*Edit 7/9* Je vois que cette notion de triton est épineuse (et mériterait probablement une vidéo). J’ajoute donc les éléments de réflexion suivants : Peu importe que vous ayez envie d’appeler systématiquement toute 4te aug. ou 5te dim « triton » ou pas. En revanche, je constate que pour bcp, le mot triton est connoté, associé à de l’instabilité ou à une forme de dissonance. Je lis ici ou là, par exemple, « je ne comprends pas pourquoi on peut jouer Xm6… puisqu’il y a le triton ! ». Voici pourquoi j’opère la distinction que vous lirez plus bas, et que je trouve contre-productif de parler de triton pour un accord Xm6. Les étiquettes ne me dérangent pas, mais je constate d’un point de vue pédagogique qu’elles sont chargées de sens et risquent de freiner la mise en œuvre de nouvelles positions. Le triton renvoie inconsciemment à un concept qui ne s’accommode, selon MOI et MON expérience, que très mal avec l’idée de la stabilité de l’accord de tonique mineure. (Bien sûr il faudrait parler du blues, et de l’accord X7 perçu comme tonique, mais ce n’est pas le sujet.) Je précise à nouveau, si ce n’était pas déjà une évidence, qu’il n’y a pas d’ « argument d’autorité » en la matière (il n’y a que des systèmes, plus ou moins cohérents), mais la volonté de restituer une esthétique d’un point de vue pédagogique. Une autre façon de résumer CE sujet est : occupez-vous en priorité de ce que vous ENTENDEZ et de ce que vous RESSENTEZ avant de penser au NOM des intervalles. ------------------------------------------------- Vous êtes nombreux à évoquer la notion de triton (succession de 3 tons) de façon inappropriée [* à tout le moins, non pertinente dans ce contexte]. Il ne faut pas confondre un intervalle de 4te augmentée ou de 5te diminuée avec un triton, voire LE triton. Le triton correspond, du point de vue de l’échelle, aux degrés combinés sous-dominante (IV) et sensible (VII). En Do maj ou en Do min, il s’agit de Fa et Si par exemple. Le triton est associé au mouvement cadentiel résolutif (réalisé ou non) dominante --» tonique. Le triton correspond auissi à la 3ce et à la 7e combinées sur un accord de dominante primaire ou secondaire (qu’il se résolve ou non). De nombreux autres accords contiennent un intervalle évoquant le triton. Cmaj7(#11) contient un Do et un Fa#, mais il ne s’agit pas du triton ; Am7(b5) contient un La et un Mib, mais est-ce pertinent de parler de triton ? De même Dom6 contient un Mib et un La, mais il ne s’agit pas du triton (le triton pour un Dom, accord de tonique reste Fa et Si, avec lequel on construit des accords de dominante sur tonique, par exemple.) On peut toutefois envisager l’exception suivante : Cm7 --» F7/C --» Bbmaj7 (c’est-à-dire un II V I où la dominante est à l’état de 2e renversement.) Ici, on pourra dire que les notes Mib et La (sur le F7/C) sont perçues comme un triton, car elle participe à un mouvement fonctionnel d’approche de la tonique. Danc ce cas présent, F7/C est très proches d’un Cm6 du point de vue de la construction, mais pas de la FONCTION. Le triton est donc associé à la gamme, à la dominante primaire ou aux dominantes secondaires, mais il est abusif de parler de triton sur un accord perçu comme TONIQUE mineure et dont l’intervalle formé par la 3ce min. et la 6te maj. n’approche aucune autre note. Écoutez à ce sujet le début historique de Summertime (version Porgy and Bess), où on entend clairement cet intervalle parfaitement stabilisé. Ceux qui ont encore du mal avec cette sonorité peuvent tout à fait utiliser l’accord Xm(add9). À part le goût et l'envie, toutes les autres explications pour justifier l'utilisation du Xm7 en pure tonique sont spécieuses de mon point de vue, et dans mon CADRE STYLISTIQUE. ---------- Erratum : « Tu partiras de la mélodie » bien sûr. Voir les Dix commandements de l'harmoniste (blog Medium ou site).
@@Pianojazzconcept Ça mériterait une vidéo dédiée ! Cette idée de n'identifier comme triton que celui qui existe entre 3ce et 7e de l'accord de dominante (que Rameau appelait la "fausse quinte") est un missile qui vient de faire voler en éclats des années d'approximations dans ma tête et c'est vraiment la toute première fois que j'en entends parler (et c'est pas faute de m'être documenté pourtant !) : jusqu'à présent, un "triton" dans mon esprit était simplement le nom d'un intervalle considéré comme particulièrement dissonant et instable, composé de 3 tons. Merci pour cette précision : je te fais confiance, si tu fais la distinction c'est certainement parce que celle-ci est rigoureuse et structurante, mais ça donne le vertige de devoir revisiter toute sa pensée musicale à la lumière d'une telle révélation. (Bon ça va, en revisitant mes publications je m'aperçois que les dégâts sont maîtrisés : je projetais déjà de refaire les quelques petits contenus où cette confusion est entretenue, je vais juste les refaire plus tôt que prévu.)
@@pianohar Attention toutefois à ne pas prendre cela comme argent comptant. Pour ma part je ne suis pas convaincu par cet argument d'autorité et je n'ai jamais entendu ou lu qu'il y avait LE triton autorisé de la 7ème de dominante et que les autres tritons n'en seraient pas. Un triton reste un intervalle de 3 tons, ça parait évident en l'écrivant, comme quoi rien n'est acquis, mais c'est un fait. En revanche, ce qui me paraît moins évident, c'est de penser qu'en toute situation le triton serait instable. Je pense que la faille est là. Le triton est effectivement généralement utilisé dans des fonctions de dominante où sa dissonance permet de créer une instabilité au service du mouvement de résolution vers la tonique, c'est le cliché. Mais il peut aussi être utilisé en fonction prédominante, par exemple la 7ème de 2ème degré mineur, ou encore sur le 4ème degré, par exemple dans le 1er thème du 4ème mouvement de la symphonie 40 de Mozart : le thème en "fusée" porte l'accord de 7ème diminuée sur le 4ème degré dans une fonction de prédominante. Il peut aussi être incorporé dans une fonction de tonique stable, comme très bien illustré dans cette vidéo. Je pense que Etienne Guéreau a une formation jazz et a développé sa vision de l'harmonie. De même que les guitaristes par exemple ont souvent aussi une approche particulière de l'harmonie, qui découle de l'instrument (on parle de plans, de penta, etc. ). Mais il faut rester vigilent sur ce que YT véhicule. En tout cas, si les gammes majeures (et bien sûr tous les modes qui en découlent) sont des échelles ne possédant qu'un triton, les gammes mineures harmoniques, en revanche, possèdent bien 2 tritons, un triton de prédominante et un triton de dominante. Et le mode dorien (attention, on commence à utiliser de grands mots...) possède le triton de tonique 3ce mineure / 6te majeure. Le triton en soi n'est qu'un intervalle, dissonant, mais il n'est pas porteur d'une fonction a priori.
@@vincossissonsable5689 Je comprends ce que vous voulez dire, néanmoins je dois préciser mon point de vue à ce propos car je conçois bien que je puisse apparaître comme un thuriféraire un peu naïf. Ce n'est pas tant une question de prendre ce que raconte Étienne comme argent comptant, que celle d'avoir délibérément choisi d'étudier l'harmonie jazz auprès de L. Dericq et É. Guéreau, après avoir épluché de nombreuses sources (livresques) sur la question, et notamment pris des leçons avec un professeur qui a lui-même étudié l'harmonie auprès d'Emil Spanyi, et qui m'a transmis quelques éléments de ses cours. Tous ces noms renvoient à une source commune : Bernard Maury et son école. Mon but n'est pas d'envisager l'harmonie comme une discipline absolue, mais réellement d'étudier l'harmonie en tant que musicien de jazz, or sur cette petite constellation de professeurs que je viens de citer, j'ai au moins acquis une certitude, c'est qu'ils ont produit les ressources d'apprentissage les plus rigoureuses, précises et qualitatives auxquelles j'ai eu accès à ce jour (pour en avoir consulté un paquet, du traité de Rameau aux manuels de Berklee), en plus d'être directement associés à des musiciens légendaires tels que Bill Evans, Michel Petrucciani, etc. Mon attitude est donc celle de quelqu'un qui se place, sciemment, en disciple : le jour viendra peut-être où je déciderai de remettre cet enseignement en question pour le dépasser, mais en attendant je ne me considère pas en position d'en juger, et la confiance que je porte à l'enseignement d'Étienne est tout à fait raisonnée et délibérée. Je vois bien qu'il est le seul à présenter certains éléments qui semblent lui être propres (ici une distinction extrêmement précise sur la définition du "triton", là des enchaînements de voicings avec 1-9 à la basse), mais je fais le choix de le suivre pour voir où ça m'emmène, sans buter sur les contradictions avec d'autres traditions ou écoles. Après tout, le but ultime de la manoeuvre pour moi, c'est de perfectionner mon art et devenir le meilleur pianiste de jazz qu'il me soit possible d'être. Entre nous, admettre cette distinction sur le triton me semble très peu cher payé si l'on compare ça aux propos tout à fait révolutionnaires que pouvait tenir un Barry Harris auprès de ses élèves. :)
@@pianoharOK noté, je comprends maintenant d'où vous parlez. Le contexte est important aussi dans les échanges, pas seulement en musique. Je respecte votre choix de vous positionner volontairement en disciple des noms que vous avez cités. Pour ma part je ne peux citer aucun de ces noms me concernant. En tout cas je comprends que vous êtes dans un processus et que vous voulez vous y tenir. Ma réaction est en fait à mettre en lien avec toutes les inexactitudes, approximations, raccourcis, imprécisions que l'on peut voir sur YT sur la musique. Bref, tout cela est pénible, et j'ai tendance à réagir à ça. C'est pour ça que quand j'ai lu qu'il y avait LE triton (celui de la 7ème de dominante) et que les autres tritons n'en seraient pas, je me suis dis : quel est ce non-sens ? Etienne Guéreau vient d'écrire que la connotation portée par le triton dans l'inconscient (ce que j'appelle le cliché) risque de nuire à son utilisation. Mais justement ce genre de propos, qui ramène le triton à une fonction précise, entretient ce cliché et empêche peut-être de s'en libérer. Cela doit dépendre des personnes et de leur formation mais personnellement je conçois bien le triton comme un intervalle, avec sa dissonance, indépendemment d'une fonction harmonique. Après la question est de savoir ce qu'on sacrifie à la vulgarisation et à la pédagogie.
