Suite à quelques commentaires très justes, je présente mes excuses à vous toutes et tous pour n'avoir pas intégré des précautions de visionnage (trigger warnings). La première partie prend pour sujet deux livres qui relatent des violences s*xistes et s*xuelles, notamment p*docr*minalité (malheureusement les mots exacts sont censurés par RUclips). Je vous recommande de passer de l'introduction jusqu'à 12:59 si le reste de la vidéo vous intéresse mais que vous souhaitez rester loin de ces sujets pour des raisons qui vous concernent.
Trigger warning, vraiment ? Le vrai fléau moderne, c'est la fragilité. Si vous n'êtes pas capables de supporter le monde réel, quittez cette existence.
ça fait vraiment woke... Les nouvelles générations fragiles, faut pas trop les brusquer... Sinon elles chouinent. Quand vous aurez connu les horreurs de la guerre ou des camps de concentration, vous verrez ce qu'est réellement la violence, à ne pas confondre avec une légre offense passagère...
“Je n'ai pas voulu dire mais voulu faire et c'est cette intention de faire qui a voulu ce que j'ai dit.” Rien que pour cette phrase j’ai adoré la vidéo.
La citation exacte de Paul Valéry Giscard d'Estaing est « l'autofiction est un massacre de gens qui croient se connaître, au profit de gens qui les ont vu à la télé »
C'est de plus en plus intéressant de vous écouter même sur des sujets pour lequel on n'a aucune intérêt particulier. Ça valait le coup d'attendre deux ans. Vivement la prochaine 👍
Super vidéo ! En tant qu'étudiant en art j'observe le même phénomène autour de moi dans beaucoup de domaines artistiques, ta vidéo m'a permis de mettre des mots sur un ressentis : Ce désir de produire quelque chose de réel et d'universel qui pousse les gens à partir de leur propre vécu à peut être tendance à les limiter créativement.
Merci !!! La pamphlet de conclusion surtout résume parfaitement mon ressenti face à la mode de l'autofiction. Je suis si heureuse d'entendre quelqu'un partager cet avis. Si heureuse d'entendre que d'autres ont aussi envie d'une littérature pleine d'actions, d'aventures, de personnages, d'univers éloignés de notre quotidien ! Et que d'autres ne supportent pas non plus les histoires d'écrivains qui écrivent ! Merci vraiment.
Sujet infiniment complexe et problématique.Si vous écrivez ce que vous vivez,vous allez tjrs mentir,volontairement ou non,il y un biais multiple et obligatoire.Si vous omettez ou chachez tout...vous vous tevelerez quand même aussi et donc yrahirez "la" réalité.Cest le fait de prétendre qu'une oeuvre soit vraie ou fausse qui est faux;elle est ce qu'on en fait,comme ce qu'on fait de la réalité fait ce qu'est la réalité, à différents niveaux d'interprétation.
Incroyable je vois ce phénomène aussi dans les textes de rap qui étaient beaucoup plus politisés avant 2000 et depuis un album de Kenye west en 2016 on voit une écriture plus introspective et des nouveaux style comme la « NEW Wave » très centré sur les émotions avec des instrus qui nous poussent dans une dimension plus profonde et personnelle qu’un boom bap classique… bref ce constat est à élargir a l’art de Manière général ( plus de grande scène de peinture mais plus d’autoportraits ou même la matérialisation des pensées et des sensations par l’abstraction… )
Je te jure, et pendant toute l'émission tout le monde est hyper complaisant avec lui, sauf Denise Bombardier, une autrice Canadienne qui le remet à sa place, et c'est elle qui se fait taire par Pivot. La carrière de Denise Bombardier en a souffert après, alors qu'elle est la seule à avoir dit les termes !
Et ce bon vieux diagnostic "d'hystérie", toujours là pour surplomber. Encore un coup de Freud, ce charlatan. J'avoue que ça me désespère ce nihilisme généralisé : capitalisme, Depardieu, etc. Répéter dix fois un mensonge n'en fera pas une vérité, sauf en temps de post vérité ?
@@henrybobchatham je regarde pas mal de politique américaine en ce moment, et c'est ça, meme confrontés à des preuves qu'ils ne peuvent pas réfuter, des faits, t'as des freros maga qui répètent le même mensonge, je mets ça sur le compte que c'est dur de changer de mode de pensee ça entraine trop de remises en question de tes choix passés et futurs le déni est sans doute plus confortable ...
@@Questcequonlit Hahaha, j'avais mis ça de côté, mais ton commentaire m'a renvoyé une seconde fois sur la scène, avec la même sensation de dégoût. Au-delà de l'abject ou du rapport moral, c'est aussi une fraude intellectuelle. La philosophie aborde cette thématique au-delà de l'aspect politique : le rapport à l'autre n'est pas neutre, il n'est pas relatif, il n'est pas seulement subjectif. Parler comme il le fait, c'est parler dans le vide du sens, c'est parler au-delà de toute forme de rationalité instruite, y compris dans le contexte historique. Ils font dire à la psychologie ou à la psychanalyse les mêmes choses qu'on aura entendues sur Darwin, pour ne prendre que cet exemple. L'absence de rapport critique à eux-mêmes nous renvoie toujours dans les mêmes situations : ceux qui ont la capacité de nuire s'inventent et inventent des justifications pendant que les autres subissent.
@henrybobchatham j'ai relancé la video sans addblocker, j etais en train de relire les comments, et j'disais politique americaine, mais Eric ciotti a fait exactement ça à l'émission c à vous sur la 5 c'est surréaliste, (et un peu drole mais à peine, le frero à des responsabilités quand meme ). 5 minutes avec 0 arguments si ce n'est "c'est la vérité se trompe" j'étais sur le cul c'est désespérant
Trop intéressant comme d’habitude ! Ces questions ont bien pourries mes pensées pendant l’écriture de ma propre autofiction et pour moi la solution ça a été d’inscrire mon histoire dans un message collectif. Me rappeller que je n’étais pas seule à avoir vécue ça et que c’était ça l’essence du texte. Donc ouais je crois que c’est ça qui peut faire la force de l’autofiction, on ne parle pas vraiment de soi finalement mais on raconte l’histoire de plein de personnes à travers nous et si nous on a les privilèges pour écrire cette histoire alors on le fait pour toutes les personnes qui ne sont pas écoutées et invisibilisées constamment. Bref, merci pour cette vidéo !! ❤❤❤
Excellente vidéo !! Et ça m'aide à comprendre pourquoi j'adore des auteurs comme Malcolm Lowry ou Simone de Beauvoir, alors que j'en ai ras-le-bol (le mot est faible) de la déferlante d'autofiction en littérature blanche actuellement...
Essai passionnant et très complémentaire de ta vidéo sur le talent. On sent que tu déroules progressivement un discours cohérent sur l’état de la création culturelle. Hâte de la suite !
Quand j'étais au gymnase (la version suisse du lycée), j'ai lu Les Champs d'honneur de Jean Rouaud. C'était le livre le plus récent que nous avons étudié. La critique de ce livre était encore récente, et j'ai été surpris de découvrir qu'elle était très positive. Pour ma part, c'est un livre que j'ai détesté. Le récit ne m'a pas happé et si je suis prêt à reconaître un certain style à l'auteur, j'ai trouvé les parties visiblement romancées ridicules. La symbolique me paraissait si appuyée qu'on aurait dit un récit d'ado. Et c'est la lecture de ce livre qui m'a convaincu de ne pas m'inscrire en faculté des lettres mais d'aller tenter ma chance ailleurs. Depuis, j'ai publié quelques trucs et fréquenter les milieux littéraires m'a fait prendre conscience qu'une bourgeoisie littéraire, très autocentrée et autosatisfaite, occupait le devant de la scène, que ce soit dans les revues, dans les salons ou les critiques. Cette élite adore l'autofiction et les récits nombrilistes et vains, et crache volontiers sur toute volonté de rendre un récit grandiose et épique, tout autant que sur la narration terre-à-terre, ancrée dans le quotidien, la misère ou l'exil. L'autofiction trouve ses lettres de noblesse dans un milieu éthéré qui encense l'égotisme et la vanité. J'ai lu plusieurs autres autofictions et j'en garde toujours un souvenir vvaguement désagréable, du même type que ces reportages qui suivent le quotidien d'un chef d'entreprise en essayant de nous faire croire que c'est palpitant. Bref, c'est vraiment pas ma came. Et je pense, mais c'est personnel et teinté de ma vision politique, que le succès de ces récits, bien artificiel, entretenu par l'entre-soi (les journalistes médiatiques ne se privent pas de publier des autofictions), va avec la crispation croissante de notre bourgeoisie qui sent le changement d'époque la menacer. La prolifération de cette littérature égoïste, consumérise et nihiliste ne me surprend pas. Et j'attends avec curiosité de voir ce qui passera à la postérité.
J'aurais pas mieux dit. Bien qu'essayant de ne jamais sombrer dans la réac' ni le passéisme, ce sont à peu de choses près ce qui m'a fait m'éloigner de la création artistique contemporaine après mes études aux beaux-arts. Le choix entre le conformisme aux circuits des réseaux et les postures punks à chien/rebelles en cartons ne me satisfaisant pas. Celà dit, je n'ai rien fait, ou si peu, depuis, que je ne jette la pierre à personne et surtout pas à ceux qui "font", ce serait malhonnête, mais la flemme et pas les épaules pour faire "exploser le système de l'intérieur", ce qui était déjà une grosse blague il y a 30 ans. Cdt
Plus le temps passe, plus cette '' élite '' littéraire me dégoute. Entre les casseroles et leur don pour l'asticage du melon, ils n'ont rien de cette simplicité et authenticité qu'ils vénèrent. Ils écrivent pour leur ego, pas pour le lecteur, et ça se sent 🤮
Merci pour cette vidéo encore une fois intéressante. Pour connaitre des personnalités il y a le podcast également. J'aime. l'idée d'inspiration de son vécu mais toujours dans le but de créer un truc nouveau pour le spectateur / lecteur
J'ai commencé à étudier le récit de soi en 3ème année à la fac. C'est Patrick Modiano qui me mène à cet genre particulier. En moment-là, j'ai immédiatement trouvé les ouvrages d'Édouard Louis, celui d'écrivain qui s'engage dans le mouvement politique, qui m'intéresse également. Merci à vous pour cette video. Superbe !
Fichtre ! Tomber par un sentier de hasard improbable je tome sur votre vidéo. Et je la regarde sans pouvoir m'arrêter ! Et bien Merci. En conséquence, petite cloche ... et ... petit pouce.
