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Faut pas oublier que la rationnalité qui est prônée partout est un mécanisme de défense Égotique, aussi appelé mécanisme psychotique car ça reste dans le déni. Tout ca pour dire que les gens rationnels sont les plus violents, les plus biaisés. Donc ils se pronent eux même avec une énorme tare qui démontre toute leur Xénophobie, leur Narcissisme... L'empathie pour celleux qui subissent only ✊🔥♥️ (pardon j'ai posté en réponse car je n'avais pas accès à de case commentaire ... 😬)
@@InasseAhmed-ns8cb C'est toute leur vie et leur métier de faire du militantisme anti trans aujourd'hui. Elles sont évidemment obsédée par la question et d'extrême droite.
Qu'est ce que ca fait du bien d'entendre un discours aussi intelligent, bien construit, inspiré et inspirant de part son ouverture d'esprit, de sagesse subtile et posée face à des commentaires parfois haineux. Tout ceci + le courage incroyable qui est ta signature depuis toutes ces années de porter tes propos publiquement. Merci infiniment Alistair pour tout ce que tu es et tout ce que tu fais.
Merci pour cette vidéo elle fait du bien ! Et pour avoir passée un mois en hopital psy cet été et avoir comprise des choses de comment marche le monde psychiatrique, ça rassure d'entendre tout ça
Un des côtés les plus flippants c est la place que la psychiatrie devrait tenir dans l idéologie des gens ... disons conservateur, celle d une sorte de police de la norme dont ils devrait être les seuls à pouvoir définir les contours au nom d "un bon sens " qui tiens plus de leur morale que des faits
C'est marrant les gens qui prétendent que "ça relève de la psychiatrie" et après quand on leur cite des études rigoureuses menées par des psychiatres qui montent que la transphobie est nuisible pour les personnes trans et pour leurs proches, mais qu'au contraire la transition médicale est généralement bénéfique (pour les personnes trans qui le souhaitent, puisqu'à ma connaissance, aucune étude n'a été menée sur les personnes trans qu'on forcerait à transitionner...) là par contre ils se bouchent les oreilles et chantent la la la j'entends rien
@@LepetitpotdeNutella La contradiction est dans la logique des transphobes / psychophobes qui essaient par tous les moyens de se donner une légitimité scientifique pour stigmatiser les gens
Il y as plusieurs raisons au fait fait qu'une personne se sente mieux après une opération, mais la principale est la satisfaction d'acquisition. Presqur tout le monde est constamment dans une espèce de trepignance d'impatience dans l'espérance de l'obtention d'un bien ou autres, jusqu'à l'obtention. C'est ce qui nous pousse à améliorer constamment notre qualité de vit. C'est donc normal que à l'acquisition de la dite transition médicale, il y ai une satisfaction. Qui n'est pas dutout dû à un besoin mais une envie. Et si tu est clairvoyant, tu te rendra compte que après l'arrêt de l'effet de cette satisfaction, la personne recommencera à chercher une autre envie, et passera les étapes une par une. Tout ça pour dire que le "bonheur" ressentie est dû à une satisfaction veine, et non une plainitude véritablement atteinte. Mais si tu as un article qui soutienne tes propos, j'en suis très friand
@@benoitfiot9172 T'as fait un pavé basé sur rien mis à part ton avis et on sait même pas qui t'es et tu demandes un article soutenant les propos à une personne ? T'es incohérent.
@@lougraou4160 bah oui, si tu dit que tu as un article, est en censé pouvoir le montrer. C'est un sujet qui m'intéresse et je souhaite m'informer (c'est pour ça que je regarde ce genre de vidéo et que je pose des question) Ps: c normale que tu sache pas qui chuis, on est sur internet 😉
Hey ! Vraiment passionnante comme vidéo merci beaucoup Je me demande si tu as du contenu au sujet de la prise en charge des personnes folles dans un contexte autre que celui qui est le nôtre. Ce que je veux dire c’est que j’aimerais m’informer sur les manières non oppressives (au possible) qui ont été pensées et/ou mise en place pour aider les fous. En tant que personne psychatrisée (perçue comme folle ou non selon tellement de critères différents) ce genre de sujet me touche directement. J’ai vu tant de gens qu’on qualifiait de fou et qu’on enfermait à cause de cette étiquette, en réalité, nous ne sommes pas très différents. Bref, excellente vidéo qui retourne le prisme par lequel on voit les choses ✌️🫶
Je ne crois malheureusement pas qu'il ait été traduit, mais "On Our Own" de Judi Chamberlin parle de son expérience a la fois avec la psychiatrie et avec des lieux autogérés entre psychiatrisé·es qui se sont construit comme alternative. Il y a aussi le projet Icarus, qui a une version française. Je ne suis pas sûr qu'iels aient un document spécifique sur ce genre d'initiative, mais c'est un collectif de paie aidance fol, avec des documents par exemple sur la réduction des risques dans l'automutilation par et pour les personnes concernées
j'imagine que je t'apprends rien en disant ca et j'ai pas de liens ou livres concrets a te donner en plus, mais en general les "institutions"/centres PAR les personnes [x] POUR les personnes [x], donc où les psychiatres/chercheurs/docteurs/etc ont les memes neurodivergences/troubles menteaux que les patients, sont le best
Il a été traduit par un militant et est dispo en version PDF en cherchant "on our own par nos propres moyens" sur google Il existe plusieurs drives et sites avec de nombreux zines, des retours d'expériences etc. sur des sujets comme l'entraide, le soin respectuant l'autonomie, la réduction des risques, les infos sur les médocs et le sevrage, comment faire face à la psychiatrie etc. Il y a aussi la version archive de Zinzin Zine. Il y a un linktree antipsy qui mène vers tout ça (je le trouve aussi sur google). Côté anglophone, c'est intéressant de chercher "peer respite", "project lets", "peer support" Je conseille de toujours garder un regard critique, certains projets ont parfois été récupérés par la psychiatrie et sous l'apparence sympa renforcent ce modèle (comme la psychiatrie a redéfini la pair-aidance, le rétablissement etc. pour).
Putain la vache , la violence de ce que vous entendez c'est incroyable....😢 N'ayant pas de réseaux et de TV je n'avais pas conscience d'une telle violence Je suis cis, et je souhaite à chacun chacune de se vivre de son mieux dans son unicité Avec mon TSA je prends des réflexions et questionnements chelou aussi mais cette violence là, non.... Courage les gens ❤❤❤ et fuck à la médiocrité et à l'intolérance
J'aime beaucoup tes longs formats car tu développes des points qui parfois manquent dans tes vidéos courtes. Merci beaucoup dans tous les cas pour ton travail !!
Chouette vidéo, super bien construite et travaillée ! J'l'ai regardée jusqu'au bout même avec mon 'short attention span' et mes hyperfixations orientées sur des sujets totalement différents (de ceux de la vidéo) en ce moment. Du coup c'est un genre de compliment, même si très spécifique haha. Je regarderai plus souvent ton contenu, c'est qualitatif et ça fait plaisir d'en apprendre plus !
Cette vidéo est incroyable!!! Ça me fais beaucoup de bien en tant qu'ancien infirmier psy qui s'était intéressé à l'anti psychiatrie. Tu as mis des mots sur pleins de choses que je ressentais sans arriver à les exprimer. Un grand merci !!!
Quel plaisir de te voir porter enfin le tank top dont tu rêvais il y a quelques années 🤩! Ça aide à digérer la gravité de ton propos (tout à fait légitime !). Ma transidentité a été utilisée comme preuve de ma "folie" en 2003... j'ai dû attendre d'avoir 50 balais pour enfin transitionner , je te raconte pas la tête de mon psy de l'époque quand je l'ai recroisé 😂 ! Super vidéo comme toujours !
Excellente vidéo, merci beaucoup pour ton travail. Je connaissais déjà un peu l’antipsychiatrie mais avoir une vidéo aussi bien construite m’a permis de clarifier plein de chose.
Bonjour, bonsoir, Ta vidéo m'a mis.e sans dessus dessous. Depuis l'envie de comprendre toujours plus (éternel.le curieux.se que je suis) et le fait de tomber vraiment... vraiment de haut (en particulier, les passages du retournement de veste de Freud et les conditions pour avoir le Parcours Psy). Soutien de la part d'une personne apogenre. Big up ! 🤘
Et on m'a mal diagnostiqué aussi juste car je suis une femme et racisée, un psy du chu qui m'a vu juste 10min m'a dit t'es bipolaire avec traitement imposé et chantage que si je prend pas je retourne à l'hôpital psychiatrique mdr et il m'a vu quand des médecins me dit je peux sortir puis d'autres m'ont dit je peux pas sortir wtf. Franchement quand t'es une femme, direct on te met bipolaire changement d'humeur alors qu'on est pas bipolaire
Chapeau pour cette riche vidéo Alistair. À l'heure où je la regarde, avec sa longue partie sur la "disqualification" (voire le biais de disqualification) et l'attribution générique du caractère de "folie", je réalise qu'elle offre une intéressante prolongation au reportage sur la lobotomie que j'ai écouté aujourd'hui ("Walter Freeman ou la folie de la lobotomie" - France Inter). Je trouve cela d'autant plus étonnant que certains des épouvantables posts que tu as présenté en introduction reprennent concrètement le thème de ce qu'on pourrait qualifier d'eugénisme sociale : tu ne conviens pas à ma normalité -> je te qualifie de fou -> à défaut de pouvoir t'éliminer physiquement, je te tue socialement en t'enfermant, en te marginalisant ou en te lobotomisant dans l'espoir d'avoir un environnement débarrassé de ce qui ne me convient pas culturellement... (l'antichambre d'une "solution finale" quoi). J'ai l'habitude de lire et entendre des témoignages particulièrement violents, notamment sur la chaîne Paint, où certaines victimes témoignent d'événements qui évoquent plus la période médiévale ou Game of Throne que la vie de famille équilibrée ; mais je continue d'être fasciné par l’incommensurable fascisme qui ne cesse de faire repousser ses têtes monstrueuses en parallèle du moindre progrès social. Force est de constater que ce n'est pas prêt d'évoluer tant l'obscurantisme semble s'installer politiquement sur l'ensemble du globe... Bon, heureusement qu'il y a des gens comme toi, Alistair, pour apporter un éclairage documenté, étayé et argumenté pour secouer le citron du vulgum pecus tout en restant posé et bienveillant. Merci donc.
merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii pour cette vidéo, tu mes le doigt sur des réfléxions que je me fais depuis longtemps mais que je n'osais pas verbaliser de peur qu'on ne me reproche d'aller à l'encontre de cette volonté de "dépsychiatriser" les personnes trans...
Impressionnant les commentaires en introduction de la vidéo, qui non rien d'en encouragement thérapeutique mais s'apparentent bien à une souffrance à la limite de leur compréhension avec une simplification caricaturant une indication mais révélant seulement leur malaise en appelant à l'aide, pour le coup, ils ont vraiment besoin d'écouter la vidéo d'Alistair.
Merci pour cette vidéo qui fait écho à toutes mes réflexions actuelles sur la (anti-)psychatrie, le validisme, l'eugénisme.... Je suis actuellement en train de lire "Les enfants d'Asperger" d'Edith Sheffer et c'est fou de voir que notre psychiatrie actuelle ne s'est pas beaucoup éloignée de la vision nazie et que nos existences sont toujours vu comme un poids bien gênant pour la société... Le podcast H comme Handicapé avait recueilli le témoignage d'un parent TRÈS fortement incité à l'interruption médicale de grossesse car son bébé présentait une ahondroplasie (soit la forme de nanisme la plus courante)... On sait très bien sur quoi se porte actuellement se porte principalement la recherche sur l'autisme : la détection in-utéro, l'IMG étant quand même une forme d'eugenisme bien tolérée, socialement encouragée même (une personne s'est même sentie autorisée à demander à ma mère pourquoi elle avait mis mon frère au monde car il est atteint du syndrome de down..). En l'état actuel des choses j'aime me dire par pur provocation (mon vrai avis étant évidemment plus nuancé) "Pro IVG, anti-IMG" l'IVG étant "je suis désolée je ne me sens pas capable de mettre un enfant au monde, quel qu'il soit" et l'IMG étant "je veux un enfant mais pas celui-là, il n'est pas asser bien !" Évidemment c'est plus nuancé que ça mais rien que quand on réfléchit au principe de l'amniocentèse...
Je suis d'accord avec tout ça, avec le bémol qu'une solution que j'aime bien pour palier aux problème de l'IMG c'est l'IVG sans date limite. N'importe qui devrait avoir le droit d'avorter n'importe quand pour n'importe quel raison, pas seulement en cas de handicap. Ça ne règle pas le problème des avortements motivés par le validisme, mais en même temps je ne souhaite quand même pas imposer une grossesse ou un enfant à qqu qui ne le veut pas (et imposer des parents qui ne le veulent pas à un enfant handi...) Cette solution a le mérite de ne pas réduire l'accès a l'avortement, au contraire, tout en effaçant l'idée que les avortements tardifs ne sont légitimes que si l'enfant est handicapé.
Je suis désolée de tout ces commentaires que tu reçois. C’est violent... Tu ne le mérites pas, personne ne le mérite... Je suis de tout coeur avec toi Et merci pour tes analyses éclairantes 😊 Je t’envoie plein d’amour et de soutien ❤❤❤❤
Wow ! Magnifique exposé que je vais partager largement. Je plussoie d'autant plus en tant que femme trans, infirmière en CMP convertie de longue date à l'antipsychiatrie, et par ailleurs concernée par ces questions car je suis autiste et borderline. Je me revendique depuis des années comme "folle" et à force de pédagogie, j'ai réussi à me faire respecter pour cela, y compris par mes collègues, et à en faire une richesse. Il est vital de faire converger toutes les luttes, qu'elles soient contre les LGBT-phobies ou pour une psychiatrie débarrassée de ses idées nauséabondes et de son rôle de contrôle social. Tout le monde aurait à y gagner. Encore bravo pour votre contenu d'une pertinence rare.
Hello ! J'ai regardé ta video à sa sortie et comme souvent avec ton travail ça m'a retourné le cerveau et fait beaucoup réfléchir. Bravo pour ça, tu sais faire des vidéos vraiment percutantes qui posent de vraies questions et qui nous poussent à nous remettre en question et nous dépasser, c'est pas tout le monde qui y arrive. J'ai cependant un point qui me travaille au niveau de la différentiation entre troubles mentaux et transidentité : Si on laisse une personne vivre sa transidentité (si c'est de ça qu'elle a besoin du moins) ça l'aide et ça la guérit parfois même d'autres troubles mentaux, ça peut lui redonner envie de vivre, je parle en connaissance de cause. Ce n'est pas le cas si on encourage une personne avec une maladie mentale de se conforter dedans sans la traiter. Dans des maladies comme la dépression, l'anorexie, les addictions ou même des psychoses, on est souvent dans le déni et on aime les considérer comme une part entière de notre identité (c'est normal c'est dans notre cerveau, c'est horrible de penser que notre cerveau nous ment) Mais différence avec la transidentité c'est que dans ce cas là ça peut nous faire souffrir, nous amener à des comportements autodestructeurs ou destructeurs surtout si on se persuade qu'on est dans le vrai (je pense aux idées sombres, à certains troubles qui nous amènent même à faire du mal aux autres, ou dans un autre genre aux pro-anas par exemple). Alors c'est pas forcement pour dire qu'il y a les personnes trans et les fous, je comprends pourquoi tu nous dis que différencier les deux est pas très important voir stigmatisant mais il y a aussi des catégories psychiatriques (je sais que c'est loin d'être une discipline parfaite mais elle est très importante pour beaucoup d'entre nous qui ont besoin d'aide).
Je pense que ça dépend beaucoup de ce qu'on appelle "se conforter dedans" ? Il faut permettre aux personnes trans de faire des adaptations dans leur vie pour aller mieux et fonctionner mieux, plutôt que de les amener a croire que la souffrance qu'elles peuvent ressentir est normale et/ou inévitable pour elles. Et c'est exactement pareil pour les personnes malades psy. Dans les deux cas l'objectif et le processus sont de reconnaître l'existence de souffrances et des facteurs extérieures et intérieures qui les créent, et de trouver des moyens d'agir sur ces facteurs. Pour moi c'est un point commun, pas une différence. Là où, en surface, j'entends une différence, c'est dans le fait qu'on va dire aux personnes anorexique par exemple "si tu penses que ton corps est mauvais et qu'il faut le changer c'est une espèce de délire et c'est ta perception de ton corps qu'il faut changer pas ton corps" là où en quelque sorte on dirait l'inverse aux personnes trans. Mais je ne pense pas qu'on dise (ou qu'il faille dire) l'inverse aux personnes trans. Je pense qu'une personne trans qui est convaincu que son corps est mauvais et qu'il faut le transformer pour qu'il soit bon et acceptable de la même manière qu'une personne anorexique serait convaincue de ça n'est pas vraiment dans une bonne position de santé mentale et de transition non plus. C'est sûrement une bonne idée de la laisser transitionner quand même quoi qu'il en soit, mais fondamentalement pour ma transitionner c'est pas avant tout changer ton corps parce qu'avant il était mauvais et puis après il sera bon. Je pense que transitionner, pour que ce soit fait de la manière la plus viable possible, c'est apprendre ce qu'il est possible de faire à et avec son corps, de quelle manière, à quel prix, quels sont les résultats qu'on peut attendre, et faire des choix en fonction de nos priorités vis-à-vis de ses possibilités et de leurs résultats. Et à mon avis c'est aussi exactement ça qu'une personne anorexique à besoin d'apprendre. Et c'est de cette autonomie dont elle a besoin, et pas qu'on la force à se comporter différemment sans avoir une réelle compréhension des enjeux et le choix sur comment elle met en place des solutions. Je crois pas que l'enjeu dans la maladie mentale ce soit généralement d'accepter son corps tel qu'il est ou d'accepter la vie telle qu'elle est. Au contraire, c'est de reconnaître qu'on est dans une situation qui nous fait du mal et qu'il va falloir changer. Et ce changement se fait peut-être pas par les mêmes moyens que la transition, par exemple pas par un changement de corps, mais ça reste la même philosophie pour moi.
