Merci pour cette conférence très claire et très instructive ! Je n'ai juste pas compris pourquoi le rat-taupe présente une telle caractéristique, ni pourquoi il faudrait absolument choisir entre la maintenance et la reproduction. Amitiés !
Merci Manu ! L’explication du vieillissement indétectable du rat-taupe en laboratoire n’est pas totalement claire pour moi, à vrai dire. En effet, dans la nature, sa longévité serait nettement moins impressionnante, bien que sa vie souterraine le protège de bien des désagréments. Les théories évolutionnistes me semblent donc un peu prises en défaut. En revanche, il illustre bien que le vieillissement, tel qu’on en fait l’expérience en tant qu’humains, n’est pas une caractéristique intrinsèque du vivant (comme le pensait par ex Lamarck). Quant au choix entre maintenance et reproduction, il ne relève en général pas d’une volonté individuelle, mais d’une logique évolutive sur le long terme (un grand nombre de générations) et d’une adaptation ponctuelle à l’environnement sur le court terme (mettons une saison). En très résumé, ce n’est pas en renonçant à faire des enfants qu’on vit forcément plus longtemps😄
Petite question au sujet du cas des opossums: Il semblerait que pour la population insulaire, si l'allongement de la longévité se "paye" certes par une diminution de la taille de la portée (-25% sans prendre en compte l'écart de confiance), en revanche le nombre de portée par individu a plus que doublé, et donne un nombre de descendant > 50% supérieure par individu pour la population insulaire. Cela ne constitue-t-il pas une situation gagnant-gagnant (+ grande longévité et + grande descendance dans un environnement par ailleurs moins dangereux) allant dans le sens d'une dynamique démographique positive en faveur de la population insulaire (et ce dans la cas d’une situation stable a contrario d’un régime transitoire comme pourrait l'être le cas de la population d’Afrique subsaharienne), et donc en contradiction avec le paradoxe de Cole ?
Merci pour votre question. On ne peut pas dire que le nombre de portées aurait plus que doublé, EN MOYENNE. Après vérification dans l'article original, une femelle continentale a juste moins de chances de survivre jusqu'à mettre bas une 2ème fois qu'une femelle insulaire, et ne survit jamais jusqu'à une 3ème saison de reproduction. Ma diapo était donc un peu simplificatrice...
Intéressant. Pour la mortalité, est-ce qu'il n'y a pas eu une sorte de filtrage avec une fragilité induisant un cycle de reproduction plus rapide pour pallier aux aléas comme les saisons et catastrophes, permettant d'être moins vulnérable (ironiquement) car la reproduction ne serait pas perturbée, alors que la population d'organismes vivants plus longtemps serait rapidement amoindrie à cause de sa longévité exposant à plus de dangers. En plus court, en mourant plus vite, on réduit les risques de morts accidentelles, et donc d'une déstabilisation du cycle de la population. Ce qui pourrait expliquer la fréquence de cette caractéristique?
Vraiment passionnant, merci 🙂
Merci pour cette conférence très claire et très instructive ! Je n'ai juste pas compris pourquoi le rat-taupe présente une telle caractéristique, ni pourquoi il faudrait absolument choisir entre la maintenance et la reproduction. Amitiés !
Merci Manu ! L’explication du vieillissement indétectable du rat-taupe en laboratoire n’est pas totalement claire pour moi, à vrai dire. En effet, dans la nature, sa longévité serait nettement moins impressionnante, bien que sa vie souterraine le protège de bien des désagréments. Les théories évolutionnistes me semblent donc un peu prises en défaut. En revanche, il illustre bien que le vieillissement, tel qu’on en fait l’expérience en tant qu’humains, n’est pas une caractéristique intrinsèque du vivant (comme le pensait par ex Lamarck).
Quant au choix entre maintenance et reproduction, il ne relève en général pas d’une volonté individuelle, mais d’une logique évolutive sur le long terme (un grand nombre de générations) et d’une adaptation ponctuelle à l’environnement sur le court terme (mettons une saison).
En très résumé, ce n’est pas en renonçant à faire des enfants qu’on vit forcément plus longtemps😄
Jusqu'à preuve du contraire, je suis immortel. Pourvu que ça dure !
Merci pour cette conférence
Petite question au sujet du cas des opossums:
Il semblerait que pour la population insulaire, si l'allongement de la longévité se "paye" certes par une diminution de la taille de la portée (-25% sans prendre en compte l'écart de confiance), en revanche le nombre de portée par individu a plus que doublé, et donne un nombre de descendant > 50% supérieure par individu pour la population insulaire. Cela ne constitue-t-il pas une situation gagnant-gagnant (+ grande longévité et + grande descendance dans un environnement par ailleurs moins dangereux) allant dans le sens d'une dynamique démographique positive en faveur de la population insulaire (et ce dans la cas d’une situation stable a contrario d’un régime transitoire comme pourrait l'être le cas de la population d’Afrique subsaharienne), et donc en contradiction avec le paradoxe de Cole ?
Merci pour votre question. On ne peut pas dire que le nombre de portées aurait plus que doublé, EN MOYENNE. Après vérification dans l'article original, une femelle continentale a juste moins de chances de survivre jusqu'à mettre bas une 2ème fois qu'une femelle insulaire, et ne survit jamais jusqu'à une 3ème saison de reproduction. Ma diapo était donc un peu simplificatrice...
Intéressant.
Pour la mortalité, est-ce qu'il n'y a pas eu une sorte de filtrage avec une fragilité induisant un cycle de reproduction plus rapide pour pallier aux aléas comme les saisons et catastrophes, permettant d'être moins vulnérable (ironiquement) car la reproduction ne serait pas perturbée, alors que la population d'organismes vivants plus longtemps serait rapidement amoindrie à cause de sa longévité exposant à plus de dangers.
En plus court, en mourant plus vite, on réduit les risques de morts accidentelles, et donc d'une déstabilisation du cycle de la population. Ce qui pourrait expliquer la fréquence de cette caractéristique?
Très instructif, merci.
Très chouette cette conférence :)
À quoi bon mourir ? Eviter toutes ces maudites pubs qui surgissent toutes les deux minutes
passionnant