Cet album est un CHEF-D’ŒUVRE ! On est saisi par l’Émotion, la Beauté, l'Harmonie. On ne peut qu'être bouleversé, chamboulé par le meilleur parolier-chansonnier de tous les temps. Ici, TOUT est SENS, Rien ne semble être laissé au hasard. Tout tombe JUSTE : le vers sonne à l'Esprit tandis que son pendant en musique nous choppe par les tripes et c'est vite l'emballade*, l'overd'oz** ! Cet IMMENSE Artiste est un Sorcier. C'est un ''mine de rien'' puis il vous éclate l'atmosphère, l'ambiant, sans prévenir..telle la foudre. Ou du moins, si, justement il nous prévient et pour le même épris, moi, il me guérit..non pas de ces petits bobos de citadins, non! je veux parler de ces abyssales fractures dont l'âme garde le secret quant elle a ne serait-ce qu'effleuré le Malheur ; il rassérène et apaise après avoir allumé le Feu Sacré. Je suis subjugué par l'Homme, l'Ami de la Pensée qui en chaque mot décliné lui fait honneur pour mieux la sublimer..Ce Terrestre Extra, cet OVNI de la chanson est par ailleurs à ses heures ''perdues'' un Philosophe. Et si un relent de tristesse semble lui coller aux basques, comme la gadoue, c'est pour mieux le maintenir à quai ; ça lui plombe les pieds, les vers..sur Terre près de nous, car si il s'échappe, il pourrait lui prendre Idée de se fondre en la Céleste Voute pour s'enjoindre aux sublimes particules Visitant notre Espace le Temps d'une balade...
Est-ce trop d'exigence D'oser vouloir qu'enfin "La prise de conscience" Nous accoste en chemin, Avant la déchéance - Échéance du destin - Qu'au fil de l'existence, Nous conjurons en vain ? Faut-il donc de tous temps, - Sans autre alternative -, Fustiger les penchants Enclenchant nos dérives, Puis toujours réserver Aux pauvres heures dernières L'heur de nous acquitter Du prix du "grand Mystère" ? Lorsqu'au bout du voyage, Quoi que nous ayons fait, Escales comme naufrages Se voient légitimés, Loin de toute morale, De toute contrition, Quand ce que fut l'aval S'en retourne à l'amont... Concevoir qu'au passage Entre deux "ici-bas" S'effectue un brassage, Un tri dans "l'au-delà" S'en venant générer Cette déperdition De tout ce qui se sait De notre condition, Et ne plus repartir, De rien ou de si peu, Vers quelque devenir Chaotique, cahoteux, Sous un nouvel ego, Une autre identité, Pour renaître à l'écho D'un chant désenchanté... Si, poursuivant son pas, La chaîne alimentaire Perpétue notre état De "pitance" sur Terre, Que se vive la chose En toute connaissance : Connaissance de cause... Et non de conséquence !.. Paroles et musique : Jean-Claude PANTEL
CANTIQUE AU PARHELIQUE (Chanson de Mémoire d'éveil)
Dense, comme le vide est dense, Dense de matière non formalisée, Dansent, dans le vide dansent D'infinies parcelles d'immortalité,
Passent, dans le vide passent Des milliards de "flux" d'énergie chargés, Passe, dans le vide passe Le courant de vie de l’Éternité. Parhélie, extirpe de l'ombre, Espace sans nombre Et sans horizon, Tout ce qui, en amont des formes, En marge des normes, Est "la Création". Dense, dense est le silence Au sein duquel baigne "le non inventé", Danse, dans l'équivalence, Tout ce qui demeure sans avoir été, Passe, ce temps qui prit place, Et sur qui se base notre vérité, Passe, libérant l'impasse Dans laquelle nous borne le fait d'exister...
