HPI : un diagnostic bidon au service des bourgeois ? (analyse sociologique et témoignage)

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  • Опубликовано: 25 янв 2025

Комментарии • 2,1 тыс.

  • @gregoiresimpson4123
    @gregoiresimpson4123  10 месяцев назад +122

    Une réponse rapide sur une objection qui m'a beaucoup été faite, celle sur l'étude statistique de Lignier, qui dénonce une confusion entre la corrélation statistique observée et le lien de causalité que je fais dans la vidéo entre origine sociale et diagnostic HPI :
    "Cette objection si je comprends qu’elle vienne à l’esprit spontanément, je pense qu’elle provient d’une mauvaise compréhension de la vidéo (qui est peut-être lié à la manière dont j'amène les choses... j'aurais peut-être pu anticiper cette objection en fait). Car effectivement, ce que relève le travail statistique de Lignier c’est à proprement parler une corrélation. Mais justement tout le reste de son travail et de celui de Dousson permet d’établir la causalité. En fait, on ne mesure jamais une causalité abstraitement, statistiquement. Ce qui permet de comprendre qu’on a une variable véritablement agissante et pas une variable cachée qui jouerait, c’est l’enquête de terrain et la mobilisation d’autres travaux qui ont établi des régularités dans le fonctionnement de nos sociétés. Opposer l’argument « c’est une corrélation et non une causalité » à ce genre d’études est je pense une mauvaise compréhension de l’administration de la preuve en sciences sociales.
    Ce serait comme dire à des études qui mesure les mécanismes de reproduction sociale dans les grandes écoles (ENS, Polytechnique, ect.) que leur démonstration n’est pas valide parce que quand elle constate la surreprésentation des élèves issues des classes supérieures parmi les effectifs, elle mesure juste une corrélation. Mais sauf qu’on sait par les travaux de sociologie antérieurs et en étudiant les mécanismes de sélection de ce genre d’écoles, que les pré-requis pour entrer dans ce genre d’institution, sont des ressources culturelles qui sont inégalement distribuées, et qui favorisent grandement les classes supérieures. Et ce qui pèse là-dedans on le sait ce sont avant tous des variables culturelles, les enjeux économiques peuvent rentrer en jeu mais secondairement et pas de manière aussi direct. D’ailleurs les concours sont gratuits pour les boursiers, et ça ne change rien à la haute sélectivité sociale dans ces écoles.
    Pour les HPI ont est sur le même genre de choses. Oui le diagnostic coûte cher, mais dans les études de Lignier comme de Dousson, les facteurs déterminants ne sont pas directement des facteurs économiques. A vrai dire la dimension économique est importante mais surtout du côté de la profession des psychologues, qui ont intérêt à s’aligner sur la demande de test parce qu’elle est rentable. Mais ce qui déterminant ce sont bien les capitaux culturels de ces familles qui font diagnostiquer leurs enfants. Et c’est là où ma vidéo ne pointe pas seulement une corrélation : car toute la partie sur la construction du diagnostic, et toute la partie sur les usages du diagnostic et la socialisation des enfants HPI, montrent que cette corrélation est une causalité. Parce que le diagnostic en lui-même s’est construit comme un moyen pour les classes moyennes et supérieures de différencier leurs enfants au sein de l’école (c’est qu’on voit avec Terrassier et cie), parce que les HPI se distinguent par le bain culturel intensif de leur famille et les fortes attentes parentales.
    Et j’en viens à un des contre sens qui est fait dans de nombreux commentaires. Opposer à ces travaux qu’ils ne sont pas valides parce que les statistiques sur les HPI, ne prennent en compte que les enfants diagnostiqués et négligent le fait que tout un tas d’enfants des classes populaires qui n'ont pas accès au diagnostic, c’est reconduire un a priori qui n’est pas tenable sociologiquement. C’est penser que le diagnostic est en soi un outil neutre, mais que malheureusement, dans ses usages sociaux il n’est pas utilisés de manière égale par les différentes classes sociales. Ça c’est reconduire le discours militant des associations, qui veut faire croire qu’il s’agit d’un diagnostic neutre. Mais l’histoire du diagnostic montre qu’il ne s’est pas du tout construit comme ça et que dans ses usages il ne fonctionne pas comme ça.
    Et d’ailleurs, et c’est à mon avis l’argument massue, imaginons une situation où tous les enfants de France aient été testés, le diagnostic conserveraient obligatoirement son côté inégalitaire, puisqu’on a mesuré que le QI variait avec l’origine sociale. Chose que les psychologues ont mesurée et qui apparaît à 33:00 dans ma vidéo. Bref, penser que dans la vidéo, je me contente de pointer une corrélation, c’est ne pas faire le lien entre les statistiques de Lignier et tout le reste de la vidéo qui permet de tracer un lien de causalité entre le diagnostic HPI et l’appartenance sociale."

    • @dealmeidakevin3989
      @dealmeidakevin3989 10 месяцев назад +4

      Je pense qu'il y a aussi le fait que les classes démunies ont bien souvent une peur des sciences comme la psychologie, par exemple, se fut très dur pour mes parents d'accepter d'aller voir un psy par rapport à tout un tas de problèmes que j'avais dans l'enfance, aller au psy est en effet tabou dans notre classe. (Mais clairement oui, la distribution inégale des caractéristiques individuelles comme disait Bourdieu est le principal acteur ici)

    • @Telparion
      @Telparion 10 месяцев назад +11

      Je trouve justement que la façon dont c'est amené est très difficile dans la vidéo.
      Car si les parents sont habituellement à de bons postes ou un bon niveau de culture, cela ne prévaut pas forcément d'un caractère inégalitaire mais peut-être aussi d'un terrain génétique.
      En effet, si vous retenez l'hypothèse (1) d'un terrain génétique, alors les HPI pourraient circuler progressivement - en tant que famille -dans des sphères de diplômes plus poussés, d'embauche en tant que cadre, par simple phénomène naturel ; quand bien même certains seraient bloqués, en handicap, dépression sévère, et échec ou suicide, d'autres parviendraient, avant de l'être ou en y échappant, à réussir. Pour ceux qui resteraient dans le même pays et évolueraient naturellement, la sélection se fera dans le sens de cercles de plus en plus avancés.
      Ensuite, si vous retenez l'hypothèse (2) d'un rassemblement de deux personnes pouvant communiquer ensemble sans s'offusquer - et pour conforter cette hypothèse, il y a ce cas observé dans la vie courante que les gens s'entendent généralement bien sur une distance de QI de 10, 15, 20 ou 25 points, pas au-delà (ce sera une hypothèse plausible à sourcer, je ne ferai pas ce travail tant on le voit de manière évidente dans la vie de tous les jours) - alors vous comprendrez que ces personnes se rassemblent souvent.
      Nous avons la chance en France d'avoir un accès à l'éducation assez égalitaire, le reste se passe donc par connexion, éveil des parents sur les produits culturels amenés à leurs enfants, leurs priorités, qui peuvent aussi donner un terrain favorable à l'identification. En gros donc, les HPI auraient plus de HPI (hypothèse 1), et auraient une sensibilité (hypothèse 2) menant à une identification plus facile des HPI qu'ils conçoivent. Je n'ose même pas parler encore des choix culturels et d'apprentissages qui pourraient amener à "entretenir encore plus le phénomène HPI", c'est une hypothèse de trop même si cela resterait plausible.
      Le terrain inégalitaire en tant que classe est une constatation statistique mais les causalités sont amenées de façon violentes, je n'ai pas voulu pousser la vidéo après les 15 minutes.
      Je ne suis pas fortuné, mon père était cadre mais ma mère était factrice, bac seulement (donc dans vos 5% remontés la concernant). deux parents issus de l'étranger sans connexion sociale en France (ce qui n'a pas été dissocié dans la statistique, entre familles longuement établies et familles expatriées donc sans le tissu de sélection sociale et d'emploi). J'ai un bon QI (135). Mon épouse est issue d'une famille ouvrière, est bac +2. Nos trois enfants ont de bons IQ (150, 130, 128). Le test ne coûte pas cher du tout et l'école le demandait.
      A prendre vos statistiques montrées alors, mon cas isolé est sorti de plusieurs populations. Mais mon apport est la chose suivante : voulant suivre des valeurs hautement républicaines je suis naturellement opposé au constat que je vais présenter, mais j'ai bel et bien constaté que le terrain génétique est présent. Mon fils me ressemble comme deux gouttes d'eau et beaucoup de ses attitudes et postures sont similaires aux miennes, les points communs sont nettement identifiables. Mes deux filles, celle de 150 notamment, ont des facilités notoires. Ne vous inquiétez pas, tout ce beau monde vit normalement car je ne voulais surtout pas en faire des machines à savoir et je voulais fuir le fait de sauter plusieurs classes etc ; être nerd a coûté énormément dans ma vie et mon adaptation ; à mon époque, intello était une pure insulte et je continue de considérer ça, de façon profonde comme un tort, alors que je ne devrai pas avoir cet instinct, l'époque était ainsi faite. Pour moi, l'identification d'un QI sert à se préparer à des problèmes dépressifs et tenter d'avoir une écoute supérieure aux problèmes d'intégration d'un enfant, ou à sa révolte en ayant de l'incompréhension sur le "pourquoi" de ce que font les autres, ou du monde.
      Mais les éléments sont là, et même s'il est très possible et très souhaitable que vous en discutiez mieux dans la vidéo par la suite, je trouve votre premier constant un peu avant les 15 minutes trop douloureux et partiel, mettant de côté l'aspect génétique qui pourrait générer progressivement la situation de classe sociale sans en faire une histoire de bourgeois, essentiellement. Pour moi cela a été un véritable point d'arrêt. Et pour rappel, ces tests sont peu coûteux, alors oui les bourgeois paient ce qu'ils peuvent payer mais des gens issus de milieux modestes "peuvent" le faire, ils n'ont juste peut-être pas la sensibilité sur ce sujet.
      Enfin, une petite note positive, la vidéo est autrement un très bon travail de présentation, d'arguments et de montage, mais le côté statistique (qui évite donc d'identifier tout le coté "sous-diagnostiqué" des familles pauvres ou de parents "insensibles" ou "réfractaires" au sujet) et les premiers éléments avancés ont pour moi été donc, des points d'arrêt.

    • @dealmeidakevin3989
      @dealmeidakevin3989 10 месяцев назад +4

      @@Telparion il y aurait un adn de l'intelligence ça se saurait, des groupes eugènistes auraient travaillé dessus

    • @Telparion
      @Telparion 10 месяцев назад +2

      Pour ma part, j'observais la question (très facilement dans la vie) et j'en lançais l'hypothèse sur la base de l'observation de vie, et l'hypothèse reste plausible.
      Etes-vous un spécialiste vous-même pour le dire ? avez-vous fait de nombreuses études sur le sujet ? avez-vous fait plusieurs heures de recherche google ? ou est-ce que vous voulez dire que vous attendez juste que la presse en parle ? quelle presse ? vous voulez le voir dans un Science & Vie pour le croire ? Si ce n'est pas dans un Science & Vie, alors cela n'existe pas ?
      Là vous parlez d'audience et de presse, pas de la question elle-même.
      Evidemment que des chercheurs se penchent dessus et peuvent se tromper ou avoir raison sur la question ; et que l'environnement (donné par les deux parents, pas de question de finance seulement) a aussi une importance. Il leur est trop difficile d'éliminer 'environnement et du coup on parle actuellement des deux, de ce qu'un peu de recherche google de surface peut donner.
      Le problème est qu'on traite de parents et de vies humaines, il faudrait qu'ils puissent comparer des frères et soeurs perdus, plusieurs de la même fratrie élevés dans différentes familles et d'autres en orphelinats en masse. Ils l'ont fait avec des jumeaux avec certaines difficultés, mais les jumeaux sont un cas particulier juste pour dissocier l'environnement et son influence. Les études continuent en ce sens.
      Le patrimoine génétique humaine (mère + père) est en fait un phénomène très varié et les fratries trop peu nombreuses (et trop souvent élevées dans le même environnement, on ne met pas certain de ses enfants dans une famille A ou B ou C) pour trouver des éléments comparables facilement. Pour avoir une preuve de phénomènes observés, plausibles et acceptables, il faudra du temps, même si je vois que des articles existent. C'est ainsi que je conclue. Finalement, les observations de la vie me permettent de ne pas trop me poser de question sur le sujet et de conclure à leur évidence, et je pensais pouvoir exprimer cette observation sans problème puisque je ne peux être un scientifique sur le sujet.
      Espérons que la science progresse pour finalement prouver ce qu'on voit.

    • @Telparion
      @Telparion 10 месяцев назад

      @@dealmeidakevin3989 en l'occurrence en quelques minutes de recherche google :
      La corrélation entre QI des parents et enfants est prouvée, mais les gênes n'ont pas été identifiés et on parle donc à la fois d'environnement et de génétique, sans savoir combien pèse l'un et combien pèse l'autre. Il n'y a donc pas de base scientifique résolue sur le sujet, mais une corrélation réelle.
      ruclips.net/video/bKIe-JNnyXM/видео.html&ab_channel=AFIS-AssociationFran%C3%A7aisepourl%27InformationScientifique
      (Scarr, 1992)

  • @itspinebro
    @itspinebro Год назад +2047

    J'ai été diagnostiquée HPI quand j'étais petite. Ma mère était auxiliaire de vie, mon père SDF et absent, on vivait que toutes les deux dans un HLM, bref pas très riche tout ça. La raison pour laquelle ma mère avait eu la puce à l'oreille c'est que j'avais des problèmes à l'école. J'avais des bonnes notes sans travailler, mais j'avais énormément de problèmes sociaux. Cette étiquette ne m'a jamais aidée, elle m'a juste mis la pression niveau scolaire. Des années et beaucoup de traumas plus tard j'ai découvert que je suis autiste et que donc toute mon enfance j'aurais pu avoir des accommodations, que ma mère et mes professeurs auraient pu me comprendre et s'adapter beaucoup mieux. Je hais ce diagnostique inutile et pseudo-scientifique qui rassure les parents et n'aide pas les enfants handicapés

    • @ao3_duun
      @ao3_duun Год назад

      C'est un truc qu'on remarque beaucoup entre nous, la plupart des diags HPI sont finalement des autistes et/ou des TDAH, sauf que c'est pas vendeur, ça n'a pas une bonne étiquette, c'est plus glam de dire que son gamine est HPI, qu'importe à quel point ce dernier souffre de ce diag bidon

    • @MrPicoli
      @MrPicoli Год назад +49

      Être HPI est tjrs positif. Si il y'a un problème c'est forcément qqc d'autre. (Dont moi et ma fille font parti)

    • @oldichmolky5489
      @oldichmolky5489 Год назад +124

      Pareil, prolo diag HPI. Mais j'étais blanche et bourgeoise culturelle (mère qui a fait des études de lettre notamment). J'ai l'impression que ça se limite pas à une bourgeoisie financière mais bien à une classe sociale qui veut un enfant "trop fort" au vu des résultats à l'école, pas qu'on leur dise que il est "handicapé". (Résultat j'ai un trouble anxieux généralisé et j'ai été diagnostiquée autiste avec énormément de retard)

    • @delphinebrun4964
      @delphinebrun4964 Год назад +6

      je suis genie, et aucun ^robleme scolaire, ca c'est le pipo total, EInstein n'avait aucun prb scolaire mais de dicipline, comme tt les genie on supporte mal la hierarchie, mais on a des tres bonnes notes, einstein a eu sont bac avec mention, puisque t'es intelligente verifie,

    • @AriaLaDiva
      @AriaLaDiva Год назад +9

      J’ai vécu la même chose force à toi

  • @Mlle_Thida
    @Mlle_Thida 11 месяцев назад +14

    la vidéo est très bien montée et on sens qu'il y a beaucoup de travail et d'investissement personnel derrière. En début de vidéo j'étais agréablement surprise de tomber sur une approche sociologique de cette problématique, mais ça reste une problématique liée à la psychologie cognitive et on ne peut pas correctement traiter ce genre de sujet en n'abordant pas un minimum cet aspect. Il y a aussi d'énormes biais avec l'étude citée qui est que les classes plus pauvres vont beaucoup moins consulter des professionnels de la santé mentale (ou alors lorsque les difficultés deviennent trop grande) donc il y a forcément beaucoup moins de diagnostics et dans ces rares cas on retrouve une énorme majorité de personnes en difficulté. Il y a également le fait que les gens avec un plus haut niveau d'étude ont tendance à faire plus attention à leur santé mentale et donc par ricochet à celle de leurs enfants. Et bien sur la stimulation et l'éducation ont un énorme impacte sur le développement intellectuel, ce qui favorise à nouveau les parents avec un capital culturel important. La vidéo n'aborde pas non plus la question cruciale qui est crédibilité scientifique de ce diagnostique et donc les bases de cette hypothèse selon laquelle il existe un fonctionnement cognitive différent et inné lié à une intelligence intellectuelle significativement plus élevée que la moyenne, ainsi que d'autre symptômes comme l'hypersensibilité sensorielle et émotionnelle. Avant de débattre d'une notion il aurai donc été important de la définir et de tester sa véracité. Il y a aussi beaucoup de notions qui me semblent un peu vagues comme celle de domination, mais c'est peut être car ce contenu s'adresse à des personnes ayant des notions plus approfondies que les miennes en sociologie.

    • @Lecubique
      @Lecubique 9 месяцев назад

      Je trouve ce commentaire extrêmement pertinent.
      Si l'ensemble de la vidéo est extrêment interessant, conclure sur le fait que les HPI ce soit du bullshit ou non sans s'arrêter sur l'aspect "fond" du diagnostic me paraît assez dérangeant (voir fallacieux).
      En effet je pourrais faire un raisonnement similaire à celui effectué (attention raisonnement caricatural).
      Plus de riches sont diagnostiqués d'un cancer (lié à plus de moyen/attention à la santé), les riches meurent moins que le pauvres d'un cancer (ils le giagnostiquent plus tôt et ont accès a de meilleurs soins), le cancer est un construction des riches et est donc bullshit.
      C'est caricatural mais ça ressemble un peu au raisonnement de la vidéo : on peut pas s'attaquer à la véracité du diagnostic en regardant que se histoire et sa repartition sociale.
      Cependant la vidéo évoque énormément de points que j'ai trouvés passionnants :
      - la repartition non symétrique des diagnostics
      - l'héritage culturel
      - le biais politique amenant à l'élitisme
      - le fait que HPI peut être un fourre tout amenant à cacher d'autre problèmes et un diagnostic insuffisant.
      Merci pour la video
      Et merci pour ce commentaire

  • @lnomsim2
    @lnomsim2 11 месяцев назад +440

    Il y a un paramètre qu'il ne faut pas oublier quand même.
    Pour être diagnostiqué, il faut se faire diagnostiquer. Bref, il faut aller voir un médecin spécialisé.
    Je sors peut être ça de mon arrière train, mais je suis assez sûr que les gens issus d'un milieu aisé, ont une approche culturelle et une meilleure facilité financière pour consulter ces spécialistes.
    Faire une étude sur les gens diagnostiqués, c'est ignorer tout ceux qui sont atteints, mais non diagnostiqués.

    • @buble59
      @buble59 11 месяцев назад +25

      J'y ajouterais également les autres diagnostic avec des particularités cognitives comprenant une QI au-dessus de la moyenne : autisme de haut niveau, dysynchronie, TDAH, Dyspraxie, etc.
      Comme le disait si bien une prof de psycho, le test du QI n'est pas un signe d'intelligence, l'intelligence peut être définit comme étant la faculté à pouvoir s'adapter.
      Nous pouvions être issu d'un milieu défavorisé avec un QI élevé et ne pas savoir s'adapter au monde qui nous entoure et inversement, surtout dans un contexte élitiste et de mise en compétition permanente. Divers troubles associés tel que l'hypersensibilité émotionnelle, l'anxiété, etc. seront à mon sens les facteurs principaux des difficultés relationnelles. Oui il manque un point sur les difficultés scolaires, le tout n'est pas d'avoir que des bonnes notes mais aussi de pouvoir s'intégrer auprès de ses pairs. On peut avoir un QI élevé et s'intégrer dans un groupe sociale et inversement.
      Là je ne suis donc pas d'accord sur l'inutilité du diagnostic chez les enfants, un bon professionnel de santé à une vision holistique, le modèle bio-psycho-sociale en est un exemple. Et pouvoir accompagner les enfants en difficulté en milieu scolaire est important. Des équipes pluridisciplinaire interviennent pour favoriser leur intégration et hélas aujourd'hui sans diagnostic les enfants sont bien souvent incompris par les enseignants qui ont besoin d'aide car non formé à l'importance du bien être psycho-sociale.

    • @Nanna-hpi
      @Nanna-hpi 11 месяцев назад +2

      C’est exactement ça !

    • @babacalouche
      @babacalouche 11 месяцев назад +15

      il y a un autre point qu'il ne faut pas oublier aussi...Le fait d'être HPI ne veut pas forcément dire qu'il n'y a que des avantages ou que c'est positif...les parents tout fiers de se vanter que leur petit dernier est " surdoué" oublie de manière pratique qu'il s'agit aussi d'un problème d'intégration social et que leur enfant n'aura sans doute pas une vie " normale" au sens "pouvoir fréquenter un cercle social avec aisance"...Il y a des séquelles psychologiques aussi de ne pas avoir une vie sentimentale " aussi fluide" que dans les livres/films...bref. Il y a l'égo des parents et la réalité des enfants...

    • @Emahdiboy
      @Emahdiboy 11 месяцев назад +1

      Oui, un article de slate trouvable sur internet en parle:
      Pour en finir avec les fantasmes autour du HPI
      Laure Dasinieres - 30 août 2021 à 10h30

    • @erendisdenumenor352
      @erendisdenumenor352 11 месяцев назад +10

      la chaine "intensément podcast", spécialisée dans le sujet, a fait une video critique de celle de Gregoire. Elle est intitulée "HPI=BOURGEOIS. Quand la sociologie CONFOND corrélation et causalité" (youtube ne fait pas apparaitre mon commentaire si je mets le lien).

  • @vpierrev
    @vpierrev 11 месяцев назад +75

    Super intéressant. Mon fils a été diagnostiqué HPI après de grosses difficultés à l'école. Ce qui m'a assez choqué c'est le prix de la procédure et surtout le chemin de croix si on souhaite que ce processus soit pris en charge par l'état. Je pense sincèrement que les enfants neuro atypiques issus des classes sociales modestes sont quasi jamais amené à voir un psy spécialisé pour de multiples raisons, mais principalement monétaire. Ce constat de mon côté met en perspective la plupart des données et % relevés par la recherche.
    EDIT: Ce qui était structurant sur ce cheminement avec mon fils, c'est surtout la réalisation d'un décalage émotionnel, un retard important qui maintenant nous permet de mieux comprendre ses souffrances et ses difficultés sociales. Donc on parle bcp d'avances intellectuelles, mais pas de retard émotionnel, qui est très souvent le moteur des souffrances.

    • @norydic34
      @norydic34 11 месяцев назад +7

      Coucou , j'aimerais amené ça avec beaucoup de tact parce que je trouve que malheureusement ca na pas était vraiment expliciter dans la video. Ce que je comprend car elle pose le problème d'un point de vue sociologique, mais on ne peut être diagnostiqué hpi seulement détecté. Les psychologues peuvent posé la detection après les testes. Or Les psy ne sont pas habilité a posé de diagnostique contrairement au psychiatre. Notamment car l'hpi n'est pas un trouble. En vérité l'hpi d'un pdv cognitif apporte que des avantages bien que certain est des trouble de l'apprentissage genre dys. Je ne suis pas psychiatre ,mais si il ya des difficulté majeur, des souffrances avec votre enfant, il faudrait peut être se tourné là aussi vers d'autre trouble genre trouble de l'attention ou autisme. Notamment ce dernier pour les difficultés sociales et émotionnels. Beaucoup de gens détectés hpi enfant avec leur difficulté qui durent dans le temps se retrouve avec un diagnostique d'autisme. L'hpi malheureusement cache souvent les trouble de la neurodiversité , cette etiquette empêche leur diagnostiques et donc l'accompagnement nécessaire que le detection d'hpi ne peut permettre. Et la encore le chemin du diagnostique et long compliquer. Voilà j'espère pouvoir vous avoir informé au mieux sans pour autant paraitre moralisateur ou prétentieux, j'ai parfois moi même du mal m'exprimer a l'écrit car étant dyslexique il faut que je penses a mille chose a la fois quand j'écrit; J'espère que prendrais mon message avec toutes bienveillances j'ai malheureusement trop vu et entendu des personnes refusé un diagnostique sur leur troubles (pas nécessairement autisme) pour cause de hpi mais qui ducoup n'avais pas l'accompagnement qui aurais eu besoins . En tous cas que vous lisiez mon pavez ou non je vous souhaite que le meilleur.

    • @Claire_Obscure
      @Claire_Obscure 11 месяцев назад

      @@norydic34 que d'erreurs !
      Car
      un psychologue ne peut poser un diagnostic médical ... Mais l'évaluation du HPI n'en est pas un !
      donc le (neuro)psy est parfaitement habilité à évaluer le fonctionnement cognitif (contrairement au psychiatre qui est un médecin spécialisé)
      et il n'y a pratiquement aucun HPI qui sont diagnostiqués autistes à tort ... tout simplement car il est plus facile d'etre diagnostiqué HPI que TSA ! donc ce n'est pas dans cet ordre que sont faits les tests
      (par contre, l'inverse est vrai : des HPI qui s'avèrent etre autistes diagnotiqués plus tard)
      et accessoirement, c'est gratuit : tout établissement scolaire public a un psychologue de l'éducation nationale
      donc l'argument du prix, c'est plus une mésinformation aussi...
      et moi je sais de quoi je parle : je suis psychologue de l'éducation nationale, avec notamment des ULIS (= classe pour élèves autistes notamment)

    • @vpierrev
      @vpierrev 11 месяцев назад +4

      @@norydic34 Hello ! Pas de soucis, en fait je sais déjà que mon fils est sur le prisme de l'autisme et c'est grace à la détection HPI qu'on a pu avoir un diagnostic un peu précis sur ses difficultés. Maintenant je me permets de faire un commentaire sur votre analyse, car mon fils a été suivi par des psy cliniciens, qui nous ont toutes et tous alerté sur le fait que les enfants HPI n'avait jamais le même profil et que souvent, une précocité intellectuelle s'accompagnait d'un retard émotionnel. Par ex ils nous ont tous recommandé de ne pas accepter les sauts de classe proposés par son école pour cette raison (difficultés émo et sociale). Donc je dirais qu'on peut dire ce qu'on veut sur ce diagnostic, mais notre situation a quand même bien changé entre le avant et le après. Merci en tout cas d'avoir pris le temps de me répondre !

    • @sazam1966
      @sazam1966 10 месяцев назад +2

      Je suis tout à fait d'accord avec votre constat, il y a un fort biais statistique dans les données présentées. D'abord, comme vous le dites, il y a la barrière financière du diagnostic qui peut repousser bon nombre de parents issus des classes populaires (biais économique). Ensuite, il y a aussi les conditions géographiques : les spécialistes aptes à poser ce diagnostic sont quasi exclusivement situés dans les grandes métropoles, ce qui peut à nouveau être un frein à des personnes éloignées et pour qui le déplacement peut être compliqué (manque de moyens, pas de véhicule, transport en commun cher ou inexistants), sachant au passage que statistiquement il y a une plus forte concentration de personnes de classes moyennes supérieures proches ou dans ces métropoles (biais géographique). Enfin (pour celui-ci je ne suis pas sûr, ce n'est que mon opinion), je pense que les familles des classe moyennes supérieures ont plus connaissance de l'existence des HPI, et ont donc une propension plus élevée à faire tester leurs enfants, là où des personnes moins renseignées ne penseront pas à le faire.
      Il peut exister encore de nombreux autres facteurs qui peuvent pousser ou non à se faire diagnostiquer, et je trouve ça dommage que Grégoire Simpson ne remette pas en cause la véracité des études qu'il utilise. Je pense qu'il y a à peu près autant d'HPI dans tous les milieux (certes avec une prévalence pour les milieux les plus aisés car accès plus facile à la culture et la connaissance), mais que la répartition des diagnostics est biaisée.
      Au passage, il parle de la répartition de HPI par milieux, mais pas de la proportion de HPI dans CHAQUE milieu, stat qui aurait également pu être intéressante à présenter.

    • @bleucha
      @bleucha 8 месяцев назад +1

      Je me suis fait la réflexion quand j'ai entendu les statistiques. Je pense qu'il y a aussi un biais que certains enfants difficiles issus des classes populaires sont vu comme des enfants difficiles, et qu'on ne pense pas a faire tester pour des difficultés scolaires comme les syndromes en dys

  • @jeremcassart5503
    @jeremcassart5503 Месяц назад +7

    Waw waw waw waw waw ! Je suis sur le cul et tellement heureux de l'être ! J'ai été diagnostiqué HPI il y a 6 ans alors que j'étais en décrochage scolaire et que je me sentais en décalage avec mes amis, mes camarades de classe, ma famille, bref tout le monde. Lorsque le diagnostic a été posé, cela m'a grandement soulagé sur le moment car ma souffrance était enfin reconnue socialement à travers lui. Sauf que très vite, j'ai remarqué que cela ne changeait absolument rien à mes conditions : mêmes difficultés, mêmes angoisses, même sentiment de décalage. Depuis, j'ai toujours eu un rapport mal à l'aise à ce concept de HPI et je comprends enfin pourquoi. Ce diagnostic n'a fait qu'invisibiliser des difficultés personnelles, sociales et existentielles complexes. Je suis content de pouvoir le laisser tomber aujourd'hui, merci Grégoire.

