Salut tout le monde ! N’hésitez pas à me faire vos retours sur la vidéo en commentaire (merci de rester constructif et respectueux), à la partager si elle vous a plu. J’ai conscience que l’écriture et le montage de cette vidéo peuvent être améliorés. C’est mon premier long format, je me rassure en me disant que j’aurai le temps d’évoluer. Vos conseils pour améliorer la qualité de ce genre de vidéo sont cependant les bienvenus ! Léna❤
Très intéressant. Je suis allée une fois en cours d'université aux États-Unis, et j'étais sidérée de voir qu'à chaque diapo, le prof prévenait les élèves en faisant la liste de tous les potentiels trigger warnings. C'était un cours d'histoire sur le deuxième guerre mondiale, donc il y avait une sacrée liste. Je trouvais ça ridicule de faire ça, déjà parce qu'on perdait énormément de temps, mais en plus je ne comprends comment un élève fait le choix de prendre un cours d'histoire et ensuite va se sentir choqué par... ce qui s'est passé dans notre Histoire? Qu'on puisse se sentir mal à l'aise face à certains sujets, ok, mais de là à en faire une scène et à forcer les autres à se plier en quatre pour notre sensibilité et/ou censurer, non. Dans la vie, on sera toujours confronté à nos peurs et nos traumas, il faut apprendre à s'y faire (ce n'est pas facile, je sais). Je me souviens aussi de plusieurs élèves choqués quand je leur ai dit que j'avais lu Mein Kampf. Pour eux, rien que le fait de lire cette oeuvre était limite impensable, car (je pense que c'est assez évident) les propos à l'intérieur sont violents et racistes. Or lire ne signifie par être d'accord avec l’œuvre, encore heureux. Pour le coup, je vois ce livre plus comme une archive historique qu'une oeuvre littéraire, qui dénote une époque sombre de notre histoire. A force de détourner le regard, on finit par oublier et refaire les mêmes erreurs. Tout ça pour dire que, bien que je sois d'accord sur le principe de faire appel à des sensitivity readers et d'être conscient que ce qu'on écrit peut impacter/influencer la réalité, je suis contre cette idée de vouloir "nettoyer" ou "purger" l'art ou l'histoire sous prétexte que ce serait immoral et "problématique". Critiquer et dénoncer, oui, mais pourquoi vouloir effacer et réécrire?
Merci beaucoup pour ton retour sur les cours aux USA et ton analyse très pertinente (sur laquelle je te rejoins) :) je suis contente que la vidéo t’ait plu ! ❤
Il y a quelques années, j'avais entamé la lecture du roman du Marquis de Sade; Les 120 jours de Sodome. Assez vite j'ai fermé le livre pour ne plus jamais l'ouvrir, parce que c'était trop choquant pour moi. Pour autant, je vais pas réclamer ou cautionner la censure d'un bouquin. Tout comme le film de Pasolini; Salo. Ça été une épreuve de regarder et pourtant je sais très bien que le réalisateur n'était pas un monstre pervers et sadique qui fait la promotion du sadisme et du fascisme dans son film, c'est tout le contraire. Il y a aussi le dilemme qu'on trouve avec les films de guerre qui, du point de vue d'une partie du publique, font l'apologie de la guerre même si ces films prétendent la dénonçer... Je pense que des nouvelles polices de la pensée et de la morale sont en train de naître (avec de nobles intentions) à cause de, ou grâce à, internet et aux réseaux sociaux qui aliènent nos perceptions et notre esprit critique. Je suis sensible et susceptible mais je ne crois pas que la censure et la réécriture soit une bonne solution. Je suis capable de mettre l'œuvre dans son contexte mais je n'excuse pas ni ne pardonne l'auteur s'il est un personnage atroce dans la vie. On à le droit d'être sensible, mais c'est pas une raison pour censurer une oeuvre parce qu'on ne veut plus regarder en face les zones sombres de l'humanité. Ce confronter à ce qui nous dérange ou nous choque c'est une opportunité pour en parler et trouver une voie meilleure pour faire avancer l'humanité, on n'y arrivera pas avec la ré écriture et la censure
J'ai enfin pu regarder ta vidéo 🙌 Un grand bravo pour tout le travail fourni, tant sur le fond que sur la forme 👏 N'hésite pas si c'est quelque chose qui te plaît à produire !
Mais pardon ?!?! 🙀 Des recherches dignes de la CIA, une pensée et un raisonnement philosophique fluide et clair, des images proches d'une production hollywoodyenne... Je suis bluffée par cette vidéo qui sort de ce que tu avais sortis jusqu'à présent parce que c'est génial ! C'est un style de format très prenant et que tu rends captivant malgré la difficulté du sujet... chapeau ❤
Trigger Warning Caroline Fourest (sarcasme) "Positions parfois assez vives", tu peux même carrément considérer qu'elle pioche dans la réalité ce qui sert ses convictions, et invente le reste. Quand j'écoute les thèses de Caroline Fourest, j'ai l'impression d'entendre Léodagan de Carmélide. Merci d'avoir pris le temps de réaliser cette vidéo !
Hello! Merci pour cette vidéo qui m'a beaucoup fait pensé à des discussions que j'ai eu au sujet de H.P.Lovecraft dans le sens que je m'en prenais plein la gueule de la part de gens qui aime cet auteur car je partageais des critiques (Lovecraft étant complétement raciste, suprémaciste blanc et fortement pessimiste )... Auteur des années 1920 qui est encore aujourd'hui une référence dans le genre de l'horreur et du fantastique... Et c'est le meilleurs exemple d'une oeuvre qui dépasse son auteur car si le récit est vraiment bien écrit c'est parce qu'il est lié à une peurs de l'inconnnu qui est determiné par des affectes en lien avec son auteur. Cependant le registre fantastique permet à des gens de notre époque de s'identifier à son oeuvre pour des raisons complétements différentes tant elle aborde des thématiques universelles. Donc oui il faut partager des critiques alimenter la réflexion voir créer des préfaces pour qu'on comprennent d'où vient cet auteur mais de là à modifier son oeuvre? On perdrait vraiment tout l'impact qu'il a eu sur la littérature de l'imaginaire et au dela...
J'ai le même problème avec Lovecraft, j'ai lu un de ses recueils de nouvelles il y a hyper longtemps mais je n'ai plus jamais rien lu de lui. Son racisme transparait trop pour moi, quand il décrit un femme noire comme un singe ça me rebute trop....Je comprends son importance dans l'horreur mais c'est pas ma tasse de thé, je préfères encore lire d'autres trucs.
Super vidéo, cependant je me permet d'apporter une toute petite précision : dans Manon Lescaut, l'abbé Prévaut se voit dans l'obligation de changer la fin de son livre, s'étant fait censuré suite au durcissement des moeurs engendré par Louis XV, c'est cependant un bon exemple de censure "morale"
J'aime beaucoup ton montage, j'ai l'impression de regarder "faites entrer l'accusé" 😂. Sur le fond, ta vidéo est riche et surtout permet de s'interroger sans vouloir nous imposer un avis. Cette notion d'oeuvre problématique appauvrit beaucoup le sens critique dans notre société. Vouloir gommer toutes les aspérités de la vie n'est ni possible ni souhaitable. La fiction a souvent eu le rôle de projeter nos peurs dans un but de catharsis (les contes par exemple) et c'est d'ailleurs pour ça qu'autant de personnes aiment voir des films d'horreur. L'oeuvre permet de mettre la distance nécessaire afin de replacer nos émotions dans un cadre plus intellectuel et je trouve dommage que l'on veuille se priver de ça. Dans tous les dispositifs proposés, je préfère le trigger warning mais comme un des commentaires le fait remarquer, il ne faut pas que ça en devienne ridicule. Pour les oeuvres classiques, je continue à les faire étudier à mes collégiens (je suis professeure de lettres modernes 😉) parce que pour un très grand nombre d'entre elles, elles évoquent toujours des problèmes actuels et c'est un plaisir de les amener à s'interroger sur notre société à partir d'une oeuvre de l'Antiquité ou du XVIIème siècle. Ces oeuvres sont aussi plus riches à étudier que des oeuvres contemporaines (je lis beaucoup et j'avoue que peu d'auteurs contemporains trouvent grâce à mes yeux, notamment en raison du manque de profondeur développé dans l'intrigue : pour le dire plus clairement : je reste sur ma faim 😊). Cela ne m'empêche pas de proposer en lecture personnelle à la maison des oeuvres jeunesse absolument épatantes ou des oeuvres représentant la diversité. Pour moi, le plus important, c'est de remettre tout ça dans le contexte (historique par exemple ou de création), comme tu le soulignes à plusieurs reprises, ce qui peut être le rôle du professeur ou d'une préface.