36:30 "que le tout un chacun ne peut pas comprendre" je t'avoue que quand on me parle de concerné et de ressenti que je ne peux qu'acceuillir c'est la conclusion à laquelle je suis venu, il y a des choses que je ne peux pas pleinement comprendre, (de la même manière qu'on ne peut pas pleinement me comprendre) Mec cis PS : très intéressant au demeurant
Je pense qu'il y a de la nuance entre "une expérience complètement étrangère pour laquelle on ne peut pas avoir de l'empathie autre que théorique" et "une expérience entièrement compréhensible". Mais oui, c'est un peu un des problèmes que j'ai avec la maniere dont on manie le concept de "les concerné·es". (Un millième sujet de vidéo qu'il faudrait faire...) Pour moi, "la parole aux concerné·es" ce n'est pas une question d'expérience impossible à comprendre si on y est pas. Et d'ailleurs, plein de gens ne comprennent pas leurs propres expériences et, à l'occasion, disent des trucs très cons dessus. C'est une question d'information. Mon expérience de vie me donne accès à une quantité, une diversité et une profondeur d'information sur le sujet à laquelle les personnes cis ne vont pas ou très rarement avoir accès, parce que je récolte de l'information par le vécu 24/7, que je suis en mesure de recevoir des témoignages beaucoup plus intimes et complets d'autres personnes trans quand je leur parle, et que j'en ai beaucoup dans mon entourage. Et "donner la parole au concerné·es" ce n'est pas juste une question de ce qui est dit (même si, aussi, cf l'accès à l'information) mais aussi un enjeux du message que ça envoie quand les questions trans (ici par exemple) ne sont publiquement analysées et médiatisées que par les personnes cis, à savoir : la transidentité est une sujet extérieur à la société dont nous devons discuter entre nous pour savoir quoi en faire. Au lieu de : les personnes trans sont des personnes avec qui on doit communiquer pour construire société ensemble.
beaucoup beaucoup de choses intéressantes, en revanche balancer à 38:54 "on continuera de nourrir l'idée que la psychiatrie est une science ce qu'elle n'est pas, n'a jamais été et ne sera probablement jamais" comme s'il s'agissait d'une évidence sans y apporter de preuve concrète c'est non seulement excessif mais ça participe à décrédibiliser une partie du reste de la vidéo qui représente énormément de travail et donne beaucoup de matière à réfléchir, alors autant y'a d'énormes critiques à faire en ce qui concerne la psychiatrie et ayant côtoyé des personnes qui ont subi des maltraitances à cause de ce milieu je ne peux que être d'accord pour la remettre en cause et améliorer des choses, autant dire de façon aussi peu nuancée "mais de toutes façons c'est même pas une science" c'est tomber dans l'excès inverse alors qu'il y a quand même des choses à conserver dans la psychiatrie (ne serait-ce que la possibilité de protéger une partie des gens d'eux-mêmes)
Je peux difficilement prouver que quelque chose n'est pas une science. On peut juste attendre la psychiatrie fournisse des preuves qu'elle est une science un jour, et tant que ce n'est pas le cas, on ne peut que présumer l'inverse. Mais sinon par exemple dans les diverses sources de la vidéo je parle de l'expérience de Rosenhan.
@@HParadoxa je comprends tout à fait qu'on critique Rosenhan et les origines de la psychiatrie, de même plus personne ne prend au sérieux ce qu'à raconté Freud en son temps, pour autant la psychologie reste indéniablement une avancée et s'appuie sur la méthode scientifique pour accompagner les gens de même pour la psychiatrie aujourd'hui, oui il existe des pratiques qui sont à proscrire mais ça ne veut pas dire qu'il faut jeter toute la discipline sinon il faudrait aussi remettre en cause l'ensemble de la médecine (qui reçoit également des accusations de racisme, de grossophobie etc), de nos jours c'est un domaine qui s'applique à exploiter la méthode scientifique pour le bien de la majorité et c'est pour ça que les recherches récentes sur les meilleures façons d'accompagner les personnes trans ont permis d'améliorer leur prise en charge et trouver les meilleures méthodes pour les aider, pour d'autres personnes il s'agit également de leur fournir les traitements les plus adéquats pour les aider également, ce n'est pas uniquement l'enfermement des gens de manière arbitraire et injuste c'est un raccourci le consensus actuel c'est que la psychiatrie est un domaine de la médecine et en tant que tel il s'agit d'une science, je ne crois pas qu'on puisse la jeter dans son ensemble parce qu'il existe de mauvaises pratiques au sein de la psychiatrie
@@HParadoxa on part sur des postulats de plus en plus difficiles à prouver, la médecine ainsi que la psychiatrie a sauvé bon nombre de gens (yc des personnes que je connais) il faudrait des éléments plus étayés pour estimer que ce ne sont pas des sciences, surtout si on parle de la médecine d'aujourd'hui elle n'a jamais été aussi performante justement donc je ne vois pas ce qui justifie de la dénigrer comme ça ?
@@Kersijus Dire que ce n'est pas une science ne veut pas dire que ça ne sert a rien ou n'aide pas des gens. Mais quand la réponse à une patiente qui dit "j'ai mal" c'est la moitié du temps "vous êtes probablement stressée c'est dans votre tête" on est pas sur une pratique scientifique.
Merci pour cette perspective qui challenge beaucoup de points de vues! J'essaie de cerner mon opinion sur le sujet, et j'ai une question qui peut être vous semblera simpliste, mais cela me titille :) Dans votre vidéo, vous avez évoqué l'acceptation de soi et l'acceptation par la société. Cela m'a fait réfléchir : si l'on imaginait une société où s'identifier à un genre différent de son sexe biologique était perçu comme complètement normal, les personnes trans ressentiraient-elles toujours le besoin de transitionner physiquement ? Surtout sur si l'on imagine que cette société n'offre pas les options technologiques de notre société moderne) Pensez-vous que la possibilité de transition médicale, rendue possible par la technologie moderne, joue un rôle important dans le fait que certaines personnes ressentent le besoin d'aligner leur corps sur leur identité de genre - surtout essentiellement dans les sociétés plus aisées où l'accès est disponible ?
C'est une question posée souvent et pour moi il y a un peu plusieurs choses à répondre. D'une part, il faut bien s'accorder sur le fait que ce n'est globalement pas possible. On traine derrière nous de millénaire de culture genrée, on peut s'en défaire d'autant qu'on veut, ça ne va jamais complètement disparaître et il va toujours falloir faire avec. A fortiori de notre vivant. Donc ce n'est pas forcément une question bête, mais c'est une question complètement hypothétique dont la réponse n'a que peut de prise et de rapport avec la vraie vie. Maintenant, oui, je pense qu'il y a des choses dans la transidentité et la transition qui ne dépense qu'à moitié des normes de genre. Je ne vois pas pourquoi dans une société sans genre il n'y aurait pas quand même des gens qui se dise "tient ça me ferait bien kiffer d'avoir une barbe" ou "tient j'aimerai bien avoir des seins". Je ne vois pas pourquoi l'absence de genre et de sexe résulterait dans un apathy complète des gens vis a is de tout ces aspects de l'apparence et des fonctions corporelles. Après, on est d'accord, ça n'aurait plus grand chose à voir avec la transidentité telle qu'elle existe aujourd'hui, qui ne peut pas se séparer du contexte culturel genré dans lequel elle s'inscrit. Mais pour moi non, l'absence de genre/sexe dans la société ne résulterait pas forcément dans l'absence de désire de changement corporels divers (et même sans l'accès aux hormones et aux chirurgies qu'on a maintenant, il y a plein de manière de changer son corps et la manière dont on le présente au monde). J'ajouterai finalement, même si je ne prétends pas que c'est votre opinion ou ce que vous dites là, que je me méfies souvent des idées de types "dans une société idéales on aurait pas de préférences". Genre "sans norme de genre personne transitionnerait" ou "sans norme de genre on serait tous naturellement bi". Personnellement je ne désire pas une société où personne n'a de goût, de préférence, de variation dans ses aspirations, sa conception de soit, les relations qu'il souhaite tisser ou son image de son corps.
Hyper intéressant! Une des vidéos qui m'a le plus challengé ces derniers temps, je vais clairement y repenser et me plonger dans les sources que tu as listé!
Je change un peu de sujet. Je ne sais plus où, j'avais vu un psychiatre qui disait que tous les "troubles psychiatriques" ont des causes externes et parfois internes, maltraitance, traumatisme, etc. Ce même psychiatre parlait du fait qu'il n'existe pas de fou, que des personnes soufrant pour x raisons et des internements abusifs. Une personne "psychotique" qui n'en soufre pas, il n'y a rien à traiter. De même, dans le cas où ce serait un tsa, tdah, il n'y a pas à changer la personne, ce qui marche pour toutes différences. Mais depuis peu, je suis sous traitement pour mon TDAH. C'est volontaire et je peux l'arrêter quand je le souhaite, je me rends compte comme mon monde et fonctionnement est très différent de celui des autres personnes autour de moi. Que mes 20 premières années étaient bien plus dures que ce que je pensais. Or pour les personnes qui peuvent percevoir leur souffrance par elle-même et y trouver des solutions, les personnes trans notamment. On leur interdit presque ces solutions pour vivre mieux avec elle-même. Ce ne serait pas naturel. Mais c'est naturel la médecine ? Les vaccins ? Les thérapies comportementales ? Non. Mais dans ce cas précis, le naturel doit primer. Si quelqu'un veut prendre du méthylphénidate pour vivre mieux, ça va, mais c'est limite, vous comprenez, ce n'est pas naturel. Boire une cafetière par jour, ou du coca, c'est normal, alors que la caféine a un effet similaire. Se modifier du tout au tout pour correspondre à des standards Photoshop, ça va. Mais définir son genre, c'est anormal ?
Merci pour ce partage très intéressant. En effet, la frontière entre le normal est le pathologique n'est pas linéaire et est encore un sujet d'étude et de cours en psychologie. On l'aborde dés la première année justement pour faire comprendre que ce qui est normal pour l'un, ne l'est pas pour l'autre et que le bien-être est individuel. Pour ce qui est de la transidentité, cette question est en effet, très pertinente. Si une personne ne souffre pas, à quoi bon tenter de lui infliger son propre sens de la "normalité". En revanche, il est primordial de tenter de voir ce qui pourrait amener la dysphorie. Il peut, en effet, s'agir de traumatismes, comme des abus sexu3els ou même une homosexualité refoulée, etc. Cette exploration est primordiale car elle peut éviter de faire prendre des traitements avec effets secondaires là où une psychothérapie pourrait suffir pour trouver ou retrouver un bien-être. Cest une évidence pour nombre de médecins que le patient ne peut décider seul de son diagnostic et de son traitement. Seulement ce n'est pas l'avis de tous les transactivistes... Au delà de la question politique de trouve une question éthique et médicale, quand on parle de bloqueurs de puberté, de traitements hormonaux, de lactation paternelle, etc. Aujourd'hui, de l'Iran aux US, aucun protocole n'a encore fait ses preuves et certains pays pourtant pionniers reviennent en arrière quant à la prise en soin, notamment les UK, la Suède... Ce qu'il y a de positif, c'est que nbre de chercheurs se penchent sur la question et que les pays expérimentant, je suis sûre qu'on trouvera, avec le temps, les solutions les mieux adaptées pour chacun...
Bonjour et merci pour ces videos qui sont toujours claires et pédagogiques ! Je souhaite juste témoigner en lien avec le point sur l'accueil des personnes en situation de handicap en classe "ordinaire", en bibliothèques,... Etant moi-même en situation de handicap (troubles psy et neuroatypie), j'ai vite compris que mes collègues en bibliothèque avaient déjà toutes les peines du monde à comprendre ce qu'il fallait faire ou non pour travailler avec moi. Le problème est que les professionnels ne sont pas formés initialement aux différents types de handicaps et qu'on nous passe rapidement sur l'accueil de personnes avec cécité, surdité ou troubles moteurs pour permettre un accès autonome de la personne dans le lieu. Pour le reste, rien n'est dit et il faut s'inscrire, une fois en poste, à des modules de formation (à payer soi-même ou avec l'accord argumenté de la hiérarchie). Je constate que les "problématiques" sont de plus en plus discutées en équipe et qu'on désigne un référent "handicap" pour accueillir les perosnnes qui ont des difficultés et besoins spécifiques. Et très sincèrement, bien que ce soit très violent, stigmatisant et rageant, il vaut mieux, parfois, que les enfants et adultes en situation de handicap ne soient pas reçues par des professionnels qui ne sont pas assez sensibilisés et formés, ce qui peut occasionner des comportements infantilisants, degradants voire violents (bien que souvent inconscients). En somme, les professionnels manquent de formation pour se sentir confiants à accompagner convenablement les différents publics en situation de handicap, surtout lorsqu'ils sont invisibles et/ou psychiques.
Je ne dis pas que la formation est inutile, elle ne l'est pas. Mais il me semble qu'un professionnel qui est capable d'échanger avec une personne valide sur ses envies, ses besoins et ses limites devrait être capable de le faire avec une personne handicapée. Dans beaucoup de cas, et c'est un peu ce qui ressort de ton commentaire aussi il me semble, l'obstacle n'est pas dans le manque de connaissances sur le handicap, mais dans les clichés et la déshumanisation qui empêche de tout simplement communiquer avec les personnes pour apprendre sur leur handicap et leur besoin.
ça fait tellement du bien d'écouter ça quand tant de sections commentaires sur des posts discréditent tout argument pro-trans (ou discréditent carrément notre existence)
Salut Alistair, merci beaucoup pour ton travail une vidéo liant aussi bien les sujets en étant aussi didactique, je crois que ça existe vraiment très peu, et encore moins en français. C'est un discours essentiel qui en plus d'être informatif permet de prendre du recul et d'interroger encore plus profondément le coeur des normes et des oppressions quelles font subir. La folie c'est vraiment l'une des dernières frontières, une qui est - avec la protection de l'enfance par exemple - reléguée toute au fond du cul de la société parce que les personnes les plus concernées ne sont pas en capacité de se défendre, et qu'on se permet donc bien trop souvent de les oublier pour se concentrer sur comment s'intégrer malgré nos déviances en jetant sous le bus les autres qui doivent se démerder seuls alors qu'ils s'en prennent tellement dans la gueule que c'est souvent impossible. Même parmi "les fous", ceux qui le peuvent vont tout faire pour dire "que moi pas vraiment" pour se réinsérer dans la normalité. Je sais que je sens ça chez moi et chez beaucoup de gens avec un TSA mais qui restent en capacité d'être invisibles "je suis autiste mais pas comme un.e VRAI.E autiste donc stp comprends que j'ai des difficultés mais tkt je suis pas vraiment dingue tu peux relationner avec moi je suis normal.e" Bref merci infiniment. C'est inspirant de voir ce level de réflexion quand on milite. Je vais faire tourner. Force à toi
Je ne suis pas forcément d'accord avec la conclusion "la psychiatrie c'est de toute façon de la merde". Enfin, ça dépend de ce qu'on considère comme "psychiatrie". Le fait de désigner certaines personnes comme folles, est de toute façon de la merde. Mais si on définit la psychiatrie comme : "certaines personnes sont désignées comme folles, c'est un fait, maintenant on va essayer de voir quel est le meilleur moyen de faire en sorte qu'elles se sentent bien" (ce qui peut inclure : des traitements médicaux, des thérapies, et des rapports officiels sur où sont les problèmes dans la société et svp les politiques bougez-vous le cul au lieu d'écouter des illuminés qui se prétendent du côté de la rationalité mais assument ouvertement se foutre des études scientifiques), dans ce cas, la psychiatrie, c'est cool.
Faire en sorte que chacun ait accès aux ressources qui lui permettent de vivre mieux, évidemment, c'est bien. Et ces ressources peuvent parfois être de la thérapie et/ou des traitements médicamenteux pris avec consentement éclairé. Mais l'institution psychiatrique n'est pas conçue pour fournir ces choses là, et encore moins pour les fournir dans le but d'aider les gens. Pour que la thérapie et/ou les traitements soient utiles, efficaces, et non-maltraitants, il faut qu'ils soient, entre autres, pris librement, ce qui ne sera jamais le cas tant que les psychiatre auront des moyens de pressions. Tu ne peux pas dire non à un traitement si on peut te répondre "sinon je vous interne". Tu ne peux pas dire non à une thérapie si on te dit sinon je ne rempli pas les papiers pour vos allocs". C'est un classique de hospitalisation "libre" aussi. Un psy te propose de te faire hospitaliser en HP, tu sais que si tu dis non ce sera de force, alors tu dis oui, et tu es considéré comme étant là par ton propre choix, alors que ce n'est bien sûr pas le cas. Tant que la psychiatrie a du contrôle sur la liberté de circuler, les ressources financière, le droit à voir sa famille, etc. des patients, elle ne peut pas les soigner.
@@HParadoxa Et j'ai toujours un problème avec le "consentement" médical depuis qu'une soi-disant amie a refusé d'appeler les urgences psy parce que mon consentement n'était apparemment pas assez éclairé (parce que j'étais... dans un état dans lequel on peut être quand on a besoin d'aller aux urgences) On ne peut pas placer la frontière entre consentement et non-consentement au même endroit pour les soins médicaux que pour le reste. Justement parce que c'est des soins médicaux. Une personne inconsciente, par défaut on essaie de lui venir en aide. Une personne qui veut se tuer, par défaut on essaie de l'en empêcher. Et le problème avec les thérapies de conversion, c'est pas juste l'absence de consentement, justement parce que certaines personnes y consentent. C'est que ça marche pas pour faire en sorte que la personne aille mieux, mais que ça marche vachement bien pour traumatiser les gens.
@@raphael-le3237 Il me semble qu'il y a une grande différence entre refuser des soins qu'une personne demande et imposer des soins qu'une personne ne demande pas, quand on parle de consentement. Ce sont évidemment deux situations à traiter différemment
@@raphael-le3237 La psychiatrie ne serait plus la psychiatrie si ça parole n'avait aucun poid social. Je ne vois pas sous quelle forme la psychiatrie pourrait exister sans le contrôle.
Merci pour votre video et votre travail de recherche et de réflexion. Votre parallel entre le facisme de Kraepelin et le dispositif monpsy et des plus pertinent. Et c'est cette exclusion ainsi que cette discrimination envers les personnes ayant des troubles dit 'severe' qui fait que bon nombre de psychologue boycott le dispositif ( entre autres). Merci encore pour votre video et bonne journée a vous.
ce truc de soit “c'est que l'environnement“ ou “c'est que intrinsèque/lagénétique“, déjà ça n'a pas de sens , ca me fait penser à ce truc de “non c'est pas la faute des parents“ pour déculpabiliser“ les parents d'enfants autistes. pour moi c'est répondr à la mauvaise question: on s'en fout que ce soit la faute des parents, l'autisme n'est pas unn truc horrible et j'en ai marre qu'on plaigne les parents de parents de personnes handicapés comme si c'était eux qui l'était.
