D'autant que Rochedy n'a pas fait grand chose de son exposition au cours des derniers mois, alors que notre bon Ego Non est d'une impeccable régularité.
Une Morale dénuée d'exigence de Vérité n'est en rien une Morale. Je vois dans la Moraline actuelle surtout beaucoup de narcissisme compassionnel servant de verni esthétique à la Mondialisation. De la faiblesse grimée en vertu. Intéressante vidéo, comme toujours !
Puis si on remarque bien, bcp des gens poussant à la 'moraline'. C'est bcp sur les plateaux télés, radios etc. En gros des gens qui ne vivent pas l'universalisme qu'ils promeuvent. Donc, je pense que la tolérance, et tout le toutim, c'est surtout que cela les aide à dormir ^^
Ils sont tout bonnement aliénés et sots. Les gauchiassistes veulent l'universalisme du diktat marchand et les droitardés veulent le recroquevillement du diktat marchand. Ceux qui critiquent l'immigration sans évoquer les dogmes de la classe capitaliste apatride qui gouverne la France sont, soit des imposteurs, soit des limités cérébralement dissimulés par un vocabulaire fourni et/ou un accoutrement aristocratique. Seule la racaille d'en haut fabrique son meilleur allié, la racaille d'en bas. La gauche n'a pas les clefs des arrivages massifs des Hommes du despotisme oriental comme la droite qui au pouvoir n'a jamais fermé les portes... Le Kärcher kasher de Sarko a bien dégueulassé. L'identitarisme est un des trucs les plus stupides au même titre que l'antiracisme que nos maîtres aux commandes des institutions ont fait raisonner chez les cloches pour que le diviser pour régner, règne. L'exception ne confirme pas la règle, au contraire elle l'abolit. Seul l'universalisme de l'anti valeur d'échange, qu'elle soit spirituelle ou physique, comme les monnaies ou les stupides dogmes religieux est salvateur pour l'humanité.
Ce jeune homme représente avec Rochedy la nouvelle génération de droite européenne dont nous avons tant besoin. Il a lu Alain de Benoist et Guillaume Faye. Il allie profondeur et clarté. Il est pétri de culture tant germanique que latine. Le format de ses vidéos est excellent : c’est une invitation à la lecture. Un conseil : garder ses distances avec le Quartier latin, l’entre-soi, le parisianisme. La ligne bleue non plus des Vosges, mais de l’Oural. Continuez! Bravo !
Grand merci à vous, Monsieur, pour votre commentaire. Je m'efforcerai de continuer dans cette voie et de m'améliorer continuellement. Aussi, si je puis me permettre, en plus de la culture germanique et latine, je dois reconnaître être très imprégné de culture slave également, pour laquelle je me passionne depuis longtemps (polonaise, ukrainienne et russe en particulier) !
@@egonon5710 Ceci complète très heureusement votre capital européen culturel et affectif. Vous me l’aviez déjà précisé lors d’une très brève rencontre Iliade l’an dernier, mais j’avais oublié. Je suis un boomer désespéré de l’état actuel et probablement futur de l’Europe. Vous êtes une illustration d’une belle jeunesse devenue rare. Tant qu’elle existera l’espoir sera permis. Bonne chance ! Continuez: ce que vous faites est utile parce que de qualité. 👍🌞
Ce jeune homme cultivé, passionné par son art, ses recherches, non seulement est modeste. Mais aussi, il lit les auteurs, les analyse, contrairement à d’autres qui font du BHL, version droite nationale ou « extrême droite » sur les réseaux sociaux.
J'ai envie de m'intéresser à cet auteur. La vidéo remplie donc parfaitement sa mission à mon sens. C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai l'impression que les gens sont moins déterminés et prêts à fournir des efforts que par le passé. Certainement que davantage de contraintes adaptées à notre pays permettraient de refonder des gens plus motivés. Merci pour cette super vidéo EgoNon. Le format, la forme et le ton de vos vidéos sont très bien pour découvrir des auteurs ou des concepts.
Merci de tout cœur de nous avoir fait découvrir cet autre généalogiste de la morale. Deux questions : 1) Les deux derniers papes ont contribué à renforcer l’hypermorale humanitariste, mettant par-là, en danger la chrétienté laïcisée. Pour autant, pensez-vous que l’Église catholique a encore la capacité de redevenir une institution régulatrice de la société et formatrice du caractère ? 2) Un nouvel État avec un puissant esprit hiérarchique et discipliné peut-il se mettre en place dans un cadre démocratique ? Merci d’avance.
Superbe vidéo! Très bon résumé, merci beaucoup. Très content d'avoir découvert - grâce à vous - ce penseur, qui met des mots sur ce que je ressentais de manière intuitive.
