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Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante. Je me permets d'ajouter un petit témoignage pour alimenter la réflexion sur les devoirs à l'école. J'ai 34 ans et j'ai été diagnostiquée avec un TDAH il y a deux ans. Ça fait presque dix ans que je suis une thérapie avec plusieurs médecins plus ou moins spécialisés pour gérer un trouble anxieux et une dépression. Aujourd'hui je vais bien car j'ai un suivi et un traitement adaptés à mes besoins. Concernant les devoirs, quand j'étais enfant, c'était très compliqué notamment avec mon père qui avait peur que je sois en échec scolaire du fait de mon inattention. Personne dans la famille n'avait les cartes en main pour m'accompagner correctement, donc les devoirs se faisaient chaque soir dans les cris et les pleurs. J'ai développé une grosse anxiété de l'échec en partie à cause de ça, ce qui m'a empêchée pendant longtemps de m'épanouir et de faire des études à la hauteur de mes capacités. Aujourd'hui je vais bien. J'ai un travail qui me plaît et une vie stable. Mais ça a demandé beaucoup de travail et de soins. Encore aujourd'hui avec mes thérapeutes, on travaille sur les traumatismes que m'ont causés les devoirs à la maison. Ce qui me rend un peu amère, c'est que j'étais une enfant très curieuse de tout. Si on m'avait laissé apprendre à mon rythme en accompagnant ma curiosité, j'ai l'impression que mon parcours scolaire aurait été beaucoup plus doux et épanouissant. Je reste persuadée que c'est important d'apprendre dans le plaisir et la joie et j'espère que les enfants des générations suivantes auront droit à une éducation qui tend vers ça.
Ah et pour les alternatives dans les devoirs ou les méthodes d'apprentissage, je trouve que mettre en place des systèmes où les enfants qui s'en sortent bien aident les enfants en difficulté à faire leurs devoirs / des exercices c'est une jolie trouvaille. Ça favorise l'entraide et ça fait que les classes se tirent vers le haut.
En tant qu'ancien enseignant, je tiens à rappeler que, officiellement, les devoirs sont interdits à l'école élémentaire. C'est une tolérance académique. La raison en est, comme il est indiqué dans la vidéo, les inégalités sociales qu'ils engendrent. En effet, j'avais des élèves qui avaient leur propre bureau avec un parent continuellement à la maison pour les aider et d'autres qui n'avaient même pas de chambre à eux. J'en avais même un, une fois, qui dormait dans la baignoire. Donner des devoirs sans être là pour vérifier dans quelles conditions ils ont été effectués ne sert à rien du tout.
@@numero6285Et votre message dénote un refus de comprendre la réalité et de la prendre en compte, et une volonté de faire taire une opinion argumentée.
Est-ce qu'on a besoin de niveler les inégalités sociales par le bas? Est-ce que le pays a besoin d'ingénieurs et d'ouvriers ou est-ce que le pays n'a besoin que d'ouvriers?
Le truc c'est qu'il y en a qui font de la lecture, des jeux pédagogiques ou des cahiers de vacances (ou des visites de musées ou des membres de la famille qui leurs racontent des anecdotes historiques qui leur servent ensuite pour l'école) du coup, ne pas donner de devoir c'est laisser se creuser un écart de niveau entre les enfants (notons qu'à l'entrée en cp, il y a déjà une différence de familiarité avec l'écrit, qui du coup se creuse tout au long du parcours scolaire)
Depuis que je suis tout petit, les devoirs ont toujours été compliqués pour moi. J'avais des facilités en classe, je me débrouillais très bien sans ça. Mais au fil des années, au collège puis au lycée, on se faisait punir quand ils n'étaient pas fait. Sauf que je suis plutôt lent et un peu dissipé, et cela me prenait bien plus de temps que pour d'autres élèves. Petit à petit mon sommeil a commencé à se dégrader, je me levais tôt pour les faire parce que je n'y arrivais plus le soir mais je n'étais pas efficace le matin. À force de me faire punir, ça a fini par générer un stress absolument monstrueux qui a sérieusement entaché ma capacité à rester concentré en classe, d'autant plus que j'étais constamment fatigué. J'en suis arrivé à faire deux burnout en terminale (j'ai redoublé cette classe et j'ai fait un burnout par an). Ça m'a poursuivi puisqu'après une pause d'un an, je suis reparti dans des études (un BTS en alternance) que j'ai dû lâcher à 6 mois de la fin pour les mêmes raisons. Dans mon cas, les devoirs n'étaient pas adaptés et m'ont juste flingués.
Il y avait aussi des causes extérieures, mais globalement la pression scolaire m'a maintenu la tête sous l'eau, ce qui fait que je ne sors que maintenant d'une dépression qui a commencé il y a 8 ans.
Quel enfer. Merci pour ce témoignage courageux et bon courage. Perso je suis un ancien prof qui a quitté le métier parce qu il en avait plus qu assez de faire subir ce traitement violent à des élèves tout autant méritant et intelligents mais qui subissaient ce fonctionnement inégalitaire de l institution
Rien ne va de toute façon dans l'éducation nationale. Les devoirs font que tu es toujours a l'école, même quand elle est finie. C'est un outil qui t'interdit de décompresser et dans mon cas de socialiser. Et comme toi je mettais longtemps a les faire, j'écrivais lentement et je voulais ne pas faire d'erreurs pour ne pas en prendre plein la gueule. L'école en général est un scandale en France.
C'est fou parce que, contrairement à ton cas de figure, je faisais toujours mes devoirs et ça m'aidait bien à acquérir les nouvelles notions... Jusqu'à la classe de première où je me suis spécialisée en sciences. (je suis actuellement en terminale) Moi qui était une tête de classe, je n'avais pas besoin de me rajouter plus de travail que ce qui était demandé et je mettais pas beaucoup de temps à le faire. Mais le palier était si grand entre la seconde et la première que j'ai très rapidement commencé à avoir de plus en plus de difficultés et pris du retard par rapport au reste de mes camarades de classe. Sauf que je n'avais pas d'amis dans mon groupe de maths qui pouvaient m'aider à travailler. Et les exercices étaient tellement difficiles pour moi que je n'arrivais même plus à les faire. Donc je suis tombée dans le cercle vicieux de ne plus du tout faire mes devoirs et de me prendre notes catastrophiques sur notes catastrophiques, sans aucune évolution de la situation. Ça se répercutait sur mes autres matières scientifiques. Je suis sortie de ce cycle cette année grâce au soutien de ma famille et de mes amis mais mes lacunes en maths me pénalisent encore dans l'apprentissage de cette matière. J'en ai parlé à mon prof qui me dit avec une grande simplicité "bah il faut faire des exercices !" Sauf que ses exercices sont encore trop difficiles pour moi et que j'ai développé un rejet complet des maths. Je ne peux plus travailler cette matière en dehors des heures dédiées à celle ci, sinon je fais des grosses crises de larmes ou de colère. Comme quoi, il faudrait vraiment donner des devoirs adaptés à différents niveaux pour permettre aux élèves d'apprendre comme il est dit dans la vidéo. Même si ce n'est pas le rythme qu'ils attendent, ça ne laisse pas les élèves qui n'ont pas les moyens de se payer des cours particuliers ou de travailler avec leurs parents, sur le banc de touche. Ils pourront au moins acquérir des bases. En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage qui m'a permis de comprendre qu'on est jamais seul et je te souhaite un très bon rétablissement (si je peux le dire ainsi)
@@tsukish J'avais également opté pour le cursus scientifique. Et je me suis aussi retrouvé avec ce problème des maths, une catastrophe. Faire des exercices c'est bien quand on est en état d'imprimer ce que l'on fait, sinon on mouline dans le vide. Ce que j'aurais aimé avoir, c'est du temps pour me poser et comprendre... Mais j'enchaînais les crises quand je faisais ça chez moi. J'avais besoin de reposer ma tête, pas de continuer à la remplir ! Enfin bon, aujourd'hui je ne regrette pas d'avoir choisi les sciences, je regrette juste que l'enseignement soit si rigide. J'ai cependant eu la chance d'avoir deux profs géniaux sur ma dernière année de terminale, pour moi c'était déjà trop tard mais ils m'ont redonné foi en un futur basé sur des méthodes plus captivantes ! En tout cas merci beaucoup pour ton témoignage qui me fait aussi me sentir moins seul, je te souhaite fort d'y arriver :3
Bonjour. Je suis psy EN en élémentaire. Presque systématiquement, une bonne partie de mes entretiens parents tournent autour de cette question. J'ai tendance à percevoir de manière récurrente un gros manque de transparence sur la méthodologie : comment apprendre telle ou telle chose ? C'est certainement encore plus compliqué quand il n'y a pas de devoirs écrits, car en gros la consigne est "apprendre ceci", et démerdez-vous implicitement. Des temps sérieux devraient être consacrés à expliquer aux parents ce que l'on attend d'eux précisément, et quand bien même on le ferait, nous n'aurions pas tous les parents présents... Quoiqu'il en soit, je pense sincèrement qu'il y a un gros axe de travail sur cette transparence concernant la méthodologie !
Forcer les parents à rester en dehors de l'éducation me paraît hasardeux. Entre ceux qui voudront faire à la manière dont ils ont appris et ceux qui feront avec une méthode approximative venant de la traduction de la méthode par l'enfant. Avant le lycée cela menparait vraiment difficile.
@@sigmarils "forcer à rester en dehors?" où avez vous lu cela? moi j'ai juste parlé de ne pas les solliciter pour les devoirs car ce sont des devoirs qu'on donne aux enfants, pas aux parents, donc le mieux est de leur enseigner directement comment les faire précisément. Apres, les parents qui ont les moyens d'aider ou le temps, ou l'envie, ne sont forcés à rien du tout.
@@sophieb4135 j'extrapole peut être mais il me semble que si les parents ne sont pas sollicités alors on peut tomber dans les cas de figure que j'ai décrit. Les solliciter c'est, selon moi, avant tout avoir la possibilité de vérifier que les méthodologie sont comprises par les parents pour qu'ils ne mes contrarie pas et/ou les assistent.
Je suis désolé mais il n'y a pas que les parents dans tout ça. Mon fils est tdah et malgré tout certains prof sont bouché là dessus. J'ai toujours était auprès de mes enfants pour les devoirs mais lorsque vous êtes face à un enfant qui a un trouble, même en cherchant la méthode adaptée, et que les professeurs lui colle des devoirs à fond les ballons, je peux vous garantir que s'est l'horreur. Surtout que si il ne les faisait pas s'était la crise
Год назад+67
Je trouve qu'il manque quand même une réflexion sur la nature des devoirs. Que met-on derrière le mot ? Il y a une grande différence entre lire un bouquin, faire une DM de Maths, finir de colorier une carte...
De ce que j'ai compris de la vidéo, on parle surtout de devoir "exercices" que des devoirs de rattrapage du cours parce qu'on a pas eu le temps de le finir dans la journée
@@geageart Ce n'est pas si simple. Par exemple, quelques formes de verbe pour remotiver les apprentissages effectués en cours est-ce un exercice ou non ? De même quid de la lecture ? Des projets graphiques ? Entre deux séances ? Pendant les vacances... Le mot devoir couvre des réalités et des pratiques terriblement différentes...
@@mmec8127 oui je sais. Cependant Psyko semble mentionné quasi uniquement les devoirs de types exercices dans les types de devoirs étudiés par les scientifiques.
Très belle vidéo c'est un sujet trop peu abordé, les gens ont tendance à oublier que entre en faire *beaucoup* et en faire *trop* la ligne est très très fine. Dans une journée, un effort (soit-il physique ou mentale) finit toujours par avoir des retours négatifs si on le fait trop longtemps, dans le sens où tu finis toujours par être de moins en moins bénéfiques. Les études sont l'apprentissage sont clairs : la régularité l'emporte de très loin sur la quantité
Les inégalités scolaires sont liées aux inégalités sociales. Force est de constater que la reproduction sociale selon Pierre Bourdieu est toujours d'actualité. Merci pour cette vidéo
Mais les gens qui sortent des écoles élitistes dont la quasi-totalité pour ne pas dire entière, ont l'outrecuidance de se dire méritant de leur capacités intellectuelles et de l'argent qu'il génère alors qu'ils sont nés dans un cocon protégé des vicissitudes de la vie grâce à l'argent de leur parents. Le pire c'est qu'en plus de ne pas mériter ce prestige élitiste que leur confère la chance d'être né dans une famille avec de l'argent et parfois aimante en plus, ils dénigrent les gens qui se battent avec leur master 2 de fac de prolos, qui ne vaut pas grand chose dans le monde du travail (dernière case de la grille salariale). Et le système continue à les favoriser toute leur vie durant alors qu'à la naissance la différence d'intelligence pouvait être du coté de l'enfant né dans la famille pauvre, mais comme l'argent, les capacité mentales académiques se transmettent à la génération suivante. On a jamais entendu parlé d'une HQI dont les parents ou arrières grands parents étaient pauvres et analphabètes!! Ces mondains rebutent!
@@saritafuentes6060 ils sont gerbant mais pas aussi heureux que vous semblez le penser. Le bonheur et l amour véritable ne se monnaie pas et heureusement.
Super intéressant 👍 Au final ce que j'en retiens, et c'est pas étonnant, c'est que c'est quand même vachement une question d'inégalités sociales. Aussi, au niveau de la mise en avant du développement des capacités intellectuelles avant tout le reste, on a tout à gagner, il me semble, à améliorer les conditions d'apprentissage des élèves : meilleurs conditions d'existence (et de travail donc)=meilleurs santé mentale=meilleur apprentissage, c'est en rien contradictoire, au contraire de ce que pourrait nous faire penser cette image de l'école où il faudrait trimer jusqu'au bac pour... trimer encore après. Et puis déjà que les élèves passent littéralement parfois 8h par jour sur place, dans des classes surchargées (on parle de 35 élèves qui devient quasiment la norme !), rajouter du taff à la maison, avec toutes les contraintes que t'as listé, c'est du suicide collectif. Y a un tat de pays où y a quasiment cours que le matin et où les résultats sont en rien différents de la France (l'Italie notamment je crois ?). Ce qui serait une excellente idée en effet, c'est des systèmes de soutien pour tout les élèves, systémiquement les plus défavorisés, qui on des difficultés, mais bon forcément ça demande plus de profs (ça existe déjà de manière embryonnaire, genre des soutiens par des élèves plus âgés, mais ça se fait au compte goutte et c'est pas franchement efficace sous cette forme)
Y a qu'à voir les pays du Nord, leur système éducatif met en avant le bien être des élèves et des gens. Alors bon, effectivement, lorsque le PIB de la Norvège ou de la Suède est bien plus important, les classes sont moins nombreuses; les profs mieux formés et les élèves sont même rémunérés pour aller en cours, comparé à la France c'est clairement pas envisageable de faire pareil. Mais avec des profs pédagogues qui ne détestent pas leurs élèves, ça pourrait aider, qui obtiennent leur diplôme non pas seulement sur leurs connaissances mais sur des formations de 'comment faire efficacement cours à des enfants'. Franchement, l'éducation nationale moi, elle me donne la gerbe, rien qu'à voir certains collègues de mère (prof collège/lycée), parfois je me pose vraiment la question de pourquoi ils font ça (en fait je sais très bien que le titre de fonctionnaire et les vacances sont la raison); mais pourquoi donc donnons nous des diplômes d'enseignants à des gens qui ne comprennent pas les enfants ?
Je suis une personne avec autisme mais je n'ai été diagnostiquée qu'à 18 ans. J'avais des facilités d'apprentissage à l'école, j'avais d'ailleurs un an d'avance. Mais au collège et au lycée, les journées devenaient de plus en plus lourdes et épuisantes. N'étant pas diagnostiquée à l'époque, je n'avais pas d'aménagements et j'ai dû beaucoup prendre sur moi. Arrivée au lycée, je ne faisais plus mes devoirs, sauf ceux qui étaient notés (et encore, parfois j'arrivais à gruger). Ce n'était pas par fainéantise comme on pouvait le penser, mais bien pour préserver mon énergie. Heureusement, cela ne m'a pas empêchée d'avoir mon bac avec la mention TB.
Même parcours, mais avec un autre trouble (TDAH) diagnostiqué à 19 ans C’était très difficile pour moi de ne pas culpabiliser parce que je voulais bien faire et que j’étais très attachée à l’idée que j’étais une élève exemplaire. Mais plus les années passaient plus il devenait impossible d’écouter en cours et de faire les devoirs
Excellente analyse👍 c est une instit qui te le dit 😉 Par contre si on ne donnait pas un minimum de devoirs ça inquièterait beaucoup de parents Certains parents font même faire du travail à la maison à leur bout de chou de maternelle😵il faudrait leur montrer ta vidéo, ça calmerait tout le monde ☺️
En tant qu'enseignante d'université je peux vous garantir que le problème des devoirs ne s'arrange pas avec le temps que la personne soit dans les normes ou avec des soucis d'apprentissage Merci pour la vidéo se fût un régal comme toujours 🙏
@@songbird_9563 De plus en plus d'étudiants à la fac (pas tous hein, évidemment) se contentent du minimum vital, et ce même en fin de licence par exemple. Sans compter que le niveau à l'entrée de fac est en chute libre. C'est un constat que j'ai fait en tant qu'ancien étudiant, en tant que prof, et que beaucoup de mes collègues et anciens camarades confirment. C'est pas la faute de ces étudiants, hein, c'est tout le système éducatif qui est pourri.
@@nelaital Je m'en doutais de celle-là, le "vous êtes médiocres mais vous en faites pas, c'est pas de votre faute". Si les étudiants font massivement le minimum vital, même fin de licence, le problème ne se situerait-il pas dans le rythme effréné que VOUS leur imposez ? Des rythmes qui les poussent continuellement à devoir rogner sur leurs moments persos pour poursuivre leurs études, parce qu'il faut RENDRE, PRODUIRE. Quand des groupes entiers d'étudiant sèchent leur CM pour rendre ce qu'on leur a demandé en TD, eux aussi sont des "pauvres médiocres" mais que l'on excuse parce que c'est le "système" ? Qu'on se comprenne bien: le corps des professeurs fait partie du problème. Il n'est clairement pas le seul, mais votre tendance à paternaliser les étudiants et à les prendre pour des masses létargiques à qui on n'a pas inculqué les bonnes manières EST une bonne partie du problème. Quand l'université sera conçue autrement que comme une usine où il faut RENDRE, PRODUIRE, RENTABILISER, peut-être qu'on pourra venir chialer que les étudiants font le minimum vital (minimum vital qui est en réalité une priorisation toute naturelle pour ne pas péter une durite dans un environnement qui sélectionne dès les premiers instants). En attendant, faudrait s'occuper de la poutre que l'enseignement supérieur a dans l'oeil.
@@songbird_9563 oui bien évidemment avec plaisir, je tiens d'abord à éclaircir certains points, tout dépend de l'étudiant (voir de l'élève de façon générale), du programme, de l'environnement ainsi que du contexte, et mon commentaire vient résumé mon expérience professionnelle personnelle, ce qui implique que je ne parle que pour moi, un.e autre enseignant.e pourrait bien avoir un vis différent
@@songbird_9563 pour revenir à la réponse, je suis enseignante depuis maintenant 9ans et je remarque de plus en plus un manque d'intérêt de la part des étudiants, évidemment ils ont certe un programme assez chargé par moment mais pour le volet '' devoir '' beaucoup plus d'étudiants vont chercher refuge auprès des IA par exemple ( chatGpt et compagnie) beaucoup moins d'étudiants à la bibliothèque, Etc .Bien-sûr, il reste néanmoins des étudiants qui essaient de faire de leur mieux, mais pour la majorité faire un minimum d'effort est devenu la norme
C'était une super vidéo qui m'as grave parler (j'ai eu des flash de souvenirs désagréables et des sanglots pendant toute la vidéo). Y as juste un truck au quel j'ai penser et dont t'as pas parler mais qui est très important : le désir de l'enfant, il faut le capter, l'accrocher à l'objet du travail qu'on cherche à lui faire faire pour qu'il effectue celui-ci correctement et sans traumatismes. Je pense que prendre en compte les goûts et les dégoûts des élèves pour choisir ce qu'on leur apprends et a quel moment serrait un bon début. Ensuite on pourrais considérer que si la durée hebdomadaire de travail d'un adulte est de 35 heures alors la durée de travail hebdomadaire d'un gosse de primaire (devoir compris si devoirs il y as) ne devrait pas excéder la moitié de ces 35h soit 17,5 heures par semaine. Et le reste du temps y as la récré, le dessin, la musique, le sport, le développent de l'intelligence émotionnelle et tout pleins de dimension de soi nettement plus importantes que le développement intellectuel... Aujourd'hui je suis capable de dériver ou d'intégrer une fonction, j'connais les lois de la thermodynamique, j'suis capable de lire des gens comme Spinoza et Bourdieu mais j'suis complètement marginalisé du fait des troubles que j'ai commencer a développer a cette époque (genre insomnie, trouble de l'attention, dépression chronique (ma première c'était a 7 ans), trouble anxieux, gros problèmes d'impulsivité, addictions) et franchement j'aimerais tellement rien savoir de tout ça et juste pas souffrir tout les jours de ma vie, pas galérer entre rsa et demande interminable et incertaine d'AAH, pas me dire que si j'arrive pas a obtenir mon AAH il me restera plus que la corde comme option...
Super vidéo ! Personnellement j'avais eu un super prof de maths en 6ème : je finissais longtemps avant tout le monde et au lieu de me laisser à rien faire il me demandait d'aider les autres élèves qui n'avaient pas compris ! À la maison au lieu des devoirs il me donnait des DM sur des choses plus dures qu'on était pas censé voir dans le programme (il m'avait expliqué que s'il me faisait avancer sur le programme seule, déjà que là je m'ennuyais beaucoup, bah ça continuerait jusqu'à la fin de ma scolarité ! 😂) J'ai bien vu la différence l'année suivante, un prof pas très pédagogue selon moi qui donnait les mêmes devoirs à tout le monde.. En plus c'était des choses qui prenaient du temps, qui étaient pas très stimulantes et que je savais déjà faire... pas de surprise j'ai commencé à bâcler les devoirs, à remplir n'importe comment pour montrer que j'avais essayé (lol) Il savait que je me foutais de lui parce que j'avais toujours d'excellentes notes en conditions réelles. Mais c'est dommage que tous les profs ne soient pas comme mon prof de maths de 6e, même si je conçois que ça prenne énormément de temps de s'adapter à chaque élève
Je me rappelle que, étant précoce dans ma jeunesse, on me donnait (et je demandais) des devoirs en extra (pas obligatoire) et que je faisais toujours 50% d'exercices en plus que les autres (parce que j'allais plus vite etc). Ça m'a permis de ne jamais m'ennuyer et j'ai adoré cette période de ma vie où j'étais jamais à court de stimulation.