  • @AgentPantheon
    @AgentPantheon Год назад +791

    Merci pour cette superbe vidéo! C'est quelque chose que j'avais constaté depuis un moment dans la tendance "HPI" sans connaitre la perspective sociologique. C'est un truc très français (francophone?) d'ailleurs. De mon côté (en tant que psychiatre) j'observe aussi cette tendance à adopter les "diagnostics" de "HPI" (sans même faire des tests, sur la simple base d'une reconnaissance subjective) au lieu de certains troubles psychiatriques. Typiquement, des parents qui viennent exiger des tests pour leur enfant... sauf que les tests sont normaux et on suspecte plutôt quelque chose de l'ordre autistique, ou tout simplement des troubles des apprentissages. Les parents se mettent ainsi dans le déni et mettent l'enfant en difficulté. Je vois tellement de patient.es adultes qui viennent me voir en me disant "je pense que je suis HPI/zèbre/précoce/whatever, je suis en décalage et je suis hypersensible", alors que moi je vois des dépressions non traitées, des TSA, des TDAH, des traumas complexes et des troubles de la personnalité. En d'autres termes, que des choses qui "décalent" tout en étant des handicaps potentiellement (ha) lourds. C'est dangereux de passer à côté de ça, en plus de pathologiser l'intelligence. Vraiment pas un truc qu'on voit chez mes collègues anglo-saxons en tout cas, et c'est intéressant de voir comment ça s'est consrtruit culturellement en France. Merci encore!

    • @valentinelevaillant8251
      @valentinelevaillant8251 Год назад +7

      ​@@imbobby3566Je sais pas si ça répond à tes questions mais cet vidéo reprend certains traits du "hpi" et explique en quoi ça correspond plutôt à l'autisme ou au tdah: ruclips.net/video/gqWGtNQUzIc/видео.htmlsi=wIpyKDndva8fn7y8

    • @gregoiresimpson4123
      @gregoiresimpson4123  Год назад +29

      Merci pour votre commentaire ! Je me permets un petit complément sur l'aspect proprement français du diag, dans son livre Lignier parle des gifted child aux US et je me suis dit que ça pourrait vous intéresser. Je vous copie l'extrait.
      "Il faut rappeler ici brièvement qu'en France les tests ont été
      d'emblée conçus dans l'objectif de détecter les « anormaux
      d'école », en contexte de massification des effectifs scolaires
      (compte tenu de l'obligation légale de 1882) et en relation avec
      une demande explicite de l’école (définir de façon stricte, et légi#time, la population d'enfants devant être soustraits à l’obliga#tion) ‘. Autrement dit, à ce moment, seule la psychométrie « par
      le bas » importe, qui permet d'identifier un grand nombre
      d'enfants de faible intelligence, pour les orienter vers l'éducation
      « spéciale » (spécialisée). En lien avec cet objectif prépondérant, si
      l’on trouve bien dans certains écrits de Binet quelques mots
      relatifs à des enfants appelés « surnormaux » (ceux qui obtien#nent des résultats supérieurs à la moyenne), il ne s'agit que de
      remarques incidentes et tout à fait marginales. Par ailleurs, après
      la mort de Binet en 1911, c'est l'approche psychométrique de
      l'enfance en général qui va se trouver délaissée par les psycho#logues français, et ce au moins jusqu’à la Seconde Guerre
      mondiale ?.
      Au contraire, dès le début des années 1920 (soit seulement une
      dizaine d'années après l'importation des travaux de Binet), se
      développe aux États-Unis ce qu’on peut nommer une psychomé#trie « par le haut », autrement dit un intérêt effectif (et non plus
      potentiel) de certains psychologues américains pour les enfants
      obtenant les scores les plus élevés aux épreuves d'intelligence. Les
      raisons de ce devenir différencié de la psychométrie en France et aux États-Unis sont multiples. L'existence aux États-Unis d'une
      tradition de psychologie différentielle, l'engagement de
      plusieurs importateurs des tests français dans des mouvements
      eugénistes favorables à la mise au jour des inégalités intellec-
      tuelles, et surtout le développement préalable, sur l'ensemble du
      territoire états-unien, d’une scolarisation spécialisée pour les meil-
      leurs élèves (avec les enjeux de détection que pose cette dernière)
      ont sans doute joué un rôle décisif. Quoi qu'il en soit, peu de
      temps après la Première Guerre mondiale (qui a été l’occasion
      d’un usage massif des tests outre-Atlantique °), émergeront les
      premières recherches psychologiques américaines spécifiquement
      consacrées aux gifted children (littéralement, « enfants doués »),
      désormais définis de manière psychométrique (par leur QI
      élevé) !°, Ces recherches, menées à l'initiative d’un psychologue
      américain de premier plan, Lewis Terman (1877-1956), auront
      une importante postérité. Du point de vue scientifique, un grand
      nombre de travaux portant sur les enfants à QI élevé seront
      produits à partir des années 1920, constituant peu à peu un espace
      académique spécifique aux gifted studies. Du point de vue institu-
      tionnel, la conjonction entre psychométrie « par le haut » et
      pratiques de recrutement des écoles réservées aux meilleurs élèves
      s'affirmera, conduisant au développement massif de scolarités
      auxquelles les élèves ne peuvent accéder qu'à l'issue d’un test
      psychométrique. D'après certaines évaluations, en 1992, pas.
      moins de deux millions d'élèves américains étaient scolairement
      pris en charge en tant que gifted children Par contraste, en France, ce n’est donc que beaucoup plus
      récemment et beaucoup plus timidement que la question des
      enfants à QI élevé a commencé à se poser - ne serait-ce que parmi
      les professionnels des sciences humaines ou cliniques."

    • @giuliana567
      @giuliana567 Год назад +44

      En tant que personne autiste, pour moi le trouble "HPI" est un diagnostique qu'on pose parce que le mot "autisme" est un gros mot, qu'il est tabou et qu'il ne faut surtout pas prononcer.

    • @leila_de_hautjardin
      @leila_de_hautjardin Год назад +27

      C'est tellement plus mignon de se dire qu'on a des problèmes parce qu'on est trop intelligent, chose qui est plutôt positive.
      C'est arrivé à mon frère. Bizarrement ça ne venait pas de mes parents. Une psy a dit à mes parents qu'il fallait le faire tester parce que ses difficultés viennent de son haut potentiel. Mes parents n'ont pas voulu en entendre parler. Finalement mon frère a une intelligence normale mais il a des problème d'attention.

    • @AgentPantheon
      @AgentPantheon Год назад +17

      @@gregoiresimpson4123 oh merci d'avoir répondu avec ce complément! Effectivement y a la notion de "gifted children" je voulais surtout dire que ça a pas du tout le même poids clinique/médical/éducatif ailleurs par rapport à la France et ça a pas généré tout un mouvement militant de cette ampleur. Clairement j'ai AUCUN collègue ailleurs qui a déjà entendu d'un.e patient.e "I think I'm just gifted".

  • @visyl
    @visyl Год назад +114

    J'ai pas les moyens de te soutenir mais je tenais à te dire que ce que tu viens de nous produire comme contenu c'est juste un banger, je me suis longtemps intéressée à ce sujet et je m'y intéresse nettement plus maintenant grâce à toi. Continu à produire d'excellents contenus de ce genre vraiment ça m'a "réconforté" dans mon dimanche soir, et en ça m'a fait réfléchir. Enfin voilà merciii. Je vais vraiment checker ta chaîne

  • @cateuwololohajdjsusbbd
    @cateuwololohajdjsusbbd Год назад +260

    j'ai eu le même diagnostic à 16 ans alors que j'avais plutôt des tendances dépressives, et j'avais l'impression qu'on m'avait donné un diagnostic facile avec des rubans pour faire plaisir à mes parents et pour que j'arrête de me poser des questions. Mais même étant issue de la classe bourgeoise ça ne m'avait pas du tout convaincu ni même donné de solutions à mon mal-être. Ta vidéo m'a plutôt aidé à comprendre ce qui m'affecte depuis 3 ans. Donc même si ta vidéo avait un but instructif, merci à toi.

    • @mklad5553
      @mklad5553 11 месяцев назад

      Bonjour j'ai une question comment on t'a diagnostiqué ?

    • @JM-fu9qi
      @JM-fu9qi 11 месяцев назад

      Soit vous êtes HPI soit vous ne l'êtes pas. Pourquoi vouloir s'en convaincre, du coup ?

    • @cateuwololohajdjsusbbd
      @cateuwololohajdjsusbbd 11 месяцев назад

      non, je veux dire que, le fait que la raison de mon mal-être soit le fait que je suis HPI, ça ne m'a pas convaincu. Ça fait très " bouhou, personne ne peut me comprendre, je suis trop différente" et j'avais pas besoin de ce genre de paroles bidons, j'avais besoin d'une réelle thérapie qu'on m'a pas donné@@JM-fu9qi

    • @cateuwololohajdjsusbbd
      @cateuwololohajdjsusbbd 11 месяцев назад

      Au bout de quelques séances chez le psy, j'ai pas eu à faire un test de QI ou quoi que ce soit ( ce qui renforce encore plus le fait que le diagnostique est bidon ... ). La psy me l'a juste signalé et me l'a présenté comme la raison de ma situation.@@mklad5553

    • @cyrilbritte351
      @cyrilbritte351 11 месяцев назад +6

      @@JM-fu9qi HPI ne veut pas dire grand chose, d'ailleurs tu peux très bien être "diagnostiquer" HPI à un moment de ta vie et plus à un autre. Ça n'a rien de biologique (ou alors uniquement partiellement) et encore moins quelque chose d'inné. J'imagine que le mot "convaincre" dans le commentaire original vient plutôt du fait d'être convaincu que le HPI est la cause de ses tendances dépressives. Un gros problème à mon sens avec cette étiquette HPI est justement que les problèmes ne viennent très généralement pas d'une haute intelligence mais plutôt de troubles ou autres qui ne seront donc pas diagnostiquer, ou alors seulement plus tard.

  • @_.critikophone._
    @_.critikophone._ 11 месяцев назад +14

    Ce qui est même très intéressant, c'est de voir que depuis peu, la classe moyenne sup s'est emparée de cet outil pour se valoriser socialement, ou pour expliquer d'éventuels échecs scolaires. Combien de personne se disent HPI depuis que ce terme s'est rependu. C'est assez fou. Par ailleurs merci, j'ai trouvé ta vidéo très passionnante, au point même qu'elle m'inspirera surement mon grand oral de BAC.

  • @metaflame5346
    @metaflame5346 Год назад +96

    Parfois l'algorithme RUclips permet des heureuses découvertes, très bonne vidéo qui en plus de beaucoup m'éclairer sur cette nouvelle mode du HPI, m'a beaucoup touché. Je me suis complétement reconnu dans ton histoire personnel. Tu gagnes un abonné.

  • @AireAzul1966
    @AireAzul1966 Год назад +74

    Votre réflexion m'a vraiment intéressée et votre ton me touche beaucoup.
    Je suis issue d'une famille humble - père facteur, mère, femme de ménage, ayant tous deux obtenu juste le certificat d'études- mais ils avaient tous deux un grand respect pour l'École et les lieux de culture. Certains parents plus éloignés, eux, enseignants, ont pensé, dans les années 1970, que j'étais "surdouée". En effet, j'ai, d'après ma mère, appris à lire presque seule, avant mes quatre ans et en deux semaines, blablabla. En réalité, j'étais constamment malade, et donc, enfermée à la maison. Pour tout dire, je m'ennuyais ferme et j'ai pris tout ce qui me tombait sous la main, comme les revues d'animaux de mon frère aîné, ou ses livres d'école. Je dévorais (sûrement très mal) des connaissances et surtout du vocabulaire d'un programme avec huit ans d'avance. Et puis, je me suis goinfrée de tout le Petit Larousse familial. C'est comme ça que j'ai abordé le CP avec un bagage lexical, tout au moins, nettement supérieur à celui de mes camarades de classe. Ainsi, j'étais capable de comprendre plus vite et mieux de nombreuses matières. Mais pas toutes !

    • @pliplo3121
      @pliplo3121 Год назад +19

      D'un autre côté, il y a des tas d'enfants enfermés à la maison qui n'ont pas la capacité d'apprendre à lire seul à 4 ans. Ils se "désennuient" en jouant aux petites voitures ou en regardant par la fenêtre, ils n'ont pas pour autant la capacité de déchiffrer tout autour d'eux sans explications, tels de petits Champollion. Vous avez certainement de bonnes capacités intellectuelles.
      C'est comme les gens qui disent "Mon enfant a bcp de vocabulaire parce que je lui parle sans adapter mon niveau de langue". Ok. C'est sûr qu'on apprend plus de vocabulaire quand on y est confronté que quand on entend seulement des borborygmes. Mais c'est toujours dans la limite de ce que l'enfant peut engranger ! Et tous les enfants ne sont pas capables de parler comme un adulte à 4 ans. Il suffit de voir les différences dans une fratrie.

    • @littlestarshepherd
      @littlestarshepherd 11 месяцев назад +9

      Pareil. Mais je suis aussi autiste donc je me retrouvais souvent seul/isolé/dans ma bulle, ce qui favorisait le fait d'avoir appris à lire seul à 3 ans. Cela s'appelle l'hyperlexie, cela veut dire qu'on sait lire mais qu'on n'a pas forcément la compréhension totale qui va avec. La très large majorité des hyperlexiques sont autistes. Au passage, il est aussi fréquent que les enfants autistes aient un système immunitaire plus faible que la moyenne. J'étais aussi souvent malade mais je n'étais pas enfermé à la maison malgré ça, mes parents étant du style "pas de cinéma, marche ou crève", ce qui a sans doute détérioré fortement ma santé et résulte de nombreux handicaps que je subis aujourd'hui.

    • @AireAzul1966
      @AireAzul1966 11 месяцев назад +2

      Merci pour ces précisions. C'est bien vrai, que, dans les générations passées, aider un enfant à grandir, c'était l'obliger à s'endurcir, parce "qu'il faut être dur, puisque la vie est dure". Heureusement, tous ne fonctionnaient pas ainsi.
      De mon côté, j'essayais de comprendre le plus possible de mots, en demandant autour de moi, ou en creusant dans le dictionnaire.
      Je vous souhaite le meilleur.

    • @1964_AMU
      @1964_AMU 11 месяцев назад +4

      J'ai fait un bond en lecture suite à un gros rhume. Mon frère m'a prêté ses albums Tintin en pensant que les images allaient me distraire. J'ai commencé à déchiffer les bulles. De retour à l'école, vers la Noël en 1ère CE, je lisais. A 13 ans, je suis partie en camping avec plusieurs tomes d'une encyclopédie. Mes bidochons de parents n'ont jamais rien compris à mon cas.

    • @AireAzul1966
      @AireAzul1966 11 месяцев назад

      Merci beaucoup, mais je crois que, dans mon "cas", c'est le ressort psychologique qui a fonctionné, avant tout. J'étais terriblement envieuse de ce frère aîné. C'est d'ailleurs sur son ancien livre de catéchisme que j'ai fait mes premières lectures seule. Et toute la famille a sans doute contribué. Mon jeune frère, lui, se réalisait dans d'autres activités et le faire asseoir pour déchiffrer a été une toute autre histoire, du moins, dans mon souvenir. 🙂

  • @zenigame2506
    @zenigame2506 Год назад +197

    Salut,
    Je suis tombée par hasard sur ta vidéo. J'avais un peu peur au début, mais au final je l'ai trouvée très interessante, surtout sur le rapport à la culture.
    Cependant, je pense qu'il oublie d'aborder un sujet qui me parait central dans le sujet des diags HPI (et visiblement dans les commentaires, je suis pas la seule à en parler mdr), c'est le fait qu'il nuit énormement à tous les autres diagnostiques.
    Pour donner mon expérience, j'ai été moi-même diag HPI à 10 ans. Mes parents viennent d'un milieu bourgeois que ta vidéo qualifierait de "pôle économique", mais quand ils ont demandé une consultation chez une psy, c'était pas pour avoir ce diag là précisemment (c'était en 2002, le sujet était très peu connu), mais vraiment comprendre pourquoi j'étais autant en décalage avec les autres élèves sur tous les plans. Et finalement, j'ai eu ce diag HPI.
    Suite à ça, mes parents ont cru bien faire et ont suivi les directives de la psy : j'ai sauté mon CM2 et j'ai quitté le village où je vivais pour aller dans une école "spécialisée" dans la grande ville d'à côté (et qui coutait très cher, au passage). Tout le monde croyait bien faire, mais finalement le décalage est resté, j'étais toujours en marge. Pire encore, alors que j'étais dans une éducation censé + me stimuler, j'étais dans les derniers de ma classe et ai redoublée ma seconde.
    Arrivée à l'âge adulte, j'ai su faire ma vie malgré tout, mais je sentais quand même que j'avais de gros problèmes. Mais chaque fois que j'allais voir un psy pour en parler, j'avais toujours la même réponse : c'est parce que tu es HPI. C'est la réponse à tout. On me donnait aucun traitement, aucune solution concrète, juste ce diagnostique.
    Et puis la vie a continué jusqu'au confinement où j'ai fais un gros burn out qui a couté mon travail. J'ai profité d'un chômage d'un an pour me reconstruire, et mieux creuser. Et c'est là que j'ai réalisé que mon diag HPI cachait en réalité un autisme assez vénère et un TDAH.
    3 ans plus tard (et malgré le fait que d'autres psy me réorientaient encore vers le HPI), j'ai obtenu ces deux diags auprès de spécialistes, et surtout un vrai traitement qui m'aide concrètement à refaire ma vie.
    Et même si aujourd'hui, à 32 ans, ma vie va beaucoup mieux (avec même l'obtention de la RQTH qui valide que je suis bien handicapée), je peux pas m'empêcher de me dire "ma vie aurait été tellement meilleure si on m'avait diagnostiqué correctement à 10 ans...". Je considère que le Haut-Potentiel Intellectuel m'a volé 21 années de ma vie.
    En bref, le diag HPI est, comme tu le dis, l'indicateur d'une position de bourgeois, mais peut être également l'arbre qui cache la forêt. D'une part car en France, on est très en retard sur les troubles mentaux, mais aussi car c'est plus facile de dire à des parents que leur enfant a un gros cerveau que de dire qu'il est autiste et a besoin d'un encadrement. Mais au final, bah c'est moi qui paye dans cette histoire. (cette vision explique d'ailleurs pourquoi on peut aussi retrouver ce diag dans les classes inférieures !)
    Sans parler de tout le buisness autour de ce diag. Comme j'ai dis, j'étais entré dans une école très chère dont le principal argument était d'avoir un programme pour les "enfants précoces". Une pure arnaque.
    Bref, je sais pas si tu comptes faire un épisode 2 un jour, mais je pense que cette partie là mériterait une vidéo à elle seule. Enormement de personnes ayant des TSA, TDAH, Dys ou borderline ne se font pas diagnostiqués correctement à cause de ça, en raison du zèle de certains psy. Mais j'ai l'impression que les choses sont en train de changer, ta vidéo en est la preuve (+ j'ai également été interviewé sur le sujet par des étudiantes en journaliste. Si tu le souhaites, je pourrais te partager leur travail quand il sera prêt, avec leur accord)
    Voilà, merci d'avoir lu et bonne journée ! :)

    • @gaetmon7439
      @gaetmon7439 Год назад +1

      C'est compliqué pour les adultes qui t'eduquent, de choisir la bonne direction. Personnellement, je ne sais même pas si je saurais quelles choses auraient été bénéfiques pour moi petit
      D'autant plus qu'il y à autant de types d'autistes que de personnes autistes, ont est tous différents!
      Je ne classerais pas l'autisme (sans déficience) dans la catégorie "handicapé" personnellement. Nous sommes juste des gens différents sur certains points, mais même les gens "normaux" sont parfois différents sur d'autres points, on a tous des talents et une place dans la société!

    • @zenigame2506
      @zenigame2506 Год назад +6

      @@gaetmon7439 Je suis d'accord pour l'autisme. Par contre le TDAH est bel et bien un handicap (et d'autant plus quand c'est couplé à l'autisme, justement).

    • @gaetmon7439
      @gaetmon7439 Год назад

      @@zenigame2506 oui en effet

    • @artimist0315
      @artimist0315 11 месяцев назад +1

      Salut, je vois beaucoup de témoignages similaires dans les commentaires et je voudrais savoir ce qui vous à mener vers le diagnostique de l'autisme ?

    • @gaetmon7439
      @gaetmon7439 11 месяцев назад +1

      @@artimist0315 quand tu te sens vraiment différent des autres, tu cherches que ce qui ne va pas chez toi ;)

  • @coco3283
    @coco3283 7 месяцев назад +5

    Une analyse hyper complète qui change de l'approche sensationnaliste, voire polémique parfois du sujet.
    On m'a posé le diagnostic HPI à 4 ans, le test a fait suite au constat de certaines facilités scolaires bien sûr, mais aussi d'un mal-être déjà présent à cet âge et qui n'a fait que s'amplifier par la suite, avant de se calmer à l'âge adulte après une longue bataille introspective.
    Je suis assez étonnée d'entendre que les HPI étaient devenus, pendant un temps, le cheval de bataille de l'intelligentsia politique. J'étais en primaire/collège dans les années 2000 et je ne me suis jamais sentie valorisée par l'école publique, au contraire, j'ai très mal vécu ma scolarité.
    L'ennui profond au quotidien, le manque de considération de la part (de la plupart) de mes profs, le harcèlement de la part des élèves que je subissais m'ont parfois amenée à développer un complexe de supériorité (souvent contrebalancé par l'impression d'être une merde qui n'a pas sa place) dont il n'est pas facile de se sortir quand on manque de recul et de maturité émotionnelle. Donc oui, d'une certaine manière, le diagnostic peut servir une "volonté" de se sentir au-dessus des autres, mais on s'en sert plus comme une défense que comme une attaque.
    Bref, tout ce pavé pour dire que je suis à la fois d'accord avec ta conclusion, tout en étant biaisée parce que cette question de la "douance" est tellement liée à mon vécu que c'est difficile pour moi de dire qu'elle n'existe pas. Je pense qu'elle existe effectivement dans une certaine mesure, mais que le problème réside surtout dans le sous-diagnostic des enfants issus des classes populaires. C'est un double standard entre (je grossis le trait) "le gamin riche HPI et le gamin pauvre hyperactif".
    Évidemment, le capital culturel apporté par la famille joue beaucoup dans la construction de la "douance" (il y a une part innée mais aussi acquise), cependant je reste convaincue que les élites socioculturelles nient sciemment aux enfants des classes populaires le droit d'être intelligents, et pas seulement à un niveau scolaire.
    Merci pour la vidéo, comme toujours un super travail :)

  • @littlestarshepherd
    @littlestarshepherd 11 месяцев назад +29

    Chez les adultes HPI on a surtout beaucoup d'autistes et/ou TDAH qui n'ont pas été diagnostiqués. J'ai été diagnostiqué tardivement du TDAH, puis plus tard autiste. Et toutes ces difficultés que j'ai au quotidien qui ne collaient pas à ce que décrivaient ces autres HPI qui s'identifiaient comme "zèbres". Ils inventent tout un tas de trucs quand même ces psy et sont super passionés pour parler de T/HPI mais beaucoup moins d'autisme et de TDAH étrangement (parce que ça c'est bien réel et ce n'est pas valorisant).
    J'avais même un psy qui m'avait gonflé parce qu'il était tout excité de m'annoncer que je suis THPI, et d'oser me dire que c'était pour ça que je ne connectais avec personne, parce qu'il y aurait selon lui plus de différence entre un HPI et un THPI qu'entre un HPI et une personne au QI moyen. D'absolus mythos. Quelques temps plus tard j'ai pu fréquenter mes pairs autistes, certains avec un QI en dessous de la moyenne, et j'ai enfin pu connecter avec des gens et avoir une communication facile et pas des malentendus et une pression à masquer en permanence.

  • @VilaineScientiste
    @VilaineScientiste Год назад +48

    Hello, on a discuté sur Twitter et maintenant que j'ai vu ta vidéo, je le trouve très bien mais je me permets d'ajouter et de préciser quelques trucs
    D'abord le hpi n'a rien a voir avec des caractéristiques de personnalités, ca veut juste dire que tu as 130 ou plus a un test de qi. Point. Ca veut pas dire que tu penses plus, que tu as une façon particulière de penser etc. Ca, ce sont des extrapolations très médiatisées et qui ne sont pas du tout fondées scientifiquement.
    Aussi, qd on est neuropsy (donc qu'on fait passer ces tests de qi) on sait très bien que le qi correle avec le CSP. C'est d'ailleurs un paramètre qui est pris en compte chez les adultes lors qu'on mesure leur qi, on compare leurs scores à ceux de personnes du même genre, age et niveau d'études.
    Il y a de très nombreuses études en psychologie, qui montrent que le qi correle avec la classe sociale et que le qi est un facteur de protection. Pour le dire autrement si ton qi est élevé, tu seras moins malade, tu auras des maladies moins graves et tu auras un meilleur niveau d'étude. Ce qui détonne avec ce qu'on entend sur la souffrance présumée des hpi. (Ce que tu dis également, mais je tenais à ajouter ces précisions venant de ma discipline).
    Donc si des gens me lisent et souffrent, alors qu'ils sont hpi, sachez que ça n'a rien a voir avec le hpi et que la cause de votre souffrance se trouve ailleurs.
    Aussi, ce n'est peut être pas volontaire mais le thème de la vidéo pourrait prêter à confondre le qi et la culture générale.
    La culture n'est mesuree que par une seule épreuve du test, chez l'adulte. Et on ne mesure pas la culture ni chez l'enfant ni chez le jeune enfant.
    Cependant il y a quand même des disparités de performances en fonction de la classe. Car le fait d'avoir un environnement plus riche, permet à notre cerveau d'avoir des expériences variées et donc de plus se développer sur l'ensemble des domaines mesurées.
    En ce sens je trouve que le propos sur la culture valorisée au sein de la famille pour expliquer les hpi, s'éloigne un peu du propos. Pour moi le fait d'avoir un capital culturel participe effectivement au fait d'avoir un hpi, mais plus globalement c'est le fait d'avoir de l'argent et un environnement riche qui permet plus d'expériences. Donc on développe sa culture, mais aussi son vocabulaire, son raisonnement, sa mémoire, sa perception visuelle et dans l'espace.
    Aussi des études en psychologie montrent que globalement les csp - ont des performances plus faibles de 20 points de moins de qi que les csp + et on observe surtout des différences sur les épreuves de langage, dans lesquelles les csp - sont moins bons que les csp +. Et pas sur les autres domaines mesurés.
    C'est pas une critique mais je me suis dit que cette stat pourrait t'intéresser.
    Aussi, en psychologie même si on reconnaît que la csp des parents influence hautement le qi, des études se posent la qi de la part de l'inée la dedans. Il y a de nombreuses études sur des jumeaux monozygotes et le qi, en gros on place des enfants de csp + dans familles csp - (ou l'inverse) et on observe comment se développent leur qi. Parfois des enfants de csp - placés dans des environnement de csp +, ont les mm perf que les csp +. Et d'autres études peuvent être contradictoires.
    J'ai eu l'impression que la socio avait peu de littérature sur le qi, donc a nouveau je te donne ces refs qui pourraient nourrir ta réflexion éventuellement.
    Pour finir, je suis pas vraiment d'accord avec la réflexion a la fin qui dit que le hpi peut être + pertinent lors qu'on est adulte car on a pas de bénéfices sociales vu qu'on est plus scolarisés.
    Déjà, c'est pas forcément le cas vu qu'on peut passer des tests de qi adultes dès 16 ans, et que beaucoup de gens font des études au delà de 16 ans.
    Ensuite, même si ils n'obtiennent pas d'aménagements, l'étiquette hpi reste très valorisée (a nouveau ca ne veut rien dire a part que vous avez un qi de 130 et plus ce qui appriori prédit plutôt votre réussite scolaire et salariale vu que les personnes avec des qi élèvés font des métiers de csp +), ca reste quelque chose de bcp plus facile a avaler de se dire qu'on va mal pcq on est spéciale, plutôt que parce qu'on a un autre trouble qui n'a rien a voir le hpi et qui explique nos problèmes. Dans ton cas, la dépression par exemple, ou la dyslexie dans le cas de Franck Gastambide. Il décrit très bien avoir des retards de lecture et faire des fautes d'orthographes, ce qui n'a rien à voir avec le HPI. Donc il a une dyslexie à la base (qui à l'inverse du HPI, a la même épidémiologie indépendamment de la classe sociale), et en plus de ça comme tu le dis très justement, sa mère n'a pas un bagage culturel important qui va lui permettre d'être une force sur laquelle s'appuyer scolairement.
    Je te rejoins sur le fait que le hpi est un moyen pour briller pour les bourgeois, et je rajoute qu'en plus ça n'a aucune pertinence scientifique puis que ça n'explique pas les problèmes de la personne. D'ailleurs, tu ne l'as pas dit dans ta vidéo mais le hpi est une considération typiquement française (qui s'est ensuite élargie à d'autres pays francophones mais de base ça vient bien de la france). Or en médecine, on se méfie systématiquement lorsqu'un pays est le seul a constater quelque chose médicalement. Les autres pays font également passer des tests de qi, mais n'associent pas au fait d'avoir un qi de 130, des traits de personnalités typiques et ne créent pas une mystique pour expliquer les problèmes de la personne par ce biais.
    Aussi, il faut garder en tête que les tests de qi sont avant tout des tests de dépistage, qui permettent de formuler ou non des hypothèses diagnostiques, et qui ne se résume pas à dire si on est hpi ou pas. Dans cet usage, qui est celui qui en est fait le plus souvent, ils restent pertinents et utiles

    • @wanyllechaucolat7049
      @wanyllechaucolat7049 Год назад +2

      Merci d’avoir pris le temps d’apporter ses précisions !

