Super vidéo, je me pose néanmoins une question, le fait d’avoir pris l’assurance emprunteur proposée par la banque pour ensuite faire une délégation d’assurance plus tard, est-ce que cela a un impact sur la relation avec notre banque ? Peuvent-ils ‘ mal le prendre ‘ ? Nous bloquer sur de prochains projets ? Détériorer la relation qu’on a avec le banquier ? Merci d’avance.
Bonjour, Merci pour votre message et vos excellentes questions. Je réponds dans l'ordre : 1 - Le fait d’avoir pris l’assurance emprunteur proposée par la banque pour ensuite faire une délégation d’assurance plus tard, est-ce que cela a un impact sur la relation avec notre banque ? Dans une relation commerciale avec une banque, la question du produit net bancaire (PNB) est importante. Ce PNB est constitué, entre autres, des produits auxquels vous avez souscrits auprès de la banque. L'assurance emprunteur en fait partie. En changeant d'assurance, la banque gagne moins d'argent avec votre profil client. Cela étant dit, ce n'est pas le seul produit que vous avez souscrit chez la banque. En ce sens, il faut trouver un juste équilibre pour que la banque gagne de l'argent en collaborant avec vous, et que dans le même temps vous réussissiez à développer une relation convenable. Pour illustrer mes propos, la banque n'appréciera pas de rester avec un prêt sec : pas de domiciliation de salaire, pas de compte d'épargne, pas de revenus locatifs, pas d'assurance,... A éviter si vous voulez développer votre relation avec une banque. 2 - Peuvent-ils "mal le prendre" ? Je ne dirai pas que la banque prend mal ou prend bien. La banque est une entreprise privée qui souhaite faire des bénéfices en prenant le moins de risque possible. En revanche, si vous vous êtes engagés à ne pas changer d'assurance emprunteur auprès de votre conseiller bancaire, et que par la suite vous changer d'assurance...légalement vous pourrez mais moralement vous aurez failli à votre engagement. C'est donc plus la relation avec le conseiller bancaire qui sera abimée, voir la confiance rompue. Pour modérer mon propos, lorsqu'avec le cabinet nous faisons régulièrement économiser entre 8 000 et 12 000 euros sur UN prêt immobilier... Je me dis que le conseiller aurait également du faire l'effort pour aider son client convenu de la situation actuelle. En changeant d'assurance, le conseiller pourrait conserver son client, augmenter sa satisfaction, minorer son taux d'endettement, augmenter son reste à vivre,... Le conseiller doit "conseiller"... De fait, si la relation est excellente avec sa banque, et que cette dernière joue le jeu de vous accompagner sur chacun vos projets, alors il convient de mesurer ce que j'apporte en balance si je change d'assurance pour préserver la relation. 3 - Nous bloquer sur de prochains projets ? Détériorer la relation qu’on a avec le banquier ? Dans un financement bancaire, la banque réalise trois observations : le risque portant sur les emprunteurs, le risque portant sur le projet, et la rentabilité du client. En ce sens, même si les analyses en risque sont positives, si la rentabilité du client est nulle...pourquoi une entreprise collaborerait avec un client qui lui rapporte zéro ? L'assurance de prêt n'est pas le seul produit générateur de PNB...il faut observer la relation dans sa globalité. Bien à vous. Luc THILLIEZ
Merci. Mais la loi Lemoine ne s'applique pas aux sociétés, précision importante. Et si dans ce cas on change d'assurance à date anniversaire, ce qui est possible, des frais sont probables.