Merci pour cette vidéo ! Je ne pense pas avoir un avis clair sur l'autofiction, mais clairement ça m'interroge et ton contenu me permet de faire avancer mes réflexions sur le genre. :) J'ai une formation artistique, dans mon expérience des écoles d'art mes professeurs m'ont fortement poussée vers l'autofiction quand je me suis dirigée vers la bd. Mais pour ma part, ça ne m'a pas fait progresser en tant qu'artiste, ni en tant que personne. En découvrant à quel point le genre est présent dans notre littérature, je comprends pourquoi il a été si difficile pour moi de m'en détacher dans ma pratique.
Vidéo très riche et, comme toujours, très plaisamment écrite et jouée. Un grand merci pour votre travail. Elle est beaucoup trop riche pour être commentée point par point, alors je livre quelques réflexions en vrac qui ont surgi au cours du visionnage : Je ne partage pas votre ressenti a priori vis-à-vis de la fiction, de l'imaginaire, comme quelque chose de forcément "plus vaste", "plus démesuré", ''inépuisable", que la réalité. Selon moi, le réel, la réalité sont justement infiniment plus vastes, riches, infinis que l'imagination : au moins autant que le récit personnel, le genre de l'imagination est fini, conditionnée par une culture, et (possiblement ) étriqué, stéréotypé par ce conditionnement de l'imaginaire. Je trouve que la fiction est de ce fait possiblement beaucoup plus à risque que ce qui puise dans l'observation, le récit, la mémoire (Knausgard dont j'ai lu une interview suite à votre vidéo dans Philosophie Magasine formule des impressions que je partage). Mais ce que je dis est valable pour l'autofiction aussi. J'ai lu Triste Tigre ; je suis d'accord avec l'autrice qu'il ne s'agit absolument pas d'un témoignage, et que ce qu'elle écrit est considérablement plus profond, littérairement et humainement. Le terme d'autofiction est possiblement pourri (vos critiques sont éminemment recevables), en effet. Peut-être que l'on pourrait s'inspirer des catégorisations identitaires très fines sur le genre pour mieux qualifier ce qui s'écrit de mieux sur une base de récit personnel et introspective ? ("agenre" est une piste prometteuse). Certains auteurs sont bien meilleurs selon quand ils écrivent ce type de littérature personnelle que quand ils écrivent de la fiction traditionnelle : c'est le cas de Carrère, dont toute la première partie de carrière comme écrivain est parfaitement quelconque, (ses livres antérieurs me tombent des mains), quand ce qu'il produit depuis l'Adversaire est à mon goût, bien plus fort et plus intéressant stylistiquement. C'est également ma perception concernant Amélie Nothomb. Je trouve ses fictions pures très pauvres, et son autofiction plus puissante, plus imaginative.
J’ose à peine le dire, ces écrits sur le viol, l’inceste, les avortements, les longues maladies ou la torture me font fuir. En ce qui concerne les viols et incestes, ils libèrent les victimes, déshonorent les criminels couverts par la société, les mœurs à la mode et la respectabilité de leur situation. Pour ces raisons je suis prête à acheter ces témoignages. En revanche, je ne comprends pas l’intérêt de leur lecture pour des adultes qui n’ont pas besoin d’avoir vécu ces horreurs pour les connaître et en percevoir tous les effets pervers et cruels sur un être fragile qui ne peut pas se défendre mais seulement nourrir l’espoir d’une vengeance tardive. Qu’apporte ce récit aux lecteurs ? Quels lecteurs ? Cela ne va pas reformer les incestueux et les violeurs. Peut-être sont-ils utiles aux parents qui laissent leur fillette vivre avec un homme mûr ou prendre l’avion pour un week end sur une île de riches messieurs ?
@@evegonin2946 On parle de littérature, pas de journalisme ou de pamphlet citoyens. La littérature "peut" servir à quelque chose d'extérieur à elle, avoir une fonction politique, mais il est curieux de lui adresser l'injonction de "devoir" servir à éveiller une conscience. La littérature fait vivre l'expérience humaine, qui comprend la souffrance et la violence, avec la possibilité d'ouvrir une complexité, des nuances incomparables à la parole ordinaire. Ce serait un immense champ laissé en friche si les auteurs s'abstenaient de l'explorer. La question se pose peut-être pour les livres qui ne sont "que" des témoignages . En ce cas, ils ont au moins pour fonction de contrer un silence social mortifère et, a minima, servir de catharsis à leur auteur.e. Nul n'est tenu de les entendre si cela ne l'enrichit pas, mais il est étrange que vous prêchiez en quelque sorte d'arrêter de publier cette littérature (c'est comme cela que sonne votre interpellation à mes oreilles) alors qu'il vous suffit de faire le choix personnel de vous abstenir.
Bravo. Et merci. Auteur encore en devenir, j'approuve totalement vos propos qui sont très inspirants pour tous ceux qui voient dans l'écriture autre chose qu'un repli sur soi ou un besoin d'exister.
Bravo ! Je viens de terminer le premier jet d'une autofiction. Je ne l'ai pas écrite pour me regarder le nombril, ni pour que l'on s'apitoie sur mon sort, mais pour "booster" mes lecteurs potentiels. Je suis en fauteuil roulant, et, à travers cet ouvrage, je souhaiterais donner une autre image du handicap, qui ne véhicule ni héroïsme, ni pitié. J'ai commencé mon récit par un épisode vécu, mais, à un moment, j'atterris dans une autre époque, un autre pays, donc, je fais voyager tout au long de mon récit.
Tellement daccord avec toi. D'ailleurs l'un des livres qui ma fait complètement décrocher de tout ça c'est d'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère qui au final passe son temps à parler de lui... Trop heureuse que tu aies repris les vidéos ça mavait énormément manqué cette fraicheur et cette analyse
Ravi d'avoir découvert votre chaîne : Les sujets sont toujours intéressants et bien argumentés. Sans oublier la touche d'humour avec les vidéos sur Marlène Schiappa 😂
J’ai écrit une autofiction. Ça m’a pris neuf ans. J’ai voulu l’écrire parce que j’avais une expérience singulière à raconter, qui m’a mis en contact avec un milieu vraiment particulier dont je voulais faire un univers, avec des gens à la lisière du génial et du bizarre dont je voulais faire une galerie de personnages, mais je n’arrivais pas à faire de trame qui se tienne, donc j’ai utilisé mon expérience vécue, tout en brodant par-ci par-là et en faisant des choix de structure. Le plus difficile a été de dissimuler la matière autobiographique (famille, amours, identité, etc) tout en maintenant une forme de sincérité dans la description de l’expérience en question.
On est curieux. Quel est le titre de votre autofiction ? « (...) Le Jeu a dit à l’ombre : Sais ! Γ est l’ombre fut mage - Voyez-t-L La son réquisitoire. On avait lu dans l’Esprit ces lacunes, sa tragédie de l’élan C, sa stratégie contre l’art des dogmes au conservatoire d’un doute : “Ce Si lance le ney pâle” n’est pas une phrase, Si ce n’est dans La double accroche. “Tychée clarté s’est éteinte”, le Jeu ne suit que Psyché. (...) « Revenir sur La Fontaine après Lavoir tant La Do Ré des Mi panégyristes, où les ténors aigus dominent l’ensemble. C l’heure des redites rapides, d’Ût la formule sud, seule saurait les rajeunir, ce La ne serait pas encore inutile, Si la couleur de l’œuvre a ses raisons ; Διότιμα dissimuler ? L’air du Fa allait-il pour ce silence l’appeler puits sans destin ? Il y a chance toujours, quand l’impression est sincère et puisée à la source. L rit ; Le Jeu ne sait quel Esprit dans l’air les met d’accord. Fortune ! C’est au pied de la ronde Do d’Ut que l’γ vit l’escargot diffus avec le son des cloches des Camaldules... » L, La Diane avait une cargolade pro-divin-ciel, un gros blanc de campagne, l’art du tableau de chasse sur le gâteau avec une hélice cerise ὅς se cache et ne boit point le jour. : « Ajax c’était délicieux ! La lance [du κ du C] n’entaille pas, la peau est Si délicate, quoiqu’elle La frappe en plein Élan. L’γ Clan Destin ne veut pas qu’un - Ͷ et Mi, lourd de sanglot, puisse se tremper de son Encre sur le champ de bataille, et Si un cadre - κ’atteint l’arbitraire est condamné à rester une fée C Ésotérique, Si, Comme telle, elle se heurte dans les circonstances immédiates à une répulsion maladive, Léthé il faut dire Que cette répulsion au cens précis La hante, elle est la fosse pour Soi-ailleurs d’une Générationاو ce sont les rêvoltés ὅς ont peur du bruit de leurs propres paraboles ! »
Merci pour cette vidéo fascinante. Je suis vraiment heureuse d'avoir découvert votre chaîne (je l'ai trouvé comme je cherchais des vidéos intéressantes pour améliorer mon français). Même plus heureuse que vous continuiez à tourner des vidéos! À propos du sujet, le cas de Knausgård m'a fait penser à un film de 1997, Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry à l'origine). On y parle d'un écrivain qui tourne les vies privées de ceux qui l'entourent dans ses romans, s'en fichant des conséquences. (Par ironie, c'est aussi le cas d'un réalisateur qui parle de lui-même dans son film). Hâte de voir quel sera votre sujet suivant!
Merci pour le pamphlet à la fin, perso j’ai jamais été fascinée par ce genre et ça me décourage pas mal pour faire ma culture en littérature contemporaine. Le nombril d’un auteur ça peut être intéressant une fois, pas 150 fois 😂
Beaucoup de pistes ouvertes sur ce vaste sujet avec lequel j’entretiens un rapport un peu complexe ;) et beaucoup de plaisir à regarder cette vidéo. Encore !
Quel talent. Passant beaucoup de temps devant les écrans (à éditer des photos notamment) j'ai l'impression de pouvoir vous écouter (tout en faisant autre chose) quel que soit le sujet et mon intérêt relatif pour celui-ci, de tout capter, sans me laisser décrocher, alors que c'est parfois assez pointu (sauf que cela concerne Marlène Schiappa, évidemment !)... à l'inverse de l'effet que produit sur moi cette chroniqueuse littéraire de radio du service public, que je ne parviens pas à supporter plus de 60 secondes, alors qu'elle se contente de faire la critique d'un seul livre à la fois !