    • @ShaDow-zp3rl
      @ShaDow-zp3rl Год назад

      Merci pour ce commentaire très intéressant ! As-tu des médias sur lesquels tu interviens ? Ton témoignage m'évoque pas mal de questions ☺️
      La question de l'inné par exemple, j'aimerais avoir plus d'infos sur ce qu'on trouve comme conclusion, même si tu as dit qu'il y avait des résultats contradictoires.
      Je m'interroge aussi beaucoup sur la manière dont on peut/doit du coup presenter ces quelques personnes qui semblent avoir des compétences plus élevées que la normale : ces enfants qui passent leur bac a 14/15 ans, ceux qui ont des réflexions cognitives exceptionnelles (entendre là différentes de la normale), est ce qu'il existe un terme pour les définir ? J'en ai connu quelques uns et jusqu'à présent le terme HPI était un fourre tout facile mais c'est vrai que j'ai aussi eu le diagnostic et j'ai beaucoup souffert du syndrome de l'imposteur parce que je ne me suis jamais sentie surdouée "comme eux". C'est peut-être bête de vouloir tout catégoriser mais, j'ai toujours pensé que HPI ne voulait pas dire surdoué et ça me rassure de voir que je n'avais probablement pas tort.
      Pour ma part, il semblerait que le "problème" de fond soit un autisme léger. J'ai toujours pensé qu'il était léger "grâce" au HPI, que ça compensait, mais je comprends maintenant que non. En tout cas, la vidéo et ton commentaire sont plutôt rassurants et cohérents avec ce que j'ai déjà pu me faire comme idée.

    • @VilaineScientiste
      @VilaineScientiste Год назад +1

      @@ShaDow-zp3rl Dans le cas du tsa le hpi peut permettre effectivement de compenser mais c'est hyper fatiguant de compenser donc on a des risques plus important de dépression ou de troubles anxieux car le tsa est repéré plus tard ou n'est pas repéré.
      Comme tu le dis, ce n'est pas pcq tu as un hpi que tu as un tsa léger, on a aussi des personnes hpi qui ont des signes autistiques très marquées. L'autisme n'a pas a voir avec l'intelligence.
      Le terme "leger" qualifie le niveau d'aide dont la personne a besoin, mais comme je le disais dans le tsa leger on a des risques importants de depressions et de troubles anxieux donc on a finalement besoin de plus daides. Bref c'est pas toujours pertinent de préciser si c'est leger ou pas, de plus en plus de professionnels évitent de qualifier le type de tsa car des aides (sociales, financieres) peuvent être refusées à la personne finalement.

    • @gregoiresimpson4123
      @gregoiresimpson4123  Год назад

      Merci pour ton commentaire, je peux pas répondre sur tous les points. Juste je me suis rappeler que Lignier dans son histoire de la catégorie HPI, reviens un peu sur les US, et dit que c'est quelque chose de très implanté là-bas aussi. Je te copie l'extrait.
      "Il faut rappeler ici brièvement qu'en France les tests ont été
      d'emblée conçus dans l'objectif de détecter les « anormaux
      d'école », en contexte de massification des effectifs scolaires
      (compte tenu de l'obligation légale de 1882) et en relation avec
      une demande explicite de l’école (définir de façon stricte, et légi#time, la population d'enfants devant être soustraits à l’obliga#tion) ‘. Autrement dit, à ce moment, seule la psychométrie « par
      le bas » importe, qui permet d'identifier un grand nombre
      d'enfants de faible intelligence, pour les orienter vers l'éducation
      « spéciale » (spécialisée). En lien avec cet objectif prépondérant, si
      l’on trouve bien dans certains écrits de Binet quelques mots
      relatifs à des enfants appelés « surnormaux » (ceux qui obtien#nent des résultats supérieurs à la moyenne), il ne s'agit que de
      remarques incidentes et tout à fait marginales. Par ailleurs, après
      la mort de Binet en 1911, c'est l'approche psychométrique de
      l'enfance en général qui va se trouver délaissée par les psycho#logues français, et ce au moins jusqu’à la Seconde Guerre
      mondiale ?.
      Au contraire, dès le début des années 1920 (soit seulement une
      dizaine d'années après l'importation des travaux de Binet), se
      développe aux États-Unis ce qu’on peut nommer une psychomé#trie « par le haut », autrement dit un intérêt effectif (et non plus
      potentiel) de certains psychologues américains pour les enfants
      obtenant les scores les plus élevés aux épreuves d'intelligence. Les
      raisons de ce devenir différencié de la psychométrie en France et aux États-Unis sont multiples. L'existence aux États-Unis d'une
      tradition de psychologie différentielle, l'engagement de
      plusieurs importateurs des tests français dans des mouvements
      eugénistes favorables à la mise au jour des inégalités intellec-
      tuelles, et surtout le développement préalable, sur l'ensemble du
      territoire états-unien, d’une scolarisation spécialisée pour les meil-
      leurs élèves (avec les enjeux de détection que pose cette dernière)
      ont sans doute joué un rôle décisif. Quoi qu'il en soit, peu de
      temps après la Première Guerre mondiale (qui a été l’occasion
      d’un usage massif des tests outre-Atlantique °), émergeront les
      premières recherches psychologiques américaines spécifiquement
      consacrées aux gifted children (littéralement, « enfants doués »),
      désormais définis de manière psychométrique (par leur QI
      élevé) !°, Ces recherches, menées à l'initiative d’un psychologue
      américain de premier plan, Lewis Terman (1877-1956), auront
      une importante postérité. Du point de vue scientifique, un grand
      nombre de travaux portant sur les enfants à QI élevé seront
      produits à partir des années 1920, constituant peu à peu un espace
      académique spécifique aux gifted studies. Du point de vue institu-
      tionnel, la conjonction entre psychométrie « par le haut » et
      pratiques de recrutement des écoles réservées aux meilleurs élèves
      s'affirmera, conduisant au développement massif de scolarités
      auxquelles les élèves ne peuvent accéder qu'à l'issue d’un test
      psychométrique. D'après certaines évaluations, en 1992, pas.
      moins de deux millions d'élèves américains étaient scolairement
      pris en charge en tant que gifted children Par contraste, en France, ce n’est donc que beaucoup plus
      récemment et beaucoup plus timidement que la question des
      enfants à QI élevé a commencé à se poser - ne serait-ce que parmi
      les professionnels des sciences humaines ou cliniques."

    • @vba2469
      @vba2469 2 месяца назад

      Merci pour ton commentaire. Je rélèverais juste que les USA ont aussi une catégorie "gifted kids", et avec ça beaucoup de discussions sur le gifted kids burnout.

  • @Viccamisantout
    @Viccamisantout Год назад +267

    [LE HPI N’EST PAS UN DIAGNOSTIC!]
    Super vidéo, merci! Une nouvelle façon de voir ce sujet qui prend tellement (trop?) de place en ce moment.
    Seul point à redéfinir à mon sens c’est le terme « diagnostic ». Le HPI n’est pas une pathologie et donc on n’en pose pas un diagnostic. Comme dit dans d’autres commentaires, les difficultés que l’on peut ressentir « malgré » un haut quotient intellectuel, sont dus à des troubles divers et variés (troubles anxieux, TDAH, TSA, troubles de l’attachement, bipolarité, troubles de la personnalité, etc.). Le HPI est apparemment plutôt un facteur protecteur et facilitant. A écouter le podcast de Méta de choc sur l’intelligence. Et il n’y a pas plus de troubles/pathologies chez les HPI que chez les gens avec un QI plus bas apparemment.

    • @emimichan007
      @emimichan007 Год назад +24

      MERCI 🙏 La flopée de coms « J’avais un diagnostic hpi… » la preuve que la confusion règne, personne n’a compris

    • @placeadrien5566
      @placeadrien5566 Год назад +13

      @@emimichan007 J'ai été aussi diagnostiqué HPI quand j'étais petit. Aujourd'hui j'ai complètement abandonné ce diagnostic au profit de l'autisme qui a 1000 fois + de sens. Il n'en reste pas moins que j'ai bel et bien été "diagnostiqué" HPI, ne serait-ce que parce que ça a été présenté comme ça.
      Après je suis d'accord avec vous, le HPI n'est pas un diagnostic reconnu, c'est au mieux pseudoscientifique quand c'est présenté comme ça.

    • @emimichan007
      @emimichan007 Год назад +12

      @@placeadrien5566 Si le ou la praticien-ne vous l'a présenté comme un "diagnostic", alors c'est une erreur de sa part. Être hpi n'est pas un trouble... On demande à être détecté en général car il y a un mal-être, un problème, et dans d'autres cas par curiosité. On obtient un score soumis à interprétation par un-e professionnel-le, qui décrypte son fonctionnement mais c'est tout.

    • @placeadrien5566
      @placeadrien5566 Год назад +4

      @@emimichan007 Tout à fait, vous avez raison sur le fond. Cependant ce n'était pas une erreur de la part des praticien, c'était leurs croyances sincères. Sincèrement problématiques, certes, mais bon...

    • @GudRxP
      @GudRxP Год назад +30

      Bonjour, en effet ce n'est pas un diagnostic, et je suis contente que ce commentaire soit visible. Je suis psychiatre et je veux juste apporter une précision : cette appellation n'existe nulle part dans nos référentiels diagnostics (DSM 5 TR et CIM 11) et surtout ne pas oublier que les psychologues ne sont absolument pas aptes à poser des diagnostics, seuls les médecins le sont.
      La vidéo est très interessante d'un point de vue sociologique mais c'est vrai qu'il manque un point psychiatrique qui me semble nécessaire

  • @theastronaute
    @theastronaute Год назад +14

    Je n'en suis pour l'instant qu'à 14:31 de vidéo, mais je vais noter les remarques qui me viennent à l'esprit...
    Pour l'enquête statistique de Wilfried, où est-ce qu'il les a prochés ses HPI ? Il a fait passer un test à plusieurs miliers d'enfants pour pouvoir sélectionner ceux dont le QI était supérieur à 130 ? (Chose qui est difficile et coûteuse, même dans des études de psychologie).
    Sinon je ne vois pas comment il peut ne pas être biaisé...
    Évidemment que si un test coûte entre 200 et 500€, ce ne sont pas toutes les catégories socio-économiques de parents qui peuvent se permettre de les faire passer. Donc si on sélectionne uniquement les enfants déjà détectés comme étant HPI, les biais sont énormes.
    Ensuite, même si cela m'a donné de l'eczéma dès le titre, je l'évoque maintenant : le HPI n'est pas un diagnostic... ce n'est pas un trouble (il ne se situe dans aucune classification de maladies ou de troubles neuro-développementaux), alors que le terme de "diagnostic" est très connoté médicalement.
    Cela fait consensus scientifiquement : le HPI n'est pas intrinsèquement lié à des "symptômes", ce n'est pas un trouble. En sus, il n'y a aucun trouble statistiquement significativement corrélé à un QI plus élevé.
    Ce qui explique pourquoi les tests coûtent si chers (sauf cas de prise en charge dans le secteur médico-social, pour des suspicions de pathologies qui pourraient être appuyées par un test).
    Bref, j'ose espérer que cet aspect sera corrigé dans la suite de la vidéo...
    Enfin, tu ne définis nul part le terme "HPI", démarche qui me semble très bancale... en effet, le consensus scientifique opte plutôt pour une définition minimale du HPI consistant en un QI supérieur à 130.
    Mais de nombreux charlatans ou des personnes qui ne sont pas réellement formées sur le sujet ont tendance à tordre cette définition pour y faire rentrer plus ou moins ce qu'elles veulent (échec scolaire, traits autistiques, hyperactivité, traits anxio-dépressifs...).
    Ça aurait été plus honnête intellectuellement de nous dire en début de vidéo sur quelle définition tu te basais.
    Encore une fois, je n'en suis qu'au tout début de la vidéo, et j'espère que mes remarques seront simplement trop précipitées !
    Sinon je risque d'être vraiment déçue. En effet, j'aime beaucoup tes vidéos, mais je suis très renseignée sur le sujet du HPI, et j'aurais peur de me rendre compte que tu dis beaucoup de choses fallacieuses. Ce qui m'obligerait à remettre davantage en question ce que tu dis dans tes autres vidéos, sur des sujets que je ne maîtrise pas autant...
    Bref, je relance !

  • @Ddametenebra
    @Ddametenebra 11 месяцев назад +5

    C'est loin d'être une modeste contribution c'est un superbe travail de synthèse scientifique et d'analyse sociologique et de psychologie sociale de la problématique. J'ai adoré ta vidéo !

  • @EIIy
    @EIIy Год назад +8

    Merci beaucoup pour cette vidéo, très bien monté et instructive (les extraits en fond rythment et dynamisent bien la vidéo), elle a répondu à pas mal d'interrogations que j'avais et donne envie de creuser encore plus le sujet.
    C'est la première vidéo de cette chaine que je vois et elle donne vraiment envie de voir le reste.

  • @TinyLittleEnormous
    @TinyLittleEnormous Год назад +353

    Moi, j’ai été diagnostiqué hpi gamin et ça ne m’a jamais aidé. A l’âge adulte, je me suis finalement rendu compte que j’étais autiste, et là j’ai enfin compris beaucoup de chose sur moi et mon comportement. Je pense que c’est une autre options parmis tout ce qui peut cacher le diagnostic HPI.

    • @pluezilvlk8427
      @pluezilvlk8427 Год назад +12

      Ah bah j'allais le dire, merci !

    • @camilledvls970
      @camilledvls970 Год назад +23

      Pareil, l'autisme était la raison de mes galère quand j'étais gosse, j' ai été diagnostiqué HPI par un psy qui en fin de compte à diagnostiquer à tort d'autres enfants donc si ça se trouve je suis même pas HPI, mais c'est tellement bien vu HPI etc.. qu'on a pas cherché plus loin donc on a jamais cherché à m'aider on m'a juste dit c'est parce que t'es hpi ça.

    • @mariemartinet4475
      @mariemartinet4475 Год назад +1

      Pareil pour moi !

    • @alexandrevalois2903
      @alexandrevalois2903 Год назад +12

      Mec... sur internet, tout le monde est hpi, autiste, tdi, tdah, etc. C'est HYPE !

    • @itspinebro
      @itspinebro Год назад

      @@alexandrevalois2903 Internet est un super espace pour les personnes autistes, pour sociabiliser en ayant plus de contrôle sur la situation, et pour accéder facilement à des communautés qui partagent nos intérêts spéciaux. De plus, l'autisme est beaucoup discuté en ce moment, surtout dans les communautés anglophones, et de plus en plus de gens découvrent que l'autisme n'est pas que : être un garçon très nul en tout sauf un sujet super spécifique (les trains souvent) sur lequel le garçon est incollable. Les personnes autistes parlent, les langues se dénouent, l'autisme est un peu plus accepté. Donc oui des gens sortent de l'ombre et se montrent. Quand être gaucher est devenu plus acceptable, il y a eu une grande augmentation des gauchers, parce qu'on ne les forçait plus à écrire de la main droite. Ici c'est la même chose.

  • @onelife9603
    @onelife9603 Год назад +13

    Je n'écris jamais de commentaire mais là, tout simplement incroyable
    Plus que ravie d'être tombée sur cette vidéo et cette chaîne youtube
    Merci pour cette analyse plus que poussée avec des sources variées
    Hâte de regarder les autres vidéos (et les prochaines!)

  • @antoinebrandenbourger864
    @antoinebrandenbourger864 Год назад +12

    C'est de l'or ce que tu fais. Rarement je peux rester autant de temps devant une vidéo, mais comme d'hab tu m'as scotché.

  • @ludovicthiolica2079
    @ludovicthiolica2079 11 месяцев назад +2

    "Modeste contribution" ... Il est complètement fou !
    La première fois que je tombe sur une vidéo qui décortique ce sujet sous le prisme sociologique ...
    52 min ... j'ai à peine eu le temps de cligner des yeux la vidéo était déjà finie !
    Et en un battement de cils tu as agrandi ma vision ...
    Chapeau ... Priceless !

  • @domenicdelcoco1626
    @domenicdelcoco1626 11 месяцев назад +13

    Bonjour, je suis par hasard tombé sur ce sujet qui n'avait pas retenu mon attention particulièrement jusqu'ici. Pour un sujet si touffu : un grand bravo pour votre nuance, votre clarté et votre discernement. Vous réussissez à atteindre votre but : donner à votre public les moyens de penser en terme de dialectique, de toucher aux causes, caractéristiques et fonctionnalités de votre sujet et des sujets voisins de l'HPI uniquement ... l'apport en corollaire d'arguments contradictoires et de contrariétés sont très éclairants ! Un grand merci pour votre vidéo !

    • @johntitor-t2p
      @johntitor-t2p 11 месяцев назад

      un maximum de br*****te pour un minimum de contenu, c'est tout ce qu'on aime

  • @sharklowzz
    @sharklowzz Год назад +29

    Superbe video! Cependant, un point m’interroge. La surreprésentation des parents CPIS dans les cas d’enfants HPI n’est elle pas le fruit de diagnostics plus fréquents chez eux que chez les classes plus populaires ?
    Étant donné que les classes aisées sont davantage attentifs à leur santé contrairement aux classes populaires, ça ne me paraît pas délirant.

    •  Год назад +13

      C'est surtout que, même en étant attentif à la santé des enfants, les plus pauvres n'ont pas 600€ à mettre dans un diagnostic chez un neuropsy.

    • @TropLaul
      @TropLaul Год назад +5

      Je me permets de donner des pistes de réflexion là-dessus parce que c'est un sujet intéressant (en tout cas, qui m'intéresse). Ça me semble assez évident que la sur-consommation médicale des classes sup' et moyennes a un impact sur le recours au diagnostic pour les enfants de ces milieux sociaux (HPI, mais pas seulement). Cela dit, il ne faudrait pas négliger derrière aussi le fonctionnement scolaire, et considérer que le recours au diagnostic serait le produit "neutre" d'une sur-attention à soi et à sa santé chez les classes sup'.
      1) D'une part, c'est moins une attention à la santé en général qui caractérise les classes sup' qu'une attention tout particulière à la santé mentale et psychologique. Du coup, c'est pas si étonnant que ce soient ces diagnostics (qui se rattachent à ces dimensions de la santé) qui soient mobilisés par les familles de classes supérieures, dans le contexte scolaire, mais pas que (c'est aussi très visible dans les enjeux relatifs à la santé au travail).
      2) Par ailleurs, il ne faudrait pas faire des univers scolaires et médicaux des mondes séparés. Le travail de Philippe Longchamp sur les infirmières scolaires - entre autre - laisse à penser que les représentations scolaires de la santé sont plutôt bien ajustées à celles des catégories supérieures (et par corollaire, moins ajustées aux préoccupations sanitaires des classes populaires pour leurs enfants).
      3) Un des avantages du diagnostic comme ressource sociale, c'est qu'il est également ajusté à l'idée d'une naturalisation des compétences et des performances scolaires. Et je crois que c'est assez fondamental pour comprendre le recours des classes sup' à ces diagnostics. C'est un outil moins pour contrer le verdict scolaire en tant que tel, que pour contrer un certain registre de naturalisation, qui se joue pour les classes populaires. Pour les enfants de classes populaires, les difficultés scolaires sont naturalisées (selon l'idée de "dons" ou de "capacités" dont on laisse vite à penser qu'elles sont, au moins en partie, innées) sans recours à un diagnostic, et les mécanismes de violence symbolique sont probablement assez efficace pour que ce registre de naturalisation ne laisse pas de place à des tensions (en tout cas, ces tensions ne trouvent pas les ressources ou les opportunités pour venir se confronter directement au registre scolaire de la naturalisation). Dans le cas des classes supérieures, d'une part comme la vidéo le souligne, l'attention scolaire est plus vive (peut-être encore plus que l'attention sanitaire dans un premier temps) et génère plus d'angoisses sur le registre de la naturalisation qui va être appliqué aux enfants par l'institution scolaire. Le diagnostic a cela d'efficace qu'il permet de garder un contrôle sur ces registre de naturalisation, tout en s'inscrivant également dans une attention toute particulière à une dimension distinctive de la santé, sa dimension psychologique.
      Tout ça pour dire que oui, la sur-consommation médicale des classes supérieures a clairement un effet statistique sur la sur-représentation de leurs enfants dans ces diagnostics ; mais aussi que je ne suis pas certain qu'à consommation médicale égale, l'inégale représentation ne se maintiendrait pas. Le diagnostic est ajusté (parce qu'il a été ajusté comme tel) aux préoccupation des classes supérieures, il n'est donc pas étonnant qu'elles le mobilisent, et que s'il ne produisait aucun effet symbolique et socialement classant, il ne serait pas mobilisé.

    • @HubertPetremann-oy6th
      @HubertPetremann-oy6th 11 месяцев назад

      Chez les famille riche si l enfant a un problème , il le feront passer chez tout les psy j usqu a se que le psy leurs apporte un diagnostique qui leurs convient

    • @claudebisson113
      @claudebisson113 10 месяцев назад

      Le moment où ça devient pernicieux, c'est quand c'est les lycée type prepa/école de bourgeoise utilise les tests de QI pour éliminér les bourgeois qui ferait baisser leur élitisme. C'est grâce a un diagnostic HP que j'ai pu faire des études supérieures (Littéralement, le lycée faisait passer des tests a tous les bourgeois, et cyniquement pas pour repérer les hpi, mais pour éliminer les élèves faibles et garantir leur taux de réussite)
      Je ne suis pas d'accord avec cette analyse rempli de biais cognitif...
      J'ai croisé des profils HPI au sein de tous les corps de métiers y compris chez les prolétaires.
      Mais le prolétaires doit remplir le frigo, il auras jamais l'argent ou l'envie d'envoyer son enfant chez le psy.
      C'est une manière de fonctionner, mais faut en aucun cas le voir comme un don de classe social ou une malédiction l'inadaptation. En tout cas c'est clairement pas un handicap.
      Ya un truc que les gens ne comprennent pas : c'est 1 personne sur 30 environs ce qui en effet est un héritage génétique de notre fonctionnement clanique.
      Bizarrement, c'est a partir de ce nombre que dans les société, un sage/scribe/intellectuel a temp plein devient nessecaire au groupe. Et on peut le voir par IRM a partir de 7 ans, age a laquelle le hpi se développe (il a y un lien avec le fait que ce soit l'âge de séparation avec les parent?)

  • @louhautdavid6451
    @louhautdavid6451 11 месяцев назад +21

    Bravo pour ces analyses qui me semblent très pertinentes. Je ne suis pas HPI mais j'ai souvent ressenti le fameux décalage associé au diagnostic. Il ne m'a pas fallu bien longtemps pour comprendre qu'il était principalement lié à mon métissage. Un parent appartenant à un milieu où la Culture compte, et un autre au monde paysan, où on cultivait surtout la terre. Cette double origine m'a en fin de compte permis de communiquer aisément un peu partout, sans appartenir pleinement à aucun milieu. J'ai peu d'amis. Le plus aisé peut skier au Japon et le plus pauvre vit du RSA. Ils ne se connaissent pas. J'ai été journaliste quelques années et cela m'a permis de constater que des gens m'ont intéressé à tous les échelons de la société (au sens macronien) et à part égale. Cette expérience m'a aussi permis de comprendre à quel point les modes de communication et de reconnaissance pouvaient consolider les tissus de relations et créer des plafonds de verre. Il est en effet très difficile de franchir les barrières sociales qui mènent à ce qu'on perçoit comme une élite, mais je parie que la difficulté serait la même pour qui voudrait aller du sommet à la base. Bien entendu, à moins d'être dégouté de la société de consommation, on ne chute socialement qu'en dépit de sa volonté. Quant à moi, je navigue entre deux eaux. J'ai la chance de pouvoir partager des choses fortes dans des milieux très différents mais sans pouvoir vraiment tout dire, ou plutôt tout faire vraiment comprendre, nulle part. On ne peut pas tout avoir et je me sens personnellement privilégié à défaut de l'être socialement.

    • @erendisdenumenor352
      @erendisdenumenor352 11 месяцев назад +1

      Pour information, les éléments de cette vidéo sont malheureusement très discutables ; cf la vidéo de la chaine "intensément podcast", spécialisée dans le sujet, intitulée "HPI=BOURGEOIS. Quand la sociologie CONFOND corrélation et causalité" (youtube ne fait pas apparaitre mon commentaire si je mets le lien.

    • @louhautdavid6451
      @louhautdavid6451 11 месяцев назад

      @@erendisdenumenor352 Merci. Je vais la regarder

    • @louhautdavid6451
      @louhautdavid6451 11 месяцев назад +1

      ​@@erendisdenumenor352Merci pour l'info. La vidéo propose en effet un argumentaire qui me semble cohérent et plus étayé. Je maintiens qu'il y a bien des plafonds de verre et je pense toujours qu'il existe un déterminisme social, mais c'est un autre sujet.

  • @FateMadlaine
    @FateMadlaine Год назад +29

    Le taux de diagnostic concerne les gens qui peuvent se le payer, d'où l'importance de classes moyennes et de bourgeois dans les chiffres.
    Ton analyse est très intellectuelle et ne prends pas beaucoup en compte les émotions qui sont aussi importantes dans la compréhension des HPI.

    • @FateMadlaine
      @FateMadlaine Год назад +2

      Bidon non, au service des bourgeois oui, ils savent accaparer les ressources et l'intellect en est une. Les émotions aussi, mais ça c'est pas trop leur truc.

    • @isabellebertozzi2263
      @isabellebertozzi2263 Год назад +7

      La seule corrélation trouvée entre hpi et émotions : le plus haut niveau d'anxiété...mais aussi une plus grande capacité à la réguler. (Voir les travaux de N. Gauvrit, C. Cuche etc. )... Et quand on découvre cette vidéo sous angle sociologique, l'anxiété semble assez logique (attentes lourdes des parents entre autres). La dysrégulation émotionnelle et certains types d'émotivité voire d'hypersensibilité, sont des problématiques non corrélées au hpi (corrélations illusoires).

    • @arekishi6364
      @arekishi6364 11 месяцев назад +2

      @@isabellebertozzi2263 Je sais pas d'où ça venait, ni si ça a été discrédité depuis, j'étais moi-même enfant quand on m'a servi tout le discours, mais n'y a t-il pas également une question d'empathie qui est censée faire partie du "package"? De plus, les types d'émotivités que vous mentionnez étaient aussi clairement considérées comme corrélées au hpi à l'époque, en tout cas c'est également comme ça qu'on me l'avait "vendu": les personnes empathiques comme étant très souvent hpi et vice versae.
      Après je suis près à croire que ce n'ait été qu'une stratégie pour valoriser les hpi et que les pro-hpi (ou certains tout du moins) aient changé leur fusil d'épaule...