@@vincossissonsable5689 Et je comprends parfaitement à mon tour, et je suis entièrement d'accord. Car ayant commencé le jazz et l'harmonie en autodidacte sur internet il y a 10 ans (avant de progressivement me donner les moyens de mes ambitions, prendre des leçons, etc.), je n'ai pas manqué de remarquer toutes ces imprécisions et contradictions, quand il ne s'agit pas de médiocrité pure et simple. Pour ne rien vous cacher je lève les yeux au ciel chaque fois que quelqu'un cite l'expression "diabolus in musica" (de notre cher Guido d'Arezzo) pour entretenir la légende urbaine associée... On la retrouve jusque sur des affiches publicitaires dans le métro parisien, pour promouvoir une exposition sur la musique metal. Nous sommes en tout cas animés par le même désir de voir la musique expliquée avec plus de précision et de rigueur. Je prends bonne note de votre conseil de préciser plus systématiquement d'où je parle et ne manquerai pas de l'appliquer dans les contenus que je crée moi-même sur RUclips. J'ai en effet remarqué de nombreuses choses qui ne me conviennent plus du tout à ce niveau et ai décidé qu'il était temps pour moi de revoir mes propres exigences à la hausse, et d'appliquer les mêmes critères d'excellence à ce travail que dans ma précédente carrière. :)
Bonjour monsieur, je suis bassiste depuis bientôt 2 ans et j'essaie de me former à la théorie musicale et particulièrement à celle du jazz et votre chaîne, bien que très exigeante en terme de bagage théorique et musical, m'offre toujours de nouvelles perspectives et de nouvelles références musicales qui qui m'aident à avancer et découvrir des jeux et des concepts qui me font progresser. Je vous remercie de votre travail, et également de m'avoir fait découvrir Donald Fagen dans une autre de vos vidéos. Même si des fois j'aimerais bien que vous abaissiez un peu le niveau, je suis conscient de ne pas être exactement votre public cible et prends ce que je peux et vous m'aidez quand même dans mon parcours. J'espère que vous continuerez ce précieux travail pédagogique et d'ouverture culturelle.
oué, pareil ! ce qui est pénible c'est qu'il parle comme il pense , et il pense très vite , on ne peut pas imaginer la suite d'accord qu'il est en train de dire, et encore moins le lien, ou le sujet dont il parle . il pense qu'on a qu'a regardé la vidéo au ralentie ou la remettre 10 fois de suite ! la dessus il se prend pas la tête , c 'est vrai. et c 'est paradoxale, car il dit bien qu'il s adresse à un large publique pourtant. c'est son principal défaut , mais desfois si tu progresses et tu reviens écouter quelques mois après, tu comprends mieux , sinon en effet il faut regarder 10 fois ou en hachuré , pause pause....
Et bien moi je fais encore mieux je mets un pouce et je coupe la vidéo au bout de 4 minutes parce que franchement là c'est très au-dessus mon niveau en harmonie. je n'y comprends rien.
Bonjour et merci. Pas au niveau, on tire la langue, mais on s'accroche tant c'est passionnant et ilustré musicalement avec enthousiasme. Si vous aviez un frère jumeau guitariste on toucherait au comble du bonheur !
Merci beaucoup pour cette vidéo riche de sens. Cela faisait plusieurs années que je me demandais comment enrichir judicieusement l'harmonie des accords de tonique sans créer d'instabilité, et la réponse est dans cette vidéo ! Très belle vulgarisation.
Best video ever. Donc oui on a ce défaut parce des profs nous demande de bosser nos 2/5/1 en boucle pour avoir des réflexes sur les cadences …mais personne ne prend le temps de rappeler les fonctions de la Tonique (stable et ronde). Bref. Top. J’ai tout pigé.
C'est incroyable de regarder de bout en bout 34 minutes d'une vidéo dont je ne comprends absolument rien ! Alors oui,de temps en temps j'opine du chef d'un air convenu pour ne pas paraître trop ignorant,mais la réalité est cruelle Je kiffe les vidéos du Maestro et pourtant je ne pige pas un broc de ce qu'il dit C'est un génie du piano et sans doute un très bon hypnotiseur à ses temps perdus !!!!
Pas compliqué pourtant tonalité do majeur degré 1 ou accord de tonique : do majeur, degré 5 accord de dominante : sol, 5 = tension 1 = résolution, donc résolution sur l accord de tonique où on ne met pas pas forcément la 7 ème car cela sonnerait instable ou donnerait un sentiment auditif de tension pas très résolue..
Amen ! Merci infiniment pour cette vidéo d’une grande utilité et d’une grande précision sur un sujet qui devrait être essentiel quand on étudie le jazz. Merci de ce ton non condescendant ou non méprisant, ça met en confiance pour progresser. Je pré-sentais l’importance du choix du type d’accord mais en faisant beaucoup d’erreurs de « debutant » et en m’étant habitué à ce son, mon son qui n’est pas celui des plus grands. Je travaille encore à corriger tout ça. Et mon oreille s’est un peu plus affûtée grâce à tes explications qui m’ont permis de comprendre ces nuances fondamentales. Mille mercis.
Merci beaucoup pour cette magnifique vidéo qui illustre avec brio, à travers des exemples, les différentes situations harmoniques. En tant que guitariste disposant d'un nombre limité de voies, j'ai souvent ressenti que jouer un accord de sixte majeure ou mineure sonnait soit trop rétro, soit, en mineur, la sixte majeure perturbait la beauté et la nostalgie du mode mineur naturel, créant une sensation aigre-douce désagréable. C'est pourquoi je me suis tourné vers les accords madd9 ou add9 en remplacement des accords de septième. Jouer l'accord 6/9 semble plus stable, mais l'émotion véhiculée diffère. Cependant, si l'on introduit les voix par contrepoint, menant à un mouvement de voix individuel à l'intérieur de l'accord, mon oreille l'accepte plus aisément. Je m'interroge sur la rareté de la sixte mineure dans les accords de jazz, car même si elle est instable, pourquoi devrions-nous toujours enrober les accords comme des confiseries? Les musiciens talentueux savent manier les ingrédients pour enchanter l'oreille et inviter au voyage. D'autres se contentent de jouer des accords basiques, mal rafistolés et déconnectés, provoquant chez moi une sensation de malaise et un manque de cohérence musicale. Je partage l'avis que la maîtrise de l'harmonie classique est essentielle pour contrôler le mouvement des voix dans une harmonisation, et je pense que l'harmonie jazz mal gérée peut être indigeste.
On peut considérer qu'un accord mineure accepte toutes les notes au delà de la quinte. Après tout est question comme il le dit de l'effet de stabilité recherché en lien avec la mélodie.
Wow ! Avec mon niveau amateur en Jazz, je me suis toujours posé la question pourquoi on trouvait beaucoup ces 6/9 dans les realbooks. J’ai la réponse. C’était hyper instructif 👏👏🙏
Merci pour cette leçon! Je suis encore globalement un guitariste jazz débutant, mais je me souviens que lorsque j'ai compris que les tensions et les résolutions ne constituaient pas un bloc homogène - autrement dit: elle se trouvent sur un "spectre" - ça m'a bien fait avancer.
Grand merci pour cette leçon dans laquelle tu as évoqué que des standards que j’ai joué avec les maladresses que tu as expliqué. Je sais à présent que je joue comme un débutant 😂😂... Mais maintenant, je sais comment m’améliorer 😊. Encore merci... Des vidéos comme celle-ci, j’en redemande 😊
6 69 ad9 oui plus etal que 7M ou m7 en mineur je suis d'accord a 100 % avec toi ,et tes explications de pedagogue vont faire gagner des années de comprehension aux autodidactes qui entre nous ont bien tort de fuir l indication du chemin du maitre.
Merci, pour un musicien amateur il y a beaucoup d'informations...mais c'est fantastique de mesurer ce qu'il y a encore à apprendre. Cette vidéo nécessite plusieurs lecture...! Mais jen redemande...
Pointu aujourd'hui...mais toujours mille questions apres tant de réponses ou de "propositions" ... oui je suis persuadé qu'en musique il n'y a que des propositions ! superbe video ! merci Étienne !
C'est incroyable j'ai toujours pensé que la septième était super maintenant je vois qu'il faut jouer avec parcimonie et bon sens sinon on vá dans une autre direction .Merci beaucoup pour donne du votre précieux temps puisque le temps est assassin et emporte avec lui le sourire des enfants
Passionnant. Effectivement, sans connaitre ces règles, à l'oreille (et surement grâce aux realbook), je termine mes morceaux sur l' accord m6 et pas m7. Merci pour ces éclairages. 👍
Merci pour cette excellente vidéo, notamment de par sa clarté et son esprit de synthèse. Qui en plus fait écho aux explications sur le même sujet d'un autre très bon pédagogue saxophoniste qu'est David Sauzay.