Bravo pour cette vidéo très bien construite et extrêmement juste. En tant que personne trans qui revendique le terme "fol", cela me parle beaucoup. Juste une petite remarque/critique : à l'avenir, pense peut-être à mettre un petit TW transphobie/psychophobie. Il est bien sûr évident, étant donné le thème, mais je m'attendais à de la violence dans les discours que tu déconstruis et pas forcément à y être confronté'e directement via les commentaires haineux que tu as retranscrit au début. En tout cas, merci pour ton travail sérieux et solide.
Quel travail abouti et quelles réflexions intéressantes ! Merci beaucoup Alistair. J'avais déjà été particulièrement touché.e par ta vidéo sur l'expérience de Rosenhan, puis par la prise de parole de Dandelion dans "Septante minutes avec" et dernièrement dans mon groupe autiste local par le partage de leur expérience de la réalité d'un système de personnes en multiplicité... et tout ça converge vers cette question de l'antipsychiatrie que j'ai besoin de creuser. Je repense à toutes ces fois où j'ai pu lire un compte-rendu de ma psy du moment à mon sujet et me dire : "Mais p... ça n'a RIEN A VOIR avec ce que j'ai pu lui raconter pendant des mois !" et me sentir trahi.e et incompris.e par des interprétations claquées au sol. Je repense à tout ce bullshit psychanalytique auquel ma mère croit dur comme fer et qui fait tellement de mal, alors que ça part pourtant d'une bonne intention. Bref... A l'écoute de ta vidéo une réflexion m'a traversé.e à plusieurs reprises, c'est vraiment marginal par rapport au propos développé mais la voici : on le sait, quand un meurtre est commis par une personne racisée les médias disent "le terroriste" (même s'il n'y a aucune revendication) et quand c'est une personne blanche c'est "le déséquilibré" (même si le meurtre est clairement annoncé comme politique). On se retrouve dans un cas un peu étrange où la "folie" n'a plus tout à fait le rôle de déshumaniser dont tu parlais mais au contraire de rendre plus proche la personne (dans une logique, pour carricaturer, de type "ce pauvre homme blanc n'avait pas toute sa tête, c'est bien malheureux" opposé à "ce méchant arabe était en pleine possession de ses moyens, il a tout calculé"). Un peu dans le même genre, dans le cas des féminicides, ce concept de "crime passionnel" qui va souvent de pair avec une supposée "folie passagère" et qui occulte parfaitement l'aspect systémique de la chose (voire le côté tout à fait calculé chez certains). Dans ce cas il me semble que "la folie" devient une excuse pour protéger la catégorie "homme blanc cis" et ne provoque pas autant cette déshumanisation dont tu parles, mais au contraire renforce une forme d'empathie. Je ne dis pas qu'aucun homme-blanc-cis-héréto-de classe moyenne ne souffre de psychophobie mais qu'il y a manifestement des cas dans lesquels ils sont tout de même en partie protégés de cette déshumanisation ou oppression en faisant partie du groupe majoritaire sur tous les autres plans. Je trouve notable qu'une forme d'oppression sur le groupe majoritaire puisse presque avoir l'effet inverse dans certains cas (à savoir : le protéger).
Oui c'est effectivement intéressant ! Je suis pas sûr, mais mon impression c'est qu'on fait justement ici la différence entre "fou" et "avec des problèmes de santé mentale" souvent. Les mecs cis blanc qui tuent des gens on va entendre "il était harcelé à l'école" "il a très mal vécu la rupture" etc. J'ai l'impression qu'il s'agit moins d'une tentative de dire "il avait des émotions/capacité cognitive complètement déglingué et différente de nous" mais bien plutôt "il avait des émotions forte qu'on peut tout a fait comprendre dans le contexte, ça pourrait arriver à tout le monde" (même si en pratique on ne donne cette excuse a personne d'autre. Et pour moi on revient à ce que Kraepelin faisait. Une femme, une personnes queer ou une personne racisée est folle et a des émotions inhumaine, un homme cishet blanc a juste de problème de santé mentale qu'on peut tout a fait comprendre. Y compris pour les mêmes symptômes et comportements. Et il y a des hommes cishet blanc fous qui sont déshumanisé par les médias, notamment quand c'est eux les victimes. Mais on voit quand même cet écart souvent oui. Après je suis vraiment pas spécialiste de la psychiatrisation des tueurs en masses, je suis sûr que c'est plus compliqué et qu'il ya d'autres facteur mais c'est ca qui m'apparaît perso En plus de "si c'est de la folie du coup c'est pas politique" et donc dire qu'un terroriste blanc est fou, c'est pas juste une question de le protéger ou pas, mais aussi de protéger la suprématie blanche et le patriarcat en disant que ce n'est pas eux qui tuent (idem pour les viols d'ailleurs.)
Salut Alistair, merci encore pour toit ton super travail d'intérêt public. Petite reflexion perso : est ce que l "auto etiquetage" ne nous dessert pas ? Dans le sens ou nous avons tous le droit d'exister, de nous exprimer, et d'être qui on est, jusqu'à quel niveau nous imposons nous nous-mêmes de nous ouvrir aux autres sur tout ce que nous sommes pour valider notre légitimité à être qui on est ? Il y a eu un temps où on (je) savais peu de choses voir rien sur tous ces sujets, et j'écoutais volontier n'importe qui exprimer son avis sur n'importe quoi. Aujourd'hui il semble que nous soyons obligés de nous définir avant de nous exprimer, comme si nous définir pouvait aider à légitimer notre propos. Alors que nous sommes tous humains, c'est le seul critère. (et encore ...... quiconque demain non Humain se pointe pour me donner son avis, perso je l'écoute encore). C'était juste une reflexipn comme ca en passant. D’ailleurs perso .... je ne me définis plus 😊 Merci Alistair 🥰
Je pense que les identités sont des outils qui ont a la fois leur utilité et leur dangers. C'est utile et pertinent de pouvoir décrire son vécu, les groupes dans lesquels on évolue au quotidien, le genre de position qu'on peut se retrouver à occuper, et aussi les lieux, culture et groupe dans lesquels on se sent bien, on se sent apartenir, qui nous apportent de la sécurité et de la joie. Mais aussi oui, il y a le risque de se sur définir et de ne pas être capable de reconnaître qu'on veut faire ou être autre chose et/ou qu'on est déjà en train de faire l'expérience de chose qu'on nie parce que ça ne rentre pas dans notre définition de notre identité. C'est utile je pense, mais il faut aussi savoir faire preuve de flexibilité dedans.
@@HParadoxa oui il y a comme un goût de "s auto limiter dans ce que nous sommes" à vouloir trop nous définir. Choisir c'est renoncer. Une fois comme ça durant un voyage en Inde j'étais tombé sur un mec très intriguant qui m'avait répondu quand je lui avait demandé son âge et son nom "Qu'est-ce que ca peut faire ? pas besoin de ça pour echanger" / ça m'avait mis face à mes propres peurs de ne pas pouvoir le "definir" pour engager la discussion. c'était y a 20 ans aujourd'hui je n'ai plus besoin de definir ni d'être defini pour echanger 😊
Quel banger de vulgarisation et une bonne porte d'entrée/un bon résumé de "comment ne pas être un-e "pick me", parce que c'est pas le move que tu crois et ça finit toujours par rester en surface/se retourner contre soi". J'ai pas encore pu voir toutes les vidéos conseillées parce que les longs formats c'est compliqué, mais'j'ai hâte ^^. Pis globalement vive la solidarité des luttes :).
Une nouvelle excellente vidéo. Un énorme et très beau travail. Au passage, il me semble que dans le DSM (manuel pour diagnostiquer les maladies mentales) les questionnements de genre font partie d'un des symptômes de la bipolarité.
Aucune idée, mais en tout cas c'est sûr que dans la pratique les questionnements de genre sont parfois interprété comme des preuves d'instabilité ou de sensibilité à la suggestion
y'a quand meme un paradoxe que je comprend pas. Pourquoi la personne transgenre a besoin d'exprimer son identité de genre, vu que l'expression de genre est quelque chose de culturel ? En quoi ça l'aide a se sentir mieux que le monde le considère comme homme ou femme puisque finalement ça n'a pas d'importance d'etre d'un genre ou de l'autre puisqu'en fait tout n'est que construction sociale ? finalement dans cette idéologie je ne comprend pas l'enjeux de garder ces 2 genres et de leur faire perdre leur sens, autant ne plus parler d'homme et femme mais juste de personne ? Et en plus de ça pourquoi payer pour avoir des organes moins fonctionnels si de toute façon ça importe peu d'avoir tel ou tel organe pour représenté son genre ? J'ai aussi un grand mal a comprendre ou est le bienfait d'une transition, je comprend que ça n'est pas forcement lié au regard et a la perception des autres, mais quand meme si, puisque l'on souhaite etre genré par le monde comme on l'a décidé, je suis confus avec cette idée. Quel est le sentiment négatif lié a cette envie d'etre perçu autrement, cela me parait insaisissable a moi qui souhaiterais etre un fantôme.
Pourquoi "c'est une construction sociale" voudrai dire que ça n'a pas d'importance ? C'est justement pour ça que c'est important. Parce qu'on vit tous en société et qu'être identifiable, compréhensible et inclu dans des groupes sociaux est plus ou moins nécessaire pour ça. Moi sur le principe, je suis pas fondamentalement contre le fait qu'on arrête de parler d'homme et de femme, mais dans la pratique je vis dans une société qui a des hommes et des femmes, je suis obligé d'avoir marqué homme ou femme sur ma carte d'identité, je n'ai pas les mêmes droits en fonction de ça, les gens me perçoivent et me traitent comme un homme ou une femme, et je fais partie de cette culture depuis que je suis né donc bien sûr moi aussi je m'identifie à des choses ou d'autre, j'aime faire partie d'une groupe ou d'un autre, ma vie est différente suivant où je me situe, et je me construit avec tout ça. On peut dire qu'une société sans genre serait meilleure, pourquoi pas, mais ça ne change pas le fait qu'on vit dans une société genré et que ça fait inévitablement parti de nous et de notre quotidien. Les organes des personnes trans ne sont pas nécessairement "moins fonctionnels", mais pour moi il y a deux réponses à "pourquoi transitionnner mécicalement si on peut être un homme ou une femme peut importe so corps". La première c'est encore une fois qu'on vit dans une société. Oui j'ai le droit d'être un homme avec des seins, et certains le font, mais c'est quand même globalement vachement plus simple sans. La deuxième, c'est que, comme absolument tout le monde, les personnes trans ont des préférences et des envies et une images de leur corps et de leur esthétique. "Pourquoi être un homme sans seins si tu peux être un homme avec seins ?" Certes, mais pourquoi être une homme avec seins si je peux être un homme sans sein ? Si les deux options sont possible et légitime, je peux choisir l'une ou l'autre. Pourquoi est-ce que ce serait bizarre que je choisisse de faire sans ? "cela me parait insaisissable a moi qui souhaiterais etre un fantôme" Honnêtement, je pense que vous avez déjà très bien compris. Vous souhaiteriez ne pas être perçu, et être perçu vous mets mal à l'aise. Ben moi c'est pareil mais avec être perçu comme une femme. Être perçu pour quelque chose que l'on est pas ou que l'on ne veut pas être, donner une image de nous même qui ne reflète pas la manière dont on se considère, je pense que c'est inconfortable pour tout le monde. C'est pour ça que les gens porte des t-shirt de groupes de musique qu'ils écoutent, une style vestimentaire qui reflète leur esthétique, leurs goûts, leur classe social, leur genre, etc. On utilise tous notre apparence pour produire un effet sur les gens autour de nous, et amener leur perception vers ce qui nous parrait confortable et juste (y compris : essayer de ne pas attirer l'attention et ne pas être perçu).
@@HParadoxa Merci pour ta réponse, malheureusement ne peux pas dire que je comprenne mieux. En tant qu'autiste, j'ai beaucoup de mal a concevoir comment les gens peuvent bien me percevoir, et mon malaise vient de cet inconnu plutot que l'éventualité d'etre percu d'une mauvaise façon. Ce que je ne comprend pas fondamentalement c'est le besoin de validation sociale qui va avec la transition en fait. En revanche je comprend le besoin d'avoir un corp que l'on apprécie. Ce que je comprend moins en revanche c'est le recours quasi systématique a la chirurgie ou au traitement médicamenteux. Je ne comprend pas pourquoi la lutte se dirige vers l'accès a la modification physique plutôt qu'a l'acceptation générale de voir des hommes a l'apparence de femme, et vice versa En toute bienveillance, j'essaie réellement de faire évoluer mon point de vue, ne me tapez pas si je dis des trucs graves svp
La majorité des gens apprécie avoir de relations sociales positives. Ca ne me paraît pas si surprenant ? Pour ce qui est des modifications corporelles, j'entends tout a fait que ce ne soit pas l'envie de tout le monde, mais ça me parait logique que plein de gens aient envie de personnaliser leur corps et d'agir dessus ? On vit dedans quand même. Pourquoi est-ce que ce serait fondamentalement mieux de ne pas y toucher ?
@@HParadoxa Avoir des relations sociales posititives ? Si ? J'ai pas l'impression d'affirmer le contraire. Je ne pense pas que cela passe par une validation générale de TOUTE la société par contre. Et par rapport au modifications corporelles, ce ne sont pour l'instant que des opérations esthétique visant a imiter le sexe opposé au sien, mais ça ne rajoute pas de fonctionnalités, n'étant pas une voiture j'ai un peu de mal a considérer que personnaliser son corps passe par cela, surtout par rapport au caractère irréversible de certaines modifications. Je ne comprend pas en quoi ces opérations permettent de se sentir mieux, même ai delà de ça, en quoi changer d'apparence nous change a l'intérieur, pour moi ce sentir bien dans son corps est primordial. Apprécier son apparence est secondaire, et est surtout un travail individuel d'acceptation de soi.
@@robinsales2464 On ne peut pas avoir la validation de toute la société de toute façon, je ne pense pas que ce soit le but. Ne pas se faire opérer n'est pas beaucoup moins irreversible que de se faire opérer. Et si, bien sûr que les opérations ajoute de la fonction. Me sentir bien dans mon corps est primordial, et, pour moi, ça passe par le fait de savoir que mon corps est une matière avec laquelle j'ai le droit de créer et jouer. Pas une structure fixe imposée.
Merci beaucoup pour votre vidéo qui m’a appris énormément de choses. Néanmoins j’aimerai savoir ce que vous pensez de l’aspect irréversibilité de la transition (qui n’a pas les conséquences réversibles que de se teindre en blond) et des dangers que cela peut créer sur des adolescents qui prendraient cette décision sur un coup de tête et tomberaient sur un chirurgien qui ne pense qu’à l’argent (puis regretteraient après coup leur choix). Je suis assez novice sur le sujet mais c’était mon doute après avoir regardé votre vidéo. Très bien vu d’avoir développé le raisonnement sur ce que la société définit comme la folie. Je suis sûr que votre vidéo est d’une profonde utilité sur un public comme moi qui avait des préjugés négatifs sur les personnes en transition. Merci
J'aimerai faire une vidéo sur le sujet mais la reponse courte c'est que ne pas transitionner est tout aussi irréversible. Faire une mammectomie, ce n'est pas plus ou moins irreversible que de ne pas avoir accès aux bloqueurs de puberté et hormones et avoir des seins qui poussent. Donc pourquoi l'un serait fondamentalement plus grave que l'autre ? Bien sûr, il est important d'avoir une système médical qui fonctionne, qui informe bien les patients, prend les mesures nécessaires pour rendre les procédures les moins a risque de complication possible, etc. Mais au delà de ça, il n'y a rien de plus irreversible et dangereux dans la transition que dans la non transition. Au contraire, on voit même bien que les personnes dont la transition est empêchée ont souvent une santé mentale plus dégradée que celles qui ont accès a la transition médicale comme elles le souhaite. Passer toute sont adolescence et ses années de jeunes adultes rempli de dépression, d'anxiété, de dysphorie et de violences transphobe, c'est très irréversible et grave.
@@HParadoxaje pense qu’il serait effectivement très utile de faire une vidéo sur l’irréversibilité de la non-transition comme vous le soulignez. Cela lèverait de nombreux malentendus, surtout par méconnaissance de l’impact psychologique sur les personnes concernées, leurs souffrances.
Si je peux ajouter à la réponse d'Alistair, personne ne prend la décision de transitionner "sur un coup de tête". Premièrement par ce que les délais d'accès aux hormones/chirurgies sont énormes. La réalité d'un parcours de transition c'est : des mois d'attente, presque systématiquement un suivi psychiatre obligatoire, des procédures administratives fastidieuses, des professionnels transphobes ou ayant une vision normalisée de la transidentité/de ce que c'est être un homme ou une femme. Mais aussi : faire son coming-out, se mettre à risque de subir la transphobie au sein de sa propre famille, au travail, dans la rue etc. L'idée selon laquelle on se réveille avec l'envie soudaine de transitionner (et que c'est faisable du jour au lendemain facilement) est véhiculée par les discours alarmistes transphobes. Par ailleurs, l'obsession avec les personnes qui détransitionnent est issue de ces mêmes discours, puisque de nombreuses études montrent que le taux de regret est infime (entre 1% et 8%, et dans ce pourcentage un grand nombre détransitionne à cause de facteurs extérieurs). Ça ne veut pas dire qu'on ne devrait jamais se pencher dessus, simplement qu'il y a une grande hypocrisie à ce sujet !
Je ne sais pas s'il y a déjà eu une vidéo sur le sujet (je n'ai pas trouvé), mais est-ce que tu as déjà partagé ton ressenti sur ton expérience "être une femme vs être un homme ?"
Pas vraiment, mais je n'ai jamais été une femme, donc c'est compliqué. Je dis pas ça en mode "fondamentalement je suis né garçon et c'est tout" mais j'ai quand même pas complétement eu un parcours typique de fille à la base je pense, ensuite je m'en souviens pas (ces deux premiers points, j'ai fait un vidéo dessus : ruclips.net/video/7k6VuTYIOfE/видео.html), et enfin, j'ai transitionné à 18 ans. Donc meme sans ces deux premiers paramètres, j'ai jamais été une femme. J'ai été une fille ou une adolescente, peut-être, mais comparer ça a être un homme adulte inclu forcément des différences qui ne sont pas des questions de genre.
Ces remarques me font penser à un ex que j'ai quitté très rapidement car il m'énervait à dire que les homos sont des malades psychiatriques, je savais direct qu'on ne pouvait pas aller plus loin ensemble. C'est fou comment certains peuvent être si intolérants et haineux. Il ne faut pas oublier qu'il y'a pas si longtemps que ça même une personne tatouée on l'a prenait pour un sdf ou quelqun de dérangé !