Bonjour, Je vous confirme que la loi Lemoine s'applique aux sociétés. La loi Lemoine stipule que le changement d'assurance emprunteur peut être effectué à n'importe quel moment, sans aucun frais ni délai d'attente. Cependant, pour bénéficier de cette disposition, trois critères précis doivent être remplis : Le souscripteur doit être une entité physique ou morale. Le prêt immobilier souscrit doit concerner un bien à vocation d'habitation ou mixte, comme mentionné à l’article L313-1 a) du code de la consommation. Une confusion peut intervenir entre la destination du financement etl'éligibilité au changement d'assurance dans le cadre de la loi Lemoine. Exemple : Les crédits signés par une société civile immobilière dans un contexte professionnel ou pour une acquisition exclusive sont exclus de cette disposition. En revanche, une SCI qui achèterait et louerait un bien immobilier à usage habitation (ou mixte) serait éligible au changement d'assurance dans le cadre de le loi Lemoine. J'espère que ces précisions apporteront plus de clarté à notre vidéo. Bien à vous. --- L'article pour éviter d'aller chercher la source officiel : Les dispositions du présent chapitre s'appliquent : 1° Aux contrats de crédit, définis au 6° de l'article L. 311-1, destinés à financer les opérations suivantes : a) Pour les immeubles à usage d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation : -leur acquisition en propriété ou la souscription ou l'achat de parts ou actions de sociétés donnant vocation à leur attribution en propriété, y compris lorsque ces opérations visent également à permettre la réalisation de travaux de réparation, d'amélioration ou d'entretien de l'immeuble ainsi acquis ; -leur acquisition en jouissance ou la souscription ou l'achat de parts ou actions de sociétés donnant vocation à leur attribution en jouissance, y compris lorsque ces opérations visent également à permettre la réalisation de travaux de réparation, d'amélioration ou d'entretien de l'immeuble ainsi acquis ; -les dépenses relatives à leur construction ; b) L'achat de terrains destinés à la construction des immeubles mentionnés au a ci-dessus ; 2° Aux contrats de crédit accordés à un emprunteur défini au 2° de l'article L. 311-1, qui sont garantis par une hypothèque, par une autre sûreté comparable sur les biens immobiliers à usage d'habitation, ou par un droit lié à un bien immobilier à usage d'habitation. Ces contrats ainsi garantis sont notamment ceux destinés à financer, pour les immeubles à usage d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien ; 3° Aux contrats de crédit mentionnés au 1°, qui sont souscrits par les personnes morales de droit privé, lorsque le crédit accordé n'est pas destiné à financer une activité professionnelle, notamment celle des personnes morales qui, à titre habituel, même accessoire à une autre activité, ou en vertu de leur objet social, procurent, sous quelque forme que ce soit, des immeubles ou fractions d'immeubles, bâtis ou non, achevés ou non, collectifs ou individuels, en propriété ou en jouissance.
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Merci pour cette vidéo très intéressante 👍
Avec plaisir 👍
Super vidéo, je me pose néanmoins une question, le fait d’avoir pris l’assurance emprunteur proposée par la banque pour ensuite faire une délégation d’assurance plus tard, est-ce que cela a un impact sur la relation avec notre banque ? Peuvent-ils ‘ mal le prendre ‘ ? Nous bloquer sur de prochains projets ? Détériorer la relation qu’on a avec le banquier ?
Merci d’avance.
Bonjour,
Merci pour votre message et vos excellentes questions.
Je réponds dans l'ordre :
1 - Le fait d’avoir pris l’assurance emprunteur proposée par la banque pour ensuite faire une délégation d’assurance plus tard, est-ce que cela a un impact sur la relation avec notre banque ?
Dans une relation commerciale avec une banque, la question du produit net bancaire (PNB) est importante. Ce PNB est constitué, entre autres, des produits auxquels vous avez souscrits auprès de la banque.
L'assurance emprunteur en fait partie. En changeant d'assurance, la banque gagne moins d'argent avec votre profil client. Cela étant dit, ce n'est pas le seul produit que vous avez souscrit chez la banque.
En ce sens, il faut trouver un juste équilibre pour que la banque gagne de l'argent en collaborant avec vous, et que dans le même temps vous réussissiez à développer une relation convenable.
Pour illustrer mes propos, la banque n'appréciera pas de rester avec un prêt sec : pas de domiciliation de salaire, pas de compte d'épargne, pas de revenus locatifs, pas d'assurance,... A éviter si vous voulez développer votre relation avec une banque.
2 - Peuvent-ils "mal le prendre" ?
Je ne dirai pas que la banque prend mal ou prend bien. La banque est une entreprise privée qui souhaite faire des bénéfices en prenant le moins de risque possible. En revanche, si vous vous êtes engagés à ne pas changer d'assurance emprunteur auprès de votre conseiller bancaire, et que par la suite vous changer d'assurance...légalement vous pourrez mais moralement vous aurez failli à votre engagement.
C'est donc plus la relation avec le conseiller bancaire qui sera abimée, voir la confiance rompue.
Pour modérer mon propos, lorsqu'avec le cabinet nous faisons régulièrement économiser entre 8 000 et 12 000 euros sur UN prêt immobilier... Je me dis que le conseiller aurait également du faire l'effort pour aider son client convenu de la situation actuelle.