Merci Étienne pour cette vidéo absolument passionnante et dynamique, j'ai adorée. Je compte m'offrir ta formation d'harmonisatiok au piano quand le budget sera là. En attendant je regarde tes vidéos et j'avance sur le tome 1 que mon amoureux m'a offert. C'est grâce à lui que je te connais et j'espère pouvoir te rencontrer un jour 🎉
Merci, très gentil ces tutos cours gratuit et de qualité, pour qui apprends la musique, sans encore passé le pas, des cours ou formation payantes. c'est plutot communiste comme démarche ! vraiment vous êtes dure à cerner ! vous allez encore faire parler de vous
Et en ce qui concerne la sixte majeure (qui n'est pas traité dans cette vidéo) comme dans Moonlight in Vermont, le new real book indique Eb6, mais je suppose qu'on peut mettre la septième majeure en faisant tonique, septième majeure, dixième et la treizième, non ? Ça fait un empilement de quartes qui sonne bien comme dans un accord 6/9, mais je sais que si je trouve ça beau, ce n'est peut-être pas ton avis, me trompe-je ? 😊
Bonjour, "on peut tout faire", donc oui pourquoi pas. Ce que tu proposes est de jouer ce qui est écrit (la 13ème représente bien la 6te qui est indiquée sur la partition) en ajoutant une 7ème. Ce n'est donc pas exactement ce qui est écrit mais c'est l'interprétation que tu proposes. Il faut juste qu'il y ait une intention derrière. Souvent les vidéos abordent les accords de manière saucissonnée, mais ce qui compte c'est ce qu'il y a autour. Pourquoi proposes-tu une 7ème à ce moment là ? Est-ce que tu penses à une conduite de voix particulière ? Est-ce pour faire écho à quelque chose, à la mélodie ? Est-ce que c'est un gimmick que tu mets en place ? Etc.. Prendre un accord et dire je rajoute tel ou tel intervalle n'appelle pas bcp de commentaires sans contexte. Une autre question à se poser est pourquoi la notation indique une 6te sur cet accord. Pareil : est-ce qu'il y a une conduite de voix en jeu ? Une note de passage ? Le plus important est de comprendre ce qu'il se passe et d'avoir une intention. Ensuite on peut commenter de manière pertinente.
Merci Bcp En effet finir un morceau dont sa mélodie termine sur la note Fondamentale, avec le majeur7 on perd la résolution et laisse un sentiment d'une suite et non d'une fin , votre explication me donne enfin le pourquoi il faudrait Majeur6 ( ou Majeur tout simple ) .
Ah, tout de suite la rentrée est moins morose. Merci ! En effet, c'est dense et il va falloir la re-visionner en prenant des notes parce que ça fait beaucoup de cas, mais le raisonnement est tout à fait limpide. Par contre, sans rire, quel débit impressionnant. Jouer, chanter et expliquer des trucs pareils, tout à la fois, à cette vitesse et sans rien perdre de clarté ni de finesse dans le discours, tu m'épates ! 19:35 Tiens ! Ça me rappelle quelque chose. :}
QUESTION AUX MUSICIENS : quelle est l'identité du mode mineur? Connaît-on son origine, son histoire? On dit qu'il se construit sur les degrés du mode harmonique, et qu'il est comme le majeur, mais moins stable. D'autres affirment que c'est simplement le deuxième degré du mode majeur... Merci beaucoup à monsieur G. de proposer des capsules sur des notions qui suscitent beaucoup d'intérêt.
Bonjour, à l'époque baroque, le mode dorien (2ème mode de la gamme majeure) était très repandu. Puis est arrivée la période classique qui a promu la gamme mineure harmonique, comme relative mineure de la gamme majeure, permettant de réaliser les résolutions cadentielles utilisant le mouvement de sensible vers tonique. Actuellement, la musique pop / rock / variété utilise beaucoup le mineur éolien, moins marqué "musique classique".
@@aa-nr5li Cela dépend des contextes. La musique tonale considère deux modes (majeur et mineur) avec le second qui est en réalité un composite de plusieurs gammes mineures (pour avoir à la fois un rapport que l'on peut mettre en relation avec le majeur -- donc avoir un "relatif majeur" pour créer des mouvements intéressants -- et des propriétés désirables comme une note sensible pour avoir la même attraction forte de la dominante vers la tonique qu'en majeur). Ça c'est "le" mode mineur. Mais dans un tout autre contexte, quand on étudie la musique modale, tout change : on a DES modes majeurs et DES modes mineurs, suivant la nature de leur tierce, et la dichotomie majeur/mineur se dilue dans une palette de couleurs beaucoup plus riche et nuancée. Le deuxième degré de la gamme majeure est UN mode mineur, typiquement (dorien), tout comme le sixième (éolien), mais aussi le troisième et le septième, qui sont mineurs également mais avec en plus des couleurs très fortes dûes à d'autres altérations.
@@pianohar Tout à fait. Le relatif mineur dans la musique tonale est le mineur harmonique. Je ne sais pas si on peut parler de composite de plusieurs gammes mineures, mais la gamme mineure harmonique est bien une gamme à part entière, qui a la même armure que la gamme majeure, commençant une tierce mineure en-dessous, et dont le septième degré est haussé d'1/2 ton pour transformer la sous-tonuque en sensible et ainsi, effectivement, pouvoir réaliser des cadences similaires à celles que l'on fait en majeur. C'est assez simple en réalité, souvent les vidéos sur YT rendent les choses plus compliquées qu'elles ne sont. Après, on peut se poser la question de savoir pourquoi c'est la gamme une 3ce mineure en-dessous de la gamme majeure qui a été choisie pour être la mineure relative dans le système tonal. Mais c'est une autre histoire.
@@vincossissonsable5689 Disons qu'il y a plein de façons de l'apprendre. Ce que moi j'ai appris quand j'étais petit, c'était que le mineur "relatif" était plutôt la gamme mineure naturelle (donc le mode du 6e degré de la gamme majeure), sauf que, dépourvue de sensible, elle n'était pas satisfaisante en termes d'harmonie, d'où l'ajout d'une sensible au mineur naturel pour créer mineur harmonique. Sauf que là encore, historiquement, le mineur harmonique posait un soucis avec sa seconde augmentée qui sonnait "orientale" et trop exotique, ce qui a donné naissance au mineur mélodique avec toutes les complications que l'on connait (le distingo ascendant/descendant notamment, qui n'a aucun sens pour nous autres dans le jazz)... On est quand même d'accord sur un point : c'est beaucoup plus compliqué que nécessaire, et je doute de la pertinence de continuer à l'enseigner selon l'approche historique au XXIe siècle. Quand je parle de "composite", c'est qu'il est quand même courant de croiser plusieurs gammes mineures parallèles utilisées conjointement dans un même morceau.
@@pianohar oui je vois ce que vous voulez dire. Historiquement, la gamme mélodique (ascendante / descendante) est par contre apparue avant la gamme mineure harmonique. La gamme mineure harmonique est vraiment devenue populaire au moment de la théorisation de l'harmonie classique. Elle reste un pilier fort de l'harmonie et pertinente, je pense, même au XXIème siècle. Je suis d'accord que le mineur est beaucoup plus versatile que le mode majeur, dans le sens où on utilise beaucoup plus volontiers différentes gammes mineures parallèles au sein d'un même morceau, ou en tout cas des emprunts aux modes mineurs parallèles, que dans le mode majeur. J'ai vu votre commentaire à PianoJazz Concept. Attention, même si Etienne Guéreau excelle dans son domaine et je trouve ses analyses très instructives, je pense qu'il a une vision très jazz de l'harmonie. On le voit dans sa vidéo avec un autre musicien (je ne me rappelle plus son nom) sur un morceau de Chopin, où il semble, pardon, un peu derrière : à certains moments, son interlocuteur reste interdit. D'ailleurs la vidéo fait beaucoup de digressions, la partie dédiée vraiment au sujet est assez courte et quand on l'isole, je ne me rappelle pas avoir été particulièrement convaincu, oui la thèse se tient mais une thèse inverse se tiendrait presque tout autant. D'ailleurs si on demandait de résumer cette thèse, peu à mon avis seraient capables de le faire, tant elle est noyée dans des informations periphériques.
Magnifique vidéo ! Je comprends désormais pourquoi je préfère certains accords dans certaines circonstances - le côté fonctionnel de la septième m'avait jusqu'alors échappé 🤷 🙏🙏🙏
J'ai vu sur votre site que vous avez fait un arrangement de "Bouba" ! Cet intro est toujours resté bloqué dans ma tête. Il se trouve que c'est un dessin animé de 82 ! Je pensais pas.. et il passait encore dans les années 2000 🙂 très bel arrangement que vous avez fait.
Il faut quand même préciser qu'on peut aussi choisir de mettre la 7ème majeure sur le 1er degré (quitte à rendre moins stable l'accord de tonique, d'accord mais ça reste un choix possible !) D'ailleurs c'est ce que fait Bill Evans lui-même (qu'on peut pas franchement accuser de faire de mauvais choix harmoniques) sur sa version solo d'Ornithology ou même de All the things you are où il s'accompagne beaucoup avec des voicings à 2 notes type 1-7 y compris sur les accords de tonique
Comme il dit, il n'y a rien d'interdit/impossible, si ton but est de commencer par un accord moins stable, le choix de mettre une septième reste judicieux.
Merci pour ces explications. Faire la distinction entre ce qui sonne bien et ce qui sonne stable, ok reçu 5/5. Mais cette distinction est-elle toujours facile à faire? Je prend l'exemple de ceux qui, avant d'écouter du jazz, ont écouté énormément de blues. Pour eux, dans un blues majeur, l'accord I7 de la grille acquiert un statut de tonique à part entière. D'où le chiffrage, d'ailleurs. A leurs oreilles, l'accord entendu est aussi confortable qu'une paire de pantoufles. Pourtant il y a le triton dedans. La stabilité n'est-elle pas une notion ambigüe, dans certains cas, en dépit de ce que disent les règles de l'harmonie? Et en amont, en dépit des lois de l'acoustique?