Qu'ainsi, loin de toute(s) chimère(s), Au cœur du "mystère", Tout soit replongé... Et qu'y sombre la cause première De cet univers Trop contingenté... Dense, oui le vide est dense Dense de matière non formalisée, Passe, dans le vide passe Le courant de vie de l'Éternité (2 fois)... Musique : Rondo capriccioso en la mineur, op. 28 de Camille SAINT-SAËNS Paroles : Jean-Claude PANTEL
ELLE PARTIRA... Elle partira demain matin, Aux premières lueurs de l'aube, A l'heure où le brouillard enrobe Encore le jour "clandestin"... Elle s'en ira sans bagage, Emportant peu de son passé Dont elle veut se débarrasser, Demain lui tournera la page... Elle partira la tête offerte A la rencontre d'autre chose, Tous les sens en métamorphose, Sur le sentier des découvertes... Elle partira pour enfin voir Tout ce qu'elle n'a jamais vu, En s'en allant, vers l'imprévu, Faire connaître et mieux savoir. Elle apprendra avec ses yeux, A "contrecorps", à "cloche-coeur", Entre les livres, parmi les fleurs, Au coin de l'eau, au bord du feu... Depuis ce jour où elle est née : Qu'a-t-elle subi ? Qui l'a choisie ? Quel "paladin", en quel pays Remit en cause sa destinée ? A la bouche, quelques chansons, Pour en faire écrire de nouvelles, Pour que s'écarquille, dans le ciel, L’Éternité en les saisons... Elle ne suivra aucun chemin Ainsi qu’elle l’a fait jusqu'ici, Impavide et sans but précis, Le vent seul lui tiendra la main ! Elle a compris au fil du temps Que plaire mène souvent à mentir : Se faire aimer n'est pas séduire, Que l'âge érode les sentiments... Elle partira demain matin Pour être ce qu'elle demeure, A savoir celle pour qui l'on meurt, Pour qui s’envolent tant de refrains : Notre Espérance... la Liberté ! Paroles et Musique : Jean-Claude PANTEL
C'est de ce que l'on est, qu'en autrui l'on recherche : Trouver un autre "soi" pour partager son toit, Éros, dès lors, n'a plus qu'à darder de sa flèche, Au centre de deux cibles la seule et même "proie". Si Morale s'insurge, me criant : -O Narcisse !- Qu'au rôle d'inverti, ses principes me vouent, Avant d'entériner, de t'en faire complice, Sais-tu ce qu'en des temps lointains, il fut de nous ? En cette ère où l'Olympe, "univers parallèle", Nous dispensait faveur, disgrâce, selon son gré, Fruit de l'habile Hermès, d'Aphrodite la belle, L’Être put soudain se conjuguer au "parfait", L'harmonie, ô prodige ! Par Dieux interposés, Sous traits de nymphe, notre sort tenta de modifier : Deux genres en un seul corps, Salmacis exaucée, Faiblesse du "désir" aux Calendes jetée... .................................. .................................. (Orchestral) ..................................
Mais si ne peut prendre source la "défaillance", Qui ne peut se targuer d'être Divinité ? Zeus et ses acolytes, rongés de défiance, Rétablirent l'originelle iniquité ! L'Androgyne maudit des suprêmes instances N'est plus que souvenir, voilà que réapparaît Le "couple" auquel nous devons notre provenance Et l'atavisme garant de "continuité"... L'acte d'amour, depuis, devenu le "symbole", Étourdit ses apôtres, lesquels n'osent penser Qu'attise "décadence" l'Espoir que l'on immole, Laissant soin au déluge de tout remodeler... Divise ses sujets, qui veut asseoir son règne... Siècles à la devise, rides n'ont apportées, Prorogeant le "mandat" de la Loi Souveraine : Colporte le "danger" ce qui fait... Unité ! .................................. .................................. (Orchestral) ..................................
Oui, lorsque de son âme entr'ouvrant les abîmes, On en tâte des yeux les profondeurs sublimes, Et qu'on en suit en soi les flux et les reflux, Nous y voyons souvent, entiers ou vermoulus, Se dresser devant nous des quartiers de pensée D'une date inconnue, ou du moins effacée, Qui merveilleux d'aspect ou d'un sinistre abord, Nous semblent avec nous n'avoir aucun rapport, Et sont on ne sait comme, implantés dans nos têtes, Y sont-ils arrivés portés par des tempêtes, Qui, sans nous en douter, nous ont jadis surpris, Et sont-ils demeurés debout dans nos esprits Comme autant de témoins de quelque ancien naufrage ? L'homme qui vit n'est-il, épave d'un autre âge, Qu'un reste transformé de l'homme d'autrefois, Qui sous un joug nouveau vient subir d'autres lois ? L'homme, semblable en tout au globe qu'il habite, A-t-il, comme ce globe à décrire une orbite, Et chaque époque en lui, comme sur son berceau, Laisse-t-elle, en fuyant, la marque de son sceau ? De poussière en poussière, essence vagabonde, A-t-on déjà vécu, lorsque l'on vient au monde, Et ces rêves, qu'on prend ici pour des hasards, Ne seraient-ils en nous que des reflets épars, Que des rayons perdus d'une mémoire éteinte, Que rallume un regard, que ravive une plainte ? C'est ce que nous saurons peut-être quelque jour, Quand, ayant ici-bas achevé notre tour, Nous sentirons que l'âme, enfin libre et ravie, Touche au dernier relais de sa dernière vie. Jules Lefèvre-Deumier
