Eh bien Hugo vos vidéos sont de bonne facture avec d'excellents interlocuteurs techniques capables d’expliquer avec des termes simples des processus pourtant complexes. Bravo et surtout continuez car c'est la somme de toutes ces innovations techniques qui nous permettront d'atteindre un jour notre indépendance énergétique, n'en déplaise aux esprits chagrins !
Bravo à tous les deux pour cette excellente visite ! On sent la maîtrise de toute la chaîne de production par un ingénieur qui sait expliquer clairement et sans jargon un processus très complexe. C'est une belle découverte, merci !
Toujours fabuleuses tes videos. Il y a des mecs super intelligents pour concevoir ces bijoux. Merci a ton interlocuteur pour ses explications passionnantes
surtout sur 36 ha... je viens de faire le calcul on est sur 1.5 fois le rendement de champs photovoltaïques, avec une énergie stockable de nuit. étonnant que ce ne soit pas plus mis en oeuvre pour les projets de grande dimmension
Bonjour, un grand merci pour cette vidéo au sujet très bien détaillée : produire de l’électricité sans nuire au bien-être de la planète voilà un bel exemple qui selon moi devrait être reproduis !!! J’espère que ce projet en verra d’autres avec cette même philosophie d’énergie produite sans pollution ni des sols, ni de l’air, ni de l’eau…!!! 🙌🤩
Merci pour cette vidéo et toutes les explications de fonctionnement à tout niveaux de la centrale. J'avais visité le four solaire en face ol y a plus de 30 ans et ça m'avait impressionné aussi. Bonne continuation.
Vidéo passionnante. Il manque toutefois un schéma des flux pour les néophytes ainsi que des données sur le coût de l’énergie produite vs. Panneaux solaires à la fois pour la production que pour le stockage tampon. En tout cas merci et bravo.
😢😢 merci pour cette visite et je connaissais pas ce type de miroir de benzène😊 c'est incroyable les tuyauteries c'est déjà bien un rendement 50 tu es une grande avantage de prendre la chaleur par la chaleur solaire
Très belle vidéo, juste 2 points de précision : - la différence de diamètre de tuyauterie entre l'admission HP et la sortie BP tient à la différence de pression certes, et surtout à la loi des gaz parfaits (PV = nRT) : qui dit pression plus basse dit volume plus important, y compris à T° plus basse. - le vide aux aéros est créé par des éjecteurs, puis est maintenu par la basse température de la sortie du circuit, créant un phénomène d'aspiration via la condensation. Dans certaines centrales, les éjecteurs sont maintenus en permanence à cause de la présence de gaz dissous qui doivent être éjectés afin d'éviter leur accumulation dans les aéros et donc le blocage du cycle thermodynamique (car ce sont des gaz qui, une fois mis sous forme vapeur, sont incondensables).
La condensation de la vapeur en sortie de turbine permet effectivement d'entretenir le vide. Petite particularité de la centrale présentée, on n'utilise pas des éjecteurs (qui consomment de la vapeur pour amorcer le vide), mais des pompes à vide (qui consomment de l'électricité). Elles fonctionnent en continu pour extraire du circuit les éventuels gaz incondensables.
en donnant ce genre d'explication vous perdez complètement l'auditeur moyen. En plus il faut que vous définissiez : ce qu'est un gaz parfait (plus la petite équation pour quelqu'un qui a jamais touché aux mathématiques), ce qu'est un éjecteur, incondensable, la thermodynamie. ajouter de du vernis technique à l'intervention aurait rendu l'intervention imbuvable. Et comme le dit @Fabien Bien dans un autres commentaires y a pas ces systèmes ici.
Je viens de me rendre compte que le petit robot nettoyeur, c'est un collègue de BTS qui bossa dessus vers 2012 /2013 a l'époque le concept de cette central n'était qu'au stade de démonstrateur à la Seyne-sur-mer (83) au CNIM.
Merci Hugo, super reportage comme d habitude. Ce système EnRi a pas mal d avantage, en particulier celui d intégrer son propre stockage journalier. Mais serait il possible d avoir son ratio encombrement au sol/MWh annuels produits , et une comparaison avec celui du nucléaire ? Idem pour le coût ?
La question revient souvent, mais la comparaison avec le nucléaire est vraiment délicate car les 2 technologies reposent sur des ressources primaires qui sont diamétralement opposées, d'un point de vue de leur densité énergétique. Pour essayer de vous faire une idée : "1 kg d'uranium naturel fournit une quantité de chaleur de 100 000 kWh dans une centrale électrique courante (alors que 1 kg de charbon fournit en brûlant 8 kWh)". Ce sont des sources d'énergie concentrées (mais de plus en plus rares ou difficiles à extraire donc de plus en plus chères). Le soleil, qui nous arrose d'un généreux kW/m² par temps dégagé, nous offre une énergie beaucoup plus diffuse (mais gratuite et intermittente). Il faut donc disposer de grandes surfaces pour capter la puissance lorsqu'elle est disponible, et la convertir en énergie utile. La question sous-jacente de l'occupation des sols reste tout à fait légitime.
@@BienbienTV oui, j avais bien demandé en rapport à l emprise au sol. Installer du photovoltaïque sur des zones déjà artificialisées, c'est presque parfait. Mais raser des forêts pour ça (assez courant par chez moi, Var), c'est quand même très problématique, et sans doute bilan écologique moins bon par kWh produit qu une centrale nucléaire.
@@BienbienTV Dire que c'est démontable en fin de vie...c'est une option...mais pourquoi pas renouveller l'opération...au lieu de revenir en terre agricole .
la vidéo que j attendais ! ca se complète bien avec celle du réveilleur. Un facteur de charge a 0.25, bien mieux que tout le reste des ENR ou pas ? Video bien tournée, et limpide.
En théorie, on pourrait atteindre un facteur de charge de 100% en surdimensionnant le champ solaire et le stockage par rapport à la turbine, mais est-ce vraiment pertinent ? Une meilleure approche serait certainement d'hybrider ce type de centrale, en ajoutant une chaudière biogaz / biomasse capable d'alimenter en vapeur la turbine lorsque le soleil n'est plus là.
Excellente video, cette centrale est très intéressante. 2 petites questions: l'eau qui circule dans cette centrale contient elle des additifs? D'où vient l'électricité necessaire au fonctionnement de la centrale, est ce de l'autoconsommation? Merci
Oui, comme dans toutes les centrales thermiques, on traite l'eau pour limiter les phénomènes de corrosion qui vont réduire la durée de vie de l'installation. Deux additifs sont injectés : un réducteur d'oxygène dissous et un traitement volatile à base d'amines filmantes. Pour démarrer, la centrale consomme de l'électricité (pour faire tourner les pompes, pour orienter les miroirs face au soleil, etc.). Cette électricité est soutirée au réseau électrique local. Une fois la turbine en fonctionnement, les consommations de la centrale sont retranchées à sa production et seule la différence est fournie au réseau électrique. La centrale auto-alimente donc ses consommateurs une fois qu'elle a commencé à produire de l'électricité. Il serait possible de démarrer "hors-réseau", mais cela nécessiterait soit un groupe électrogène (=consommation de carburant), soit un important stockage d'énergie électrique (=containers remplis de batteries).
@@BienbienTVpour le démarrage, des volants d’inertie VOSS comme ceux que décrit une vidéo de la chaîne pourraient-ils faire l’affaire? En stockage de complément au stockage de vapeur?
Bonjour, Merci pour la vidéo très bien documentée. J'ai néanmoins une question, on parle dans la vidéo d'une durée de vie de la centrale de 20 ans. Pourquoi désinstaller une chose aussi complexe pour la replanter 20 km plus loin ? Une maintenance régulière ne permet elle pas de garder une centrale sans limite dans le temps ?
Vous avez raison, un contrôle et une requalification des différents éléments peuvent en effet permettre de prolonger la durée de vie d'une centrale thermique, quelle qu'en soit sa nature. Il est toujours possible de réparer ou remplacer un composant en fin de vie, puis de vérifier que le nouvel ensemble répond toujours aux exigences réglementaires de sécurité. Une durée d'exploitation de 20 ans est évoquée, car c'est la durée du contrat de rachat de l'électricité par EDF, et donc celle garantie par le constructeur. Au delà, exploitants et autorités compétentes devront évaluer la valeur et l'intérêt d'un tel outil de production, j'imagine en fonction de son état d'usure et de l'évolution du marché de l'énergie ?
Super intéressant ! Quelqu'un connait la différence de coût entre ce système et le photovoltaique ? Plus couteux j'imagine mais le fait d'avoir une inertie et de pouvoir produire jusqu'en fin de soirée est très interessant. Egalement si quelqu'un connait l'emprise au sol comparativement à la puissance, et par rapport au photovoltaique toujours.
Un PV au sol plein 1mgWc pour 6000 m2. Là tu es à 50% de couverture. Le PV produit + je pense. Et en PV, ont peu encore cultivé dessous. Là, je ne vois pas comment cultiver.