L'éthos institutionnel me fait penser à l'Hindutva en Inde. Hindutva est une puissante institution de l'hindouïté, où l'autochtone indien se réalise indien et rien d'autre, qu'il soit hindouiste, bouddhiste, jaïniste (ethos familial), en inculquant un état d'esprit qui in fine, renoue avec la manière d'être indien (ethos biologique), et ainsi formant un indien bien ancré dans le présent, "armé" mentalement et intellectuellement pour affronter les défis futurs. Hindutva serait d'une certaine manière la démonstration que le "zurück zur kultur" fonctionne. Mais les mûrs porteurs de cette institution ont l'avantage de partager le même toit, je veux dire par là, qu'ils relèvent d'une même "cosmogonie" commune, partageant les mêmes mythes fondateurs d'une civilisation Indienne ancestrale, et d'où découle l'éthos de réciprocité. Et donc, une "cosmogonie" comme arkhè de principe d'ordre (Werner Jaeger et le troisième humanisme) est nécessaire pour que l'européanité comme éthos d'institution puisse se distinguer, afin que l'européen puisse se réaliser européen à travers toutes ses dimensions politiques (culturelles, spirituelles, religieuses, scientifiques, économiques...). Je sais comment je dois vous remercier pour votre travail : -en m'abonnant à votre site pour de nouvelles découvertes ! Merci à vous 👍👍👍
Cher Ego non, je suis avec plaisir chacune de tes vidéos. Petite demande : te serait-il possible de lire à voix haute le texte du début ? J'écoute les vidéos en marchant, ou peignant ou autre... Merci pour ton superbe travail dans tous les cas !
Toujours un plaisir à l’écoute. Est-ce que l’anthropologie de Gehlen serait influencée par le romantisme allemand s’opposant à l’universalisme alors porté par la France post révolutionnaire ?
Je vous remercie pour votre commentaire et pour cette bonne question. Frédéric Castel en a un peu parlé dans l'entretien que nous avons réalisé lui et moi. En vérité, Gehlen a été très peu influencé par le romantisme allemand, à l'exception de Herder (qu'on peut considérer comme un précurseur du romantisme) et de Novalis. En règle générale, l'exacerbation de la subjectivité dans le romantisme devait représenter un frein pour Gehlen. Paradoxalement, il se réfère plus à la tradition empirique, qu'on situe généralement du côté progressiste, avec Hume par exemple. Ses véritables influences intellectuelles seraient plutôt à chercher du côté des pragmatiques américains (importance de l'action, "die Handlung"), chez Vilfredo Pareto ou encore chez des biologiques comme Jacob von Uexküll ou Konrad Lorenz.
Excellente vidéo comme toujours ! L'auteur semble particulièrement d'actualité, compte tenu de l'émergence d'un hypermoralisme _woke_ (probablement bien plus moralisateur encore que ce que Gehlen avait pu constater de son vivant dans les mouvements « soixante-huitards »). D'ailleurs, le hasard a fait que je viens de retrouver une mention d'Arnold Gehlen (à propos de _L'Homme_ _:_ _sa_ _nature_ _et_ _sa_ _position_ _dans_ _le_ _monde_) dans ma lecture actuelle (_Condition_ _de_ _l'homme_ _moderne_ d'Arendt pour les curieux).
Mettre sur un même plan comme font certains internautes Alain De Benoist et Rochedy, c’est faire un bras d’honneur à l’intelligence critique, la production intellectuelle et la pensée. L’œuvre d’Alain De Benoist est profonde. Son héritier si tant est qu’un jour, il en ait un, aura fort à faire.. N’est pas Alain De Benoist qui veut. Encore moins les dandy qui ont à peine lu Nietzsche
Les propos de Gehlen me parlent beaucoup. Il met des mots clairs sur des ressentis qui ne le sont pas toujours. Étrangement, j'en suis arrivé à la même conclusion que lui : le retour des institutions, mais à une différence près, je parle d'institutions communautaires et non pas étatiques.
@@JusteJésus-Christ je veux bien mais à part "institution communautaire" vous voyez autre chose ? parce qu'au fond, c'est la même chose : hiérarchie et discipline, mais à un niveau "humain" et pas technocratique.
@@JusteJésus-Christ Parce que "communauté" et "hiérarchie" sont deux mots différents, qui renvoient à des choses différentes. Une communauté peut être hiérarchisée ou non, ou plus ou moins ; une hiérarchie peut s'inscrire dans une communauté ou dans un ensemble plus grand, ou dans une partie seulement de la communauté. Il faut donc parler de communauté et de hiérarchie, nous n'avons pas à faire le choix entre l'une et l'autre.
@@baptistegilbert6421 Est-il nécessaire d'imposer une hiérarchie ? Si besoin, elle s'installera naturellement, dans une communauté donnée. Il faudrait l'expérimenter.