Bravo pour le travail! On sent que cette vidéo est très incarnée ahah j’adore. J’avoue qu’elle ouvre en moi plus de questionnement qu’elle ne propose de réponse. Je crois que les textes de Duras, de Plath, et de bien d’autres, ont autant de place dans mon coeur et dans ce que j’aime en temps que lectrice que Moby Dick ou les pavés de Dostoïevski qui me sortent de toutes réalités. Je crois que j’accorde peu d’importance en fait à ce qui fait la source d’inspiration de l’auteur.ice, que ce qui m’importe c’est de lire un livre qui va me toucher, me transporter. Je connais très peu des livres que tu a mentionné, je lis trop peu de contemporaine française, mais j’avoue que ça attise ma curiosité… mon sentiment est très ambivalent en fait, comme si tu venais de me faire découvrir comment une source d’inspiration à mon sens salutaires avait été dévoyée. Mais est ce un problème d’écrivain ou d’éditeur ? Bref ce commentaire complètement désorganisé pour dire que ta vidéo m’a plu et à ouvert énormément de questions en moi 😂
11:20 Réflexion intéressante et fondamentale. En effet, séparer "l'homme de l'artiste", séparer l'œuvre de son contexte d'écriture, c'est simplement dépolitiser, faire taire les critiques et éviter les conséquences (néfastes pour les dominants... qui sont les premiers à exiger justement cette séparation... quel hasard) de tout ça. Et non. Ne prennez pas de pincettes quand vous annoncez ça. Vous avez raison.
Très chouette vidéo ! Et je partage globalement ce point de vue : trop d'autofiction, trop de facilité à ne pas sortir de son nombril. Pourtant j'aime énormément l'œuvre d'Annie Ernaux, "Les années" par exemple est un livre dont la lecture m'a éblouie. M'a paru nécessaire. Même sentiment pour "Le consentement" de Vanessa Springora. Par ailleurs je n'ai pas lu "Yoga" mais beaucoup des autres livres d'Emmanuel Carrère et même si je me suis souvent dit que je n'aimerais pas faire partie de son entourage... j'apprécie outre la grande qualité d'écriture, qui ne sent pas l'effort en plus ! une véritable quête d'exactitude, une forme d'honnêteté vis-à-vis de soi-même - en clair : il ne se fait pas de cadeaux et l'analyse est assez incroyable à recevoir. Il semble étonnant que précisément dans "Yoga" l'auteur ait manifestement, ou du moins d'après Hélène Devinck, abandonné tout ou partie de ce désir de vérité. Bref. Nous avons besoin de vraie fiction, de grands récits qui dépassent les limites de la réalité quotidienne, d'envolées et de mystère, de véritables visions. La découverte récente de l'adaptation ciné du Monte-Cristo de Dumas m'a remis en tête à quel point notre littérature est riche en grands mythes inusables, en grandes figures de fiction pure, certainement en partie inspirées du réel mais tout autant tissées de rêves et de cauchemars - des Notre-Dame de Paris, des Etranger, des Liaisons dangereuses... On en veut d'autres, on en veut des neufs ! je vote pour. Merci pour ton travail.
L'œuvre d'Annie Ernaux est effectivement un bon contre-exemple pour moi, mais d'un autre côté elle adopte souvent un dispositif de distanciation qui fait qu'elle pourrait presque en réalité être en train de parler de quelqu'un d'autre. C'est pour moi ce qui rend ses livres intéressants et, paradoxalement, touchants.
Une analyse très construite et très fine... Comme d'habitude. Bravo à vous. J'ajouterais pour participer à la réflexion qu'il est possible de jouer avec le genre autofictionnel, comme l'a fait Delphine de Vigan dans "D'après une histoire vraie".
Bonsoir et merci pour votre vidéo ! J'ai beaucoup aimé le ton et la structure que vous avez employés. Je lis beaucoup d'autofiction, ou de formes qui s'en approchent. C'est le sous-genre de la littérature génèrale que je préfère, je crois, car cela donne un ton plus brut / spontané à l'histoire, et rajoute une couche de subjectivité que je viens chercher dans la lecture. Je pense que beaucoup de romans non classés comme autofictions s'inspirent de près ou de loin de la vie de leurs auteurs. J'ai particulièrement aimé lire au printemps 2023 le livre "Stardust" de Léonora Miano, qui aurait dû pour moi gagner le Goncourt. En racontant sa vie, elle racontait les problèmes actuels que rencontre la France, alors que son histoire à elle se passait 20 ans plus tôt. Ce printemps 2024, j'ai découvert le roman La Encomienda de Margarita Garcia Robayo. Je ne pense pas qu'il soit estampillé autofiction. Je ne sais même pas s'il en est une. Mais en voyant la photo de son auteure et après avoir lu son 1er livre traduit en français, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement entre l'écrivaine et l'héroïne de son livre. Ce livre m'a fait plonger en moi en plongeant dans l'intimité du personnage. Je me suis reconnue. C'est cette proximité avec le personnage que j'aime particulièrement dans l'autofiction. Vous m'avez donné envie de me renseigner sur les 2 livres présentés en début de vidéo. Je vous souhaite une bonne soirée
Je suis très heureux de découvrir votre chaine! J'ai hâte de me plonger dans le visionnage de vos autres vidéos. Pour ce qui concerne les haut-le-coeur que peuvent donner la surproduction d'autofiction, je crois qu'il est important de rappeler qu'une partie de cette production permet à des auteurs issus de milieux éloignés de la bourgeoisie culturelle de défragmenter la réalité avec LEUR prisme (justement, Annie Ernaux, ne provient pas de cet entre-soi consanguin). En dehors de cette production, bien que nécessaire pour que ceux qui produisent la littérature de demain ne soit pas ceux d'aujourd'hui, il me semble en effet qu'il y ait une overdose. Avec souvent le sentiment qu'on a réinventé l'eau tiède, et qu'on regarde cette eau tiédir ad nauseam. Je ne doute cependant pas que ceci n'est qu'une passade, et que cet intérêt pour l'auto-fiction s'essoufflera et se régulera petit à petit, que ceux qui souhaitent raconter pour la énième fois le parcours de la rupture se retrouveront avec un mur de personnes qui soufflent d'ennui pour les inciter à explorer le monde avec autre chose que leurs inconforts à exposer. (C'est bien la première fois que je fais un commentaire aussi long, navré de m'être épanché. Je crois que je commence à me faire avoir par l'idée qu'un commentaire puisse avoir un intérêt quelconque en dehors d'attirer des personnes condescendantes et réactionnaires...)
Super vidéo très intéressante. Personnellement j'aimerais rajouter quelques chose. Je suis bibliothécaire et dans les différentes structures auquel j'ai travailler ces 5 dernières années. Il y a systématiquement des rayons bibliographie, autobiographie, histoire vécu etc. On y classe aussi les autofictions. Et il y a bcp de lecteurs qui ne vont que dans ces rayons et où c'est impossible de leur proposer d'autres chose, que ça sois de la littérature blanche ou de l'imaginaire. Les BD autobiographique ou les essais philosophique peuvent fonctionner mais pour le reste pas possible. Il y a donc un fort public pour ça donc même si personnellement ça me passionne pas ou plus, il y a beaucoup de lecteurs qui adore ça
Vidéo très intéressante et très bien écrite. Je suis d'accord avec toi sur la trop grande prolifération de livres d'autofiction mais surtout, comme tu le dis vers la fin, ce qui est dangereux c'est que cela s'infuse un peu partout. Etant un grand fan de cinéma, je vois le nombre de biopics chaque année toujours plus grand, ce qui restreint selon moi le champ des possibles : on sait ce que l'on va voir quand on va voir ces films, peu importe la vie qui est représentée, on peut la connaître en lisant la page Wikipédia de l'intéressé. Heureusement qu'au cinéma, il y a les images qui permettent à certains biopics de se démarquer malgré des scénarios avec toujours les même patterns. Le pire, c'est qu'au fond de moi, j'adore les films de ce genre mais je me pose de plus en plus de questions quant à leur légitimité. Je pense que, finalement, avec le recul, les films (et cela va de même pour les livres) qui me marquent le plus sont ceux qui dépeignent un monde imaginaire ou du moins une histoire originale, jamais vue (marre des remakes aussi), jamais racontée car pas encore pensée et où, en sortant de la salle (ou à la dernière page du livre), je me dis : "Putain qu'est-ce que je viens de voir/lire ? Ce réalisateur/scénariste est trop fort, comment y fait pour imaginer tout ça, pour mettre en scène tout ça, pour écrire d'une manière si belle et si fluide ?" Bref, trop long pour dire que je souhaiterais davantage d'originalité et moins de "moi j'ai vécu ça et c'était dur" (même si certains livres peuvent être qualifiés d'importants comme tu l'as dit).
je préfère une personne qui ne parle tout le temps que d'elle plutôt qu'une qui prétend parler pour les autres... mais raconter une bonne histoire ca n'est pas raconter sa vie ou colporter des ragots. une bonne histoire c'est l'incarnation d'un propos qu'on remet en question au travers d'arguments et de contre arguments qu'on maquille en personnages et d'une leçon qu'on manifeste a travers des évènements. ca peut être bien de raconter les leçons qu'on a vécu sois même, mais on encore faut il les avoir sois même comprises, et si c'est déjà difficile de les comprendre pour sois, il faut se faire a l'idée qu'on auras bien du mal a raconter des leçons vécues par les autres. c'est la ou les génies arrivent a en inventer de toutes pièces, maitrisées sur le bout des doigts et d'une complexité si parfaite qu'on finit par penser ce qu'ils ont cherché a nous transmettre sans qu'on n'y ait vu que du feu.
Bonjour,j'ai trouvé votre analyse très intéressante.Elle conforte ma position sur ce même sujet.l'imaginaire reste bien trop méprisé par une intelligentia française surtout quant les livres en question connaissent le succès.Seule A. Ernaux échappe à ce désintéret pour des raisons personnelles.merci encore pour ce travail bien nécessaire.Une autre piste de réflection peut-être:le rejet par un lectorat moins "diplomé" de la fiction,du "roman" au profit des "histoires vraies" alors que les médias fourmillent de visions imaginaires du réel et ce avec des conséquences graves.Merci encore.
Merci pour votre commentaire, au début je voulais parler de la tendance aux "inspiré d'une histoire vraie" mais c'était trop dense, je pense peut-être explorer ce sujet à part ! Merci pour la réflexion très intéressante :)
Merci pour ces réflexions. L'année dernière j'avais lu l'autofiction de Panayotis Pascot et je m'étais posé quelques questions que tu soulèves dans cette vidéo
C’était vraiment super intéressant ! Je pensais n’en avoir pas bcp lu mais tu as mis Océan Vuong en premier, son livre m’avait énormément plu et touchée justement parce que la forme poétique était intéressante. Je me pose la question aussi pour l’écriture de chanson, car j’en écris beaucoup, et l’auto fiction en chanson est un peu plus le standard.