Excellente vidéo ! Merci pour ton propos étayé et nuancé, chose que j’ai du mal à trouver à une ère de la culture du vide et du contenu rapide sur les réseaux sociaux
Bonjour. Je confirme que les "sensitivity readers" ne datent pas d'aujourd'hui. J'ai 60 ans. J'ai donc connu l'époque des "Lagarde et Michard", c'est à dire les livres de référence utilisés dans les lycées pour nous faire découvrir les œuvres de la Littérature Française (classés par siècle). Sauf que, concernant l'extrait du Candide (si ma mémoire est bonne) de voltaire, notre prof de français avait refusé de nous faire étudier l'extrait qui s'y trouvait. Elle avait préféré nous lire le texte original. Pourquoi cela? Parce que dans l’œuvre original il y avait une évocation d'un viol, qui avait été caviardée dans le "Lagarde et Michard". Il ne fallait pas que nos chastes oreilles étendent ce genre de choses 😉. Et pourtant nous étions déjà à la fin des années 70 et au début des années 80. Donc après mai 68, ou les adaptations cinématographique de Emmanuelle, ou d'Histoire d'O.Et à peu près au même moment de la sortie du générique iconique de Gym Tonic.
Concernant l'anecdote sur votre professeur de français, je ne pense pas qu'il faille jusqu'à parler de "sensitivity readers" dans des cas comme celui-ci. Je m'explique : je pense que le contexte de l'Éducation Nationale fait qu'on peut choisir de ne pas faire étudier certaines versions qui ne seraient pas adaptées à un "jeune" public (jeunes ados, ados). Par exemple, il me semble que dans 'Vendredi ou les Limbes du Pacifique' Robinson entame une relation presque "charnelle" avec l'île d'Esperanza, tandis que cette "romance symbolique" n'est mentionné nulle part dans la version de 'Vendredi ou la Vie sauvage', destiné justement à un plus jeune public. Malgré tout, je comprends et respecte votre point de vue sur la question. Encore merci pour votre retour ! :)
Il y a peut-être tout simplement un net recul de l'intelligence. Des lecteurs ne peuvent plus lire "en bonne intelligence" une œuvre (si bien qu'on devrait en deduire qu'en tant qu'être humain, il ne vivent en bonne intelligence avec personne). Ce n'est pas forcément grave, mais on passe, c'est certain, à autre chose.
c'est pas une question d'intelligence pour moi mais une question de recul critique. Ce sont deux choses séparées pour moi. Le regard critique se travaille et est enseigné à l'école durant justement l'étude de textes.
@@mrssherlockasy4236 les enfants bien conformés et intelligents savent distinguer le mot de la chose, la chose de l'image, la personne du rôle, et ce bien avant les commentaires composés sur Candide. L'intelligence peut être du recul critique, mais c'est aussi une capacité de discernement, de distinction: l'école peut le transmettre, mais manifestement il y a... des couacs.
Bonne video, mais je ne suis pas d'accord concernant : "Soumission", il faut l'avoir lu pour comprendre sa finesse. Ce n'est pas vraiment la théorie du grand remplacement, il ne dépeint pas vraiment un remplacement démographique. Le roman insiste beaucoup sur les points communs entre les idéaux prônés par ce parti politique islamiste, arrivé au pouvoir et ceux des partis d'extrême droite plus classiques (comme la "soumission nécessaire de la femme"). Le roman est très fin la dessus, par exemple le nouveau président (islamiste), n'est pas dépeint comme un arriéré mais comme une sorte de nouveau Napoléon.
Franchement bravo pour ton travail, ça a dû être herculéen, je comprends que ça ait pris autant de temps ! 🙌🏻 C'est un sujet très intéressant que tu abordes ici et j'ai quelques commentaires à faire à ce sujet : Tu as exprimé ton avis comme quoi il vaudrait mieux faire confiance aux lecteurices pour ce qui est de prendre du recul par rapport aux choses éventuellement "problématiques" dans les œuvres de fiction ; Je pense que tu as raison dans une certaine mesure, c'est-à-dire que oui, certaines personnes intellectuellement matures (par ex nous qui avons fait une prépa qui nous a appris à toujours porter un regard critique sur l'art qu'on consomme et à remettre en question ce qu'on juge inexact) sont capables de faire la différence entre fiction relatée et valeurs morales supposément portées par l'auteurice ; En revanche, je pense qu'il faut bien garder en tête que tout le monde n'est pas capable de faire cette différence, notamment les enfants et adolescents dont l'opinion est très malléable et qui vont donc boire les paroles du narrateur comme étant vérité unique Et pour appuyer cet argument, je prendrai deux exemples, dont un personnel en rapport avec Charlie et la chocolaterie que tu as mentionné dans ta vidéo : J'ai lu ce livre de Roald Dahl quand j'avais 5/6 ans, donc à une époque où je n'avais pas encore développé mes capacités à me former ma propre opinion sur le monde ; Et je me souviens qu'en lisant les descriptions d'Augustus Gloop comme étant un personnage égoïste et détestable à cause de sa grosseur, j'avais ressenti un profond dégoût envers les personnes grosses, ce qui m'avait amené à me moquer de mes camarades de classe gros.ses, parce que mon cerveau immature de 6 ans avait fait l'amalgame entre ce personnage fictionnel gros et toutes les personnes grosses qui existent En mode, pour grossir le trait, Augustus Gloop est une mauvaise personne parce qu'il est gros, donc toustes les gros.ses sont des mauvaises personnes Aujourd'hui avec du recul, je me suis rendu compte que j'aurais aimé avoir cet avertissement dont tu parlais, j'aurais aimé qu'on m'explique que dans les années 60 tout le monde était encore plus grossophobe que maintenant et qu'il ne faut surtout pas avoir le même biais envers les personnes réelles à cause d'une oeuvre de fiction publiée dans un contexte culturel différent du nôtre. Parce qu'on ne peut pas nier que, surtout pour les jeunes, la littérature fait office d'introduction générale au monde et nous éduque, forme nos premières opinions sur ce monde, et donc que les mots ont une importance ; qu'en gros si tu lis à un très jeune âge dans un livre que le seul personnage gros de ce livre est un méchant, tu vas forcément faire une généralité de ce cas particulier sur toutes les personnes grosses qui peuvent exister dans le monde Ou alors si tu es toi-même une personne grosse, tu vas forcément te sentir mal dans ta peau en te disant que si ce personnage gros est méchant, tu dois l'être toi aussi, et te mettre à te détester (Suite dans un autre commentaire)
Vu sous cet angle je peux comprendre que l’on puisse retravailler les livres, mais surtout s’il s’agit de livres destinés aux enfants. Que ce soit des dessins animés, des livres ou des chansons, quand il s’agit des enfants j’entends qu’il faut toujours rester prudent. Je serais moins d’accord s’il s’agit de modifier des textes destinés à un public plus âgé et donc, plus averti. Merci beaucoup pour ton retour ❤
Il va de soi que je suis contre. C'est une dénaturation des œuvres, un mensonge et un manque de respect aux œuvres, autrices et auteurs et lectrices et lecteurs. Un avertissement au lecteur serait bien plus intéressant. Les étudiants et lecteurs sont devenus capricieux.
c'est pas une question de caprice mais de sensibilité. Par exemple, je suis une femme et je suis malheureusement bien trop au fait des violences faites aux femmes dans la réalité. Je ne veux pas lire dans la fiction une femme se faire malmenée parce que ça reflète trop une réalité que je connais bien. Je lis pour me faire plaisir, me cultiver ou me détendre, pas pour lire des horreurs qui me rappellent trop le monde réel. Tout comme une victime de viol ne veut pas forcément revivre son trauma en lisant un bouquin.