    • @Sonizorious
      @Sonizorious 11 месяцев назад

      Le blingbling en France , une catastrophe ! Et la série dénoncée ici, encore plus ! Les tests, une véritable arnaque !
      J'ai lu ici qu'on devient hpi.......non mais sérieusement ! Cet état peu importe le nom que l'on lui donne, est lié au fonctionnement du cerveau !
      Donc c'est du berceau à la tombe ( sauf trauma crânien pouvant modifier le fonctionnement de ce dernier) !
      L’inintelligence et la connaissance sont deux choses différentes ! On peut mettre un sombre crétin pendant 10 000 ans à l'école, il restera crétin !
      L'inventeur du sous marin était illettré !
      Pour les tests , un petit exemple historique : tout le monde connait l'expression ( il te manque une case! ) . Mais connaissez vous son origine ?
      Et bien , à une époque un "scientifique" avait développé une méthode pour quantifier l’intellect d'un individu; en traçant des lignes sur le crane tels
      les méridiens et les longitudes sur un globe, en partant de points précis! Évidement, en fonction de la morphologie, on obtenait plus ou moins de cases (carrés ) !
      Continuez donc tous à faire confiance aux "spécialistes", à ceux qui "savent" ! Dans le même style, je vous recommande un super film: le discourt d'un roi !
      Comme le dit l' adage, l'habit ne fait pas le moine !
      Il y a beaucoup d'ouvrages sur le sujet, et il me semble que n'importe quel individu peu comprendre la chose suivante:
      Si l'on est concerné que par un ou deux traits d'identification, il est extrêmement peu probable d'être concerné !
      En revanche si l'on coche toutes les cases ou que l'on s'approche de cela......
      Pour finir , s'exposer comme tel (hormis avec les autres de son espèce), est une très mauvaise idée !!!!!
      Donc pour ceux qui s'imaginent qu'afficher le "HPI" est "cool"! Vous allez avoir le temps d'y repenser , surtout si vous êtes un normi !
      Vivre HPI" (je reprends la dénomination.....) , n'a en vérité pas grand chose d'agréable pour ne pas dire autre chose !

  • @ailleurd
    @ailleurd 11 месяцев назад +9

    Je suis BPI et je l'etais durant mon enfance et adolescence.
    C'est beaucoup de souffrance sans doute autant que les HPI, peut-être même plus.
    Être BPI c'est aussi connaître l'humiliation, le rejet, l'exclusion, la fatalité d'un avenir san futur ou l'inverse, c'est être non seulement incompris mais aussi d'être compris, sans une branche à s'aggiper ou à se rattraper. C'est celui au fond de la classe qui écrit sur son bureau ou qui rêve ou qui dec****. C'est aussi celui qui ne fait pas vraiment les devoirs ou alors au derniers moment.
    C'est celui qui reçoit des gifles parfois suffisamment violente pour que je saigne, suffisamment violente que reçu en pleine face. Celui qui redouble régulièrement, et qui voit les autres passés avec une forme de deprecation de lui-même, de honte vis-à-vis de ma mère...je suis un idiot, un branleur, je ne connaîtrais jamais une reconnaissance, une connaissance du monde.
    C'est celui qui a de mauvaise fréquentation, qui est accusé de vol sur le seul motif que je suis un cassoce qui a pour ami d'autre cassoce.
    Pourtant j'aurais aimé savoir joué au piano, mais bon . J'aimais les libraries, les livres,..un peu de tout au hazard, j'aimais écrire, j'aimais dessiné, la moins cher des activités, j'étais passionné par les échecs et le rugby...
    Bref..

    • @KVanRoy
      @KVanRoy 11 месяцев назад +1

      Qu’est ce que « BPI »?

    • @ailleurd
      @ailleurd 11 месяцев назад +1

      @@KVanRoy
      Bas Potentiel Intellectuel.
      L'école est aussi un lieu de souffrance, de tolérance à la violence physique et psychique des pédagogues,. Je me rappelle encore de ce prof d'EPS qui a visé mes parties génitales avec un ballon de handball.
      La réaction a été d' être ce rôle que l'on m'a donné de jouer, en l'integrant en moi....je suis bien celui-là que l'on rejette.
      Alors j'ai quitté l'ecole, en rêvant sur la cours grise du collège.
      J'ai finit par créer mon monde intérieur en parallèle de L'école, avec les moyens du bord...
      Cette violence est celle de la méritocratie.
      Chaque enfant à besoin de reconnaissance, quand bien même elles ou ils ne correspondent pas aux normes éducatives de L'école.
      On appelle ça de l'empathie.

    • @Fany-zq9tv
      @Fany-zq9tv 11 месяцев назад +2

      @@KVanRoy Bibliothèque publique d'information.

    • @Junecakie
      @Junecakie 10 месяцев назад

      retardé mais pas trop genre les gens bon pour l'usine et rien d'autre@@KVanRoy

    • @july2.036
      @july2.036 10 месяцев назад +2

      Je perçois la souffrance dans ce témoignage, et de ce qui est dit, la société ne s'adaptera probablement pas à toi... Certes pour t'intégrer il te faudra sûrement redoubler d'efforts, c'est bien dommage d'en arriver à dire ces mots, mais il le faut malheureusement. Si je peux te donner un conseil, entoure toi de personnes bienveillantes et qui te comprennes, trouve un domaine dans lequel tu t'épanouie et ne baisse surtout pas les bras. Tu veux jouer du piano ? Vas-y, fonce ! Certes la progression ne sera peut-être pas exponentielle, mais crois en toi ! La fameuse phrase "si tu veux tu peux" n'est pas fausse en soit, il y a juste un paramètre qui changera, c'est le temps que t'y passeras. Et le jour ou tu auras réussi dans un domaine qui te paraissais avant inaccessible, tu auras eut la patience, la détermination d'y parvenir. Tu pourras être fière de toi et te dire que malgré les difficultés, tu auras laissé place à une victoire. Et au-delà de vouloir montrer que tu es arrivé au niveau des autres, tu pourras regarder ton passé et lui dire droit dans les yeux: "Regarde ce que j'ai accompli !!!" Et enfin dernier petit conseil afin que le commentaire ne soit pas trop long, ne tombe pas dans le piège de te comparer aux autres. Bref, j'ai encore trop de choses à dire mais l'écrit n'est pas le meilleure moyen d'expression pour l'abondance à moins d'un projet de livre. Enfin, je te souhaite une très bonne continuation !!!
      PS: J'apporterais en conclusion que le problème n'est pas tant d'être BPI, HPI, noir de peau ou encore que sais-je, c'est d'être dans un environnement qui nous "discrimine" et je vais quand même essayer de prendre le mot avec des pincettes.

  • @lanoche2470
    @lanoche2470 10 месяцев назад +1

    Un des paramètres à prendre en compte dans la différence de classe sociale des parents est aussi le prix des tests pour connaître si son enfant est HPI. Lorsque, en 2011, j'ai sauté la classe de grande section car je savais déjà lire et écrire, les institutrices avaient proposé à mes parents un test de QI. Mes parents ont refusé car le prix était bien trop élevé.
    Dans ma situation (qui n'est absolument pas représentative de toutes les autres situations), je suis un potentiel HPI qui n'a pas été "détecté" et qui n'a donc pas pu être sondé pour l'enquête de Wilfired Lignier.

  • @maudelauwens9708
    @maudelauwens9708 Год назад +27

    Cette vidéo est incroyable! Je viens de découvrir ta chaîne et c’est clairement la première fois que je trouve du contenu aussi qualitatif, qui me tient en haleine toute la vidéo et en prime qui mobilise la sociologie. Bref, que du bonheur, merci!

    • @ljoffrey
      @ljoffrey 11 месяцев назад +2

      Je découvre également cette publication grâce à l’algorithme! Je plussoie votre commentaire. Il s’agit d’un vrai travail d’enquête, structuré, illustré et présenté avec talent!

    • @Bloodysugar
      @Bloodysugar 11 месяцев назад

      LOL XD
      S'il y avait eu un minimum de recherche sur le sujet au lieu de colporter les délires d'un sociologue validiste les conclusions auraient pris une toute autre tournure. Parce qu'à la première question qu'on doit se poser, à savoir "il y a t'il une réalité neurophysiologique au haut potentiel intellectuel ?" la réponse étant oui selon le consensus neuro-scientifique, tout le reste se casse la gueule.
      Une bonne écriture et un bon montage ne font pas une bonne recherche.

  • @limtus4839
    @limtus4839 Год назад +68

    Merci pour le traitement de ce sujet, c'est vraiment quelque chose dont peu de personnes ont conscience, le traitement sociologique est réellement majeur. Aussi il y a un second aspect sur lequel il faudrait se pencher, à savoir la relation entre diag hpi et autisme/tdah, et en quoi par conséquent le diag hpi est basé sur des raisons quelque peu fictives, et cache parfois l'autisme ou les troubles de l'attention de certaines personnes qui ne sont donc pas abordés. On penche plus vers la psycho dans ce domaine-ci, mais je pense que ca reste complémentaire

    • @julien9470
      @julien9470 Год назад +2

      100% d'accord avec ça.

    • @itspinebro
      @itspinebro Год назад +7

      C'est pour ça que j'ai cliqué, et je suis un peu déçue que ça n'aie pas été traité.

    • @emiliexiongmao
      @emiliexiongmao Год назад +1

      @@itspinebro idem !

    • @KVanRoy
      @KVanRoy 11 месяцев назад +1

      Bonjour, Il n'y a pas de lien "scientifique" entre le HPI et le TSA ou le TDAH. Il peut y avoir 2 raisons expliquant la confusion dans l'esprit du grand public: 1) Avec les livres de Siaud Facchin (trop intelligent pour être heureux, Petit colin (je pense trop), Monique de Kermadec (la souffrance du surdoué), Carlos Tinoco (intelligent, trop intelligent) ainsi que des psy ou psychanalystes peu scientifiques (R Hasan avec son HPE) ou des Utubeurs mal informés, le HPI a été pathologisé alors qu'aucune étude ou méta analyse scientifique sérieuse dans le monde (l'intelligence est étudiée depuis plus d'un siecle partout dans le monde) ne démontre un quelconque lien entre haute intelligence et soucis particuliers. Les études montrent, qu'en général, et sans trouble psychopathologique particulier comme les TND, les personnes avec HPI réussirent mieux leurs études, ont un meilleur diplôme, un meilleur niveau de revenu, cadre de vie et vivent plus longtemps en bonne santé (voir par exemple étude www.bmj.com/content/357/bmj.j2708 ou conférences sur Utube de Franck Ramus et Nicolas Gauvrit). En psychologie scientifique et en médecine en général, on ne parle de "diagnostique" que lorsqu'il y a "pathologie". Pour le HPI, on parle d'"identification" (par des tests psychométriques), le fait d'être intelligent n'étant pas une maladie...Dans les fausses rumeurs concernant les personnes intelligentes (HPI) se trouvent le sentiment de décalage, des problèmes de socialisation, des pensées incessantes, une très grande intolérance à l'injustice, une propension à être très perfectionniste, une hypersensibilité, etc... etc...Pourquoi? car les psy et pseudo psy ayant écrit leurs livres, parfois podcasteuses de surcroit, n'ont pas été voir ce que la recherche scientifique dit, basé sur de grandes cohortes de HPI étudiés depuis longtemps: elles se basent sur leur propre expérience clinique et sur les dires de certains psy comme JC Terrassier, dont le but était de permettre la prise en compte des élèves HPI par le ministère en pathologisant les élèves HPI: Il y a donc un biais d'échantillonnage dans la population clinique des auteurs, tout simplement car si on consulte un psychologue, c'est généralement que quelque chose ne va pas bien...Alors oui, on peut bien sur avoir de hautes capacités intellectuelles et avoir un trouble Neuro-psychopathologique (comme le TSA ou le TDAH, les troubles des apprentissages,..) un trouble psychopathologique comme une dépression, de l'anxiété, un trouble de la personnalité borderline, un trouble de stress Post traumatique. Il est bien évident que tout enfant vivant dans de mauvaises conditions de parentalité (violence, carences affectives, abus sexuels, pauvreté, guerres etc..) aura plus de chance d'aller mal qu'un enfant choyé dans un pays en paix. 2) La deuxieme raison est liée au fait que certains comportement d'enfants HPI peut ressembler - si on est pas suffisamment formé- à certains comportements/ symptômes d'enfants TDAH ou TSA; par exemple: un enfant HPI qui lève la main immédiatement quand un professeur pose une question car il connait la réponse peut être confondu avec un enfant TDAH qui agit avec impulsivité; un enfant HPI en train de lire un livre dans la cours de l'école alors que ses copains jouent au foot peut être confondu avec un enfant autiste qui s'isole et ne sait pas comment socialiser. Si l'on ne connait pas très bien scientifiquement , et c'est souvent malheureusement le cas en France, l'étiologie, la semiologie et comment réaliser un diagnostique differentiel des Troubles du neuro-developpement, le risque de mauvais diagnostique est très élevé et l'on constate malheureusement beaucoup d'errances thérapeutiques faute de formation des professionnels de santé.. Denier point, coté prévalence (chance ou probabilité de en %), aucune différence entre celle des HPI avec autisme ou TDAH et celles des non HPI avec autisme / TDAH. Espérant avoir répondu à votre question, sur le coté "psycho".

    • @lucietrellu2110
      @lucietrellu2110 11 месяцев назад

      carrément

  • @paulinea4155
    @paulinea4155 Год назад +12

    Merci pour ton travail et cette video qui aborde la question du HPI au travers du point de vue de la sociologie. Je me permets une petite precision : le HPI n'est pas un diagnostic mais un terme posé sur le niveau cognitif de la personne lorsque son QI total est supérieur à 130. Le fait d'avoir un HPI n'exclu effectivement pas d'aller bien ou au contraire d'avoir une dépression ou des troubles anxieux par ex (qui sont eux des diagnostics en santé mentale)

  • @imenksontini9608
    @imenksontini9608 11 месяцев назад +1

    aucune longueur, aucune lourdeur, merci pour cette analyse très enrichissante. Je découvre ta chaîne avec cette vidéo, j'avoue être conquise car c'est très bien structuré et argumenté et la sociologie apporte beaucoup de faits explicatifs qui permettent de mieux saisir les enjeux autour de la question des "HPI". Je me suis toujours interrogée sur cela d'ailleurs. Merci pour cette vision que tu partages, qui m'a permis d'y voir un peu plus clair.

  • @mryftne6316
    @mryftne6316 3 месяца назад +4

    J’ai eu une diagnostique de TDAH à 11 ans. A 20 ans j’étais nouvelle dans une ville et je testais des options en terme de psychologue. Je dévoile pas toujours mon diag au premier rapport pour « vérifier » un peu les psy..3 sur 7 mon dit « vous devez être HPI », ça souligne pour moi un certain effacement des neuro-atypique au profits d’un diagnostique qui ne sert a rien

  • @lumosnox133
    @lumosnox133 Год назад +50

    Un élément que, je crois, tu n'abordes pas : le "diagnostic" de HPI est effectivement valorisant, et c'est la raison pour laquelle la plupart du temps, ce diag en cache un autre, qui est, lui, moins valorisé : TDAH, TSA, TAG, etc. Et là, j'ai pas les chiffres en tête, mais je suis à peu près sûre que les statistiques se tournent moins du côté de la classe sociale. Ceci-dit, c'est forcément aussi le cas, car ce sont des diagnostics qui sont ou bien très longs à obtenir, ou bien assez chers. Mais ce sont des diagnostics qui, eux, aident à avoir des aménagements utiles.

    • @evanae1995
      @evanae1995 Год назад +15

      Et ça, les parents aussi le préfère. Beaucoup de parents ne veulent pas que leur enfant soit autiste ou TDAH, laissant leur enfants dans une errance de dizaines d’années. Honteux cette valorisation au péril de la santé de leur propre enfant.

    • @paulinedarles2050
      @paulinedarles2050 Год назад +3

      Moi j'ai une toute autre vision du phénomène.
      La douance existe bien, c'est une différence de conscience donnant lieu à une intelligence et perception du monde différente.
      Les gens mélangent tout, douance, TDAH, depression, troubles psy etc...
      La douance ne donne pas de TDAH....
      La dépression ou tout autre trouble est un diagnostic "à part" de la douance.
      Une lucidité accrue engendrée par un niveau de conscience élevé, le décalage ressenti ou la sensation de percevoir le monde différemment peuvent accroitre une dépression.
      Il est possible d'être concerné par la douance et d'autre part dépressif suite à des raisons sans rapport.
      Tu peux être concerné par la douance et développer une phobie ou un comportement inadapté suite à un traumatisme, comme tout humain.
      J'ai l'impression que les gens sont jaloux ou surpris de dévouvrir qu'on est pas "tous pareils". Oh quelle déception... 😪
      On ne nait pas tous avec les mêmes cartes : richesse, beauté, conscience, potentiel, aptitudes innées, santé, génétique, temps à vivre, famille...
      L'accepter serait un signe de maturité intellectuelle ou "sagesse" de la part des gens.
      Bien au delà du HPI : des gens naissent avec "plus" que toi ou que moi, d'autres avec "moins" et c'est la vie.
      Que chacun se préoccupe de lui au lieu d'envier son voisin et de vouloir lui destituer ses qualités.
      Un homme / Une femme est né bourgeois? Tant mieux pour lui, si il n'exploite pas la misère des gens, où est le problème?
      Une femme est belle? Lui est plus intelligent ou te semble plus brillant? Tant mieux pour cette personne!

    • @marjeanhel7434
      @marjeanhel7434 Год назад +3

      Je suis d’accord! Et oui les tests de QI sont chers, mais principalement tout ce qui est diagnostic relève d’une prise en charge du moins avoir une demande et un motif précis pour y accéder. De plus, les classes populaires ne sont pas « sensibilisées » à aller voir des professionnels. On sait que cela n’est pas donné à tout le monde que de pouvoir s’intéresser à la psychologie et y recourir, c’est surtout accessible aux classes hautes voire moyennes. D’autres part la notion d’intelligence est encore « floue » et les tests se basent sur des aptitudes scolaires, et un haut QI ne veut pas forcément dire être très intelligent.

    • @KVanRoy
      @KVanRoy 11 месяцев назад +2

      @@marjeanhel7434 Il y a de nombreux cas ou l'identification du HPI" d'un élève est faite par la psychologue scolaire, donc gratuitement, suite à un soucis constaté par la maitresse (il/elle rêve, il/elle s'ennuie et perturbe la classe, il/elle ceci ou cela).Si l'enfant, HPI ou pas, n'a pas de soucis particulier, et c'est la majorité des cas, il n'y aura pas de test d'identification et cela n'empêchera pas l'élève, en moyenne, de mieux réussir sa scolarité s'il est HPI sans trouble particulier et dans un environnement non défavorable (conditions de vie et d'études correctes, pas de maltraitance ni d'influencé négative de son milieu). La notion d'intelligence, identifiée par le test de QI n'est pas floue. Le test ne peut identifier tous les aspects de la personnes et notamment ses capacités (artistiques, sociales,...) mais il permet de façon fiable de définir les grandes caractéristiques de l'intelligence définie par la capacité à résoudre des problèmes et faire preuve d'adaptation. En psychologie cognitive, il est établi que certaines caractéristiques permettent de faire un lien avec ces capacités: la compréhension verbale et la capacité de manier des concepts théoriques, le raisonnement perceptif ou capacité à raisonner dans l'espace, de résoudre des problèmes mathématiques, la mémoire de travail ou capacité à maintenir en mémoire des informations pour les traiter et la vitesse d'exécution. Alors oui, les tests de QI prédisent les capacités à réussir scolairement mais ce n'est pas parce que le test se calque sur les capacités à réussir scolairement, c'est plutôt l'inverse. Enfin, quelle définition de l'intelligence donnez vous pour dire qu'un haut QI ne veut pas forcement dire très intelligent? Si intelligent pour vous est lié à la capacité d'être empathique ou artiste alors oui, vous avez raison. Mais être empathique est il une capacité cognitive ou un trait de caractère selon vous? Etre doué dans un art est elle une capacité innée ou est elle apprise et renforcée grâce à l'attrait de la discipline selon vous?

    • @meleabrysarkaiel9129
      @meleabrysarkaiel9129 11 месяцев назад +1

      @@KVanRoy Une psychologue scolaire a fait passer le WAIS 4 à mon fils (retard significatif de langage, difficultés relationnelles, de concentration et d’attention, difficultés graphiques, et j’en passe - 4 ans plus tard, ces difficultés sont toujours bien présentes malgré le fait qu’il ait redoublé d’efforts pour les compenser), elle a bien noté la présence d’un décalage (en dessous) dans ses capacités par rapport à la moyenne type des enfants de son âge, mais a estimé que ce n’était pas suffisant pour envisager un diagnostic de quoi que ce soit. Je n’ai jamais reçu les résultats du test (juste un papier « circulez, y a rien à voir ») et je ne peux rien donner aux autres professionnels qui l’encadrent aujourd’hui. J’avais entendu dire (et je précise ici que je ne sais pas réellement quel crédit on peut accorder à ces propos) que les psychologues scolaires atterrissaient là faute de diplôme… Celle que j’avais vue était visiblement plus que limite et semblait considérer que le problème venait de moi…
      Difficile de faire entièrement confiance dans ces conditions.

  • @olympehortense8971
    @olympehortense8971 Год назад +64

    HPI, ce n'est pas un "diagnostic", c'est une détection. Être HPI n'est pas un trouble. C'est une caractéristique, une particularité comme être grand ou courir vite. Pas une maladie.

    • @eli7545
      @eli7545 Год назад +3

      C'est ce qui est dit dans la vidéo 👍

    • @olympehortense8971
      @olympehortense8971 11 месяцев назад +9

      @@eli7545 Sur le fond oui. Mais il emploie systématiquement le mot "diagnostic" et je pense que le vocabulaire a son importance dans ce cas.

    • @olympehortense8971
      @olympehortense8971 11 месяцев назад +4

      @@eli7545 On ne dit pas "j'ai été diagnostiqué plus grand que la moyenne", par exemple.

    • @chrisdelaplante5515
      @chrisdelaplante5515 11 месяцев назад +10

      Hpi c'est du pipo, autour de moi chaque personne qui a des problèmes est diagnotisquée HPI, y'a que des HPI autour de moi.

    • @johnnibaz6883
      @johnnibaz6883 11 месяцев назад +3

      Sauf que c'est ni une caractéristique ni une particularité, c'est du bullshit

  • @ashleyr6428
    @ashleyr6428 Год назад +141

    La hype est maximale
    Édit: on s'est régalé

    • @mariolozachary1200
      @mariolozachary1200 Год назад

      Tellement

    • @pikatchoumm_120
      @pikatchoumm_120 Год назад +5

      Comment tu réponds il y a deux jours alors que la vidéo est sortie il y a une heure?

    • @mariolozachary1200
      @mariolozachary1200 Год назад +4

      @@pikatchoumm_120 le talent

    • @chatchat2260
      @chatchat2260 Год назад

      @@pikatchoumm_120 Il y a des accès anticipés à toutes les vidéos sur toutes les chaînes RUclips, quand tu deviens adhérent (c'est payant).

    • @cyrano-de-bergerac19
      @cyrano-de-bergerac19 11 месяцев назад

      @@pikatchoumm_120 t'es pas HPI, tu peux pas comprendre.

  • @jeanniebadiane661
    @jeanniebadiane661 Месяц назад

    Mais tellement efficace cette vidéo et complète, la manière dont tu déroules tes points est archi intéressante, c'est sourcé mais aussi basé à partir de ton expérience bref d'une QUALITE ! Aussi, c'est la première vidéo que je regarde et juste un plaisir d'avoir le nom des extraits (films, séries, émissions) que tu utilises bref génial

  • @lumiopteryx6905
    @lumiopteryx6905 11 месяцев назад +2

    Le titre de la vidéo me faisait redouter de cliquer dessus, je craignais de trouver un simple coup de gueule. Je découvre une vidéo d'une grande finesse et un travail très complet. Pour ma part venant de la psycho, j'avais largement en tête cette partie de la question mais pas celle de la sociologie. De façon similaire, j'ai été dans une situation de questionnement identitaire comparable à ce que tu décris mais sur un thème différent.
    J'ai trouvé que le mélange organisé entre ta perspective personnelle et la présentation de travaux sociologiques bien mené et équilibré. La construction déroulant d'abord ce qui est attribué au HPI avant de venir la contredire est bien pensée, je suppose qu'il y avait le but d'y aller en douceur sur un sujet qui peut cliver pas mal de monde très vite.
    Mes deux psycho-centimes si ça intéresse quelqu'un : pour moi une des plus grandes frustrations sur le sujet du HPI, c'est que ça contribue à une méconnaissance et à un mésusage du QI. Les tests ne sont pas censés être résumés à un score, ils servent à repérer l'utilisation des différentes ressources cognitives d'une personne afin de mieux comprendre son fonctionnement. Le QI est un score moyen, il résume 4 ou 5 sous-scores (selon le test passé), eux-mêmes résumant des performances à différentes épreuves. Et plus on est jeune, plus ces résultats sont susceptibles de changer au cours du temps. Parler du QI comme d'une entité fixe et unique, ça manque de sens et ça traduit surtout à mon avis un décalage entre l'impression de la plupart des gens de comprendre ce qu'est le QI et sa connaissance réelle.
    C'est fastidieux un test de QI, surtout pour un jeune enfant. Démarrer avec une préconception que le test va servir à lui dire s'il est intelligent ou bête (ce qui veut surtout dire est-ce qu'il va décevoir son/ses parents ou non), c'est compliqué. C'est du stress pour rien et ça oriente l'attention et le comportement des enfants sur tout autre chose que sur la compréhension de ce qui va pouvoir les aider. Et c'est vrai que le test se dirige vers un nombre faible ou vers un nombre élevé.

  • @petitpaquetkantique4518
    @petitpaquetkantique4518 Год назад +87

    Salut!
    J'aimerais faire part de mon témoignage sur le sujet, et apporter un complément sur l'autisme.
    Déjà, je salue la qualité de ta vidéo, comme d'habitude.
    Ensuite, j'en viens au vif du sujet. J'ai eu des soucis étant jeune (CM1), on s'est posés la question de l'autisme, puis j'ai eu un diag (en hôpital!) de "HPI". Un truc clochait, car ce diag ne donnait rien de concret, et était totalement plastique. J'entends par là qu'il n'explique rien de spécifique, et que c'est une "poubelle" dans laquelle on met tout ce qui est "bizarre mais pas trop" psychologiquement.
    Mon état se dégradant, j'ai été voir des psychiatres, et après 2 ans, et une errance thérapeutique, j'ai obtenu un diagnostic d'autisme (en 3e). Je suis maintenant en L2.
    Analyse: ce que je retiens de ce qui m'est arrivé est que le "diag HPI" est un fourre-tout, dans lequel on place des situations très diverses, et parfois même contradictoires. Cela est d'autant plus risqué que ça empêche une prise en charge correcte (comme dans mon cas). Je pense donc qu'il y a comme tu l'évoques un effet de "déphasage sociologique" qui peut jouer dans le sentiment d'incompréhension, et un "déphasage psychologique", qui peut s'ajouter au précédent.
    Dans mon cas, le décalage n'est pas sociologique (ou alors peu) mais psychologique. l'autisme me donne une cécité sociale, des difficultés à entretenir des relations, et à gérer/ordonner ses pensées.
    Le diag HPI a bloqué une prise en charge efficiente, et je suis sûr de ne pas être seul dans mon cas. D'autant plus que l'autisme (avec ou sans déficience) est mal et moins médiatisé, alors qu'il a des bases scientifiques très sûres, contrairement au lien rapide entre "intelligence supérieure--> décalage social".
    Conclusion: sur le plan psy, il a sûrement des effets néfastes sur la santé de patients dus à la "surinterprétation" d'un diag HPI.
    Merci encore pour ton contenu, et en espérant avoir été clair.
    La bise, tata Monique.

    • @jadzabel
      @jadzabel Год назад +10

      J'allais justement faire plus ou moins le même commentaire !
      J'ai été orientée vers des psys (en CMPP soit la version pédiatrique du Centre Medico-Psycho) dès ma première année de maternelle puis de très nombreuses fois ensuite sans que ça ne donne vraiment de réponse ou de résultats très probants... Puis vers l'adolescence quand il a été question de faire sauter une deuxième classe à ma petite sœur on a orienté mes parents vers une psy en libérale qui contre une bonne centaine d'euros nous a fait passé des tests de QI et de personnalité et nous a étiquetées toutes les deux "enfants intellectuellement précoces" en plus d'un compte rendu façon texte à trou plus psychanalytique que psy (du genre que notre vie intra-utérine a été heureuse, youpi)... Un premier diag après des années d'errances et entre deux dépressions mais qui ne m'a jamais parlé... Malgré les recherches que mes parents ont faites sur ce pseudo diag je n'y ai pas reconnu les difficultés (même si tout à été conçu pour maximiser l'effet barnum dans leur construction fumeuse😂) j'ai décliné avec horreur la proposition de mes parents d'un internat dans une école spéciale "précoce" (j'en frissonne encore rien que d'y repenser) et j'ai continué à galérer...
      Il a fallu que atteindre la trentaine pour que je sois finalement diag TSA (autiste donc), que je me reconnaisse enfin et trouve une sorte de mode d'emploi qui m'a permis de comprendre beaucoup de mes difficultés et d'enfin sortir de l'impasse et progresser réellement sur mes difficultés... Et la RQTH que j'ai fini par obtenir m'a permis d'obtenir l'autorisation de travailler moins pour gagner moins 😂 soit enfin baisser mon temps de travail pour réussir à garder mon emploi non qualifié...

    • @petitpaquetkantique4518
      @petitpaquetkantique4518 Год назад +2

      @@jadzabel merci de ton témoignage! j'espère le mieux pour toi à l'avenir.

