bernard mandeville aux origines de la doctrine du libéralisme économique

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  • Опубликовано: 6 окт 2024
  • Un écrivain du XVIIIe siècle largement inconnu, et pourtant essentiel pour Dufour : Bernard de Mandeville, psy et philosophe. Cet écrivain, dont le nom est beaucoup moins connu que ceux d'Adam Smith ou de Friedrich Hayek, serait pourtant l'un des plus importants maîtres à penser de l'école de Chicago, qui a imposé sa théorie néolibérale dans les années 1980. Dans la Fable de l'abeille, Mandeville racontait l'histoire d'une ruche qui fonctionnait à merveille parce que tout le monde "était un peu voleur", et qui périclite dès lors que les abeilles se décident à être vertueuses. Morale : "les vices privés font la vertu publique". Dans cette fable, Dufour voit l'une des premières évocations de la "théorie du ruissellement", revisitée par Macron avec les "premiers de cordée". Et dans le comportement loué par Mandeville, celui par exemple de Carlos Ghosn, le patron de Renault récemment incarcéré au Japon pour minoration de ses revenus.
    Si Mandeville est resté largement inconnu du grand public, certains connaissent très bien cet auteur, poursuit notre invité. "Il est considéré comme le maître à penser de l'école de Chicago, qui dirige le monde depuis 30 ans." Mais étant donné la théorie clairement immorale, ou détachée de toute préoccupation morale que développe Mandeville, il ne serait pas mis en avant à tout bout de champ par les penseurs de cette école. Cette discrétion n'est d'ailleurs pas propre aux néolibéraux, assure Dufour : de leurs temps, les philosophes et sociologues Voltaire et Max Weber ont déjà fait de larges emprunts au psy, sans jamais le citer.
    De Mandeville à la vie économique nationale et internationale d'aujourd'hui, quels rapports, quels liens, quel est le chaînon manquant ?
    Le propre de l'être humain est il de penser et de chercher ce qui le lie à ses semblables et quel est l'élan d'action en lequel il se retrouve en solidarité et en lien avec eux pour l'édification et la culture du bien commun propice au maintien de la paix et de la vie de sa communauté ? Une affaire de détermination de l'intérêt général, autrement dit du sujet publique, de la chose publique, de la république : autrement dit l'objet même et le sens de l'exercice démocratique ?
    Mon regard personnel ? Tant que nous célèbrerons le culte de la compétition par les rencontres sportives internationales plutôt que de nous emparer de l'inquiétude et de l'urgence publique climatique et écologique, qui consiste à "reforester et à ruraliser" l'intégralité des territoires de la France dite périphérique pour passer en agroécologie d'intérêt général pour le climat, nous seront hors du siècle, totalement.

Комментарии • 38

  • @patrickdesantos5262
    @patrickdesantos5262 4 года назад +5

    Très instructif..
    Bravo!

  • @MrSopmac69
    @MrSopmac69 4 года назад +10

    "Les vices privés font la vertu public"
    Bernard de Mandeville
    On ne peut plus clair 🤔

  • @theimaginaryboy7210
    @theimaginaryboy7210 4 года назад +4

    Et le monde est malade de la volonté de richesse des humains 🎭

  • @jimmysaverimoutou3327
    @jimmysaverimoutou3327 4 года назад +4

    La logique de Macron c'est d'abolir la qualification de métier certifié par un diplôme par la compétence d'un autodidacte. EXEMPLE : un plombier peut très bien s'improviser chirurgien du cœur , dès lors que celui-ci a compris que le cœur est comme une pompe hydraulique et l'Aorte est comme le tuyau principal qui irrigue les autres organes , la seule différence ce sont les outils qui changent.

  • @jamesfrog7511
    @jamesfrog7511 4 года назад +2

    L’invité est un sophiste de première. Assimiler service public et bien public est vraiment capillo tracté. On croit comprendre qu'il défend le monopole des notaires, soit le monopole d'une des professions qui se gavent le plus sur notre fameux "modèle français" (que bizarrement personage ne copie). Quand l'interviewer lui dit que les Macron bus rendent le transport beaucoup moins cher il répond à côté. Un sophiste vous dis-je. Daniel Schneidermann par contre fait très bien le job.