@@mrssherlockasy4236 Conséquemment, ne lis pas les œuvres qui traitent du sujet auquel tu es sensible, généralement. Si tu suis un cursus littéraire par contre et qu'il y a des oeuvres sensibles (l'université étant de gauche, ça m'étonnerait), t'as pas trop le choix. Le caprice, c'est vouloir empêcher autrui de lire et, en milieu universitaire, d'étudier des livres dont tu juges sensible les sujets. Après, dans ce milieu-là, ils pourraient juger intéressant de permettre aux étudiants la sélection démocratique d'une œuvre parmi une liste prédéfinie et réfléchie.
@@gascougascounizat8961 ton précédent commentaire était très raccourci alors tes idées passent mal. Pour le milieu universitaire, je ne suis pas d'accord, les étudiants sont en effet souvent progressistes mais ce n'est pas toujours le cas des professeurs, certain.es ont des idées d'une autre époque. Il reste un certain conservatisme et une défense des institutions et du statut quo. Se mettre d'accord sur un programme serait en effet une idée intéressante mais je doute qu'elle fasse l'unanimité, à mettre en place se serait compliqué. A réfléchir.
C'est pourtant simple, l'art est une zone de non-droit, sinon ça n'est pas de l'art, je trouve que tu ne rejettes pas assez strictement la légitimité de leurs questionnements.
Bonjour ! Merci d’avoir pris le temps de regarder ma vidéo :) Justement, mon but n’était pas de rejeter ou d’approuver quelconque idée. Je suis davantage dans une approche analytique et réflexive (du moins, je m’y efforce) et tente d’appréhender différents points de vue. Cependant, je ne pense pas que l’art devrait être une zone de non droit, sous prétexte qu’on peut absolument tout dire à travers les formes artistiques - et seulement « parce que c’est de l’art ». Plusieurs exemples me viennent en tête : Je pense au genre des snuff movies, vus comme comme des « œuvres d’art » parce qu’il s’agit de productions cinématographiques, alors que certains d’entre eux sont des contenus d’ultra violence sans réel fond destiné à un public friand de gore et autres vidéos choquantes, parfois même consommé en festival ou en projection très privée - je pourrais citer des noms de films de ce genre mais je ne souhaite pas encourager les gens à aller voir ce genre de productions ; Autre exemple : des affiches de propagande ou des œuvres réalisées à l’effigie d’un dictateur peuvent alors être considérées comme appartenant au domaine de l’art. Pourtant elles servent une idéologie politique et influencent voire manipulent les populations (souvent à des fins viles) - on peut penser aux statues immenses des dictateurs de Corée du Nord, les peintures et gravures réalisées à l’effigie de la dynastie des Kim qui peuplent la vie des nord-coréens et leur imposent de fait une façon de voir les choses ; D’autres exemples me viennent en tête mais il ne serait pas très pertinent de tous les lister ici. Je comprends l’idée et la démarche d’un art totalement affranchi de règles et de morale. Mais je pense qu’il s’agit surtout d’un fantasme à l’heure actuelle. L’art peut dénoncer, émerveiller, éveiller comme il peut servir à des fins dangereuses s’il n’est pas à minima réglementé (sans pour autant aller jusqu’à parler de censure !). En tout cas il s’agit d’un débat très intéressant, je te remercie d’avoir partagé ton avis :) à bientôt sur la chaîne !
Je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire les snuff movies, ni leur projection en festivals, ni leur projection privée, et pourtant je ne suis pas capable de citer des noms de films. À la limite je trouve que de tels festivals pourraient être utiles pour recenser les visiteurs, ce qui permettrait peut-être de facilter certaines enquêtes sur des trafics d'images réelles et remonter jusqu'à des tueurs ou autres. À part ça je ne pense pas qu'aller à ces festivals ou les organiser doive nous choquer. Concernant les œuvres d'art exaltant des politiciens, je crois qu'il faut bien faire la différence entre celles qui peut être réalisées à l'initiative des artistes, et les œuvres commandées par quelqu'un qui détient un pouvoir officiel, ou achetées avec de l'argent public. Non seulement un politiciens ne devrait pas être autorisé à commander une œuvre d'art hors de sa vie privée, mais encore tout achat ou subvention d'œuvre d'art, considéré ou pas comme faisant l'apologie d'une politique donnée (le fait qu'elle en relève ou pas est sujet à interprétation et subjectif, entre autres raisons), avec de l'argent public devrait être interdite. D'ailleurs inutile d'aller chercher en Corée du Nord pour trouver des œuvres d'art officiel, nous avons bien des statues de Napoléon, des saints chrétiens ou encore une de Chirac qui date de 2023, comme quoi ce ne sont pas que des reliques du passé qui jalonnent nos rues de propagande, mais bien une politique en cours.
@@MANIPSahTV Les snuffs montrent des crimes alors oui ces films sont problématiques, c'est pas de l'art pour moi c'est juste des ignominies. Si ces films sont peu connus c'est pas pour rien et c'est très bien ainsi. Si tu veux voir des trucs gores autant aller dans un abattoir direct. L'art ne doit pas être une excuse pour tout et rien, je recommande l'excellente chaîne d'Art comptant pour rien qui à déjà abordé ce sujet. Tes idées semblent floues quant au politiciens et à l'art, si je suis ton raisonnement un politiciens ne devrait pas pouvoir écrire sa biographie car même si c'est de l'art ça aura toujours un versant politique ? Je ne te suis pas tout à fait, peut-être que j'ai mal compris tes propos mais ça me semble confus. De plus, la notion d'art rend ton raisonnement compliqué à appliquer, l'architecture est un art, ça voudrait dire qu'un président ne devrait pas pouvoir faire construire un pont ou un immeuble ?
@mrssherlockasy4236 Si, les snuff movies sont de l'art. Si, un politicien peut écrire sa biographie mais pas la commander avec de l'argent public. Et non, un politicien ne devrait pas pouvoir faire construire un pont ou un immeuble par le biais de ses fonctions, cela doit être l'apanage du privé.