Merci beaucoup pour cette vidéo. :) Apres réflexion, et qq années d'enseignement, j'ai fini par observer que les devoirs développent l'autonomie face au travail bien évidemment quand ce sont des devoirs à faire seuls. Et du coup, cela favorise l'autonomie de l'éleve en classe. Pour cela il faut qq ingrédients : - que ce ne soient pas des devoirs indispensables pour le cours suivant - qu'ils puissent etre rendus sur une longue période - que cela soit lié à ce qui a été dit en cours et que les parents ne puissent donc pas les faire à la place de l'élève. Apres bien évidemment ca dépend de la matière mais utiliser les devoirs pour travailler l'autonomie, je trouve que ca rend intéressants les devoirs.
Merci pour cette vidéo! De mon point de vue, le rôle des enseignants est de mener des séquences d’apprentissage intégralement, de la découverte des nouvelles notions à leur évaluation. Il leur revient de prévoir en classe des temps d’entraînement, au cours desquels ils peuvent constater en direct (ce qui n’est pas le cas lorsque les exercices d’entraînement sont réalisés à la maison) où en sont leurs élèves et ce qui a besoin d’être réexpliqué si nécessaire. Lorsque des leçons doivent être apprises, mémorisées, il est essentiel que les enseignants apprennent à leurs élèves à apprendre et que l’apprentissage se déroule en classe, sous leur contrôle. C’est un exercice à part entière. Les parents ne sont pas des professionnels de l’enseignement et les enseignants n’ont pas à se reposer sur eux pour faire une partie du travail qui leur incombe. Les enseignants qui donnent des devoirs à leurs élèves pour qu’ils découvrent une notion, fassent des exercices d’entraînement ou mémorisent leurs leçons devraient revoir la façon dont ils organisent leurs séquences d’apprentissage afin de prévoir en classe le temps nécessaire pour ces opérations. Ce qu’ils proposent en guise de devoir devrait être réalisé en classe. Trop peu d’enseignants se posent la question de la pertinence des devoirs qu’ils donnent, machinalement. L’idée qu’un bon prof est un prof qui donne beaucoup de devoirs et qui met de mauvaises notes, bien qu’elle soit des plus saugrenue, semble encore en vogue malheureusement.
Au contraire, c'est une question régulièrement posée dans le corps enseignant, depuis l'université jusque sur les projets d'établissement : est-ce que les devoirs aident ? Faut-il envisager des dispositifs "aide au devoir" ou "devoirs faits" ? On ne peut pas affirmer comme vous le faites que les enseignants ne s'en soucient pas, c'est juste faux. Ensuite il appartient surtout au prof de mener sa séquence dans le temps qui lui est donné, ce qui est une grosse différence. Quand vous devez voir plein plein de notions dans un temps réduit, forcément vous en survolez certaines et vous donnez des devoirs en vous disant "ça nous fera un peu avancer" Ce que vous decrivez, c'est un peu la classe idéale avec un prof pour dix élèves, des gamins motivés, du temps pour réviser pour revoir etc etc...Les conditions de vie réelle c'est très différent.
@@ulyssejohnson5302 Je suis ravie d'apprendre qua la question de l'utilité des devoirs se pose dans le corps enseignant mais je ne constate pas les effets de ces réflexions. Les élèves que je connais ont tous des devoirs à faire, sans exception, et les enseignants que j'ai fréquentés en donnaient tous également. Je ne connais cependant pas les statistiques officielles à ce sujet et me garderai bien de faire une généralité. Vous évoquez le manque de temps dont disposent les professeurs pour mener leurs séquences. Et si les devoirs faisaient perdre du temps aux professeurs au lieu de leur en faire gagner? Combien de temps prend en début de journée au en début de cours le contrôle des devoirs, la correction des exercices demandés ou encore la gestion des sanctions prévues en cas de non réalisation des devoirs? Il me semble, par ailleurs, que plus l'entrée dans le cœur de la séance se fait rapidement, moins les élèves ont l'occasion de se dissiper. Je ne minimise pas la difficulté qu'il y a à mener des séquences d'apprentissage dans les temps impartis mais, si les élèves ne sont pas motivés et s'ils n'entrent pas dans les apprentissages, s'ils perturbent et ralentissent les cours, ce ne sont pas les devoirs qui les feront changer d'attitude. Il ne suffira pas non plus de donner des devoirs aux élèves motivés pour leur faire rattraper le temps perdu en classe. Sinon, si l'on considère qu'il suffit de faire travailler les élèves seuls chez eux pour qu'ils progressent, l'on doit aussi envisager que la présence d'un professeur n'est pas essentielle .
@@lullabylullaby5280 Ah mais je suis entièrement d'accord avec vous, personnellement je ne donne pas de devoirs. J'ai beaucoup d'élèves en difficulté et ce serait à mon sens contreproductif. Les devoirs que je vais donner ça va plutôt être de relire sa leçon, chercher les mots inconnus dans le dico (je suis prof de langues) et ce n'est pas systématique ni obligatoire, ce sont plus des conseils que je donne aux gamins en difficulté. Effectivement, le contrôle prend un temps fou, plus encore si l'on prend en compte le fait que ça nous agace d'entendre des gamins nous mitonner en nous disant que le chien a mangé leur devoir patati patata. Ça ajoute de la tension, il faut un temps pour redescendre, ca met une mauvaise ambiance... Après il y a tjrs une latence entre le débit d'une réflexion et les faits sur la réalité. Les jeunes profs dont je fais partie se posent bcp de questions. Certains enseignants plus expérimentés, un peu moins parce qu'il est vrai que certains ont tendance à suivre les mêmes process sans forcément s'actualiser, ce qui est regrettable, d'autant que la formation fait partie des obligations des enseignants. Le simple fait en revanche que des personnes en dehors de l'éducation commencent à s'interroger sur la nécessité des devoirs montre que cette réflexion a été menée en premier lieu par des professionnels de l'éducation qui ont progressivement démocratisé l'idée jusqu'à amener la question dans le débat public. Y a encore 20 ans, vous auriez questionné les devoirs ont vous aurait traité de fou. Il faut bien se garder de tout jugement réducteur à l'égard des enseignants car on ne connait pas tjrs la réalité de leur métier. Je mets simplement en garde sur le fait que ce que l'on voit à l'autre extrémité en tant qu'élève ou parent d'élève ce n'est qu'une fraction du raisonnement du prof, raisonnement qui a été pensé en amont pour l'élève, dans l'intérêt de ses apprentissages. L'enseignant peut aussi se planter et croire l'aider alors qu'en réalité il met des bâtons dans les roues, mais cela me parait un peu imprudent d'affirmer comme vous le faites que les profs se "reposent sur les parents".
@@ulyssejohnson5302 Vous m’avez bien fait rire avec le coup du chien . C’est exactement cela ! J’ai quitté l’éducation nationale il y a quelques années, après avoir exercé auprès d’élèves en difficulté. Je connais donc la réalité du métier et je peux vous assurer que, dans tous les établissements que j’ai fréquentés, j’ai toujours été la seule à mener des recherches, dans le domaine des sciences cognitives par exemple, en vue d’aider mes élèves à progresser. La formation que j’ai reçue lorsque je me suis spécialisée pour enseigner en SEGPA a été intéressante de ce point de vue et les outils qui nous ont été transmis gagneraient à être proposés à tous les enseignants, spécialisés ou non. Mais j’ai vécu le pire quand j’ai demandé à la conseillère pédagogique de ma circonscription si elle avait des ouvrages à me proposer au sujet des processus cognitifs mis en œuvre dans l’apprentissage de la lecture. J’étais à l’époque en charge d’un groupe de non lecteurs de CE1 et je m’intéressais de près à ce sujet. Elle m’a regardé d’un air éberlué et a été incapable de me répondre. Je ne sais pas si les formations dispensées par l’éducation nationales sont toujours pertinentes et si les formateurs sont au niveau et je trouve, comme vous, intéressant de se pencher sur les travaux de chercheurs qui n’en font pas partie. Il me semble par ailleurs que les enseignants ne mesurent pas à quel point leur liberté pédagogique leur offre l’occasion de s’affranchir des carcans, des idées reçues, des méthodes enseignées, même, et de tester au quotidien, sur le terrain, des façons de faire qui leur seraient propres et qui seraient novatrices. J’ai dévié du sujet des devoirs 😉
Les devoirs ce sont des heures supplémentaires pour des élèves qui ont passé de 7h du matin jusqu'à 18h dans le bruit de la collectivité. Ils sont fatigués ! Proposons leur des activités pour se détendre, décompresser, seulement prendre un bouquin et en faire une discussion philosophique. Demandez aux adultes de faire une heure supplémentaire tous les soirs ...
Mais du coup le problème ce n'est pas les devoirs, c'est le temps passé à l'école, non ? Sur ça en tous cas je suis d'accord. Par contre je pense que pouvoir prendre du temps de son côté pour réfléchir à un problème, pour creuser une question, à son rythme, et avec sa propre créativité, donc faire des devoirs en gros, est plutôt bénéfique, qu'en pensez-vous ?
@@liliadoradasilva2846 Pour que ce soit possible il faut nécessairement avoir de l’intérêt pour qu’on fait en cours. Sinon on ne peut pas creuser une question et faire preuve de créativité parce qu’on pensera qu’il n’y a rien à creuser et qu’on n’a aucune étincelle de créativité pour le sujet, que quand on y pense au bout de quelques instants on a l’impression d’entendre le bruit continue de l’électroencéphalogramme qui dit qu’on est mort 😂
@@mathiasleru1684 Certes, la tablette c'est un sujet. Pourquoi pas lire le livre imposé sur la tablette ? Un moment de détente comme une méditation, une réflexion sur un vrai sujet qui mènerait à un débat.
Merci pour cette vidéo qui me confirme ce dont j'avais l'intuition: les devoirs en élémentaire ne sont en gros pas très utiles et surtout interfèrent beaucoup trop avec la vie familiale. Une personnalisation des apprentissages semble la être la clé. Et il se trouve qu'une pédagogie peu connue mais éprouvée le permette, il s'agit des apprentissages auto-dirigés ou self-directed education en Anglais. Peter Gray qui est chercheur en psychologie du développement a écrit un bouquin qui me semble très étayé sur la question : "libre pour apprendre ". Je le conseille vraiment à tous les enseignants, parents, éducateur... et ceux qui se posent des questions su l'école et les apprentissages.
Aaaahh ben mon père était clairement pas "apte" pour me faire travailler les maths.. Énervement, claques derrière la tête... Je ne sais pas si je serais apte à faire faire les devoirs à mes éventuels futurs enfants mais je sais par expérience que les cris et autres châtiments sont absolument inefficaces voire même, engendre des difficultés supplémentaires d'apprentissage. Savoir qu'on va passer un mauvais moment en faisant les devoirs, ça pénalise encore plus et crée un bloquage 😔 je vous laisse deviner dans quelle matière j'ai eu le plus de difficultés tout au long de ma scolarité et ensuite dans ma vie d'adulte.
J'ai eu le même type d'aide resultat inverse à celui voulu au désespoir de mon père qui prenait son temps et son énergie pour m'apprendre en me claquant bien fort
Merci pour cette vidéo super intéressante. Dans les pratiques que j'ai trouvées super des enseignantes de mes enfants au primaire, les "devoirs" (les efforts) étaient faits en classe et les "envies" (un teaser ?) à la maison, seuls ou à plusieurs, sans qu'une compétence pédagogique ne soit nécessaire pour l'adulte, autre que de partager le plaisir de lq curiosité avec l'enfant. Je pense que ça doit entrer dans les fameux TIPS.
Par exemple, ma fille avait des indices chaque jour pour trouver un personnage mystère, dévoilé à la fin de la semaine. Mon fils a eu des défis comme construis la tour la plus haute et demande à un adulte de la prendre en photo. On a cherché dans la cuisine des outils pour faire du jus... Ça nous fait parler avec nos enfants. Avant et aussi après parce qu'on veut la suite ! J'imagine que ça permet aux enfants et à leurs familles de s'impliquer de différentes façons, et à l'enseignant d'avoir des retours d'élèves complémentaires sur lesquels appuyerensuite les apprentissages.
Hey Psykocouac! Est-ce que tu connais la chaîne de Marie-Camille Couderc? une prof de physique-chimie qui explique sa méthode d'enseignement, qu'elle essaie au max de faire coller avec ce que disent les sciences de l'éducation. je trouve sa chaîne très intéressante
Je vis en Suisse et le système scolaire dans ma région est vraiment déplorable. Certes, je n’ai pas de mauvais souvenirs de mes années passées en école primaire mais une fois passé au cycle d’orientation (le collège en France) la pression que nous mettaient les professeurs était vraiment disproportionnée. Ce que j’entends par là c’est que, selon eux, si tu n’étais pas un bon élève, tu étais une sous-merde dans la société. On recevait une quantité de devoirs beaucoup trop élevée et c’était tout le temps des choses à apprendre par cœur. Ce n’est pas de l’apprentissage…c’est transformer les élèves en machines qui ingurgitent des informations sans apprendre à développer leur esprit critique! Une fois passé au collège (le lycée en France), c’était encore pire. Plus de pression, plus de charge de travail et tout ça toujours dans la même optique : créer des machines sans esprit critique. Résultat : de nombreux élèves sont dégoûtés de l’école, tombent en dépression, développent des troubles etc.
Merci beaucoup. Si j avais su ça j aurais lâché la grappe à ma fille en primaire car les devoirs lui ont mis une grande pression et ont entraîné beaucoup de pression dans la famille. Le directeur nous répétait qu au collège l élève perdrait 2 points sur sa moyenne par an alors c était important de bosser au maximum dès la primaire .... Ce serait bien que le ministère de l éducation nationale tienne compte de tout ce que vous dites dans vos vidéos et livres pour faire avancer au mieux notre société. 😊❤
très bonne video qui me permet d'un peu mieux comprendre la conference de lepage "inculture(s)" et ce pourquoi il disait (de façon provocante bien sur) qu'il fallait empecher les enfant riches d'avancer trop vite pour que le reste de la classe puisse aller au meme rythme. Merci pour le boulot !
Merci beaucoup pour cette vidéo sur un sujet très intéressant. Je rebondis sur la première remarque, "je te laisse décider si réussir sa vie via l'école est ce qu'il y a de plus important pour le bien-être de ton enfant", ainsi que l'association éducation/points de QI, qui à mon sens participe largement d'une idée selon laquelle l'école, l'éducation, a pour objectif de former au mieux des futurs contributeurs au PIB (ce que le graphique sur le temps semble appuyer avec l'idée de "rentabiliser" notre temps en baissant le volume horaire comme la Finlande puisque le produit fini serait le même), au pire, à des futurs "hauts" QI cultivés qui pourront briller en soirée. Avec toujours cette idée qu'à l'opposé du développement intellectuel, se situerait un développement empathique, émotionnel, qui présenté ainsi a l'air bien sûr bien plus attrayant. Quand on fait un cours de littérature sur la représentation du point de vue animal, ou sur le débat qui anime les perso de Marguerite de Navarre sur le consentement féminin, on peut aussi contribuer à un développement empathique, à des réflexions tant sur le droit que sur le care, sur nos liens avec l'altérité. Lorsqu'on parle en philo du culte du bonheur dans le culture d'entreprise avec les happiness managers et les yoga du rire, on peut aussi soulever des questions sur notre bonheur individuel versus collectif, sur le monde du travail, sur les frontières qu'on place entre ce qui relève de l'intime ou non, sur comment notre temps est grignoté par le travail. Lorsqu'on parle de l'exil, de la transhumance, de la migration dans les cours de litté en langue étrangère, on participe aussi à des réflexions sur nos relations avec les autres, notre lien à l'identité, au pays. Tous ces cours ont été donnés par des collègues en collège, lycée, université, ces deux dernières semaines. Je trouve ça dommage d'opposer développement intellectuel "et le reste de nos compétences dont les compétences émotionnelles", comme si on formait un sac de culture déconnecté du reste, ou comme si l'émotionnel, l'empathie, le rapport à soi, au care, et aux autres, ne passaient pas fondamentalement par comprendre le monde, et l'éprouver, l'expérimenter, via les récits et l'art, ce qui est, à la base, un peu le projet de toute éducation.
Théorie de la ZPD (Zone Proximale de Développement) de Vygotsky explicite bien ce qu'est d'apprendre et plus généralement les difficultés de l'apprentissage. Le terme a évolué depuis mais l'idée reste la même. Aussi, les enseignants doivent (ordre de l'Educ. Nat.) proposer une pédagogie différenciée qui inclut justement les éventuels écarts de niveaux entre les élèves. Dans mes pratiques, pour certains exercices je propose une activité bonus (avec un QR code : correction instantannée incluse) pour les élèves les plus forts/qui ont des facilités (ils s'occupent et progressent pendant que je peux faire le tour de la classe et de l'avancée des travaux de chacun).
Bonjour, tu es enseignant en primaire ? Moi j'aimerais beaucoup faire de la pedagogie differenciée, mais en tant que professeure d'espagnol en lycée, je peux avour jusqu'à 8 classes, soit plus ou moins 200 élèves...le système ne s'y prête clairement pas.
@@charlinechacha6240 Bonjour, pas du tout ! J'enseigne l'anglais (et parfois les lettres en fonction des besoins de la DHG) en lycée professionnel. Pour chaque séance, je m'efforce de préparer 1 activité bonus à faire avec le téléphone. Par exemple pour un exercice grammatical que je donne à toute la classe au format papier (niveau A2, à réaliser en 10'), j'ajoute un QR code avec une à deux activités bonus, niveau A2+/B1. Là où l'exercice papier A2 sera axé sur la conjugaison par exemple, mes activités bonus peuvent être complexifiées, comme par exemple remettre dans le bon ordre des mots pêle-mêle pour former des phrases correctes. Cela demande effectivement de la préparation et du travail en amont mais une fois que ton QR code est créé, tu peux le reservir aux autres classes travaillant cette séquence, sur plusieurs années (à toi de voir si/comment tu veux faire évoluer ces activités bonus).
Je suis angoissée par les devoirs depuis que je suis toute petite, alors que pourtant j'ai des bonnes notes et des parents qui m'aident. J'ai fais un burn out en première à cause de ça. Et ça m'a fait me rendre compte du stress que j'ai toujours eu par rapport à ça, entre larmes et nuits blanches je travaillais jamais assez selon moi. Et pourtant même quand j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup travaillé en fait je suis déjà bonne. Souvent les professeurs en demande plus que ce qu'il veulent pour que ceux qui ne font rien fasse assez mais comme je prends tout au pied de la lettre je suis stressée au moindre défaut. Comme quoi les devoirs peuvent parfois flinguer même les meilleurs, tout est une question de s'adapter à ses étudiants, mais s'adapter à chacun c'est plus compliqué que de faire des généralités en abandonnant en cours de route ceux qui suivent pas le rythme...
Ça me rappelle quand des élèves de ma classe m’avaient demandé comment j’apprenais à la maison. Ça c’était passé dans le bus pendant qu’on allait au « sport » (ça consistait essentiellement à passer l’après midi assis en ronde dans l’herbe pour goûter et écouter des histoires après avoir fait deux parties de ballon prisonnier mais c’était une conception du sport qui ne me dérangeait pas 😂) je ne sais plus en quelle classe de primaire. Je ne m’étais pas rendue compte de la provocation de leur répondre que je jouais parfois à apprendre les cours à mes poupées et sinon je ne faisais rien, j’apprenais pas. Sachant qu’ils m’ont dit que c’était leurs parents qui leur avaient demandé de me demander (sûrement les parents d’une seule fille qui était accompagnée de ses copines) parce que j’étais la première de la classe. J’étais pas assez aware à l’époque pour comprendre que j’aurais du mentir. C’est en tant qu’adulte, par des collègues de travail mères de famille, que j’ai découvert que certains collégiens et même lycéens demandaient encore de l’aide à leurs parents pour les devoirs et je commence tout juste à comprendre qu’il ne s’agit pas juste d’un paresseux un peu cul-cul par ci par là mais que c’est la norme en fait. Par contre, si on m’avait donné des devoirs seulement à moi je l’aurais sûrement mal pris et pour que je continue d’accepter de le faire il aurait fallu qu’il y ait un deal qui m’intéresse vraiment beaucoup c’est à dire que je sois dispensée d’autres trucs en compensation et que l’échange soit plus confortable pour moi.
@@quickwear Ça aurait pu en avoir l’air si j’avais utilisé les dernières leçons vues en classe. C’est peut-être cette apparence qui m’a sauvée aux yeux de ma classe ou des parents si ma réponse a été rapportée. Mais « malheureusement » j’étais extrêmement répétitive dans mes jeux donc mes pauvres poupées n’ont jamais appris à écrire toutes les lettres de l’alphabet parce que à chaque fois je recommençais à la lettre A 😂 et je refaisais exactement la même leçon sans aller jusqu’à la fin de l’alphabet. Je faisais probablement ça pour me sécuriser parce que je reproduisais ce qu’on faisait dans ma classe de grande section de maternelle, ce qui me rappelait à une période où j’avais moins d’angoisse à l’école. Quand on m’a posé la question j’ai d’ailleurs répondu ça alors que je ne le faisais plus depuis probablement deux ans déjà mais comme d’habitude j’ai été tellement surprise qu’on me parle que j’ai répondu tout ce qui me venait en tête pour ne pas rester silencieuse. Je savais que je ne devais pas dire que je ne foutais rien alors je suis allée chercher loin des éléments pour avoir des trucs à répondre. La vérité c’est que je foutais tellement rien que je n’étais pas capable de mentir parce que je n’avais aucune idée de à quoi « étudier » pouvait ressembler. Si j’avais su que des choses comme relire les leçons chez soi ou faire des listes de mots clés existaient j’aurais répondu ça mais je ne savais même pas que c’était ça qui était la version classique d’étudier.
En 3eme, quand j'avais une moyenne proche du 20, un prof m'a demandé devant toute la classe comment je fesait pour avoir des résultats aussi excellents. C'était gênant. Il m'a demandé combien de temps je travaillais le soir, je lui ai répondu 5-15 minutes. Il m'a demandé si je jouais aux jeux vidéos, je lui ai répondu que oui. À quelle heure je me couche, 23 heures. Il cherchais à faire un exemple pour les autres élèves, et sans le vouloir, il a prouvé que les notes ne récompensent que les élèves qui n'ont pas besoin de trop travailler.
@@slavishentity6705 Le comble c’est que comme ils sont vraiment persuadés que les bonnes notes prouvent l’investissement personnel, la motivation et le mode de vie sains par exemple en se couchant tôt, ça implique pour eux que les bonnes notes prouvent aussi la bonne santé mentale et l’absence de harcèlement. En grandissant j’ai pu constater que en effet, dans les trucs du style « les signes qui montrent que l’élève / votre ado / votre enfant, a n’importe quel problème » il y a toujours « une chute des notes ».
Très chouette comme toujours. Et merci pour votre bouquin aussi ! Est ce que ce serait possible de faire des « News de la psycho » pour montrer un peu l’avancée des prises en charges psy (ou le recul) en France et ailleurs (pays francophones ou pas) en fonction des politiques du moment ? Par exemple, viennent de sortir les recommandations pour les TND jusqu’à 2027 par le gouv. Vous en pensez quoi ? Merci
À la base, je m'étais dit que je pourrais faire quelque chose comme ça, mais je passe déjà assez de temps sur ces vidéos pour peu de retours, du coup, j'ai pas trop le temps de faire plus de vidéos.
