Fatigue et effondrement // Eric Fiat - Journées « La santé »

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  • Опубликовано: 15 окт 2024
  • Présenté par Robert MAGGIORI, philosophe membre fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco
    Avec
    Eric FIAT, philosophe
    Il est certes des « bonnes fatigues » - celles qui suivent, compensent et récompensent l’effort, qui permettent au corps et à l’esprit épuisés par le travail, l’excès de concentration ou le défi sportif de «se reprendre» et retrouver, renouvelées, leurs énergies. Chaque acte de la vie a sa fatigue propre ­ et si l’on se fatigue de faire, d’en avoir trop fait, ou de n’avoir rien à faire, il existe aussi de «mauvaises fatigues», qu’aucune dépense d’énergie ne justifie: la fatigue d’être au monde, la nausée d’être là ou de pas être là où il faudrait être, le sentiment d’absurdité, ou cet épuisement de l’existence auquel réduisent le deuil, le désespoir, les caresses qu’on n’a pas reçues, les mots qu’on aurait aimé entendre, la solitude, la confiance trahie. Elles naissent du plus profond de l’âme de l’individu. Peuvent-elles être partagées ? Autrement dit, existe-il aussi des fatigues sociales, dans des communautés humaines confrontées à la kyrielle de crises, politiques, économiques, sanitaires, écologiques, qui minent leur présent et offusquent leur avenir même?

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