Beaucoup de pistes de réflexion dans cette vidéo qui souligne nombre de problèmes de l'époque. Car oui, d'un côté "on" réclame la censure de textes qui passent pour n'être pas politiquement corrects (au vu des ides d'aujourd'hui, comme vous le soulignez très bien), mais d'un autre côté on veut de la dark romance et on se battra bec et ongles pour défendre certains artistes, des acteurs notamment, même si leur comportement est très discutable. On ne peut pas avoir d'avis tranché, dites-vous ? Je ne suis pas de cet avis. Je trouve que retoucher des textes est une hérésie et une abomination ! Où se trouvent la propriété intellectuelle, le respect, la tolérance pour les idées d'autrui ? Car oui, notre époque est d'une hypocrisie sans nom et se prétend tolérante alors qu'elle ne l'est absolument pas. Ce n'est pas de la tolérance quand on ne tolère que les idées identiques aux siennes ! Livres, films ou autres, les œuvres se doivent d'être conservées intactes, d'abord par respect pour leur auteur, par respect pour la propriété intellectuelle, ensuite pour le témoignage qu'elles apportent sur une époque. D'ailleurs vous le dites bien, les œuvres doivent être replacées dans leur contexte. Après, que celui qui n'a pas envie de les lire - regarder - écouter ne le fasse pas, mais y toucher, non ! Mille fois non ! Enfin je vais parler en tant qu'auteur (ah oui, aujourd'hui on dit autrice, j'ai du mal à m'y faire) ; personne n'a le droit de dicter à un artiste ce qu'il va mettre dans ses œuvres ou non ! Pour ma part je refuse d'écrire du "politiquement correct", juste pour plaire ! Je tiens à écrire ce que moi j'ai envie d'écrire, et c'est mon droit ! C'est le droit de chaque artiste, qu'il soit écrivain, cinéaste, sculpteur, chanteur.... Expliquez-moi de quel droit on prétend obliger les artistes à adhérer à un certain point de vue, juste parce qu'il est actuel ? Je vomis cette "obligation" de "mettre de la diversité ethnique (ou autre)" dans les œuvres... Comprenons-nous bien, qu'il y en ait ne me dérange pas si ça reste plausible : encore une fois vous en parlez bien, respect de l'époque et du contexte, etc°. Qu'il y en ait donc, oui. Que ce soit obligatoire, non. Et quand en plus on vous balance ça comme un gros bourrin, sans aucune subtilité, ça sort de nulle part juste pour dire : "vous avez vu ? J'ai mis de la diversité ethnique et sexuelle", personnellement je ferme le livre ou coupe le film et n'y revient pas. Ça m'énerve. Parce que ça devient du bourrage de crâne. Dans ce cas je préfère relire ou revoir un classique. Merci de laisser les gens penser par eux-mêmes, y compris quand ils n'adhèrent pas à vos idées. C'est ça, la tolérance. Ceci étant, encore bravo pour cette vidéo très complète et qui souligne bien la complexité des choses.
Si tu veux Léna un bon livre de Houellebecq, (et assez curieusement un livre d'amour) je te conseille Plateforme. Car oui Houellebecq parle souvent d'amour dans ses livres (et pas forcément que de sexe ou d'immigration)
Je déplore que l’on ne fait plus de l’art aujourd’hui. On édite des divertissements voués à de la simple consommation. Vous avez aussi un parti pris et ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Même si vous nuancez certaines choses, ça reste dans l’air du temps. Ça me semble passer à côté de choses plus basiques qui pourraient vous apporter un autre angle d’attaque. Franchement en tant qu’artiste, je m’en contre fous de l’avis du lecteur / spectateur. Si je commence à « créer » pour être dans les codes (et donc vendre), c’est même pas la peine. Je n’y arrive même pas, ça me tue de l’intérieur cette idée. Le propos de l’artiste n’est pas fait expressément pour plaire au lecteur. On peut y trouve des savoirs si l’on veut bien lire. Et si l’on veut apprendre quelque chose, cela implique beaucoup d’humilité et de laisser ce que l’on prend pour des certitudes (et qui sont souvent des opinions du tout-venant) de côté (je parle évidemment des gros mastodonte de la littérature hein, moi j’suis le p’tit nain à côté). La littérature est un bon moyen, à travers ce qui reste de la fiction (ce qui semble être parfois perdu de vue par certains lecteurs apparemment), du vécu d’un Homme en ce bas monde rempli de paradoxes, d’ambivalences et de contradictions qui bizarrement se marient parfois avec sensibilité… Écrite dans une belle langue, ça devient autant savoureux qu’ardu de venir à bout de certaines œuvres. Mais c’est aussi satisfaisant. Voilà, ce n’est pas désagréable à regarder ce que vous avez produit mais cela manque de profondeur parfois et passe aussi à côté de certains aspects essentiels qui auraient dû être abordé… Affaire à suivre !
Bonjour ! Merci beaucoup pour votre retour. J’aurais moi-même aimé approfondir certains aspects de la vidéo (je ne m’en suis rendu compte que trop tard au montage), mais pour une première, je craignais de rendre cela trop indigeste, trop didactique, trop pompeux. Il s’agit de mon premier long format, réalisé durant une période scolaire assez intense pour moi, je sais que ce n’est pas parfait… D’où l’intérêt de m’améliorer pour d’éventuels projets futurs de la sorte ! Merci d’avoir pris le temps de regarder la vidéo et d’avoir partagé votre avis constructif, à bientôt !
Si un.e artiste ne publie pas son art pour une audience, pourquoi partager son art ? Autant le garder pour soi ? Je demande ça avec la plus grande sincérité, je ne vois pas pourquoi partager quelque chose si ce n'est parce qu'on a ce désir de communiquer, d'interagir avec les gens, de voir ce que les gens pensent de notre travail (sans forcément tout prendre pour argent comptant et ne se fier qu'à ça). Chacun.e peut donner son avis maintenant, on a toujours des avis uniques, construits ou non, contradictoires, avec une intention derrière.... C'est parfois une bonne chose mais pas toujours. Je trouve que ça peut aider à se rapprocher de son audience et ça peut nous donner des pistes d'amélioration. Toute critique n'est pas mauvaise. Avoir l'avis des gens peut aussi être utile quand on a vraiment fait une connerie.
@@mrssherlockasy4236 je tente une réponse mais pour beaucoup l’art est un échappatoire, tant mieux si on arrive à gagner des thunes avec un truc qu’on fait pour nous faire sentir mieux mais c’est pas pour autant que l’artiste demande un retour aux spectateurs (mais il existes aussi des gens qui créent pour leur public) Mais par exemple Kafka n’écrivait que pour lui, il aurait probablement détesté savoir qu’il fait partie désormais des auteurs dits classiques, qu’il y a des statues à son effigie etc
@@emilo728 oui mais pourquoi rendre public une oeuvre alors ? Je comprends que l'art soit une forme de catharsis pour beaucoup mais on ne le rend pas publique pour autant. Des gens créent des choses parfois juste pour eux
Salut tout le monde ! N’hésitez pas à me faire vos retours sur la vidéo en commentaire (merci de rester constructif et respectueux), à la partager si elle vous a plu.
J’ai conscience que l’écriture et le montage de cette vidéo peuvent être améliorés. C’est mon premier long format, je me rassure en me disant que j’aurai le temps d’évoluer. Vos conseils pour améliorer la qualité de ce genre de vidéo sont cependant les bienvenus !
Léna❤
Très intéressant. Je suis allée une fois en cours d'université aux États-Unis, et j'étais sidérée de voir qu'à chaque diapo, le prof prévenait les élèves en faisant la liste de tous les potentiels trigger warnings. C'était un cours d'histoire sur le deuxième guerre mondiale, donc il y avait une sacrée liste. Je trouvais ça ridicule de faire ça, déjà parce qu'on perdait énormément de temps, mais en plus je ne comprends comment un élève fait le choix de prendre un cours d'histoire et ensuite va se sentir choqué par... ce qui s'est passé dans notre Histoire? Qu'on puisse se sentir mal à l'aise face à certains sujets, ok, mais de là à en faire une scène et à forcer les autres à se plier en quatre pour notre sensibilité et/ou censurer, non. Dans la vie, on sera toujours confronté à nos peurs et nos traumas, il faut apprendre à s'y faire (ce n'est pas facile, je sais).
