Déclamation poétique

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  • Опубликовано: 19 фев 2019
  • Déclamation poétique et théâtrale par Louis Latourre
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Комментарии • 44

  • @floorembden
    @floorembden 5 лет назад +5

    je me rappelle, quand j'étais jeune, combien je m'inquiétais, combien je questionnais tous azimuts les comédiens les profs de théâtre les chanteurs sur ce qu'était réellement la déclamation...
    Je savais que j'allais en avoir besoin lorsque mon Adonis serait mis en scène.
    Eh bien personne personne n'était foutu de me répondre, que des choses vagues, que des poncifs... Que des bêtises
    La réponse que j'attendais j'ai dû la trouver tout seul, j'y ai mis le temps la voici 🙂

  • @gaelsun
    @gaelsun Год назад +3

    "État de Conscience modifié" proche de l'état du chant. Il faut le dire avec un soin proche de celui qui a conduit à son écriture. Merci à vous🙏

  • @jacquelinesalvin7158
    @jacquelinesalvin7158 5 лет назад +2

    POESIE VOIX ET CORPS - LOUIS LATOURRE
    "Détresse, désarroi, douleur du changement de milieu, brûlure de l'air, de la lumière...
    D'où vient à la vie ce besoin d'être...(?)

    Sitôt entrés en scène, sitôt poussée la porte du monde nous produisons ce cri, - ces contorsions, grimaces... Tous éléments premiers, tous matériaux bruts d'une expression dont bientôt, plus que le temps, plus que la nature, l'environnement social va ciseler la forme et diviser le corps. Cette confusion, ce bruit - frustes, grossiers qu'ils sont - n'en ont pas moins su dire, déjà, faire d'emblée entendre, - la tragédie naissante.
    ________________________________
    Mime, chants, voix et danse. Écriture. Inquiétude.
    Ce théâtre que je cherche et m'attache à construire conjugue, lui aussi, poésie, voix et corps. Ni collage arbitraire ni juxtaposition... Mais approfondissement de chaque type d'expression, dans un rapport de style fort d'impliquer l'ensemble. « Une » poésie d'abord...

    Non pas « la » poésie. Parole, mouvement, matière, objet, présence, vibration... Et tous leurs antonymes : statisme, silence, absence ou vide ; ou tout ce qu'on voudra, car les moyens de l'investigation n'ont d'autre limite que l'imagination que l'on s'en donne. Je ne peux réduire un art si multiforme à l'expérience que j'ai de sa pratique. Les arts - anciens, récents, nouveaux, - exotiques, s'il en reste -, mais encore, tous les moments de toutes les activités humaines, participent de la poésie. La scène poétique a la taille du monde. [A]
    Libre à nous d'y donner, à quelque objet ou événement que ce soit, l'énergie d'une réponse sensible qui en fasse création, chose d'art... Moment d'arrêt ou de transformation de notre sensation d'être.
    ________________________________
    Nous voici pris, surpris par ce pouvoir du dire. Interdits, face au bruit de sa somme inédite.

    « Ce n'est pas faire les choses qui est difficile ; c'est se mettre en état de les faire. » (Brancusi)
    Le danseur a sa barre, l'instrumentiste ses gammes, le chanteur ses vocalises... Chacun sait le travail contraignant, fastidieux, douloureux même parfois, que demande à l'artiste l'acquisition des bases techniques de sa discipline. Il veut ce nouveau corps. Il appelle l'endurance, la force, la souplesse, l'agilité qui vont servir l'expression autre, entrevue, soupçonnée... Le corps, la main, la voix deviennent plus dociles, plus inventifs aussi ; la pensée se précise, qu'engendre leur aisance, et qui les féconde en retour. L'expression devient propre, personnelle, déployée dans l'espace des libertés conquises. L'artiste va pouvoir se produire en public.

    Mais barre, gammes ni vocalises - ni aucun exercice - ne font poésie. Dans notre coin d'Europe, deux siècles ont montré la vétusté de ces cadres rigides ; rares sont ceux qui crurent prolonger leur légitimité, - ajoutant aux lourdeurs des contraintes anciennes par une sorte d'exigence d'ordre expérimental... Mais ceux-là le payèrent d'improductivité.
    On s'obstine. On soupçonne pourtant quelque chose dans la langue, au-delà du logos. On pressent cette chose par quoi la « partition » dès sa genèse graphique, puisse appeler autant le corps que la voix..., que la vie... Par quoi une poésie - art du langage verbal - devienne holographie.

