LES INSECTES : intérêt nutritionnel

Les insectes peuvent et sont maintenant considérés comme des sources non négligeables de protéines.
En effet, suivant bien sur votre choix, une poêlée de larve aux oignons, ou bien un chili con criquets, voir un baba aux abeilles, la teneur en protéines peut osciller entre 45 et 75 %.
De plus, leurs apports en acides aminés sont potentiellement adaptés aux besoins de nos organismes.
Mais attention tout de même, suivant le type d’insectes choisis pour vos apéros, plats ou desserts, la composition en acides aminés essentiels peut très largement varier.
Parallèlement à l’aspect macronutrionnel, que sont les protéines, les sources lipidiques que ces petites bestioles peuvent nous apporter sont très pertinente avec des apports en acides gras polyinsaturées, tels que les omégas 3 et autre omégas 6, ce qui n’est pas le cas pour les viandes de porc ou de bœuf par exemple.
Si cela vous tente, d’après Anthony Berthou, celle des larves et des nymphes en sont les plus pourvus.
Ne négligeons pas non plus l’aspect micronutrionnel.
En effet, une petite barquette de 100 grammes de certaines espèces peut couvrir nos besoins en Fer et en Zinc, mais également en Magnésium, Cuivre, Manganèse, Sélénium et Phosphore.
Mais la aussi le choix s’avère délicat.
Si votre choix s’oriente sur 100 grammes de grillons grillés, vous aurez en autre un apport de 104 mg de calcium, 5.5 mg de fer et 3 mg de vitamine C.
Par contre, si vous préférez les abeilles au petit déjeuner, vous aurez un apport de 30 mg de calcium, 18.5 mg de fer, 10.2 mg de vitamine C, ainsi que 25.7 mg de vitamine A.
Je sens que votre choix va être plus délicat que prévu….
Faites comme moi, misez sur les coléoptères.
La vitamine B3 s’est son dada, avec 4.1 mg, ainsi que 42.9 mg de calcium.
Vous voyez, nous arrivons à nous mettre d’accord.
On compte aujourd’hui près de 1400 espèces d’insectes consommées par l’être humain.
Beaucoup de ces insectes comestibles sont des insectes familiers que l’on côtoie depuis toujours. Fourmis, termites, grillons, criquets, chenilles et sauterelles sont par exemple des mets de choix dans de nombreux pays.
Les insectes peuvent être déclinés à toutes les sauces : vivant, nature, frits ou bouillies, caramélisés, seuls ou accompagnés.
On leur associe des gouts très diversifiés, allant de la noix pour les vers de farine au gorgonzola pour les nèpes.
Dans le nord-est de la Thaïlande, une étude révèle que 75% des personnes interrogées invoque le gout comme principales raisons de manger des insectes.
De la fourmi minuscule à la punaise d’eau géante, la taille et la forme des insectes comestibles est d’une richesse incomparable.
Seule l’imagination peut limiter les combinaisons de gout et de formes qui peuvent être créées.
Ingrédients dans de nombreux plats, les insectes comestibles se retrouvent comme condiments, en apéritifs, en plats principaux ou en dessert.
Dans l’ile de Bornéo, des fourmis sont mélangés avec du chili et du sel pour être utilisées comme condiments de certains plats.
Valeurs comparatives pour 100 grammes
Le grillon contient 20.5 grammes de protéines, 6.8 grammes de lipides, 40.7 mg de calcium, 1.9 mg de fer, 6.7 mg de zinc, 347 mg de potassium et 33.7 mg de magnésium.
Le ver de farine contient 23.7 grammes de protéines, 5.4 grammes de lipides, 23.1 mg de calcium, 2.2 mg de fer, 4.6 mg de zinc, 340 mg de potassium et 60.6 mg de magnésium.
Le ver de terre contient 10.5 grammes de protéines, 1.6 grammes de lipides, 44 mg de calcium, 5.4 mg de fer, 1.7 mg de zinc, 182 mg de potassium et 13.6 mg de magnésium.
Le poulet contient 21 grammes de protéines, 3 grammes de lipides, 12 mg de calcium, 0.9 mg de fer, 1.5 mg de zinc, 229 mg de potassium et 25 mg de magnésium.
Le saumon sauvage contient 19.8 grammes de protéines, 6.3 grammes de lipides, 12 mg de calcium, 0.8 mg de fer, 0.6 mg de zinc, 490 mg de potassium et 29 mg de magnésium.