    • @Cynthia-vm3ee
      @Cynthia-vm3ee Год назад +5

      J'aurai tendance à dire que vous avez été pris en charge par des médecins pas très compétent qui ont trouvé un solution de facilité pour se débarrasser du problème que vous représentiez. HPI ne doit pas être un fourre-tout. C'est seulement le constat de capacités intellectuelles supérieures à un certain seuil. Mais en soi, ça n'explique rien et ce n'est pas une finalité.

    • @Shade-Spark
      @Shade-Spark 11 месяцев назад

      Tout petit détail dautiste à autiste:
      "et à gérer/ordonner ses pensées"
      > Je sais qu'on est sujets à des hypers et des hypos qui vont d'un extrème à l'autre dans l'autisme, mais je pensais que au contraire la surcapacité à gérer et ordonner les infos, de par la surassotiation mentale, le coté uni et ordonné, c'était universel?
      Par contre, c'est un trait attendu du TDAH, et de toutes les conditions cyclothymiques à ma connaissances, or 40% des autistes sont TDAH, et les traumas qu'on vit peuvent nous créer des dissociations, dysfonctions et dérèglements. Ca vaut le coup de voir les comorbidités de ce coté la. Moi le TDAH j'ai mis un moment après l'autisme à le deviner, j'ai de bonnes dysfonctions exécutives et je suis pas capable de ranger mon espace de vie, mais mes pensées sont surordonnées et mes listes arborescentes sont toutes millimétrées aux petits oignons.
      Au début j'étais trop heureux de pouvoir dire que je savais pas ranger ma chambre à cause de l'autisme, sauf que tout autour de moi je voyais beaucoup plus le coté d'être des monstres de rangement et de pas être capable de laisser trainer un truc asymétrique, parce que l'autisme est si totalisant que ça explique tout... sauf que chez une part conséquente d'entre nous, y'a énormément de matrices qui sont dues au TDAH à coté et/ou à ce qui est "posé par dessus l'autisme".

    • @maevizion3588
      @maevizion3588 11 месяцев назад +2

      J'ai dû attendre 15 ans pour être diag autiste et TDA et j'ai le même sentiment de terme poubelle.. C'est la vie mais le retard en France sur une prise en charge correcte (notamment à cause de l'élitisme et la psychanalyse) de ces troubles me donne mal au ventre.

  • @alejandrolatapie5654
    @alejandrolatapie5654 Год назад +17

    Par conséquent, on ne naît pas HPI, on le devient ?

    • @raphaelcabestre9244
      @raphaelcabestre9244 7 месяцев назад +1

      Oui et non, c'est assez compliquer a definir presisément. Soit tu le devient dans les première année de ta vie soit tu ne le sera jamais. Le probléme est que le HPI n'a pas forcement un lien avec la génetique mais plutot avec l'épigénetique. Donc on peu considérait que oui on née HPI mais c'est une simplification

    • @UnePtiteCongolaise
      @UnePtiteCongolaise 4 месяца назад

      @@raphaelcabestre9244 C'est comme l'oreille absolue finalement

    • @tiggergutt70
      @tiggergutt70 Месяц назад

      Quelle ineptie!!!

  • @daddysebastien2560
    @daddysebastien2560 Месяц назад +3

    J'ai été aussi diagnostiqué HPI dans mon enfance, et honnêtement je ne souhaite ça à personne... Ça ne m'a strictement rien apporté dans la vie, à part elle famoso : "il a des capacités qu'il n'exploite pas", qui m'a suivi toute ma scolarité. Des élèves avec ce profil, le prof de base en bouffe 3 par petit déjeuner, et j'exagère à peine. N'oublions pas qu'une diagnostic, c'est censé être une phase pour trouver des solutions, des conseils, des adaptations... Diagnostiquer pour diagnostiquer, c'est de la pignole de médecin, et c'est parfaitement inutile, voire même nocif.

  • @padomala4150
    @padomala4150 8 месяцев назад

    incroyable ta chaine, c'est extremement interressant la manière dont tu parle des sujets.
    Tu parle d'un sujet societal mais de manière objective.
    J'adore !

  • @confiture_de_truie
    @confiture_de_truie 11 месяцев назад +2

    Ton travail est brillant et ta démarche est honnête. Une vraie bouffée d'air frais, ce rapport sain et désintéressé au vrai. Je te souhaite toute la notoriété que tu mérites.
    Je ne sais pas si tu connais Meta de choc, mais je ressens la même symbiose intellectuelle en t'écoutant. Un ancrage solide à la fois dans le concret et dans la science. Et surtout un souci un détachement méthodique de l'ego et de ce que l'on pense savoir. Tu dois faire un ami formidable.

  • @cyhicreation9197
    @cyhicreation9197 Год назад +22

    Hello, documentaire très intéressant. Je trouve dommage qu'il n'aborde pas plus le biais des études qui se basent sur les personnes qui ont cherché un diagnostique. Hors d'après les études socio, dans les classes populaires très peu fond des diagnostiques. Il est aussi difficile parfois pour certain enfant de classe pop qui se retrouvent ostrasicé dans leur famille. Merci pour le point de vue ouvert sur le fait que être HPI est un élément comme d'autres non déterminant de quoi se soit ^^

    • @Choucheeeenn
      @Choucheeeenn 11 месяцев назад +6

      Exactement, il faut regarder les pays où ces tests sont "automatiques". A partir du moment où, en France, ils sont payants (et chers!) et à la demande des parents, forcément les classes moyennes et supérieures seront sur-représentées. En plus on parle bien d'un potentiel. Faites naitre Einstein dans un taudis où il sera sous alimenté et carencé, il n'atteindra jamais ses capacités maximales. Bien évidement qu'une bonne hygiène de vie et un épanouissement intellectuel vont améliorer les chances d'expression de l'intelligence de quelqu'un.
      De plus les termes "surdoués"/HPI etc.. sont sensés désigner les 5% à l'extrémité des résultats d'un test (courbe gaussienne). Tout comme il y a 5% à l'autre extrémité. Personne n'a du mal à admettre qu'il y a des gens limités intellectuellement, déficients, sans pour autant avoir un diagnostic de handicap précis à poser. Mais par contre on pense que c'est absurde et élitiste d'admettre l'existence de l'extrémité "plus intelligente".

    • @JM-fu9qi
      @JM-fu9qi 11 месяцев назад +2

      Commentaire singulier et pertinent, et j'ai pensé durant toute la vidéo.

    • @JM-fu9qi
      @JM-fu9qi 11 месяцев назад +5

      Autre biais : les parents sont peut-être eux-mêmes plus intelligents que la moyenne. D'où ils occupent des fonctions plus favorisées...

  • @agnesbonnet8556
    @agnesbonnet8556 11 месяцев назад +8

    Si tu n'a pas été diagnostiqué HPI à 50 ans, c'est que tu as raté ta vie...

  • @shingsey8349
    @shingsey8349 Год назад +8

    Très bonne vidéo ! J'aimerais tout de même nuancer un peu la chose : J'ai moi même été diagnostiqué il y a 13 ans, et je viens de fait du "pôle culturel". Néanmoins, et ce malgré mes notes plutôt bonnes ,ou du moins supérieure à la moyenne, il n'a jamais été question de réussite scolaire à l'origine, avant que je fasse de la phobie scolaire 6 ans plus tard et que cela me serve effectivement pour débloquer un PPRE (dans les cadre des PAI, ce sont des aménagements scolaires pour résumer). Donc pendant les 6 premières années, c'est une psychologue scolaire qui nous a recommandé de me faire tester, moi et mon frère, et il s'est avéré que nous étions effectivement HPI, et ce de loin d'après les chiffres, mais comme nous avions des résultats scolaires satisfaisant, on a jamais eu de pression ou autre, et on a eu une scolarité aisée, par justement le fait qu'on soit HPI, mais loin d'être brillante, et j'ai personnelemnt fini avec un bac mention Assez Bien, rien de révolutionnaire.
    Ou je veux en venir donc, c'est que au niveau des envies des parents, ce n'est parfois pas des idées de réussite au sens académique mais au sens de ne pas être en souffrance. J'étais personnellement toujours très décalé avec ma classe, et les professeurs étaient incapables de bien comprendre comment réagir face a moi (j'ajouterai néanmoins que le système éducatif, voulant mettre tout le monde sous un même régime, arrive particulièrement bien à être inadapté pour la majorité des élèves).

    • @PetitsPlusbyPrelude
      @PetitsPlusbyPrelude 11 месяцев назад +2

      Tu résume très bien ma situation 😂 Et moi je n'ai pas été testée car j'étais très différente de ma grande sœur, elle qui avait un QI et une maturité que je n'avais pas. Elle était clairement devant. Mais comme toi, j'avais de bonnes notes sans me fouler et sans avoir envie de me fouler. J'ai eu le bac mention assez bien. Et pourtant, de toutes et tous dans la fratrie, je suis sûrement la plus cultivée, dans le sens où la moindre chose qui pique ma curiosité est investiguée. Je fais une fixation dessus, le temps de l'explorer, puis je la garde en mémoire et passe à autre chose. Je fréquente beaucoup de gens éduqués et pourtant, ma vision du monde est tellement plus complexe que la leur! Comme si j'étais une télé 4K et eux des télé HD. C'est surdetaillé, même trop à la vérité, ça me cause ce fameux sentiment de décalage avec mon entourage, même ma famille. Tout est intense, j'aborde l'intellectuel par l'émotionnel. À l'école, il y avait 2 cas de figure: les profs qui m'apprécient car j'avais de l'esprit et ceux que j'enervais et qui essayait de me dresser. Émotionnellement, face aux derniers type de prof, je devenais une véritable tête de mule, avec un esprit de contradiction totalement décomplexé.😅
      Bref. Somme toute, je pense que moi, j'ai pâtis de la non reconnaissance de mes capacités en passant après une soeur qualifié de génie. Et pourtant, il n'y a pas eu de pression de réussite scolaire hors norme. Personne n'a été poussé vers des études hautes ou longues. Ma grande soeur l'a même déploré quand elle s'est rendu compte de tout ce qui existe.
      Ce qui m'embête avec la façon dont les gens utilisent le HPI, c'est qu'il faudrait qu'ils soient tous pareils, des génies compris ou incompris, avec tout qui leur réussi. Mais franchement, ce n'est pas le cas. Et en plus, ça devient une arme pour te rabaisser avec des phrases types: " intelligente comme tu es" ou " avec ton intelligence, comment tu peux ne peux pas comprendre ça"... Mes 2 sœurs identifiées précoces ou HPI ont en horreur cette catégorisation, beaucoup trop lourde à porter. Moi, sans être identifiée (400€ que je n'ai pas), rien que le fait d'avoir réfléchi à la question quand on m'en a parlé, m'a permis de beaucoup avancer ensuite. Et de travailler sur ma façon de communiquer avec les autres. Ça m'a aidé dans un processus de développement personnel lol
      Désolée pour le pavé !

  • @Fauchinou
    @Fauchinou 11 месяцев назад +1

    La vidéo que je rêvais de visionner pour enfin mieux comprendre ce sujet. En plus, le ton, les idées de montage et le choix des musiques régalent. Heureuse découverte que cette chaîne. Bravo et merci !

  • @BeyondGamesJV
    @BeyondGamesJV 11 месяцев назад +1

    Bravo pour cette vidéo ! Beau travail de recherche et partage de ton expérience personnelle ! C'est vraiment très bien géré avec un beau script comme toujours !

  • @Helli_s_world
    @Helli_s_world 9 месяцев назад +4

    (TW : pedocriminalité)
    Ce qui me pose le plus problème avec ce diagnostic, c'est que parfois, les parents se contentent de ça et passent à côté de quelque chose plus grave.
    Une de mes amie se faisait abuser par son grand-père dans son enfance. Ces parnets ont vu très vite une régression dans ses capacités et sont allé voir un psy pour comprendre ce qu'il se passait. Elle a été diagnostiquée HPI et ses parents ont pensé que c'était la cause de son problème.
    Ils sont donc passés à côté de ce qu'elle vivait, et qui a continué jusqu'à se qu'elle ait elle même les clés pour comprendre que ce qu'elle vivait n'était pas normal.
    J'ai aussi vu des personnes autistes ou dépressive qui avaient besoin d'une prise en charge, mais qui sont passés à côté de ce qui les faisaient réellement souffrir à cause de ce diagnostic.
    Je me suis moi même attribuée cette étiquette en me disant qu'on y pouvait rien et que j'allais juste toujours souffrir. C'est rassurant de de se sentir supérieur aux autres surtout lorsqu'on s'est senti rabaissé par le passé. Cela sonne comme une revanche mais ne donne aucune piste pour s'en sortir. Avec une mère institutrice, il est évident que se sentiment de décalage venait de l'éducation qu'elle m'avait donné.
    Je pense qu'on peut naître avec des légères différences de capacité, mais elle ne sont pas directement la cause des souffrances.

    • @charlesp.8555
      @charlesp.8555 20 дней назад

      Je connais quelqu'un qui est exactement dans le premier cas. HPI mon vul, elle a été violée par son père.

  • @philippe597
    @philippe597 11 месяцев назад +32

    Cette vidéo me fait poser des questions. Sachant que j'ai peut-être loupé les réponses à ces questions lors du visionnage.
    Il est clair que cette vidéo remet en question le système de mesure d'intelligence dans notre société, autant pour sa pertinence scientifique que sociétal.
    Mais est-ce que ça veut dire que les surdoués, les intelligences précoces, les HPI n'ont aucune existence scientifique viable et ne sont que des inventions, des armes de domination élitiste ?
    Est-ce que ça veut dire qu'il existe aucune preuve scientifique que des personnes peuvent être «naturellement» avantagées sur le plan cognitif ? Est-ce que ça veut dire que finalement, la précocité intellectuelle n'existe pas, il suffit juste d'être « bien né» socialement ?
    Ou encore, est-ce qu'on ne confonds pas erreur de diagnostic et invention de toutes pièces ?
    Sous prétexte que HPI est un fourre-tout ou/et une arme de domination sociale, est-ce qu'il faut pour autant condamner l'idée ? Est-ce que le concept de HPI doit disparaître ou être redéfinie ?
    Dans cette vidéo, il a dit que les enfants déclarés HPI sont, d'une manière écrasante, majoritairement issus de la haute couche sociale. Et ce principalement parce que ses enfants HPI, dû à l'origine sociale élevée, ont des accès et des opportunités éducatives plus grandes. Évidemment, j'espère ne pas trop déformer le propos.
    Mais si on détecte plus de HPI dans les hautes couches sociales, est-ce que ce n'est pas parce que il est plus facile pour eux de le déceler? Est-ce que ce n'est pas plus compliqué pour les groupes sociaux qui ont moins davantages d'accéder aux outils de dépistage, de détection, de « diagnostic » ? Est-ce qu'il n'est pas plus difficile de révéler et de faire s'épanouir des HPI dites de basse classe sociale?
    Et de ce fait, est-ce qu'on ne nie pas,
    voir est-ce qu'on ne renie pas l'existence d'éventuelles HPI d'origine plus modeste?

    • @formationsauzenmourillon
      @formationsauzenmourillon 11 месяцев назад +3

      Tout à fait d accord avec vous, bravo pour votre analyse sur le soi disant pourcentage plus élevé dans certaines catégories sociales. Les études seront plus poussées à l'avenir

    • @fibresynthetique
      @fibresynthetique 11 месяцев назад +4

      Je crois que le propos de la vidéo est de pointer du doigt le fait que la mesure du QI et le diagnostic HPI sont avant tout des constructions sociales qui s'inscrivent dans une logique de classement, de hiérarchisation et par suite de domination.
      Dire ça n'exclut pas que les personnes avec un QI > 130 ont une configuration neuronale particulière ou d'autres caractéristiques étudiables scientifiquement.
      Mais je crois que le problème qui est posé ici n'est pas de savoir si ça existe ou non, c'est de se demander pourquoi et comment ça a émergé comme fait social et comme objet d'étude scientifique.

    • @negispringfiel7694
      @negispringfiel7694 11 месяцев назад +3

      Pour les disparités cognitives, il y en a évidemment, à l'échelle de l'individu. Le nier, c'est du même niveau que de nier le fait que certains ont un meilleur métabolisme pour le sport par exemple. Cependant, est-ce que cette différence est justifiable pour créer différents groupes et une école à deux vitesses ou une prise en charge particulière, et important à détecter, je ne sais pas. Cela revient à un choix de société.

    • @fibresynthetique
      @fibresynthetique 11 месяцев назад

      J'avais posté un autre commentaire mais je ne le vois plus...
      Je citais Bourdieu dans son chapitre "Le racisme de l'intelligence" du livre "Questions de sociologie" dont je recommande la lecture et qui complète à mon sens le propos de la vidéo :
      "Cela dit, je pense qu'il faut purement et simplement récuser le problème, dans lequel se sont laissés enfermés les psychologues, des fondements biologiques ou sociaux de l'"intelligence". Et, plutôt que de tenter de trancher scientifiquement la question, essayer de faire la science de question elle-même ; tenter d'analyser les conditions sociales de l'apparition de cette sorte d'interrogation et du racisme de classe, qu'elle introduit."

    • @philippe597
      @philippe597 11 месяцев назад +1

      @@fibresynthetique ça ne répond pas véritablement à mes interrogations.
      Posons l'une de mes questions autrement, en reprenant le mot ''racisme'' mais dans un autre contexte. Est-ce qu'il faut renier le concept d'origine ethnique sous prétexte que le racisme existe ?
      Est-ce que tu es en train de dire que les personnes qui ont neurologiquement de meilleusr prédispositions intellectuelles ça n'existe pas ?
      Si tu penses que ces personnes n'existent pas, alors je comprends ta démarche et du coup elle me semble très logique.
      Mais si tu penses que ces personnes existent mais qu'il faut les nier pour éviter tout racisme intellectuel, alors pour moi ton argument n'aurait pas de sens.
      Ça serait comme nier l'existence des couleurs de peau à cause de l'existence du racisme.
      Mais je n'ai peut-être pas tout compris à ton commentaire.

  • @camilledvls970
    @camilledvls970 Год назад +5

    Je suis transfuge ma mère est ouvrière elle a même pas le brevet, pas de daron, et arrivé en prépa pareil demenagement à Paris aussi, rupture amicale, amoureuse, problème familiaux et du coup: dépression et psy et mec cette vidéo est le rayon de soleil dans ce quotidien c'est incroyable. Et puis c'est drôle ce recule sûr les gosses de bourges tous hpi dans la mp. Meehhh quel régal. Si je peux ajouter à la conclusion: la dépression et les troubles anxieux sont fréquents chez les jeunes qui commencent leurs études et c'est aussi commun que quand on cherche de l'aide on passe par la case psy innadapté mais il y a des psy qui ont l'habitude des ces cas qui sont très professionnel et connaissent bien le sujet du trouble anxieux qui connaissent évidemment tout ce qui crée des crises existantiels et donc évidemment ont entendu parler de Bourdieu qui peuvent proposer une thérapie à adapter, voilà c'est pratique quand on est pas un socio/psycho nerd.

  • @barneybarnabe4492
    @barneybarnabe4492 11 месяцев назад +13

    Prendre la question des HPI sous le prisme sociologique est un axe plutôt intéressant, et je te remercie pour ce travail de compilation et de suranalyse que tu as pu développer derrière. C'est la première fois que je vois mis en évidence cette utilisation par la bourgeoisie du concept de surdouance. Je me permets cependant de revenir sur certains points qui pour moi font que le diagnostique d'HPI n'est pas si superficiel que tu le présentes en première lecture.
    Je te rejoins sur le fait que celui-ci est souvent posé à la demande de parents bourgeois qui rêvent de voir en leurs enfants un surdoué à qui sera promis un avenir plus ou moins brillant. Et dans les faits, cette attitude va renforcer la confiance de l'enfant, et donc le propulser au maximum de ses capacités.
    Nier pour autant le concept même de surdouance, qui suit une logique purement probabiliste gaussienne me paraît cependant limité.
    De un parce qu'un surdiagnostic bourgeois ne signifie pas une absence de la question initiale. Et ce pour deux principales raisons (et une potentielle que je me refuse à évoquer ou à croire)
    1. Possibilité de faux diagnostics chez les bourgeois créés par une surstimulation intellectuelle de l'enfant dès le plus jeune âge permettant à des enfants de potentiel génétique moins développé de maximiser celui-ci à l'âge d'une dizaine d'année
    2. Possibilité d'une surreprésentation des diagnostics bourgeois, tout simplement car les parents envoient leurs enfants se faire tester quand ils ont les moyens et la culture qui les poussent dans ce retranchement. Beaucoup d'HPI peuvent s'ignorer dans les milieux plus populaires.
    Le fait est que la notion d'HPI ne démontre pas d'une supériorité vis-à-vis d'un quelconque autre être "normo-pensant" de cette planète. Il ne s'agit pas même probablement de faire référence à une plus grande "intelligence". Ce diagnostic met cependant le mot sur un réel décalage, une différence dans la manière de structurer ses idées. Pensée en arborescence, sensibilité exacerbée, intuition et reconnaissance de patterns instinctifs, volonté de comprendre, d'analyser, de chercher à expliquer ce monde qui nous dépasse. Ta vidéo est en elle même une preuve que tu te poses des questions, et que tu as besoin d'avoir des explications pour continuer à avancer. Et tous les êtres humains le font, dans une certaine mesure, seulement, pour certains, c'est plus simple, plus naturel, que pour d'autres.
    Quand depuis tes 2 ans, tu retiens, tu soustraits, tu additionnes les nombres en leurs donnant une couleur et une personnalité. Quand une partie de toi est complètement dans ta bulle et que tu ne comprends pas pourquoi les enfants autour de toi, qui sont issus du même milieu, qui viennent dans la même école, n'ont pas du tout les mêmes préoccupations. Quand tu réfléchis profondément au sens de la vie, en cachette dans un coin, à tes 9 ans. Au sens de la temporalité. Au sens de la mort ou de l'Infini.
    Et que malgré tout tu as été élevé dans une culture des dessins animés, des jeux vidéos, de l'amusement... qu'on ne t'emmenait pas au théâtre et qu'on ne te parlait pas de Socrate à table... qu'on t'offrait des playmobils ou des petshops comme tous les enfants de ton âge et pas des encyclopédies scientifiques...
    Il ne s'agit plus ici d'un impact social, mais bien d'un mode de pensée distinct, qui participe à la diversité du monde et à sa beauté. Le HPI a un nom qui cloisonne inutilement, alors qu'il devrait amener simplement un être à mieux se comprendre de l'intérieur. A expliquer que peut-être, il a besoin d'une quête de sens, d'une remise en question perpétuelle des choses, de vivre dans un monde bienveillant et empathe. Et qu'il n'y a rien de grave à cela. Qu'il est juste un peu à part. Mais comme chaque être à sa manière. Et qu'il a le droit d'être lui-même, de s'interroger sur le monde, et de le voir d'une manière détourné.
    La surdouance, ce n'est qu'un des milliards de prisme humain que l'on met sur le monde, pour le rendre plus accessible à nos yeux un peu aveugles. C'est le code social que l'on a mis dessus qui l'a détournée de ce sens réel et authentique et qui aujourd'hui te conduit, comme beaucoup d'autres à le voir de manière négative et parfois presque néfaste. Si tu n'as pas besoin de ce prisme, tu es le bienvenu pour le rejeter en bloc, car c'est à chacun d'entre nous de choisir ses concepts d'usage, mais je pense que si tu le regardes sous un angle un peu différent, tu verras qu'il est pour certains un bon moyen de s'accepter et d'aimer encore davantage l'ensemble de l'humanité.

  • @theblackcat3097
    @theblackcat3097 9 месяцев назад +2

    J'applaudis la finesse de l'analyse. La différence entre élites économiques et culturelles est essentielles, je comprends mieux certaines dynamiques désormais. Merci pour la vidéo

  • @nathanebstein1232
    @nathanebstein1232 11 месяцев назад +8

    J'ai vraiment apprécié ton travail sur cette vidéo en particulier sur l'analyse sociologique de la notion d'HPI. Là où ta vidéo m'a vraiment touché personnellement c'est quand tu décrit ta propre expérience et ton rapport "docte" à la culture en tant que "transclasse". Je me reconnais complètement et c'est la première fois que j'entend un témoignage dans lequel je me reconnaît autant ça fait drôle.
    Encore bravo

  • @FarahAinediaille
    @FarahAinediaille Год назад +8

    Merci pour ce travail et partage de réflexion sur ce sujet épineux et controversé y compris parmi les psychologues et pédopsy. Le prisme de la socio apporte un éclairage intéressant sur cette catégorie actuellement largement surdiagnostiquée (comme d'autres d'ailleurs, tels que le TDAH ou le TSA-qui recouvrent souvent d'autres problématiques types troubles anxio-dépressifs, phobies sociales, stress post traumatique, problèmes de limites éducatives etc...). À l'aune de ce que vous amenez, on pourrait penser que les "vrais" HPI sont les enfants issus des classes populaires, non autant directement stimulés par leur environnement familial. Or, en lien avec ma pratique de psychologue auprès d'enfants et ado très défavorisés (hébergement d'urgence, parents primo arrivants) et pour un très petit pourcentage en effet diagnostiqués HPI par les psychologues de l'éducation nationale: ces enfants peuvent surrinvestir la sphère intellectuelle souvent comme moyen de survie psychique face aux difficultés écrasantes du quotidien et/ou pour répondre aux attentes parentales extrêmement fortes qui perçoivent l'école comme vecteur d'élévation sociale leur permettant d'échapper à leurs conditions socio-économiques, un train à ne surtout pas manquer ...

    • @miak.253
      @miak.253 Год назад +2

      Ça me touche ce que vous dites... J'ai grandi dans une famille extrêmement dysfonctionnelle et toxique et la lecture était mon échappatoire. Aucun de mes parents ne travaillaient ni on reçu d'éducation. On était extrêmement pauvre et pourtant j'ai appris à lire presque toute seule, toujours fait mes devoirs toute seule, j'ai compris l'importance des mots et leur préciosité, j'allais au musée toute seule et je m'émerveillais de tout. À 10ans je lisais les grands philosophes et je faisais semblant de m'amuser comme les jeunes de mon âge alors que je trouvais ça profondément débile... Bref la liste est longue mais vous pensez que ça aurait pu être un moyen de coping? Je n'ai pas voulu faire les tests pour être "diagnostiquée" HPI bien qu on me l ait proposé, parce que intuitivement je sentais que qqe chose n'allait pas avec ça. Et ayant 4 frères et sœurs qui sont mes opposés, ayant grandi en banlieue parisienne je n'avais aucun modèle, je n'ai toujours été touchée que par les métiers qui avaient du sens sans me soucier du statut social que ça me donnerait... Ce serait des traits de personnalité ?

  •  11 месяцев назад +3

    Indiscutablement, il y a du travail dans cette vidéo. Pour autant, je vois plusieurs points vraiment problématiques.
    1/ Un raisonnement circulaire : puisqu'il y a une surreprésentation des HPI parmi la classe bourgeoise, c'est un diagnostic de bourgeois, donc il ne vaut rien.
    2/ Un peu de recul vous ferait comprendre que le coût des tests est par nature un biais énorme.
    3/ Les tests de QI sont utilisés dans l'armée depuis le début du 20e siècle. Pour faire les EOR, et pour pouvoir devenir officier, il fallait une note > 16 sur un test de QI. Quand j'ai fait mes classes, parmi les sélectionnés, il y avait un fils de maçon. Ce genre de test avait donc le mérite, même s'il est culturellement biaisé, de permettre aux classes populaires d'accéder à de hautes responsabilités.
    4/ La vidéo ne cite à aucun moment les tests utilisés pour le diagnostic : WISC V (enfants) et WAIS-IV (adultes)
    5/ Je fréquente des HPI dûment testés, et je peux vous dire qu'il y a une bonne quantité de personnes inadaptées parmi eux.
    6/ Mais vraiment, la cerise sur le gâteau, c'est que l'auteur n'a même pas fait le test ! OK, je ferai une conférence sur Bourdieu sans lire aucun de ses livres et en lisant ceux qui ont publié sur lui, ça fera l'affaire.
    En résumé, merci quand même pour le travail, mais cela mériterait de s'y remettre un peu plus à fond.

  • @jean-christopheclerfeuille4983
    @jean-christopheclerfeuille4983 11 месяцев назад +2

    Interressant. Mais je trouve qu'il y a un aspect qui est complètement mis sous silence: La mesure du HPI. Je ne suis pas un spécialiste mais j'en dit le peu de choses que je connais. Contrairement à ce qui a été dit, les tests de QI aujourd'hui sont basés sur de nombreuses aptitudes intellectuelles tel que le WISC V: L'ICV (Indice de compréhension verbale), l'IVS (Indice visio spatial ), l'IRF (Indice de raisonnement fluide), l'IMT (indice de mémoire de travail), l'IVT (indice de vitesse de traitement). Cela fait que le diagnostic est global et général et pas (entièrement) basé sur la culture. Certains indices sont complètement indépendants du milieu familial et scolaire.
    Plus encore, ces indices sont normalisés. C'est à dire qu'ils sont calculés par rapport à un échantillon représentatif de la population. Un haut QI est mesuré par rapport à l'ensemble de toutes les classes sociales.
    Si un HPI est diagnostiqué en référence à un indice normalisé et partiellement indépendant du milieu social, alors, la théorie énoncée ci-dessus ne tient pas.Une personne qui obtient un QI composé supérieur à 130 se trouve dans les 2,14% "supérieurs" de la population. Les 97,86 autres % représentent bien plus que seulement la classe sociale pauvre.