    Erreur de Mallarmé. Qui forment le poème, - ce sont bien moins les mots, qu'une mise en harmonie (dissonances incluses) des signes qui les portent ; qu'une mise en résonance des sons qui les composent. Qu'une redistribution (on espère inspirée), de graphèmes et de phonèmes choisis pour leurs aspérités, leurs appuis ou leurs points d'ancrage possibles. Par quoi le corps-à-corps littéraire et physique concrètement se vive ; et crée le relief - dynamique, rythmique, visuel et sonore - de tout le texte écrit.
    S'échappant de la feuille, sortant de l'écran plat, ce matériau graphique, cette matière pré-verbale consciemment exploitée, d'un discours puisé aux sources de son image et de son bruit, peuvent donner à quelque poésie de nouvelles façons et de nouvelles raisons d'être (celles d'être, notamment, autrement proférée).

    Concentration ouverte... Effort de résistance à l'attraction verbale, à ses automatismes, forgé aux profondeurs cachées de tout langage... « Contraction excentrique » - telle des muscles profonds qui bien que peu visibles, compensent constamment l'attraction terrestre et assurent la prestance, la stature déliée, mobile, et le bel extérieur. Par rééquilibrage intello-sensoriel, une poésie s'empêche de tomber dans les mots.

    Voilà remises en cause les normes lexicales, les routines syntaxiques... Et secoués les rites inconscients du discours intérieur constamment proféré et subi.

    Ce cri, ces contorsions de l'être ébloui d'être...
    Ce couloir vers le jour - dont certains choisissent de tailler la forme et la matière, - ne leur en voulons pas, ne leur disputons pas le corps de l'entreprise. Il se peut qu'ils en fassent une chambre d'écho, un lieu de résonance ou dissonance heureuse... Le bénéfice du doute serait... cette poésie."
    _ - _ - _ - _ - _ - _ - _ - _ - _ - _ - _ - _ - _
    Pour aller plus loin :
    m.facebook.com/groups/102568153166803?view=permalink&id=1383084218448517&_ft_=top_level_post_id.1383084218448517%3Acontent_owner_id_new.1601215345%3Astory_location.4%3Astory_attachment_style.share&__tn__=%2C%3B
    _______________________________
    theatreartproject.com
    pan.blogs.nouvelobs.com/tag/louis+latourre
    ruclips.net/video/L6tdjf3Jxf0/видео.html

    • @pascalguillot2737
      @pascalguillot2737 4 года назад

      Dolto nomme le larynx "lieu du désir"
      nos petites cordes vocales (entre 16 et 20 millimètres) ne souffrent pas de chanter après une exposition au soleil...
      l'étymologie d'angoisse est serrage.... ( entendons "je l'ai en travers de la gorge" et autres expressions populaires bien explicites)
      (ad augusta per angusta)
      toupillons aussi : " ne pas manger de cacahuètes avant de chanter "
      Vous citiez bien justement, je crois, les changements de climat ou d'alimentation qui viennent perturber la voix
      méditons aussi sur la personne bègue qui ne bégaie pas lorsque ce n'est pas son texte. La consonne (la loi) posait problème à MoÎse
      et possiblement à la pythie ?? Ce conflit respiratoire nous invite à penser (panser) à la métaphore paternelle (un excès d'autorité : le père, le premier enseignant, le grand frère....???