Hello Alistair 😊 excellente video, super bien développée (plein de fois je me suis dit "il développe pas ca quand même" puis tu l'as fait après 😂). Seul point qui me manque, surement un peu hors sujet mais que je trouve intéressant tout de même : quand les personnes "folles" (ou non d'ailleurs) sont dangereuses pour les autres et/elles mêmes, que fait-on ? Tu expliques très bien que la folie ne justifie jamais la maltraitance, et là dessus évidemment je suis d'accord. Mais par rapport à l'isolement, en dernier recours je peux admettre que ça arrive. Étant donné que c'est tout de meme une des raisons de l'existence des hôpitaux psychiatriques il me semble, je serai intéressée d'avoir ton avis. PS : si à certains moments je fais des gaffes et utilise des termes discriminants je m'en excuse d'avance, je fais de mon mieux 💪
Pour moi une partie de la réponse c'est que ça n'a rien avoir avec la folie. La question de "quand les gens sont violents qu'est-ce qu'on fait ?" est bien sûr une question nécessaire à se poser pour fonctionner en société, mais poser la question de "quand les fous sont violents qu'est-ce qu'on fait" c'est deja une manière d'alteriser et se sous entendre que ce serait particulièrement le cas et que la réponse se doit d'être différente, ce qui n'est pas le cas, je pense. Et du coup les réponses sont a chercher vers le côté des luttes anticarcérales (qui sont toujours cousine de l'antipsychiatrie). La Carologie faut une série dessus en ce moment, je l'ai mise en lien dans la description. Je crois que Antipatriarcame a aussi des vidéos sur le sujet. Une partie de la réponse, concernant les personnes folles comme beaucoup de personne marginalisées, c'est qu'on est moins violent et plus stable quand on vit pas dans la misère à se faire cracher au visage par toute la société en permanence. Donc on peut commencer par là si on veut diminuer la violence.
@@HParadoxa effectivement c'est sûrement un meilleur angle d'analyse. Même si certaines maladies psychiatriques peuvent sûrement augmenter le risque de violence (dans les cadres généralement pas adaptés), ça ne change pas la façon dont on devra le traiter, c'est à dire humainement quand même
Changer de couleur de cheveux implique des problèmes capillaire dans de rare cas, changer de sexe (enfin ce qu'on en entend) c'est ce mutilé un membre *violon pour le full drama* "faire reculer le réarmement démographique " Alors qu'il y a identité de genre et sexe biologique pour commencer
Très bonne vidéo. Simplement, au sujet du dispositif MonSoutienPsy : la plupart des psychologues ne le soutiennent pas, notamment parce que ça paramédicalise la profession. Le dispositif n'a pas été construit avec les professionnels. Pour le coup, j'ai l'impression que c'est plus un tri de l'Etat pour ne pas allouer trop de moyens au dispositif.
Bonjour Alistair, au sujet de la naturalisation je me permet un parallèle avec un handicap: il ni a rien de naturel a savoir lire et ecrire , les individu maitrisant se savoir faire sont recent et minoritaire dans l'histoire de notre espece. Pourtant aujourd'hui étre dyslexique est reconnu comme un handicape.Dans le passé ces personne aurais eu des enfance normal et acces au meme metier que les autre mais notre société a decider de passé par l'ecrit et aujourd'hui ces gens en paye le pri. Pour le genre c'est un peu pareil la société a contruit des norme rigide et certaine personne ne peuvent plus s'y adapté comme les autre.Reconaitre la difficulté d'une personne a s'adapté a la société n'est pas une question individuel et sera toujours une question politique.Dire aux gens "d'allé se soigné " c'est refusé ce questionnement politique. Aussi sur la maladie mentale je pense que prendre la question sous l'angle libéral peut avoir son intérêt aussi définissons une personne malade comme quelqu'un qui agis sans consentement entousiaste et eclairé ,sur les risque qui entoure son acte pour lui ou pour autrui . aussi une personne qui transitionne en s'étant pleinement renseigné au préalable sur les risque sociaux, medicaux de sont acte n'est pas malade car le consentement est la sur les risque et cela ne fait de mal a personne d'autre. Alors que le conducteur ivre qui n'a jamais fait de recherche de sa vie sur l'influence de l'alcool est malade(adiction a l'alcool) car il ni a pas consentement éclairé et surtout met en danger les autres qui n'y consent pas. a ce titre seulement la force publique a le devoir d'intervenir et le mettre devant un psychiatre pour protéger la liberté des autres citoyen je pense.
J'avoue que j'arrive pas à être 100% pour l'antipsychiatrie même si je suis tout à fait d'accord sur la plus part de ses argument. Y a toujours un truc qui me gêne que j'arrive pas à articulé.
Pareil, notamment parce que je me suis pris de la violence de plusieurs gens fol qui se servaient de leur folie et diag comme bouclier magique pour excuser tous leurs comportements violent. Et le fait que finalement les violences que j'ai vécu de personnes seules était plus forte quand c'était des gens s'apposant l'étiquette "fol" que les autres. Donc ça me laisse perplexe au final. Puis aussi que le principe de pouvoir confier à une personne neutre ses tourments et dilemmes internes sans être jugé parce que la personne à qui tu parles est payé pour, c'est son métier, et de pouvoir discuter et réfléchir dessus, bah c'est plutôt pas mal en fait. Parce que bon les groupes autogérés avec que des personnes à problèmes psy dedans, j'ai déjà donné ; ça m'enfonçait juste.
Suite a lobbying intense, les gays ont obtenu de l'APA (association des psychiatres américains) dans les années 70 que l'homosexualité ne soit plus considérée comme une maladie mentale, et depuis cette réforme a fait boule de neige et s'est étendue à tous les comportements LGBT dans pas mal de pays (pas tous). En ce qui concerne les trans, dans l'immense majorité des cas, ils ne sont touchés par aucune anomalie biologique, ils sont de sexe masculin à 100%, ou de sexe féminin à 100%. Le désir de changement de sexe est uniquement un problème mental. Ce problème peut-il être résolu par un changement de sexe ? la réponse est non, car un véritable changement de sexe complet est biologiquement impossible, on ne peut pas changer ses gènes. Même avec des traitements hormonaux et des opérations chirurgicales, la transformation sera toujours incomplète, et la déception sera toujours au rendez-vous tôt ou tard. La démarche trans est une vois sans issue, et je m'étonne que des médecins apportent leurs concours à ces "transitions" alors qu'ils ne peuvent en ignorer les limites. Il est également surprenant que les interventions médicales liées à la démarche trans soient prises en charge par l'assurance maladie, puisqu'il ne s'agit pas du traitement d'une maladie !
Ma fois les études sur la satisfaction des personnes trans vis a vis de leur transition te donne tort et c'est un chouia plus sérieux et fondé que ton opinion sortie de nulle part donc je vais reste là dessus ! La sécurité sociale n'a pas pour vocation de couvrir uniquement les maladies. La contraception et les accouchements sont couverts aussi, et aux dernières nouvelles la fertilité n'est pas une maladie.
@@HParadoxa La satisfaction complète des trans est impossible, puisqu'un changement de sexe complet est impossible. Il y a pas mal de trans qui font machine arrière, et selon une étude danoise le taus de suicides parmi les trans est 7 fois plus élevé que dans le reste de la population. L'assurance maladie ne rembourse pas la chirurgie esthétique considérée comme intervention de confort (sauf chirurgie réparatrice, après un accident par exemple). Ce devrait être pareil pour les traitements de trans.
@@78Dipar La satisfaction complete de qui que ce soit est impossible, la vie c'est frustrant c'est comme ça. Ça veut pas dire qu'il faut rien faire jamais juste parce que le résultat ne sera pas parfaitement ce dont on rêve. C'est absurde comme argument. Ensuite cet argument est basé sur l'idée que l'objectif de toute personnes trans est d'avoir un corps identique à celui des personnes cis, ce qui est faux aussi. Enfin j'adore que ton argument ce soit "la sécu ne rembourse pas la chirurgie plastique, enfin sauf des fois si en fait" 😆 Quoi que personnellement je m'en fiche, je suis pour le remboursement de toutes les chirurgies esthétiques de toute façon.
@@HParadoxa L'objectif des trans, est bien d'avoir un corps de l'autre sexe, sinon à quoi bon se lancer dans cette démarche ? Mais c'est une démarche sans issue puisque le problème de départ est uniquement mental, et qu'un véritable changement de sexe est biologiquement impossible... En ce qui concerne la chirurgie esthétique seules les interventions "réparatrices" sont prise en charge, pas celle "de confort" comme par exemple le désir d'avoir des seins plus gros pour les femmes !
@@78Dipar Euh, non ? Mon but c'est de vivre en tant qu'homme, dans un corps qui me convient et m'apporte de la joie et du confort, et d'avoir des droits égaux avec ceux des personnes cis. Pas nécessairement d'avoir un corps d'homme cis. C'est sûrement le but de certaines personnes cis mais ce n'est pas un but intrinsèque à la transition. Le changement de sexe est possible. J'ai changé de sexe. Mon sexe n'est pas le même qu'il y a quelques années. C'est assez facilement observable. J'ai déjà fait une vidéo sur le sujet aussi : ruclips.net/video/IjA_Q31PwSA/видео.html Encore une fois : je pense aussi que les chirurgie esthétique devraient être remboursée. J'ai aussi fait une vidéo sur le sujet : ruclips.net/video/cPLwGR6cCXI/видео.html
20:47 je suis autiste aussi, je touche l'aah, et honnêtement je préfère largement payer un•e psychologue qui connaît bien l’autisme, plutôt que de passer par ce dispositif est tombé sur un•e psychanalyste
@@HParadoxa oui, c'est pour ça que ça gêne pas au final ^^ J'ai trouvé j'en psychologue au top qui fait de l'EMDR pour les traumas, et qui connaît bien les questions de genres aussi ^^
Merci pour cette vidéo. On est très content.es d'avoir tombé dessus, on a peu près tout compris malgré notre difficultés avec le français et c'est super utile pour nous car on vient juste de commencer à comprendre ces choses, grâce a notre autisme + l'époque et l'endroit où on est né.es on a vécu la première moitié de notre vie dans l'ignorance la plus complète de nous mêmes et de la société des humains. On commence à voir qu'on a internalisé beaucoup de 💩 et on vit toujours dedans et nous faudrait bcp de courage pour s'en sortir. Encore merci 🙏🏻
ca fait tellement du bien de lire ces mots (transidentité, sanisme, antipsychiatrie) en francais...! c'est des sujets qui me tiennent à coeur et sur lesquels j'ai bien des opinions mais je n'en ai jamais entendu parler qu'en ligne en anglais. je devrais vraiment intéragir avec plus de personnes irl. et en parler pour aussi contribuer au dialogue dans la sphère francophone
Est-ce que le fait que l'avis d'une personnes au sujet d'une question (sur la transidentité au autre) suive le groupe est dû au fait d'un véritables changements d'avis, ou du fait que cette personne ne veuille pas perdre son statuts social? (Dans quel cas elle pourrait dire l'inverse dans un autre groupe)
Je ne suis pas dans la tête des gens, et même dans la nos têtes on ne sait pas toujours exactement ce qui guide nos comportements donc il n'y a pas de réponse absolue à cette question, mais je pense que c'est vraiment les deux. Il y a clairement des moments ou on peut se dire "mmh je suis pas trop d'accord avec ça mais j'ai pas envie de l'ostraciser je vais rien dire" mais a mimer les actions et paroles des gens ont se les intègre forcément au moins un peu. Et dans mon expérience j'ai vraiment vu les gens changer dans ce qui leur paraît évident et acquis avec l'habitude et en étant baigné dans un environnement qui les pousse à se comporter d'une façon ou d'une autre.
Merci pour tes vidéos c'est toujours giga instructif de te suivre ! Petit feedback sur la forme, parfois les phrases sont très longues, avec des sous-parties. Le sens global peut devenir dur à saisir et peut nécessiter une seconde écoute Les sous-titres aident, mais en général ils transcrivent une petite portion de la phrase et on ne la voit jamais au complet (la faute à YT) J'imagine que c'est une nécessité pour construire un argumentaire sur un sujet complexe, mais je tenais à le remonter 😅
Salut Alistair ! Je trouve ça vraiment intéressent la manière dont tu abordes ce sujet, avec beaucoup de réflexion, de nuances et de profondeur ! Je ne me sent pas directement concerné par la transphobie étant une personne sis. Néanmoins je suis concerné par l'autisme. J'ai le sentiment de comprendre tout à faits les difficultés vécus en lien avec la différence, et le fait d'être perçue comme une personne "folle", en raison de l'autisme. Lorsque tu abordes la partie 5, j'ai trouver super intéressent le parallèle avec des besoins spécifique entre notre physique, et notre identité. Comme tu le dit (très très bien) le faits d'être perçus comme "folle" ou "fou", est aussi un indicateur d'une possible violence subit, dans notre parcours de vie. Il serait plus utile d'apporter plus de profondeur et de nuance, à cette état de perception à savoir "la folie", que de s'en servir comme un mécanisme au service de la construction d'une idée à la prétention d'un narcissisme intellectuelle, à possédé une vérité absolue, à fin de détruire les victimes qui subissent des potentielles violences (désolé pour la phrase super longue !! Qui en fait veux dire que je valide complètement ton point de vue , et que ça fait du bien de l'entendre ! ^^"). C'est un sujet extrêmement complexe et riche ou il y aurait tant à dire, et j'ai si peu d'énergie par l'écrit que je vais pas aller plus loin dans ce commentaire ^^". De plus tu résumes les choses avec il me semble beaucoup de justesse et c'est top ! Ce qui est difficile aussi quand on est autiste par rapport à "les trans sont des fous" par exemples, c'est que parfois il y à des implicites, juste pour être méchant. C'est souvent le cas dans notre société, à cause de ça je peut avoir tendance à voir des implicites ou y'en à pas. Et être pris pour une personne un peu "crédule" si tu vois ce que je veux dire ? Je sais pas si ça te fait pareil ? J'avais envie de t'écrire un commentaire même si je n'ai pas grand chose à dire à part que je suis content que tu fasses ce travail, je pense que ça peut vraiment aider des gens. Ça permet de validé des ressenties ainsi qu'ouvrir des esprits à la réflexions ! Merci pour ça et prends soin de toi !
Oui je suis fou sûrement mdr qu'est-ce que ça change ? on est tous (dans le "tous" j'inclus tous les êtres humain) un fou pour certaines personnes pour plusieurs raisons...et pour d'autres on est normaux, peut importe. Que vous nous prenez pour des fous ou non, cela n'est pas la peine d'en venir à la violence, peut importe le motif d'une agression cela est traumatisant pour la personne. Les traumatismes empêche d'avancer et détruisent. Ce n'est pas équitable peut importe votre perception de la transidentité. On ne brutalise pas quelqu'un que l'on crois "malade" ou "fou" peut importe dans quel catégorie vous nous mettez...appellez nous par le prénom que l'on souhaite et utilisez le bon pronom, l'humain à avant tous un besoin primaire d'appartenance et d'existence, si vous refusez peut importe la raison, c'est comme si nous n'existions pas, que nous n'avions pas d'identité, et cela est plus néfaste pour la santé mental que vous ne pouvez le penser. Même les personnes cis ou non trans, ont besoin d'exister sous leurs propre identité et personnalité...même si vous n'y croyez pas et que vous nous prenez pour des gens bizzares, jouez le jeu, comme vous le faite déjà pour cette société et votre famille ou vos amis ? vous découvrirez peut-être des gens formidables, ou pas d'ailleurs...parcequ'on est comme les autres, donc on nous aime ou on nous aime pas en tant qu'être vivant hehe
Le saviez-vous ?
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Merci à toutes les personnes qui me permettent de faire ces vidéos depuis toutes ces années ! 💕
Faut pas oublier que la rationnalité qui est prônée partout est un mécanisme de défense Égotique, aussi appelé mécanisme psychotique car ça reste dans le déni.
Tout ca pour dire que les gens rationnels sont les plus violents, les plus biaisés. Donc ils se pronent eux même avec une énorme tare qui démontre toute leur Xénophobie, leur Narcissisme... L'empathie pour celleux qui subissent only ✊🔥♥️ (pardon j'ai posté en réponse car je n'avais pas accès à de case commentaire ... 😬)
Je voulais savoir que pense tu de stern et dora moutot ? Je les trouve obsédée par la question...
@@InasseAhmed-ns8cb C'est toute leur vie et leur métier de faire du militantisme anti trans aujourd'hui. Elles sont évidemment obsédée par la question et d'extrême droite.
Qu'est ce que ca fait du bien d'entendre un discours aussi intelligent, bien construit, inspiré et inspirant de part son ouverture d'esprit, de sagesse subtile et posée face à des commentaires parfois haineux. Tout ceci + le courage incroyable qui est ta signature depuis toutes ces années de porter tes propos publiquement. Merci infiniment Alistair pour tout ce que tu es et tout ce que tu fais.
Merci ❤️
Cette vidéo fait un bien fou ! Même pour moi une femme cis
Merci pour cette vidéo elle fait du bien ! Et pour avoir passée un mois en hopital psy cet été et avoir comprise des choses de comment marche le monde psychiatrique, ça rassure d'entendre tout ça
On se sent plus humain, intelligent et cultivé en écoutant cette vidéo. Merci pour cette démonstration.
Merci ❤️
Ce qui est bien avec l’espacement de ces vidéos c’est qu’on peut voir la chadification de Alistair en Johnny Silverhand
Un des côtés les plus flippants c est la place que la psychiatrie devrait tenir dans l idéologie des gens ... disons conservateur, celle d une sorte de police de la norme dont ils devrait être les seuls à pouvoir définir les contours au nom d "un bon sens " qui tiens plus de leur morale que des faits
L'idéologie progressiste n'a qu'un seul but : Diviser pour mieux régner. Ravi de croiser un fanatique religieux de notre état totalitaire😂
Leurs "bon sens" tiens plus de l'immoralité
C'est marrant les gens qui prétendent que "ça relève de la psychiatrie" et après quand on leur cite des études rigoureuses menées par des psychiatres qui montent que la transphobie est nuisible pour les personnes trans et pour leurs proches, mais qu'au contraire la transition médicale est généralement bénéfique (pour les personnes trans qui le souhaitent, puisqu'à ma connaissance, aucune étude n'a été menée sur les personnes trans qu'on forcerait à transitionner...) là par contre ils se bouchent les oreilles et chantent la la la j'entends rien
Je vois pas ce qui est contradictoire entre les deux. Aucune personne souffrant de troubles psychiatriques ne mérite d'être stigmatisée
@@LepetitpotdeNutella La contradiction est dans la logique des transphobes / psychophobes qui essaient par tous les moyens de se donner une légitimité scientifique pour stigmatiser les gens
Il y as plusieurs raisons au fait fait qu'une personne se sente mieux après une opération, mais la principale est la satisfaction d'acquisition. Presqur tout le monde est constamment dans une espèce de trepignance d'impatience dans l'espérance de l'obtention d'un bien ou autres, jusqu'à l'obtention. C'est ce qui nous pousse à améliorer constamment notre qualité de vit. C'est donc normal que à l'acquisition de la dite transition médicale, il y ai une satisfaction. Qui n'est pas dutout dû à un besoin mais une envie. Et si tu est clairvoyant, tu te rendra compte que après l'arrêt de l'effet de cette satisfaction, la personne recommencera à chercher une autre envie, et passera les étapes une par une.