Vidéo passionnante, merci ! Il y a juste un point que je n'ai pas compris : les miroirs pivotent bien en cours de journée pour maintenir le flux lumineux pointé sur le tube récepteur ? Si oui, comment est réalisé cet asservissement ?
À partir de la date et de l'heure du jour, un algorithme détermine la position du soleil dans le ciel puis calcule l'angle à donner aux miroirs pour que le flux lumineux soit toujours réfléchi vers le tube récepteur. La mise en mouvement des miroirs est assurée par une transmission mécanique commune, qui est actionnée par un vérin électrique. Un codeur absolu permet d'obtenir une mesure d'angle sur l'un des miroirs, ce qui permet de valider que le vérin a correctement atteint sa consigne angulaire. À titre d'information, un vérin et un codeur permettent l'asservissement d'environ 450 m² de miroirs.
Très pédagogique comme reportage. Très bonne maîtrise de la filière solaire thermodynamique. J'ai deux questions : 1- je voudrais savoir l'intérêt de faire chuter la pression à l'entrée de la turbine de 70 bars à 40 bars. 2- dans ces niveaux de température ,on a remarque l'utilisation de fluides organiques et on utilise les cycles ORC . Merci.
Bonjour, En sortie des champs solaires, la vapeur est saturée (c'est à dire qu'il y a un état lié entre pression et température ; à 70 bars la température est d'environ 286°C). Quand on transporte de la vapeur saturée (des champs vers la turbine à vapeur), les pertes thermiques des tuyauteries créent de la condensation sur les parois et il y a apparition de gouttelettes d'eau qui peuvent être entraînées par le débit de vapeur. Si ces gouttelettes d'eau sont envoyées à grande vitesse sur les aubages de la turbine à vapeur, cela va éroder les ailettes et réduire la durée de vie de la machine. Certaines turbines, qui ont une conception particulière, peuvent accepter de la vapeur saturée, mais ce n'est pas le cas de la turbine installée ici. Pour éviter l'usure prématurée des composants internes, le fabricant de la turbine impose de l'alimenter avec de la vapeur surchauffée, c'est à dire avec une température bien supérieure à la saturation, qui permet d'assurer qu'il n'y a plus de présence d'eau à l'état liquide. Pour surchauffer la vapeur sans avoir recours à une chaudière externe ou à une recirculation dans un champ solaire dédié, la méthode utilisée consiste à détendre la vapeur saturée (qui passe d'environ 70 bars/286°C à 40 bars/250°C) puis de la faire passer dans un échangeur où elle récupère la chaleur de la vapeur saturée non-détendue. On se retrouve ainsi avec une vapeur surchauffée, à environ 40 bars/280°C. C'est cette vapeur, exempte de gouttelettes, qui sert de fluide "moteur" pour mettre en rotation la turbine. Pas de cycle ORC dans notre cas. On se rapproche plutôt d'un cycle de Hirn. L'intérêt d'utiliser uniquement de l'eau comme fluide caloporteur dans toute la centrale est surtout environnemental ; Aucun risque de pollution de l'air ou des sols en cas de fuite.
21-08-2024 Merci pour ces explications claires et précises. Cela me permet de mieux accepter cette forêt de verre et d'acier qui gache quand-même un peu la beauté du plateau cerdan. Une question : n'y a t-il pas de risque de gel de l'eau la nuit en hiver ? Merci
Passionnant reportage ! Explications très claires ! Merci beaucoup (je m'abonne) Question 1: Pourquoi ne voit-on pas d'autres centrales de ce type en France (région PACA par exemple). On préfère le tourisme à la production d'énergie ? Question 2: Est-ce qu'on met de l'eau distillé dans le circuit pour éviter les problèmes d'entartrage ?
La région PACA bénéficie également d'un très bon ensoleillement direct, mais le prix du foncier n'est pas du tout le même. Effectivement, l'eau du circuit est préalablement déminéralisée.
J'espère bien pouvoir construire une centrale à concentration solaire ici en Afrique subsaharienne un de ces jours. Vu l'irradiation solaire qu'on a ici à l'année, il est clair que les rendements de pareilles centrales seront suffisantes pour répondre à la quasi-totalité de la demande en alimentation électrique
..., Bonjour, et merci pour cette rxcellente vidéo ! :) , pourquoi, si ce n'est à cause de l'espace, le gouvernement ne créer pas plus de centrale comme celle-ci, le coût peut-être ...??? :/ :O .
Du métal et du verre en majorité... On devrai pouvoir multiplier cette technologie si son rendement est supérieur à celui d'une centrale Photovoltaïque classique. Le stockage semble intéressant par rapport aux centrales ENR classique mais cela reste non pilotable en grande partie...
Merci pour ce reportage. Par contre je n'ai pas entendu (ou c'est moi qui ai zappé l'info), la puissance produite permet d'alimenter une ville , deux ville ... ?
En terme d'énergie, les dernières estimations donnaient l'équivalent annuel de la consommation électrique de 3 400 ménages moyens français, soit entre 7 et 8 000 habitants. Mais ça, ça peut toujours s'améliorer grâce à l'expérience acquise par les exploitants ou par les bonnes habitudes que vont prendre les français, avec toujours plus de sobriété énergétique ! :D La puissance, elle n'est pas constante ! Le stockage d'énergie aide à piloter une partie de la production électrique, mais celle-ci finit par s'arrêter lorsqu'il n'y a vraiment plus d'énergie disponible.
Très beau reportage, bien expliqué, bien détaillé pour comprendre les bases. Moi qui m’interroge pour une solution beaucoup plus écologique que les panneaux solaires j’ai trouvé la solution. Est ce que c’est rentable par rapport au de construction, pour une solution de quartier, de zone pavillonnaire, peut on l’envisager ? D’autre zone vont être faite, exploiter, tester ? O7 puis je avoir toute ces réponses et d’autres questions ?
Cette technologie serait assez bien adaptée pour des solutions collectives (production de chaleur ou d'électricité pour un quartier). Attention à la comparaison avec le photovoltaïque, car les deux technologies n'utilisent pas tout à fait le même type de rayonnement solaire : les centrales à concentration valorisent uniquement le rayonnement direct (qui arrive en ligne droite depuis le soleil), ce qui les rend moins efficaces dans les régions avec une couverture nuageuse régulière. À notre connaissance, le développement des technologies solaires à concentration est plutôt au point mort aujourd'hui, et il n'y a pas d'autres constructions de ce type prévues à court terme. Les avancées sur ces technologies ayant généralement lieu tout juste après un pic pétrolier.
@@BienbienTV bonjour, oui j’ai compris le fonctionnement pour un meilleur rayonnement. On peut imaginer des paraboles qui par effet miroir ce concentre à un seul point. Je ne sais pas encore. Je cherche une solution domestique car le panneau photovoltaïque n’est pas rentable à mon coût. Produit non recyclable, 27 a 29 % taux de rentabilité électrique, insuffisant à mon goût. Comparé à la puissance solaire. C’est dommage qu’il y a pas d’autre essai, construction de ce type. Merci en tout cas du retour de votre part
Intéressant, et techniquement abordable... cependant si j'ai bien compris, tout cet investissement, toute cette surface utilisée, c'est pour en moyenne une production réelle sur 25% du temps d'une année.... que fait-on le reste du temps sans énergie..??? quel est le coût réel du mégawatt produit... ??? Merci si vous savez apporter une réponse.
Pour simplifier, la turbine peut produire de l'électricité environ la moitié de l'année, mais comme sa puissance varie fortement avec la ressource solaire, l'énergie totale produite sur une longue période correspond environ à 25% de l'énergie qu'elle aurait produite si elle avait fonctionné à sa puissance nominale tout le temps. Au coucher du soleil, on peut puiser dans le stock d'énergie thermique pour continuer à alimenter la turbine quelques heures. Mais quand il n'y a ni soleil, ni énergie dans le stockage, il n'est évidemment plus possible de produire d'électricité ! Il serait techniquement possible d'alimenter la turbine avec la vapeur provenant d'une autre énergie complémentaire (combustion de gaz, bois, déchets...). Dans ce cas là, la centrale serait dite "hybride" puisqu'elle pourrait fonctionner avec deux énergies de natures différentes. Il est aujourd'hui trop tôt, dans la vie de la centrale, pour calculer un coût de revient du MWh, "tout compris" .
C'est un système vertueux qui certes est très important en installation mais qui permet de produire à l'infini avec le soleil. On peut imaginer le four solaire pour faire la cuisine en extérieur aussi avec le principe des miroirs. D'ailleurs qui fournit les miroirs ? Saint Gobain ?
cela montre bien a quel point ces energies intermittentes sont très loin de repondre aux défis de demain. il faut accompagner chaque installation solaire d'un autre moyen qui assure la production les mois d'hiver... où la consommation est superieure. mais au moins ça fait de beaux reportages pour se donner bonne conscience...