  • @NarkissEcho
    @NarkissEcho  5 лет назад +4

    "Qu'est-ce que la Déclamation poétique ?
    Bien sûr, les progrès de l'acoustique et l'emploi du microphone ont rendu désuète l'ancienne emphase, désuète même la puissance volumétrique jadis indispensable pour se faire entendre jusqu'aux derniers rangs des grands théâtres.
    Reste que le poète ECOUTE.
    Il guette les accords, les timbres, les résonances, les moindres éléments de la phonétique, qu'il recompose DE TOUT SON CORPS pour en extraire son chant.
    Il ATTEND de son interprète une délicatesse, une sensibilité, une attention de rendu vocal consciente du détail de tous les éléments.
    Le poète-acteur lui aussi écoute de toutes ses forces. Le POETE-ACTEUR retient son souffle, et tient son public en haleine. Un engagement et un enracinement total. Toutes les facultés physiques liées à l'expression, et requises par la vocalisation de l'écrit, sont convoquées.
    "(...) Le vers, pour un poète, n’est pas une forme préétablie dans laquelle la pensée n’aurait qu’à se couler sans effort. Le vers est ce qui affecte le plus profondément la langue. Laissant à l’extérieur des mots le rôle ordinaire d’intermédiaire, de truchement de la pensée, le vers demande de leur chair la matière d’une action, d’un effet d’ordre physique et sensible qui amplifie la résonance intellectuelle, et dont s’élargisse le spectre de la signification.
    Le nombre, la rime et le reste ne paraissent plus que les conséquences du travail profond qu’ils ont appelé : la composition d’accents, de timbres, de couleurs phoniques dont la recherche syntaxique et la rigueur formelle saisissent et fixent les rapprochements les plus expressifs.
    La leçon (je l’avoue) ne m’en paraît pas si indifférente qu’il faille la laisser perdre. Telle la musique, telle la peinture, la poésie compose des éléments étrangers à toute idée de traduction dans une langue particulière.
    Le vers est cette chambre de résonance où la pensée et l’expression cherchent l’accord extrême, le point idéal où entendre et comprendre ne seraient plus qu’un mot de même sens."
    Louis Latourre "Vers un théâtre d'art"
    On trouvera dans cet article le détail des exercices pratiqués par les acteurs en vue de servir le plus efficacement le poème :
    theatreartproject.com
    Aujourd'hui le projet "Orphée" (évoqué dans l'article ci-dessus) ne concerne plus seulement la composition pour déclamation à voix naturelle, mais l'électro-acoustique :
    m.facebook.com/groups/102568153166803?view=permalink&id=1383084218448517&_ft_=top_level_post_id.1383084218448517%3Acontent_owner_id_new.1601215345%3Astory_location.4%3Astory_attachment_style.share&__tn__=%2C%3B

    • @floorembden
      @floorembden 5 лет назад +3

      je me rappelle, quand j'étais jeune, combien je m'inquiétais, combien je questionnais tous azimuts les comédiens les profs de théâtre les chanteurs sur ce qu'était réellement la déclamation...
      Je savais que j'allais en avoir besoin lorsque mon Adonis serait mis en scène.
      Eh bien personne personne n'était foutu de me répondre, que des choses vagues, que des poncifs... Que des bêtises
      La réponse que j'attendais j'ai dû la trouver tout seul, j'y ai mis le temps la voici

    • @pascalguillot2737
      @pascalguillot2737 4 года назад +1

      Il faut, peut-être, faire le distinguo entre le "dire poétique" et la "déclamation théâtrale" ? La poésie s'offre dans un cadre plus restreint, dans une petite salle, elle est plus intimiste ; la tragédie, quant à elle, nécessite une belle déclamation théâtrale pour la musicalité, d'une part ; pour un parlé chanté qui fait jouir et entendre les alexandrins devant un auditoire beaucoup plus large !. Les chanteurs rompus à la musique baroque sont souvent plus armés que beaucoup d'acteurs auxquels ils pourraient confier leur expérience ?.

