Excellentes vidéos, merci beaucoup, je vais pouvoir contrôler mes réglages Seule remarque : à un moment, vous parlez de l'accordage à l'octave inférieure, mais ça sonne plutôt comme une quinte plus bas (do sol ré la) J'espère que vous allez continuer la série et faire les vidéos que vous avez annoncées, envie d'en apprendre plus :) Bonne journée
Oui, c'est bien, vous avez l'oreille, vous êtes la première personne à avoir relevé cette erreur ! J'avoue tout, j'ai eu la flemme de corriger la vidéo :-)) Ca ne change rien au principe, il faut détendre les cordes juste assez pour arriver à bouger le chevalet tout en laissant la table en pression. En descendant à la quinte ça marche bien mais si le chevalet est encore trop dur à bouger, vous pouvez descendre à l'octave, mais pas plus bas.
Beaucoup de choses que je ne savais ont étaient dites dans cette vidéo, merci beaucoup pour toutes ces informations. J'ai une question: j'ai un alto que je ne joue pas faute de temps et de volonté, il est dans le placard depuis 3 ans, est-ce qu'il vaut mieux détendre les cordes ou pas dans ce cas là ? Pour éviter les déformations. Merci 👍
Merci pour ce commentaire. Concernant votre alto, non, je vous conseille de ne pas détendre les cordes car cela provoquerait la chute de l’âme à coup sûr (peut-être pas tout de suite mais au bout de quelques semaines), donc un déséquilibre complet des forces qui s’exercent sur l’instrument. Ca serait le meilleur moyen de voir apparaître des décollements et des fissures. Je vous conseille de laisser les cordes en place mais de les détendre très légèrement, d’environ une ou deux notes chacune. Ensuite placez un humidificateur à travers les ouies et conservez l’instrument dans son étui fermé. Ouvrez régulièrement l’étui, au moins toutes les semaines pour aérer et recharger l’humidificateur si nécessaire. Le but est d’amortir au maximum les variations de température et d’humidité pour que le bois se déforme le moins possible. Attention, les instruments qui ne sont pas utilisés s’abîment beaucoup plus vite que ceux qui sont joués régulièrement. Ils perdent aussi de leur sonorité car les joints de colle se figent et perdent de leur mobilité, mais c’est réversible, heureusement. La solution idéale pour le conserver en bon état serait de le prêter ou de le louer à un bon altiste en attendant le moment où vous déciderez de vous y remettre.
Merci beaucoup pour votre réponse et pour les conseils précieux, car aurant que débutant on a pas toutes les informations sur notre instrument. Concernant le prêt, c'est une bonne idée, mais en me connaissant, je ne pense pas pouvoir le faire 😁, j'ai une affection particulière de cette œuvre d'art, que je trouve en même temps fragile, je préfère en prendre soin plus souvent comme vous l'avez conseillé. Merci beaucoup 👍
Très bonnes explications, merci beaucoup ! C'est quand même dommage que les vidéos les plus claires et détaillées ne proviennent pas de luthiers professionnels... Pour ce qui est du placement latéral du chevalet, il est parfois impossible de le placer correctement au niveau des pieds sur la table tout en gardant les cordes bien centrées sur la touche. C'est souvent le cas avec de vieux instruments dont la voûte est affaissée du côté des graves et qui n'ont pas été restaurés depuis un moment. Même chose si le manche n'est pas bien centré sur la caisse, il faut faire des compromis ou réenclaver le manche, opération onéreuse qui dépasse parfois la valeur des instruments que l'on joue...
Merci pour ce commentaire. Concernant la qualité des vidéos, ça me fait très plaisir. Il faut bien se rendre compte que la lutherie est un métier ou chaque seconde est comptée. Les luthiers qui font majoritairement de la fabrication ou qui tiennent un atelier public peuvent donc rarement se permettre le luxe de tourner des vidéos. Ou alors s’ils le font, c’est avec peu de préparation. Moi je m’autorise à y consacrer un peu de temps car mon business model est différent, je fais peu de fabrication d’instrument et plus de produits connexes à la lutherie. J’espère donc construire petit à petit une vidéothèque de qualité qui me différencie vraiment de ce qui existe et je suis heureux que vous l’ayez perçu. Votre remarque concernant le centrage des cordes sur la touche est extrêmement pertinente. Par contre, là on touche au domaine de la conception de l’instrument et non plus du simple réglage. C’est un sujet à part entière et d’une complexité bien plus grande que ce qu’on imagine au premier abord. Pour faire court, la priorité absolue est le centrage des pieds du chevalet par rapport aux ouïes car c’est vraiment le moteur acoustique de l’instrument et ensuite le centrage axial du manche par rapport à la caisse pour que les forces soient dirigées précisément dans la bonne direction. A partir de là, le fait que la touche se retrouve centrée par rapport aux cordes (et non l’inverse) est le résultat d’une mise en place complexe de plusieurs facteurs en 3 dimensions : la déformation éventuelle de la voute, comme vous le mentionnez, la hauteur des cordes par rapport à la touche (qui est plus grande du côté des graves que des aigues et qui varie selon le type de cordes et le tirant) et la poiriette (l’angle de renversement de l’ensemble corde + touche par rapport à la caisse). La poiriette a un rôle à la fois acoustique (en permettant de répartir la pression côté grave ou aiguë) et ergonomique (en éloignant plus ou moins l’archet du bord de caisse). Bien entendu, la façon de prendre en compte ces facteurs n’est pas du tout la même pour la fabrication d’un instrument neuf ou pour une restauration. On aura l’occasion d’en reparler dans de futures vidéos. Merci et à bientôt.