Tout ça pour dire que le "bonheur" ressentie est dû à une satisfaction veine, et non une plainitude véritablement atteinte.
Mais si tu as un article qui soutienne tes propos, j'en suis très friand
@@benoitfiot9172 T'as fait un pavé basé sur rien mis à part ton avis et on sait même pas qui t'es et tu demandes un article soutenant les propos à une personne ?
T'es incohérent.
@@lougraou4160 bah oui, si tu dit que tu as un article, est en censé pouvoir le montrer. C'est un sujet qui m'intéresse et je souhaite m'informer (c'est pour ça que je regarde ce genre de vidéo et que je pose des question)
Ps: c normale que tu sache pas qui chuis, on est sur internet 😉
Hey ! Vraiment passionnante comme vidéo merci beaucoup
Je me demande si tu as du contenu au sujet de la prise en charge des personnes folles dans un contexte autre que celui qui est le nôtre. Ce que je veux dire c’est que j’aimerais m’informer sur les manières non oppressives (au possible) qui ont été pensées et/ou mise en place pour aider les fous.
En tant que personne psychatrisée (perçue comme folle ou non selon tellement de critères différents) ce genre de sujet me touche directement. J’ai vu tant de gens qu’on qualifiait de fou et qu’on enfermait à cause de cette étiquette, en réalité, nous ne sommes pas très différents.
Bref, excellente vidéo qui retourne le prisme par lequel on voit les choses ✌️🫶
Je ne crois malheureusement pas qu'il ait été traduit, mais "On Our Own" de Judi Chamberlin parle de son expérience a la fois avec la psychiatrie et avec des lieux autogérés entre psychiatrisé·es qui se sont construit comme alternative.
Il y a aussi le projet Icarus, qui a une version française. Je ne suis pas sûr qu'iels aient un document spécifique sur ce genre d'initiative, mais c'est un collectif de paie aidance fol, avec des documents par exemple sur la réduction des risques dans l'automutilation par et pour les personnes concernées
j'imagine que je t'apprends rien en disant ca et j'ai pas de liens ou livres concrets a te donner en plus, mais en general les "institutions"/centres PAR les personnes [x] POUR les personnes [x], donc où les psychiatres/chercheurs/docteurs/etc ont les memes neurodivergences/troubles menteaux que les patients, sont le best
Il a été traduit par un militant et est dispo en version PDF en cherchant "on our own par nos propres moyens" sur google
Il existe plusieurs drives et sites avec de nombreux zines, des retours d'expériences etc. sur des sujets comme l'entraide, le soin respectuant l'autonomie, la réduction des risques, les infos sur les médocs et le sevrage, comment faire face à la psychiatrie etc. Il y a aussi la version archive de Zinzin Zine. Il y a un linktree antipsy qui mène vers tout ça (je le trouve aussi sur google).
Côté anglophone, c'est intéressant de chercher "peer respite", "project lets", "peer support"
Je conseille de toujours garder un regard critique, certains projets ont parfois été récupérés par la psychiatrie et sous l'apparence sympa renforcent ce modèle (comme la psychiatrie a redéfini la pair-aidance, le rétablissement etc. pour).
Cette vidéo était incroyable et très complète, ça fait un bien fou de voir le sujet enfin traité par quelqu'un. Merci à toi
Putain la vache , la violence de ce que vous entendez c'est incroyable....😢 N'ayant pas de réseaux et de TV je n'avais pas conscience d'une telle violence
Je suis cis, et je souhaite à chacun chacune de se vivre de son mieux dans son unicité
Avec mon TSA je prends des réflexions et questionnements chelou aussi mais cette violence là, non....
Courage les gens ❤❤❤ et fuck à la médiocrité et à l'intolérance
Merci
J'aime beaucoup tes longs formats car tu développes des points qui parfois manquent dans tes vidéos courtes. Merci beaucoup dans tous les cas pour ton travail !!
Et avoir une queue de dragon ça serait quand même vachement cool. Merci pour cette vidéo qui fait du bien !
Trop hâte de t'écouter ♡
Chouette vidéo, super bien construite et travaillée ! J'l'ai regardée jusqu'au bout même avec mon 'short attention span' et mes hyperfixations orientées sur des sujets totalement différents (de ceux de la vidéo) en ce moment. Du coup c'est un genre de compliment, même si très spécifique haha. Je regarderai plus souvent ton contenu, c'est qualitatif et ça fait plaisir d'en apprendre plus !
C'est un très bon compliment haha, merci !
Cette vidéo est incroyable!!! Ça me fais beaucoup de bien en tant qu'ancien infirmier psy qui s'était intéressé à l'anti psychiatrie. Tu as mis des mots sur pleins de choses que je ressentais sans arriver à les exprimer. Un grand merci !!!
Quel plaisir de te voir porter enfin le tank top dont tu rêvais il y a quelques années 🤩! Ça aide à digérer la gravité de ton propos (tout à fait légitime !). Ma transidentité a été utilisée comme preuve de ma "folie" en 2003... j'ai dû attendre d'avoir 50 balais pour enfin transitionner , je te raconte pas la tête de mon psy de l'époque quand je l'ai recroisé 😂 !
Super vidéo comme toujours !
🎉
Vraiment super vidéo !
Excellente vidéo, merci beaucoup pour ton travail. Je connaissais déjà un peu l’antipsychiatrie mais avoir une vidéo aussi bien construite m’a permis de clarifier plein de chose.
Incroyable video à nouveau ❤️ Merci pour ces analyses si justes et travaillées🙏🏻
Bonjour, bonsoir,
Ta vidéo m'a mis.e sans dessus dessous. Depuis l'envie de comprendre toujours plus (éternel.le curieux.se que je suis) et le fait de tomber vraiment... vraiment de haut (en particulier, les passages du retournement de veste de Freud et les conditions pour avoir le Parcours Psy).
Soutien de la part d'une personne apogenre. Big up ! 🤘
je viens de finir et c'était top, je vais à présent spammer mon entourage afin qu'ils regardent également 😌
Masterclass. J'ai pas d'autres mots. Bravo pour cette vidéo
Quelle vidéo incroyable, merci!
le début est insoutenable, courage à tous les trans !
Super vidéo, merci pour tout ce travail
Et on m'a mal diagnostiqué aussi juste car je suis une femme et racisée, un psy du chu qui m'a vu juste 10min m'a dit t'es bipolaire avec traitement imposé et chantage que si je prend pas je retourne à l'hôpital psychiatrique mdr et il m'a vu quand des médecins me dit je peux sortir puis d'autres m'ont dit je peux pas sortir wtf.
Franchement quand t'es une femme, direct on te met bipolaire changement d'humeur alors qu'on est pas bipolaire
Bipolaire ou alors histrionique (rebrand de "hystérique") ou borderline. Tout pour psychiatriser le désaccord.
@@ScottPotterie hystérie ou le rebrander c'est juste du sexisme et misogynie, ça devrait même pas exister et être mis en diagnostic
ta vidéo est absolument géniale, merci
Wow! merci beaucoup pour cette vidéo, sa fait vraiment du bien...
Merci pour cette vidéo, j'ai appris beaucoup de choses et j'ai trouvé que le raisonnement était très clair et solide. ❤
Encore un banger, merci Alistair
Chapeau pour cette riche vidéo Alistair. À l'heure où je la regarde, avec sa longue partie sur la "disqualification" (voire le biais de disqualification) et l'attribution générique du caractère de "folie", je réalise qu'elle offre une intéressante prolongation au reportage sur la lobotomie que j'ai écouté aujourd'hui ("Walter Freeman ou la folie de la lobotomie" - France Inter). Je trouve cela d'autant plus étonnant que certains des épouvantables posts que tu as présenté en introduction reprennent concrètement le thème de ce qu'on pourrait qualifier d'eugénisme sociale : tu ne conviens pas à ma normalité -> je te qualifie de fou -> à défaut de pouvoir t'éliminer physiquement, je te tue socialement en t'enfermant, en te marginalisant ou en te lobotomisant dans l'espoir d'avoir un environnement débarrassé de ce qui ne me convient pas culturellement... (l'antichambre d'une "solution finale" quoi).
J'ai l'habitude de lire et entendre des témoignages particulièrement violents, notamment sur la chaîne Paint, où certaines victimes témoignent d'événements qui évoquent plus la période médiévale ou Game of Throne que la vie de famille équilibrée ; mais je continue d'être fasciné par l’incommensurable fascisme qui ne cesse de faire repousser ses têtes monstrueuses en parallèle du moindre progrès social. Force est de constater que ce n'est pas prêt d'évoluer tant l'obscurantisme semble s'installer politiquement sur l'ensemble du globe... Bon, heureusement qu'il y a des gens comme toi, Alistair, pour apporter un éclairage documenté, étayé et argumenté pour secouer le citron du vulgum pecus tout en restant posé et bienveillant.
Merci donc.
Maxi banger merci 💖
C'est super intéressant ! Merci beaucoup.
Super intéressant, merci ❤
Merci pour cette vidéo très bien construite et expliquée, surtout quand on n’y connaît pas grand chose à l’antipsy
Merci, merci, merci. Au top. Merci pour l'antipsychiatrie.
Mercii beaucoup pour cette vidéo passionante et pour ton travail !
merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii pour cette vidéo, tu mes le doigt sur des réfléxions que je me fais depuis longtemps mais que je n'osais pas verbaliser de peur qu'on ne me reproche d'aller à l'encontre de cette volonté de "dépsychiatriser" les personnes trans...
Je suis désolé pour toi de recevoir des commentaires aussi violent je te soutient à 100%
Impressionnant les commentaires en introduction de la vidéo, qui non rien d'en encouragement thérapeutique mais s'apparentent bien à une souffrance à la limite de leur compréhension avec une simplification caricaturant une indication mais révélant seulement leur malaise en appelant à l'aide, pour le coup, ils ont vraiment besoin d'écouter la vidéo d'Alistair.
Merci pour cette vidéo qui fait écho à toutes mes réflexions actuelles sur la (anti-)psychatrie, le validisme, l'eugénisme.... Je suis actuellement en train de lire "Les enfants d'Asperger" d'Edith Sheffer et c'est fou de voir que notre psychiatrie actuelle ne s'est pas beaucoup éloignée de la vision nazie et que nos existences sont toujours vu comme un poids bien gênant pour la société...
Le podcast H comme Handicapé avait recueilli le témoignage d'un parent TRÈS fortement incité à l'interruption médicale de grossesse car son bébé présentait une ahondroplasie (soit la forme de nanisme la plus courante)... On sait très bien sur quoi se porte actuellement se porte principalement la recherche sur l'autisme : la détection in-utéro, l'IMG étant quand même une forme d'eugenisme bien tolérée, socialement encouragée même (une personne s'est même sentie autorisée à demander à ma mère pourquoi elle avait mis mon frère au monde car il est atteint du syndrome de down..). En l'état actuel des choses j'aime me dire par pur provocation (mon vrai avis étant évidemment plus nuancé) "Pro IVG, anti-IMG" l'IVG étant "je suis désolée je ne me sens pas capable de mettre un enfant au monde, quel qu'il soit" et l'IMG étant "je veux un enfant mais pas celui-là, il n'est pas asser bien !" Évidemment c'est plus nuancé que ça mais rien que quand on réfléchit au principe de l'amniocentèse...
Je suis d'accord avec tout ça, avec le bémol qu'une solution que j'aime bien pour palier aux problème de l'IMG c'est l'IVG sans date limite. N'importe qui devrait avoir le droit d'avorter n'importe quand pour n'importe quel raison, pas seulement en cas de handicap.
Ça ne règle pas le problème des avortements motivés par le validisme, mais en même temps je ne souhaite quand même pas imposer une grossesse ou un enfant à qqu qui ne le veut pas (et imposer des parents qui ne le veulent pas à un enfant handi...) Cette solution a le mérite de ne pas réduire l'accès a l'avortement, au contraire, tout en effaçant l'idée que les avortements tardifs ne sont légitimes que si l'enfant est handicapé.
Je suis désolée de tout ces commentaires que tu reçois.
C’est violent...
Tu ne le mérites pas, personne ne le mérite...
Je suis de tout coeur avec toi
Et merci pour tes analyses éclairantes 😊
Je t’envoie plein d’amour et de soutien ❤❤❤❤
Wow ! Magnifique exposé que je vais partager largement. Je plussoie d'autant plus en tant que femme trans, infirmière en CMP convertie de longue date à l'antipsychiatrie, et par ailleurs concernée par ces questions car je suis autiste et borderline. Je me revendique depuis des années comme "folle" et à force de pédagogie, j'ai réussi à me faire respecter pour cela, y compris par mes collègues, et à en faire une richesse. Il est vital de faire converger toutes les luttes, qu'elles soient contre les LGBT-phobies ou pour une psychiatrie débarrassée de ses idées nauséabondes et de son rôle de contrôle social. Tout le monde aurait à y gagner. Encore bravo pour votre contenu d'une pertinence rare.
excellente vidéo
Hello ! J'ai regardé ta video à sa sortie et comme souvent avec ton travail ça m'a retourné le cerveau et fait beaucoup réfléchir. Bravo pour ça, tu sais faire des vidéos vraiment percutantes qui posent de vraies questions et qui nous poussent à nous remettre en question et nous dépasser, c'est pas tout le monde qui y arrive. J'ai cependant un point qui me travaille au niveau de la différentiation entre troubles mentaux et transidentité : Si on laisse une personne vivre sa transidentité (si c'est de ça qu'elle a besoin du moins) ça l'aide et ça la guérit parfois même d'autres troubles mentaux, ça peut lui redonner envie de vivre, je parle en connaissance de cause. Ce n'est pas le cas si on encourage une personne avec une maladie mentale de se conforter dedans sans la traiter. Dans des maladies comme la dépression, l'anorexie, les addictions ou même des psychoses, on est souvent dans le déni et on aime les considérer comme une part entière de notre identité (c'est normal c'est dans notre cerveau, c'est horrible de penser que notre cerveau nous ment) Mais différence avec la transidentité c'est que dans ce cas là ça peut nous faire souffrir, nous amener à des comportements autodestructeurs ou destructeurs surtout si on se persuade qu'on est dans le vrai (je pense aux idées sombres, à certains troubles qui nous amènent même à faire du mal aux autres, ou dans un autre genre aux pro-anas par exemple). Alors c'est pas forcement pour dire qu'il y a les personnes trans et les fous, je comprends pourquoi tu nous dis que différencier les deux est pas très important voir stigmatisant mais il y a aussi des catégories psychiatriques (je sais que c'est loin d'être une discipline parfaite mais elle est très importante pour beaucoup d'entre nous qui ont besoin d'aide).
Je pense que ça dépend beaucoup de ce qu'on appelle "se conforter dedans" ?
Il faut permettre aux personnes trans de faire des adaptations dans leur vie pour aller mieux et fonctionner mieux, plutôt que de les amener a croire que la souffrance qu'elles peuvent ressentir est normale et/ou inévitable pour elles.
Et c'est exactement pareil pour les personnes malades psy.
Dans les deux cas l'objectif et le processus sont de reconnaître l'existence de souffrances et des facteurs extérieures et intérieures qui les créent, et de trouver des moyens d'agir sur ces facteurs. Pour moi c'est un point commun, pas une différence.
Là où, en surface, j'entends une différence, c'est dans le fait qu'on va dire aux personnes anorexique par exemple "si tu penses que ton corps est mauvais et qu'il faut le changer c'est une espèce de délire et c'est ta perception de ton corps qu'il faut changer pas ton corps" là où en quelque sorte on dirait l'inverse aux personnes trans.
Mais je ne pense pas qu'on dise (ou qu'il faille dire) l'inverse aux personnes trans. Je pense qu'une personne trans qui est convaincu que son corps est mauvais et qu'il faut le transformer pour qu'il soit bon et acceptable de la même manière qu'une personne anorexique serait convaincue de ça n'est pas vraiment dans une bonne position de santé mentale et de transition non plus. C'est sûrement une bonne idée de la laisser transitionner quand même quoi qu'il en soit, mais fondamentalement pour ma transitionner c'est pas avant tout changer ton corps parce qu'avant il était mauvais et puis après il sera bon.
Je pense que transitionner, pour que ce soit fait de la manière la plus viable possible, c'est apprendre ce qu'il est possible de faire à et avec son corps, de quelle manière, à quel prix, quels sont les résultats qu'on peut attendre, et faire des choix en fonction de nos priorités vis-à-vis de ses possibilités et de leurs résultats. Et à mon avis c'est aussi exactement ça qu'une personne anorexique à besoin d'apprendre. Et c'est de cette autonomie dont elle a besoin, et pas qu'on la force à se comporter différemment sans avoir une réelle compréhension des enjeux et le choix sur comment elle met en place des solutions.
Je crois pas que l'enjeu dans la maladie mentale ce soit généralement d'accepter son corps tel qu'il est ou d'accepter la vie telle qu'elle est. Au contraire, c'est de reconnaître qu'on est dans une situation qui nous fait du mal et qu'il va falloir changer. Et ce changement se fait peut-être pas par les mêmes moyens que la transition, par exemple pas par un changement de corps, mais ça reste la même philosophie pour moi.
"Les idéologies conservatrices qui se basent sur la naturalisation" je fais une blague sur les réfugiés ou pas ?