Globalement je trouve ça très juste. Je suis lecteur de quelques romans autobio. De rares personnages à la vie hors normes qui n'ont qu'à bien raconter leur vie pour avoir une bonne histoire. Ou qui s'inscrivent bien dans un passage historique qui m'intéresse. Même si je ne lis pas les autobio dites thérapeutique, même si toute écriture est une thérapie, je pense qu'au moins certaines ont largement leur place du fait qu'elles peuvent bousculer le débat et aider un individu à se reconnaître dans un récit et à peut-être, affronter ses démons. Pour ma part, je me raconte ma propre vie, avec mon style et du plaisir, plutôt pour moi. Ça fait du bien. Et je travaille à écrire un roman davantage porté sur mon imagination. Ca m'éclate pas mal d'inventer un récit et des perso, ça libère. De toutes façons, il y aura toujours de moi dans le texte, ne serait-ce que le style. Donc pas besoin de faire d'efforts là-dessus. Je suis convaincu qu'il est important d'ajouter sa pierre à l'édifice de la créativité humaine. On s'inspire et on inspire les autres. On prends des risques. On se découvre. On capture la liberté. En somme on fait honneur à notre merveilleux cerveau et à notre héritage d'être humain.
Bonsoir. Je viens d'écouter votre vidéo. Je suis tombée dessus. Le hasard. Je l'ai trouvée vraiment intéressante. L'autofiction, je n'en lis guère ; une moindre attirance (c'est très subjectif) mais je ne suis pas néanmoins hors du monde, j'entends ses bruissements. J'aime donc aussi entendre/lire des avis tel le vôtre, nourri, argumenté, mais bordé aussi par ces limites, les doutes et la subjectivité (les limites les plus humaines, dans tous les sens du terme !), avis sur des sujets qui me restent un peu étrangers, tout en étant "dans l'air du temps" (sans négativité particulière). Et peut-être pour me paraître un peu moins ailleurs des fois ?! Je ne vais certainement pas dire que demain je lirai un seul des livres que vous avez évoqués ; mais qui sait, dans quelques mois... Merci pour votre vidéo, vraiment ; je l'ai appréciée (et je l'ai écoutée jusqu'au bout, mais c'était parce que je dînais, aucun mérite à être sympa ainsi, donc). Et j'ai eu envie de vous laisser ces quelques mots pour ça, le beau moment passé, et pour vous en remercier.
Il y a aussi une histoire de réception très facile à organiser avec une autofiction. La plupart des écrivains édités dans cette catégorie sont beaux et capables d'émouvoir à la manière d'une confession à la Mireille Dumas à la télé. Un livre, c’est d’abord combien de ventes. Et vite.
J'ai une hypothèse : Il y a une volonté pour le lecteur de se sentir puissant , au dessus de l'auteur en trouvant des choses qu'ils auraient dissimulé, ou caché, comme un jeu de piste. Au final, le lecteur cherche la vie de l'auteur, cherche a s'identifier et se rassurer sur sa place dans ce monde en se disant "ah tiens il est pas si différent de moi", au final au delà de chercher la vie de l'auteur, son âge, son orientation sexuelle ou que sais je encore, il cherche une forme de miroir a lui même, quelque chose qui le ramènerait inéluctablement à lui Car on se sent flatter son égo de se sentir mieux que quelqu'un qui aurait vécu une enfance affreuse, de pouvoir rire/ se moquer de quelqu'un qui a eu le courage de parler, au final l'auteur en écrivant sur lui même ne fait pas un récit narcissique de sa vie mais vient flatté les égos de ses lecteurs dans leur curiosité morbide et déplacé (un peu comme si vous ouvriez un coffre a bijoux de votre mémé dans son dos alors qu'elle vous l'a interdit).
dans le cas de fatima daas, elle l'a cherché, donner son propre nom à son personnage est une invitation au voyeurisme et à l'interprétation visant l'auteur , faisant passer l'oeuvre littéraire en tant que telle à l'arrière plan.
Ct un choix conscient fait ac son éditrice, j pense q ct 1 très mauvaise stratégie surtt q le texte s apparente plus à une autofiction q à autre chose. Lors de cert. interview, on lui disait en citant un passage " vs dites" et elle ne relevait pas en disant non, c le discours de mon personnage, bref elle s est perdue , c dommage car du coup la démarche semble malhonnête .Sinon jm bcp l auto fiction et n adhère pas du tt aux conclusions de cette vidéo. Je ss entrain de lire les inséparables de Beauvoir, j me régale 😊
M'enfin !!! On eut écrire n'importe quoi, vrai, faux, du moment qu'on a un style.Le reste… ça intéresse les historiens, les sociologues, les psychologues, &c. mais pas les amateurs de littérature. Cette histoire d'autofiction est une arnaque. Céline devait l sentir venir, quand il dit dans une de ses interviews, quelque chose comme : des histoires, y en a plein ma vie, plein les commissariats -mais du style, ah ça, c'est autre chose.
puis je te poser une question ? si par exemple je met un personnage qui a le même nom que moi, le même comportement que moi mais qui reste secondaire dans l'histoire est ce un problème ? oui le personnage révèle beaucoup sur moi, mais son rôle reste secondaire et vite accompli, est ce un problème ?
L'auto fiction est la version en livre du film "inspiré de faits réels". L'offre est tellement large qu'on a besoin de savoir qu'on va voir ou lire quelque chose d'important, parce qu'il parle de la réalité. C'est aussi un moyen que l'auteur choisi pour fuir la compétition avec les classiques, déjà si nombreux et qui méritent toujours d'être choisis, vu qu'ils passent l'épreuve du temps
J'aime tout du moment que la plume me plaît. Si c'est bien écrit et que ça ne transpire pas le melon, ça me va. La première fois que j'ai lu une autofiction c'était au lycée, dans le cadre d'une étude littéraire. Bonjour Tristesse de Françoise Sagan figure aujourd'hui parmi mes lectures préférées.
Bravo ! Analyse intelligente très intéressante et qui cherche à faire le tour du sujet. L'autofiction est à la fois la plaie de la littérature française parce qu'elle nuit à l'imaginaire créatif et à la fois ce qui la sauve économiquement en permettant la meilleure rentrée d'argent. Ce qui permet d'encore publier de véritables œuvres de fiction. Reste alors cette devinette : qu'est-ce qui différencie l'être humain de l'animal ? Ben, le premier parle tout seul devant un écran et dans un micro pendant que le second se vautre dans le divan. Belle leçon de vie ! 😄😂
Dans le dessin il y a cette même pente. Si on cherche un modèle on va facilement pouvoir croquer sa main, son œil, une posture dans le miroir ou une photo. Le sujet le plus accessible et consentant à cet exercice. De plus l'écriture et le dessin sont un truc solitaire
Suite à quelques commentaires très justes, je présente mes excuses à vous toutes et tous pour n'avoir pas intégré des précautions de visionnage (trigger warnings). La première partie prend pour sujet deux livres qui relatent des violences s*xistes et s*xuelles, notamment p*docr*minalité (malheureusement les mots exacts sont censurés par RUclips). Je vous recommande de passer de l'introduction jusqu'à 12:59 si le reste de la vidéo vous intéresse mais que vous souhaitez rester loin de ces sujets pour des raisons qui vous concernent.
Merci à vous, ça fait plaisir de voir des vidéastes qui s'excusent. C'est dommage qu'il n'y ait pas davantage de vidéastes comme vous
Trigger warning, vraiment ? Le vrai fléau moderne, c'est la fragilité. Si vous n'êtes pas capables de supporter le monde réel, quittez cette existence.
merci beaucoup !!!!!! oufff heureusement que j'ai lu ce commentaire en premier
Je ne comprends pas ces excuses. Tes propos ne contiennent rien de répréhensible ni de choquant.
Ceux que ça gêne sont libres de ne pas t'écouter.
ça fait vraiment woke... Les nouvelles générations fragiles, faut pas trop les brusquer... Sinon elles chouinent. Quand vous aurez connu les horreurs de la guerre ou des camps de concentration, vous verrez ce qu'est réellement la violence, à ne pas confondre avec une légre offense passagère...
Merci vraiment à Marlène Schiappa de m'avoir fait découvrir cette chaîne RUclips 🎉
Pareillement, elle aura été utile à quelque chose.
Carrément
tellement !
Qui aurait pu prédire ?
Si on m'avait dit que Marlène Schiappa allait relancer ma chaîne RUclips, je ne l'aurais pas cru 😂
C'est pour cela qu'on ne remerciera jamais assez Mme Schiappa pour sa créativité hors limite et hors sol
“Je n'ai pas voulu dire mais voulu faire et c'est cette intention de faire qui a voulu ce que j'ai dit.” Rien que pour cette phrase j’ai adoré la vidéo.
Comme l'a dit Paul Valéry : "Super la vidéo, bien écrit et tout. Ça fait réfléchir et en même temps c'est marrant !"
Toi aussi tu la connais par coeur cette citation ? ;)
Mince, je la croyais de Victor Hugo 😆
La citation exacte de Paul Valéry Giscard d'Estaing est « l'autofiction est un massacre de gens qui croient se connaître, au profit de gens qui les ont vu à la télé »
C'est de plus en plus intéressant de vous écouter même sur des sujets pour lequel on n'a aucune intérêt particulier. Ça valait le coup d'attendre deux ans. Vivement la prochaine 👍
Ces deux dernières années n'ont pas été faciles 🥲 Merci d'être encore là !
@@Questcequonlit ✊
Super vidéo !
En tant qu'étudiant en art j'observe le même phénomène autour de moi dans beaucoup de domaines artistiques, ta vidéo m'a permis de mettre des mots sur un ressentis :
Ce désir de produire quelque chose de réel et d'universel qui pousse les gens à partir de leur propre vécu à peut être tendance à les limiter créativement.
L'écriture de soi ,un refuge personnel à cette époque ...j'écris pour le plaisir et pour mes enfants .
Merci !!! La pamphlet de conclusion surtout résume parfaitement mon ressenti face à la mode de l'autofiction. Je suis si heureuse d'entendre quelqu'un partager cet avis. Si heureuse d'entendre que d'autres ont aussi envie d'une littérature pleine d'actions, d'aventures, de personnages, d'univers éloignés de notre quotidien ! Et que d'autres ne supportent pas non plus les histoires d'écrivains qui écrivent ! Merci vraiment.