Je me souviens aussi de plusieurs élèves choqués quand je leur ai dit que j'avais lu Mein Kampf. Pour eux, rien que le fait de lire cette oeuvre était limite impensable, car (je pense que c'est assez évident) les propos à l'intérieur sont violents et racistes. Or lire ne signifie par être d'accord avec l’œuvre, encore heureux. Pour le coup, je vois ce livre plus comme une archive historique qu'une oeuvre littéraire, qui dénote une époque sombre de notre histoire. A force de détourner le regard, on finit par oublier et refaire les mêmes erreurs.
Tout ça pour dire que, bien que je sois d'accord sur le principe de faire appel à des sensitivity readers et d'être conscient que ce qu'on écrit peut impacter/influencer la réalité, je suis contre cette idée de vouloir "nettoyer" ou "purger" l'art ou l'histoire sous prétexte que ce serait immoral et "problématique". Critiquer et dénoncer, oui, mais pourquoi vouloir effacer et réécrire?
Merci beaucoup pour ton retour sur les cours aux USA et ton analyse très pertinente (sur laquelle je te rejoins) :) je suis contente que la vidéo t’ait plu ! ❤
Merci beaucoup pour cette analyse pertinente. Une vidéo nécessaire !!
Qu'ils ne lisent pas " Baise moi " de Despentes ou George Bataille ou encore Louis Calaferte, ils ne vont pas en dormir de la nuit.😎
Il y a quelques années, j'avais entamé la lecture du roman du Marquis de Sade; Les 120 jours de Sodome. Assez vite j'ai fermé le livre pour ne plus jamais l'ouvrir, parce que c'était trop choquant pour moi. Pour autant, je vais pas réclamer ou cautionner la censure d'un bouquin. Tout comme le film de Pasolini; Salo. Ça été une épreuve de regarder et pourtant je sais très bien que le réalisateur n'était pas un monstre pervers et sadique qui fait la promotion du sadisme et du fascisme dans son film, c'est tout le contraire. Il y a aussi le dilemme qu'on trouve avec les films de guerre qui, du point de vue d'une partie du publique, font l'apologie de la guerre même si ces films prétendent la dénonçer... Je pense que des nouvelles polices de la pensée et de la morale sont en train de naître (avec de nobles intentions) à cause de, ou grâce à, internet et aux réseaux sociaux qui aliènent nos perceptions et notre esprit critique. Je suis sensible et susceptible mais je ne crois pas que la censure et la réécriture soit une bonne solution. Je suis capable de mettre l'œuvre dans son contexte mais je n'excuse pas ni ne pardonne l'auteur s'il est un personnage atroce dans la vie. On à le droit d'être sensible, mais c'est pas une raison pour censurer une oeuvre parce qu'on ne veut plus regarder en face les zones sombres de l'humanité. Ce confronter à ce qui nous dérange ou nous choque c'est une opportunité pour en parler et trouver une voie meilleure pour faire avancer l'humanité, on n'y arrivera pas avec la ré écriture et la censure
Merci pour ce retour très constructif 🙏
On veut + de formats longs sur ta chaîne !!
Ça te convient hyper bien, tu l'as super bien montré au travers de cette vidéo.
Bravo!
@@raphael_prestia merci Olala ❤️
J'ai enfin pu regarder ta vidéo 🙌
Un grand bravo pour tout le travail fourni, tant sur le fond que sur la forme 👏
N'hésite pas si c'est quelque chose qui te plaît à produire !
@@Readler Olalala merci beaucoup pour ton retour ça me fait grandement plaisir ❤️
"Il faut prendre du recul avec le livre de Caroline Fourest"
C'est le plus énorme euphémisme que j'ai jamais lu.
Yep.
Dommage de citer/ faire de la pub à cette escroc
Formidable travail !
Merci, c'est gentil ! :)
Trop forte Léno !
(Constructif on a dit)
L’intention est là ❤
Merci bcp vraiment 🎀
ta vidéo est hyper intéressante j’adore et tu développes bien ton avis c’est top continue 🫶🫶
Merci beaucoup c’est très gentil ❤️
Mais pardon ?!?! 🙀
Des recherches dignes de la CIA, une pensée et un raisonnement philosophique fluide et clair, des images proches d'une production hollywoodyenne...
Je suis bluffée par cette vidéo qui sort de ce que tu avais sortis jusqu'à présent parce que c'est génial !
C'est un style de format très prenant et que tu rends captivant malgré la difficulté du sujet... chapeau ❤
@@lmao_1475 Olala merci Mahault ton commentaire me touche tout particulièrement ❤️ merci beaucoup d’avoir pris le temps de regarder ma vidéo :))
Trigger Warning Caroline Fourest (sarcasme)
"Positions parfois assez vives", tu peux même carrément considérer qu'elle pioche dans la réalité ce qui sert ses convictions, et invente le reste.
Quand j'écoute les thèses de Caroline Fourest, j'ai l'impression d'entendre Léodagan de Carmélide.
Merci d'avoir pris le temps de réaliser cette vidéo !
à la lecture du passage de sa thèse j'ai surtout l'impression qu'elle a pioché les exemples les plus "sensationnalistes" si je puis dire.
Hello!
Merci pour cette vidéo qui m'a beaucoup fait pensé à des discussions que j'ai eu au sujet de H.P.Lovecraft dans le sens que je m'en prenais plein la gueule de la part de gens qui aime cet auteur car je partageais des critiques (Lovecraft étant complétement raciste, suprémaciste blanc et fortement pessimiste )... Auteur des années 1920 qui est encore aujourd'hui une référence dans le genre de l'horreur et du fantastique...
Et c'est le meilleurs exemple d'une oeuvre qui dépasse son auteur car si le récit est vraiment bien écrit c'est parce qu'il est lié à une peurs de l'inconnnu qui est determiné par des affectes en lien avec son auteur. Cependant le registre fantastique permet à des gens de notre époque de s'identifier à son oeuvre pour des raisons complétements différentes tant elle aborde des thématiques universelles.
Donc oui il faut partager des critiques alimenter la réflexion voir créer des préfaces pour qu'on comprennent d'où vient cet auteur mais de là à modifier son oeuvre? On perdrait vraiment tout l'impact qu'il a eu sur la littérature de l'imaginaire et au dela...
@@majortartaras4294 Je trouve que ton exemple colle très bien au propos de la vidéo d’aujourd’hui :) merci beaucoup pour ton retour !
J'ai le même problème avec Lovecraft, j'ai lu un de ses recueils de nouvelles il y a hyper longtemps mais je n'ai plus jamais rien lu de lui. Son racisme transparait trop pour moi, quand il décrit un femme noire comme un singe ça me rebute trop....Je comprends son importance dans l'horreur mais c'est pas ma tasse de thé, je préfères encore lire d'autres trucs.
Je n'attends pas de l'art qu'il me brosse dans le sens du poil. Bien au contraire. Et concernant la littérature, je demande à être bousculer.
Super vidéo, cependant je me permet d'apporter une toute petite précision : dans Manon Lescaut, l'abbé Prévaut se voit dans l'obligation de changer la fin de son livre, s'étant fait censuré suite au durcissement des moeurs engendré par Louis XV, c'est cependant un bon exemple de censure "morale"
Aaah bien vu ! Merci pour ton éclaircissement :)
@@lena.bookine avec plaisir :)
J'aime beaucoup ton montage, j'ai l'impression de regarder "faites entrer l'accusé" 😂.
Sur le fond, ta vidéo est riche et surtout permet de s'interroger sans vouloir nous imposer un avis. Cette notion d'oeuvre problématique appauvrit beaucoup le sens critique dans notre société. Vouloir gommer toutes les aspérités de la vie n'est ni possible ni souhaitable. La fiction a souvent eu le rôle de projeter nos peurs dans un but de catharsis (les contes par exemple) et c'est d'ailleurs pour ça qu'autant de personnes aiment voir des films d'horreur. L'oeuvre permet de mettre la distance nécessaire afin de replacer nos émotions dans un cadre plus intellectuel et je trouve dommage que l'on veuille se priver de ça. Dans tous les dispositifs proposés, je préfère le trigger warning mais comme un des commentaires le fait remarquer, il ne faut pas que ça en devienne ridicule.