Merci pour ces éclaircissements! Je précise que je suis déjà un peu familiarisé avec cette notion de degré de stabilité. mais cela me pose problème, je m'explique: Concernant les cadences mineures, théoriquement je comprend tout à fait que l'accord de tonique mineur devrait être chiffré Xm6 ou XmM7 selon que l'on se base sur la gamme mineur harmonique ou mélodique. Ceci étant dit, nombre de publications comme par exemple l'Aebersold (vol 3) sur les II-V-I ou le bouquin de Hal Galper "le mouvement par anticipation" (que j'ai découvert grâce à vous, merci), les exercices proposés sur les cadences mineurs résolvent systématiquement sur un Xm7 sans autre forme d’explication... Ces gens là ne sont pas ce que l'on pourrait appeler des buses en harmonie et surtout ils font référence dans l'apprentissage du jazz, pourquoi donc chiffrent t'ils Xm7 et non Xm6 ou XmM7? je me suis dit qu'ils pensaient l'accord de tonique comme issu de la gamme mineur naturelle voir dorienne (qui comporte toutes les 2 une 7eme mineure), mais cela semble bizarre. Auriez vous une explication? Merci
Bonjour, en y regardant de plus près, on dit que la 7ème mineure, Xmin7, n'est pas dotée du même degré de stabilité qu'un accord parfait car on ressent sa fonction de prédominante qui cherche à nous emmener ailleurs, c'est en tout cas ce qu'on ressent. Mais en fait les accords de sixte, d'ailleurs en majeur Xmaj6 comme en mineur Xmin6, sont aussi tous deux potentiellement des accords de prédominante, comme renversements de 7èmes de 2ème degré (majeur ou mineur, respectivement) du ton (voisin) de la dominante. Et pourtant on ne ressent pas dans ces cas d'instabilité fonctionnelle. Il semble qu'une explication donnée pour un cas ne fonctionnerait pas pour d'autres cas. Un autre accord de tonique stable, qui n'est pas mentionné, est XminMAJ7, malgré une 7ème majeure qui frotte avec la tonique. Quand la tierce est majeure (XMAJ7) on ressent une instabilité mais elle disparaît quand la tierce est mineure. Pas si simple d'approcher tous ces cas avec des explications communes.
Je suis un peu perturbé. Car le Cm6 pour moi est plus instable à cause du triton (A et Eb en Cm) qui est particulièrement instable. Et ce d'autant que la 6e est hors de la gamme mineure naturelle. Elle fait partie du dorien, donc sous-dominant.
Absolument, c'est marrant de voir dans la même vidéo "fonction dominante instable notamment du fait du triton" et "fonction tonique stable appuyé par la 6te majeure (qui induit un triton)". Le triton ne doit pas être estampillé comme intervalle définitivement instable appelant une résolution, comme il est très souvent présenté, ça dépend de la manière dont il est utilisé. En musique tout est question de contexte.
Merci pour la vidéo. Ok pour la tonique majeur. Mais pour la tonique mineure, le choix 6/9 ou 6 introduit le triton dans l'accord. Le triton n'est - il pas réservé à la fonction dominante ? flip
Note : maintenant je n'entends plus que ça, c'est très désagréable 😂 Un peu comme quand tu prends tout à coup conscience que quelqu'un est en train de renifler depuis 1 heure
@@titusmagnuscaesar5063 à faire plutôt qu'à écouter, avec des machines électronique, en effet c'est facile sympa et fun, je suis d'accord avec vous. C'est seulement autre chose
29:33 Dur à digérer, sus4 pour un instant ça passe mieux je trouve, il n'y a pas de problème à pas avoir toujours beaucoup de couleur. Et puis le "tuyau" marche peut-être pour un arrangement solo, mais quand on doit jouer avec bassiste ou d'autres instruments harmoniques c'est une autre affaire. Pour le coup, c'est peut-être paradoxal de favoriser cette instabilité car tu trouves ça joli, tout en déconseillant les autres harmonistes d'opter pour leurs préférences esthétiques. Sur un Lam7 avec la tonique à la mélodie, le contexte (et l'expérience des musiciens) peut renvoyer à plus de stabilité qu'un Lam6. C'est juste une remarque sur un point précis, le reste et l'ensemble du propos est, je trouve, pertinent et bien argumenté et illustré, les exemples sonnent.
Bonjour, j'aime beaucoup l'idée que le vocable de triton ne puisse être utilisé que dans le cadre d'une résolution cadentielle V - I. Je trouve cette thèse très hardie et ça rappelle que la "théorie" musicale est en fait assez malléable et emprunte de subjectivité : elle consiste souvent à essayer de transcrire ou catégoriser ce que l'oreille entend et ce que le cerveau conceptualise. Ce qui est sûr, et je pense que l'on peut être d'accord là-dessus, c'est qu'il y a bien un paradoxe entre le triton réputé dissonant et instable et le fait qu'un accord Xmin6maj sonne stable alors qu'il possède le triton (oui parce que c'est un fait, c'est comme ça, il y a bien un triton). Alors il faut bien trouver une largesse quelque part pour passer ce paradoxe. Une possibilité est de dire : ce n'est pas un triton. Ok, encore une fois j'aime bien, ça a du panache. Pour ma part je pencherais définitivement pour une autre option qui consisterait à se convaincre qu'un triton n'est pas forcément instable et n'appelle pas toujours une résolution : ça dépend du contexte et le contexte est toujours primordial en musique. Il y a le triton très instable (le double triton de la 7ème diminuée), le triton instable classique, presque cliché (dans la 7ème de dominante ou son enharmonique la 6te augmentée), le triton légèremenet instable qui prépare une instablilité plus grande (dans la 7ème du 2ème degré en mineur, dans sa fonction de prédominante) et le triton stable, dans l'accord de tonique mineur et 6ème majeur (que j'appelle personnellement accord de 1er degré "de cabaret" mais là encore c'est ma subjectivité qui s'exprime), ou encore, pourquoi pas, une extension de 11ème aug. Par cet angle, les faits sont respectés et on challenge, par le simple ressenti, ce qui est peut-être devenu un cliché. Concernant "F7/C", alors là il n'y a pas d'ambiguité, c'est bien le triton de la 7ème de dominante qui se résout classiquement par mouvements obligés. En tout cas, très intéressant. On peut étendre le débat : un ton, est-ce stable ou instable ? Est-ce que c'est une seconde majeure ou une tierce diminuée ?
Ce n'est pas l'intervalle de triton qui est "instable" en soi, c'est sa fonction (approche par la sensible et la sous-dominante). Pour s'en convaincre il suffit de considérer l'exemple de la gamme par ton : t'as des tritons de partout, et pourtant pas d'instabilité (ni même de stabilité) puisqu'il n'y a pas de centre tonal. Par contre le triton peut être dissonant (et encore, ça dépend de comment on l'enrobe), et l'accord m6 en tonique, c'est très coloré, ça ne va pas coller partout, stylistiquement parlant -- pour ça qu'en variété on va privilégier le madd2 qui est beaucoup plus passe-partout.
*Edit 7/9*
Je vois que cette notion de triton est épineuse (et mériterait probablement une vidéo).
J’ajoute donc les éléments de réflexion suivants :
Peu importe que vous ayez envie d’appeler systématiquement toute 4te aug. ou 5te dim « triton » ou pas.
En revanche, je constate que pour bcp, le mot triton est connoté, associé à de l’instabilité ou à une forme de dissonance. Je lis ici ou là, par exemple, « je ne comprends pas pourquoi on peut jouer Xm6… puisqu’il y a le triton ! ».
Voici pourquoi j’opère la distinction que vous lirez plus bas, et que je trouve contre-productif de parler de triton pour un accord Xm6. Les étiquettes ne me dérangent pas, mais je constate d’un point de vue pédagogique qu’elles sont chargées de sens et risquent de freiner la mise en œuvre de nouvelles positions.
Le triton renvoie inconsciemment à un concept qui ne s’accommode, selon MOI et MON expérience, que très mal avec l’idée de la stabilité de l’accord de tonique mineure. (Bien sûr il faudrait parler du blues, et de l’accord X7 perçu comme tonique, mais ce n’est pas le sujet.)
Je précise à nouveau, si ce n’était pas déjà une évidence, qu’il n’y a pas d’ « argument d’autorité » en la matière (il n’y a que des systèmes, plus ou moins cohérents), mais la volonté de restituer une esthétique d’un point de vue pédagogique.
Une autre façon de résumer CE sujet est : occupez-vous en priorité de ce que vous ENTENDEZ et de ce que vous RESSENTEZ avant de penser au NOM des intervalles.
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Vous êtes nombreux à évoquer la notion de triton (succession de 3 tons) de façon inappropriée [* à tout le moins, non pertinente dans ce contexte]. Il ne faut pas confondre un intervalle de 4te augmentée ou de 5te diminuée avec un triton, voire LE triton.
Le triton correspond, du point de vue de l’échelle, aux degrés combinés sous-dominante (IV) et sensible (VII). En Do maj ou en Do min, il s’agit de Fa et Si par exemple. Le triton est associé au mouvement cadentiel résolutif (réalisé ou non) dominante --» tonique. Le triton correspond auissi à la 3ce et à la 7e combinées sur un accord de dominante primaire ou secondaire (qu’il se résolve ou non).
De nombreux autres accords contiennent un intervalle évoquant le triton. Cmaj7(#11) contient un Do et un Fa#, mais il ne s’agit pas du triton ; Am7(b5) contient un La et un Mib, mais est-ce pertinent de parler de triton ? De même Dom6 contient un Mib et un La, mais il ne s’agit pas du triton (le triton pour un Dom, accord de tonique reste Fa et Si, avec lequel on construit des accords de dominante sur tonique, par exemple.)
On peut toutefois envisager l’exception suivante : Cm7 --» F7/C --» Bbmaj7 (c’est-à-dire un II V I où la dominante est à l’état de 2e renversement.) Ici, on pourra dire que les notes Mib et La (sur le F7/C) sont perçues comme un triton, car elle participe à un mouvement fonctionnel d’approche de la tonique.
