarre 6" que l'on va ignorer pour autant qu'il s'agit originellement d'un retard de la sous-dominante, par contre la couleur produite par ce retard ayant été complètement intégrée dans le jazz, il n'est plus nécessaire de le préparer ni de le résoudre, et donc le "7sus4" peut se retrouver utilisé tant que tel dans cette musique, en lieu et place d'une dominante, sans même que celle-ci soit précédée d'une sous-dominante. De plus il suffit de chercher 30 secondes pas plus loin que sur cette chaîne pour s'apercevoir qu'Étienne a un cours entier dédié aux appoggiatures, et ces sujets sont longuement discutés dès le premier tome de "En Harmonie". Le "spectre jazz" ne consiste pas qu'à coller des noms de modes ou des tonnes de notes d'extensions sur les accords, mais intègre bien évidemment toutes les notions issues de la tradition classique que vous mentionnez. Il s'agit plutôt d'une collection d'outils et de prismes servant à expliquer la musique sous des angles complémentaires suivant les situations.
En fait plus je vous relis, moins j'ai l'impression que ce procès que vous dressez au "spectre jazz" repose sur une observation réellement attentive et objective de votre part. En partant d'un constat erroné de ce qui se passe dans cette pratique de l'harmonie, il est impossible de faire une déduction adéquate sur ce qu'elle apporte. Que cette approche vous soit étrangère n'est pas un problème en soi, ce qui l'est serait plutôt la promptitude du jugement sévère qui est exprimé dans votre message : je ne pense pas que vous ayez un aperçu suffisamment fidèle de cette pratique de l'harmonie pour justifier la façon dont vous semblez taper dessus.
Non mais je ne tape pas forcément sur toute cette approche, je dis qu'il y a un juste milieu entre une approche purement académique fonctionnelle, qui peut effectivement passer à côté de subtilités mélodiques /modales, et une approche exagérément focalisée sur les couleurs accord par accord, et qui peut passer à côté d'une vue d'ensemble (marches harmoniques, etc) et surinterpreter comme harmoniques de simples notes étrangères. Et je trouve que dans cette vidéo on tend un peu, parfois, vers cette exageration, c'est tout. Il y a aussi bcp de couleurs dans Rachmaninoff ou Wagner par exemple, et je suis curieux de ce que donnerait une lecture de ce type sur leur musique. J'ai vu par exemple une vidéo dans laquelle la personne analysait l'accord final d'une bagatelle de Beethoven ayant une appoggiature comme un accord de 9ème... bien sûr Beethoven conclut sur un accord de 9ème... Donc oui je trouve que ca peut être un peu exagéré, limite caricatural. Et je ne sais pas qui a dans l'oreille le locrien becarre 2 ou le phrygien becarre 6, mais j'ai des doutes là-dessus. Qd ca devient compliqué, généralement c'est qu'on s'eloigne des fondamentaux. Mais je sais que vous avez fait voeu de suivre l'enseignement d'Etienne donc je ne veux pas vous en détourner et je pense sincèrement qu'il y a de très bonnes choses, et en très grande majorité. Il faut juste garder un oeil critique.
@@vincossissonsable5689 OK, voici une réponse sur laquelle on peut tomber d'accord.
En ce qui me concerne je pense qu'il n'est pas pertinent d'utiliser ces outils pour analyser Rachmaninov, Wagner ou Beethoven parce que cela ne correspond pas à la façon dont ces compositeurs abordaient la musique. Je ne suis pas du tout assez connaisseur de la musique romantique pour savoir si les neuvièmes étaient déjà intégrées (selon les mécanismes d'évolution décrits par Jacques Chailley) à l'époque de Beethoven, à vrai dire j'en doute très fort, mais je sais en revanche qu'avant de chiffrer un accord "9", il est indispensable de s'assurer que cela correspond à la réalité de l'époque : il y a eu une période où la 9e était une sonorité nouvelle dans l'harmonie, donc où on l'utilisait avec toutes les pincettes nécessaires (préparation et résolution, comme note de passage, ou comme un retard ou une note d'appoggiature), et puis il y a l'époque moderne où la 9e est l'extension la plus banale qui soit et où elle fait presque automatiquement partie de l'accord. Ça, c'est les travaux de Chailley qui me l'ont appris.