    • @HxhXnin9e
      @HxhXnin9e 4 года назад +1

      @@pascalguillot2737
      bonne supposition, légitime, mais (jusqu'ici) contredite par l'expérience.
      Toutes les années où Louis composait son "Adonis" - tels amis bien intentionnés lui prédisaient qu'il ne trouverait pas d'acteurs pour interpréter ses vers. À quoi il répondait "je prendrai des chanteurs".
      Or non. Sans les béquilles du "lancer", du soutien musical (de partition ou d'un accompagnement instrumental), les chanteurs ne parviennent pas mieux que les acteurs à se mettre dans "l'état de déclamation".
      Lors des premières répétitions d'Adonis, Louis (peu sûr de ses seules forces) avait demandé et obtenu l'assistance gracieuse de Suzanne Sorano (chanteuse soprano, veuve de Daniel Sorano). Mais Suzanne s'est vite rendu compte qu'il s'agissait d'un autre travail que celui de l'interprétation chantée, passé quelques leçons d'une base sans doute commune.
      Il est vrai que jadis le Conservatoire National d'Art Dramatique faisait partie du Conservatoire de Musique et de Chant, la déclamation y était enseignée - il semble d'ailleurs que la déclamation est de nouveau enseignée aujourd'hui après avoir été longtemps abandonnée.
      Vous avez entièrement raison au sujet de l'adaptation de la déclamation aux conditions de l'espace de performance, volume, nuances, rythme même et silences, respiration... tout dépend des dimensions du lieu, de sa nature donc du degré de réverbération (ou de sécheresse) de la distance et de la quantité de spectateurs (comme de celles des micros d'enregistrement) !
      Lorsqu'il découvrit les dimensions de la scène de l'Odéon théâtre parisien tout récemment construit, le tragédien Lekain fut pris d'effroi :
      - S'il la faut jouer dans cet immense vaisseau, la tragédie est perdue !

    • @HxhXnin9e
      @HxhXnin9e 4 года назад +1

      @@pascalguillot2737
      La qualité de la déclamation dépend moins de la nature du poème - quatrain, tragédie... - que de celle de l'espace où on le fait entendre.
      Rien n'empêche une déclamation - des vers du Cid par exemple ! - d'être conçue pour le seul creux de l'oreille...
      Ni un démarrage en close up de monter au forte, fortissimo !
      ruclips.net/video/BO8wRMUneO0/видео.html

    • @pascalguillot2737
      @pascalguillot2737 4 года назад

      @@HxhXnin9e Nous pouvons penser que certaines voix naturelles n'ont pas besoin de technique vocale (écoutons, en parenthèse, la puissance des voix du Québec : n'est-elle pas naturellement baroque ?). Il fut un temps où le conservatoire se nommait "conservatoire d'art lyrique et dramatique.
      Comparons aussi les voix non travaillées de moines : Espagne (Silos) France (Solesmes). quelle différence : les premiers un brin lyrique, les seconds un brin nasal.
      Et, si dans les pays anglo saxons les acteurs chantent la comédie, c'est bien grâce à un enseignement, non ?
      Pour ma part, j'ai bien entendu la différence lors des passages parlés des opéras baroques.... question d'ouïe ?
      D'aucuns ont entendu "projette ta voix" lors d'un cours de théâtre, c'est le contraire du chant : "fais résonner ta voix dans le palais"
      (la voyelle part de la mâchoire supérieure, les résonateurs ; et, si l'on projette sa voix on serre le larynx émetteur : souvent le cas des rockeurs et des rappeurs)
      pour ma part, je persiste à faire la différence entre le dire poétique et la déclamation théâtrale. (en musique, on ne chante pas une mélodie avec piano comme avec orchestre. Parfois, certaines voix ne sont pas adaptées à la puissance de l'accompagnement orchestral et, la grenouille qui fait le boeuf...perd sa voix /voie.... (par courtoisie je ne citerai pas telle diva...)
      on peut s'amuser à inviter le débutant à vocaliser sur des voyelles précédées d'un v (le v de vibrato) en se massant le diaphragme ? Ainsi, percevoir ce vibrato exagéré peut possiblement aider à le vouloir retrouver après ?

  • @fabienattacks
    @fabienattacks 5 лет назад +2

    Il fût peut-être aussi tout autant voire plus intéressant que voir Louis imiter quelqu’un s’échinant à atteindre cet état modifié de conscience, mais toutefois le manquant. Qu’en dites-vous ?

