Ce témoignage est très réaliste. L'attitude de ce milieu n'est pas sans rappeler d'autres professions comme les médecins qui se permettent de demander des dessous de tables ou invitent leurs patients à aller dans un autre établissement pour être "bien soignés" ou les avocats qui demandent des "rallonges" pour bien traiter le dossier... Il est sans doute illusoire de croire que l'on pourra éviter ce genre de pratique. Par contre, il serait bon que le passage par le CNSM ne soit pas obligé pour faire une carrière musicale et c'est malheureusement de plus en plus le cas. Je n'oublie pas ce commentaire de Guitry au sujet du jeu de deux acteurs dans une de ses pièces: Au premier, il dit: " Votre jeu est si parfait, si bien pensé, si bien construit qu'on croirait que vous sortez tout droit du conservatoire!" Et au second: " Et vous, votre interprétation est si inspirée, si géniale, si vivante qu'on croirait que vous n'y avez jamais mis les pieds".
Merci beaucoup pour votre témoignage ! Perso j'ai eu beaucoup de chance avec mes professeurs, ils ont été formidables avec moi et j'ai pu me construire sereinement. Mais ce dont vous parlez je l'ai vu maintes fois autour de moi. L'élitisme et le jeunisme n'ont rien à faire dans cet apprentissage, c'est clair que cela ne mène a rien de bon.
Le jeunisme est d'autant plus stupide que si l'on observe la scène musicale classique on voit bien qu'en réalité c'est un monde de vieux (où sont les jeunes compositeurs?). Il est également archifaux, le système ne faisant aucun cadeau aux enfants très jeunes et très doués, à qui on fait perdre beaucoup de temps et que l'on envoie souvent dans le mur. C'est juste une " croyance limitante", un outil de manipulation pour culpabiliser les gens sur leur âge et ajouter du stress supplémentaire. Il faut s'en libérer. De nombreuses grandes écoles dans le monde accueillent les "plus de 20 ans", bien heureusement.
Il m’est arrivé une histoire très similaire, au CNRR de marseille On m’a incité a prendre des cours particuliers chez la mere de la prof de piano, prof de piano qui est l’épouse du directeur^^ 54€ de l’heure, je travaillais sur un yamaha chez elle dans une petite piece, mais y’avait un steinway concert dans leurs salon... un piano a 120 000€ mes parents avaient peu de moyens je précise Excellente video
Merci et bravo pour ce témoignage et ce collectif. Nécessaire et tellement juste et courageux. Oui la musique ce n'est surtout pas tout ce que vous dénoncez! Pour commencer il faudrait que toute cette élite institutionnelle développe un peu d'humilité par rapport à sa matière, la musique, ses langages et ses expressions.... Mais je ne crois pas que le problème puisse être résolu tant que la carrière, et les études continueront à être orientées vers ce qu'on nous présente sans cesse comme la consécration : les concours internationaux. Enlevez le pouvoir de l'ego et vous enleverez une grande partie des abus de pouvoir....
En matière artistique l'égo est omniprésent car chacun doit se prendre en charge. On ne changera jamais l'état d'esprit des profs des grandes écoles : surtout ne jamais se remettre en question car on se pense au- dessus du commun des mortels. Le problème posé par cette vidéo n'est pas soluble par la psychologie, mais par le juridique. Il est fait état de disfonctionnement de structures sensées être des services publics et qui sont en fait des zones de non- droit. C'est un problème de fond qui interpelle tout citoyen dans une république.
C'est exactement ça. J'ai eu la chance d'avoir un merveilleux prof de composition au CNSM, qui en est d'ailleurs parti peu de temps après mes deux ans d'études, écoeuré par ce qu'il voyait...
Merci pour ce témoignage. L’enseignement supérieur de la musique classique en France nécessite une vraie réforme de fond. Les cursus supérieurs (cnsm/poles sups) ont ils vraiment un sens pour la majorité de leurs étudiants? (Professionnellement).