Même si l'on reste dans le cadre du jazz, il est tout à fait possible de commettre des anachronismes, par exemple en analysant un morceau de Art Tatum (qui était contemporain de Rachmaninov) avec ces outils de la modalité : ça n'aurait aucun intérêt, car c'est une grille d'analyse complètement étrangère à l'approche harmonique de Art Tatum. Et même sans raisonner uniquement sur la chronologie, il serait tout aussi malvenu d'appliquer cette grille d'analyse aux boppers, dont l'approche harmonique n'avait pas grand chose de nouveau. Le bop est essentiellement rythmique et mélodique, et son harmonie ne va pas chercher beaucoup plus loin que des II-V parallèles ou secondaires. D'ailleurs, Barry Harris, qui était un grand pédagogue du bop et qui a survécu à Bill Evans, considérait cette histoire de modes comme une "arnaque pour vendre des cours à des gens qui n'en ont pas besoin", ce qui indique assez clairement qu'il avait une conception radicalement différente de l'harmonie. Cela explique aussi pourquoi Étienne ne fait pas grand cas de Harris : ils ne parlent simplement pas le même dialecte du jazz.
En ce qui concerne cette "harmonie modale" du jazz, si je précise qu'il s'agit de l'école "post-evansienne", c'est justement parce que c'est avec Bill Evans dans les années 60 que ces outils modaux ont été créés, explorés, et progressivement intégrés dans la musique : il y a eu "Kind of Blue" qui était purement modal, puis il y a eu une adaptation de ces outils dans le contexte tonal pour tirer partie de ces nouvelles sonorités dans un cadre plus large que les plages modales (je pense à Blue In Green, ou encore à Infant Eyes de Wayne Shorter, qui font sonner cette approche hybride, comme une sorte de "jazz impressionniste").
Partant de là, je pense que l'on pourra tomber d'accord sur le fait que l'utilisation de cette grille d'analyse n'est pertinente que du moment que cette approche de l'harmonie entre en jeu dans la création de la pièce. C'est le cas du titre de Quincy Jones dont il est question dans cette vidéo.
Après pour ce qui est "d'entendre locrien bécarre 2", personnellement je fais partie de ces gens qui entendent cette couleur depuis des années sans forcément la nommer de cette façon (j'appelais cette couleur "mineur 9 bémol 5" avant cette vidéo parce que je l'ai rencontrée dans des II-V-I mineurs longtemps avant de découvrir la modalité, et de façon assez rigolote, il y a une synchronicité entre cette vidéo et le cours d'harmonie d'Étienne, puisque ce 6e mode du système mineur mélodique fera justement l'objet du cours de la semaine prochaine...).
Donc oui, je vous l'accorde, appliquer ces outils à de la musique qui n'a pas été construite avec, c'est passer à côté de l'essentiel, et de la musique elle-même en premier lieu. Et cela rejoint d'ailleurs la conclusion de cette vidéo : il faut apprendre, comprendre et respecter la tradition dans laquelle la musique est composée avant de prétendre innover, ce qui inclut de connaître l'histoire et l'évolution de l'harmonie : quand je disais tout à l'heure ignorer si la 9e était intégrée à l'époque de Beethoven, c'est précisément la première chose que je regarderai le jour où je me plongerai plus rigoureusement dans l'étude des compositeurs classiques.
Le concert de Bercy de 2019 est disponible sur Arte en ce moment 😉
J'aurais envie de voir une émission avec Alexandre Astier en guest, j'ai l'impression que ça pourrait être marrant! Allez, chiche!
Bel hommage...Quincy Jones...toute une époque!
Message de fin presque universel.
Et si on prend une dominante secondaire sans altérations - genre un simple A7 pour aller vers D mineur - est-ce que ça crée une tension plus « relax », un peu du style "je vais tranquillement vers ma résolution", comme dans les intros de Bill Evans ? Tandis que, avec une dominante pleine d'altérations comme la 13e et la 9e mineure, on est plus dans un « Tu VAS résoudre, que tu le veuilles ou non », à la manière des phrases finales bien appuyées de Thelonious Monk ?