    • @porphyromonasgingivalis3562
      @porphyromonasgingivalis3562 4 года назад

      Surtout il dit de la merde. Un bus ne pollue pas tant que ca si le taux de remplissage est correct, comparé a l infrastructure qui doit etre deployée pour faire rouler les trains qui elle pollue beaucoup (cf bihouix). Alors oui on va chercher le metal dans les mines d autres pays et l electricité au nucléaire mais c est ca aussi une bonne gestion de l externalisation de la pollution :>

    • @attractivegd9531
      @attractivegd9531 2 года назад

      L'invité explique la logique de Mandeville, pas son opinion.

    • @mafid79
      @mafid79 Год назад

      Je pense que la distinction entre les deux concepts ne peut parvenir que d'un esprit très réducteur. Il faudra peut-être sortir de ces "rigidités" conceptuelles qui, au lieu d'éclaircir l'esprit et la pensée, ne peuvent que cultiver la confusion.

  • @bastos3838
    @bastos3838 4 года назад +2

    man'devil #rousseau l' appelle l' homme diable

  • @Ian_Paq
    @Ian_Paq 4 года назад +2

    Ouch. Interview à recycler. 👍

  • @besbesubisu3817
    @besbesubisu3817 3 года назад

    MaToNdo Daniel Lorenzo !

  • @Bibu231060
    @Bibu231060 2 года назад

    Bah, peut-être ?
    Les vertus de l'égoïsme :
    @
    Peut-être ben que oui ?
    Nietzsche et la morale de l'esclave ( ou la force des faibles) :
    @
    Beati pauperes spiritu !
    ;-)

  • @GuillaumeR59
    @GuillaumeR59 4 года назад +2

    En quoi les prétendus 'vices privés' sont des vices? Qui décide de quoi? Qu'est ce que le Vice selon vous? Pourquoi vouloir faire de l'argent (en échange de création de valeur ajouté) pour améliorer sa condition humaine serait vicieux et non vertueux? Qui a décrété ça? Si vos références sont certains passages des Évangiles, cette interprétation mérite un débat... Rendons à dieu ce qui est à dieu et à César ce qui est à César.

    • @bastos3838
      @bastos3838 4 года назад +1

      c' est la thèse qu' expose explicitement la fable, qu' est ce que tu ne pige pas là dedans ?

    • @GuillaumeR59
      @GuillaumeR59 4 года назад

      @@bastos3838 J'ai bien compris que la référence était cette fable, je ne suis pas sourd! Je réitère ma question autrement : en quoi cette fameuse fable sur les abeilles devrait être une référence? Pourquoi cette fable aurait elle le monopole de la vérité, de la vertus et de la raison?

    • @bastos3838
      @bastos3838 4 года назад +5

      @@GuillaumeR59 tu n' as pas tout suivi, en fait, mandeville propose de gérer la société par le prisme du vice, il souhaite même pousser les gens à la consommation par ce biais et ainsi enrichir l' état ou le royaume.
      les dirigeants peuvent ainsi gouverner sans que le peuple coupable de mille et un délit n' ose et ne puisse s' impliquer.
      la fable est une stratégie mafieuse de domination. c tout ...

    • @Bibu231060
      @Bibu231060 2 года назад

      @@bastos3838
      Bah, peut-être ?
      Les vertus de l'égoïsme :
      ruclips.net/video/OIvtWvDkkVk/видео.html
      Peut-être ben que oui ?
      Nietzsche et la morale de l'esclave ( ou la force des faibles) :
      ruclips.net/video/3bByU_IgvsY/видео.html
      Beati pauperes spiritu !
      ;-)

    • @reynald4961
      @reynald4961 Год назад

      L'expression "faire de l'argent" est déjà une expression vicieuse... LOL

  • @alexandrek2555
    @alexandrek2555 Год назад

    Déjà le titre et une blague Mandeville n'est pas du tout le pére du libéralisme Mandeville n'est pas du tout un libéral