La relation à l'autre quand on est autiste.
HTML-код
- Опубликовано: 5 сен 2024
- Une première vidéo pour vous expliquer quatre étapes de la relation à l'autre :
1) la prise en compte du langage non verbal avant le langage verbal
2) la tendance à prendre la partie pour le tout
3) la façon de ressentir l'autre
4) l'interprétation de l'autre.
Bon visionnage !
Si besoin/envie danslesyeuxdapril@gmail.com
![Наследники. Как живут сыновья Путина и Кабаевой | Фильм центра «Досье» | Putin's kids [English subs]](/img/1.gif)
C'est incroyable à quel point je me retrouve dans ce fonctionnement et dans cette façon d'être que tu expliques très clairement ! J'ai cette impression de voir dans les autres depuis l'enfance et j'ai toujours cru que c'était quelque chose de particulier, que j'aimais, même si cela peut aussi être lourd. Il y a quelques années lorsque je ne me connaissais pas assez, je pensais que je jugeais autrui et je me reprenais mais aujourd'hui j'ai un regard différent sur la chose. Par ailleurs, j'ai également plus de difficultés à prendre de la hauteur, à ne pas prendre les choses personnellement. Je partage beaucoup de tes ressentis, je ne suis pas diagnostiquée autiste, cependant je me suis toujours sentie à part et je me pose des questions grâce à tes vidéos notamment donc merci !
Je pense comprendre ton histoire de regard qui permettrait de lire dans l'autre. Je ne le formulerai pas comme ça et en même temps il est probable que c'est ce que je vis. Et de ce fait, j'analyse en une seconde les personnes. C'est aussi ce qui fait que je me sens pas en sécurité en compagnie de bons nombres de personnes. C'est comme si instantanément je connaissais leurs limites, leur incapacité à aimer inconditionnellement etc. Ces ressentis me conduisent à parler avec prudence et parcimonie. Mais autant dans ma jeunesse j'avais plus d'assurance sur ce genre de choses, autant à l'âge adulte je n'arrive plus à discerner si oui ou non j'ai bien analysé les gens. En plus comme je dois sans cesse vaincre mon angoisse / anxiété (et parfois essayer de m'insérer dans le moule sociale), je finis par ne plus écouter mes alertes intérieures, et j'essaye de m'ouvrir à des personnes pour lesquelles je n'aurai pas pris cette peine dans un autre cadre.
Je me suis souvent demandée si je jugeais trop vite, mais en général le premier regard témoigne du vrai. Regarder la vérité en face reste un exercice périlleux. Et il m'arrive encore de craindre de ne pas assez la contempler et de me jouer d'elle (cela se manifeste non dans le fait d'être trop sévère avec les gens, mais plutôt dans le fait de mettre trop d'espoir dans les gens !).
Concernant l'interprétation je n'ai pas de problème de manière globale. Je suis déstabilisée en amitié et en amour : les gens peuvent oublier, les gens peuvent ne pas tenir une promesse etc. Tout cela me dépasse, me laisse perplexe et me laisse fréquemment un profond sentiment de solitude (d'incompréhension et de révolte). J'ai aussi été déstabilisée dans le cadre pro où tout va très vite, où les consignes peuvent ne pas être assez clairs, où les échanges peuvent se faire à la volée avec un tiers (dans ce dernier cas je peux ne pas saisir rapidement un sous entendu ou autre, auquel je n'ai pas l'habitude d'être confrontée).
Oui merci ça m'a beaucoup plu, je trouve que c'est rare de parler de tout ça, alors que c'est très important. Je partage ( entre tout le reste) ta "théorie " sur les effets de l'education, les differentes manières de reagir à la frustration... et j'aime bien ton image de lignes
Merci pour tes vidéos. Tu n'imagines pas à quel point elles m'aident en ce moment.
Merci beaucoup ! Dire que j'hésitais à les supprimer..
@@danslesyeuxdapril1228 ça serait tellement dommage.
Salut April, j'aime bcp tes vidéos et la façon dont tu livres avec nuance et profondeur ton vécu personnel. C'est très éclairant. La métaphore des lignes est parfaite!
Ce commentaire est en lien avec une situation personnellement vécu.
Lors de ma dernière histoire d'amour qui s'est terminée le lundi 25 décembre 2017 et qui avait débuté le lundi 10 juillet 2017 et qui à donc durée cinq mois, deux semaines et un jour.