Ou bien on pourrait aussi considérer que chaque kWh produit par une énergie renouvelable doit permettre d'économiser un kWh produit en brûlant du charbon... mais ce serait se voiler la face sur l'importance du défi énergétique auquel nous devons faire face aujourd'hui. D'ailleurs, le fait de considérer que ce défi n'est que pour demain pourrait paraître comme un déni plutôt pratique pour éviter de devoir chambouler ses habitudes de consommation. Car il faut quand même se rendre compte que jusqu'à présent, aucune "énergie nouvelle" n'a remplacé une "énergie ancienne" ; les différences sources d'énergie venant juste s'ajouter les unes aux autres, pour satisfaire le besoin de croissance permanente de nos sociétés modernes (avec le PIB comme indicateur unique). Si aucun effort n'est fait pour réduire les besoins en énergie par individu, tôt ou tard c'est le nombre total d'individus qui devra être diminué. Chacun est donc responsable de sa propre bonne conscience, au regard de ses habitudes de consommation et des conséquences qu'elles pourraient avoir sur le monde dans lequel évolueront ses petits-enfants.
Dans un monde idéal où aucune limite d'investissement ne s'appliquerait, on pourrait faire joujou avec ces expérimentations qui ne marchent que 20% du temps. Dans le monde réel, 1€ investi dans le renouvellement du parc nucléaire vaut mieux que 2€ servant à financer ces trucs qui marchent quand ils veulent.
Super intéressant, merci pour cette vidéo ! Petite question : n'est il pas possible d'utilisé une pompe à chaleur à la place des aérocondenseurs ? Est-ce trop coûteux ? Cela permettrait de restituer une bonne partie de l'énergie à l'eau une fois celle-ci condensée. Cette question vaut pour toute type de centrale thermique.
Les puissances thermiques en jeu sont certainement trop importantes pour que les PAC puissent être une solution raisonnable. Pour qu'une turbine à vapeur délivre une puissance électrique de 10MW à son rendement nominal (environ 30%), il faut que la "source chaude" puisse fournir environ 33MW de puissance thermique et que la "source froide" puisse en évacuer 23 ! On comprend pourquoi les centrales thermiques de plus grande puissance sont généralement construites au bord d'une source d'eau. Dans les faits, une partie de la vapeur qui traverse les différents étages de la turbine est soutirée pour alimenter des échangeurs qui vont réchauffer l'eau condensée avant son retour dans les chaudières. Et dans un monde idéal, des réseaux de chaleur valoriseraient cette énergie dite "fatale", pour des applications externes à basse température : centres urbains, serres agricoles, balnéothérapie... 😀 )
@@BienbienTV Merci pour cette réponse bien fournie :) C'est quand même très frustrant de devoir "évacuer" toute cette énergie :/ ^^ Est-ce parce qu'il n'y a pas de PAC efficace sur ces plages de températures ? Ça donne vraiment envie d'imaginer pleins de système pour valoriser cette énergie, j'aimerais tellement avoir une meilleur compréhension de pourquoi ce n'est pas possible ou économiquement rentable.
@@jlmartin835 C'est effectivement une question de températures. Dans une PAC, on fait réaliser un cycle thermodynamique à un fluide dit "frigorigène". Pour substituer les condenseurs d'une centrale thermique, il faudrait construire une PAC capable d'évaporer un fluide à basse pression (aux alentours de 30°C) puis de le comprimer pour le faire condenser à haute pression (aux alentours de 80°C, afin d'avoir une différence de température suffisante pour diminuer la taille des échangeurs qui vont restituer les calories à l'eau de la centrale). Le fluide de cette PAC théorique doit avoir les bonnes propriétés thermodynamiques (pour que la plage de travail soit assez éloignée des "points critiques", et que l'énergie absorbée/restituée par masse de fluide lors du changement de phase soit relativement importante) mais également des bonnes propriétés "environnementales" (toxicité, dangerosité, compatibilité avec l'eau et l'air, effet de serre en cas de fuite du système, etc.). Je ne sais pas si un tel fluide existe ? Ensuite, il faut considérer les surfaces d'échanges et les débits nécessaires pour récupérer l'énergie de façon efficace, afin de déterminer la taille des échangeurs, compresseurs, détendeurs, réservoirs... Possible qu'on réalise qu'il faut construire toute une nouvelle usine qui consomme plus qu'elle ne fait faire d'économies ? Ceci nous amène à penser qu'une valorisation externe de cette énergie serait plus sensée, surtout quand l'on sait qu'une partie de l'énergie électrique produite par la centrale va servir à produire de la chaleur à quelques kilomètres de là.
Sans parler de PAC, je me demande simplement si ce n'est pas possible de valoriser cette énergie en production d'eau chaude, on le fait déjà pour les incinérateurs dans les grandes villes (comme Toulon ou Grenoble). Cependant dans le cas de cette centrale je pense que la densité de population alentour ne permet pas cette solution (sans parler des coûts des infras d'acheminement de l'eau chaude aux logements...). Mais j'ai tendance à penser que ça pourrait être une idée à explorer...
Selon Mr Arnauld il y a une surface de miroirs de 153 000 m². Si nous remplaçons ces miroirs par des panneaux photovoltaïques commerciaux, nous obtiendrons une puissance installée de 33 MW, soit plus de 3 fois la puissance actuelle. L’unique intérêt que je vois dans les centrales CSP est le stockage d’énergie pour fonctionner la nuit. Qu’en pensez-vous d’une hybridation avec des miroirs spéciaux qui seraient en même temps des panneaux solaires PV ?
En effet, l'intérêt de cette technologie réside essentiellement sur le fait que l'on peut stocker de l'énergie sous sa forme thermique plutôt que sous sa forme électrique. Il y existe un tas d'applications industrielles où un parc CSP pourrait alimenter en vapeur une usine de production, de façon plus efficace que si on essayait de faire bouillir de l'eau à partir de l'électricité produite par un parc de panneaux PV classique (c'est à dire des panneaux non refroidis, donc avec des rendements qui baissent en été à cause de la température des cellules qui augmente). On peut également penser à la production d'eau douce par évaporation comme autre application de l'énergie solaire concentrée. Certains vous diront que ce n'est pas rentable (par rapport à transporter de l'eau douce par camion citerne en brûlant du gazoil, par exemple...), mais est-ce que la rentabilité économique est le bon critère pour juger de la pertinence d'un projet solaire ? Il existe la possibilité de concentrer le rayonnement sur une cellule PV, mais dans ce cas il faut la refroidir par circulation d'eau pour que la cellule PV conserve son rendement. On produit alors de l'électricité + de l'eau chaude / de la vapeur. En bref, il faut arrêter d'opposer champs solaires PV et champs solaires CSP, et commencer à imaginer des applications où les deux modes de production d'énergie sont complémentaires, et non pas concurrents ! (Merci pour votre remarque !)
Les équipements soumis à de fortes pressions doivent respecter une législation spécifique, qui inclue entre autres des contrôles périodiques et des requalifications par un organisme habilité indépendant. Vous n'avez pas envie d'avoir dans votre voisinage une installation qui fonctionne à de telles pressions et qui ne soit pas parfaitement entretenue.
Salut, super intéressant comme vidéo merci ! Savez-vous si il existe des centrales solaires à concentration de type Fresnel comme celles-ci, mais qui au lieu d'utiliser de la vapeur d'eau utilisent du seul fondu comme fluide calloporteur ? Merci.
Les Espagnols ont ça. Le fluide y est monté à plus haute température ce qui permet de stocker plus d'énergie-chaleur et je crois bien que les centrales à concentrations espagnoles arrivent à produire quasiment en continu (à vérifier).
C'était le cas de Thémis à Targasonne mais la centrale consommait sur l'année (à cause d'un sous dimensionnement) plus d'énergie pour maintenir ces sels à + de 80 °C en hiver qu'elle n'en récoltait... L'eau reste quand même + simple sinon la majorité des centrales thermiques auraient un autre fluide.
@@gitesdusoleil3597 Les sels, ce serait plutôt 800°C que 80. Tu as dû te tromper d'un zéro ! L'eau surchauffée c'est effectivement plus simple, d'autant qu'il faut de toute façon passer par la phase vapeur pour faire marcher soit une machine à pistons, soit une turbine. En chauffant des sels un échangeur sels-eau est donc obligatoire, c'est donc évidemment moins simple mais on gagne en volume pour stocker la réserve de chaleur en termes de kWh. En stockant directement de l'eau surchauffée, on monte de plus en plus en pression avec la température et il faut que la mécanique supporte tout ça !
ce principe existe dejas dans le desert du nevada, mais on concentre le rayonement solaire via des miroirs sur un citerne en hauteur l'eau Bouglione et ainsi entraine une turbine couplee a un alternateur les dimentions 100m de diametre et 20m de haut la production suffit pour une ville comme las vegas
Ce n'est pas de la mauvaise volonté, mais plutôt de la prudence vis à vis d'un projet qui n'est en exploitation que depuis 3 ans. Les coûts de construction sont connus, mais les dépenses d'exploitation et de maintenance ne sont aujourd'hui que des projections. Tout comme les recettes, liées à la production d'électricité de la centrale dans les années à venir. Je pense que personne ne peut dire aujourd'hui si cette centrale dans les Pyrénées rapportera des bénéfices à ceux qui l'ont financé. Entre les aléas climatiques, le contexte énergétique mondial, l'évolution des tarifs des différentes énergies... qui peut dire si cet investissement sera "rentable" ? Et même si celui ci ne l'était pas, est-ce que ça voudrait dire pour autant que jamais une centrale solaire à concentration ne sera rentable pour aucune société humaine ? Il y a ceux qui pensent que ça détruit des paysages et que ça sera jamais aussi bon marché que ce bon plutonium, et il y a ceux qui veulent croire qu'une autre approche énergétique est possible.