C'est vrai,mais c'est difficile de demander à des auteurs de vraiment décider de ce qu'ils écrivent ou peuvent écrire.
Sujet infiniment complexe et problématique.Si vous écrivez ce que vous vivez,vous allez tjrs mentir,volontairement ou non,il y un biais multiple et obligatoire.Si vous omettez ou chachez tout...vous vous tevelerez quand même aussi et donc yrahirez "la" réalité.Cest le fait de prétendre qu'une oeuvre soit vraie ou fausse qui est faux;elle est ce qu'on en fait,comme ce qu'on fait de la réalité fait ce qu'est la réalité, à différents niveaux d'interprétation.
Après, bien-sûr,ce qui COMPTE,c'est l'aspect mercantile du projet...pour déterminer sa validité.
Ce qui serait génial c'est des autofictions à plusieurs plumes, où toutes les personnes présentes dans le livre écrivent leur version de l'histoire
C'est une tellement bonne idée !!
Aki Shimazaki a écrit Le poids des secrets en 5 romans qui évoquent la même histoire, mais vécue et perçue par ses différents protagonistes 😊
Incroyable je vois ce phénomène aussi dans les textes de rap qui étaient beaucoup plus politisés avant 2000 et depuis un album de Kenye west en 2016 on voit une écriture plus introspective et des nouveaux style comme la « NEW Wave » très centré sur les émotions avec des instrus qui nous poussent dans une dimension plus profonde et personnelle qu’un boom bap classique… bref ce constat est à élargir a l’art de Manière général ( plus de grande scène de peinture mais plus d’autoportraits ou même la matérialisation des pensées et des sensations par l’abstraction… )
je contribue au référencement car je apprécier le contenu
Oulala l'archive Pivot Matzneff, j'ai eu un haut-le-cœur !
Je te jure, et pendant toute l'émission tout le monde est hyper complaisant avec lui, sauf Denise Bombardier, une autrice Canadienne qui le remet à sa place, et c'est elle qui se fait taire par Pivot. La carrière de Denise Bombardier en a souffert après, alors qu'elle est la seule à avoir dit les termes !
Et ce bon vieux diagnostic "d'hystérie", toujours là pour surplomber. Encore un coup de Freud, ce charlatan. J'avoue que ça me désespère ce nihilisme généralisé : capitalisme, Depardieu, etc. Répéter dix fois un mensonge n'en fera pas une vérité, sauf en temps de post vérité ?
@@henrybobchatham je regarde pas mal de politique américaine en ce moment, et c'est ça, meme confrontés à des preuves qu'ils ne peuvent pas réfuter, des faits, t'as des freros maga qui répètent le même mensonge, je mets ça sur le compte que c'est dur de changer de mode de pensee ça entraine trop de remises en question de tes choix passés et futurs le déni est sans doute plus confortable ...
@@Questcequonlit Hahaha, j'avais mis ça de côté, mais ton commentaire m'a renvoyé une seconde fois sur la scène, avec la même sensation de dégoût. Au-delà de l'abject ou du rapport moral, c'est aussi une fraude intellectuelle. La philosophie aborde cette thématique au-delà de l'aspect politique : le rapport à l'autre n'est pas neutre, il n'est pas relatif, il n'est pas seulement subjectif. Parler comme il le fait, c'est parler dans le vide du sens, c'est parler au-delà de toute forme de rationalité instruite, y compris dans le contexte historique. Ils font dire à la psychologie ou à la psychanalyse les mêmes choses qu'on aura entendues sur Darwin, pour ne prendre que cet exemple. L'absence de rapport critique à eux-mêmes nous renvoie toujours dans les mêmes situations : ceux qui ont la capacité de nuire s'inventent et inventent des justifications pendant que les autres subissent.
@henrybobchatham j'ai relancé la video sans addblocker, j etais en train de relire les comments, et j'disais politique americaine, mais Eric ciotti a fait exactement ça à l'émission c à vous sur la 5 c'est surréaliste, (et un peu drole mais à peine, le frero à des responsabilités quand meme ).
5 minutes avec 0 arguments si ce n'est "c'est la vérité se trompe" j'étais sur le cul c'est désespérant
Trop intéressant comme d’habitude ! Ces questions ont bien pourries mes pensées pendant l’écriture de ma propre autofiction et pour moi la solution ça a été d’inscrire mon histoire dans un message collectif. Me rappeller que je n’étais pas seule à avoir vécue ça et que c’était ça l’essence du texte. Donc ouais je crois que c’est ça qui peut faire la force de l’autofiction, on ne parle pas vraiment de soi finalement mais on raconte l’histoire de plein de personnes à travers nous et si nous on a les privilèges pour écrire cette histoire alors on le fait pour toutes les personnes qui ne sont pas écoutées et invisibilisées constamment.
Bref, merci pour cette vidéo !! ❤❤❤
Excellente vidéo !! Et ça m'aide à comprendre pourquoi j'adore des auteurs comme Malcolm Lowry ou Simone de Beauvoir, alors que j'en ai ras-le-bol (le mot est faible) de la déferlante d'autofiction en littérature blanche actuellement...
Eh bien voilà, je suis abonné après une seule vidéo. Merci Madame pour ces réflexions intéressantes, mesurées et pleines d’esprit.
Essai passionnant et très complémentaire de ta vidéo sur le talent. On sent que tu déroules progressivement un discours cohérent sur l’état de la création culturelle. Hâte de la suite !
Quand j'étais au gymnase (la version suisse du lycée), j'ai lu Les Champs d'honneur de Jean Rouaud. C'était le livre le plus récent que nous avons étudié. La critique de ce livre était encore récente, et j'ai été surpris de découvrir qu'elle était très positive. Pour ma part, c'est un livre que j'ai détesté. Le récit ne m'a pas happé et si je suis prêt à reconaître un certain style à l'auteur, j'ai trouvé les parties visiblement romancées ridicules. La symbolique me paraissait si appuyée qu'on aurait dit un récit d'ado. Et c'est la lecture de ce livre qui m'a convaincu de ne pas m'inscrire en faculté des lettres mais d'aller tenter ma chance ailleurs.
Depuis, j'ai publié quelques trucs et fréquenter les milieux littéraires m'a fait prendre conscience qu'une bourgeoisie littéraire, très autocentrée et autosatisfaite, occupait le devant de la scène, que ce soit dans les revues, dans les salons ou les critiques. Cette élite adore l'autofiction et les récits nombrilistes et vains, et crache volontiers sur toute volonté de rendre un récit grandiose et épique, tout autant que sur la narration terre-à-terre, ancrée dans le quotidien, la misère ou l'exil. L'autofiction trouve ses lettres de noblesse dans un milieu éthéré qui encense l'égotisme et la vanité. J'ai lu plusieurs autres autofictions et j'en garde toujours un souvenir vvaguement désagréable, du même type que ces reportages qui suivent le quotidien d'un chef d'entreprise en essayant de nous faire croire que c'est palpitant. Bref, c'est vraiment pas ma came.
Et je pense, mais c'est personnel et teinté de ma vision politique, que le succès de ces récits, bien artificiel, entretenu par l'entre-soi (les journalistes médiatiques ne se privent pas de publier des autofictions), va avec la crispation croissante de notre bourgeoisie qui sent le changement d'époque la menacer. La prolifération de cette littérature égoïste, consumérise et nihiliste ne me surprend pas. Et j'attends avec curiosité de voir ce qui passera à la postérité.
J'aurais pas mieux dit. Bien qu'essayant de ne jamais sombrer dans la réac' ni le passéisme, ce sont à peu de choses près ce qui m'a fait m'éloigner de la création artistique contemporaine après mes études aux beaux-arts. Le choix entre le conformisme aux circuits des réseaux et les postures punks à chien/rebelles en cartons ne me satisfaisant pas. Celà dit, je n'ai rien fait, ou si peu, depuis, que je ne jette la pierre à personne et surtout pas à ceux qui "font", ce serait malhonnête, mais la flemme et pas les épaules pour faire "exploser le système de l'intérieur", ce qui était déjà une grosse blague il y a 30 ans.
Cdt
Plus le temps passe, plus cette '' élite '' littéraire me dégoute. Entre les casseroles et leur don pour l'asticage du melon, ils n'ont rien de cette simplicité et authenticité qu'ils vénèrent. Ils écrivent pour leur ego, pas pour le lecteur, et ça se sent 🤮
Ton commentaire, à lui tout seul, a réussi à me redonner envie d'écrire. Excellente analyse en tout cas.
Et donc ? Ne lisez pas ça
@@ginglejo Merci Cap' Obvious
Merci pour cette vidéo encore une fois intéressante. Pour connaitre des personnalités il y a le podcast également. J'aime. l'idée d'inspiration de son vécu mais toujours dans le but de créer un truc nouveau pour le spectateur / lecteur
J'ai commencé à étudier le récit de soi en 3ème année à la fac. C'est Patrick Modiano qui me mène à cet genre particulier. En moment-là, j'ai immédiatement trouvé les ouvrages d'Édouard Louis, celui d'écrivain qui s'engage dans le mouvement politique, qui m'intéresse également.
Merci à vous pour cette video. Superbe !
Fichtre !
Tomber par un sentier de hasard improbable je tome sur votre vidéo.
Et je la regarde sans pouvoir m'arrêter !
Et bien Merci.
En conséquence, petite cloche ... et ... petit pouce.
Je dirais que la meilleure autofiction que j'ai lu, c'est le nouveau testament..
Merci pour cette vidéo ! Je ne pense pas avoir un avis clair sur l'autofiction, mais clairement ça m'interroge et ton contenu me permet de faire avancer mes réflexions sur le genre. :) J'ai une formation artistique, dans mon expérience des écoles d'art mes professeurs m'ont fortement poussée vers l'autofiction quand je me suis dirigée vers la bd. Mais pour ma part, ça ne m'a pas fait progresser en tant qu'artiste, ni en tant que personne. En découvrant à quel point le genre est présent dans notre littérature, je comprends pourquoi il a été si difficile pour moi de m'en détacher dans ma pratique.