En lisant les commentaires on se rend vraiment compte du chaos quz c'est, les devoirs scolaires... Le problème c'est peut-être qu'on a TOUS un vécu par rapport à ça et que la plupart des gens sont incapables de sortir de LEUR vécu et d'écouter les spécialistes.
Merci d'avoir fait une vidéo sur ce sujet. D'après moi, chacun doit rester dans son rôle obliger les parents et les étudiants à se plonger dans les cahiers à la maison est un manque de respect pour la vie familiale qu'on soit riche ou pauvre.
Bonjour et merci pour ton travail. Tu est la seule chaîne qui parle de ces sujet que je puisse regarder sans me laisser. Continue ! Je ne sait pas si cela est dans tes cordes mais prévois tu de faire un épisode sur les Troubles de la fonction exécutive ?
super video et en tant qu'etudiant en Psycho, vos video m'aide ennormement. je propose un nouveau theme non explorer si je me trompe pas : LA NARCOLEPSiE
Dans mes études de prof, on dit que les devoirs servent à 3 choses : - A consolider les connaissances (ça permet de se rappeler d'une matière déjà acquise plus longtemps ou de devenir plus à l'aise avec cette matière) - A se rappeler les matières précédemment acquises mais "oubliées" plus facilement (par exemple: donner des devoirs sur des matière vues il y a plusieurs mois avant les examens pour que les élèves et les profs voient les compétences sur lesquelles ils doivent se concentrer lors de leurs sessions d'études ou dans les quelques heures de classes qu'il reste) - Rattraper du retard (pour les profs) en réduisant le nombre d'exercices au minimum lors des heures de cours en espérant que les élèves arrivent quand même a comprendre et faire le reste des exercices en devoirs pour en être sûr (si les élèves ont réussi à faire les exercices alors super du temps a été "gagné" et sinon on corrige vite fait avant de passer à autre chose car pas le temps) ... Bref à éviter! En fait, les devoirs ne sont pas là pour apprendre aux élèves mais pour faciliter la mémorisation, l'utilisation et le rappel de ses connaissances (et vérifier si les élèves ont bien intégré les notions vues en cours)
Je suis prof en collège et c'est un sujet tabou... Le pire ce sont les devoirs maison notés. Lorsqu'on demande au collègue s'il sait que certains élèves le font faire aux parents il répond "oui mais je mets un faible coefficient"... Surréaliste.
@@guyg.8529les fora sont surannés , maintenant c'est l'ia que les jeunes utilisent. Prof en collège aussi depuis 15 ans, je ne donne plus aucun devoir, à part l'apprentissage des cours. Les élèves font tout en classe, posent leurs questions et ça les rassure.
Pour le coup je fais parti de ses profs mettant des DM notés avec un faible coefficient. Mes élèves savent qu'ils ont 2 semaines pour rendre le travail, et qu'ils peuvent me poser toutes les questions qu'ils souhaitent sur l'ENT. Je poste aussi à intervalle régulier des indices au cours des deux semaines. Les DM sont réguliers et sont fait à la place des "devoirs traditionnels" (i.e. en maths, les exercices qu'on a pas eût le temps de finir). Les DM en bout de course compte pour 1/10 de la moyenne, la où les activités en classe compte pour plus de 90% de la note. (En plus, les DM sont comptés en "bonus"). Par rapport à des devoirs normaux, cela me permet d'éviter ce temps de correction systématique en début de cours, comme la correction se fait en rendu. La note est juste la pour l'effet "cookie au chocolat". Après si certain élève triche malgré tout cela, ce n'est pas mon problème. Idem pour les soucis de reproduction social. Si un élève peut avoir de l'aide à la maison pour comprendre des choses, je ne vais pas lui en priver car un autre n'a pas cette chance.
Hello, merci pour la vidéo. Est ce que tu pourrais parler du concept d'évaluation et des systèmes de notations ainsi que de leurs impacts sur les individus ? J'imagine que c'est quelque chose qui a déjà été étudié puisque les systèmes de notations et examens ont été retirés à différents degrés et dans différents pays afin de fournir des enseignements plus adaptés aux élèves. Mais il y a encore beaucoup de choses que je n'arrive pas à expliquer et comprendre, notamment la nécessité dans le cursus d'apprentissage de l'examen, et pourquoi certains se sortent grandis de la compétition et d'autres réduit, et quelles sont les alternatives pour apprendre (en et hors système scolaire). Si quelqu'un a des recommandations de vidéos, d'articles ou de livres je suis preneur. :)
"Pourquoi certains en sortent grandis et d'autres réduits" Les notes donnent un sentiment de supériorité où d'infériorité. L'un est encourageant, l'autre non. Plutôt que de juger des progrès de l'élève, l'école compare les résultats obtenus par un élève à son maximum à ceux d'un autre élève à son maximum, ainsi l'important n'est pas d'apprendre mais d'être meilleur que les autres avant le début de l'année pour ne pas rater le train des notes. L'autre solution est de ne pas se laisser influencer par les notes, mais c'est facile à dire. La plupart des "mauvais élèves" portent le poids de leur moyenne inconsciemment, peu importe leur motivation.
J'ai l'impression que ce qui pose problème c'est plus la notation que les devoirs, tant au niveau des inégalités, du temps des parents etc. (d'ailleurs sur ça je suis super perplexe, normalement tous les devoirs, qu'importe le niveau, sont censés pouvoir être faits sans les parents, alors je dis pas que les bourges ont pas des cours particuliers ou des parents qui suivent, ça c'est sûr, mais juste que si on analyse l'objet "devoir", en théorie, il n'est pas censé requérir la participation ou le temps des parents). Perso je suis prof à la fac, et je trouve que les devoirs peuvent aussi s'envisager comme un temps d'épanouissement, là où l'espace-temps du cours, surtout à 8h du mat avec des élèves qui ont parfois plus de DEUX heures de trajet et qui cumulent un travail à coté, est lui bien plus discriminant (qui arrive réveillé ou pas, qui travaille de nuit ou après le cours, qui est capable de suivre sans troubles ou qui est distrait etc). Avec des devoirs où il n'y a pas de pression à la note, où il y a un projet qui laisse la place à l'élève de s'exprimer, où il y a des retours encourageants et pas juste laisser la personne se débrouiller, je trouve qu'on arrive à des résultats bien meilleurs (ainsi qu'un sentiment de fierté chez elleux) qu'avec juste un cours magistral où tu ignores le suivi et la progression des élèves. C'est un avis personnel bien sûr et je lis avec plaisir les autres commentaires.
PS : je précise que j'ai bien conscience que des parents aident des élèves, là n'est pas la question, je voulais juste dire que de même que si on se demande si une limitation de vitesse à 50 est pertinente dans tel virage de montagne, on va pas utiliser l'argument "mais certains le prennent à 80 quoi qu'il arrive", en gros on doit d'abord se demander si les devoirs sont pertinents ou pas pour l'apprentissage tout court, indépendamment de la situation socio-économique, qu'il faut ensuite rajouter à l'équation pour adapter les devoirs si on a décidé qu'ils étaient utiles, mais on ne peut pas mettre ce facteur dès le début comme s'il était corrélé à la définition de la tâche "faire des devoirs"
Je vous rejoins complètement. Faire les devoirs à nos 3 enfants quand je rentre à 20h, que ma femme est de garde. Franchement je n’en saisis pas le sens à part + de fatigue. Par contre j’étais tombé sur une maîtresse qui ne donné pas de devoir, en fin d’année j’ai appris que mon fils avait des difficultés sans jamais m’en être aperçu. Ce qui est sûr c’est que je ne veux pas mettre la pression à mes enfants pour les devoirs, de peur d’en faire des adultes anxieux. L’apprentissage c’est l’échec, l’échec et encore l’échec. Mais effectivement pourquoi les enfants de profs travaillent souvent bien à l’école, car les parents ont le temps et les clefs de l’apprentissage.
quand j'étais enfant, il y avait un temps post-scolaire pour faire les devoirs quand les parents rentrent tard. l'absence de sens me semble + être lié à la question de l'heure
Bonjour. Votre exposé est très interessant. Pourriez-vous partager vos études : non bénéfice plus les élèves sont jeunes / 1/3 des parents devoirs=source de stress et conflit, etc ? Merci à vous
Haha, un jour j'ai demandé à mon père de m'aider pour mon devoir d'espagnol. Mon père est prof. Et au bout d'une heure il m'a hurlé "tu me casse les couilles !", depuis je ne lui ai plus jamais demandé de m'aider à faire mes devoirs 😂😂 (j'espère qu'il fait pas ça avec ses élèves 😊)
Les devoirs ça m'a traumatisé étant gosse, une mère seule à m'élever et qui me criait dessus quand j'allais pas assez vite pour faire les devoirs. Recopier vingt fois des conjugaisons, non-seulement c'est pas du tout intéressant mais avec une cinglée qui me crève les tympans pendant trois quarts d'heure... Je retenais rien, je voulais juste bâcler le plus vite possible pour être tranquille. Je suis arrivé à un point où je rédigeait n'importe quoi sur mon cahier pour montrer que j'ai "fait quelque chose". Ajoutez à ça que je loupais des cours car je devais voir une psychologue parce que, quelle surprise, j'étais renfermé et je parlais à personne. J'ai pas eu de trouble mental mais c'est pas passé loin je crois.
Il y a déjà de nombreuses années de ça, j'entendais régulièrement que les devoirs à la maison allaient être supprimés. Étai-ce une éternelle rumeur ou es-que quand quelqu'un essayait de faire un pas en avant, on faisait 3 pas en arrière ? ! Après, quand j'étais en BTS, je trouvais un avantage à ce qu'un certain prof nous donnait pas mal d'exercices à faire : ça permettait de plus assimiler le cours plutôt que d'essayer d'apprendre une leçon par cœur (truc qui marchait juste de moins en moins avec le temps pour moi, voir même ne plus marcher du tout, je suppose).
La bibliographie est-elle disponible (ou bien c'est le rush depuis novembre au regard de toutes les vidéos sorties depuis :D) ? Au passage, le format proposé est toujours aussi prenant, accessible alors un grand merci pour tout ce temps investi et toute cette connaissance construite par tes soins et transmise !
En parlant d'inégalités pour les devoirs et comment apprendre, réviser, j'ai reçu des cours sur ça APRÈS avoir fini l'école obligatoire... Comment dire que la méthodologie, elle vient un peu comme la grêle après les vendanges, soit on a déjà acquis de bonnes bases, soit on a acquis de mauvaises habitudes et il faudra plus qu'une heure de cours toutes les deux semaines sur un an scolaire pour corriger le tir car le mal est déjà fait 😰
Aujourd'hui l'apprentissage scolaire est dépourvu de sens profond, je fais du soutien scolaire en MECS et les enfants quand on peut mettre en lien ce qu'ils apprennent avec eux, ce qu'ils aiment, en les questionnant, en les rendant acteurs je sens qu'ils sont motivés ! Pour ce qui est de l'effet sur les apprentissages je pense que je ne peux clairement pas le mesurer clairement. Cependant, les enseignants parfois je pense pourraient y mettre plus de sens et ça les motiverait eux aussi ! Facile à dire ? Je l'admet mais je pense surtout que c'est moins compliqué qu'on ne le pense : être dans l'humain et faire du lien avec la personnalité de l'enfant ne peut que le pousser vers l'avant car cela participe à le considérer et à le motiver ! Bonne continuation
@@charlinechacha6240 non. ça, c'est implicite. ça va de soi. sinon, changez de métier. ce qui fait ls différence, c'est bien de le faire avec le coeur.
Vous pourrez y mettre toute la passion que vous voulez, si vous n'étudiez pas la pédagogie, les mécanismes du cerveau, vous continuerez à appliquer des méthodes inefficaces. Par ailleurs, il n'y a rien de mieux pour faire culpabiliser ceux qui font leur métier du mieux qu'ils peuvent, que de dire qu'ils ne le font pas "avec le cœur". L'aspect relationnel est essentiel dans la transmission (c'est prouvé), mais s'impliquer émotionnellement c'est pour moi prendre la chose par le mauvais bout, et au contraire, risquer lz burn out (ça aussi, c'est prouvé). Faire du mieux qu'on peut, en s'informant, en aidant au mieux mais tout en gardant à l'esprit que le système actuel et les inégalités sociales accrues ne nous permettront pas de sauver tout le monde, c'est déjà énorme. Ce n'est pas parce qu'un enseignant n'applique pas les meilleures méthodes qu'il ne cherche pas à bien faire son métier.
@@charlinechacha6240 comme je disais, la compétence est multiple et évidemment que les compétences théoriques de base sont nécessaires. Mais elles ne font pas forcément de nous de bons profs. Si on y ajoute le coeur, là on fait la différence, parce que l'apprenant, comme un enfant entouré d'adultes, intègre par imitation (si l'exemple montre assiduité et patience et curiosité au travail, et qu'on est baignés dans ce contexte, on finit par intégrer cette démarche). il faut aussi accepter ses propres moments médiocres et ne pas accuser autrui. la culpabilisation est comme l'enfer pavé de bonnes intentions ; taire des vérités pour ne pas blesser ne fait pas avancer.
Effectivement vous êtes pas le seul du tout, je pense qu'on est à peu près tous d'accord là dessus. Ça tombe bien d'ailleurs parce que c'est pas du tout ce qui est dit dans la vidéo 😊
Merci pour ce sujet. Le postulat de départ que vous posez est que les devoirs devraient enseigner quelquechose aux enfants. Moi je croyais que leur but est de consolider, refaire, s'entrainer ou réviser quelquechose qu'ils ont déjà appris en classe. Du coup l'analyse ne marche plus vraiment. En revanche les inégalités que ça accentue me semblent évidentes, et je dirais que les devoirs sont une source récurrente de conflit dans la grande majorité des familles, surtout au début, mais je n'ai pas de preuves
oui mais l'idée que ça consolide les apprentissages est encore moins vraie. Plus il refont les cours, moins c'est efficace. Pour le conflits, de ce que j'ai vu c'est dans un tiers des familles au moins!
@@PsykoCouac T'as une étude là-dessus ? Les devoirs, c'est de la répétition et c'est un principe de base de neurosciences pour apprendre. Pour apprendre, il faut répéter (pas verbalement, j'entends) et pratiquer jusqu'à ce qu'on intègre, jusqu'à ce que notre cerveau ne fasse plus de supposition erronée sur une question posée, et c'est exactement ce que font (ou devraient faire) les devoirs. Tu continues des exercices en plus pour répéter, pour intégrer. C'est pour ça, je suis surpris que tu dises (enfin, sous-entende) que les devoirs consolidants ne fonctionnent pas. À voir après comment ils sont faits, quelle dose et quel jour (les devoirs le soir du même jour que le cours où tu t'en es déjà tapé deux heures, bon... est-ce vraiment nécessaire ?). Les devoirs devraient guider, éventuellement traiter un problème vu en classe d'une autre façon pour aider ceux en difficulté, tout en continuant à mettre en pratique, plutôt que juste "tiens faites les quatre exercices de la page et on verra la prochaine fois". Au lycée, ça me parait clairement pas de trop pour certaines matières de faire des exercices en plus, notamment en maths où il faut pratiquer un max pour cerner la logique d'un point mathématique. En langue, pareil... continuer à conjuguer ou que sais-je pour que ça finisse par rentrer. Il y a plein d'autres facteurs à prendre en compte et tu en as parlé, mais pour le coup, j'ai du mal à croire que les devoirs consolidants soient foncièrement inefficaces.
@@guyg.8529 je pense qu'il faut bien comprendre ce que cette observation veut dire ... c'est effectivement une question de difficulté... Si la difficulté est trop grande donc nécessite une importante charge cognitive (cela demande trop de ressources cognitives à l'enfant) il y a tout un processus physiobiologiques/hormonal qui se met en branle. L'enfant est démotivé, une chute de dopamine ect..ect...et évidemment il n'apprend rien (pas de mémoire de travail / pas de connexion neuronale). Si l'enfant est de manière répétée face à de trop grandes difficultés, alors il rentre dans la spirale de la dévalorisation de soi et n'acquiert pas les compétences "attendues" (chose absolument discutable). Ce qui est souvent le cas à l'école et avec les devoirs car cela freine le processus naturel d'apprentissage. Pour faire plus concret, c'est comme si vous mettiez à un enfant de 4 ans un livre entre ses mains. Il en n'a jamais vu de sa vie et il n'a jamais vu de script, de lettres non plus... (contexte chelou dans notre culture). Vous lui demandez alors de lire le texte, maintenant tout suite... Sa conception et sa connaissance du monde à l'instant T rencontre une trop grande incohérence. Et pourtant c'est exactement ce même mécanisme qui engendre le processus d'apprentissage, la sécrétion de plusieurs hormones qui font que l'enfant a un élan d'apprentissage. Lorsque la conception de son monde rencontre une incohérence, il y a ce mécanisme naturel qui fait que l'enfant va apprendre de son environnement par curiosité naturelle, disons. N'avez vous jamais vu un bébé appuyer 50 fois sur un interrupteur de lumière ou bien essayer de rentrer un cube dans un emboîtement rond puis triangle ect... jusqu'à trouver le bon ? Ce dosage a un nom particulier très connu qui s'appelle il me semble de mémoire, la zone proximale d'apprentissage. C'est un très fin et juste équilibre dans lequel un enfant par son expérience essai /erreur sur des domaines qui semble à sa porter en fonction de son développement cognitif va pouvoir apprendre. Cela ne veut pas dire que c'est mieux pour l'enfant d'apprendre une méthode bête et méchante par répétition (si c'est fait sans réel sens et intérêt pour l'enfant ça sera oublié dans un prochain élagage neuronal) plutôt que d'apprendre par lui-même. Apprendre par soi-même n'implique pas systématiquement une charge cognitive trop importante. Il s'agit de présenter à l'enfant quelque chose à sa portée tout simplement, ce que ne peut pas faire l'école car on part du principe que tout les enfants devraient avoir les mêmes compétences et connaissances tous Au même âge et quelque soit leur individualité... Au contraire l'apprentissage est beaucoup plus important, c'est a dire que l'information s'inscrit de manière beaucoup plus significative dans le schéma neuronal quand il y a une "découverte", une motivation endogène, que l'enfant soit actif car pour qu'une connexion se fasse et ne soit pas elagée, il y a cette nécessité de processus hormonal - biologique / cognitif soit en jeu, c'est le processus d'adaptation à l'environnement, d'apprentissage qui est en jeu. Quand la partie émotionnelle du cerveau est activée. L'enfant apprend TOUT de son environnement, tout ce qui est nécessaire pour s'adapter, se spécialiser. Y compris les "mauvaises" expériences, c'est ainsi que les traumas se forment mais aussi que les compétences et le savoirs se développent. Le système nerveux n'est pas doté de jugement ^^ C'est juste que l'enfant apprend ce qu'il est capable d'apprendre en fonction de son développement absolument unique. Bref aujourd'hui ce ne sont pas les exemples d'écoles en pédagogies alternatives qui manquent pour prouver à l'EN qu'elle a tort sur toute la ligne ! Y compris les devoirs ! Et à retenir cette notion de zone proximale d'apprentissage... Je vais rechercher si c'est exactement le bon terme mais cela a été observé avec des mots différents chez plusieurs pédagogues et confirmé aujourd'hui en neurosciences ☺️😉 Signée une maman, pédagogue à temps plein avec son enfant. J'observe, je fais des essais-erreurs et je fais exactement le même constat que les grands pédagogues publiques, que les études en neurosciences ! Par simple observation et passion pour l'humain.
C'est super intéressant. Je suis prof de physique chimie, j'ai des classes en collège, et j'ai mes élèves 3h sur deux semaines. Ils sont 34 par classe. J'ai 5 niveaux (de classe) à gérer. Le peu de temps que j'ai avec eux, les classes surpeuplées, me laissent très peu l'opportunité de savoir quel élève devrait avoir un exercice plus facile et lequel un plus difficile. Comment faire ?
Pour moi (je suis professeur de langues) je laisse toujours des devoirs mais seulement 3 lignes. Ces devoirs permettent de figer ce qu'on a vu en classe. (Apprentissage en 3 étapes: 1-comprendre 2-pratiquer 3-figer) Je vois une énorme différence entre ceux qui les font et ceux qui ne les font pas (dans le premier cas la connaissance est acquise et on peut continuer sur une autre leçon, dans le 2ème cas ils ne se rappellent pas de la leçon et il faut tout reprendre au moins 30 minutes avant de pouvoir continuer) Donc pour ma part devoirs oui mais peu (3 lignes/phrases)
Ce n'est pas parce qu'ils font leurs devoirs qu'ils réussissent... Ils font leurs devoirs parce-qu'ils sont deja bons élèves. Notre travail d'enseignement c'est de permettre aux moins bons de progresser, pas de favoriser les déjà bons.
A mon sens, l'introduction des devoirs (hyper progressive) a surtout pout intérêts 1) le renforcement positif sur les choses apprises et comprises en classe, 2) éventuellement, l'ancrage dans la mémoire à long terme (mais ça peut être fait en classe aussi), et surtout 3) l'apprentissage progressif d'une méthode de travail qui sera indispensable dans les études supérieures. Si les devoirs ont pour but de faire progresser l'élève, c'est que l'enseignant ou le système scolaire sont défaillants.
Video ô combien intéressante sur un sujet très controversé, mais un peu trop brève vu l'étendue du sujet (mais je comprends ce choix). Etant prof de langues vivantes en lycée, j'évite les devoirs maison pour plein de raisons et notamment parce que les apprentissages sont deja chargés et que les enfants ont assez peu de temps libre apres l'école. Ce que je constate c'est que le système est plus en avance que les pratiques sur le terrain. En formation, ce n'est pas forcément encouragé et en tout cas pas une priorité de ce que j'ai perçu, on met de plus en plus l'accent sur le bien-être de l'élève et le sens des apprentissages plutôt que l'achèvement d'un programme et l'acquisition d'un ensemble de savoirs. Les réformes successives ont essayé de pas mal prendre en compte les avancées scientifiques du domaine des neurosciences, etc... Mais je constate autour de moi que c'est difficile pour les collègues de remettre en question ses pratiques et de comprendre l'intérêt de ces changements. Ce ne sont que mes observations personnelles mais on dirait que le verrou le plus difficile a faire sauter se situe au niveau des profs eux-mêmes. Mon but n'est pas de jeter la pierre car moi-même je suis loin d'être parfaite mais je pense qu'il serait bon qu'on intervienne plus pour nous aider, enseignants, à faire cette transition et à mettre a jour nos pratiques, pour le bien de tous.
En bref, quand l'Etat aura décidé de supprimer les devoirs pour niveler tout le monde par le bas, les parents qui peuvent/veulent se permettre de donner un avenir plus décent à leur enfant lui donneront eux-même des devoirs, ce qui va perpétuer de toute façon l'écart entre les pauvres et les riches.