Merci pour cette initiative. Hélas, vous ne parlez que du haut de l’iceberg. Il y a les réseaux...des musiciens refoulés aux concours avec un excellent niveau s’expatrient dans des grands orchestres à l’étranger à cause de réseau-mafia.
Oui, c'est la vérité. J'ai eu la chance de ne pas passer par cette case, car formé à l'étranger je suis rentrée à l'unanimité au premier concours, vu que la préparation était bien plus rigoureuse qu'ici et autrement plus morale. J'ai bien vu que c'était bien pourri. Mes élèves sont rentrés au premier concours, préparés par moi même, dans le cadre d'une école départementale, sans leçons privés, pour le CNSM,Bruxelles, Indiana University, Tel Aviv. Ils ont tous réussi mais moi, je ne suis qu'un petit prof a qui on a mis des battons dans les roues, jamais accepté même dans un CRR, alors que j'ai enseigné à l'Université de l'Etat de New York, avec des diplômes français et étrangers. C'est simplement dégueulasse. Je ne m'intéresse plus à ce milieu. Ce n'est vraiment pas intéressant car hautement amoral. Je peux que remercier mes professeurs à Varsovie pour m'avoir donné une vision haute de notre art. Ce n'est pas ce que j'ai constaté à Paris, hélas. Mes élèves et aussi leur parents sont devenus des amis et réussi leur parcours musical selon leur désir profond que ce soit en amateur averti, enseignant ou concertiste avec des prix internationaux à la clé. Néanmoins, plus mes élèves réussissaient, plus on me harcelait, jusqu'à me trainer devant une commission disciplinaire pour des faux motifs que j'ai dû détricoter. Depuis ces "traitements" j'ai contracté une maladie chronique et vis dans un état semi dépressif. C'est une société hautement corrompue que j'ai constaté, et cela depuis un demi siècle. Cela ne présage rien de bon car c'est déjà rentré dans l'ADN. Rien ne m'étonne plus dans cette société. C'est de la décadence organisée par le haut.
Irene, votre regard est exact. Le métier de musicien classique en France est en plein déclin : passes droits, corruption, bêtise et incompétence y ont largement contribué. Cet état de pourrissement est déjà ancien. Je conseille d'ailleurs aux jeunes talentueux de quitter le pays, vrai rouleau compresseur.
Merci pour la vidéo, c'est super d'avoir un témoignage et que la parole commence à se libérer. J'ai une petite remarque : 10:55 : "Qui ne dit mot consent". Je dirais plutôt, "qui ne dit mot laisse faire". Parce que parfois, on ne consent pas mais on n'a pas le courage d'agir, on ne sait pas comment agir, ou on fait un blocage émotionnel (tétanisation, par exemple). La formule "qui ne dit mot consent" pose des soucis dans des situations qui sont très différentes de ce pourquoi l'expression est apparu à l'a base (typiquement concernant les agressions sexuelles et les viols), qui veut dire que ne pas dénoncer une injustice, c'est être complice (qu'on le veuille ou non). L'effet pervers de cette formule, c'est que l'expression alimente la culture du viol puisque ne rien dire (et donc ne dire ni non, ni oui) serait équivalent à dire oui. Je pense que tout le monde comprendra le problème. "laisse faire" ça permet au moins de montrer qu'on ne consent pas forcément et sous-entend qu'on aurait pu agir. Mais c'est pas parfait parce qu'il y a des situations où malheureusement, on ne veut pas laisser faire mais on nous empêche de parler ou d'agir. Bon, on va pas se mentir. La plupart du temps, les personnes qui ne disent rien, c'est surtout un manque de courage et/ou de la complicité et l'expression prend tout son sens quand il y a une situation de viol et que l'entourage veut étouffer l'affaire (et donc on retombe sur les pattes de l'objectif de départ).
Je viens de passer le concours du cnsm 2nd tour On m'a clairement dit que J'ai passé l'épreuve pour rien car le professeur avait son élève chouchou et que clairement il allait le faire passer...
Je n'ai jamais critiqué les résultats, j'suis pas.du tout le premier a dire que les concours sont foiré Mais la... la C'est plus possible, en plus tu peux pas prouvé...