Seize années de guerre, deux défaites militaires, plus de 700 000 morts et un million d'exilés (sans parler des centaines de milliers de blessés) au siècle dernier n'ont pas suffi à la gauche française pour lui faire comprendre que sa morale n'est pas universelle... Ils sont irrécupérables, je le crains. De surcroît, les défaites françaises en Indochine et en Algérie ont aliéné la vision que la France a de son passé colonial: on enseigne à l'école la "guerre d'indépendance" algérienne, et non la "guerre de sécession" algérienne, preuve que nous avons adopté le langage des vainqueurs. Dans une tel contexte, le "retour à la culture" que prône Gehlen me paraît mal engagé. Sans dénier aux Algériens le droit d'enseigner l'histoire à leur manière, il serait pourtant nécessaire en France de la penser à notre façon: nous ne jugeons pas l'histoire, nous cherchons à la comprendre. Cela implique de penser comme pensaient les gens qui ont vécu les évènements, et, factuellement, il y a eu sécession de plusieurs départements à l'époque. Quand on parle d'une "guerre de sécession algérienne" pilotée par un parti islamiste, on comprend différemment ce qui se joue depuis plus d'une décennie en France, avec ces vagues d'attentats, perpétrées en grande majorité par des franco-algériens. L'hypermorale que défendait Jules Ferry nous vaut aujourd'hui la haine de plusieurs nations, et la gauche continue à nous envoyer dans le mur. Il n'y a qu'à voir comment Macron nous coule diplomatiquement pour s'en rendre compte. Je ne connaissais pas Arnold Gehlen, et à vous entendre il paraît apporter d'autres clés de compréhension du monde contemporain: l'excessive discipline des sociétés industrialisées peut aussi expliquer les burn-out qu'on découvre depuis une quarantaine d'années. Cette même industrialisation qu'on a vu à l’œuvre dans les deux guerres mondiales, et qui semble avoir quelque peu "castré" les hommes - ce qui a favorisé l'émergence du féminisme (ce dont, en tant que femme, je ne me plains pas), féminisme qui aujourd'hui part à la dérive... (en même temps, quand il existe une économie du militantisme alors qu'il n'y a plus de combat à mener...). Là encore, le "retour à la culture" va être difficile. Le XXème siècle nous a légué un héritage lourd à inventorier, mais Arnold Gehlen semble avoir développer des concepts utiles à ce travail. Merci pour cette découverte. Petite interrogation pour finir: le "Zurück zur Kultur" de Gehlen ne ferait-il pas écho au "Unbehagen in der Kultur" de Freud? En français on le traduit soit par "malaise dans la culture" ou "malaise dans la civilisation", j'ai l'impression que les Allemands ne dissocient pas ces deux concepts. Gehlen est contemporain des Mitscherlich, de Marcuse, on dirait un peu le pendant conservateur des freudo-marxistes...
Très bonne vidéo, cependant certains point de la nature humaine m'ont fait un peu tiqué, car comme on le sait il n'existe pas d'hommes dans le monde. D'ailleurs où avez vous trouvez votre belle édition en cuir des soirées de Saint Petersbourg ? Force pour la suite
Merci pour votre commentaire. Malheureusement, ma réponse ne vous aidera certainement pas à trouver une édition similaire. J'ai déniché cette belle édition des Soirées de Saint-Pétersbourg tout à fait par hasard, il y a plusieurs années, chez un bouquiniste de Heidelberg, en Allemagne.
Pour moi, c'est évidemment une morale chrétienne hypertrophiée. Bien que j'aime passionnément le christianisme historique européen, je suis anti-chrétien aujourd'hui car la plupart de nos maux sont dus à des doctrines chrétiennes (anti-racisme, égalitarisme, vénération du faible, ethno-masochisme, universalisme, etc). Les païens de la Nouvelle-droite ont globalement raison. Les conservateurs américains pensent que "Plus de christianisme" réglera le problème. C'est le contraire, quand le communisme ne fonctionne pas, plus de communisme n'y fera rien. La civilisation européenne a besoin d'une nouvelle religion, et pour l'instant c'est une religion de gauche qui a ses doctrines et ses vénérations, sa métaphysique...
22:22 Merci pour cette vidéo enrichissante. Pourriez-vous nous indiquer une référence ou une source pour la citation très éloquente de D'Holbach que vous proposez à 22:22 s'il vous plaît ?
Malheureusement, Gehlen cite cette parole du baron d'Holbach sans en donner la source dans son livre. Il est toutefois possible qu'elle soit extraite de son monumental ouvrage "La Morale Universelle, ou Les Devoirs de l'Homme fondés sur sa sature" (dont le titre seul est assez révélateur).
Pour dire les choses peut-être plus clairement, Gehlen entend par cet ethos biologique la volonté première et quasi-instinctuelle de conserver l'espèce (d'un point de vue collectif) et de préserver l'intégrité du corps (d'un point de vue individuel). Nous cherchons à éviter la souffrance, à protéger notre corps et le bien-être de celui-ci. Mais à partir de cet ethos premier, dit Gehlen, la recherche du bien-être s'est radicalisée et même hypertrophiée au point de devenir une exigence totale, ce qui donne naissance à "l'eudémonisme de masse". Or, cet eudémonisme, théorisé pour la première fois explicitement à l'époque des Lumières, est devenu une possibilité matérielle à partir de la révolution industrielle.
C'est effectivement tout l'enjeu du problème. Il n'en a pas été question dans cette vidéo-ci, qui était déjà assez dense, mais Gehlen fait également une distinction entre les institutions qui orientent véritablement les individus, et les institutions qui dégénèrent en bureaucratie, en se prenant elles-mêmes pour leur propre fin. C'est pourquoi il était lui-même très critique, à la fin de sa vie, de la bureaucratie grandissante de l'Allemagne fédérale. Cette réponse est naturellement très insatisfaisante, j'en ai bien conscience, mais je compte aborder à nouveau cette théorie des institutions dans une autre vidéo future.
La démonstration me semble très juste; mais l'orientation qu'il prône pour remédier aux excès de notre temps, son "zurück zur kultur", est assez utopique au vu de l'évolution des mentalités des Occidentaux d'aujourd'hui, principalement à cause de l'atmosphère de méfiance, voire de rejet des institutions et de l'autorité, qui sont pourtant les seuls à priori à pouvoir distiller à nouveau une ethos institutionnelle puissante. Au fonds, on devine une forme de nostalgie crypto-fasciste chez Gehlen (voir son passé durant la période NS, sans que ce soit dans ma bouche, une critique négative). Finalement, son ambition pourrait se réaliser si un discours politique articulait la nécessité de restructurer la société dans le sens entendu par Gehlen, afin de permettre au peuple de continuer à aspirer de façon réaliste au bonheur individuel. Parce qu'au final, l'eudémonisme de masse et l'humanitarisme ne sont probablement pas si compatibles que ça dans les faits.