Bonjour et merci beaucoup pour vos explications claires et précises, j'ai reçu un violon neuf acheté sur internet et le chevalet n'est pas du tout Installé pensez-vous que la manoeuvre soit possible à faire soit même ? Merci :)
Bonjour Chloé. Merci pour ce commentaire. Concernant votre chevalet, il faut tout d’abord vérifier s’il a été conformé au violon ou s’il est totalement brut. Dans le premier cas, c’est simple, vous n’avez qu’à le mettre en place en suivant les repères de la vidéo : face bombée devant, plate derrière, le côté le plus bas côté Mi à droite. S’il est brut, c’est plus compliqué. Commencez par présenter le chevalet sur la table à son emplacement et observez attentivement les pieds : si le chevalet est conformé, ses pieds ont une faible hauteur (environ 1 mm) et leur dessous épouse parfaitement la surface de la table. S’il est brut, les pieds sont hauts (environ 2 mm) et leur dessous n’a pas vraiment la forme de la table. Dans ce dernier cas, les opérations pour le conformer sont assez délicates. Tailler un chevalet est un vrai savoir faire qui prend du temps à acquérir mais reste néanmoins accessible. J’ai prévu une vidéo là dessus dans mon programme des «Opérations avancées», mais elle n’est pas encore prête. Pour vous donner une idée, voici la liste des opérations à mener : tailler le dessous des pieds pour leur donner la forme de la table, tailler la hauteur et le profil pour que les cordes soient à la bonne hauteur (pour des cordes synthétiques, 4,75 mm sous sol et 3,75 mm sous Mi mesurés en bout de touche), amincir l’épaisseur tout en formant le bombé du devant et en laissant une arrête d’environ 1 mm là où reposent les cordes, former les entailles pour l’emplacement des cordes (35 mm entre Sol et Mi), et enfin creuser les ouvertures (le coeur du centre et les «escargots» de chaque côté) pour ajuster le son. Si tout cela vous parait compliqué, confiez cette tâche à votre luthier, ça ne coûte pas excessivement cher et le résultat a un impact énorme sur le son et la jouabilité. Si par contre vous avez envie d’apprendre à le faire, je ne peux que vous encourager. Ce n’est pas très risqué car, si vous bousillez le chevalet, il sera toujours possible d’en racheter un pour quelques euros. D’ailleurs, je vous conseille d’en acheter tout de suite quelques un pour vous exercer car vous ne ferez pas bon du premier coup. Prenez-en en qualité moyenne pour commencer, comme ça par exemple : amzn.to/3O6fIXk Pour l’outillage, il vous faudra un canif de luthier pointu et bien aiguisé, du papier de verre collé sur une planche, et des petites limes. Les vrais pros utilisent aussi un petit rabot mais on peut se débrouiller sans. Je vais passer le tournage de cette vidéo sur le dessus de la pile, ça devrait prendre 1 ou 2 semaines. Abonnez-vous à la chaîne et cliquez sur la cloche, vous serez automatiquement avertie quand elle sera publiée. A bientôt.
@@violonier Merci beaucoup pour votre réponse détaillée :) Heureusement il était taillé et nous avons réussi à le placer ! C'est noté pour les prochaines vidéos ;) Bien à vous
super vidéo ! C'est très bien expliquer,😄
Bravo.... C'est clair, Net et précis. 👍👍👍👍👍 Du coup je m'abonne
Très bonnes explications merci beaucoup!
Merci pour ce tuto bien construit et clair !