OUI JE T'EN SUPPLIE
@@archeacnos Bon eh bien, on aimerait que les conservateurs acceptent un peu plus de naturaliser les gens qui le demandent ^^
@@raphael-le3237 ^^
36:30 "que le tout un chacun ne peut pas comprendre" je t'avoue que quand on me parle de concerné et de ressenti que je ne peux qu'acceuillir c'est la conclusion à laquelle je suis venu, il y a des choses que je ne peux pas pleinement comprendre, (de la même manière qu'on ne peut pas pleinement me comprendre)
Mec cis
PS : très intéressant au demeurant
Je pense qu'il y a de la nuance entre "une expérience complètement étrangère pour laquelle on ne peut pas avoir de l'empathie autre que théorique" et "une expérience entièrement compréhensible". Mais oui, c'est un peu un des problèmes que j'ai avec la maniere dont on manie le concept de "les concerné·es". (Un millième sujet de vidéo qu'il faudrait faire...)
Pour moi, "la parole aux concerné·es" ce n'est pas une question d'expérience impossible à comprendre si on y est pas. Et d'ailleurs, plein de gens ne comprennent pas leurs propres expériences et, à l'occasion, disent des trucs très cons dessus. C'est une question d'information.
Mon expérience de vie me donne accès à une quantité, une diversité et une profondeur d'information sur le sujet à laquelle les personnes cis ne vont pas ou très rarement avoir accès, parce que je récolte de l'information par le vécu 24/7, que je suis en mesure de recevoir des témoignages beaucoup plus intimes et complets d'autres personnes trans quand je leur parle, et que j'en ai beaucoup dans mon entourage.
Et "donner la parole au concerné·es" ce n'est pas juste une question de ce qui est dit (même si, aussi, cf l'accès à l'information) mais aussi un enjeux du message que ça envoie quand les questions trans (ici par exemple) ne sont publiquement analysées et médiatisées que par les personnes cis, à savoir : la transidentité est une sujet extérieur à la société dont nous devons discuter entre nous pour savoir quoi en faire. Au lieu de : les personnes trans sont des personnes avec qui on doit communiquer pour construire société ensemble.
Brillant. Merci.
"Le bon sens c'est la science des crétins" (mon père)
beaucoup beaucoup de choses intéressantes, en revanche balancer à 38:54 "on continuera de nourrir l'idée que la psychiatrie est une science ce qu'elle n'est pas, n'a jamais été et ne sera probablement jamais" comme s'il s'agissait d'une évidence sans y apporter de preuve concrète c'est non seulement excessif mais ça participe à décrédibiliser une partie du reste de la vidéo qui représente énormément de travail et donne beaucoup de matière à réfléchir, alors autant y'a d'énormes critiques à faire en ce qui concerne la psychiatrie et ayant côtoyé des personnes qui ont subi des maltraitances à cause de ce milieu je ne peux que être d'accord pour la remettre en cause et améliorer des choses, autant dire de façon aussi peu nuancée "mais de toutes façons c'est même pas une science" c'est tomber dans l'excès inverse alors qu'il y a quand même des choses à conserver dans la psychiatrie (ne serait-ce que la possibilité de protéger une partie des gens d'eux-mêmes)
Je peux difficilement prouver que quelque chose n'est pas une science. On peut juste attendre la psychiatrie fournisse des preuves qu'elle est une science un jour, et tant que ce n'est pas le cas, on ne peut que présumer l'inverse.
Mais sinon par exemple dans les diverses sources de la vidéo je parle de l'expérience de Rosenhan.
@@HParadoxa je comprends tout à fait qu'on critique Rosenhan et les origines de la psychiatrie, de même plus personne ne prend au sérieux ce qu'à raconté Freud en son temps, pour autant la psychologie reste indéniablement une avancée et s'appuie sur la méthode scientifique pour accompagner les gens
de même pour la psychiatrie aujourd'hui, oui il existe des pratiques qui sont à proscrire mais ça ne veut pas dire qu'il faut jeter toute la discipline sinon il faudrait aussi remettre en cause l'ensemble de la médecine (qui reçoit également des accusations de racisme, de grossophobie etc), de nos jours c'est un domaine qui s'applique à exploiter la méthode scientifique pour le bien de la majorité et c'est pour ça que les recherches récentes sur les meilleures façons d'accompagner les personnes trans ont permis d'améliorer leur prise en charge et trouver les meilleures méthodes pour les aider, pour d'autres personnes il s'agit également de leur fournir les traitements les plus adéquats pour les aider également, ce n'est pas uniquement l'enfermement des gens de manière arbitraire et injuste c'est un raccourci
le consensus actuel c'est que la psychiatrie est un domaine de la médecine et en tant que tel il s'agit d'une science, je ne crois pas qu'on puisse la jeter dans son ensemble parce qu'il existe de mauvaises pratiques au sein de la psychiatrie
@@Kersijus la pratique de la médecine n'est pas vraiment scientifique non plus actuellement 😅
@@HParadoxa on part sur des postulats de plus en plus difficiles à prouver, la médecine ainsi que la psychiatrie a sauvé bon nombre de gens (yc des personnes que je connais) il faudrait des éléments plus étayés pour estimer que ce ne sont pas des sciences, surtout si on parle de la médecine d'aujourd'hui elle n'a jamais été aussi performante justement donc je ne vois pas ce qui justifie de la dénigrer comme ça ?
@@Kersijus Dire que ce n'est pas une science ne veut pas dire que ça ne sert a rien ou n'aide pas des gens. Mais quand la réponse à une patiente qui dit "j'ai mal" c'est la moitié du temps "vous êtes probablement stressée c'est dans votre tête" on est pas sur une pratique scientifique.
Petit tw pour les commentaires de l'intro aurait été bien, ihih 😮 sinon je sais que la vidéo va être top!
je suis d'accord, je ne me considère globalement pas comme quelqu'un de particulièrement sensible mais là...
Merci pour cette perspective qui challenge beaucoup de points de vues! J'essaie de cerner mon opinion sur le sujet, et j'ai une question qui peut être vous semblera simpliste, mais cela me titille :) Dans votre vidéo, vous avez évoqué l'acceptation de soi et l'acceptation par la société. Cela m'a fait réfléchir : si l'on imaginait une société où s'identifier à un genre différent de son sexe biologique était perçu comme complètement normal, les personnes trans ressentiraient-elles toujours le besoin de transitionner physiquement ? Surtout sur si l'on imagine que cette société n'offre pas les options technologiques de notre société moderne) Pensez-vous que la possibilité de transition médicale, rendue possible par la technologie moderne, joue un rôle important dans le fait que certaines personnes ressentent le besoin d'aligner leur corps sur leur identité de genre - surtout essentiellement dans les sociétés plus aisées où l'accès est disponible ?
C'est une question posée souvent et pour moi il y a un peu plusieurs choses à répondre.
D'une part, il faut bien s'accorder sur le fait que ce n'est globalement pas possible. On traine derrière nous de millénaire de culture genrée, on peut s'en défaire d'autant qu'on veut, ça ne va jamais complètement disparaître et il va toujours falloir faire avec. A fortiori de notre vivant. Donc ce n'est pas forcément une question bête, mais c'est une question complètement hypothétique dont la réponse n'a que peut de prise et de rapport avec la vraie vie.
Maintenant, oui, je pense qu'il y a des choses dans la transidentité et la transition qui ne dépense qu'à moitié des normes de genre. Je ne vois pas pourquoi dans une société sans genre il n'y aurait pas quand même des gens qui se dise "tient ça me ferait bien kiffer d'avoir une barbe" ou "tient j'aimerai bien avoir des seins". Je ne vois pas pourquoi l'absence de genre et de sexe résulterait dans un apathy complète des gens vis a is de tout ces aspects de l'apparence et des fonctions corporelles.
Après, on est d'accord, ça n'aurait plus grand chose à voir avec la transidentité telle qu'elle existe aujourd'hui, qui ne peut pas se séparer du contexte culturel genré dans lequel elle s'inscrit. Mais pour moi non, l'absence de genre/sexe dans la société ne résulterait pas forcément dans l'absence de désire de changement corporels divers (et même sans l'accès aux hormones et aux chirurgies qu'on a maintenant, il y a plein de manière de changer son corps et la manière dont on le présente au monde).
J'ajouterai finalement, même si je ne prétends pas que c'est votre opinion ou ce que vous dites là, que je me méfies souvent des idées de types "dans une société idéales on aurait pas de préférences". Genre "sans norme de genre personne transitionnerait" ou "sans norme de genre on serait tous naturellement bi". Personnellement je ne désire pas une société où personne n'a de goût, de préférence, de variation dans ses aspirations, sa conception de soit, les relations qu'il souhaite tisser ou son image de son corps.
Hyper intéressant! Une des vidéos qui m'a le plus challengé ces derniers temps, je vais clairement y repenser et me plonger dans les sources que tu as listé!
Je change un peu de sujet. Je ne sais plus où, j'avais vu un psychiatre qui disait que tous les "troubles psychiatriques" ont des causes externes et parfois internes, maltraitance, traumatisme, etc. Ce même psychiatre parlait du fait qu'il n'existe pas de fou, que des personnes soufrant pour x raisons et des internements abusifs. Une personne "psychotique" qui n'en soufre pas, il n'y a rien à traiter. De même, dans le cas où ce serait un tsa, tdah, il n'y a pas à changer la personne, ce qui marche pour toutes différences.
Mais depuis peu, je suis sous traitement pour mon TDAH. C'est volontaire et je peux l'arrêter quand je le souhaite, je me rends compte comme mon monde et fonctionnement est très différent de celui des autres personnes autour de moi. Que mes 20 premières années étaient bien plus dures que ce que je pensais.
Or pour les personnes qui peuvent percevoir leur souffrance par elle-même et y trouver des solutions, les personnes trans notamment. On leur interdit presque ces solutions pour vivre mieux avec elle-même. Ce ne serait pas naturel.
Mais c'est naturel la médecine ? Les vaccins ? Les thérapies comportementales ? Non. Mais dans ce cas précis, le naturel doit primer.
Si quelqu'un veut prendre du méthylphénidate pour vivre mieux, ça va, mais c'est limite, vous comprenez, ce n'est pas naturel. Boire une cafetière par jour, ou du coca, c'est normal, alors que la caféine a un effet similaire.
Se modifier du tout au tout pour correspondre à des standards Photoshop, ça va. Mais définir son genre, c'est anormal ?
Merci pour ce partage très intéressant. En effet, la frontière entre le normal est le pathologique n'est pas linéaire et est encore un sujet d'étude et de cours en psychologie. On l'aborde dés la première année justement pour faire comprendre que ce qui est normal pour l'un, ne l'est pas pour l'autre et que le bien-être est individuel.
Pour ce qui est de la transidentité, cette question est en effet, très pertinente. Si une personne ne souffre pas, à quoi bon tenter de lui infliger son propre sens de la "normalité".
En revanche, il est primordial de tenter de voir ce qui pourrait amener la dysphorie. Il peut, en effet, s'agir de traumatismes, comme des abus sexu3els ou même une homosexualité refoulée, etc.
Cette exploration est primordiale car elle peut éviter de faire prendre des traitements avec effets secondaires là où une psychothérapie pourrait suffir pour trouver ou retrouver un bien-être. Cest une évidence pour nombre de médecins que le patient ne peut décider seul de son diagnostic et de son traitement. Seulement ce n'est pas l'avis de tous les transactivistes... Au delà de la question politique de trouve une question éthique et médicale, quand on parle de bloqueurs de puberté, de traitements hormonaux, de lactation paternelle, etc.
Aujourd'hui, de l'Iran aux US, aucun protocole n'a encore fait ses preuves et certains pays pourtant pionniers reviennent en arrière quant à la prise en soin, notamment les UK, la Suède...
Ce qu'il y a de positif, c'est que nbre de chercheurs se penchent sur la question et que les pays expérimentant, je suis sûre qu'on trouvera, avec le temps, les solutions les mieux adaptées pour chacun...
Bonjour et merci pour ces videos qui sont toujours claires et pédagogiques ! Je souhaite juste témoigner en lien avec le point sur l'accueil des personnes en situation de handicap en classe "ordinaire", en bibliothèques,... Etant moi-même en situation de handicap (troubles psy et neuroatypie), j'ai vite compris que mes collègues en bibliothèque avaient déjà toutes les peines du monde à comprendre ce qu'il fallait faire ou non pour travailler avec moi. Le problème est que les professionnels ne sont pas formés initialement aux différents types de handicaps et qu'on nous passe rapidement sur l'accueil de personnes avec cécité, surdité ou troubles moteurs pour permettre un accès autonome de la personne dans le lieu. Pour le reste, rien n'est dit et il faut s'inscrire, une fois en poste, à des modules de formation (à payer soi-même ou avec l'accord argumenté de la hiérarchie). Je constate que les "problématiques" sont de plus en plus discutées en équipe et qu'on désigne un référent "handicap" pour accueillir les perosnnes qui ont des difficultés et besoins spécifiques. Et très sincèrement, bien que ce soit très violent, stigmatisant et rageant, il vaut mieux, parfois, que les enfants et adultes en situation de handicap ne soient pas reçues par des professionnels qui ne sont pas assez sensibilisés et formés, ce qui peut occasionner des comportements infantilisants, degradants voire violents (bien que souvent inconscients). En somme, les professionnels manquent de formation pour se sentir confiants à accompagner convenablement les différents publics en situation de handicap, surtout lorsqu'ils sont invisibles et/ou psychiques.
Je ne dis pas que la formation est inutile, elle ne l'est pas. Mais il me semble qu'un professionnel qui est capable d'échanger avec une personne valide sur ses envies, ses besoins et ses limites devrait être capable de le faire avec une personne handicapée. Dans beaucoup de cas, et c'est un peu ce qui ressort de ton commentaire aussi il me semble, l'obstacle n'est pas dans le manque de connaissances sur le handicap, mais dans les clichés et la déshumanisation qui empêche de tout simplement communiquer avec les personnes pour apprendre sur leur handicap et leur besoin.
Vous avez remarquez que la majorité des haineux c'est des hommes 😅??
le poulet que tu nous offres en cette belle journée
ça fait tellement du bien d'écouter ça quand tant de sections commentaires sur des posts discréditent tout argument pro-trans (ou discréditent carrément notre existence)
Salut Alistair, merci beaucoup pour ton travail une vidéo liant aussi bien les sujets en étant aussi didactique, je crois que ça existe vraiment très peu, et encore moins en français. C'est un discours essentiel qui en plus d'être informatif permet de prendre du recul et d'interroger encore plus profondément le coeur des normes et des oppressions quelles font subir. La folie c'est vraiment l'une des dernières frontières, une qui est - avec la protection de l'enfance par exemple - reléguée toute au fond du cul de la société parce que les personnes les plus concernées ne sont pas en capacité de se défendre, et qu'on se permet donc bien trop souvent de les oublier pour se concentrer sur comment s'intégrer malgré nos déviances en jetant sous le bus les autres qui doivent se démerder seuls alors qu'ils s'en prennent tellement dans la gueule que c'est souvent impossible. Même parmi "les fous", ceux qui le peuvent vont tout faire pour dire "que moi pas vraiment" pour se réinsérer dans la normalité. Je sais que je sens ça chez moi et chez beaucoup de gens avec un TSA mais qui restent en capacité d'être invisibles "je suis autiste mais pas comme un.e VRAI.E autiste donc stp comprends que j'ai des difficultés mais tkt je suis pas vraiment dingue tu peux relationner avec moi je suis normal.e"
Bref merci infiniment. C'est inspirant de voir ce level de réflexion quand on milite. Je vais faire tourner. Force à toi
Je ne suis pas forcément d'accord avec la conclusion "la psychiatrie c'est de toute façon de la merde". Enfin, ça dépend de ce qu'on considère comme "psychiatrie". Le fait de désigner certaines personnes comme folles, est de toute façon de la merde.
Mais si on définit la psychiatrie comme : "certaines personnes sont désignées comme folles, c'est un fait, maintenant on va essayer de voir quel est le meilleur moyen de faire en sorte qu'elles se sentent bien" (ce qui peut inclure : des traitements médicaux, des thérapies, et des rapports officiels sur où sont les problèmes dans la société et svp les politiques bougez-vous le cul au lieu d'écouter des illuminés qui se prétendent du côté de la rationalité mais assument ouvertement se foutre des études scientifiques), dans ce cas, la psychiatrie, c'est cool.
Faire en sorte que chacun ait accès aux ressources qui lui permettent de vivre mieux, évidemment, c'est bien. Et ces ressources peuvent parfois être de la thérapie et/ou des traitements médicamenteux pris avec consentement éclairé. Mais l'institution psychiatrique n'est pas conçue pour fournir ces choses là, et encore moins pour les fournir dans le but d'aider les gens.
Pour que la thérapie et/ou les traitements soient utiles, efficaces, et non-maltraitants, il faut qu'ils soient, entre autres, pris librement, ce qui ne sera jamais le cas tant que les psychiatre auront des moyens de pressions. Tu ne peux pas dire non à un traitement si on peut te répondre "sinon je vous interne". Tu ne peux pas dire non à une thérapie si on te dit sinon je ne rempli pas les papiers pour vos allocs". C'est un classique de hospitalisation "libre" aussi. Un psy te propose de te faire hospitaliser en HP, tu sais que si tu dis non ce sera de force, alors tu dis oui, et tu es considéré comme étant là par ton propre choix, alors que ce n'est bien sûr pas le cas. Tant que la psychiatrie a du contrôle sur la liberté de circuler, les ressources financière, le droit à voir sa famille, etc. des patients, elle ne peut pas les soigner.
@@HParadoxa Oui mais donc le problème c'est le fait que la psychiatrie ait le droit de te retirer tes droits.
@@HParadoxa Et j'ai toujours un problème avec le "consentement" médical depuis qu'une soi-disant amie a refusé d'appeler les urgences psy parce que mon consentement n'était apparemment pas assez éclairé (parce que j'étais... dans un état dans lequel on peut être quand on a besoin d'aller aux urgences)
On ne peut pas placer la frontière entre consentement et non-consentement au même endroit pour les soins médicaux que pour le reste. Justement parce que c'est des soins médicaux. Une personne inconsciente, par défaut on essaie de lui venir en aide. Une personne qui veut se tuer, par défaut on essaie de l'en empêcher.
Et le problème avec les thérapies de conversion, c'est pas juste l'absence de consentement, justement parce que certaines personnes y consentent. C'est que ça marche pas pour faire en sorte que la personne aille mieux, mais que ça marche vachement bien pour traumatiser les gens.
@@raphael-le3237 Il me semble qu'il y a une grande différence entre refuser des soins qu'une personne demande et imposer des soins qu'une personne ne demande pas, quand on parle de consentement. Ce sont évidemment deux situations à traiter différemment
@@raphael-le3237 La psychiatrie ne serait plus la psychiatrie si ça parole n'avait aucun poid social. Je ne vois pas sous quelle forme la psychiatrie pourrait exister sans le contrôle.