Un pan de siècle et puis, tanguant sur nos mémoires, Tant d'images qui fuient, emportant leur histoire, En laissant sur la grève où chahutent nos vies Les derniers traits d'un rêve d'une enfance qui s'oublie... Mais où sont-ils ma mère ? Où sont-ils dites-moi... Ces jours où la lumière, au son de votre voix, Illuminait ma chance, quand vos contes d'enfant Berçaient mon insouciance : c'est si loin à présent ! Un pan de siècle et puis, survivant au déluge, Des moments de folie cherchant encore refuge En le nid de ces heures : Arche de la Tendresse Où nos projets demeurent à l'état de promesses... Mais où êtes-vous donc, les amis de mon âge ? Derrière quelle prison faites-vous le "voyage" Que nous avions si bien commencé autrefois, Au bout de quel chemin s'égarèrent vos pas ? Un pan de siècle et puis, rangés dans une armoire, Sur du papier fleuri, des mots que ton regard Ne sait pas retrouver sans qu'en toi tout chavire, Sans qu'un goût de regret gagne tes souvenirs... Elle qui fut ton cri, ta Légende d'Amour Que te garda la nuit, à l'heure où point le jour, Elle qui hante parfois ton quotidien transi, Dont les murs trop étroits attendent ta folie... Un pan de siècle et puis, à venir, il faut croire, Des Mille et Une Nuits, les plus belles histoires, En vivre la "vertu", sans aucun privilège, Dans l'espoir assidu, qui par-delà ses pièges, Glisse en nous "tout" ce qui nous fait aimer la Vie... nous fait aimer la Vie... nous fait aimer la Vie... Paroles et Musique : Jean-Claude PANTEL
Cet album est un CHEF-D’ŒUVRE ! On est saisi par l’Émotion, la Beauté, l'Harmonie. On ne peut qu'être bouleversé, chamboulé par le meilleur parolier-chansonnier de tous les temps. Ici, TOUT est SENS, Rien ne semble être laissé au hasard. Tout tombe JUSTE : le vers sonne à l'Esprit tandis que son pendant en musique nous choppe par les tripes et c'est vite l'emballade*, l'overd'oz** ! Cet IMMENSE Artiste est un Sorcier. C'est un ''mine de rien'' puis il vous éclate l'atmosphère, l'ambiant, sans prévenir..telle la foudre. Ou du moins, si, justement il nous prévient et pour le même épris, moi, il me guérit..non pas de ces petits bobos de citadins, non! je veux parler de ces abyssales fractures dont l'âme garde le secret quant elle a ne serait-ce qu'effleuré le Malheur ; il rassérène et apaise après avoir allumé le Feu Sacré. Je suis subjugué par l'Homme, l'Ami de la Pensée qui en chaque mot décliné lui fait honneur pour mieux la sublimer..Ce Terrestre Extra, cet OVNI de la chanson est par ailleurs à ses heures ''perdues'' un Philosophe. Et si un relent de tristesse semble lui coller aux basques, comme la gadoue, c'est pour mieux le maintenir à quai ; ça lui plombe les pieds, les vers..sur Terre près de nous, car si il s'échappe, il pourrait lui prendre Idée de se fondre en la Céleste Voute pour s'enjoindre aux sublimes particules Visitant notre Espace le Temps d'une balade...
MERCI & !!!
VŒU PIEUX (Mémoire d’Éveil)
Est-ce trop d'exigence
D'oser vouloir qu'enfin
"La prise de conscience"
Nous accoste en chemin,
Avant la déchéance
- Échéance du destin -
Qu'au fil de l'existence,
Nous conjurons en vain ?
Faut-il donc de tous temps,
- Sans autre alternative -,
Fustiger les penchants
Enclenchant nos dérives,
Puis toujours réserver
Aux pauvres heures dernières
L'heur de nous acquitter
Du prix du "grand Mystère" ?
Lorsqu'au bout du voyage,
Quoi que nous ayons fait,
Escales comme naufrages
Se voient légitimés,
Loin de toute morale,
De toute contrition,
Quand ce que fut l'aval
S'en retourne à l'amont...
Concevoir qu'au passage
Entre deux "ici-bas"
S'effectue un brassage,
Un tri dans "l'au-delà"
S'en venant générer
Cette déperdition
De tout ce qui se sait
De notre condition,
Et ne plus repartir,
De rien ou de si peu,
Vers quelque devenir
Chaotique, cahoteux,
Sous un nouvel ego,
Une autre identité,
Pour renaître à l'écho
D'un chant désenchanté...
