Antoine Dubiau - Comprendre le risque écofasciste
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- Опубликовано: 15 окт 2024
- Antoine Dubiau est chercheur en écologie politique. Dans son essai Ecofascismes, paru aux éditions Grévis, il analyse l’appropriation par l’extrême-droite des questions écologiques.
Le terme “écofascisme” est souvent utilisé de façon floue ou caricaturale, soit pour pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d’écologie, soit pour désigner une tendance liberticide des écologistes. Ces usages ne permettent pas de comprendre comment les organisations et les pensées fascistes se saisissent concrètement de l’enjeu écologique. Car si l´extrême-droite semble à première vue hostile à l’écologie et défend un mode de vie fondé sur les énergies fossiles, il existe un risque écofasciste bien réel, fondé sur un ancrage idéologique et des convictions solides, au premier rand desquelles l’idée d’enracinement et un ordre social patriarcal et raciste présenté comme “naturel”.
A l’opposé, il faut aussi remettre en question l’idée que l’écologie serait naturellement de gauche.
Le livre met en évidence deux processus complémentaires qui convergent vers l’écofascisme : la fascisation de l'écologie et l'écologisation du fascisme. Il met en lumière les tendances et idées qui nourrissent potentiellement un imaginaire réactionnaire au sein des courants écologistes, lorsqu’elles sont mal définies, telle la décroissance, l’effondrement, ou l’idée que nous serions trop nombreux sur Terre.
Il invite ainsi à mieux définir le discours écologique afin de le mettre au projet d’un projet émancipateur et démocratique pour tous·tes.
Antoine Dubiau est chercheur en écologie politique. Dans son essai Ecofascismes, paru aux éditions Grévis, il analyse l’appropriation par l’extrême-droite des questions écologiques.
Le terme “écofascisme” est souvent utilisé de façon floue ou caricaturale, soit pour pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d’écologie, soit pour désigner une tendance liberticide des écologistes. Ces usages ne permettent pas de comprendre comment les organisations et les pensées fascistes se saisissent concrètement de l’enjeu écologique. Car si l´extrême-droite semble à première vue hostile à l’écologie et défend un mode de vie fondé sur les énergies fossiles, il existe un risque écofasciste bien réel, fondé sur un ancrage idéologique et des convictions solides, au premier rand desquelles l’idée d’enracinement et un ordre social patriarcal et raciste présenté comme “naturel”.
A l’opposé, il faut aussi remettre en question l’idée que l’écologie serait naturellement de gauche.
Le livre met en évidence deux processus complémentaires qui convergent vers l’écofascisme : la fascisation de l'écologie et l'écologisation du fascisme. Il met en lumière les tendances et idées qui nourrissent potentiellement un imaginaire réactionnaire au sein des courants écologistes, lorsqu’elles sont mal définies, telle la décroissance, l’effondrement, ou l’idée que nous serions trop nombreux sur Terre.
Il invite ainsi à mieux définir le discours écologique afin de le mettre au service d’un projet émancipateur et démocratique pour tous·tes.
Entretien enregistré le 4/07/2022
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Intellectuellement parlant, ca doit etre
Alain de Benoist est un grand intellectuel
Intéressant !
Je trouve assez caricaturale la présentation de la Nouvelle Droite. Si elle progresse autant c'est surtout parce qu'elle propose des repères politiques forts et décomplexés autour de la notion de territoire. A mon sens, ce n'est pas du tout la combattre que de la qualifier de raciste, car c'est faux. Sa ligne est plutôt "chacun chez soi avec ses différences et spécificités, sans hiérarchie entre les modes de vie ".
Or, cela rentre en résonnance avec le tout démocratique et la tolérance universelle prônés partout. Le discours d'Alain de B est de dire que si on lui ôte l'exclusivité de son territoire, le domaine politique perd tout simplement son objet et l'on sombre nécessairement dans le globalisme. La boucle est bouclée : l'écologie est la préservation de son territoire avec une limitation (et non une cessation) des flux extérieurs. Difficile à réfuter. En tout cas, m. Dubiau n'y parvient pas. Il se contente de nous dire qu'il sont dangereux parce qu'ils sont racistes. Sauf que s'ils étaient si cons, ils ne seraient pas dangereux. Du reste, à ma connaissance, ils ne surfent pas sur le thème de la surpopulation, ou alors je veux bien la référence.
Va falloir faire mieux que ça pour enrayer ce mouvement inquiétant... Même Onfray leur fait les yeux doux.
Nous sommes trop nombreux sur terre, surtout en Afrique et en Asie
Un monde sans l ' Afrique, ainsi l ' Asie, et sans le moyen Orient serait le paradis...