Et que vis toujours de manière traumatisante et à distance au jour d'aujourd'hui car l'entourage de la personne que j'ai aimée, que j'aime toujours aujourd’hui et que j'aimerai encore pour un petit moment m'a fait comprendre physiquement, verbalement et visuellement que je n'avais rien à faire ici ce qui rendait l'ambiance de la salle glaciale que pour moi évidemment et cela me faisait paniquer, stresser à la limite du malaise vagal avec des douleurs au niveau du cœur et de la poitrine côté gauche comme une compression thoracique avec une sensation d'essoufflement.
Et la personne ne s'est jamais remis en question alors que moi je me remettais en question tous les jours et du coup j'étais devenue totalement irrationnelle alors qu'en temps normal je suis hyper rationnelle.
Je comprends trop ce je tu veux dire quand tu raconte ta manière de comprendre les comportements refoulés des neuro typiques etc c’est même un peu un combat au quotidien pour tenter de faire comprendre ça à mes proches... je passe juste pour folle quand j’en parle. Ça me fait tout drôle que t’en parles du coup et en même je me dis « ouf ok jsuis pas seule », j’ai l’impression que comprendre les neuro typiques c’est le plus gros défi sur cette terre en tant qu’autiste.
Merci pour cette vidéo en tout cas, c’est bien construit et je me retrouve dans pleins du trucs dont je n’ai pas encore entendue parler sur RUclips.
Merci pour ton commentaire et c'est rassurant de voir que tu partages mon ressenti ça m'aide comme toi à ne pas me croire folle, c'est un sujet delicat à aborder et mal compris.
Oui cest tout a fait ça pour le ressenti des autres, le pire c’est que je n’arrive pas à cacher mon malaise face à la personne que je ne « sens » pas.
Je trouve les autres deviennent tres aggressifs aussi car ils nous pretent de mauvaises intentions que nous, autiste, n’avons pas.
Et ce besoin de comprendre le pourquoi des actions et réactions d’autrui nous rends vulnérable à la manipulation…
Merci 💖 Tout pareil 😉
milles merci 🖤✨🙌🏼 c’est si limpide et fluide et un tantinet « perturbant » d’entendre littéralement SON fonctionnement décrit et les clefs pour ne pas se perdre a « scanner » les gens .Je suis en télétravail et tes vidéos m’accompagne toute la journée 😊 je pleure mais je souris aussi beaucoup en t’écoutant.Merci à toi April ton travail est d’utilité.
bravo, merci beaucoup April.
Ca me rappelle une expérience où un homme m a traité de sorcière car il disait que je lui transpercait son âme. Il était très mal à l aise et ce n est pas la première fois que des personnes n aimaient pas que je les regardent dans les yeux. Ça m est arrivé une ou deux fois d avoir carrément des décharges électriques quand certaines personnes me touchent. Mais quand j en parle, on me prend pour folle 😅 merci pour cette super vidéo en tout cas 🙏
Je me reconnais, mais c'est aussi le comportement de la plupart des enfants lorsque quelqu'un parle, j'étais comme ça longtemps. Focalisée sur un ou des détails, avec des infos subtiles sur la perception de l'autre, qui sont totalement personnelles, et du coup on n'a rien entendu de ce qui a été dit. Mais, de mon expérience, je pense qu'il y a une part de toxémie cérébrale sur laquelle on peut agir et qui réduit cette part de dispersion souvent délirante et ce parasitage pénible et handicapant.
Sans compter la permanece du stress et de l'activité cérébrale de rationalisation quasi-permanente aussi qui peut être atténuée, et même disparaitre par des détoxications successives, (les métaux lourds et autres polluants y sont pour beaucoup)et cela libère grandement.
D'où le dicton plein de sagesse: ''les yeux sont le mirroir de l'âme''...
Cela me fait penser à plusieurs situations lorsque tu dis qu'on lis les émotions des autres.
Par exemple lorsque je sort avec ma mère qui est commerçante , cela demande une certaine fausseté chez les autres, où je ressens leur faux semblant d'échange avec ma mère.
L'autre fois je suis allée chez le fleuriste avec elle est j'ai ressenti une attitude négatif de la part de la fleuriste qui m'a rempli de colère car je ressentait un jugement vis a vis de ma mère et je voyais la fausseté dans ses expressions lorsqu'elle lui parler...
C'est vraiment ce que je vis. Cette vision ouverte des autres, et cette incompréhension qu'on ne voit pas mes nuances, ma richesse. On me dira que c'est ce que tout le monde vit. Pourtant, je suis la seule dans mon entourage à parler de cela. L'impression que les en général s'arrêtent vite à définir ce qu'ils croient voir. Et qu'ils s'y enferment. Et c'est là que je me démène, avec mes proches, pour les sortir de là. Et c'est le plus souvent impossible.
Ce qui fait que je peux avoir de réelles et belles relations, c'est quand cette prison n'est pas au rendez-vous.