L'eudémonisme de masse n'est compatible avec rien, il tend à détruire la structure sociale quelle que soit la nature de celle-ci. L'humanitarisme étant par construction un eudémonisme de masse, il ne peut tout simplement pas se survivre à lui-même. C'est précisément ce à quoi nous faisons face aujourd'hui. Seules sont envisageables comme issues des propositions d'accomplissement au-delà de soi, plutôt que dans son petit bonheur individuel (très rarement réalisé, et toujours temporaire). C'est cet au-delà que l'archéofuturisme désigne dans sa seconde partie : ce qui se produit déjà et qui s'accomplira après. Il faut trouver son bonheur et le sens de sa vie dans un accomplissement collectif, en regardant derrière l'exploit du chemin parcouru, et au-devant le fruit à venir des exploits d'aujourd'hui.
Merci beaucoup pour vos remarques à tous les deux. Il s'agit effectivement d'un vaste débat sur l'issue hors de cette hypermorale humanitaro-eudémoniste. Comme le fait remarquer @warrior60234, l'humanitarisme finira très certainement par scier la branche sur laquelle l'eudémonisme de masse est assis, en ruinant ses possibilités même d'existence (ce qui est déjà en train de se produire). Toutefois, comme @Baptiste Gilbert, je suis assez sceptique quant à la possibilité de sauvegarder cet eudémonisme de masse, qui tend à ruiner la structure sociale et à réduire le politique à une "technique de bonheur" comme dit Gehlen. A tout le moins, cet eudémonisme devra être tempéré, probablement par de nouvelles institutions.
@@egonon5710 Un eudémonisme est-il encore eudémonisme s'il est tempéré ? Le "eu-" est ici, me semble-t-il, le caractère distinctif, et non pas le "démonisme" : dans l'eudémonisme c'est la recherche d'un achèvement à l'intérieur de la personne isolée (individuelle) qui est signifiée. Dès lors que la recherche d'un achèvement est poursuivi au-delà de soi, c'est-à-dire dès lors que les (et non "le") accomplissements personnels sont conçus comme des moyens et non comme une fin unifiée, il ne s'agit plus d'eudémonisme. Un eudémonisme tempéré, c'est déjà autre chose qu'un eudémonisme. Peut-être qu'au fond ce que l'on craint, en s'écartant de ce familier pour nous qu'est l'eudémonisme, c'est de sombrer dans un anti-démonisme. Ce qui doit constituer le caractère distinctif de nos institutions futures c'est donc, pour correspondre à nos aspirations, de se fonder sur des penchants naturels inclinés de telle sorte qu'ils sont placés au service de la reproduction du groupe, et de condamner aussi bien les plaisirs mal employés que les torsions contre-natures de nos penchants (c'en est une que de se forcer à mettre au même niveau les étrangers et les siens, par exemple). C'est une éthique terrestre de la reproduction terrestre qu'il nous faut, à mon sens, pour se débarrasser à la fois des vieux contempteurs de la vie et des récents contempteurs de tous les au-delà, et de la reproduction en particulier (donc de la vie aussi).
Refonder la pensée politique de la droite est une tâche éminemment ardue, mais c'est aussi une condition impérative si l'on veut assurer la survie de l'Europe Je pense qu'il est déjà trop tard pour l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Suède ou la Belgique (et sans doute aussi pour l'Espagne et le Portugal) Il est encore possible de faire quelque chose pour l'Italie et plusieurs pays d'Europe centrale et orientale Le combat est quasiment gagné en Russie, en Pologne et en Hongrie, où chacun ou presque a compris que suivre l'idéologie libérale conduisait à la mort des peuples mais aussi à l'extinction de toute forme de vie civilisée
La charia est une institution , le catholicisme a la sienne , qu’est ce qui fait la difference ? ...il ne nomme pas l’essentiel, ou ne peut pas le dire.
Il devrait avoir l’audience de Rochedy ce brave gars.
D'autant que Rochedy n'a pas fait grand chose de son exposition au cours des derniers mois, alors que notre bon Ego Non est d'une impeccable régularité.
@@baptistegilbert6421 il écrivait son livre, après oui Ego NON mérite beaucoup plus
Ego non n’est pas comparable. Ego non est mille fois plus approfondi, limpide et sérieux.
Une Morale dénuée d'exigence de Vérité n'est en rien une Morale. Je vois dans la Moraline actuelle surtout beaucoup de narcissisme compassionnel servant de verni esthétique à la Mondialisation. De la faiblesse grimée en vertu. Intéressante vidéo, comme toujours !
" Ils prennent l'étiolement de leur âme pour de la générosité et de l'humanisme"
Stendhal
C'est dire si ça ne date pas d'hier.
Puis si on remarque bien, bcp des gens poussant à la 'moraline'. C'est bcp sur les plateaux télés, radios etc.
En gros des gens qui ne vivent pas l'universalisme qu'ils promeuvent. Donc, je pense que la tolérance, et tout le toutim, c'est surtout que cela les aide à dormir ^^
Ils sont tout bonnement aliénés et sots.
Les gauchiassistes veulent l'universalisme du diktat marchand et les droitardés veulent le recroquevillement du diktat marchand.
