Rousseau : Un peuple peut-il être souverain? La justice et l'Etat (Contrat Social, cours 5).

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  • Опубликовано: 29 мар 2021
  • Il est temps de nous interroger à présent sur la légitimité qu'un peuple pourrait avoir à se gouverner lui-même et surtout par quels moyens? Est-il exacte de dire qu'il n'y a de liberté que dans le cadre d'une structure collective et institutionnelle? Comment conserver sa propre liberté dès lors que nous acceptons de nous soumettre à des lois? Dans cette vidéo (dense) je vous propose une synthèse des présupposés sur lesquels la conception rousseauiste de la volonté générale repose ainsi qu'un développement de cette théorie. On se demandera notamment si un accord unanime du peuple sur des lois est possible et si l'Etat a encore un rôle à jouer même dans la perspective où le peuple serait souverain. En dernier lieu nous creuserons encore un peu la théorie politique de Rousseau afin de déterminer si la volonté générale peut s'appliquer à toute forme de régime politique ou si celle-ci est relative à un genre de régime politique privilégié. Ma page fb : / philo-man-106007574829774

Комментарии • 13

  • @svetap9710
    @svetap9710 3 года назад +1

    Passionnant !! Très détaillé tout en étant concis !

    • @philo-man511
      @philo-man511  3 года назад

      Merci du compliment! :) A bientôt sous mes autres vidéos!

  • @zeggwaghismail827
    @zeggwaghismail827 7 месяцев назад +1

    Bonjour! Merci beaucoup pour ce bel enregistrement.
    Je voulais nonobstant vous faire part d'une petite série d'interrogations concernant les différends entre Rousseau et Hobbes, qui me taraude l'esprit : quels sont les problèmes de méthode selon Rousseau dans la démarche de Hobbes?
    Pour Hobbes, l'homme cherche à se défaire de son état de nature, aspire-t-il donc à être bon ? La différence conceptuelle entre primitif et premier reste absconse pour moi, pourriez-vous, je vous en prie, me la développer davantage..?

    • @philo-man511
      @philo-man511  7 месяцев назад

      Est primitif ce qui est considéré comme violent, brutal ou nous rapprochant d'un comportement instinctif et "animal", est premier ce qui arrive en premier chronologiquement. Vu que Hobbes pense que la civilisation et en particulier le pacte social a pour effet de forcer l'homme à réprimer ses instincts de violence (primaires) il confond (selon Rousseau) primitif et premier car il déduit ce qu'il y a de premier chez l'homme (sa nature) à partir de ce qu'il y a de plus "bas" et égoïste chez lui. Pour Rousseau, Hobbes décrit l'homme à l'état de nature à partir de ses tendances égoïstes à l'état civil alors même que l'histoire crée une distance réelle entre l'homme tel qu'il se connaît et l'homme de la nature (qui est un objet de spéculation). Pour plus de précisions sur ce point je vous renvoie à ma vidéo sur la culture et la nature chez Rousseau où je développe davantage ce point.

    • @zeggwaghismail827
      @zeggwaghismail827 7 месяцев назад +1

      ​@@philo-man511Merci beaucoup pour ces précisions.

  • @zeggwaghismail827
    @zeggwaghismail827 7 месяцев назад

    J'ai bien compris la critique "conceptuelle" que Rousseau fait à Hobbes. J'ai bien visionné la vidéo sur la nature et la culture que vous fîtes sur Rousseau. Mais je ne suis pas parvenu à cerner le problème de méthode reproché à Hobbes. Je m'excuse de vous importuner avec mes sottes questions.

    • @philo-man511
      @philo-man511  7 месяцев назад

      Si vous avez compris la critique "conceptuelle" de Rousseau vous avez aussi compris le "problème de méthode", la méthode de Hobbes (d'après Rousseau) consistant à établir la supposée nature de l'homme à partir de son observation en société alors que les faits historiques ont sans doute dénaturé ce dernier. La méthode de Rousseau consiste à "écarter les faits" pour comprendre ce qu'a pu être l'homme indépendamment de tout cadre culturel afin de ne pas en rester aux apparences (Hobbes non). Je crois que je ne peux pas être plus clair.

