Religions et fait religieux

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  • Опубликовано: 6 сен 2024
  • Conférence à l'Université populaire de la Roya (Breil sur Roya, 20 janvier 2023)
    à l'occasion de la publication de * Religions et fait religieux * (éditions Bréal)

Комментарии • 3

  • @pereiranunesantonio5307
    @pereiranunesantonio5307 Год назад +1

    Cher Denis. C'est toujours avec le même plaisir que j'entends ta voix grave, nous parlant cette fois-ci de la religion. Bien à toi

  • @guilhemsecondy5834
    @guilhemsecondy5834 10 месяцев назад

    Remarquable synthese pleine d'humour et de connaissances hyper solides. Je suis prof d'histoire et je vous remercie !

  • @user-on2lq1hu6x
    @user-on2lq1hu6x 10 месяцев назад

    "... Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée.." ( 2:56);
    rien que cette proposition (au sens grammatical du mot), même si je la crains utopique, précise en effet utilement, en la rendant "plus subtile", la comparaison de la religion à l'opium;
    je suppose par ailleurs que si Marx considérait l'opium surtout en tant qu'analgésique bienfaisant ( 4:00), - "le seul analgésique sérieux connu au XIXème siècle "( 4:10),
    il devait avoir oublié - très momentanément à coup sûr, car il était aussi un historien érudit - que les Chinois face aux Anglais, qui plutôt que de "grands chevaux" avaient eu recours à des canonnières pendant la première guerre de l'opium ( 1839) avaient eu non sans raison une opinion quelque peu différente.. Pour les convaincre de leur erreur d'appréciation, les Anglais, il est vrai, plutôt que d'user de leur cavalerie en "montant sur leurs grands chevaux" (4:26) , avaient je crois eu recours surtout à des canonnières plus ... pédagogiques pour ne pas dire christiques dans l'esprit par exemple d'un Michel Henry..
    A propos des religions: Denis Collin insiste à juste titre sur le rôle de ciment social des religions en général, et cela depuis l'animisme primitif;
    mais cette fonction ne doit pas à mon sens faire oublier le caractère foncièrement irrationnel, des croyances religieuses tout comme l'aspect par essence négatif d'une fiction qui n'est pas, du moins dans son principe, reconnue comme telle, et pour cause: de facto, Dieu le père par exemple, existe aussi peu que le père Noël; mais ont-ils pour autant le même caractère "sacré", pour utiliser le lexique.. en usage dans ce domaine?
    A 23:46, Denis Collin se demande si la véracité des miracles du Christ "a de l'importance", pour répondre: "ben non, ça n'a pas beaucoup d'importance.."
    Eh bien, pour ma part, j'ai la faiblesse de penser qu'il est toujours important pour un humain de savoir distinguer le vrai du faux dans la mesure (de son) possible, la question des "pieux mensonges", mise à part.
    Mais surtout: les religions ont TOUJOURS débouché sur une instrumentalisation, que la prétendue transcendance divine sert à cautionner voire à sacraliser:
    essentiellement pour calmer des angoisses existentielles (en quoi elles échouent au demeurant, car leur fausseté et plus ou moins consciemment perçue même par leurs adeptes "sincères"),
    avec comme "bénéfice" secondaire mais plus tangible, terriblement concret, de faire consentir au terme de conditionnements millénaires les femmes à leur asservissement au pouvoir patriarcal et aux normes aliénantes et donc perverses qu'il impose.
    Du point de vue de la pure connaissance, l'inconvénient des religions, surtout monothéistes et supposant un "Créateur" du monde dont il resterait cependant distinct par sa transcendance, est d'être des conceptions encore primitives et archaïques de la notion d'"esprit"; elles projettent à l'extérieur du sujet pensant et conscient cette conscience, sous le nom de "Dieu" conçu comme "l'esprit ultime et souverain".
    Ce faisant, et par une telle mise à distance, elles OBJECTIVENT l'esprit, ce qui implique tout plein de contradictions et d'incohérences, y compris celle du recours à la notion d'"âme" (individuelle) prétendument "immortelle"; de sorte que l'angoisse face à la mort est (vainement) combattue par la croyance en un au-delà surnaturel lui-même promesse d'une illusoire "immortalité" personnelle. A cet égard, les interprétations de ce qu'on appelle les "EMI" sont édifiantes, mais elles ne sont pas les seules dans ce cas, tant s'en faut..
    Par ailleurs, on peut penser légitimement, à mon avis, que les croyances religieuses, loin d'être "réfutées" par le réductionnisme matérialiste (cf. les prétendues "explications" de la conscience par les neurosciences, qui laissent toujours de côté, en fait, la conscience elle-même, dans sa phénoménalité, et en tant qu'expérience vécue, privée, "intérieure", pour ne rendre compte QUE du fonctionnement par exemple de substrats matériels comme l'activité cérébrale observée de l'extérieur et ainsi devenue OBJET d'"étude").
    Mais procéder de la sorte conduit par définition même à ne pas prendre en compte le caractère indicible du sujet conscient, qui est dès lors soit oublié en route, soit carrément nié, par les partisans de la thèse dite "éliminativiste" par exemple.
    Or l'insuffisance de ce genre de perspective et de démarche est plus ou moins nettement perçue, surtout par les personnes qui ne peuvent renoncer à toute spiritualité, et en ce sens, leur proposer une conception du monde purement "physique" - fondée sur les données empiriques, qui seules sont prises en compte par une démarche scientifique par exemple, loin de pouvoir les satisfaire, est à mon avis plutôt contre-productif.