En changeant d'assurance, le conseiller pourrait conserver son client, augmenter sa satisfaction, minorer son taux d'endettement, augmenter son reste à vivre,... Le conseiller doit "conseiller"...
De fait, si la relation est excellente avec sa banque, et que cette dernière joue le jeu de vous accompagner sur chacun vos projets, alors il convient de mesurer ce que j'apporte en balance si je change d'assurance pour préserver la relation.
3 - Nous bloquer sur de prochains projets ? Détériorer la relation qu’on a avec le banquier ?
Dans un financement bancaire, la banque réalise trois observations : le risque portant sur les emprunteurs, le risque portant sur le projet, et la rentabilité du client.
En ce sens, même si les analyses en risque sont positives, si la rentabilité du client est nulle...pourquoi une entreprise collaborerait avec un client qui lui rapporte zéro ?
L'assurance de prêt n'est pas le seul produit générateur de PNB...il faut observer la relation dans sa globalité.
Bien à vous.
Luc THILLIEZ
@@lucthilliez8136 Bonjour,
Je vous remercie pour ces réponses très bien détaillées. 💎
@lucthilli😅ez8136
Merci. Mais la loi Lemoine ne s'applique pas aux sociétés, précision importante. Et si dans ce cas on change d'assurance à date anniversaire, ce qui est possible, des frais sont probables.
Bonjour,
Je vous confirme que la loi Lemoine s'applique aux sociétés.
La loi Lemoine stipule que le changement d'assurance emprunteur peut être effectué à n'importe quel moment, sans aucun frais ni délai d'attente. Cependant, pour bénéficier de cette disposition, trois critères précis doivent être remplis :
Le souscripteur doit être une entité physique ou morale.
Le prêt immobilier souscrit doit concerner un bien à vocation d'habitation ou mixte, comme mentionné à l’article L313-1 a) du code de la consommation.
Une confusion peut intervenir entre la destination du financement etl'éligibilité au changement d'assurance dans le cadre de la loi Lemoine.
Exemple : Les crédits signés par une société civile immobilière dans un contexte professionnel ou pour une acquisition exclusive sont exclus de cette disposition.
En revanche, une SCI qui achèterait et louerait un bien immobilier à usage habitation (ou mixte) serait éligible au changement d'assurance dans le cadre de le loi Lemoine.
J'espère que ces précisions apporteront plus de clarté à notre vidéo.
Bien à vous.
---
L'article pour éviter d'aller chercher la source officiel :
Les dispositions du présent chapitre s'appliquent :
1° Aux contrats de crédit, définis au 6° de l'article L. 311-1, destinés à financer les opérations suivantes :
a) Pour les immeubles à usage d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation :
-leur acquisition en propriété ou la souscription ou l'achat de parts ou actions de sociétés donnant vocation à leur attribution en propriété, y compris lorsque ces opérations visent également à permettre la réalisation de travaux de réparation, d'amélioration ou d'entretien de l'immeuble ainsi acquis ;
-leur acquisition en jouissance ou la souscription ou l'achat de parts ou actions de sociétés donnant vocation à leur attribution en jouissance, y compris lorsque ces opérations visent également à permettre la réalisation de travaux de réparation, d'amélioration ou d'entretien de l'immeuble ainsi acquis ;
-les dépenses relatives à leur construction ;
b) L'achat de terrains destinés à la construction des immeubles mentionnés au a ci-dessus ;
2° Aux contrats de crédit accordés à un emprunteur défini au 2° de l'article L. 311-1, qui sont garantis par une hypothèque, par une autre sûreté comparable sur les biens immobiliers à usage d'habitation, ou par un droit lié à un bien immobilier à usage d'habitation. Ces contrats ainsi garantis sont notamment ceux destinés à financer, pour les immeubles à usage d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien ;
3° Aux contrats de crédit mentionnés au 1°, qui sont souscrits par les personnes morales de droit privé, lorsque le crédit accordé n'est pas destiné à financer une activité professionnelle, notamment celle des personnes morales qui, à titre habituel, même accessoire à une autre activité, ou en vertu de leur objet social, procurent, sous quelque forme que ce soit, des immeubles ou fractions d'immeubles, bâtis ou non, achevés ou non, collectifs ou individuels, en propriété ou en jouissance.