Merci c'est très intéressant , pourriez nous parlez de Dojacat ? , merci .
Est-ce que les altérations comme la 13e et la 9e mineure transforment la dominante secondaire en un aimant si puissant qu’on sent presque physiquement la résolution venir, comme quand « Giant Steps » de Coltrane n’a d’autre choix que de retomber pile sur sa cible ? Pourrait-on dire que ces altérations "verrouillent" la cadence, un peu comme un bon vieux G7 b13 pousse irrésistiblement vers le C ?
Je like toute les vidéos où le locrien#2 est mentionné !!!
Je pinaille un petit peu mais... Selon la nomenclature de Bernard Maury (qu'Étienne enseigne), ce mode s'appelle "locrien bécarre 2" plutôt que "#2", parce que c'est une seconde mineure qui est majorisée ("naturalisée").
@@pianohar Pas de problème M le pinailleur (ou madame…), je prends note.
De fait je n’ai appris l’existence d’Etienne qu’assez récemment et encore plus récemment celle de B. Maury, dont je ne connais pas l’enseignement. J’ai fait la connaissance, ou j’ai reconnu et nommé ce mode pour la première fois à la lecture du Piano Jazz Book de Mark Levine il y a quelques années où ce mode est effectivement nommé locrian #2. Happy practicing !!
@@marcdifrancia6952Il faudra que je redonne sa chance au livre de Mark Levine. Je l'avais acheté pour m'initier il y a un certain nombre d'années maintenant mais celui-ci était à l'époque un peu trop opaque pour moi. Le fait qu'il démarre sur Infant Eyes de Wayne Shorter m'avait beaucoup dérouté... Je suis sûr qu'il serait beaucoup plus accessible maintenant, et c'est quand même une sacrée référence. :)
@@marcdifrancia6952 J'ai lu Mark Levine à un moment de mon apprentissage où il était encore bien trop tôt. Rien que le choix d'Infant Eyes dès le premier chapitre est assez raide quand on s'initie au jazz. :D
Cela dit il faudrait que je lui redonne sa chance maintenant. Tout ce que je sais, c'est qu'après avoir épluché des tonnes de ressources sur l'harmonie jazz, c'est vraiment "En Harmonie" (la méthode d'Étienne et de Lilian Dericq, qu'ils enseignent à la Bill Evans Piano Academy à Paris, en suivant la voie tracée par Bernard Maury) qui a su me donner un cadre à la fois complet et cohérent auquel je peux m'accrocher, en partant de la définition des intervalles puis en déroulant toute l'harmonie jusqu'à l'utilisation du rétrograde de l'inverse (l'utilisation des modes en miroir) qui n'a rien à envier à "l'harmonie négative" qui buzze depuis plusieurs années avec Jacob Collier. :)
message reçu, je m'en vais étudier Fauré :)
"Tournons nous vers le passé, ce sera un progrès"
Verdi
Né en 78, évidemment a 8 ans on étais tous fou de michael Jackson, mais en vérité des gamin dans mon millieux et a mon age, avec l'album, y en avait quasi pas. Apres mon souvenir de kif d'un morceau DE Q, c'était a 13-14 ans "septembro", dans la BO du film Boyz'n da hood, avec cette bass que, plus tard je saurait reconnaitre comme du synclavier (pas du dx ni une fretless), mais Quincy Etait surtout producteur, et les années 90 ne sont pas ses annees le plus prolifiques je me souviens vers mes 15-16 ans de son album "Q's jook joint" que persone autour de moi en France n'a calculé. Dans les 90's il n'a pas été aussi prolifique, et après non plus... Les gens aiment bien se faire des récits qd mm (et puis alors qd ca sort d'LA le recit est deja pret et emballé). JB c'est pareil, a part mon père, j'ai connu aucun français avec un album chez lui autour de moi, et je suis de Lyon hein, pas du fin font de je ne sais ou, bon apres je sort pas d'un monde de rupin, mais parmis les classes popu des gens qui savent citter un album de Q yen a juste