Vidéo très riche et, comme toujours, très plaisamment écrite et jouée. Un grand merci pour votre travail. Elle est beaucoup trop riche pour être commentée point par point, alors je livre quelques réflexions en vrac qui ont surgi au cours du visionnage :
Je ne partage pas votre ressenti a priori vis-à-vis de la fiction, de l'imaginaire, comme quelque chose de forcément "plus vaste", "plus démesuré", ''inépuisable", que la réalité. Selon moi, le réel, la réalité sont justement infiniment plus vastes, riches, infinis que l'imagination : au moins autant que le récit personnel, le genre de l'imagination est fini, conditionnée par une culture, et (possiblement ) étriqué, stéréotypé par ce conditionnement de l'imaginaire. Je trouve que la fiction est de ce fait possiblement beaucoup plus à risque que ce qui puise dans l'observation, le récit, la mémoire (Knausgard dont j'ai lu une interview suite à votre vidéo dans Philosophie Magasine formule des impressions que je partage). Mais ce que je dis est valable pour l'autofiction aussi.
J'ai lu Triste Tigre ; je suis d'accord avec l'autrice qu'il ne s'agit absolument pas d'un témoignage, et que ce qu'elle écrit est considérablement plus profond, littérairement et humainement. Le terme d'autofiction est possiblement pourri (vos critiques sont éminemment recevables), en effet. Peut-être que l'on pourrait s'inspirer des catégorisations identitaires très fines sur le genre pour mieux qualifier ce qui s'écrit de mieux sur une base de récit personnel et introspective ? ("agenre" est une piste prometteuse).
Certains auteurs sont bien meilleurs selon quand ils écrivent ce type de littérature personnelle que quand ils écrivent de la fiction traditionnelle : c'est le cas de Carrère, dont toute la première partie de carrière comme écrivain est parfaitement quelconque, (ses livres antérieurs me tombent des mains), quand ce qu'il produit depuis l'Adversaire est à mon goût, bien plus fort et plus intéressant stylistiquement.
C'est également ma perception concernant Amélie Nothomb. Je trouve ses fictions pures très pauvres, et son autofiction plus puissante, plus imaginative.
J’ose à peine le dire, ces écrits sur le viol, l’inceste, les avortements, les longues maladies ou la torture me font fuir. En ce qui concerne les viols et incestes, ils libèrent les victimes, déshonorent les criminels couverts par la société, les mœurs à la mode et la respectabilité de leur situation. Pour ces raisons je suis prête à acheter ces témoignages. En revanche, je ne comprends pas l’intérêt de leur lecture pour des adultes qui n’ont pas besoin d’avoir vécu ces horreurs pour les connaître et en percevoir tous les effets pervers et cruels sur un être fragile qui ne peut pas se défendre mais seulement nourrir l’espoir d’une vengeance tardive.
Qu’apporte ce récit aux lecteurs ? Quels lecteurs ? Cela ne va pas reformer les incestueux et les violeurs. Peut-être sont-ils utiles aux parents qui laissent leur fillette vivre avec un homme mûr ou prendre l’avion pour un week end sur une île de riches messieurs ?
@@evegonin2946 On parle de littérature, pas de journalisme ou de pamphlet citoyens. La littérature "peut" servir à quelque chose d'extérieur à elle, avoir une fonction politique, mais il est curieux de lui adresser l'injonction de "devoir" servir à éveiller une conscience. La littérature fait vivre l'expérience humaine, qui comprend la souffrance et la violence, avec la possibilité d'ouvrir une complexité, des nuances incomparables à la parole ordinaire. Ce serait un immense champ laissé en friche si les auteurs s'abstenaient de l'explorer.
La question se pose peut-être pour les livres qui ne sont "que" des témoignages . En ce cas, ils ont au moins pour fonction de contrer un silence social mortifère et, a minima, servir de catharsis à leur auteur.e.
Nul n'est tenu de les entendre si cela ne l'enrichit pas, mais il est étrange que vous prêchiez en quelque sorte d'arrêter de publier cette littérature (c'est comme cela que sonne votre interpellation à mes oreilles) alors qu'il vous suffit de faire le choix personnel de vous abstenir.
C'est tellement bien analysé! Une vraie réflexion qui va nourrir les miennes. Merci pour ce travail!
Merci de poser les mots et cette analyse brillante, ça remet les idées en place avec humour et sans condescendance ! Hâte des prochaines vidéos :)
Triste tigre était une lecture difficile mais quel recit incroyablement fort.
Je découvre... à suivre. Jusqu'ici : merci infiniment. Je vais "méditer" dans mon travail de yoga ;-)
C'est bien les personnes sur internet qui disent des choses aussi intéressantes et réfléchies! 👏
Bravo. Et merci. Auteur encore en devenir, j'approuve totalement vos propos qui sont très inspirants pour tous ceux qui voient dans l'écriture autre chose qu'un repli sur soi ou un besoin d'exister.
Bravo ! Je viens de terminer le premier jet d'une autofiction. Je ne l'ai pas écrite pour me regarder le nombril, ni pour que l'on s'apitoie sur mon sort, mais pour "booster" mes lecteurs potentiels. Je suis en fauteuil roulant, et, à travers cet ouvrage, je souhaiterais donner une autre image du handicap, qui ne véhicule ni héroïsme, ni pitié. J'ai commencé mon récit par un épisode vécu, mais, à un moment, j'atterris dans une autre époque, un autre pays, donc, je fais voyager tout au long de mon récit.
La vignette de cette vidéo m'a fait exploser de rire ^^ Vidéo très intéressante ! Je découvre la chaîne et j'ai hâte de regarder le reste.
Tellement daccord avec toi. D'ailleurs l'un des livres qui ma fait complètement décrocher de tout ça c'est d'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère qui au final passe son temps à parler de lui...
Trop heureuse que tu aies repris les vidéos ça mavait énormément manqué cette fraicheur et cette analyse
Tellement pertinent :)
Merci beaucoup beaucoup, ça donne du courage d'écouter ça !
ENS 2015 ? Très contente que l'agorithme ait dégainé me faire croiser le chemin de votre chaîne !
Graaaaaave !! On n'en peut pu de l'autofiction ! 😵
Et du racontage de soi tout court en fait ! 🥱
Merci pour la vidéo, c'était top ! 👌
Encore une fois, merci pour tout ce travail passionnant, et avec les petits montages, c'est parfait!
Ravi d'avoir découvert votre chaîne : Les sujets sont toujours intéressants et bien argumentés. Sans oublier la touche d'humour avec les vidéos sur Marlène Schiappa 😂
Merci beaucoup pour cette vidéo ! C'était vraiment très instructif, et puis doux et engagé. Super découverte :)
C'était très très chouette, merci ! Je te découvre par le pur hasard des recommandations, quelle joie !
J’ai écrit une autofiction. Ça m’a pris neuf ans. J’ai voulu l’écrire parce que j’avais une expérience singulière à raconter, qui m’a mis en contact avec un milieu vraiment particulier dont je voulais faire un univers, avec des gens à la lisière du génial et du bizarre dont je voulais faire une galerie de personnages, mais je n’arrivais pas à faire de trame qui se tienne, donc j’ai utilisé mon expérience vécue, tout en brodant par-ci par-là et en faisant des choix de structure.
Le plus difficile a été de dissimuler la matière autobiographique (famille, amours, identité, etc) tout en maintenant une forme de sincérité dans la description de l’expérience en question.
On est curieux. Quel est le titre de votre autofiction ?
« (...) Le Jeu a dit à l’ombre : Sais ! Γ est l’ombre fut mage - Voyez-t-L La son réquisitoire. On avait lu dans l’Esprit ces lacunes, sa tragédie de l’élan C, sa stratégie contre l’art des dogmes au conservatoire d’un doute : “Ce Si lance le ney pâle” n’est pas une phrase, Si ce n’est dans La double accroche. “Tychée clarté s’est éteinte”, le Jeu ne suit que Psyché. (...)
« Revenir sur La Fontaine après Lavoir tant La Do Ré des Mi panégyristes, où les ténors aigus dominent l’ensemble. C l’heure des redites rapides, d’Ût la formule sud, seule saurait les rajeunir, ce La ne serait pas encore inutile, Si la couleur de l’œuvre a ses raisons ; Διότιμα dissimuler ? L’air du Fa allait-il pour ce silence l’appeler puits sans destin ? Il y a chance toujours, quand l’impression est sincère et puisée à la source. L rit ; Le Jeu ne sait quel Esprit dans l’air les met d’accord. Fortune ! C’est au pied de la ronde Do d’Ut que l’γ vit l’escargot diffus avec le son des cloches des Camaldules... » L, La Diane avait une cargolade pro-divin-ciel, un gros blanc de campagne, l’art du tableau de chasse sur le gâteau avec une hélice cerise ὅς se cache et ne boit point le jour. : « Ajax c’était délicieux ! La lance [du κ du C] n’entaille pas, la peau est Si délicate, quoiqu’elle La frappe en plein Élan. L’γ Clan Destin ne veut pas qu’un - Ͷ et Mi, lourd de sanglot, puisse se tremper de son Encre sur le champ de bataille, et Si un cadre - κ’atteint l’arbitraire est condamné à rester une fée C Ésotérique, Si, Comme telle, elle se heurte dans les circonstances immédiates à une répulsion maladive, Léthé il faut dire Que cette répulsion au cens précis La hante, elle est la fosse pour Soi-ailleurs d’une Générationاو ce sont les rêvoltés ὅς ont peur du bruit de leurs propres paraboles ! »
Titre de l’ouvrage ?
Merci pour cette vidéo fascinante. Je suis vraiment heureuse d'avoir découvert votre chaîne (je l'ai trouvé comme je cherchais des vidéos intéressantes pour améliorer mon français). Même plus heureuse que vous continuiez à tourner des vidéos!
À propos du sujet, le cas de Knausgård m'a fait penser à un film de 1997, Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry à l'origine). On y parle d'un écrivain qui tourne les vies privées de ceux qui l'entourent dans ses romans, s'en fichant des conséquences. (Par ironie, c'est aussi le cas d'un réalisateur qui parle de lui-même dans son film).
Hâte de voir quel sera votre sujet suivant!
Content de vous retrouver. Maintenant qu'on se connait un peu (pas vraiment) faut que je m'abonne, hein!
Bonne suite
Merci pour le pamphlet à la fin, perso j’ai jamais été fascinée par ce genre et ça me décourage pas mal pour faire ma culture en littérature contemporaine. Le nombril d’un auteur ça peut être intéressant une fois, pas 150 fois 😂
Entièrement d'accord avec toi !
D'abord les classiques, toujours les classiques !!
Mais quel sujet fascinant ! Je suis contente de voir du contenu qui épluche ce phénomène parfois intéressant mais bien souvent…. Envahissant
Beaucoup de pistes ouvertes sur ce vaste sujet avec lequel j’entretiens un rapport un peu complexe ;) et beaucoup de plaisir à regarder cette vidéo. Encore !