D'après moi, cette prison fait souvent naître des malentendus, des interprétations fautives et de l'agressivité dans la relation.
Ce n'est pas sans raisons que j'ai choisi de faire une maîtrise sur l'ouverture à la différence, à l'école primaire.
Merci + ++
J'étais persuadée que être « non-verbal-blind » était un symptome de l'autisme tellement ça me paraît évident que c'est un truc qui me défini. Par exemple quand j'étais au collège des filles ont fini par me traduire les insultes qu'elles me disaient en arabe et par s'énerver contre moi en m'expliquant qu'elles étaient en train de se foutre de ma gueule et leur énervement avait fini par monter parce que je ne réagissais pas étant donné que sans comprendre ce qu'elles disaient je ne savais pas interpréter leur attitude. J'ai pensé que ce genre de choses étaient « parce que j'étais autiste ». Comme quoi ce n'est pas évident de déterminer ce qui vient de l'autisme en nous ou qui vient de d'autres aspects.
Après je n'ai pas beaucoup d'expérience de rencontrer de nouvelles personnes, je suis relativement aveugle aussi aux personnes qui sont dans les médiathèques ou dans la rue donc je ne le vis pas comme des rencontres. Et c'est très rare que je rencontre une nouvelle personne parce qu'on me la présente ou parce qu'elle est une nouvelle collège de travail. Je pense que je ne ressens rien de particulier dans ces cas là.
Ma compagne qui est HP m'a dit le même genre de choses que ce que tu dis au sujet des autistes qui ont « un aura non-agressif ». Mais moi (je suis autiste) je ne perçois pas les choses dont tu parles. Mon explication personnelle pour le fait que je ne regarde pas forcément dans les yeux est que j'oublie de le faire ou bien mon attention est captée par quelque chose que je trouve plus intéressant parce que regarder les yeux de quelqu'un est relativement chiant pour moi, c'est comme regarder les yeux d'une poupée, la seule information que ça me donne c'est de quelle couleur ils sont.
Oui je vois, c'est classique que la personne s'énerve parce qu'on ne réagit pas et le risque après c'est que la violence peut monter en puissance. D'où le grand risque de harcèlement. J'ai aussi connu la situation que tu décris, moi quand une personne se moque de moi avec ironie je ne le perçois pas toujours, ou parfois je vois de l'ironie partout et donc je prends très vite la mouche. Par rapport au fait de "sentir l'autre" c'est possible que ce soit plus mon côté hp qui parle, néanmoins j'ai quand même des difficultés dans l'interprétation de ce que je ressens, comme je l'explique dans la vidéo. Je ferai aussi plus tard une vidéo sur la compréhension des intentions d'autrui ;)
J'aimerais savoir comment serait-il possible d'amener mon entourage à comprendre ce qu'est mon autisme? Tu abordes la question dans ce vidéo et c'est très intéressant. Mais j'aimerais aller plus loin, puisqu'il s'agit d'un défi de taille.
Comme tu le mentionnes, on me dit souvent également: «tu n'es pas la seule, tout le monde est différent, etc». Je n'arrive pas à faire sortir mes parents de leur «rigidité» ou peut-être de leur peur de culpabiliser, ou je ne sais quoi qui fait qu'ils ne se renseignent pas sur ce qu'est l'autisme. Ils pensent le savoir, d'un coup d'oeil. (Par exemple, pour ma mère, cela se résume au perfectionnisme, et pour mon père, à une accumulation de symptômes partagés par la plupart des gens, et pour ma soeur, au fait de ne pas être agressive et donc de payer, en se faisant écraser). Les quiproquos se poursuivent, les jugements, le rejet, etc. Je suis toujours aussi incomprise et anxieuse face à ma famille et aux collègues d'université, aux prof, etc. J'ai été diagnostiquée il y a deux ans, à 40 ans. Je cherche à me protéger de tout ce qui peut m'arriver d'effrayant et j'ai appris de mon passé. Ma directrice de mémoire me dit que je me méfie trop pour rien, que cela m'empêche d'aborder les relations d'un autre oeil. Ce qui n'est pas le cas: je m'ouvre au nouveau, au meilleur, je prends tous les risques pour évoluer et amener le meilleur de moi-même au monde, malgré mes besoins autistiques non rencontrés dans ces contextes. Ce qui m'effraie est plutôt qu'on minimise mes besoins, ma réalité, qu'on ne tâche pas de comprendre, de se réévaluer. Les neurotypiques me semblent avoir trop d'égo pour cela. Que faire pour les amener à douter de leurs aprioris?