Bravo et merci pour l'explication ❤
merci beaucoup pur cette super vidéo
Très gentil, merci monsieur!!
ta façon de parler est très drôle 😄
Excellentes vidéos, merci beaucoup, je vais pouvoir contrôler mes réglages
Seule remarque : à un moment, vous parlez de l'accordage à l'octave inférieure, mais ça sonne plutôt comme une quinte plus bas (do sol ré la)
J'espère que vous allez continuer la série et faire les vidéos que vous avez annoncées, envie d'en apprendre plus :)
Bonne journée
Oui, c'est bien, vous avez l'oreille, vous êtes la première personne à avoir relevé cette erreur ! J'avoue tout, j'ai eu la flemme de corriger la vidéo :-)) Ca ne change rien au principe, il faut détendre les cordes juste assez pour arriver à bouger le chevalet tout en laissant la table en pression. En descendant à la quinte ça marche bien mais si le chevalet est encore trop dur à bouger, vous pouvez descendre à l'octave, mais pas plus bas.
@@violonier merci bcp 👍
merci beaucoup
Avec grand plaisir !
Beaucoup de choses que je ne savais ont étaient dites dans cette vidéo, merci beaucoup pour toutes ces informations. J'ai une question: j'ai un alto que je ne joue pas faute de temps et de volonté, il est dans le placard depuis 3 ans, est-ce qu'il vaut mieux détendre les cordes ou pas dans ce cas là ? Pour éviter les déformations. Merci 👍
Merci pour ce commentaire. Concernant votre alto, non, je vous conseille de ne pas détendre les cordes car cela provoquerait la chute de l’âme à coup sûr (peut-être pas tout de suite mais au bout de quelques semaines), donc un déséquilibre complet des forces qui s’exercent sur l’instrument. Ca serait le meilleur moyen de voir apparaître des décollements et des fissures. Je vous conseille de laisser les cordes en place mais de les détendre très légèrement, d’environ une ou deux notes chacune. Ensuite placez un humidificateur à travers les ouies et conservez l’instrument dans son étui fermé. Ouvrez régulièrement l’étui, au moins toutes les semaines pour aérer et recharger l’humidificateur si nécessaire. Le but est d’amortir au maximum les variations de température et d’humidité pour que le bois se déforme le moins possible. Attention, les instruments qui ne sont pas utilisés s’abîment beaucoup plus vite que ceux qui sont joués régulièrement. Ils perdent aussi de leur sonorité car les joints de colle se figent et perdent de leur mobilité, mais c’est réversible, heureusement. La solution idéale pour le conserver en bon état serait de le prêter ou de le louer à un bon altiste en attendant le moment où vous déciderez de vous y remettre.
Merci beaucoup pour votre réponse et pour les conseils précieux, car aurant que débutant on a pas toutes les informations sur notre instrument. Concernant le prêt, c'est une bonne idée, mais en me connaissant, je ne pense pas pouvoir le faire 😁, j'ai une affection particulière de cette œuvre d'art, que je trouve en même temps fragile, je préfère en prendre soin plus souvent comme vous l'avez conseillé. Merci beaucoup 👍
Très bonnes explications, merci beaucoup !
C'est quand même dommage que les vidéos les plus claires et détaillées ne proviennent pas de luthiers professionnels...
Pour ce qui est du placement latéral du chevalet, il est parfois impossible de le placer correctement au niveau des pieds sur la table tout en gardant les cordes bien centrées sur la touche. C'est souvent le cas avec de vieux instruments dont la voûte est affaissée du côté des graves et qui n'ont pas été restaurés depuis un moment. Même chose si le manche n'est pas bien centré sur la caisse, il faut faire des compromis ou réenclaver le manche, opération onéreuse qui dépasse parfois la valeur des instruments que l'on joue...
Merci pour ce commentaire. Concernant la qualité des vidéos, ça me fait très plaisir. Il faut bien se rendre compte que la lutherie est un métier ou chaque seconde est comptée. Les luthiers qui font majoritairement de la fabrication ou qui tiennent un atelier public peuvent donc rarement se permettre le luxe de tourner des vidéos. Ou alors s’ils le font, c’est avec peu de préparation. Moi je m’autorise à y consacrer un peu de temps car mon business model est différent, je fais peu de fabrication d’instrument et plus de produits connexes à la lutherie. J’espère donc construire petit à petit une vidéothèque de qualité qui me différencie vraiment de ce qui existe et je suis heureux que vous l’ayez perçu.