Ceux qui critiquent l'immigration sans évoquer les dogmes de la classe capitaliste apatride qui gouverne la France sont, soit des imposteurs, soit des limités cérébralement dissimulés par un vocabulaire fourni et/ou un accoutrement aristocratique.
Seule la racaille d'en haut fabrique son meilleur allié, la racaille d'en bas.
La gauche n'a pas les clefs des arrivages massifs des Hommes du despotisme oriental comme la droite qui au pouvoir n'a jamais fermé les portes... Le Kärcher kasher de Sarko a bien dégueulassé.
L'identitarisme est un des trucs les plus stupides au même titre que l'antiracisme que nos maîtres aux commandes des institutions ont fait raisonner chez les cloches pour que le diviser pour régner, règne.
L'exception ne confirme pas la règle, au contraire elle l'abolit.
Seul l'universalisme de l'anti valeur d'échange, qu'elle soit spirituelle ou physique, comme les monnaies ou les stupides dogmes religieux est salvateur pour l'humanité.
Je ne connaissais pas ce livre. Merci, il va tout à fait dans le sens de ma pensée (soit dit en toute humilité).
Ce jeune homme représente avec Rochedy la nouvelle génération de droite européenne dont nous avons tant besoin. Il a lu Alain de Benoist et Guillaume Faye. Il allie profondeur et clarté. Il est pétri de culture tant germanique que latine. Le format de ses vidéos est excellent : c’est une invitation à la lecture.
Un conseil : garder ses distances avec le Quartier latin, l’entre-soi, le parisianisme. La ligne bleue non plus des Vosges, mais de l’Oural.
Continuez! Bravo !
Grand merci à vous, Monsieur, pour votre commentaire. Je m'efforcerai de continuer dans cette voie et de m'améliorer continuellement. Aussi, si je puis me permettre, en plus de la culture germanique et latine, je dois reconnaître être très imprégné de culture slave également, pour laquelle je me passionne depuis longtemps (polonaise, ukrainienne et russe en particulier) !
@@egonon5710 Ceci complète très heureusement votre capital européen culturel et affectif. Vous me l’aviez déjà précisé lors d’une très brève rencontre Iliade l’an dernier, mais j’avais oublié. Je suis un boomer désespéré de l’état actuel et probablement futur de l’Europe. Vous êtes une illustration d’une belle jeunesse devenue rare. Tant qu’elle existera l’espoir sera permis. Bonne chance ! Continuez: ce que vous faites est utile parce que de qualité. 👍🌞
Vidéo exceptionnelle ! Merci ! Dans un monde moral tu serais à la place de Hanouna à parler de philosophie !
Ce jeune homme cultivé, passionné par son art, ses recherches, non seulement est modeste. Mais aussi, il lit les auteurs, les analyse, contrairement à d’autres qui font du BHL, version droite nationale ou « extrême droite » sur les réseaux sociaux.
Je ne comprends pas l'expression "BHL", auriez vous l'obligeance de m'éclairer?
Une référence à Bernard-Henri Lévy/BHL.
Exactement
MERCI ! Pour ce travail mis en ligne, de plus, gratuitement !
Toujours aussi rafraîchissant dans ce marasme idéologique actuel...
J'ai envie de m'intéresser à cet auteur. La vidéo remplie donc parfaitement sa mission à mon sens.
C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai l'impression que les gens sont moins déterminés et prêts à fournir des efforts que par le passé. Certainement que davantage de contraintes adaptées à notre pays permettraient de refonder des gens plus motivés.
Merci pour cette super vidéo EgoNon. Le format, la forme et le ton de vos vidéos sont très bien pour découvrir des auteurs ou des concepts.
Merci pour votre commentaire ! Je suis heureux que cette vidéo vous ait donné envie de découvrir Gehlen.
vidéo excellemment bien construite
Merci beaucoup !
Merci pour ton immense travail Antoine !
Merci de tout cœur de nous avoir fait découvrir cet autre généalogiste de la morale. Deux questions :
1) Les deux derniers papes ont contribué à renforcer l’hypermorale humanitariste, mettant par-là, en danger la chrétienté laïcisée. Pour autant, pensez-vous que l’Église catholique a encore la capacité de redevenir une institution régulatrice de la société et formatrice du caractère ?
2) Un nouvel État avec un puissant esprit hiérarchique et discipliné peut-il se mettre en place dans un cadre démocratique ?
Merci d’avance.
Superbe vidéo! Très bon résumé, merci beaucoup. Très content d'avoir découvert - grâce à vous - ce penseur, qui met des mots sur ce que je ressentais de manière intuitive.
⚜Référencement.
L'éthos institutionnel me fait penser à l'Hindutva en Inde.
Hindutva est une puissante institution de l'hindouïté, où l'autochtone indien se réalise indien et rien d'autre, qu'il soit hindouiste, bouddhiste, jaïniste (ethos familial), en inculquant un état d'esprit qui in fine, renoue avec la manière d'être indien (ethos biologique), et ainsi formant un indien bien ancré dans le présent, "armé" mentalement et intellectuellement pour affronter les défis futurs.
Hindutva serait d'une certaine manière la démonstration que le "zurück zur kultur" fonctionne.
Mais les mûrs porteurs de cette institution ont l'avantage de partager le même toit, je veux dire par là, qu'ils relèvent d'une même "cosmogonie" commune, partageant les mêmes mythes fondateurs d'une civilisation Indienne ancestrale, et d'où découle l'éthos de réciprocité.