    • @zeggwaghismail827
      @zeggwaghismail827 7 месяцев назад +1

      @@philo-man511 Merci beaucoup et excusez derechef les dérangements intempestifs..

    • @philo-man511
      @philo-man511  7 месяцев назад

      @@zeggwaghismail827 de rien ! Ne vous inquiétez pas, je suis là pour aider.

  • @heyhey4956
    @heyhey4956 2 года назад

    Mais du coup, du point de vue de Rousseau, les "nouveaux" citoyens, quand ils commencent à voter les lois, doivent accepter "par dépit" les lois qu'on voté les citoyens précédant ? Comment sont remises en question les lois une fois votées ? Au bout d'un certain temps, la part de "nouveaux citoyens" dépasse celles des anciens (qui avaient voté les lois), aussi, comment est choisi le législateur ?
    Et qui est celui qui n'est pas citoyen, les enfants ? Du coup on considère que les enfants ne sont pas libres ? Ou juste incapables de savoir ce qu'est le bien commun, donc incapables de passer d'individu à citoyen ?

    • @philo-man511
      @philo-man511  2 года назад +1

      Bonjour, non je ne supprime pas vos commentaires c'est un bug (je pensais que vous aviez supprimé votre commentaire). Récemment une personne que je connais ne parvenais pas à poster son commentaire en réponse au mien...il se passe des choses bizarres dès fois! Pour répondre à vos questions : Rousseau envisage la possibilité d'un nouveau contrat social (comme si on redémarrait à 0) et ne prend pas en compte les générations à venir ensuite, il raisonne abstraitement à ce niveau-là. Je ne veux pas trop m'avancer mais je dirais qu'il n'est pas impossible que dans la perspective rousseauiste les nouveaux citoyens soient amenés à examiner les lois et à les approuver "librement" comme conditions de leur liberté. De toute façon les lois n'ont pas à être remises en question puisqu'elles ne seront jamais mises en place sans le consentement du peuple qui doit toujours rester le souverain. Je ne pense pas que les enfants puissent prendre part à une vie politique avant d'avoir une raison suffisamment "mûre". Le législateur se distingue nécessairement par ses compétences et son caractère savant (c'est quasiment un dieu parmi les hommes), d'après Rousseau il se démarque donc nécessairement et son autorité est "naturelle" en un sens...bien qu'il doive éclairer la volonté générale il ne la gouverne pas puisqu'il reste un citoyen en dehors de telles prérogatives législatrices.

    • @heyhey4956
      @heyhey4956 2 года назад +1

      @@philo-man511 Ouuui je pense que ça doit être ça, j'avais laissé un commentaire sous cette vidéo, et quand je suis venue voir si vous aviez répondu, mes questions n'étaient plus là (du coup je les ai posé ici, et vous avez répondu, merci !)
      Le fait que Rousseau ne prenne pas trop en compte les générations "avenir" fait parti des limites de sa thèse du coup ?

    • @philo-man511
      @philo-man511  2 года назад +1

      @@heyhey4956 Disons que, de façon simple, la limite de sa thèse est qu'elle ne repose sur aucun fait et qu'il s'agit d'un gouvernement qui serait "idéal". Et puisque Rousseau raisonne de manière idéale il envisage essentiellement la formation d'une société d'hommes libres...pas sa persistance au fil des générations car il doit estimer que les lois qui ont rendu les hommes libres au départ rendrons libres les suivants. En fait, je pense que Rousseau dirait que votre question n'a de sens que dans la perspective d'un régime politique corrompu où les lois ne sont pas conformes à l'intérêt de tous et doivent donc sans cesse être rectifiées au fur et à mesure des générations. Le cadre de réflexion rousseauiste n'est pas un cadre historique ou culturel qui introduirait un "relativisme juridique" lié aux générations...en délibérant sur les lois le citoyen doit, de toute façon, apprendre au préalable à penser au collectif pas à un intérêt purement individuel (donc il prendrait aussi en compte le citoyen qui n'est pas encore là je pense).