Merci pour votre video et votre travail de recherche et de réflexion. Votre parallel entre le facisme de Kraepelin et le dispositif monpsy et des plus pertinent. Et c'est cette exclusion ainsi que cette discrimination envers les personnes ayant des troubles dit 'severe' qui fait que bon nombre de psychologue boycott le dispositif ( entre autres). Merci encore pour votre video et bonne journée a vous.
ce truc de soit “c'est que l'environnement“ ou “c'est que intrinsèque/lagénétique“, déjà ça n'a pas de sens , ca me fait penser à ce truc de “non c'est pas la faute des parents“ pour déculpabiliser“ les parents d'enfants autistes. pour moi c'est répondr à la mauvaise question: on s'en fout que ce soit la faute des parents, l'autisme n'est pas unn truc horrible et j'en ai marre qu'on plaigne les parents de parents de personnes handicapés comme si c'était eux qui l'était.
Bravo pour cette vidéo très bien construite et extrêmement juste. En tant que personne trans qui revendique le terme "fol", cela me parle beaucoup. Juste une petite remarque/critique : à l'avenir, pense peut-être à mettre un petit TW transphobie/psychophobie. Il est bien sûr évident, étant donné le thème, mais je m'attendais à de la violence dans les discours que tu déconstruis et pas forcément à y être confronté'e directement via les commentaires haineux que tu as retranscrit au début. En tout cas, merci pour ton travail sérieux et solide.
Merci pour cette super vidéo! C'est un point super intéressant je n'avais jamais pensé à tout ça.
Quel travail abouti et quelles réflexions intéressantes ! Merci beaucoup Alistair. J'avais déjà été particulièrement touché.e par ta vidéo sur l'expérience de Rosenhan, puis par la prise de parole de Dandelion dans "Septante minutes avec" et dernièrement dans mon groupe autiste local par le partage de leur expérience de la réalité d'un système de personnes en multiplicité... et tout ça converge vers cette question de l'antipsychiatrie que j'ai besoin de creuser.
Je repense à toutes ces fois où j'ai pu lire un compte-rendu de ma psy du moment à mon sujet et me dire : "Mais p... ça n'a RIEN A VOIR avec ce que j'ai pu lui raconter pendant des mois !" et me sentir trahi.e et incompris.e par des interprétations claquées au sol. Je repense à tout ce bullshit psychanalytique auquel ma mère croit dur comme fer et qui fait tellement de mal, alors que ça part pourtant d'une bonne intention. Bref...
A l'écoute de ta vidéo une réflexion m'a traversé.e à plusieurs reprises, c'est vraiment marginal par rapport au propos développé mais la voici : on le sait, quand un meurtre est commis par une personne racisée les médias disent "le terroriste" (même s'il n'y a aucune revendication) et quand c'est une personne blanche c'est "le déséquilibré" (même si le meurtre est clairement annoncé comme politique). On se retrouve dans un cas un peu étrange où la "folie" n'a plus tout à fait le rôle de déshumaniser dont tu parlais mais au contraire de rendre plus proche la personne (dans une logique, pour carricaturer, de type "ce pauvre homme blanc n'avait pas toute sa tête, c'est bien malheureux" opposé à "ce méchant arabe était en pleine possession de ses moyens, il a tout calculé").
Un peu dans le même genre, dans le cas des féminicides, ce concept de "crime passionnel" qui va souvent de pair avec une supposée "folie passagère" et qui occulte parfaitement l'aspect systémique de la chose (voire le côté tout à fait calculé chez certains).
Dans ce cas il me semble que "la folie" devient une excuse pour protéger la catégorie "homme blanc cis" et ne provoque pas autant cette déshumanisation dont tu parles, mais au contraire renforce une forme d'empathie.
Je ne dis pas qu'aucun homme-blanc-cis-héréto-de classe moyenne ne souffre de psychophobie mais qu'il y a manifestement des cas dans lesquels ils sont tout de même en partie protégés de cette déshumanisation ou oppression en faisant partie du groupe majoritaire sur tous les autres plans.
Je trouve notable qu'une forme d'oppression sur le groupe majoritaire puisse presque avoir l'effet inverse dans certains cas (à savoir : le protéger).
Oui c'est effectivement intéressant !
Je suis pas sûr, mais mon impression c'est qu'on fait justement ici la différence entre "fou" et "avec des problèmes de santé mentale" souvent. Les mecs cis blanc qui tuent des gens on va entendre "il était harcelé à l'école" "il a très mal vécu la rupture" etc.
J'ai l'impression qu'il s'agit moins d'une tentative de dire "il avait des émotions/capacité cognitive complètement déglingué et différente de nous" mais bien plutôt "il avait des émotions forte qu'on peut tout a fait comprendre dans le contexte, ça pourrait arriver à tout le monde" (même si en pratique on ne donne cette excuse a personne d'autre.
Et pour moi on revient à ce que Kraepelin faisait. Une femme, une personnes queer ou une personne racisée est folle et a des émotions inhumaine, un homme cishet blanc a juste de problème de santé mentale qu'on peut tout a fait comprendre. Y compris pour les mêmes symptômes et comportements.
Et il y a des hommes cishet blanc fous qui sont déshumanisé par les médias, notamment quand c'est eux les victimes. Mais on voit quand même cet écart souvent oui.
Après je suis vraiment pas spécialiste de la psychiatrisation des tueurs en masses, je suis sûr que c'est plus compliqué et qu'il ya d'autres facteur mais c'est ca qui m'apparaît perso
En plus de "si c'est de la folie du coup c'est pas politique" et donc dire qu'un terroriste blanc est fou, c'est pas juste une question de le protéger ou pas, mais aussi de protéger la suprématie blanche et le patriarcat en disant que ce n'est pas eux qui tuent (idem pour les viols d'ailleurs.)
Salut Alistair, merci encore pour toit ton super travail d'intérêt public.
Petite reflexion perso : est ce que l "auto etiquetage" ne nous dessert pas ? Dans le sens ou nous avons tous le droit d'exister, de nous exprimer, et d'être qui on est, jusqu'à quel niveau nous imposons nous nous-mêmes de nous ouvrir aux autres sur tout ce que nous sommes pour valider notre légitimité à être qui on est ? Il y a eu un temps où on (je) savais peu de choses voir rien sur tous ces sujets, et j'écoutais volontier n'importe qui exprimer son avis sur n'importe quoi. Aujourd'hui il semble que nous soyons obligés de nous définir avant de nous exprimer, comme si nous définir pouvait aider à légitimer notre propos. Alors que nous sommes tous humains, c'est le seul critère.
(et encore ...... quiconque demain non Humain se pointe pour me donner son avis, perso je l'écoute encore).
C'était juste une reflexipn comme ca en passant.
D’ailleurs perso .... je ne me définis plus 😊
Merci Alistair 🥰
Je pense que les identités sont des outils qui ont a la fois leur utilité et leur dangers. C'est utile et pertinent de pouvoir décrire son vécu, les groupes dans lesquels on évolue au quotidien, le genre de position qu'on peut se retrouver à occuper, et aussi les lieux, culture et groupe dans lesquels on se sent bien, on se sent apartenir, qui nous apportent de la sécurité et de la joie. Mais aussi oui, il y a le risque de se sur définir et de ne pas être capable de reconnaître qu'on veut faire ou être autre chose et/ou qu'on est déjà en train de faire l'expérience de chose qu'on nie parce que ça ne rentre pas dans notre définition de notre identité.
C'est utile je pense, mais il faut aussi savoir faire preuve de flexibilité dedans.
@@HParadoxa oui il y a comme un goût de "s auto limiter dans ce que nous sommes" à vouloir trop nous définir. Choisir c'est renoncer.
Une fois comme ça durant un voyage en Inde j'étais tombé sur un mec très intriguant qui m'avait répondu quand je lui avait demandé son âge et son nom "Qu'est-ce que ca peut faire ? pas besoin de ça pour echanger" / ça m'avait mis face à mes propres peurs de ne pas pouvoir le "definir" pour engager la discussion.
c'était y a 20 ans
aujourd'hui je n'ai plus besoin de definir ni d'être defini pour echanger 😊
Quel banger de vulgarisation et une bonne porte d'entrée/un bon résumé de "comment ne pas être un-e "pick me", parce que c'est pas le move que tu crois et ça finit toujours par rester en surface/se retourner contre soi". J'ai pas encore pu voir toutes les vidéos conseillées parce que les longs formats c'est compliqué, mais'j'ai hâte ^^. Pis globalement vive la solidarité des luttes :).
Une nouvelle excellente vidéo. Un énorme et très beau travail. Au passage, il me semble que dans le DSM (manuel pour diagnostiquer les maladies mentales) les questionnements de genre font partie d'un des symptômes de la bipolarité.
Non pas du tout, je viens de vérifier
Aucune idée, mais en tout cas c'est sûr que dans la pratique les questionnements de genre sont parfois interprété comme des preuves d'instabilité ou de sensibilité à la suggestion
y'a quand meme un paradoxe que je comprend pas. Pourquoi la personne transgenre a besoin d'exprimer son identité de genre, vu que l'expression de genre est quelque chose de culturel ? En quoi ça l'aide a se sentir mieux que le monde le considère comme homme ou femme puisque finalement ça n'a pas d'importance d'etre d'un genre ou de l'autre puisqu'en fait tout n'est que construction sociale ? finalement dans cette idéologie je ne comprend pas l'enjeux de garder ces 2 genres et de leur faire perdre leur sens, autant ne plus parler d'homme et femme mais juste de personne ? Et en plus de ça pourquoi payer pour avoir des organes moins fonctionnels si de toute façon ça importe peu d'avoir tel ou tel organe pour représenté son genre ? J'ai aussi un grand mal a comprendre ou est le bienfait d'une transition, je comprend que ça n'est pas forcement lié au regard et a la perception des autres, mais quand meme si, puisque l'on souhaite etre genré par le monde comme on l'a décidé, je suis confus avec cette idée. Quel est le sentiment négatif lié a cette envie d'etre perçu autrement, cela me parait insaisissable a moi qui souhaiterais etre un fantôme.
Pourquoi "c'est une construction sociale" voudrai dire que ça n'a pas d'importance ? C'est justement pour ça que c'est important. Parce qu'on vit tous en société et qu'être identifiable, compréhensible et inclu dans des groupes sociaux est plus ou moins nécessaire pour ça.
Moi sur le principe, je suis pas fondamentalement contre le fait qu'on arrête de parler d'homme et de femme, mais dans la pratique je vis dans une société qui a des hommes et des femmes, je suis obligé d'avoir marqué homme ou femme sur ma carte d'identité, je n'ai pas les mêmes droits en fonction de ça, les gens me perçoivent et me traitent comme un homme ou une femme, et je fais partie de cette culture depuis que je suis né donc bien sûr moi aussi je m'identifie à des choses ou d'autre, j'aime faire partie d'une groupe ou d'un autre, ma vie est différente suivant où je me situe, et je me construit avec tout ça.
On peut dire qu'une société sans genre serait meilleure, pourquoi pas, mais ça ne change pas le fait qu'on vit dans une société genré et que ça fait inévitablement parti de nous et de notre quotidien.
Les organes des personnes trans ne sont pas nécessairement "moins fonctionnels", mais pour moi il y a deux réponses à "pourquoi transitionnner mécicalement si on peut être un homme ou une femme peut importe so corps".
La première c'est encore une fois qu'on vit dans une société. Oui j'ai le droit d'être un homme avec des seins, et certains le font, mais c'est quand même globalement vachement plus simple sans.
La deuxième, c'est que, comme absolument tout le monde, les personnes trans ont des préférences et des envies et une images de leur corps et de leur esthétique. "Pourquoi être un homme sans seins si tu peux être un homme avec seins ?" Certes, mais pourquoi être une homme avec seins si je peux être un homme sans sein ? Si les deux options sont possible et légitime, je peux choisir l'une ou l'autre. Pourquoi est-ce que ce serait bizarre que je choisisse de faire sans ?
"cela me parait insaisissable a moi qui souhaiterais etre un fantôme" Honnêtement, je pense que vous avez déjà très bien compris. Vous souhaiteriez ne pas être perçu, et être perçu vous mets mal à l'aise. Ben moi c'est pareil mais avec être perçu comme une femme.
Être perçu pour quelque chose que l'on est pas ou que l'on ne veut pas être, donner une image de nous même qui ne reflète pas la manière dont on se considère, je pense que c'est inconfortable pour tout le monde. C'est pour ça que les gens porte des t-shirt de groupes de musique qu'ils écoutent, une style vestimentaire qui reflète leur esthétique, leurs goûts, leur classe social, leur genre, etc. On utilise tous notre apparence pour produire un effet sur les gens autour de nous, et amener leur perception vers ce qui nous parrait confortable et juste (y compris : essayer de ne pas attirer l'attention et ne pas être perçu).
@@HParadoxa Merci pour ta réponse, malheureusement ne peux pas dire que je comprenne mieux. En tant qu'autiste, j'ai beaucoup de mal a concevoir comment les gens peuvent bien me percevoir, et mon malaise vient de cet inconnu plutot que l'éventualité d'etre percu d'une mauvaise façon. Ce que je ne comprend pas fondamentalement c'est le besoin de validation sociale qui va avec la transition en fait. En revanche je comprend le besoin d'avoir un corp que l'on apprécie.
Ce que je comprend moins en revanche c'est le recours quasi systématique a la chirurgie ou au traitement médicamenteux.
Je ne comprend pas pourquoi la lutte se dirige vers l'accès a la modification physique plutôt qu'a l'acceptation générale de voir des hommes a l'apparence de femme, et vice versa
En toute bienveillance, j'essaie réellement de faire évoluer mon point de vue, ne me tapez pas si je dis des trucs graves svp
La majorité des gens apprécie avoir de relations sociales positives. Ca ne me paraît pas si surprenant ?
Pour ce qui est des modifications corporelles, j'entends tout a fait que ce ne soit pas l'envie de tout le monde, mais ça me parait logique que plein de gens aient envie de personnaliser leur corps et d'agir dessus ? On vit dedans quand même. Pourquoi est-ce que ce serait fondamentalement mieux de ne pas y toucher ?
@@HParadoxa Avoir des relations sociales posititives ? Si ? J'ai pas l'impression d'affirmer le contraire. Je ne pense pas que cela passe par une validation générale de TOUTE la société par contre.
Et par rapport au modifications corporelles, ce ne sont pour l'instant que des opérations esthétique visant a imiter le sexe opposé au sien, mais ça ne rajoute pas de fonctionnalités, n'étant pas une voiture j'ai un peu de mal a considérer que personnaliser son corps passe par cela, surtout par rapport au caractère irréversible de certaines modifications. Je ne comprend pas en quoi ces opérations permettent de se sentir mieux, même ai delà de ça, en quoi changer d'apparence nous change a l'intérieur, pour moi ce sentir bien dans son corps est primordial. Apprécier son apparence est secondaire, et est surtout un travail individuel d'acceptation de soi.
@@robinsales2464 On ne peut pas avoir la validation de toute la société de toute façon, je ne pense pas que ce soit le but.
Ne pas se faire opérer n'est pas beaucoup moins irreversible que de se faire opérer. Et si, bien sûr que les opérations ajoute de la fonction.
Me sentir bien dans mon corps est primordial, et, pour moi, ça passe par le fait de savoir que mon corps est une matière avec laquelle j'ai le droit de créer et jouer. Pas une structure fixe imposée.
Excellente vidéo, merci
Wwaaaaaahhh ! Tant d'infos si importantes et choquantes ! Mais tellement merci !!! Ta vidéo est exceptionnelle !
Tant d'humanité dans ta vidéo, ça réchauffe le cœur
❤
Merci beaucoup pour votre vidéo qui m’a appris énormément de choses. Néanmoins j’aimerai savoir ce que vous pensez de l’aspect irréversibilité de la transition (qui n’a pas les conséquences réversibles que de se teindre en blond) et des dangers que cela peut créer sur des adolescents qui prendraient cette décision sur un coup de tête et tomberaient sur un chirurgien qui ne pense qu’à l’argent (puis regretteraient après coup leur choix). Je suis assez novice sur le sujet mais c’était mon doute après avoir regardé votre vidéo. Très bien vu d’avoir développé le raisonnement sur ce que la société définit comme la folie. Je suis sûr que votre vidéo est d’une profonde utilité sur un public comme moi qui avait des préjugés négatifs sur les personnes en transition. Merci
J'aimerai faire une vidéo sur le sujet mais la reponse courte c'est que ne pas transitionner est tout aussi irréversible. Faire une mammectomie, ce n'est pas plus ou moins irreversible que de ne pas avoir accès aux bloqueurs de puberté et hormones et avoir des seins qui poussent. Donc pourquoi l'un serait fondamentalement plus grave que l'autre ?
Bien sûr, il est important d'avoir une système médical qui fonctionne, qui informe bien les patients, prend les mesures nécessaires pour rendre les procédures les moins a risque de complication possible, etc. Mais au delà de ça, il n'y a rien de plus irreversible et dangereux dans la transition que dans la non transition.
Au contraire, on voit même bien que les personnes dont la transition est empêchée ont souvent une santé mentale plus dégradée que celles qui ont accès a la transition médicale comme elles le souhaite. Passer toute sont adolescence et ses années de jeunes adultes rempli de dépression, d'anxiété, de dysphorie et de violences transphobe, c'est très irréversible et grave.
@@HParadoxaoui, je comprends tout à fait. Merci encore à vous 👍
@@Actudugrenier Avec plaisir ! Merci de poser des questions sincèrement pour essayer de comprendre 😊
@@HParadoxaje pense qu’il serait effectivement très utile de faire une vidéo sur l’irréversibilité de la non-transition comme vous le soulignez. Cela lèverait de nombreux malentendus, surtout par méconnaissance de l’impact psychologique sur les personnes concernées, leurs souffrances.
Si je peux ajouter à la réponse d'Alistair, personne ne prend la décision de transitionner "sur un coup de tête". Premièrement par ce que les délais d'accès aux hormones/chirurgies sont énormes. La réalité d'un parcours de transition c'est : des mois d'attente, presque systématiquement un suivi psychiatre obligatoire, des procédures administratives fastidieuses, des professionnels transphobes ou ayant une vision normalisée de la transidentité/de ce que c'est être un homme ou une femme. Mais aussi : faire son coming-out, se mettre à risque de subir la transphobie au sein de sa propre famille, au travail, dans la rue etc. L'idée selon laquelle on se réveille avec l'envie soudaine de transitionner (et que c'est faisable du jour au lendemain facilement) est véhiculée par les discours alarmistes transphobes. Par ailleurs, l'obsession avec les personnes qui détransitionnent est issue de ces mêmes discours, puisque de nombreuses études montrent que le taux de regret est infime (entre 1% et 8%, et dans ce pourcentage un grand nombre détransitionne à cause de facteurs extérieurs). Ça ne veut pas dire qu'on ne devrait jamais se pencher dessus, simplement qu'il y a une grande hypocrisie à ce sujet !