@@nogloddolgon2781 au moins 80% des concours (surtout ceux qui permettent l'accès au salariat : auditions, concours, et surtout certificats d'aptitude, parfois diplômes d'état, etc...) sont truqués, avec les dés pipés d'avance. Les arnaqueurs ( notamment dans le domaine pédagogique où ils fonctionnent en secte concentrant les pouvoirs) savent que tout recours en justice est impossible, l'escroquerie ne pouvant être prouvée, parés par le texte stipulant que leurs décisions, "souveraines", "ne peuvent être remises en question". Certains plaignants arrivent à faire tomber ces concours en traquant le vice de forme éventuel. Ca ne règle pas pour autant le problème de fond. Il faut repenser ces concours : fonctionnement vraiment anonyme, jurys étrangers (délirant, à l'heure de l' ue, de voir le village musical français adopter un comportement rétréci de petit clocher) et mettre en place d'autres modalités de certifications professionnelles. On peut repenser tout cela en instaurant des règles d'éthique professionnelle. On voit bien ce système mortifère se perpétrer depuis longtemps sans que personne ne le remette en question... on s'accorde à constater qu'il est improductif, générant une incompétence alarmante nuisant à l'image de la profession tout entière. Les musiciens pleurnichent sur " la disparition du métier ", la " non reconnaissance du travail", la " déconsidération" dont ils sont l'objet sans pour autant remettre en question un mode de fonctionnement qui est directement responsable , en grande partie, de ce fait. Ils viennent de découvrir avec la crise sanitaire qu'ils sont " non essentiels". Tout est dit.
Mouai... en gros c’est dur la vie !... on le savait déjà.... Des personnes qui abusent de leur position il y a ça partout et dans tous les domaines. Ce n’est pas un problème d’enseignement ou de pédagogie. C’est un travers de l’espèce humaine. C’est en se frottant aux échecs et aux difficultés qu’on forge son expérience de la vie. Et oui le CNSM ça fait joli sur le papier, mais en vrai si on veut devenir un véritable musiciens cultivé, sensible... pourquoi aller dans une institution qui ne prône que la compétition ? Je crois que même si vos intentions sont louables vous vous trompez de combat.
il n'empêche que c'est toujours bon de révéler ces travers non ? je pense que cette vidéo est particulièrement utile aux étudiants qui découvrent ce milieu et qui peuvent se sentir seul. ça met des mots sur un système défectueux et ouvre une réflexion sur comment mettre en place des gardes fous. après, vous avez parfaitement raison sur le fait qu'on est pas me seul milieu où ça se produit... je pense que c'est inhérent à tout milieu compétitif. rappeler à nos "grands" professeurs qu'ils font de l'abus de pouvoir et que nous ne sommes pas dupe me semble diablement utile.
Pas tout à fait d'accord, car de ce " travers de l'espèce humaine" on a fait un mode usuel de fonctionnement, alors que cela aurait du relever de l'exception. En musique, en danse, il est impossible de travailler hors des institutions financées. Le passage par les cnsm est incontournable. Les abuseurs le savent très bien et assoient leur emprise sur ce fait. Facile de dire que c'est partout pareil et que la vie est dure. A part que tous ces racketteurs sont fonctionnaires ou en tous cas payés par les deniers publics et que tout ce système relève purement et simplement de la fraude. De la corruption pour être précis. Et il ne produit rien : ni grandes œuvres, ni grands interprètes, ni grands maîtres, juste quelques produits cooptés et formatés qui se reproduiront entre eux par le bas. Et beaucoup de victimes. Oui, c'est la fabrique de la victime. Alors, on continue à laisser faire?