@@PsykoCouacje suppose que ta vidéo est dans le but d'informer les familles et les parents. Les "devoirs" restent ce qu'ils sont en France et dans le contexte anti-pédagogique de l'éducation nationale. Donc oui les devoirs, en France, ici, dans notre culture, notre paradigme tirent les enfants majoritairement par le bas. Cela non plus ne change pas. C'est hyper important à mon sens d'être concret et pragmatique sur ce point. Évidemment je pense que tu essais de déculpabiliser les parents et c'est hyper important. On reste dans une impasse dans le sens où les parents sont tenu de respecter ces impératifs qui n'ont aucune espèce de sens ce qui peut être une forme de pression. Et je crois que sur ce point il est intéressant de partager que les devoirs écrits ne sont pas légaux. Et oui... Donc vous n'avez aucun compte à rendre à l'école ! Il y a d'autres alternatives plus ludiques et constructives. Ancrée les apprentissages dans la vie réelle, à travers le jeu ... Le but étant que la motivation, la curiosité et donc l'implication de l'enfant soit une condition impérative. Si les devoirs sont faits sur la base du volontariat et de la motivation, qu'on en change la forme si cela ne "parle" pas à l'enfant et que ce dernier a envie de participer alors oui cela peut être bénéfique, constructif mais combien d'enfants en France concrètement sont heureux et contents de faire des devoirs après une journée d'école ? Il est où l'espace pour jouer, créer, apprendre à connaître ces propres centres d'intérêts...il est où le temps pour grandir plutôt que d'obéir ? Bref...je m'étale pas plus. Il est vrai que notre système sociétal nous pousse à renier une partie de notre Nature humaine que nous sommes constamment en tension entre nos besoins fondamentaux, notre système nerveux en suradaptation et le conditionnement social. Il est vrai qu'après une journée de "productivité économique" en tant que parent nous sommes éreintés et que trouver les ressources pour jouer avec les enfants tout en apprenant une poésie, par exemple en jouant au jeu du mime c'est pas possible pour tout le monde.... Il est vraiment temps que les consciences s'éveillent sur ce que nous sommes et de prioriser quitte à faire de temps en temps un peu front à l'école ^^ si à côté de ça on peut lui offrir la richesse du monde, dans son environnement pour lui permettre un épanouissement et bon développement cognitif et social... C'est comme pour tout chaque situation est particulière et donc impossible de donner un conseil généralisé, à nous en tant que parent de trouver le juste compromis pour le bien-être de tous.
C'est étonnant, il me semblait pourtant que l'apprentissage des leçons du jour ou de la semaine était nécessaire dans pas mal de matières (conjugaison, dates, formules en math) et ce, de plus en plus à mesure de la progression scolaire et jusque dans le supérieur. Des devoirs qui "offrent ce qui est déjà fait en classe" me semble du coup très pertinent. "Apprendre à apprendre" en somme.
Il me semble néanmoins que le passage par l'écrit est nécessaire dans pas mal de matières, notamment à partir du collège. Avoir l'habitude d'écrire une introduction en matière littéraire, être capable d'appliquer des formules sans faire d'erreur en mathématiques, s'entraîner à répéter des gammes en musique... La répétition a clairement un rôle dans l'apprentissage dans une majorité de domaines et permet souvent à l'élève d'identifier s'il a bien compris ce qu'on attendait de lui et comment mettre en application les savoirs et les compétences, à condition que le travail personnel fasse l'objet d'une correction. La vidéo insistait sur l'inutilité de "refaire ce qui a été fait en classe" parmi les points de synthèse de fin de vidéo comme dans son contenu. Il me semble que c'est une erreur grossière. Il me paraît au contraire évident qu'une majorité des devoirs au collège comme au lycée portent, à juste titre, sur une répétition et un entraînement des compétences vues en classe afin d'assurer leur usage et leur maîtrise par le plus grand nombre. @@guyg.8529
Il me semble que vous partez de deux suppositions qui me paraissent profondément fausses. La première c'est que l'exercice effectué "en classe sous la surveillance d'un professeur" est par essence de meilleure qualité que l'exercice individuel. Pour rappel, une salle de classe de collège compte aujourd'hui près de 30 élèves et souvent 35, voir plus, en lycée. La supervision d'un enseignant, serait-ce sur un devoir d'une heure, est donc relativement limitée en dehors d'un exercice ramassé et évalué - mais finalement dans ce cas il l'est, pour une majorité des élèves, à postériori. Ensuite vous supposez que certaines tâches complexes ne sauraient être entraînées / réactivées par l'élève. Or, à tout niveau, cette réactivation est un processus essentiel de l'assimilation des compétences et des savoirs. On ne parle pas ici d'apprendre à faire une dissertation seul (on ne saurait demander à des parents d'apprendre à leur enfant à faire une dissertation de philosophie ou d'expliquer les développements limités... ce n'est pas mon propos) mais bien d'entraîner l'élève à partir d'une méthode travaillée en classe. Si j'applique par exemple votre analyse aux classes de primaire, il faudrait éviter de faire lire les élèves ou de les faire écrire sans la supervision d'un enseignant ce qui semble particulièrement contreproductif. En revanche, entre l'élève qui aura effectué une fois un exercice d'entraînement en classe et celui qui aura pu en faire deux ou trois répartis dans le temps, la possibilité pour l'élève d'identifié des difficultés et de demander de l'aide ou pour l'enseignant de faire de même est démultiplié. @@guyg.8529
L ecole est une garderie pour que les parents bossent. Poser son enfant a 07h30 du matin et le recuperer a 18h30, avec des devoir a faire, faut m expliquer quand tu profite de tes enfants. Sans compter la maltraitance generalise a l ecole et le fait qu ils n y apprennent plus rien.
En tant que parent d'enfant en primaire,je revois de temps en temps des regles d'orthographe et des règles de mathématiques. Mais pas plus de 15 minutes.À l'ecole je trouve les notions très survolées. Et finalement, les automatismes sont bien créés. Et donc on gagne du temps pour les devoirs. Ne vous leurrez pas, beaucoup le font.
il y a moult système d'aide au devoir de nos jours, à l'échelle du college/lycée, de la ville, de la region, national. par présentiel ou distanciel, même au tél parfois.
Un autre soucis aussi, c'est que les devoirs pallient le problème du manque de moyens. Trop d'élèves, pas assez d'enseignants/encandrants (AESH) = l'existence des devoirs pour compléter ce qui est fait en classe, voir survolé parfois selon les soucis rencontrés en classe. Après je trouve le passage sur les enseignants "qui veulent pas trop se prendre la tête sur l'ascenseur social" un peu hard. Déjà faudrait être sûr qu'ils ont conscientisé toute cette hiérarchie sociale et faire un état des lieux des outils à leur disposition sans qu'ils risquent pour autant leur carrière. Je suis pas sûre qu'un enseignant qui se fasse inspecter puisse justifier ne pas donner de devoirs à son inspecteur en citant les arguments de cette vidéo... Si des IEN lisent ce commentaire, dites nous !
Les inégalités sociales ont bon dos de récupérer la corvée des devoirs. Il faut d'abord mettre des écoles en France puisqu'il n'en existe pas compte tenu de la nullité des connaissances et de leur manque évidente de leur nécessité. On ne remplit plus des têtes, on ne forme plus de tête, on apprend à les soumettre et on réduit à l'état de vermillon le futur citoyen qui sera prêt à abandonner sa dignité : c'est complètement différents d'un problème de classe social.
Renseignez-vous sur l'enseignement explicite... qui commence enfin à percer en France (on retrouve des façons de faire qui rappellent ce qui se faisait avant, mais avec un gros travail d'explicitation sur les méthodes). C'est aussi le travail qu'on fait en collège avec Devoirs Faits (du moins si les enseignants ne se contentent pas d'encadrer les devoirs mais font également de la méthodologie).
Merci pour cette vidéo ! J'ai été prof un an en primaire et ca m'a saoulé de devoir leur donner des devoirs écrits car les parents le demandent, alors que c'est illégal et que les enfants ont déjà bien assez de leur journée + de leurs activités extrascolaires pour certains (inscrits au sport, à des cours du soir, au périscolaire...) laissez vos gosses se reposer et profiter de leur enfance ! Surtout que les devoirs ça sert à rien on peut pas savoir si derrière il y a les parents qui font tout avec eux, si les enfants font ça tout seul, et le matin ils arrivent tout stressés car ils n'ont pas réussis à les faire / les finir / les comprendre / ont peur d'avoir eu faux ... Ca m'a dégouté
Les enfants passent plus de temps à l'école qu'à la maison.....et on doit en remettre une couche à la maison ...c'est du formatage....pour que les enfants apprennent à obéir et à être Dans une boîte pendant que les parents travaillent....ce n'est franchement pas une vie rêvée pour un enfant....
le gamin qui s'extasie sur une équerre, c'était moi. les stylos rouge et bleu devenaient des sabres laser qui devaient s'affronter en permanence et la gomme était mon cobaye pour les chirurgies au ciseau et à l'agrafeuse.
Petite note : On "apprends" pas aux gens... Apprendre est un processus intérieur et propre à notre système nerveux. C'est la formation d'une connexion neuronale quoi. Les adultes accompagnent et font en sorte de ne pas entraver ce processus dans l'idéal. Genre typiquement en évitant les devoirs ! Avant de penser à développer une compétence scolaire, ça serait peut être pas mal de les aider à développer leurs compétences cognitives et sociales, non ? L'école fait marcher la mémoire plutôt que l'intelligence et l'épanouissement de l'être 😅 Rajouter des devoirs à un enfant qui passe son temps enfermé dans une classe, coupé du vivant, du monde réel, dans une cour bétonnée, des salles de classes surpeuplées à se gaver d'informations et à recracher cela lors d'un contrôle (qui ne reste qu'un jugement défini par un cadre rigide ne prenant absolument pas en compte l'individualité et la diversité humaine...) (horrible lol le "peu mieux faire" qui restera à jamais dans le schéma neuronal d'un adulte)... informations qui seront au 3/4 oubliées une fois adulte...? Pourquoi ? Parce qu'une connexion neuronale elle reste lors de l'élagage que si il y a eu motivation endogène, ou répétition ET si la partie qui gère l'émotionnel chez l'enfant est activée. C'est aussi comme ça que se forment les traumas.. même principe... Effectivement, apprendre qui est un élan de survie naturel et nécessite quelques conditions... Il faut une motivation endogène, qu'il y a un sens pour l'enfant, en application dans le vie réelle, le monde vivant... Qu'il y a un engagement social, une interaction vivante. Oui faire réfléchir un enfant sur un problème de maths sur un bout de papier n'a aucun sens pour l'enfant...en plus il est déjà sur-stimulé de sa journée, son système nerveux entre sur-adaptation, vlà le niveau de stress...stress que l'on sait absolument nécessaire pour le développement cognitif n'est ce pas ? Par contre vous faites un jeu de société qui implique de savoir compter ou je ne sais pas ...faire la cuisine en calculant les doses d'un ingrédient...ou vous lui confiez la mission de faire les courses, ou alors à travers sa passion vous proposez de développer quelques compétences ...bref il faut un truc qui fait que l'enfant apprend tout simplement par et dans son environnement de manière ACTIVE. L'enfant a naturellement de la motivation, l'implication, la concentration quand cela est concret et fait sens pour lui. Il est juste évident qu'après une journée obligé d'avaler des trucs dont il en rien à carré... relire un exercice sur une feuille avec Martine qui a vendu 5 pommes à 10€ combien elle se fait en argent de poche n'est pas motivant, inutile, contre-productif, va à l'encontre du processus d'apprentissage ! Voilà les devoirs n'ont jamais servi à rien sauf si c'est l'enfant qui demande à revoir une notion, si il a des "difficultés", si il ne comprend pas c'est que 1, son cerveau n'est pas prêt on force pas, 2 la pédagogie est pourrie. Déjà sur quoi on se base pour dire que l'enfant doit avoir telle compétences à tel moment de son développement, est-il prêt ? N'est ce pas une croyance rigide et limitante d'adulte que les enfants devraient avoir tous les mêmes compétences, les mêmes connaissances au même âge alors que nous sommes juste tous différents ? L'être humain est câblé pour se spécialiser dans son environnement par pour devenir tous les mêmes avec les mêmes connaissances et les mêmes compétences... Si l'enfant est prêt et montre une motivation, il est capable de tout apprendre c'est juste peut être l'accompagnement qui est mauvais dans ce cas, ce n'est pas une question de devoirs en mode répétition entêtée d'une méthode à faire...les enfants sont des machines à apprendre...ils font ça tout le temps, H24...et si on les laissait apprendre sans les polluer avec nos croyances ?
Question con mais, pour savoir si les châtiments corporels sont efficaces ou pas, on a fait une classe sans châtiment et une ou le prof pouvait baffer ses élèves ?
trop bien de dire les faits merci pour vos explications mais je ne comprends pas pourquoi ils ne mettent pas en place juste parce que ca coute de l'argent...
En gros les devoirs sont une tradition de l'éducation nationale, ca fait chier tout le monde et on est même pas sûr que ça ai une utilité. Mais on le fait.
Un élève fait 900 heures de travail à l'école dans une année (180j x 5h). Si je prend comme base de calcul les 50 heures prévues pour faire un module de mathématiques pour un niveau d'école secondaire, sachant que les 50 heures prévues c'est une durée très surévaluée, et ces 50 heures incluant les deux heures pour l'examen, et sachant qu'il y a trois modules par année, 150 heures sont bien plus que suffisantes pour assimiler toutes les connaissances de mathématiques d'une année scolaire. Multiplions par trois pour les trois matières de base (mathématiques, français, anglais) et 450 heures sont plus que suffisantes pour tout assimiler. Il reste encore la moitié des heures scolaires pour les matières secondaires tel que écologie, géographie, art plastiques, informatique, éducation morale et éducation physique. Si des professeurs ne sont pas capable de faire assimiler les matières scolaires aux élèves sans ajouter en plus des devoirs à faire à la maison, ce sont simplement de très mauvais professeurs.
J'enseigne en BTS et les seuls devoirs que je donne, c'est d'apprendre le cours (et pour ça je leur ai donné des outils) et de refaire des exercices afin d'acquérir des automatismes. Mais effectivement les élèves n'ont pas le temps à la maison. Ils sont beaucoup trop occupés à jouer sur Brawlstar ou autre jusqu'à 2h du matin...
Purée je suis exactement dedans à l'instant... je viens juste de gueuler sur mon fils, tout en sachant qu'il faut pas, et je l'ai envoyé finir avec son père.....c'est un enfer ! C'était un cauchemar pour moi enfant et au final je refais la même chose que ma mère.... je vais regarder la vidéo et attendre la fin pour savoir si je dois pleurer ou pas....
Vous n'etes pas seule. Nous avons aussi galéré quelques années ici. On a oscillé suivant l'état de chacun entre passer le relais à l'autre parent, accompagner patiemment en donnant une méthode de travail pour que l'enfant devienne plus autonome, accepter certains jours de lacher l'affaire et d'y revenir plus tard, en faire un jeu (je jouais l'éleve qui se trompe et ma fille corrigeais mes fautes ou m'expliquait la leçon), pêter un câble..., (le moins souvent possible), prendre le temps de donner de l'empathie à l'enfant quand on en était capable etc etc... Maintenant à 10 et 13 ans ca commence à être franchement fluide.. sauf exception car on est tous humains :-) Bon courage !!
En age de les integrés, il offre autre chose que en classe, les parents ont le temps, si les parents sont competents et ont la bonne attitude pour aider l'enfant, que les devoirs ne creent pas de conflit et ne pertube pas le sommeil de l'enfant, que ce soit un challenge conitivement pour les bons eleves et adaptés pour ceux qui sont en difficultés.
Les devoirs c'est un truc de fille... perso jai toujours détesté ça, et ce depuis le debut, jusqu'à la fin. J'ai toujours écouté en cours et ça m'a suffit pour avoir un bac ES avec mention assez bien, ce qui me suffisait pour etre jardinnier à mon compte aujourdhui. Je suis incapable de plancher sur un sujet qui ne m'intéresse pas.
L'école le collège et le lycée c'était un outil éducatif d'une idée de Charlemagne a une époque où personne n'avait accès à la connaissance. Aujourd'hui c'est devenu une institution où on tient en laisse les gamins jusqu'à 18 ans en leur faisant croire que leur faisant miroiter un BAC qui serait la porte d'entrée au monde professionnel sauf que le BAC ne vaut plus rien aujourd'hui, les connaissances scolaires sont majoritairement inutiles dans le monde du travail. Tout cela n'a pour résultat que de lasser les jeunes et leurs parents, leur faire boire la tasse du bourrage de crâne du jour et les devoir de la nuit, les dégoûter du système et en faire de petits moutons vulnérables, obéissants, incapables d'innover, d'imaginer le futur, de construire leur vie comme ils le voudraient. Pour ça je deteste l'éducation nationale devrais je plutôt dire mensonge national.
J'ai toujours trouvé que les devoirs étaient une perte de temps, ils surchargent une journée déjà trop académique pour les enfants. Au niveau des études (Amérique du Nord), on a des super résultats chez les familles qui ne scolarisent pas leurs enfants et qui leur donnent 2 à 3h de cours par jour (souvent sans les week-ends et les vacances). Leurs résultats "scolaires" (et même "sociaux") sont bien supérieurs à ceux des enfants scolarisés qui sont en classe 6h par jour. Je crois que c'est la preuve que de toujours rajouter du temps de travail est contre-productif. Les enfants (la grande majorité) détestent l'école et les devoirs et sont donc complèments passifs et déconnectés de leurs activités. Ils s'ennuient. Mieux vaut une journée comportant des activités variées qui leur permettra de garder un bon niveau d'intérêt et d'attention lors de l'instruction. Les jeunes sont de plus en plus dépressifs et au lieu de changer de méthode, on les bourre de cachetons pour les remettre dans le même environnement toxique. L'école telle qu'elle est actuellement, c'est du 💩.
Je viens de commencer et première ineptie, comparer le QI pour déterminer l'efficacité scolaire n'a aucun sens. On parle de formation pour le travail, le QI n'est pas une qualité nécessaire, les connaissancessuffisent.
4:30 "Des révisions de ce qu'ils ont fait en casse - qui seraient complètement inutiles puisque le temps d'école suffirait largement à intégrer les informations" Je suis un peu sceptique là-dessus, j'ai l'impression qu'il faudrait faire une sorte de "moyenne" élève en analysant de nombreux facteurs tels que le niveau de concentration, le niveau mémorisation des élèves, etc. (et probablement d'autres facteurs qui ont un lien sur le niveau de concentration [etc] des élèves, VOIRE des facteurs ayant une influence sur les facteurs qui sont eux-mêmes corrélés à la mémorisation/concentration des élèves, bref un bordel total). Déjà que ça me paraît très dur à vérifier, est-ce qu'on arriverait à la conclusion que le temps d'école suffirait à intégrer les informations ? J'en sais rien, mais intuitivement je dirai non, surtout de mon expérience, j'ai du mal à tout retenir certaines informations en cours. Et puis, ça dépend aussi de l'attitude des élèves en question : s'ils sont plus du genre ne pas suivre en cours, bon... Enfin peut-être que ma manière de voir les choses est extrême, mais j'ai l'impression que la vidéo est remplie de take comme ça qui méritent d'être développée. Sinon, bonne vidéo ça reste intéressant (et fuck les devoirs).
Ma fille depuis le harcelement n'écoute plus en cours donc on fait pas les dev oirs mais le programme avec moi elle intègre en 5 min et en cm1 et même avant ils font pratiquement que des révisions. Donc je lui fait des cours pendant les vacance mais pas'de devoirs en période scolaire.
Je suis prof en lycée/supérieur... Comment et quand les élèves vont-ils apprendre leur cours si ce n'est à la maison (devoirs maison) ? Et quand vont-ils s’entraîner, c'est-à-dire répéter et réactiver les contenus si ce n'est à la maison ?
La pertinence des devoirs c'est une vraie problématique qu'il faudrait régler au plus vite à mon sens mais c'est bien trop complexe pour que ça se règle en quelques années... c'est littéralement la mentalité autour du travail qu'il faut changer et ça c'est pas gagné 😅 Aussi la vidéo se termine à 13:07 mais un écran noir la prolonge jusqu'à 16:54, j'imagine que c'est pas normal
Merci j'ai une fybriomalgie douloureuse ma'fille à été harcelée en CP violemment jusqu'à ce que sa harceleusd déménage l'école ne l'a jamais reconnue et n'a jamais rien fait elle a développé des trouble du comportement. Certaines périodes je me force à lui faire les devoirs mais c'est rare et je culpabilise car elle a un rejet de l'école elle est hpi et avant le harcelement avait envie d'apprendre ce qui n'est plus le cas. Donc cette année j'ai pas repris les devoirs trop dur car bataille. Elle'est en école de quartier difficile et les profs ne vérifient pas si les devoirs sont faits ils disent que c'est au parents de le faire. Bref je suis rassuré. On apprend juste l'histoire où les sciences pour les évaluations. Merci de me déculpabiliser.
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Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante. Je me permets d'ajouter un petit témoignage pour alimenter la réflexion sur les devoirs à l'école.
J'ai 34 ans et j'ai été diagnostiquée avec un TDAH il y a deux ans. Ça fait presque dix ans que je suis une thérapie avec plusieurs médecins plus ou moins spécialisés pour gérer un trouble anxieux et une dépression. Aujourd'hui je vais bien car j'ai un suivi et un traitement adaptés à mes besoins.
Concernant les devoirs, quand j'étais enfant, c'était très compliqué notamment avec mon père qui avait peur que je sois en échec scolaire du fait de mon inattention. Personne dans la famille n'avait les cartes en main pour m'accompagner correctement, donc les devoirs se faisaient chaque soir dans les cris et les pleurs. J'ai développé une grosse anxiété de l'échec en partie à cause de ça, ce qui m'a empêchée pendant longtemps de m'épanouir et de faire des études à la hauteur de mes capacités.
Aujourd'hui je vais bien. J'ai un travail qui me plaît et une vie stable. Mais ça a demandé beaucoup de travail et de soins. Encore aujourd'hui avec mes thérapeutes, on travaille sur les traumatismes que m'ont causés les devoirs à la maison. Ce qui me rend un peu amère, c'est que j'étais une enfant très curieuse de tout. Si on m'avait laissé apprendre à mon rythme en accompagnant ma curiosité, j'ai l'impression que mon parcours scolaire aurait été beaucoup plus doux et épanouissant.
Je reste persuadée que c'est important d'apprendre dans le plaisir et la joie et j'espère que les enfants des générations suivantes auront droit à une éducation qui tend vers ça.
Ah et pour les alternatives dans les devoirs ou les méthodes d'apprentissage, je trouve que mettre en place des systèmes où les enfants qui s'en sortent bien aident les enfants en difficulté à faire leurs devoirs / des exercices c'est une jolie trouvaille. Ça favorise l'entraide et ça fait que les classes se tirent vers le haut.
En tant qu'ancien enseignant, je tiens à rappeler que, officiellement, les devoirs sont interdits à l'école élémentaire. C'est une tolérance académique. La raison en est, comme il est indiqué dans la vidéo, les inégalités sociales qu'ils engendrent. En effet, j'avais des élèves qui avaient leur propre bureau avec un parent continuellement à la maison pour les aider et d'autres qui n'avaient même pas de chambre à eux. J'en avais même un, une fois, qui dormait dans la baignoire. Donner des devoirs sans être là pour vérifier dans quelles conditions ils ont été effectués ne sert à rien du tout.