pas... Parmis ma génération, certains comme moi qui se sont intéressés aux influences du hiphop, avant que celui ci ne devienne une musique de masse, ont eu acces, au jazz, au rnb, mais clairement, quand je vois les gens poster sur les réseaux, ça me fais rigoler. En même temps je vois surtout cette citation que j'imagine, il aurait dite dans une itv sur les beatles... Sur la chaine d'Anthony Marinelli, vous aurez droit á quelques anecdotes... Sinon j'ai pas eu la chance comme mome d'avoir acces aux cours de musique (sauf le chant a l'eglise vu que ma mere est Louisianaise...), mon truc justement c le sound design depuis les 2000, mais le monsieur en conclusion a raison, sauf pour l'IA lol. ruclips.net/video/iKKyiFH2gbw/видео.html
le Q's jook joint ... ça me parle . Le cd je l'avais emprunté à la médiathèque et j'en avais fait une copie que j'ai prétée
et perdu du coup . Let the good times roll et Moody's mood .....Faut que je me le procure à nouveau . Sacré QUINCY
quel destin ! j'adore revisionner la séance où il dirige un fabuleux big band de pointures XXL pour une séance en
studio avec FRANK SINATRA ( album L.A. is my Lady ) . Gratitude et admiration pour le génie qui nous invite et nous offre son immense talent et le supplément d'âme qu'on y gagne .
Témoignage de Bobby Tucker, arrangeur et chef d'orchestre, ami de Quincy (il l'a connu quand Quincy avait 15 ans) :
"Nadia n'acceptait pas n'importe qui comme élève. Il fallait passer une sorte d'audition et monter la voir chez elle au 36 rue Ballu, lui parler, lui montrer ce qu'on savait, ce qu'on voulait apprendre, et alors elle décidait de vous instruire ou non. Elle a refusé Georges Gershwin. C'était Ravel qui le lui avait présenté, paraît-il, mais elle a dit qu'il gagnait trop d'argent, qu'il avait déjà parachevé son style comme mélodiste et qu'elle ne voulait pas l'embrouiller avec des cours sur des formes musicales plus étoffées. Et voila que débarque ce petit péquenot de négro, Quincy Jones. Il est allé chez elle avec ses partitions et ses petits crayons, lui a montré ce qu'il savait déjà et ce qu'il voulait apprendre, et elle l'a accepté. J'ai lu quelque que part qu'elle avait dit que les deux musiciens les plus marquants de sa connaissance étaient Quincy et Igor Stravinski.
Quand je suis allé enregistrer "Mr. B in Paris" et que j'ai appris que Quincy étudiait avec elle, j'ai dit : "montre-moi ce qu'elle t'apprend", parce que les arrangeurs sont comme ça, assoiffés de connaissances musicales. On s'y est donc attelés. On était censés écrire des arrangements pour le disque de Billy Eckstine, au lieu de quoi on passait des nuits à analyser Daphnis et Chloé, de Ravel, ou L'Oiseau de feu, de Stravinski. Un jour où j'étais chez Quincy, il m'a dit : "je dois aller à Fontainebleau un peu plus tard pour ma leçon avec Nadia. Tu veux venir ?
J'ai réponde : "Et comment !"
On a pris le train jusqu'à Fontainebleau, où elle tenait son atelier d'été dans un château. On est entrés dans la cour d'honneur avec nos petits costumes et nos feutres à la Lester (Young), deux jeunes frères des Etats-Unis, et Quincy a crié en direction d'une fenêtre : "Bonjour Mademoiselle Boulanger !".
La fenêtre s'est ouverte, et j'ai vu une vieille dame âgée passer la tête : "Ah, Quincy !", genre le retour du fils prodigue. J'ai pensé en moi-même : "Merde alors !".
Elle est descendue dans la cour, aussi alerte qu'une gamine malgré ses soixante-dix ans. Elle a serré Quincy dans ses brasm, lui a demandé des nouvelles de sa femme et de sa fille, ils ont échangé des plaisanteries, et puis il m'a présenté. Elle m'a serré la main et ils sont montés dans la salle de classe.