  • @laplanetedessingeds7548
    @laplanetedessingeds7548 11 месяцев назад +12

    Heuuuu... Mais à aucun moment tu ne démontres que la douance ça n'existe pas.
    Tu démontres juste qu'il y a une corrélation entre CSP et QI. Mais d'une part, il peut y avoir des biais autre à ça (quand t'as du mal à finir le mois, tu fais pas passer un test à 200 balles à ton môme pour le diagnostique d'un truc qui ne sert à rien). Et ensuite la douance pourrait tout à fait se développer avec une stimulation adapté à l'enfant (telle qu'on la trouve chez les CSP+ (et non, c'est pas bon les écrans pour les enfants, c'est pas une histoire de CSP, va voir Desmurget).
    Tu bases ton argumentaire sur la sociologie. Raté.
    Fallait consulter la psychologie cognitiviste, c'est leur domaine. Et il y a des voix discordantes chez les cognitivistes sur le sujet.
    La question n'est pas: est-ce plus présent chez les riches.
    La question c'est: est-ce fiable? La douance existe-t-elle? et à ça, tu ne réponds pas.
    Surtout que la conclusion: "pour les adultes c'est ok, pour les enfants non" c'est complètement hypocrite. Une chose est fiable ou ne l'est pas. Peu importe qui en est le sujet. D'autant que ces enfants deviendront des adultes (si si).
    Pour en finir sur le fond, personne n'a dit qu'un diagnostique HPI permettait de guérir d'une dépression, d'un burn out ou d'un ongle incarné. C'est une piste de compréhension du fonctionnement mais personne n'a jamais dit que c'était la panacée.
    Pour ma part, j'ai été diagnostiqué à 30 ans. Et ça a changé ma vie.
    Enfin... oui et non. En fait, la psy m'a expliqué que j'avais un profil HPI/asperger (j'ai pas fait les tests pour Asperger, les CRA sont encombrés et clairement si j'ai ce trouble, c'en est une version légère donc osef....).
    De là, j'ai compris beaucoup de choses sur ma vie. Ca a été super dur à accepter parce que pour moi, c'était la démonstration scientifique de ce que le monde me renvoie depuis petit: je suis bizarre. Mais une fois la pilule passée, beh j'ai fini par m'accepter. J'ai compris comment j'étais, j'ai eu accès à une bibliographie expliquant ce type de fonctionnement et bordel ça m'a fait du bien.
    Et pour répondre à l'entrée de la vidéo sur la réussite scolaire, en seconde, mes profs se demandaient si j'avais le niveau pour un CAP. Et puis j'ai trouvé ma voie. Et j'ai fini major de promo de mon master dans une école réputée mondialement.
    Le décalage je l'ai senti à l'école, dans mon milieu socio-culturel. Pas quand j'étais dans les hautes études.
    Aujourd'hui, hormis ma blonde, personne ne sait que j'ai ce diagnostique. J'en parle pas et il a peu d'importance.
    Je suis pas supérieur aux autres, je suis pas plus important, plus exceptionnel ou quoique ce soit. Mais je sais ce que je dois à ce moment de ma vie qui a été important.
    Evidemment, ça ne s'est pas fait seul, avant j'avais fait 3 ans de thérapie psy. Mais ça a été une étape importante.
    Et quand je vois tout ce que ça m'a apporté, à quel point ça m'a aidé à m'accepter, il n'y a rien que je déteste plus que ces relous qui sans rien connaitre au sujet, sur la base d'intuitions fumeuses viennent dire que c'est un phénomène de mode pour bobo avec trop de pognon. Ce genre de vidéo contribue à la discrimination des personnes HPI et clairement y a pas de quoi s'en gargariser.
    Démontre que la douance n'existe pas.
    On en reparle après.

    • @alexandrevalois2903
      @alexandrevalois2903 11 месяцев назад

      "Tu démontres juste qu'il y a une corrélation entre CSP et QI"
      Non, pas du tout.
      Il démontre qu'il y a une différence entre la carte et le territoire. Le territoire étant cartographié à l'avantage de la bourgeoisie.

    • @laplanetedessingeds7548
      @laplanetedessingeds7548 11 месяцев назад

      @@alexandrevalois2903 Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
      Tu peux développer?

    • @alexandrevalois2903
      @alexandrevalois2903 11 месяцев назад +1

      Développer ?.. Tu veux pas plutôt mettre un coup de pensée en arborescence et comprendre par toi même ?
      Chez les prolos, les tests de QI sont passés en cas de difficultés scolaires.
      Chez les bourgeois, ils sont passés à la demande expresse des parents.
      C'est pas les mêmes périmètres ! Comment tu veux en déduire une corrélation ?

    • @alexandrevalois2903
      @alexandrevalois2903 11 месяцев назад

      Le meilleur moyen de ne pas trouver, c'est de ne pas chercher.
      Aligne le taux de dépistage des enfants de prolos sur celui des bourgeois et on en reparle.

    • @laplanetedessingeds7548
      @laplanetedessingeds7548 11 месяцев назад

      @@alexandrevalois2903 Le mec se permet d'être condescendant, j'adore :D
      Bro, tes histoires de carte et de territoire, si tu développes pas plus, ça veut rien dire.
      Ensuite, je crois que tu ne sais pas ce que c'est qu'une corrélation.
      C'est pas la même chose qu'une relation de causalité.
      Dans la vidéo il constate qu'il y a plus de HPI chez les CSP+. Il y a donc corrélation.
      Ma réponse dit juste qu'il ne démontre à aucun moment que la douance n'existe pas. Et que cette corrélation peut s'expliquer de plein de façons différentes.
      En fait on est globalement d'accord, mais t'as pas l'air d'être au clair là dessus ^^

  • @sagass910
    @sagass910 Год назад +16

    mec tu es ultra puissant et tu es déjà une immense référence pour moi. Je t'envoie beaucoup d'amour.

    • @graeschnahmoffski5716
      @graeschnahmoffski5716 11 месяцев назад +2

      C'est pas des fleurs que t'envoies, c'est des jardinières. Respect !

  • @mrdjangofreeman5560
    @mrdjangofreeman5560 11 месяцев назад +3

    Super doc ! Mega bravo 😊
    Excellente analyse, très bien documentée, expression écrite et orale impressionnante.

  • @alexandrececcaldi2082
    @alexandrececcaldi2082 11 месяцев назад +13

    Traitement documenté, humble, fin. Je n’ai pas les connaissances nécessaires pour émettre un quelconque avis sur la pertinence mais qu’il est agréable de voir des contenus sincères, travaillés. Et aussi ajouter le témoignage comme une plus value, et pas au centre de l’argumentaire. Bravo.

  • @artemis498
    @artemis498 8 месяцев назад +2

    J'ai été diagnostiquée HPI quand j'étais petite, ça m'a permis de sauter une classe et de m'épanouir scolairement, du moins au collège. Seulement, être HPI ça ne veut pas dire forcément être un travailleur acharné. Personnellement, j'étais une enfant très flemmarde qui comprenait les choses avec une tel facilité que s'en était déconcertant, même pour moi. Sauf que cette compréhension s'est effondrée, en même temps que des problèmes personnels venaient à moi. Peut-être que justement, j'ai perdu ces facilités parce que je me suis perdu moi-même dans ces soucis. Le lycée au niveau des notes est un véritable calvaire. Moi, qui ai toujours réussi à tout gérer et à tout comprendre, et ce, dans n'importe quelle matière, peine à rester vers les treize de moyenne. J'aimerais bien être capable de travailler, les gens réussissent sans être HPI alors je me suis dit que mes notes remonteraient si je travaillais. Le problème étant qu'avec ce diag, tout le monde est partit du principe que je réussirais ma vie haut les mains, et personne ne m'a appris à réellement travailler, à se poser devant un bureau et à apprendre. La discipline, on ne me l'a pas inculqué sous prétexte que je n'en avais pas besoin. Aujourd'hui, je croule sous les devoirs et les mauvaises notes, essayant tant bien que mal d'apprendre à travailler et de retrouver mes capacités de compréhension innée (que je n'ai pas perdu hors lycée et hors scolaire).
    Conclusion : HPI que ce soit un diagnostique inventé par les bourgeois ou un vrai cas sociologique, ne doit pas être un prétexte pour dénigrer les enseignements de valeurs. Apprenez à vos gosses à travailler même s'ils sont diagnostiqués, apprenez leur à vivre comme si une pancarte surdouée n'était pas inscrite sur leur front. Parce qu'au final, ce diagnostique, en qui je faisais tellement confiance, m'a totalement lâché au moindre petit problème.

  • @LEK4PPA
    @LEK4PPA 8 месяцев назад

    Merci pour cette vidéo, ça m'a permis de comprendre énormément de choses sur moi, mes relations et le monde qui m'entoure.
    J'ai été diagnostiqué surdoué à l'âge de 4ans, et on m'a fais sauté une classe. J'ai eu une enfance normal, dans le sens pas malheureuse, il y a bien pire que moi je ne suis pas à plaindre je pense, mais j'ai vraiment connu les 2 spectres que tu expliques dans la vidéo ;
    d'un côté, ma mère qui a compris alors que j'était très petit que j'avais du potentiel, m'a encouragé à faire des activités culturelles, au delà de juste être bon à l'école. De l'autre, mes parents étant agriculteurs, ils avaient très peu de temps pour moi (pas de vacances, de week end, sorties en familles rares), de plus en étant fils unique, pas de nounou, rapidement livré à moi-même, j'ai passé la majorité de mon enfance, si ce n'était pas à l'école, seul chez moi, et dès qu'on a accès à un écran, à cette âge là, on préfère passer du temps dessus.
    Sur mes relations sociales, ça a créé une grosse disparité entre moi et les autres. J'avais pas la même vie qu'eux et par conséquent pas la même vision des choses. Les autres jeunes faisait du sport, de la musique, où juste sortaient dehors avec leurs amis, etc... et quand on me demandais ce que je faisais dans mon temps libre, pendant longtemps la réponse était "rien". En primaire, heureusement, j'étais dans une petite école de village, donc il n'y avais qu'un seul "groupe social", la question d'être rejeté ne se pose. Mais à partir du collège, mon groupe social, c'était justement ceux qui n'avait pas de groupe social. On avait pas grand chose en commun, mais en fonction des classes et d'où on venait, etc... on ne pouvait tout simplement pas avoir d'amis ailleurs. Je me suis vraiment ouvert au monde qu'à partir de la fin lycée, où j'ai commencé à m'intéresser à ce que je voudrais faire et développer chez moi, mais surtout après le lycée en études supérieures ou j'ai pu commencé à accéder aux activités culturelles qui se situaient en ville, donc près de mon école. Je me suis mis à la musculation, au piano, à l'escalade, etc... Je faisais enfin quelque chose d'utile de mon temps. J'avais enfin confiance en moi, et j'ai commencé à avoir de vrais amis sur qui compter. Puis une vraie relation amoureuse. Sauf que ce n'était pas une personne qui avait le même vécu que moi. Je n'avais vécu qu'un an ce qu'elle connaissait depuis toujours, elle faisait partie de "La classe aisée économique", et ça n'a pas marché très longtemps. Bref je réalise enfin à 18 ans que je suis vivant ! Je me permet enfin de rêver ce que je veux faire plus tard. Parcourir le monde, découvrir toujours plus de choses. M'améliorer chaque jour, pour pouvoir vivre ma vie avec la bonne personne.
    Si des jeunes regardent cette vidéo et se sentent un peu perdu, je voudrais juste vous dire qu'avec quelques ressources et de la patience, vous finirez par sortir de cette situation. Du moment qu'on prend conscience d'un problème, il suffit de trouver la solution !

  • @Rorygamore
    @Rorygamore 11 месяцев назад +16

    En tant que psychologue je trouve votre approche sociologique de ce diagnostique vraiment intéressante et pertinente. Merci pour ce partage

    • @KVanRoy
      @KVanRoy 11 месяцев назад +6

      Oui, mais il manque des fondamentaux en psychologie qui permette de nuancer l'approche sociologique...

    • @Rorygamore
      @Rorygamore 11 месяцев назад +2

      @@KVanRoy peut-être, en même temps ce n'est pas son prisme d'étude^^ mais j'ai apprécié la subtilité lorsqu'il dit "sous réserve de ne pas tout limiter au prisme individuel" après à nous psychologue d'y rajouter nos propre connaissances. un avis est toujours limité par son filtre^^

    • @maevizion3588
      @maevizion3588 11 месяцев назад

      ​@@Rorygamore le diagnostic est réservé aux médecins 😉

    • @yvesgauthier2324
      @yvesgauthier2324 11 месяцев назад

      @@maevizion3588Cette publication de sociologie c'est de la démagogie politique, ou bien de la politique démagogique, au choix. Et la science dans tout cela? Encore une fois on l'évite en évitant le médecin.

  • @bebz200
    @bebz200 11 месяцев назад +34

    Etrange comme ce type de vidéos sert à des gens qui dans les commentaires décrivent leur intelligence SUPERIEURE avec une fausse humilité pour qu'on les valide derrière comme telle en réponse. Toujours ce même besoin des gens de se croire spécial, différend donc meilleur que les autres.

    • @veroniquelauzon2801
      @veroniquelauzon2801 Месяц назад +1

      Je n'ai pas lu tous les commentaires, évidemment, mais je ne trouve pas ca étrange qu'une vidéo sur les hpis génère des commentaires de la part de HPI. Je n'ai pas lu de commentaire où il était question de supériorité et je ne sais pas ce qui vous fait décrire une fausse humilité. Soit on n'a pas du tout lu les mêmes commentaires, soit votre interprétation s'explique par une certaine insécurité ?

    • @tiggergutt70
      @tiggergutt70 Месяц назад

      Pour le coup, il y a beaucoup de conneries dans cette vidéo.
      Et je suis surpris qu autant de personnes à la pensée divergente, ne réagissent pas plus que ça. Déjà à lire combien d entre eux écrivent dans leurs commentaires que eux aussi ont été "diagnostiqués" et pas "détectés" me surprend beaucoup.
      En général ce mot "diagnostic" pique pas mal aux oreilles des personnes concernées.
      Et avaler tranquillement sans réagir, qu on peut "devenir HPI" est tellement énorme, que je ne comprends pas comment les "soi-disant" divergents acquiescent sans réagir. Beaucoup de verbiage dans ces 50 minutes de vidéo.
      Je ne me reconnais absolument pas dans celle-ci.

    • @caufourphilippe9704
      @caufourphilippe9704 25 дней назад

      Vidéo très instructive et éclairante, entre autre chose sur la stratégie de distinction développée par les classes bourgeoises. Grand merci pour cette analyse enrichissante et ce gros travail . Un éclairage suplementaire interessant aurait aussi pu être fait sur l'un des outils utilisés pour definir les Hpi, ie le concept de QI. Creuser la définition de cet outil permetrait d'en definir les limites et eclairerait différemment les conclusions auxquelles on aboutit ici, semblant valider une "intelligence" supérieure de enfants de classe bourgeoise. On se doit de rester très Critique, humble et vigilant vis à vis d'une utilisation détournée de cet outil, détournement qui ne date pas d'hier. Cf ouvrage La souris truquée. W Broad et N. Wade

  • @KVanRoy
    @KVanRoy 11 месяцев назад +16

    4) HPI et Troubles du Neurodéveloppement
    Peut-on identifier un trouble du neurodéveloppement (TSA, TDAH, DYS,..) par un test de QI ?
    La réponse est non ! les Troubles du Neurodéveloppement (TND) ou autres troubles (dépression, TSPT, bipolarités, schizophrénie, troubles de la personnalités Borderline, etc… se diagnostiquent par une étude dite « clinique » c’est-à-dire par l’interview de la personnes, l’analyse fonctionnelle des symptômes, des antécédents (anamnèse), des modes de fonctionnement, des stratégies d’adaptation etc… certains tests ou questionnaires comme la DIVA, MEMIV, BRIEF-A, ADOS-2, NEPSY peuvent être administrés pour étayer ou préciser un diagnostic.
    Par exemple, une personne avec un TDAH peut très bien réussir son test de QI car il sera intéressé et challengé. On estime qu’en moyenne, la perte de points de QI est de 3 avec un TDAH, ce qui ne permet pas de faire passer la personne de non HPI à HPI, sauf à être autour des 127 de QI, soit déjà 3,6% des plus intelligents, donc déjà considéré comme HPI…
    Y a-t-il un lien entre HPI et TDAH ou TSA ?
    La réponse est non ! La prévalence (statistique d’occurrence) entre HPI et TS ou TDAH est la même qu’en population générale, soit 1 à 2% pour le TSA et 5 à 6% pour les enfants TDAH et 2 à 3 % pour les adultes TDAH.
    Il en est de même pour les autres types de psychopathologie et il est constaté qu’un QI élevé est protecteur vis-à-vis des troubles.
    Je souhaiterais maintenant corriger certaines interprétations faites dans la vidéo :
    A) Je pense que tout parent souhaite, dans ce monde de plus en plus rapide, complexe, et nécessitant de plus en plus grandes capacité d’adaptation, offrir le meilleur à ses enfants.
    Quoi que je sois d’accord sur l’idée qu’il y ait eu manipulation, dans la pathologisation du HPI, de la part des associations de parents d’enfants précoces afin qu’ils puissent bénéficier d’aménagement scolaires comme des sauts de classe (pour permettre vous l’aurez compris de maintenir le gout de l’apprentissage, nécessaire au maintien et à la croissance des neurones, cf. plus haut), sur le principe, je ne vois pas en quoi il est moins légitime pour les 2,3% d’enfants HPI, à besoins particuliers également que pour les 1 a 2% de la population des enfants avec TSA, de bénéficier d’aménagements particuliers, d’autant que le saut de classe n'est pas une mesure couteuse.
    B) Comme vous l’aurez compris, les enfants HPI ont la plupart du temps une soif d’apprendre et sont souvent autonomes dans leur apprentissage. L’idée que les parents aient besoin de « pousser » ces enfants et leur mette une pression me parait donc en partie fausse. Après, il faut de tout pour faire un monde et il est vrai que beaucoup de reportages montrent des enfants stimulés par les parents.
    C) Concernant l’idée que les classes CSP+ aient plus accès aux informations concernant la meilleure façon d’éduquer leurs enfants et éviter des temps d’écran trop longs me semble erronée dans la mesure ou la majeure partie des personnes en France ont à minima un smart phone dans leur famille (sinon ils ne joueraient pas au jeux 😉) et ont donc la possibilité de s’informer sur internet des meilleures dispositions à prendre en matière d’éducation pour leurs enfants. De nos jours, il suffit de vouloir pour pouvoir avoir accès à une culture minimum.
    D) Idem pour les temps de jeux. Ne serait-il pas logique de considérer qu’un enfant HPI ayant plus de facilités d’apprentissage, consacre en moyenne moins de temps à étudier qu’un enfant d’un QI moyen ?
    Et selon vous que fait il une fois les devoir terminés ? Il se consacre à ce qui lui plait : ça peut être des jeux sur ordinateurs, des puzzles, des jeux de société ou lire, bricoler, jouer avec ses potes.
    E) Dans les facteurs expliquant l’intelligence vu par le prisme du QI, vous ne faite aucunement part à la génétique et aux facteurs d’héritabilité que j’ai expliquée plus haut.
    F) La culture bourgeoise est superficielle.
    Il se trouve que tous les « bourgeois » ne sont pas HPI d’une part et il faut de tout pour faire un monde avec son lot de codes sociaux, d’ego et de jeux de rôles.
    Concernant les personnes avec HPI, mais encore une fois c’est proportionnel à l’intelligence, donc également vrai pour les non HPI, elles ont plutôt tendance à vouloir comprendre en profondeur les sujets qu’elles étudient. Donc faire le lien entre famille bourgeoise, HPI et superficialité est un raccourci que je ne peux comprendre ni admettre.
    G) Le réalisateur que vous présentez comme HPI qui n’a pas pu réussir ses études a certainement un trouble des apprentissages (dyslexie, dyscalculie ou autre comme on disait autrefois) ce qui l’a handicapé dans son apprentissage.
    Enfin je n’ai pas bien compris le parallèle que vous faite entre le thème de votre étude et votre cas personnel dans la mesure ou vous ne dites pas avoir passé le test de QI ni être HPI. Souhaitiez vous expliquer que l’on peut être malheureux, avec un sentiment de décalage et ne pas être HPI ?
    En synthèse, je dirais que le thème de votre étude est intéressant mais qu’il y manque une recherche sérieuse sur les aspects psychologie scientifiques de l’intelligence et du HPI.
    Vos interprétations sont donc biaisées par l’angle sociologique que vous adoptez qui plus est avec peu de sources de référence.
    Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le HPI, je vous conseille les podcast « méta de choc » d’Elisabeth Fetit (chronique de l’intelligence) ainsi que « intensément podcast » (chaine dédiée au HPI et neuro-atypies) de Raff, disponibles sur Utube, insta, FB.
    Concernant les auteurs que vous pouvez suivre, lire ou écouter, à propos de l’intelligence ou du HPI, vous avez Franck Ramus du CNRS, Nicolas Gauvrit, Nathalie Clobert, Stéphanie Aubertin, Catherine Cuche, Nathalie Boisselier, Gabriel Wahl, Livio Tridoli
    Le livre de référence pour tout savoir sur le HPI : « psychologie du haut potentiel » co-dirigé par Nathalie Clobert et Nicolas Gauvrit, co-écrit avec 40 spécialistes du HPI.
    Concernant les auteurs que vous pouvez suivre, lire ou écouter, à propos de troubles du neurodéveloppement (TSA, TDAH, troubles des apprentissages,…), vous avez le professeur Nader Perroud (TDAH et TPB), Maeva Roulin (TSA et TDAH adultes), Sébastien Henrard (TDAH enfants), les CRA
    Bien à vous

    • @yxyk-fr
      @yxyk-fr 10 месяцев назад +1

      merci pour les réf !

    • @shirleypons8221
      @shirleypons8221 10 месяцев назад +2

      Il est également dommage de ne pas parler du côté émotionnel des personnes détectées. Et je rejoins aussi metacog27 sur l'oubli de la génétique.
      Le sujet manque d'approfondissement, et peut-être qu'il aurait été bien de prendre beaucoup plus d'aspects en compte : les milieux sociaux, économique et politique étant ce qui ressort le plus ici.
      La diversité de type de HPI est bien plus complexe qu'un simple test ne pourrait déterminer.

  • @manuelabaleine745
    @manuelabaleine745 Месяц назад

    Merci ! Enfin un documentaire sérieux, à mille lieues de ces innombrables vidéos "10 signes que vous êtes hpi" (ou hypersensible, l'un va souvent avec l'autre) immanquablement suivies de centaines de commentaires "je me reconnais tellement dans ce que vous dites, pauvre de moi qui vis dans un monde qui ne me comprend pas"... Tant mieux si ces gens se sentent mieux après avoir visionné ces banalités, mais le simple fait d'y adhérer montre à mon sens un esprit fort conventionnel et éloigné de ce qu'est censé être un esprit de personne hpi.
    En tout cas cela conforte ce que j'ai constaté depuis trente ans que j'enseigne (en maternelle) dans des milieux populaires, c'est à dire des milieux où les parents se soucient rarement de faire tester leur enfant, ce qui je pense donne plus de fiabilité à mes observations ; j'ai connu beaucoup d'enfants à l'esprit vif, très intelligents, adaptés scolairement... des enfants réellement hors normes j'en ai vu... 2 ! Et pourtant j'imagine que bon nombre de mes élèves, dans un autre milieu seraient considérés comme "enfants de parents d'enfants surdoués" voire seraient diagnostiqués hpi.
    Et oui, les causes du mal être chez les gens sont plutôt à chercher du côté des troubles anxiodépressifs ou tdah, je pense aussi.

  • @oliviermunier
    @oliviermunier 11 месяцев назад +1

    Après avoir gommé toutes phrases pompeuses, j'ai du mal à voir cette vidéo autrement qu'un ramassis de conclusions tantôt nombrilistes et tantôt relativement hâtives. Toutefois, outre le fond, la forme est de qualité et j'encourage donc le créateur à continuer son travail et lui souhaite bonne chance pour la suite. Souvenons nous que la chandelle de la sagesse n'éclaire que celui qui la porte.

  • @locgaming1002
    @locgaming1002 11 месяцев назад +4

    Desole mais tout est en surface dans l analyse… premierement, oui la majorité des HPI sont issu des classes superieures et c est logique. Non pas parce que ca serait une histoire d heritage ou d education mais pour une histoire d argent. En effet, il faut de l argent pour passer le test et si celui etait gratuit ou obligatoire, on aurait le meme taux sur l ensemble de la population. Donc l analyse qui est faite ici par des HPI detecté et pas de l ensemble des HPI, ce qui fausse l integralité des data et donc rend la conclusion fausse egalement.
    De plus la partie la plus importante du test n est pas le resultat sous forme de note mais le raisonnement, l analyse…
    La Culture n’a d impact que dans un des tests, celui du vocabulaire, meme si la encore ton analyse permet de comprendre un mot que tu n utilise pas, ou meme ne connait pas.
    Un HPI n a pas forcement une culture superieure, et n est certainement pas scolaire.
    C est une personne qui arrive rapidement a jumeler plusieurs capacités comme la memoire, l analyse, la logique…
    Il arrive a voir les defauts d une situation (ou autre) avant la majorité des gens et imagine directement une solution, meme s il lui est parfois difficile d exprimer l integralité de son raisonnement.
    La culture peut l aider dans son analyse pour trouver une solution mais pour cela il faut que sa memoire travail en meme temps et qu il melange l ensemble.
    Le mal être de ceux-ci vient bien souvent d un constat qu ils ne peuvent impacter alors que cela est essentiel a leurs yeux.
    Pour conclure, je dirais que l analyse ici est juste fausse car le point de depart ne prend pas en compte les HPI qui s ignorent.

  • @Ju-ds1sl
    @Ju-ds1sl 11 месяцев назад +7

    Je suis toujours ravie quand une nouvelle vidéo sort ! C'est hyper intéressant, les sujets sont variés, bien amenés et l'analyse fournie. Continue comme ça, ta chaîne est une pépite 🤗

  • @lorenecristini3775
    @lorenecristini3775 11 месяцев назад +10

    Je trouve qu'il y a plein d'éléments individuels mélangés avec des études sociologiques, des comportements individuels pris pour des patterns sociaux, ou encore des analyses et des conclusions basées sur des réflexions personnelles, mais non issus de la recherche. Ensuite le HPI n'est pas un diagnostic, car ce n'est pas une maladie. Il faut passer un test de QI, ainsi qu'une entrevue avec un neuropsychologue pour savoir si on est HPI. Ensuite, la dépression, l'hyperactivité, etc. tous ces éléments ne sont pas du tout liés au HPI, mais à ce qu'on appelle une double exceptionnalité. C'est à dire par exemple des symptômes dépressifs ou des troubles de santé mentale + un score élevé de QI, donc je ne comprends pas qu"on puisse lier les deux de cette manière. Il faut pousser davantage la recherche et si l'angle sociologique est intéressant, il ne faut pas l'analyser seul, mais ajouter des analyses psychologiques par exemples ou neurologiques pour que cela se tienne vraiment et soit vraiment intéressant

  • @lesbullesdastate3094
    @lesbullesdastate3094 10 месяцев назад

    J'ai cliqué sur cette vidéo sans en attendre rien de particulier (je m'attendais plutôt à un rant pour être honnête) et j'ai été bluffée par ce que j'ai entendu. Tu as réussi à articuler de manière très claire et sourcée ce qui me gênait inconsciemment dans la notion de HPI, à replacer les enjeux et à me faire comprendre pourquoi j'ai toujours rejeté ce diagnostic quand on voulait le coller sur mon front. Maintenant je comprends pourquoi, et je peux l'articuler.
    ça me donne envie de travailler sur ce que je considère comme des lacunes sociales (j'ai toujours baigné dans un milieu très culturel/artistique, au point de souvent me sentir coupé du monde des gens "normaux") en mettant de côté mon mépris de classe intériorisé pour essayer d'aller plus à la rencontre des autres. Bref, cette vidéo à soulevé des points qui me donne des pistes de réflexion à explorer. Merci pour ça !

  • @velcorsouls7938
    @velcorsouls7938 11 месяцев назад +2

    Je suis un adulte suivi pour des problèmes d'anxiété sociale (qui m'empêchent actuellement de travailler) et parmi les problèmes que le psy m'a diagnostiqués, il m'a dit que j'étais HPI (ce avec quoi je ne suis absolument pas d'accord et votre vidéo me conforte sur ce point). Du coup, c'est quand même inquiétant pour mon avenir car s'il se trompe sur ce point, il peut se tromper sur le reste. En tout cas, vidéo super intéressante qui m'a appris plein de choses.