Danc ce cas présent, F7/C est très proches d’un Cm6 du point de vue de la construction, mais pas de la FONCTION.
Le triton est donc associé à la gamme, à la dominante primaire ou aux dominantes secondaires, mais il est abusif de parler de triton sur un accord perçu comme TONIQUE mineure et dont l’intervalle formé par la 3ce min. et la 6te maj. n’approche aucune autre note. Écoutez à ce sujet le début historique de Summertime (version Porgy and Bess), où on entend clairement cet intervalle parfaitement stabilisé.
Ceux qui ont encore du mal avec cette sonorité peuvent tout à fait utiliser l’accord Xm(add9). À part le goût et l'envie, toutes les autres explications pour justifier l'utilisation du Xm7 en pure tonique sont spécieuses de mon point de vue, et dans mon CADRE STYLISTIQUE.
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Erratum : « Tu partiras de la mélodie » bien sûr. Voir les Dix commandements de l'harmoniste (blog Medium ou site).
@@Pianojazzconcept Ça mériterait une vidéo dédiée !
Cette idée de n'identifier comme triton que celui qui existe entre 3ce et 7e de l'accord de dominante (que Rameau appelait la "fausse quinte") est un missile qui vient de faire voler en éclats des années d'approximations dans ma tête et c'est vraiment la toute première fois que j'en entends parler (et c'est pas faute de m'être documenté pourtant !) : jusqu'à présent, un "triton" dans mon esprit était simplement le nom d'un intervalle considéré comme particulièrement dissonant et instable, composé de 3 tons. Merci pour cette précision : je te fais confiance, si tu fais la distinction c'est certainement parce que celle-ci est rigoureuse et structurante, mais ça donne le vertige de devoir revisiter toute sa pensée musicale à la lumière d'une telle révélation.
(Bon ça va, en revisitant mes publications je m'aperçois que les dégâts sont maîtrisés : je projetais déjà de refaire les quelques petits contenus où cette confusion est entretenue, je vais juste les refaire plus tôt que prévu.)
@@pianohar Attention toutefois à ne pas prendre cela comme argent comptant. Pour ma part je ne suis pas convaincu par cet argument d'autorité et je n'ai jamais entendu ou lu qu'il y avait LE triton autorisé de la 7ème de dominante et que les autres tritons n'en seraient pas. Un triton reste un intervalle de 3 tons, ça parait évident en l'écrivant, comme quoi rien n'est acquis, mais c'est un fait. En revanche, ce qui me paraît moins évident, c'est de penser qu'en toute situation le triton serait instable. Je pense que la faille est là. Le triton est effectivement généralement utilisé dans des fonctions de dominante où sa dissonance permet de créer une instabilité au service du mouvement de résolution vers la tonique, c'est le cliché. Mais il peut aussi être utilisé en fonction prédominante, par exemple la 7ème de 2ème degré mineur, ou encore sur le 4ème degré, par exemple dans le 1er thème du 4ème mouvement de la symphonie 40 de Mozart : le thème en "fusée" porte l'accord de 7ème diminuée sur le 4ème degré dans une fonction de prédominante. Il peut aussi être incorporé dans une fonction de tonique stable, comme très bien illustré dans cette vidéo. Je pense que Etienne Guéreau a une formation jazz et a développé sa vision de l'harmonie. De même que les guitaristes par exemple ont souvent aussi une approche particulière de l'harmonie, qui découle de l'instrument (on parle de plans, de penta, etc. ). Mais il faut rester vigilent sur ce que YT véhicule. En tout cas, si les gammes majeures (et bien sûr tous les modes qui en découlent) sont des échelles ne possédant qu'un triton, les gammes mineures harmoniques, en revanche, possèdent bien 2 tritons, un triton de prédominante et un triton de dominante. Et le mode dorien (attention, on commence à utiliser de grands mots...) possède le triton de tonique 3ce mineure / 6te majeure. Le triton en soi n'est qu'un intervalle, dissonant, mais il n'est pas porteur d'une fonction a priori.
@@vincossissonsable5689 Je comprends ce que vous voulez dire, néanmoins je dois préciser mon point de vue à ce propos car je conçois bien que je puisse apparaître comme un thuriféraire un peu naïf.
Ce n'est pas tant une question de prendre ce que raconte Étienne comme argent comptant, que celle d'avoir délibérément choisi d'étudier l'harmonie jazz auprès de L. Dericq et É. Guéreau, après avoir épluché de nombreuses sources (livresques) sur la question, et notamment pris des leçons avec un professeur qui a lui-même étudié l'harmonie auprès d'Emil Spanyi, et qui m'a transmis quelques éléments de ses cours. Tous ces noms renvoient à une source commune : Bernard Maury et son école.
Mon but n'est pas d'envisager l'harmonie comme une discipline absolue, mais réellement d'étudier l'harmonie en tant que musicien de jazz, or sur cette petite constellation de professeurs que je viens de citer, j'ai au moins acquis une certitude, c'est qu'ils ont produit les ressources d'apprentissage les plus rigoureuses, précises et qualitatives auxquelles j'ai eu accès à ce jour (pour en avoir consulté un paquet, du traité de Rameau aux manuels de Berklee), en plus d'être directement associés à des musiciens légendaires tels que Bill Evans, Michel Petrucciani, etc.
Mon attitude est donc celle de quelqu'un qui se place, sciemment, en disciple : le jour viendra peut-être où je déciderai de remettre cet enseignement en question pour le dépasser, mais en attendant je ne me considère pas en position d'en juger, et la confiance que je porte à l'enseignement d'Étienne est tout à fait raisonnée et délibérée. Je vois bien qu'il est le seul à présenter certains éléments qui semblent lui être propres (ici une distinction extrêmement précise sur la définition du "triton", là des enchaînements de voicings avec 1-9 à la basse), mais je fais le choix de le suivre pour voir où ça m'emmène, sans buter sur les contradictions avec d'autres traditions ou écoles. Après tout, le but ultime de la manoeuvre pour moi, c'est de perfectionner mon art et devenir le meilleur pianiste de jazz qu'il me soit possible d'être.
Entre nous, admettre cette distinction sur le triton me semble très peu cher payé si l'on compare ça aux propos tout à fait révolutionnaires que pouvait tenir un Barry Harris auprès de ses élèves. :)
@@pianoharOK noté, je comprends maintenant d'où vous parlez. Le contexte est important aussi dans les échanges, pas seulement en musique. Je respecte votre choix de vous positionner volontairement en disciple des noms que vous avez cités. Pour ma part je ne peux citer aucun de ces noms me concernant. En tout cas je comprends que vous êtes dans un processus et que vous voulez vous y tenir. Ma réaction est en fait à mettre en lien avec toutes les inexactitudes, approximations, raccourcis, imprécisions que l'on peut voir sur YT sur la musique. Bref, tout cela est pénible, et j'ai tendance à réagir à ça. C'est pour ça que quand j'ai lu qu'il y avait LE triton (celui de la 7ème de dominante) et que les autres tritons n'en seraient pas, je me suis dis : quel est ce non-sens ? Etienne Guéreau vient d'écrire que la connotation portée par le triton dans l'inconscient (ce que j'appelle le cliché) risque de nuire à son utilisation. Mais justement ce genre de propos, qui ramène le triton à une fonction précise, entretient ce cliché et empêche peut-être de s'en libérer. Cela doit dépendre des personnes et de leur formation mais personnellement je conçois bien le triton comme un intervalle, avec sa dissonance, indépendemment d'une fonction harmonique. Après la question est de savoir ce qu'on sacrifie à la vulgarisation et à la pédagogie.
@@vincossissonsable5689 Et je comprends parfaitement à mon tour, et je suis entièrement d'accord. Car ayant commencé le jazz et l'harmonie en autodidacte sur internet il y a 10 ans (avant de progressivement me donner les moyens de mes ambitions, prendre des leçons, etc.), je n'ai pas manqué de remarquer toutes ces imprécisions et contradictions, quand il ne s'agit pas de médiocrité pure et simple.
Pour ne rien vous cacher je lève les yeux au ciel chaque fois que quelqu'un cite l'expression "diabolus in musica" (de notre cher Guido d'Arezzo) pour entretenir la légende urbaine associée... On la retrouve jusque sur des affiches publicitaires dans le métro parisien, pour promouvoir une exposition sur la musique metal.
Nous sommes en tout cas animés par le même désir de voir la musique expliquée avec plus de précision et de rigueur.
Je prends bonne note de votre conseil de préciser plus systématiquement d'où je parle et ne manquerai pas de l'appliquer dans les contenus que je crée moi-même sur RUclips. J'ai en effet remarqué de nombreuses choses qui ne me conviennent plus du tout à ce niveau et ai décidé qu'il était temps pour moi de revoir mes propres exigences à la hausse, et d'appliquer les mêmes critères d'excellence à ce travail que dans ma précédente carrière. :)
Merci beaucoup Etienne, c'est absolument passionnant !
Bonjour monsieur, je suis bassiste depuis bientôt 2 ans et j'essaie de me former à la théorie musicale et particulièrement à celle du jazz et votre chaîne, bien que très exigeante en terme de bagage théorique et musical, m'offre toujours de nouvelles perspectives et de nouvelles références musicales qui qui m'aident à avancer et découvrir des jeux et des concepts qui me font progresser. Je vous remercie de votre travail, et également de m'avoir fait découvrir Donald Fagen dans une autre de vos vidéos. Même si des fois j'aimerais bien que vous abaissiez un peu le niveau, je suis conscient de ne pas être exactement votre public cible et prends ce que je peux et vous m'aidez quand même dans mon parcours. J'espère que vous continuerez ce précieux travail pédagogique et d'ouverture culturelle.
oué, pareil ! ce qui est pénible c'est qu'il parle comme il pense , et il pense très vite , on ne peut pas imaginer la suite d'accord qu'il est en train de dire, et encore moins le lien, ou le sujet dont il parle .
il pense qu'on a qu'a regardé la vidéo au ralentie ou la remettre 10 fois de suite !
la dessus il se prend pas la tête , c 'est vrai.
et c 'est paradoxale, car il dit bien qu'il s adresse à un large publique pourtant.
c'est son principal défaut , mais desfois si tu progresses et tu reviens écouter quelques mois après, tu comprends mieux , sinon en effet il faut regarder 10 fois ou en hachuré , pause pause....