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Encore une vidéo formidable, toujours super intéressante et bien construite
Je ne sais pas s'il y a déjà eu une vidéo sur le sujet (je n'ai pas trouvé), mais est-ce que tu as déjà partagé ton ressenti sur ton expérience "être une femme vs être un homme ?"
Pas vraiment, mais je n'ai jamais été une femme, donc c'est compliqué.
Je dis pas ça en mode "fondamentalement je suis né garçon et c'est tout" mais j'ai quand même pas complétement eu un parcours typique de fille à la base je pense, ensuite je m'en souviens pas (ces deux premiers points, j'ai fait un vidéo dessus : ruclips.net/video/7k6VuTYIOfE/видео.html), et enfin, j'ai transitionné à 18 ans. Donc meme sans ces deux premiers paramètres, j'ai jamais été une femme. J'ai été une fille ou une adolescente, peut-être, mais comparer ça a être un homme adulte inclu forcément des différences qui ne sont pas des questions de genre.
@@HParadoxa Merci pour le partage, ça a été un cadeau de te lire : )
Ces remarques me font penser à un ex que j'ai quitté très rapidement car il m'énervait à dire que les homos sont des malades psychiatriques, je savais direct qu'on ne pouvait pas aller plus loin ensemble. C'est fou comment certains peuvent être si intolérants et haineux. Il ne faut pas oublier qu'il y'a pas si longtemps que ça même une personne tatouée on l'a prenait pour un sdf ou quelqun de dérangé !
Brillantissime. Je pourrais t'écouter des heures.
merci pour les sous-titres
Hello Alistair 😊 excellente video, super bien développée (plein de fois je me suis dit "il développe pas ca quand même" puis tu l'as fait après 😂). Seul point qui me manque, surement un peu hors sujet mais que je trouve intéressant tout de même : quand les personnes "folles" (ou non d'ailleurs) sont dangereuses pour les autres et/elles mêmes, que fait-on ?
Tu expliques très bien que la folie ne justifie jamais la maltraitance, et là dessus évidemment je suis d'accord. Mais par rapport à l'isolement, en dernier recours je peux admettre que ça arrive.
Étant donné que c'est tout de meme une des raisons de l'existence des hôpitaux psychiatriques il me semble, je serai intéressée d'avoir ton avis.
PS : si à certains moments je fais des gaffes et utilise des termes discriminants je m'en excuse d'avance, je fais de mon mieux 💪
Pour moi une partie de la réponse c'est que ça n'a rien avoir avec la folie. La question de "quand les gens sont violents qu'est-ce qu'on fait ?" est bien sûr une question nécessaire à se poser pour fonctionner en société, mais poser la question de "quand les fous sont violents qu'est-ce qu'on fait" c'est deja une manière d'alteriser et se sous entendre que ce serait particulièrement le cas et que la réponse se doit d'être différente, ce qui n'est pas le cas, je pense.
Et du coup les réponses sont a chercher vers le côté des luttes anticarcérales (qui sont toujours cousine de l'antipsychiatrie). La Carologie faut une série dessus en ce moment, je l'ai mise en lien dans la description. Je crois que Antipatriarcame a aussi des vidéos sur le sujet.
Une partie de la réponse, concernant les personnes folles comme beaucoup de personne marginalisées, c'est qu'on est moins violent et plus stable quand on vit pas dans la misère à se faire cracher au visage par toute la société en permanence. Donc on peut commencer par là si on veut diminuer la violence.
@@HParadoxa effectivement c'est sûrement un meilleur angle d'analyse. Même si certaines maladies psychiatriques peuvent sûrement augmenter le risque de violence (dans les cadres généralement pas adaptés), ça ne change pas la façon dont on devra le traiter, c'est à dire humainement quand même
Merci (encore et toujours). C'est extrêmement important comme connaissance et c'est, en plus, activable 🙏🏿
Est-ce que tu pourrais faire une vidéo avec La Carologie ? Ca me plairait beaucoup de voir une telle collab :)
J'ai l'impression qu'on en a parlé une fois y a longtemps 🤔 mais je me souviens plus sur quoi. Avec plaisir mais faudrait trouver un sujet !
Changer de couleur de cheveux implique des problèmes capillaire dans de rare cas,
changer de sexe (enfin ce qu'on en entend) c'est ce mutilé un membre *violon pour le full drama* "faire reculer le réarmement démographique "
Alors qu'il y a identité de genre et sexe biologique pour commencer
Je ne pense pas que distinguer les sexe et le genre soit très pertinent non
Très bonne vidéo. Simplement, au sujet du dispositif MonSoutienPsy : la plupart des psychologues ne le soutiennent pas, notamment parce que ça paramédicalise la profession. Le dispositif n'a pas été construit avec les professionnels. Pour le coup, j'ai l'impression que c'est plus un tri de l'Etat pour ne pas allouer trop de moyens au dispositif.
Bien sûr, l'état fait aussi partie de la psychiatrie.
Bonjour Alistair, au sujet de la naturalisation je me permet un parallèle avec un handicap: il ni a rien de naturel a savoir lire et ecrire , les individu maitrisant se savoir faire sont recent et minoritaire dans l'histoire de notre espece. Pourtant aujourd'hui étre dyslexique est reconnu comme un handicape.Dans le passé ces personne aurais eu des enfance normal et acces au meme metier que les autre mais notre société a decider de passé par l'ecrit et aujourd'hui ces gens en paye le pri. Pour le genre c'est un peu pareil la société a contruit des norme rigide et certaine personne ne peuvent plus s'y adapté comme les autre.Reconaitre la difficulté d'une personne a s'adapté a la société n'est pas une question individuel et sera toujours une question politique.Dire aux gens "d'allé se soigné " c'est refusé ce questionnement politique.
Aussi sur la maladie mentale je pense que prendre la question sous l'angle libéral peut avoir son intérêt aussi définissons une personne malade comme quelqu'un qui agis sans consentement entousiaste et eclairé ,sur les risque qui entoure son acte pour lui ou pour autrui . aussi une personne qui transitionne en s'étant pleinement renseigné au préalable sur les risque sociaux, medicaux de sont acte n'est pas malade car le consentement est la sur les risque et cela ne fait de mal a personne d'autre. Alors que le conducteur ivre qui n'a jamais fait de recherche de sa vie sur l'influence de l'alcool est malade(adiction a l'alcool) car il ni a pas consentement éclairé et surtout met en danger les autres qui n'y consent pas. a ce titre seulement la force publique a le devoir d'intervenir et le mettre devant un psychiatre pour protéger la liberté des autres citoyen je pense.
le banger qui vient
J'avoue que j'arrive pas à être 100% pour l'antipsychiatrie même si je suis tout à fait d'accord sur la plus part de ses argument. Y a toujours un truc qui me gêne que j'arrive pas à articulé.
Pareil, notamment parce que je me suis pris de la violence de plusieurs gens fol qui se servaient de leur folie et diag comme bouclier magique pour excuser tous leurs comportements violent. Et le fait que finalement les violences que j'ai vécu de personnes seules était plus forte quand c'était des gens s'apposant l'étiquette "fol" que les autres. Donc ça me laisse perplexe au final. Puis aussi que le principe de pouvoir confier à une personne neutre ses tourments et dilemmes internes sans être jugé parce que la personne à qui tu parles est payé pour, c'est son métier, et de pouvoir discuter et réfléchir dessus, bah c'est plutôt pas mal en fait. Parce que bon les groupes autogérés avec que des personnes à problèmes psy dedans, j'ai déjà donné ; ça m'enfonçait juste.
Oui.
Suite a lobbying intense, les gays ont obtenu de l'APA (association des psychiatres américains) dans les années 70 que l'homosexualité ne soit plus considérée comme une maladie mentale, et depuis cette réforme a fait boule de neige et s'est étendue à tous les comportements LGBT dans pas mal de pays (pas tous).
En ce qui concerne les trans, dans l'immense majorité des cas, ils ne sont touchés par aucune anomalie biologique, ils sont de sexe masculin à 100%, ou de sexe féminin à 100%. Le désir de changement de sexe est uniquement un problème mental.
Ce problème peut-il être résolu par un changement de sexe ? la réponse est non, car un véritable changement de sexe complet est biologiquement impossible, on ne peut pas changer ses gènes. Même avec des traitements hormonaux et des opérations chirurgicales, la transformation sera toujours incomplète, et la déception sera toujours au rendez-vous tôt ou tard.
La démarche trans est une vois sans issue, et je m'étonne que des médecins apportent leurs concours à ces "transitions" alors qu'ils ne peuvent en ignorer les limites.
Il est également surprenant que les interventions médicales liées à la démarche trans soient prises en charge par l'assurance maladie, puisqu'il ne s'agit pas du traitement d'une maladie !
Ma fois les études sur la satisfaction des personnes trans vis a vis de leur transition te donne tort et c'est un chouia plus sérieux et fondé que ton opinion sortie de nulle part donc je vais reste là dessus !
La sécurité sociale n'a pas pour vocation de couvrir uniquement les maladies. La contraception et les accouchements sont couverts aussi, et aux dernières nouvelles la fertilité n'est pas une maladie.
@@HParadoxa La satisfaction complète des trans est impossible, puisqu'un changement de sexe complet est impossible. Il y a pas mal de trans qui font machine arrière, et selon une étude danoise le taus de suicides parmi les trans est 7 fois plus élevé que dans le reste de la population.
L'assurance maladie ne rembourse pas la chirurgie esthétique considérée comme intervention de confort (sauf chirurgie réparatrice, après un accident par exemple). Ce devrait être pareil pour les traitements de trans.
@@78Dipar
La satisfaction complete de qui que ce soit est impossible, la vie c'est frustrant c'est comme ça. Ça veut pas dire qu'il faut rien faire jamais juste parce que le résultat ne sera pas parfaitement ce dont on rêve. C'est absurde comme argument.
Ensuite cet argument est basé sur l'idée que l'objectif de toute personnes trans est d'avoir un corps identique à celui des personnes cis, ce qui est faux aussi.
Enfin j'adore que ton argument ce soit "la sécu ne rembourse pas la chirurgie plastique, enfin sauf des fois si en fait" 😆 Quoi que personnellement je m'en fiche, je suis pour le remboursement de toutes les chirurgies esthétiques de toute façon.
@@HParadoxa
L'objectif des trans, est bien d'avoir un corps de l'autre sexe, sinon à quoi bon se lancer dans cette démarche ?
Mais c'est une démarche sans issue puisque le problème de départ est uniquement mental, et qu'un véritable changement de sexe est biologiquement impossible...
En ce qui concerne la chirurgie esthétique seules les interventions "réparatrices" sont prise en charge, pas celle "de confort" comme par exemple le désir d'avoir des seins plus gros pour les femmes !
@@78Dipar Euh, non ? Mon but c'est de vivre en tant qu'homme, dans un corps qui me convient et m'apporte de la joie et du confort, et d'avoir des droits égaux avec ceux des personnes cis. Pas nécessairement d'avoir un corps d'homme cis. C'est sûrement le but de certaines personnes cis mais ce n'est pas un but intrinsèque à la transition.
Le changement de sexe est possible. J'ai changé de sexe. Mon sexe n'est pas le même qu'il y a quelques années. C'est assez facilement observable. J'ai déjà fait une vidéo sur le sujet aussi : ruclips.net/video/IjA_Q31PwSA/видео.html
Encore une fois : je pense aussi que les chirurgie esthétique devraient être remboursée. J'ai aussi fait une vidéo sur le sujet : ruclips.net/video/cPLwGR6cCXI/видео.html
20:47 je suis autiste aussi, je touche l'aah, et honnêtement je préfère largement payer un•e psychologue qui connaît bien l’autisme, plutôt que de passer par ce dispositif est tombé sur un•e psychanalyste
De toute façon les personnes autistes sont exclues du dispositif 🤷
@@HParadoxa oui, c'est pour ça que ça gêne pas au final ^^
J'ai trouvé j'en psychologue au top qui fait de l'EMDR pour les traumas, et qui connaît bien les questions de genres aussi ^^
Merci pour cette vidéo. On est très content.es d'avoir tombé dessus, on a peu près tout compris malgré notre difficultés avec le français et c'est super utile pour nous car on vient juste de commencer à comprendre ces choses, grâce a notre autisme + l'époque et l'endroit où on est né.es on a vécu la première moitié de notre vie dans l'ignorance la plus complète de nous mêmes et de la société des humains. On commence à voir qu'on a internalisé beaucoup de 💩 et on vit toujours dedans et nous faudrait bcp de courage pour s'en sortir. Encore merci 🙏🏻
ca fait tellement du bien de lire ces mots (transidentité, sanisme, antipsychiatrie) en francais...! c'est des sujets qui me tiennent à coeur et sur lesquels j'ai bien des opinions mais je n'en ai jamais entendu parler qu'en ligne en anglais. je devrais vraiment intéragir avec plus de personnes irl. et en parler pour aussi contribuer au dialogue dans la sphère francophone
Est-ce que le fait que l'avis d'une personnes au sujet d'une question (sur la transidentité au autre) suive le groupe est dû au fait d'un véritables changements d'avis, ou du fait que cette personne ne veuille pas perdre son statuts social? (Dans quel cas elle pourrait dire l'inverse dans un autre groupe)
Je ne suis pas dans la tête des gens, et même dans la nos têtes on ne sait pas toujours exactement ce qui guide nos comportements donc il n'y a pas de réponse absolue à cette question, mais je pense que c'est vraiment les deux. Il y a clairement des moments ou on peut se dire "mmh je suis pas trop d'accord avec ça mais j'ai pas envie de l'ostraciser je vais rien dire" mais a mimer les actions et paroles des gens ont se les intègre forcément au moins un peu. Et dans mon expérience j'ai vraiment vu les gens changer dans ce qui leur paraît évident et acquis avec l'habitude et en étant baigné dans un environnement qui les pousse à se comporter d'une façon ou d'une autre.
Merci pour tes vidéos c'est toujours giga instructif de te suivre !
Petit feedback sur la forme, parfois les phrases sont très longues, avec des sous-parties.
Le sens global peut devenir dur à saisir et peut nécessiter une seconde écoute
Les sous-titres aident, mais en général ils transcrivent une petite portion de la phrase et on ne la voit jamais au complet (la faute à YT)
J'imagine que c'est une nécessité pour construire un argumentaire sur un sujet complexe, mais je tenais à le remonter 😅
Oui c'est clairement un de mes défaut de rédaction. Je pense qu'il y a moyen de progresser, et j'essaie, mais voilà, on y est pas encore, c'est vrai.
Merci ♡
bravo, discours très clair
Salut Alistair !
Je trouve ça vraiment intéressent la manière dont tu abordes ce sujet, avec beaucoup de réflexion, de nuances et de profondeur ! Je ne me sent pas directement concerné par la transphobie étant une personne sis. Néanmoins je suis concerné par l'autisme. J'ai le sentiment de comprendre tout à faits les difficultés vécus en lien avec la différence, et le fait d'être perçue comme une personne "folle", en raison de l'autisme.
Lorsque tu abordes la partie 5, j'ai trouver super intéressent le parallèle avec des besoins spécifique entre notre physique, et notre identité.
Comme tu le dit (très très bien) le faits d'être perçus comme "folle" ou "fou", est aussi un indicateur d'une possible violence subit, dans notre parcours de vie. Il serait plus utile d'apporter plus de profondeur et de nuance, à cette état de perception à savoir "la folie", que de s'en servir comme un mécanisme au service de la construction d'une idée à la prétention d'un narcissisme intellectuelle, à possédé une vérité absolue, à fin de détruire les victimes qui subissent des potentielles violences (désolé pour la phrase super longue !! Qui en fait veux dire que je valide complètement ton point de vue , et que ça fait du bien de l'entendre ! ^^"). C'est un sujet extrêmement complexe et riche ou il y aurait tant à dire, et j'ai si peu d'énergie par l'écrit que je vais pas aller plus loin dans ce commentaire ^^". De plus tu résumes les choses avec il me semble beaucoup de justesse et c'est top !
Ce qui est difficile aussi quand on est autiste par rapport à "les trans sont des fous" par exemples, c'est que parfois il y à des implicites, juste pour être méchant. C'est souvent le cas dans notre société, à cause de ça je peut avoir tendance à voir des implicites ou y'en à pas. Et être pris pour une personne un peu "crédule" si tu vois ce que je veux dire ? Je sais pas si ça te fait pareil ?
J'avais envie de t'écrire un commentaire même si je n'ai pas grand chose à dire à part que je suis content que tu fasses ce travail, je pense que ça peut vraiment aider des gens. Ça permet de validé des ressenties ainsi qu'ouvrir des esprits à la réflexions ! Merci pour ça et prends soin de toi !
Oui je suis fou sûrement mdr qu'est-ce que ça change ? on est tous (dans le "tous" j'inclus tous les êtres humain) un fou pour certaines personnes pour plusieurs raisons...et pour d'autres on est normaux, peut importe. Que vous nous prenez pour des fous ou non, cela n'est pas la peine d'en venir à la violence, peut importe le motif d'une agression cela est traumatisant pour la personne. Les traumatismes empêche d'avancer et détruisent. Ce n'est pas équitable peut importe votre perception de la transidentité. On ne brutalise pas quelqu'un que l'on crois "malade" ou "fou" peut importe dans quel catégorie vous nous mettez...appellez nous par le prénom que l'on souhaite et utilisez le bon pronom, l'humain à avant tous un besoin primaire d'appartenance et d'existence, si vous refusez peut importe la raison, c'est comme si nous n'existions pas, que nous n'avions pas d'identité, et cela est plus néfaste pour la santé mental que vous ne pouvez le penser. Même les personnes cis ou non trans, ont besoin d'exister sous leurs propre identité et personnalité...même si vous n'y croyez pas et que vous nous prenez pour des gens bizzares, jouez le jeu, comme vous le faite déjà pour cette société et votre famille ou vos amis ? vous découvrirez peut-être des gens formidables, ou pas d'ailleurs...parcequ'on est comme les autres, donc on nous aime ou on nous aime pas en tant qu'être vivant hehe
Merci ! 💙