_C’est en se frottant aux échecs et aux difficultés qu’on forge son expérience de la vie_ Parce que ce genre d'échecs et de difficultés sont productifs ? Je pense que tout le monde s'en passerait bien : ça ferait un nivellement par le haut. _pourquoi aller dans une institution qui ne prône que la compétition ?_ Parce que c'est très valorisé et que sans moyens financiers, c'est difficile de faire autrement (pour apprendre le violoncelle, les heures en cours particuliers avec une musicienne indépendante, c'est bien plus cher qu'en allant au conservatoire - et c'est pas du tout pour pointer les profs indépendants, au contraire, c'est juste qu'ils ne sont pas financés par l'argent public). Sauf qu'on finit par être racketté au final... C'est très simpliste de mettre la culpabilité/responsabilité envers les personnes qui subissent le système.
@@elodeep et ce racket est d'autant plus aisé que l'on se trouve dans un système pyramidal et uniforme. Hors conservatoire point de salut. C'est une sorte de totalitarisme culturel dans le sens où le conservatoire est seul pourvoyeur des diplômes homologués et reconnus ( alors que l'on peut passer le bac en candidat libre, les diplômes universitaires en formation continue etc). C'est sur cette base que la tyrannie s'exerce et qu'il est finalement facile de faire ce qu'on veut des gens. Les étudiants ont une marge de manoeuvre tres réduite, surtout dans les crr de province. Il est malheureux de voir un tel dispositif public, qui pourrait être envié dans beaucoup de pays, ressembler à une machine à broyer, un rouleau compresseur dans lequel l'étudiant quelques soient ses talents " passe" ou " casse". Quelques bons résultats, beaucoup trop de gâchis.
On parle de violences, d'abus, et vous répondez juste ça ? Les viols aussi c'est du vent ? Quoi d'autre encore ? Vos êtes prof ? Vous illustrez bin la logique de ce silence qui couvre les maltraitances !
Ce témoignage est très réaliste. L'attitude de ce milieu n'est pas sans rappeler d'autres professions comme les médecins qui se permettent de demander des dessous de tables ou invitent leurs patients à aller dans un autre établissement pour être "bien soignés" ou les avocats qui demandent des "rallonges" pour bien traiter le dossier... Il est sans doute illusoire de croire que l'on pourra éviter ce genre de pratique. Par contre, il serait bon que le passage par le CNSM ne soit pas obligé pour faire une carrière musicale et c'est malheureusement de plus en plus le cas. Je n'oublie pas ce commentaire de Guitry au sujet du jeu de deux acteurs dans une de ses pièces: Au premier, il dit: " Votre jeu est si parfait, si bien pensé, si bien construit qu'on croirait que vous sortez tout droit du conservatoire!" Et au second: " Et vous, votre interprétation est si inspirée, si géniale, si vivante qu'on croirait que vous n'y avez jamais mis les pieds".
Merci de ce témoignage.
J'avais une haute idée de cette institution, qui est totalement désormais tombée de son pied d'etal .l.
Merci.
Merci beaucoup pour votre témoignage !
Perso j'ai eu beaucoup de chance avec mes professeurs, ils ont été formidables avec moi et j'ai pu me construire sereinement.
Mais ce dont vous parlez je l'ai vu maintes fois autour de moi. L'élitisme et le jeunisme n'ont rien à faire dans cet apprentissage, c'est clair que cela ne mène a rien de bon.
Le jeunisme est d'autant plus stupide que si l'on observe la scène musicale classique on voit bien qu'en réalité c'est un monde de vieux (où sont les jeunes compositeurs?). Il est également archifaux, le système ne faisant aucun cadeau aux enfants très jeunes et très doués, à qui on fait perdre beaucoup de temps et que l'on envoie souvent dans le mur. C'est juste une " croyance limitante", un outil de manipulation pour culpabiliser les gens sur leur âge et ajouter du stress supplémentaire. Il faut s'en libérer. De nombreuses grandes écoles dans le monde accueillent les "plus de 20 ans", bien heureusement.