C’est un système relativement complexe pour produire pas énormément de courant. Les éoliennes en mer produisent plus avec seulement une éolienne. Le facteur de charge est aussi plus important. Mais c’est très bien de prendre de l’expérience sur ces technologies solaires car toutes les solutions sont bienvenues.
En effet ! Cette centrale est un démonstrateur du potentiel de la technologie et le critère du facteur de charge n'est aujourd'hui pas le plus important. On pourrait fortement l'améliorer en construisant ces centrales à des latitudes plus proches de l'équateur, avec de plus grosses capacités de stockage thermique. L'éolien est une technologie beaucoup plus mature et qui est très efficace dans la production d'électricité car elle ne nécessite qu'une conversion depuis une énergie mécanique. En optimisant le site d'implantation, on peut effectivement obtenir d'excellents facteurs de charges. Par contre, on ne produit pas beaucoup de vapeur ! ;)
@@jean-philippemeunier8989 C'est bien un démonstrateur. Notez qu'on pourrait utiliser ce type de concentrateur de Fresnel pour de la production d'eau chaude industrielle... ou même de froid industriel ! Est-ce que les prochaines générations ressentiront le besoin de répandre cette technologie ? On croise les doigts avec vous ! :D
Pour cette application (produire de la vapeur) et cette gamme de température (< 300°C), il est difficile de trouver un meilleur matériau que de l'eau pressurisée, puisqu'elle est à la fois le fluide caloporteur et le matériau de stockage thermique (pas d'échangeur à prévoir pour séparer les deux fonctions), mais aussi car elle présente d'excellentes propriétés calorifiques. Rappel, pour de l'eau à 1 bars et 15°C, on a une masse volumique de 999 kg/m3 pour une capacité calorifique de 4,18 kJ/(kg.K). Parmi les matériaux solides pour le stockage d'énergie thermique, on peut citer des céramiques avec masse volumique jusqu'à 3500 kg/m3 mais capacité calorifique < 0,9 kJ/(kg.K), les briques réfractaires avec masse volumique jusqu'à 3000 kg/m3 mais capacité calorifique jusqu'à 1,2 kJ/(kg.K), ou encore le fameux Cofalit avec sa masse volumique proche de 3100 kg/m3 mais une capacité calorifique de 1,034 kJ/(kg.K). Comme vous le constatez, aucun de ces matériaux ne présente une capacité volumique (exprimée en kJ/(m3.K) ou en kWh/(m3.°C)) meilleure que l'eau liquide. L'inconvénient de l'eau, c'est qu'elle n'a pas spécialement envie de rester liquide quand on la chauffe. C'est pour cette raison que les réservoirs de stockage de la centrale sont préalablement pressurisés. Si 86 bars de pression sont suffisants pour maintenir à l'état liquide une eau à 300°C, il faudrait porter cette pression à 166 bars pour pouvoir porter cette eau liquide à une température de 350°C. Pour que les réservoirs de stockage puissent supporter de telles pressions de fonctionnement, il faut que leur parois soient d'une épaisseur conséquente. Pour cette raison, 300°C semble être la limite pour utiliser l'eau pressurisée comme milieu de stockage, car au-delà, les épaisseurs de parois deviennent telles que le stockage est alors constitué de plus d'acier que d'eau. Cela dit, l'acier est aussi un très bon matériau pour le stockage d'énergie thermique sensible (masse volumique de 7800 kg/m3 pour une capacité calorifique de 0,57 kJ/(kg.K) !) Au final, sur la centrale de Llo, l'énergie thermique est autant stockée dans l'eau pressurisée que dans la masse d'acier des réservoirs et tuyauteries.
La question commune a toutes les installations filmées que je me pose est: quel est la quantité d’énergie totale utilisée pour la fabrication, installation et démantèlement utilisée par rapport à l’énergie produite? En prenant compte la durée de vie et la baisse de rendement pour du photovoltaïque par exemple.
Initialement non ; La forte inclinaison des miroirs devait les protéger de la plupart des forts orages de grêle. Finalement, une solution mécanique est à l'essai pour permettre le retournement complet des miroirs, qui serait une protection plus efficace encore.
Je pensais à la grêle mais j'ai trouvée la réponse plus bas, il reste quand même un risque, je pensais aussi le soleil qui reflète sur les miroirs, pas de risque pour les avions? ( Sans ou avec risque d'une panne).
Aucun risque de panne pour les avions : le point focal étant situé au niveau du tube récepteur (environ 10 m de distance par rapport aux miroirs), il n'est pas possible de concentrer le rayonnement sur un objet ou animal volant à une hauteur plus élevée. Un pilote qui survole la centrale pourrait éventuellement être ébloui par un reflet, mais dont l'intensité ne serait pas plus importante que celle du soleil observé en direct.
La qualité des explications, pas trop vulgarisé ni trop technique, génial comme vidéo.
Avec plaisir ;)
Yesss ...
C'est ainsi que parfois, on me croit intelligent 😂😂😂🤣🤣🤣😋
@@patrickwyns2949 ok le troll je sens que ça n'a pas du comprendre grand chose
Eh bien Hugo vos vidéos sont de bonne facture avec d'excellents interlocuteurs techniques capables d’expliquer avec des termes simples des processus pourtant complexes. Bravo et surtout continuez car c'est la somme de toutes ces innovations techniques qui nous permettront d'atteindre un jour notre indépendance énergétique, n'en déplaise aux esprits chagrins !
Merci pour le document
Bravo à tous les deux pour cette excellente visite ! On sent la maîtrise de toute la chaîne de production par un ingénieur qui sait expliquer clairement et sans jargon un processus très complexe.
C'est une belle découverte, merci !
Je suis juste plombier de base, avec des gens autour de moi qui en rajoutent des couches 😋
Merci de mettre en lumière des personnes intéressantes
Toujours fabuleuses tes videos. Il y a des mecs super intelligents pour concevoir ces bijoux. Merci a ton interlocuteur pour ses explications passionnantes
Excellente video, excellentes explications de Tristan, merci
Génial ! 9 MW propre, avec de la tôle et des tube en inox... Génial ! Merci du partage.
surtout sur 36 ha... je viens de faire le calcul on est sur 1.5 fois le rendement de champs photovoltaïques, avec une énergie stockable de nuit. étonnant que ce ne soit pas plus mis en oeuvre pour les projets de grande dimmension
Bonjour, un grand merci pour cette vidéo au sujet très bien détaillée : produire de l’électricité sans nuire au bien-être de la planète voilà un bel exemple qui selon moi devrait être reproduis !!! J’espère que ce projet en verra d’autres avec cette même philosophie d’énergie produite sans pollution ni des sols, ni de l’air, ni de l’eau…!!! 🙌🤩
Merci beaucoup pour ces explications. Ça donne du sens au champ de panneau visible depuis Dorres, et de nombreux villages de Cerdagne
Merci pour ce reportage où tout est détaillé, belle usine à gaz de tuyaux (enfin eau solaire).
hé ben impressionnant ! sa semble plus facile a remonté/recyclé que les panneaux solaire
Super présentation avec des explications très claires.
Merci !
Merci à vous :)
Merci pour cette vidéo et toutes les explications de fonctionnement à tout niveaux de la centrale.
J'avais visité le four solaire en face ol y a plus de 30 ans et ça m'avait impressionné aussi.
Bonne continuation.
congratulation! un autre exemple pratique d'energie alternative qui est soutenable. J'adore!
Vidéo très instructive et réellement très captivante, sur le cycle complet d'une centrale termo-dynamique.
Vidéo passionnante. Il manque toutefois un schéma des flux pour les néophytes ainsi que des données sur le coût de l’énergie produite vs. Panneaux solaires à la fois pour la production que pour le stockage tampon. En tout cas merci et bravo.
excellent ! j’ignorais ce type de production !! merci pour ces informations..
Formidable reportage très intéressant ,Tristan à fait présentation claire et compréhensible - merci à vous
Belle perf',belle usine,beaux résultats...bravo
Belle visite technologique, avec une clarté de concept qui donne envie de réviser l'expression de: "complexe comme une usine à gaz" (:]
😢😢 merci pour cette visite et je connaissais pas ce type de miroir de benzène😊 c'est incroyable les tuyauteries c'est déjà bien un rendement 50 tu es une grande avantage de prendre la chaleur par la chaleur solaire
Superbe reportage, des images et des explications claires. Cette chaine devrait être d'utilité publique et avoir bcp plus d'abonnés !
