Pour parler lacanien, il faut d’abord assimiler quelques mots-clés, souvent écrits avec une majuscule (Signifiant, Phallus, Nom-du-Père, Castration, etc.), puis apprendre à jargonner sans se préoccuper de réalités empiriques. Ces mots agissent alors comme des incantations magiques qui permettent d’apparaître comme un « Sujet supposé savoir », d’être accepté dans la communauté lacanienne et d’en imposer aux « canailles ». Avec son gendre, on ajoutera à la liste « l’UN-dividualisme. » Lacan disait : « Je pense qu’il faut refuser le discours psychanalytique aux canailles : c’est sûrement là ce que Freud déguisait d’un prétendu critérium de culture. […] Si j’ose articuler que l’analyse doit se refuser aux canailles, c’est que les canailles en deviennent bêtes, ce qui certes est une amélioration, mais sans espoir » (Télévision. In Autres écrits. Seuil, p. 543). Rappelons que Freud, lui, a toujours écrit avec le souci de se faire comprendre. Il méprisait « l’idolâtrie des mots » (Wortgötzendienst) dans laquelle il voyait un moyen de faire croire qu’on dit des choses intéressantes alors qu’il n’y a pas de contenu substantiel (lettre à Abraham, 21-10-1907). Freud était un peu charlatan. Lacan l’était tout à fait.
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Magistral !
Pour parler lacanien, il faut d’abord assimiler quelques mots-clés, souvent écrits avec une majuscule (Signifiant, Phallus, Nom-du-Père, Castration, etc.), puis apprendre à jargonner sans se préoccuper de réalités empiriques. Ces mots agissent alors comme des incantations magiques qui permettent d’apparaître comme un « Sujet supposé savoir », d’être accepté dans la communauté lacanienne et d’en imposer aux « canailles ». Avec son gendre, on ajoutera à la liste « l’UN-dividualisme. »
Lacan disait : « Je pense qu’il faut refuser le discours psychanalytique aux canailles : c’est sûrement là ce que Freud déguisait d’un prétendu critérium de culture. […] Si j’ose articuler que l’analyse doit se refuser aux canailles, c’est que les canailles en deviennent bêtes, ce qui certes est une amélioration, mais sans espoir » (Télévision. In Autres écrits. Seuil, p. 543).
Rappelons que Freud, lui, a toujours écrit avec le souci de se faire comprendre. Il méprisait « l’idolâtrie des mots » (Wortgötzendienst) dans laquelle il voyait un moyen de faire croire qu’on dit des choses intéressantes alors qu’il n’y a pas de contenu substantiel (lettre à Abraham, 21-10-1907). Freud était un peu charlatan. Lacan l’était tout à fait.