Il m’est arrivé une histoire très similaire, au CNRR de marseille
On m’a incité a prendre des cours particuliers chez la mere de la prof de piano, prof de piano qui est l’épouse du directeur^^
54€ de l’heure, je travaillais sur un yamaha chez elle dans une petite piece, mais y’avait un steinway concert dans leurs salon... un piano a 120 000€ mes parents avaient peu de moyens je précise
Excellente video
Merci et bravo pour ce témoignage et ce collectif. Nécessaire et tellement juste et courageux. Oui la musique ce n'est surtout pas tout ce que vous dénoncez! Pour commencer il faudrait que toute cette élite institutionnelle développe un peu d'humilité par rapport à sa matière, la musique, ses langages et ses expressions.... Mais je ne crois pas que le problème puisse être résolu tant que la carrière, et les études continueront à être orientées vers ce qu'on nous présente sans cesse comme la consécration : les concours internationaux. Enlevez le pouvoir de l'ego et vous enleverez une grande partie des abus de pouvoir....
En matière artistique l'égo est omniprésent car chacun doit se prendre en charge. On ne changera jamais l'état d'esprit des profs des grandes écoles : surtout ne jamais se remettre en question car on se pense au- dessus du commun des mortels. Le problème posé par cette vidéo n'est pas soluble par la psychologie, mais par le juridique. Il est fait état de disfonctionnement de structures sensées être des services publics et qui sont en fait des zones de non- droit. C'est un problème de fond qui interpelle tout citoyen dans une république.
C'est exactement ça. J'ai eu la chance d'avoir un merveilleux prof de composition au CNSM, qui en est d'ailleurs parti peu de temps après mes deux ans d'études, écoeuré par ce qu'il voyait...
Merci pour ce témoignage. L’enseignement supérieur de la musique classique en France nécessite une vraie réforme de fond. Les cursus supérieurs (cnsm/poles sups) ont ils vraiment un sens pour la majorité de leurs étudiants? (Professionnellement).
Merci pour cette initiative. Hélas, vous ne parlez que du haut de l’iceberg. Il y a les réseaux...des musiciens refoulés aux concours avec un excellent niveau s’expatrient dans des grands orchestres à l’étranger à cause de réseau-mafia.
mais bravo ! il était temps ! j'espérais ce moment !
Oui, c'est la vérité. J'ai eu la chance de ne pas passer par cette case, car formé à l'étranger je suis rentrée à l'unanimité au premier concours, vu que la préparation était bien plus rigoureuse qu'ici et autrement plus morale. J'ai bien vu que c'était bien pourri. Mes élèves sont rentrés au premier concours, préparés par moi même, dans le cadre d'une école départementale, sans leçons privés, pour le CNSM,Bruxelles, Indiana University, Tel Aviv. Ils ont tous réussi mais moi, je ne suis qu'un petit prof a qui on a mis des battons dans les roues, jamais accepté même dans un CRR, alors que j'ai enseigné à l'Université de l'Etat de New York, avec des diplômes français et étrangers. C'est simplement dégueulasse. Je ne m'intéresse plus à ce milieu. Ce n'est vraiment pas intéressant car hautement amoral. Je peux que remercier mes professeurs à Varsovie pour m'avoir donné une vision haute de notre art. Ce n'est pas ce que j'ai constaté à Paris, hélas. Mes élèves et aussi leur parents sont devenus des amis et réussi leur parcours musical selon leur désir profond que ce soit en amateur averti, enseignant ou concertiste avec des prix internationaux à la clé. Néanmoins, plus mes élèves réussissaient, plus on me harcelait, jusqu'à me trainer devant une commission disciplinaire pour des faux motifs que j'ai dû détricoter. Depuis ces "traitements" j'ai contracté une maladie chronique et vis dans un état semi dépressif. C'est une société hautement corrompue que j'ai constaté, et cela depuis un demi siècle. Cela ne présage rien de bon car c'est déjà rentré dans l'ADN. Rien ne m'étonne plus dans cette société. C'est de la décadence organisée par le haut.
Irene, votre regard est exact. Le métier de musicien classique en France est en plein déclin : passes droits, corruption, bêtise et incompétence y ont largement contribué. Cet état de pourrissement est déjà ancien. Je conseille d'ailleurs aux jeunes talentueux de quitter le pays, vrai rouleau compresseur.
Bonjour merci pour ce témoignage. Pour moi c'est peine perdu et il fait faire sa vie de son côté.