Moi je me suis assis dans la cour pour attendre Quincy, mais il m'a crié : "Bobby, viens aussi". J'en avais très envie. Quand on est arrangeur et orchestrateur et qu'on se trouve à quelques mètres de l'un des plus grands professeurs de composition, bien sûr qu'on veut y aller. Mais je me demandais si c'était correct, parce que Nadia m'avait seulement dit bonjour. Alors j'ai répondu : "non, mon vieux, je t'attends dans la cour."
Je me suis assis et j'ai vu passer une dizaine d'élèves en route pour le cours de Nadia. Quelques minutes plus tard, la porte qui donnait sur la cour s'est ouverte, et Nadia en personne est venue me dire : "Allons, venez". Alors je suis entré et je l'ai suivie.
Dans la salle de classe, les étudiants avaient la partition de L'Oiseau de feu sur leurs tables. Je me suis assis au fond, près de Quincy.
Nadia s'est installée au piano et en a joué quelques mesures, avec une précision d'horloger et la vivacité d'une jeunette. Puis elle s'est adressée à la classe : "Et maintenant, faites les figures rythmiques du second violon et claquant des mains".
On a commencé, mais elle nous a aussitôt arrêtés. "Non, non, pas de retard. Stravinski lui-même me l'a dit".
J'étais soufflé. Moi, le vulgaire petit plouc de Morristown, dans le New Jersey, qu'est-ce que je foutais là ?
J'ai jeté un coup d'oeil à Quincy, et j'ai vu qu'il était sur la même longueur d'ondes. Je me suis penché vers lui et je lui ai glissé à l'oreille : "Sltravinski, lui-même me l'a dit !".
Et Quincy a murmuré : "Chapeau, mademoiselle !"
C'est un extrait de l'autobiographie de Quincy, je reconnais. Merci pour le partage.😊
@@joelvalade9377 Passionnant et émouvant. Merci
Précisons que j’ai vraiment creusé le sujet (j'ai essayé disons), je me suis mis au piano, et même demandé conseil à mon fils (il est auss fan de vous), qui maîtrise le solfège mieux que moi, et qui m’a d’ailleurs suggéré de revenir vers vous. Si j’ai bien saisi le truc , une dominante secondaire ne se contente pas de créer une mini-cadence vers un autre degré ; elle s'appuie souvent sur des altérations comme la 13e et la 9e mineure pour intensifier sa "force de résolution". Est-ce qu’une dominante sans ces altérations génèrerait alors une tension plus ouverte, moins appuyée ? Et en ce sens, est-ce que ces altérations rendent la résolution plus "inévitable" ? Si oui, comment peut-on jouer sur l’emploi ou l’absence de ces altérations pour nuancer la couleur harmonique et la direction d’une progression ?
Salut Etienne, il faut que tu écoutes Mk.Gee si c'est pas déjà fait, curieux d'avoir ton avis sur lui.
source d'inspiration du thème des films Universal par Jerry Goldsmith ?
Merci pour ce travail, ca sera la dernière pour moi, il me manque trop d'informations écrites : nature des accords, quelques notes écrites ou accord, de manière à pouvoir relire, comprendre. En l'absence de tout cela, c'est trop rapide. Je suis pourtant éleve d'écriture au conservatoire en 3e cycle en classique et jazz. J'aime bien les analyses mais là je n'arrive pas à en tirer profit. Je suis peut être un cas isolé, bonne suite
En notant et en re- écoutant lentement ....car c'est vrai que ça va vite et qu'il vaut mieux faire des poses et revenir
sur les cours et leçons d'harmonie .
Bonjour! Encore une super vidéo. Merci! Est-ce que, à l'occasion, vous pourriez évoquer/expliquer la différence entre un "retard" et une "appogiature"? Bonne continuation!
@@thierrymeyts Un retard, c'est quand une note de l'accord précédent "traîne" avant de faire le mouvement que l'on attend d'elle. Typiquement dans un II-V-I, si on laisse traîner la 7e du II quand le V arrive au lieu de la faire descendre immédiatement sur la 3ce du V, alors cela nous donne un accord "7sus4" que l'on fait souvent suivre de l'accord 7 lorsque la note décroche enfin. Autrement dit c'est simplement une voix qui attend un peu plus longtemps que prévu avant de bouger.