Si, poursuivant son pas,
La chaîne alimentaire
Perpétue notre état
De "pitance" sur Terre,
Que se vive la chose
En toute connaissance :
Connaissance de cause...
Et non de conséquence !..
Paroles et musique : Jean-Claude PANTEL
CANTIQUE AU PARHELIQUE (Chanson de Mémoire d'éveil)
Dense, comme le vide est dense,
Dense de matière non formalisée,
Dansent, dans le vide dansent
D'infinies parcelles d'immortalité,
Passent, dans le vide passent
Des milliards de "flux" d'énergie chargés,
Passe, dans le vide passe
Le courant de vie de l’Éternité.
Parhélie, extirpe de l'ombre,
Espace sans nombre
Et sans horizon,
Tout ce qui, en amont des formes,
En marge des normes,
Est "la Création".
Dense, dense est le silence
Au sein duquel baigne "le non inventé",
Danse, dans l'équivalence,
Tout ce qui demeure sans avoir été,
Passe, ce temps qui prit place,
Et sur qui se base notre vérité,
Passe, libérant l'impasse
Dans laquelle nous borne le fait d'exister...
Qu'ainsi, loin de toute(s) chimère(s),
Au cœur du "mystère",
Tout soit replongé...
Et qu'y sombre la cause première
De cet univers
Trop contingenté...
Dense, oui le vide est dense
Dense de matière non formalisée,
Passe, dans le vide passe
Le courant de vie de l'Éternité (2 fois)...
Musique : Rondo capriccioso en la mineur, op. 28
de Camille SAINT-SAËNS
Paroles : Jean-Claude PANTEL
ELLE PARTIRA...
Elle partira demain matin,
Aux premières lueurs de l'aube,
A l'heure où le brouillard enrobe
Encore le jour "clandestin"...
Elle s'en ira sans bagage,
Emportant peu de son passé
Dont elle veut se débarrasser,
Demain lui tournera la page...
Elle partira la tête offerte
A la rencontre d'autre chose,
Tous les sens en métamorphose,
Sur le sentier des découvertes...
Elle partira pour enfin voir
Tout ce qu'elle n'a jamais vu,
En s'en allant, vers l'imprévu,
Faire connaître et mieux savoir.
Elle apprendra avec ses yeux,
A "contrecorps", à "cloche-coeur",
Entre les livres, parmi les fleurs,
Au coin de l'eau, au bord du feu...
Depuis ce jour où elle est née :
Qu'a-t-elle subi ? Qui l'a choisie ?
Quel "paladin", en quel pays
Remit en cause sa destinée ?
A la bouche, quelques chansons,
Pour en faire écrire de nouvelles,
Pour que s'écarquille, dans le ciel,
L’Éternité en les saisons...
Elle ne suivra aucun chemin
Ainsi qu’elle l’a fait jusqu'ici,
Impavide et sans but précis,
Le vent seul lui tiendra la main !
Elle a compris au fil du temps
Que plaire mène souvent à mentir :
Se faire aimer n'est pas séduire,
Que l'âge érode les sentiments...
Elle partira demain matin
Pour être ce qu'elle demeure,
A savoir celle pour qui l'on meurt,
Pour qui s’envolent tant de refrains :
Notre Espérance... la Liberté !
Paroles et Musique : Jean-Claude
PANTEL
CHANSON PLATONIQUE
C'est de ce que l'on est, qu'en autrui l'on recherche :
Trouver un autre "soi" pour partager son toit,
Éros, dès lors, n'a plus qu'à darder de sa flèche,
Au centre de deux cibles la seule et même "proie".
Si Morale s'insurge, me criant : -O Narcisse !-
Qu'au rôle d'inverti, ses principes me vouent,
Avant d'entériner, de t'en faire complice,
Sais-tu ce qu'en des temps lointains, il fut de nous ?
En cette ère où l'Olympe, "univers parallèle",
Nous dispensait faveur, disgrâce, selon son gré,
Fruit de l'habile Hermès, d'Aphrodite la belle,
L’Être put soudain se conjuguer au "parfait",
L'harmonie, ô prodige ! Par Dieux interposés,
Sous traits de nymphe, notre sort tenta de modifier :
Deux genres en un seul corps, Salmacis exaucée,
Faiblesse du "désir" aux Calendes jetée...
..................................
.................................. (Orchestral)
..................................
