Serge Tisseron, Dire la honte pour éviter qu’elle ne se transmette
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- Опубликовано: 9 окт 2019
- Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie, auteur notamment de La Honte, psychanalyse d’un lien social, Dunod, 1992.
La honte n’est ni la pudeur, ni la culpabilité, et elle est d’autant plus redoutable qu’elle avance souvent masquée. Mais sa reconnaissance est essentielle pour mettre en route une ré-affiliation du sujet honteux à la communauté des hommes.
Pour passer de « la honte qui tue » à la « honte qui sauve », il faut d’abord la reconnaître et la nommer. D’autant plus que nous la ressentons quand nous courons le risque de nous déshumaniser, mais aussi lorsque nous nous sommes éloignés, sans même nous en apercevoir, du pacte qui fonde l’humain et que nous y revenons. Et il faut retrouver les sentiments que la honte a étouffés, à commencer par l’angoisse et la colère : ces sentiments sont en effet la base à partir de laquelle la personnalité peut se reconstruire. En même temps, le fait que la honte traverse les générations a pour conséquence qu’aucune honte ne prouve rien, ni sur les raisons pour lesquelles elle est éprouvée, ni sur celui ou celle qui l’a d’abord éprouvée, ni même sur la génération concernée initialement par elle. C’est pourquoi il est essentiel d’envisager les aspects générationnels de la honte. Enfin, l’empathie est importante à chacun de ces moments, d’autant plus qu’elle est souvent bloquée chez celui qui a un jour vécu la honte : il ne peut ni se mettre à la place de l’autre, ni accepter que l’autre se mette à sa place.
Absolument brillant et libérateur. Bravo et merci
Passionnant. Merci infiniment pour ce développement et ces explications claires restructurantes sur des thèmes fondamentaux de l'équilibre
Bonjour vos recherches sont une référence que j'utilise dans ma pratique clinique transgénérationnelle depuis 20 ans j'ai toujours un énorme plaisir à vous lire et vous écouter UN GRAND MERCI
MERCI? utile et passionnant. A travailler les diverses formes de re-affiliations possibles avec les patients
Très intéressant
Merci
Merci pour vos explications
@@aleksandrapitteri9909,
cdpvtfeedm
passionnant, merci !
Merci, je l'ai vécu, la culpabilité qui en sut également... J'ai lu le livre de Boris Cyrulnik....
Très intéresant. Mais que faire quand le sentiment de honte n'est pas rattaché à un événement particulier mais plutôt à une honte d'exister.
Merci bcp
Merci !
Je n'avais jamais entendu parlé du 'pseudo masochisme' et du déplacement en suscitant des situations dans lesquelles on sent la honte mais an sachant pourquoi.(par opposition a une honte non identifié) que ces situations ignominieuses sont passives.
J'aurais aimer assister à une de ces rencontres d'enfants d'ancien combattants en Algérie.
Oui monsieur, pour la guerre d Algérie... Vs parlez des soldats et pourquoi pas des victimes civiles ? Ma mère a assisté à des massacres dès l âge de 8 ans et elle a échappé de très peu à la mort, qt à mon père il s est muré dans le silence.. Je découvre à 53 ans que j ai intégré leur traumatismes et donc leur honte dès la vie intra utérine. Avec tous les dégâts que vs pouvez imaginer.
Bcp de ces victimes de la guerre ont eu par la suite des enfants schizophrènes.
On refuse tjs de parler de l enfer que ces gens ont vécu et pls générations ont été bousillees. L histoire ns a condamnés au silence et à la honte..
Comment fait t'on quand on est honteux d'être submergé d'immigrés dans mon pays d'origine , honteux d'être devenu une minorité .
Si vous comprenez ce qui est expliqué ici, vous comprenez que cette honte (la vôtre) est un transfert sur autrui (ici les immigrés)