Bonjour, concernant ce système de VMC double flux couplée à une pompe à chaleur qui récupère la chaleur de l'air extrait par la VMC, je me pose une question : pour réchauffer par la VMC, si on a besoin de beaucoup chauffer alors il faut augmenter le débit d'air. Même si la VMC récupère de l'énergie, il reste des pertes. Est-il possible d'augmenter le débit d'air de la VMC dans un circuit fermé le temps de refroidir ou de rafraîchir par la pompe à chaleur, tout en gardant un échange d'air minime avec l'extérieur pour ne pas engendrer trop de perte d'énergie ? Cordialement,
Bonjour, Désolé pour cette réponse très tardive… Certains modèles permettent de reprendre une partie de l’air intérieur pour le réchauffer/refroidir avant de l’insuffler dans le logement et ainsi augmenter la puissance disponible sans augmenter les débits entrants (et donc les pertes dans l’échangeur). Par contre, il y a deux limites importantes : la première concerne la puissance maximale transmissible par le réseau de soufflage, liée directement au débit maximum admissible par le réseau. Contrairement à un réseau hydraulique, sur un réseau aéraulique de logement individuel (gaine de distribution d’air), la puissance maximum est faible, de l’ordre de quelques kW. Il est donc indispensable de bien étudier le besoin de puissance (chaud et froid) avant d’installer une VMC thermodynamique, sinon ce ne sera qu’un appoint de chauffage/clim. La deuxième limite vient du renouvellement d’air : il est indispensable de laisser un débit minimum d’air neuf pour évacuer les polluants domestiques (COV, CO2, …) pour maintenir une bonne qualité d’air intérieur. C’est d’autant plus important que le logement est étanche à l’air, mais donc que le rendement du système de ventilation est bon (VMC + fuites). La possibilité de recyclage de l’air intérieur est donc relativement limitée. Globalement, la VMC thermodynamique est plûtôt destinée aux logements à faible besoin de chauffage/rafraichissement : appartement (à condition de pourvoir installer le caisson et faire les piquages d’air extérieur), petites maisons rénovées BBC, maisons neuves passives ou très basse consommation. Cordialement. Sylvain (équipe habitat et efficacité énergétique)
@@piaformation4889 Merci pour ces explications qui répondent tout à fait à mes questions. Une autre question s'il vous plait : n'est-il pas possible d'envisager d'augmenter la puissance maximale transmissible par le réseau de soufflage pour qu'elle soit équivalente à celle d'un réseau de soufflage utilisé par une pompe à chaleur gainable ? En gros, est-il imaginable de coupler une pompe à chaleur gainable assez puissante avec une VMC double-flux, pour que ce type de système ne soit pas uniquement réservé à des habitations à faible besoin de chauffage ?
à moins que la VMC double-flux ne soit vraiment réservée aux habitations à faible besoin de chauffage, auquel cas on pourrait envisager encore plus simple : une VMC simple flux couplée à une pompe à chaleur gainable assez puissante, qui chaufferait en utilisant les calories sensées être éjectée par la VMC ? Mais peut-être que ces solutions n'ont que peu d'intérêt niveau efficacité ou économique...
@@dgino7049 En fait, le problème est le même entre VMC thermodynamique et une PAC gainable : la transmission de la chaleur par l'air est très mauvaise par rapport à un réseau hydraulique et la puissance maximale est vite atteinte (quelques kW). Pour augmenter la puissance émise dans les pièces, il ne faudrait pas seulement augmenter la puissance de la PAC mais aussi augmenter les débits d'air, donc le diamètre des gaines pour ne pas créer des nuisances acoustiques avec des vitesses trop élevées. Par exemple, pour transférer 10kW, il faudrait un gaine isolée de 35cm de diamètre intérieur alors qu'il suffit d'un tube de 20 à 26mm pour un réseau hydraulique... Donc la démarche est plutôt de baisser les besoins de chauffage en isolant le logement et donc baisser les puissances à fournir au chauffage/rafraichissement pour les couvrir par une "pompinette" couplée à la VMC. Les PAC gainables contournent le problème en brassant d'énorme volume d'air intérieur "recyclé" et ne sont finalement que des unités intérieurs "camouflées" dans un faux plafond ou un placard. La puissance thermique la plus forte dans la PAC gainable passe par la liaison frigo vers le groupe extérieur, mais on retrouve alors une bonne capacité de transmission par un fluide frigo dense.
@@dgino7049 Comme il est dit dans la vidéo, la VMC thermodynamique ne se conçoit que sur les constructions neuves compte tenu du faible besoin de puissance (2 à 4 kW). La puissance d'un flux d'air est donnée par la relation: P (en Watt) = Débit (en m3/h) x Delta T (en °C) x 0,34
J’ai le sentiment que tout cet équipement « usine à gaz » pour le particulier va lui coûter plus cher en cas de dysfonctionnement et l’économie qu’il aura effectué sera dilapidée par d’éventuels interventions de sociétés extérieures. Ayez un minimum de formation technique pour vous débrouiller tout seul pour en cas de pépins car il y aura d’autres dépenses ailleurs.