Suis-je le seul à mettre un pouce, avant même d'avoir regardé les vidéos d'Etienne ? 🙃😁
Non, au moins deux !
C’est un peu bête de faire ça, même les meilleurs peuvent décevoir
On est chaud.
@@jonharper2626 ... Je peux toujours retirer le pouce apres ;)
Et bien moi je fais encore mieux je mets un pouce et je coupe la vidéo au bout de 4 minutes parce que franchement là c'est très au-dessus mon niveau en harmonie. je n'y comprends rien.
Quelle leçon !!! C'est extrêmement bien vulgarisé, un plaisir à écouter.
Merci plus de video comme ça !!
Bonjour et merci. Pas au niveau, on tire la langue, mais on s'accroche tant c'est passionnant et ilustré musicalement avec enthousiasme. Si vous aviez un frère jumeau guitariste on toucherait au comble du bonheur !
Tu viens de métamorphoser ma vision des 7e en jazz, merci pour cette masterclass !
Merci beaucoup pour cette vidéo riche de sens. Cela faisait plusieurs années que je me demandais comment enrichir judicieusement l'harmonie des accords de tonique sans créer d'instabilité, et la réponse est dans cette vidéo ! Très belle vulgarisation.
Best video ever. Donc oui on a ce défaut parce des profs nous demande de bosser nos 2/5/1 en boucle pour avoir des réflexes sur les cadences …mais personne ne prend le temps de rappeler les fonctions de la
Tonique (stable et ronde). Bref. Top. J’ai tout pigé.
C'est incroyable de regarder de bout en bout 34 minutes d'une vidéo dont je ne comprends absolument rien !
Alors oui,de temps en temps j'opine du chef d'un air convenu pour ne pas paraître trop ignorant,mais la réalité est cruelle
Je kiffe les vidéos du Maestro et pourtant je ne pige pas un broc de ce qu'il dit
C'est un génie du piano et sans doute un très bon hypnotiseur à ses temps perdus !!!!
Incroyable en effet. Peut être serait il temps de se demander si vous ne passez pas trop de temps sur youtube...
@@michelaufrais😂
@@michelaufrais vous croyez ???
18 heures par jour sur RUclips c'est trop à votre avis ?
Pas compliqué pourtant tonalité do majeur degré 1 ou accord de tonique : do majeur, degré 5 accord de dominante : sol, 5 = tension 1 = résolution, donc résolution sur l accord de tonique où on ne met pas pas forcément la 7 ème car cela sonnerait instable ou donnerait un sentiment auditif de tension pas très résolue..
@@jeromegigon6184 Non, cela me semble raisonnable. Continuez.
Amen ! Merci infiniment pour cette vidéo d’une grande utilité et d’une grande précision sur un sujet qui devrait être essentiel quand on étudie le jazz. Merci de ce ton non condescendant ou non méprisant, ça met en confiance pour progresser. Je pré-sentais l’importance du choix du type d’accord mais en faisant beaucoup d’erreurs de « debutant » et en m’étant habitué à ce son, mon son qui n’est pas celui des plus grands. Je travaille encore à corriger tout ça. Et mon oreille s’est un peu plus affûtée grâce à tes explications qui m’ont permis de comprendre ces nuances fondamentales. Mille mercis.
Bonsoir Etienne. Merci pour ce florilège de nuances particulièrement instructif 🙏 Voilà une vidéo que je vais ruminer.
Merci beaucoup pour cette magnifique vidéo qui illustre avec brio, à travers des exemples, les différentes situations harmoniques. En tant que guitariste disposant d'un nombre limité de voies, j'ai souvent ressenti que jouer un accord de sixte majeure ou mineure sonnait soit trop rétro, soit, en mineur, la sixte majeure perturbait la beauté et la nostalgie du mode mineur naturel, créant une sensation aigre-douce désagréable. C'est pourquoi je me suis tourné vers les accords madd9 ou add9 en remplacement des accords de septième. Jouer l'accord 6/9 semble plus stable, mais l'émotion véhiculée diffère. Cependant, si l'on introduit les voix par contrepoint, menant à un mouvement de voix individuel à l'intérieur de l'accord, mon oreille l'accepte plus aisément. Je m'interroge sur la rareté de la sixte mineure dans les accords de jazz, car même si elle est instable, pourquoi devrions-nous toujours enrober les accords comme des confiseries? Les musiciens talentueux savent manier les ingrédients pour enchanter l'oreille et inviter au voyage. D'autres se contentent de jouer des accords basiques, mal rafistolés et déconnectés, provoquant chez moi une sensation de malaise et un manque de cohérence musicale. Je partage l'avis que la maîtrise de l'harmonie classique est essentielle pour contrôler le mouvement des voix dans une harmonisation, et je pense que l'harmonie jazz mal gérée peut être indigeste.
On peut considérer qu'un accord mineure accepte toutes les notes au delà de la quinte. Après tout est question comme il le dit de l'effet de stabilité recherché en lien avec la mélodie.
Guitariste et je partage ton point de vue !
ça donne envie de se mettre au piano quand on l’entend jouer aussi aha, la liberté harmonique..
Prise de conscience totale, merci Etienne.
Merci pour toutes les perles que vous nous offrez ❤
brillant ... merci pour la qualité du contenu ❤
Wow ! Avec mon niveau amateur en Jazz, je me suis toujours posé la question pourquoi on trouvait beaucoup ces 6/9 dans les realbooks. J’ai la réponse.
C’était hyper instructif 👏👏🙏
Merci pour cet enseignement très "tonique et stimulant" ✨
Merci pour le contenu 👍🏽
Très intéressant !!!
Tellement bien expliqué ! Merci.
Formidable! Parfait pour la rentrée. Merci Étienne.🥰👍
Merci Etienne pour cette rentrée en Harmonie; tout est très clair !
Wouaou 😳….. cette clac …. Merci Étienne pour cet épisode fabuleux 👌
Meilleur vidéo du Yt FR jazz
j'ai pas encore fini de visionner, mais je sens déjà que c'est un trésor à voir et à revoir ! Merci et encore bravo !
Merci pour cette leçon! Je suis encore globalement un guitariste jazz débutant, mais je me souviens que lorsque j'ai compris que les tensions et les résolutions ne constituaient pas un bloc homogène - autrement dit: elle se trouvent sur un "spectre" - ça m'a bien fait avancer.
Grand merci pour cette leçon dans laquelle tu as évoqué que des standards que j’ai joué avec les maladresses que tu as expliqué. Je sais à présent que je joue comme un débutant 😂😂... Mais maintenant, je sais comment m’améliorer 😊. Encore merci... Des vidéos comme celle-ci, j’en redemande 😊
6 69 ad9 oui plus etal que 7M ou m7 en mineur je suis d'accord a 100 % avec toi ,et tes explications de pedagogue vont faire gagner des années de comprehension aux autodidactes qui entre nous ont bien tort de fuir l indication du chemin du maitre.
Yes Etienne. Tu la tiens bien …… ta vidéo, comme à ton habitude. C’est clair, bien expliqué. Merci 👍😉
Merde pas de polémique possible sur cette vidéo 😂 très clair merci
C'est très clair merci beaucoup.
J'attendais spécialement cette vidéo après plusieurs remarques faites dans d'autres vidéos sur l'instabilité du Imaj7 !
Ça a l'air cool!
Merci, pour un musicien amateur il y a beaucoup d'informations...mais c'est fantastique de mesurer ce qu'il y a encore à apprendre.
Cette vidéo nécessite plusieurs lecture...! Mais jen redemande...
Pointu aujourd'hui...mais toujours mille questions apres tant de réponses ou de "propositions" ...
oui je suis persuadé qu'en musique il n'y a que des propositions !
superbe video !
merci Étienne !
Merci, encore une fois très intéressant 👍🏻! Bonne journée !
Excellent, j'etais justement en train de bosser "the nearness of you" a la guitare. Je suis d'accord il est magnifique ce standard
Morricone a résolu en maj7 toute sa vie :)
C'est incroyable j'ai toujours pensé que la septième était super maintenant je vois qu'il faut jouer avec parcimonie et bon sens sinon on vá dans une autre direction .Merci beaucoup pour donne du votre précieux temps puisque le temps est assassin et emporte avec lui le sourire des enfants
Et les Mistral Gagnant
Passionnant. Effectivement, sans connaitre ces règles, à l'oreille (et surement grâce aux realbook), je termine mes morceaux sur l' accord m6 et pas m7. Merci pour ces éclairages. 👍
Merci pour cette excellente vidéo, notamment de par sa clarté et son esprit de synthèse. Qui en plus fait écho aux explications sur le même sujet d'un autre très bon pédagogue saxophoniste qu'est David Sauzay.
Merci pour la lumière
16:42 hyper intéressant les voix de l'alto qui peuvent se détacher !! L'exemple est parfait
Inestimable ! Merci.
Merci Étienne pour cette vidéo absolument passionnante et dynamique, j'ai adorée. Je compte m'offrir ta formation d'harmonisatiok au piano quand le budget sera là. En attendant je regarde tes vidéos et j'avance sur le tome 1 que mon amoureux m'a offert. C'est grâce à lui que je te connais et j'espère pouvoir te rencontrer un jour 🎉
aaah cool retour aux sujets sérieux :)
Un champion ce mec!
Passionnant !