Et donc, une "cosmogonie" comme arkhè de principe d'ordre (Werner Jaeger et le troisième humanisme) est nécessaire pour que l'européanité comme éthos d'institution puisse se distinguer, afin que l'européen puisse se réaliser européen à travers toutes ses dimensions politiques (culturelles, spirituelles, religieuses, scientifiques, économiques...).
Je sais comment je dois vous remercier pour votre travail :
-en m'abonnant à votre site pour de nouvelles découvertes !
Merci à vous 👍👍👍
Excellent
Toujours passionnant !! Bravo et merci.
Merci !
Cher Ego non, je suis avec plaisir chacune de tes vidéos. Petite demande : te serait-il possible de lire à voix haute le texte du début ? J'écoute les vidéos en marchant, ou peignant ou autre... Merci pour ton superbe travail dans tous les cas !
Merci pour cette vidéo, je l'ai partagée avec mes proches. 💯
Merci beaucoup pour votre soutien !
Merci pour cette vidéo très intéressante
Pourriez-vous introduire le sujet de la méritocratie qui me semble corréler ce sujet?
merci à toi ,encore!
Vidéo salutaire.
Toujours un plaisir à l’écoute. Est-ce que l’anthropologie de Gehlen serait influencée par le romantisme allemand s’opposant à l’universalisme alors porté par la France post révolutionnaire ?
Je vous remercie pour votre commentaire et pour cette bonne question. Frédéric Castel en a un peu parlé dans l'entretien que nous avons réalisé lui et moi. En vérité, Gehlen a été très peu influencé par le romantisme allemand, à l'exception de Herder (qu'on peut considérer comme un précurseur du romantisme) et de Novalis. En règle générale, l'exacerbation de la subjectivité dans le romantisme devait représenter un frein pour Gehlen. Paradoxalement, il se réfère plus à la tradition empirique, qu'on situe généralement du côté progressiste, avec Hume par exemple. Ses véritables influences intellectuelles seraient plutôt à chercher du côté des pragmatiques américains (importance de l'action, "die Handlung"), chez Vilfredo Pareto ou encore chez des biologiques comme Jacob von Uexküll ou Konrad Lorenz.
@@egonon5710 Merci pour cette réponse complète
Excellente vidéo comme toujours ! L'auteur semble particulièrement d'actualité, compte tenu de l'émergence d'un hypermoralisme _woke_ (probablement bien plus moralisateur encore que ce que Gehlen avait pu constater de son vivant dans les mouvements « soixante-huitards »).
D'ailleurs, le hasard a fait que je viens de retrouver une mention d'Arnold Gehlen (à propos de _L'Homme_ _:_ _sa_ _nature_ _et_ _sa_ _position_ _dans_ _le_ _monde_) dans ma lecture actuelle (_Condition_ _de_ _l'homme_ _moderne_ d'Arendt pour les curieux).
Mettre sur un même plan comme font certains internautes Alain De Benoist et Rochedy, c’est faire un bras d’honneur à l’intelligence critique, la production intellectuelle et la pensée. L’œuvre d’Alain De Benoist est profonde. Son héritier si tant est qu’un jour, il en ait un, aura fort à faire..
N’est pas Alain De Benoist qui veut. Encore moins les dandy qui ont à peine lu Nietzsche
Très bon !
Les propos de Gehlen me parlent beaucoup. Il met des mots clairs sur des ressentis qui ne le sont pas toujours. Étrangement, j'en suis arrivé à la même conclusion que lui : le retour des institutions, mais à une différence près, je parle d'institutions communautaires et non pas étatiques.
Alors changer de mot... ''Institution'' est trop connoté
@@JusteJésus-Christ je veux bien mais à part "institution communautaire" vous voyez autre chose ? parce qu'au fond, c'est la même chose : hiérarchie et discipline, mais à un niveau "humain" et pas technocratique.
@@yoananda9 et pourquoi pas simplement ''communauté'' ?
@@JusteJésus-Christ Parce que "communauté" et "hiérarchie" sont deux mots différents, qui renvoient à des choses différentes.
Une communauté peut être hiérarchisée ou non, ou plus ou moins ; une hiérarchie peut s'inscrire dans une communauté ou dans un ensemble plus grand, ou dans une partie seulement de la communauté.
Il faut donc parler de communauté et de hiérarchie, nous n'avons pas à faire le choix entre l'une et l'autre.
@@baptistegilbert6421 Est-il nécessaire d'imposer une hiérarchie ? Si besoin, elle s'installera naturellement, dans une communauté donnée. Il faudrait l'expérimenter.
Référencement
référencement.
Prochaine vidéo sur A. Ludovici?
Seize années de guerre, deux défaites militaires, plus de 700 000 morts et un million d'exilés (sans parler des centaines de milliers de blessés) au siècle dernier n'ont pas suffi à la gauche française pour lui faire comprendre que sa morale n'est pas universelle... Ils sont irrécupérables, je le crains.