Merci !
Impressionnant ❤
💥⚡️🌞😎
Super intéressant merci beaucoup
Très bon reportage et un très bon interlocuteur 👍
On est tous fan de Tristan !
Très très intéressant! Des choses dont on n'a pas la moindre idée! Un grand Merci!
exceptionnel merci à tous les deux pour ce partag de savoirs magistral
Très intéressant
Super reportage
Belle reconversion Hugo 😊 beau reportage et très clair.
Encore une excellente vidéo ! Merci !
Super format à faire connaitre, beau travail !
vidéo magnifique !! la réserve d'énergie dans les réservoir est impressionnante
Superbe installation,
Ça donne envie d'y travailler !
En plus la Cerdagne est un pays superbe. C'est la Montagne et il y fait toujours beau !
Passionnant merci à vous deux 👍👍👍
Bonjour et merci pour cette vidéo
Merci beaucoup pour cette présentation
Vidéo passionnante, très bien expliquée. C'est comme si on y était. Bravo et Merci!
Géniale installation bravo et merci
Bravo et salut à toutes les équipes de SunCnim 👍🙏
On les embrasse fort de votre part ! ☺
Très intéressant et très bien expliqué. Merci!
Super interessent vos vidéos ! 👌
Au top du top ! Merci
Super vidéo, comme d'hab !
Très belle vidéo, juste 2 points de précision :
- la différence de diamètre de tuyauterie entre l'admission HP et la sortie BP tient à la différence de pression certes, et surtout à la loi des gaz parfaits (PV = nRT) : qui dit pression plus basse dit volume plus important, y compris à T° plus basse.
- le vide aux aéros est créé par des éjecteurs, puis est maintenu par la basse température de la sortie du circuit, créant un phénomène d'aspiration via la condensation. Dans certaines centrales, les éjecteurs sont maintenus en permanence à cause de la présence de gaz dissous qui doivent être éjectés afin d'éviter leur accumulation dans les aéros et donc le blocage du cycle thermodynamique (car ce sont des gaz qui, une fois mis sous forme vapeur, sont incondensables).
La condensation de la vapeur en sortie de turbine permet effectivement d'entretenir le vide.
Petite particularité de la centrale présentée, on n'utilise pas des éjecteurs (qui consomment de la vapeur pour amorcer le vide), mais des pompes à vide (qui consomment de l'électricité). Elles fonctionnent en continu pour extraire du circuit les éventuels gaz incondensables.
en donnant ce genre d'explication vous perdez complètement l'auditeur moyen. En plus il faut que vous définissiez : ce qu'est un gaz parfait (plus la petite équation pour quelqu'un qui a jamais touché aux mathématiques), ce qu'est un éjecteur, incondensable, la thermodynamie. ajouter de du vernis technique à l'intervention aurait rendu l'intervention imbuvable. Et comme le dit @Fabien Bien dans un autres commentaires y a pas ces systèmes ici.
Je viens de me rendre compte que le petit robot nettoyeur, c'est un collègue de BTS qui bossa dessus vers 2012 /2013 a l'époque le concept de cette central n'était qu'au stade de démonstrateur à la Seyne-sur-mer (83) au CNIM.
Passionnant ! ❤
Merci Hugo, super reportage comme d habitude. Ce système EnRi a pas mal d avantage, en particulier celui d intégrer son propre stockage journalier. Mais serait il possible d avoir son ratio encombrement au sol/MWh annuels produits , et une comparaison avec celui du nucléaire ? Idem pour le coût ?
La question revient souvent, mais la comparaison avec le nucléaire est vraiment délicate car les 2 technologies reposent sur des ressources primaires qui sont diamétralement opposées, d'un point de vue de leur densité énergétique.
Pour essayer de vous faire une idée : "1 kg d'uranium naturel fournit une quantité de chaleur de 100 000 kWh dans une centrale électrique courante (alors que 1 kg de charbon fournit en brûlant 8 kWh)". Ce sont des sources d'énergie concentrées (mais de plus en plus rares ou difficiles à extraire donc de plus en plus chères).
Le soleil, qui nous arrose d'un généreux kW/m² par temps dégagé, nous offre une énergie beaucoup plus diffuse (mais gratuite et intermittente). Il faut donc disposer de grandes surfaces pour capter la puissance lorsqu'elle est disponible, et la convertir en énergie utile.
La question sous-jacente de l'occupation des sols reste tout à fait légitime.
@@BienbienTV oui, j avais bien demandé en rapport à l emprise au sol.
Installer du photovoltaïque sur des zones déjà artificialisées, c'est presque parfait. Mais raser des forêts pour ça (assez courant par chez moi, Var), c'est quand même très problématique, et sans doute bilan écologique moins bon par kWh produit qu une centrale nucléaire.
@@jean-philippemeunier8989 Par contre pour les autoroutes vous êtes OK ?
@@BienbienTV Dire que c'est démontable en fin de vie...c'est une option...mais pourquoi pas renouveller l'opération...au lieu de revenir en terre agricole .
@@michelcregut5544 de vous à moi, votre option est de loin ma préférée !
la vidéo que j attendais ! ca se complète bien avec celle du réveilleur. Un facteur de charge a 0.25, bien mieux que tout le reste des ENR ou pas ? Video bien tournée, et limpide.
En théorie, on pourrait atteindre un facteur de charge de 100% en surdimensionnant le champ solaire et le stockage par rapport à la turbine, mais est-ce vraiment pertinent ?
Une meilleure approche serait certainement d'hybrider ce type de centrale, en ajoutant une chaudière biogaz / biomasse capable d'alimenter en vapeur la turbine lorsque le soleil n'est plus là.
Excellente video, cette centrale est très intéressante. 2 petites questions: l'eau qui circule dans cette centrale contient elle des additifs? D'où vient l'électricité necessaire au fonctionnement de la centrale, est ce de l'autoconsommation? Merci
Oui, comme dans toutes les centrales thermiques, on traite l'eau pour limiter les phénomènes de corrosion qui vont réduire la durée de vie de l'installation.
Deux additifs sont injectés : un réducteur d'oxygène dissous et un traitement volatile à base d'amines filmantes.
Pour démarrer, la centrale consomme de l'électricité (pour faire tourner les pompes, pour orienter les miroirs face au soleil, etc.). Cette électricité est soutirée au réseau électrique local.
Une fois la turbine en fonctionnement, les consommations de la centrale sont retranchées à sa production et seule la différence est fournie au réseau électrique.
La centrale auto-alimente donc ses consommateurs une fois qu'elle a commencé à produire de l'électricité.
Il serait possible de démarrer "hors-réseau", mais cela nécessiterait soit un groupe électrogène (=consommation de carburant), soit un important stockage d'énergie électrique (=containers remplis de batteries).
@@BienbienTVpour le démarrage, des volants d’inertie VOSS comme ceux que décrit une vidéo de la chaîne pourraient-ils faire l’affaire? En stockage de complément au stockage de vapeur?
@@Ikkarsontout est possible mais c'est encore de la complexité.
Bravo !
Bonjour, Merci pour la vidéo très bien documentée.
J'ai néanmoins une question, on parle dans la vidéo d'une durée de vie de la centrale de 20 ans. Pourquoi désinstaller une chose aussi complexe pour la replanter 20 km plus loin ? Une maintenance régulière ne permet elle pas de garder une centrale sans limite dans le temps ?
Vous avez raison, un contrôle et une requalification des différents éléments peuvent en effet permettre de prolonger la durée de vie d'une centrale thermique, quelle qu'en soit sa nature. Il est toujours possible de réparer ou remplacer un composant en fin de vie, puis de vérifier que le nouvel ensemble répond toujours aux exigences réglementaires de sécurité.
Une durée d'exploitation de 20 ans est évoquée, car c'est la durée du contrat de rachat de l'électricité par EDF, et donc celle garantie par le constructeur.
Au delà, exploitants et autorités compétentes devront évaluer la valeur et l'intérêt d'un tel outil de production, j'imagine en fonction de son état d'usure et de l'évolution du marché de l'énergie ?
Super intéressant ! Quelqu'un connait la différence de coût entre ce système et le photovoltaique ? Plus couteux j'imagine mais le fait d'avoir une inertie et de pouvoir produire jusqu'en fin de soirée est très interessant.
Egalement si quelqu'un connait l'emprise au sol comparativement à la puissance, et par rapport au photovoltaique toujours.
Un PV au sol plein 1mgWc pour 6000 m2. Là tu es à 50% de couverture. Le PV produit + je pense. Et en PV, ont peu encore cultivé dessous. Là, je ne vois pas comment cultiver.
A 10:15 il y a deux gros chevreuils ou biches qui traversent dans le champ derrière, magnifique !
O la la 🔥🔥🔥🔥. Impressionnant 😯😱🔥🔥🔥🔥🔥🔥🔥
passionnant !
il en faudrait "quelque" autre des centrales comme celle là.
Vidéo passionnante, merci !