Merci beaucoup !
Le mineur add9 est vraiment joli ! du yoga :)
Merci, très gentil ces tutos cours gratuit et de qualité, pour qui apprends la musique,
sans encore passé le pas, des cours ou formation payantes.
c'est plutot communiste comme démarche !
vraiment vous êtes dure à cerner ! vous allez encore faire parler de vous
PASSIONNANT ❤❤❤❤❤❤
C’est du lourd mais très bon,, merci beaucoup
Merci pour cette vidéo très pédagogique !
Mais quel bonheur ❤❤
Un grand merci. ❤
Et en ce qui concerne la sixte majeure (qui n'est pas traité dans cette vidéo) comme dans Moonlight in Vermont, le new real book indique Eb6, mais je suppose qu'on peut mettre la septième majeure en faisant tonique, septième majeure, dixième et la treizième, non ? Ça fait un empilement de quartes qui sonne bien comme dans un accord 6/9, mais je sais que si je trouve ça beau, ce n'est peut-être pas ton avis, me trompe-je ? 😊
Bonjour, "on peut tout faire", donc oui pourquoi pas. Ce que tu proposes est de jouer ce qui est écrit (la 13ème représente bien la 6te qui est indiquée sur la partition) en ajoutant une 7ème. Ce n'est donc pas exactement ce qui est écrit mais c'est l'interprétation que tu proposes. Il faut juste qu'il y ait une intention derrière. Souvent les vidéos abordent les accords de manière saucissonnée, mais ce qui compte c'est ce qu'il y a autour. Pourquoi proposes-tu une 7ème à ce moment là ? Est-ce que tu penses à une conduite de voix particulière ? Est-ce pour faire écho à quelque chose, à la mélodie ? Est-ce que c'est un gimmick que tu mets en place ? Etc.. Prendre un accord et dire je rajoute tel ou tel intervalle n'appelle pas bcp de commentaires sans contexte. Une autre question à se poser est pourquoi la notation indique une 6te sur cet accord. Pareil : est-ce qu'il y a une conduite de voix en jeu ? Une note de passage ? Le plus important est de comprendre ce qu'il se passe et d'avoir une intention. Ensuite on peut commenter de manière pertinente.
Merci Bcp
En effet finir un morceau dont sa mélodie termine sur la note Fondamentale, avec le majeur7 on perd la résolution et laisse un sentiment d'une suite et non d'une fin , votre explication me donne enfin le pourquoi il faudrait Majeur6 ( ou Majeur tout simple ) .
Mais qu'elle était bien cette vidéo ! :)
J'entends souvent à la fin de morceaux et j'aime bien, un accord maj7#11 !
Ah, tout de suite la rentrée est moins morose. Merci !
En effet, c'est dense et il va falloir la re-visionner en prenant des notes parce que ça fait beaucoup de cas, mais le raisonnement est tout à fait limpide.
Par contre, sans rire, quel débit impressionnant. Jouer, chanter et expliquer des trucs pareils, tout à la fois, à cette vitesse et sans rien perdre de clarté ni de finesse dans le discours, tu m'épates !
19:35 Tiens ! Ça me rappelle quelque chose. :}
Super vidéo!!
Excellent ! Merci
merci
On a envie d'apprendre le piano et l'harmonie pour retrouver toutes ces couleurs.
J'veux ta version complète de nearness of you, tellement beau putaing
merci!!
Génial merci ! 😀😀😀
QUESTION AUX MUSICIENS : quelle est l'identité du mode mineur? Connaît-on son origine, son histoire? On dit qu'il se construit sur les degrés du mode harmonique, et qu'il est comme le majeur, mais moins stable. D'autres affirment que c'est simplement le deuxième degré du mode majeur... Merci beaucoup à monsieur G. de proposer des capsules sur des notions qui suscitent beaucoup d'intérêt.
Bonjour, à l'époque baroque, le mode dorien (2ème mode de la gamme majeure) était très repandu. Puis est arrivée la période classique qui a promu la gamme mineure harmonique, comme relative mineure de la gamme majeure, permettant de réaliser les résolutions cadentielles utilisant le mouvement de sensible vers tonique. Actuellement, la musique pop / rock / variété utilise beaucoup le mineur éolien, moins marqué "musique classique".
@@aa-nr5li Cela dépend des contextes. La musique tonale considère deux modes (majeur et mineur) avec le second qui est en réalité un composite de plusieurs gammes mineures (pour avoir à la fois un rapport que l'on peut mettre en relation avec le majeur -- donc avoir un "relatif majeur" pour créer des mouvements intéressants -- et des propriétés désirables comme une note sensible pour avoir la même attraction forte de la dominante vers la tonique qu'en majeur). Ça c'est "le" mode mineur.
Mais dans un tout autre contexte, quand on étudie la musique modale, tout change : on a DES modes majeurs et DES modes mineurs, suivant la nature de leur tierce, et la dichotomie majeur/mineur se dilue dans une palette de couleurs beaucoup plus riche et nuancée.
Le deuxième degré de la gamme majeure est UN mode mineur, typiquement (dorien), tout comme le sixième (éolien), mais aussi le troisième et le septième, qui sont mineurs également mais avec en plus des couleurs très fortes dûes à d'autres altérations.
@@pianohar Tout à fait. Le relatif mineur dans la musique tonale est le mineur harmonique. Je ne sais pas si on peut parler de composite de plusieurs gammes mineures, mais la gamme mineure harmonique est bien une gamme à part entière, qui a la même armure que la gamme majeure, commençant une tierce mineure en-dessous, et dont le septième degré est haussé d'1/2 ton pour transformer la sous-tonuque en sensible et ainsi, effectivement, pouvoir réaliser des cadences similaires à celles que l'on fait en majeur. C'est assez simple en réalité, souvent les vidéos sur YT rendent les choses plus compliquées qu'elles ne sont. Après, on peut se poser la question de savoir pourquoi c'est la gamme une 3ce mineure en-dessous de la gamme majeure qui a été choisie pour être la mineure relative dans le système tonal. Mais c'est une autre histoire.
@@vincossissonsable5689 Disons qu'il y a plein de façons de l'apprendre. Ce que moi j'ai appris quand j'étais petit, c'était que le mineur "relatif" était plutôt la gamme mineure naturelle (donc le mode du 6e degré de la gamme majeure), sauf que, dépourvue de sensible, elle n'était pas satisfaisante en termes d'harmonie, d'où l'ajout d'une sensible au mineur naturel pour créer mineur harmonique. Sauf que là encore, historiquement, le mineur harmonique posait un soucis avec sa seconde augmentée qui sonnait "orientale" et trop exotique, ce qui a donné naissance au mineur mélodique avec toutes les complications que l'on connait (le distingo ascendant/descendant notamment, qui n'a aucun sens pour nous autres dans le jazz)...
On est quand même d'accord sur un point : c'est beaucoup plus compliqué que nécessaire, et je doute de la pertinence de continuer à l'enseigner selon l'approche historique au XXIe siècle. Quand je parle de "composite", c'est qu'il est quand même courant de croiser plusieurs gammes mineures parallèles utilisées conjointement dans un même morceau.
@@pianohar oui je vois ce que vous voulez dire. Historiquement, la gamme mélodique (ascendante / descendante) est par contre apparue avant la gamme mineure harmonique. La gamme mineure harmonique est vraiment devenue populaire au moment de la théorisation de l'harmonie classique. Elle reste un pilier fort de l'harmonie et pertinente, je pense, même au XXIème siècle. Je suis d'accord que le mineur est beaucoup plus versatile que le mode majeur, dans le sens où on utilise beaucoup plus volontiers différentes gammes mineures parallèles au sein d'un même morceau, ou en tout cas des emprunts aux modes mineurs parallèles, que dans le mode majeur. J'ai vu votre commentaire à PianoJazz Concept. Attention, même si Etienne Guéreau excelle dans son domaine et je trouve ses analyses très instructives, je pense qu'il a une vision très jazz de l'harmonie. On le voit dans sa vidéo avec un autre musicien (je ne me rappelle plus son nom) sur un morceau de Chopin, où il semble, pardon, un peu derrière : à certains moments, son interlocuteur reste interdit. D'ailleurs la vidéo fait beaucoup de digressions, la partie dédiée vraiment au sujet est assez courte et quand on l'isole, je ne me rappelle pas avoir été particulièrement convaincu, oui la thèse se tient mais une thèse inverse se tiendrait presque tout autant. D'ailleurs si on demandait de résumer cette thèse, peu à mon avis seraient capables de le faire, tant elle est noyée dans des informations periphériques.
excellent, merci
Joliesse : magnifiKKKKK 😁
t es un boss
Le add9 c’est la vie 😊
merci Etienne :)
tu es le prof idéal
À 32:33 , je crois que c'est plutôt "tu partiras de la mélodie" ;)
Merci pour cette belle synthèse très subtile !
Magnifique vidéo ! Je comprends désormais pourquoi je préfère certains accords dans certaines circonstances - le côté fonctionnel de la septième m'avait jusqu'alors échappé 🤷
🙏🙏🙏
Merci bcp ❤
J'ai vu sur votre site que vous avez fait un arrangement de "Bouba" ! Cet intro est toujours resté bloqué dans ma tête. Il se trouve que c'est un dessin animé de 82 ! Je pensais pas.. et il passait encore dans les années 2000 🙂 très bel arrangement que vous avez fait.
Merci pour le travail riche que vous réalisez ! C'est possible de faire une réaction sur le clip de Routine du musicien Steven Wilson ?
Gros lapsus je suppose (si je comprends bien): "Tu partiras de l'harmonie". Je suppose qu'il a voulu dire "Tu partiras de la mélodie".
32min30
Ha ha oui😂 (labsus révélateur 🧐)
Merci 🙂
Je comprend sans comprendre 😁 TOP
Il faut quand même préciser qu'on peut aussi choisir de mettre la 7ème majeure sur le 1er degré (quitte à rendre moins stable l'accord de tonique, d'accord mais ça reste un choix possible !)