Merci pour la vidéo, c'est super d'avoir un témoignage et que la parole commence à se libérer.
J'ai une petite remarque :
10:55 : "Qui ne dit mot consent". Je dirais plutôt, "qui ne dit mot laisse faire". Parce que parfois, on ne consent pas mais on n'a pas le courage d'agir, on ne sait pas comment agir, ou on fait un blocage émotionnel (tétanisation, par exemple).
La formule "qui ne dit mot consent" pose des soucis dans des situations qui sont très différentes de ce pourquoi l'expression est apparu à l'a base (typiquement concernant les agressions sexuelles et les viols), qui veut dire que ne pas dénoncer une injustice, c'est être complice (qu'on le veuille ou non).
L'effet pervers de cette formule, c'est que l'expression alimente la culture du viol puisque ne rien dire (et donc ne dire ni non, ni oui) serait équivalent à dire oui. Je pense que tout le monde comprendra le problème. "laisse faire" ça permet au moins de montrer qu'on ne consent pas forcément et sous-entend qu'on aurait pu agir. Mais c'est pas parfait parce qu'il y a des situations où malheureusement, on ne veut pas laisser faire mais on nous empêche de parler ou d'agir.
Bon, on va pas se mentir. La plupart du temps, les personnes qui ne disent rien, c'est surtout un manque de courage et/ou de la complicité et l'expression prend tout son sens quand il y a une situation de viol et que l'entourage veut étouffer l'affaire (et donc on retombe sur les pattes de l'objectif de départ).
Je viens de passer le concours du cnsm 2nd tour
On m'a clairement dit que J'ai passé l'épreuve pour rien car le professeur avait son élève chouchou et que clairement il allait le faire passer...
Moi J'ai abandonné. On était 4.au second tour pour 1 place.. ceux qui ne sont pas passé nous. On était dégoûté
Je n'ai jamais critiqué les résultats, j'suis pas.du tout le premier a dire que les concours sont foiré
Mais la... la C'est plus possible, en plus tu peux pas prouvé...
@@nogloddolgon2781 au moins 80% des concours (surtout ceux qui permettent l'accès au salariat : auditions, concours, et surtout certificats d'aptitude, parfois diplômes d'état, etc...) sont truqués, avec les dés pipés d'avance. Les arnaqueurs ( notamment dans le domaine pédagogique où ils fonctionnent en secte concentrant les pouvoirs) savent que tout recours en justice est impossible, l'escroquerie ne pouvant être prouvée, parés par le texte stipulant que leurs décisions, "souveraines", "ne peuvent être remises en question". Certains plaignants arrivent à faire tomber ces concours en traquant le vice de forme éventuel. Ca ne règle pas pour autant le problème de fond. Il faut repenser ces concours : fonctionnement vraiment anonyme, jurys étrangers (délirant, à l'heure de l' ue, de voir le village musical français adopter un comportement rétréci de petit clocher) et mettre en place d'autres modalités de certifications professionnelles. On peut repenser tout cela en instaurant des règles d'éthique professionnelle. On voit bien ce système mortifère se perpétrer depuis longtemps sans que personne ne le remette en question... on s'accorde à constater qu'il est improductif, générant une incompétence alarmante nuisant à l'image de la profession tout entière. Les musiciens pleurnichent sur " la disparition du métier ", la " non reconnaissance du travail", la " déconsidération" dont ils sont l'objet sans pour autant remettre en question un mode de fonctionnement qui est directement responsable , en grande partie, de ce fait. Ils viennent de découvrir avec la crise sanitaire qu'ils sont " non essentiels". Tout est dit.
Ouf. Ça fait du bien. Merci.
le sum
Merci pour ce témoignage, je suis dans le milieu de la danse et je retrouve pas mal de similarités
Merci !
Mouai... en gros c’est dur la vie !... on le savait déjà....
Des personnes qui abusent de leur position il y a ça partout et dans tous les domaines. Ce n’est pas un problème d’enseignement ou de pédagogie. C’est un travers de l’espèce humaine.