Votre message est donc de résoudre les inégalité grâce a un nivellement par le bas de l’apprentissage. Il fallait oser.
@@numero6285Et votre message dénote un refus de comprendre la réalité et de la prendre en compte, et une volonté de faire taire une opinion argumentée.
Est-ce qu'on a besoin de niveler les inégalités sociales par le bas? Est-ce que le pays a besoin d'ingénieurs et d'ouvriers ou est-ce que le pays n'a besoin que d'ouvriers?
C'est pas juste les devoirs écrits qui sont interdits à l'écolé primaire?
Le truc c'est qu'il y en a qui font de la lecture, des jeux pédagogiques ou des cahiers de vacances (ou des visites de musées ou des membres de la famille qui leurs racontent des anecdotes historiques qui leur servent ensuite pour l'école) du coup, ne pas donner de devoir c'est laisser se creuser un écart de niveau entre les enfants (notons qu'à l'entrée en cp, il y a déjà une différence de familiarité avec l'écrit, qui du coup se creuse tout au long du parcours scolaire)
Depuis que je suis tout petit, les devoirs ont toujours été compliqués pour moi. J'avais des facilités en classe, je me débrouillais très bien sans ça. Mais au fil des années, au collège puis au lycée, on se faisait punir quand ils n'étaient pas fait. Sauf que je suis plutôt lent et un peu dissipé, et cela me prenait bien plus de temps que pour d'autres élèves. Petit à petit mon sommeil a commencé à se dégrader, je me levais tôt pour les faire parce que je n'y arrivais plus le soir mais je n'étais pas efficace le matin. À force de me faire punir, ça a fini par générer un stress absolument monstrueux qui a sérieusement entaché ma capacité à rester concentré en classe, d'autant plus que j'étais constamment fatigué. J'en suis arrivé à faire deux burnout en terminale (j'ai redoublé cette classe et j'ai fait un burnout par an). Ça m'a poursuivi puisqu'après une pause d'un an, je suis reparti dans des études (un BTS en alternance) que j'ai dû lâcher à 6 mois de la fin pour les mêmes raisons.
Dans mon cas, les devoirs n'étaient pas adaptés et m'ont juste flingués.
Il y avait aussi des causes extérieures, mais globalement la pression scolaire m'a maintenu la tête sous l'eau, ce qui fait que je ne sors que maintenant d'une dépression qui a commencé il y a 8 ans.
Quel enfer. Merci pour ce témoignage courageux et bon courage. Perso je suis un ancien prof qui a quitté le métier parce qu il en avait plus qu assez de faire subir ce traitement violent à des élèves tout autant méritant et intelligents mais qui subissaient ce fonctionnement inégalitaire de l institution
Rien ne va de toute façon dans l'éducation nationale. Les devoirs font que tu es toujours a l'école, même quand elle est finie. C'est un outil qui t'interdit de décompresser et dans mon cas de socialiser. Et comme toi je mettais longtemps a les faire, j'écrivais lentement et je voulais ne pas faire d'erreurs pour ne pas en prendre plein la gueule.
L'école en général est un scandale en France.
C'est fou parce que, contrairement à ton cas de figure, je faisais toujours mes devoirs et ça m'aidait bien à acquérir les nouvelles notions...
Jusqu'à la classe de première où je me suis spécialisée en sciences. (je suis actuellement en terminale)
Moi qui était une tête de classe, je n'avais pas besoin de me rajouter plus de travail que ce qui était demandé et je mettais pas beaucoup de temps à le faire. Mais le palier était si grand entre la seconde et la première que j'ai très rapidement commencé à avoir de plus en plus de difficultés et pris du retard par rapport au reste de mes camarades de classe. Sauf que je n'avais pas d'amis dans mon groupe de maths qui pouvaient m'aider à travailler. Et les exercices étaient tellement difficiles pour moi que je n'arrivais même plus à les faire. Donc je suis tombée dans le cercle vicieux de ne plus du tout faire mes devoirs et de me prendre notes catastrophiques sur notes catastrophiques, sans aucune évolution de la situation. Ça se répercutait sur mes autres matières scientifiques.
Je suis sortie de ce cycle cette année grâce au soutien de ma famille et de mes amis mais mes lacunes en maths me pénalisent encore dans l'apprentissage de cette matière. J'en ai parlé à mon prof qui me dit avec une grande simplicité "bah il faut faire des exercices !" Sauf que ses exercices sont encore trop difficiles pour moi et que j'ai développé un rejet complet des maths. Je ne peux plus travailler cette matière en dehors des heures dédiées à celle ci, sinon je fais des grosses crises de larmes ou de colère.
Comme quoi, il faudrait vraiment donner des devoirs adaptés à différents niveaux pour permettre aux élèves d'apprendre comme il est dit dans la vidéo. Même si ce n'est pas le rythme qu'ils attendent, ça ne laisse pas les élèves qui n'ont pas les moyens de se payer des cours particuliers ou de travailler avec leurs parents, sur le banc de touche. Ils pourront au moins acquérir des bases.
En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage qui m'a permis de comprendre qu'on est jamais seul et je te souhaite un très bon rétablissement (si je peux le dire ainsi)
@@tsukish J'avais également opté pour le cursus scientifique. Et je me suis aussi retrouvé avec ce problème des maths, une catastrophe. Faire des exercices c'est bien quand on est en état d'imprimer ce que l'on fait, sinon on mouline dans le vide. Ce que j'aurais aimé avoir, c'est du temps pour me poser et comprendre... Mais j'enchaînais les crises quand je faisais ça chez moi. J'avais besoin de reposer ma tête, pas de continuer à la remplir ! Enfin bon, aujourd'hui je ne regrette pas d'avoir choisi les sciences, je regrette juste que l'enseignement soit si rigide. J'ai cependant eu la chance d'avoir deux profs géniaux sur ma dernière année de terminale, pour moi c'était déjà trop tard mais ils m'ont redonné foi en un futur basé sur des méthodes plus captivantes !
En tout cas merci beaucoup pour ton témoignage qui me fait aussi me sentir moins seul, je te souhaite fort d'y arriver :3
Bonjour. Je suis psy EN en élémentaire. Presque systématiquement, une bonne partie de mes entretiens parents tournent autour de cette question. J'ai tendance à percevoir de manière récurrente un gros manque de transparence sur la méthodologie : comment apprendre telle ou telle chose ? C'est certainement encore plus compliqué quand il n'y a pas de devoirs écrits, car en gros la consigne est "apprendre ceci", et démerdez-vous implicitement. Des temps sérieux devraient être consacrés à expliquer aux parents ce que l'on attend d'eux précisément, et quand bien même on le ferait, nous n'aurions pas tous les parents présents... Quoiqu'il en soit, je pense sincèrement qu'il y a un gros axe de travail sur cette transparence concernant la méthodologie !
Ou plutot expliquer précisément aux enfants comment on apprend une leçon, les parents ne devraient pas être sollicités.
Forcer les parents à rester en dehors de l'éducation me paraît hasardeux. Entre ceux qui voudront faire à la manière dont ils ont appris et ceux qui feront avec une méthode approximative venant de la traduction de la méthode par l'enfant. Avant le lycée cela menparait vraiment difficile.
@@sigmarils "forcer à rester en dehors?" où avez vous lu cela? moi j'ai juste parlé de ne pas les solliciter pour les devoirs car ce sont des devoirs qu'on donne aux enfants, pas aux parents, donc le mieux est de leur enseigner directement comment les faire précisément. Apres, les parents qui ont les moyens d'aider ou le temps, ou l'envie, ne sont forcés à rien du tout.
@@sophieb4135 j'extrapole peut être mais il me semble que si les parents ne sont pas sollicités alors on peut tomber dans les cas de figure que j'ai décrit.
Les solliciter c'est, selon moi, avant tout avoir la possibilité de vérifier que les méthodologie sont comprises par les parents pour qu'ils ne mes contrarie pas et/ou les assistent.
Je suis désolé mais il n'y a pas que les parents dans tout ça. Mon fils est tdah et malgré tout certains prof sont bouché là dessus. J'ai toujours était auprès de mes enfants pour les devoirs mais lorsque vous êtes face à un enfant qui a un trouble, même en cherchant la méthode adaptée, et que les professeurs lui colle des devoirs à fond les ballons, je peux vous garantir que s'est l'horreur. Surtout que si il ne les faisait pas s'était la crise
Je trouve qu'il manque quand même une réflexion sur la nature des devoirs. Que met-on derrière le mot ? Il y a une grande différence entre lire un bouquin, faire une DM de Maths, finir de colorier une carte...
De ce que j'ai compris de la vidéo, on parle surtout de devoir "exercices" que des devoirs de rattrapage du cours parce qu'on a pas eu le temps de le finir dans la journée
@@geageart Ce n'est pas si simple. Par exemple, quelques formes de verbe pour remotiver les apprentissages effectués en cours est-ce un exercice ou non ? De même quid de la lecture ? Des projets graphiques ? Entre deux séances ? Pendant les vacances... Le mot devoir couvre des réalités et des pratiques terriblement différentes...
@@mmec8127 oui je sais. Cependant Psyko semble mentionné quasi uniquement les devoirs de types exercices dans les types de devoirs étudiés par les scientifiques.
Très belle vidéo c'est un sujet trop peu abordé, les gens ont tendance à oublier que entre en faire *beaucoup* et en faire *trop* la ligne est très très fine. Dans une journée, un effort (soit-il physique ou mentale) finit toujours par avoir des retours négatifs si on le fait trop longtemps, dans le sens où tu finis toujours par être de moins en moins bénéfiques. Les études sont l'apprentissage sont clairs : la régularité l'emporte de très loin sur la quantité
Les inégalités scolaires sont liées aux inégalités sociales. Force est de constater que la reproduction sociale selon Pierre Bourdieu est toujours d'actualité. Merci pour cette vidéo
Mais les gens qui sortent des écoles élitistes dont la quasi-totalité pour ne pas dire entière, ont l'outrecuidance de se dire méritant de leur capacités intellectuelles et de l'argent qu'il génère alors qu'ils sont nés dans un cocon protégé des vicissitudes de la vie grâce à l'argent de leur parents. Le pire c'est qu'en plus de ne pas mériter ce prestige élitiste que leur confère la chance d'être né dans une famille avec de l'argent et parfois aimante en plus, ils dénigrent les gens qui se battent avec leur master 2 de fac de prolos, qui ne vaut pas grand chose dans le monde du travail (dernière case de la grille salariale). Et le système continue à les favoriser toute leur vie durant alors qu'à la naissance la différence d'intelligence pouvait être du coté de l'enfant né dans la famille pauvre, mais comme l'argent, les capacité mentales académiques se transmettent à la génération suivante. On a jamais entendu parlé d'une HQI dont les parents ou arrières grands parents étaient pauvres et analphabètes!! Ces mondains rebutent!
@@saritafuentes6060 ils sont gerbant mais pas aussi heureux que vous semblez le penser. Le bonheur et l amour véritable ne se monnaie pas et heureusement.
@@alextiva7274oui mais les soucis financiers ça ajoute au malheur
Définitivement la meilleure miniature de tout les temps, juste incroyable.
Super intéressant 👍
Au final ce que j'en retiens, et c'est pas étonnant, c'est que c'est quand même vachement une question d'inégalités sociales. Aussi, au niveau de la mise en avant du développement des capacités intellectuelles avant tout le reste, on a tout à gagner, il me semble, à améliorer les conditions d'apprentissage des élèves : meilleurs conditions d'existence (et de travail donc)=meilleurs santé mentale=meilleur apprentissage, c'est en rien contradictoire, au contraire de ce que pourrait nous faire penser cette image de l'école où il faudrait trimer jusqu'au bac pour... trimer encore après.
Et puis déjà que les élèves passent littéralement parfois 8h par jour sur place, dans des classes surchargées (on parle de 35 élèves qui devient quasiment la norme !), rajouter du taff à la maison, avec toutes les contraintes que t'as listé, c'est du suicide collectif. Y a un tat de pays où y a quasiment cours que le matin et où les résultats sont en rien différents de la France (l'Italie notamment je crois ?). Ce qui serait une excellente idée en effet, c'est des systèmes de soutien pour tout les élèves, systémiquement les plus défavorisés, qui on des difficultés, mais bon forcément ça demande plus de profs (ça existe déjà de manière embryonnaire, genre des soutiens par des élèves plus âgés, mais ça se fait au compte goutte et c'est pas franchement efficace sous cette forme)
Y a qu'à voir les pays du Nord, leur système éducatif met en avant le bien être des élèves et des gens. Alors bon, effectivement, lorsque le PIB de la Norvège ou de la Suède est bien plus important, les classes sont moins nombreuses; les profs mieux formés et les élèves sont même rémunérés pour aller en cours, comparé à la France c'est clairement pas envisageable de faire pareil. Mais avec des profs pédagogues qui ne détestent pas leurs élèves, ça pourrait aider, qui obtiennent leur diplôme non pas seulement sur leurs connaissances mais sur des formations de 'comment faire efficacement cours à des enfants'. Franchement, l'éducation nationale moi, elle me donne la gerbe, rien qu'à voir certains collègues de mère (prof collège/lycée), parfois je me pose vraiment la question de pourquoi ils font ça (en fait je sais très bien que le titre de fonctionnaire et les vacances sont la raison); mais pourquoi donc donnons nous des diplômes d'enseignants à des gens qui ne comprennent pas les enfants ?
Je suis une personne avec autisme mais je n'ai été diagnostiquée qu'à 18 ans. J'avais des facilités d'apprentissage à l'école, j'avais d'ailleurs un an d'avance. Mais au collège et au lycée, les journées devenaient de plus en plus lourdes et épuisantes. N'étant pas diagnostiquée à l'époque, je n'avais pas d'aménagements et j'ai dû beaucoup prendre sur moi. Arrivée au lycée, je ne faisais plus mes devoirs, sauf ceux qui étaient notés (et encore, parfois j'arrivais à gruger). Ce n'était pas par fainéantise comme on pouvait le penser, mais bien pour préserver mon énergie. Heureusement, cela ne m'a pas empêchée d'avoir mon bac avec la mention TB.
Même parcours, mais avec un autre trouble (TDAH) diagnostiqué à 19 ans
C’était très difficile pour moi de ne pas culpabiliser parce que je voulais bien faire et que j’étais très attachée à l’idée que j’étais une élève exemplaire. Mais plus les années passaient plus il devenait impossible d’écouter en cours et de faire les devoirs
Excellente analyse👍 c est une instit qui te le dit 😉 Par contre si on ne donnait pas un minimum de devoirs ça inquièterait beaucoup de parents
Certains parents font même faire du travail à la maison à leur bout de chou de maternelle😵il faudrait leur montrer ta vidéo, ça calmerait tout le monde ☺️
En tant qu'enseignante d'université je peux vous garantir que le problème des devoirs ne s'arrange pas avec le temps que la personne soit dans les normes ou avec des soucis d'apprentissage
Merci pour la vidéo se fût un régal comme toujours 🙏
Qu'entendez-vous par "le problème ne s'arrange pas" ? Je suis étudiant à la fac donc je suis curieux de votre réponse.
@@songbird_9563 De plus en plus d'étudiants à la fac (pas tous hein, évidemment) se contentent du minimum vital, et ce même en fin de licence par exemple. Sans compter que le niveau à l'entrée de fac est en chute libre. C'est un constat que j'ai fait en tant qu'ancien étudiant, en tant que prof, et que beaucoup de mes collègues et anciens camarades confirment. C'est pas la faute de ces étudiants, hein, c'est tout le système éducatif qui est pourri.
@@nelaital Je m'en doutais de celle-là, le "vous êtes médiocres mais vous en faites pas, c'est pas de votre faute". Si les étudiants font massivement le minimum vital, même fin de licence, le problème ne se situerait-il pas dans le rythme effréné que VOUS leur imposez ? Des rythmes qui les poussent continuellement à devoir rogner sur leurs moments persos pour poursuivre leurs études, parce qu'il faut RENDRE, PRODUIRE. Quand des groupes entiers d'étudiant sèchent leur CM pour rendre ce qu'on leur a demandé en TD, eux aussi sont des "pauvres médiocres" mais que l'on excuse parce que c'est le "système" ?
Qu'on se comprenne bien: le corps des professeurs fait partie du problème. Il n'est clairement pas le seul, mais votre tendance à paternaliser les étudiants et à les prendre pour des masses létargiques à qui on n'a pas inculqué les bonnes manières EST une bonne partie du problème.
Quand l'université sera conçue autrement que comme une usine où il faut RENDRE, PRODUIRE, RENTABILISER, peut-être qu'on pourra venir chialer que les étudiants font le minimum vital (minimum vital qui est en réalité une priorisation toute naturelle pour ne pas péter une durite dans un environnement qui sélectionne dès les premiers instants). En attendant, faudrait s'occuper de la poutre que l'enseignement supérieur a dans l'oeil.
@@songbird_9563 oui bien évidemment avec plaisir, je tiens d'abord à éclaircir certains points, tout dépend de l'étudiant (voir de l'élève de façon générale), du programme, de l'environnement ainsi que du contexte, et mon commentaire vient résumé mon expérience professionnelle personnelle, ce qui implique que je ne parle que pour moi, un.e autre enseignant.e pourrait bien avoir un vis différent
@@songbird_9563 pour revenir à la réponse, je suis enseignante depuis maintenant 9ans et je remarque de plus en plus un manque d'intérêt de la part des étudiants, évidemment ils ont certe un programme assez chargé par moment mais pour le volet '' devoir '' beaucoup plus d'étudiants vont chercher refuge auprès des IA par exemple ( chatGpt et compagnie) beaucoup moins d'étudiants à la bibliothèque, Etc .Bien-sûr, il reste néanmoins des étudiants qui essaient de faire de leur mieux, mais pour la majorité faire un minimum d'effort est devenu la norme
C'était une super vidéo qui m'as grave parler (j'ai eu des flash de souvenirs désagréables et des sanglots pendant toute la vidéo).
Y as juste un truck au quel j'ai penser et dont t'as pas parler mais qui est très important : le désir de l'enfant, il faut le capter, l'accrocher à l'objet du travail qu'on cherche à lui faire faire pour qu'il effectue celui-ci correctement et sans traumatismes. Je pense que prendre en compte les goûts et les dégoûts des élèves pour choisir ce qu'on leur apprends et a quel moment serrait un bon début. Ensuite on pourrais considérer que si la durée hebdomadaire de travail d'un adulte est de 35 heures alors la durée de travail hebdomadaire d'un gosse de primaire (devoir compris si devoirs il y as) ne devrait pas excéder la moitié de ces 35h soit 17,5 heures par semaine. Et le reste du temps y as la récré, le dessin, la musique, le sport, le développent de l'intelligence émotionnelle et tout pleins de dimension de soi nettement plus importantes que le développement intellectuel...
Aujourd'hui je suis capable de dériver ou d'intégrer une fonction, j'connais les lois de la thermodynamique, j'suis capable de lire des gens comme Spinoza et Bourdieu mais j'suis complètement marginalisé du fait des troubles que j'ai commencer a développer a cette époque (genre insomnie, trouble de l'attention, dépression chronique (ma première c'était a 7 ans), trouble anxieux, gros problèmes d'impulsivité, addictions) et franchement j'aimerais tellement rien savoir de tout ça et juste pas souffrir tout les jours de ma vie, pas galérer entre rsa et demande interminable et incertaine d'AAH, pas me dire que si j'arrive pas a obtenir mon AAH il me restera plus que la corde comme option...
Super vidéo ! Personnellement j'avais eu un super prof de maths en 6ème : je finissais longtemps avant tout le monde et au lieu de me laisser à rien faire il me demandait d'aider les autres élèves qui n'avaient pas compris ! À la maison au lieu des devoirs il me donnait des DM sur des choses plus dures qu'on était pas censé voir dans le programme (il m'avait expliqué que s'il me faisait avancer sur le programme seule, déjà que là je m'ennuyais beaucoup, bah ça continuerait jusqu'à la fin de ma scolarité ! 😂)
J'ai bien vu la différence l'année suivante, un prof pas très pédagogue selon moi qui donnait les mêmes devoirs à tout le monde.. En plus c'était des choses qui prenaient du temps, qui étaient pas très stimulantes et que je savais déjà faire... pas de surprise j'ai commencé à bâcler les devoirs, à remplir n'importe comment pour montrer que j'avais essayé (lol) Il savait que je me foutais de lui parce que j'avais toujours d'excellentes notes en conditions réelles. Mais c'est dommage que tous les profs ne soient pas comme mon prof de maths de 6e, même si je conçois que ça prenne énormément de temps de s'adapter à chaque élève
Je me rappelle que, étant précoce dans ma jeunesse, on me donnait (et je demandais) des devoirs en extra (pas obligatoire) et que je faisais toujours 50% d'exercices en plus que les autres (parce que j'allais plus vite etc). Ça m'a permis de ne jamais m'ennuyer et j'ai adoré cette période de ma vie où j'étais jamais à court de stimulation.
Merci beaucoup pour cette vidéo. :)
Apres réflexion, et qq années d'enseignement, j'ai fini par observer que les devoirs développent l'autonomie face au travail bien évidemment quand ce sont des devoirs à faire seuls.
Et du coup, cela favorise l'autonomie de l'éleve en classe.
Pour cela il faut qq ingrédients :
- que ce ne soient pas des devoirs indispensables pour le cours suivant
- qu'ils puissent etre rendus sur une longue période
- que cela soit lié à ce qui a été dit en cours et que les parents ne puissent donc pas les faire à la place de l'élève.
Apres bien évidemment ca dépend de la matière mais utiliser les devoirs pour travailler l'autonomie, je trouve que ca rend intéressants les devoirs.
Merci pour cette vidéo! De mon point de vue, le rôle des enseignants est de mener des séquences d’apprentissage intégralement, de la découverte des nouvelles notions à leur évaluation. Il leur revient de prévoir en classe des temps d’entraînement, au cours desquels ils peuvent constater en direct (ce qui n’est pas le cas lorsque les exercices d’entraînement sont réalisés à la maison) où en sont leurs élèves et ce qui a besoin d’être réexpliqué si nécessaire. Lorsque des leçons doivent être apprises, mémorisées, il est essentiel que les enseignants apprennent à leurs élèves à apprendre et que l’apprentissage se déroule en classe, sous leur contrôle. C’est un exercice à part entière.
Les parents ne sont pas des professionnels de l’enseignement et les enseignants n’ont pas à se reposer sur eux pour faire une partie du travail qui leur incombe.
Les enseignants qui donnent des devoirs à leurs élèves pour qu’ils découvrent une notion, fassent des exercices d’entraînement ou mémorisent leurs leçons devraient revoir la façon dont ils organisent leurs séquences d’apprentissage afin de prévoir en classe le temps nécessaire pour ces opérations. Ce qu’ils proposent en guise de devoir devrait être réalisé en classe.