Pour les oeuvres classiques, je continue à les faire étudier à mes collégiens (je suis professeure de lettres modernes 😉) parce que pour un très grand nombre d'entre elles, elles évoquent toujours des problèmes actuels et c'est un plaisir de les amener à s'interroger sur notre société à partir d'une oeuvre de l'Antiquité ou du XVIIème siècle. Ces oeuvres sont aussi plus riches à étudier que des oeuvres contemporaines (je lis beaucoup et j'avoue que peu d'auteurs contemporains trouvent grâce à mes yeux, notamment en raison du manque de profondeur développé dans l'intrigue : pour le dire plus clairement : je reste sur ma faim 😊). Cela ne m'empêche pas de proposer en lecture personnelle à la maison des oeuvres jeunesse absolument épatantes ou des oeuvres représentant la diversité.
Pour moi, le plus important, c'est de remettre tout ça dans le contexte (historique par exemple ou de création), comme tu le soulignes à plusieurs reprises, ce qui peut être le rôle du professeur ou d'une préface.
Merci beaucoup pour ton commentaire très riche et pertinent ! ❤
Excellente vidéo ! Merci pour ton propos étayé et nuancé, chose que j’ai du mal à trouver à une ère de la culture du vide et du contenu rapide sur les réseaux sociaux
Merci beaucoup !
Bonjour. Je confirme que les "sensitivity readers" ne datent pas d'aujourd'hui. J'ai 60 ans. J'ai donc connu l'époque des "Lagarde et Michard", c'est à dire les livres de référence utilisés dans les lycées pour nous faire découvrir les œuvres de la Littérature Française (classés par siècle). Sauf que, concernant l'extrait du Candide (si ma mémoire est bonne) de voltaire, notre prof de français avait refusé de nous faire étudier l'extrait qui s'y trouvait. Elle avait préféré nous lire le texte original. Pourquoi cela? Parce que dans l’œuvre original il y avait une évocation d'un viol, qui avait été caviardée dans le "Lagarde et Michard". Il ne fallait pas que nos chastes oreilles étendent ce genre de choses 😉. Et pourtant nous étions déjà à la fin des années 70 et au début des années 80. Donc après mai 68, ou les adaptations cinématographique de Emmanuelle, ou d'Histoire d'O.Et à peu près au même moment de la sortie du générique iconique de Gym Tonic.
Concernant l'anecdote sur votre professeur de français, je ne pense pas qu'il faille jusqu'à parler de "sensitivity readers" dans des cas comme celui-ci. Je m'explique : je pense que le contexte de l'Éducation Nationale fait qu'on peut choisir de ne pas faire étudier certaines versions qui ne seraient pas adaptées à un "jeune" public (jeunes ados, ados). Par exemple, il me semble que dans 'Vendredi ou les Limbes du Pacifique' Robinson entame une relation presque "charnelle" avec l'île d'Esperanza, tandis que cette "romance symbolique" n'est mentionné nulle part dans la version de 'Vendredi ou la Vie sauvage', destiné justement à un plus jeune public. Malgré tout, je comprends et respecte votre point de vue sur la question. Encore merci pour votre retour ! :)
Il y a peut-être tout simplement un net recul de l'intelligence.
Des lecteurs ne peuvent plus lire "en bonne intelligence" une œuvre (si bien qu'on devrait en deduire qu'en tant qu'être humain, il ne vivent en bonne intelligence avec personne).
Ce n'est pas forcément grave, mais on passe, c'est certain, à autre chose.
c'est pas une question d'intelligence pour moi mais une question de recul critique. Ce sont deux choses séparées pour moi. Le regard critique se travaille et est enseigné à l'école durant justement l'étude de textes.
@@mrssherlockasy4236 les enfants bien conformés et intelligents savent distinguer le mot de la chose, la chose de l'image, la personne du rôle, et ce bien avant les commentaires composés sur Candide.
L'intelligence peut être du recul critique, mais c'est aussi une capacité de discernement, de distinction: l'école peut le transmettre, mais manifestement il y a... des couacs.
Je ne partage pas l'angle critique choisi, mais je salue le travail. Bravo.
Merci beaucoup :)
Bonne video, mais je ne suis pas d'accord concernant : "Soumission", il faut l'avoir lu pour comprendre sa finesse.
Ce n'est pas vraiment la théorie du grand remplacement, il ne dépeint pas vraiment un remplacement démographique.
Le roman insiste beaucoup sur les points communs entre les idéaux prônés par ce parti politique islamiste, arrivé au pouvoir et ceux des partis d'extrême droite plus classiques (comme la "soumission nécessaire de la femme").
Le roman est très fin la dessus, par exemple le nouveau président (islamiste), n'est pas dépeint comme un arriéré mais comme une sorte de nouveau Napoléon.
Super ton vidéo...
Merci à toi 👍
Franchement bravo pour ton travail, ça a dû être herculéen, je comprends que ça ait pris autant de temps ! 🙌🏻
C'est un sujet très intéressant que tu abordes ici et j'ai quelques commentaires à faire à ce sujet :
Tu as exprimé ton avis comme quoi il vaudrait mieux faire confiance aux lecteurices pour ce qui est de prendre du recul par rapport aux choses éventuellement "problématiques" dans les œuvres de fiction ;
Je pense que tu as raison dans une certaine mesure, c'est-à-dire que oui, certaines personnes intellectuellement matures (par ex nous qui avons fait une prépa qui nous a appris à toujours porter un regard critique sur l'art qu'on consomme et à remettre en question ce qu'on juge inexact) sont capables de faire la différence entre fiction relatée et valeurs morales supposément portées par l'auteurice ;
En revanche, je pense qu'il faut bien garder en tête que tout le monde n'est pas capable de faire cette différence, notamment les enfants et adolescents dont l'opinion est très malléable et qui vont donc boire les paroles du narrateur comme étant vérité unique
Et pour appuyer cet argument, je prendrai deux exemples, dont un personnel en rapport avec Charlie et la chocolaterie que tu as mentionné dans ta vidéo :
J'ai lu ce livre de Roald Dahl quand j'avais 5/6 ans, donc à une époque où je n'avais pas encore développé mes capacités à me former ma propre opinion sur le monde ;
Et je me souviens qu'en lisant les descriptions d'Augustus Gloop comme étant un personnage égoïste et détestable à cause de sa grosseur, j'avais ressenti un profond dégoût envers les personnes grosses, ce qui m'avait amené à me moquer de mes camarades de classe gros.ses, parce que mon cerveau immature de 6 ans avait fait l'amalgame entre ce personnage fictionnel gros et toutes les personnes grosses qui existent
En mode, pour grossir le trait, Augustus Gloop est une mauvaise personne parce qu'il est gros, donc toustes les gros.ses sont des mauvaises personnes
Aujourd'hui avec du recul, je me suis rendu compte que j'aurais aimé avoir cet avertissement dont tu parlais, j'aurais aimé qu'on m'explique que dans les années 60 tout le monde était encore plus grossophobe que maintenant et qu'il ne faut surtout pas avoir le même biais envers les personnes réelles à cause d'une oeuvre de fiction publiée dans un contexte culturel différent du nôtre.