  • @victoriendussart5789
    @victoriendussart5789 11 месяцев назад +6

    J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi le fait que les parents avec de hauts diplômes aient plus d'enfant hpi que les autres, soit un marqueur d'inégalité.
    Et la génétique ??

    • @nathanoupresque4017
      @nathanoupresque4017 11 месяцев назад +3

      J'imagine que dans sa tête, puisque ce serait immoral qu'il y ait un déterminisme génétique, ce doit nécessairement être faux, CQFD. Par contre, du coup, sa vidéo est un immense raisonnement circulaire ...

    • @victoriendussart5789
      @victoriendussart5789 11 месяцев назад

      @@nathanoupresque4017 ba oui j'ai arrêté à 25mn.
      Il est jeune en même temps, c'est un peu normal.

    • @fibresynthetique
      @fibresynthetique 11 месяцев назад

      En l'état actuel des connaissances, il me semble qu'aucun gène prédisposant à un QI élevé n'a été identifié. Ce qui est identifié, ce sont des anomalies génétiques dans le cas de maladies ou troubles associées à une "déficience intellectuelle".
      Je renvoie à ce cours qui replace cette recherche des fondements biologiques de l'intelligence dans un contexte historique plus large, s'inscrivant dans la continuité de travaux maintenant jugés obsolètes comme la crâniométrie.
      C'est très intéressant de replacer cette question de l'intelligence dans l'histoire des sciences.
      ruclips.net/video/F0MwtXeegU8/видео.html

    • @nathanoupresque4017
      @nathanoupresque4017 11 месяцев назад

      @@fibresynthetique La conférence date de 2016, et je pense qu'il s'appuie sur des études qui dataient déjà un peu ..?
      Il me semble qu'il commence à y avoir des (petits) résultats depuis quelques années.
      Une rapide recherche sur scholar semble le confirmer.
      Soit dit en passant, la question de savoir si les caractères qui déterminent l'intelligence sont génétiques ou non a, dans le fond, assez peu d'importance. Que ces caractères soient transmis pendant la grossesse (ce qui n'est pas aussi ridicule qu'on pourrait le croire, je vous invite à vous renseignez sur la question, notamment l'influence des hormones), ou même pendant les 3 ou 4 premières années, revient à peu près au même d'un point de vue sociétal.

    • @nathanoupresque4017
      @nathanoupresque4017 11 месяцев назад +1

      Intéressante, cette chaîne, cela dit. Merci pour la réf.

  • @Despzh0r
    @Despzh0r 11 месяцев назад +5

    Merci pour cette vidéo, très intéressante.
    J'interviens rarement, et ne témoigne jamais. Mais j'ai envie de partager quelque chose après avoir visionné cette vidéo. J'ai moi même été dépressif pendant toute la fin de mon adolescence et vie de jeune adulte. J'ai toujours été en échec scolaire et je ne me suis jamais senti à ma place. J'ai un parcours de vie classique, avec plein d'autres problèmes autres que le fonctionnement cognitif atypique et la fulgurance de l'esprit. Du dys, des abus, des traumas. Rien de bien original mais, mais qui marquent une enfance. Heureusement un foyer aimant, mais totalement démuni face et opaque à ces problématiques. Du coup, un certain bagage quand même à trimballer. Il y a tellement de facteurs qui nous affectent, ça demande un gros travail sur soit et beaucoup d'introspection pour les identifiers. Si on a la chance d'être aider tant mieux.
    Je n'ai passé mon test de QI qu'à 34 ans, sur les conseil de ma psy de l'époque. C'est une des choses qui m'a le plus apporté dans la vie. Le résultat à ce test à levé un poids que j'avais sur les épaules et changé de façon très profonde ma façon de percevoir le monde et les autres. Il a également et surtout modifié l'impact qu'avaient les autres sur moi. Il a effectivement réparer de grosses blessures.
    Alors rétrospectivement, ce n'est pas l'explication à tout mon mal être, bien s'en faut. Cette vidéo exprime et explique d'ailleurs très très bien les facteurs sociaux et culturels et les trajectoires de vie qui peuvent en résulter.
    Mais, ce test et le résultat qui en a découlé, ça m'a fait un bien fou.
    Encore merci pour ces analyses et ce témoignage, tout deux subjectivement très pertinents.

    • @fibresynthetique
      @fibresynthetique 11 месяцев назад

      Mais pourquoi ça t'a fait un bien fou ?
      Parce que tu as attribué tes difficultés au fait que tu étais HPI, donc hors-norme ?
      C'est le propos ici je pense de montrer que ce diagnostic est une stratégie pour se distinguer.

    • @chienpouilleux9303
      @chienpouilleux9303 11 месяцев назад

      @@fibresynthetique Donc en gros la personne vient dire que le diagnostique lui a sauvé la vie et toi tu arrives avec tes gros sabots pour lui dire que c'est du flan. Belle délicatesse, tout en bienveillance...

    • @Despzh0r
      @Despzh0r 11 месяцев назад

      @@fibresynthetique Non, je n'ai pas attribué mes difficultés au résultat de mon test de QI, ça aurait d'ailleurs été absurde tellement les accidents de la vie à m'avoir marqué sont nombreux.
      Ce résultat a été libérateur pour moi, parce qu'il a été le point d'orgue d'un travail sur moi, sur ma façon de fonctionner avec le monde et de le ressentir.
      J'ai accepté beaucoup de choses, et relativisé beaucoup d'autres, qui avant me bloquaient et me paralysaient. Et ça, ça fait un bien fou. Je suis plus épanoui et plus heureux. Ce n'est pas le seul facteur à avoir contribué à améliorer ma vie, mais ce fût un événement déterminant.
      Le propos de la vidéo est ce qu'il est, intéressant. Il m'a touché et donné matière à réfléchir. Certaines choses ont résonné en moi et j'ai ressentie l'envie de partager mon vécu. Ce n'était pas mon but de donner un avis ou d'émettre une opinion sur le propos. Simplement de partager mon expérience personnelle.

    • @Despzh0r
      @Despzh0r 11 месяцев назад

      @@chienpouilleux9303 🙏 Le monde nécessite plus de bienveillance. Heureusement que ce genre de comportement ne m’atteins plus. Mais à une époque ça aurait pu effectivement être vécu et ressenti de façon très violente.

    • @fibresynthetique
      @fibresynthetique 11 месяцев назад

      @@chienpouilleux9303 Attention à la sur-interprétation. J'ai sans doute été maladroite mais j'ai posé des questions avec une curiosité sincère par ailleurs... Et il n'a pas dit que le diag lui avait sauvé la vie... mais que ça l'avait aidé... ya quand même une différence !

  • @cecilev.8561
    @cecilev.8561 Год назад +21

    Merci pour cette vidéo ! Un psychiatre que j'avais vu aux urgences psy pendant une crise suicidaire m'avait dit que j'étais probablement HPI et que c'est pour ça que j'allais mal 🙃 heureusement que je me suis pas arrêté.e à ça et que j'ai pu avoir de vrais suivis psychiatrique ensuite, avec diag d'un trouble anxieux généralisé et dépression/bipolarité. Et avec un bon suivi et bon traitement étrangement ça va bien mieux 🙃
    Et petite aparté, je fait de l'animation en exposition scientifique, et celle dans laquelle je suis actuellement est sur l'intelligence dans le monde vivant. Dans la partie sur les humains, ils mentionnent le QI, les travaux d'Alfred Binnet en les présentant comme quelque chose de cool, mais en évoquant aussi les biais culturels dans les testz de QI. Mais sur un autre panneau, ils évoquent le HPI dans les neuroatypies (au côté du TSA et TDAH) et mettant que c'est associé à un sentiment de décalage, anxiété etc. Alors que c'est une expo scientifique. Bref ça m'a soulé, donc content.e d'avoir eu ce regard là qui me permet de me mettre les idées plus au clair sur tout ça.

    • @cecilev.8561
      @cecilev.8561 Год назад +1

      Et d'ailleurs j'ai été très tenté.e pendant un moment de passer le test, car c'est clair que ça donne vachement plus envie de se dire qu'on est trop intelligent plutôt que se dire qu'on est anxieux ou dépressif.

  • @jar-jarnotbinks7685
    @jar-jarnotbinks7685 11 месяцев назад +2

    Plus jeune, au début du collège, je pouvais pas blairer l'école. Mes parents, décontenancés de mes pirouettes acrobatiques pour sécher les cours, m'ont envoyé voir un psychologue pendant un moment.
    J'y ai passé toute une panoplie de test, et (c'était avant ces histoires de HPI, je commence à être vieux) on m'a trouvé Surdoué, avec un QI défiant Einstein.
    J'ai jamais eu plus que la moyenne... Par ce que j'en foutais le moins possible et tout le monde le voyais bien :)
    Je suis aujourd'hui chomeur déprimé avec comme seules perspective d'avenir si je n'opère pas un changement drastique et mise tout sur un mince espoir, la galère quotidienne jusqu'à ce que le corp lâche, comme mes parents de classe ouvrière, comme quoi, réussir des puzzles à la con sur une feuille, ça rend pas riche, prendre les bonnes décisions et avoir un peu de chance, aident infiniment plus.

  • @anadenanthera5285
    @anadenanthera5285 11 месяцев назад

    Je découvre ta chaîne avec cette vidéo et je dois avouer que je suis surpris de la qualité. Tu gagnes un abonné !
    Je suis en dernière année de master de psycho clinique à référentiel psychanalytique et moi-même adepte de sociologie et de philo et je trouve que tu as très bien traité le sujet. Tous les agents sont insérés dans une réalité qui s'organise sur un paradigme socio-économique. On ne peut pas passer à côté de ce type d'analyse lorsqu'un phénomène est amené à prendre autant d'ampleur, notamment à partir du moment où l'institution ultime, l'état, légifère dessus. Et comme beaucoup de phénomènes sociaux dans notre paradigme, le capitalisme, il est important de toujours se poser la question des processus sous-jacents qui déterminent le chemin d'une idée ou un concept, tel le HPI, et sa visée, son but, notamment sur la question d'une poussée vers la stabilité, l'unification, l'égalité/équité du corps social ou plutôt la séparation, la distinction, l'inégalité.
    Aucune idée n'est apolitique.
    Sur le sujet plus précisément, comme tu l'as très bien dit, je pense que le diagnostic d'HPI est un diagnostic écran pour les raisons que tu traites. Au-delà de ça, je trouve qu'il peut être risqué parce qu'il tend à invisibiliser d'autres états psychiques qui peuvent être inquiétants, au profit d'une explication qui soit valorisante socialement : il est évidemment plus simple pour des parents bourgeois de dire dans leur entourage que leur enfant est HPI plutôt que de dire qu'il est en dépression et qu'il va voir un psy, voire pire, qu'il est pris en charge en hôpital de jour ou même en hébergement (honte suprême). En définitive, c'est bien la situation sociale du parent qui est éclaboussée par l'état de l'enfant, ce qui me rend dubitatif au sujet des volontés marquées de certains parents de faire diagnostiquer leurs enfants.
    Ce que j'ai aimé dans ta prise de position c'est que tu n'es pas stigmatisant ou culpabilisant. Tu gardes une analyse complexe. Ce serait trop simple de jeter la faute sur les parents bourgeois : finalement eux-aussi sont déterminés et influencés par la culture et le paradigme socio-économique dans lequel ils évoluent et n'agissent pas forcément avec de mauvaises intentions, c'est là toute la subtilité de la réalité humaine… Il faut dépasser l'antagonisme de base pour trouver des solutions.
    Déso pour le pavé, je m'en vais maintenant découvrir les autres vidéos de ta chaîne ! 😊

  • @pellor2492
    @pellor2492 Год назад +11

    Qu'est ce qu'on gagnerait à ce que tu sois plus connu. T'as une façon de faire le lien entre théorie et quotidien intime qui est très parlant,et, étant passé par la socio, je trouve que c'est une très bonne façon de vulgariser plein de pans de la discipline en accrochant un sujet qui attire à peu près tout le monde. C'est je pense la force de ta chaîne et de ta com.
    Alors après mon goût pour ce que tu fais et pourquoi je trouve que c'est une "bonne" façon de faire de la vulga sont des ressentis sûrement socialement proches de mon habitus de classe moyen sup pôle éco en ascendance culturelle mais bref :'), continues je t'en prie !!!

  • @zoelarroque5353
    @zoelarroque5353 Год назад +10

    Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante (tu m’as régale avec les extraits de Bourdieu mv) Cependant je trouve qu’il y a certains détails qui restent un peu floues pour moi. Pour moi HPI a certes une base bourgeoise mais on plus on lit dessus, plus on se rends compte que c’est une vrai différence neurologique. J’ai toujours trouvé que ce terme de “Haut Potentiel Intellectuel” est très prétentieux mais clairement, peu importe la classe sociale, les gens diagnostiqués présentes de nombreux facteurs communs. Sans se connaître les individus sont capables d’établir des mêmes schémas de pensées (pensées en arborescence), des formes d’écrire et ça c’est assez impressionnant. Il y a également énormément de réflexes communs quant à la gestion des émotions (population beaucoup plus susceptible d’être hypersensible) et ça encore ne dépend pas de la classe sociale. Je pense juste que les gens qui ont la thune pour payer des tests de QI sont les bourgeois car les classes populaires ne sont pas sensibles aux questions de santé mentale. Si l’on faisait une “diagnotistication massive” je suis sure que l’on trouverait autant de HPI dans toutes les classes sociales.
    HPI rejoint l’autisme sur de nombreux points car l’autisme n’est pas une maladie mais bien un spectre, une manière différente de penser. Je pense que c’est plutôt comme cela qu’il faut le considérer.
    Je trouve aussi que les termes de “difficultés scolaires” ne sont pas assez expliqués dans la vidéo. On ne sait pas si c’est basé sur l’épanouissement ou purement sur les notes or je pense que c’est essentiel.
    Bref ce sujet est controversé donc on sera pas tous d’accord mais c’est intéressant de donner ton avis !

    • @LouisePense
      @LouisePense 11 месяцев назад

      Même s'il y a une différence neurologique, ce n'est pas non plus au point de former une élite. Tout le monde doit avoir accès à une éducation similaire pour avoir une égalité des chances et ajd bcp d'enfants sont mis de côté, encore plus il y a 10 ans mais c'est toujours le cas, en raison de faibles difficultés qui peuvent être simplement liés à un environnement inadéquat pour le bon déroulement d'un apprentissage. Donc clairement être HPI ne veut pas dire grand chose, peut-être une intelligence particulière ou une longueur d'avance mais je crois que les HPI ne sont pas très différents du reste et que cette case n'a été mise que pour désavantager des élèves en difficultés. J'ai jamais fait le test, mais j'ai des amis qui le sont et oui je les trouve intelligents, mais je les trouves pas très différents du reste des humains et ils ont les mêmes problèmes que tout le monde et les mêmes chances que tout le monde fin c'est ni un handicap ni un gros avantage. Je pense quand même que les gens intelligents peuvent avoir plus vite des tendances dépressives mais cela reste une théorie.

  • @Whateverweather
    @Whateverweather Год назад +4

    On m’a proposé un test de QI quand je me suis faite diagnostiquer pour une maladie neurologique. La psychologues pensait que j’avais des lacunes dans une partie de mes capacités intellectuelles que je compenserais pas d’autres. Et elle supposait que j’étais HPI. Je me méfie de l’identitarisme car j’ai peur de me conformer à des stéréotypes propre à une identité si je m’identifie à celle-ci. J’ai alors refusé, surtout que des mesures physiologiques étaient suffisantes pour me faire diagnostiquer. Même si je vois pourquoi c’est pertinent dans mon cas.
    Mais tout ça pour dire qu’il existe aussi des applications de ce genre de diagnostic autre que pour les problèmes évoqués dans cette vidéo.

  • @frey6300
    @frey6300 10 месяцев назад +1

    Vidéo très intéressante avec laquelle je ne suis pas tout à fait en accord. Dans mon cas et chez certains de mes proches, le diagnostic HPI permet d'expliquer de sérieuses difficultés d'apprentissage, allant jusqu'au handicap, sans qu'aucun autre diagnostic ne l'explique. J'ai été diagnostiqué surdoué après un test de QI inapplicable du fait de mon âge avancé (13 ans !)
    Ma soeur a été testée également, et avec un QI de 157, elle a été redirigée vers une école spécialisée qui a su rattraper son échec scolaire et corriger de nombreuses difficultés d'apprentissage similaire aux miennes. Elle a de plus bénéficié d'un cursus plus intensif que la normale dans lequel elle s'est épanouie.
    J'étais trop vieux pour en bénéficier, et mes difficultés d'apprentissage ont persisté sans qu'aucun autre diagnostic ne soit applicable. Ca fait 20 ans que je cherche auprès de différents professionnels sans qu'aucun autre diagnostic ni aucune solution ne soit proposée. "Vous êtes HPI, c'est comme ça."
    Je ne suis pas autiste, pas dyslexique, pas dépressif, je n'ai aucun trouble d'apprentissage reconnu, aucun trouble anxieux, je suis en pleine forme, sauf que je ne comprends pas comment apprendre. La seule explication qu'on me donne est un QI supérieur à la moyenne.
    De mon point de vue, le manque de solutions proposées aux HPI est désastreux. Je suis en échec scolaire depuis le lycée, je n'ai pas le bac, j'ai un diagnostic mais aucune aide ni aucun ajustement à l'école.
    Soit le diagnostic cache toujours une autre pathologie et doit donc être systématiquement invalidé, soit le diagnostic doit être suivi d'actions pour les personnes en situation de crise. Si je me fiais à mon cas, j'aurais envie de dire que le diagnostic cache peut-être une autre pathologie, bien que 20 ans de psychiatrie ne l'aient pas détectée. Si je me fiais au cas de ma soeur, j'aurais tendance à dire que le diagnostic peut "sauver" des élèves dont les notes sont en train de chuter rapidement, et qui risquent, comme moi, de finir inapte au travail.
    Je ne m'étais jamais renseigné sur l'aspect sociologique du diagnostic, pour moi qui ait principalement abordé le problème comme une source de handicap lié à l'apprentissage, ça ajoute une nouvelle dimension fascinante au diagnostic.
    Je pense que le diagnostic peut être néfaste lorsqu'il masque une pathologie, ou lorsqu'il donne à un enfant l'idée qu'il est plus malin, ou meilleur, que les autres. C'était par exemple le cas pour moi, on fermait les yeux sur mes résultats scolaires en me disant que les profs ne me comprenaient pas, et que je comprenais tout bien trop intuitivement pour que qui que ce soit (y compris moi) puisse suivre. Tout cela était issu du diagnostic: "un enfant surdoué raisonne à l'intuition, il comprend tout mais n'arrive pas à décomposer son raisonnement, ainsi lorsque l'intuition ne suffit plus, il est en échec scolaire."
    A priori "normal" donc, pour un surdoué. Pas de souci à se faire.
    Il aurait été plus avisé de m'apprendre à apprendre.

    • @veroniquelauzon2801
      @veroniquelauzon2801 Месяц назад +1

      Bonjour, si je peux me permettre (je ne suis pas psy alors prenez ce que je vous dis avec un grain de sel) , un qi se calcule peu importe l'âge, 13 ans n'est pas trop vieux. Si un qi n'est pas calculable, c'est que les résultats des différents sous-tests sont trop hétérogènes. Si par exemple, vous êtes dans le 99.9 percentile pour les capacités verbales et sous le 50e percentile pour le sous test qui s'interessep à la mémoire de travail, c'est trop hétérogène pour qu'un qi soit calculable, mais le psychologue pourrait quand même utiliser son expertise pour vous qualifier de hp. Certains psychologues diront que ce type de profil cache un problème sous-jacent, souvent un tdah. Mon fils a ce profil, mais on lui a découvert par la suite un autisme, un tdah et une dysgraphie. Par contre c'était un lecteur très précoce et contrairement à ce que beaucoup aiment penser, on n'a pas insisté du tout pour qu'il sache lire en avance, autrement que par une petite histoire de 15 minutes avant de se coucher. D'ailleurs mon autre fils a eu droit à la même chose et n'a su lire qu'au cp. Mon enfant hp a très certainement des difficultés à se concentrer quand ça ne l'intéresse pas et peut être, au contraire, sur-concentré quand ça l'intéresse. Normal, me direz-vous, mais plusieurs personnes arrivent à se concentrer même quand l'enseignement n'a rien de palpitant. Ses difficultés scolaires s'expliquaient par plusieurs raisons: il détestait travailler sur ce qu'il avait l'impression de déjà savoir (ça englobait la révision avant un examen et se relire en fin d'examen, les exercises répétitifs, etc. ) et il ne se construisait pas la même boîte à outils que les autres parce qu'il faisait, comme vous le décrivez, les problèmes de manière intuitive. Par exemple, lorsque les autres apprenaient à faire 55+37 en colonne, mon fils trouvait la méthode en colonne beaucoup trop complexe (et exigeante) et préfèrait sa methode à lui, dans sa tête. À ce stade-ci, il faut que l'enseignant réalise la problématique et augmente le niveau de difficulté pour permettre au jeune de trouver une utilité à l'outil. Souvent ce nest pas fait: on se contente de soit donner une bonne note si la réponse est juste, ou une mauvaise parce qu'il manque le "raisonnement". Dans tous les cas, l'outil n'est pas appris et l'élève sera pénaliser dans le futur. Autre exemple avec mon fils, il devait résoudre un problème où il devait trouver la demie du quart. Sa reponse 1/8 était juste mais sans explication. Quand je lui ai demandé comment il avait trouvé, il m'a répondu "tout le monde sait ça" et quand je lui ai fait remarqué que son petit frère ne savait pas et demandé comment il lui expliquerait , il m'a répondu "tout le monde de plus de 8 ans sait". Pour lui, c'était tellement évident qu'il ne pouvait même pas imaginer qu'il pouvait y avoir un raisonnement pour trouver la réponse. Il devient important, encore une fois, d'augmenter le niveau de difficulté pour permettre à l'élève de réaliser qu'il y a en effet un outil qui peut être utile pour ce genre de questions lorsqu'elles se compliquent. Sinon, l'enfant qui s'en sortait possiblement bien en début de primaire, a plus de mal à l'adolescence parce qu'il lui manque trop de compétences par rapport aux autres sans que ça ait été remarqué ou alors tout est mis sur le dos de la paresse. Puis s'ajoute souvent une baisse de confiance en ses capacités. Vous savez, pour mon fils, les enseignants soupçonnaient l'autisme et il avait d'énormes problèmes avec le geste de l'écriture 3e source de problèmes dans son cas) . Je n'ai pas attendu le diagnostic d'autisme pour m'informer sur des forums pour voir comment aider un jeune autiste à écrire... Il a gagné des concours en écriture depuis. Il est maintenant à l'université, mais son parcours a nécessité de nombreux ajustements par rapport à la norme. Ce qui est souvent très compliqué dans un cadre scolaire très standardisé. Bref, il n'est jamais trop tard selon moi. Vous avez des forces sur lesquelles vous pouvez vous appuyer et vous devez trouver des outils pour palier à vos limites, peu importe le diagnostic sous-jacent.

  • @nvsk9719
    @nvsk9719 11 месяцев назад

    Merci beaucoup pour ce grand travail de vulgarisation savamment mené par lequel je te découvre. Cela soulève d'autres questions comme l'évolution de la médecine sur les pathologies mentales. Étant le champ de la médecine le plus récent et s'attaquant à l'organe le plus complexe du corps humain, y'a encore beaucoup de boulot pour trouver les bons remèdes et les bons diagnostiques pour aider les personnes qui souffrent. En espérant que ton travail et celui des sociologues que tu cites va permettre la remise en question de ces faux diagnostiques qui n'aident en aucun cas les gens qui souffrent (j'ai moi même été diagnostiqué précoce alors que je suis dépressif).
    Bravo à la classe bourgeoise d'avoir encore réussi avec ses gros sabots à foutre le bordel dans un champs scientifique pour servir ses intérêts propres, une fois de plus, entrainant souffrances et mauvais traitement pour certains quand eux, en minorité, bénéficient une fois de plus de plus de reconnaissance et d'attention que tout le monde.

  • @KatsuoZhan
    @KatsuoZhan Год назад +8

    C'est normal que plusieurs études statistiques indiquent que la profession des pères et le niveau des diplômes des mères des enfants HPI diagnostiqués sont corrélés aux pères cadres et aux mères bac+5. Voici un des biais possibles (en plus de ceux indiqués dans votre vidéo) : le test de QI se passe chez des psychologues ou neuropsychologues formés, dans le cadre d'un bilan psychologique. Il coûte généralement entre 200 et 500 € (non remboursés). Et concernant le capital culturel, il ne favorise vraiment qu'un des quatre indices qui composent le QI : l'indice de compréhension verbale. Le raisonnement perceptif, la mémoire de travail et la vitesse de traitement sont beaucoup plus difficilement "améliorables" par l'environnement familial. De plus, une corrélation (et même plusieurs corrélations) n'implique(nt) pas nécessairement une causalité. Heureusement que la partie "Et moi du coup ?" contrebalance les clichés propagés par JSF sur les surdoués (adultes comme enfants) qui seraient souvent en souffrance. Enfin, le diagnostic HPI ne sert évidemment pas à améliorer l'estime de soi et à traiter des problèmes psychologiques. Ce n'est pas son but ; il sert juste à mesurer une partie des performances intellectuelles par rapport à échantillon représentatif de la population. De là à considérer qu'il est bidon, j'ai un peu de mal avec cet adjectif péjoratif. Ce n'est pas parce qu'il est souvent utilisé par des personnes avec de mauvaises intentions que cela le rend inutile.

  • @aymericp6472
    @aymericp6472 11 месяцев назад +5

    Les difficultés de Franck Gastambide ne viennent pas de son milieu social d'origine (ou juste un peu à la marge), mais surtout du fait qu'il a DEUX troubles du neurodéveloppement :
    - Dyslexie.
    - TDA/H

    • @yvesgauthier2324
      @yvesgauthier2324 11 месяцев назад +1

      Hétérophorie.

    • @aymericp6472
      @aymericp6472 11 месяцев назад

      @@yvesgauthier2324 merci de la précision, j'ignorais que Franck Gastambide souffrait aussi d'hétérophorie.
      Donc trois troubles ou pathologies. Ce qui rend son parcours encore plus remarquable et qui accrédite le fait qu'il a réellement un QI très élevé, il n'a pas reçu une fausse étiquette de HPI délivrée par un charlatan complaisant.

    • @yvesgauthier2324
      @yvesgauthier2324 11 месяцев назад

      @@aymericp6472 Mais non nous n'en sommes pas là! Trois maladies! Comme vous y allez! L'hétérophorie seule est la cause de tout cela et d'autres encore, 55 manifestations cliniques dont les troubles posture, latéralisation, vagaux donc les "dys", les scolioses cyphoses, et aussi HPI. C'est un problème des mal position d'un ou deux (sur 12) muscles oculomoteurs. Je ne sais rien sur lui et son milieu social. Il a un beau nom basque. La sociologie dans ce cas est un raisonnement par l'absurde. Pourquoi pas le zodiaque ou le Ying et le Yang?

    • @yvesgauthier2324
      @yvesgauthier2324 11 месяцев назад +2

      @@aymericp6472 L'hétérophorie donne 55 formes de manifestations cliniques. Donc il n'a pas trois troubles mais deux dus à l'unique hétérophorie. Je ne sais rien de Frédéric Gastambide. si ce n'est qu'il a un beau nom basque. La sociologie n'est pas une science, c'est un exercice de rhétorique ou une "mancie". La génétique est une science.

    • @aymericp6472
      @aymericp6472 11 месяцев назад +1

      @@yvesgauthier2324 je ne connais pas bien l'hétérophorie, pour moi c'est une pathologie qui touche les muscles oculaires.
      Elle est probablement impliquée dans la dyslexie, ça me semble logique, le contrôle fin des muscles oculaires semble nécessaire pour lire convenablement.
      Le TDA/H par contre n'a aucun lien possible avec l'hétérophorie.
      Je connais bien mieux le TDA/H qui est trouble de la régulation du circuit dopaminergique, un neurotransmetteur.
      Je ne connais pas assez bien la sociologie pour avoir un avis aussi tranché sur le sujet.

  • @burnfire4617
    @burnfire4617 Год назад +10

    Très intéressant et pertinent comme toujours! Par contre attention, les statistiques que tu présentes vers 13:00 ne sont pas suffisantes pour aboutir à ta conclusion: CORRÉLATION =/= CAUSALITÉ ! On peut très bien imaginer un facteur génétique pour le HPI. Des capacités intellectuelles supérieures peuvent augmenter les chances de réussite au BAC et dans les études supérieures qui débouchent sur des postes de cadres. Dans ce cas il n’est pas étonnant d’observer une différence de distribution des milieux sociaux chez les parents, sans remettre en question la neutralité du diagnostic. Après, je sais que tu présentes d’autres arguments par la suite pour étayer tes propos mais cet argument en particulier n’a pas sa place ici. Cette statistique n’est pas une preuve de ce que tu veux démontrer mais une manifestation de celle-ci. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. À mon sens il aurait été bien plus pertinent de présenter ses chiffres après les autres (vraies) preuves que tu donnes en disant que cette non neutralité des diagnostics se traduit factuellement par une discrimination à l’avantage de la classe supérieure.
    Donc je me répète, ces statistiques ne sont pas « très révélatrices ». Elles ne révèlent rien, elles sont interessantes car elles quantifient la discrimination mais elles ne donnent aucune information sur l’origine de la discrimination.
    Cela n’enlève rien à la qualité de ta vidéo et je sais que c’est une erreur de logique ultra courante que tu n’as pas fait consciemment.