Trop peu d’enseignants se posent la question de la pertinence des devoirs qu’ils donnent, machinalement. L’idée qu’un bon prof est un prof qui donne beaucoup de devoirs et qui met de mauvaises notes, bien qu’elle soit des plus saugrenue, semble encore en vogue malheureusement.
Au contraire, c'est une question régulièrement posée dans le corps enseignant, depuis l'université jusque sur les projets d'établissement : est-ce que les devoirs aident ? Faut-il envisager des dispositifs "aide au devoir" ou "devoirs faits" ? On ne peut pas affirmer comme vous le faites que les enseignants ne s'en soucient pas, c'est juste faux.
Ensuite il appartient surtout au prof de mener sa séquence dans le temps qui lui est donné, ce qui est une grosse différence. Quand vous devez voir plein plein de notions dans un temps réduit, forcément vous en survolez certaines et vous donnez des devoirs en vous disant "ça nous fera un peu avancer"
Ce que vous decrivez, c'est un peu la classe idéale avec un prof pour dix élèves, des gamins motivés, du temps pour réviser pour revoir etc etc...Les conditions de vie réelle c'est très différent.
@@ulyssejohnson5302 Je suis ravie d'apprendre qua la question de l'utilité des devoirs se pose dans le corps enseignant mais je ne constate pas les effets de ces réflexions. Les élèves que je connais ont tous des devoirs à faire, sans exception, et les enseignants que j'ai fréquentés en donnaient tous également. Je ne connais cependant pas les statistiques officielles à ce sujet et me garderai bien de faire une généralité.
Vous évoquez le manque de temps dont disposent les professeurs pour mener leurs séquences. Et si les devoirs faisaient perdre du temps aux professeurs au lieu de leur en faire gagner? Combien de temps prend en début de journée au en début de cours le contrôle des devoirs, la correction des exercices demandés ou encore la gestion des sanctions prévues en cas de non réalisation des devoirs? Il me semble, par ailleurs, que plus l'entrée dans le cœur de la séance se fait rapidement, moins les élèves ont l'occasion de se dissiper.
Je ne minimise pas la difficulté qu'il y a à mener des séquences d'apprentissage dans les temps impartis mais, si les élèves ne sont pas motivés et s'ils n'entrent pas dans les apprentissages, s'ils perturbent et ralentissent les cours, ce ne sont pas les devoirs qui les feront changer d'attitude. Il ne suffira pas non plus de donner des devoirs aux élèves motivés pour leur faire rattraper le temps perdu en classe. Sinon, si l'on considère qu'il suffit de faire travailler les élèves seuls chez eux pour qu'ils progressent, l'on doit aussi envisager que la présence d'un professeur n'est pas essentielle .
@@lullabylullaby5280 Ah mais je suis entièrement d'accord avec vous, personnellement je ne donne pas de devoirs. J'ai beaucoup d'élèves en difficulté et ce serait à mon sens contreproductif. Les devoirs que je vais donner ça va plutôt être de relire sa leçon, chercher les mots inconnus dans le dico (je suis prof de langues) et ce n'est pas systématique ni obligatoire, ce sont plus des conseils que je donne aux gamins en difficulté. Effectivement, le contrôle prend un temps fou, plus encore si l'on prend en compte le fait que ça nous agace d'entendre des gamins nous mitonner en nous disant que le chien a mangé leur devoir patati patata. Ça ajoute de la tension, il faut un temps pour redescendre, ca met une mauvaise ambiance...
Après il y a tjrs une latence entre le débit d'une réflexion et les faits sur la réalité. Les jeunes profs dont je fais partie se posent bcp de questions. Certains enseignants plus expérimentés, un peu moins parce qu'il est vrai que certains ont tendance à suivre les mêmes process sans forcément s'actualiser, ce qui est regrettable, d'autant que la formation fait partie des obligations des enseignants. Le simple fait en revanche que des personnes en dehors de l'éducation commencent à s'interroger sur la nécessité des devoirs montre que cette réflexion a été menée en premier lieu par des professionnels de l'éducation qui ont progressivement démocratisé l'idée jusqu'à amener la question dans le débat public. Y a encore 20 ans, vous auriez questionné les devoirs ont vous aurait traité de fou.
Il faut bien se garder de tout jugement réducteur à l'égard des enseignants car on ne connait pas tjrs la réalité de leur métier. Je mets simplement en garde sur le fait que ce que l'on voit à l'autre extrémité en tant qu'élève ou parent d'élève ce n'est qu'une fraction du raisonnement du prof, raisonnement qui a été pensé en amont pour l'élève, dans l'intérêt de ses apprentissages. L'enseignant peut aussi se planter et croire l'aider alors qu'en réalité il met des bâtons dans les roues, mais cela me parait un peu imprudent d'affirmer comme vous le faites que les profs se "reposent sur les parents".
@@ulyssejohnson5302 Vous m’avez bien fait rire avec le coup du chien . C’est exactement cela !
J’ai quitté l’éducation nationale il y a quelques années, après avoir exercé auprès d’élèves en difficulté. Je connais donc la réalité du métier et je peux vous assurer que, dans tous les établissements que j’ai fréquentés, j’ai toujours été la seule à mener des recherches, dans le domaine des sciences cognitives par exemple, en vue d’aider mes élèves à progresser.
La formation que j’ai reçue lorsque je me suis spécialisée pour enseigner en SEGPA a été intéressante de ce point de vue et les outils qui nous ont été transmis gagneraient à être proposés à tous les enseignants, spécialisés ou non.
Mais j’ai vécu le pire quand j’ai demandé à la conseillère pédagogique de ma circonscription si elle avait des ouvrages à me proposer au sujet des processus cognitifs mis en œuvre dans l’apprentissage de la lecture. J’étais à l’époque en charge d’un groupe de non lecteurs de CE1 et je m’intéressais de près à ce sujet. Elle m’a regardé d’un air éberlué et a été incapable de me répondre.
Je ne sais pas si les formations dispensées par l’éducation nationales sont toujours pertinentes et si les formateurs sont au niveau et je trouve, comme vous, intéressant de se pencher sur les travaux de chercheurs qui n’en font pas partie. Il me semble par ailleurs que les enseignants ne mesurent pas à quel point leur liberté pédagogique leur offre l’occasion de s’affranchir des carcans, des idées reçues, des méthodes enseignées, même, et de tester au quotidien, sur le terrain, des façons de faire qui leur seraient propres et qui seraient novatrices.
J’ai dévié du sujet des devoirs 😉
Les devoirs ce sont des heures supplémentaires pour des élèves qui ont passé de 7h du matin jusqu'à 18h dans le bruit de la collectivité. Ils sont fatigués ! Proposons leur des activités pour se détendre, décompresser, seulement prendre un bouquin et en faire une discussion philosophique. Demandez aux adultes de faire une heure supplémentaire tous les soirs ...
Mais du coup le problème ce n'est pas les devoirs, c'est le temps passé à l'école, non ? Sur ça en tous cas je suis d'accord. Par contre je pense que pouvoir prendre du temps de son côté pour réfléchir à un problème, pour creuser une question, à son rythme, et avec sa propre créativité, donc faire des devoirs en gros, est plutôt bénéfique, qu'en pensez-vous ?
c'est pas les heures passées sur leurs tablettes qui les fatiguent le plus?
@@liliadoradasilva2846 Pour que ce soit possible il faut nécessairement avoir de l’intérêt pour qu’on fait en cours. Sinon on ne peut pas creuser une question et faire preuve de créativité parce qu’on pensera qu’il n’y a rien à creuser et qu’on n’a aucune étincelle de créativité pour le sujet, que quand on y pense au bout de quelques instants on a l’impression d’entendre le bruit continue de l’électroencéphalogramme qui dit qu’on est mort 😂
@@mathiasleru1684 Certes, la tablette c'est un sujet. Pourquoi pas lire le livre imposé sur la tablette ? Un moment de détente comme une méditation, une réflexion sur un vrai sujet qui mènerait à un débat.
Sachant que le livre à lire est le devoir le plus souvent non fait... 😂
Merci pour cette vidéo qui me confirme ce dont j'avais l'intuition: les devoirs en élémentaire ne sont en gros pas très utiles et surtout interfèrent beaucoup trop avec la vie familiale. Une personnalisation des apprentissages semble la être la clé. Et il se trouve qu'une pédagogie peu connue mais éprouvée le permette, il s'agit des apprentissages auto-dirigés ou self-directed education en Anglais. Peter Gray qui est chercheur en psychologie du développement a écrit un bouquin qui me semble très étayé sur la question : "libre pour apprendre ". Je le conseille vraiment à tous les enseignants, parents, éducateur... et ceux qui se posent des questions su l'école et les apprentissages.
Aaaahh ben mon père était clairement pas "apte" pour me faire travailler les maths.. Énervement, claques derrière la tête... Je ne sais pas si je serais apte à faire faire les devoirs à mes éventuels futurs enfants mais je sais par expérience que les cris et autres châtiments sont absolument inefficaces voire même, engendre des difficultés supplémentaires d'apprentissage. Savoir qu'on va passer un mauvais moment en faisant les devoirs, ça pénalise encore plus et crée un bloquage 😔 je vous laisse deviner dans quelle matière j'ai eu le plus de difficultés tout au long de ma scolarité et ensuite dans ma vie d'adulte.
J'ai eu le même type d'aide resultat inverse à celui voulu au désespoir de mon père qui prenait son temps et son énergie pour m'apprendre en me claquant bien fort
Merci pour cette vidéo super intéressante.
Dans les pratiques que j'ai trouvées super des enseignantes de mes enfants au primaire, les "devoirs" (les efforts) étaient faits en classe et les "envies" (un teaser ?) à la maison, seuls ou à plusieurs, sans qu'une compétence pédagogique ne soit nécessaire pour l'adulte, autre que de partager le plaisir de lq curiosité avec l'enfant. Je pense que ça doit entrer dans les fameux TIPS.
Par exemple, ma fille avait des indices chaque jour pour trouver un personnage mystère, dévoilé à la fin de la semaine.
Mon fils a eu des défis comme construis la tour la plus haute et demande à un adulte de la prendre en photo.
On a cherché dans la cuisine des outils pour faire du jus...
Ça nous fait parler avec nos enfants. Avant et aussi après parce qu'on veut la suite !
J'imagine que ça permet aux enfants et à leurs familles de s'impliquer de différentes façons, et à l'enseignant d'avoir des retours d'élèves complémentaires sur lesquels appuyerensuite les apprentissages.
Hey Psykocouac! Est-ce que tu connais la chaîne de Marie-Camille Couderc? une prof de physique-chimie qui explique sa méthode d'enseignement, qu'elle essaie au max de faire coller avec ce que disent les sciences de l'éducation. je trouve sa chaîne très intéressante
Je vis en Suisse et le système scolaire dans ma région est vraiment déplorable. Certes, je n’ai pas de mauvais souvenirs de mes années passées en école primaire mais une fois passé au cycle d’orientation (le collège en France) la pression que nous mettaient les professeurs était vraiment disproportionnée. Ce que j’entends par là c’est que, selon eux, si tu n’étais pas un bon élève, tu étais une sous-merde dans la société. On recevait une quantité de devoirs beaucoup trop élevée et c’était tout le temps des choses à apprendre par cœur. Ce n’est pas de l’apprentissage…c’est transformer les élèves en machines qui ingurgitent des informations sans apprendre à développer leur esprit critique!
Une fois passé au collège (le lycée en France), c’était encore pire. Plus de pression, plus de charge de travail et tout ça toujours dans la même optique : créer des machines sans esprit critique. Résultat : de nombreux élèves sont dégoûtés de l’école, tombent en dépression, développent des troubles etc.
Merci beaucoup. Si j avais su ça j aurais lâché la grappe à ma fille en primaire car les devoirs lui ont mis une grande pression et ont entraîné beaucoup de pression dans la famille. Le directeur nous répétait qu au collège l élève perdrait 2 points sur sa moyenne par an alors c était important de bosser au maximum dès la primaire ....
Ce serait bien que le ministère de l éducation nationale tienne compte de tout ce que vous dites dans vos vidéos et livres pour faire avancer au mieux notre société. 😊❤
très bonne video qui me permet d'un peu mieux comprendre la conference de lepage "inculture(s)" et ce pourquoi il disait (de façon provocante bien sur) qu'il fallait empecher les enfant riches d'avancer trop vite pour que le reste de la classe puisse aller au meme rythme. Merci pour le boulot !
Merci beaucoup pour cette vidéo sur un sujet très intéressant. Je rebondis sur la première remarque, "je te laisse décider si réussir sa vie via l'école est ce qu'il y a de plus important pour le bien-être de ton enfant", ainsi que l'association éducation/points de QI, qui à mon sens participe largement d'une idée selon laquelle l'école, l'éducation, a pour objectif de former au mieux des futurs contributeurs au PIB (ce que le graphique sur le temps semble appuyer avec l'idée de "rentabiliser" notre temps en baissant le volume horaire comme la Finlande puisque le produit fini serait le même), au pire, à des futurs "hauts" QI cultivés qui pourront briller en soirée.
Avec toujours cette idée qu'à l'opposé du développement intellectuel, se situerait un développement empathique, émotionnel, qui présenté ainsi a l'air bien sûr bien plus attrayant.
Quand on fait un cours de littérature sur la représentation du point de vue animal, ou sur le débat qui anime les perso de Marguerite de Navarre sur le consentement féminin, on peut aussi contribuer à un développement empathique, à des réflexions tant sur le droit que sur le care, sur nos liens avec l'altérité. Lorsqu'on parle en philo du culte du bonheur dans le culture d'entreprise avec les happiness managers et les yoga du rire, on peut aussi soulever des questions sur notre bonheur individuel versus collectif, sur le monde du travail, sur les frontières qu'on place entre ce qui relève de l'intime ou non, sur comment notre temps est grignoté par le travail. Lorsqu'on parle de l'exil, de la transhumance, de la migration dans les cours de litté en langue étrangère, on participe aussi à des réflexions sur nos relations avec les autres, notre lien à l'identité, au pays.
Tous ces cours ont été donnés par des collègues en collège, lycée, université, ces deux dernières semaines.
Je trouve ça dommage d'opposer développement intellectuel "et le reste de nos compétences dont les compétences émotionnelles", comme si on formait un sac de culture déconnecté du reste, ou comme si l'émotionnel, l'empathie, le rapport à soi, au care, et aux autres, ne passaient pas fondamentalement par comprendre le monde, et l'éprouver, l'expérimenter, via les récits et l'art, ce qui est, à la base, un peu le projet de toute éducation.
Théorie de la ZPD (Zone Proximale de Développement) de Vygotsky explicite bien ce qu'est d'apprendre et plus généralement les difficultés de l'apprentissage.
Le terme a évolué depuis mais l'idée reste la même.
Aussi, les enseignants doivent (ordre de l'Educ. Nat.) proposer une pédagogie différenciée qui inclut justement les éventuels écarts de niveaux entre les élèves. Dans mes pratiques, pour certains exercices je propose une activité bonus (avec un QR code : correction instantannée incluse) pour les élèves les plus forts/qui ont des facilités (ils s'occupent et progressent pendant que je peux faire le tour de la classe et de l'avancée des travaux de chacun).
Bonjour, tu es enseignant en primaire ? Moi j'aimerais beaucoup faire de la pedagogie differenciée, mais en tant que professeure d'espagnol en lycée, je peux avour jusqu'à 8 classes, soit plus ou moins 200 élèves...le système ne s'y prête clairement pas.
@@charlinechacha6240 Bonjour, pas du tout ! J'enseigne l'anglais (et parfois les lettres en fonction des besoins de la DHG) en lycée professionnel.
Pour chaque séance, je m'efforce de préparer 1 activité bonus à faire avec le téléphone. Par exemple pour un exercice grammatical que je donne à toute la classe au format papier (niveau A2, à réaliser en 10'), j'ajoute un QR code avec une à deux activités bonus, niveau A2+/B1. Là où l'exercice papier A2 sera axé sur la conjugaison par exemple, mes activités bonus peuvent être complexifiées, comme par exemple remettre dans le bon ordre des mots pêle-mêle pour former des phrases correctes.
Cela demande effectivement de la préparation et du travail en amont mais une fois que ton QR code est créé, tu peux le reservir aux autres classes travaillant cette séquence, sur plusieurs années (à toi de voir si/comment tu veux faire évoluer ces activités bonus).
Je suis angoissée par les devoirs depuis que je suis toute petite, alors que pourtant j'ai des bonnes notes et des parents qui m'aident. J'ai fais un burn out en première à cause de ça. Et ça m'a fait me rendre compte du stress que j'ai toujours eu par rapport à ça, entre larmes et nuits blanches je travaillais jamais assez selon moi. Et pourtant même quand j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup travaillé en fait je suis déjà bonne. Souvent les professeurs en demande plus que ce qu'il veulent pour que ceux qui ne font rien fasse assez mais comme je prends tout au pied de la lettre je suis stressée au moindre défaut. Comme quoi les devoirs peuvent parfois flinguer même les meilleurs, tout est une question de s'adapter à ses étudiants, mais s'adapter à chacun c'est plus compliqué que de faire des généralités en abandonnant en cours de route ceux qui suivent pas le rythme...
Merci de montrer la complexité du monde.
Ça me rappelle quand des élèves de ma classe m’avaient demandé comment j’apprenais à la maison. Ça c’était passé dans le bus pendant qu’on allait au « sport » (ça consistait essentiellement à passer l’après midi assis en ronde dans l’herbe pour goûter et écouter des histoires après avoir fait deux parties de ballon prisonnier mais c’était une conception du sport qui ne me dérangeait pas 😂) je ne sais plus en quelle classe de primaire. Je ne m’étais pas rendue compte de la provocation de leur répondre que je jouais parfois à apprendre les cours à mes poupées et sinon je ne faisais rien, j’apprenais pas. Sachant qu’ils m’ont dit que c’était leurs parents qui leur avaient demandé de me demander (sûrement les parents d’une seule fille qui était accompagnée de ses copines) parce que j’étais la première de la classe. J’étais pas assez aware à l’époque pour comprendre que j’aurais du mentir. C’est en tant qu’adulte, par des collègues de travail mères de famille, que j’ai découvert que certains collégiens et même lycéens demandaient encore de l’aide à leurs parents pour les devoirs et je commence tout juste à comprendre qu’il ne s’agit pas juste d’un paresseux un peu cul-cul par ci par là mais que c’est la norme en fait.
Par contre, si on m’avait donné des devoirs seulement à moi je l’aurais sûrement mal pris et pour que je continue d’accepter de le faire il aurait fallu qu’il y ait un deal qui m’intéresse vraiment beaucoup c’est à dire que je sois dispensée d’autres trucs en compensation et que l’échange soit plus confortable pour moi.
Et pourtant donnee des leçons à tes poupées était probablement la meilleure manière d'apprendre une leçon
@@quickwear Ça aurait pu en avoir l’air si j’avais utilisé les dernières leçons vues en classe. C’est peut-être cette apparence qui m’a sauvée aux yeux de ma classe ou des parents si ma réponse a été rapportée. Mais « malheureusement » j’étais extrêmement répétitive dans mes jeux donc mes pauvres poupées n’ont jamais appris à écrire toutes les lettres de l’alphabet parce que à chaque fois je recommençais à la lettre A 😂 et je refaisais exactement la même leçon sans aller jusqu’à la fin de l’alphabet. Je faisais probablement ça pour me sécuriser parce que je reproduisais ce qu’on faisait dans ma classe de grande section de maternelle, ce qui me rappelait à une période où j’avais moins d’angoisse à l’école. Quand on m’a posé la question j’ai d’ailleurs répondu ça alors que je ne le faisais plus depuis probablement deux ans déjà mais comme d’habitude j’ai été tellement surprise qu’on me parle que j’ai répondu tout ce qui me venait en tête pour ne pas rester silencieuse. Je savais que je ne devais pas dire que je ne foutais rien alors je suis allée chercher loin des éléments pour avoir des trucs à répondre. La vérité c’est que je foutais tellement rien que je n’étais pas capable de mentir parce que je n’avais aucune idée de à quoi « étudier » pouvait ressembler. Si j’avais su que des choses comme relire les leçons chez soi ou faire des listes de mots clés existaient j’aurais répondu ça mais je ne savais même pas que c’était ça qui était la version classique d’étudier.
En 3eme, quand j'avais une moyenne proche du 20, un prof m'a demandé devant toute la classe comment je fesait pour avoir des résultats aussi excellents. C'était gênant. Il m'a demandé combien de temps je travaillais le soir, je lui ai répondu 5-15 minutes. Il m'a demandé si je jouais aux jeux vidéos, je lui ai répondu que oui. À quelle heure je me couche, 23 heures. Il cherchais à faire un exemple pour les autres élèves, et sans le vouloir, il a prouvé que les notes ne récompensent que les élèves qui n'ont pas besoin de trop travailler.
@@slavishentity6705 Le comble c’est que comme ils sont vraiment persuadés que les bonnes notes prouvent l’investissement personnel, la motivation et le mode de vie sains par exemple en se couchant tôt, ça implique pour eux que les bonnes notes prouvent aussi la bonne santé mentale et l’absence de harcèlement. En grandissant j’ai pu constater que en effet, dans les trucs du style « les signes qui montrent que l’élève / votre ado / votre enfant, a n’importe quel problème » il y a toujours « une chute des notes ».
Très chouette comme toujours. Et merci pour votre bouquin aussi ! Est ce que ce serait possible de faire des « News de la psycho » pour montrer un peu l’avancée des prises en charges psy (ou le recul) en France et ailleurs (pays francophones ou pas) en fonction des politiques du moment ? Par exemple, viennent de sortir les recommandations pour les TND jusqu’à 2027 par le gouv. Vous en pensez quoi ? Merci
À la base, je m'étais dit que je pourrais faire quelque chose comme ça, mais je passe déjà assez de temps sur ces vidéos pour peu de retours, du coup, j'ai pas trop le temps de faire plus de vidéos.
En lisant les commentaires on se rend vraiment compte du chaos quz c'est, les devoirs scolaires... Le problème c'est peut-être qu'on a TOUS un vécu par rapport à ça et que la plupart des gens sont incapables de sortir de LEUR vécu et d'écouter les spécialistes.
Merci d'avoir fait une vidéo sur ce sujet. D'après moi, chacun doit rester dans son rôle obliger les parents et les étudiants à se plonger dans les cahiers à la maison est un manque de respect pour la vie familiale qu'on soit riche ou pauvre.
Bonjour et merci pour ton travail. Tu est la seule chaîne qui parle de ces sujet que je puisse regarder sans me laisser. Continue ! Je ne sait pas si cela est dans tes cordes mais prévois tu de faire un épisode sur les Troubles de la fonction exécutive ?