ça sent un peu l'écrivain raté ce genre d'aveu
Quel talent. Passant beaucoup de temps devant les écrans (à éditer des photos notamment) j'ai l'impression de pouvoir vous écouter (tout en faisant autre chose) quel que soit le sujet et mon intérêt relatif pour celui-ci, de tout capter, sans me laisser décrocher, alors que c'est parfois assez pointu (sauf que cela concerne Marlène Schiappa, évidemment !)... à l'inverse de l'effet que produit sur moi cette chroniqueuse littéraire de radio du service public, que je ne parviens pas à supporter plus de 60 secondes, alors qu'elle se contente de faire la critique d'un seul livre à la fois !
Merci pour tout ce que tu apportes au côté littéraire de RUclips, cette vidéo était hyper intéressante ❤
Bravo pour le travail! On sent que cette vidéo est très incarnée ahah j’adore.
J’avoue qu’elle ouvre en moi plus de questionnement qu’elle ne propose de réponse. Je crois que les textes de Duras, de Plath, et de bien d’autres, ont autant de place dans mon coeur et dans ce que j’aime en temps que lectrice que Moby Dick ou les pavés de Dostoïevski qui me sortent de toutes réalités. Je crois que j’accorde peu d’importance en fait à ce qui fait la source d’inspiration de l’auteur.ice, que ce qui m’importe c’est de lire un livre qui va me toucher, me transporter.
Je connais très peu des livres que tu a mentionné, je lis trop peu de contemporaine française, mais j’avoue que ça attise ma curiosité… mon sentiment est très ambivalent en fait, comme si tu venais de me faire découvrir comment une source d’inspiration à mon sens salutaires avait été dévoyée. Mais est ce un problème d’écrivain ou d’éditeur ?
Bref ce commentaire complètement désorganisé pour dire que ta vidéo m’a plu et à ouvert énormément de questions en moi 😂
Cette chaîne est une véritable mine d'or, merci 🖤🖤🖤🖤🖤
Continue à poster des vidéos s’il te plaît 🙏 elles sont tellement qualitatives
Je trouve que la video est super interessante et nous fait reflechir. Ca fait longtemps qu'une video n'a ete si interessant
Je n'arrivais pas à mettre le mot sur ce phénomène, ça donne du grain à moudre. Merci pour les TW et le time-stamp
Merci beaucoup pour cette vidéo, cette chaine est une pépite. Merci
11:20 Réflexion intéressante et fondamentale.
En effet, séparer "l'homme de l'artiste", séparer l'œuvre de son contexte d'écriture, c'est simplement dépolitiser, faire taire les critiques et éviter les conséquences (néfastes pour les dominants... qui sont les premiers à exiger justement cette séparation... quel hasard) de tout ça.
Et non. Ne prennez pas de pincettes quand vous annoncez ça. Vous avez raison.
Merci beaucoup pour ces réflexions, je partage totalement cette lassitude vis à vis de l'autofiction.
Très chouette vidéo ! Et je partage globalement ce point de vue : trop d'autofiction, trop de facilité à ne pas sortir de son nombril. Pourtant j'aime énormément l'œuvre d'Annie Ernaux, "Les années" par exemple est un livre dont la lecture m'a éblouie. M'a paru nécessaire. Même sentiment pour "Le consentement" de Vanessa Springora. Par ailleurs je n'ai pas lu "Yoga" mais beaucoup des autres livres d'Emmanuel Carrère et même si je me suis souvent dit que je n'aimerais pas faire partie de son entourage... j'apprécie outre la grande qualité d'écriture, qui ne sent pas l'effort en plus ! une véritable quête d'exactitude, une forme d'honnêteté vis-à-vis de soi-même - en clair : il ne se fait pas de cadeaux et l'analyse est assez incroyable à recevoir. Il semble étonnant que précisément dans "Yoga" l'auteur ait manifestement, ou du moins d'après Hélène Devinck, abandonné tout ou partie de ce désir de vérité. Bref. Nous avons besoin de vraie fiction, de grands récits qui dépassent les limites de la réalité quotidienne, d'envolées et de mystère, de véritables visions. La découverte récente de l'adaptation ciné du Monte-Cristo de Dumas m'a remis en tête à quel point notre littérature est riche en grands mythes inusables, en grandes figures de fiction pure, certainement en partie inspirées du réel mais tout autant tissées de rêves et de cauchemars - des Notre-Dame de Paris, des Etranger, des Liaisons dangereuses... On en veut d'autres, on en veut des neufs ! je vote pour. Merci pour ton travail.
L'œuvre d'Annie Ernaux est effectivement un bon contre-exemple pour moi, mais d'un autre côté elle adopte souvent un dispositif de distanciation qui fait qu'elle pourrait presque en réalité être en train de parler de quelqu'un d'autre. C'est pour moi ce qui rend ses livres intéressants et, paradoxalement, touchants.
Superbe vidéo !!
Une analyse très construite et très fine... Comme d'habitude. Bravo à vous. J'ajouterais pour participer à la réflexion qu'il est possible de jouer avec le genre autofictionnel, comme l'a fait Delphine de Vigan dans "D'après une histoire vraie".
Bonsoir et merci pour votre vidéo !
J'ai beaucoup aimé le ton et la structure que vous avez employés.
Je lis beaucoup d'autofiction, ou de formes qui s'en approchent. C'est le sous-genre de la littérature génèrale que je préfère, je crois, car cela donne un ton plus brut / spontané à l'histoire, et rajoute une couche de subjectivité que je viens chercher dans la lecture.
Je pense que beaucoup de romans non classés comme autofictions s'inspirent de près ou de loin de la vie de leurs auteurs.
J'ai particulièrement aimé lire au printemps 2023 le livre "Stardust" de Léonora Miano, qui aurait dû pour moi gagner le Goncourt. En racontant sa vie, elle racontait les problèmes actuels que rencontre la France, alors que son histoire à elle se passait 20 ans plus tôt.
Ce printemps 2024, j'ai découvert le roman La Encomienda de Margarita Garcia Robayo. Je ne pense pas qu'il soit estampillé autofiction. Je ne sais même pas s'il en est une. Mais en voyant la photo de son auteure et après avoir lu son 1er livre traduit en français, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement entre l'écrivaine et l'héroïne de son livre. Ce livre m'a fait plonger en moi en plongeant dans l'intimité du personnage. Je me suis reconnue.
C'est cette proximité avec le personnage que j'aime particulièrement dans l'autofiction.
Vous m'avez donné envie de me renseigner sur les 2 livres présentés en début de vidéo.
Je vous souhaite une bonne soirée
Elle est bien cette miniature ! Hâte de voir celle de demain
Super vidéo, franchement il faut continuer ces pépites 🙏
Merci pour cette vidéo !
Je suis très heureux de découvrir votre chaine! J'ai hâte de me plonger dans le visionnage de vos autres vidéos.
Pour ce qui concerne les haut-le-coeur que peuvent donner la surproduction d'autofiction, je crois qu'il est important de rappeler qu'une partie de cette production permet à des auteurs issus de milieux éloignés de la bourgeoisie culturelle de défragmenter la réalité avec LEUR prisme (justement, Annie Ernaux, ne provient pas de cet entre-soi consanguin). En dehors de cette production, bien que nécessaire pour que ceux qui produisent la littérature de demain ne soit pas ceux d'aujourd'hui, il me semble en effet qu'il y ait une overdose. Avec souvent le sentiment qu'on a réinventé l'eau tiède, et qu'on regarde cette eau tiédir ad nauseam.
Je ne doute cependant pas que ceci n'est qu'une passade, et que cet intérêt pour l'auto-fiction s'essoufflera et se régulera petit à petit, que ceux qui souhaitent raconter pour la énième fois le parcours de la rupture se retrouveront avec un mur de personnes qui soufflent d'ennui pour les inciter à explorer le monde avec autre chose que leurs inconforts à exposer.
(C'est bien la première fois que je fais un commentaire aussi long, navré de m'être épanché. Je crois que je commence à me faire avoir par l'idée qu'un commentaire puisse avoir un intérêt quelconque en dehors d'attirer des personnes condescendantes et réactionnaires...)
Super vidéo très intéressante. Personnellement j'aimerais rajouter quelques chose. Je suis bibliothécaire et dans les différentes structures auquel j'ai travailler ces 5 dernières années. Il y a systématiquement des rayons bibliographie, autobiographie, histoire vécu etc. On y classe aussi les autofictions. Et il y a bcp de lecteurs qui ne vont que dans ces rayons et où c'est impossible de leur proposer d'autres chose, que ça sois de la littérature blanche ou de l'imaginaire. Les BD autobiographique ou les essais philosophique peuvent fonctionner mais pour le reste pas possible. Il y a donc un fort public pour ça donc même si personnellement ça me passionne pas ou plus, il y a beaucoup de lecteurs qui adore ça
Tes vidéos sont toujours des pépites. Merci pour ton travail❤
❤ merci
Quelle qualité de réflexion
Pas vraiment ce à quoi je m'attendais au titre. Mais merci vraiment
Tu n'es pas la première à me dire ça, il faut que je fasse une mise à jour du titre pour qu'il soit plus parlant :)
Vidéo très intéressante et très bien écrite. Je suis d'accord avec toi sur la trop grande prolifération de livres d'autofiction mais surtout, comme tu le dis vers la fin, ce qui est dangereux c'est que cela s'infuse un peu partout. Etant un grand fan de cinéma, je vois le nombre de biopics chaque année toujours plus grand, ce qui restreint selon moi le champ des possibles : on sait ce que l'on va voir quand on va voir ces films, peu importe la vie qui est représentée, on peut la connaître en lisant la page Wikipédia de l'intéressé. Heureusement qu'au cinéma, il y a les images qui permettent à certains biopics de se démarquer malgré des scénarios avec toujours les même patterns. Le pire, c'est qu'au fond de moi, j'adore les films de ce genre mais je me pose de plus en plus de questions quant à leur légitimité. Je pense que, finalement, avec le recul, les films (et cela va de même pour les livres) qui me marquent le plus sont ceux qui dépeignent un monde imaginaire ou du moins une histoire originale, jamais vue (marre des remakes aussi), jamais racontée car pas encore pensée et où, en sortant de la salle (ou à la dernière page du livre), je me dis : "Putain qu'est-ce que je viens de voir/lire ? Ce réalisateur/scénariste est trop fort, comment y fait pour imaginer tout ça, pour mettre en scène tout ça, pour écrire d'une manière si belle et si fluide ?" Bref, trop long pour dire que je souhaiterais davantage d'originalité et moins de "moi j'ai vécu ça et c'était dur" (même si certains livres peuvent être qualifiés d'importants comme tu l'as dit).