Parce qu'on ne peut pas nier que, surtout pour les jeunes, la littérature fait office d'introduction générale au monde et nous éduque, forme nos premières opinions sur ce monde, et donc que les mots ont une importance ; qu'en gros si tu lis à un très jeune âge dans un livre que le seul personnage gros de ce livre est un méchant, tu vas forcément faire une généralité de ce cas particulier sur toutes les personnes grosses qui peuvent exister dans le monde
Ou alors si tu es toi-même une personne grosse, tu vas forcément te sentir mal dans ta peau en te disant que si ce personnage gros est méchant, tu dois l'être toi aussi, et te mettre à te détester
(Suite dans un autre commentaire)
Vu sous cet angle je peux comprendre que l’on puisse retravailler les livres, mais surtout s’il s’agit de livres destinés aux enfants. Que ce soit des dessins animés, des livres ou des chansons, quand il s’agit des enfants j’entends qu’il faut toujours rester prudent. Je serais moins d’accord s’il s’agit de modifier des textes destinés à un public plus âgé et donc, plus averti.
Merci beaucoup pour ton retour ❤
Ça me rappelle l'époque où on pensait que l'exposition aux jeux-vidéo des plus jeunes créerait une génération de sociopathes
Il va de soi que je suis contre. C'est une dénaturation des œuvres, un mensonge et un manque de respect aux œuvres, autrices et auteurs et lectrices et lecteurs.
Un avertissement au lecteur serait bien plus intéressant.
Les étudiants et lecteurs sont devenus capricieux.
c'est pas une question de caprice mais de sensibilité. Par exemple, je suis une femme et je suis malheureusement bien trop au fait des violences faites aux femmes dans la réalité. Je ne veux pas lire dans la fiction une femme se faire malmenée parce que ça reflète trop une réalité que je connais bien. Je lis pour me faire plaisir, me cultiver ou me détendre, pas pour lire des horreurs qui me rappellent trop le monde réel.
Tout comme une victime de viol ne veut pas forcément revivre son trauma en lisant un bouquin.
@@mrssherlockasy4236 Conséquemment, ne lis pas les œuvres qui traitent du sujet auquel tu es sensible, généralement.
Si tu suis un cursus littéraire par contre et qu'il y a des oeuvres sensibles (l'université étant de gauche, ça m'étonnerait), t'as pas trop le choix.
Le caprice, c'est vouloir empêcher autrui de lire et, en milieu universitaire, d'étudier des livres dont tu juges sensible les sujets.
Après, dans ce milieu-là, ils pourraient juger intéressant de permettre aux étudiants la sélection démocratique d'une œuvre parmi une liste prédéfinie et réfléchie.
@@gascougascounizat8961 ton précédent commentaire était très raccourci alors tes idées passent mal. Pour le milieu universitaire, je ne suis pas d'accord, les étudiants sont en effet souvent progressistes mais ce n'est pas toujours le cas des professeurs, certain.es ont des idées d'une autre époque. Il reste un certain conservatisme et une défense des institutions et du statut quo.
Se mettre d'accord sur un programme serait en effet une idée intéressante mais je doute qu'elle fasse l'unanimité, à mettre en place se serait compliqué. A réfléchir.
C'est pourtant simple, l'art est une zone de non-droit, sinon ça n'est pas de l'art, je trouve que tu ne rejettes pas assez strictement la légitimité de leurs questionnements.
Il ne faut pas de nuances ou de compromis, il faut ignorer purement et simplement les questions sur ce qui peut/doit être fait dans l'art.
Bonjour ! Merci d’avoir pris le temps de regarder ma vidéo :)
Justement, mon but n’était pas de rejeter ou d’approuver quelconque idée. Je suis davantage dans une approche analytique et réflexive (du moins, je m’y efforce) et tente d’appréhender différents points de vue.
Cependant, je ne pense pas que l’art devrait être une zone de non droit, sous prétexte qu’on peut absolument tout dire à travers les formes artistiques - et seulement « parce que c’est de l’art ». Plusieurs exemples me viennent en tête :
Je pense au genre des snuff movies, vus comme comme des « œuvres d’art » parce qu’il s’agit de productions cinématographiques, alors que certains d’entre eux sont des contenus d’ultra violence sans réel fond destiné à un public friand de gore et autres vidéos choquantes, parfois même consommé en festival ou en projection très privée - je pourrais citer des noms de films de ce genre mais je ne souhaite pas encourager les gens à aller voir ce genre de productions ;
Autre exemple : des affiches de propagande ou des œuvres réalisées à l’effigie d’un dictateur peuvent alors être considérées comme appartenant au domaine de l’art. Pourtant elles servent une idéologie politique et influencent voire manipulent les populations (souvent à des fins viles) - on peut penser aux statues immenses des dictateurs de Corée du Nord, les peintures et gravures réalisées à l’effigie de la dynastie des Kim qui peuplent la vie des nord-coréens et leur imposent de fait une façon de voir les choses ;
D’autres exemples me viennent en tête mais il ne serait pas très pertinent de tous les lister ici. Je comprends l’idée et la démarche d’un art totalement affranchi de règles et de morale. Mais je pense qu’il s’agit surtout d’un fantasme à l’heure actuelle. L’art peut dénoncer, émerveiller, éveiller comme il peut servir à des fins dangereuses s’il n’est pas à minima réglementé (sans pour autant aller jusqu’à parler de censure !).
En tout cas il s’agit d’un débat très intéressant, je te remercie d’avoir partagé ton avis :) à bientôt sur la chaîne !
Je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire les snuff movies, ni leur projection en festivals, ni leur projection privée, et pourtant je ne suis pas capable de citer des noms de films. À la limite je trouve que de tels festivals pourraient être utiles pour recenser les visiteurs, ce qui permettrait peut-être de facilter certaines enquêtes sur des trafics d'images réelles et remonter jusqu'à des tueurs ou autres. À part ça je ne pense pas qu'aller à ces festivals ou les organiser doive nous choquer.
Concernant les œuvres d'art exaltant des politiciens, je crois qu'il faut bien faire la différence entre celles qui peut être réalisées à l'initiative des artistes, et les œuvres commandées par quelqu'un qui détient un pouvoir officiel, ou achetées avec de l'argent public. Non seulement un politiciens ne devrait pas être autorisé à commander une œuvre d'art hors de sa vie privée, mais encore tout achat ou subvention d'œuvre d'art, considéré ou pas comme faisant l'apologie d'une politique donnée (le fait qu'elle en relève ou pas est sujet à interprétation et subjectif, entre autres raisons), avec de l'argent public devrait être interdite. D'ailleurs inutile d'aller chercher en Corée du Nord pour trouver des œuvres d'art officiel, nous avons bien des statues de Napoléon, des saints chrétiens ou encore une de Chirac qui date de 2023, comme quoi ce ne sont pas que des reliques du passé qui jalonnent nos rues de propagande, mais bien une politique en cours.
@@MANIPSahTV Les snuffs montrent des crimes alors oui ces films sont problématiques, c'est pas de l'art pour moi c'est juste des ignominies. Si ces films sont peu connus c'est pas pour rien et c'est très bien ainsi. Si tu veux voir des trucs gores autant aller dans un abattoir direct.
L'art ne doit pas être une excuse pour tout et rien, je recommande l'excellente chaîne d'Art comptant pour rien qui à déjà abordé ce sujet.
Tes idées semblent floues quant au politiciens et à l'art, si je suis ton raisonnement un politiciens ne devrait pas pouvoir écrire sa biographie car même si c'est de l'art ça aura toujours un versant politique ? Je ne te suis pas tout à fait, peut-être que j'ai mal compris tes propos mais ça me semble confus. De plus, la notion d'art rend ton raisonnement compliqué à appliquer, l'architecture est un art, ça voudrait dire qu'un président ne devrait pas pouvoir faire construire un pont ou un immeuble ?