Que c'est intelligent !!! J'adore bravo. Je partage.
super video et en tant qu'etudiant en Psycho, vos video m'aide ennormement.
je propose un nouveau theme non explorer si je me trompe pas : LA NARCOLEPSiE
Dans mes études de prof, on dit que les devoirs servent à 3 choses :
- A consolider les connaissances (ça permet de se rappeler d'une matière déjà acquise plus longtemps ou de devenir plus à l'aise avec cette matière)
- A se rappeler les matières précédemment acquises mais "oubliées" plus facilement (par exemple: donner des devoirs sur des matière vues il y a plusieurs mois avant les examens pour que les élèves et les profs voient les compétences sur lesquelles ils doivent se concentrer lors de leurs sessions d'études ou dans les quelques heures de classes qu'il reste)
- Rattraper du retard (pour les profs) en réduisant le nombre d'exercices au minimum lors des heures de cours en espérant que les élèves arrivent quand même a comprendre et faire le reste des exercices en devoirs pour en être sûr (si les élèves ont réussi à faire les exercices alors super du temps a été "gagné" et sinon on corrige vite fait avant de passer à autre chose car pas le temps) ... Bref à éviter!
En fait, les devoirs ne sont pas là pour apprendre aux élèves mais pour faciliter la mémorisation, l'utilisation et le rappel de ses connaissances (et vérifier si les élèves ont bien intégré les notions vues en cours)
Quand aux devoirs notés, ils servent à stresser les élèves, à les surcharger de travail éventuellement, et à récompenser la triche.
Je suis prof en collège et c'est un sujet tabou... Le pire ce sont les devoirs maison notés.
Lorsqu'on demande au collègue s'il sait que certains élèves le font faire aux parents il répond "oui mais je mets un faible coefficient"... Surréaliste.
@@guyg.8529les fora sont surannés , maintenant c'est l'ia que les jeunes utilisent. Prof en collège aussi depuis 15 ans, je ne donne plus aucun devoir, à part l'apprentissage des cours. Les élèves font tout en classe, posent leurs questions et ça les rassure.
Pour le coup je fais parti de ses profs mettant des DM notés avec un faible coefficient. Mes élèves savent qu'ils ont 2 semaines pour rendre le travail, et qu'ils peuvent me poser toutes les questions qu'ils souhaitent sur l'ENT. Je poste aussi à intervalle régulier des indices au cours des deux semaines. Les DM sont réguliers et sont fait à la place des "devoirs traditionnels" (i.e. en maths, les exercices qu'on a pas eût le temps de finir). Les DM en bout de course compte pour 1/10 de la moyenne, la où les activités en classe compte pour plus de 90% de la note. (En plus, les DM sont comptés en "bonus"). Par rapport à des devoirs normaux, cela me permet d'éviter ce temps de correction systématique en début de cours, comme la correction se fait en rendu. La note est juste la pour l'effet "cookie au chocolat". Après si certain élève triche malgré tout cela, ce n'est pas mon problème. Idem pour les soucis de reproduction social. Si un élève peut avoir de l'aide à la maison pour comprendre des choses, je ne vais pas lui en priver car un autre n'a pas cette chance.
@@Fernando-dw9sw
Si Fernando, si.
Hello, merci pour la vidéo. Est ce que tu pourrais parler du concept d'évaluation et des systèmes de notations ainsi que de leurs impacts sur les individus ?
J'imagine que c'est quelque chose qui a déjà été étudié puisque les systèmes de notations et examens ont été retirés à différents degrés et dans différents pays afin de fournir des enseignements plus adaptés aux élèves. Mais il y a encore beaucoup de choses que je n'arrive pas à expliquer et comprendre, notamment la nécessité dans le cursus d'apprentissage de l'examen, et pourquoi certains se sortent grandis de la compétition et d'autres réduit, et quelles sont les alternatives pour apprendre (en et hors système scolaire).
Si quelqu'un a des recommandations de vidéos, d'articles ou de livres je suis preneur. :)
Vous trouverez des réponses à vos questions dans le livre "libre pour apprendre" de Peter Gray. Je recommande vraiment !
"Pourquoi certains en sortent grandis et d'autres réduits"
Les notes donnent un sentiment de supériorité où d'infériorité. L'un est encourageant, l'autre non.
Plutôt que de juger des progrès de l'élève, l'école compare les résultats obtenus par un élève à son maximum à ceux d'un autre élève à son maximum, ainsi l'important n'est pas d'apprendre mais d'être meilleur que les autres avant le début de l'année pour ne pas rater le train des notes.
L'autre solution est de ne pas se laisser influencer par les notes, mais c'est facile à dire. La plupart des "mauvais élèves" portent le poids de leur moyenne inconsciemment, peu importe leur motivation.
J'ai l'impression que ce qui pose problème c'est plus la notation que les devoirs, tant au niveau des inégalités, du temps des parents etc. (d'ailleurs sur ça je suis super perplexe, normalement tous les devoirs, qu'importe le niveau, sont censés pouvoir être faits sans les parents, alors je dis pas que les bourges ont pas des cours particuliers ou des parents qui suivent, ça c'est sûr, mais juste que si on analyse l'objet "devoir", en théorie, il n'est pas censé requérir la participation ou le temps des parents).
Perso je suis prof à la fac, et je trouve que les devoirs peuvent aussi s'envisager comme un temps d'épanouissement, là où l'espace-temps du cours, surtout à 8h du mat avec des élèves qui ont parfois plus de DEUX heures de trajet et qui cumulent un travail à coté, est lui bien plus discriminant (qui arrive réveillé ou pas, qui travaille de nuit ou après le cours, qui est capable de suivre sans troubles ou qui est distrait etc). Avec des devoirs où il n'y a pas de pression à la note, où il y a un projet qui laisse la place à l'élève de s'exprimer, où il y a des retours encourageants et pas juste laisser la personne se débrouiller, je trouve qu'on arrive à des résultats bien meilleurs (ainsi qu'un sentiment de fierté chez elleux) qu'avec juste un cours magistral où tu ignores le suivi et la progression des élèves. C'est un avis personnel bien sûr et je lis avec plaisir les autres commentaires.
PS : je précise que j'ai bien conscience que des parents aident des élèves, là n'est pas la question, je voulais juste dire que de même que si on se demande si une limitation de vitesse à 50 est pertinente dans tel virage de montagne, on va pas utiliser l'argument "mais certains le prennent à 80 quoi qu'il arrive", en gros on doit d'abord se demander si les devoirs sont pertinents ou pas pour l'apprentissage tout court, indépendamment de la situation socio-économique, qu'il faut ensuite rajouter à l'équation pour adapter les devoirs si on a décidé qu'ils étaient utiles, mais on ne peut pas mettre ce facteur dès le début comme s'il était corrélé à la définition de la tâche "faire des devoirs"
Je vous rejoins complètement.
Faire les devoirs à nos 3 enfants quand je rentre à 20h, que ma femme est de garde.
Franchement je n’en saisis pas le sens à part + de fatigue.
Par contre j’étais tombé sur une maîtresse qui ne donné pas de devoir, en fin d’année j’ai appris que mon fils avait des difficultés sans jamais m’en être aperçu.
Ce qui est sûr c’est que je ne veux pas mettre la pression à mes enfants pour les devoirs, de peur d’en faire des adultes anxieux.
L’apprentissage c’est l’échec, l’échec et encore l’échec.
Mais effectivement pourquoi les enfants de profs travaillent souvent bien à l’école, car les parents ont le temps et les clefs de l’apprentissage.
quand j'étais enfant, il y avait un temps post-scolaire pour faire les devoirs quand les parents rentrent tard.
l'absence de sens me semble + être lié à la question de l'heure
Bonjour. Votre exposé est très interessant. Pourriez-vous partager vos études : non bénéfice plus les élèves sont jeunes / 1/3 des parents devoirs=source de stress et conflit, etc ? Merci à vous
Haha, un jour j'ai demandé à mon père de m'aider pour mon devoir d'espagnol. Mon père est prof. Et au bout d'une heure il m'a hurlé "tu me casse les couilles !", depuis je ne lui ai plus jamais demandé de m'aider à faire mes devoirs 😂😂 (j'espère qu'il fait pas ça avec ses élèves 😊)
Les devoirs ça m'a traumatisé étant gosse, une mère seule à m'élever et qui me criait dessus quand j'allais pas assez vite pour faire les devoirs. Recopier vingt fois des conjugaisons, non-seulement c'est pas du tout intéressant mais avec une cinglée qui me crève les tympans pendant trois quarts d'heure... Je retenais rien, je voulais juste bâcler le plus vite possible pour être tranquille. Je suis arrivé à un point où je rédigeait n'importe quoi sur mon cahier pour montrer que j'ai "fait quelque chose".
Ajoutez à ça que je loupais des cours car je devais voir une psychologue parce que, quelle surprise, j'étais renfermé et je parlais à personne. J'ai pas eu de trouble mental mais c'est pas passé loin je crois.
Il y a déjà de nombreuses années de ça, j'entendais régulièrement que les devoirs à la maison allaient être supprimés.
Étai-ce une éternelle rumeur ou es-que quand quelqu'un essayait de faire un pas en avant, on faisait 3 pas en arrière ? !
Après, quand j'étais en BTS, je trouvais un avantage à ce qu'un certain prof nous donnait pas mal d'exercices à faire : ça permettait de plus assimiler le cours plutôt que d'essayer d'apprendre une leçon par cœur (truc qui marchait juste de moins en moins avec le temps pour moi, voir même ne plus marcher du tout, je suppose).
La bibliographie est-elle disponible (ou bien c'est le rush depuis novembre au regard de toutes les vidéos sorties depuis :D) ? Au passage, le format proposé est toujours aussi prenant, accessible alors un grand merci pour tout ce temps investi et toute cette connaissance construite par tes soins et transmise !
Petite question, existe t il des "élèves" récurrents dans ces classes, je pense par exemple au coléreux, l'enfant... ? Merci
En parlant d'inégalités pour les devoirs et comment apprendre, réviser, j'ai reçu des cours sur ça APRÈS avoir fini l'école obligatoire... Comment dire que la méthodologie, elle vient un peu comme la grêle après les vendanges, soit on a déjà acquis de bonnes bases, soit on a acquis de mauvaises habitudes et il faudra plus qu'une heure de cours toutes les deux semaines sur un an scolaire pour corriger le tir car le mal est déjà fait 😰
c'est fait exprès pour classer entre ceux qui ont la bonne méthode grâce à leur parents et les autres. ça permet la reproduction sociale
Super vidéo! Surtout les 4 dernières minutes.
Le problème devrait bientôt être réglé dès que RUclips aura pris en compte ma demande de les couper
Merci pour cette analyse !
Aujourd'hui l'apprentissage scolaire est dépourvu de sens profond, je fais du soutien scolaire en MECS et les enfants quand on peut mettre en lien ce qu'ils apprennent avec eux, ce qu'ils aiment, en les questionnant, en les rendant acteurs je sens qu'ils sont motivés ! Pour ce qui est de l'effet sur les apprentissages je pense que je ne peux clairement pas le mesurer clairement. Cependant, les enseignants parfois je pense pourraient y mettre plus de sens et ça les motiverait eux aussi ! Facile à dire ? Je l'admet mais je pense surtout que c'est moins compliqué qu'on ne le pense : être dans l'humain et faire du lien avec la personnalité de l'enfant ne peut que le pousser vers l'avant car cela participe à le considérer et à le motiver ! Bonne continuation
oui, enseigner est un métier. et pour être bon, comme dans tout, il faut le faire avec le coeur, avec passion.
Non, il faut le faire avec professionnalisme.
@@charlinechacha6240 non. ça, c'est implicite. ça va de soi. sinon, changez de métier.
ce qui fait ls différence, c'est bien de le faire avec le coeur.
Vous pourrez y mettre toute la passion que vous voulez, si vous n'étudiez pas la pédagogie, les mécanismes du cerveau, vous continuerez à appliquer des méthodes inefficaces. Par ailleurs, il n'y a rien de mieux pour faire culpabiliser ceux qui font leur métier du mieux qu'ils peuvent, que de dire qu'ils ne le font pas "avec le cœur". L'aspect relationnel est essentiel dans la transmission (c'est prouvé), mais s'impliquer émotionnellement c'est pour moi prendre la chose par le mauvais bout, et au contraire, risquer lz burn out (ça aussi, c'est prouvé). Faire du mieux qu'on peut, en s'informant, en aidant au mieux mais tout en gardant à l'esprit que le système actuel et les inégalités sociales accrues ne nous permettront pas de sauver tout le monde, c'est déjà énorme. Ce n'est pas parce qu'un enseignant n'applique pas les meilleures méthodes qu'il ne cherche pas à bien faire son métier.
@@charlinechacha6240 comme je disais, la compétence est multiple et évidemment que les compétences théoriques de base sont nécessaires. Mais elles ne font pas forcément de nous de bons profs. Si on y ajoute le coeur, là on fait la différence, parce que l'apprenant, comme un enfant entouré d'adultes, intègre par imitation (si l'exemple montre assiduité et patience et curiosité au travail, et qu'on est baignés dans ce contexte, on finit par intégrer cette démarche).
il faut aussi accepter ses propres moments médiocres et ne pas accuser autrui. la culpabilisation est comme l'enfer pavé de bonnes intentions ; taire des vérités pour ne pas blesser ne fait pas avancer.
y'a que moi qui trouve ça pas ouf comme manière de résonner de dire "tiens toi t'es pauvre, t'as pas les même exos que les autres du coup"
Effectivement vous êtes pas le seul du tout, je pense qu'on est à peu près tous d'accord là dessus. Ça tombe bien d'ailleurs parce que c'est pas du tout ce qui est dit dans la vidéo 😊
Merci pour ce sujet. Le postulat de départ que vous posez est que les devoirs devraient enseigner quelquechose aux enfants. Moi je croyais que leur but est de consolider, refaire, s'entrainer ou réviser quelquechose qu'ils ont déjà appris en classe. Du coup l'analyse ne marche plus vraiment. En revanche les inégalités que ça accentue me semblent évidentes, et je dirais que les devoirs sont une source récurrente de conflit dans la grande majorité des familles, surtout au début, mais je n'ai pas de preuves
oui mais l'idée que ça consolide les apprentissages est encore moins vraie. Plus il refont les cours, moins c'est efficace. Pour le conflits, de ce que j'ai vu c'est dans un tiers des familles au moins!
@@PsykoCouac Ok merci pour les précisions.
@@PsykoCouac T'as une étude là-dessus ? Les devoirs, c'est de la répétition et c'est un principe de base de neurosciences pour apprendre. Pour apprendre, il faut répéter (pas verbalement, j'entends) et pratiquer jusqu'à ce qu'on intègre, jusqu'à ce que notre cerveau ne fasse plus de supposition erronée sur une question posée, et c'est exactement ce que font (ou devraient faire) les devoirs. Tu continues des exercices en plus pour répéter, pour intégrer. C'est pour ça, je suis surpris que tu dises (enfin, sous-entende) que les devoirs consolidants ne fonctionnent pas.
À voir après comment ils sont faits, quelle dose et quel jour (les devoirs le soir du même jour que le cours où tu t'en es déjà tapé deux heures, bon... est-ce vraiment nécessaire ?). Les devoirs devraient guider, éventuellement traiter un problème vu en classe d'une autre façon pour aider ceux en difficulté, tout en continuant à mettre en pratique, plutôt que juste "tiens faites les quatre exercices de la page et on verra la prochaine fois". Au lycée, ça me parait clairement pas de trop pour certaines matières de faire des exercices en plus, notamment en maths où il faut pratiquer un max pour cerner la logique d'un point mathématique. En langue, pareil... continuer à conjuguer ou que sais-je pour que ça finisse par rentrer. Il y a plein d'autres facteurs à prendre en compte et tu en as parlé, mais pour le coup, j'ai du mal à croire que les devoirs consolidants soient foncièrement inefficaces.
@@guyg.8529 je pense qu'il faut bien comprendre ce que cette observation veut dire ... c'est effectivement une question de difficulté... Si la difficulté est trop grande donc nécessite une importante charge cognitive (cela demande trop de ressources cognitives à l'enfant) il y a tout un processus physiobiologiques/hormonal qui se met en branle. L'enfant est démotivé, une chute de dopamine ect..ect...et évidemment il n'apprend rien (pas de mémoire de travail / pas de connexion neuronale). Si l'enfant est de manière répétée face à de trop grandes difficultés, alors il rentre dans la spirale de la dévalorisation de soi et n'acquiert pas les compétences "attendues" (chose absolument discutable). Ce qui est souvent le cas à l'école et avec les devoirs car cela freine le processus naturel d'apprentissage.
Pour faire plus concret, c'est comme si vous mettiez à un enfant de 4 ans un livre entre ses mains. Il en n'a jamais vu de sa vie et il n'a jamais vu de script, de lettres non plus... (contexte chelou dans notre culture). Vous lui demandez alors de lire le texte, maintenant tout suite... Sa conception et sa connaissance du monde à l'instant T rencontre une trop grande incohérence. Et pourtant c'est exactement ce même mécanisme qui engendre le processus d'apprentissage, la sécrétion de plusieurs hormones qui font que l'enfant a un élan d'apprentissage. Lorsque la conception de son monde rencontre une incohérence, il y a ce mécanisme naturel qui fait que l'enfant va apprendre de son environnement par curiosité naturelle, disons. N'avez vous jamais vu un bébé appuyer 50 fois sur un interrupteur de lumière ou bien essayer de rentrer un cube dans un emboîtement rond puis triangle ect... jusqu'à trouver le bon ? Ce dosage a un nom particulier très connu qui s'appelle il me semble de mémoire, la zone proximale d'apprentissage.
C'est un très fin et juste équilibre dans lequel un enfant par son expérience essai /erreur sur des domaines qui semble à sa porter en fonction de son développement cognitif va pouvoir apprendre.
Cela ne veut pas dire que c'est mieux pour l'enfant d'apprendre une méthode bête et méchante par répétition (si c'est fait sans réel sens et intérêt pour l'enfant ça sera oublié dans un prochain élagage neuronal) plutôt que d'apprendre par lui-même. Apprendre par soi-même n'implique pas systématiquement une charge cognitive trop importante. Il s'agit de présenter à l'enfant quelque chose à sa portée tout simplement, ce que ne peut pas faire l'école car on part du principe que tout les enfants devraient avoir les mêmes compétences et connaissances tous Au même âge et quelque soit leur individualité...
Au contraire l'apprentissage est beaucoup plus important, c'est a dire que l'information s'inscrit de manière beaucoup plus significative dans le schéma neuronal quand il y a une "découverte", une motivation endogène, que l'enfant soit actif car pour qu'une connexion se fasse et ne soit pas elagée, il y a cette nécessité de processus hormonal - biologique / cognitif soit en jeu, c'est le processus d'adaptation à l'environnement, d'apprentissage qui est en jeu. Quand la partie émotionnelle du cerveau est activée. L'enfant apprend TOUT de son environnement, tout ce qui est nécessaire pour s'adapter, se spécialiser. Y compris les "mauvaises" expériences, c'est ainsi que les traumas se forment mais aussi que les compétences et le savoirs se développent. Le système nerveux n'est pas doté de jugement ^^ C'est juste que l'enfant apprend ce qu'il est capable d'apprendre en fonction de son développement absolument unique.
Bref aujourd'hui ce ne sont pas les exemples d'écoles en pédagogies alternatives qui manquent pour prouver à l'EN qu'elle a tort sur toute la ligne ! Y compris les devoirs !
Et à retenir cette notion de zone proximale d'apprentissage... Je vais rechercher si c'est exactement le bon terme mais cela a été observé avec des mots différents chez plusieurs pédagogues et confirmé aujourd'hui en neurosciences ☺️😉
Signée une maman, pédagogue à temps plein avec son enfant. J'observe, je fais des essais-erreurs et je fais exactement le même constat que les grands pédagogues publiques, que les études en neurosciences ! Par simple observation et passion pour l'humain.
Super intéressant, merci.
Le lien vers ton livre ne marche pas chez moi.
Ha zut, chez moi, ça marche
chez moi aussi ça marche@@PsykoCouac
C'est super intéressant. Je suis prof de physique chimie, j'ai des classes en collège, et j'ai mes élèves 3h sur deux semaines. Ils sont 34 par classe. J'ai 5 niveaux (de classe) à gérer. Le peu de temps que j'ai avec eux, les classes surpeuplées, me laissent très peu l'opportunité de savoir quel élève devrait avoir un exercice plus facile et lequel un plus difficile. Comment faire ?
Pour moi (je suis professeur de langues) je laisse toujours des devoirs mais seulement 3 lignes. Ces devoirs permettent de figer ce qu'on a vu en classe. (Apprentissage en 3 étapes: 1-comprendre 2-pratiquer 3-figer)
Je vois une énorme différence entre ceux qui les font et ceux qui ne les font pas (dans le premier cas la connaissance est acquise et on peut continuer sur une autre leçon, dans le 2ème cas ils ne se rappellent pas de la leçon et il faut tout reprendre au moins 30 minutes avant de pouvoir continuer)
Donc pour ma part devoirs oui mais peu (3 lignes/phrases)
Peut-être, mais c'est une corrélation, pas une causalité. Les études dont on parle ici vont plus loin justement.
Ce n'est pas parce qu'ils font leurs devoirs qu'ils réussissent... Ils font leurs devoirs parce-qu'ils sont deja bons élèves.
Notre travail d'enseignement c'est de permettre aux moins bons de progresser, pas de favoriser les déjà bons.
A mon sens, l'introduction des devoirs (hyper progressive) a surtout pout intérêts 1) le renforcement positif sur les choses apprises et comprises en classe, 2) éventuellement, l'ancrage dans la mémoire à long terme (mais ça peut être fait en classe aussi), et surtout 3) l'apprentissage progressif d'une méthode de travail qui sera indispensable dans les études supérieures. Si les devoirs ont pour but de faire progresser l'élève, c'est que l'enseignant ou le système scolaire sont défaillants.
Video ô combien intéressante sur un sujet très controversé, mais un peu trop brève vu l'étendue du sujet (mais je comprends ce choix). Etant prof de langues vivantes en lycée, j'évite les devoirs maison pour plein de raisons et notamment parce que les apprentissages sont deja chargés et que les enfants ont assez peu de temps libre apres l'école. Ce que je constate c'est que le système est plus en avance que les pratiques sur le terrain. En formation, ce n'est pas forcément encouragé et en tout cas pas une priorité de ce que j'ai perçu, on met de plus en plus l'accent sur le bien-être de l'élève et le sens des apprentissages plutôt que l'achèvement d'un programme et l'acquisition d'un ensemble de savoirs. Les réformes successives ont essayé de pas mal prendre en compte les avancées scientifiques du domaine des neurosciences, etc... Mais je constate autour de moi que c'est difficile pour les collègues de remettre en question ses pratiques et de comprendre l'intérêt de ces changements. Ce ne sont que mes observations personnelles mais on dirait que le verrou le plus difficile a faire sauter se situe au niveau des profs eux-mêmes. Mon but n'est pas de jeter la pierre car moi-même je suis loin d'être parfaite mais je pense qu'il serait bon qu'on intervienne plus pour nous aider, enseignants, à faire cette transition et à mettre a jour nos pratiques, pour le bien de tous.
En bref, quand l'Etat aura décidé de supprimer les devoirs pour niveler tout le monde par le bas, les parents qui peuvent/veulent se permettre de donner un avenir plus décent à leur enfant lui donneront eux-même des devoirs, ce qui va perpétuer de toute façon l'écart entre les pauvres et les riches.
