L’histoire de "la Muette de Portici" de Auber - Quel scandale ! - Culture Prime
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- Опубликовано: 15 окт 2024
- 25 août 1830. L'opéra révolutionnaire "La Muette de Portici" de Daniel-François-Esprit Auber est joué à La Monnaie de Bruxelles... Mais rien ne se passe comme prévu. Cette soirée d’opéra marque le point de départ d’une révolution et de l'indépendance de la Belgique.
Guillaume Ier d’Orange-Nassau, roi des Pays-Bas et du grand-duc du Luxembourg, décide de célébrer son 59e anniversaire en offrant à son peuple une représentation de la "Muette de Portici" d'Auber. Il est pourtant prévenu : la pièce, créée deux ans plus tôt à Paris, sur un livret de Scribe et Delavigne, représente potentiellement un danger, avec ses effectifs choraux et instrumentaux impressionnants, son histoire de révolte et ses airs patriotiques.
D'autant que le contexte politique est tendu dans les provinces du sud du Royaume, dont Bruxelles est l’une des grandes cités. Elles se sentent défavorisées par rapport aux provinces du nord et demandent plus de reconnaissance face à la domination néerlandaise. Un mois plus tôt, les voisins français ont fait choir du trône le roi Charles X, jugé trop conservateur, lors des "Trois Glorieuses".
Ainsi, lorsque le public du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles entend Masaniello et son ami Pietro, héros de l’opéra, engager la révolte du peuple napolitain contre le vice-roi d’Espagne et chanter « Mieux vaut mourir que rester misérable ! Amour sacré de la patrie, rends-nous l’audace et la fierté ; à mon pays je dois la vie, il me devra sa liberté ! »... La situation dérape. Les spectateurs reprennent en chœur les vers, ils se lèvent au cri de « Vive la liberté ! », « Aux armes ! » et sont rejoints par une foule en colère. Pillages, incendies... Les troubles de la nuit du 25 août vont se poursuivre, s’intensifier, menant vers une solution diplomatique et l'indépendance de la Belgique, le 4 octobre 1830.
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C'est une chouette vidéo et c'est bien résumé. Un détail cependant : le roi Guillaume Ier n'était pas présent lors de la représentation, il ne venait que très rarement à Bruxelles.
Magnifiquement bien expliqué
Merci à vous
Il faut rajouter à cette belle histoire racontée, que c'est le ténor français Jean-François Lafeuillade qui interpréta cet opéra et fit se lever les bruxellois. Quelque temps plus tard, il sera le 1er à chanter la Brabançonne qui deviendra l'hymme de la Belgique...
Cette version des faits est tout de même rocambolesque. Ce n'est sans doute que sa répétition à tous les écoliers de ce pays qui permet d'en dissiper le côté invraissemblable. Dans les faits, le climat de révolte de la classe ouvrière aux prises avec la misère et le chomage au moment où la mécanisation s'accélère semble une base plus solide pour comprendre la révolte de ce soir de 1830. A Bruxelles, à Anderlecht, à Forest à Hal ce jour là des fabriques sont incendiées par les ouvriers. Parmi le public de la Monnaie ce soir là se trouve un patron qui raconte que sa première préoccupation en sortant n'est pas d'aller empoigner un hollandais mais de courir voir si son usine n'est pas en feu à Forest. Au fait que faisaient tous ces gens du peuple que l'on taxe ici d'émeutiers et de pillards aux abords de la Monnaie. Attendaient-ils là patiemment que les bourgeois s'enflamment à l'écoute des livrets d'opéra et sortent lancer la révolte salvatrice de la patrie ? Et la garde civique qui devait elle réfrener exactement ?
Merci, pour votre analyse qui me semble bien plus empreinte de rationalité scientifique que ce récit événementiel qui n'est pas sans rappeler ce qu'on trouve sur les chaînes privées, et qui se pare du nom d'histoire. Notons que sur les années 1830, on a les romans qui font saisir le climat social et les conflits de classe et on a aussi les diverses commune, la révolte des canuts...Vos informations sont très pertinentes et intéressantes ! quel dommage que sur une chaîne nationale culturelle, nous n'ayons droit à cette approche ...
Je voudrais bien voir cet opéra en entier en ligne...
Il y en a plusieurs versions, dont une très chouette sur Spotify (un peu coupée malheureusement).
D'ailleurs, si on écoute l'opéra en entier, le message est en fin de compte assez conservateur. La révolte de Masaniello repose sur un malentendu, les tyrans sont toujours très nobles et chevaleresques, tandis que le peuple incapable de penser par lui-même devient très vite avide de sang ... Scribe écrira plus tard de bien meilleurs livrets (celui de Prophète notamment, qui laisse beaucoup plus de place à l'ambiguïté).
C est vraiment bien expliqué ! De manière simple et complète
Juste un détail : a la fin vous dîtes que c est du jamais vu dans l histoire mais la révolu française a la fin du XVIII a aussi commencé dans un théâtre - opéra non ?
Non pas vraiment. Le début de la révolution français est difficile à définir, mais généralement c'est le serment du Jeu de paume qui est considéré comme l'étincelle.
Cette situatione de l'histoire est amusante. Vous commentez la tres bien. J'admir!
Vous avez dit "situation amusante", sachez que les francophones de Belgique la subissent encore de la part de leurs voisins néerlandophones dont une majorité se réclame du royaume des Pays-Bas, l'histoire est un éternel recommencement.
Alors ce n'est pas du tout drôle à quel point c'est sauvage ! Excuse-moi.
@@yvesrobert998 vous ecrivez n importe quoi....belachelijk calimero
@@yvesrobert998 parlez pour vous...niet voor een andere....
Leve België
@@sergioleleu4282 "Op den eersten April stuurt men de gekken waar men wil". Ik geloof dat jij een van hen bent... Leve België, ja een volledig vlaamse land natuurlijk !
Mais n'allez surtout pas croire que c'était un coup monté !
EX roi des Belgiques
¡First, skandal!