  • @HxhXnin9e
    @HxhXnin9e 2 года назад

    (En réponse à une critique portant sur l'interprétation du Cid par Gérard Philipe)
    Retour sur ce qu'une écoute superficielle appelle "l'allongement des syllabes", à quoi l'ignorance réduit l'art de la déclamation.
    Il s'agit de soutenir un texte, de jouer de ses paramètres phoniques et phonétiques - dans la poésie, en l'occurrence celle de Corneille, de placer la diction dans la même distance du phrasé ordinaire que le vers l'est de l'écriture commune.
    Nous disposons de témoignages écrits (écrits seulement, pour les acteurs les plus anciens) et sonores (depuis l'invention de l'enregistrement).
    Nous remarquons que la sensibilité à la musicalité vocale était très grande dans les siècles passés, elle semble même être placée au premier plan lorsqu'il s'agit de juger la qualité du jeu dramatique.
    (On pense ici - on pense toujours - à une poésie première, où le texte et son chant ne font qu'un - rien d'original, Orphée serait bien embêté sans sa lyre -
    on pense aux origines, à la manie humaine de psalmodier, à l' "orare" latin qui couvre aussi bien parole et prière etc. vous savez tout ça.)
    Je ne sais plus le nom du prince qui s'émerveillait de telle idée de Rachel ("elle descendait ici jusqu'au fa grave" note-t-il), mais je ne peux pas entrer dans le détail de ce que quelques décennies d'écriture et la nécessité de former les acteurs, m'ont contraint d'apprendre de maints témoignages extérieurs - et de... moi.
    Je dis "idée" de Rachel, et non inflexion - car en déclamation comme en versification fond et forme sont un. La déclamation comme le vers stylisent l'expression du sentiment.
    L' "allongement" est d'ailleurs moins fruit de l'accentuation, de la recherche rythmique, mélodique (attention portée aux moindres intervalles), que fruit de la nécessité expressive intérieure, une énergie enracinée au plus profond de soi et de la terre qui nous porte (ce n'est pas une image, c'est physique).
    La déclamation est multiple - Champmeslé, Dumesnil, Talma... on sent bien, à la surprise du public devant l'originalité de l'apport de maint nouveau grand nom, que la déclamation est un art d'invention en évolution constante. Celle de Gérard Philipe débutant a pu défavorablement choquer ceux habitués à ce que l'on appelle (par paresse intellectuelle encore une fois) la diction "vieil odéon".
    Mais si l'on écoute Segond-Weber Jeanne Sully, Julia Bartet, Jacqueline Morane... si l'on écoute vraiment, on voit bien qu'on ne peut pas plus résumer leurs styles sous "vieil Odéon" que la Chine sous "yeux bridés".
    Je vous ai dit que ce que nous pensons n'a pas grande importance, sauf à se traduire en actes.
    Il me semble que la poésie classique, la déclamation classique, restent à faire, et à faire bien plus que classiques. Voilà quelques décennies qu'on y travaille, les premières applications ont coûté cher.
    Messiaen disait à ses élèves, de la composition musicale : "C'est plus dur que de faire du concentré de viande"
    Pareil, il n'a pas trop tort.

  • @fabienattacks
    @fabienattacks 5 лет назад +2

    Mdr quand Louis essaye de faire sans la déclamation... on sent comme cela lui est difficile et pour cause : il la maîtrise tant. Merci Louis.

  • @HxhXnin9e
    @HxhXnin9e 3 года назад

    un moment auprès de "la Divine"
    .
    Pardon à Julia - et à tous - pour la faible imitation de l'original, nous avons sa Bérénice quelque part sur un vinyle à retrouver, et un lecteur platine à remettre en route
    ruclips.net/video/WXob8Yn3LkI/видео.html
    .
    #juliabartet #claudedebussy #pierrelouÿs #sarahbernhardt #stephanemallarme

  • @claudefernandez
    @claudefernandez 3 года назад +1

    Oui, pour le résultat obtenu par votre essai déclamatoire que je trouve excellent. En revanche, plus compliqué d'établir le lien avec l'écriture versifiée. Une déclamation expressionniste, comme je le montre dans la vidéo suivante, est souvent en contradiction avec les règles de versification auxquelles l'auteur s'est astreint. Pour autant, elle me paraît effectivement légitime.
    ruclips.net/video/emJsWBby95M/видео.html

  • @Azeertyc
    @Azeertyc 4 года назад

    Mais comme en musique, à quel moment l'interprète est-il légitime lorsque qu'il s’approprie l'oeuvre, souvent par amour, en s'émancipant des marqueurs de ponctuations, ou en imprimant tout simplement un rythme personnel ? En lisant des textes, mon coeur et mon esprit sont déchirés entre signifiant et sonorité, respects linguistiques et appropriations personnelles de l'oeuvre profonde et sonore...