Bonjour,
concernant ce système de VMC double flux couplée à une pompe à chaleur qui récupère la chaleur de l'air extrait par la VMC, je me pose une question :
pour réchauffer par la VMC, si on a besoin de beaucoup chauffer alors il faut augmenter le débit d'air. Même si la VMC récupère de l'énergie, il reste des pertes.
Est-il possible d'augmenter le débit d'air de la VMC dans un circuit fermé le temps de refroidir ou de rafraîchir par la pompe à chaleur, tout en gardant un échange d'air minime avec l'extérieur pour ne pas engendrer trop de perte d'énergie ?
Cordialement,
Bonjour,
Désolé pour cette réponse très tardive… Certains modèles permettent de reprendre une partie de l’air intérieur pour le réchauffer/refroidir avant de l’insuffler dans le logement et ainsi augmenter la puissance disponible sans augmenter les débits entrants (et donc les pertes dans l’échangeur). Par contre, il y a deux limites importantes : la première concerne la puissance maximale transmissible par le réseau de soufflage, liée directement au débit maximum admissible par le réseau. Contrairement à un réseau hydraulique, sur un réseau aéraulique de logement individuel (gaine de distribution d’air), la puissance maximum est faible, de l’ordre de quelques kW. Il est donc indispensable de bien étudier le besoin de puissance (chaud et froid) avant d’installer une VMC thermodynamique, sinon ce ne sera qu’un appoint de chauffage/clim. La deuxième limite vient du renouvellement d’air : il est indispensable de laisser un débit minimum d’air neuf pour évacuer les polluants domestiques (COV, CO2, …) pour maintenir une bonne qualité d’air intérieur. C’est d’autant plus important que le logement est étanche à l’air, mais donc que le rendement du système de ventilation est bon (VMC + fuites). La possibilité de recyclage de l’air intérieur est donc relativement limitée.
Globalement, la VMC thermodynamique est plûtôt destinée aux logements à faible besoin de chauffage/rafraichissement : appartement (à condition de pourvoir installer le caisson et faire les piquages d’air extérieur), petites maisons rénovées BBC, maisons neuves passives ou très basse consommation.
Cordialement.
Sylvain (équipe habitat et efficacité énergétique)
@@piaformation4889 Merci pour ces explications qui répondent tout à fait à mes questions.
Une autre question s'il vous plait : n'est-il pas possible d'envisager d'augmenter la puissance maximale transmissible par le réseau de soufflage pour qu'elle soit équivalente à celle d'un réseau de soufflage utilisé par une pompe à chaleur gainable ? En gros, est-il imaginable de coupler une pompe à chaleur gainable assez puissante avec une VMC double-flux, pour que ce type de système ne soit pas uniquement réservé à des habitations à faible besoin de chauffage ?
à moins que la VMC double-flux ne soit vraiment réservée aux habitations à faible besoin de chauffage, auquel cas on pourrait envisager encore plus simple : une VMC simple flux couplée à une pompe à chaleur gainable assez puissante, qui chaufferait en utilisant les calories sensées être éjectée par la VMC ? Mais peut-être que ces solutions n'ont que peu d'intérêt niveau efficacité ou économique...
@@dgino7049 En fait, le problème est le même entre VMC thermodynamique et une PAC gainable : la transmission de la chaleur par l'air est très mauvaise par rapport à un réseau hydraulique et la puissance maximale est vite atteinte (quelques kW). Pour augmenter la puissance émise dans les pièces, il ne faudrait pas seulement augmenter la puissance de la PAC mais aussi augmenter les débits d'air, donc le diamètre des gaines pour ne pas créer des nuisances acoustiques avec des vitesses trop élevées. Par exemple, pour transférer 10kW, il faudrait un gaine isolée de 35cm de diamètre intérieur alors qu'il suffit d'un tube de 20 à 26mm pour un réseau hydraulique... Donc la démarche est plutôt de baisser les besoins de chauffage en isolant le logement et donc baisser les puissances à fournir au chauffage/rafraichissement pour les couvrir par une "pompinette" couplée à la VMC. Les PAC gainables contournent le problème en brassant d'énorme volume d'air intérieur "recyclé" et ne sont finalement que des unités intérieurs "camouflées" dans un faux plafond ou un placard. La puissance thermique la plus forte dans la PAC gainable passe par la liaison frigo vers le groupe extérieur, mais on retrouve alors une bonne capacité de transmission par un fluide frigo dense.
@@dgino7049 Comme il est dit dans la vidéo, la VMC thermodynamique ne se conçoit que sur les constructions neuves compte tenu du faible besoin de puissance (2 à 4 kW).
La puissance d'un flux d'air est donnée par la relation:
P (en Watt) = Débit (en m3/h) x Delta T (en °C) x 0,34
J’ai le sentiment que tout cet équipement « usine à gaz » pour le particulier va lui coûter plus cher en cas de dysfonctionnement et l’économie qu’il aura effectué sera dilapidée par d’éventuels interventions de sociétés extérieures.
Ayez un minimum de formation technique pour vous débrouiller tout seul pour en cas de pépins car il y aura d’autres dépenses ailleurs.