Oui ça changera pas. Par contre, tu te plantes en disant que le manque de devoirs nivelent par le bas. Des pays en ont peu et ont de bons résultats
@@PsykoCouacje suppose que ta vidéo est dans le but d'informer les familles et les parents. Les "devoirs" restent ce qu'ils sont en France et dans le contexte anti-pédagogique de l'éducation nationale. Donc oui les devoirs, en France, ici, dans notre culture, notre paradigme tirent les enfants majoritairement par le bas. Cela non plus ne change pas. C'est hyper important à mon sens d'être concret et pragmatique sur ce point. Évidemment je pense que tu essais de déculpabiliser les parents et c'est hyper important. On reste dans une impasse dans le sens où les parents sont tenu de respecter ces impératifs qui n'ont aucune espèce de sens ce qui peut être une forme de pression. Et je crois que sur ce point il est intéressant de partager que les devoirs écrits ne sont pas légaux. Et oui... Donc vous n'avez aucun compte à rendre à l'école ! Il y a d'autres alternatives plus ludiques et constructives. Ancrée les apprentissages dans la vie réelle, à travers le jeu ... Le but étant que la motivation, la curiosité et donc l'implication de l'enfant soit une condition impérative.
Si les devoirs sont faits sur la base du volontariat et de la motivation, qu'on en change la forme si cela ne "parle" pas à l'enfant et que ce dernier a envie de participer alors oui cela peut être bénéfique, constructif mais combien d'enfants en France concrètement sont heureux et contents de faire des devoirs après une journée d'école ? Il est où l'espace pour jouer, créer, apprendre à connaître ces propres centres d'intérêts...il est où le temps pour grandir plutôt que d'obéir ? Bref...je m'étale pas plus.
Il est vrai que notre système sociétal nous pousse à renier une partie de notre Nature humaine que nous sommes constamment en tension entre nos besoins fondamentaux, notre système nerveux en suradaptation et le conditionnement social. Il est vrai qu'après une journée de "productivité économique" en tant que parent nous sommes éreintés et que trouver les ressources pour jouer avec les enfants tout en apprenant une poésie, par exemple en jouant au jeu du mime c'est pas possible pour tout le monde.... Il est vraiment temps que les consciences s'éveillent sur ce que nous sommes et de prioriser quitte à faire de temps en temps un peu front à l'école ^^ si à côté de ça on peut lui offrir la richesse du monde, dans son environnement pour lui permettre un épanouissement et bon développement cognitif et social...
C'est comme pour tout chaque situation est particulière et donc impossible de donner un conseil généralisé, à nous en tant que parent de trouver le juste compromis pour le bien-être de tous.
C'est étonnant, il me semblait pourtant que l'apprentissage des leçons du jour ou de la semaine était nécessaire dans pas mal de matières (conjugaison, dates, formules en math) et ce, de plus en plus à mesure de la progression scolaire et jusque dans le supérieur. Des devoirs qui "offrent ce qui est déjà fait en classe" me semble du coup très pertinent. "Apprendre à apprendre" en somme.
Il me semble néanmoins que le passage par l'écrit est nécessaire dans pas mal de matières, notamment à partir du collège. Avoir l'habitude d'écrire une introduction en matière littéraire, être capable d'appliquer des formules sans faire d'erreur en mathématiques, s'entraîner à répéter des gammes en musique... La répétition a clairement un rôle dans l'apprentissage dans une majorité de domaines et permet souvent à l'élève d'identifier s'il a bien compris ce qu'on attendait de lui et comment mettre en application les savoirs et les compétences, à condition que le travail personnel fasse l'objet d'une correction.
La vidéo insistait sur l'inutilité de "refaire ce qui a été fait en classe" parmi les points de synthèse de fin de vidéo comme dans son contenu. Il me semble que c'est une erreur grossière. Il me paraît au contraire évident qu'une majorité des devoirs au collège comme au lycée portent, à juste titre, sur une répétition et un entraînement des compétences vues en classe afin d'assurer leur usage et leur maîtrise par le plus grand nombre.
@@guyg.8529
Il me semble que vous partez de deux suppositions qui me paraissent profondément fausses.
La première c'est que l'exercice effectué "en classe sous la surveillance d'un professeur" est par essence de meilleure qualité que l'exercice individuel. Pour rappel, une salle de classe de collège compte aujourd'hui près de 30 élèves et souvent 35, voir plus, en lycée. La supervision d'un enseignant, serait-ce sur un devoir d'une heure, est donc relativement limitée en dehors d'un exercice ramassé et évalué - mais finalement dans ce cas il l'est, pour une majorité des élèves, à postériori.
Ensuite vous supposez que certaines tâches complexes ne sauraient être entraînées / réactivées par l'élève. Or, à tout niveau, cette réactivation est un processus essentiel de l'assimilation des compétences et des savoirs. On ne parle pas ici d'apprendre à faire une dissertation seul (on ne saurait demander à des parents d'apprendre à leur enfant à faire une dissertation de philosophie ou d'expliquer les développements limités... ce n'est pas mon propos) mais bien d'entraîner l'élève à partir d'une méthode travaillée en classe.
Si j'applique par exemple votre analyse aux classes de primaire, il faudrait éviter de faire lire les élèves ou de les faire écrire sans la supervision d'un enseignant ce qui semble particulièrement contreproductif.
En revanche, entre l'élève qui aura effectué une fois un exercice d'entraînement en classe et celui qui aura pu en faire deux ou trois répartis dans le temps, la possibilité pour l'élève d'identifié des difficultés et de demander de l'aide ou pour l'enseignant de faire de même est démultiplié.
@@guyg.8529
L ecole est une garderie pour que les parents bossent. Poser son enfant a 07h30 du matin et le recuperer a 18h30, avec des devoir a faire, faut m expliquer quand tu profite de tes enfants. Sans compter la maltraitance generalise a l ecole et le fait qu ils n y apprennent plus rien.
En tant que parent d'enfant en primaire,je revois de temps en temps des regles d'orthographe et des règles de mathématiques. Mais pas plus de 15 minutes.À l'ecole je trouve les notions très survolées. Et finalement, les automatismes sont bien créés. Et donc on gagne du temps pour les devoirs.
Ne vous leurrez pas, beaucoup le font.
il y a moult système d'aide au devoir de nos jours, à l'échelle du college/lycée, de la ville, de la region, national. par présentiel ou distanciel, même au tél parfois.
Un autre soucis aussi, c'est que les devoirs pallient le problème du manque de moyens. Trop d'élèves, pas assez d'enseignants/encandrants (AESH) = l'existence des devoirs pour compléter ce qui est fait en classe, voir survolé parfois selon les soucis rencontrés en classe.
Après je trouve le passage sur les enseignants "qui veulent pas trop se prendre la tête sur l'ascenseur social" un peu hard. Déjà faudrait être sûr qu'ils ont conscientisé toute cette hiérarchie sociale et faire un état des lieux des outils à leur disposition sans qu'ils risquent pour autant leur carrière. Je suis pas sûre qu'un enseignant qui se fasse inspecter puisse justifier ne pas donner de devoirs à son inspecteur en citant les arguments de cette vidéo... Si des IEN lisent ce commentaire, dites nous !
Les inégalités sociales ont bon dos de récupérer la corvée des devoirs. Il faut d'abord mettre des écoles en France puisqu'il n'en existe pas compte tenu de la nullité des connaissances et de leur manque évidente de leur nécessité. On ne remplit plus des têtes, on ne forme plus de tête, on apprend à les soumettre et on réduit à l'état de vermillon le futur citoyen qui sera prêt à abandonner sa dignité : c'est complètement différents d'un problème de classe social.
Merci pour cette vidéo. Il serait intéressant que l’école intègre enfin un cours « apprendre à apprendre »
Renseignez-vous sur l'enseignement explicite... qui commence enfin à percer en France (on retrouve des façons de faire qui rappellent ce qui se faisait avant, mais avec un gros travail d'explicitation sur les méthodes).
C'est aussi le travail qu'on fait en collège avec Devoirs Faits (du moins si les enseignants ne se contentent pas d'encadrer les devoirs mais font également de la méthodologie).
@@karinet2 merci
Merci pour cette vidéo ! J'ai été prof un an en primaire et ca m'a saoulé de devoir leur donner des devoirs écrits car les parents le demandent, alors que c'est illégal et que les enfants ont déjà bien assez de leur journée + de leurs activités extrascolaires pour certains (inscrits au sport, à des cours du soir, au périscolaire...) laissez vos gosses se reposer et profiter de leur enfance !
Surtout que les devoirs ça sert à rien on peut pas savoir si derrière il y a les parents qui font tout avec eux, si les enfants font ça tout seul, et le matin ils arrivent tout stressés car ils n'ont pas réussis à les faire / les finir / les comprendre / ont peur d'avoir eu faux ...
Ca m'a dégouté
Merci pour la vidéo :)
Les enfants passent plus de temps à l'école qu'à la maison.....et on doit en remettre une couche à la maison ...c'est du formatage....pour que les enfants apprennent à obéir et à être Dans une boîte pendant que les parents travaillent....ce n'est franchement pas une vie rêvée pour un enfant....
le gamin qui s'extasie sur une équerre, c'était moi. les stylos rouge et bleu devenaient des sabres laser qui devaient s'affronter en permanence et la gomme était mon cobaye pour les chirurgies au ciseau et à l'agrafeuse.
Dès orthopedagogue sur les temps d’ Apc ce serait top
Petite note : On "apprends" pas aux gens... Apprendre est un processus intérieur et propre à notre système nerveux. C'est la formation d'une connexion neuronale quoi. Les adultes accompagnent et font en sorte de ne pas entraver ce processus dans l'idéal. Genre typiquement en évitant les devoirs !
Avant de penser à développer une compétence scolaire, ça serait peut être pas mal de les aider à développer leurs compétences cognitives et sociales, non ? L'école fait marcher la mémoire plutôt que l'intelligence et l'épanouissement de l'être 😅
Rajouter des devoirs à un enfant qui passe son temps enfermé dans une classe, coupé du vivant, du monde réel, dans une cour bétonnée, des salles de classes surpeuplées à se gaver d'informations et à recracher cela lors d'un contrôle (qui ne reste qu'un jugement défini par un cadre rigide ne prenant absolument pas en compte l'individualité et la diversité humaine...) (horrible lol le "peu mieux faire" qui restera à jamais dans le schéma neuronal d'un adulte)... informations qui seront au 3/4 oubliées une fois adulte...? Pourquoi ? Parce qu'une connexion neuronale elle reste lors de l'élagage que si il y a eu motivation endogène, ou répétition ET si la partie qui gère l'émotionnel chez l'enfant est activée. C'est aussi comme ça que se forment les traumas.. même principe... Effectivement, apprendre qui est un élan de survie naturel et nécessite quelques conditions... Il faut une motivation endogène, qu'il y a un sens pour l'enfant, en application dans le vie réelle, le monde vivant... Qu'il y a un engagement social, une interaction vivante.
Oui faire réfléchir un enfant sur un problème de maths sur un bout de papier n'a aucun sens pour l'enfant...en plus il est déjà sur-stimulé de sa journée, son système nerveux entre sur-adaptation, vlà le niveau de stress...stress que l'on sait absolument nécessaire pour le développement cognitif n'est ce pas ? Par contre vous faites un jeu de société qui implique de savoir compter ou je ne sais pas ...faire la cuisine en calculant les doses d'un ingrédient...ou vous lui confiez la mission de faire les courses, ou alors à travers sa passion vous proposez de développer quelques compétences ...bref il faut un truc qui fait que l'enfant apprend tout simplement par et dans son environnement de manière ACTIVE. L'enfant a naturellement de la motivation, l'implication, la concentration quand cela est concret et fait sens pour lui. Il est juste évident qu'après une journée obligé d'avaler des trucs dont il en rien à carré... relire un exercice sur une feuille avec Martine qui a vendu 5 pommes à 10€ combien elle se fait en argent de poche n'est pas motivant, inutile, contre-productif, va à l'encontre du processus d'apprentissage !
Voilà les devoirs n'ont jamais servi à rien sauf si c'est l'enfant qui demande à revoir une notion, si il a des "difficultés", si il ne comprend pas c'est que 1, son cerveau n'est pas prêt on force pas, 2 la pédagogie est pourrie. Déjà sur quoi on se base pour dire que l'enfant doit avoir telle compétences à tel moment de son développement, est-il prêt ? N'est ce pas une croyance rigide et limitante d'adulte que les enfants devraient avoir tous les mêmes compétences, les mêmes connaissances au même âge alors que nous sommes juste tous différents ? L'être humain est câblé pour se spécialiser dans son environnement par pour devenir tous les mêmes avec les mêmes connaissances et les mêmes compétences... Si l'enfant est prêt et montre une motivation, il est capable de tout apprendre c'est juste peut être l'accompagnement qui est mauvais dans ce cas, ce n'est pas une question de devoirs en mode répétition entêtée d'une méthode à faire...les enfants sont des machines à apprendre...ils font ça tout le temps, H24...et si on les laissait apprendre sans les polluer avec nos croyances ?
Merci
Question con mais, pour savoir si les châtiments corporels sont efficaces ou pas, on a fait une classe sans châtiment et une ou le prof pouvait baffer ses élèves ?
Y a pas eu besoin car y a déja plein de familles maltraitante XD
Bravo (pour les algorithmes)
trop bien de dire les faits merci pour vos explications mais je ne comprends pas pourquoi ils ne mettent pas en place juste parce que ca coute de l'argent...
En gros les devoirs sont une tradition de l'éducation nationale, ca fait chier tout le monde et on est même pas sûr que ça ai une utilité. Mais on le fait.
Un élève fait 900 heures de travail à l'école dans une année (180j x 5h).
Si je prend comme base de calcul les 50 heures prévues pour faire un module de mathématiques pour un niveau d'école secondaire, sachant que les 50 heures prévues c'est une durée très surévaluée, et ces 50 heures incluant les deux heures pour l'examen, et sachant qu'il y a trois modules par année, 150 heures sont bien plus que suffisantes pour assimiler toutes les connaissances de mathématiques d'une année scolaire.
Multiplions par trois pour les trois matières de base (mathématiques, français, anglais) et 450 heures sont plus que suffisantes pour tout assimiler. Il reste encore la moitié des heures scolaires pour les matières secondaires tel que écologie, géographie, art plastiques, informatique, éducation morale et éducation physique.
Si des professeurs ne sont pas capable de faire assimiler les matières scolaires aux élèves sans ajouter en plus des devoirs à faire à la maison, ce sont simplement de très mauvais professeurs.
J'enseigne en BTS et les seuls devoirs que je donne, c'est d'apprendre le cours (et pour ça je leur ai donné des outils) et de refaire des exercices afin d'acquérir des automatismes. Mais effectivement les élèves n'ont pas le temps à la maison. Ils sont beaucoup trop occupés à jouer sur Brawlstar ou autre jusqu'à 2h du matin...
İls sont sur youtube short et Tik tok aussi
Ils ont surtout besoin de se détendre et pour le reste ça ne regarde qu'eux
Purée je suis exactement dedans à l'instant... je viens juste de gueuler sur mon fils, tout en sachant qu'il faut pas, et je l'ai envoyé finir avec son père.....c'est un enfer !
C'était un cauchemar pour moi enfant et au final je refais la même chose que ma mère.... je vais regarder la vidéo et attendre la fin pour savoir si je dois pleurer ou pas....
Bon courage
Vous n'etes pas seule. Nous avons aussi galéré quelques années ici. On a oscillé suivant l'état de chacun entre passer le relais à l'autre parent, accompagner patiemment en donnant une méthode de travail pour que l'enfant devienne plus autonome, accepter certains jours de lacher l'affaire et d'y revenir plus tard, en faire un jeu (je jouais l'éleve qui se trompe et ma fille corrigeais mes fautes ou m'expliquait la leçon), pêter un câble..., (le moins souvent possible), prendre le temps de donner de l'empathie à l'enfant quand on en était capable etc etc... Maintenant à 10 et 13 ans ca commence à être franchement fluide.. sauf exception car on est tous humains :-) Bon courage !!
Salut ! J'aimerais que en jour tu nous parle sur ou quelle serait l'âge parfait pour aprendre à lire.. 2abs 3 ans 4 ans 5ans 6ans 7ans 8ans 9ans..?
En age de les integrés, il offre autre chose que en classe, les parents ont le temps, si les parents sont competents et ont la bonne attitude pour aider l'enfant, que les devoirs ne creent pas de conflit et ne pertube pas le sommeil de l'enfant, que ce soit un challenge conitivement pour les bons eleves et adaptés pour ceux qui sont en difficultés.
Les devoirs c'est un truc de fille... perso jai toujours détesté ça, et ce depuis le debut, jusqu'à la fin. J'ai toujours écouté en cours et ça m'a suffit pour avoir un bac ES avec mention assez bien, ce qui me suffisait pour etre jardinnier à mon compte aujourdhui. Je suis incapable de plancher sur un sujet qui ne m'intéresse pas.
L'école le collège et le lycée c'était un outil éducatif d'une idée de Charlemagne a une époque où personne n'avait accès à la connaissance. Aujourd'hui c'est devenu une institution où on tient en laisse les gamins jusqu'à 18 ans en leur faisant croire que leur faisant miroiter un BAC qui serait la porte d'entrée au monde professionnel sauf que le BAC ne vaut plus rien aujourd'hui, les connaissances scolaires sont majoritairement inutiles dans le monde du travail. Tout cela n'a pour résultat que de lasser les jeunes et leurs parents, leur faire boire la tasse du bourrage de crâne du jour et les devoir de la nuit, les dégoûter du système et en faire de petits moutons vulnérables, obéissants, incapables d'innover, d'imaginer le futur, de construire leur vie comme ils le voudraient. Pour ça je deteste l'éducation nationale devrais je plutôt dire mensonge national.
Merci 🙏🏻
J'ai toujours trouvé que les devoirs étaient une perte de temps, ils surchargent une journée déjà trop académique pour les enfants.
Au niveau des études (Amérique du Nord), on a des super résultats chez les familles qui ne scolarisent pas leurs enfants et qui leur donnent 2 à 3h de cours par jour (souvent sans les week-ends et les vacances). Leurs résultats "scolaires" (et même "sociaux") sont bien supérieurs à ceux des enfants scolarisés qui sont en classe 6h par jour. Je crois que c'est la preuve que de toujours rajouter du temps de travail est contre-productif.
Les enfants (la grande majorité) détestent l'école et les devoirs et sont donc complèments passifs et déconnectés de leurs activités. Ils s'ennuient. Mieux vaut une journée comportant des activités variées qui leur permettra de garder un bon niveau d'intérêt et d'attention lors de l'instruction.
Les jeunes sont de plus en plus dépressifs et au lieu de changer de méthode, on les bourre de cachetons pour les remettre dans le même environnement toxique. L'école telle qu'elle est actuellement, c'est du 💩.
Est-ce que, quand il y a un adulte pour 30 enfants, le problème c'est les devoirs ?
Merci !
Je viens de commencer et première ineptie, comparer le QI pour déterminer l'efficacité scolaire n'a aucun sens. On parle de formation pour le travail, le QI n'est pas une qualité nécessaire, les connaissancessuffisent.
En plus que veut on dire de plus sur le QI alors que c'est jamais le même d'une seconde à l'autre ?
en réalité c'est stable comme mesure, désolé pour toi@@dartamore8543
Brilliant!
4:30 "Des révisions de ce qu'ils ont fait en casse - qui seraient complètement inutiles puisque le temps d'école suffirait largement à intégrer les informations"
Je suis un peu sceptique là-dessus, j'ai l'impression qu'il faudrait faire une sorte de "moyenne" élève en analysant de nombreux facteurs tels que le niveau de concentration, le niveau mémorisation des élèves, etc. (et probablement d'autres facteurs qui ont un lien sur le niveau de concentration [etc] des élèves, VOIRE des facteurs ayant une influence sur les facteurs qui sont eux-mêmes corrélés à la mémorisation/concentration des élèves, bref un bordel total). Déjà que ça me paraît très dur à vérifier, est-ce qu'on arriverait à la conclusion que le temps d'école suffirait à intégrer les informations ? J'en sais rien, mais intuitivement je dirai non, surtout de mon expérience, j'ai du mal à tout retenir certaines informations en cours.
Et puis, ça dépend aussi de l'attitude des élèves en question : s'ils sont plus du genre ne pas suivre en cours, bon...
Enfin peut-être que ma manière de voir les choses est extrême, mais j'ai l'impression que la vidéo est remplie de take comme ça qui méritent d'être développée.
Sinon, bonne vidéo ça reste intéressant (et fuck les devoirs).
Ma fille depuis le harcelement n'écoute plus en cours donc on fait pas les dev oirs mais le programme avec moi elle intègre en 5 min et en cm1 et même avant ils font pratiquement que des révisions. Donc je lui fait des cours pendant les vacance mais pas'de devoirs en période scolaire.
@@soizicsaur378 Je suis désolé pour votre fille, les enfants de nos jours sont vraiment méchants
Je suis prof en lycée/supérieur... Comment et quand les élèves vont-ils apprendre leur cours si ce n'est à la maison (devoirs maison) ? Et quand vont-ils s’entraîner, c'est-à-dire répéter et réactiver les contenus si ce n'est à la maison ?
La pertinence des devoirs c'est une vraie problématique qu'il faudrait régler au plus vite à mon sens mais c'est bien trop complexe pour que ça se règle en quelques années... c'est littéralement la mentalité autour du travail qu'il faut changer et ça c'est pas gagné 😅
Aussi la vidéo se termine à 13:07 mais un écran noir la prolonge jusqu'à 16:54, j'imagine que c'est pas normal
Si c'est normal, c'est un palier de décompression..avant d'aller faire ses devoirs..
la pertinence de l'école est aussi un vrai problème.
Le problème devrait bientôt être réglé dès que RUclips aura pris en compte ma demande de les couper
@alexandre67 publiant jamais de contenus je sais pas ce que c´est, mais tant mieux si c´est réglé 👍
🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣@@alexandre67
Merci :)
Merci j'ai une fybriomalgie douloureuse ma'fille à été harcelée en CP violemment jusqu'à ce que sa harceleusd déménage l'école ne l'a jamais reconnue et n'a jamais rien fait elle a développé des trouble du comportement. Certaines périodes je me force à lui faire les devoirs mais c'est rare et je culpabilise car elle a un rejet de l'école elle est hpi et avant le harcelement avait envie d'apprendre ce qui n'est plus le cas. Donc cette année j'ai pas repris les devoirs trop dur car bataille. Elle'est en école de quartier difficile et les profs ne vérifient pas si les devoirs sont faits ils disent que c'est au parents de le faire. Bref je suis rassuré. On apprend juste l'histoire où les sciences pour les évaluations. Merci de me déculpabiliser.
Est-ce que vous pensez que le dispositif "devoirs fait" est une bonne idée du coup ?
7:00 comme d'habituuude ce sont les pauvres qui sont en bas de l'entonnoir inversé qui trinquent :/
Raz la casquette de cette société.
On s’en fout si sa sert ou pas ! A leurs tour de souffrir !
C’est ca l’équité.
Non mais 😁
✍(◔◡◔)
les pauvres! (c'était pour répondre à la question)