De surcroît, les défaites françaises en Indochine et en Algérie ont aliéné la vision que la France a de son passé colonial: on enseigne à l'école la "guerre d'indépendance" algérienne, et non la "guerre de sécession" algérienne, preuve que nous avons adopté le langage des vainqueurs. Dans une tel contexte, le "retour à la culture" que prône Gehlen me paraît mal engagé. Sans dénier aux Algériens le droit d'enseigner l'histoire à leur manière, il serait pourtant nécessaire en France de la penser à notre façon: nous ne jugeons pas l'histoire, nous cherchons à la comprendre. Cela implique de penser comme pensaient les gens qui ont vécu les évènements, et, factuellement, il y a eu sécession de plusieurs départements à l'époque. Quand on parle d'une "guerre de sécession algérienne" pilotée par un parti islamiste, on comprend différemment ce qui se joue depuis plus d'une décennie en France, avec ces vagues d'attentats, perpétrées en grande majorité par des franco-algériens. L'hypermorale que défendait Jules Ferry nous vaut aujourd'hui la haine de plusieurs nations, et la gauche continue à nous envoyer dans le mur. Il n'y a qu'à voir comment Macron nous coule diplomatiquement pour s'en rendre compte.
Je ne connaissais pas Arnold Gehlen, et à vous entendre il paraît apporter d'autres clés de compréhension du monde contemporain: l'excessive discipline des sociétés industrialisées peut aussi expliquer les burn-out qu'on découvre depuis une quarantaine d'années.
Cette même industrialisation qu'on a vu à l’œuvre dans les deux guerres mondiales, et qui semble avoir quelque peu "castré" les hommes - ce qui a favorisé l'émergence du féminisme (ce dont, en tant que femme, je ne me plains pas), féminisme qui aujourd'hui part à la dérive... (en même temps, quand il existe une économie du militantisme alors qu'il n'y a plus de combat à mener...). Là encore, le "retour à la culture" va être difficile. Le XXème siècle nous a légué un héritage lourd à inventorier, mais Arnold Gehlen semble avoir développer des concepts utiles à ce travail.
Merci pour cette découverte.
Petite interrogation pour finir: le "Zurück zur Kultur" de Gehlen ne ferait-il pas écho au "Unbehagen in der Kultur" de Freud? En français on le traduit soit par "malaise dans la culture" ou "malaise dans la civilisation", j'ai l'impression que les Allemands ne dissocient pas ces deux concepts. Gehlen est contemporain des Mitscherlich, de Marcuse, on dirait un peu le pendant conservateur des freudo-marxistes...
⚜⚜⚜
Avez-vous prévu de faire une vidéo sur Konrad Lorenz (ou un entretien avec Yves Christen) ?
Très bonne vidéo, cependant certains point de la nature humaine m'ont fait un peu tiqué, car comme on le sait il n'existe pas d'hommes dans le monde.
D'ailleurs où avez vous trouvez votre belle édition en cuir des soirées de Saint Petersbourg ?
Force pour la suite
Merci pour votre commentaire. Malheureusement, ma réponse ne vous aidera certainement pas à trouver une édition similaire. J'ai déniché cette belle édition des Soirées de Saint-Pétersbourg tout à fait par hasard, il y a plusieurs années, chez un bouquiniste de Heidelberg, en Allemagne.
Pour moi, c'est évidemment une morale chrétienne hypertrophiée.
Bien que j'aime passionnément le christianisme historique européen, je suis anti-chrétien aujourd'hui car la plupart de nos maux sont dus à des doctrines chrétiennes (anti-racisme, égalitarisme, vénération du faible, ethno-masochisme, universalisme, etc). Les païens de la Nouvelle-droite ont globalement raison. Les conservateurs américains pensent que "Plus de christianisme" réglera le problème. C'est le contraire, quand le communisme ne fonctionne pas, plus de communisme n'y fera rien. La civilisation européenne a besoin d'une nouvelle religion, et pour l'instant c'est une religion de gauche qui a ses doctrines et ses vénérations, sa métaphysique...
Excellent, au sujet de Gehlen et en complément -> Anthropologie Philosophique : ruclips.net/video/Blp0iniWXKc/видео.html
Mais retour à quelle culture ? 🤔
22:22 Merci pour cette vidéo enrichissante. Pourriez-vous nous indiquer une référence ou une source pour la citation très éloquente de D'Holbach que vous proposez à 22:22 s'il vous plaît ?
Malheureusement, Gehlen cite cette parole du baron d'Holbach sans en donner la source dans son livre. Il est toutefois possible qu'elle soit extraite de son monumental ouvrage "La Morale Universelle, ou Les Devoirs de l'Homme fondés sur sa sature" (dont le titre seul est assez révélateur).
Bonjour. Je n'ai RIEN compris au concept d'ethos biologique ici présenté. Help !
Pour dire les choses peut-être plus clairement, Gehlen entend par cet ethos biologique la volonté première et quasi-instinctuelle de conserver l'espèce (d'un point de vue collectif) et de préserver l'intégrité du corps (d'un point de vue individuel). Nous cherchons à éviter la souffrance, à protéger notre corps et le bien-être de celui-ci. Mais à partir de cet ethos premier, dit Gehlen, la recherche du bien-être s'est radicalisée et même hypertrophiée au point de devenir une exigence totale, ce qui donne naissance à "l'eudémonisme de masse". Or, cet eudémonisme, théorisé pour la première fois explicitement à l'époque des Lumières, est devenu une possibilité matérielle à partir de la révolution industrielle.
@@egonon5710 merci Antoine
On pourrait penser ainsi si les institutions n'étaient pas corrompues à ce point.