    • @sevent7yl
      @sevent7yl 4 года назад +3

      Scrupule légitime vraiment, merci de l'exprimer
      Une réponse (possible, simple), est que déjà, l'écriture - celle des mots - ne donne ni hauteur ni intensité ni rythme sur lesquels leurs syllabes dussent être prononcées. Aucune indication au lecteur, - et la lecture muette s'en passe trop bien... Mais aucune non plus au malheureux acteur.
      L'écriture reste sur tous ces plans quasiment muette.
      Le timbre lui-même va dépendre en grande partie de la voix qui prononce.
      Voilà pour les mots. Les marqueurs de ponctuation, que disent-ils de plus ?
      Recensons-les :
      Point, virgule, point virgule, deux points, points de suspension, point d'exclamation, d'interrogation, tirets, parenthèse, guillemets... Dix marqueurs en tout et pour tout ! Misère.
      Comparés, puisque nous sommes dans le domaine de l'écriture, à la quantité de notations dont le compositeur musicien dispose et use sur sa partition, notations de nuances, d'articulation, de liaison, les spécifiques pour certains instruments, leurs combinaisons, - ajoutez les 100, 200 ? véritables petites didascalies de la terminologie italienne - les dix marqueurs de ponctuation représentent l'indigence absolue en matière de conduite d'interprétation.
      www.musictheory.org.uk/res-musical-terms/italian-musical-terms.php
      Je n'insiste pas sur Bach, qui semble se fier à l'instinct de son interprète, et ne donne quasiment pas d'indication... Mais voyez Messiaen, qui au contraire donnerait presque un ordre pour l'exécution que chaque note de chaque mesure du Catalogue d'oiseaux (j'exagère un petit peu...)
      Et pourtant, pourtant, deux pianistes joueront fort différemment la même partition... Sans que l'idée première du compositeur soit forcément trahie... Ne croyons pas que le compositeur lui-même jouera deux fois son oeuvre de la même façon.
      Je pense que c'est une chose bien difficile, lorsque l'on écrit (en particulier) des alexandrins, de donner à l'interprète une idée de l'interprétation que l'on souhaite.
      (On comprend qu'un Mallarmé en soit venu à supprimer toute ponctuation, qu'un Valéry ait parfois réduit les points de suspension à deux..)
      Rachel surprit heureusement tous les spectateurs de Phèdre, - probablement trouva-t-elle des intentions, des rythmes, des couleurs vocales auxquelles l'auteur n'avait jamais songé. On dit que Racine lisait fort bien ses vers, c'est loin d'être le cas pour tous les poètes.
      Pour Gérard Philipe c'est certain, nous avons l'enregistrement, il cloua de surprise admirative les spectateurs auditeurs des vers pourtant hyper connus ressassés du Cid.
      De fait il est mille façons d'interpréter un même texte, il n'en est qu'une de le trahir. L'alexandrin classique avec ses 3-3, 4-2 ou 2-4 est un joli jouet, très délicat de manipulation...
      Si cela vous intéresse vous trouverez ici un écho très sensible à votre propos
      theatreartproject.com/theatre.html
      " (...) Prose ou vers il est vrai - nous ne pouvons parler que nous ne soutenions le son de nos paroles de timbres, de hauteurs, d’intensités, de rythmes, dans une dépendance plus ou moins heureuse des sentiments qui gouvernent le choix de nos mots et l’effet que nous cherchons à produire en parlant. Mais s’agissant du vers - du vers irréductible, composition des plus expressives ou des plus rares dont soit capable le langage écrit - nous devons espérer du travail de l’acteur une composition d’équivalente qualité dans son rendu sonore, une séquence d’inflexions choisies qui transpose à l’oreille, dans l’espace de la scène, cette recherche d’un dire absolu et comme intransitif qui a déjà conduit le travail du poète.
      J’ai donné ailleurs le détail des exercices (...) " et surtout la suite