Il y a juste un point que je n'ai pas compris : les miroirs pivotent bien en cours de journée pour maintenir le flux lumineux pointé sur le tube récepteur ? Si oui, comment est réalisé cet asservissement ?
À partir de la date et de l'heure du jour, un algorithme détermine la position du soleil dans le ciel puis calcule l'angle à donner aux miroirs pour que le flux lumineux soit toujours réfléchi vers le tube récepteur.
La mise en mouvement des miroirs est assurée par une transmission mécanique commune, qui est actionnée par un vérin électrique.
Un codeur absolu permet d'obtenir une mesure d'angle sur l'un des miroirs, ce qui permet de valider que le vérin a correctement atteint sa consigne angulaire.
À titre d'information, un vérin et un codeur permettent l'asservissement d'environ 450 m² de miroirs.
Très pédagogique comme reportage. Très bonne maîtrise de la filière solaire thermodynamique. J'ai deux questions :
1- je voudrais savoir l'intérêt de faire chuter la pression à l'entrée de la turbine de 70 bars à 40 bars.
2- dans ces niveaux de température ,on a remarque l'utilisation de fluides organiques et on utilise les cycles ORC .
Merci.
Bonjour,
En sortie des champs solaires, la vapeur est saturée (c'est à dire qu'il y a un état lié entre pression et température ; à 70 bars la température est d'environ 286°C).
Quand on transporte de la vapeur saturée (des champs vers la turbine à vapeur), les pertes thermiques des tuyauteries créent de la condensation sur les parois et il y a apparition de gouttelettes d'eau qui peuvent être entraînées par le débit de vapeur.
Si ces gouttelettes d'eau sont envoyées à grande vitesse sur les aubages de la turbine à vapeur, cela va éroder les ailettes et réduire la durée de vie de la machine.
Certaines turbines, qui ont une conception particulière, peuvent accepter de la vapeur saturée, mais ce n'est pas le cas de la turbine installée ici.
Pour éviter l'usure prématurée des composants internes, le fabricant de la turbine impose de l'alimenter avec de la vapeur surchauffée, c'est à dire avec une température bien supérieure à la saturation, qui permet d'assurer qu'il n'y a plus de présence d'eau à l'état liquide.
Pour surchauffer la vapeur sans avoir recours à une chaudière externe ou à une recirculation dans un champ solaire dédié, la méthode utilisée consiste à détendre la vapeur saturée (qui passe d'environ 70 bars/286°C à 40 bars/250°C) puis de la faire passer dans un échangeur où elle récupère la chaleur de la vapeur saturée non-détendue. On se retrouve ainsi avec une vapeur surchauffée, à environ 40 bars/280°C. C'est cette vapeur, exempte de gouttelettes, qui sert de fluide "moteur" pour mettre en rotation la turbine.
Pas de cycle ORC dans notre cas. On se rapproche plutôt d'un cycle de Hirn.
L'intérêt d'utiliser uniquement de l'eau comme fluide caloporteur dans toute la centrale est surtout environnemental ; Aucun risque de pollution de l'air ou des sols en cas de fuite.
21-08-2024 Merci pour ces explications claires et précises. Cela me permet de mieux accepter cette forêt de verre et d'acier qui gache quand-même un peu la beauté du plateau cerdan.
Une question : n'y a t-il pas de risque de gel de l'eau la nuit en hiver ?
Merci
Il y a bien un risque de gel en hiver. Dans ce cas là, des résistances électriques peuvent chauffer l'eau pour assurer le hors-gel.
Passionnant reportage ! Explications très claires ! Merci beaucoup (je m'abonne)
Question 1: Pourquoi ne voit-on pas d'autres centrales de ce type en France (région PACA par exemple). On préfère le tourisme à la production d'énergie ?
Question 2: Est-ce qu'on met de l'eau distillé dans le circuit pour éviter les problèmes d'entartrage ?
La région PACA bénéficie également d'un très bon ensoleillement direct, mais le prix du foncier n'est pas du tout le même.
Effectivement, l'eau du circuit est préalablement déminéralisée.
J'espère bien pouvoir construire une centrale à concentration solaire ici en Afrique subsaharienne un de ces jours. Vu l'irradiation solaire qu'on a ici à l'année, il est clair que les rendements de pareilles centrales seront suffisantes pour répondre à la quasi-totalité de la demande en alimentation électrique
Ça n'est pas en Afrique subsaharienne mais ça reste en Afrique : il y en a au Maroc, à Ouarzazate il me semble.
Génial !!
C trop bien ! Faudrait faire des minis central pour particulier 🙏🤔
Hummm non... pas des centrales à vapeur chez des particuliers, par pitié !
Mais des fours solaires, ça oui !! Allez-y !! À fond !
..., Bonjour, et merci pour cette rxcellente vidéo ! :) , pourquoi, si ce n'est à cause de l'espace, le gouvernement ne créer pas plus de centrale comme celle-ci, le coût peut-être ...??? :/ :O .
bravo! me posais juste la question de la gestion des depots calcaires ou autres dans le systeme: est-ce un pb?
Du métal et du verre en majorité... On devrai pouvoir multiplier cette technologie si son rendement est supérieur à celui d'une centrale Photovoltaïque classique.
Le stockage semble intéressant par rapport aux centrales ENR classique mais cela reste non pilotable en grande partie...
22:29 : En passant de gaz a liquide le volume est fortement diminué, c'est ce qui principalement crée la dépression ... !
Effectivement c'est le changement d'état qui crée une dépression. L'eau ruisselle ensuite par gravité.
Bravo.
Merci pour ce reportage.
Par contre je n'ai pas entendu (ou c'est moi qui ai zappé l'info), la puissance produite permet d'alimenter une ville , deux ville ... ?
En terme d'énergie, les dernières estimations donnaient l'équivalent annuel de la consommation électrique de 3 400 ménages moyens français, soit entre 7 et 8 000 habitants. Mais ça, ça peut toujours s'améliorer grâce à l'expérience acquise par les exploitants ou par les bonnes habitudes que vont prendre les français, avec toujours plus de sobriété énergétique ! :D
La puissance, elle n'est pas constante !
Le stockage d'énergie aide à piloter une partie de la production électrique, mais celle-ci finit par s'arrêter lorsqu'il n'y a vraiment plus d'énergie disponible.
Je me réjouis de découvrir une telle installation se trouve dans les P.O.
Très beau reportage, bien expliqué, bien détaillé pour comprendre les bases. Moi qui m’interroge pour une solution beaucoup plus écologique que les panneaux solaires j’ai trouvé la solution. Est ce que c’est rentable par rapport au de construction, pour une solution de quartier, de zone pavillonnaire, peut on l’envisager ? D’autre zone vont être faite, exploiter, tester ? O7 puis je avoir toute ces réponses et d’autres questions ?
Cette technologie serait assez bien adaptée pour des solutions collectives (production de chaleur ou d'électricité pour un quartier). Attention à la comparaison avec le photovoltaïque, car les deux technologies n'utilisent pas tout à fait le même type de rayonnement solaire : les centrales à concentration valorisent uniquement le rayonnement direct (qui arrive en ligne droite depuis le soleil), ce qui les rend moins efficaces dans les régions avec une couverture nuageuse régulière.
À notre connaissance, le développement des technologies solaires à concentration est plutôt au point mort aujourd'hui, et il n'y a pas d'autres constructions de ce type prévues à court terme. Les avancées sur ces technologies ayant généralement lieu tout juste après un pic pétrolier.
@@BienbienTV bonjour, oui j’ai compris le fonctionnement pour un meilleur rayonnement. On peut imaginer des paraboles qui par effet miroir ce concentre à un seul point. Je ne sais pas encore. Je cherche une solution domestique car le panneau photovoltaïque n’est pas rentable à mon coût. Produit non recyclable, 27 a 29 % taux de rentabilité électrique, insuffisant à mon goût. Comparé à la puissance solaire. C’est dommage qu’il y a pas d’autre essai, construction de ce type. Merci en tout cas du retour de votre part
@@vipirosa Regardez les systèmes "Parabole - Stirling", c'est assez inspirant (mais juste quelques prototypes de par le monde)
Intéressant, et techniquement abordable... cependant si j'ai bien compris, tout cet investissement, toute cette surface utilisée, c'est pour en moyenne une production réelle sur 25% du temps d'une année.... que fait-on le reste du temps sans énergie..??? quel est le coût réel du mégawatt produit... ???
Merci si vous savez apporter une réponse.
Pour simplifier, la turbine peut produire de l'électricité environ la moitié de l'année, mais comme sa puissance varie fortement avec la ressource solaire, l'énergie totale produite sur une longue période correspond environ à 25% de l'énergie qu'elle aurait produite si elle avait fonctionné à sa puissance nominale tout le temps.
Au coucher du soleil, on peut puiser dans le stock d'énergie thermique pour continuer à alimenter la turbine quelques heures. Mais quand il n'y a ni soleil, ni énergie dans le stockage, il n'est évidemment plus possible de produire d'électricité !