C'est effectivement tout l'enjeu du problème. Il n'en a pas été question dans cette vidéo-ci, qui était déjà assez dense, mais Gehlen fait également une distinction entre les institutions qui orientent véritablement les individus, et les institutions qui dégénèrent en bureaucratie, en se prenant elles-mêmes pour leur propre fin. C'est pourquoi il était lui-même très critique, à la fin de sa vie, de la bureaucratie grandissante de l'Allemagne fédérale.
Cette réponse est naturellement très insatisfaisante, j'en ai bien conscience, mais je compte aborder à nouveau cette théorie des institutions dans une autre vidéo future.
La démonstration me semble très juste; mais l'orientation qu'il prône pour remédier aux excès de notre temps, son "zurück zur kultur", est assez utopique au vu de l'évolution des mentalités des Occidentaux d'aujourd'hui, principalement à cause de l'atmosphère de méfiance, voire de rejet des institutions et de l'autorité, qui sont pourtant les seuls à priori à pouvoir distiller à nouveau une ethos institutionnelle puissante. Au fonds, on devine une forme de nostalgie crypto-fasciste chez Gehlen (voir son passé durant la période NS, sans que ce soit dans ma bouche, une critique négative).
Finalement, son ambition pourrait se réaliser si un discours politique articulait la nécessité de restructurer la société dans le sens entendu par Gehlen, afin de permettre au peuple de continuer à aspirer de façon réaliste au bonheur individuel. Parce qu'au final, l'eudémonisme de masse et l'humanitarisme ne sont probablement pas si compatibles que ça dans les faits.
L'eudémonisme de masse n'est compatible avec rien, il tend à détruire la structure sociale quelle que soit la nature de celle-ci.
L'humanitarisme étant par construction un eudémonisme de masse, il ne peut tout simplement pas se survivre à lui-même. C'est précisément ce à quoi nous faisons face aujourd'hui.
Seules sont envisageables comme issues des propositions d'accomplissement au-delà de soi, plutôt que dans son petit bonheur individuel (très rarement réalisé, et toujours temporaire). C'est cet au-delà que l'archéofuturisme désigne dans sa seconde partie : ce qui se produit déjà et qui s'accomplira après.
Il faut trouver son bonheur et le sens de sa vie dans un accomplissement collectif, en regardant derrière l'exploit du chemin parcouru, et au-devant le fruit à venir des exploits d'aujourd'hui.
Merci beaucoup pour vos remarques à tous les deux. Il s'agit effectivement d'un vaste débat sur l'issue hors de cette hypermorale humanitaro-eudémoniste. Comme le fait remarquer @warrior60234, l'humanitarisme finira très certainement par scier la branche sur laquelle l'eudémonisme de masse est assis, en ruinant ses possibilités même d'existence (ce qui est déjà en train de se produire). Toutefois, comme @Baptiste Gilbert, je suis assez sceptique quant à la possibilité de sauvegarder cet eudémonisme de masse, qui tend à ruiner la structure sociale et à réduire le politique à une "technique de bonheur" comme dit Gehlen. A tout le moins, cet eudémonisme devra être tempéré, probablement par de nouvelles institutions.
@@egonon5710 Un eudémonisme est-il encore eudémonisme s'il est tempéré ?
Le "eu-" est ici, me semble-t-il, le caractère distinctif, et non pas le "démonisme" : dans l'eudémonisme c'est la recherche d'un achèvement à l'intérieur de la personne isolée (individuelle) qui est signifiée.
Dès lors que la recherche d'un achèvement est poursuivi au-delà de soi, c'est-à-dire dès lors que les (et non "le") accomplissements personnels sont conçus comme des moyens et non comme une fin unifiée, il ne s'agit plus d'eudémonisme.
Un eudémonisme tempéré, c'est déjà autre chose qu'un eudémonisme.
Peut-être qu'au fond ce que l'on craint, en s'écartant de ce familier pour nous qu'est l'eudémonisme, c'est de sombrer dans un anti-démonisme.
Ce qui doit constituer le caractère distinctif de nos institutions futures c'est donc, pour correspondre à nos aspirations, de se fonder sur des penchants naturels inclinés de telle sorte qu'ils sont placés au service de la reproduction du groupe, et de condamner aussi bien les plaisirs mal employés que les torsions contre-natures de nos penchants (c'en est une que de se forcer à mettre au même niveau les étrangers et les siens, par exemple).
C'est une éthique terrestre de la reproduction terrestre qu'il nous faut, à mon sens, pour se débarrasser à la fois des vieux contempteurs de la vie et des récents contempteurs de tous les au-delà, et de la reproduction en particulier (donc de la vie aussi).
🤟😎
Refonder la pensée politique de la droite est une tâche éminemment ardue, mais c'est aussi une condition impérative si l'on veut assurer la survie de l'Europe
Je pense qu'il est déjà trop tard pour l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Suède ou la Belgique (et sans doute aussi pour l'Espagne et le Portugal)
Il est encore possible de faire quelque chose pour l'Italie et plusieurs pays d'Europe centrale et orientale
Le combat est quasiment gagné en Russie, en Pologne et en Hongrie, où chacun ou presque a compris que suivre l'idéologie libérale conduisait à la mort des peuples mais aussi à l'extinction de toute forme de vie civilisée
Et si la hiérarchie est injuste que fait-on ?
Mais qu'est ce que l'injustice?
La charia est une institution , le catholicisme a la sienne , qu’est ce qui fait la difference ? ...il ne nomme pas l’essentiel, ou ne peut pas le dire.