C’est en se frottant aux échecs et aux difficultés qu’on forge son expérience de la vie. Et oui le CNSM ça fait joli sur le papier, mais en vrai si on veut devenir un véritable musiciens cultivé, sensible... pourquoi aller dans une institution qui ne prône que la compétition ?
Je crois que même si vos intentions sont louables vous vous trompez de combat.
il n'empêche que c'est toujours bon de révéler ces travers non ? je pense que cette vidéo est particulièrement utile aux étudiants qui découvrent ce milieu et qui peuvent se sentir seul. ça met des mots sur un système défectueux et ouvre une réflexion sur comment mettre en place des gardes fous. après, vous avez parfaitement raison sur le fait qu'on est pas me seul milieu où ça se produit... je pense que c'est inhérent à tout milieu compétitif. rappeler à nos "grands" professeurs qu'ils font de l'abus de pouvoir et que nous ne sommes pas dupe me semble diablement utile.
Pas tout à fait d'accord, car de ce " travers de l'espèce humaine" on a fait un mode usuel de fonctionnement, alors que cela aurait du relever de l'exception. En musique, en danse, il est impossible de travailler hors des institutions financées. Le passage par les cnsm est incontournable. Les abuseurs le savent très bien et assoient leur emprise sur ce fait. Facile de dire que c'est partout pareil et que la vie est dure. A part que tous ces racketteurs sont fonctionnaires ou en tous cas payés par les deniers publics et que tout ce système relève purement et simplement de la fraude. De la corruption pour être précis. Et il ne produit rien : ni grandes œuvres, ni grands interprètes, ni grands maîtres, juste quelques produits cooptés et formatés qui se reproduiront entre eux par le bas. Et beaucoup de victimes. Oui, c'est la fabrique de la victime. Alors, on continue à laisser faire?
_C’est en se frottant aux échecs et aux difficultés qu’on forge son expérience de la vie_
Parce que ce genre d'échecs et de difficultés sont productifs ? Je pense que tout le monde s'en passerait bien : ça ferait un nivellement par le haut.
_pourquoi aller dans une institution qui ne prône que la compétition ?_
Parce que c'est très valorisé et que sans moyens financiers, c'est difficile de faire autrement (pour apprendre le violoncelle, les heures en cours particuliers avec une musicienne indépendante, c'est bien plus cher qu'en allant au conservatoire - et c'est pas du tout pour pointer les profs indépendants, au contraire, c'est juste qu'ils ne sont pas financés par l'argent public). Sauf qu'on finit par être racketté au final...
C'est très simpliste de mettre la culpabilité/responsabilité envers les personnes qui subissent le système.
@@elodeep et ce racket est d'autant plus aisé que l'on se trouve dans un système pyramidal et uniforme. Hors conservatoire point de salut. C'est une sorte de totalitarisme culturel dans le sens où le conservatoire est seul pourvoyeur des diplômes homologués et reconnus ( alors que l'on peut passer le bac en candidat libre, les diplômes universitaires en formation continue etc). C'est sur cette base que la tyrannie s'exerce et qu'il est finalement facile de faire ce qu'on veut des gens. Les étudiants ont une marge de manoeuvre tres réduite, surtout dans les crr de province. Il est malheureux de voir un tel dispositif public, qui pourrait être envié dans beaucoup de pays, ressembler à une machine à broyer, un rouleau compresseur dans lequel l'étudiant quelques soient ses talents " passe" ou " casse". Quelques bons résultats, beaucoup trop de gâchis.
Du vent pendant 20mn
On parle de violences, d'abus, et vous répondez juste ça ? Les viols aussi c'est du vent ? Quoi d'autre encore ? Vos êtes prof ? Vous illustrez bin la logique de ce silence qui couvre les maltraitances !
Certainement pas du vent !
... une tempête plutôt, dont nous sommes nombreux à espérer... qu'elle va décoiffer !
Pour toi, ça sera "du vent" tout court. Allez, va-t-en, avant qu'on te qualifie de complice (oups, c'est fait).
@@elodeep complice... comme nous sommes des résistants parlons plutôt de collabos.