Il serait techniquement possible d'alimenter la turbine avec la vapeur provenant d'une autre énergie complémentaire (combustion de gaz, bois, déchets...). Dans ce cas là, la centrale serait dite "hybride" puisqu'elle pourrait fonctionner avec deux énergies de natures différentes.
Il est aujourd'hui trop tôt, dans la vie de la centrale, pour calculer un coût de revient du MWh, "tout compris" .
@@BienbienTV Merci.
C'est un système vertueux qui certes est très important en installation mais qui permet de produire à l'infini avec le soleil.
On peut imaginer le four solaire pour faire la cuisine en extérieur aussi avec le principe des miroirs.
D'ailleurs qui fournit les miroirs ? Saint Gobain ?
Saint Gobain a été consulté pendant la construction mais avait arrêté sa fabrication de miroirs pour des applications de centrales solaires.
excellent
Un foyer normal utilise 13000 kwh par an donc en une journée 110 Gwh c’est pas dégeu comme rendement
Bonsoir Messieurs, vraiment passionnant, n'y a t'il pas un moyen de récupéré la chaleur fatal sur le process, merci encore
Il serait tout à fait possible de récupérer de l'énergie entre 30 et 50°C, mais il n'y a actuellement pas d'application à proximité de la centrale.
10:15 Coucou les animaux sauvages derrière la tête du monsieur :o
Bien vu !!
Damn, t'as d'bons yeux !!!
Bonjou, petite question, a quel coût ressort le kw de cette centrale ?
Pas de réponse étonnamment... Je pense qu'il est très élevé.
Merci
Quand on a besoin de chaleur, il n'est pas nécessaire de passer par électricité.
sympa les biches en fond à la 10ième minute, sinon sérieux c'est quoi le rendement comparé au panneau photovoltaiques?
cela montre bien a quel point ces energies intermittentes sont très loin de repondre aux défis de demain. il faut accompagner chaque installation solaire d'un autre moyen qui assure la production les mois d'hiver... où la consommation est superieure. mais au moins ça fait de beaux reportages pour se donner bonne conscience...
Ou bien on pourrait aussi considérer que chaque kWh produit par une énergie renouvelable doit permettre d'économiser un kWh produit en brûlant du charbon... mais ce serait se voiler la face sur l'importance du défi énergétique auquel nous devons faire face aujourd'hui.
D'ailleurs, le fait de considérer que ce défi n'est que pour demain pourrait paraître comme un déni plutôt pratique pour éviter de devoir chambouler ses habitudes de consommation.
Car il faut quand même se rendre compte que jusqu'à présent, aucune "énergie nouvelle" n'a remplacé une "énergie ancienne" ; les différences sources d'énergie venant juste s'ajouter les unes aux autres, pour satisfaire le besoin de croissance permanente de nos sociétés modernes (avec le PIB comme indicateur unique).
Si aucun effort n'est fait pour réduire les besoins en énergie par individu, tôt ou tard c'est le nombre total d'individus qui devra être diminué.
Chacun est donc responsable de sa propre bonne conscience, au regard de ses habitudes de consommation et des conséquences qu'elles pourraient avoir sur le monde dans lequel évolueront ses petits-enfants.
Dans un monde idéal où aucune limite d'investissement ne s'appliquerait, on pourrait faire joujou avec ces expérimentations qui ne marchent que 20% du temps. Dans le monde réel, 1€ investi dans le renouvellement du parc nucléaire vaut mieux que 2€ servant à financer ces trucs qui marchent quand ils veulent.
👍
Super intéressant, merci pour cette vidéo !
Petite question : n'est il pas possible d'utilisé une pompe à chaleur à la place des aérocondenseurs ? Est-ce trop coûteux ? Cela permettrait de restituer une bonne partie de l'énergie à l'eau une fois celle-ci condensée. Cette question vaut pour toute type de centrale thermique.
Intéresser
Les puissances thermiques en jeu sont certainement trop importantes pour que les PAC puissent être une solution raisonnable.
Pour qu'une turbine à vapeur délivre une puissance électrique de 10MW à son rendement nominal (environ 30%), il faut que la "source chaude" puisse fournir environ 33MW de puissance thermique et que la "source froide" puisse en évacuer 23 !
On comprend pourquoi les centrales thermiques de plus grande puissance sont généralement construites au bord d'une source d'eau.
Dans les faits, une partie de la vapeur qui traverse les différents étages de la turbine est soutirée pour alimenter des échangeurs qui vont réchauffer l'eau condensée avant son retour dans les chaudières.
Et dans un monde idéal, des réseaux de chaleur valoriseraient cette énergie dite "fatale", pour des applications externes à basse température : centres urbains, serres agricoles, balnéothérapie... 😀 )
@@BienbienTV Merci pour cette réponse bien fournie :)
C'est quand même très frustrant de devoir "évacuer" toute cette énergie :/ ^^
Est-ce parce qu'il n'y a pas de PAC efficace sur ces plages de températures ?
Ça donne vraiment envie d'imaginer pleins de système pour valoriser cette énergie, j'aimerais tellement avoir une meilleur compréhension de pourquoi ce n'est pas possible ou économiquement rentable.
@@jlmartin835 C'est effectivement une question de températures. Dans une PAC, on fait réaliser un cycle thermodynamique à un fluide dit "frigorigène".
Pour substituer les condenseurs d'une centrale thermique, il faudrait construire une PAC capable d'évaporer un fluide à basse pression (aux alentours de 30°C) puis de le comprimer pour le faire condenser à haute pression (aux alentours de 80°C, afin d'avoir une différence de température suffisante pour diminuer la taille des échangeurs qui vont restituer les calories à l'eau de la centrale).
Le fluide de cette PAC théorique doit avoir les bonnes propriétés thermodynamiques (pour que la plage de travail soit assez éloignée des "points critiques", et que l'énergie absorbée/restituée par masse de fluide lors du changement de phase soit relativement importante) mais également des bonnes propriétés "environnementales" (toxicité, dangerosité, compatibilité avec l'eau et l'air, effet de serre en cas de fuite du système, etc.). Je ne sais pas si un tel fluide existe ?
Ensuite, il faut considérer les surfaces d'échanges et les débits nécessaires pour récupérer l'énergie de façon efficace, afin de déterminer la taille des échangeurs, compresseurs, détendeurs, réservoirs... Possible qu'on réalise qu'il faut construire toute une nouvelle usine qui consomme plus qu'elle ne fait faire d'économies ?
Ceci nous amène à penser qu'une valorisation externe de cette énergie serait plus sensée, surtout quand l'on sait qu'une partie de l'énergie électrique produite par la centrale va servir à produire de la chaleur à quelques kilomètres de là.
Sans parler de PAC, je me demande simplement si ce n'est pas possible de valoriser cette énergie en production d'eau chaude, on le fait déjà pour les incinérateurs dans les grandes villes (comme Toulon ou Grenoble). Cependant dans le cas de cette centrale je pense que la densité de population alentour ne permet pas cette solution (sans parler des coûts des infras d'acheminement de l'eau chaude aux logements...). Mais j'ai tendance à penser que ça pourrait être une idée à explorer...
Je me souviens du four solaire à Font Romeu
Selon Mr Arnauld il y a une surface de miroirs de 153 000 m². Si nous remplaçons ces miroirs par des panneaux photovoltaïques commerciaux, nous obtiendrons une puissance installée de 33 MW, soit plus de 3 fois la puissance actuelle. L’unique intérêt que je vois dans les centrales CSP est le stockage d’énergie pour fonctionner la nuit. Qu’en pensez-vous d’une hybridation avec des miroirs spéciaux qui seraient en même temps des panneaux solaires PV ?
En effet, l'intérêt de cette technologie réside essentiellement sur le fait que l'on peut stocker de l'énergie sous sa forme thermique plutôt que sous sa forme électrique.
Il y existe un tas d'applications industrielles où un parc CSP pourrait alimenter en vapeur une usine de production, de façon plus efficace que si on essayait de faire bouillir de l'eau à partir de l'électricité produite par un parc de panneaux PV classique (c'est à dire des panneaux non refroidis, donc avec des rendements qui baissent en été à cause de la température des cellules qui augmente).
On peut également penser à la production d'eau douce par évaporation comme autre application de l'énergie solaire concentrée.
Certains vous diront que ce n'est pas rentable (par rapport à transporter de l'eau douce par camion citerne en brûlant du gazoil, par exemple...), mais est-ce que la rentabilité économique est le bon critère pour juger de la pertinence d'un projet solaire ?
Il existe la possibilité de concentrer le rayonnement sur une cellule PV, mais dans ce cas il faut la refroidir par circulation d'eau pour que la cellule PV conserve son rendement.
On produit alors de l'électricité + de l'eau chaude / de la vapeur.
En bref, il faut arrêter d'opposer champs solaires PV et champs solaires CSP, et commencer à imaginer des applications où les deux modes de production d'énergie sont complémentaires, et non pas concurrents !
(Merci pour votre remarque !)