Votre remarque concernant le centrage des cordes sur la touche est extrêmement pertinente. Par contre, là on touche au domaine de la conception de l’instrument et non plus du simple réglage. C’est un sujet à part entière et d’une complexité bien plus grande que ce qu’on imagine au premier abord. Pour faire court, la priorité absolue est le centrage des pieds du chevalet par rapport aux ouïes car c’est vraiment le moteur acoustique de l’instrument et ensuite le centrage axial du manche par rapport à la caisse pour que les forces soient dirigées précisément dans la bonne direction. A partir de là, le fait que la touche se retrouve centrée par rapport aux cordes (et non l’inverse) est le résultat d’une mise en place complexe de plusieurs facteurs en 3 dimensions : la déformation éventuelle de la voute, comme vous le mentionnez, la hauteur des cordes par rapport à la touche (qui est plus grande du côté des graves que des aigues et qui varie selon le type de cordes et le tirant) et la poiriette (l’angle de renversement de l’ensemble corde + touche par rapport à la caisse). La poiriette a un rôle à la fois acoustique (en permettant de répartir la pression côté grave ou aiguë) et ergonomique (en éloignant plus ou moins l’archet du bord de caisse). Bien entendu, la façon de prendre en compte ces facteurs n’est pas du tout la même pour la fabrication d’un instrument neuf ou pour une restauration. On aura l’occasion d’en reparler dans de futures vidéos. Merci et à bientôt.
moi je met toujours du bullgom (chutes de decoupes) sur le violon meme...comme ça, si le chevalet basscule,ça protege la table
Bonjour et merci beaucoup pour vos explications claires et précises, j'ai reçu un violon neuf acheté sur internet et le chevalet n'est pas du tout Installé pensez-vous que la manoeuvre soit possible à faire soit même ? Merci :)
Bonjour Chloé. Merci pour ce commentaire. Concernant votre chevalet, il faut tout d’abord vérifier s’il a été conformé au violon ou s’il est totalement brut. Dans le premier cas, c’est simple, vous n’avez qu’à le mettre en place en suivant les repères de la vidéo : face bombée devant, plate derrière, le côté le plus bas côté Mi à droite. S’il est brut, c’est plus compliqué. Commencez par présenter le chevalet sur la table à son emplacement et observez attentivement les pieds : si le chevalet est conformé, ses pieds ont une faible hauteur (environ 1 mm) et leur dessous épouse parfaitement la surface de la table. S’il est brut, les pieds sont hauts (environ 2 mm) et leur dessous n’a pas vraiment la forme de la table. Dans ce dernier cas, les opérations pour le conformer sont assez délicates. Tailler un chevalet est un vrai savoir faire qui prend du temps à acquérir mais reste néanmoins accessible. J’ai prévu une vidéo là dessus dans mon programme des «Opérations avancées», mais elle n’est pas encore prête. Pour vous donner une idée, voici la liste des opérations à mener : tailler le dessous des pieds pour leur donner la forme de la table, tailler la hauteur et le profil pour que les cordes soient à la bonne hauteur (pour des cordes synthétiques, 4,75 mm sous sol et 3,75 mm sous Mi mesurés en bout de touche), amincir l’épaisseur tout en formant le bombé du devant et en laissant une arrête d’environ 1 mm là où reposent les cordes, former les entailles pour l’emplacement des cordes (35 mm entre Sol et Mi), et enfin creuser les ouvertures (le coeur du centre et les «escargots» de chaque côté) pour ajuster le son. Si tout cela vous parait compliqué, confiez cette tâche à votre luthier, ça ne coûte pas excessivement cher et le résultat a un impact énorme sur le son et la jouabilité. Si par contre vous avez envie d’apprendre à le faire, je ne peux que vous encourager. Ce n’est pas très risqué car, si vous bousillez le chevalet, il sera toujours possible d’en racheter un pour quelques euros. D’ailleurs, je vous conseille d’en acheter tout de suite quelques un pour vous exercer car vous ne ferez pas bon du premier coup. Prenez-en en qualité moyenne pour commencer, comme ça par exemple : amzn.to/3O6fIXk
Pour l’outillage, il vous faudra un canif de luthier pointu et bien aiguisé, du papier de verre collé sur une planche, et des petites limes. Les vrais pros utilisent aussi un petit rabot mais on peut se débrouiller sans. Je vais passer le tournage de cette vidéo sur le dessus de la pile, ça devrait prendre 1 ou 2 semaines. Abonnez-vous à la chaîne et cliquez sur la cloche, vous serez automatiquement avertie quand elle sera publiée. A bientôt.
@@violonier Merci beaucoup pour votre réponse détaillée :) Heureusement il était taillé et nous avons réussi à le placer ! C'est noté pour les prochaines vidéos ;)
Bien à vous
@@chloecanta4447 Impeccable ! Alors c’est une affaire rondement menée. A très bientôt dans de nouvelles vidéos.