Je dois mentionner que tout ce que tu décris dans tes vidéos me colle à la peau. Malgré un parcours de vie différent, l'autisme a les mêmes effets pernicieux et aussi heureux. Je suis verbale, précise, articulée, intelligente, douée. Mais je reste incomprise dans mes besoins, même à l'université dans une recherche qui porte sur l'inclusion des autistes... Je n'ai pu camoufler mon autisme aussi bien que toi. Mes valeurs ont choqué un directeur d'école dominant, disons... malheureusement pervers narcissique à mon avis (il m'a amenée à lire plusieurs livres sur ce sujet pour arriver à comprendre ce que c'est et l'éviter à l'avenir), je n'ai pu obtenir mon brevet.
L'autisme est complexe, je ne sais pas par quel bout le prendre ni par quel bout prendre ma famille pour parvenir à une meilleure compréhension. Comme si depuis leurs bulles, ils ne peuvent apercevoir qu'ils sont pour moi dans une bulle et qu'ils ne peuvent se défaire un instant de leurs référents habituels. C'est à se demander qui a les symptômes d'autisme tels qu'on les définit! ;-)
Et bien tu peux peut être leurs demander d'écouter les vidéos d'autistes dans les quelles tu te retrouves pour qu'elles entendent les propos que tu cherches à leurs dire
Il m’arrive parfois de regarder des personnes dans les yeux et d’un coup les voir changer de comportement avec moi comme si j’avais infiltré les secrets de leur âme c très bizarre et pourtant… loin de moi l’idée de vouloir faire le procès de quiconque j’ai un attrait pour la tolérance et ces situations m’engoisse plus que mes antagonistes s’en suit une culpabilisation etc etc
Le yoyo idéalisation diabolisation induit par la fixation sur un élément, une réaction inattendue positive ou négative ça vous parle ?
Merci
Du bout de ma petite expérience, au bout de 50 ans, je puis vous assurer que les personnes neurotypiques mentent constamment, quelles que soient leurs intentions ; il serait bon que tous les autistes intègrent définitivement cette navrante réalité : nous ne devons faire confiance à personne ... sauf à Dieu, bien sûr, puisque c'est Lui qui nous crée et nous soutient dans l'être à chaque instant.
Sinon, vos descriptions des biais autistiques sont conformes à ce que je vis.
Remarque : frères et soeurs autistiques, nous ne serons jamais considérés comme leurs égaux par les neurotypiques, n'espérez rien de ce côté.
Très courtoisement,
Jean-Baptiste, autiste à haut niveau de fonctionnement social (mais le gouffre avec les neurotypiques n'en est pas moins réel)
ah oui, au fait : je n'aime pas la fausse plante ...
Oh la la, dommage de ne pas pouvoir mettre plein de pouces bleus.… C’est tellement sincère et limpide !
👍🌞
Les neurotypiques ne sont pas clairs avec eux-mêmes et ça se ressent.
Je pense qu'ils se mentent beaucoup à eux-mêmes et ils sont plein de faux-semblants. C'est très déroutant
Pour moi je ne supporte pas le regard d’autrui, ça me gêne voire ça m’envahit et me sens menacé....
Et d’après ma connaissance les autistes ont majoritairement un problème à identifier les intentions etc des autres et donc on a presque tous justement pas de limpidité sur le regard d’autrui. Je n’ai pas saisi cette partie de votre vidéo ?
Moi je sens pas mal de choses intuitivement dans le regard de l'autre mais j'ai aussi du mal à regarder longtemps dans les yeux et je me sens vite agressée. Apres la difficulté à comprendre les intentions d'autrui, c'est plus dans la communication pour moi, là je parle de ressentir l'autre avant même de lui parler.
Dans les yeux d'April j’ai justement du mal à comprendre l’autre même avant de le connaitre ou de communiquer avec lui c’est là où je ne comprends. Mais nous sommes tous différents
Il est tres facile pour moi de "scanner" la personne en face de moi et de savoir qui elle est vraiment, c'est ce qu' on appelle l' intelligence emotionelle en fait.
De ce fait les neurotypiques en sont depourvus, c'est pour cela que leur comportement est si bizarre a nos yeux.
En fait ce n' est PAS nous qui le sommes , mais eux !
Mais comme c'est dans leur nature de projeter sur les autres toutes leurs bizarreries, nous avons fini par croire que les bizarres c' est nous, alors que ce n' est pas le cas !
Et dire que pendant toutes ces annees , je l' ai cru !
Quel gachis quand meme !
Il me semble que ce que vous dites est exactement le contraire de ce qu'on dit généralement sur les autistes ...
@@MrFeuerbach Il y a bcp de choses qu' on dit et qui ne sont pas vraies.
@@netshaman9918 Oui, en effet. On lit de drôles de choses ...