    • @steamcloud9515
      @steamcloud9515 Год назад

      Dans ce genre de statistiques, il n'a jamais été question de chercher une causalité mais une corrélation justement. Car après la ou le sociologue va explorer cette corrélation en interviewant les personnes, en faisant des statistiques plus ciblées, etc.
      Et justement à 17:10, il dit que "quand on a 60% d'enfants issus des classes supérieures, on se doute bien que les causes sociales sont *à chercher* de ce côté."

    • @burnfire4617
      @burnfire4617 Год назад

      On est d’accord, je fais simplement remarquer que justement il ne présente pas ces chiffres comme une corrélation au tout début de sa partie « un diagnostic égalitaire? ». Ou alors j’ai mal compris mais quand il dit « statistiques très révélatrices » c’est pour suggérer une causalité.

  • @BabaGaYa3
    @BabaGaYa3 11 месяцев назад

    Bonjour. Attention, long commentaire !
    J'ai enseigné en élémentaire et maternelle de 1982 à 2018. J'étais tombée dedans quand j'étais petite puisque mes parents, une grand mère et deux arrières grands parents étaient également enseignants du primaire.
    Votre analyse est exceptionnelle et la vidéo très bien montée.
    Notamment concernant l'historique de ce diagnostic et le moment où on cesse de se focaliser exclusivement sur les difficultés des élèves pour trier, établir un écrémage qui permette à la bourgeoisie, qu'elle soit économique ou culturelle, de préserver la notion d'élite.
    L'histoire est à mon sens encore plus politique que socio culturelle. L'apparition de ces associations et écoles spécifiques coïncide avec la casse du service public d'enseignement, grâce à la pédagogie de projets et aux cycles d'apprentissage, dans les années 80/90. C'est le moment où le métier d'instituteur institutrice est remplacé par celui de professeur des écoles, qui recrute après le DEUG puis en licence et aujourd'hui en master, alors que j'ai été recrutée, en 1979, après le bac.
    Cela exclut de l'enseignement tous ceux qui, même s'ils le désirent et en ont les moyens intellectuels, ne peuvent pas aller en fac. Souvent des ruraux ou petites villes de province. Or, le service d'éducation, en France, couvre également les campagnes. Il y a là un premier hiatus. Qui n'a jamais vécu ni enseigné dans des villages de moins de 300 habitants ne peut pas comprendre combien l'accès à la culture était compliqué dans ces villages, et le reste trop souvent.
    Durant ces longues années d'enseignement, j'ai rencontré des centaines, probablement entre 2 à 3 mille élèves, car j'avais choisi, la plupart du temps, les remplacements. Et dans tous les milieux socio professionnels, aussi bien à la ville qu'à la campagne. Où que l'on se trouve, la proportion d'enfants en réel décalage est toujours la même. Et malheureusement, dans l'enfance aussi les raisons d'un décalage sont parfois beaucoup plus prosaïques voire dramatiques.
    Les raisons d'un échec scolaire sont très variées.
    Lorsque j'étais en présence d'enfants précoces, je conseillais à leurs parents de leur faire faire de la musique et une activité sportive, afin de les laisser le plus possible avec leur classe d'âge.
    Lorsqu'un élève s'ennuyait, il pouvait lire, dessiner, écrire ou aider ses camarades.
    Le fabuleux potentiel des ces enfants est justement de relever le niveau, d'apprendre la fraternité et la sororité, ainsi que la coopération au lieu de la compétition.
    Lorsque j'avais des classes sur un temps assez long, je mettais en place des projets, puisque c'était obligatoire, dont l'objectif principal était que chacun arrivât à bon port, en y trouvant son compte.
    Anecdote. L'écriture intuitive ne veut pas de arrivât, qui est un subjonctif imparfait parfaitement indiqué ici.
    Symptomatique : un des dernières conférences pédagogiques à laquelle j'ai assistée mettait en valeur les intelligences particulières. Je me souviens avoir refusé ce que je considérais comme un profilage des élèves de ma classe, qui ont été observés pendant une journée banalisée, sur des jeux, dans le cadre d'un projet qui visait, pour l'école, à obtenir le financement de quelques jeux supplémentaires. Pour la municipalité, de juteuses subventions lui permettant de construire une ludothèque.
    Bien entendu, les écoles avaient accès à la ludothèque, comme à la piscine ou à la médiathèque. Donc, en apparence, c'était égalitaire. Dans les faits, nous savons tous qui fréquente les médiathèques, ludothèques et autres lieux culturels.
    J'avais proposé, de mon côté, de travailler sur l'élaboration d'un jeu coopératif, c'est à dire sans perdant ni gagnant.
    L'année suivante, j'ai fait un burn out. J'étais beaucoup trop en décalage avec mes collègues, mon institution.
    Il appartient à la nouvelle génération, que vous représentez fort bien, de rester vigilant.
    Le but n'est pas d'atteindre le niveau culturel des dominants. Le but est d'inventer une culture coopérative, digne des défis que l'avenir nous réserve. En constituant, par exemple, des sites gratuits d'éducation accessibles à l'élève, même quand sa famille ne peut pas l'aider.
    Votre excellente vidéo prouve que c'est non seulement possible mais beaucoup plus simple. Une université populaire en ligne, gratuite et coopérative, de la maternelle au cp.
    Le premier confinement a montré que nous sommes mûrs pour les formations en ligne.
    Qui sont toujours très juteuses. De l'ordre de 1 à 7. Et les formations diverses et variées, c'est ce vers quoi se tournent ceux dont le cursus scolaire, pour une raison ou une autre, n'a pas été adéquat.
    Je suis capable de trier l'information, la rechercher, tomber dessus au bon moment parce que je n'ai pas rompu le processus d'apprentissage et que, même retraitée, je continue de m'intéresser à la façon d'apprendre, de l'enfance à la vieillesse.
    Il y a dans toutes ces chaînes, blogs, blogs, articles un énorme vivier et un potentiel non moins énorme. Malheureusement, votre vidéo que j'ai envoyée avec un soupçon de malice à certains de mes contacts, se heurte à une constante qui ne cesse de s'aggraver. Le temps d'écoute active que nous sommes en mesure de consacrer à un tel contenu, qui, pour une fois, propose un support d'images très pertinentes. A condition d'avoir les références culturelles !
    J'en viens à rêver d'une école ou tout signe extérieur de richesse, culturelle ou économique, seraient bannis. Ou des stages dans des milieux dont nous n'avons pas les codes... Ou le remplacement de cette imparfaite école de la république par une école virtuelle où profs, élèves et parents, mettraient tout en commun pour le bien de tous. Le jour où intervient une situation de rupture, catastrophe ou autre, ce ne sont pas forcément les mieux notés qui seront capables d'apporter de l'aide ou des solutions. Un véritable hpi, hpe ou je ne sais quelle autre appellation contrôlée est en général très discret car il ou elle a parfaitement conscience de comment fonctionne son cerveau, les apprentissages et les connections avec les autres.
    Enfin, à travers le label bleu blanc rouge ainsi créé, l'état flatte l'égo de parents d'enfants.
    La notion de parent d'élève est un non sens.
    L'enfant de son parent, qui au demeurant est une personne, en franchissant le seuil de la classe, devient l'élève d'une institution. Qu'elle soit publique, privée ou libre.
    Donc entre dans un groupe dont il intègre les règles dont les implicites ne sont pas les moindres.
    La plupart de ces enfants dits précoces ne sont hélas que des singes savants qui répondent au désir de leurs parents.
    En vieillissant, soit ils reproduiront le modèle, soit ils passeront de très mauvais moments dans la vraie vie... Pour un humain, être considéré comme un singe savant, un motif de fierté, un potentiel culturel ou économique, le prolongement de ses parents peut être aussi dévastateur que prendre des baffes. Car l'enfant interiorise, à tort ou à raison, que l'amour de son parent est conditionnel.
    Ceci dit, c'est moins grave que d'être soumis aux textes de la pédagogie noire.(Alice Miller et ses nombreux ouvrages, dont, LE DRAME DE L'ENFANT DOUÉ, L'ENFANT SOUS TERREUR, C'EST POUR TON BIEN...)
    Merci pour votre travail qui confirme une très vieille intuition ! Je me souviens avoir ricané, avec une collègue, d'un élève particulièrement pénible et intelligent. "Un authentique casse c... avec des vrais morceaux de surdoué dedans !"
    Pour le groupe, il était exténuant. Et ce n'était pour lui qu'un symptôme de ce que vivait l'enfant chez lui. Les enfants intelligents le sont parce qu'ils sont observateurs et poreux, perméables. Et qu'ils sont capables de percevoir certaines distorsions, absurdités, mensonges...
    Le roman de Roald Dahl, Mathilda, qui a été porté à l'écran, est très significatif de ce décalage. Et drôle. La préface est excellente.
    Enfin, et c'est le point noir, certaines institutions, privées ou publiques, ont laissé des traces indélébiles chez de nombreux adultes qui détestent l'école, à juste titre. Lorsqu'un parent s'investit trop où.pas assez dans la scolarité de son enfant, c'est avant tout son propre rapport à l'école qu'il interroge, revit, nie...
    Les progrès en psychologie, médecines holistiques et développement personnel ouvrent de nouvelles portes. Bientôt, nous sauront que le petit d'humain est potentiellement sur doué. Nous serions avisés de les observer avec respect en acceptant d'apprendre d'eux, leur fournissant l'amour inconditionnel dont ils ont besoin et des limites saines et précises.
    Merci de m'avoir autant fait réfléchir et affiner ce pan de mon histoire personnelle.

  • @ann5141
    @ann5141 11 месяцев назад

    Vidéo d'une grande qualité d'écriture et de recherches. Sujet super intéressant. Merci pour ton travail !!

  • @neiv9574
    @neiv9574 Год назад +7

    le face reveal j'étais pas prêt je suis en sueur 😳

  • @zedethic9398
    @zedethic9398 11 месяцев назад +5

    C'est dommage que vous n'ayez pas souhaité échanger avec le RUclipsr "intensément podcast" qui a proposé une analyse du contenu de votre vidéo.

    • @olivier8751
      @olivier8751 11 месяцев назад +3

      Merci! J'ai été voir sa vidéo et oui, il formule bien mieux que moi ce qui me gênait ici... (Et il m'a rejoint sur le "jeter le bébé avec l'eau du bain" que j'avais déjà mis en commentaire ici... Amusant qu'on se retrouve avec la même expression).

    • @Jujulili07
      @Jujulili07 11 месяцев назад +4

      C'est le fond de commerce " d'intensement podcast" qui est remis en cause dans cette vidéo. C'est un peu comme si un croyant essayait de persuader un non croyant à ce niveau : le dialogue risque d'être stérile. La sociologie, comme son nom l'indique s'intéresse au choses au niveau social, pas à l'exception qui confirme la règle ou au cas personnel.
      Les gars qui se sentent " spéciaux" et qui ont trouvé leur club de gars-spécial n'ont pas Du TOUT envie qu'on les renvoie à leur banalité. Ils vont jouer sur les mots ou sur la " scientificité" du truc, (voir la vidéo là-dessus) pour tenter de discréditer le propos. Bref, comme il l'a lui même dit, il n'y connaît rien en science sociale, c'est juste un ramassis de gauchistes. 😉
      Cela dit, merci pour ces excellentes vidéos, bonne continuation !

    • @olivier8751
      @olivier8751 11 месяцев назад

      @@Jujulili07 Un croyant persuader un non croyant, là, ça me semble sérieusement faux comme comparaison, on aurait aussi pu dire un platiste et non platiste?... Dans notre cas, les 2 partis se voient plutôt scientifiques et surtout, logiques... A mon sens, le mieux est d'écouter les deux et se faire son idée mais pour moi c'est fait.

    • @fibresynthetique
      @fibresynthetique 11 месяцев назад

      Je rejoins le commentaire de @juliehouset2025.
      Intensément podcast n'a pas écouté le fond du propos de la vidéo de Grégoire. ça en dit déja beaucoup sur le personnage, je trouve, de faire une vidéo de débunk sur de la sociologie alors même qu'il admet qu'il n'y connait rien du tout... C'est comme s'il avouait que ça ne l'intéressait pas vraiment de mettre des lunettes de sociologue. Parti de là, aucun dialogue fécond n'est possible.
      Je suis tombée sur un chapitre de Pierre Bourdieu "Le racisme de l'intelligence", à la fin du livre Questions de sociologie. J'en conseille vivement la lecture, qui rejoint la vidéo de Grégoire. En voici un extrait :
      "Cela dit, je pense qu'il faut purement et simplement récuser le problème, dans lequel se sont laissés enfermer les psychologues, des fondements biologiques ou sociaux de l'"intelligence". Et, plutôt que de tenter de trancher scientifiquement la question, essayer de faire la science de la question elle-même ; tenter d'analyser les conditions sociales de l'apparition de cette sorte d'interrogation et du racisme de classe, qu'elle introduit."

  • @risingblue7573
    @risingblue7573 Год назад +30

    Désolée de le dire aussi directement, mais ta vidéo présente plusieurs erreurs ou lacunes importantes qui mettent à mal sa validité. La première étant qu’un.e psychologue qui, sur la base de quelques entretiens, déclare à un patient que celui-ci est « HPI », sans lui faire passer la WAIS IV, commet une faute déontologique grave lui retirant sa crédibilité. Personnellement, je ne lui confierais pas ma santé mentale.
    On ne le répètera jamais assez : seule la passation de ce test permet l’identification d’un fonctionnement cognitif supérieur à la moyenne. La personnalité ou les difficultés mentales d’un individu ne permettent en rien de le déterminer car on trouve la même répartition de troubles psychiques chez les HPI que dans le reste de la population générale (il en va d’ailleurs de même pour les troubles dys, l’autisme ou le Tdah).
    La seconde est que corréler aussi étroitement que tu le fais, HPI et culture (et donc classes bourgeoise et moyenne), c’est aussi réducteur qu’inexact. La WAIS - seul test reconnu en France - mobilise assez peu la culture générale, en réalité. Cela confirme que ta psy ne te l'a pas fait passer, sinon tu saurais qu'il est composé de 4 subtests. Ceux de mémoire, vitesse de traitement et raisonnement perceptif n’y ont, par définition, absolument pas recours, à la culture. Seul le 4e - compréhension verbale - porte, et uniquement pour une petite partie, sur la culture générale et un peu de vocabulaire. Tout le monde a donc ses chances, toutes classes sociales confondues.
    La difficulté d’accès au test - très couteux si on n’a pas la chance de pouvoir le passer à l’hôpital - est une explication plus plausible pour comprendre la moindre détection de personnes HPI dans les classes modestes et populaires, de surcroît généralement contraintes de concentrer leurs efforts sur l’acquisition de moyens de subsistances et, par conséquent, moins disponibles pour repérer chez leurs enfants ou elles-mêmes des intérêts ou des facilités d’apprentissage, de réflexion, qui pourraient les inciter à faire la démarche du test.
    Pour moi, les enseignants ont un rôle à jouer ici.
    En attendant, je t’invite vraiment à te pencher particulièrement sur le travail de Nicolas Gauvrit qui débunke magistralement les préjugés et autres idées reçues sur le HPI.

    • @Etienne-im2it
      @Etienne-im2it Год назад

      Je doute fortement qu'au delà de la somme des connaissances acquises culturellement(et qui ne sera pas prise en compte ),
      le cerveau eut été sollicité de la même manière dans les différentes strates culturelles et que l'entrainement à manier des notions complexes ou à garder son attention sur un problème donné soit le même.
      la culture populaire fait surtout appel aux (bas) instincts, elle est manichéenne, divertissante, s'embarrasse rarement d'être cohérente, et "vulgarise" un peu près tout pour le réduire à un objet de savoir accessible dans l'instant sans aucun pré requis ni facultés particulières.
      les gosses laissés à un état d'encéphalogramme plat vont avoir bien du mal à déployer soudainement un gros potentiel sans cesse anesthésié par de l'abrutissement quotidien.

    • @unrealemma8724
      @unrealemma8724 Год назад +4

      @@Etienne-im2it C’est une des raisons pour lesquelles c’est compliqué de grandir en étant HPI dans ce type de milieu 😂
      J’ai grandi dans un HLM avec une grand mère qui avait été femme de ménage à domicile, un grand père immigré retraité du bâtiment, et une mère au départ standardiste, puis secrétaire mais sans le diplôme, puis assistante de vie. Père totalement absent. Personne n’a jamais regardé dans mon agenda pour savoir si j’avais des devoirs à faire ou pas. Je ne me rendais même pas compte que j’apprenais des choses à l’école parce que ça ne me demandait pas assez de concentration pour prendre conscience que j’étais dans une démarche d’apprentissage, je faisais ça comme ça, un peu par dessus la jambe, un peu parce ça me plaisait bien quand l’école me donnait une image de moi très positive ce qui fait que je ne me braquais pas à faire le travail parce que je me projetais dans l’idée que j’allais être félicitée.
      Au moment où j’ai passé le test de QI j’avais 29 ans et je travaillais depuis quelques années comme femme de ménage dans un hôtel. J’ai été considérée comme HPI quand même.

    • @elouan5092
      @elouan5092 Год назад

      il faudrait mettre à jour vos connaissances . j'ai passé le wais adulte il y a deux ans : et il y avait six subtests : les deux que vous avez loupés sont liés à la logique et au calcul qui sont complètement reliés au bagage culturel que l'on peut avoir. D'ailleurs, je me souviens de mon père décrivant lui même le test qu'il avait passé à 13 ans. Il se trouve qu'il était resté deux ans en primaire (préparation du certificat d'études à l'époque) avant finalement d'etre accepté en 6eme. Et donc, il avait loupé deux d'enseignement de mathématiques. Son résultat final était supérieur à 130, mais il aurait pu faire bien mieux s'il avait eu accès à cet enseignement...

    • @unrealemma8724
      @unrealemma8724 Год назад +2

      @@elouan5092 Il y a en fait quatre « indices », chacun étant testés en plusieurs subtests. Le subtests lié à la logique dont tu parles doit être soit « matrices », soit « puzzles », qui sont reliés à l’indice de raisonnement perceptif IRP, et le subtest de calcul doit être celui des problèmes mathématiques qui est relié à l’indice de mémoire de travail, IMT, l’objectif de ce subtest n’est pas de mesurer le niveau en maths mais de mesurer la capacité à mémoriser des informations pour les traiter. Au fur et à mesure qu’on avance dans le test le niveau requis en maths reste au ras des pâquerettes mais le nombre d’éléments à prendre en compte dans le calcul augmente.

    • @risingblue7573
      @risingblue7573 Год назад +3

      @@elouan5092​​⁠J’ai utilisé par erreur le mot « subtest » au lieu du mot « indice ».
      La WAIS IV est donc composée de 4 indices (mémoire, vitesse, raisonnement perceptif et compréhension verbale), que permettent de calculer des épreuves spécifiques pour chacun d’eux.
      - Pour la mémoire : Mémoire des chiffres, Arithmétique, Séquences chiffres lettres.
      - Pour la vitesse de traitement : Symboles, Code et Barrage
      - Pour la compréhension verbale : Similitudes, Vocabulaire, Information et Compréhension.
      - Pour le raisonnement perceptif : Cubes, Matrices, Puzzles visuels.
      - Pour ce dernier indice, deux épreuves supplémentaires peuvent être passées si le psychologue en a besoin en cas de doute : Complément d’images et/ou Balances. C’est tout.
      J’ai moi-même passé le test… l’été dernier. J’ai eu une scolarité difficile de bout en bout, particulièrement dans les matières scientifiques et en maths. En aucun cas, cela n’a été un problème pour passer les épreuves de raisonnement perceptif (la logique et le « calcul » donc) et j’y ai même obtenu un résultat auquel je ne m’attendais pas avec mon passif de cancre.
      Le test de la WAIS est mis à jour environ tous les 10 ans, votre père a donc forcément fait un test différent de celui d’aujourd’hui, surtout s’il avait 13 ans à l’époque, et peut-être qu’alors les épreuves de raisonnement perceptif étaient plus axées sur les acquisitions scolaires.
      Qui n’est pas à jour ?

  • @carlavernile2015
    @carlavernile2015 11 месяцев назад

    Merci pour tes vidéos !! Ça fait très plaisir de comprendre plein de sujets aussi bien vulgarisés quand c'est difficile d'y avoir accès

  • @radioElla
    @radioElla 8 месяцев назад

    Merci beaucoup pour cette vidéo qui, comme on peut le voir dans les commentaires, est vraiment importante pour la communauté des personnes avec des troubles mentaux. Parce que dire qu'on est HPI et dire qu'on est dépressifve, bipolaire ou autiste (...), ça n'a pas le même poids ni la même réception sociale, et parce qu'on empêche tellement d'ados d'avoir accès au soin en utilisant ce diag. Tu l'évoque à la fin de la vidéo et rien que le livre que tu as affiché me donne envie, si jamais tu voudrais faire un complément sur le sujet des diags, ou si, parce que c'est quand même un sujet avec énormément d'enjeux et de complexité, tu as simplement d'autres ressources de ce style à partager, ce serait précieux !
    Après, malgré le fait que je sois d'accord avec beaucoup de commentaires de témoignages qui t'ont été envoyés, je n'opposerais pas radicalement le diag HPI des autres diags psychiatriques, parce qu'il y a aussi toute une réflexion et remise en question à avoir. Il y a une différence fondamentale du point de vue du soin, évidemment, mais on garde des enjeux de différenciation forts et chargés sociologiquement. Dans une dynamique inverse, on est plus sur un moyen de valorisation sociale, mais qd même sur un sacré outil de contrôle. (qui enferme-t-on, quels diags sont donnés le plus facilement selon le genre ou autre stigmate, comment les médicaments sont utilisés et distribués... aussi, l'ambivalence de la réception du diagnostic, qui peut être un outil d'oppression comme, à la manière du diag HPI, un outil de reconnaissance et de sentiment d'appartenance qui aide à exister...) bref c'est peut-être ce que tu voulais amorcer en disant ne pas être intéressé par une approche individualiste, et c'est vrai qu'il y a encore beaucoup à dire.
    Trop hâte de continuer à écumer ta chaîne et encore bravo pour tout ce travail c'est incroyable. 🙏

  • @Bjawu
    @Bjawu 11 месяцев назад +13

    Cette vidéo m'a mis mal à l'aise. Ca présente bien, mais...
    C'est flou, les termes ne sont pas définis, ça mélange l'anecdote et les études (dépassées), ça amalgame comme si c'était devenu un sport olympique... Et surtout, c'est tendancieux. Le HPI (qui n'est pas un diagnostic, on était mal parti dès le titre) n'est vu QUE au travers de la lutte des classes, comme si c'était l'unique facette.
    Il y a des idées intéressantes ici ou là, mais la confusion constante en HPI diagnostiqué, auto-identifié ou simplement "réel" (c'est-à-dire d'avoir un QI >= 130, que cela ait été mesuré ou non), embrouille complètement le propos.

    • @nesscube
      @nesscube 10 месяцев назад +1

      La vidéo essaie de montrer en premiere partie pourquoi elle pend l'angle de la "lutte des classes" comme vous dites et montre assez bien ensuite comment les HPI ne sortent pas de nulle part mais plutot d'un milieu intellectuellement favorable.
      Je ne trouve pas ça flou et je n'ai pas vu de confusion entre auto diagnostic et HPI réel, franchement je ne vois pas d'ou vous sortez ça

  • @AaronCovidio
    @AaronCovidio 11 месяцев назад +5

    faut vraiment être idiot pour croire que HPI = fric

  • @luxiole6663
    @luxiole6663 Год назад +4

    Très bonne vidéo avec une touche de nuance rare sur le sujet! J’ajouterais que le terme ”zèbre”, à l’origine utilisé pour désigner les personnes avec des maladies chroniques rares ou mal connues, me perturbe un peu quand il est utilisé pour le HPI, la comparaison sonne un peu comme un appropriation du handicap mais sans jamais vouloir s’y associer vraiment. De plus, certains ”traits HPI” sont plutôt associés aux troubles hyperactif, du spectre autistique, anxieux, etc, et même si les services médicaux et psychiatriques ont de nombreux problèmes de psychophobie et validisme, on a des solutions, aménagements et accomodations pour les troubles cités. Le diagnostic HPI ça sous entend : t’es trop intelligent pour être heureux. Comme s’il n’y avait rien a faire, alors que les difficultés quand il y en a peuvent être abordées sous un autre angle sûrement plus utile! Enfin, venant d’un milieu pauvre mais avec un certain capital culturel, j’ai souvent été mis dans cette ”case” du surdoué et vraiment, c’est pas ça qui me rendait malheureux, mais bien le harcèlement, l’écart de milieu social avec mes pairs, et mon TDAH insoupçoné... donc comme très bien dit dans la vidéo, pour les enfants en difficultés, sociales ou scolaires, le diag HPI n’apporte rien sinon une vision simpliste des causes des difficultés en question.

    • @garancerubia578
      @garancerubia578 11 месяцев назад

      je ne savais pas pourle terme "zebre" merci pour la précision ! (diag tdah à 33ans ici, il fut d'une grande aide)

  • @sofo658
    @sofo658 11 месяцев назад

    J'ai VRAIMENT beaucoup aimé regarder cette vidéo. Merci de donner des chiffres sur les groupes sociaux qui demandent un diagnostic HPI pour leur enfant. De plus, cela me permet d'avoir une idée de ce qu'il se passe lors de la demande de diagnostic (je suis psychologue et il y a des chances qu'un jour je fasse passer ce type de diag), et ainsi de rédiger un rapport en fonction de ces éléments (si cela est adapté, bien sûr). Merci également pour les hypothèses portées sur les HPI adultes et sur le désajustement. Car en effet, cela pourrait bien mieux expliquer les problématiques que peuvent rencontrer des personnes diverses, et pas seulement HPI.
    Pour info, contrairement aux idées reçues, les adultes HPI ont, en moyenne, plus de chance d'être épanoui professionnellement. Le travail étant un une activité qui a beaucoup d'importance dans la vie en Occident, il y a des chances pour que ces adultes HPI aient moins de difficultés que ce que l'on imagine. J'ai lu aussi quelque part dans un article scientifique (je ne sais plus où, désolé), que les adultes HPI ont tendance à mieux s'adapter en société. Donc pour ce qui est des adultes, on s'éloignerait de l'idée des personnes inadaptées socialement. A mon avis, s'il y a inadaptation, ce serait beaucoup plus venant des hypothèses que tu fais au cours de la vidéo que venant du fait de leur HPI.
    Je voulais revenir sur quelque chose que tu as dit sur la vidéo : le diagnostic HPI n'a pas de consistance scientifique et thérapeutique. Si, le HPI a une consistance scientifique. Thérapeutique, par contre en effet, non (ou alors je suis passé à côté). Mais il a aussi, comme bien montré dans ta vidéo, une utilisation politique. Les deux peuvent être concomitants.
    Ensuite, le diagnostic HPI peut être une manière de se comprendre, car on peut l'appréhender comme une compréhension de notre manière de réfléchir. Malheureusement, il est souvent peu approché de cette manière par les familles, qui ne veulent souvent qu'un chiffre (on considère quelqu'un comme HPI s'il a au moins plus de 130 au sous-items qui composent le diagnostic). Il serait donc important à mon sens que les professionnels qui font passer ce type de test accentu ce côté compréhension cognitif, et le test deviendrait beaucoup plus intéressant. Il serait alors moins vu comme un test à réussir (pression à la réussite qui peut d'ailleurs influencer les résultats, la WAIS et la WISC (nom formel du diag HPI) étant hautement perméable à l'anxiété) et plus comme un diagnostic cognitif (ce qu'il est par ailleurs au sens scientifique, mais pas au sens social).
    Pour les personnes que ça intéresse, il y a Livio Tridoli sur Instagram et Stéphanie Aubertin (notamment, mais il y en a certainement plein d'autres) qui en parlent de manière plus nuancé que juste un diag qui fait zizir.

  • @KeltoumTafokt
    @KeltoumTafokt 11 месяцев назад

    Merci Grégoire pour ta passionnante vidéo ! J'en discutais depuis quelques temps avec des ami-e-s et nous nous demandions justement dans quelle mesure les classes bourgeoises et /ou socialement et économiquement dominantes s'étaient saisies de cette question de "douance" : j'ai eu grâce à tes recherches et réflexions les réponses que nous cherchions : merci beaucoup ! ☺Si ça peut te rassurer, je n'ai pas trouvé cette vidéo "trop lourde" ni trop longue... 💪