@mrssherlockasy4236 Si, les snuff movies sont de l'art. Si, un politicien peut écrire sa biographie mais pas la commander avec de l'argent public. Et non, un politicien ne devrait pas pouvoir faire construire un pont ou un immeuble par le biais de ses fonctions, cela doit être l'apanage du privé.
Beaucoup de pistes de réflexion dans cette vidéo qui souligne nombre de problèmes de l'époque. Car oui, d'un côté "on" réclame la censure de textes qui passent pour n'être pas politiquement corrects (au vu des ides d'aujourd'hui, comme vous le soulignez très bien), mais d'un autre côté on veut de la dark romance et on se battra bec et ongles pour défendre certains artistes, des acteurs notamment, même si leur comportement est très discutable.
On ne peut pas avoir d'avis tranché, dites-vous ? Je ne suis pas de cet avis. Je trouve que retoucher des textes est une hérésie et une abomination ! Où se trouvent la propriété intellectuelle, le respect, la tolérance pour les idées d'autrui ? Car oui, notre époque est d'une hypocrisie sans nom et se prétend tolérante alors qu'elle ne l'est absolument pas. Ce n'est pas de la tolérance quand on ne tolère que les idées identiques aux siennes !
Livres, films ou autres, les œuvres se doivent d'être conservées intactes, d'abord par respect pour leur auteur, par respect pour la propriété intellectuelle, ensuite pour le témoignage qu'elles apportent sur une époque. D'ailleurs vous le dites bien, les œuvres doivent être replacées dans leur contexte. Après, que celui qui n'a pas envie de les lire - regarder - écouter ne le fasse pas, mais y toucher, non ! Mille fois non !
Enfin je vais parler en tant qu'auteur (ah oui, aujourd'hui on dit autrice, j'ai du mal à m'y faire) ; personne n'a le droit de dicter à un artiste ce qu'il va mettre dans ses œuvres ou non ! Pour ma part je refuse d'écrire du "politiquement correct", juste pour plaire ! Je tiens à écrire ce que moi j'ai envie d'écrire, et c'est mon droit ! C'est le droit de chaque artiste, qu'il soit écrivain, cinéaste, sculpteur, chanteur.... Expliquez-moi de quel droit on prétend obliger les artistes à adhérer à un certain point de vue, juste parce qu'il est actuel ? Je vomis cette "obligation" de "mettre de la diversité ethnique (ou autre)" dans les œuvres... Comprenons-nous bien, qu'il y en ait ne me dérange pas si ça reste plausible : encore une fois vous en parlez bien, respect de l'époque et du contexte, etc°. Qu'il y en ait donc, oui. Que ce soit obligatoire, non. Et quand en plus on vous balance ça comme un gros bourrin, sans aucune subtilité, ça sort de nulle part juste pour dire : "vous avez vu ? J'ai mis de la diversité ethnique et sexuelle", personnellement je ferme le livre ou coupe le film et n'y revient pas. Ça m'énerve. Parce que ça devient du bourrage de crâne. Dans ce cas je préfère relire ou revoir un classique. Merci de laisser les gens penser par eux-mêmes, y compris quand ils n'adhèrent pas à vos idées. C'est ça, la tolérance.
Ceci étant, encore bravo pour cette vidéo très complète et qui souligne bien la complexité des choses.
Vive Léna
Mdrr
Les oeuvres et les produits confondus dans une même approche. C'est bien dommage Commissaire Léna.
œuvres et produits c'est-à-dire ?
Risque important de retourner au moyen-âge
Plus ça va plus j’ai l’impression que c’est un peu ce qu’il se passe du moins avec les gens de ma génération ça me dépite
@@LaCouleurRouge OK faisons comme ça fréro 👌
Si tu veux Léna un bon livre de Houellebecq, (et assez curieusement un livre d'amour) je te conseille Plateforme. Car oui Houellebecq parle souvent d'amour dans ses livres (et pas forcément que de sexe ou d'immigration)
Je déplore que l’on ne fait plus de l’art aujourd’hui. On édite des divertissements voués à de la simple consommation. Vous avez aussi un parti pris et ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Même si vous nuancez certaines choses, ça reste dans l’air du temps.
Ça me semble passer à côté de choses plus basiques qui pourraient vous apporter un autre angle d’attaque.
Franchement en tant qu’artiste, je m’en contre fous de l’avis du lecteur / spectateur. Si je commence à « créer » pour être dans les codes (et donc vendre), c’est même pas la peine. Je n’y arrive même pas, ça me tue de l’intérieur cette idée.
Le propos de l’artiste n’est pas fait expressément pour plaire au lecteur. On peut y trouve des savoirs si l’on veut bien lire. Et si l’on veut apprendre quelque chose, cela implique beaucoup d’humilité et de laisser ce que l’on prend pour des certitudes (et qui sont souvent des opinions du tout-venant) de côté (je parle évidemment des gros mastodonte de la littérature hein, moi j’suis le p’tit nain à côté). La littérature est un bon moyen, à travers ce qui reste de la fiction (ce qui semble être parfois perdu de vue par certains lecteurs apparemment), du vécu d’un Homme en ce bas monde rempli de paradoxes, d’ambivalences et de contradictions qui bizarrement se marient parfois avec sensibilité… Écrite dans une belle langue, ça devient autant savoureux qu’ardu de venir à bout de certaines œuvres. Mais c’est aussi satisfaisant.
Voilà, ce n’est pas désagréable à regarder ce que vous avez produit mais cela manque de profondeur parfois et passe aussi à côté de certains aspects essentiels qui auraient dû être abordé…
Affaire à suivre !
Bonjour ! Merci beaucoup pour votre retour. J’aurais moi-même aimé approfondir certains aspects de la vidéo (je ne m’en suis rendu compte que trop tard au montage), mais pour une première, je craignais de rendre cela trop indigeste, trop didactique, trop pompeux. Il s’agit de mon premier long format, réalisé durant une période scolaire assez intense pour moi, je sais que ce n’est pas parfait… D’où l’intérêt de m’améliorer pour d’éventuels projets futurs de la sorte !
Merci d’avoir pris le temps de regarder la vidéo et d’avoir partagé votre avis constructif, à bientôt !
Si un.e artiste ne publie pas son art pour une audience, pourquoi partager son art ? Autant le garder pour soi ? Je demande ça avec la plus grande sincérité, je ne vois pas pourquoi partager quelque chose si ce n'est parce qu'on a ce désir de communiquer, d'interagir avec les gens, de voir ce que les gens pensent de notre travail (sans forcément tout prendre pour argent comptant et ne se fier qu'à ça).
Chacun.e peut donner son avis maintenant, on a toujours des avis uniques, construits ou non, contradictoires, avec une intention derrière.... C'est parfois une bonne chose mais pas toujours. Je trouve que ça peut aider à se rapprocher de son audience et ça peut nous donner des pistes d'amélioration. Toute critique n'est pas mauvaise. Avoir l'avis des gens peut aussi être utile quand on a vraiment fait une connerie.
@@mrssherlockasy4236 je tente une réponse mais pour beaucoup l’art est un échappatoire, tant mieux si on arrive à gagner des thunes avec un truc qu’on fait pour nous faire sentir mieux mais c’est pas pour autant que l’artiste demande un retour aux spectateurs (mais il existes aussi des gens qui créent pour leur public)
Mais par exemple Kafka n’écrivait que pour lui, il aurait probablement détesté savoir qu’il fait partie désormais des auteurs dits classiques, qu’il y a des statues à son effigie etc
@@emilo728 oui mais pourquoi rendre public une oeuvre alors ? Je comprends que l'art soit une forme de catharsis pour beaucoup mais on ne le rend pas publique pour autant. Des gens créent des choses parfois juste pour eux
Mille fois d'accord avec vous, vous avez dit en condensé ce que j'ai laborieusement essayé de détailler !