    • @Azeertyc
      @Azeertyc Год назад

      @@sevent7yl Un grand merci pour votre message, je n'avais jamais vu que quelqu'un s'était donné la peine de répondre à ce commentaire, et vous l'avez fait d'une manière passionnante.
      J'ai pour ma part décidé de ne plus souffrir de cette crainte de dénaturer ou d'amoindrir une oeuvre dont je me ferais le vecteur (musique ou texte). Les paradoxes sont trop grands (celui de la musique écrite, plus "stricte" que la syntaxe, en est le parfait exemple comme vous le soulignez), les volontés trop nombreuses et vaporeuses pour qu'on puisse atteindre une sorte d'irreprochabilité morale et artistique.
      Qu'on écoute, qu'on lise, qu'on joue ou qu'on déclame, nous devenons instrument de l'oeuvre et vice versa. Mais pas uniquement. On en devient le réceptacle, et l'oeuvre vient habiter en nous plus ou moins longtemps. Dans nos oreilles, dans nos os, dans nos poumons, dans notre chair et au delà.
      Je sais que certains seront peut-être froissés mais une oeuvre vit par nous et pour nous, et nous vivons pour nous instruire et ressentir par elle. Cette co-dépendance me permet aujourd'hui de jouir, transcrire et retranscrire des oeuvres sans entraves, en y mettant une part de moi dedans, sans que cela soit forcément une volonté mais une évidence dès qu'elles viennent se confronter à mes sens, à ma psyché, mon être. Comme tant d'oeuvres on pu faire naître des choses en moi, idées pensées et sentiments, j'insuffle en elles des parcelles de moi en les convoyant.
      Merci encore pour vos mots et votre analyse.

    • @sevent7yl
      @sevent7yl Год назад

      @@Azeertyc à mon tour de vous remercier pour une rare et sensible réponse.
      En résumé - si une heure vingt de vidéo peut être "résumé" - mais surtout, concrètement, pour ne pas rester dans la noble mais seule intention, nous avons ceci :
      ruclips.net/video/EL6Juk1lxeY/видео.html

  • @jacquelinesalvin7158
    @jacquelinesalvin7158 Год назад

    Réponse à une question candide
    "Quand on dit un poème peut-on garder un ton normal ?"
    " Trop long de définir "normal" - ce mot veut résumer la force d'habitude.
    L'art de dire un poème est comme l'art d'en écrire : avant tout un métier.
    Je te dis déjà des banalités.
    Il y a, en chacun, dès la naissance, une tendance, une facilité, dans tous les domaines de travail ou d'expression.
    (Du moins : Il y en eut. Car aujourd'hui personne n'est plus poète qu'un autre, et tout le monde a voix au chapitre.)
    Maintenant des considérations historiques.
    La poésie de toutes les civilisations, depuis des millénaires, à toujours été associée au chant. Impossible de l'en séparer.
    La poésie de notre langue française depuis plus de mille ans est un travail de marqueterie sonore, les vers sont agencés syllabe à syllabe. La musicalité est la première caractéristique.
    Cette forme de poésie millénaire voulait un travail de soin équivalent chez ceux qui la disaient.
    On raconte que Racine disait merveilleusement les vers. Plus recémment André Gide aussi.
    Les acteurs de théâtre aimaient donner des récitals de poésie.
    MAIS voici une révolution technologique : l'invention de l'enregistrement sonore et de l'amplification.
    Les premiers acteurs confrontés au micro (dès avant 1900) se sont d'abord senti perdus. Il fallait passer d'une déclamation visant le 50e rang du théâtre au quasi chuchotement : impossible.
    Aujourd'hui ceux qui n'ont pas le moindre recul ne se rendent pas compte que par exemple, le journaliste qui présente les informations radio tv à une diction totalement artificielle.
    J'ai trop bossé sur la déclamation pour te faire un résumé, mais oui, déjà parler devant un micro demande du métier.
    Parler pour dire un poème encore plus.
    Il y a une infinité de manières de dire.
    Il y a une chose que de mon côté je ne supporte pas : ceux qui usent de béquilles - fond musical ou sonore sous leur récitation- pour compenser leur ignorance, surdité, absence de technique, soit absence d'art.. "
    ruclips.net/video/FviUzqm8qck/видео.html

  • @fabienattacks
    @fabienattacks 4 года назад

    Édifiant