Oh merci pour ce joli moment source de réflexion intéressante ☺️🌸
J'adore. Merci !
Un bonjour du Québec, toujours un immense plaisir de vous écouter ❤
j'adore cette video type essai!!
Du bonheur.
Rien que du bonheur. 😊
Oui je suis encore là en fin de vidéo parce que vraiment j'adore ta chaine! Je suis gentille
Merci personne gentille
je préfère une personne qui ne parle tout le temps que d'elle plutôt qu'une qui prétend parler pour les autres...
mais raconter une bonne histoire ca n'est pas raconter sa vie ou colporter des ragots.
une bonne histoire c'est l'incarnation d'un propos qu'on remet en question au travers d'arguments et de contre arguments qu'on maquille en personnages et d'une leçon qu'on manifeste a travers des évènements.
ca peut être bien de raconter les leçons qu'on a vécu sois même, mais on encore faut il les avoir sois même comprises, et si c'est déjà difficile de les comprendre pour sois, il faut se faire a l'idée qu'on auras bien du mal a raconter des leçons vécues par les autres.
c'est la ou les génies arrivent a en inventer de toutes pièces, maitrisées sur le bout des doigts et d'une complexité si parfaite qu'on finit par penser ce qu'ils ont cherché a nous transmettre sans qu'on n'y ait vu que du feu.
Bonjour,j'ai trouvé votre analyse très intéressante.Elle conforte ma position sur ce même sujet.l'imaginaire reste bien trop méprisé par une intelligentia française surtout quant les livres en question connaissent le succès.Seule A. Ernaux échappe à ce désintéret pour des raisons personnelles.merci encore pour ce travail bien nécessaire.Une autre piste de réflection peut-être:le rejet par un lectorat moins "diplomé" de la fiction,du "roman" au profit des "histoires vraies" alors que les médias fourmillent de visions imaginaires du réel et ce avec des conséquences graves.Merci encore.
Merci pour votre commentaire, au début je voulais parler de la tendance aux "inspiré d'une histoire vraie" mais c'était trop dense, je pense peut-être explorer ce sujet à part ! Merci pour la réflexion très intéressante :)
Travail passionnant ! Merci beaucoup !
Merci pour ces réflexions. L'année dernière j'avais lu l'autofiction de Panayotis Pascot et je m'étais posé quelques questions que tu soulèves dans cette vidéo
Pour le référencement ; ) Très intéressant comme toujours !
C’était vraiment super intéressant ! Je pensais n’en avoir pas bcp lu mais tu as mis Océan Vuong en premier, son livre m’avait énormément plu et touchée justement parce que la forme poétique était intéressante. Je me pose la question aussi pour l’écriture de chanson, car j’en écris beaucoup, et l’auto fiction en chanson est un peu plus le standard.
Un documentaire parle de la société, une fiction parle de la réalité et la téléréalité parle de la société. Et tous ont des points communs.
Globalement je trouve ça très juste.
Je suis lecteur de quelques romans autobio. De rares personnages à la vie hors normes qui n'ont qu'à bien raconter leur vie pour avoir une bonne histoire. Ou qui s'inscrivent bien dans un passage historique qui m'intéresse.
Même si je ne lis pas les autobio dites thérapeutique, même si toute écriture est une thérapie, je pense qu'au moins certaines ont largement leur place du fait qu'elles peuvent bousculer le débat et aider un individu à se reconnaître dans un récit et à peut-être, affronter ses démons.
Pour ma part, je me raconte ma propre vie, avec mon style et du plaisir, plutôt pour moi. Ça fait du bien.
Et je travaille à écrire un roman davantage porté sur mon imagination. Ca m'éclate pas mal d'inventer un récit et des perso, ça libère. De toutes façons, il y aura toujours de moi dans le texte, ne serait-ce que le style. Donc pas besoin de faire d'efforts là-dessus.
Je suis convaincu qu'il est important d'ajouter sa pierre à l'édifice de la créativité humaine. On s'inspire et on inspire les autres. On prends des risques. On se découvre. On capture la liberté. En somme on fait honneur à notre merveilleux cerveau et à notre héritage d'être humain.
Super vidéo, je n’ai pas vu les minutes passer
Merci. Cela appaise ma culpabilité d'écrire sur mes proches. Tout en me donnant envie d'écrire autre chose. Merci vraiment.
Bonsoir. Je viens d'écouter votre vidéo. Je suis tombée dessus. Le hasard. Je l'ai trouvée vraiment intéressante. L'autofiction, je n'en lis guère ; une moindre attirance (c'est très subjectif) mais je ne suis pas néanmoins hors du monde, j'entends ses bruissements. J'aime donc aussi entendre/lire des avis tel le vôtre, nourri, argumenté, mais bordé aussi par ces limites, les doutes et la subjectivité (les limites les plus humaines, dans tous les sens du terme !), avis sur des sujets qui me restent un peu étrangers, tout en étant "dans l'air du temps" (sans négativité particulière). Et peut-être pour me paraître un peu moins ailleurs des fois ?! Je ne vais certainement pas dire que demain je lirai un seul des livres que vous avez évoqués ; mais qui sait, dans quelques mois...
Merci pour votre vidéo, vraiment ; je l'ai appréciée (et je l'ai écoutée jusqu'au bout, mais c'était parce que je dînais, aucun mérite à être sympa ainsi, donc). Et j'ai eu envie de vous laisser ces quelques mots pour ça, le beau moment passé, et pour vous en remercier.
Merci!
Un régal ❤❤❤Drôle et intelligent ! Merci 🎉
Genial ! Comme d'habitude.
Il y a aussi une histoire de réception très facile à organiser avec une autofiction. La plupart des écrivains édités dans cette catégorie sont beaux et capables d'émouvoir à la manière d'une confession à la Mireille Dumas à la télé. Un livre, c’est d’abord combien de ventes. Et vite.
J’avais écouté un podcast sur Alexandre Jardin et l’impact sur sa famille de ses livres. C’etait hyper intéressant.
J'ai une hypothèse :
Il y a une volonté pour le lecteur de se sentir puissant , au dessus de l'auteur en trouvant des choses qu'ils auraient dissimulé, ou caché, comme un jeu de piste.
Au final, le lecteur cherche la vie de l'auteur, cherche a s'identifier et se rassurer sur sa place dans ce monde en se disant "ah tiens il est pas si différent de moi", au final au delà de chercher la vie de l'auteur, son âge, son orientation sexuelle ou que sais je encore, il cherche une forme de miroir a lui même, quelque chose qui le ramènerait inéluctablement à lui
Car on se sent flatter son égo de se sentir mieux que quelqu'un qui aurait vécu une enfance affreuse, de pouvoir rire/ se moquer de quelqu'un qui a eu le courage de parler, au final l'auteur en écrivant sur lui même ne fait pas un récit narcissique de sa vie mais vient flatté les égos de ses lecteurs dans leur curiosité morbide et déplacé (un peu comme si vous ouvriez un coffre a bijoux de votre mémé dans son dos alors qu'elle vous l'a interdit).
Intéressant ! Je n'avais jamais pensé la chose ainsi, merci d'avoir pris le temps de partager votre point de vue :)
dans le cas de fatima daas, elle l'a cherché, donner son propre nom à son personnage est une invitation au voyeurisme et à l'interprétation visant l'auteur , faisant passer l'oeuvre littéraire en tant que telle à l'arrière plan.
Ct un choix conscient fait ac son éditrice, j pense q ct 1 très mauvaise stratégie surtt q le texte s apparente plus à une autofiction q à autre chose. Lors de cert. interview, on lui disait en citant un passage " vs dites" et elle ne relevait pas en disant non, c le discours de mon personnage, bref elle s est perdue , c dommage car du coup la démarche semble malhonnête .Sinon jm bcp l auto fiction et n adhère pas du tt aux conclusions de cette vidéo. Je ss entrain de lire les inséparables de Beauvoir, j me régale 😊
M'enfin !!! On eut écrire n'importe quoi, vrai, faux, du moment qu'on a un style.Le reste… ça intéresse les historiens, les sociologues, les psychologues, &c. mais pas les amateurs de littérature. Cette histoire d'autofiction est une arnaque. Céline devait l sentir venir, quand il dit dans une de ses interviews, quelque chose comme : des histoires, y en a plein ma vie, plein les commissariats -mais du style, ah ça, c'est autre chose.
puis je te poser une question ?
si par exemple je met un personnage qui a le même nom que moi, le même comportement que moi
mais qui reste secondaire dans l'histoire
est ce un problème ?
oui le personnage révèle beaucoup sur moi, mais son rôle reste secondaire et vite accompli,
est ce un problème ?
L'auto fiction est la version en livre du film "inspiré de faits réels". L'offre est tellement large qu'on a besoin de savoir qu'on va voir ou lire quelque chose d'important, parce qu'il parle de la réalité. C'est aussi un moyen que l'auteur choisi pour fuir la compétition avec les classiques, déjà si nombreux et qui méritent toujours d'être choisis, vu qu'ils passent l'épreuve du temps
J'aime tout du moment que la plume me plaît. Si c'est bien écrit et que ça ne transpire pas le melon, ça me va.
La première fois que j'ai lu une autofiction c'était au lycée, dans le cadre d'une étude littéraire. Bonjour Tristesse de Françoise Sagan figure aujourd'hui parmi mes lectures préférées.
Bravo ! Analyse intelligente très intéressante et qui cherche à faire le tour du sujet. L'autofiction est à la fois la plaie de la littérature française parce qu'elle nuit à l'imaginaire créatif et à la fois ce qui la sauve économiquement en permettant la meilleure rentrée d'argent. Ce qui permet d'encore publier de véritables œuvres de fiction.
Reste alors cette devinette : qu'est-ce qui différencie l'être humain de l'animal ? Ben, le premier parle tout seul devant un écran et dans un micro pendant que le second se vautre dans le divan. Belle leçon de vie ! 😄😂
Dans le dessin il y a cette même pente.
Si on cherche un modèle on va facilement pouvoir croquer sa main, son œil, une posture dans le miroir ou une photo.
Le sujet le plus accessible et consentant à cet exercice.
De plus l'écriture et le dessin sont un truc solitaire
"Eh bien non, Gérard, tu n'auras pas ton prix Nobel !" Je découvre cette chaine. c'pas mal...
J’adore vos vidéos!