Une appoggiature en revanche, c'est quand sur un temps fort où l'on attend une note ou un accord donné (souvent un accord de tonique), on "atterrit à côté" volontairement : on fait d'abord entendre, sur le temps fort, une approche qui surprend (sur le demi-ton supérieur ou inférieur), que l'on résout ensuite sur la cible attendue. L'appoggiature provoque un effet très "appuyé" (bien moins discret que le retard) parce que sa tension n'est pas préparée, alors qu'un retard ne peut se faire que sur une note que l'on entend déjà avant le changement d'accord.
Souvent, le retard va se situer sur un accord de dominante, pour étayer une tension qui est déjà censée être là, alors que l'appoggiature (souvent, là encore) crée une tension (ou prolonge la tension) sur un temps où l'on attendrait plutôt une résolution. De ce fait, on peut se dire que l'appogiature "retarde" la résolution, mais les deux mécanismes sont bien distincts.
@@pianohar Waw, un grand merci pour la réponse précise, je comprends mieux maintenant
Tout à fait d'accord sur le fait qu'un musicien exceptionnel aura avant tout, une culture musicale solide adossée à une formation musicale qui le sera tout autant. Ceci n'est pas à confondre avec le talent, c'est autre chose, un autre débat.......
Ta conclusion peut aussi s'appliquer aux luthiers, aux ingénieurs (pas tous!), aux artisans, aux écrivains...
Là où je m'emmêle, c'est avec ces fameuses altérations (13e et 9e mineures). Si j'ai bien compris, vous nous dites que ce ne sont pas juste des ornements "pour faire jazzy", mais qu’elles ajoutent une vraie tension. Mais qu'est-ce que ça veut dire, une vraie tension ? Une tension propre aux accords altérés, ok, mais concrètement ? Comment savoir si ce que je joue crée un effet "qui sonne jazz" ou si je suis en train d’appuyer sur cette fameuse instabilité, celle qui pousse l'accord vers sa résolution ? Merci ! votre plus grand fan!
Les 9e mineures viennent frotter avec la tonique (juste un1/2 ton de différence, donc oui c'est tendu et on l'entend à l'oreille). Idem pour les 13e mineures (qui viennent frotter sur la 7e)
Les 7e, les quintes augmentées sonnent vraiment jazz aussi, beaucoup plus qu'un accord X6, 9 d'ailleurs...A voir comment insérer tous ces accords dans une composition, une histoire d'habitude je suppose et de beaucoup de pratique (et de théorie d'harmonisation aussi! 😅)
Quelle différence faites-vous entre le sound design et la production ? Peut-on parler de sound design au sujet des albums de Pink Floyd comme Dark Side of The Moon ou The Wall ?
Le sound design, c'est le fait de texturer le son indépendamment de ses qualités musicales. Exemple au pif : faire sonner un piano comme s'il était submergé dans un aquarium, ça relève du sound design.
La production, pour faire simple, englobe de nos jours le sound design et la composition (qui consiste justement à agencer les sons dans le temps en fonction de qualités musicales, c'est-à-dire créer une mélodie, un rythme, une harmonie, qui ne reposent pas sur le timbre des instruments).
Dans ces conditions, Dark Side of the Moon est un album produit et pas uniquement du sound design : la musique de Pink Floyd s'analyse tout à fait avec les mêmes outils d'analyse musicale que l'on utiliserait pour analyser du jazz, et elle a un intérêt en tant que tel, il ne s'agit pas QUE de son texturé. :)
Pour arriver au cocktail pur sound design / indigence musicale, ça se passe plusieurs décennies après Pink Floyd : c'est un phénomène plutôt récent qui a eu besoin entre autres de la popularisation du home studio dans les années 90 et du développement des technologies numériques pour être vraiment significatif.
Je crois que c est meme la base des beatmakers au depart..et compositeur music actuel..né 80s90s..melange de groove quincy et generalement blues rock pop..
Qui est la personne visée rapport au sound design?