🤣🤣🤣
N'importe quoi... Le niveau lycée de l'intervenant est sidérant... Rien ni de scientifique ni de journalistique, aucune méthode. De l'idéologie pure. Vous desservez votre propos. Une belle session de narcissisme adolescent. Une honte pour l'intelligence.
Je ne comprend pas en quoi son propos est idéologique ?
Il cite les auteurs, les courants, n’affirme pas quand le sujet dépasse selon lui son champ de compétences…
"Vous desservez" de la part de quelqu'un qui s'en fout quoiqu'il arrive.
Le livre est un essai, prenez le pour ce qu'il est. Pour le reste, votre petit inconfort intellectuel nostalgique de l'insouciance n'intéresse personne.
@@baluchon2505 pauvre chouchou hypocrite qui vient étaler sa vertu... En effet vous n'êtes personne et je ne vous intéresse pas et je m'en fou complètement que des baltringues conformistes viennent faire la morale...
Une autre question ?
Quels sont les cas d'attentats éco fascistes mentionnés dans l'émission ?
attentats de Christchurch, et El Paso
@ ces événements sont le fait de déséquilibrés sans aucun rapport avec un mouvement politique de fond tel que décrit par l'idéologue interviewé ici. Encore moins avec l'écologie radicale. Ou alors, par cohérence, il faut a minima admettre que le Bataclan est représentatif de tout l'islam.
Il semblerait que la complexité du réel échappe de plus en plus aux utopistes de gauche. D'ailleurs, dans cette veine, en matière d'ecofascisme, le gourou A. Barrau est autrement plus inquiétant...
Voici les propos dun des tueurs Brenton Tarrant dans son « manifeste »:
« Je me considère comme un écofasciste. » « [L’immigration et le réchauffement climatique] sont deux faces du même problème. L’environnement est détruit par la surpopulation, et nous, les Européens, sommes les seuls qui ne contribuent pas à la surpopulation. (…) Il faut tuer les envahisseurs, tuer la surpopulation, et ainsi sauver l’environnement. »
Plus de détails ici
www.terrestres.org/2020/06/26/la-tentation-eco-fasciste-migrations-et-ecologie/
@ très intéressant ce lien. L'auteur est intelligent et finement informé. On comprend d'autant moins la faiblesse principale de son argumentaire : c'est une profession de foi, pas une analyse philologique.
Il présuppose, sans jamais le justifier, que le réflexe "identitaire" est nauséabond par essence, qu'il doit être combattu parce que "c'est mal", "odieux". C'est avouer qu'il est lui-même biberonné au mondialisme spirituel ou "universalisme". Le dernier paragraphe de sa conclusion cristallise toutes ses contradictions. Leur génitrice est la foi en l'utopie d'un homme nouveau, débarrassé de ses instincts parce qu'il est devenu gentil grâce au progrès de l'esprit (mais pas celui de la science et de la technique qui ont engendré la mondialisation bien sûr). Quant à la petite mention de redevance qu'auraient les Blancs envers le reste du monde (je traduis) elle est plus que contestable.
C'est là que de Benoist est beaucoup plus crédible : dépouillé d'allégeance, il compose des directions politiques réalisables avec le monde tel qu'il est, pas des chimères avec le monde tel qu'on voudrait qu'il soit. Le combattre sur le plan des idéaux, comme le font Dubiau et l'auteur de l'article en lien, c'est un ridicule raffinement d'intellectuel. C'est comme opposer la DUDHC aux chars russes ou aux navires chinois à Spratley, c'est inadapté, naïf et inefficace, voire irritant. Irritant comme le serait un type costaud et valide qui, témoin d'une agression sur mamie dans le RER, se cacherait pour appeller les flics. Clairement, actuellement, le seul rival crédible c'est Macron. Merci du cadeau.
Pour les "ecoterroristes", j'insiste, leurs aveux n'engagent qu'eux et ne démontrent rien. Il est parfaitement naturel que les angoisses du moment poussent les déséquilibrés à passer à l'acte. Leurs justifications n'impliquent pas qu'on les suive. Ou alors, une fois de plus, il faut identifier l'islam à ses activistes. A ce compte, le risque ecofasciste est loin d'être le plus préoccupant...
Barrau a des propos très durs, à la limite de l'appel au meurtre (contre Musk, Bezos, et consort), que dira-t-on d'un cinglé qui passerait à l'acte en s'en réclamant (ce qui est loin d'être illusoire vue la fascination qu'il suscite) ? Aurait-il une sorte de prime de bienveillance d'après Dubiau ?
P.S : je profite de cet échange pour vous dire que je trouve votre entretien avec Jancovici un des plus beaux du corpus existant.
@@brasidaswood9846 Vraiment t'avais pas besoin d'écrire autant pour nous dire que t'étais un sac à merde.