Maintenant il faudrait que ce système soit appliqué pour les particuliers (à plus petite échelle)
Les équipements soumis à de fortes pressions doivent respecter une législation spécifique, qui inclue entre autres des contrôles périodiques et des requalifications par un organisme habilité indépendant. Vous n'avez pas envie d'avoir dans votre voisinage une installation qui fonctionne à de telles pressions et qui ne soit pas parfaitement entretenue.
Salut, super intéressant comme vidéo merci !
Savez-vous si il existe des centrales solaires à concentration de type Fresnel comme celles-ci, mais qui au lieu d'utiliser de la vapeur d'eau utilisent du seul fondu comme fluide calloporteur ? Merci.
Les Espagnols ont ça. Le fluide y est monté à plus haute température ce qui permet de stocker plus d'énergie-chaleur et je crois bien que les centrales à concentrations espagnoles arrivent à produire quasiment en continu (à vérifier).
C'était le cas de Thémis à Targasonne mais la centrale consommait sur l'année (à cause d'un sous dimensionnement) plus d'énergie pour maintenir ces sels à + de 80 °C en hiver qu'elle n'en récoltait...
L'eau reste quand même + simple sinon la majorité des centrales thermiques auraient un autre fluide.
@@gitesdusoleil3597 Les sels, ce serait plutôt 800°C que 80. Tu as dû te tromper d'un zéro ! L'eau surchauffée c'est effectivement plus simple, d'autant qu'il faut de toute façon passer par la phase vapeur pour faire marcher soit une machine à pistons, soit une turbine. En chauffant des sels un échangeur sels-eau est donc obligatoire, c'est donc évidemment moins simple mais on gagne en volume pour stocker la réserve de chaleur en termes de kWh. En stockant directement de l'eau surchauffée, on monte de plus en plus en pression avec la température et il faut que la mécanique supporte tout ça !
À ma connaissance, il n'y a pas de projet commercial abouti avec concentrateur de Fresnel + sels fondus, même si des études ont pu être menées.
ce principe existe dejas dans le desert du nevada, mais on concentre le rayonement solaire via des miroirs sur un citerne en hauteur l'eau Bouglione et ainsi entraine une turbine couplee a un alternateur
les dimentions 100m de diametre et 20m de haut
la production suffit pour une ville comme las vegas
"La production suffit pour une ville comme las vegas..." Whaou j'aimerai bien voir votre source.
Rien a dire sur cette excellente présentation. Le silence total sur la rentabilité en dit long.....
Ce n'est pas de la mauvaise volonté, mais plutôt de la prudence vis à vis d'un projet qui n'est en exploitation que depuis 3 ans.
Les coûts de construction sont connus, mais les dépenses d'exploitation et de maintenance ne sont aujourd'hui que des projections. Tout comme les recettes, liées à la production d'électricité de la centrale dans les années à venir.
Je pense que personne ne peut dire aujourd'hui si cette centrale dans les Pyrénées rapportera des bénéfices à ceux qui l'ont financé. Entre les aléas climatiques, le contexte énergétique mondial, l'évolution des tarifs des différentes énergies... qui peut dire si cet investissement sera "rentable" ?
Et même si celui ci ne l'était pas, est-ce que ça voudrait dire pour autant que jamais une centrale solaire à concentration ne sera rentable pour aucune société humaine ?
Il y a ceux qui pensent que ça détruit des paysages et que ça sera jamais aussi bon marché que ce bon plutonium, et il y a ceux qui veulent croire qu'une autre approche énergétique est possible.
Comment postuler pour viser un poste sur une installation solaire pareille ? Svp merci !
Envoyer votre candidature et votre curriculum vitae à : Centrale Solaire de Llo, Port de Llo - RD33, 66800 LLO
Pourquoi seulement 30 ans d'exploitation? En principe si l'on change les pièces d'usures, c'est beaucoup plus longtemps. L'autre en a bien 60.
C’est un système relativement complexe pour produire pas énormément de courant.
Les éoliennes en mer produisent plus avec seulement une éolienne. Le facteur de charge est aussi plus important.
Mais c’est très bien de prendre de l’expérience sur ces technologies solaires car toutes les solutions sont bienvenues.
En effet !
Cette centrale est un démonstrateur du potentiel de la technologie et le critère du facteur de charge n'est aujourd'hui pas le plus important. On pourrait fortement l'améliorer en construisant ces centrales à des latitudes plus proches de l'équateur, avec de plus grosses capacités de stockage thermique.
L'éolien est une technologie beaucoup plus mature et qui est très efficace dans la production d'électricité car elle ne nécessite qu'une conversion depuis une énergie mécanique. En optimisant le site d'implantation, on peut effectivement obtenir d'excellents facteurs de charges. Par contre, on ne produit pas beaucoup de vapeur ! ;)
Est ce que c'est un démonstrateur ou un système de production mature et viable économiquement et donc amené à se répandre ?
Ha mince , la réponse était dans le titre...
Bon reste à savoir si c'est viable économiquement ?
@@jean-philippemeunier8989 C'est bien un démonstrateur.
Notez qu'on pourrait utiliser ce type de concentrateur de Fresnel pour de la production d'eau chaude industrielle... ou même de froid industriel !
Est-ce que les prochaines générations ressentiront le besoin de répandre cette technologie ?
On croise les doigts avec vous ! :D
le stockage avec des Ecotech Ceram serai pas plus efficace?
Pour cette application (produire de la vapeur) et cette gamme de température (< 300°C), il est difficile de trouver un meilleur matériau que de l'eau pressurisée, puisqu'elle est à la fois le fluide caloporteur et le matériau de stockage thermique (pas d'échangeur à prévoir pour séparer les deux fonctions), mais aussi car elle présente d'excellentes propriétés calorifiques.
Rappel, pour de l'eau à 1 bars et 15°C, on a une masse volumique de 999 kg/m3 pour une capacité calorifique de 4,18 kJ/(kg.K).
Parmi les matériaux solides pour le stockage d'énergie thermique, on peut citer des céramiques avec masse volumique jusqu'à 3500 kg/m3 mais capacité calorifique < 0,9 kJ/(kg.K), les briques réfractaires avec masse volumique jusqu'à 3000 kg/m3 mais capacité calorifique jusqu'à 1,2 kJ/(kg.K), ou encore le fameux Cofalit avec sa masse volumique proche de 3100 kg/m3 mais une capacité calorifique de 1,034 kJ/(kg.K).
Comme vous le constatez, aucun de ces matériaux ne présente une capacité volumique (exprimée en kJ/(m3.K) ou en kWh/(m3.°C)) meilleure que l'eau liquide.
L'inconvénient de l'eau, c'est qu'elle n'a pas spécialement envie de rester liquide quand on la chauffe. C'est pour cette raison que les réservoirs de stockage de la centrale sont préalablement pressurisés. Si 86 bars de pression sont suffisants pour maintenir à l'état liquide une eau à 300°C, il faudrait porter cette pression à 166 bars pour pouvoir porter cette eau liquide à une température de 350°C.
Pour que les réservoirs de stockage puissent supporter de telles pressions de fonctionnement, il faut que leur parois soient d'une épaisseur conséquente.
Pour cette raison, 300°C semble être la limite pour utiliser l'eau pressurisée comme milieu de stockage, car au-delà, les épaisseurs de parois deviennent telles que le stockage est alors constitué de plus d'acier que d'eau. Cela dit, l'acier est aussi un très bon matériau pour le stockage d'énergie thermique sensible (masse volumique de 7800 kg/m3 pour une capacité calorifique de 0,57 kJ/(kg.K) !)
Au final, sur la centrale de Llo, l'énergie thermique est autant stockée dans l'eau pressurisée que dans la masse d'acier des réservoirs et tuyauteries.
Est ce qu'au retour de l'eau qui redescend en tête de ligne il y a aussi une récupération d'énergie ?
La question commune a toutes les installations filmées que je me pose est: quel est la quantité d’énergie totale utilisée pour la fabrication, installation et démantèlement utilisée par rapport à l’énergie produite? En prenant compte la durée de vie et la baisse de rendement pour du photovoltaïque par exemple.
L4avantage ici c'est que c'est "relativement" low tech au niveau matériau.
Bonjour, comment les miroirs sont protégés de la grêle ? Ils sont tourné vers le sol?
Initialement non ; La forte inclinaison des miroirs devait les protéger de la plupart des forts orages de grêle. Finalement, une solution mécanique est à l'essai pour permettre le retournement complet des miroirs, qui serait une protection plus efficace encore.
Je pensais à la grêle mais j'ai trouvée la réponse plus bas, il reste quand même un risque, je pensais aussi le soleil qui reflète sur les miroirs, pas de risque pour les avions? ( Sans ou avec risque d'une panne).
Aucun risque de panne pour les avions : le point focal étant situé au niveau du tube récepteur (environ 10 m de distance par rapport aux miroirs), il n'est pas possible de concentrer le rayonnement sur un objet ou animal volant à une hauteur plus élevée.
Un pilote qui survole la centrale pourrait éventuellement être ébloui par un reflet, mais dont l'intensité ne serait pas plus importante que celle du soleil observé en direct.