D'ailleurs c'est ce que fait Bill Evans lui-même (qu'on peut pas franchement accuser de faire de mauvais choix harmoniques) sur sa version solo d'Ornithology ou même de All the things you are où il s'accompagne beaucoup avec des voicings à 2 notes type 1-7 y compris sur les accords de tonique
Comme il dit, il n'y a rien d'interdit/impossible, si ton but est de commencer par un accord moins stable, le choix de mettre une septième reste judicieux.
@@Ibadez38 Certes ! Je trouve néanmoins intéressant de relever que Bill Evans le fait souvent
Merci pour ces explications. Faire la distinction entre ce qui sonne bien et ce qui sonne stable, ok reçu 5/5.
Mais cette distinction est-elle toujours facile à faire? Je prend l'exemple de ceux qui, avant d'écouter du jazz, ont écouté énormément de blues. Pour eux, dans un blues majeur, l'accord I7 de la grille acquiert un statut de tonique à part entière. D'où le chiffrage, d'ailleurs. A leurs oreilles, l'accord entendu est aussi confortable qu'une paire de pantoufles. Pourtant il y a le triton dedans.
La stabilité n'est-elle pas une notion ambigüe, dans certains cas, en dépit de ce que disent les règles de l'harmonie? Et en amont, en dépit des lois de l'acoustique?
Merci pour ces éclaircissements!
Je précise que je suis déjà un peu familiarisé avec cette notion de degré de stabilité. mais cela me pose problème, je m'explique:
Concernant les cadences mineures, théoriquement je comprend tout à fait que l'accord de tonique mineur devrait être chiffré Xm6 ou XmM7 selon que l'on se base sur la gamme mineur harmonique ou mélodique.
Ceci étant dit, nombre de publications comme par exemple l'Aebersold (vol 3) sur les II-V-I ou le bouquin de Hal Galper "le mouvement par anticipation" (que j'ai découvert grâce à vous, merci), les exercices proposés sur les cadences mineurs résolvent systématiquement sur un Xm7 sans autre forme d’explication...
Ces gens là ne sont pas ce que l'on pourrait appeler des buses en harmonie et surtout ils font référence dans l'apprentissage du jazz, pourquoi donc chiffrent t'ils Xm7 et non Xm6 ou XmM7?
je me suis dit qu'ils pensaient l'accord de tonique comme issu de la gamme mineur naturelle voir dorienne (qui comporte toutes les 2 une 7eme mineure), mais cela semble bizarre.
Auriez vous une explication?
Merci
Bonjour, en y regardant de plus près, on dit que la 7ème mineure, Xmin7, n'est pas dotée du même degré de stabilité qu'un accord parfait car on ressent sa fonction de prédominante qui cherche à nous emmener ailleurs, c'est en tout cas ce qu'on ressent. Mais en fait les accords de sixte, d'ailleurs en majeur Xmaj6 comme en mineur Xmin6, sont aussi tous deux potentiellement des accords de prédominante, comme renversements de 7èmes de 2ème degré (majeur ou mineur, respectivement) du ton (voisin) de la dominante. Et pourtant on ne ressent pas dans ces cas d'instabilité fonctionnelle. Il semble qu'une explication donnée pour un cas ne fonctionnerait pas pour d'autres cas. Un autre accord de tonique stable, qui n'est pas mentionné, est XminMAJ7, malgré une 7ème majeure qui frotte avec la tonique. Quand la tierce est majeure (XMAJ7) on ressent une instabilité mais elle disparaît quand la tierce est mineure. Pas si simple d'approcher tous ces cas avec des explications communes.
Je suis un peu perturbé. Car le Cm6 pour moi est plus instable à cause du triton (A et Eb en Cm) qui est particulièrement instable. Et ce d'autant que la 6e est hors de la gamme mineure naturelle. Elle fait partie du dorien, donc sous-dominant.
Absolument, c'est marrant de voir dans la même vidéo "fonction dominante instable notamment du fait du triton" et "fonction tonique stable appuyé par la 6te majeure (qui induit un triton)". Le triton ne doit pas être estampillé comme intervalle définitivement instable appelant une résolution, comme il est très souvent présenté, ça dépend de la manière dont il est utilisé. En musique tout est question de contexte.
Merci pour la vidéo. Ok pour la tonique majeur.
Mais pour la tonique mineure, le choix 6/9 ou 6 introduit le triton dans l'accord. Le triton n'est - il pas réservé à la fonction dominante ?
flip
Intéressant tout ça même si on a pas forcément le même ressenti (y a vraiment une histoire de ressenti), question: c'est quoi le Lydien mineur ?
Merci pour cette video très instructive. Quid des morceaux avec la sixte dans la mélodie ? Par exemple en majeur There Will Never Be Another You ?
Tiens pour une fois j'y comprends quelque chose 🥲
Il est possible que je remplace certaines 7ème à l'avenir, hahum ! 😅
Merci c'est très pédagogique !
Note : maintenant je n'entends plus que ça, c'est très désagréable 😂 Un peu comme quand tu prends tout à coup conscience que quelqu'un est en train de renifler depuis 1 heure
Très intéressant, mais quel est le rapport avec le wokisme ?
la tradition, la mémoire, la beauté, le vrai...
le choix entre Bach et la techno trans !
@@vtertezedre2621 Ainsi il existerait une techno trans et une techno "pas trans" ? interessant....
Hein ? Pourquoi vous voulez tout politiser ?
@@vtertezedre2621 C'est sympa la techno, ne soyez pas un vieux con
@@titusmagnuscaesar5063 à faire plutôt qu'à écouter, avec des machines électronique, en effet c'est facile sympa et fun, je suis d'accord avec vous. C'est seulement autre chose
29:33 Dur à digérer, sus4 pour un instant ça passe mieux je trouve, il n'y a pas de problème à pas avoir toujours beaucoup de couleur. Et puis le "tuyau" marche peut-être pour un arrangement solo, mais quand on doit jouer avec bassiste ou d'autres instruments harmoniques c'est une autre affaire. Pour le coup, c'est peut-être paradoxal de favoriser cette instabilité car tu trouves ça joli, tout en déconseillant les autres harmonistes d'opter pour leurs préférences esthétiques. Sur un Lam7 avec la tonique à la mélodie, le contexte (et l'expérience des musiciens) peut renvoyer à plus de stabilité qu'un Lam6. C'est juste une remarque sur un point précis, le reste et l'ensemble du propos est, je trouve, pertinent et bien argumenté et illustré, les exemples sonnent.
A la place de sus4 je joue Cm7 puis Bbmaj Am7 Gm7 basse septième tierce en piano solo.
Bonjour, j'aime beaucoup l'idée que le vocable de triton ne puisse être utilisé que dans le cadre d'une résolution cadentielle V - I. Je trouve cette thèse très hardie et ça rappelle que la "théorie" musicale est en fait assez malléable et emprunte de subjectivité : elle consiste souvent à essayer de transcrire ou catégoriser ce que l'oreille entend et ce que le cerveau conceptualise. Ce qui est sûr, et je pense que l'on peut être d'accord là-dessus, c'est qu'il y a bien un paradoxe entre le triton réputé dissonant et instable et le fait qu'un accord Xmin6maj sonne stable alors qu'il possède le triton (oui parce que c'est un fait, c'est comme ça, il y a bien un triton). Alors il faut bien trouver une largesse quelque part pour passer ce paradoxe. Une possibilité est de dire : ce n'est pas un triton. Ok, encore une fois j'aime bien, ça a du panache. Pour ma part je pencherais définitivement pour une autre option qui consisterait à se convaincre qu'un triton n'est pas forcément instable et n'appelle pas toujours une résolution : ça dépend du contexte et le contexte est toujours primordial en musique. Il y a le triton très instable (le double triton de la 7ème diminuée), le triton instable classique, presque cliché (dans la 7ème de dominante ou son enharmonique la 6te augmentée), le triton légèremenet instable qui prépare une instablilité plus grande (dans la 7ème du 2ème degré en mineur, dans sa fonction de prédominante) et le triton stable, dans l'accord de tonique mineur et 6ème majeur (que j'appelle personnellement accord de 1er degré "de cabaret" mais là encore c'est ma subjectivité qui s'exprime), ou encore, pourquoi pas, une extension de 11ème aug. Par cet angle, les faits sont respectés et on challenge, par le simple ressenti, ce qui est peut-être devenu un cliché. Concernant "F7/C", alors là il n'y a pas d'ambiguité, c'est bien le triton de la 7ème de dominante qui se résout classiquement par mouvements obligés. En tout cas, très intéressant. On peut étendre le débat : un ton, est-ce stable ou instable ? Est-ce que c'est une seconde majeure ou une tierce diminuée ?
Ce n'est pas l'intervalle de triton qui est "instable" en soi, c'est sa fonction (approche par la sensible et la sous-dominante). Pour s'en convaincre il suffit de considérer l'exemple de la gamme par ton : t'as des tritons de partout, et pourtant pas d'instabilité (ni même de stabilité) puisqu'il n'y a pas de centre tonal. Par contre le triton peut être dissonant (et encore, ça dépend de comment on l'enrobe), et l'accord m6 en tonique, c'est très coloré, ça ne va pas coller partout, stylistiquement parlant -- pour ça qu'en variété on va privilégier le madd2 qui est beaucoup plus passe-partout.
Oui la gamme par tons est un bon exemple d'un autre contexte utilisant les tritons. Dans ce cas, c'est un traitement généralement plus mélodique.
bravo tu donnes vraiment envie d'aller plus loin. Pour un guitariste "en harmonie" c'est bien aussi ou pas ?
C comme...
C comme....
Comment dirais je....
C comme ....
C comme suskind qui retrouverait le patfum de sa madeleine...
❤❤❤❤
et bien merci !