Mais si ne peut prendre source la "défaillance",
Qui ne peut se targuer d'être Divinité ?
Zeus et ses acolytes, rongés de défiance,
Rétablirent l'originelle iniquité !
L'Androgyne maudit des suprêmes instances
N'est plus que souvenir, voilà que réapparaît
Le "couple" auquel nous devons notre provenance
Et l'atavisme garant de "continuité"...
L'acte d'amour, depuis, devenu le "symbole",
Étourdit ses apôtres, lesquels n'osent penser
Qu'attise "décadence" l'Espoir que l'on immole,
Laissant soin au déluge de tout remodeler...
Divise ses sujets, qui veut asseoir son règne...
Siècles à la devise, rides n'ont apportées,
Prorogeant le "mandat" de la Loi Souveraine :
Colporte le "danger" ce qui fait... Unité !
..................................
.................................. (Orchestral)
..................................
Paroles et Musique : Jean-Claude PANTEL
LES BLOCS ERRATIQUES
Oui, lorsque de son âme entr'ouvrant les abîmes,
On en tâte des yeux les profondeurs sublimes,
Et qu'on en suit en soi les flux et les reflux,
Nous y voyons souvent, entiers ou vermoulus,
Se dresser devant nous des quartiers de pensée
D'une date inconnue, ou du moins effacée,
Qui merveilleux d'aspect ou d'un sinistre abord,
Nous semblent avec nous n'avoir aucun rapport,
Et sont on ne sait comme, implantés dans nos têtes,
Y sont-ils arrivés portés par des tempêtes,
Qui, sans nous en douter, nous ont jadis surpris,
Et sont-ils demeurés debout dans nos esprits
Comme autant de témoins de quelque ancien naufrage ?
L'homme qui vit n'est-il, épave d'un autre âge,
Qu'un reste transformé de l'homme d'autrefois,
Qui sous un joug nouveau vient subir d'autres lois ?
L'homme, semblable en tout au globe qu'il habite,
A-t-il, comme ce globe à décrire une orbite,
Et chaque époque en lui, comme sur son berceau,
Laisse-t-elle, en fuyant, la marque de son sceau ?
De poussière en poussière, essence vagabonde,
A-t-on déjà vécu, lorsque l'on vient au monde,
Et ces rêves, qu'on prend ici pour des hasards,
Ne seraient-ils en nous que des reflets épars,
Que des rayons perdus d'une mémoire éteinte,
Que rallume un regard, que ravive une plainte ?
C'est ce que nous saurons peut-être quelque jour,
Quand, ayant ici-bas achevé notre tour,
Nous sentirons que l'âme, enfin libre et ravie,
Touche au dernier relais de sa dernière vie.
Jules Lefèvre-Deumier
UN PAN DE SIÈCLE ET PUIS...
Un pan de siècle et puis, tanguant sur nos mémoires,
Tant d'images qui fuient, emportant leur histoire,
En laissant sur la grève où chahutent nos vies
Les derniers traits d'un rêve d'une enfance qui s'oublie...
Mais où sont-ils ma mère ? Où sont-ils dites-moi...
Ces jours où la lumière, au son de votre voix,
Illuminait ma chance, quand vos contes d'enfant
Berçaient mon insouciance : c'est si loin à présent !
Un pan de siècle et puis, survivant au déluge,
Des moments de folie cherchant encore refuge
En le nid de ces heures : Arche de la Tendresse
Où nos projets demeurent à l'état de promesses...
Mais où êtes-vous donc, les amis de mon âge ?
Derrière quelle prison faites-vous le "voyage"
Que nous avions si bien commencé autrefois,
Au bout de quel chemin s'égarèrent vos pas ?
Un pan de siècle et puis, rangés dans une armoire,
Sur du papier fleuri, des mots que ton regard
Ne sait pas retrouver sans qu'en toi tout chavire,
Sans qu'un goût de regret gagne tes souvenirs...
Elle qui fut ton cri, ta Légende d'Amour
Que te garda la nuit, à l'heure où point le jour,
Elle qui hante parfois ton quotidien transi,
Dont les murs trop étroits attendent ta folie...
Un pan de siècle et puis, à venir, il faut croire,
Des Mille et Une Nuits, les plus belles histoires,
En vivre la "vertu", sans aucun privilège,
Dans l'espoir assidu, qui par-delà ses pièges,
Glisse en nous "tout" ce qui nous fait aimer la Vie...
nous fait aimer la Vie...
nous fait aimer la Vie...
Paroles et Musique : Jean-Claude PANTEL